sugar #140

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Guillaume Dulout en switch wallie pour la cover et en interview quelques pages plus tard, les gars de Haze Wheels tentent de couler la boîte de Bebert, Le coup de l'avion manqué, Kris Vile sur le grill, Le second épisode du SkateMatch, le retour des Watts, de la balargue en Prélude... Avec, dans le désordre : Mike Taylor, Luy-Pa Sin, JJ Rousseau, Seb Daurel, Adrien Bulard, Devine Calloway, La Bresse, Felipe Gustavo...

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Alors que Felipe s’active à rentrer son nollie flip crook sur ce rail de l’université de Davis, à Sacramento, en Californie, une patrouille de vigiles vient interrompre la session. La promesse faite de quitter les lieux au plus vite, tout le monde se dit que ça serait dommage de partir avant que le trick ne soit rentré. Les vigiles s’éloignent, chacun se remet en place et c’est avec un bon coup de pression que Felipe rentre son trick, un classique…

FelipeGustavo

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La saison d’été est presque finie, tu vas pouvoir te reposer un peu là…Oui, on va pouvoir prendre un peu de repos bien mérité. On doit clôturer l’année comptable de la société aussi, le bilan… Mais ça, c’est plus du res-sort de mon associée Emmanuelle que j’engueule lorsque les chiffres ne sont pas bons. Il faut bien que quelqu’un trinque dans l’histoire…

Assez parlé boulot ! Depuis quelque temps, tu es pro pour 5Boro. Quelles sont les réalités d’un Européen pro chez une marque américaine ?Et bien on vient d’en parler juste au-dessus des réa-lités : je dois travailler, ce qui me convient très bien puisque je n’ai jamais réussi à faire que du skate dans ma vie. Faire uniquement du skate et rester constamment dans ce milieu me rendrait complète-ment fou. Je suis une sorte de skateur raté… Parce qu’entre nous, c’est évident qu’il faut être investi et impliqué à 1000% pour réussir dans ce milieu !Je pense que les pros qui font les mecs détachés,

genre je fais de la peinture ou de la guitare, repré-sentent vraiment une minorité… La réalité c’est que ceux qui vivent du skate sont complètement immergés dans ce milieu. Si cette vie leur convient, tant mieux pour eux, mais moi, ce n’est pas ce dont j’ai envie, j’aspire à autre chose…

D’autant plus que 5Boro n’est pas une multinationale côtée en bourse…Oui voilà, c’est juste une petite marque améri-caine qui traverse une période de récession aux États-Unis. J’ai une petite histoire pas mal à ce

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sujet : lorsque l’on filmait à New York pour la vidéo Join or Die, nous nous entassions dans le van de Tombo, le team-manager et filmeur de la marque, pour nous rendre sur les spots. Et bien souvent nous étions déjà bien serrés dans le van, prêts à partir, lorsque le patron, Steve Rodriguez, appelait pour que nous passions au bureau chercher des fardeaux de boisson énergisante. Le rapport avec la crise ? Et bien, en fait, 5Boro était plus ou moins sponsorisée par cette marque de boisson et Steve revendait des canettes à des épiceries pour avoir du cash afin de mettre de l’essence dans le van ou nous payer de

quoi manger le soir tous ensemble. Bien entendu, ces missions livraisons nous foutaient, la plupart du temps, les sessions en l’air et on finissait tous en bons livreurs, à faire un OUT sur le trottoir devant l’épicerie paumée au fin fond du Queens…

“…je n’ai jamais réussi à faire que du skate dans ma vie.” Switch polejam

Ollie

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Le patron de la marque organisatrice étant reconnu pour sa légendaire générosité, le team Haze est des plus fournis. Ça fait pas mal de jeux de roulettes à filer chaque mois, mais lorsque le moment est venu de partir en tour, c’est un fait, on ne peut pas emme-ner tout le monde. Il a donc fallu faire des choix, plus ou moins arbitraires et aussi un peu en fonction des disponibilités de chacun. Au final, les heureux élus sont :

Bertrand Soubrier, celui que tout le monde respecte (enfin…) parce que c’est le patron, mais surtout parce que c’est celui qui détient la carte bleue. C’est donc lui qui arrose en essayant d’éviter que les huissiers ne débarquent pendant que ses soi-disant collègues tentent de le foutre sur la paille. Luy-Pa Sin. Lui, je ne devrais pas avoir à vous le présenter… C’est le compagnon de chambrée du patron, ce qui leur vaut de longs fous-rires suite aux phases surnaturelles des uns et des autres… Il

apprécie les bonnes choses, le luxe et l’opulence, mais, manque de bol, il n’est pas tombé dans la bonne tournée ! Nous, on est plus McDo que Paul Bocuse… En tout cas, ça ne l’empêche pas de skater !

Seb Housset, le local de l’étape. Alors lui, s’il est là avec nous, c’est qu’il ne coûte pas cher en héber-gement. Vu qu’il habite dans le coin, on en profite même pour lui fourguer une partie de l’équipe. Merci du cadeau ! Pour se venger, il essaie déses-pérément de nous semer en adoptant une conduite des plus sportives pendant toute la semaine.

Vincent Bressol. Un conseil, si vous devez partir en tournée, il vous le faut absolument sur votre liste ! Il n’en est pas à son coup d’essai en matière de voyages et connaît tous les secrets d’une tournée réussie. Il met l’ambiance, encourage, waxe, sèche, prodigue des étirements, cuit, nettoie, skate… sans montrer le moindre signe de fatigue. Il joue collectif

et assure la bonne humeur ! Mises à part quelques blagues foireuses, deux ou trois kinder buenos et une agression caractérisée envers le patron, il est irréprochable !

Antoine “Bran-Bran” Roussel. Lui, par contre, c’est une autre affaire… Au cas où vous l’ignoreriez, le surnom d’Antoine est le diminutif du mot “bran-leur”. De toute ma vie, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui porte aussi bien son sobriquet. En gros, ce n’est pas bien compliqué, Antoine ne fait rien et pourrait foutre la boîte en faillite à lui tout seul… Une véritable feignasse, qui confond une tournée de skate avec des vacances au Club Med tout frais payé et qui réussit à faire le boulet avant même que le tour ne commence. Le pire, c’est que s’il voulait… Enfin, vous connaissez la chanson…

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Bertrand Soubrier, pivot to fakie.

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C’est vrai que depuis le début de la marque, il ne s’est pas passé beaucoup de trucs…Ouais, voilà…

Vous avez des tours en préparation ?Et bien tous les skateurs du team aimeraient que l’on se retrouve plus souvent pour skater ensemble, mais les gars qui prennent les décisions ont voulu faire le truc à leur sauce donc on attend… En fait, j’étais censé avoir un pro-model dès le lancement de la marque, mais je me suis blessé au même moment et je suis resté cinq mois sur le carreau. Du coup, la petite vidéo que je devais filmer pour la sortie de ma board est restée en stand-by et il ne s’est rien passé depuis… C’est un peu dommage parce qu’on est tous motivés et on voudrait vrai-ment faire des trucs ensemble, mais bon…

Il n’y a pas si longtemps, tu étais souvent en tournée grâce à tes autres sponsors, mais au-jourd’hui tu passes plus de temps chez toi…Oui, en fait c’est toujours difficile de trouver le bon équilibre… En ce moment, je suis content de pas-ser du temps avec mes potes, en Angleterre. Après toutes ces années où j’ai enchaîné les blessures, où je me trimballais constamment aux quatre coins du monde avec un sac de vingt-trois kilos sur le dos, je pense que j’avais besoin de ce retour aux sources. Mine de rien, ces années m’ont épuisé et j’ai besoin de me reposer et de récupérer un peu de mes bles-sures. Le truc, c’est que l’on prend vite goût à rester tranquille chez soi, on tombe un peu dans une rou-tine et on a du mal à se remettre dans le bain des tournées et d’un rythme plus dynamique.

Lorsque tu étais plus jeune, tu as participé à Groms [une émission de télé qui montrait des jeunes skateurs en voyage] avec, entre autres, Ross McGouran. C’est depuis cette époque que tu voyages non-stop ?En fait, j’ai pris l’habitude de voyager depuis que je suis tout petit. Après ça s’est encore plus enchaîné avec Groms, en tout ça a bien dû durer 4 ou 5 ans de voyages intensifs, jusqu’à ce que ça commence à me peser…

Oui, forcément, au bout d’un moment, on finit par en avoir marre… Il t’a fallu du temps pour te remettre sérieusement de tes différentes blessures ?Oui, ça a été assez long… C’est vrai que ces der-nières années, je suis un peu resté dans l’ombre pour me refaire une santé. Maintenant je peux et je veux faire du skate à fond, j’essaie de tout donner pour ceux qui me soutiennent.

Ça date peut-être pour toi, mais pour le public, la vidéo Vans Europe est plutôt récente. Tu avais une vraie part dedans…Oui, c’était un gros projet et c’était vraiment bien de se sentir impliqué dans ce genre de vidéo. On était une bonne équipe et on a beaucoup voyagé pour découvrir des spots incroyables. C’est juste dom-mage que la vidéo n’est pas été assez bien diffusée, il y a pas mal de skateurs qui ne l’ont même pas vue.

Oui, c’est vrai. C’était un projet consé-quent et je ne l’ai vue qu’une seule fois, à l’avant-première…Il y avait du bon skate dedans, c’était quand même le concept de base, mais au final, la vidéo n’était pas à la hauteur de ce que les gars de Vans attendaient. Quoi qu’il en soit, je suis content d’avoir participé à ce projet.

Le tournage a dû être vraiment cool. Vous avez pas mal voyagé…Au final, on a fait sept gros voyages pour filmer les images de cette vidéo. Le tournage n’a donc duré que quatre ou cinq mois, répartis sur plusieurs années.

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Mike TaylorOllie drop-in

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