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Conseil
National du
Commerce
Extérieur
Stratégies sectorielles et soutenabilité du
déficit commercial
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Mai 2013
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2
Synthèse
Un constat a constitué le point de départ de cette étude : le déficit
commercial du Maroc ne date pas d’aujourd’hui. Il est structurel depuis le
milieu des années 60. Il résulte de plusieurs facteurs endogènes et exogènes.
Pour les comprendre, à l’aune des dernières évolutions de l’économie
mondiale, il a fallu décrypter les mécanismes à l’œuvre de l’évolution du
commerce mondial en particulier le fort accroissement du commerce des biens
intermédiaires .Celui-ci a renouvelé l’approche traditionnelle de la spécialisation
internationale basée sur des processus de production « complets » localisés
dans un pays en fonction de ses coûts de production. La réorganisation des
processus de production sur une base globale s’est traduite par un
fractionnement des chaînes de valeurs et donc par une spécialisation des sites
par segments de valeur ajoutée
Le choix de l’ouverture du Maroc et la signature de nombreux accords de libre-
échange multilatéraux et bilatéraux, Nord -Sud et Sud -Sud , ont impliqué une
intégration du Maroc dans le marché mondial, plus par les importations que par
les exportations ; en effet, les importations des biens intermédiaires (206
Milliards de DHS en 2012) représentent plus de la moitié du total des
importations (390 Milliards de DHS)
Cette évolution suscite une lecture renouvelée du déficit commercial. Jusqu’au
diagnostic du CNCE établi en 2011, le curseur a été mis sur la question de
l’augmentation des exportations à travers le développement de l’offre
exportable. Cette appréciation reste, sans nul doute, valable mais elle n’est
plus suffisante pour éviter une analyse erronée du déficit commercial. Pour ce
faire, l’approche du CNCE s’est voulue séquentielle. La première phase a
concerné un diagnostic du commerce extérieur sur une longue période
d’observation 2001-2011. Le constat de la dépendance du système productif à
l’égard d’intrants importés, compressibles et incompressibles, productifs ou non
productifs, a soulevé au moins deux questions :
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1. Comment promouvoir une diversification productive du tissu
entrepreneurial local afin de favoriser son intégration et partant une
augmentation de la valeur ajoutée locale ?
2. Les différents plans sectoriels sont-ils en mesure d’apporter une
réponse à cette question clé ?
Ce premier numéro de Théma apporte un éclairage quant à l’effet des plans
sectoriels sur les échanges extérieurs. Pour ce faire, un modèle quasi-comptable
de simulation d’impact des politiques économiques a été élaboré. De même, une
lecture des stratégies sectorielles à la lumière de leurs effets sur les échanges
extérieurs a été opérée avant de conduire des simulations de leurs impacts sur le
déficit commercial.
Il ressort de ces analyses quatre conclusions majeures:
- Les stratégies sectorielles contribueront certainement à contenir le déficit commercial mais ne pourront pas le réduire à elles seules ;
- Les politiques de relance économique par la demande finale coûtent cher à l’économie marocaine et si elles sont reconduites, elles risquent d’aboutir à une situation insoutenable du déficit commercial ;
- La stratégie énergétique est une chance que le Maroc doit saisir et renforcer en évitant notamment de substituer les importations des produits pétroliers par des « intrants photovoltaïques » importés;
- L’amélioration de la compétitivité de l’offre marocaine est une voie
incontournable à la réduction du déficit commercial à des niveaux soutenables et
pourquoi pas à son élimination. Les politiques publiques visant cet objectif doivent
être mixées nécessairement à des politiques d’encouragement de l’intégration du
tissu économique. Elles doivent gérer également les effets des politiques de
relance par la demande qui ont un effet important sur les importations.
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1. Structures productives, politiques économiques
et déficit commercial
L’appréciation du déficit du commerce extérieur marocain, réalisé par le CNCE en 2011, a
nécessité un diagnostic sur une longue période d’observation afin de cerner les évolutions
structurelles de ses deux composantes: exportations et importations. Cet examen a été
complété par une analyse comparative avec les pays concurrents.
Cet exercice a permis de dégager que la
fragilité de l’équilibre du commerce extérieur
résulte plus de la progression soutenue des
importations que des faibles performances à
l’exportation. En effet, le trend des exportations
marocaines de biens et services est
ascendant avec un rattrapage du rythme de
croissance des pays concurrents pour les
exportations de biens et même un dépassement
en termes des exportations des services.
Cependant, même si le rythme décennal
d’évolution des exportations (11%) est plus
important que celui des importations (8%), il
reste insuffisant pour réduire le déficit. Ce
constat a milité pour un examen plus
approfondi du comportement des importations.
L’analyse de cette variable a été opérée à un niveau
global et affinée d’une part, par sa ventilation en
importations compressibles et incompressibles et d’autre
part, en produits destinés à satisfaire la consommation
intermédiaire et la consommation finale.
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1. Structures productives, politiques économiques
et déficit commercial
Au niveau global, l’examen a permis de constater un triplement des importations en une
décennie en passant de 133 Mrds DHS en 2001 à 399 Mrds DHS en 2011.
L’analyse de cette dynamique révèle un fort
contenu de la croissance économique en
importations. En effet, la tendance des
importations en volume emprunte la même
trajectoire ascendante que le PIB. Or le Maroc a
connu un regain de dynamisme de l’activité de
production au cours de la décennie en particulier
au cours de la période 2005-2010 avec,
notamment, un fort investissement dans les
infrastructures et la mise en œuvre des
stratégies sectorielles. Ces programmes,
conjugués aux politiques de relance de la
demande intérieure, ont suscité des importations
plus que proportionnelles que la croissance
économique. Les estimations économétriques
ont établi une élasticité de la croissance des
importations par rapport au PIB de l’ordre de
1,5: quand le PIB augmente de 1%, les
importations augmentent de 1,5%.
L’analyse affinée des importations a dégagé une
dépendance de plus en plus marquée des processus
productifs d’intrants importés et induisent une
accélération de la pénétration du marché intérieur par les
produits étrangers. Elle a permis d’apprécier la
dépendance à l’égard des importations moyennant une
évaluation des importations incompressibles, lesquelles
représentent 85% des importations totales. Près des
trois quarts de ces importations concernent l’énergie, les
biens finis d’équipement et les demi-produits.
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1. Structures productives, politiques économiques et
déficit commercial
Les produits finis d’équipement et les demi-produits, dont la part est respectivement de 26% et
22% du total des achats incompressibles à l’étranger, sont indispensables au soutien de la
dynamique d’investissement et donc de la croissance. À titre d’exemple, les premiers concernent
les machines et appareils divers, les véhicules industriels, le matériel ferroviaire, les bateaux, les
équipements nécessaires aux secteurs des BTP et agricole…etc. Les seconds comprennent les
fibres textiles, caoutchouc synthétique, produits chimiques, matières plastiques…etc.
Bref, ils sont composés d’une panoplie de
produits très diversifiés qui mérite d’être
approfondie pour évaluer le potentiel de
substitution dans des conditions compétitives
par des produits fabriqués localement. Les
importations des produits énergétiques, qui
représentent plus de 25% des importations
incompressibles, sont insensibles au
comportement des prix car elles sont
nécessaires. A cela s’ajoute le système de
compensation qui, en soutenant les prix,
inhibe par conséquent la rationalisation de la
consommation d’énergie. L’analyse affinée
des importations a permis, également,
d’apprécier la dépendance à l’égard des
importations en les ventilant en termes des
importations en produits destinés à satisfaire
la consommation intermédiaire et celles
orientées vers la consommation finale.
Globalement, le système productif importe directement et indirectement près de la moitié (46,7%) de ses consommations intermédiaires. Par branche d’activité, les parts sont différenciées: textile habillement (78%), IMME (82,8%) et industries chimiques et para-chimiques (58,7%). Il en résulte une faible valeur ajoutée à l’exportation notamment pour les activités de sous-traitance et un fort contenu en biens importés de la production destinée au marché local (voir tableau 1).
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1. Structures productives, politiques économiques et
déficit commercial
Quant à la consommation finale, sa satisfaction par les importations est passée de 10% à 18% en
une décennie après avoir culminé à 22% en 2008.
A la lumière de ces constats, le déficit du
commerce extérieur n’a cessé de se creuser :
185 Milliards de DHS pour les biens et 116
Milliards de DHS pour les biens et services.
Ce déficit n’arrive plus à être couvert par
l’excédent du commerce des services et les
transferts des MRE. La capacité d’absorption
du déficit commercial des biens par ces
rubriques qui était de 171% en 2001 est
tombée à 63% en 2011.
Ce déficit s’explique, certes, par le fort
contenu en importations de la croissance
économique qui s’amplifie avec le
renchérissement des matières premières et de
la facture énergétique, mais il trouve
également son origine dans le déficit des
échanges réalisés dans le cadre des accords
de libre-échange qui a atteint 66 Millions de
DHS en 2010 soit 44,5% du déficit commercial
global.
En définitive, le déficit commercial s’explique
essentiellement par trois effets: un fort contenu
en importations de la croissance économique,
un effet soutien des prix importés et un effet
«marges préférentielles» dans le cadre des
accords de libre-échange. La dépendance du
système productif à l’égard d’intrants importés
pose la question de la diversification productive,
transversale et sectorielle, en mesure de
favoriser l’intégration du tissu productif.
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1. Structures productives, politiques économiques
et déficit commercial
Les différentes stratégies sectorielles élaborées par le Maroc se proposent d’apporter,
entre autres, une réponse à la problématique de la dégradation du déficit commercial
qui commence à peser sur les équilibres fondamentaux de l’économie marocaine et
plus précisément sur son solde courant. Une question fondamentale se dégage, à cet
égard : ces stratégies sont-elles en mesure de remédier à la question centrale qui
place la faiblesse de l’appareil productif au cœur de la question de la compétitivité et,
donc du déficit du commerce extérieur du Maroc?
La réponse à cette question nécessite une appréciation de ces stratégies en termes
des flux des échanges extérieurs qu’exigerait leur mise en œuvre : quels objectifs de
croissance des exportations ambitionnent-elles de réaliser et quels niveaux
d’importation sont-ils nécessaires pour produire les biens et services qui seront
exportés, compte tenu des structures d’offre de l’économie marocaine ?
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2. Stratégies sectorielles :
Des objectifs louables avec une cohérence à renforcer
Le Maroc a mis en place au cours des années 2000 plusieurs stratégies sectorielles visant la
modernisation de son économie, le renforcement de la croissance, la promotion de l’emploi et la dynamisation
de l’exportation et, par voie de conséquence, le soutien de l’économie nationale dans son ensemble.
On peut recenser au moins près d’une douzaine de stratégies formellement adoptées :
1. Le plan Maroc Vert ;
2. La stratégie nationale de l’émergence industrielle ;
3. Les visions 2010 et 2020 pour le tourisme ;
4. La stratégie énergétique nationale ;
5. La stratégie nationale des technologies de l’information et de l’économie numérique ;
6. La vision 2015 pour l’artisanat ;
7. La stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique ;
8. La stratégie Rawaj pour le commerce et la distribution ;
9. La stratégie du commerce extérieur ;
10. La vision stratégique de la formation professionnelle ;
11. La stratégie nationale pour l’enseignement supérieur ;
12. Les programmes de promotion de l’emploi et de la protection sociale, etc.
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2. Stratégies sectorielles :
Des objectifs louables avec une cohérence à renforcer
L’examen de ces stratégies sous l’angle de leurs effets sur les échanges extérieurs, permet de
distinguer entre celles qui agissent directement sur ces échanges et celles qui les impactent
indirectement en agissant sur les conditions de la compétitivité ou sur les services liées au
commerce.
Ainsi, les trois dernières stratégies mentionnées ci-dessus s’intéressent à la qualification des
ressources humaines, intrant indispensable à toute production qu’elle soit destinée au marché
local pour concurrencer les importations ou à l’exportation sur les marchés étrangers. Les
stratégies Rawaj, du commerce intérieur et celle relative au développement de la compétitivité
logistique agissent sur les services liés au commerce. La vision 2015 pour l’artisanat pose, par
ailleurs, le problème de la non spécification des produits d’artisanat dans la nomenclature
douanière, ce qui rend impossible l’appréciation de ses effets sur les flux commerciaux.
Par contre, les cinq premières stratégies agissent directement sur le comportement des flux
commerciaux extérieurs. En effet, elles ont toutes l’ambition d’améliorer l’offre et par ricochet de
générer des productions soit substituables aux importations soit exportables. Afin de cerner
l’importance de ces effets sur le déficit commercial, il est indispensable d’examiner de plus près
ces stratégies à la lumière de leurs objectifs d’exportation et de leurs ambitions en termes
d’amélioration de la production locale substituable aux importations.
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2.1. Plan Maroc Vert : Un ambitieux projet de
modernisation
L’agriculture et l’industrie agro-alimentaire contribuent de manière importante aux différentes
grandeurs macro-économiques : emploi, PIB, revenus, échanges extérieurs. Cependant, ces deux
secteurs continuent de souffrir de nombreux déficits qui handicapent leur développement. Nombre de
stratégies, de politiques et de mesures ont été élaborées et mises en œuvre depuis l’indépendance,
avec souvent des bilans mitigés sinon faibles. Depuis 2008, le Maroc a adopté le Plan Maroc Vert
comme stratégie agricole nationale avec pour fondement la mise à niveau durable de l’agriculture
marocaine.
Ce plan se veut une politique de relance de l’agriculture (et de l’agro-alimentaire), considérée comme
principal moteur de croissance de l’économie nationale pour la décennie 2010. Le point de départ de la
stratégie est la reconnaissance des défis internes et externes majeurs de l’agriculture marocaine: faible
capacité d’investissement privé et de participation du système bancaire, forte dépendance aux aléas
climatiques, hétérogénéité du tissu d’acteurs couplée aux blocages considérables au niveau des
domaines transverses (foncier, raréfaction de l’eau, structures d’encadrement), précarité de l’emploi,
surexploitation et dégradation des ressources naturelles, déficit commercial chronique tant dans
l’agriculture que dans l’industrie agroalimentaire.
Malgré toutes ces faiblesses et vulnérabilités, l’agriculture marocaine dispose d’importants atouts : coût
de main-d’œuvre compétitif, avantages comparatifs avérés pour certains produits, développement d’une
place de transformation de produits agro-alimentaires potentiellement compétitive, demande nationale et
internationale en forte croissance, proximité géographique immédiate avec le marché européen, couplée
avec une logistique marocaine en amélioration, accès douanier et logistique privilégié aux marchés
européen et américain. La nouvelle stratégie agricole vise à tirer profit de ces opportunités et cas de
succès tout en cherchant à lever les freins au développement. Ses objectifs sont ambitieux en
matière de production, de valeur ajoutée, d’export, de revenus, mais aussi en matière d’organisation
institutionnelle et de gouvernance.
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2.1.1. Principaux objectifs du Plan Maroc
Vert
Impacts attendus du Plan Maroc Vert
Le Plan Maroc Vert repose sur deux piliers répondant de manière différenciée mais
complémentaire aux défis posés:
- Le Pilier I : développement agressif de nouveaux moteurs de croissance à
haute valeur ajoutée et/ou productiviste autour de nouveaux types d’acteurs intégrés/
agrégés à forte capacité managériale et socialement équitables ;
-
- Le Pilier II : mise à niveau solidaire des acteurs les plus fragiles autour de
programmes d’encadrement à la production/valorisation, d’agrégation sociale et de
reconversion par Région visant notamment le passage des cultures vivrières à des
cultures durables et génératrices de meilleurs revenus. De même, des réformes
institutionnelles non négligeables ont été menées pendant les dernières années pour
permettre au Maroc de disposer d’un cadre législatif et réglementaire moderne et
efficace : mise en place en 2009-2010 de l’Agence pour le Développement Agricole
(ADA), de l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaire (ONSSA) et
de l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier
(ANDZOA). Par ailleurs, un cadre incitatif a été instauré en vue de favoriser et de
sécuriser l’investissement agricole privé, dans l’objectif d’atteindre un investissement
global de plus de 150 milliards de DHS à l’horizon 2020. Les programmes du secteur
agricole les plus concernés par la convergence sont le foncier (le partenariat public-privé
comme approche efficace pour l'exploitation des terres agricoles de l’Etat), la politique
de l'eau, les centres logistiques (agropoles), la restructuration des marchés de gros
des fruits et légumes, le développement de la chaîne viandes rouges, la relance des
exportations agricoles et agro-alimentaires, l’intégration de la dimension changements
environnementaux et climatiques, la mise en œuvre d’une stratégie de
développement rural, y compris dans les zones montagneuses.
Pilier I : Développement d’une agriculture à
haute valeur ajoutée / haute productivité
- 400 000 exploitants ciblés ;
- 110-150 Md DH d’investissement ;
- 700-900 projets.
Pilier II : Mise à niveau solidaire du tissu
- 600 000-800 000 exploitants ciblés
- 15-20 Md DH d’investissement
- 300-400 projets
Impact global des deux piliers
- PIB : de 70 à 100 Md DH additionnels
- Emplois : 1 à 1,5 million d’emplois
additionnels
- Réduction de la pauvreté à la
racine : revenu multiplié par 2 à
3 pour trois millions de ruraux.
- Augmentation de la valeur des
exportations de 8 à 44 Md DH pour
les filières où le Maroc est compétitif
(agrumes, olivier, les fruits et
légumes).
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2.1.1. Principaux objectifs du Plan Maroc
Vert
Un impact considérable sur la croissance et la lutte contre la pauvreté justifie la
mise en œuvre d’importants moyens financiers, institutionnels et managériaux. Si les
moyens financiers, institutionnels et managériaux sont actionnés et les réformes
adéquates sont entreprises, les estimations d’impact sont importantes :
- Amélioration notoire du PIB agricole, des exportations et des
investissements privés ;
- Lutte contre la pauvreté plus efficace et à plus grande échelle, à la fois
dans les campagnes, mais aussi dans le périurbain défavorisé ;
- Nette amélioration du pouvoir d’achat et du rapport qualité/prix pour le
consommateur marocain sur le marché national ;
- Rééquilibrage sur le long-terme du déficit de la balance alimentaire et
sécurisation des échanges ;
- Amélioration de la capacité des nouveaux acteurs du secteur à faire face
aux aléas naturels et du marché ;
- Mise en œuvre des innovations institutionnelles pour affronter les défis
de l’eau.
Des investissements importants en projets agricoles, hydro-agricoles et
infrastructures logistiques, ont été et sont actuellement consentis par le
gouvernement marocain pour la mise en œuvre du Plan Maroc Vert (plus de 60
milliards de DHS en cinq ans) et sont soutenus par des bailleurs de fonds de
référence nationaux et internationaux.
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2.1.2. Plan Maroc Vert et évolution des échanges
extérieurs agricoles
Le secteur agricole continue d’être le premier employeur du pays. Avec 4,18 millions de personnes, il
contribue à hauteur de 39,8% de l’emploi national et de 74,9% de l’emploi en milieu rural.
Comparativement à d’autres pays de la région, la productivité du travail dans l’agriculture reste très
faible, ce qui s’explique par toutes les faiblesses déjà mentionnées (faibles niveaux de formation et
d’investissement, structures foncières…) et renvoie ainsi non seulement aux politiques et mesures
prises dans le cadre du plan Maroc Vert mais aussi à d’autres stratégies qui devraient en prendre
compte, en particulier les stratégies d’éducation et de formation, la stratégie énergétique, la stratégie
de la logistique, le plan Rawaj, entre
autres. Malgré leurs faiblesses – emploi
pléthorique, faible productivité…-, les
secteurs agricole et agroalimentaire
contribuent de manière importante à la
valeur ajoutée brute et au PIB. Ainsi, en
2011 l’agriculture et l’agroalimentaire
contribuent-ils, respectivement, à hauteur
de 14,3% et de 4,2% de la VA totale, soit
18,5% en tout, ce qui constitue un faible changement par rapport aux années précédentes.
Les mesures prises dans le cadre des deux piliers et autres mesures d’accompagnement du plan
Maroc Vert prévoient justement d’augmenter la valeur ajoutée à travers notamment l’accroissement de
la productivité du travail, ce qui, là encore, renvoie aux autres stratégies sectorielles et transversales
et indique le besoin de mise en cohérence de ces stratégies.
L’analyse de la répartition des ressources en produits agricoles et agro-alimentaires montre une part
relativement faible des importations, soit respectivement 12,7% et 13,7% en 2011. Le niveau atteint
en 2011 résulte, cependant, d’une croissance soutenue des importations au cours des dernières
années. En effet, les achats à l’étranger des produits concernés par le plan Maroc Vert ont connu une
augmentation non négligeable, qu’il s’agisse des produits agricoles ou agro-alimentaires qui sont
passés, dans leur ensemble, de 21,4 milliards de DHS en 2006 à 41,2 milliards de DHS en 2011.
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Sur une période plus longue (15 ans), on constate une plus forte augmentation des importations
dans l’offre globale. Ainsi, entre 1998 et 2011, la part des importations est-elle passée de 9,4% à 14,9%
pour les produits agricoles et de 7,6% à 16,2% pour les produits agro-alimentaires. Comme montré dans
le rapport du CNCE 2010, ce phénomène s’explique, en partie par les aléas climatiques, l’évolution des
prix et par une faible élasticité des importations aux prix (du moins à court terme) de ces produits.
L’analyse des emplois en produits agricoles
et agro-alimentaires indique, pour l’année
2011, une prédominance des
consommations finales domestiques,
respectivement à hauteur de 73,2% et
87,1%. Quant aux exportations, elles ne
représentent que 9,6% et 10,6% de ces
emplois. Les indicateurs et ratios
mentionnés ci-dessus sont à compléter par
l’analyse de l’évolution de l’importation
d’intrants intermédiaires nécessaires à la
production des produits agricoles et agroalimentaires. En effet, non seulement une partie
de la consommation finale (des ménages et des administrations publiques) est importée,
mais même celle qui est produite localement, recourt partiellement à des intrants
importés. De même, telles que comptabilisées, les exportations ne reflètent pas une
création nette de richesse nationale puisqu’elles ne sont pas exprimées en valeur ajoutée
et incluent elles aussi les intrants importés.
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L’analyse de l’évolution des exportations sur les dernières années montre une légère progression dans le
cas des produits agricoles et une stagnation dans le cas des produits agro-alimentaires, ce qui révèle le
faible développement de l’aval de transformation des produits agricoles.
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En effet, le ratio valeur ajoutée des industries alimentaires sur celle
de l’agriculture ne représentait à la veille de la mise en place du plan
que 33%, contre 100% dans le cas de l’Espagne. En 2011, ce ratio
ne s’est pas amélioré et a même régressé pour atteindre à peine
29%. Ce faible ratio s’explique par la faible intégration des deux
secteurs et par des politiques passées ayant privilégié l’exportation
de produits primaires au détriment de la transformation et de
l’amélioration de la valeur ajoutée locale exportée et vendue
localement.
Les faibles performances des deux secteurs liés au plan Maroc Vert se traduisent ainsi par un faible poids des exportations des
produits relativement à la demande finale. Se situant à 8,6% à la veille du plan Maroc Vert, le ratio des exportations des produits
agricoles atteint à peine 7,6% en 2011 (malgré l’augmentation de
la valeur des exportations sur la période). S’agissant des produits
agro-alimentaires, ce ratio a régressé plus fortement sur la période
passant de 11,7% en 2008 à 8,3% en 2011.
Malgré quelques exceptions, le solde commercial, chroniquement
déficitaire, des produits agricoles et agro-alimentaires suit toujours
une tendance baissière ces dernières années, même si de
manière plus prononcée pour les produits agro-alimentaires. Une partie de la consommation finale est importée, directement ou
indirectement, ce qui contribue au creusement du déficit de la balance alimentaire et de celui du commerce extérieur, en particulier
ces dernières années avec le renchérissement des produits alimentaires de base.
Au-delà des indicateurs et ratios déjà présentés, l’analyse des
relations entre les secteurs du Plan Maroc Vert et les échanges
extérieurs renvoie à la place directe ou indirecte de ces échanges
dans chacune des composantes de l’offre globale. Il s’agit plus
précisément du poids des importations dans la demande
intermédiaire et dans la demande finale.
En 2011, les importations de produits agricoles se ventilaient entre
les consommations intermédiaires (42,5%) et la consommation finale
(46,5%), le peu qui reste allant à la FBCF et aux variations de stocks
Pour ce qui est des importations en produits alimentaires, ils allaient essentiellement vers la consommation finale (77,3%) et
secondairement aux consommations intermédiaires (20,7%).
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Le ratio « Composante de la demande en produit i importé / Importation de produit i » indique, pour 2011, un
niveau de 13,5% pour les différentes composantes de la demande en produits agricoles, et 15% pour celles des
produits agro-alimentaires. De manière générale, le ratio pour la demande intermédiaire est supérieur au ratio
relatif à la demande finale : 13,5% contre 11,9% pour les produits agricoles et 15% contre 13,1% pour les
produits agro-alimentaires.
Quant à la forte dépendance des processus de production dans secteurs agricoles et agro-alimentaires par
rapport à l’importation de consommations intermédiaires, elle nécessite des analyses plus approfondies, que le
MQC traite dans la suite de ce rapport. Mais il est certain que la situation est inquiétante dans la mesure où sa
traduction consiste en une valeur ajoutée à l’exportation qui reste faible et un fort contenu en intrants importés de
la production destinée au marché domestique. Ceci permet de voir aussi le poids des importations dans la
consommation finale qui ne se limite pas aux seules importations destinées directement à cette composante de
la demande finale, mais englobe aussi les importations indirectes (les productions locales recourant à des
consommations intermédiaires importées). Le Plan Maroc Vert a l’avantage de regrouper dans une seule
stratégie deux secteurs très liés. Il offre aussi la possibilité de bénéficier de l’apport de la production locale
d’engrais à travers l’appui sur l’OCP. Cependant, le plan reste largement tributaire des échanges extérieurs
en matière de biens alimentaires de consommation finale, de biens d’investissements et d’autres intrants
intermédiaires. Beaucoup reste à faire en matière de cohérence intersectorielle que ce soit avec les
secteurs productifs spécifiques ou les stratégies transversales (enseignement, logistique, énergie…).
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2.2. Stratégie nationale de l’émergence
industrielle
Confronté à d’importants défis économiques, notamment celui de la maîtrise de son
insertion dans l’économie mondiale, le Maroc a identifié les secteurs clés d’une
politique industrielle volontariste et ciblée. Cette politique s’appuie sur un diagnostic de la
dynamique de l’industrie mondiale et sur un ciblage sectoriel volontariste de l’industrie
marocaine.
L’analyse des bouleversements introduits par la globalisation et la montée en puissance de
l’Asie a conduit les pouvoirs publics à porter une attention particulière aux implications de la
globalisation au niveau des zones de production et du tissu industriel. De plus, une approche
du paysage compétitif du Maroc a été réalisée pour mesurer le potentiel de délocalisation sur
les différents secteurs.
Les différentes analyses réalisées ont permis, également, d’établir le diagnostic suivant : la
base industrielle du Maroc demeure très fragile; les facteurs et avantages comparatifs sont
relativement peu distinctifs et le Maroc ne se positionne de façon démarquée que sur un
nombre très limité de facteurs. Les tendances sectorielles demeurent relativement favorables
au Maroc malgré la montée en puissance de l’Asie, dès lors que l’on adopte une approche de
développement ciblée et volontariste.
De ces analyses découlent trois impératifs: la nécessité d’instituer une politique industrielle
claire ; de renforcer des facteurs de compétitivité du Maroc à court terme (aménagements
agressifs et géographiquement ciblés) et à long terme (poursuite des réformes sur les
chantiers de fond) ; la nécessité de répondre au besoin de modernisation compétitive du tissu
industriel existant avec accent prioritaire sur l’émergence de nouvelles bases industrielles.
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2.2.1. Principaux objectifs de la stratégie
Emergence
La stratégie repose sur la nécessité pour l’économie marocaine d’établir un
profilage clair, articulé sur deux dimensions complémentaires : d’une part un
ciblage volontariste et une focalisation sur les moteurs de croissance orientés
exportation qui représenteront 70% de la croissance industrielle à l’horizon 2015 et,
d’autre part une gestion du tissu existant par un assainissement et un renforcement en
opérant une modernisation compétitive de l’ensemble du tissu, tout en veillant au respect
des équilibres.
Un Plan intitulé « Emergence » a été conçu qui vise la mise en valeur des métiers dans
lesquels le Maroc dispose d’avantages comparatifs appelés Métiers Mondiaux du Maroc
(MMM), à savoir l’offshoring, l’industrie automobile, l’industrie aéronautique et l’industrie
électronique afin de mettre en place un secteur industriel solide et contribuer ainsi à la
création de richesses et d’emplois et à la croissance.
A la lumière des avancées enregistrées au titre du Plan Emergence, un nouveau pas a
été franchi sur la voie de la consolidation de la position du pays en tant que plateforme
de production et d’exportation avec la signature, en février 2009 du Pacte National
d’Emergence Industrielle portant sur la période 2009-2015. Ce pacte, qui consacre
l’approfondissement de la démarche de partenariat entre le secteur public et le secteur
privé pour une meilleure coordination de leurs interventions respectives dans un souci
d’efficacité et de transparence, a été signé entre l’Etat et le secteur privé, représenté par
la CGEM et le GPBM.
Le pacte vise à positionner le Maroc sur une vision à long terme dans les domaines de
l’industrie et des services en mettant l’accent sur les activités à haute valeur ajoutée et
sur les nouvelles technologies.
La construction d’un secteur industriel fort est prévue à travers la mise en œuvre de 111
mesures structurées autour des plans d’action des Métiers Mondiaux du Maroc
(Offshoring, Automobile, Aéronautique et spatial, Electronique, Textile et cuir,
Agroalimentaire) et des actions transversales pour relever la compétitivité des
entreprises.
Dans la mise en œuvre du Pacte et afin de donner le maximum de visibilité pour sa mise
en œuvre, il a été procédé à la définition, pour chaque secteur des incitations spécifiques
à mettre en place, des besoins de formation, de la nature des Plateformes Industrielles
Intégrées (P2I) à réaliser et de la liste des entreprises étrangères relevant du domaine
concerné à démarcher en priorité en vue de fonder avec elles des relations de
partenariat.
21
2.2.1. Principaux objectifs de la stratégie
Emergence
Les actions transversales prévues dans le plan concernent :
- La compétitivité des entreprises : accompagner les PME à travers deux
programmes :
i) le programme Imtiaz a pour objectif d’accompagner 50 entreprises à
fort potentiel par an sur la base d’un contrat de croissance avec une
prime à l’investissement pouvant atteindre 5 millions de DH ;
ii) le programme Moussanada, quant à lui, a pour objectif d’accompagner
500 entreprises par an dans leur démarche de modernisation et
d’amélioration de leur compétitivité avec une subvention pouvant atteindre
1 million de DHS ;
- La promotion des investissements à travers la mise en place de l’Agence
Marocaine de développement des Investissements ;
- La formation : les chantiers lancés concernent l’élaboration et le suivi des
plans de formation des Métiers Mondiaux du Maroc, la création de l’Ecole
Centrale, la création des Instituts spécialisés (Ecole de Mode, Automobile et
Aéronautique) et le renforcement de l’offre de formation qualifiante et/ou de
reconversion effectuée par les établissements privés ;
- Le plan de développement et d’amélioration des zones industrielles
locales : réalisation d’un ensemble de projets à vocation locale ou régionale
(superficie globale de 420 ha environ), en plus de la poursuite de la
réalisation des opérations de réhabilitation des zones industrielles au niveau
de certaines régions suivantes. L’Etat finance ces espaces d’accueils
industriels pour un montant de 100 millions de DHS par an de 2010 à 2012.
22
Objectifs par secteur du Pacte Emergence
Objectifs globaux
- − création de 220 000 emplois ;
- augmentation du PIB industriel de 50 Md DHS additionnels et du chiffre à l’exportation de 95 Md DHS.
- réalisation d’un volume d’investissements privés de 50 Md DHS.
Objectifs par secteur
L’Offshoring : l’offre Maroc offshoring met à la disposition des investisseurs quatre nouvelles zones dédiées aux meilleurs
standards internationaux après celles de Casanearshore et Rabat Technolpolis. Il s’agit de Fès-shore (113 000m2), Tétouan-shore
(80 000 m2), Oujda-shore (50 000 m2) et Marrakech- shore (50 000 m2).
L’objectif : réaliser à l’horizon 2015 un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de DHS et la création d’environ 70000 emplois. Les
réalisations en matière d’accueil des opérateurs internationaux et de création d’entreprises dédiées à l’offshoring ont montré que les
perspectives de développement du secteur sont favorables au Maroc.
L’automobile : le plan d’action volontariste de développement du secteur automobile mis en place repose sur la réalisation de
deux P2I dédiées de 300 ha chacune: « Tanger Automotive City » et «Kénitra Automotive City » appuyée par une offre Maroc
Equipementiers, une «Offre Maroc constructeurs » attractives pour les sites d’assemblage majeurs et une offre Maroc
Constructeurs de spécialités.
L’objectif : réaliser à l’horizon 2015 un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de DHS et la création d’environ 70000 emplois. Les
réalisations en matière d’accueil des opérateurs internationaux et de création d’entreprises dédiées à l’offshoring ont montré que les
perspectives de développement du secteur sont favorables au Maroc. L’ambition concerne, également, l’implantation
d’équipementiers de rang 2 et 3 au Maroc, l’assemblage de spécialités (poids-lourds, bus, cars, carrosserie et autres spécialités de
niche) et l’attraction d’un second constructeur majeur au Maroc à terme, et ce pour un PIB additionnel de 12 milliards de Dirhams et
la création d’environ 70.000 emplois à l’horizon 2015.
Dans ce cadre, le complexe industriel Renault Tanger- Méditerranée, situé sur un terrain de 314 ha, constitue une étape importante
pour l’émergence d’une industrie automobile intégrée au Maroc (production de 400 000 unités par année à terme destinée à
l’exportation à hauteur de 90% ; investissement estimé à 600 millions d’euros ; création au démarrage de 4 000 emplois directs et
de 24 000 emplois indirects).
L’aéronautique: l’action dans ce métier concerne la réalisation en 2010 de la P2I « Nouaceur Aerospace City » sur une superficie
de 150 ha et bénéficiant de statut de zone franche.
L’objectif recherché consiste en la création de 15 000 emplois et un PIB additionnel de 4 milliards de DHS à l’horizon 2015.
L’électronique : cinq quartiers dédiés à ce métier au sein des P2I sont réalisés, à savoir :
- un quartier Mécatronique/Électronique industrielle dans la région de Casablanca (corridor Zenata – Nouaceur),
- deux quartiers dédiés à l’électronique embarquée dans les P2I Automobile de Tanger et Kénitra,
- un quartier électronique embarquée dans la P2I « Nouaceur Aerospace City »,
- un cluster électronique de Mohammedia.
L’objectif recherché est d’atteindre 2,5 milliards de Dirhams de PIB additionnels et la création de 9 000 emplois directs à l’horizon
2015.
Le Textile et Cuir : Le plan d’action porte sur l’élaboration et la mise en place de plan marketing et de promotion pour développer 3
segments de produits : fast fashion, jean sport wear, lingerie textile et chaussures.
Par ailleurs, 15 plateformes d’approvisionnement sont prévues afin d’assurer la disponibilité des intrants et la matière première sur
le marché national. D’un autre côté, le Maroc cherche à favoriser l’émergence de cinq agents de sourcing et cinq unités de FIT.
L’objectif recherché porte sur la création de 32 000 nouveaux emplois et la génération d’un PIB supplémentaire de 1 milliard de
DHS.
L’agroalimentaire : Le plan d’action s’appuie sur le développement d’un réseau d’agropoles et les objectifs recherchés à l’horizon
2015 concernent la création de 24 000 emplois et 10 milliards DH de PIB supplémentaire.
23
2.2.2. Stratégie Émergence et évolution des échanges
extérieurs
Faute de données détaillées sur les différents secteurs ou métiers du Pacte Emergence, le
présent document se focalise essentiellement sur les industries de transformations hors
agroalimentaires et raffinage du pétrole.
La valeur ajoutée des industries de transformation
hors raffinage et agroalimentaire après que doublé
entre 2000 et 2011 en passant de 88 Mds à de DHS
à 167 Mds de DHS. Cette tendance générale
marque cependant des évolutions différenciées selon
les secteurs. Certains comme celui de la chimie et
parachimie, des industries automobile, électrique et
électronique ont connu une croissance soutenue de
leur valeur ajoutée, d’autres ont connu une légère
augmentation.
La structure de l’offre des industries de
transformation a, également, évolué au
détriment des secteurs biens établis comme
celui du textile et cuir dont la part dans la
valeur ajoutée brute totale est passée de 4,3%
en 2000 à 2,3% en 2011, et ce malgré une
relative progression de la valeur ajoutée du
secteur sur la période. Les mesures prises
dans le cadre du programme Emergence
prévoient d’augmenter la valeur ajoutée (un
PIB additionnel d’un milliard de DHS sur la période du plan), à travers notamment la réorganisation du secteur, l’augmentation de la productivité du travail, le ciblage des produits et des marchés, notamment à l’exportation ce qui renvoie, là aussi, aux autres stratégies sectorielles et transversales et indique le besoin de mise en cohérence de ces stratégies.
24
2.2.2. Stratégie Émergence et évolution des échanges
extérieurs
L’analyse de la répartition des ressources
en produits des industries de
transformations montre une part
relativement importante des importations
dans les ressources globales, soit 42,3%
en 2011. Cette tendance moyenne
dissimule des disparités relativement
importantes entre les branches
industrielles. La part du marché
domestique approvisionnée directement
par les importations atteint 53,9% pour les industries mécaniques, métallurgiques et électriques
et elle gravite autour d’un-tiers pour le reste des branches. L’analyse des emplois en produits
des industries de transformation indique, pour l’année 2011, une part de la production
destinée à l’exportation à hauteur de 33,6%, alors que les consommations finales
domestiques ne dépassent pas 15,8% de ces emplois. Comme pour d’autres secteurs, la
relation entre demande finale et échanges extérieurs mérite d’être éclairée puisque tant la
consommation finale (des ménages et des administrations publiques) que les exportations
utilisent à des degrés plus ou moins d’importants des intrants importés.
25
2.2.2. Stratégie Émergence et évolution
des échanges extérieurs
Structures des ressources en
produits des industries de
transformation hors agro-
alimentaire en 2011
En millions de DHS
Production
Import
MT+MC
+IP-SB Ressources prix
d’acquisition
Industries du textile et du cuir 48300 24438 10 239 82 977
Industrie chimique et parachimique 48867 35379 11 719 95 965
Industrie mécanique, métallurgique et électrique 73073 123406 32 371 228 850
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 49632 30379 17 151 97 162
Industrie de transformation hors agro-alimentaire 219872 213602 71480 504954
Structure en pourcentage
Industries du textile et du cuir 58,2 29,5 12,3 100,0
Industrie chimique et parachimique 50,9 36,9 12,2 100,0
Industrie mécanique, métallurgique et électrique 31,9 53,9 14,1 100,0
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 51,1 31,3 17,7 100,0
Industrie de transformation hors agro-alimentaire 43,5 42,3 14,2 100,0
Source : calculs sur données du HCP (DCN)
Structure des emplois en produits des industries de transformation en MDH en 2011
CI
Emplois finals Total
emplois
CF
FBCF
ΔS
Export Demande
finale
EI + EF
Textile et cuir 23962 23 967 524 737 25 228 50 456 74 418
Chimique et parachimie 28961 23 847 2953 26 800 53 600 82 561
IMMEE 77282 24 653 82 823 350 107 826 215 652 292 934
Autres industries 59258 18 780 12 077 2645 33 502 67 004 126 262
Total hors agro 189463 91247 95424 6685 193 356 386 712 576 175
Structure en pourcentage
Textile et cuir 32,2 32,2 0,7 1,0 33,9 67,8 100,0
Chimique et parachimie 35,1 28,9 0,0 3,6 32,5 64,9 100,0
IMMEE 26,4 8,4 28,3 0,1 36,8 73,6 100,0
Autres industries 46,9 14,9 9,6 2,1 26,5 53,1 100,0
Total hors agro 32,9 15,8 16,6 1,2 33,6 67,1 100,0
Source : calculs sur données du HCP (DCN)
26
L’analyse des exportations des dernières années montre une
tendance à la baisse des ventes à l’étranger des produits des industries
de textiles et habillement, une forte fluctuation de celles des industries
de la chimie et parachimie et une tendance à la hausse des
exportations des IMMEE. Ces tendances dénotent d’un changement
de la structure des exportations des industries de transformation. La
part des exportations dans le total des emplois des industries de
30000
25000
20000
15000
Evolution des exportations des industries de transformation hors agro-
alimentaire en millions de dirhams aux prix constants
Textile et du cuir
dans le total des emplois des industries de transformation se situe globalement aux environs de 33% ce qui constitue un niveau assez
10000 Chimie et parachimie
Mécanique, métallurgique et électrique
soutenu comparativement aux secteurs agricoles et des services.
Le solde commercial des produits des industries de transformation (hors
agro-alimentaire) est chroniquement négatif. Cependant, il subit les
fluctuations liées à la situation de crise de certains sous-secteurs et à
5000
0
45,0
40,0
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
2006 2007 2008 2009 2010 2011
Part des exportations dans la demande finale des industries de transformation hors agro-
41,6
celle des principaux partenaires du pays, notamment les pays 35,0 30,0 39,2 38,1 33,3 33,9
38,6 37,5 36,4 36,7 36,4
27,326,4
27,9
européens. Ainsi, le déficit commercial de 2011 dépasse-t-il les 90
milliards de DHS, soit à peine un peu moins que celui réalisé à la veille
du lancement du Pacte Emergence. Mais au sein des différentes
25,0
20,0
26,6 25,2 25,9
13,2 11,9
27,5
22,3
20,162,3 10,4
industries de transformation, il est possible de déceler trois situations
différentes : celle où les industries sont globalement en déficit
15,0
10,0
5,0
0,0
18,8 17,2 10,0 6,2
16,28,3 22,4
commercial chronique (cas des industries mécaniques, métallurgiques et électriques, ainsi que les autres industries hors raffinage et agro-
2006 2007 2008 2009 2010 2011 Textile et du cuir Chimie et parachimie
alimentaire), celles où le solde commercial fluctue entre le positif et le Mécanique, métallurgique et électrique Industries de transformation hors agro-alimentaire
Autres industries manufac. hors raffinage
négatif selon les années (chimie et parachimie) et, enfin, celles où le solde commercial est structurellement positif (textile
et cuir).
-25 000
-125 000
2000 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Par ailleurs, le signe et l’ampleur des soldes commerciaux indiquent
des situations différenciées selon le secteur. Ainsi, le secteur qui
contribue le plus au déficit commercial est de loin celui des IMME
quoiqu’en tendance baissière, suivi de celui des autres industries
manufacturières hors raffinage du pétrole. D’un autre côté, la
contribution du textile et cuir est positive quoique en régression relative
dans le temps, en particulier avec la dernière crise internationale et le
renforcement de la position des pays asiatiques : ainsi, si cet excédent
Textile et du cuir Chimie et parachimie permettait de combler un peu plus de la moitié du déficit commercial
Mécanique, métallurgique et électrique Autres industries manufac. hors raffinage
Industries de transformation hors agro-alimentaire
(51,1%) en 2000, cette contribution est passée à 9,5% à la veille du
Pacte, et à seulement 7,7% en 2011.
Le résultat conjoint des soldes des différents secteurs de transformation est une contribution négative au solde
commercial, de l’ordre de 95,7% en 2010 et de 75,5% en 2011. En 2011, les importations de produits des industries
manufacturières se répartissaient à parts égales entre les consommations intermédiaires (48,7%) et la consommation
finale (48,7%), le reste allant à la FBCF (1,1%) et aux variations de stocks (1,5%).
27
2.2.2. Stratégie Émergence et évolution
des échanges extérieurs
Valeur et part des composantes
de la demande globale dans
l’importation en 2011
En MDH CI CF FBCF ΔS DF Import
Industries du textile et du cuir 11905 11907 260 366 12533 24438
Industrie chimique et parachimique 18375 15130 0 1874 17004 35379
IMME 51522 16435 55216 233 71884 123406
Autres industries. hors raffinage 19407 6150 3955 866 10972 30379
Industrie hors agro-alimentaire 101209 49622 59431 3339 112393 213602
Parts en %
Industries du textile et du cuir 48,72 48,72 1,06 1,50 51,28 100,00
Industrie chimique et parachimique 51,94 42,77 0,00 5,30 48,06 100,00
IMME 41,75 13,32 44,74 0,19 58,25 100,00
Autres industries hors raffinage 63,88 20,24 13,02 2,85 36,12 100,00
Industrie hors agro-alimentaire 47,38 23,23 27,82 1,56 52,62 100,00
Source : calculs sur données du HCP (DCN)
Les consommations intermédiaires des produits des industries manufacturières sont fortement dépendantes des
importations (53,4%). De même, les composantes de la demande finale présentent une dépendance aux importations
reste relativement forte : 54,5% pour la consommation finale (des ménages et des administrations publiques) et 62,3%
pour la FBCF
28
2.2.2. Stratégie Émergence et évolution
des échanges extérieurs
Part des importations en produits
des industries de transformation
(hors agro-alimentaire)
dans les différentes composantes
de la demande, 2011
CIM/CI CFM/CF FBCFM/FBCF ΔSM/VarS DFM/DF
Industries du textile et du cuir 49,7% 49,7% 49,6% 49,7% 49,7%
Industrie chimique et parachimique 63,4% 63,4% 63,5% 63,4%
IMMEE 66,7% 66,7% 66,7% 66,6% 66,7%
Autres industries hors raffinage pétrole 32,8% 32,7% 32,7% 32,7% 32,8%
Industrie hors agro-alimentaire 53,4% 54,4% 62,3% 49,9% 58,1%
Source : calculs sur données du HCP (DCN)
La forte dépendance des industries manufacturières en consommations intermédiaires importés alerte sur le besoin
d’analyses approfondies se traduit par une faible valeur ajoutée à l’exportation et un fort contenu en intrants importés de la
production destinée au marché domestique. Par ailleurs, le poids des importations dans la consommation finale ne se résume
pas aux seules importations destinées directement à cette composante de la demande finale, mais inclut aussi les
importations indirectes.
29
2.3. La stratégie énergétique nationale
Le Maroc dépend de l’extérieur pour la quasi-totalité de son approvisionnement en
produits pétroliers. Cette dépendance s’est élevée à plus de 96%. De ce fait, la diversification
du bouquet énergétique constitue un axe d’intervention prioritaire pour alléger cette dépendance
notamment par le biais du développement des ressources énergétiques locales. Le Maroc estime
nécessaire de disposer d’une énergie compétitive avec une bonne articulation entre le système de
tarification et la sensibilisation des consommateurs au potentiel d’économie d’énergie extrêmement
important. L’enjeu du développement d’une stratégie énergétique est énorme : une forte
dépendance, conjuguée à des tarifs mondiaux élevés et volatils, risque de porter atteinte aux
équilibres extérieurs, à la compétitivité des entreprises et, ainsi, à l’attractivité du Maroc.
Selon le scénario de base du département de l’Energie, la demande énergétique primaire se
multiplierait par quatre en passant de 15 millions de tep en 2008 à 43 millions de tep en 2030 et celle
de l’électricité augmenterait de 24 GWH en 2008 à 95 GWH en 2030 avec une puissance électrique
installée de 12.000 MW. Dans un scénario de rupture, la demande électrique monterait à 133 GHW
avec une puissance installée de 20.000 MW. Dans ce contexte, le Maroc cherche à entamer des
changements profonds pour infléchir la situation énergétique, d’autant plus qu’il dispose
d’importantes potentialités dans l’éolien et dans le solaire. Dans le but d’atteindre les objectifs du
pays en matière énergétique, les pouvoirs publics ont lancé une nouvelle stratégie de
développement du secteur énergétique national, lors des premières Assises Nationales sur
l’Energie en 2009. Les priorités de la stratégie du secteur de l’énergie sont l’adoption d’un dispositif
optimal en matière d’électricité, la généralisation de l’accès à l’énergie, la prise en compte des
impératifs de la croissance durable, l’encouragement de l’intégration régionale en matière
énergétique, l’intensification des efforts de prospection des hydrocarbures et la recherche de
modalités de valorisation des ressources nationales.
30
Déclinaisons sectorielles de la stratégie énergétique nationale
L’électricité
Un Plan National d’Actions Prioritaires dans le secteur électrique a été adopté en 2008. Sa mise en œuvre met en place une gouvernance
spécifique pour rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité durant la période 2008-2012. Les dispositions retenues prévoient
la construction de nouvelles capacités de production et l’amélioration des dispositifs d’efficacité énergétique.
A court et moyen termes, le charbon constitue le cœur du mix électrique tout en optimisant les ressources en gaz disponibles, les apports
de l'éolien et de l’hydroélectricité ainsi que le recours aux interconnexions euro méditerranéennes. En cas d'accès économique et sécurisé,
le gaz naturel ou naturel liquéfié pourrait, en 2030, représenter 30% des combustibles utilisés pour la production électrique au lieu de 4%
aujourd'hui en se substituant au charbon et au fuel dont les parts respectifs baisseraient de 34% à 19% et de 24% à 8%.
A l’horizon 2020-2030, au fur et à mesure de la confirmation de leur faisabilité économique et technique, l’électronucléaire, les centrales
aux schistes bitumineux, le solaire de puissance et la biomasse occuperont une place importante dans le bouquet électrique.
Les énergies renouvelables
A l'horizon 2020-2030, tout le potentiel éolien réalisable, estimé à 7000 MW, pourrait être exploité, en fonction de la qualification des sites
et des incitations qui seraient octroyées. D'ici 2020, le solaire sera développé en généralisant les chauffe-eau solaires, en augmentant les
productions du photovoltaïque et des centrales à concentration solaire pour atteindre respectivement 1080 MW et 400 MW. La puissance
hydroélectrique installée sera portée de 1730 MW actuellement à 2700 MW par la construction de nouveaux barrages et stations de
transfert d’énergie par pompage. Le développement de la filière solaire a été accéléré avec un grand projet qui porte sur une production
électrique solaire d’envergure d’une puissance de 2000 MW d’ici 2020, soit 38% de la puissance actuelle installée et une couverture de
10% de la demande électrique.
Les produits pétroliers
La stratégie énergétique nationale ambitionne de réduire la part des produits pétroliers dans la balance énergétique de 60% à la fin des
années 2000 à environ 40% d'ici 2030. A terme, une tarification moins interventionniste et une libéralisation maîtrisée plus large de l'aval
pétrolier contribueront à mieux refléter les conditions du marché. La sécurisation de l’approvisionnement régulier est basée sur la
diversification des sources d'importation, la multiplication des points d'entrée et des moyens de réception portuaires, le renforcement et la
régionalisation des capacités de stockage et le respect de l'obligation de constituer des stocks de sécurité. Une plus grande indépendance
pétrolière devra être recherchée par l'intensification de la recherche des hydrocarbures et la valorisation des schistes bitumineux.
L'efficacité énergétique
Considérée comme une révolution énergétique, l’efficacité énergétique permettra de réaliser des économies d'énergie de 15% en 2020 et
de près de 25% en 2030. Cet objectif sera atteint dans l’industrie (en systématisant les diagnostics et les audits énergétiques), dans les
transports (en rajeunissant le parc et en modernisant les transports collectifs), dans les bâtiments (en y intégrant l’ensemble des dispositifs
d’efficacité énergétique). La combinaison de l’efficacité énergétique et du recours aux énergies renouvelables constitue une évolution
qualitative dans le paysage énergétique national propre à favoriser l’émergence de nouvelles technologies de production d’énergie et
des modifications qualitatives dans le comportement des utilisateurs vis-à-vis de la consommation d’énergie.
31
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, la priorité est donnée aux énergies renouvelables et à l’efficacité
énergétique : atteindre 42% de la puissance électrique installée de sources renouvelables à l’horizon 2020 et
générer une production additionnelle de 5000 MW entre 2012-2016, de 3600 MW (option charbon) et 4100 MW
(option Gaz GME) entre 2017-2020.
La stratégie se décline en actions à court, moyen et long termes réparties par
filière du secteur énergétique à savoir l'électricité, les énergies renouvelables et
les produits pétroliers, tout en mettant l'accent sur l'efficacité énergétique.
Le Plan national d’actions prioritaires adopté constitue le premier pas dans le
processus de mise en œuvre d’une politique visant à assurer l’équilibre entre
l’offre et la demande d’énergie électrique en agissant sur les deux termes de
l’équation avec l’introduction de la notion de l’efficacité énergétique.
A moyen terme, la stratégie vise le développement du charbon propre, le
développement de l'éolien et le découplage de la fonction hydro-électrique, le
renforcement des interconnexions électriques. A long terme, la stratégie
prévoit le développement des technologies nucléaires, la valorisation des
schistes bitumineux avec la construction d'une centrale pilote de 100 MW,
l'extraction des hydrocarbures ainsi que la production d'électricité à partir de
déchets organiques, la réalisation d’une économie d’énergie estimée à 15 %
de la consommation nationale à l’horizon 2020.
Les investissements requis pour le déploiement de cette stratégie sont estimés
à 92 milliards de DHS sur la période 2008-2020. La stratégie mise en place
bénéficie des ressources mobilisées dans le cadre du Fonds de
Développement Energétique d’un montant équivalent à 1 milliard de dollars.
32
2.4. La vision 2020 pour le tourisme
La vision 2010 du secteur de tourisme a visé un développement touristique équilibré et diversifié, qui s’appuie sur les atouts des
différentes régions et qui se mue en facteur de croissance pour ces dernières. La Vision 2020 s’inscrit dans la continuité de celle de 2010
et repose sur cinq principes fondateurs :
- capitaliser sur les acquis de la Vision 2010 dans le prolongement du Plan Azur ;
- passer à une démarche plus intégrée d’aménagement du territoire ;
- valoriser les ressources les plus différenciées sur le territoire en répondant aux besoins
des marchés les plus porteurs ;
- redresser les faiblesses structurelles persistantes du secteur ;
- mettre le développement durable au cœur de la stratégie.
La Vision 2020 ambitionne de positionner le Maroc comme destination touristique leader à travers le développement de ses diverses
potentialités et en prolongement de la Vision 2010. Rappelons que l’ambition de cette dernière était centrée sur le Plan Azur qui visait à
positionner le Maroc sur le marché du tourisme balnéaire, même si deux autres plans y figuraient : le plan Biladi pour stimuler le
tourisme interne et le Plan de développement régional touristique pour rendre certaines régions plus attrayantes sur le plan touristique.
La Vision 2020 se donne alors comme objectifs plus larges de :
- consolider, à travers Azur 2020, le positionnement balnéaire du pays en s’assurant de la matérialisation du
plan Azur, en incitant à la création de nouveaux relais de croissance dans le balnéaire désaisonnalisé et en
renforçant l’option développement durable du balnéaire ;
- renforcer, par le biais d’un Programme Patrimoine et Héritage, le positionnement culturel du Maroc, à travers
la consolidation des destinations urbaines traditionnelles par une offre d’animations culturelles et
l’émergence de nouveaux relais de croissance ;
- consolider, par la mise en place du Programme Green-Eco-Développement Durable, le positionnement
Nature en diversifiant l’offre avec de nouveaux concepts adaptés (éco-resorts, ecolodges, etc.) ;
- renforcer l’offre de tourisme interne avec la poursuite du programme Biladi et donner de l’élan au tourisme
de loisirs et familial avec le Programme Loisirs et Sports ;
- développer le tourisme d’affaires et du bien-être avec le Programme de Tourisme de Niche ;
- déployer de nouveaux outils de soutien au secteur.
33
2.4. La vision 2020 pour le tourisme
Dans ces conditions, la mobilisation active des acteurs publics et privés, sur les différents maillons de la chaîne
de valeur devient une condition nécessaire à la réalisation des objectifs de la Vision 2020 :
- en matière de développement en amont : aménagement, développement, promotion, construction et aménagement
intérieur ;
- en matière de conception d’un produit diversifié par territoire touristique ;
- en matière de de financement ;
- en matière de services connexes et transport.
Les objectifs Vision 2020 se traduisent ainsi : - doubler la taille du secteur : 20 millions d’arrivées touristiques ; doubler la part de marché sur les principaux marchés
européens ; multiplier par trois les voyages domestiques ; doubler la capacité d’hébergement touristique avec la
construction de 200.000 lits nouveaux ;
- création de 600.000 emplois directs et indirects ;
- accroître les recettes touristiques pour atteindre 140 milliards DHS par an ; accroître la part du
PIB touristique dans le PIB National de deux points pour atteindre près de 150 milliards de dirhams ;
- faire partie des 20 premières destinations touristiques mondiales, et s’imposer comme leader de référence du
pourtour méditerranéen en matière de développement durable avec huit territoires touristiques (Marrakech
atlantique, Agadir Souss Sahara Atlantique, Centre atlantique, Maroc centre, Cap Nord, Maroc méditerranéen,
Grand sud atlantique, Atlas et Vallées).
Actuellement, le secteur présente les principales caractéristiques suivantes :
- une contribution du tourisme au le PIB d’environ 7,1% (contre 7,3% en 2010), soit 56,7 milliards de DHS en 2011
(selon le compte satellite du secteur, HCP) ;
- des recettes touristiques de l’ordre de 59 milliards de dirhams en 2011 ;
- forte contribution à l'emploi, soit 470 000 emplois directs en 2011 ;
- réalisation d’un volume d’investissement conventionné d’environ 14 milliards de DHS en 2011.
34
2.5. La stratégie Maroc Numeric 2013
Pour faire de l’économie numérique un secteur moteur qui booste la productivité et la
compétitivité de l’économie nationale, une stratégie nationale a été adoptée par le Maroc. Celle-
ci se fonde sur un diagnostic de la situation du pays marquée par le faible accès des citoyens aux
Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), le faible recours des services publics à ces
technologies et la sous-informatisation des PME ce qui ne manque pas de grever leur compétitivité.
L’industrie de technologies de l’information demeure ainsi pénalisée par une faible demande
intérieure et une offre d’exportation limitée.
La fluidité des échanges et la baisse des coûts afférents aux transactions constituent les fondements de
nouveaux marchés de services où l’information est à la fois une matière première et un produit fini.
Délocalisations, externalisations, et télé-services sont les composantes majeures d’une industrie TIC
performante créatrice de richesses et d’emplois. L’essor de ce secteur peut jouer un rôle fondamental
dans la réduction de la fracture numérique entre les différentes catégories sociales et régions. Cette
fracture s’étend aussi au niveau des entreprises, en particulier pour les PME qui représentent plus de
90% des entreprises, plus de 60% des salariés du privé et 31% des exportations nationales.
35
2.5. La stratégie Maroc Numeric 2013
Maroc Numeric 2013 est une stratégie lancée en 2009 qui vise l’insertion du Maroc dans l’économie mondiale du
savoir, via une intégration amplifiée et largement diffusée des TI au niveau de tous les acteurs de la société : État,
administrations, entreprises et citoyens. Cette stratégie s’articule autour de quatre priorités stratégiques :
- aux échanges et à la connaissance ;
- mise en œuvre des services publics orientés usagers : rapprocher l’administration des besoins de l’usager en termes
d’efficacité, de qualité et de transparence à travers un ambitieux programme d’e-gouvernement ;
- informatisation des PME : inciter à l’informatisation des Petites et Moyennes Entreprises pour accroître leur
productivité ;
- développement de l’industrie TI : développer la filière locale TI en soutenant la création et la croissance des
acteurs locaux ainsi qu’en favorisant l’émergence de pôles d’excellence à fort potentiel à l’export.
La stratégie Maroc Numeric retient aussi l’importance cruciale des mesures d’accompagnement relatives
au capital humain et à la confiance numérique :
- Capital humain : l’enjeu Capital Humain est l’un des principaux éléments de la réussite du développement du
secteur TI : disponibilité qualitative et quantitative des compétences et ressources humaines conditionne la
mise en œuvre de la stratégie nationale du secteur des TI ; besoin d’anticipation dynamique des besoins en
ressources humaines formées, qualifiées et employables
- Confiance numérique : instaurer la confiance des citoyens et des entreprises dans la sécurité des échanges
électroniques comme condition d’une appropriation des TI
A travers cette stratégie, le Maroc entend créer 26.000 emplois supplémentaires, réaliser un PIB additionnel direct de
7 milliards de DH et un PIB additionnel indirect de 20 milliards de DHS, à l’horizon 2013.
36
3. Appréciation de la soutenabilité du déficit commercial à la lumière des
stratégies sectorielles
La dynamisation des exportations figure parmi les principaux objectifs des
stratégies sectorielles élaborées par le Maroc. Cette ambition a été souvent avancée
sous forme d’objectifs de contributions additionnelles aux trends observés des exportations
sans prendre en considération les structures productives et leur dépendance, de plus en
plus avérée, des importations en biens intermédiaires et en biens d’équipement. En effet,
cerner l’impact des stratégies sectorielles sur le déficit commercial suppose d’analyser
leurs effets tant sur les importations que sur les exportations.
Si les effets des exportations demeurent relativement faciles à capter du fait que toutes les
stratégies se sont fixées des objectifs implicites ou explicites d’amélioration des
exportations, les effets desdites stratégies sur l’importation demeurent difficiles à cerner et
suggèrent une connaissance assez approfondie du contenu en importations des
productions visées par les stratégies sectorielles.
37
3.1. Un modèle d’analyse et de
simulation économique innovant
Pour cerner ces effets, le CNCE a développé un modèle
quasi-comptable de simulation économique fondé sur le
Tableau Ressources – Emplois élaboré par le Haut-
commissariat au Plan. Ce cadre d’analyse, qui permet
d’identifier la structure des consommations intermédiaires
des différents secteurs de l’économie marocaine, a été
complété par le CNCE en désagrégeant la matrice des
consommations intermédiaires en ses deux
composantes : la consommation intermédiaire produite
localement et celle importée.
Cette désagrégation permet de capter le contenu en produits intermédiaires importés inclus dans la production
locale qui sera destinée aux exportations et vendue sur le marché local éventuellement. Cet outil a permis de
répondre à au moins cinq questions relatives à l’impact des stratégies sectorielles sur le déficit commercial et sa
soutenabilité à moyen et long termes :
- en l’absence des stratégies sectorielles quel niveau atteindrait le déficit commercial ?
- comment se comporterait ce déficit si l’on prend en considération uniquement les objectifs des exportations visés
par les plans sectoriels ?
- quel serait l’impact de ces stratégies sur le déficit commercial si l’on prend en considération, en plus des leurs
objectifs d’exportation, leurs effets sur la demande finale ? En effet, la mise en œuvre de ces stratégies générerait
une amélioration de la croissance du PIB qui induirait nécessairement une croissance plus proportionnelle des
importations.
Rappelons, à cet égard, que les estimations économétriques renseignent qu’une croissance de 1% du PIB
marocain engendre une accélération de 1,5% des importations ;
- l’énergie figure parmi les consommations intermédiaires importées qui impactent fortement le déficit commercial. La
stratégie énergétique adoptée par le Maroc vise le soulagement de cette contrainte que subit l’économie
marocaine. Quel apport peut amener cette stratégie au déficit commercial en complément des objectifs des
stratégies sectorielles ?
- le développement soutenu des consommations intermédiaires importées traduit une intégration renforcée de
l’économie marocaine dans l’économie mondiale qui s’opère au détriment de la valeur ajoutée locale. Quel
serait l’impact sur le déficit commercial si le Maroc opère des changements structurels à même d’améliorer
la compétitivité de l’offre locale et permettre de retrouver le niveau d’intégration des tissus productifs observé au
début des années 2000 ?
1 Voir 1
ère partie structures productives, politique économique et déficit commercial.
38
3.1. Un modèle d’analyse et de
simulation économique innovant
Il va sans le dire que ces différentes questions
tentent de tester la cohérence des stratégies
sectorielles à la lumière de leur impact sur le
déficit commercial. Cependant, cette mise en
cohérence s’est heurtée à trois difficultés :
- La différence entre les horizons temporels :
• 2015 : Emergence, vision de l’artisanat et stratégie nationale de développement de la compétitivité
logistique,
• 2020 : Plan vert et Halieutis, Vision du tourisme,
• 2030 : Vision énergétique.
- L’absence de structuration des différents plans selon une même logique, celle de la comptabilité nationale afin de
pouvoir utiliser la matrice des échanges intersectoriels. Cette contrainte ne permet pas d’identifier des objectifs
clairs de l’évolution du PIB de chaque secteur et son partage entre la production destinée au marché local et les
exportations.
- Le manque d’une prise en compte horizontale de la nécessaire gestion des contraintes des ressources naturelles, financières et humaines.
Il reste que les différentes questions soulevées permettent, d’une part de pister les incohérences possibles et de formuler des suggestions à même de les corriger et, d’autre part, d’identifier les atouts à renforcer afin d’accélérer et de maximiser les effets bénéfiques attendus des différentes stratégies sectorielles.
Afin de répondre à ces interrogations, cinq scénarios ont été élaborés :
- Le 1er tendanciel, vise à projeter à l’horizon 2015 l’évolution actuelle des exportations et des composantes de la demande finale, sans prendre en considération les objectifs des plans sectoriels ;
- Le 2e prend en considération les objectifs d’exportation prévus par les stratégies sectorielles ;
- Le 3e cumule les effets des objectifs d’exportations et des demandes locale et d’importation nécessaires à la réalisation de ces objectifs ;
- Le 4e introduit l’impact de la stratégie énergétique en plus des chocs simulés au 3e scénario ;
- Le 5e présente l’impact d’une amélioration de l’intégration des secteurs productifs.
Les scénarios élaborés par le CNCE ont été simulés :
- En utilisant les tendances moyennes de la période 2007-2011 (hors 2008 et 2009) des exportations et des
composantes de la demande finale. Il s’agit de la période la plus stable où l’on ne rencontre pas de pics significatifs
susceptibles de biaiser les résultats ;
- En homogénéisant l’horizon temporel des plans (2011-2015) afin de déduire des objectifs communs de croissance annuelle des exportations ;
- En s’appuyant sur l’innovation de l’éclatement des consommations intermédiaires entre celles produites localement et
celles importées.
39
3.2. Sans stratégies sectorielles, le déficit continuerait sa
dégradation
Quel niveau atteindrait le déficit
commercial en l’absence des
stratégies sectorielles ? Cette
question a été le point de
départ des simulations conduites
par le CNCE en vue
d’apprécier l’impact sur le déficit
commercial des stratégies
sectorielles mise en œuvre par le Maroc. Il en ressort qu’à l’horizon 2015, les importations
connaitront une croissance cumulée de 27% contre 44% pour les exportations. Malgré ces
évolutions en faveur des exportations, le déficit commercial se détériorera de 5% soit, une
aggravation annuelle de 1,3%.Cette aggravation résulterait des effets combinés de trois facteurs
:
- Un niveau plus important des importations que des exportations à l’année de référence 2011;
- Une importante augmentation des consommations intermédiaires importées de l’ordre de 7,4% par an ;
- Une évolution soutenue de la demande finale, satisfaite en partie par les importations,
d’environ 7% par an.
Résultat global du scénario tendanciel
Variables
Croissance cumulée à
l'horizon 2015 en %
Croissance annuelle
en %
Importations 27 6,1
Exportations 44 9,5
Déficit commercial 5 1,3
Demande finale 25,3 5,8
Demande finale importée 19,8 4,6
Consommations intermédiaires (CI) 31 7,0
CI importées 33 7,4
Valeur ajoutée (PIB) 31 6,9
Ces résultats conduisent à conclure que les stratégies sectorielles sont une nécessité et un atout à
consolider si l’on veut éviter la poursuite de la détérioration du solde commercial marocain et par ricochet
ses effets néfastes sur la stabilité macroéconomique.
40
3.3. Les stratégies sectorielles contribueront certainement à
contenir le déficit commercial, mais il est incertain qu’elles
puissent le ramener à un niveau soutenable
Plusieurs stratégies sectorielles ont affiché des objectifs de croissance des
exportations. Quel serait l’impact de ces objectifs sur le déficit
commercial ? Permettront-ils de contenir ce déficit dans des limites
soutenables si la demande finale et sa composante en importation
continueraient d’évoluer à
leur trend historique observé
durant la période 2007-2011 ?
Evolution du solde commercial du scénario Plan en milliards de dhs
600
Il convient de rappeler, à cet égard, que les
stratégies sectorielles ont été élaborées souvent selon
des logiques de filières, approche complètement
différente de celles de la comptabilité nationale
fondées sur la notion de branches qui est retenue
500
400
300
200
100
0
Exportations
Importations
Solde Commercial Plan
par le modèle et par les données de base de la
comptabilité nationale.
Le travail de mise en cohérence a permis de retenir un
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 -100
-200
-300
objectif consolidé de croissance des exportations de l’ensemble des stratégies sectorielles de l’ordre de
12,4% annuellement de 2011 à 2015 soit un taux cumulé de 60% sur la période. Parmi les principaux
secteurs de développement des exportations qui découlent des différentes stratégies, il convient de
citer :
- L’agriculture et l’agro-industrie devrait évoluer à des taux respectivement de 17% et 16% ;
- Les objectifs de croissance des exportations visés par Emergence devraient induire, à titre
d’exemple, un cumul de 28 milliards DHS d’exportations additionnelles à l’horizon 2015 ;
- La réalisation des objectifs de la Vision 2020 pour le tourisme est compatible avec un taux
de croissance annuel des recettes de voyage de l’ordre de 10%, etc.
41
Quant à la demande finale, il a été supposé qu’elle poursuivrait son trend observé durant la
période 2007-2011. Le tableau ci-dessous récapitule les résultats de simulations des effets
de ce trend combiné à ceux des objectifs de croissance des exportations visés par les
différentes stratégies sectorielles.
Résultat global du scénario « Plans sectoriels »
Variables
Croissance cumulée à l'horizon 2015
Croissance annuelle
Importations 29 6,5
Exportations 60 12,4
Déficit commercial -10 -2,6
Demande finale (DF) 25 5,8
DF importée 20 4,6
Consommation intermédiaire (CI) 36 7,9
CI importée 38 8,4
Valeur ajoutée 33 7,4
Il en ressort que la mise en œuvre des stratégies sectorielles aura un impact positif sur l’ensemble de l’économie, en
particulier sur le commerce extérieur. En effet, si les plans parviennent à atteindre leurs objectifs de croissance des
exportations (12,4% annuelle), avec un maintien de la croissance annuelle de la demande finale à 1,3%, le déficit serait
réduit de 10% à l’horizon 2015, car les importations n’augmenteront que de 6,5% annuellement.
Ce scénario nécessiterait par contre une croissance annuelle du PIB de l’ordre de 7,4%. La réalisation des objectifs de
croissance des exportations prévus par les différents plans sectoriels induirait une amélioration des exportations mais ne
permettrait pas de résorber complètement le déficit commercial. En effet, l’analyse devrait apprécier non seulement les
effets de l’augmentation des exportations, mais également d’incorporer la croissance additionnelle de la demande finale
générée par la réalisation des stratégies sectorielles.
42
Le scénario 3 permet de mettre en évidence la croissance des importations induite par la mise en œuvre des différentes
stratégies sectorielles compte tenu du contenu en importation de la demande finale. En effet, le scénario 2 a abouti à la
nécessité de réussir un taux de croissance annuel de 7,4% si l’on veut réaliser les objectifs de croissance des exportations
prévus par les stratégies sectorielles. Cette croissance élevée du PIB induirait une amélioration des revenus qui elle-même
générerait une croissance de la demande finale. Cette dernière serait satisfaite par une augmentation des importations.
Afin de capter cet effet, une hypothèse basse a été retenue ; celle de
600
Evolution du solde commercial du scénario Plan Ajusté en milliards de dhs
supposer que la demande finale croitrait proportionnellement 500
Exportations
au PIB. En réalité, les estimations économétriques plaident
plutôt pour une croissance plus que proportionnelle (Voir cahier
central du rapport annuel du CNCE de 2011).
En tenant compte de l’ajustement de la demande finale, le solde
commercial s’aggraverait davantage par rapport au scénario
tendanciel et se détériorerait de 11% à l’horizon 2015,soit 2,6%
annuellement.
400
300
200
100
0
-100
-200
-300
Importations
Solde Commercial Plan Ajusté
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
En effet, l’évolution annuelle de 12,4% des exportations ne sera pas en mesure de couvrir la croissance de l’importation
tirée par la demande finale, qui afficherait une augmentation annuelle de 8,4% contre 5% dans le scénario « trend ». La
consommation intermédiaire importée enregistrait un accroissement de 47% soit 14 points de plus que la croissance
prévue par le trend. Les effets combinés de l’évolution de la demande et des investissements nécessaires à la réalisation
des stratégies sectorielles devraient aboutir à un accroissement du PIB de 10,2%.
Résultat global du scénario « Plan ajusté »
Variables
Croissance cumulée à
l'horizon 2015
Croissance annuelle
Importations 38 8,4
Exportations 60 12,4
Déficit commercial 11 2,6
Demande Finale (DF) 40 8,8
DF importée 30 6,7
Consommation intermédiaire (CI) 45 9,8
CI importée 47 10
Valeur ajoutée 48 10,2
3.4. L’effet bénéfique des stratégies sur les exportations risque d’être complètement englouti par l’effet de la demande d’importation
43
Une première approche d’une analyse sectorielle laisse apparaitre que s’agissant de l’agriculture, l’industrie d’extraction et
le raffinage de pétrole, on constate qu’à l’horizon de 2015, ils afficheront une détérioration du déficit commercial respective
de 49%, 37% et 47% sous les plans sectoriels, contre des variations respectives de 32%, 24% et 36% pour le scénario
tendanciel. A l’inverse du secteur des industries alimentaires dont le déficit sera amélioré de 37% sous les plans sectoriels,
contre une détérioration de 53% dans le cas du scénario tendanciel. En conclusion, le résultat global et les premières
conclusions sectorielles montrent l’inévitable dépendance entre les secteurs de l’économie marocaine et que
l’application de stratégies sectorielles nécessiterait une gestion parcimonieuse de la demande finale qui risque d’engloutir
tous les gains d’amélioration des niveaux de croissance des exportations.
Le déficit de la balance énergétique contribue, dans une large mesure,
à l’aggravation du déficit commercial. Il constitue près de 44% du
déficit commercial (contre 28% en 1998).
La constante augmentation de la dépendance énergétique s’est
traduite par la mise en place d’une stratégie de substitution
d’énergie ambitieuse et structurelle : la stratégie énergétique
nationale priorisant les Energies Renouvelables et l’Efficacité
Energétique (le plan solaire).
Ainsi, l’énergie figure-t-elle parmi les consommations intermédiaires
importées qui impactent fortement le déficit commercial. Quel apport
peut amener cette stratégie au déficit commercial
600
500
400
300
200
100
0
-100
-200
-300
Evolution du solde commercial du scénario énergétique milliards de dhs
Exportations
Importations
Solde Commercial Trend
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
en complément des objectifs des stratégies sectorielles? Afin de capter les effets de cette stratégie, l’hypothèse
retenue est la réduction de la consommation intermédiaire des produits énergétiques bruts et raffinés
respectivement de 58% à 48% et de 56% à 46%. En d’autres termes, il a été supposé que la
stratégie énergétique permettrait d’économiser 10 points de pourcentage des consommations intermédiaires
tant des produits énergétiques bruts que raffinés. Le tableau ci-dessous récapitule les différents résultats de ce
scénario.
3.5. La stratégie énergétique compenserait en partie l’effet sur la demande d’importation et contribuerait à la réduction du déficit commercial d’importation
44
Résultats du scénario (substitution énergétique)
Croissance cumulée à l'horizon
2015
Croissance annuelle
Importations 31 8,3
Exportations 60 12,4
Déficit commercial -4 -1
Demande Finale (DF) 40 8,8
DF importée 30 6,7
Consommation intermédiaire (CI) 47 10,1
CI importée 41 8,9
Valeur ajoutée 49 10,5
Il ressort de l’analyse de ces résultats que la substitution énergétique permettrait de corriger les effets négatifs de la
croissance de la demande finale sur le déficit commercial ; en effet, ce dernier se réduirait de 4% à l’horizon 2015 contre une
aggravation de 11% sous les plans ajustés soit un apport net de la substitution énergétique de plus de 15 points de
pourcentage.
L’amélioration de la compétitivité se traduit généralement par un gain des parts de marché. Dans une économie ouverte
comme celle du Maroc, le gain de compétitivité devrait se traduire non seulement par une amélioration des parts des
marchés extérieurs mais également par un regain de l’attractivité de la production et une amélioration des parts de la
production locale destinée au marché domestique.
Evolution du solde commercial du scénario compétitivité en milliards
de dhs
600 Exportations
500 Importations
400 Solde Commercial Trend
300
200
100
0
Ceci conduirait nécessairement à un changement structurel et une
amélioration de l’intégration du tissu productif. Dans cette perspective,
on s’est intéressé à l’évolution des consommations intermédiaires
importées en vue de conduire une simulation permettant de
prendre en considération un regain de compétitivité à même
de ramener certaines consommations intermédiaires
domestiques à leur niveau observé en 1998. En d’autres termes, il
s’agirait de se fixer comme objectif de retrouver un niveau d’intégration des
-100
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 tissus productifs semblable à celui qui existait en 1998.
-200
-300 Pour procéder à cette simulation, un changement structurel a été introduit
à travers la modification des coefficients techniques des consommations intermédiaires importées. Ce changement a
concerné les coefficients des consommations intermédiaires importées ayant connu des taux de croissance importants
durant la période 2000-2011. Ce choc a été introduit tout en maintenant les modifications visées par la stratégie énergétique
et les autres stratégies sectorielles. Le tableau ci-dessous récapitule les différents résultats de ce scénario.
3.6. L’amélioration de l’intégration intersectorielle est la voie qui permet d’avoir l’effet le plus tangible sur le déficit commercial commercial d’importation
45
Résultats du scénario changement structurel
Variables
Croissance
cumulée à l'horizon
2015
Croissance annuelle
Importations 18 4,2
Exportations 60 12,4
Déficit commercial -35 -10,1
Demande Finale (DF) 40 8,8
DF importée 30 6,7
Consommation intermédiaire (CI) 47 10,1
CI importée 16 3,8
Valeur ajoutée 49 10,5
Les résultats obtenus confirment que le déficit commercial pourrait être considérablement réduit en appliquant des
stratégies sectorielles favorisant l’intégration du tissu productif. En effet, ce changement structurel aurait un impact direct
sur la consommation intermédiaire importée, et le gain en importation généré en conséquence ; le déficit commercial devrait
être réduit de 35% à l’horizon 2015 soit une baisse annuelle attendue de l’ordre de 10,1%
L’analyse semble ressortir deux objectifs principaux pour une concurrence optimisée des secteurs clés de l’économie
marocaine : créer une croissance économique assez soutenue combinée à un renforcement de l’intégration des chaînes
productives. Seule une politique de relance par l’offre est compatible avec ces objectifs.
Deux exemples d’intégration peuvent être évoqués à titre d’illustration :
1. Cas de la conserve de sardine : celle-ci est certes produite localement, mais la majorité des éléments nécessaires
à sa production sont importés ! Les machines, les boites de conserves et même le savoir-faire: concrètement, il
n’y a que la sardine, l’huile de sardine et la main d’œuvre qui sont d’origine locale. Par conséquent, la valeur
ajoutée locale de la production de la conserve de sardine au Maroc reste faible.
2. Cas des pompes électriques ou diesel (ou à gaz), qui pourraient être remplacées par des pompes à énergie
solaire. Les premières sont subventionnées alors que les secondes ne le sont pas et ce malgré qu’elles sont
fabriquées localement par une entreprise déjà installée au Maroc.
46
4.. Conclusions et recommandations
Les résultats des analyses conduites par le CNCE sont récapitulés dans le graphique ci-dessous. Il en
ressort les principales conclusions suivantes:
- Comme le confirment les scénarios « Trend » et « Plans », les stratégies sectorielles contribueront certainement à
contenir le déficit commercial et pourront même le réduire si la demande finale est contenue dans des limites
raisonnables ;
- Les politiques de relance économique par la demande finale
coûtent cher à l’économie marocaine, leurs reconductions 30
risquent d’aboutir à une situation insoutenable du déficit commercial 20
commercial comme le confirme le scenario plan ajusté ; 10
- La stratégie énergétique est une chance pour le Maroc 0
à condition qu’elle soit conduite dans une optique
Contribution à la réduction du déficit commercial
21
5
trend plan plan Ajusté Energie Compétitiv ité
d’intégration de la filière des énergies renouvelables et ce en
produisant des intrants photovoltaïques.
Les stratégies sectorielles produiraient leurs effets positifs si leur
réalisation se fait dans le cadre d’une approche visant leur
convergence .L’l’objectif étant le renforcement de l’intégration du
-10
-20
-30
-40
-15 -15 -31
tissu productif national, seule voie pour augmenter la valeur ajoutée locale qu’elle soit vendue sur le marché domestique ou exporté: la compétitivité interne et externe sont les deux facettes d’une même médaille. L’enjeu principal pour le Maroc est d’identifier les produits fabriqués localement et qui ont la capacité de remplacer durablement tout ou partie des produits et/ou consommations intermédiaires importées.
46
47
Pour aller plus loin……
La suite des travaux du CNCE va concerner quelques pistes identifiant le potentiel d’amélioration de l’intégration
des tissus productifs. Afin de conduire les simulations relatives au scénario de changement structurel, le CNCE a
identifié dans la matrice des consommations intermédiaires importées certaines cellules dont l’importation a fortement
augmenté entre 1998 et 2011. La réduction du ratio d’importation de ces cellules à celui observé en 1998 permet
d’économiser plus de 55 milliards de DHS et une réduction du déficit de 35%.
Ces cellules concernent :
Les produits agricoles bruts sont utilisés comme consommation intermédiaire essentiellement par l'agro-industrie. La
consommation intermédiaire importée était de 3 421 MDHS en 1998, elle a doublé pour atteindre 8 139 MDHS en 2011.
Les consommations intermédiaires intra-branches sont les plus importantes pour le secteur agroalimentaire. Celles importées
étaient de 1 148 MDHS en 1998, pour atteindre 3 735 MDHS en 2011.
Les consommations intermédiaires des produits chimiques sont utilisées essentiellement par :
1. Le secteur de l’agriculture : La consommation intermédiaire importée était de 1 421 MDHS en 1998, elle a plus
que doublé pour atteindre la valeur de 3 246 MDHS en 2011 ;
2. Le secteur du textile et habillement : la consommation intermédiaire importée était de 796 MDHS en 1998, elle a plus que doublé pour atteindre 1 689 MDHS en 2011.
Les consommations intermédiaires des produits IMME sont utilisés essentiellement par :
1. Le secteur agro-alimentaire : la consommation intermédiaire importée était de 1 334 MDHS en 1998, elle a doublé
pour atteindre 2 640 MDHS en 2011 ;
2. Les consommations intermédiaires intra-branches sont passées de 10 893 MDHS en 1998 à 29 584 MDHS en 2011 ;
3. Le secteur des autres industries manufacturières : la consommation intermédiaire importée était de 493 MDHS en
1998, elle a doublé pour atteindre la valeur de 1 175 MDHs en 2011.
Les consommations intermédiaires des produits des autres industries manufacturières hors raffinage de pétrole sont
utilisées essentiellement par :
1. Le secteur agro-alimentaire : la consommation intermédiaire importée était de 677 MDHS en 1998, elle a doublé pour atteindre 1 514 MDHS en 2011 ;
2. Le secteur du textile et habillement : la consommation intermédiaire importée était de 314 MDHS en 1998, elle a cru
de 51% pour atteindre 473 MDHS en 2011 ;
3. Le secteur des IMME : la consommation intermédiaire importée était de 330 MDHS en 1998, pour atteindre la valeur de 1 422 MDHS en 2011 ;
4. Les consommations intermédiaires intra-branches sont passées de 1 839 MDHS en 1998 à 4 279 MDHS en 2011.
Exploiter ces potentiels d’intégration, nécessite un travail plus approfondi avec les producteurs locaux pour une
meilleure identification des produits concernés et les raisons expliquant l’importante croissance des importations.
46
49
Annexe 1.1.
Tableau ressources-emplois de l’économie
marocaine de 2011 Tableaux des ressources
PRODUITS
Total des ressources Marges de transport Marges de commerce
Impôts sur les
au prix d’acquisition importations
Taxe sur la valeur
ajoutée
Autres taxes sur les
produits
Subventions sur les
produits
Total des ressources
au prix de base
A00 Agriculture, forêt et services annexes 183 146 1 292 21 772 3 606 0 0 0 156 476
B05 Pêche, aquaculture 13 008 122 1 733 4 103 0 0 11 046
C00 Industrie d’extraction 95 058 1 646 735 31 79 0 0 92 567
D01 Industries alimentaires et tabac 178 481 1 844 15 803 2 092 6 178 7 892 -6 859 151 531
D02 Industries du textile et du cuir 82 977 251 5 035 526 4 427 0 0 72 738
D03 Industrie chimique et parachimique 95 965 455 7 714 220 3 330 0 0 84 246
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 228 850 1 182 22 320 2 438 6 426 5 0 196 479
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 97 162 1 042 12 998 775 2 336 0 0 80 011
D06 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 88 873 0 5 128 555 9 106 12 943 -44 338 105 479
E00 Electricité et eau 35 963 0 0 39 2 363 0 0 33 561
F45 Bâtiment et travaux publics 136 559 0 0 0 19 378 0 0 117 181
G00 Commerce 13 136 0 -93 238 0 578 0 0 105 796
H55 Hôtels et restaurants 38 070 0 0 0 4 027 0 0 34 043
I01 Transports 52 901 -34 146 0 0 2 956 0 0 84 091
I02 Postes et télécommunications 43 053 0 0 0 7 133 0 0 35 920
J00 Activités financières et assurances 61 660 -537 0 0 1 058 675 0 60 464
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 125 809 0 0 0 989 6 665 0 118 155
L75 Administration publique et sécurité sociale 86 467 0 0 0 0 0 0 86 467
MNO Education, santé et action sociale 81 535 0 0 0 480 0 0 81 055
OP0 Autres services non financiers 18 519 0 0 0 910 1 062 0 16 547
TRO Correction territoriale 10 931 26 849 0 0 0 0 0 -15 918
TOTAL 1 768 123 10 286 71 857 29 242 -51 197 1 707 935
Source : Direction de la Comptabilité Nationale
50
Annexe 1.1.
Tableau ressources-emplois de l’économie
marocaine de 2011 Tableaux des ressources
(suite)
Source : Direction de la Comptabilité Nationale
51
Annexe 1.1.
Tableau ressources-emplois de l’économie marocaine de 2011 «
Tableaux des emplois »
PRODUITS
Total des ressources au prix d’acquisition
A00 Agriculture, forêt et services annexes 183 146
B05 Pêche, aquaculture 13 008
C00 Industrie d’extraction 95 058
D01 Industries alimentaires et tabac 178 481
D02 Industries du textile et du cuir 82 977
D03 Industrie chimique et parachimique 95 965
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 228 850
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 97 162
D06 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 88 873
E00 Electricité et eau 35 963
F45 Bâtiment et travaux publics 136 559
G00 Commerce 13 136
H55 Hôtels et restaurants 38 070
I01 Transports 52 901
I02 Postes et télécommunications 43 053
J00 Activités financières et assurances 61 660
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 125 809
L75 Administration publique et sécurité sociale 86 467
MNO Education, santé et action sociale 81 535
OP0 Autres services non financiers 18 519
TRO Correction territoriale 10 931
TOTAL 1 768 123
Marges de
transport
Marges de
commerce
Impôts sur les
importations
Taxe sur la
valeur ajoutée
Autres taxes sur
les produits
Subventions sur les
produits
Total des ressources
au prix de base
Valeur ajoutée brute (*) 10 286 71 857 29 242 -51 197
Rémunération des salariés
Salaires bruts
Cotisations sociales effectives
Cotisations sociales imputées
Impôts sur la production
Subventions sur la production
Excédent brut d’exploitation / revenu mixte brut
Source : Direction de la Comptabilité Nationale
52
(suite) »
Annexe 1.1.
Tableau ressources-emplois de l’économie marocaine de 2011 «
Tableaux des emplois
PRODUITS
Consommations intermédiaires des branches (en millions de DHS)
A00 B05 C00 D01 D02 D03 D04 D05 D06 E00 F45 G00 H55 I01 I02 J00 K00 L75 MNO OP0 UFO
Total
A00 18 522 53 23 50 971 632 839 42 1 357 8 14 692 52 142 13 74 73 434
B05 156 6 112 92 762 7 122
C00 4 758 194 21 12 872 1 263 2 168 47 446 5 301 6 381 153 3 157 3 148 22 1 76 895
D01 3 501 34 20 770 280 30 2 27 917 7 572 27 8 444 79 41 33 732
D02 209 39 79 22 280 164 28 380 6 180 16 7 8 534 27 5 23 962
D03 4 041 26 381 1 225 2 103 7 663 1 882 3 943 48 407 3 774 1 220 103 107 1 131 923 791 192 28 961
D04 525 126 1 386 3 268 406 886 36 616 1 454 201 465 20 739 3 086 45 1 251 3 230 167 3 052 346 33 77 282
D05 390 101 454 3 769 1 178 994 3 540 10 651 22 98 29 035 4 188 95 504 1 315 617 607 1 296 323 81 59 258
D06 2 673 1 041 2 453 2 673 867 804 1 309 5 896 12 2 526 4 717 5 341 245 14 058 675 251 3 408 218 108 49 275
E00 1 371 35 785 1 215 1 060 460 1 060 1 748 194 1 219 342 1 134 655 781 806 465 228 2 249 328 163 16 298
F45 5 95 128 400 776 37 1 441
G00 111 16 8 3 005 1 208 4 1 645 51 5 049
H55 28 85 77 210 192 220 99 38 57 458 46 228 1 047 1 096 184 2 169 156 4 6 394
I01 434 48 768 713 339 314 510 383 27 15 246 2 267 3 3 798 314 613 34 1 006 119 6 11 957
I02 17 10 17 88 133 64 138 98 17 75 394 1 089 75 329 669 643 291 1 240 150 25 5 562
J00 32 307 51 210 217 252 203 381 120 137 594 1 707 136 2 984 86 5 541 633 683 406 17 36 956 51 653
K00 97 176 422 1 422 1 571 829 1 198 946 212 342 3 214 4 821 831 8 542 3 798 4 999 1 859 5 301 1 604 633 42 817
L75
MNO 230 225 311 42 808
OP0 4 102 242 213 104 200 390 16 260 55 175 92 32 2 441 274 122 137 2 861
TRO
TOTAL 32 158 2 188 7 780 93 028 31 526 26 467 48 211 29 929 48 315 10 883 69 690 29 847 11 372 33 033 11 973 14 601 4 849 25 601 4 834 1 520 36 956 574 761
Source : Direction de la Comptabilité Nationale
53
Annexe 1.1.
Tableau ressources-emplois de l’économie marocaine de 2011 « Tableaux
des emplois (suite) »
Produits
Ménages
Consommation finale
Adm. Pub.
F.B.C .F Variations de stocks Exportations Total
A00 78 710 1 578 4 989 13 890 10 545 183 146
B05 2 858 3 028 13 008
C00 468 1 991 15 704 95 058
D01 126 129 3 217 15 403 178 481
D02 23 967 524 737 33 787 82 977
D03 21 898 1 949 2 953 40 204 95 965
D04 24 653 82 823 350 43 742 228 850
D05 18 780 12 077 2 645 4 402 97 162
D06 16 591 14 145 8 862 88 873
E00 19 376 289 35 963
F45 3 695 129 183 2 240 136 559
G00 7 473 614 13 136
H55 30 961 715 38 070
I01 20 376 20 568 52 901
I02 30 675 6 816 43 053
J00 9 516 491 61 660
K00 45 668 16 182 21 142 125 809
L75 3 064 83 403 86 467
MNO 21 325 59 402 81 535
OP0 15 599 2 57 18 519
TRO - 48 844 59 775 10 931
Total 472 938 146 332 246 394 42 168 285 530 1 768 123
Source : Direction de la Comptabilité Nationale
54
Annexe 1.1.
Tableau ressources-emplois de l’économie
marocaine de 2011 Tableaux des emplois (suite)
A00 B05 C00 D01 D02 D03 D04 D05 D06 E00 F45 G00 H55 I01 I02 J00 K00 L75 MNO OP0 UFO Total
Valeur ajoutée brute
106 342
8 524
41 355
30 850
17 238
24 060
22 953
19 237
1 960
18 962
47 941
76 977
18 852
28 424
22 473
44 030
93 424
69 611
75 512
10 650
- 36 56
742 419
Rémunération des
salariés
6 385
2 961
6 420
6 032
7 947
7 595
8 075
6 481
550
4 859
11 724
21 188
3 666
10 725
3 931
12 418
9 839
63 620
61 490
2 170
258 077
Salaires bruts
5 821
2 538
5 611
4 608
6 621
6 242
6 429
5 237
321
4 385
9 779
17 150
2 992
8 960
3 550
9 645
8 507
54 622
52 702
1 952
217 673
Cotisations sociales effectives
537
335
387
1 362
1 274
1 100
1 544
1 148
222
71
1 913
3 882
651
1 339
381
2 329
1 226
7 101
7 041
211
34 053
Cotisations sociales imputées
27
89
422
62
52
253
101
96
6
403
33
155
24
426
-
444
106
1 896
1 747
7
6 350
Impôts sur la
production
40
156
1 258
389
502
358
374
287
18
258
335
480
56
300
118
1 375
267
103
171
43
6 890
Subventions sur la
production
-
-
-
- 151
-
-18
-
-
-28
-
-
-
-
-
-
11
-603
-
-
-282
- 1 071
Excédent brut d’exploitation / revenu mixte brut
99 917
5 406
33 677
24 579
8 790
16 125
14 504
12 469
1 420
13 846
35 882
55 309
15 129
17 399
18 424
30 226
83 920
5 888
13 851
8 719
515 479
Source : Direction de la Comptabilité Nationale
55
Annexe 1.2.
Matrice des coefficients techniques issus du
TRE 2011
Coefficients techniques Consommation Intermédiaire
A00 B05 C00 D01 D02 D03 D04 D05 D23 E00 F45 G00 H55 I01 I02 J00 K00 L75 MN0 OP0
A00 Agriculture, forêt et services annexes 0,1 68,2 316 6,1 9,3 0 692 0,9 0,4
B05 Pêche, aquaculture 0 0 8,4 0
C00 Industrie d’extraction 0 2574,4 24,6 240,8 6,1 0,8
D01 Industries alimentaires et tabac 0,6 0,2 10,8 0,4 1 33,5 0,2 4,6
D02 Industries du textile et du cuir 4,4 13,2 0,5 0,7 14 1,7 0,9 0,2
D03 Industrie chimique et parachimique 9,1 1,2 123,7 0,2 6 18,3 3 0,6 923 3,1
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 33 29,7 13,5 0,5 6,7 2,1 1,3 128,8 0,9 20,2 63,3 1 4,1
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 418,8 16,4 1,7 3,1 0,2 0,4 163,1 12,8 95 19,4 121,4 72 2,4
D23 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 8,6 0 3
E00 Electricité et eau 1,6 0 87,2
F45 Bâtiment et travaux publics 0,9 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2,5 0
G00 Commerce 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,3 0 0 0 0
H55 Hôtels et restaurants 2,5 0,7 0 1,2 2 0,2
I01 Transports 24,4 3 0,1 1 0,1
I02 Postes et télécommunications 0,9 0 5
J00 Activités financières et assurances 0,1 0,1 1,8
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 5,4 0,3 1,9 2,3 1 1,9 4,9 3,7 31,1 7 86,1 19,3 25,1 31 0 1,2 633
L75 Administration publique et sécurité sociale 0
MN0 Education, santé et action sociale 0 0 0 0 0 0 0,5 0 0
OP0 Autres services non financiers 1,9 6,7 2,4 6,8 0,6 1,5 0,6 0 0,4 0,1 0
57
Annexe 1.3.
Matrice des coefficients techniques des consommations
intermédiaires domestiques
Coefficients techniques des Consommations Intermédiaires Domestiques
A00 B05 C00 D01 D02 D03 D04 D05 D23 E00 F45 G00 H55 I01 I02 J00 K00 L75 MN0 OP0
A00 Agriculture, forêt et services annexes 0,1 57,3 265,5 5,1 7,8 - 581,5 0,8 0,4
B05 Pêche, aquaculture - - 7,8 -
C00 Industrie d’extraction - 1 080,3 10,3 101,1 2,6 0,3
D01 Industries alimentaires et tabac 0,5 0,1 8,8 0,4 0,8 27,5 0,1 3,7
D02 Industries du textile et du cuir 1,7 4,9 0,2 0,3 5,2 0,6 0,3 0,1
D03 Industrie chimique et parachimique 1,8 0,2 24,3 - 1,2 3,6 0,6 0,1 181,6 0,6
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique
6,3 5,7 2,6 0,1 1,3 0,4 0,3 24,7 0,2 3,9 12,2 0,2 0,8
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
250,5 9,8 1,0 1,9 0,1 0,3 97,6 7,6 56,8 11,6 72,6 43,1 1,4
D23 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie
3,8 - 1,3
E00 Electricité et eau 1,4 - 78,2
F45 Bâtiment et travaux publics 0,9 - - - - - - - - - 2,5 -
G00 Commerce - - - - - - - - - - - 0,3 - - - -
H55 Hôtels et restaurants 2,2 0,6 - 1,1 1,8 0,1
I01 Transports 15,0 1,9 - 0,6 0,1
I02 Postes et télécommunications 0,9 - 4,6
J00 Activités financières et assurances 0,1 0,1 1,8
K00 Immobilier, location et serv. rendus
entreprises 4,7 0,3 1,7 2,0 0,9 1,7 4,3 3,3 27,4 6,1 75,8 17,0 22,1 27,3 - 1,0 557,6
L75 Administration publique et sécurité
sociale -
MN0 Education, santé et action sociale - - - - - - 0,5 - -
OP0 Autres services non financiers 1,9 6,6 2,3 6,7 0,6 1,5 0,6 - 0,4 0,1 -
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
58
Annexe 1.4.
Matrice des coefficients techniques des consommations
intermédiaires importées
Coefficients techniques des Consommations Intermédiaires Domestiques
A00 B05 C00 D01 D02 D03 D04 D05 D23 E00 F45 G00 H55 I01 I02 J00 K00 L75 MN0 OP0
A00 Agriculture, forêt et services annexes 0 10,9 50,5 1 1,5 0 110,5 0,1 0,1
B05 Pêche, aquaculture 0 0 0,5 0
C00 Industrie d’extraction 0 1494 14,3 139,8 3,6 0,4
D01 Industries alimentaires et tabac 0,1 0 1,9 0,1 0,2 6 0 0,8
D02 Industries du textile et du cuir 2,8 8,3 0,3 0,4 8,8 1,1 0,6 0,1
D03 Industrie chimique et parachimique 7,3 1 99,4 0,1 4,8 14,7 2,4 0,5 741,4 2,5
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 26,7 24 10,9 0,4 5,4 1,7 1,1 104,1 0,7 16,3 51,2 0,8 3,3
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 168,3 6,6 0,7 1,2 0,1 0,2 65,5 5,1 38,2 7,8 48,8 28,9 1
D23 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 4,8 0 1,7
E00 Electricité et eau 0,2 0 9
F45 Bâtiment et travaux publics 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
G00 Commerce 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
H55 Hôtels et restaurants 0,3 0,1 0 0,1 0,2 0
I01 Transports 9,3 1,1 0 0,4 0
I02 Postes et télécommunications 0,1 0 0,4
J00 Activités financières et assurances 0 0 0,1
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 0,6 0 0,2 0,3 0,1 0,2 0,6 0,4 3,7 0,8 10,3 2,3 3 3,7 0 0,1 75,4
L75 Administration publique et sécurité sociale 0
MN0 Education, santé et action sociale 0 0 0 0 0 0 0 0 0
OP0 Autres services non financiers 0 0,1 0 0,1 0 0 0 0 0 0 0
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
60
Annexe 2.1
Vecteurs des variables exogènes dans différents
scénarios
Vecteurs Exogènes
Variations de la demande finale 2011/2015 Variations des exportations 2011/2015
Trend Plan Plan ajusté Trend Plan Plan ajusté
A00 Agriculture, forêt et services annexes 44 44 79 10 86 86
B05 Pêche, aquaculture 8 8 11 1 49 49
C00 Industrie d’extraction 46 46 61 15 75 75
D01 Industries alimentaires et tabac 28 28 37 3 81 81
D02 Industries du textile et du cuir 12 12 17 1 12 12
D03 Industrie chimique et parachimique 35 35 45 15 75 75
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 4 4 12 13 81 81
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 27 27 33 3 202 202
D23 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 46 46 47 10 46 46
E00 Electricité et eau 44 44 50 2 8 8
F45 Bâtiment et travaux publics 25 25 38 0 0 0
G00 Commerce 46 46 72 0 0 0
H55 Hôtels et restaurants 16 16 21 10 46 46
I01 Transports 18 18 27 9 44 44
I02 Postes et télécommunications 20 20 26 12 58 58
J00 Activités financières et assurances 38 38 50 17 86 86
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 21 21 48 4 17 17
L75 Administration publique et sécurité sociale 21 21 41 0 0 0
MN0 Education, santé et action sociale 30 30 52 0 0 0
OP0 Autres services non financiers 16 16 19 20 107 107
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
61
Annexe 2.2
Résultats du calibrage du modèle à
l’année de base
Valeurs de base (en millions de DHS)
Secteurs
Import
Export
Déficit
CI
CIM
VA
DF
A00
Agriculture, forêt et services annexes
23 303
10 545
-12 758
32 158
9 355
106 342
80 288
B05
Pêche, aquaculture
495
3 028
2 533
2 188
853
8 524
2 858
C00
Industrie d’extraction
44 610
15 704
-28 906
7 780
3 857
41 355
468
D01
Industries alimentaires et tabac
24 480
15 403
-9 077
93 028
19 636
30 850
126 129
D02
Industries du textile et du cuir
24 438
33 787
9 349
31 526
17 587
17 238
23 967
D03
Industrie chimique et parachimique
35 379
40 204
4 825
26 467
15 736
24 060
23 847
D04
Industrie mécanique, métallurgique et électrique
123 406
43 742
-79 664
48 211
34 498
22 953
24 653
D05
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
30 379
4 402
-25 977
29 929
14 102
19 237
18 780
D23
Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie
53 786
8 862
-44 924
48 315
27 816
1 960
16 591
E00
Electricité et eau
3 438
289
-3 149
10 883
5 417
18 962
19 376
F45
Bâtiment et travaux publics
69 690
38 364
47 941
3 695
G00
Commerce
29 847
10 273
76 977
7 473
H55
Hôtels et restaurants
3 556
715
-2 841
11 372
2 010
18 852
30 961
I01
Transports
24 304
20 568
-3 736
33 033
11 961
28 424
20 376
I02
Postes et télécommunications
2 337
6 816
4 479
11 973
4 340
22 473
30 675
J00
Activités financières et assurances
962
491
-471
14 601
1 526
44 030
9 516
K00
Immobilier, location et serv. rendus entreprises
11 561
21 142
9 581
4 849
966
93 424
45 668
L75
Administration publique et sécurité sociale
25 601
7 761
69 611
86 467
MN0
Education, santé et action sociale
4 834
1 530
75 512
80 727
OP0
Autres services non financiers
239
57
-182
1 520
396
10 650
15 599
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
62
Annexe 2.3
Résultats de la simulation du trend sans choc des exportations prévues par les plans sectoriels
Variations du scénario "Trend" en (%)
Secteurs
Import
Export
Déficit
CI
CIM
VA
DF
A00
Agriculture, forêt et services annexes
44
10
32
38
38
38
44
B05
Pêche, aquaculture
5
1
2
16
16
16
8
C00
Industrie d’extraction
75
15
24
53
53
53
46
D01
Industries alimentaires et tabac
12
3
53
25
25
25
28
D02
Industries du textile et du cuir
4
1
-11
6
6
6
12
D03
Industrie chimique et parachimique
75
15
353
66
66
66
35
D04
Industrie mécanique, métallurgique et électrique
61
13
-9
40
40
40
4
D05
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
13
3
29
25
25
25
27
D23
Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie
46
10
36
39
39
39
46
E00
Electricité et eau
8
2
40
37
37
37
44
F45
Bâtiment et travaux publics
0
0
24
24
24
25
G00
Commerce
0
0
42
42
42
46
H55
Hôtels et restaurants
46
10
10
17
17
17
16
I01
Transports
44
9
-83
35
35
35
18
I02
Postes et télécommunications
58
12
77
27
27
27
20
J00
Activités financières et assurances
86
17
-29
12
12
12
38
K00
Immobilier, location et serv. rendus entreprises
17
4
9
22
22
22
21
L75
Administration publique et sécurité sociale
0
0
21
21
21
21
MN0
Education, santé et action sociale
0
0
30
30
30
30
OP0
Autres services non financiers
107
20
-11
16
16
16
16
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
63
Annexe 2.3
Résultats de la simulation du trend sans choc des exportations prévues par les plans sectoriels
Variations du scénario "Trend" en (%)
Secteurs
Import
Export
Déficit
CI
CIM
VA
DF
A00
Agriculture, forêt et services annexes
44
10
32
38
38
38
44
B05
Pêche, aquaculture
5
1
2
16
16
16
8
C00
Industrie d’extraction
75
15
24
53
53
53
46
D01
Industries alimentaires et tabac
12
3
53
25
25
25
28
D02
Industries du textile et du cuir
4
1
-11
6
6
6
12
D03
Industrie chimique et parachimique
75
15
353
66
66
66
35
D04
Industrie mécanique, métallurgique et électrique
61
13
-9
40
40
40
4
D05
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
13
3
29
25
25
25
27
D23
Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie
46
10
36
39
39
39
46
E00
Electricité et eau
8
2
40
37
37
37
44
F45
Bâtiment et travaux publics
0
0
24
24
24
25
G00
Commerce
0
0
42
42
42
46
H55
Hôtels et restaurants
46
10
10
17
17
17
16
I01
Transports
44
9
-83
35
35
35
18
I02
Postes et télécommunications
58
12
77
27
27
27
20
J00
Activités financières et assurances
86
17
-29
12
12
12
38
K00
Immobilier, location et serv. rendus entreprises
17
4
9
22
22
22
21
L75
Administration publique et sécurité sociale
0
0
21
21
21
21
MN0
Education, santé et action sociale
0
0
30
30
30
30
OP0
Autres services non financiers
107
20
-11
16
16
16
16
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
64
Annexe 2.4
Résultats de la simulation du choc des exportations prévues par les plans sectoriels
Variations du scénario Plan en (%)
Secteurs
Import
Export
Déficit
CI
CIM
VA
DF
A00
Agriculture, forêt et services annexes
40
86
3
44
44
44
44
B05
Pêche, aquaculture
25
49
54
31
31
31
8
C00
Industrie d’extraction
44
75
27
54
54
54
46
D01
Industries alimentaires et tabac
28
81
-61
33
33
33
28
D02
Industries du textile et du cuir
13
12
11
12
12
12
12
D03
Industrie chimique et parachimique
40
75
334
67
67
67
35
D04
Industrie mécanique, métallurgique et électrique
19
81
-15
52
52
52
4
D05
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
30
202
1
42
42
42
27
D23
Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie
40
46
39
41
41
41
46
E00
Electricité et eau
39
8
42
39
39
39
44
F45
Bâtiment et travaux publics
24
24
24
25
G00
Commerce
42
42
42
46
H55
Hôtels et restaurants
17
46
10
17
17
17
16
I01
Transports
25
44
-78
35
35
35
18
I02
Postes et télécommunications
21
58
77
27
27
27
20
J00
Activités financières et assurances
31
86
-27
12
12
12
38
K00
Immobilier, location et serv. rendus entreprises
24
17
8
22
22
22
21
L75
Administration publique et sécurité sociale
21
21
21
21
MN0
Education, santé et action sociale
30
30
30
30
OP0
Autres services non financiers
18
107
-10
17
17
17
16
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
65
Annexe 2.5
Résultats de la simulation du choc des exportations prévues par les plans sectoriels et la demande finale ajustée
Variations du scénario ajusté des Plans sectoriels en (%)
Secteurs Import Export Déficit CI CIM VA DF
A00 Agriculture, forêt et services annexes 66 86 49 67 67 67 79
B05 Pêche, aquaculture 30 49 53 35 35 35 11
C00 Industrie d’extraction 51 75 37 59 59 59 61
D01 Industries alimentaires et tabac 37 81 -37 41 41 41 37
D02 Industries du textile et du cuir 17 12 1 13 13 13 17
D03 Industrie chimique et parachimique 47 75 279 71 71 71 45
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 26 81 -4 59 59 59 12
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 39 202 11 53 53 53 33
D23 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 47 46 47 46 46 46 47
E00 Electricité et eau 48 8 52 47 47 47 50
F45 Bâtiment et travaux publics 38 38 38 38
G00 Commerce 67 67 67 72
H55 Hôtels et restaurants 24 46 18 23 23 23 21
I01 Transports 36 44 -3 39 39 39 27
I02 Postes et télécommunications 28 58 74 34 34 34 26
J00 Activités financières et assurances 41 86 -6 16 16 16 50
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 44 17 -16 38 38 38 48
L75 Administration publique et sécurité sociale 41 41 41 41
MN0 Education, santé et action sociale 52 52 52 52
OP0 Autres services non financiers 22 107 -4 16 16 16 19
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
66
Annexe 2.6
Résultats de la simulation du choc des exportations prévues par les plans sectoriels et la demande finale ajustée, avec changement de structurel des ratios
énergétiques Variations avec changement des ratios énergétiques en (%)
Secteurs Import Export Déficit CI CIM VA DF
A00 Agriculture, forêt et services annexes 66 86 49 67 67 67 79
B05 Pêche, aquaculture 30 49 53 35 35 35 11
C00 Industrie d’extraction 32 75 9 91 91 91 61
D01 Industries alimentaires et tabac 37 81 -37 41 41 41 37
D02 Industries du textile et du cuir 17 12 1 13 13 13 17
D03 Industrie chimique et parachimique 47 75 277 71 71 71 45
D04 Industrie mécanique, métallurgique et électrique 26 81 -4 59 59 59 12
D05 Autres industries manufac. hors raffinage pétrole 39 202 11 53 53 53 33
D23 Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie 12 46 5 61 61 61 47
E00 Electricité et eau 49 8 53 48 48 48 50
F45 Bâtiment et travaux publics 38 38 38 38
G00 Commerce 67 67 67 72
H55 Hôtels et restaurants 24 46 18 23 23 23 21
I01 Transports 37 44 1 39 39 39 27
I02 Postes et télécommunications 28 58 74 34 34 34 26
J00 Activités financières et assurances 41 86 -5 16 16 16 50
K00 Immobilier, location et serv. rendus entreprises 45 17 -16 38 38 38 48
L75 Administration publique et sécurité sociale 41 41 41 41
MN0 Education, santé et action sociale 52 52 52 52
OP0 Autres services non financiers 23 107 -4 16 16 16 19
Source : Conseil National du Commerce Extérieur
67
Annexe 2.6
Résultats de la simulation du choc des exportations prévues par les plans sectoriels et la demande finale ajustée, avec changement de structurel des ratios
énergétiques et changement structurel des coefficients techniques à l’import
Variations avec changement des coefficients techniques à l’import en (%)
Secteurs
Import
Export
Déficit
CI
CIM
VA
DF
A00
Agriculture, forêt et services annexes
48
86
17
67
43
67
79
B05
Pêche, aquaculture
17
49
55
35
19
35
11
C00
Industrie d’extraction
18
75
-12
91
75
91
61
D01
Industries alimentaires et tabac
23
81
-76
41
-3
41
37
D02
Industries du textile et du cuir
4
12
33
13
-6
13
17
D03
Industrie chimique et parachimique
32
75
389
71
22
71
45
D04
Industrie mécanique, métallurgique et électrique
13
81
-24
59
23
59
12
D05
Autres industries manufac. hors raffinage pétrole
25
202
-5
53
10
53
33
D23
Raffinage de pétrole et autres produits d’énergie
0
46
-9
61
34
61
47
E00
Electricité et eau
33
8
36
48
27
48
50
F45
Bâtiment et travaux publics
38
-3
38
38
G00
Commerce
67
30
67
72
H55
Hôtels et restaurants
11
46
2
23
-57
23
21
I01
Transports
23
44
-92
39
20
39
27
I02
Postes et télécommunications
14
58
80
34
32
34
26
J00
Activités financières et assurances
27
86
-35
16
16
16
50
K00
Immobilier, location et serv. rendus entreprises
30
17
2
38
35
38
48
L75
Administration publique et sécurité sociale
41
23
41
41
MN0
Education, santé et action sociale
52
50
52
52
OP0
Autres services non financiers
10
107
-21
16
13
16
19
Source : Conseil National du Commerce Extérieur