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SOMMAIRE ÉDITORIAL Studio St Honoré Dans une étude* sur la vie quotidienne, 70% des sujets interrogés ont déclaré que la rentrée ne changeait en rien leur niveau de stress. On pourrait penser que c’est bon signe… Oui, sauf qu’en y regardant de plus près, cela signifie que le stress fait partie du quotidien toute l’année. D’ailleurs, toujours selon cette étude, la perte de sommeil en serait la première conséquence. Pour résumer, le premier matin de la rentrée ressemble au dernier avant les vacances : l’organisme est épuisé ! C’est pourquoi ce magazine vous propose d’inverser le cours des choses et de vivre sereinement ces semaines de reprise. Suivez le fil des solutions naturelles pour rester de bonne humeur, vous reposer et vous détendre, vivre une grossesse paisible, garder un squelette solide tout au long de la vie et bien d’autres astuces qui, cette fois peut-être, changeront vraiment votre rentrée. *Source : Ipsos, enquête réalisée sur 491 femmes. Inversez le cours des choses Jean-Marc Réa, Directeur de la publication N° 43 - Septembre/Octobre 2011 - Réservé à nos abonnés Tandem SANTÉ GRATUIT MAGAZINE

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SOMMAIRE

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Dans une étude* sur la vie quotidienne, 70% des sujets interrogés ont déclaré que la rentrée ne changeait en rien leur niveau de stress. On pourrait penser que c’est bon signe… Oui, sauf qu’en y regardant de plus près, cela signifie que le stress fait partie du quotidien toute l’année. D’ailleurs, toujours selon cette étude, la perte de sommeil en serait la première conséquence. Pour résumer, le premier matin de la rentrée ressemble au dernier avant les vacances : l’organisme est épuisé !

C’est pourquoi ce magazine vous propose d’inverser le cours des choses et de vivre sereinement ces semaines de reprise.

Suivez le fil des solutions naturelles pour rester de bonne humeur, vous reposer et vous détendre, vivre une grossesse paisible, garder un squelette solide tout au long de la vie et bien d’autres astuces qui, cette fois peut-être, changeront vraiment votre rentrée.

*Source : Ipsos, enquête réalisée sur 491 femmes.

Inversez le cours des choses

Jean-Marc Réa, Directeur de la publication

N° 43 - Septembre/Octobre 2011 - Réservé à nos abonnés

Tandem SANTÉG R AT U I T

M A G A Z I N E

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SÉRÉNITÉ NATURELLE

Millepertuis : la plante aux mille indicationsSi dans la pharmacopée de nos grand-mères, il fallait retenir une seule plante capable de redonner le goût de la vie, ce serait incontestablement le millepertuis. En effet, cette jolie fleur jaune a déjà fait ses preuves sur les dépressions légères à modérée et ses vertus ne s’arrêtent pas là.

Quand la mauvaise humeur devient un état permanent, que tout parait gris, morose et qu’une

bonne nuit de sommeil n’est plus qu’un lointain souvenir, il est temps de se prendre en main car la dépression est peut-être déjà là.

Un soin au naturelLe millepertuis peut se révéler une solution efficace. L’indication majeure de cette plante porte bel et bien sur la dépression. On appelle en effet le millepertuis, le « Prozac® naturel ». Aujourd’hui, on l’utilise pour soigner les dépressions légères à modérées, c’est pourquoi cette plante est souvent mise sur un pied d’égalité avec la vedette du traitement chimique de la dépression, mais avec en prime, une meilleure tolérance. Le millepertuis peut parfois mettre jusqu’à trois semaines avant de faire effet sur l’humeur mais il serait finalement d’une efficacité comparable aux antidépresseurs conventionnels, même dans la dépression majeure. La plante est d’ailleurs largement prescrite dans ce but, par les médecins allemands en particulier.

Un peu d’histoireLe millepertuis est affublé de noms

divers, comme « l’herbe aux piqûres », le « chasse-Diable », le « lin sauvage », «

l’herbe à mille trous » et souvent « l’herbe de la Saint-Jean » car cette plante vivace

a une floraison d’un beau jaune vif qui atteint son sommet aux environs de la Saint-Jean (24 juin), moment idéal où

l’on récolte ses sommités fleuries. C’était une herbe magique au Moyen-âge,

surtout en Europe centrale, car elle était réputée pour chasser les sorcières et préserver de la foudre et des mauvais esprits. L’usage médicinal du millepertuis remonte à au moins 2400 ans. Inscrit à la pharmacopée

française en 1818, il est tombé dans l’oubli à la fin du XIXème siècle où il a été relégué dans les « remèdes de grand-mères ». Aujourd’hui, la pharmacologie moderne redécouvre une à une l’ensemble de ses propriétés thérapeutiques.

Indications usuelles- Adoucissant dans les affections dermatologiques (crevasses, écorchures, gerçures, piqures d’insectes).- Anxiolytique - Stimule la sécrétion biliaire- Anti-inflammatoire efficace pour l’estomac, les reins, le foie et même les affections gynécologiques- Antibactérien (grâce à l’un de ses composés : l’hyperforine) - Effet anti-inflammatoires également contre les coups de soleil, les érythèmes fessiers, les affections de la bouche et de l’oropharynx.

Ses composantsLa plante renferme une huile essentielle (0,5% à 3%), des tanins catéchines, des flavonoïdes (rutoside, hyperoside…), des naphtodianthrones (hypericine), des triterpènes, des stérols, des composés phénoliques (hyperforine), de la pectine, de la choline, des saponines et des composés antibactériens. C’est cette chimie complexe et naturelle du millepertuis qui lui permet d’être actif à de nombreux niveaux dans l’organisme ! Nous retiendrons donc que si le millepertuis est utilisé depuis longtemps pour ses propriétés cicatrisantes, il a révélé par la suite une action efficace sur les dépressions légères à modérées. Véritable rayon de soleil pour le moral, la fleur jaune a tout de l’antistress de référence.

Dr Marcel CAPT

Dr Marcel Capt

• Ancien Chargé d’Enseignement à la Faculté de Médecine de Genève.

Le saviez-vous ? Peu consommé comme aliment, le millepertuis offre toutefois ses feuilles crues à l’occasion, car on peut les ajouter aux salades. Quant à ses fleurs, elles ont servi à aromatiser les boissons fermentées. Le millepertuis serait l’une des plantes les plus utiles.

Le millepertuis connaît peu de contre-indications, toutefois, il vaut mieux l’éviter avec d’autres antidépresseurs ou en cas de prise d’anticoagulants oraux. Il peut également augmenter certaines allergies sous l’effet du soleil.

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Nutriments et vitamines pour la femme enceinteLa grossesse est souvent l’occasion pour la future maman de retrouver les bases d’une alimentation saine et équilibrée. Cet équilibre, indispensable à son propre bien-être et au maintien de son tonus, assure aussi le bon développement du bébé, voire conditionne sa santé future.

FUTURE MAMAN

L’équilibre glucides, protéines, lipides Le bon équilibre entre ces trois grands bâtisseurs

de l’organisme sera le même qu’en dehors de la grossesse, c’est-à-dire qu’environ 55% des apports caloriques devront provenir des glucides, 30% des lipides et 15% des protéines. Chacun de ces éléments absorbés par la mère sera transmis au fœtus par l’intermédiaire du placenta et jouera un rôle fondamental dans son développement et sa croissance. ¤ Les glucidesLes glucides constituent une importante source d’énergie pour la femme enceinte comme pour son futur enfant. On conseille de privilégier les sucres lents (aliments complets non raffinés : pain complet ou aux céréales, riz et blé complets).¤ Les lipidesLes lipides sont essentiels au bon développement des cellules du futur bébé et surtout, ils participent à

la construction du cerveau de l’enfant (en particulier les oméga-3). Ils fournissent également un apport indispensable en certaines vitamines. On conseille de privilégier les apports en graisses insaturées (poisson, huiles de tournesol, de maïs, noix, ou olive). Les oméga-3 quant à eux sont présents dans les poissons gras type saumon ou anchois, l’huile de noix ou les graines de lin.¤ Les protéinesLes protéines sont constituées d’acides aminés, véritables « briques » de l’organisme, qui en s’associant les uns aux autres, vont entrer dans la constitution des cellules du corps humain. On les trouve principalement dans les viandes, les poissons, les œufs, les légumes secs et les produits laitiers. Patricia MARTEL

Cet acide aminé se trouve principalement dans la pastèque ou « melon d’eau ». La pastèque est une plante herbacée de la famille des cucurbitacées, originaire d’Afrique. Si ce fruit pèse en général de 5 à 20 kg, la citrulline ne s’y trouve qu’en faible quantité : environ 1 g pour 800 g.

Patricia Martel

• Médecin • Rédactrice santé

Cet acide aminé setrouve principalementdans la pastèque ou« melon d’eau » Lapastèque est une

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Les besoins énergétiques augmentent d’environ

150 calories en début de grossesse à

250 calories par jour en fin de grossesse. Ces calories

viendront s’ajouter aux 2000 calories habituelles. A noter que 250 calories sont apportées par exemple par

une banane et un yaourt (ce qui est relativement

peu). Il ne s’agit donc pas de manger pour deux…

LES VITAMINES INDISPENSABLES

¤ La vitamine ANécessaire à la vision, elle intervient aussi dans la formation des cheveux et de la peau. On la retrouve dans les fruits et légumes de couleur rouge et orange (tomates, carottes, abricots, poivrons…)¤ La vitamine BElle intervient dans le métabolisme et aide l’organisme à se défendre contre les infections. On en trouve dans les céréales complètes, les bananes et le lait par exemple.¤ La vitamine CElle est indispensable à la bonne assimilation du fer et aide aussi à combattre les infections. Les agrumes, kiwis, brocolis entre autres, en contiennent naturellement en grande quantité.¤ La vitamine DElle est nécessaire à l’assimilation du calcium. Elle est apportée par les légumes à feuilles vertes, les œufs, mais également par la lumière du soleil.¤ La vitamine EElle contient des antioxydants et contribue à la bonne santé de la peau, des cheveux et des muscles. On la retrouve dans beaucoup d’aliments comme les huiles végétales, les fruits à coque, les œufs…

¤ L’acide folique (vitamine B9)Cette substance empêche les malformations du tube neural du bébé. Des compléments en acide folique sont souvent préconisés, aussi bien avant la conception qu’au cours des premiers mois de grossesse, car l’alimentation seule ne suffit pas toujours à couvrir les apports recommandés.

LES MINÉRAUX

¤ CalciumLe rôle du calcium est fondamental au cours de la grossesse, puisqu’il permettra la construction des os du squelette et des dents du futur bébé. Pour la femme enceinte, un apport minimal de 1g de calcium par jour est recommandé.¤ FerLe fer est nécessaire à la production de l’hémoglobine des globules rouges dans le sang. On en retrouve en quantité importante dans la viande, les fruits secs, les légumes verts…¤ ZincIl permet de maintenir un système immunitaire fort. Les fruits de mer, les fruits à coque et les bananes en sont particulièrement riches.

LES VITAMINES INDISPENSABLES

LES MINÉRAUX

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SECRET DES OS SOLIDES

Calcium et Vitamine D, les artisans de notre squeletteSi le calcium est facilement apporté par l’alimentation, ce n’est pas le cas de la vitamine D, dont la majeure partie est synthétisée sous l’effet de l’exposition de la peau au soleil. Or la vitamine D est indis-pensable à la bonne utilisation du calcium dans l’organisme, lui-même essentiel à la solidité des os et au fonctionnement cellulaire.

La carence en vitamine D sous nos latitudes reste très fréquente : il ne faut pas hésiter à associer les bons comportements (exercice, soleil, nutrition) à une supplémentation en période hivernale si besoin.

Les carences en vitamine D sont fréquentes, en particulier chez les femmes ménopausées et les

personnes âgées, dont la synthèse cutanée diminue alors que la perte osseuse augmente, ce qui les expose au risque d’ostéoporose et de fractures. C’est pourquoi un bon capital osseux dès l’enfance (apports en calcium) et un bon taux de vitamine D (synthèse cutanée +/- supplémentation) sont très importants à respecter. Il est de plus prouvé que la vitamine D participe à la prévention du cancer du colon et qu’elle renforce l’immunité. D’autres effets préventifs sont encore à l’étude, laissant supposer qu’elle joue un rôle déterminant dans de nombreux domaines.

Premier de sa classe Le calcium (symbole chimique Ca) appartient à la famille des sels minéraux, comme le magnésium ou le potassium. C’est le plus abondant d’entre eux, soit 2% du poids corporel. Il est concentré à plus de 90% dans nos os et nos dents, dont il assure le bon état et la solidité. Le reste participe au bon fonctionnement de nos cellules, musculaires et nerveuses en particulier. Il intervient aussi dans la coagulation, certains processus enzymatiques et dans la fonction rénale. Le calcium est donc un élément très important, dont la régulation (absorption/utilisation/élimination) est bien assurée par l’organisme en présence de vitamine D.

Super vitamine20% seulement de la vitamine D proviennent de l’alimentation, alors que 80% sont synthétisés par la peau sous l’effet des rayons ultraviolets B : c’est pourquoi cette vitamine liposoluble (soluble dans les corps gras) est parfois déficiente, malgré ses possibilités de stockage. Une fois parvenue dans notre corps, elle est mise en réserve pour plusieurs mois dans le foie, les muscles et les tissus gras.

Soleil, ami ou ennemi ?De mars à octobre, le rayonnement solaire (UVB) en France est suffisant pour assurer la synthèse cutanée de vitamine D, à condition de ne pas rester confiné chez soi. De novembre à février, une supplémentation peut être utile chez les sujets à risque : enfants, femmes enceintes, allaitantes ou ménopausées, sujets âgés, etc.

Besoins et apports nutritionnels en calcium et vitamine DOn trouve du calcium dans les produits laitiers mais aussi les fruits et légumes, céréales et légumineuses, fruits secs et oléagineux, tofu et soja enrichi, sans oublier les eaux minérales (et l’eau du robinet !). Une protection optimale (ostéoporose et fractures) serait obtenue avec un apport journalier recommandé (AJR) chez l’adulte de 800 mg de calcium, sans dépasser 1000 mg au-delà de 50 ans. Peu d’aliments sont riches en vitamine D, d’où la nécessité de la synthèse cutanée (80 % des apports). Les foies de poissons en contiennent le plus : c’est le cas pour l’huile de foie de morue. Il ne faut cependant pas en abuser, car elle renferme aussi de la vitamine A, dont le surdosage est toxique.

SupplémentationLa carence en vitamine D sous nos latitudes reste très fréquente : il ne faut pas hésiter à associer les bons comportements (exercice, soleil, nutrition) à une supplémentation en période hivernale si besoin. La supplémentation en calcium et/ou en vitamine D varie selon certains facteurs : mode de vie, peau claire ou mate, âge, alimentation, grossesse, allaitement, ménopause, traitement au long cours (anticonvulsivants, corticoïdes), maladie chronique, malabsorption, etc. Le dosage sanguin du taux de vitamine D n’est que rarement nécessaire, et les contre-indications sont rares (principalement les hypercalcémies, calculs rénaux calciques, et la sarcoïdose).

Pour conclure, alimentation rime avec santé, car un repas équilibré apporte en quantité suffisante les différents nutriments nécessaires, dont le calcium. Alliée à un mode de vie sain qui comprend exercice physique (bon pour les os et la musculature), exposition responsable au soleil (source de vitamine D), sans oublier la prévention des chutes chez la personne âgée, la diversité alimentaire préserve donc longtemps le squelette.

Dr Marie-Claude PATRON

Dr M-Claude Patron

• Médecin acupuncteur

• Rédactrice santé

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La levure de riz rougeLa levure de riz rouge est devenue ces dernières années un produit incontournable dans la lutte contre les excès du cholestérol sanguin, car d’un côté, ce problème se généralise dans notre société et de l’autre les traitements conventionnels sont souvent mal supportés.

CHOLESTÉROL, CE MAL DU SIÈCLE

Une action ciblée La principale action de la levure de riz rouge est

de diminuer les mauvaises graisses présentes dans l’organisme. Elle est donc toute indiquée pour les personnes désireuses de perdre du poids : en cas de surpoids, voire d’obésité, mais aussi simplement pour se maintenir à une certaine taille.

Ses effets sur les mauvaises graisses en ont évidemment fait un excellent produit contre les excès de cholestérol sanguin (les hypercholestérolémies). Celle-ci est due principalement à la présence de monaclines qui sont en fait des statines (lovastatine) comme celles utilisées en médecine conventionnelle contre les hypercholestérolémies. Elles bloquent l’action de l’enzyme HMG-CoA réductase qui favorise la fabrication de cholestérol. Mais la lavure de riz rouge contient également des isoflavones, des phytostérols et des acides gras essentiels qui complètent son activité anticholestérolémiante.

C’est ainsi que la LRR permet de faire baisser le cholestérol et les triglycérides sanguins tout en augmentant les taux du bon cholestérol (HDL). Cette propriété apporte un effet très positif dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires. La levure de riz rouge permettrait en particulier, une récupération rapide après un infarctus du myocarde.

Solutions naturelles pour le cholestérolIl faut rappeler qu’en cas d’hypercholestérolémie, il convient d’abord d’entreprendre un régime pauvre en mauvais cholestérol (LDL) : suppression des jaunes d’œuf, des abats, de la charcuterie, du lait entier, des pâtisseries, de l’alcool, du beurre... Il est conseillé pour cela de consulter une feuille de régime hypocholestérolémiant et non de supprimer systématiquement toutes les graisses. Car parmi celles-

ci se trouvent du bon cholestérol (HDL) qui est très utile pour prévenir les maladies cardiovasculaires. Il est d’ailleurs fortement conseillé d’augmenter le taux du HDL, en consommant notamment des acides gras polyinsaturés (oméga 3 notamment) : huiles végétales, poissons de haute mer, huile de périlla… Car plus le HDL sera élevé et le LDL sera bas, mieux cela sera.

Cependant, le régime hypocholestérolémiant ne suffit pas toujours à faire baisser le mauvais cholestérol (LDL). Car le cholestérol

sanguin ne provient que pour une petite partie de l’alimentation. Il est surtout fabriqué par le foie. C’est pourquoi dans cette situation, une prise LRR peut être indiquée en complément du régime qui est toujours indispensable.

Précautions d’usageLa levure de riz rouge contient une statine capable de faire baisser le LDL et monter le HDL, ce qui est très favorable. Mais comme toutes les statines, elle peut avoir des effets indésirables. Fort heureusement, étant naturelle et moins dosée que les traitements allopathiques, la LRR induit moins d’effets indésirables. Cependant ceux-ci sont toutefois à connaître : douleurs musculaires, troubles digestifs, étourdissements, affections hépatiques (notamment des hépatites). Aussi est-il raisonnable de la déconseiller chez les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, en cas de problème rénal ou hépatique (augmentation des transaminases), en cas de trouble de la coagulation ou de la prise d’anticoagulant, en cas de prise de statine… Il n’est pas conseillé non plus de la consommer plus de trois à quatre mois sans un avis médical.

Dr Luc BODIN

La levure de riz rouge (LRR) appelée aussi Koji rouge, est tirée

d’un champignon microscopique, le

Monascus purpureus, qui se développe

sur les cultures de riz. En fermentant,

ce champignon produit un pigment

rouge ce qui a donné le nom à la levure. Ainsi, la levure de riz rouge n’est pas

du tout issue du riz mais d’une levure

rouge provenant de la fermentation d’un

champignon.

“La levure de riz rouge contient une statine capable de faire

baisser le LDL et monter le HDL“

Dr Luc Bodin

• Docteur en médecine et diplômé en cancérologie clinique.

ÉCRIVEZ-NOUS :

Le Bouquet de la Vallée, 177 rue de Paris,

95680 Montlignon

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COURRIER DES LECTEURS

Phlébite, anti-vitamines K et régime alimentaire

“Je vous écris car j’ai été hospitalisée en urgence pour une

embolie pulmonaire avec une phlébite. Cela fait 8 jours.

Etant sous coagulant, quels sont les produits qu’il m’est interdit

de manger et qui contiennent de la vitamine K (légumes, viande,

fruits, laitage).

Françoise, Gagny (93)

M-C.P. : Superficielle ou profonde, la phlébite correspond à la formation d’un caillot dans une veine - la thrombose veineuse - très souvent au niveau du mollet. Sa complication la plus redoutée est la migration du caillot vers les poumons - l’embolie pulmonaire - une grande urgence vitale. La cause la plus fréquente de phlébite est l’insuffisance veineuse. Pour la prévenir, il faut éviter l’immobilité prolongée, la chaleur excessive, les vêtements trop serrés, lutter contre le surpoids, marcher, bien s’hydrater, manger suffisamment de fibres pour lutter contre la constipation, limiter l’apport en sel, et dormir les jambes surélevées. Un traitement médical, des cures thermales ou une chirurgie veineuse comme le stripping peuvent compléter les mesures préventives. Si une phlébite se produit et donne lieu à une embolie pulmonaire, la mise sous anticoagulants est nécessaire, pour diminuer le risque de récidive et fluidifier le sang : la prise d’anti-vitamines K (ou AVK) est alors indiquée.

La vitamine K participe activement à la coagulation et provient des aliments que nous mangeons, mais aussi de la fermentation intestinale. Sous AVK*, l’objectif est d’atteindre un état d’équilibre limitant le risque de thrombose, sans trop favoriser le risque d’hémorragie. Un examen de sang permet de mesurer cet état et d’ajuster le traitement : c’est l’INR (International Normalized Ratio) ; égal à 1 chez une personne en bonne santé, il doit en général demeurer dans une fourchette entre 2 et 3 chez un patient qui a besoin d’être anticoagulé. Trop élevé, le risque de saignement augmente, trop bas, le risque de formation d’un caillot s’accroit : la posologie de l’AVK* doit être alors modifiée.

Certains apports externes font varier l’INR**, comme la vitamine C au-delà de 500 mg/j, ou le millepertuis, qui le font baisser, alors que la vitamine E ou le jus de canneberge (cranberry) le font monter. L’alcool et beaucoup de médicaments, certaines vitamines, plantes ou compléments, interagissent également avec les AVK*. Enfin, les aliments les plus riches en vitamine K diminuent leur effet, et font baisser l’INR**. Ce sont les légumes vert foncé - brocolis, blettes, choux, choux fleurs, choux de Bruxelles, épinards, laitue - mais aussi les huiles de soja, de colza ou d’olive, les tomates, carottes, navets, avocats ou asperges. Cependant, ils ne sont pas interdits, car c’est en consommant tous les jours une part raisonnable d’une catégorie de ces aliments que l’INR** et la dose d’AVK* vont se stabiliser, plutôt qu’en s’autorisant un écart occasionnel, et en se privant le reste du temps : les écarts brusques sont plus nocifs car ils déséquilibrent le traitement. Côté abats ou produits laitiers, pas de souci : ils contiennent une forme de vitamine K peu active dans les processus de coagulation. Quand aux plantes utiles à la circulation veineuse, une cure de deux ou trois mois de produits naturels à base de vigne rouge peut s’avérer bénéfique, en vérifiant que l’INR** reste stable pendant le traitement, cure à laquelle peut être associé un massage doux des jambes, de bas en haut, avec un gel ou une crème adaptés.

Dr Marie-Claude PATRON

*AVK : ANTI-VITAMINES K / **INR : INTERNATIONAL NORMALIZED RATIO

Tonus musculaire

“Bonjour,

Je viens de subir un gros choc émotionnel et j’ai perdu beaucoup de poids. Je fais du sport et pourtant, je n’arrive pas à récupérer musculairement. Connaissez-vous un produit qui pourrait m’aider ?

Annie, Volx (04)

L.G. : Il existe effectivement un produit naturel qui cible directement le maintien musculaire : il s’agit de la citrulline. Son cycle dans notre organisme est un peu complexe. En effet, dans l’estomac, la citrulline est libérée par les aliments que nous mangeons, puis elle passe dans le foie où elle transforme l’ammoniac toxique en urée. Ensuite, la citrulline transite par les reins où elle est transformée en arginine. Vous le savez peut-être, l’arginine est le combustible des muscles. Pourquoi alors ne pas prendre directement de l’arginine plutôt que de la citrulline, me direz-vous ? Il faut savoir que la citrulline est un acide aminé particulier en cela qu’il n’est pas séquestré, ni dégradé par le foie (contrairement à l’arginine) et qu’il parvient avec tout son potentiel dans les reins.La citrulline proposée en supplémentation est extraite de la peau de la pastèque qui contient une grande quantité de cet acide aminé. Ce produit naturel semble donc être la bonne solution pour la reprise et le maintien de votre tonus musculaire.

Laurence GAUTHÉ

Infection urinaire

“Je voudrais savoir s’il existe une méthode naturelle pour

lutter contre les infections urinaires, bactéries, germes.

J’en ai souvent et c’est très pénible.

Angèle, Château-Arnoux (04)

L.G. : La canneberge ou cranberry est sans doute la solution naturelle la plus adaptée à ce que vous vivez (envies fréquentes d’uriner, mictions…). En effet, en consommant ce petit fruit rouge, vous constaterez une diminution de la fréquence des infections urinaires.Il faut savoir que les substances actives présentes dans les baies de canneberge, app elées proanthocyandiols, bloquent l’adhésion des bactéries à la paroi vésicale. Du coup, cette action anti-adhésive empêche les bactéries de bénéficier d’un point d’ancrage et les contraint à être éliminées dans le flux des urines. Dans la foulée, la canneberge diminue le risque d’infection urinaire et prévient les récidives, ce qui est appréciable.

Laurence GAUTHÉ

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COURRIER DES LECTEURS

Varices, arthrose

“Il y a quelque temps, j’ai passé un dopler car j’avais mal dans les

jambes, j’avais les chevilles enflées et j’ai aussi des varices, ce qui

n’arrange pas les choses. Le docteur m’a ordonné des chaussettes de

compression médicale mais j’ai aussi de l’arthrose, de l’arthrite et de la

sciatique. J’ai des médicaments pour cela mais j’ai toujours aussi mal et

même du mal à marcher. Auriez-vous un ou plusieurs produits naturels à

me recommander ?

Jeanne, Chateaudun (28)

M-C.P. : Le port de chaussettes de compression (ou contention) favorise le retour du sang en cas de jambes lourdes par insuffisance veineuse. C’est une mesure efficace, complémentaire du traitement veinotonique, auxquels on peut associer d’autres mesures simples : surélever les jambes la nuit ou dès que possible dans la journée, manger peu salé et boire suffisamment (1,5l eau/j), appliquer un gel à base de vigne rouge et/ou d’hamamélis en remontant doucement des chevilles jusqu’à mi-cuisse. Quand des douleurs rhumatismales (arthrose, arthrite) ou lombaires (sciatique) aggravent l’inconfort veineux, il faut penser à perdre quelques kilos s’il existe un surpoids, à privilégier les aliments santé : fruits et légumes, céréales entières et légumineuses, huiles et aliments riches en oméga-3 (poissons gras, huile de colza ou de noix) et oméga-9 (huile d’olive, avocat), curcuma et gingembre, en limitant les autres : alcool, café, produits gras (viandes, fromages, charcuterie, chips, beurre) et produits sucrés (pâtisseries, crèmes dessert, sodas). Une supplémentation en vitamine D est aussi utile, au moins pendant l’hiver, si l’on s’expose peu au soleil, pour fixer le calcium et limiter la déminéralisation osseuse : 600 UI (15 μg) suffisent au quotidien. Par ailleurs, il faut parfois réévaluer la nécessité de maintenir tel ou tel médicament, qui peut être responsable d’effets secondaires comme des douleurs musculaires ou tendineuses, en pesant le rapport bénéfices/risques : dans votre cas, certains médicaments pourraient peut-être faire l’objet d’une telle discussion avec votre médecin traitant. Enfin, les compléments à base d’harpagophytum soulagent les douleurs lombaires et arthritiques, et réduisent l’inflammation, à la dose de 600 à 1200 mg d’extrait d’harpagophytum par jour pendant deux à trois mois. Mais attention : il ne s’agit en aucun cas de mettre en doute la pertinence d’un traitement établi par votre médecin grâce à des données dont nous ne disposons pas (antécédents, examen clinique, examens complémentaires, etc.), ni de l’interrompre sans avis. Discutez-en d’abord avec lui.

Dr Marie-Claude PATRON

Colopathie fonctionnelle

“Souffrant d’arthrose dans les mâchoires,

je recherche un anti-inflammatoire

naturel. J’ai un autre problème douloureux :

une colopathie fonctionnelle. Auriez-vous des

solutions naturelles pour ces deux problèmes ?

Andrée, Baldersheim (68)

L.G. : Concernant votre arthrose, je vous invite à découvrir l’harpagophytum, qui est un excellent anti-inflammatoire naturel. Il est d’ailleurs connu pour être la plante la plus efficace dans le traitement des douleurs articulaires d’origine inflammatoire, telles qu’arthrose et rhumatismes, ainsi que les tendinites.

Pour votre colopathie fonctionnelle, peut-être devriez-vous essayer le Triphala, complexe ayurvedique d’une formidable efficacité. Remarquable pour les intestins irrités et spasmodiques, ce produit naturel permet de rééquilibrer l’intestin, ses parois et son écosystème et, bien entendu, votre flore intestinale. Le Triphala est un excellent remède contre la constipation banale : il agit en douceur sans induire d’irritation intestinale même s’il est utilisé régulièrement. Ces actions sur le foie et sur l’intestin contribuent au nettoyage et à la purification de l’organisme, assurant du même coup, un bon fonctionnement des organes. Le nettoyage en profondeur de l’ensemble de l’intestin a pour conséquence l’amélioration de l’absorption de tous les nutriments (vitamines, minéraux, protéines…) contenus dans l’alimentation.

Laurence GAUTHÉ

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Surnommé « celle qui possède cent maris », ou

« l’herbe aimée des femmes », le shatavari est présent depuis des siècles dans l’histoire fémi-nine de l’Inde. Secret transmis de génération en génération, le shatavari ou Asparagus Racemosus en latin, apaise de nombreux désagréments. Aphrodisiaque car actif sur l’appareil génital féminin, il est consommé à tous les âges de la vie pour ses nombreuses vertus.

Selon l’Ayurveda, médecine indienne de référence, le sha-tavari est une des plantes les plus importantes pour la santé du système reproducteur féminin. Il soutient, renforce et

tonifie l’organisme. Efficace pendant le cycle menstruel, il

régule le flux sanguin et apaise efficacement les douleurs,

gonflements ou maux de tête.

En Inde, on dit aussi que cette plante intervient quand le

corps et l’esprit sont en état de surchauffe, d’épuisement ou

de déséquilibre, comme c’est parfois le cas au moment de la

ménopause. Rafraichissant, le shatavari apaise les bouffées

de chaleur et régule les humeurs.

Son importance sur la sexualité féminine n’est plus

à démontrer. En effet, avec l’âge, la peau comme les

muqueuses (notamment la muqueuse vaginale), ont

tendance à s’assécher et à se flétrir, ce qui favorise

le vieillissement cutané, mais aussi la survenue de douleurs lors des rapports sexuels. L’action lubrifiante du shatavari sera alors parti-culièrement appréciée. Il va nourrir et tonifier la peau, tout comme les muqueuses, favorisant leur lubrification et leur souplesse. Ce méca-nisme combiné à l’effet aph-

rodisiaque de la plante, va permettre aux femmes

de retrouver une vie sexuelle épanouie.

Comme si cela ne suffisait pas, les substances actives de cette plante indienne présen-tent aussi des vertus pour les

hommes ! Le shatavari améliorerait la qualité du sperme

grâce à un effet spermatogénique, c’est-à-dire qu’elle sti-

mule la fabrication des spermatozoïdes.

Le système digestif est un autre bénéficiaire du shatavari.

En effet, cette plante indienne aurait un effet calmant en

cas d’irritation gastrique qui se manifeste par des brulures

d’estomac ou des diarrhées.

Pilier de la pharmacopée ayurvedique, mystérieuse res-

source transmise de femme en femme, le Shatavari semble

être le meilleur allié pour une vie épanouie… Et la plante n’a

pas encore révélé tous ses secrets.

Laurence GAUTHÉ

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IMPRIMÉ DANS LE BAS-RHIN

Ce sont ses rhizomes qui sont utilisés pour leur richesse

exceptionnelle en phytoestrogènes variés (hormones naturelles d’origine végétale).