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RISA. Vol2, N°03,2019 48
Stratégies d’alimentation et gestion des ressources alimentaires
dans les élevages bovins des Communes de Nikki, Kalalé et N’Dali
au Nord Est Bénin.
M. DAHOUDA1, A. MAMA YERO BOUBACAR.1, L.H. DOSSA 1, O.I. DOTCHE 2, S.G. AHOUNOU, S.
KIKI P.2, I. YOUSSAO ABDOU KARIM 2
1Université d’Abomey-Calavi, Faculté des Sciences Agronomiques, Ecole des Sciences et Techniques de Production
Animale, 01 B.P. 526, Cotonou, Bénin. 2Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi, Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée, Laboratoire de Biotechnologie
Animale et de Technologie des Viandes, 01 BP 2009, Cotonou, Bénin.
Correspondance : E-mail :[email protected] , [email protected], Tél. :(+229) 97228011/ 95455480
Résumé
L’élevage bovin constitue une source d’activités très importantes pour les agriculteurs du nord-est Bénin. Cependant, les
différentes pratiques d’alimentation et de gestion des ressources alimentaires locales restent très peu connues. Cette étude a
été réalisée dans les Communes de N’Dali, Nikki et Kalalé au Bénin auprès de 330 éleveurs (110 par Commune) afin
d’inventorier et de connaître les ressources alimentaires disponibles pour l'élevage des bovins. La collecte des données a été
réalisée sur la base d’un questionnaire semi-structuré en interviews individuels. Les Peulh représentent l’ethnie majoritaire
(49,29 % à Kalalé, 80,91 % à N’Dali et 62,73 % à Nikki) des éleveurs de bovins suivis des Gando. Ils pratiquent des cultures
telles que le maïs, le sorgho, l’igname et le soja avec un effectif moyen de 46, 31 et 40 bovins respectivement dans les
Communes de Kalalé, N’Dali et Nikki. L’alimentation des bovins est composée majoritairement d’herbaceae en saison
pluvieuse avec une prédominance des espèces comme : Andropogon gayanus, Pennicetum Sp, Hyparrhenia involucrata,
Hyparrhenia rufa, Panicum maximum, Rottboellia cochinsinensis, Digitaria longijlora, et de Brachiaria jubata. En saison
sèche et froide, l’alimentation est composée de résidus de récolte de sorgho, de maïs, de soja et de niébé. Après l’épuisement
des résidus de récolte en saison sèche et chaude, les animaux sont nourris à base des ligneux tels que Khaya senegalensis,
Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Daniellia oliveri et Acacia sieberiana. L’abreuvement des bovins se fait plus dans
les rivières à Kalalé, dans les barrages à Nikki et dans les puits et forages à N’Dali. On note une forte adoption de la pratique
des cultures fourragères chez les éleveurs de Nikki (42,73 %) que ceux de Kalalé et N’Dali (p<0,05). Le sel de cuisine est le
principal apport minéral servi aux animaux. L’élevage transhumant (61,82 % à Nikki, 51.09 % à Kalalé et 45,09 % à N’Dali)
est plus pratiqué que l’élevage sédentaire. La durée du parcours à Kalalé (11,43 h) et Nikki (11,64 h) est significativement
plus grande (p<0,01) qu’à N’Dali (10,11 h). Par contre en saison des pluies, elle n’est pas significative. Cette étude a montré
que la stratégie de valorisation des ressources alimentaires varie en fonction des saisons, donc de la disponibilité des aliments
et des localités.
Mots-Clés : Élevage bovin, ressources alimentaires, alimentation bovine, système d’élevage, Bénin.
Abstract
Cattle breeding is a very important activity for farmers in northeastern Benin. But, little is known about different feeding
practices and management of local feed resources. This study was conducted in the municipalities of N'Dali, Nikki and
Kalalé in Benin to inventory and know the feed resources available for the cattle. Data collection was performed on the basis
of a semi-structured questionnaire with 330 producers (110 shared) surveyed individually. Herders were in majority from
Fulani ethnic group (49.29% in Kalalé, 80.91% in N'Dali and 62.73% in Nikki) followed by Gando people. Size of herds is
averaged 46, 31 and 40 heads of cattle respectively in the municipalities of Kalalé, N'Dali and Nikki and crops cultivated in
herders’ household are maize, sorghum, yams and soybeans. Cattle feeding is predominantly based on herbaceae’ in the rain
season and the mains species valorized are: Andropogon gayanus, Pennicetum Sp, Hyparrhenia involucrata, Hyparrhenia
rufa, Panicum maximum, Rottboellia cochinsinensis, Digitaria longijlora, and Brachiaria jubata. In the cold dry season,
animals were fed with crop residues from sorghum, maize, soybean and cowpea. When crop residues become scarce in the
hot dry season, the animals are fed on woody species such as Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana,
Daniellia oliveri, and Acacia sieberiana. Cattle drinking water sources were mainly: river water in Kalalé, dam water in
Nikki and wells and bores water in N'Dali. There is a strong adoption of forage cultivation among herders of Nikki (42.73%)
than those of Kalalé and N'Dali. Table salt is the main mineral supplement supplied to animals. Transhumant system is
generally (61.82% in Nikki, 51.09% in Kalalé and 45.09% in N'Dali) more practiced than sedentary system. Pasture time in
Kalalé (11.43 h) and Nikki (11.64 h) was significantly greater than in N'Dali (10.11 h) especially during in dry season. This
study showed that cattle feed resources valorization strategies vary with respect to the seasons, therefore to the feed resources
availability and localities.
Revue Internationale des Sciences Appliquées ISSN-1840-8869 © 2019, EPAC-UAC
Vol2, n°02, 2019, 48-70 Article Original
RISA. Vol2, N°03,2019 49
Keywords: Cattle breeding, feed resources, cattle feeding, breeding system, Benin.
1. Introduction
Importante source dans l’alimentation humaine
de par sa production de viande et de lait,
l’élevage bovin constitue une source
d’activités très importantes pour les éleveurs et
les agriculteurs FAO (2009) en particulier ceux
du nord-est Bénin (Dehoux et Hounsou-Ve,
1993) où se trouve concentrée une part
importante de l’effectif bovin du pays (FAO,
2016). Au Bénin, l’élevage des bovins est basé
sur le système traditionnel, système dans
lequel l’alimentation des animaux provient
essentiellement de l’exploitation des pâturages
naturels (Dehoux et Hounsou-Ve, 1993). Le
développement et l’expansion des activités de
l’agriculture et de l’élevage ont dégradé les
ressources naturelles (Schleich et al., 1994)
avec pour corollaire la réduction de l’offre
fourragère (Djenontin et al., 2009) qui est
essentiellement fournie par les parcours
naturels au Nord-Est du Bénin (Dehoux et
Hounsou-Ve, 1993; De Haan, 1997). La
disponibilité et la productivité des pâturages
naturels varient dans le temps et dans l´espace
en raison des variabilités climatiques dans le
domaine soudanien. La diminution de la
biomasse fourragère et la baisse progressive de
la valeur nutritive des pâturages naturels en
saison sèche entraînent des carences
nutritionnelles chez les animaux (Breman et
Niangado, 1994). Le maintien du système
agropastoral au sein de l’exploitation se trouve
heurter au désir des producteurs d’étendre les
superficies cultivées. Cela a entraîné la
réduction des aires de parcours naturels et
surtout leur dégradation, rendant ainsi critiques
les conditions d’alimentation des ruminants
pendant la saison sèche (Zoundi et al., 2003;
Gbenou et al., 2018). Au Bénin, l'élevage est
principalement limité par les pénuries
alimentaires, surtout pendant la saison sèche
(Musco et al., 2016). Celui des bovins en
particulier repose principalement sur
l'utilisation extensive de pâturages naturels, qui
ne sont disponibles que pendant la saison des
pluies (Lesse, 2016). Les fourrages des
parcours naturels qui constituent l’essentiel de
l’alimentation des animaux herbivores sont
quantitativement et qualitativement affectés
par le rythme pluviométrique et l'évolution des
saisons (Sinsin, 1993). Afin de maintenir le
niveau de performance des animaux au cours
de la saison déficitaire et de satisfaire la
demande sans cesse croissante de la population
de produits d’élevage, il est indispensable
d'avoir une meilleure connaissance des
ressources alimentaires localement disponibles
afin de mettre en place une stratégie de gestion
des ressources alimentaires pour la résilience
aux changements climatiques. L’identification
et l’étude des pratiques d’alimentation des
bovins permettront de comprendre les causes
d’une telle situation afin d’y apporter des
solutions correctives. Cette étude permet de
faire un diagnostic des pratiques
d’alimentation et de gestion des ressources
alimentaires disponibles dans la zone des
grands élevages de bovins du Bénin. De
manière spécifique il s’est agi de : (i) recenser
les principales herbaceaes et les principaux
ligneux les plus utilisés pour l’alimentation de
bovins ; (ii) identifier les catégories de
ressources alimentaires locales disponibles
pour l’élevage des bovins et de (iii) déterminer
les différentes stratégies utilisées par les
éleveurs pour assurer l’alimentation des
Bovins pendant les périodes critiques.
2. Matériels et méthodes
2.1. Milieu d’étude
La présente étude a été réalisée dans trois
Communes du Borgou (N’Dali, Nikki et
Kalalé) situées entre 8° 52' 60'' et 10° 25' 60''
latitudes Nord et 2° 36' 0'' et 3° 41' 40''
longitude Est, dans le nord-est du Bénin
(Figure 1). Ces Communes ont été choisies
pour l’étude en raison de la pratique de
l’agriculture comme principale activité des
habitants et la forte concentration des éleveurs
de bovins dans ces localités. Le climat est de
type soudanien avec en alternance une saison
pluvieuse (mai à octobre) et une saison sèche
(novembre à avril) et l’harmattan souffle entre
décembre et février. La pluviosité moyenne est
de 1200 mm (Adam et Boko, 1993). La
population est majoritairement rurale avec
l’agriculture comme activité principale (74,2
%). Les grands types de cultures pratiquées
sont les cultures vivrières (ignames, manioc,
maïs, niébé, le riz, sorgho), les cultures de
rente (coton, arachide, soja, manioc, riz), puis
la culture maraîchère (piment, gombo, tomate,
légumes divers). Les espèces élevées sont
principalement les bovins, les ovins, les
caprins, les porcins et les volailles
(Houngnihin, 2006a; b; c).
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#Y
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#Y
NIGER
BURKINA FASO
TO
GO
NIG
ER
IA
OCEAN ATLANTIQUE
Kandi
Karimama
Natitingou
Djougou
Parakou
Dassa
Abomey
Porto-Novo
Cotonou
Lokossa
Zone d'étudeKalaléN'DaliNikki
Limite de commune #Y Chef-lieu de commune
Limite d'Etat
0 40 80 Kilomètres
N
Source: Carte topographique et
administrative du Bénin. IGN-Bénin
200000
200000
300000
300000
400000
400000
500000
500000
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600000
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800000
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900000
1000000
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1100000
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1200000
1200000
1300000
1300000
Figure 1: Situation géographique des Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki
2.2. Échantillonnage et collecte de
données
Le choix des localités a été fait avec l’appui du
Secteur Communal de Développement
Agricole (SCDA) et de l’Union Communale
des Organisations Professionnelles d’Éleveurs
de Ruminants (UCOPER) en considérant la
présence d’un effectif important de bovins et
l’accessibilité des élevages en toutes saisons.
Tous les arrondissements de la Commune de
N’Dali (N’Dali, Sirarou, Ouénou, Bori et
Tamarou) et de Kalalé (Kalalé, Péonga,
Dunkassa, Dérassi, Bouka et Basso) ont été
retenus. Toutefois, pour des raisons
d’accessibilité et de disponibilité des éleveurs,
quatre Arrondissements sur les sept que
compte de la Commune de Nikki (Nikki,
Sérékali, Biro et Gnonkourakali) ont été
retenus. Pour cette étude, une méthode
d’échantillonnage aléatoire simple a été
utilisée et concerne 22 éleveurs par
arrondissement. La collecte des données a été
faite sur la base d’un questionnaire semi-
structuré en interviews individuelles selon les
méthodes d’enquête rétrospectives proposées
par Lesnoff et al. (2008). La fiche d’enquête a
pris en compte d’abord les caractéristiques
socio-économiques des élevages, les cultures
pratiquées par les éleveurs, l’identification des
ressources alimentaires locales, la gestion des
résidus de récolte et des sous-produits
agricoles, l’abreuvement, la transhumance, etc.
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Les herbaceaes et les ligneux collectés ont été
identifiés au laboratoire.
2.3. Analyse des données
Le logiciel SAS (Statistical Analysis System,
2013) a été utilisé pour les analyses
statistiques. Pour les variables quantitatives
(durée de la pâture par jour, distance parcourue
lors du pâturage par jour, la superficie des
cultures emblavées, la taille du cheptel bovin),
la procédure Proc glm a été utilisée pour
l’analyse de variance et le test de F a précisé la
significativité du facteur Commune sur les
variables considérées. Pour les variables
qualitatives, la procédure Proc freq de SAS a
été utilisée pour calculer les fréquences par
Commune et ces fréquences ont été ensuite
comparées deux à deux par le test bilatéral de
Z. Pour chaque fréquence relative, un
intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé
suivant la formule :
3. Résultats
3.1. Caractéristiques des éleveurs
enquêtés
Au total 330 éleveurs de bovins ont été
enquêtés dans les trois Communes. Deux
grands groupes ethniques s’investissent
majoritairement dans l’élevage de bovins dans
les communes investiguées, il s’agit
notamment des Peulh et des Gando. Les peulhs
représentent l’ethnie majoritaire (p<0,05) dans
les Communes de N’Dali (80,91 %) et de
Nikki (62,73 %). Par contre, aucune différence
significative n’a été observée dans la commune
de Kalalé par rapport au groupe ethnique. En
plus de l’élevage tous les enquêtés possèdent
des terres, et s’adonnent à l’agriculture avec
des cultures telles que le maïs (97,27 % à
Kalalé, 88,18 % à N’Dali et 100 % à Nikki) et
le sorgho (96,36 % à Kalalé, 92,73 % à N’Dali
et 99,09 % à Nikki) qui sont produits par la
quasi-totalité des producteurs. Par contre, les
cultures comme l’igname sont plus produites
(p<0,05) à Kalalé (84,55 %) et à Nikki (80,91
%) qu’à N’Dali (48,18 %). Il en est de même
pour le soja qui est plus produit (p<0,01) à
Kalalé (79,09 %) et à Nikki (80,91 %) qu’à
N’Dali (54,55 %). Plusieurs types
d’associations culturales sont pratiqués dans
les villages avec l’association maïs-sorgho
comme la plus importante. Le reste des terres
est laissé en jachère. La plus grande proportion
d’éleveurs possédant de terre en jachère a été
notée dans la Commune de Nikki (73,64 %)
contre 64,55 % à Kalalé et 32,73 % à N’Dali.
3.2. Alimentation des bovins
3.2.1. Herbacées pâturées par les bovins
Les investigations sur les pâturages ont révélé
que l’alimentation de base des bovins est le
fourrage prélevé sur les parcours naturels avec
une dominance des herbacées. Au total, 21
espèces ont été identifiées avec une
prédominance des espèces telles que
Andropogon gayanus, Pennicetum Sp,
Hyparrhenia involucrata, Hyparrhenia rufa,
Panicum maximum, Rottboellia cochinsinensis,
Digitaria longijlora, Brachiaria jubata. Ces
herbacées sont disponibles pendant la saison
des pluies dans les jachères, aux bords des
routes et dans les forêts. L’espèce Andropogon
gayanus est appétée par tous les bovins des
trois Communes. Par contre, Panicum
maximum est beaucoup plus consommé par les
animaux dans les communes de Kalalé (75 %)
et de Nikki (62,24 %) que dans la commune
N’Dali (30,53 %) (p<0,01). On note une forte
consommation de l’espèce Ipomoea triloba à
N’Dali (29,47 %) que dans les deux autres
communes. Sida acuta est appété uniquement à
N’Dali (Tableau I). La durée du pâturage en
saison des pluies ne diffère pas
significativement (p>0,05) d’une commune à
l’autre (8,43 heures à Kalalé, 8,23 heures à
N’Dali et 8,44 heures à Nikki). En saison
pluvieuse les animaux partent généralement
entre 9 heures et 10 heures et reviennent entre
17 heures et 18 heures. Dans la commune de
N’Dali, la distance moyenne parcourue (7,05
km) par jour par les animaux a été
significativement (p˂0,05) plus longue que
celle parcourue à Nikki (5,13 km) et à Kalalé
(4,83 km). Les zones de pâturages diffèrent
significativement (p˂ 0,05) d’une commune à
l’autre et varient selon la saison (Tableau II).
Les zones de jachère sont plus fréquentées au
cours des deux saisons par les bovins de
N’Dali et de Nikki. Par contre les bovins
pâturent plus les terres en jachère en saison
pluvieuse (96,36 %) qu’en saison sèche (50
%). Les champs sont utilisés par les bovins
exclusivement en saison sèche avec un fort
taux dans les zones de Kalalé (90 %) et de
Nikki (93,64 %) que dans la commune de
N’Dali (79,09 %). Notons que les éleveurs de
Nikki ne fréquentent pas la forêt pour paître
leurs animaux.
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Tableau I : Les herbacées pâturées par les bovins dans les Communes de Kalalé, N’Dali et Nikki.
Herbacés Kalalé (N=92) N'Dali (N=95) Nikki (N=98)
% IC % IC % IC
Panicum maximum local 75a 8,85 30,53b 9,26 62,24a 9,60
Andropogon Gayanus 100a 0,00 100a 0,00 100a 0,00
Pennicetum sp 88,04a 6,63 94,74a 4,49 78,57a 8,12
Hyparrhenia involucrata 76,09a 8,72 51,58b 10,05 71,43a 8,94
Hyparrhenia rufa 13,04ab 6,88 18,95a 7,88 9,18b 5,72
Digitaria longijlora 2,17a 2,98 6,32ab 4,89 13,27b 6,72
Rottboellia cochinsinensis 23,91a 8,72 17,89ab 7,71 12,24b 6,49
Ipomoea triloba 3,26b 3,63 29,47a 9,17 5,1b 4,36
Spermacoce radiate 9,78a 6,07 7,37a 5,25 - -
Brachiaria ruziziensis 11,96a 6,63 18,95a 7,88 1,02b 1,99
Vossia cuspidate 3,26a 3,63 14,74b 7,13
Brachiaria jubata 7,61c 5,42 20b 8,04 39,8a 9,69
Amaranthus spinosus 2,17a 2,98 21,05b 8,20 - -
Andropogon callopus 1,09 2,12 - - - -
Bewsia biflora 2,17 2,98 - - - -
Loudetia arundinacea 3,26a 3,63 - - 2,04a 2,80
imperata cylindrical 23,91a 8,72 - - 8,16b 5,42
Leersia hexandra 3,26a 3,63 - - 7,14a 5,10
Cynodon dactylon 3,26a 3,63 - - 14,29b 6,93
Hyptis suaveolens - - 6,32a 4,89 1,02a 1,99
Sida acuta - - 1,05 2,05
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis de
lettres différentes sont différents significativement au seuil de 5%.
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Tableau II : Les endroits pâturés par les bovins dans les communes de Kalalé, N’Dali et Nikki
Variables
Communes
Kalalé (N=110) N'Dali (N=110) Nikki (N=110)
% IC % IC % IC
En
sais
on
sèc
he
Jachère 50c 9,34 94,55a 4,24 79,09b 7,60
Bord des routes 10,91b 5,83 24,55a 8,04 13,64b 6,41
Bas fond 75,45a 8,04 59,09b 9,19 78,18a 7,72
Les forêts 40a 9,16 17,27b 7,06 0c 0,00
Le long des cours d'eau 58,18a 9,22 24,55b 8,04 54,55a 9,31
Champs 90a 5,61 79,09b 7,60 93,64a 4,56
En
sais
on
plu
vie
use
Jachère 96,36a 3,50 91,82a 5,12 99,09a 1,77
Bord des routes 70b 8,56 39,09c 9,12 89,09a 5,83
Bas fond 3,64b 3,50 43,64a 9,27 0c 0,00
Les Forêts 37,27a 9,04 18,18b 7,21 0c 0,00
Le long des cours d'eau 13,64a 6,41 20,91b 7,60 2,73c 3,05
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis des lettres
différentes sont différents significativement au seuil de 5%
3.2.2. Cultures fourragères
L’installation des pâturages artificiels est une
pratique développée au sein de personnes
enquêtées. La proportion des éleveurs qui ont
adopté cette pratique est de 42,73%, 21,82% et
20% respectivement à Nikki, Kalalé et N’Dali.
L’Union Communale des Organisations
Professionnelles des Éleveurs de Ruminants
(UCOPER) et les Secteurs Communaux pour
le Développement (SCDA) sont les structures
qui accompagnent les éleveurs dans
l’installation de ces parcelles fougères. La
majorité des enquêtés de Kalalé (77,78%) et de
N’Dali (66,67%) déclarent avoir obtenu le
soutien de l’UCOPER. Par contre pour Nikki,
seulement 44,44% des éleveurs ont reçu
l’appui de cette structure. La proportion des
éleveurs qui ont reçu l’aide des SCDA pour la
mise en place des pâturages artificiels varie
entre 9 et 49% avec la proportion la plus
élevée dans la commune de Nikki (48,15%).
En plus de ces deux structures, le Projet
d’Appui Aux Filières Lait et Viande
(PAFiLAV) encadre aussi les éleveurs de la
Commune de N’Dali pour l’installation des
parcelles fourragères. Les superficies
emblavées sont en moyenne de 0,72 ha pour
les éleveurs de Kalalé possédant en moyenne
46 têtes de Bovins, 0,29 ha à N’Dali avec 30
bovins en moyenne dans leur troupeau et de
0,46 ha à Nikki pour alimenter 40 bovins en
moyenne. Aucune différence significative n’a
été observée par rapport à la taille du cheptel et
à la superficie de culture fourragères
emblavées par éleveurs (P>0,05).
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3.2.3. Résidus de récoltes pâturés par les
bovins
La valorisation des résidus de récolte est
pratiquée par les éleveurs des trois Communes.
Les pailles de maïs, de sorgho et de mil, les
fanes de niébé, d’arachide et de soja, les
résidus de récolte du coton, d’igname et de
manioc sont pâturés sur les champs. Les
résidus de céréales (maïs et Sorgho) sont
significativement plus exploités (p˂0,05) par
les bovins de N’Dali et de Nikki que ceux de
Kalalé. Les résidus de récolte des cultures de
manioc sont utilisés uniquement par les
animaux de Nikki (Tableau III). Les résidus de
récoltes servent également à nourrir les petits
ruminants. Les pailles sont brûlées dans les
champs et la cendre est utilisée pour la
fabrication de la potasse destinée à la cuisine
ou la fabrication de savon tandis que les fanes
sont enfouies afin de fertiliser les sols. Le
Tableau IV présente le mode de gestion des
sous-produits secondaires qui restent dans les
champs.
Tableau III: Résidus de récolte utilisés dans l’alimentation des bovins dans les Communes de Kalalé,
N’Dali et Nikki
Variables Kalalé N'Dali Nikki
EF % IC EF % IC EF % IC
Maïs 110 90,48b 5,48 95 98,95a 2,05 108 100a 0
Sorgho 103 90,29b 5,72 104 100a 0 105 100a 0
Mil 7 100a 0 11 90,91a 16,99 2 100a 0
Igname 19 100a 0 51 100a 0 73 100a 4,55
Soja 74 94,59a 5,15 57 100a 0 78 97,44a 3,51
Niébé 45 57,78c 14,43 24 100a 0 22 86,36b 14,34
Coton 49 75,38a 12,06 5 100a 0 11 100a 0
Manioc 0 . 0 . 10 100 0
Arachide 11 54,54a 29,43 0 . 2 100a 0
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; EF : Effectif ; les pourcentages de la
même ligne suivis de lettres différentes sont différents significativement au seuil de 5%.
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Tableau IV : Destination des produits secondaires qui restent sur les champs dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki
Variables
Communes
Kalalé N'Dali Nikki EF % IC EF % IC EF % IC
Mais
Enfouissement 95 45,26a 10,01 94 8,51b 5,64 108 40,74a 9,27
Brûlage 95 52,63b 10,04 94 89,36a 6,23 108 23,15c 7,96
Enfouissement et brûlage 95 2,11b 2,89 94 2,13b 2,92 108 36,11a 9,06
Sorgho
Enfouissement 101 14,85a 6,94 102 5,88b 4,57 107 11,21a 5,98
Brûlage 101 73,27b 8,63 102 94,12a 4,57 107 25,23c 8,23
Enfouissement et brûlage 101 11,88b 6,31 102 0c 0,00 107 63,55a 9,12
Mil
Enfouissement 2 50a 69,30 9 22,22a 27,16 2 0a 0,00
Brûlage 2 50a 69,30 9 77,78a 27,16 2 50a 69,30
Enfouissement et brûlage 2 0a 0,00 9 0a 0,00 2 50a 69,30
Igname
Enfouissement 12 66,67b 26,67 48 83,33b 10,54 71 100a 0,00
Brûlage 12 33,33a 26,67 48 8,33b 7,82 71 0c 0,00
Enfouissement et brûlage 12 0ab 0,00 48 8,33a 7,82 71 0b 0,00
Soja
Enfouissement 51 56,86b 13,59 60 36,67c 12,19 76 77,63a 9,37
Brûlage 51 39,22b 13,40 60 63,33a 12,19 76 3,95c 4,38
Enfouissement et brûlage 51 3,92b 5,33 60 0b 0,00 76 18,42a 8,72
Niébé
Enfouissement 27 81,48a 14,65 23 47,83b 20,42 10 100a 0,00
Brûlage 27 18,52b 14,65 23 47,83a 20,42 10 0b 0,00
Enfouissement et brûlage 27 0a 0,00 23 4,35a 8,34 10 0a 0,00
Coton
Enfouissement 45 8,89a 8,32 3 0ab 0,00 6 50b 40,01
Brûlage 45 84,44a 10,59 3 100ab 0,00 6 33,33b 37,72
Enfouissement et brûlage 45 6,67a 7,29 3 0a 0,00 6 16,67a 29,82
Manioc Enfouissement 1 0a 0,00 0 . 19 21,05a 18,33
Brûlage 1 100a 0,00 0 . 19 78,95a 18,33
Arachide Enfouissement 3 100a 0,00 0 . 2 100a 0,00
EF : Effectif ; % : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis de lettres différentes sont différents
significativement au seuil de 5%
RISA. Vol2, N°03,2019 56
3.2.4. Ligneux pâturés par les bovins
Le Tableau V présente les ligneux pâturés par
les bovins dans les trois Communes. Ces
ligneux sont souvent fauchés par les bouviers
lorsqu’ils sont en hauteur (Figure 2). Au total,
38 espèces ligneuses ont été consommées par
les bovins sur les pâturages en saison sèche
dans les trois Communes investiguées. Parmi
celles-ci Afzelia africana (100 % à Kalalé et à
Nikki puis 88 % à N’Dali), Pterocarpus
erinaceus (93,40 % à Kalalé, 89,72 % à N’Dali
et 93,58 % à Nikki) et Khaya senegalensis
(89,62 % à Kalalé, 85,98 % à N’Dali et 99,08
% à Nikki) sont plus exploitées par les bovins.
Toutefois, Daniellia oliveri est
significativement (p<0,05) plus exploité par les
bovins de Kalalé (35,85 %) et Nikki (25,69 %)
que par ceux de N’Dali (14,95 %). Ces ligneux
sont rencontrés surtout dans les jachères à
N’Dali (94,55 %) et à Nikki (79,09 %) qu’à
Kalalé (50 %) et le long des cours d’eau
surtout à Kalalé (58,18 %) et à Nikki (54,55
%) qu’à N’Dali (24,55%). Le critère appétence
pour l’adoption de ces espèces a été évoqué par
95 %, 81,82 % et 76,36 % des éleveurs
respectivement de Nikki, N’Dali et Kalalé. Les
éleveurs de N’Dali (80 %) et de Nikki (79,09
%) donnent ces espèces à leurs animaux à
cause de leurs disponibilités en saison sèche.
Les éleveurs de N’Dali (40,91 %) prennent
plus compte de la capacité régénératrice des
arbres que les éleveurs de Kalalé (12,73 %) et
de Nikki (4,55 %). Par contre les éleveurs de
Nikki (41,82%) considèrent plus les propriétés
antiparasitaires de ces plantes que les éleveurs
de Kalalé (16,36%) et de N’Dali (5,45%).
Pendant la saison sèche, les animaux
parcourent en moyenne 11,24 km par jour à
Kalalé, 10,19 km à N’Dali et 9,91 km à Nikki.
Ces distances ne sont pas significativement
différentes entre les communes. À Kalalé et
Nikki, cette distance fait près du double de
celle parcourue en saison des pluies. Les
durées des pâturages sont en moyenne de 11,43
heures à Kalalé, 12 heures à Nikki et 10, 11
heures à N’Dali.
Figure 2 : Pâturage aérien en saison sèche chaude à Gnahoun dans l’Arrondissement
de Biro dans la Commune de Nikki
RISA. Vol2, N°03,2019 57
Tableau V : Les ligneux pâturés par les bovins dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki
Variables Kalalé (N=106) N'Dali (N=107) Nikki (N=109=)
% IC % IC % IC
Acacia nilotica 0,94a 1,84 0,00a 0,00 4,59a 3,93
Acacia Sieberiana 25,47a 8,29 27,10a 8,42 33,94a 8,89
Afzelia africana 100a 0,00 88,78b 5,98 100a 0,00
Albizia lebbeck 2,83a 3,16 0,00a 0,00 0,00a 0,00
Annona senegalensis 0,00a 0,00 2,80a 3,13 2,75a 3,07
Blighia sapida 0,00b 0,00 4,67a 4,00 0,00b 0,00
Bombax costatum 1,89a 2,59 1,87a 2,57 1,83a 2,52
Celtis integrifolia 0,00a 0,00 2,80a 3,13 0,00a 0,00
Crossopteryx febrifuga 0,00a 0,00 0,93a 1,82 0,00a 0,00
Daniellia oliveri 35,85a 9,13 14,95b 6,76 25,69a 8,20
Detarium microcarpum 0,00a 0,00 1,87a 2,57 0,00a 0,00
Ficus gnaphalocarpa 3,77ab 3,63 0,93b 1,82 6,42a 4,60
Flueggea virosa 0,94b 1,84 0,93b 1,82 10,09a 5,65
Gardenia ternifolia 2,83ab 3,16 3,73a 3,59 0,00b 0,00
Anogeissus leiocarpus 4,76a 4,55 0,00b 0,00 0,00b 0,00
Kaya senegalensis 89,62b 5,81 85,98b 6,58 99,08a 1,79
Leucaena leucocephala 2,83a 3,16 0,00a 0,00 0,92a 1,79
lophira lanceolata 2,83a 3,16 0,00a 0,00 0,00a 0,00
Mangifera indica 0,00b 0,00 4,67a 4,00 1,83ab 2,52
Margaritaria discoidea 0,94b 1,84 0,93b 1,82 12,84a 6,28
Melina arborea 0,00a 0,00 0,93a 1,82 0,00a 0,00
Oxytenanthera abyssinica 2,83a 3,16 0,00a 0,00 0,00a 0,00
Parkia biglobosa 0,94a 1,84 0,93a 1,82 0,92a 1,79
philenoptera laxiflora 30,19a 8,74 12,15b 6,19 16,51b 6,97
Piliostigma thonningii 0,00b 0,00 3,74a 3,60 0,00b 0,00
Prosopis africana 7,55a 5,03 0,93b 1,82 0,00b 0,00
Pterocarpus erinaceus 93,40a 4,73 89,72a 5,75 93,58a 4,60
Pterocarpus lucens 0,00a 0,00 1,87a 2,57 0,92a 1,79
Pterocarpus santalinoides 0,00a 0,00 0,00a 0,00 0,92a 1,79
Saba senegalensis 0,00a 0,00 2,80a 3,13 0,00a 0,00
Securidaca longipedunculata 5,66b 4,40 0,93c 1,82 14,68a 6,64
Sterculia setigera 0,94a 1,84 0,00a 0,00 0,00a 0,00
Stereospermum kunthianum 18,87a 7,45 14,02a 6,58 22,94a 7,89
Strychnos spinosa 5,66a 4,40 1,87ab 2,57 0,00b 0,00
Terminalia avicennioides 2,83ab 3,16 5,61a 4,36 0,00b 0,00
Terminalia spp 0,00a 0,00 2,80a 3,13 2,75a 3,07
Vitellaria paradoxa 1,89a 2,59 7,48a 4,98 1,83a 2,52
Vitex doniana 4,72ab 4,04 0,93b 1,82 8,26a 5,17
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis de lettres
différentes sont différents significativement au seuil de 5%
RISA. Vol2, N°03,2019 58
3.2.5. Réserves fourragères, sous-produits agro-alimentaires et compléments minéraux
valorisés par les éleveurs de bovins
Le Tableau VII présente la disponibilité des
pâturages naturels dans les Communes de
Kalalé, N’Dali et Nikki. Les pâturages naturels
ne sont pas disponibles toute l’année. Ces
pâturages se raréfient pendant la saison sèche
chaude pour 78,10% des éleveurs de Kalalé et
68,18% pour ceux de Nikki et toute la saison
sèche pour tous les éleveurs enquêtés à N’Dali.
Pour traverser cette période de déficit, une
proportion importante des éleveurs des
Communes de Kalalé (70,91%) et de Nikki
(71,82%) contre une faible proportion
d’éleveurs de N’Dali (8,18%) font des réserves
fourragères (Figure 3 Tableau VI) qui sont
utilisées en complément au pâturage naturel.
Ces réserves sont souvent distribuées
seulement aux animaux les plus vulnérables
tels que les veaux et leur mère et les animaux
malades.
Figure 3 : Une réserve de Panicum maximum et de fanes de niébé à Gnonkourakali de à Nikki
RISA. Vol2, N°03,2019 59
Tableau VI : Les réserves alimentaires dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki
Variables
Communes
Kalalé N'Dali Nikki
EF % IC EF % IC EF % IC
Réserves
alimentaires
Oui 110 70,91a 8,49 110 8,18b 5,12 110 71,82a 8,41
Forme de réserve
Paille 86 2,33a 3,19 9 11,11a 20,53 80 5a 4,78
Foin 86 3,49b 3,88 9 55,56a 32,46 80 2,5b 3,42
Fanes 86 76,74b 8,93 9 33,33c 30,80 80 92,5a 5,77
Période
d'utilisation
Saison sèche froide 75 6,67a 5,65 4 0ab 0,00 78 0b 0,00
Saison sèche chaude 75 81,33a 8,82 4 25a 42,44 78 66,67a 10,46
Début saison pluvieuse 75 4a 4,43 4 0a 0,00 78 1,28a 2,49
Toute Saison sèche 75 8b 6,14 4 75a 42,44 78 32,05a 10,36
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; EF : Effectif ; les pourcentages de la même ligne suivis de lettres différentes sont différents
significativement au seuil de 5%.
RISA. Vol2, N°03,2019 60
Trois types de réserves fourragères ont été
identifiés à savoir les fanes d’arachide et de
niébé, le foin de Panicum maximum et les
pailles de sorgho et de maïs (Tableau VI). À
Nikki les réserves fourragères sont constituées
surtout de fanes (92,5 %) contre 76,74% à
Kalalé et 33,33% à N’Dali. Les foins sont plus
adoptés et conservés (p˂0,05) à N’Dali
(55,56%) alors que cette pratique est marginale
à Kalalé (3,49 %) et à Nikki (2,5 %). La
majorité des éleveurs de Kalalé (81,33 %) et de
Nikki (66,67 %) ont déclaré distribuer les
résidus de récolte conservés pendant la saison
sèche chaude que ceux de N’Dali (25 %).
Toutefois, la majorité des éleveurs de N’Dali
(75 %) servent les résidus de récolte à leurs
animaux durant toute la saison sèche
contrairement à Kalalé (8 %) et à Nikki (32
%). On retient que les résidus de cultures ne
sont pas beaucoup valorisés par les bovins en
saison sèche froide et en début de la saison
sèche.
Au total, quatre sous-produits agricoles sont
valorisés par les éleveurs pour l’alimentation
des bovins. Il s’agit surtout des épluchures
d’igname utilisées à Kalalé (69,12 %) et à
Nikki (71,43 %), des épluchures de manioc
utilisées uniquement à Nikki (50 %) et à Kalalé
(50 %), des sons de maïs (25,68 %) et de
sorgho (26,39 %) qui sont plus utilisés dans la
Commune de Kalalé contre seulement 3,13 %
et 1,94 % à N’Dali et 1,27 % et 0 % à Nikki).
Par ailleurs, quelle que soit la Commune, les
sons sont plus utilisés pour l’alimentation des
ovins que des bovins (Tableau VIII).
La principale source de minéraux utilisée est le
chlorure de sodium (Tableau IX). Le sel est
associé soit aux écorces ou aux feuilles
d’arbres (Kalalé 65,45% et N’Dali 96,36%)
soit au son de Sorgho (Nikki 66,36%, Kalalé
15,45%). Cette forme de combinaison n’est pas
utilisée par les éleveurs de N’Dali.
L’utilisation de la pierre à lécher est faible,
mais elle n’est pas inexistante. Elle concerne
que 5,45 %, 1,82 % et 8,18 % des éleveurs
respectivement de Kalalé, N’Dali Nikki. De
même, l’association « Sel+ potasse » est peu
utilisée, mais avec une différence significative
entre les Communes de Nikki (13,64%) et
N’Dali (1,82%) contre (7,27%) dans la
Commune de Kalalé. Notons que le sel de
cuisine seul est distribué par une minorité des
éleveurs de Kalalé (6,36%) et de Nikki
(0,91%).
Tableau VII : Accès et disponibilité des pâturages naturels dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de
Nikki
Variables
Communes
Kalalé (N=110) N'Dali (N=110) Nikki (N=110)
% IC % IC % IC
Pâturages
naturels
Accès difficile 92,73b 4,85 2,73c 3,05 99,09a 1,77
Indisponible toute l'année 99,09a 1,77 89,09b 5,83 99,09a 1,77
Période
d'insuffisance
Saison sèche froide 10a 5,61 0b 0,00 13,64a 6,41
Saison sèche chaude 78,18a 7,72 0b 0,00 68,18a 8,70
Début Saison pluvieuse 0,91a 1,77 0a 0,00 0a 0,00
Fin saison pluvieuse 0,91a 1,77 0a 0,00 0a 0,00
Toute Saison sèche 10b 5,61 100a 0,00 18,18b 7,21
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis de
lettres différentes sont différents significativement au seuil de 5%
RISA. Vol2, N°03,2019 61
Tableau VIII : Utilisation des sous-produits agro-alimentaires dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki.
Variables Communes
Kalalé N'Dali Nikki
EF % IC EF % IC EF % IC
Son de maïs
Alimentation bovins 74 25,68a 9,95 96 3,13b 3,48 79 1,27b 2,47
Alimentation ovins 74 39,19a 11,12 96 5,21c 4,45 79 20,25b 8,86
Alimentation caprins 74 9,46a 6,67 96 0b 0,00 79 6,33a 5,37
Alimentation volailles 74 2,7ab 3,69 96 0b 0,00 79 5,06a 4,83
Vente 74 0a 0,00 96 3,13a 3,48 79 2,53a 3,46
Son du
sorgho
Alimentation bovins 72 26,39a 10,18 103 1,94b 2,66 78 0b 0,00
Alimentation ovins 72 38,89a 11,26 103 8,74c 5,45 78 20,51b 8,96
Alimentation caprins 72 9,72a 6,84 103 0b 0,00 78 6,41a 5,44
Alimentation volailles 72 2,78ab 3,80 103 0a 0,00 78 5,13b 4,90
Vente 72 0a 0,00 103 0a 0,00 78 2,56a 3,51
Epluchure de
manioc
Alimentation bovins 6 50a 40,01 1 0a 0,00 18 50a 23,10
Alimentation ovins 6 33,33a 37,72 1 0a 0,00 18 0a 0,00
Vente 6 0a 0,00 1 0a 0,00 18 27,78a 20,69
Epluchure
d'igname
Alimentation bovins 68 69,12a 10,98 63 0b 0,00 70 71,43a 10,58
Alimentation ovins 68 14,71a 8,42 63 1,59b 3,09 70 5,71ab 5,44
Alimentation caprins 68 5,88a 5,59 63 0a 0,00 70 0a 0,00
Vente 68 1,47a 2,86 63 4,76a 5,26 70 7,14a 6,03
Son de soja
Alimentation bovins 4 100a 0,00 2 50a 69,30 6 0a 0,00
Alimentation ovins 4 0a 0,00 2 0a 0,00 6 66,67a 37,72
Vente 4 0a 0,00 2 50a 69,30 6 33,33a 37,72
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; EF : effectif ; les pourcentages de la même ligne suivis de lettres différentes sont différents
significativement au seuil de 5%.
RISA. Vol2, N°03,2019 62
Tableau IX: Les types de minéraux donnés aux animaux dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de
Nikki
Communes
Variables Kalalé (N=110) N'Dali (N=110) Nikki (N=110) % IC % IC % IC
Sel + écorce/feuille d'arbre 65,45b 8,89 96,36a 3,50 10,91c 5,83
Pierre à lécher 5,45ab 4,24 1,82b 2,50 8,18a 5,12
Sel +Potasse 7,27ab 4,85 1,82b 2,50 13,64a 6,41
Sel +son de Sorgho 15,45b 6,75 0c 0,00 66,36a 8,83
Sel de cuisine 6,36a 4,56 0b 0,00 0,91b 1,77
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance. Les pourcentages de la même ligne suivis de
lettres différentes sont différents significativement au seuil de 5%.
3.2.6. Abreuvement des bovins
Les sources d’approvisionnement d’eau pour le
bétail rapportées par les éleveurs sont les
retenues d’eau, les puits ou forage et des
rivières ou des marigots (Figure 4, Tableau X).
À Kalalé, les bovins sont abreuvés dans les
rivières (50 %) que dans les retenues d’eau
(26,36 %) et les puits (22,73 %). Par contre, à
N’Dali et à Nikki, les retenues d’eau sont les
plus utilisées. La proportion d’éleveurs qui
utilisent cette source à Nikki (60,91 %) est
significativement plus élevée que celle de
N’Dali (30,64 %). Les bovins ont plus accès
aux rivières ou aux marigots à N’Dali (33,64
%) et à Nikki (22,73 %).
La rareté de l’eau en saison sèche régule la
fréquence d’abreuvement des bovins. Trois
fréquences sont enregistrées : une fois, deux
fois et trois fois par jour. En moyenne, les
éleveurs abreuvent leurs bétails deux fois par
jour (88,18 % à Kalalé, 66,36 % à Nikki et
51,89 % à N’Dali). Dans le même temps,
d’autres éleveurs abreuvent leurs bovins
seulement une fois par jour notamment les
éleveurs de la Commune de Kalalé.
L’abreuvement des bovins 3 fois par jour ne
concerne que 2,83 % des éleveurs de Kalalé et
0,91 % des éleveurs de Nikki. Aucun des
éleveurs enquêtés dans la Commune de N’Dali
n’abreuve les bovins trois fois par jour en
saison sèche.
Figure 4 : Abreuvement des bovins dans la retenue d’eau de Ganrou dans l’Arrondissement de
Sérékali dans la Commune de Nikki
RISA. Vol2, N°03,2019 63
Tableau X: Abreuvement des bovins dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki
Variables
Communes
Kalalé N'Dali Nikki
EF % IC EF % IC EF % IC
Source
d'abreuvement
en saison
sèche
Barrage 110 26,36b 8,23 110 38,18b 9,08 110 60,91a 9,12
Puits /Forage 110 22,73ab 7,83 110 28,18a 8,41 110 16,36b 6,91
Rivière/Marigot 110 50a 9,34 110 33,64b 8,83 110 22,73b 7,83
A la maison 110 0,91a 1,77 110 0b 0,00 110 0b 0,00
Fréquence
d'abreuvement
en Saison
sèche
1 fois 106 45,28a 9,48 110 11,82b 6,03 110 32,73a 8,77
2 fois 106 51,89b 9,51 110 88,18a 6,03 110 66,36b 8,83
3 fois 106 2,83a 3,16 110 0a 0,00 110 0,91a 1,77
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis de
lettres différentes sont différents significativement au seuil de 5%.
3.3. Transhumance
La transhumance est adoptée par la majorité
des éleveurs des Communes enquêtées mais à
des proportions variées, soit 51,09 % à Kalalé,
45,09 % à N’Dali et 61,82 % à Nikki. Cette
pratique est significativement plus observée
(p˂0,05) à Kalalé qu’à N’Dali. Les éleveurs
transhumants sont donc plus nombreux que les
éleveurs sédentaires. En général, ce sont les
bouviers qui choisissent les zones de
transhumance (85,58% à Kalalé, 79% à N’Dali
contre 59,26% à Nikki) et, rarement les
propriétaires des animaux (7,69% à Kalalé,
11% à N’Dali contre 15,75% à Nikki). La
principale raison qui motive le choix des zones
de transhumance est la disponibilité du
pâturage (89,09 à Kalalé et 98,18% à N’Dali et
à Nikki). Ensuite vient la disponibilité d’eau
(80,91% à Kalalé ; 76,36% à Nikki contre
seulement 11% à N’Dali). L’accessibilité facile
aux pâturages est un critère de choix pour les
éleveurs de Kalalé (30,91 %) et Nikki (15,45
%), mais pas de N’Dali (0 %).
Pendant la saison sèche, les éleveurs prennent
départ pour la transhumance dans les mois de
décembre (40,35 % à Kalalé, 22 % à N’Dali et
27,91 % à Nikki), janvier (28,07 % à Kalalé,
12 % à N’Dali et 48,84 % à Nikki) et février
(31,58 % à Kalalé, 41 % à N’Dali et 18 % à
Nikki). Par contre en novembre et en octobre
les éleveurs ne partent pratiquement pas en
transhumance. Le retour de transhumance est
beaucoup plus observé au cours des mois
d’avril (52,63 % à Kalalé, 65,12 % à Nikki) et
de mai (38,6 % à Kalalé, 60 % à N’Dali et
11,63 % à Nikki) que les mois de mars, juin et
août. En saison des pluies, les mois de départ
en transhumance sont les mois de juillet (50 %
à Kalalé, 100 % à Nikki) et août (50 % à
Kalalé, 100 % à N’Dali) puis les mois de
novembre et de décembre pour le retour
(Tableau XI).
RISA. Vol2, N°03,2019 64
Tableau XI : La transhumance dans les Communes de Kalalé, N’Dali et de Nikki
% : pourcentage ; IC : Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis de lettres différentes sont différents significativement au
seuil de 5%.
Variables
Communes
Kalalé N'Dali Nikki
EF % IC EF % IC EF % IC
Transhumance Oui 110 51,09ab 9,34 110 45,09b 9,34 110 61,82a 9,08
Qui choisit les zones de
parcours
Bouvier 57 85,58a 6,75 50 79a 7,30 68 59,26b 9,27
Propriétaire du troupeau 57 7,69a 5,12 50 11a 6,02 68 15,74a 6,87
Propriétaire+ Bouvier 57 6,73c 4,82 50 10a 7,30 68 25b 8,17
Motivation du choix
Disponibilité eau 57 80,91a 7,34 50 11b 6,02 68 76,36a 7,94
Disponibilité pâturage 57 89,09a 5,83 50 98,18a 2,50 68 98,18a 2,50
Accès facile 57 30,91a 8,64 50 0c 0,00 68 15,45b 6,75
Mois départ
transhumance en saison
sèche
Janvier 57 28,07b 11,67 50 12c 0,00 43 48,84a 14,94
Février 57 31,58ab 12,07 50 41a 12,05 43 18,6b 11,63
Octobre 57 0b 0,00 50 17a 11.2 43 2,33b 4,51
Novembre 57 0a 0,00 50 3a 4,77 43 2,33a 4,51
Décembre 57 40,35a 12,74 50 22a 2,22 43 27,91a 13,41
Mois retour
transhumance en saison
sèche
Mars 57 1,75b 3,40 50 25a 13,02 43 4,65b 6,29
Avril 57 52,63a 12,96 50 0b 00 43 65,12a 14,25
Mai 57 38,6b 12,64 50 60a 13,14 43 11,63c 9,58
Juin 57 5,26b 5,80 50 10ab 8,28 43 18,6a 11,63
Août 57 1,75b 3,40 50 15,5a 10,52 43 0b 0,00
Départ transhumance en
saison pluvieuse
Juillet 14 50a 26,19 5 0a 00 1 100a 0,00
Août 14 50a 26,19 5 100a 0,03 1 0a 0,00
Retour transhumance en
saison pluvieuse
Novembre 14 71,43a 23,66 5 - - 1 100a 0,00
Décembre 14 28,57b 23,66 5 100a 0,03 1 0 0,00
RISA. Vol2, N°03,2019 65
4. Discussion
4.1. Statut social des éleveurs
À l’issu de cette étude, il ressort que l’élevage
des bovins occupe une place importante dans
l’levage pour les éleveurs des trois Communes.
Ceci est vérifié par les travaux de Djenontin et
al. (2004) sur la gestion des ressources
pastorales dans les départements de l’Alibori et
du Borgou au nord Bénin. Ces études ont
montré que l’élevage bovin est le plus
important des élevages dans les départements
de l’Alibori et du Borgou au Bénin. L’élevage
bovin est pratiqué majoritairement par les
Peulhs à l’issue de nos enquêtes. L’importance
des Peulhs dans l’élevage des bovins a été
documentée par les travaux de Djenontin et al.
(2004) ; de Alkoiret et al. (2009) sur la
typologie des élevages bovins de la Commune
de Gogounou ; de Kiema et al. (2012) sur les
stratégies d’exploitation du fourrage par les
éleveurs en zone sahélienne ; et de Somda et
al. (2004), en Guinée-Bissau qui soulignent
que les peulhs occupent une proportion de
96,2% des éleveurs en moyenne. Tous les
éleveurs enquêtés associent l’élevage à
l’agriculture comme le souligne également les
travaux de Alkoiret et al. (2009). Tous ces
éleveurs produisent des cultures telles que le
maïs, le sorgho, l’igname, le soja, le mil, le
niébé, le coton, le riz l’arachide, le manioc et
du fourrage. Le choix de ces cultures par les
éleveurs est dû au fait que les résidus issus de
ces cultures sont utilisés par ces derniers pour
alimenter leurs animaux. L’effectif moyen de
bovin détenu par éleveurs dans notre étude est
inférieur à celui obtenu par Youssao et al.
(2013) qui était de 57 dans l’Alibori, 83 dans
l’Atacora et 63 dans le Borgou contre un
effectif moyen de 78±56 têtes obtenues dans la
Commune de Gogounou par Alkoiret et al.
(2009).
4.2. Alimentation des bovins
Les ressources fourragères sont constituées par
les herbaceaes, les arbres fourragers et les
résidus de récolte. Ces résultats sont analogues
à ceux trouvés par Djenontin et al. (2004) lors
de son étude diagnostic sur la gestion des
ressources pastorales dans les Départements de
l’Alibori et du Borgou au nord Bénin. Dans les
trois Communes, l’alimentation des bovins est
basée principalement sur l’utilisation du
pâturage naturel suivi de la valorisation des
résidus et sous-produits de récolte. Ces
résultats en accord avec ceux de Youssao et al.
(2013) dans le même Département ; de
Djenontin (2010) et de Alkoiret et al. (2009)
dans les Départements de l’Alibori et du
Borgou.
4.2.1. Ligneux fourragers
Il ressort des enquêtes que 67 espèces
fourragères sont valorisées pour affourager les
bovins. Les ligneux fourragers représentent la
catégorie la plus importante (56,72 %) suivie
des herbaceas (31,34 %) et des résidus de
récoltes (11,94 %). Les ligneux comme source
importante dans l’alimentation du bétail est a
été documenté par plusieurs auteurs (Fall
Toure, 1993; Kone et al., 1987; Mebirouk-
Boudechiche et al., 2014; Njidda et Ikhimioya,
2010; Skerman, 1982; Toutain, 1980). Le
nombre élevé de ces ligneux confirme leurs
rôles importants dans l’alimentation des
bovins. En effet, dans les terres de parcours,
l’arbre et l’arbuste jouent plusieurs rôles dont
les fonctions de pâturage aérien Njidda et
Ikhimioya (2010), afin de pallier le caractère
aléatoire, instable et saisonnier du tapis
herbacea constituant ainsi la principale source
de fourrages verts pour les bovins en saison
sèche (Sarr et al., 2013; Sinsin et al., 1989).
Parmi les ligneux recensés, Afzelia africana,
Pterocarpus erinaceus et Khaya senegalensis
représentent les espèces les plus appétées par
les animaux. Ces résultats sont similaires à
ceux trouvés par Silue et al. (2014) dans la
région du PORO en Côte d’Ivoire et Sèwadé et
al. (2016) dans la zone Soudano-Guinéenne du
Bénin. Le choix des espèces ligneuses dans
l’alimentation des bovins est régi par deux
principaux critères à savoir l’appétence et la
disponibilité en saison sèche. Ces résultats sont
semblables à ceux trouvés par Silue et al.
(2014). Nos résultats révèlent également que
l’utilisation des ligneux comme fourrages
aériens est optimale en saison sèche. Ce
résultat est conforme à celui trouvé par Bechir
et Kabore-Zoungrana (2012), dans la zone
soudanienne du Tchad.
4.2.2. Herbaceaes fourragères
Les herbaceaes recensées sont constitués de
76,19 % des graminées. Cette prédominance
des graminées dans l’alimentation fourragère a
été également observée par Yameogo et al.
(2013) au Burkina. En effet, toute la flore
fourragère herbaceae rencontrée était dominée
par les graminées sur tous les sites investigués
par ces auteurs. Ceci fut récemment confirmé
dans les travaux de Samandoulgou et al.
RISA. Vol2, N°03,2019 66
(2019) qui confirma à nouveau que les
graminées dominent largement la composition
floristique des herbacées fourragères. De plus,
la teneur élevée de ces graminées montre la
capacité de ces pâturages à couvrir les besoins
alimentaires des bovins pour leur assurer une
bonne croissance. Les aires de pâtures varient
des saisons pluvieuses aux saisons sèches. En
effet, les résultats de Djenontin et al. (2004)
dans les départements de l’Alibori et le Borgou
confirment qu’en saison pluvieuse les éleveurs
font pâturer les bovins dans les jachères et aux
bords des routes et dans une moindre mesure
dans les bas-fonds, les forêts et le long des
cours d’eau ; toutefois en saison sèche, les
champs, les bas-fonds et les jachères sont
beaucoup plus pâturés par les bovins. Dans la
Commune de Nikki, les forêts ne font pas objet
de site de pâture. Ceci représente un atout pour
la conservation des ressources naturelles par
rapport aux autres milieux d’études. Notons
aussi que dans la présente étude, une
proportion non négligeable d’éleveurs enquêtés
pratique la culture fourragère. Ces superficies
sont en moyenne plus importantes à Kalalé et à
Nikki. Toutefois, les superficies emblavées
pour la production de fourrage restent très
faibles lorsqu’elles sont rapportées à l’effectif
des animaux et à la capacité de charge de ces
parcelles. Il convient de noter que l’adoption
de la pratique des cultures fourragères n’est
pas encore une réalité chez les éleveurs bovins
du nord est. Les services d’encadrement
technique doivent encore faire des efforts dans
ce sens afin d’assurer une bonne alimentation
aux ruminants dans un contexte de changement
climatique.
4.2.3. Résidus de récolte
Les stratégies des éleveurs de bovins pour
pallier au déficit fourrager en saison sèche
concernent entre autres l’utilisation des
produits et sous-produits agricoles. Après les
récoltes, l’alimentation des animaux est surtout
constituée des résidus de récoltes tels que les
tiges et les feuilles de maïs, de sorgho et de
mil, le coton, le soja et le manioc, les fanes de
niébé, d’arachide. L’utilisation des tiges de
sorgho, de mil, des fanes d’arachide et de niébé
est une pratique très courante dans
l’alimentation des bovins en saison sèche selon
les travaux de Dugué (1985) sur l'utilisation
des résidus de récolte au Burkina Faso. Thys et
al. (1986) ont aussi rapporté l’utilisation des
mêmes résidus de récolte dans l’alimentation
des bovins au Cameroun. Des résultats
similaires ont été rapportés par Youssao et al.
(2013) dans la zone soudanienne du Bénin et
par Djenontin (2010). Les pailles de maïs sont
peu valorisées par les bovins dans leur
alimentation selon notre étude. Ceci concorde
avec les résultats trouvés par Youssao et al.
(2013) qui stipule que seule la moitié des
éleveurs utilisent les pailles de maïs pour
l’alimentation des bovins en période de
soudure. Par contre les études de Autfray et al.
(2012) affirment plutôt que les pailles de maïs
constituent la ressource en résidus de récolte la
plus recherchée pour l’alimentation du bétail
dans ses travaux sur l’usage des résidus de
récolte et la gestion intégrée de la fertilité des
sols au Mali-Sud. L’usage des sous-produits
pour l’alimentation des bovins est une méthode
efficace de valorisation des résidus de récolte.
On assiste ainsi à une intégration agriculture-
élevage qui est fréquemment évoquée comme
une des meilleures solutions prometteuses au
déclin de la fertilité des sols et des pertes de
productivité dans des systèmes de cultures
intensives en Afrique de l’Ouest (Dugué et
Ngoutsop, 2004; Dugué et al., 2004). Ils
soutiennent qu’un modèle de production
s’appuyait sur la traction animale, les cultures
fourragères et l’élevage bovin seraient
efficaces pour l’amélioration des performances
des exploitations agricoles. En effet, pendant
que les résidus des cultures sont valorisés par
les bovins, les déjections de ces derniers
rehaussent la productivité agricole en
intensifiant les nutriments qui améliorent la
fertilité des sols, réduisant l’usage des engrais
chimiques. Les éleveurs de bovins font
beaucoup plus de réserve des fanes de
légumineuses dans les Communes de Nikki et
de Kalalé contrairement aux éleveurs de la
Commune de N’Dali qui font des réserves de
foin de graminées. La disponibilité des fanes
dans ces Communes est peut être due à la
pratique de la culture de l’arachide dans ces
localités. Malgré leur bonne disponibilité, le
son de maïs et de sorgho sont moins valorisés
pour l’alimentation des bovins toutefois ils
sont beaucoup plus utilisés pour alimenter les
petits ruminants et les volailles.
4.2.4. Distance et durée de pâture
Les distances parcourues par les animaux à la
recherche de fourrage en saison sèche est le
double qu’en saison pluvieuse à cause de la
raréfaction des ressources alimentaires pendant
cette période. Ces distances sont supérieures à
celles rapportées par Koura et al., (2013) dans
RISA. Vol2, N°03,2019 67
les élevages périurbains de bovin qui est de
3,15 km en saison pluvieuse et 4,56 km en
saison sèche. Le temps passé au pâturage est
plus long en saison sèche qu’en saison
pluvieuse en raison des longues distances
parcourues pendant cette période. Toutefois
ces durées sont plus longues que celles
rapportées par Dehoux et Hounsou-Ve (1993)
au Nord-Est du Bénin qui est de 8 heures par
jour en saison sèche et 6 heures en saison des
pluies. Cet écart peut s’expliquer par la
réduction de l’offre fourragère du fait de
l’augmentation des superficies cultivables.
D’après les travaux de Djenontin (2010) dans
le nord-est du Bénin, les mouvements des
troupeaux bovins, quel que soit le lieu, sont
conditionnés par la pression foncière, par les
utilisateurs concurrents des ressources et de
l'espace (chasseurs, exploitants forestiers, etc.).
Les éleveurs organisent alors les mouvements
de leurs troupeaux bovins par rapport à leur
campement de base ou à leur campement
saisonnier et par rapport aux zones de culture
du terroir villageois. Les parcours des animaux
ainsi construits sont très flexibles et variables.
4.3. Transhumance
La transhumance constitue non seulement un
moyen d’adaptation des éleveurs locaux aux
conditions climatiques, mais aussi un moyen
de garantir la sécurité alimentaire aux
animaux. Elle est une pratique coutumière
spécifique aux peuples peulhs selon Atchy
(1976) et, elle se pratique au Bénin
majoritairement par les peulhs nationaux selon
Lesse et al. (2015). Leur résultat est en accord
avec ceux obtenus dans cette étude, car la
majorité des éleveurs de Nikki, de Kalalé et de
N’Dali pratique la transhumance. Par contre
cela contredit les résultats de Houehanou et al.,
(2008) qui rapportent que seulement 11% des
éleveurs situés dans la périphérie de la Djona
toujours dans le Nord-Est du Bénin pratique la
transhumance. Cependant nous avons noté une
forte proportion d’éleveurs sédentaires à
Kalalé.
En général, il suffisait aux éleveurs
d’emprunter les couloirs habituels de
transhumance, le long desquels des ressources
pastorales suffisantes permettaient d’effectuer
le trajet en toute sécurité (Paris, 2002). Mais
dans ces Communes, les couloirs de
transhumance sont orientés en fonction de la
disponibilité en fourrage des pâturages et des
cours d’eau selon cette étude. Ceci pourrait se
justifier par une raréfaction et une dégradation
des ressources naturelles des parcours
habituels de transhumance selon (Convers,
2002) qui a réalisé une étude sur l’état des
lieux spatialisés de la transhumance dans la
zone périphérique au Parc national du W. En
effet, cette raréfaction pourrait être due à
l’émergence de la culture cotonnière dans le
Borgou et l’Alibori avec pour corollaire
l’augmentation des terres cultivables et donc
probablement la réduction des aires de pâture
(Gibigaye, 2008; Djenontin et al., 2003). Il y a
une similarité entre les résultats de cette étude
et ceux de Kagoné et al. (2006); (Babatounde
et al., 2011) qui ont trouvé que les
mouvements des transhumants se faisaient à la
recherche de pâturage et d’eau dans les terroirs
riverains du PARC W.
5. Conclusion
L’étude sur la stratégie d’alimentation et de
gestion des ressources alimentaires dans les
élevages bovins des Communes de Nikki,
Kalalé et N’Dali a permis de comprendre que
l’alimentation des bovins est basée
essentiellement sur les ressources naturelles.
Les animaux sont nourris avec des herbacées
naturelles en saison d’abondance fourragère et
avec des résidus de récolte et des ligneux
pendant saison sèche. Les résidus de récoltes
stockés sont destinés prioritairement aux
animaux faibles et aux petits ruminants. Les
durées de parcours sont plus longues en saison
sèche et le choix des itinéraires de parcours est
influencé par la disponibilité en fourrages et en
eau. Des approches de vulgarisation des
cultures fourragères sont effectuées par les
structures d’accompagnement pour minimiser
les recherches de pâturages qui se font de plus
en plus rare. Toutefois, l’adoption des
pratiques telles que l’installation des cultures
fourragères et des réserves d’aliment n’est pas
encore une réalité dans les exploitations
bovines de Borgou est.
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