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Une publication du Groupe La Météo Directeur de publication : Dieudonné Mveng Tél : (237) 243 29 63 62 Ces témoignages qui se contredisent 6 avril 1984 SénatorialeS 2018 Le Rdpc se taille la part du Lion L’abbé Nkodo n’est pas écroué i nfo M a tin Quotidien 2 e année L’actualité autrement 400 Fcfa N°270 du vendredi 06 avril 2018 Affaire Atangana Kouna Contrairement aux élucubrations véhiculées, le vicaire de la paroisse du sanctuaire Sacré-Cœur de Mokolo est libre 34 ans après le putsch manqué, chacun des acteurs veut être l’unique héros Le parti de Paul Biya remporte 63 sièges sur les 70. La liste complète des sénateurs élus échappe à un ‘‘coup d’Etat’’ Enseignements secondaires Nalova Lyonga Le 22 mars, un proche collaborateur lui fait signer une délégation de signature, s’arrogeant de l’essentiel du pouvoir. Le 05 avril, Mme le ministre rectifie le tir Pp.5-7 P.4 P. 3 P.3

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Une publication du Groupe La MétéoDirecteur de publication : Dieudonné Mveng Tél : (237) 243 29 63 62

Ces témoignages quise contredisent

6 avril 1984 SénatorialeS 2018

Le Rdpc se taille la part du Lion

L’abbé Nkodo n’est pas écroué

infoMatinQuotidien

2e année L’actualité autrement

400 Fcfa

N°270

du ven

dredi 0

6 avril

2018

Affaire Atangana Kouna

Contrairement aux élucubrations véhiculées, le vicaire dela paroisse du sanctuaire Sacré-Cœur de Mokolo est libre

34 ans après le putsch manqué, chacundes acteurs veut être l’unique héros

Le parti de Paul Biya remporte 63 sièges surles 70. La liste complète des sénateurs élus

échappe à un‘‘coup d’Etat’’

Enseignements secondaires

Nalova Lyonga

Le 22 mars, un proche collaborateur lui fait signer unedélégation de signature, s’arrogeant de l’essentiel dupouvoir. Le 05 avril, Mme le ministre rectifie le tir

Pp.5-7 P.4

P. 3

P.3

2 Nation

infoMatin L’actualité autrement - N°270 -

Plusieurs facteurs favorisent laconsommation abusive du tabacau Cameroun. D’abord, il est

vendu et consommé sans limitationd’âge. Alors que les enfants sontcensés s’abstenir de ce produittoxique qui tue un consommateur surdeux, les industries de transformationdu tabac, elles, continuent de recruterde nouveaux fumeurs en milieu jeuneen placardant leur publicité àproximité des établissementsscolaires. Bien plus, les personnes quiachètent le tabac ne sont pasinformées des maladies auxquelleselles sont exposées en fumant. Fort dece constat, la Coalition camerounaisecontre le tabac (C3t), a entamé untravail de longue allène qui consiste àprotéger les populationscamerounaises contre les méfaits dutabac, de développer et de renforcerles capacités en matière de contrôledes activités de l’industrie du tabac. Selon les dernières enquêtes de

l’Organisation mondiale de la santé(Oms), 31,2% des élèves âgés entre 13et 15 ans expérimentent la cigaretteavant l’âge de 10 ans ; 5,10% fumentet 9,5% consomment d’autresproduits du tabac. Ces statistiqueslaissent transparaitre le grand dangerauquel sont exposés nos jeunes. Etpour y faire face, la C3t se proposed’adopter des mesures fortes, quitte à

amener les décideurs à adopter uneloi nationale antitabac. «Nousinsistons sur la loi parce qu’elle doitcouvrir tous les aspects de la lutte. Laloi doit interdire globalement lespublicités des produits du Tabac,imposer le marquage sanitaire gratuit,imposer également une augmentationrégulière des taxes dans le pays, afind’augmenter le prix des produits dutabac. Parce que plus le tabac coûte cher, moins on fume.» suppose la présidente de la C3t,

Flore Ndebi Yebe.

Mesures. Dans le cadre de la luttecontre l’avancée du tabagisme enmilieu scolaire, cette année, la C3t achoisi d’impliquer les élèves euxmêmes dans le combat. «Noussommes actuellement sur un plan decréation de clubs antitabac dans lesétablissements et nous les appuyonspar programmes de formation. Nousavons également mis des plaquesd’interdiction de fumer dans certains

établissements.» explique laprésidente. Les responsablesd’établissements scolaires eux aussi sesont appropriés cette initiative enadoptant des mesures strictes,lesquelles réprimandent fortementquiconque serait pris en possessiondes produits du tabac. «À notreniveau, nous sensibilisons à travers lesaffiches et à travers le rappel desdispositions du règlement intérieur.Selon celui-ci, si on vous surprendavec une cigarette, vous écopez detrois jours d’exclusion temporaire etcinq jours en cas de récidive.»renseigne le proviseur du lycée deTsinga. Même le gouvernement n’estpas en reste. Au ministère de la Santépublique, le secrétaire technique de lacommission multisectorielle anti-tabac, Pascal Magloire Awono, faitsavoir que la lutte suit son cours. «Àpartir de maintenant, le plan d’actionde toutes les organisations membresde la commission multisectorielle anti-tabac ainsi que des administrations,consiste à s’occuper des gens, àdonner la bonne information auxjeunes de manière à les dissuader defumer tôt.» explique-il. Dans ce sens,il a été annoncé, au terme de l’atelier,l’apposition dès janvier 2019 desavertissements graphiques sur lesproduits du tabac.

La C3t réprimande les usines de tabactabagiSme en milieu Scolaire

La Coalition camerounaise contre le tabac (C3t) a organisé, le 03 avril 2018, un atelier sur lecontrôle du tabac en milieu jeune. C’était au centre spirituel Jean 23 de Mvolyé.

Annette Mindjié (Stagiaire)

- vendredi 06 avril 2018 -

DanS noS marchéS

Pendant la semaine pascale, lescommerçants se sont bien rempliles poches en triplant le prix du

kilogramme de tomate, épiceincontournable en cuisine. Si plusieursjours avant, les ménages boudaient,ils n’ont pas eu de choix la veille depâques parce qu’il leur en fallait pourassaisonner leurs multiples repas. «Latomate est intouchable au marchédepuis un bon bout, mais comme jedevais préparer des mets biensavoureux, je ne pouvais pas faireautrement. J’ai acheté 20 tomates à2500 Francs Cfa, c’étaient de grosfruits quand même.» se souvientGermine, une femme de ménage. Eneffet, la hausse vertigineuse des prixde ce produit tant sollicité selon lesvendeurs, serait due au fait qu’il soitde plus en plus rare. Du 29 au 31mars, les femmes se piétinaientdevant les étales, questions de seprocurer le précieux sésame. Mais cette effervescence a été de trèscourte durée, car le marché a retrouvéson allure d’antan au lendemain de lafête. Au marché Ekounou, le secteurréservé à la vente de ce produit étaitpresque désert. Les commerçants, lasd’attendre les clients, discutent dessujets divers derrière leurs comptoirs.Les vendeurs ambulants quant à euxinterpellent, courent derrière lespassants dans l’espoir de lesconvaincre de la qualité de leur

marchandise. La tomate coûte de plusen plus cher et les consommateurssemblent ne plus trouver d’intérêt àl’acheter. Les commerçants évoquentl’abondance des pluies, l’utilisationdes pesticides de mauvaise qualité etdes maladies des tomates quientraineraient une baisse de laproduction. «Il pleut assez cesderniers temps et l’excès d’eau faitpourrir la tomate dans les champs ducoup les producteurs perdent desquantités importantes de récoltes.»

explique Germaine Ngono, cultivatriceet vendeuse de tomates. Selon elle, laqualité des pesticides qu’on retrouvesur le marché ne protège pas assez lesplants et ne favorise pas de bonnesrécoltes. Les revendeurs expliquentaussi la rareté actuelle des fruitsrouges par le fait que, des personnesvenant de l’étranger partents’approvisionner directement engrandes quantités dans les grandsbassins de production : dans lesdépartements du Noun, du Mbam-et-

Kim et de la Lékié entre autres. Dans certains marchés de la capitale,le prix du cageot de tomates a triplé.Pour en avoir au marché du Mfoundi,il faut désormais débourser entre 13000 et 13 500 francs Cfa le cageot quicoutait entre 4500 et 5000 francs Cfa,il y a encore deux mois. C’est le même constat dans lesmarchés de Mvog-Atangana Mballa etMvog-Mbi, où les petits seaux de cinqlitres chargés de tomates sontproposés à 2500 et 3000 francs Cfa. Àcôté, il y a des gros tas de 1000 francs,six grosses tomates coûtent 500 F ettrois fruits se vendent à 200 F. Latomate de 100 F n’existe plus aumarché, et cela pose problème pourles ménages les moins nantis. Certainssont obligés de recourir à la tomate enconserve «La tomate en fruit n’estplus accessible à tous. Maintenant, jeprépare mes repas avec la tomate ensachet ; je n’ai pas à dépenserd’importantes sommes parce qu’il mefaut consommer exclusivement latomate en fruit.» lance Denise,ménagère. Jeannette Mfomo, affirmepour sa part qu'elle a dû revoir laquantité de tomates qu'elle achètepour sa maison : «Avant, le seau decinq litres de tomates faisait deuxsemaines chez moi. Aujourd'hui, c'està peine si on arrive à le consommerpendant une semaine», se plaint-elle.

La tomate vaut de l’orLes prix de ce fruit, très prisé par les ménages, grimpent dans les marchés de la capitale au

détriment des consommateurs.A. M.

(Stagiaire)

Actualité

infoMatinL’actualité autrement

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- N°270 -

affaire atangana Kouna

Le règne du sieur Djafarou au ministèredes Enseignements secondaires n’auraduré que…15 jours. Le temps pour

Nalova Lyonga de réaliser que le directeurdes ressources humaines (Drh) a abusé de saconfiance. Jeudi, la Minesec a pris un contre-arrêté rapportant les dispositions de celui du22 mars portant délégation de signature àMoussa Djafarou. Comme quoi, lasupercherie a de courtes jambes !En effet, l’ex-patronne de l’université deBuea est promue ministre desEnseignements secondaires à la faveur duréaménagement gouvernemental du 2 mars.Intelligente, elle prend très vite la mesure dela tâche à elle confiée par le président de laRépublique. Sa décision coule de source,pour fluidifier le travail (le ministère desEnseignements secondaires est unmastodonte en termes de personnel, destructures déconcentrées…) et atteindreavec plus de chances les objectifs attendus,il lui faudra responsabiliser sescollaborateurs. C’est dans ce sens que laMinesec charge le Drh de préparer, poursignature, un arrêté portant délégation designature à son profit.

Déloyauté. Moussa Djafarou se serait alorsrêvé en calife à la place du calife. Le projetd’arrêté qu’il concocte, dans le secret de sonbureau, est le reflet de sa soif de pouvoir. Entredes attributions relevant des compétences d’uncadre de son rang, l’ancien proviseur du lycée deGaroua glisse perfidement des dispositions du

ressort d’autres responsables de la maison, voiredu chef de département himself. Les mauvaiseslangues disent que l’homme se serait précipitédans le bureau de la ministre, avec sa copie, pourobtenir la signature qu’il ferait de lui le vizir des

lieux. Or, du haut de son expérience, MoussaDjafarou n’est pas sans savoir qu’un texte decette importance doit préalablementtransiter par les services compétents. Et queseule doit se trouver sur la table du patron lamouture jugée conforme aux textes envigueur. D’ailleurs celle-ci, aveuglée par la«bonne foi» de son collaborateur (qui lacouvre d’éloges au quotidien) et convaincueque le projet d’arrêté n’est infesté dequelque mauvaise intention, signe ledocument. Le Drh exulte. Le voilà investit,sans que la Minesec le sache, du pouvoir desolliciter le ministre des Finances pour lespaiements, de régenter les bordereaux detransmission à l’intérieur de l’administrationcentrale, de discriminer lui-même les affairespour lesquelles il croira bon de demanderl’accord de la Minesec… Autant laisser au ratla latitude de solliciter ou non l’accord dumaître de la maison avant de grimper augrenier ! Le Drh, qui sans doute, préparaitdes (mauvais) coups est stoppé net parNalova Lyonga. Avec le recul, la Minesec, quia complètement pris ses quartiers àNgaoundéré, chef lieu de la région del’Adamaoua, pour superviser les jeux desFédérations nationales des sports scolaires(Fenassco) Ligue A, décèle les dispositionsputschistes dissimulées dans l’arrêté. Sa

réaction, on la connaît. Sûrement que la dame defer n’en restera pas là. Autant affirmer queMoussa Djafarou est désormais dans de sales draps. Tel est pris qui croyait prendre !

Nalova Lyonga abat le Drh en plein volenSeignementS SeconDaireS

La ministre des Enseignements secondaires (Minesec) a annulé, hier, les dispositions de l’arrêtéportant délégation de signature à Moussa Djafarou.

Mamouda Labaran

Où se trouve l’abbé DieudonnéAlain Nkodo…Depuis hier, lesréseaux sociaux perdent le

nord. Des «Sabitou» font savoir surla toile que l’homme d’Eglise a étédéféré au célèbre pénitencier de lacapitale. Sans en apporter la preuve.Mercredi jusqu’à 21h, l’abbéDieudonné Alain Nkodo était encorechez le juge d’instruction du Tribunalde première instance (Tpi) JoëlMbias. Soutenu lui aussi par l’avocatMichel Atangana Ayissi qui faisaitusage et du droit et du contextepolitique, le prélat y aurait rencontrél’ex-ministre de l’Eau et de l’Énergie(Minee) Basile Atangana Kouna, JeanPaul Fouda Belinga et Bladi Adama,respectivement chauffeur etblanchisseur du premier cité. Si les deux derniers ont rejoint leurpatron derrière les barreaux aprèsl’audition, il en a été tout autrementdu vicaire du sanctuaire Sacré cœurde Mokolo qui a regagné sonpresbytère, bien tard dans la nuit.Libre, le prélat reste néanmoinsdisposition de la justice pour lesbesoins d’enquête. Laquelle portesur les personnes impliquées dans lafuite présumée de l’ancien ministre.C’est dire si l’implication de l’abbéDieudonné Alain Nkodo dans cettenébuleuse affaire continue desusciter des doutes. En effet,soupçonné d’avoir participé à la«fuite» de l’ancien Minee, le prélat a

déjà donné sa version des faits,plusieurs fois à la police judiciaire,par rapport aux nombreux élémentssupposés à charge contre lui. Face aux enquêteurs, il n’arrête pasde donner des informations quipourraient bien le déculpabiliser. Cequi fait qu’aujourd’hui, il n’est pastoujours prouvé que le berger de laParoisse de Mokolo, dans le 2èarrondissement de Yaoundé, atroqué sa soutane en vêtement defacilitateur pour la disparition del’ex-patron de l’Eau et de l’Énergie.

Arguments de défense. Dans cedossier, le conseil du ministre,chapeauté par le virtuose dubarreau Michel Atangana Ayissi,avance des arguments qu’on ditbétonnés pour expliquer l’acte deson client. Dans les couloirs dutribunal, ils sont déjà nombreux, cesobservateurs aguerris du monde dudroit qui soutiennent qu’avecl’ancien secrétaire de l’Ordre desavocats, Me Michel Atangana Ayissi,il ne sera pas facile d’établir la

culpabilité de Basile Atangana Kounadans ce dossier. Vrai ou faux ? Danstous les cas, la détermination dubrillant et non moins éloquentavocat, à défendre son client n’auraitpas laissé de marbre le juged’instruction. Si bien qu’aujourd’hui,renseignent des sources proches del’affaire, le chef d’accusation achangé de nom. Au Centreadministratif, on ne parle donc plusde «fuite» de Basile AtanganaKouna, mais d’«émigrationclandestine» comme chefd’accusation contre l’ancien Dg de laCameroon water utilities corporation(Camwater). Du coup, entre lecontenu des procès-verbauxd’auditions et les informationsimprécises répandues çà et là pourpolluer l’opinion nationale, voireinternationale, il serait osé dedeviner l’issue de cette affaire. Ced’autant plus qu’au moment où lesmauvaises langues parlent dumilliard retrouvé sur M. AtanganaKouna tant pendant soninterpellation au Nigéria qu’auTribunal criminel spécial (Tcs), c’estplutôt des devises évalués à près de10 millions de Fcfa qui ont étérecensés et consignés. C’est dire quel’affaire Atangana Kouna gardeencore tous ses mystères. Avis doncà ceux qui envoient le digne fils deMbalélon à la potence avant qu’il ne soit jugé !

L’abbé Dieudonné Alain Nkodo n’est pas à Kondengui Contrairement aux élucubrations véhiculées sur les réseaux sociaux, le vicaire de la paroisse dusanctuaire Sacré-Cœur de Mokolo à Yaoundé a regagné son presbytère, après un passage,mercredi en soirée, au Tpi du Mfoundi-Centre administratif.

Ondoa Mane Etenga

- vendredi 06 avril 2018 -

Nalova Lyonga, pas possible !

Dieudonné Alain Nkodo, que celui n’a jamais péché me jette la première pierre

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infoMatin L’actualité autrement

Actualité

Sans surprises, leRassemblement démocratiquedu peuple camerounais (Rdpc),

remporte la majorité des sièges à lachambre haute du parlement. Dansla cagnotte, 9 des 10 régions quecompte le Cameroun. Au cours del’audience qu’il préside dès 11heures, le président du Conseilconstitutionnel, Clément Atanganaprocède à la lecture des noms des70 Sénateurs élus. En finprocédurier, il prend le soin dedévoiler les résultats officielsenregistrés dans chacun des 81bureaux de vote sur le plan national.Résultat des courses, le Rdpc, avec7966 voix et un pourcentage de81,13%, arrive en tête et gagne 63sièges sur les 70 mis en jeu. Le Socialdemocratic front (Sdf), parti leaderde l’opposition, gagne 7 sièges etarrive en deuxième position avec846 voix et un pourcentage de 8,62%. Il convient de relever que lesditssièges sont obtenus exclusivementdans la région du Nord-Ouest, sonfief. Les sept autres partis encompétition ont zéro siège.Rappelons que sur les 100

parlementaires que compte le Sénatcamerounais, 70 sont élus et 30autres sont nommés par décret duprésident de la République, selon lesdispositions de l’article 20 de laConstitution du Cameroun en sonalinéa 2. Car, autant les sénateursélus sont rééligibles, autant le

mandat des sénateurs nommés pardécret du président de la Républiqueest renouvelable. Sur la nominationdes 30 sénateurs, celle-ci doitintervenir, selon les dispositions del’article 215, alinéa 3 de la loiportant Code électoral «dans undélai maximal de dix jours suivant la

proclamation des résultats par leConseil constitutionnel». Il faudradonc attendre jusqu’au dimanche 15 avril. Les nouveaux membres du Sénat devraient donc seretrouver mardi 24 avril pour ledébut de leur mandat.

Le Rdpc se taille la part du LionSénatorialeS 2018

Le parti de Paul Biya remporte 63 sièges sur les 70, selon les résultats rendus publics par leConseil constitutionnel, hier à Yaoundé, au cours d’une audience solennelle.

Labaran Mamouda

1 Adamaoua (Rdpc)NANA ISMAILAHAMADOU PaulROUGAYATOU ASTA DJOULDEOUMAROU ISSASOUADATOU DJALLO épse KALKABABAROUA NYAKEUMAMOUDOU MAZADOU

SuppléantsOUMAROU NATOUABENTOU HALIDOU MartheNANA ABDOULAYEABOUBAKAR MOHAMADOUMOUEN ThérèseFANTA BABA SuzanneAHAMADOU TIZANI

2- Centre (Rdpc)NAAH ONDOA SYLVESTREESSOMBA TSOUNGUI Elie VictorANONG ADIBIME PascalBELL Luc RenéOKALA BILAI épse AHANDJENASM MAMA Jean MarieKOUNGOU EDIMA Eliane Didier

SuppléantsMENGONG ONDOA PhilomèneMBEZELE Lucie Victorine épseBEKONOSOYA ZENONNGO SOM JulienneMVOUTSI GOMTSENGOLO NDZANA RégineNNEMDE Emmanuel

3- Est (Rdpc)SALE CharlesMme DJOLE ASSOUHO épseTOKPANOUMme OULI NDONGO MoniqueNDANGA NDINGA BadelAMAMA AMAMA BenjaminMme MOAMPEA MBIO néeNGBANGAKO MARIE CLAIREMBOUNDJO Jean

SuppléantsMme MBALLA épse ZAORO JacquelineMme BIEME MBEBOLA BernadetteMBANGOE MBELE JacquesMme EYENGA BlandineAMBAH EmmanuelPINALI PhilémonADAMOU SOULE

4- Extrême-Nord (Rdpc)MAHAMAT ABDOUL KarimABDOULAYE WOUYACK MARAVAMme ZAKIATOU épse SALEAMRAKAYE MartinFOUTCHOU épse DJAKAOUALIOUM ALHADJI HAMADOUBLADI ABBA

SuppléantsHEROUAMA MALLOUMMme KOGNE ZIMAWANIE SalomonGAGUE HenriSARIAK PaulAMADOUDOUNGOUS

5- Littoral (Rdpc)HANGLOG Géneviève épse TJOUESTOBBO EYOUM ThomasDIN BELL Marie ArmandeKINGUE SimonMINYEM ENDENE Patience Félicitéépse EBOUMBOUKEMAYOU ClaudeBILE Jean David

SuppléantsNGO YOS Blandine MadeleineMONNY DIKONGUE Frédéric LuisKAMGUE RébeccaABDOUL NASSIRNGAH Marceline épse ZOGOMANGA ZANGKEMWA DZUKOU Anselme

6- Nord (Rdpc)AMIDOU MauriceNAMIO PierreAMADOU ALIMASTA YvonneBEBNONE PAYOUNNIMme DOUDOU épse ADAMOUHAMA DJABOU

SuppléantsOUSMANOU DOUNDOUNAKEDA RogerDJODA ALHADJI DenisBOUBA MOUSSAAISSATOU OUSSOUMANOUDJOUBAÏROUABAKAR MAHAMAT

7- Nord-Ouest (Sdf)NKEZE Emilia KALEBONGVANIGANSEN MOCHIGGLEHenry GAMSEY KEMENDEBUH SULE TEGHAAJUOH NGAM HonoréKINYANG NYANG GeorgesKUMBONGSI DYX METEN ALIM

SuppléantsKENGO Manaseh ACHACecilia MANKA SONGWENGOBE NENG PatriciaKETCHEM Gladys ASHIEPRESENTA NANGEH NCHIMEYEH Eugene BARAHSADJOH AMIDU YERIMA

8- Ouest (Rdpc)NGOUCHINGHE SylvestreNGOUBEYOU François XavierFOMETHE AnacletNGANGOUBE AminatouPOKAM MaxDSAMOU MichelineTEINGNIDETIO Joseph

SuppléantsNONO HenriKEUMENI DJIAKOUE ClaudeDJOUMESSI Rose epse JOKENGNJOYA ABOUBAKARFOPOUE EmilienneKOUATCHOU ManfredNZAPPA

9- Sud (Rdpc)MBITA MVAEBEME Lippert D.RZANG OYONO CALVINOBAM ASSAM SamuelMBA MBA GrégoireELOUMBA THERESEAMOUGOU BERNARDAFANE GISELE Solange

SuppléantsMETUGU ABENA ANGELINE épseAKOANDINDA NDINDA FerdinandMEKINA ASSENG JudithMEDJO MENGUE MARTHE SylvieEYIZO’O FerdinandNTOLO ELLONGMEKEU Marie Antoinette

10- Sud-Ouest (Rdpc)CHIEF TABE TANDO NDIEB-NSOOTTE Andrew MOFAMBELLA MOKI CharlesNTUBE Agnès NDODE épse NDJOCKANKIE AFFIONG RébeccaAMAHLEKUNZE Andreas MEMBOLionel PAPIANATU FONDERSON

SuppléantsOBEN BAKWA ENO ChristopherNWELLE KUNZ MBAIVEFONGE Juliet BeckeEKWOGE Joseph ELANGOMENAIENGE MESEMBE GabrielANSONGNIA Beatrice NKEMATABONGENGEMISE NENE NJIAKO Sophie

La liste complète des 70 sénateurs élus

- vendredi 06 avril 2018 -- N°270 -

Dossier

infoMatinL’actualité autrement

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- vendredi 06 avril 2018 - - N°270 -

En octroyant l’année dernière cette enveloppe à Gabriel Ebili, le technicien qui est supposé avoir circonscrit lemessage des mutins à la seule ville de Yaoundé, le chef de l’État est venu tirer certaines personnes de leur sommeil.

Histoires autour Du 6 avril 1984

ces témoignages qui se contredisent Le 6 avril 1984, alors que la nuit couveencore de son voile obscur la capitalecamerounaise, les Yaoundéens sontbrusquement réveillés aux environs de 3h,par des coups de feu et d’artilleries lourdesqui, dans un premier temps, se confondentaux grondements de tonnerre en ce débutde saison de pluies. Mais les tirsdeviennent un peu plus saccadés. Puisl’alarme de la présidence, d’un cri strident,retentit aux quatre coins de la citécapitale. C’est la panique. Ce que les uns etles autres redoutent devient un peu plusprécis. Il s’agit d’une mutinerie au sein del’armée. En effet, un groupe d’officiers dela Garde républicaine (Gr) réunis sous labannière du mouvement «J’ose» a décidé

de renverser le président Paul Biya. Septvéhicules blindés de la Gr pénètrent auPalais de l’Unité. Le secrétaire général dela présidence de la République, JosephZambo, le directeur de la sécuritéprésidentielle, René Claude Meka, ledélégué général à la Sûreté nationale,Mbarga Nguelé, ainsi que Motaze, l’aidede camp du président, sont tombés entreles mains des mutins. Lestélécommunications sont coupées, la radionationale diffuse en continu de la musiquemilitaire, certaines institutionsrépublicaines sont prises d’assaut par lesputschistes. Le couvre-feu est instauré etles frontières fermées. Seulement, lariposte s’organise aussitôt. En une

journée, les loyalistes retournent lasituation. Mais que s’est-il réellementpassé? On sait tout et presque rien de cettesombre histoire. Une importanteproduction littéraire a été produite sur lesujet. Chacun se met dans la posture duhéros grâce à qui le pouvoir de Yaoundé aété sauvé. Les versions se chevauchent lesunes les autres. En l’absence d’une versionofficielle, une telle confusion ne peut quecontinuer à prospérer. La controverse néeavec l’octroi l’année dernière de 40millions Fcfa à Gabriel Ebili, le technicienradio qui aurait déjoué le plan des mutins,n’étant que la nième. InfoMatin fait larevue de ces héros qui se tirent dessus.

Quand 40 millions réveillent les appétits

Selon plusieurs témoignages,vendredi 6 avril au petit matin«Les mutins envahissent le

siège de la radio nationale, lepersonnel est brutalisé, prié de semettre à plat ventre, le célèbreanimateur Hyppolite Nkengué, etautre Jean Vincent Tchiénéhom enfont partie. Le technicien du jourGabriel Ebili, est saisi et brutalisépar les mutins qui lui intimentl’ordre de faire passer leur discoursaux antennes. Ils l’amènent auCdm (Centre de modulation defréquence), le cœur de la radio enquelque sorte, car c’est par là quepartent et arrivent toutes lescommunications de la radionationale en direction de toutesles provinces ou région duCameroun. Erreur des putschistes,ils ne savent pas que le technicienn’a pas véritablement mis enmarche le Cdm, conséquence, leurmessage n’est écouté qu’àYaoundé. L’un des membres de cegroupe d’officiers, le Sous-lieutenant de réserve Yaya Adoumva alors lire le message dumouvement « j’ose » sur lesantennes de la radio nationale.C’est la version la plus répandue.Gabriel Ebili, n’a que 32 ans aumoment de ces faits tragiques. Lejeune technicien, quelques années

après, est licencié de l’Office deradio camerounaise. Il croupit alorsdans la misère mais ne cesse declamer haut et fort que c’est lui quia sauvé le président Paul Biya. Car,c’est grâce à son acte de bravoureque les mutins n’ont pas reçus derenfort de l’extérieur la ville. C’estdonc au bout de 33 ans d’unerepoussante misère, que ses cris etpleurs sont parvenus au présidentde la République. C’est ainsi qu’enjanvier 2017, l’ancien technicien de

l’Office de radio camerounaise, areçu 40 millions F Cfa de Paul Biya,pour sortir de la misère. Il a doncété célébré en héros et primé pourson ingéniosité par Paul Biya. Saufque cette reconnaissancerépublicaine organisée avec faste àBibondi, village de ce dernier, adélié les langues. Parmi elles, celled’Hyppolite Nkengue, journalisteen service à la radio nationale àl’époque des faits. Dans uneinterview dans le trihebdomadaire

L’Œil du Sahel du lundi 13 février2017, Hyppolite Nkengue affirmeque cette reconnaissance est lerésultat du combat mené entreautres par Charles Ateba Eyeneavec le soutien de la presse. «Jesais que tout est parti du grandtapage qu’Ateba Eyene faisait dansles radios parce qu’ils étaientcousins. Chaque fois il disait queGabriel Ebili a sauvé le pays et aarraché les câbles au Centre demodulation de fréquence. Moi jedis non, il ne pouvait pas le fairedevant les militaires en furie. Parceque tout s’est passé à Soa où setrouvaient les émetteurs», affirmel’animateur de l’émission. «Un jourpas comme les autres». D’après cedernier, l’acte de «bravoure» deGabriel Ebili est le résultat d’untravail d’équipe. Entre autrespersonnes citées au cours de cettetumultueuse journée, desjournalistes tels que Jean MaterneNdi, Charles Lanzeh, Michel NjockAbanda, Hubert Fotso, qui auraientchacun joué un rôle importantdans cette affaire. «Ce fait d’armequi a consisté à circonscrire lemessage des putschistes àYaoundé et ses environs est untravail d’équipe. Il faut que toutel’équipe soit récompensée»,soutient-il.

Cédric Mbiba, René Atangana et Mamouda Labaran

6 Dossier

infoMatin L’actualité autrement - vendredi 06 avril 2018 -- N°270 -

Extraits de quelques passagescontenus dans l’ouvrage ‘’Une viedans les armées’’ de Charles Ateba

Eyene. Il rapporte ici quelquestémoignages de l’officier général. Àl’époque, le chef d'état major desarmées, le général Pierre Semengueétait bien informé de la préparation del'insurrection. Incertain de la date demise en exécution de ladite insurrection,il avait pris le soin -dans le plus grandsecret- de consigner au stationnement àquelques kilomètres de Yaoundé uneunité militaire avec armes et munitions.Sorti miraculeusement des tirs d’obusessuyés par son domicile en ce matin du6 avril 1984, il sera l’homme orchestrede la réplique. La contre-offensive desforces loyalistes est lancée dès le débutde l’après midi du 6 avril. En l’absence duchef de l’Etat, en compagnie du ministred’Etat chargé des Forces Armées, GilbertAndze Tsoungui, ils s’affairaient aupilotage de l’Etat-major de crise dont leposte de commandement (Pc) est alorsconstitué au camp de l’Unité. Lespremiers points marqués par les forcesloyalistes sont la reprise du contrôle del’Ecole supérieure de police (sous lahoulette du colonel Mang et ducommissaire Ndongo Nkoa) et duQuartier général «grâce à un coup demain audacieux exécuté par des officierssous les ordres du colonel Samobo»,permettant l’approvisionnement enarmes de quelques forces militairesdisponibles à Yaoundé. Par la suite, lesforces loyalistes vont se réappropriertous les postes occupés par lesputschistes en commençant par lareprise et la sécurisation de l’aéroportde Yaoundé par les troupes du colonelTitus Ebogo. La radio nationale repasseaux mains de l’armée nationalecommandée par le colonel Samobo(aujourd’hui Général de regrettémémoire), vers 15h00 et, aussitôt, seremet à diffuser la musique à la gloire duprésident Paul Biya. Dès lors, l’actionengagée par des éléments de la Garderépublicaine s’annonçait de courtedurée. Tour à tour ou simultanément,des détachements venus du Sud dupays, de l’Ouest, de l’Est et du Littoralaffluent dans la capitale pour un renfortdéterminant. Diverses missions sontalors assignées aux différentes unités. Ledétachement du Génie militaire(commandé par le Général Mambou,alors colonel), occupe la stationterrienne de Zamengoué (située àquelques kilomètres seulement deYaoundé), des détachements aux ordresdes colonels Nguele (parachutistes),Benae (détachement du Génie), Nouind(troupes venus de Bertoua), Mbomback(parachutistes de Koutaba), Mang(détachement de l’armée de l’air avecdes hélicoptères armés de missilesantichars), et M. Fezeu sont chargésquant à eux de sécuriser les zonesconquises et de traquer les mutins. «Lelendemain 07 Avril au matin, l’opérationAir-Sol a eu lieu entre 8 h et 9 h. Leshélicoptères armés prennent à partie lesblindés déployés à l’intérieur et àl’extérieur du Palais. Cette opérationétait combinée avec une attaqueterrestre du détachement de Benae etqui devait s’emparer du Palais de l’Unitéet délivrer le Président de laRépublique», témoigne le Général PierreSemengue. Après la reprise de laprésidence, il restait le camp Yeyapconquis vers 10h-11H, et le dernierbastion des mutins, le camp d’Obili,quartier général des mutins. De ce côté,ils y gardaient leurs détenus et surtoutde «prestigieux» otages tels : le

Secrétaire général de la présidence de laRépublique, Joseph Zambo ; l’aide decamp du président de la République,(feu) Motaze ; le Délégué général à laSûreté nationale, Mbarga Nguele(blessé) ; le Directeur de la sécuritéprésidentielle (Dsp), colonel Meka(blessé) ; la famille du colonel BenoîtAsso’o Emane. Le 07 avril 1984 à la mi-journée, c’est sous un déluge de feu des

forces restées loyales à Paul Biya,majoritaires en nombre (en 1984,l’armée camerounaise compte 12.000hommes, 10.900 dans l’armée régulièredont 2.000 basés à Yaoundé ; la Gr elle,comptait 1.100 têtes) et supérieures enéquipement, notamment avec l’appuiaérien, que les putschistes ont étécontraints de battre en retraite etd’abdiquer. «Le dimanche 08 avril je suis

allé à la résidence du chef de l’Etat (...).J’ai vu le président de la République ; jelui ai dit que tout était terminé et qu’ilpouvait assumer valablement sa hautemission ; il m’a remercié et à travers moitoute l’armée camerounaise (...) »,raconte le Général Semengue ; épiloguede ce que l’on peut nommer la bataille-éclair de Yaoundé.

Semengue parle de la bataille-éclair de Yaoundé

En somme, plusieursofficiers supérieurs del'armée camerounaise

et des civils ont travailléactivement -et séparément-à faire échec à la tentativede coup d’Etat. Même siaujourd’hui, chacun essaiede démontrer qu’il a joué,dans la discrétion, le rôleprépondérant, il est àreconnaitre que tous ontservi la République. Mais ilssont nombreux, ceux-là donton ne parle passuffisamment, mais dont laparticipation fut salvatrice.L’apport de l’unité militairede réserve sera de ce faittrès déterminant. Car, elleprendra au dépourvu lesputschistes qui s’étaientassurés au préalable lequartier général des armées(entendez toutes les armeset munitions). Lecommissaire divisionnaireNdongo compte égalementparmi ceux qui gardaient pardévers eux armes etmunitions. Celles-ci serontd’un très grand apport dansl’organisation de larésistance. L’Etat-major desforces terrestres à Yaoundé,sous la conduite du colonelSamobo (aujourd’huidécédé) s’en servira pourlibérer le quartier généraldes armées, où étaient prisen otage le directeur de lasécurité présidentielle et ledélégué général à la Sûreté

nationale. Le défunt généralSamobo ira égalementreprendre la maison de laradio. Le colonel MambouDeffo contrôlera lescommunications à partir deZamengoué. Le GénéralTataw James administreral’Etat-major de crise et lecolonel Philippe Mpaye feraconvoyer des chars par trainà partir de Douala, poursoutenir la troupe. Lecolonel à la retraite EdouardEtondè Ekoto abandonnerasa retraite pour prêter mainforte à l’Etat-major de crise.La bravoure des formationsmilitaires venues del’intérieur du pays a apportéun plus dans le triomphe desforces loyalistes. La colonned’hommes partie d’Ebolowasous les ordres du

lieutenant-colonel EbogoTitus a mis en déroute lesdernières poches derésistance. Exemple:l'aéroport de Yaoundé,occupé par des armesd’assaut et une poignéed’insurgés est tombé sanscoup férir dans l’escarcelledes hommes du lieutenantcolonel Ebogo Titus. Lestroupes aéroportées deKoutaba ont aussi pris partau nettoyage des dernièrespoches de résistance. Sous laconduite du capitaine Bille,les parachutistes débarquéssur les hauteurs du montMbankolo, ont participé auretour à la normale, enl’occurrence au centre deproduction de laradiodiffusion.

Décédé le 3 janvier 2007, le général BlaiseBenae Mpecke n’a jamais réclamé quoi quece soit. Il a tout eu dans sa vie : les honneurs,

la fortune, la reconnaissance du chef de l’Etat.Mais selon plusieurs confidences, à l’évocation dela bravoure de certains officiers militaires pour ladéfense des institutions républicaines pendant lesmalheureux événements du 6 avril 1984, il atoujours affiché un sourire narquois. Non pourméconnaitre le travail effectué par ses frèresd’armes, mais tout simplement pour dire quec’était de la «gnognotte». Le vrai boulot, c’est luiqui l’a abattu, aurait-il confié plusieurs fois à sesproches. Il s’est toujours considéré comme étant laclé de voûte de l’échec des mutins. A certainespersonnes, il a parfois confié qu’il avait la missionla plus périlleuse ce jour-là : libérer le Palais del’Unité. Son échec signifiait, la fin du régime Biya. Le 6 avril 1984 en effet, à 3h, seize véhiculesblindés de la Garde républicaine entreprennent deprendre d'assaut le Palais de l'Unité et de destituerle président Paul Biya. Celui-ci se réfugie avec safemme au bunker. Il a avec lui l'aide de camp etsept éléments de la Direction de la sécuritéprésidentielle (Dsp) commandée par le capitaineIvo Desancio Yenwo. La présidence de laRépublique est tenue en respect par les mutins. Ilsquadrillent tout et bloquent toutes les issues avecdes chars. Les éléments révoltés de la Grinvestissent les jardins du palais. La reconquêtesera donc particulièrement laborieuse. Après avoirflairé les origines de l’insurrection et découvertl’ampleur du désastre, le commandant BlaiseBenae s’assure de la disponibilité de la stationterrienne de Zamengoué. A partir de cesinstallations stratégiques, il demande à quelqueschefs militaires de faire mouvement vers lacapitale. Le 07 avril au matin, entre 08 et 09heures, des hélicoptères gazelles de l’armée de l’airprennent à partie les blindés de la Gr à l'intérieuret à l'extérieur du palais présidentiel. Cetteopération est combinée avec une attaque terrestred’un détachement conduit par Blaise BenaeMpecke. Petit à petit, ces troupes au solprogressent et font reculer l’ennemi qui finit parprendre la fuite. Avec maestria, les hommes deBenae délivrent le Palais de l’Unité et Paul Biyapeut enfin sortir de son bunker. Né le 2 avril 1939 à Mboa-Manga, son village nataldevenu par la force des choses un quartier de Kribi,chef lieu du département de l’Océan dans la régiondu Sud, Blaise Benae Mpecke a été élevé par lechef de l’Etat au grade de général de brigade enseptembre 2001, alors qu’il avait déjà atteint l’âgede la retraite quelques années plus tôt au grade deLieutenant-colonel. Avant cette ascension, BlaiseBenae Mpecke a, entre autres services, officié auRégiment du génie militaire à Douala, et au bureaumilitaire de la présidence de la République, avantd’être propulsé au poste de chef de l’Etat-majorparticulier du président de la République, aulendemain de la tentative de coup d’Etat du 6 avril1984, alors qu’il était chef de bataillon (grade decommandant). Poste qu’il va conserver jusqu’à sondécès. Il sera de ce fait, l’un des hommes deconfiance de Paul Biya.

Benae Mpeckelibère le Palaisde l’Unité

Le 6 avril et son lot de «soldats inconnus»

Dossier

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Dans un ouvrage de 177 pages intitulé «Le Soldat de l’ombre», publié aux éditions du Schabel, le colonel à la retraiterevisite les faits, les anecdotes et même ses rapports avec la hiérarchie militaire (notamment l’actuel patron de lalogistique de l’armée), durant les 50 années de son parcours dans l’armée camerounaise

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Mon voisin, feu M. Ndouop m’aemmené dans sa voiture faire letour de la ville afin de me

permettre d’avoir une idée précise de cequ’il se passait. Revenu à la maison, monchauffeur, le caporal-chef Nyemeg,aujourd’hui décédé, est arrivé et nousnous sommes rendus à l’Etat-major desForces terrestres où j’ai trouvé le colonelHans Anagho, provisoirement logé auCentre d’Accueil Militaire, à proximité. Ilessayait de rassembler les quelquesmilitaires qui convergeaient vers ce pointsensible. M. Michel Meva’a Meboutou,alors Secrétaire général du ministère de laDéfense qui logeait à côté, nous y arejoints. Il m’a été demandé d’allerchercher le ministre d’Etat Gilbert AndzeTsoungui à son domicile. Je ne connaissaispas le domicile de mon ministre. Arrivéau niveau de l’actuel Hôpital militaire, j’aiintercepté un élément de la Sécuritémilitaire qui ne voulait pas s’exécuter, àsavoir, me conduire chez le ministre. Je luiai demandé de réfléchir auxconséquences personnelles auxquelles ils’exposait en cas de refus. Il a finalementaccepté. Dès mon arrivée, j’ai été reçu parl’adjudant-chef Mbia de la Sécuritémilitaire. Le ministre d’Etat a tiré les

rideaux. M’ayant aperçu, il a dit : «C’est lecolonel Mboussi». Comme il avait étépréalablement averti de ma mission, il nes’est pas fait prier pour monter dans mavoiture. Il était habillé d’une tenue desport. De retour vers le PC, au niveau de

la poste centrale, j’ai vu le char ducapitaine Abalele dévalant à grandevitesse la pente de l’école du Centre. J’aidit au ministre qu’un char était en trainde foncer sur nous. J’ai arrêté ma voiturepour le laisser passer, ce qui a tranquillisé

et rassuré mon illustre passager. Noussommes arrivés au PC sans encombre,pendant que le char poursuivait samarche «triomphale » vers le marchécentral. Le Général Semengue m’aprescrit une autre mission : aller aucontact du chef de bataillon Titus Ebogoparti d’Ebolowa pour nous renforcer. J’aifailli être fait prisonnier par les mutins auniveau de l’aéroport (actuelle BaseAérienne de Yaoundé), déjà occupé parles armes anti-aériennes sous les ordresdu s/lieutenant Soule Gournoï. Lespopulations voyant quelqu’un se dirigersur Mbalmayo, m’ont fait de grandssignes pour me signaler la présence desmutins au carrefour. J’ai effectué unemanœuvre osée pour faire un demi-toursur route. Chef des RenseignementsMilitaires, habillé en civil, conduisant unevoiture banalisée, je ne vendais pas cherma peau si je venais à être capturé par leshommes du colonel Ibrahim Sale dont j’aiparlé dans un précédent chapitre. Ilsm’auraient certainement logé une balledans la tête après m’avoir affreusementtorturé. Je suis rentré au PC rendrecompte de ce qui s’est passé. Le colonelAsso’o, également échappé des griffesdes mutins, a commencé à noussubmerger de messages concernant sonépouse et ses enfants prisonniers aucamp Yeyap. Il nous demandait de toutfaire pour libérer sa famille. Il lui a étédemandé de laisser le Commandementfaire ce qu’il pouvait faire, car sa famillen’était pas la seule dans ce cas. Etaientégalement prisonniers des mutins: lecolonel René Claude Meka, Directeur dela Sécurité présidentielle, le commissairede Police principal Mbarga Nguele,Délégué général à la Sûreté nationale, leColonel Onésiphore Ananaga Beyina,président du tribunal Militaire qui acondamné Ahmadou Ahidjo. Je profite icipour m’inscrire en faux contre lesdéclarations du Général Asso’o Emanerelayées par une certaine presse,déclarations selon lesquelles il auraitcommandé les troupes dans la matinéedu 6 avril. Comment pouvait-ilcommander les troupes et demander enmême temps à l’Etat-major de crise defaire tout pour libérer sa famille ?Pendant que nous débattions sur latactique à mener, le lieutenant Arounainvestissait la poudrière du QuartierGénéral. C’est au cours de la tentative dele déloger du QG que le capitaine JosuéEmane a été grièvement blessé par lelieutenant Arouna. C’est le capitaineEmane qui a tiré le premier. Ayant raté sacible, le lieutenant Arouna, tireur d’élitecomme le fut son père, le capitaineMoussa Toupouri (un des aides de campd’Ahidjo), ne rata pas la sienne. Informéque le capitaine Emane saignaitabondamment, le lieutenant Arouna arépliqué en ces termes : «Il va saignerjusqu’à ce qu’il crève». Aux environs de 10 heures, les mutins ontfait diffuser leur message de victoire surles ondes malheureusement de portéetrès limitée de la Radio Diffusion duCameroun. Le technicien de permanence,ce jour là, avait pris soin de déconnecterles ondes courtes. Le message des mutinsn’a pas dépassé la périphérie de Yaoundé.C’était le début du désastre pour nosanciens camarades.»

Le Général Asso’o contredit SemengueD

ans une interviewaccordée aux Cahiers deMutations et repris par le

journal L’œil du Sahel le 9 avril2014, Benoît Asso’o Emanesoutient que l’ex-chef d’étatmajor des Armées a menti surson rôle. A la question desavoir ce qui s’est effectivementpassé, Benoît Asso’o Emanerépond : «Le colonel RenéClaude Meka, directeur de laSécurité présidentielle,m'appelle le 5 avril et medemande de renforcer la garde.Je lui demande pour quellesraisons. Il me répond qu'on enparlera. Ce soir-là, je reçois chezmoi le secrétaire général duministère des Forces armées etle ministre de l'Administrationterritoriale, accompagnés deleurs épouses que j'ai invité àdîner. Il s'avère que c'estpendant qu'on mangeait queles gars ont réussi à enlevertoutes les munitions des pointssensibles du PlateauAtemengue.» D’après leGénéral Asso’o, le 6 avril aumatin, ce sont les coups de feuqui l’ont réveillé. «Et je me dis :"Je savais bien que ces gars-làallaient passer à l'action et voicimaintenant qu'ils noussurprennent..." A ce moment,j'avais déjà deux chars dans maconcession et j'entendais desvoix me dire : "Asso'o, rendez-vous !" C'est alors que leGénéral Semengue m'appelleet me demande : "Qu'est-ce quise passe ?" Je lui réponds :"Mon Général, je vous avais ditque ces gars allaient passer àl'action. Moi, je ne suis pasdehors et je suis sûr que c'est

eux qui sont là, parce qu'on medemande de me rendre."Quelque temps après, GilbertAndzé Tsoungui appelle à sontour pour savoir ce qui sepasse. Je lui dis : "Monsieur leministre d'État, je vous avais ditque ces gars allaient passer àl'action. Ils me demandent deme rendre», raconte-t-il. Plusloin, le Général affirme qu’ilétait le seul officier que le chefde l’Etat a vu le 8 avril, avant lediscours. «C’est moi, je l’affirme! Et le président aussi est prêt àl’affirmer. Le président n’ajamais perdu connaissance.Quand je l’ai trouvé, il était lui-même et il était vraimentmaître de lui-même. Et ce quevous devez savoir, c’est que, auPalais, il y a un abri souterrain.Je ne l’avais pas trouvé dansl’abri souterrain : il était dansson bureau, celui réservé de larésidence privée. Et c’est làdonc que je lui fais comprendre

que le peuple veut entendre savoix et qu’il est encore lepatron de ce pays», soutient-il.Et de renchérir : «Tout ce que jesais, c’est que c’est moi quiétais armé. C’est moi seul quiétais armé. Et quand les gensdisent partout qu’Asso’o veutfaire un coup d’Etat, si jevoulais faire le coup d’Etat, je lefaisais à ce moment. Maisc’était le président Biya que jevoulais libérer. Je ne peux pasdire que le Général n’est pasintervenu après. Non ! Je veuxpréciser qu’il est intervenuaprès son retour de là où il étaitparti. Il n’y a que le colonelTitus Ebogo qui peut vous direlà où il a rencontré le GénéralSemengue. De toutes lesfaçons, j’ai un livre que jepublierai lorsque j’aurai quittél’armée et qui s’intitule : “Moncombat du 6 avril”. Il aura plusde détails sur cette question, etplus de photos.»

Ivo DesancioYenwo : lecompagnon detoujours

L’officier général deGendarmerie avertigineusement

grimpé dans l’estime de PaulBiya. Le 6 avril 1984, alors quele palais d’Etoudi est assiégépar les soldats mutins de laGarde républicaine, cetofficier anglophone du Nord-Ouest se range du côté desloyalistes, conduit Paul Biya àl’abri et organise la résistance.Alors capitaine, il est à la têtede 7 éléments, dont lemaréchal-des-logis-chefEtienne Hollong, il conduitPaul Biya à l’abri dans unbunker blindé au sous-sol dupalais et organise la résistanceau front face aux poches dereplis des putschistes. Lalégende ajoute qu’il auraitintimé l’ordre au Chef del’Etat, très ému par l’ampleurdes combats et des pertes envies humaines, de garder sonsang-froid de président de laRépublique et de ne pasbouger de sa planque quelquefût le prétexte. Depuis, il aconservé la confiance duprésident, qui l’a nommé auposte sensible de directeur dela sécurité présidentielle en2004 et l’a promu Général debrigade en 2005. Né le 23juillet 1944 à Jakiri dans le Bui,entré en service le 1er janvier1961 et promu Général deBrigade depuis le 25septembre 2005, Ivo DesancioYenwo, le directeur de laSécurité présidentielle avaitbénéficié, après 40 ans deservice, d’une prorogation de3 ans. Il n’était pas le seulofficier général à profiter decette mesure. Pas plus à lagendarmerie nationale soncorps d’arme, que dans lesautres démembrements del’armée (Terre, Air, Mer) créésle 11 novembre 1959 parordonnance n°59-57 portantorganisation générale de laDéfense, où on compte denombreux autres généraux. Ila obtenu, à la faveur de lacélébration du Cinquantenairedes Armées, la Croix nationalede la Valeur militaire aveccitation à l’ordre de la Nationcréée à l’initiative de PaulBiya, chef de l’Etat, chef desArmées.

Clément Mboussi Onana, les bonnesfeuilles du «Le soldat de l’ombre»

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Economie

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partenariat

Un accord-cadre entrel’Université de Douala et l’Eeg Le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), CélestinTawamba, et le recteur de l’université de Douala, le Pr. François-XavierEtoa, viennent de signer un accord-cadre de tutelle académique entrel’Université de Douala et l’École de l’Entreprise du Gicam (Eeg), mais aussiune convention spécifique entre l’université et l’Eeg. Selon uncommuniqué du Gicam rendu public sur son site internet, ces différentsdocuments consacrent la finalisation du processus de tutelle académiquede l’Eeg. «Le Gicam se réjouit de l’heureux aboutissement de cepartenariat qui consacre l’accompagnement de l’université de Douala etlui donne désormais les coudées franches pour poursuivre (…) sa modestecontribution à la résolution de l’épineuse question de l’employabilité desjeunes, par la formation en alternance et le développement descompétences des salariés», indique le communiqué.

Le ministère des finances (Minfi) fait état de ce que les dépenses budgétairestotales du Cameroun s’élèvent à 4 363,8 milliards Fcfa à fin décembre 2017contre 4 451,5 milliards Fcfa à fin décembre 2016. Ce qui représente unebaisse de 87,7 milliards (-2%), imputable aux dépenses courantes et auxdépenses d’investissement. S’agissant principalement ces deux postes dedépenses, indique M. Motaze, les charges courantes de l’État reculent de188,6 milliards (-8,1%) et se situent à 2 152,7 milliards Fcfa, à fin décembre2017. Comparativement aux 2 059,3 milliards prévus, elles sont endépassement de 93,4 milliards, soit un taux d’exécution de 104,5%. Les coûtsd’investissement, eux, s’élèvent à 1 485 milliards au terme de l’année 2017contre 1 514,6 milliards en 2016, soit une baisse de 29,6 milliards (-2%). Parrapport à l’objectif annuel de 1 587 milliards, ces dépenses sont en retrait de102 milliards. Cela représente un taux d’exécution de 93,6%.

financeS

Selon un communiqué officiel citépar le quotidien anglophone localTheTimes of India, l’Inde compte

ouvrir, d’ici 3 ans, ses ambassades auBurkina Faso, au Cameroun, au Cap-Vert, au Tchad, en République duCongo, au Djibouti, en Guinéeéquatoriale, en Érythrée, en Guinée,Guinée Bissau, au Libéria, enMauritanie, au Rwanda, à Sao Tomé &Principe, en Sierra Leone, en Somalie,au Swaziland et au Togo. À travers cela,le gouvernement indien veut accroîtreson influence sur ce continent riche enressources naturelles et enopportunités d’affaires. «L’ouverturede nouvelles ambassades permettra derenforcer la coopération économiqueentre l’Inde et l’Afrique et deconsolider les liens avec la diasporaindienne établie dans les paysafricains», a précisé le gouvernementindien dans son communiqué,rappelant que le deuxième pays le pluspeuplé au monde compte déjà 29ambassades en Afrique. L’ouvertureprogrammée des 18 nouvellesreprésentations diplomatiquesindiennes en Afrique intervient dansun contexte de rivalité accrue avec laChine sur le continent. Deuxième paysle plus peuplé du monde, l’Indecherche depuis quelques années àrattraper son retard vis-à-vis de laChine en Afrique, en s’appuyant surson secteur privé dynamique et unediaspora très entreprenante. Selon desstatistiques, près de 2,5 millions depersonnes d’origine indienne vivent eneffet en Afrique. Soulignons que,depuis des années, surfant sur la vaguedes indépendances, du passé colonialcommun et de la lutte pour lalibération, l’Inde s'est très vite

rapprochée du continent noir. C’est unpays leader du Plan d'action pour lacoopération technique entre pays endéveloppement (Ctpd), issu de laconférence de l'Onu à Buenos Aires en1978. L’Inde c’est aussi plus de 15 ansde soutien dans des secteurs cléscomme les nouvelles technologies et lasanté. Ses groupes privés sont sur lecréneau depuis longtemps. Tata,présent sur le continent africain depuisles années 1960, a investi plus d'unmilliard de dollars dans les télécoms etl'automobile au Kenya, en Zambie, ouencore en Afrique du Sud. D'autresfirmes se sont données une implicationurbaine et développent lesinfrastructures. Kalinda Rail, leconstructeur des métros de New Delhi,va rénover les chemins de fer duGhana. Côté santé, le laboratoirepharmaceutique Ciplan distribue sesgénériques en Ouganda, au Cameroun,au Togo et ailleurs. Les entrepreneursvisent des investissements à longterme. Ils misent sur un continent d'unmilliard d'habitants, au profil deconsommation similaire à celui del'Inde. Les classes moyennes africainesse développent. D'ici 2020, lesconsommateurs africains solvablesdevraient être 132 millions et dépenserprès de 584 milliards de dollars. Lesgroupes indiens tentent donc de sepositionner et de concurrencer laChine sur le continent africain. Leurdémarche est différente: en plus descapitaux, ils apportent leur savoir-faireet entendent produire localement,pour créer des emplois sur place. A ladifférence des entreprises chinoises,les Indiens s'implantent souvent enpartenariat avec des entreprisesafricaines.

Baisse des dépensesbudgétaires au Cameroun

Le Cameroun accueille le Forumnational sur la population

DiviDenDe Démographique

Réunis le 03 avril à Yaoundé, des experts africains ont débattu autour dela croissance démographique et le développement de leurs pays.

L’Inde se positionne au Camerouncoopération économique

D’ici 2021, le pays asiatique y ouvrira une ambassadepour accroître son influence.

M. L

Mamouda Labaran

Une centaine d’experts africainsspécialistes en dividendedémographique ont séjourné dans

la capitale camerounaise. Ils participaientau Forum national sur la population co-organisé par le ministère de l’Économie,de la Planification et de l’Aménagementdu territoire (Minepat), l’Institut deformation et de recherchedémographiques (Iford), la Celluled’Appui à la recherche et l’Enseignementdes Institutions Francophones d’Afrique(Care-Ifa). En présidant la cérémonied’ouverture, Janvier Oum Eloma, lereprésentant du Minepat a formulé lesattentes du Cameroun. Pour lui, le paysespère obtenir au terme desdites assises,des recommandations qui pourront luiêtre nécessaire dans l’élaboration duprochain Document stratégique pour lacroissance et l’emploi (Dsce), pour lapériode après 2020, ainsi que la révisionde la Politique nationale de population.En d’autres mots, les assises de Yaoundédevront montrer commentl’investissement opéré sur la jeunessepeut permettre de récolter desdividendes démographiques. D’après leDirecteur exécutif de l’Iford, le Pr BanzaBaya, les experts africains vont égalements’atteler à démontrer que la croissancedémographique peut être utilisée pour modifier la forme économique des pays africains.Rappelons que depuis des années, denombreux gouvernements africains sesont engagés à créer une fenêtred’opportunité pour leur pays et, à tirerprofit du dividende démographique. C’estle cas, du Burkina Faso, de la Côted’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, duNiger et du Tchad qui, au travers duProjet régional d’autonomisation desfemmes et de dividende démographiqueau Sahel, ont mobilisé des fonds

substantiels pour l’amélioration de la viedes femmes et des jeunes filles. Il s’agitd’un pas essentiel en direction de laréalisation du dividende démographiqueet, de la réduction des inégalités entre lessexes dans le Sahel. Le Cameroun, leKenya, le Malawi, l’Ouganda et laTanzanie ne sont pas en marge dans ceteffort d’accès au dividendedémographique. Ils se sont fait appuyerpar le Fonds des Nations Unies pour lapopulation (Unfpa) ou par Afidep (AfricanInstitute for Développent Policy) pourl’élaboration de documents stratégiquesdans le but de bénéficier du dividendedémographique. Du 09 au 13 janvier 2017 à Yaoundé, unatelier de restitution des travaux sur ledividende démographique en Afrique,animé par l'Iford à travers (Care- Ifa) et leRéseau africain pour la Recherchedémographique en Afrique francophone(FraNet) a mobilisé des chercheurs, desdécideurs, des medias et autrespartenaires venant d'une dizaine de pays.Il avait pour objectif, de discuter del'ampleur potentielle et des conditions decapture du dividende démographique enAfrique. Le 27 février 2017, uneconcertation a permis aux différentsparticipants de mieux appréhender leconcept de dividende démographique, deconnaître les éléments à prendre encompte pour un bénéfice certain dudividende démographique au Cameroun.À la fin des travaux, les 6recommandations suivantes ont étéformulées: renforcement des capacitésdes acteurs ; présentation des limites dumodèle ; Utilisation des donnéesofficielles ; actualisation du modèle tous les 5 ans ; explication et détail des hypothèses des différentsscénarii du modèle.

culture Du riz

La Corée du Sud rétrocèdeun centre de formation La ferme rizicole d’Avangan, dans la région du Centre, dont les infrastructuresont été mises en place par le gouvernement de la Corée du Sud, est désormaisla propriété de l’État camerounais. C’est à la faveur de la rétrocession, le 28mars 2018, aux autorités camerounaises, de ce centre de formation enagriculture, spécialisé dans la riziculture irriguée. Fruit de la coopérationCameroun-Corée, le projet de riziculture irriguée a déjà permis, selon leministre de l’Agriculture et du Développement durable, Henri Eyébé Ayissi, demettre au point 37 nouvelles variétés de riz. En outre, apprend-on de cetteautorité, le projet susmentionné a, depuis l’année 2016, permis de distribuer 15tonnes de semences certifiées de riz et 3 tonnes de semences certifiées de rizpluvial aux producteurs camerounais, cargaison de semences susceptibled’induire la création de plus de 600 hectares de rizières.

Narendra Modi, Premier ministre indien

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9Développement durable

L’actualité autrement- vendredi 06 avril 2018 - - N°270 -

lutte contre le vih/SiDa

«Mon pari pour 2030» se déploie à Bertoua

Sous le très hautpatronage de laPremière dame,

Chantal Biya, présidentefondatrice de cetteOrganisation nongouvernementale (Ong)panafricaine, la cérémonied’ouverture aura lieu le 11avril à 10 h, au Lycéetechnique de Bertoua Kano.Ce sera sous la présidencedu gouverneur de la régionde l’Est, Grégoire Mvongo.Tout comme pendant lapremière descente à Doualadans le Littoral (du 27 au 29septembre 2016), et ladeuxième réalisée àBafoussam dans l’Ouest (du21 au 23 mars 2017), lesparticipants recevront desconnaissances sur lesinfections sexuellementtransmissibles (Ist), leVIH/Sida, la communicationpour le changement decomportements, la luttecontre la stigmatisation etla discrimination despersonnes vivant avec cettemaladie. Une formation

diligentée par des expertsnationaux et inter-nationaux, afin de leurpermettre de renforcer leurrôle de relais et d’animationdes cellules de lutte dansles milieux associatifs etprofessionnels. L’activité rentre dans laphase pilote du programme«Mon pari pour 2030». Cedernier qui traduitl’engagement del’ambassadrice spéciale del’Onusida, à contribuer à

l’accélération de la luttepour éradiquer la pandémieà l’horizon 2030. Bertouafait donc partie des troisvilles(avec Douala etBafoussam) qui constituentladite phase pilote. Laquellepermettra auxorganisateurs de tirer desleçons pour améliorer latrajectoire de lutte.Notamment pour ce qui estde la périodicité desdescentes dans les autresvilles du pays.

La portée. Au terme decette phase, Synergiesafricaines et son partenaire,le Pari mutuel urbaincamerounais, entendentformer plus de 300 pointsfocaux et réaliser plus de100 000 tests de dépistage,entre autres objectifs duprogramme. Il faut lesouligner, contrairement à«Vacances sans sida» qui neciblait que les élèves etétudiants, «Mon pari pour2030» vise à élargir et àdensifier les catégories-cibles. Précisément, celui-cis’adresse à la société civile,aux Ong et associations defemmes impliquées dans lalutte contre le sida, auxdétenteurs de call box, auxmotos-taximen, etc. Unenouvelle approche quis'inscrit dans le cadre de lamise en œuvre de laDéclaration des Nationsunies de juin 2016, pouraccélérer la riposte etmettre fin à la pandémied'ici 2030.

Dans le cadre de cette nouvelle approche visant à intensifier la sensibilisationnationale sur la pandémie, Synergies africaines y organise du 11 au 13 avril, unatelier de renforcement des capacités des leaders associatifs.

Carole Oyono (stagiaire)

Le quota émane en faitdu ministre del’Environnement, de la

Protection de la nature etdu Développement durable(Minepded). Unerésultante de son exposédu 03 avril pendant la 17èsession du Conseil nationaldu Tourisme. En effet,Pierre Hélé mentionnaitalors que le Camerouncompte 8 260 espècesvégétales, 409 espèces demammifères, 542 espècesde poissons, 850 espècesd’oiseaux et 330 reptiles.Une manne qu’il fautconserver et valoriser pourassurer l’émergence d’untourisme durable.En réalité, dans cesdifférents types d’espèces(terrestres et aquatiques),l’on dénombre toute unekyrielle de catégories.Pourtant, un bon nombrereste aujourd’hui menacéà cause de l’urbanisation,de la déforestation, dutrafic et du braconnage.Des menaces dont lesdegrés peuvent évoluer siles conditions se

dégradent. Parmi lesespèces floristiquesmenacées, l’on retrouvel’Acajou, l’Afzéla, l’Azobé,le Bibinga, le Moabi, leSapeli, l’Ebène, le Wengé,l’Afrormosia, entre autres.L’on pourrait mêmeévoquer le raphia, dontune exploitation sauvageest faite par lespopulations. Ceci pour lafabrication des cageots detomates et autres objetsartisanaux, descouvertures de toitures,

l’extraction du vin bio. Cequi a amené le peupleBangangté à le classerparmi les espècesvégétales protégées,l’année dernière, lors deson 1er Congrès mondialqui s’est tenu dans cetteville. Pire, le braconnagene cesse d’exterminercertains animaux qui d’icilà pourraient disparaître siune réelle conscience de lapopulation n’est pas faitedans ce sens. Parmi lesespèces fauniques

menacées, le pangolingéant et les éléphantsdemeurent les plus prisés.Leurs trafiquants fontrégulièrement l’objetd’arrestations.Il est certes vrai, destextes juridiques ont étéélaborés pour lasauvegarde à l’échellenationale et sous-régionale, et denombreuses actions sontmises sur pied par lesadministrationscompétentes. Cependant,le maillon faible dans lasensibilisation reste lespopulations (surtout cellesriveraines) qui viventessentiellement desproduits de la forêt, par lachasse et la coupe illégalede bois. Il est impérieuxque chacun intègre le faitque cette biodiversitéluxuriante participepleinement audéveloppement dutourisme camerounais, etpar ricochet à l’essor del’économie du pays.

bioDiverSite

Le Cameroun dans le top 5 africain Le pays est classé 5è, parmi les pays du continent noir les plus riches enpatrimoine naturel, avec plus de 10 000 espèces vivantes.

C.O(stagiaire)

conStruction De 10 000logementS SociauX

Elles se tiennent du 05 au 11avril, de 10 h à 16 h. D’après lacommunication du ministère del’Environnement, de laProtection de la nature et duDéveloppement durable(Minepded), elles se tiennentdans la Salle de banquet deNgoumou et la Salle des fêtesde Mbankomo, deux localités dela région du Centre. L’objectif estde recueillir les observations dupublic sur l’étude d’impactenvironnemental et social duprojet de construction de 10 000logements sociaux à Yaoundé etses environs. Projet diligenté parle ministère de l’Habitat et duDéveloppement urbain(Minhdu).

Des audiencespubliques pour l’impactenvironnemental

YaounDe

Bientôt le MontMessa aménagéIl y sera construit, d’après ledélégué de la Communautéurbaine de Yaoundé (Cuy), un zooet un hôtel avec toutes lescommodités pour les visiteurs,entre autres. Le projet sera réaliségrâce à la convention decollaboration que viennent designer la Cuy et le Fonds mondialpour la nature (Wwf). En réalité,celle-ci est relative àl’aménagement des zonesécologiques et de réhabilitationdes hauts reliefs de Yaoundé etses périphériques. Il est alorsquestion pour le Fonds, d’apporterson expertise dans le domaine etd’aider la Cuy dans la recherchedes financements du projet.

centre

Don d’un centrede santé àNdogbissoungLe projet initié par l’association«Coup de pouce», bénéficiera le07 avril en Belgique, d’une levéede fonds pour soutenir lespopulations de ce village situédans la région du Centre. Il y seraconstruit un bloc administratifpourvu des équipements etmatériels médicaux appropriés.Notamment, une salle deconsultations et d’accouchement,des lits d’hospitalisation, desinstruments de petite chirurgie,des tensiomètres et autresmatériels… Dans la même lancée,il est prévu un système de collected’eau de pluie, la construction d’unforage, et des installations pourrésorber les coupuresintempestives du courant.

Brèves

Un athlète blessé et forfait, une finale sans médaille en haltérophilie, et une victoirepour le premier match des basketteurs, tel est le bilan de la 2e journée de lacompétition à Gold Coast (Australie).

Mamie Tinguetin (stagiaire)

Avec 10 médailles en or, la région est bien partie pour conserver son titre de champion.

10

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Sports

M. T

(stagiaire)

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JeuX Du commonwealth

Entame timide pour la team Cameroon

Fin de parcours avant ladescente sur la pistepour Fernand

Djoumessi, l’athlète estdéclaré forfait suite à unaccident auxentrainements. Il a étéopéré hier d’une rupturepartielle du tendond’Achille dans un centrehospitalier de Gold Coast.Accident qui met fin à sonparcours aux jeux. « Aunom de toute la délégation,et de la jeunessecamerounaise, on est tristeparce que l’un de noschampions qui était unechance sure de médailleest tout simplementéprouvé par un accidentmalheureux quihypothèque ces médailles», a regretté le ministre desSports et de l’Educationphysique lors de sa visite àl’hôpital. L’équipe debasketball pour sapremière participation àcette compétition estvenue à bout de l’Indehier, lors de sa premièrerencontre par 96 à 87points. Pour une équipe quine veut pas juste faire de la« figuration », elle devravaincre l’Angleterre oul’Ecosse pour arracher unequalification pour lesquarts de finale.Olivier Matam Matam enfinale de l’haltérophilie

dans la catégorie des 62kilogrammes a tout donnépour se hisser au sommet,mais face à l’adversité, il asu plier après 2 essais nonconcluants à l’épreuve del’arraché pour franchir labarre des 116 kg. Il sombreau dernier essai à 150 kg. Ila donc terminé 8e auclassement général avec untotal cumulé de 288 kg surl’ensemble des 15candidats ayant pris part àla compétition dans cette

discipline. Un raté quedevrait corriger les boxeursqui montent sur le ring cejour et les inscrits dans ladiscipline athlétisme quidébuteront les épreuvesdimanche avec l’entrée encourse des champions duCameroun dames etmessieurs du saut enlongueur Marcel Mayack IIet Joëlle Sandrine Mbumi,de la championne d’Afriquedu lancer de poids AurioleDogmo et la sprinteuse du

200 m médaillée d’argentaux derniers Jeux de laFrancophonie CharifaLabarang qui conduiraégalement le relais 4 fois100m. Outre le saut enlongueur, la détentrice dunouveau record duCameroun en saut enlongueur va égalementconcourir au triple saut auxcôtés de 13 autres athlètesde différentes nationalitéset prendra part à la coursede relais 4 fois 100m.

Au terme de quatrejournées decompétition, jeudi

lorsque nous mettions souspresse, l’Extrême-Nordtotalisait 10 médailles. Aucours de la journée demercredi, elle a remporté 4médailles en athlétisme, enlutte libre et en lutte paréquipe. Elle est suivie parla région du Centre (6médailles en or) et larégion hôte, l’Adamaouaavec 3 médailles en or. Pourla 3e journée, l’on a eudroit aux finales debadminton par équipesremportées par la région duNord face à celles du Sudet du Centre et la lutte paréquipe chez les dames où larégion château d’eau s’estillustrée en remportant sa3e médaille en or. Cette journée prévoit 13finales en athlétismenotamment le 5000 mètres(m) dames des Enieg etEniet, les courses de 200 mdames et messieurs pourles lycées et collègues ainsique les Eniet et Enieg.

Également au programme,des concours de lancers depoids, de saut en longueuret en hauteur dames etmessieurs, les séries decourse relais 4x100mdames et messieurs.Les sports collectifs entrenten scène avec desrencontres de poules

notamment en volleyball etfootball dames etmessieurs. Sur le plansportif, l’une desinnovations de l’édition2018 est la mise en valeurde nouvelles disciplines.«Nous allons assister à desséances d’exhibition de lafédération d’haltérophilie

et celle de powerlifting etbras de fer. Desassociations quiambitionnent promouvoirces disciplines sportives enmilieu scolaire. Pourpromouvoir l’excellenceauprès des jeunes, on faitappel à un grand sportif quiincarne cette valeur afinque ceux-ci puissent avoirdes modèles. Cette année,nous aurons l’honneur derecevoir le triple championdu monde des poidswelters, Issa Hamza. Il aaccepté d’accompagner,d’expliquer aux enfantscomment atteindre lessommets dans le sport enparticulier et dans la vie engénéral», a expliqué SamuelRigobert Mandeng dans uneinterview accordée àCameroon tribune.Prévue du 2 au 8 avril, lacompétition qui regroupe1880 athlètes, 200encadreurs et 60 jeunesofficiels s’achèveradimanche au stadeNdoumbe Oumar deNgaoundéré.

JeuX fenaSco 2018

L’Extrême-Nord en tête du classement

Une réunion de criseannoncée demain àBangangté

Affaire Panthère

En droite ligne de lacorrespondance duprésident du Comité de

normalisation de laFédération camerounaise defootball (Fecafoot), MeDieudonné Happi, du 29 mars,la présidente du Comitéprovisoire de gestion (Cpg) dela Panthère sportive du Ndé,Mme Chantal Lewat a, d’aprèsnotre source, convoqué uneassise demain samedi à lapréfecture de Bangangté. Eneffet, d’après le documentsigné Me Dieudonné Happi, ilest demandé à Mme Lewat de«communiquer dans les brefsdélais, une liste de joueurs etencadreurs habilités àbénéficier d’une licence…». Et pour garantir le bonfonctionnement du club quin’en finit pas avec desquerelles internesentretenues par les ennemisdu département depuis ledébut du championnat MtnElte II, il est explicitementprescrit à la présidente duconseil d’administration de laPanthère sportive du Ndé S.Ad’associer tous les autresmembres du Cpg àl’élaboration de ladite liste. Enplus de la liste de joueurs etencadreurs habilités àbénéficier d’une licence, ilaussi attendu, d’après lecommuniqué de la Fecafoot,la désignation d’un point focalchargé de toutes lesopérations ayant trait auxlicences» de la Panthère. Pourfaire taire une fois pour toutesles hiboux du Ndé.

Diane Abada

L’ordre du jour porte sur laconstitution d’une liste desjoueurs et encadreurs de l’équipehabilités à bénéficier d’unelicence auprès de la Fecafoot.

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11Culture

- vendredi 06 avril 2018 - - N°270 -

muSique

«Personnellement, j'aitoujours eu besoin de quelquechose de plus. Bien qu'il aitdéjà été un grand succès avecplus de 7 millions de vues, j'aitoujours voulu donner quelquechose de plus et le rendreencore plus grand. Tant degens à travers l'Afrique ont

aimé la version originale, un remix était toujoursdans mon esprit pour cela», confie-t-il. Et depoursuivre : «Quand j'ai voyagé au Nigeria plus tôtcette année, en janvier, mon équipe a tendu la mainà Flavour pour un featuring et parmi les chansons, ilest aussi tombé amoureux de ‘’Jamais Jamais’’.

«La portée d’une telleexposition que je viens devisiter avec beaucoup de

plaisir, avec grand bonheur estcontenu dans les mots quisont revenus de manièrerécurrente à travers lesexplications des auteurs ». Telsont été les propos du chef dudépartement de la culture,Narcisse Mouelle Kombi, quipour la première fois a foulédu pied les locaux du Centreinternational pour lepatrimoine culturel etartistique (Cipca), le 4 avril.Une descente à Emana, unebanlieue de la ville deYaoundé, qui avait une doubleportée, celle de l’inaugurationpour ne pas dire de l’ouvertureofficielle des lieux et celle dutout premier vernissagequ’offrait deux artistes derenommée internationale.Atikin et Jean Michel DissakeDissake puisqu’il s’agit d’eux,ont offert au public venunombreux assister laprésidente fondatrice deCipca, Fabiola Ecot Ayissi, uneexposition que le Minac lui-même a qualifié d’:« œuvres ôcombien emblématiques».Emblématique en effet parceque les deux artistes bien quevenant de deux horizonsdivers, ont tenu à présenterune exposition baptisée‘’Poste central (e)’’, qui visait àdémontrer la particularité dece rond point où les cultures etles hommes se rencontrenttous les jours. Cet assemblage d’objetsrecyclés pour former un toutrentre dans un grandensemble qui vise à favoriserle vivre-ensemble tantrecherché par le chef de l’Etatcamerounais. NarcisseMouelle Kombi y a d’ailleurs vude : «l’harmonie, la paix,l’équilibre, mais égalementl’amour.» Il ajoutera par lasuite qu’à travers cesthématiques : « nous voyonscombien il est important quedans nos sociétés, l’on fassedavantage place à lasensualité, à la sensibilité vis-à-vis de l’esthétique vouée à

l’expressivité de la sensualitéartistique, de la sensibilitéesthétique des créateursd’œuvres d’arts quiaujourd’hui sont des œuvresd’arts contemporainsmodernes». Le Cipca qui s’estfixé pour mission de valoriser

la création artistiquematérielle et immatérielle, adésormais tout le soutien duMinac, qui désire que dansl’avenir, les expositions secomptent en nombre croissantceci dans le but de témoignerde: «la vitalité, de la

dynamique, de la créativitéartiste au Cameroun et au-delà». Une volonté qui vientrépondre à celle du chef del’Etat Paul Biya, qui dans sonouvrage ‘’Pour le libéralismecommunautaire’’, cité parMouelle Kombi, penche pour

un rayonnement de la cultureet des œuvres d’arts quisoutiennent celle-ci. Unereconnaissance de la nation àl’endroit de la présidentefondatrice Fabiola Ecot Ayissi,qui ne peut que se réjouir devoir : «l’aboutissement logiqued’une démarche que j’aientamé depuis une quinzained’années», Confesse-t- elle.Une joie qu’elle n’a pas tenu àgarder pour elle seule, faisantainsi une brèche pour rendrehommage à son époux JeanPaul Ayissi et à tous ceux quiont œuvré pour la réalisationde ce rêve au Cameroun, sondeuxième pays qui a ‘’volé’’son cœur. Un investissementqui devrait être porteur defruits. L’anthropologueFrançois Bingono Bingono,suite aux sonorités battus surle tam-tam, un outiltraditionnel, a tenu à :«appeler les ancêtres pourqu’ils portent cet édifice afinqu’ils viennent fructifier lacause portée par la présidentefondatrice», a-t-il expliqué àl’assistance.

L’espace destiné à lavalorisation et lapromotion de la culture,compte s’ouvrir désormaisà tous les artistes.

Pélagie Nguimbous

(stagiaire)

Le premier vernissage inauguré par Mouelle Kombicipca

Sculpture

Jean Michel DissakeDissake et Atikin, de la

suite dans les idéesE

n résidence de 3 moisdepuis le 10 janvier, desartistes plasticiens ont

finalement dévoilé aux yeuxdes amateurs et des curieuxl’exposition titrée Poste central(e), au Centre internationalpour le patrimoine culturel etartistique de Yaoundé (Cipca).Une exposition au cours delaquelle le compatriote JeanMichel Dissake Dissake âgé de35 ans a présenté une œuvrequi invite à la conscienceécologique. Celui-là qui seprésente comme un artistecontemporain et qui à pourrôle de : «produire, de créerdes œuvres et même aussi deconserver les informations dela société avec les œuvres» atenu à proposer pour être enaccord avec le thème del’exposition 5 œuvres quimettent la ‘’pictosculpture’’ à

l’honneur. Un choix qui vise àprésenter aux visiteurs, unereprésentation d’œuvres faitesà base d’objets recyclés. Ilexpliquera que c’est dansl’optique de : «conserver desinformations qui pourront êtreutilisées dans l’avenir dans lasociété, parce que la sociétédans laquelle nous sommesinscrits aujourd’hui est en trainde se transformer».C’est donc dans une poseinterrogatrice sur ce que nousfaisons de notre quotidien maisaussi de nos liens passés etprésents, que cet artisteprésente son œuvre. Pourcelui-là qui s’est vu décerner lamention spéciale du jury auxjeux de la francophonie enCôte d’ivoire, il n’ya pas plusque les matériaux recyclés pourmieux étaler son talent : «ceux-ci donnent la couleur exacte del’état actuel de la société danslaquelle nous vivons» a-t-ildéclaré. Tout comme JeanMichel Dissake Dissake, Atikinqui est née en 1960 et d’originefrançaise a tenu à mettre augoût du jour son amour pourles arts plastiques. L’artisterécompensée par l’académiefrançaise, d’une distinction dechevalier des Arts, des sciences

et des lettres, a présenté pourl’ouverture du Cipca, uneœuvre plastique qui exploreplusieurs arts. Le public a eudroit à une image où se mêlepeinture, collage et sculpture,qui narre ses premiers contactsavec le Cameroun. Son œuvrequi se compose de 6 sculpturesmet en vitrine, une forêt dontles 5 arbres d’une hauteurimposante chacun désignant«l’unicité de chaque êtrevivant» d’après ses explications. La sculpture qui a retenul’attention de plus d’unepersonne crée «uneatmosphère dans un espacequi suscite des impressionscontradictoires ou la beautéharmonieuse de la compositionfait oublier la trivialité desobjets qui y sont assemblés etoù la dérision fait irruption parendroit». Des railleries qui ontpeut être lieu d’être lorsqu’onse rend compte que, sur cesarbres se dressent des objetsbien que miniaturisés tels que :le disque de moteur de voiture,des marmites des feuilles dedattiers tombés de l’arbre etmême un tue-mouche. Commepour dire que seuls lesconnaisseurs comprennent dequoi il en retourne.

Deux artistes auxdoigtés magiquesont exposé leursavoir-faire sur unthème jusqu’icijamais exploré.

P. N

(stagiaire)

Mr Léo parle du remix de«Jamais jamais» avec Flavour

cinéma

La salle de cinéma «Le Wouri»n’existe plus à Douala dans la Régiondu Littoral. Fermée le 19 janvier2009, soit une semaine après cellede l’Abbia, ce lieu culturel étaitdevenu depuis ce temps-là, l’ombrede lui-même. Sa destructionsurvenue le 30 mars n’a pas manquéd’étonner une bonne partie de la

population de la capitale économique au quartier Akwa où elleétait logée. Surtout que rien n’a été filtré sur les raisonsofficielles de la destruction de cet endroit qui a longtemps servià la valorisation du 7ème art. D’après des indiscrétions, unnouvel immeuble devant abriter différents projets de cinéma vaêtre construit à ce lieu.

Pourquoi «Le Wouri»a été détruit

meKoume

Après «La vie c’est pas le concours», etVams, l’artiste Blinko dévoile sonnouveau single Mekoume (Madulcinée). Ce titre est une reprise del’une de ses chansons «Je suis foud’elle» peu dévoilée au grand public.Sur un rythme à mi-chemin entre l’afrobeat et un peu de rap, Blinko plonge lesmélomanes dans une histoire d’amour

qu’on croirait peu probable. Sur ce titre, il s’agit d’un vrai bad boydevenu un véritable exemple dans les histoires de relationamoureuse. Une histoire d’amour à l’eau de rose, inspirée d’uneimagination hors du commun, qui se veut didactique pour lescouples et de guide pour des personnes désirants se lancer dans unevie de couple paisible et accomplie.

Le nouveau singlede Blinko

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