taisez-vous ou je tire · estelle gauti er | costumes chantal lallement | lumière maëlle payonne...

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Oblique Compagnie 1, chemin du Leidt 57100 Thionville Hélène Schmi | [email protected] | 06 23 38 44 70 assistée d’Isabelle Patain | [email protected] Cécile Arthus | [email protected] | 06 03 48 77 16 DIFFUSION | En votre compagnie | Olivier Talpaert | [email protected] | 06 77 32 50 50 obliquecompagnie.com TAISEZ-VOUS OU JE TIRE DIPTYQUE | JEUNESSES & VIOLENCES PREMIER VOLET MÉTIE NAVAJO | CÉCILE ARTHUS CRÉATION 2017 NEST | SEMAINE EXTRA | THIONVILLE 4 avril à 21h 5 avril à 10h30 6 avril à 16h 7 avril à 19h LA FERME DE BEL ÉBAT GUYANCOURT 25 avril à 20h30 THÉÂTRE DE LORIENT FESTIVAL ELDORADO 27 avril à 21h 28 avril à 18h LE PRÉAU | FESTIVAL ADO | VIRE 2 mai à 20h30 4 mai à 10h 5 mai à 10h et 14h 6 mai à 20h30 BOCAGE NORMAND | FESTIVAL ADO 9 mai 20h30 Domfront 11 mai 14h et 20h30 Mortain 12 mai 20h30 Torigny-les-Villes 18 mai 20h30 Passais 19 mai 20h30 St-Sever 20 mai 20h30 Condé-en-Normandie Le Préau Centre Dramaque de Normandie-Vire (producteur délégué), Le NEST Centre Dramaque Naonal transfrontalier de Thionville-Grand Est, Oblique Compagnie. Avec la parcipaon arsque du Studio d’Asnières-E.S.C.A., de l’ENSATT, et de l’Associaon 1000 visages. Oblique Compagnie bénéficie de l’accompagnement à la structuraon du Conseil Régional Grand Est et a obtenu une aide à la producon dramaque de la Drac Grand Est. Elle est associée au NEST-CDN transfrontalier de Thionville-Grand Est. photo Jeanne Roualet commande d’écriture Mée Navajo | mise en scène Cécile Arthus | chorégraphie Aurélie Gandit | scénographie Estelle Gauer | costumes Chantal Lallement | lumière Maëlle Payonne | compositeur Clément Bouvier | avec Hiba El Aflahi, Olivia Chatain (comédienne permanente au Préau), Timothée Doucet, Léonie Kerckaert, Chloé Sarrat, Mehdi Limam, Jackee Toto, les adolescents-comédiens en alternance: Rachel Arrivé, Camille Delaunay, Océane Arsène, Harouna Abou Ide, Kiara Ramazo, Carla Thomas.

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Page 1: TAISEZ-VOUS OU JE TIRE · Estelle Gauti er | costumes Chantal Lallement | lumière Maëlle Payonne | compositeur Clément Bouvier | avec Hiba El Afl ahi, Olivia Chatain (comédienne

Oblique Compagnie 1, chemin du Leidt 57100 ThionvilleHélène Schmitt | oblique.helene.schmitt @gmail.com | 06 23 38 44 70

assistée d’Isabelle Patain | [email protected]écile Arthus | [email protected] | 06 03 48 77 16

DIFFUSION | En votre compagnie | Olivier Talpaert | [email protected] | 06 77 32 50 50 obliquecompagnie.com

TAISEZ-VOUS OU JE TIREDIPTYQUE | JEUNESSES & VIOLENCESPREMIER VOLET

MÉTIE NAVAJO | CÉCILE ARTHUSCRÉATION 2017

NEST | SEMAINE EXTRA | THIONVILLE

4 avril à 21h5 avril à 10h306 avril à 16h7 avril à 19h

LA FERME DE BEL ÉBATGUYANCOURT

25 avril à 20h30

THÉÂTRE DE LORIENTFESTIVAL ELDORADO

27 avril à 21h28 avril à 18h

LE PRÉAU | FESTIVAL ADO | VIRE

2 mai à 20h304 mai à 10h5 mai à 10h et 14h6 mai à 20h30

BOCAGE NORMAND | FESTIVAL ADO

9 mai 20h30 Domfront11 mai 14h et 20h30 Mortain12 mai 20h30 Torigny-les-Villes18 mai 20h30 Passais19 mai 20h30 St-Sever20 mai 20h30 Condé-en-Normandie

Le Préau Centre Dramati que de Normandie-Vire (producteur délégué), Le NEST Centre Dramati que Nati onal transfrontalier de Thionville-Grand Est, Oblique Compagnie. Avec la parti cipati on arti sti que du Studio d’Asnières-E.S.C.A., de l’ENSATT, et de l’Associati on 1000 visages. Oblique Compagnie bénéfi cie de l’accompagnement à la structurati on du Conseil Régional Grand Est et a obtenu une aide à la producti on dramati que de la Drac Grand Est. Elle est associée au NEST-CDN transfrontalier de Thionville-Grand Est.

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commande d’écriture Méti e Navajo | mise en scène Cécile Arthus | chorégraphie Aurélie Gandit | scénographie Estelle Gauti er | costumes Chantal Lallement | lumière Maëlle Payonne | compositeur Clément Bouvier | avec Hiba El Afl ahi, Olivia Chatain (comédienne permanente au Préau), Timothée Doucet, Léonie Kerckaert, Chloé Sarrat, Mehdi Limam, Jackee Toto, les adolescents-comédiens en alternance : Rachel Arrivé, Camille Delaunay, Océane Arsène, Harouna Abou Ide, Kiara Ramazotti , Carla Thomas.

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SOMMAIRE

LA JEUNESSE | Générati on perdue ?....................................................................03

L’AUTEURE & LE PROJET | Méti e Navajo, la tectonique du réel..........................04

MOTIF | La violence.............................................................................................05

DIPTYQUE PREMIER VOLET | TAISEZ-VOUS OU JE TIRE

RÉSUMÉ | Une commande d’écriture en réseau........ .....................................06INTENTIONS ................................................... ...................................................07MISE EN OEUVRE | Acti on & mise en scène.........................................................08LA RÉALITÉ THÉÂTRALISÉE | Les acteurs | L’espace 09PARCOURS | Méti e Navajo | Cécile Arthus 10

DIPTYQUE SECOND VOLET | FEU 11

OBLIQUE COMPAGNIE | Présentati on, historique, démarche arti sti que 12

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LA JEUNESSE | GÉNÉRATION PERDUE?

Pourquoi n’y aurait-il plus de jeunes gens assez passionnés pour déserter les perspecti ves balisées qu’on veut leur faire prendre pour la vie ? Pourquoi n’y aurait-il plus d’êtres assez déterminés pour s’opposer par tous les moyens au système de créti nisati on dans lequel l’époque puise sa force consensuelle ?

Ces questi ons, Annie Lebrun nous les posait près de vingt ans après la rébellion des jeunes en mai 68 et bien après que les romanti ques aient personnifi é le pouvoir de révolte de la jeunesse.Aujourd’hui, avec Méti e Navajo, nous souhaitons soumett re ces questi ons à l’épreuve d’un théâtre ancré dans son temps à travers un diptyque qui prolongerait la réfl exion : comment, pourquoi, la rébellion des jeunes en est-elle arrivée aux diff érentes formes de violence qui peuplent les faits divers ou les unes d’informati on ? Où se situe l’outrage ?

À travers des fi cti ons nourries de réalités sociales, nous voulons mett re en scène la jeunesse d’aujourd’hui, victi me ou menace, dans son rapport au monde et au langage.Vulnérable et insolente, conservatrice et rebelle, la jeunesse, dans ses contradicti ons, surprend, étonne, bouscule les codes. C’est le temps des questi ons et des débordements qui fascinent et inquiètent. C’est le regard encore naïf qui explore les possibles, le corps affi rmant son énergie, et une pensée suscepti ble d’entreprendre, capable d’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux*.

Les textes de ce cycle racontent des histoires de jeunes guidés par le désir jusqu’au-bouti ste de changer le monde et qui, parce qu’ils maîtrisent mal leurs envies et les situati ons, se trompent peut-être d’adversaires et de méthodes. Le spectacle vivant est un moyen de laisser la place à cett e expression, pour encourager les jeunes à décoder ce monde complexe dont ils auront la charge et à choisir leur avenir.

Avec gravité, humour et délicatesse, le diptyque que nous proposons tentera de secouer les stéréotypes pour laisser apparaître l’énergie vitale. Il s’adressera à l’ensemble des publics jeunes, à leurs familles et à leurs entourages.

Cécile Arthus_

*Hannah Arendt

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L’AUTEUR & LE PROJET MÉTIE NAVAJO, LA TECTONIQUE DU RÉEL

Taisez-vous ou je ti re fait parti e d’un diptyque de textes qui traitent de situati ons explosives où s’imbriquent diff érentes formes de violence. Ils s’inspirent d’évènements réels et de faits divers qui ont touché des jeunes et marqué les esprits.

Méti e Navajo interroge à travers ses textes cett e terrifi ante ambivalence humaine qui nous rend capables, dans certains contextes, d’une indicible violence, nous permet d’y consenti r et de trahir notre humanité. Elle ausculte ces dérives et dénoue les fi ls qui parasitent notre compréhension et nos acti ons. Ce faisant, elle nous appelle aussi à une prise de conscience.

J’ai trouvé dans Taisez-vous ou je ti re, et l’ensemble des textes de Méti e Navajo, une écriture d’une justesse redoutable, incisive, engagée dans la mati ère vivante de notre temps. Cett e écriture décorti que le réel tout en subti lité et fait voler en éclats les stéréotypes. Elle stylise le drame social, fait un pas de côté et transforme l’anecdoti que en fait universel.Le théâtre de Méti e Navajo est politi que. Il interroge le présent et défriche des situati ons complexes qui ont toutes quelque chose de familier. Sa stratégie mêle très inti mement développement réaliste, réfl exion politi que et montée en puissance du surnaturel et du symbolique.

Méti e Navajo ne sti gmati se pas, elle tente de comprendre les foncti onnements des individus entre eux. Les situati ons qu’elle crée semblent mett re en éprouvett e des personnalités diff érentes dans une situati on donnée et cela donne un cocktail explosif d’expressions et d’insti ncts. L’échange devient alors possible et l’improbable a lieu. Sa langue troublante engendre des eff ets tout à la fois comiques, d’une grande violence et d’une grande sensualité. Cett e langue agit aussi entre les lignes, dans les non-dits et les comportements. Sa manière off re à la mise en scène comme aux spectateurs la liberté de s’introduire dans la mécanique infernale.

Mais au milieu de cett e réalité gluante qui nous colle à la peau, elle nous permet aussi de croire en un avenir diff érent et novateur.

Cécile Arthus_

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MOTIF | LA VIOLENCE

Entre état de nature et révolte de l’âme.Entre engrenage social et pulsion individuelle

Au commencement du mot violence, il y a le mot vie…

Chez les Lati ns, l’adjecti f dérive du grec vis qui désigne la force en acti on (en parti culier les forces physiques et militaires). Plus techniquement vis se traduit par dynamique, vigueur, puissance, mais aussi vertu, valeur, abondance, ou caractère essenti el d’une chose ou d’une personne. Vis est inti ment lié à l’idée même de la vie, de la force vitale.

Beaucoup plus tard (vers 1200) le mot apparaît, issu du lati n violenta, pour désigner « un caractère emporté, farouche, et surtout INDOMPTABLE ». Très vite il signifi e « l’abus de force pour contraindre », « une force irrésisti ble, néfaste ou dangereuse », senti ment ou phénomène d’une parti culière intensité, excessif.

La violence porte en elle l’énergie et le pouvoir de son excès.

(...)

Moti f éternel, la violence innerve le théâtre et la fi cti on de tous les temps pour ce qu’elle dit des relati ons humaines. Il y a violence où il y a confl it des hommes ou des groupes entre eux, confl it qui bannit le langage de l’échange.

Quelle que soit son origine, la violence témoigne d’un rapport de force inéquitable qui bascule en abus de pouvoir. Elle att eint l’intégrité physique et psychologique, bouleverse les senti ments et transgresse la loi et le droit. À travers elle, le corps de l’individu et le corps social sont touchés ensemble.

Dans notre diptyque, cett e violence naît toujours d’un heurt entre un idéal et la réalité. Quand un désir de vie rencontre un barrage, l’acte de violence peut apparaître comme de l’auto-défense.

Par le truchement des fables et des textes mis en perspecti ves, on pourra observer qu’être une victi me n’empêche pas d’être bourreau ou qu’être un bourreau n’empêche pas d’être victi me.

Mais qu’exprime la violence lorsqu’elle explose ? Existe-t-il une hiérarchie ou un droit dans la violence ? Quelle est la fronti ère entre révolte et violence ? La questi on sera posée à travers ces histoires.

Dans la tragédie grecque, les actes de violence étaient enfantés par la folie ou la vengeance. Chez les Atrides, ces actes prennent fi n grâce à l’interventi on d’Athéna, symbole de l’autorité de la justi ce. Mais face à l’autorité aveugle du despote, Anti gone a le choix de la mort…

Et si la violence détruit le corps et la parole, le rôle du théâtre est de les donner.

Cécile Arthus_

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RÉSUMÉ

La pièce débute sur les paroles d’une journaliste enfl ammée : une scène extraordinaire dans un banal établissement scolaire, une prise d’otages dont on n’identi fi e encore ni l’auteur ni le mobile. Serait-ce un potenti el djihadiste issu de la cité ? La professeure elle-même, lasse d’être malmenée par sa classe ?Sous la menace d’un revolver, le cours conti nue en prenant une tout autre tournure : il est toujours questi on d’apprendre à jouer Molière, mais aussi à poser les masques.Dès lors, les élèves et leur professeure avancent sur le terrain miné des violences, les plussensati onnelles et les plus insidieuses, qui se révèlent en chacun d’entre eux. Au fur et à mesure de ce chemin tracé ensemble, ils se rendent compte qu’ils s’éloignent de l’engrenage scolaire et abouti ssent bien loin de là où ils pensaient aller.Avec férocité et humour, ce spectacle aborde les thèmes brûlants de la constructi on de l’identi té dans une société qui a tendance à classer et diviser, de la relati on à l’autre, de la liberté de conscience, de la citoyenneté et de l’adolescence. Il propose une plongée au coeur d’une insti tuti on qui ne sait plus où donner de la tête : l’école.La mise en scène épurée de Cécile Arthus soulignera la mécanique de cett e descente aux enfers et fera entendre aux spectateurs les divergences dans la complexité des points de vue exprimés.

Le Préau Centre Dramati que de Normandie-Vire et le NEST Centre Dramati que Nati onal transfrontalier de Thionville-Grand Est s’associent à Oblique Compagnie pour une nouvelle créati on dans le cadre de leurs temps forts adolescents. En 2015, La machine à révolte était née de ce désir commun des deux structures de créer à desti nati on des adolescents.

Pour la créati on de l’éditi on #8 du Festi val ADO et de la 3ème éditi on de la Semaine EXTRA, une commande à l’écriture a été confi ée à Méti e Navajo, pour un texte contemporain dont Cécile Arthus assure la mise en scène. Comme lors de précédents projets (Hart Emily de Fabrique Melquiot, Les Enfants atomiques de Samuel Gallet, Spasmes du Collecti f Denisyak), les adolescents seront une nouvelle fois invités au plateau.

Taisez-vous ou je ti re réunit donc, autour de Méti e Navajo et Cécile Arthus, des comédiens et des adolescents issus d’ateliers des diff érentes villes accueillant le spectacle.

UNE COMMANDE D’ÉCRITURE EN RÉSEAU

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INTENTIONS

Dans la pièce Taisez-vous ou je ti re, les lycéens d’un établissement d’une banlieue (toute banlieue) et leur professeure chahutée voient le cadre habituel du cours de français bouleversé par l’appariti on d’une arme à feu. Apportée sans qu’on en sache la raison par l’élève le plus redoutable de la classe –qui a tout d’un potenti el terroriste– le pistolet transforme les codes établis : la prof prend en otage ses élèves, l’arme circule et libère chez certains une inquiétante volonté de puissance. Mais tandis qu’une journaliste à l’aff ût de sensati onnel suit l’événement de l’extérieur, à l’intérieur les diff érents personnages échappent peu à peu au rôle social qu’ils s’imposent ou subissent et fi nissent par renvoyer au monde détraqué du dehors la violence qu’il semblait impati emment att endre à travers l’oeil de la journaliste.

J’ai voulu dans cett e pièce interroger la place de la violence dans notre société et jouer sur sa dimension spectaculaire : aussi bien pour les auteurs de violences que pour chacun d’entre nous, spectateurs prétendument pacifi ques ou simplement passifs.

J’ai eu envie d’explorer le rapport de la jeunesse à la violence : violence générée par l’époque, violence apparemment propre à un âge de la vie, vouée à être évacuée avec la raison –et la résignati on– qu’amènent les années, violence induite par un système (capitaliste) oppressant et injuste, violence consti tuti ve, peut-être inhérente au genre humain, voire au vivant. Non pas seulement parce que « les jeunes » (catégorie fourre-tout comme doit l’être toute catégorie, parti culièrement extensible en plein règne du jeunisme) sont plus suscepti bles de laisser déborder la force de leurs corps et esprits encore en devenir, mais aussi parce que la jeunesse sert de miroir à l’ensemble d’une société.

Quand on la regarde à l’aune d’une vie déjà parti ellement consommée / consumée, elle nous renvoie peut-être à notre conformisme, à la fl amme éteinte de nos idéaux ou au contraire à nos engagements persévérants...

Être jeune, dans l’imaginaire collecti f, c’est aussi bien être abruti de consommati on et de confort, être victi me du système, qu’être capable de détruire ou de changer le monde... Avec tout ce qu’on peut imaginer entre ces possibles.

Méti e Navajo

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MISE EN OEUVREACTION & MISE EN SCÈNE

Une salle de classe, moderne et en même temps d’un autre temps, qui peut nous rappeler quelque chose. La sensati on que l’acti on se déroule dans un futur proche, comme un présent augmenté. Camaïeu et lignes épurées créent une sorte d’harmonie où le temps est suspendu. Au fi l des interventi ons (élèves, prof, fl ics, journaliste), le lieu se transforme et change de perspecti ve.

La classe devient un champ de bataille, une tranchée dans laquelle se sont repliés les élèves, le théâtre d’opérati on d’un confl it violent, voire hystérique. Mêlées de tensions et de peurs. Champs et contre-champs sur les points de vue. Panoramas sur les faux-semblants. Gros plans sur les illusions. Et Molière là-dedans ?

Le point de vue bascule encore quand cett e même classe, de façon subliminale, devient le décor d’un show de tv réalité auquel les élèves vont parti ciper à leur insu.

Troubles…

Enrôlée dans la machine politi co-médiati que, la journaliste, comme un faussaire / imposteur, convoque le sensati onnel / spectaculaire au détriment d’une vision humaine et sensible. Sauf que…

Au moment du climax, les élèves n’ont d’autre issue que de trouver une soluti on par eux-mêmes. Poser les masques : de quel rôle sorti r et quel rôle jouer pour être fi nalement soi ?Est-ce le système qui les rend identi ques aux images qu’il produit dans ses journaux télévisés ou est-ce eux qui acceptent ce système et le laissent faire ?

Il y a pourtant une conscience que quelque chose doit changer et peut changer, c’est ce que montre l’inventi on collecti ve d’une issue par des individus qui forment fi nalement, de manière inespérée et sans doute éphémère, un véritable groupe.Début d’éclaircie après la bataille ?

Cécile Arthus_

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LA RÉALITÉ THÉÂTRALISÉE

Depuis plusieurs années maintenant, je mets en scène des textes contemporains. Il est important pour moi que le théâtre se saisisse des questi ons de société pour tenter d’en dresser le portrait, et de trouver à chaque fois une façon nouvelle de questi onner l’être dans son contexte politi que et social. Par le truchement de la fable et de l’imaginaire, le théâtre peut alors devenir un lieu de débat et de questi onnement exigeant, ouvert à tous.Comme Edward Bond, Victor Hugo et beaucoup d’autres, je ne cesse de croire que le théâtre et l’imaginati on peuvent jouer un rôle pédagogique, un rôle « qui permett rait enfi n de libérer notre monde de ses maux enracinés, violence et injusti ce. Il s’agit d’aider les enfants, par le théâtre, à avoir une meilleure compréhension d’eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent ».Je m’oriente le plus souvent vers un théâtre dit « réaliste-épique ». Un réalisme qui s’intéresse aux êtres du quoti dien. D’origines très diverses, ancrés dans leur milieu familial et professionnel, ces personnages permett ent une représentati on de la société.Mais l’idée pour moi n’est pas de donner à voir une simple imitati on du réel ni de tomber dans le misérabilisme ou le manichéisme. Le plateau est l’occasion de proposer une échappée. Il est important d’épurer, de styliser la réalité pour y pénétrer.La réalité transfi gurée et amplifi ée par l’imaginati on, c’est encore rechercher l’originalité d’une forme narrati ve ou esthéti que. Loin du théâtre documentaire ou didacti que, cett e approche permet d’aller à l’essenti el. Le décalage des faits en dégage leur étrangeté et l’organisati on du récit crée des points de vue qui éclairent ces faits sous un autre jour. Nous uti lisons à cent pour cent cett e vertu du théâtre : prendre toutes les libertés pour raconter une réalité. Alors l’ordinaire sort de l’ordinaire. Les spectateurs peuvent entrer dans la métaphore.

Je cherche des acteurs dont le jeu est performati f, sobre et concret. Il est direct pour faire entendre au mieux la mécanique jonchée de contradicti ons des situati ons mises en scène.Pour interpréter ces rôles, j’ai choisi des acteurs capables d’imposer leur personnalité au plateau, de garder des distances avec le texte, d’être dans la rupture pour jouer sur les contrastes et l’évoluti on de la fi cti on, capables enfi n d’être dans une forme de spontanéité et de lâcher prise.Ma préoccupati on principale restera de mett re le jeu et la présence du comédien au centre de ma propositi on : un acteur engagé qui ne se confond pas avec le personnage mais qui témoigne pour lui. Je cherche avec les acteurs la distance juste, qui permet aux spectateurs une écoute acti ve mais aussi de prendre du plaisir en éprouvant des émoti ons.

La scénographie construit un écrin au service du jeu de l’acteur, lui permett ant de se déployer concrètement et pleinement. Elle facilite la circulati on et parti cipe au rythme de la représentati on.Elle cite les éléments nécessaires à la bonne compréhension de la situati on et de la métaphore proposée aux spectateurs.Elle nourrit l’acti on, au service de sa progression, et accompagne ses basculements et sesretournements par des eff ets. Comme la mise en scène, elle stylise la réalité pour la transcender et y inclure des échappées ludiques et poéti ques.Elle se construit pour être la plus surprenante et la plus évidente possible.

LES ACTEURS

L’ESPACE

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PARCOURS

Méti e Navajo est née en 1978. Après des études de lett res menées jusqu’à l’Agrégati on, quelques années de vagabondage libre, elle se consacre avec plus de constance à ses acti vités d’écrivain et d’enseignante de lett res et théâtre dans les zones-pas-faciles de banlieue parisienne où elle se fait une idée concrète de la dite « mixité sociale ».Elle a publié depuis 2001 des textes dans diff érentes revues (Le Zaporogue; Sprezzatura, Villa Europa), des récits longs aux croisements des genres : L’Ailleurs mexicain, chroniques d’une Indienne invisible (L’Esprit Frappeur, 2009), La Geste des Irréguliers (Rue des Cascades, 2011), et a travaillé avec plusieurs compagnies de théâtre, plus parti culièrement comme auteure et dramaturge avec la compagnie KL.En 2010, elle crée avec des personnes sans papiers le spectacle Toute Vie est une vie qui hante les lieux arti sti ques alternati fs, les squats, les occupati ons et même les vraies salles de spectacle pendant plus d’un an, jusqu’au Théâtre des Carmes à Avignon en mai 2011.En 2014, la pièce Ousama Big Ben, ou la folle histoire de la compagnie irrégulière, obti ent le prix Guérande, sous la présidence de Pauline Sales. En 2015, tout en gardant un oeil scepti que sur l’évoluti on de la dite « mixité sociale » et un espoir peut-être infondé en les bienfaits du théâtre à l’école, elle parti cipe à l’écriture de bals litt éraires organisés par la coopérati ve d’écriture.En 2015-16, elle est en résidence en lycée dans le cadre du Festi val ADO en prélude à la créati on de Taisez-vous ou je ti re, une commande du Préau, du NEST et d’Oblique Compagnie.

Cécile Arthus, mett eure en scène et arti ste associée au NEST depuis 2011, a créé Oblique Compagnie en 2004.Elle se forme successivement à l’Atelier internati onal de Blanche Salant et Paul Weaver, à l’École Florent et à l’École Jacques Lecoq. En 2008, elle obti ent un Master de dramaturgie et mise en scène à l’Université de Nanterre.Elle met en scène diff érents auteurs contemporains : Amélie Nothomb (Les Combusti bles), Hanokh Levin (Une laborieuse entreprise), Irina Dalle (Le Chant du tournesol ), Joël Pommerat (Le Peti t chaperon rouge), Ernst Toller (L’Homme et la masse), Howard Barker (Tasse cruelle soucoupe aimable), Carine Lacroix (Burn Baby Burn), Franz Xaver Kroetz (Haute-Autriche), Edward Bond (Les Enfants).Depuis quatre ans, elle multi plie les projets avec le NEST, où elle s’occupe principalement de la programmati on et des acti ons en directi on de la jeunesse : éditorialiste arti sti que sur les Human Library, labos, mise en voix, mise en espace, stage sonique, acti ons de médiati ons culturelles, co-directrice de la Semaine EXTRA…Elle travaille régulièrement avec d’autres compagnies et dans d’autres régions (Poitou-Charentes, Haute-Normandie, Pays de la Loire). Ainsi, en 2015, elle co-écrit et co-met en scène le dernier spectacle de Nicolas Bonneau (conteur-documentaire-compagnie La Volige) : Looking for Alceste. En parallèle, elle crée en 2012 Contre-courants, un projet parti cipati f et pluridisciplinaire, qui permet à des amateurs jeunes et seniors de s’impliquer dans un processus d’expérimentati on et de créati on professionnelle. Cet outi l lui permet de solliciter les parti cipants, à moyen terme, comme acteurs et spectateurs. L’objecti f principal reste de développer, avec ces projets de médiati on arti sti que, des propositi ons de recherche et de créati on. Sur la saison 2016-17, accompagnée de trois autres arti stes, elle fi nalisera la troisième éditi on.En 2015, elle décide pour la première fois de s’att aquer à une oeuvre du répertoire pour tenter de s’exti rper, le temps d’une créati on, de notre contemporanéité paralysante et aller voir du côté des grands auteurs du passé. Aidée par Jean-Marie Piemme, elle adapte Angelo, tyran de Padoue, de Victor Hugo. Une oeuvre mille-feuille passionnante qui mélange aussi gaiement et subti lement le politi que et les grands senti ments.En dehors de ses créati ons, elle a été l’assistante de plusieurs mett eur(e)s en scène : Assane Timbo (Nain), Philippe Adrien (Ivanov de Tchekhov), Jean Boillot (Le sang des amis de Piemme, Mère Courage de Brecht, Rivière Song, Les Morts qui touchent de Kourtchevsky), Irène Bonnaud (Soleil couchant de Babel, Les Iroquois), Christopher Diem (Draussen vor den Tür de Borchert), et Johan Leysen (Trauerzeit).

MÉTIE NAVAJO | AUTEURE

CÉCILE ARTHUS | METTEURE EN SCÈNE

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FEUDIPTYQUE | JEUNESSES & VIOLENCES SECOND VOLET

CRÉATION 2018-19PROJET EN RECHERCHE DE PARTENAIRES DE PRODUCTION ET DE DIFFUSION

commande d’écriture | Méti e Navajomise en scène | Cécile Arthusscénographie | Estelle Gauti erlumière | Maëlle Payonnecompositeur-sound designer | Clément Bouvieravec trois comédiens (distributi on en cours)

Oblique Compagnie bénéfi cie de l’accompagnement à la structurati on du Conseil Régional Grand Est. Elle est associée au NEST-CDN transfrontalier de Thionville-Grand Est jusqu’en mai 2017.

Le sommeil de la raison engendre des montres. Francisco de Goya

INTENTIONS

Dans ce nouveau projet théâtral se croiseront certains chemins de violence –les tentati ons sont abondantes et saturent le champ médiati que : djihad, guerres et migrati ons, manifestati ons et confrontati ons à l’ordre établi, occupati ons, violences inti mes, contre l’autre et envers soi-même... à travers des personnages réunis par des circonstances à un moment-clé de leur vie.

Je m’appuie dans mon écriture sur des faits divers, que je ne cherche pas tant à reconsti tuer qu’à superposer pour ti rer de leur mati ère concrète une dimension universelle. Ici je pense en parti culier à trois drames qui eurent lieu dans des bars ou discothèques.

Ce type d’espace est riche en violences variées : discriminati ons physiques et sociales sont à l’oeuvre, et c’est aussi un temple d’oubli de soi et de frivolité absolue honni par ceux qui y voient la débauche et le mal. On a vu récemment un massacre avoir lieu dans une discothèque d’Orlando, att aquée sauvagement par un fou « daechisé », mais il arrive aussi que ces lieux brûlent accidentellement (l’incendie du « 5-7 » à Saint-Laurent-du-Pont, où brûlèrent 146 jeunes, le 1er novembre 1970, l’incendie d’un bar à Rouen en août 2016), comme si à la monstruosité d’hommes déments se mêlait celle d’un desti n morbide. Les réacti ons qui s’en suivent sont souvent révélatrices de l’opinion qu’a une société de « ses » jeunes.

J’ai commencé à élaborer le travail autour de ces pistes qui me semblent à la fois très actuelles et assez intemporelles : d’une part la manière dont la violence se libère dans une société qui la produit et la réprime à la fois, d’autre part les forces multi ples et contradictoires dont est riche la jeunesse en elle-même et dans la représentati on qu’on peut en avoir.

Méti e Navajo_

Francisco de Goya

Dans ce nouveau projet théâtral se croiseront certains chemins de violence –les tentati ons sont abondantes et saturent le champ médiati que : djihad, guerres et migrati ons, manifestati ons et confrontati ons à l’ordre établi, occupati ons, violences inti mes, contre l’autre et envers soi-même... à travers des personnages réunis par des circonstances à un

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OBLIQUE COMPAGNIE

obliquecompagnie.com

Créée en 2004 à l’occasion du Festi val Francophone de Munich, Oblique compagnie est composée par Cécile Arthus, mett eure en scène associée au NEST Centre Dramati que Nati onal transfrontalier de Thionville-Grand Est, et Hélène Schmitt qui en assure l’administrati on de producti on depuis 2015, assistée d’Isabelle Patain depuis 2017.

12 créati ons de spectacles professionnels dont 3 parti cipati fs1 prix Paris Jeune Talent1 parti cipati on à Quintesessence (2014, parrainage Dominique Répécaud–CCAM Vandoeuvre-lès-Nancy et Guy-Pierre Couleau–Comédie De l’Est Centre Dramati que Nati onal d’Alsace)1 dispositi f local d’accompagnement 2013-141 aide à la structurati on régionale 2015-171 résidence (2012-13) puis associati on (2014-15-16) avec le NEST- Centre Dramati que Nati onal transfrontalier de Thionville-Grand Est1 résidence (2016-17) le Préau-Centre Dramati que de Normandie-Vire

Plus de 125 représentati ons sur 5 territoires (Lorraine, Alsace, Île-de France, Normandie, Pays de la Loire)2 mutualisati ons avec d’autres compagnies (La Volige, Nicolas Bonneau et L’envers Libre, Nantes)32 semaines d’ateliers arti sti ques260 parti cipants amateurs40 acti ons de médiati ons culturelles en milieux scolairesPlusieurs acti ons de médiati on culturelle tout public

- Région Grand Est : NEST Centre Dramati que Nati onal transfrontalier de Thionville-Grand Est, Théâtre Ici et Là à Mancieulles, Centre Culturel André Malraux à Vandoeuvre-lès-Nancy, Scènes Vosges à Épinal, Théâtre du Saulcy à Metz, Théâtre de la Méridienne à Lunéville, La Comédie De L’Est Centre Dramati que Nati onal d’Alsace à Colmar, le TAPS à Strasbourg.- Autres régions : Le Préau Centre Dramati que de Normandie-Vire.

L’Union Européenne / Programme Erasmus +, le Conseil Régional Grand Est, la Ville de Thionville, la Directi on Régionale des Aff aires Culturelles Grand Est, le Conseil Départemental de Moselle, le Centre Communal des Acti ons Sociales de Thionville, le Crédit Mutuel, la Spedidam, le Jeune Théâtre Nati onal à Paris.

- Région Grand Est : Mixité, Centre Social le Lierre, Centre Social Jacques Prévert, Centre Social Jacques Brel, Maison de quarti er de la côte des roses, Mission locale du Nord Mosellan, Associati on Apsis Émergence, Associati on pour la Protecti on Judiciaire de Jeunesse, lycée professionnel de la Malgrange, NEST Centre Dramati que Nati onal transfrontalier de Thionville-Grand Est, Espace Saint Nicolas, TIL Mancieulles, Scènes Vosges à Épinal- Autres régions : Ateliers Ernest (constructi on décor- Dijon)

DEPUIS 2004, OBLIQUE COMPAGNIE C’EST :

9 PARTENAIRES EN COPRODUCTION / DIFFUSION

9 PARTENAIRES FINANCIERS

14 PARTENAIRES SUR LE TERRAIN

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43 PARTENAIRES ARTISTES, TECHNICIENS ET COLLABORATEURS

Cécile Arthus (mett eure en scène) Hélène Schmitt (chargée de producti on) Marc Arnaud (comédien) Cécile Toutain (comédienne) Mélanie Dreyfus-Quillacq (dramaturge) Anaïs Tromeur (scénographe) Maëlle Payonne (éclairagiste) Valérie Bajcsa (créati on son) Clément Bouvier (compositeur) Chantal Lallement (costumière) Catherine Saint-Sever (maquilleuse) Christophe Boisson (régisseur général) Stéphane Faerber (régie son) Eugénie Anselin (comédienne) Heidi Brouzeng (comédienne) Alban Guyon (comédien) Lazare Herson Macarel (comédien) Fabien Marais (comédien) Estelle Meyer (comédienne) Sébasti en Michaud (éclairagiste) Jean-Marie Piemme (auteur) Sandra Reinfl et (auteure) Ingrid Petti grew (costumière) Gabriel Quillacq (graphiste) Stéphane Thévenin (photographe) Sadat Sekkoum (danseur chorégraphe) Thierry Léger (vidéo) Frédéric Tiburce (slam) Stéphane Gilbart (journaliste) Nicolas Turon (improvisati on) Emeline Thierion (comédienne) Renato Fontana (développement web) Christophe Ragonnet (comédien), Elodie de Bosmelet (comédienne), Pamela Ravassard (comédienne), François de Brauer (comédien), Gilian Petrovski (comédien) Vincent Chatraix (comédien), Jérôme Dupleix (comédien), Christophe Triau (dramaturge) Yann Berthelot (comédien), Aurélien Rondeau (comédien), Benjamin Bourgeois (comédien), Gael le Naillon (scénographe).

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Chaque nouveau spectacle forme une façon nouvelle de questi onner l’être dans son contexte politi que, à travers le choix d’une parole spécifi que d’auteur. Je fais un théâtre qui, tout en interrogeant le subjecti f, le singulier, l’irraisonnable, aborde des réalités contemporaines dans une réfl exion criti que. Je souhaite confronter le réel à l’originalité d’une forme, qu’elle soit narrati ve ou esthéti que, pour y trouver un sens poéti que et intrinsèque.Ma préoccupati on principale reste de placer le jeu de l’acteur, sa présence, au centre de mes propositi ons : « un acteur qui ne se confond pas avec le personnage, mais qui témoigne pour lui. ». Je veux, avec lui, trouver la distance juste, celle qui permet aux spectateurs une écoute acti ve, celle aussi qui leur off re du plaisir à travers les émoti ons.Chaque nouveau projet est l’occasion de nouvelles rencontres entre un texte, son auteur, des acteurs et des disciplines. Chacun est là avec sa personnalité et son savoir-faire, chacun a donc un rôle à jouer dans le processus créati f.Je suis le témoin de ces rencontres : acteurs-texte-scénographie-sons-lumières, et je les orchestre pour les guider dans un objecti f commun vers la représentati on.Dans ce travail, je propose des expériences sensibles qui concentrent les enjeux d’un texte en le revisitant. Des expériences qui passent par tous les canaux de la percepti on : le silence et la parole, l’acte ou l’omission de l’acte, la lumière et les sons, l’ambiance, la façon dont on parle. Il s’agit de transmett re de l’implicite à travers l’explicite, du positi f comme du négati f, des valeurs comme des contre-valeurs. Et ce, pour faire ce que font les personnages d’une pièce à leur insu : aller à la quête du sens, faire circuler une pensée dialecti que et ouvrir la réfl exion sur les thémati ques proposées.Au-delà des ambiti ons arti sti ques, d’expérimentati on, de recherche et de diff usion, nous avons, et c’est très important pour nous, dans notre présence et notre travail, des moti vati ons et des objecti fs « politi ques » liés à l’intérêt général du lien social et du « vivre ensemble » :- Lutt er contre les inégalités d’accès à la culture, contre les préjugés et les discriminati ons.- Former des communautés éphémères pour permett re l’échange, le débat, la diversité des points de vue, autour des moti fs intrinsèques à la dramaturgie du spectacle.- Inventer des formes spécifi ques qui détournent les codes et interrogent les spectateurs, leurs att entes, et mobilisent leurs capacités criti ques.- Améliorer la qualité du vivre ensemble et le goût de l’autre, diversifi er les relati ons.- Sensibiliser les spectateurs de tous les âges (à parti r de 13 ans) à un auteur et / ou à une oeuvre du répertoire, donner le goût de la curiosité.

Cécile Arthus_

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Oblique Compagnie est conventi onnée par la Région Grand Est au ti tre de l’aide à la structurati on. Elle est associée au NEST CDN transfrontalier de Thionville-Grand Est.

Oblique Compagnie 1, chemin du Leidt 57100 Thionville

Administrati onHélène Schmitt | oblique.helene.schmitt @gmail.com | 06 23 38 44 70assistée d’Isabelle Patain | [email protected]

Cécile Arthus | [email protected] | 06 03 48 77 16DIFFUSION | En votre compagnie | Olivier [email protected] | 06 77 32 50 50 obliquecompagnie.com