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Table des matièresTable des matières

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Préface............................................................................................................................................ 5Sigles .............................................................................................................................................. 7SECTION 1. Bref aperçu de la problématique du genre en Côte d’Ivoire ..................................... 9SECTION 2. Quelques données statistiques sur la situation des femmes en Côte d’Ivoire ...... 15SECTION 3. Reponses nationales en Côte d’Ivoire depuis la sortie de crise socio-politique .... 21

1. Défis et contraintes nationales en matière de genre ....................................................... 232. La vision du gouvernement en matière de promotion de l’égalité des sexes .................. 25

SECTION 4. le rôle joue par le PNud en Côte d’Ivoire en matiere d’egalite des sexes ............. 271. Gouvernance, Etat de droit et cohésion sociale ...................................................................... 292. développement inclusif durable .............................................................................................. 33SECTION 5. « Gender Equity Seal » en Côte d’Ivoire .................................................................. 351. Le processus du gender equality seal ..................................................................................... 372. La prise en compte de l’égalité des sexes dans le Programme pays du PNUD 2017-2020 ... 38

2.1. Gouvernance, Etat de droit et Cohésion sociale ............................................................ 392.2. développement inclusif durable .................................................................................... 392.3. Le développement des partenariats et du plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes ...40

Citations ....................................................................................................................................... 42Conclusion .................................................................................................................................... 44

Le Gender Equality Seal est une expérience enrichissante et mobilisatrice! Les femmes et les hommes de notre Bureau l’ont compris et s’engagent à s’y conformer, de manière déterminée. Notre manière de travailler, notre plaidoyer incessant et notre accompagnement des politiques publiques et du processus de développement du pays ont été transformés de même que, notre approche des relations humaines.

Équipe du PNUDCôte d’Ivoire

Selon le Rapport de 2016 sur le Développement Humain en Afrique, les disparités entre les genres coûtent environ 95 milliards de dollars US par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne. Ces coûts ont

culminé en 2014 en atteignant 105 milliards de dollars US de pertes économiques, soit environ 6 % du PIB régional, ralentissant de ce fait, les progrès enregistrés dans le continent en matière de développement humain durable.

En Afrique, les femmes occupent 66 % des emplois dans le secteur informel non agricole et génèrent plus de la moitié du produit intérieur brut. Aussi une augmentation de 1 % de l’indice d’inégalité de genre pourrait réduire l’indice de développement humain (IDH) de l’ordre de 0,75 %.

Ce Rapport vient confirmer, une fois de plus, la place qu’il faudra accorder à la problématique du genre et à l’autonomisation des femmes pour accélérer le processus de développement des pays africains. A cet effet, le rapport met en exergue le fait que les femmes et les hommes devraient bénéficier des mêmes opportunités de participer à la prise de décision et de s’investir dans l’activité économique.

Il convient pour ce faire, d’accorder une place de choix aux femmes en tant qu’actrices du développement, devant apporter leur pleine et entière contribution à la construction économique, politique et sociale des pays africains. Le Gouvernement Ivoirien reconnaît que les femmes ont une place essentielle dans la société, du fait de leur contribution au processus de développement national. Depuis 2011, s’appuyant sur la vision nationale à long terme, le gouvernement a donné une impulsion à travers le Plan National de Développement (PND 2016-2020) qui consacre la promotion de l’égalité des sexes, comme une dimension centrale de son projet en faveur de l’émergence.

Babacar CisséCoordonnateur Résident du Système des Nations Unies

Représentant Résident du PNUD en Côte d’Ivoire

PréfacePréface

égalité des sexes en Côte d’Ivoire, rôle du PNUD

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Aussi, le PNUD s’emploie à contribuer aux efforts du gouvernement en matière de promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme.

C’est ainsi que le PNUD continue d’accompagner le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI), un répertoire de plus de douze mille compétences féminines dans divers secteurs professionnels. Cet outil innovant, une première dans la sous-région, contribue à la promotion des femmes ivoiriennes à accéder à des postes nominatifs et électifs.

Notre organisation a aussi œuvré pour la prise en compte du genre dans la réforme du secteur de la sécurité. Ainsi, le renforcement des capacités des forces de l’ordre dans la prise en charge et la protection des femmes victimes de violences basées sur le genre, de même que l’ouverture de bureaux spécialisés genre (« Gender desks ») au sein des commissariats de police et des brigades de gendarmerie résultent d’une

bonne collaboration entre le Gouvernement, l’ONUCI et le PNUD dans le cadre de ladite réforme. Il en est de même de l’accompagnement du processus d’intégration des femmes dans la gendarmerie qui a permis de faire évoluer la question du genre au sein des forces armées, et offrant ainsi une opportunité pour renforcer le leadership féminin dans ce secteur.

Depuis 2014, le Bureau du PNUD en Côte d’Ivoire s’est inscrit dans le processus « Gender Seal » qui vise, à travers une approche intégrée et multidimensionnelle, à fédérer ses capacités et moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs en matière de réduction des inégalités entre les sexes et de promotion de l’autonomisation des femmes. Cette dynamique est soutenue par sa stratégie « Genre » qui a permis d’enregistrer des avancées significatives, notamment la mise en place de pratiques novatrices et l’émergence d’une culture interne favo-rable à la promotion de l’égalité des sexes.

Une augmentation de 1 % de l’indice d’inégalité de genre pourrait réduire l’indice de développement humain (IDH) de l’ordre de 0,75 %.

2010 - 2017

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Sigle & AbréviationsSigles& Abréviations

AGR Activités génératrices de revenus

ASC Agents de Santé Communautaire

BSG budgétisation sensible au genre

CEI Commission électorale indépendante

CNF Conseil National de la Femme

ComNat- ALPC Commission Nationale de lutte contre la Prolifération et la Circulation illicite des armes légère et de petit calibre

CPD Country Programme Document

DEPG Direction de l’égalité et de la promotion du genre

EDSIM Enquête démographique et de santé aux indicateurs multiples

EMPT Ecole Militaire Préparatoire et Technique

ex-CNO ex-zones Centre, Nord et Ouest

FAFCI Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire

GTG Groupe Thématique Genre

IDH Indice de Développement Humain

IFEF Institutions de formation et d’éducation féminine

MEMPD Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement

MSFFE Ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant

ODD Objectifs de développement durable

OMD Objectifs du millénaire pour le développement

ONEG Observatoire national de l’équité et du Genre

ONUFEMMES Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

PND Plan National de Développement

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PSN Plan Stratégique National

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SNLVBG Stratégie nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre

SNU Système des Nations Unies

UNFPA Fonds des Nations Unies pour la population (United Nations Population Fund)

VBG Violences Basées sur le Genre

SectionSection

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Bref aperçu de la problématiquedu genre en Côte d’Ivoire

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Œuvrer à la vulgarisation des droits des femmes et à leur autonomisation économique : une priorité du PNUD en Côte d’Ivoire.

2010 - 2017

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Les femmes constituent la majorité de la population pauvre, et rencontrent de réelles difficultés à accéder à l’éducation, à la santé, à l’emploi et aux autres

opportunités économiques. Bien que les inégalités de genre touchent sans exception tous les pays du monde, l’Afrique est particulièrement concernée et, de ce fait, doit relever d’immenses défis pour aller vers l’égalité des sexes.

La grande majorité des pays africains a signé le Protocole de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, relatif aux droits de la femme les Chefs d’Etat se sont engagés pour les femmes à travers une déclaration solennelle de l’Union Africaine en 2004 et déclarés la Décennie 2010-2020 celle de la Femme Africaine.

Relever le défi de l’équité de genre est fondamental pour le continent. C’est même une condition de l’émergence de l’Afrique.

La Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays africains, fait face à des

inégalités de genre. Les femmes ont moins accès à l’éducation que les hommes et connaissent plus de difficulté en matière d’accès aux soins de santé et au marché du travail.

On ne peut pas analyser cette problématique en Côte d’Ivoire sans évoquer d’autres contraintes sur les plans culturels, religieux et institutionnels qui ont été exacerbées durant la décennie de crise socio-politique. Pour relever ces défis, le gouvernement ivoirien a ratifié les traités internationaux sur l’égalité des sexeset œuvre pour réduire desinégalités de genre.

Cette volonté se reflète aussi dans la constitution de 2016 qui a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes un principe majeur. Toutefois, il reste encore un important chemin à parcourir pour faire de la question du genre, en particulier l’autonomisation des femmes, un levier pour améliorer la productivité globale du pays, briser la transmission intergénérationnelle de la pauvreté et réduire l’exclusion.

Relever le défi de l’équité de genre est fondamental pour le continent.C’est même une condition de l’émergence de l’Afrique.

2010-2020Décennie

de la Femme Africaine.


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Années Evènements

1983 Vote à l’assemblée nationale de la loi n° 83-300 du 02 Août 1983 (modifiant et complétant la loi n° 64/375 du 3 Octobre 1964) qui donne la possibilité à la femme de choisir la communauté ou la séparation des biens.

1995 La Côte d’Ivoire est devenue Etat-membre de la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1979 (CEDEF).

1998

Vote à l’assemblée nationale de la loi n° 98-757 du 23 décembre 1998 portant répression de toutes formes de violence à l’égard des femmes, y compris les mutilations génitales féminines ;

Vote à l’assemblée nationale de la loi n° 98-756 du 23 décembre 1998 modifiant et complétant la loi instituant le code pénal réprimant le harcèlement sexuel, le travail forcé et l’union précoce ou forcée.

1er août 2000 La constitution ivoirienne consacre le principe d’égalité entre homme et femme.

2006 Création d’une Direction chargée de l’égalité et de la promotion du genre, d’un Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

2007Déclaration solennelle de la Côte d’Ivoire sur l’Egalité des chances, l’équité et le genre

Mise en place du Groupe Thématique Genre (cellules genre, points focaux genre), chargé de veiller à la prise en compte des besoins pratiques et stratégiques des femmes et des hommes dans les plans et programmes nationaux et sectoriels.

2009Rédaction du document de politique nationale sur l’égalité des chances, l’équité et le genre ;

Prise d’un Arrêté Ministériel sur la parité lors de l’inscription en classes primaires.2008-2012 Adoption du Plan d’action pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité sur les Femmes, Paix et Sécurité.

2011

Lancement du processus de réforme législative qui touche tous les codes usuels par le Ministère de la Justice en collabora-tion avec les différents ministères techniques.

Elaboration d’un Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) par le cabinet du Président de la Répu-blique en vue de renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes dans la gestion des affaires publiques et privées.

2012

Elaboration par le Ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant d’une Stratégie nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNLVBG).

Modification de 4 articles de la loi sur le mariage. Les articles 58, 59, 60 et 67 nouveaux consacrent la gestion conjointe (mari et femme) du ménage. La notion de chef de famille est abandonnée ;

Mise en place en 2012 du « Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire » (FAFCI), d’un montant d’un milliard de francs CFA, par la Présidence de la République, pour permettre aux femmes d’accéder facilement à des ressources financières à coût réduit en vue de créer ou de renforcer les activités génératrices de revenus.

Tableau 1 : Chronologie des évènements clés sur le genre en Côte d’Ivoire

2010 - 2017

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Années Evènements

2013 Promulgation par le Président de la République de la nouvelle loi sur le mariage qui responsabilise les époux dans l’intérêt supérieur de la famille et de l’enfant.

2014

Adoption en 2014 d’une Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNLVBG) ;

Installation du Caucus des femmes parlementaires ;

Mise en place de l’Observatoire National de l’Equité et du Genre par le décret 2014-842 du 17 décembre 2014, portant création, organisation et fonctionnement.

2015 Mise en place du Conseil National de la Femme (CNF) ;

2016Inscription du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la Constitution du 30 Octobre 2016 et sa déclinaison dans divers domaines (parité dans sur le marché de l’emploi, participation politique et lutte contre les violences faites contre les femmes).

L’emploi des femmes dans le respect des conditions de travail et de sécurité:une condition au Développement Humain Durable.

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SectionSection

Quelques données statistiquessur la situation des femmes en Côte d’Ivoire

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Dialogue ouvert-échange entre parlementaires et policiers

2010 - 2017

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La Côte d’Ivoire, avec une population de 22,6 millions d’habitants, dont 51,7% d’hommes et 48,3% de femmes, est un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Elle est cependant classée

dans la catégorie des pays à faible niveau1 de développement humain avec un indice estimé à 0,474 en 20152 (171ème rang sur 188), niveau qui recule de 38% si on l’on tient compte des inégalités. Le faible niveau de l’indice de développement humain (IDH) de la Côte d’Ivoire et les fortes inégalités qu’elle connaît traduisent la nécessité de continuer d’investir dans les services sociaux de base (éducation, santé) et de créer des opportunités économiques pour tous. Concernant de manière spécifique le genre, la décomposition de l’IDH en fonction du sexe traduit une plus faible performance pour les femmes (0,421) que pour les hommes (0,517). Ces inégalités s’expliquent principalement par un revenu moyen des femmes ne représentant que 51% de celui des hommes et une durée moyenne d’éducation plus courte que les hommes (9 ans contre 6 ans).

Aujourd’hui, malgré la forte croissance économique que connait le pays depuis 2012 (9% en moyenne annuelle), le niveau de pauvreté

1 - Institut National de Statistique2 - Rapport sur le Développement Humain 2016, PNUD

reste encore très élevé (46,3% en 20153 contre 48,9% de 2008). La pauvreté touche les femmes avec un ratio de 47,4% contre 45,5% chez les hommes, le milieu rural avec 56,8% contre 35,9% pour le milieu urbain, notamment dans le Nord et l’Ouest du pays. Cette situation s’accompagne d’une persistance des inégalités avec un indice de Gini de 0,405 en 2015.

Ainsi, sur le plan social, le partage équitable des fruits de la croissance constitue un défi, notamment dans les zones rurales et péri urbaines où les attentes des populations sont importantes. Il faut par ailleurs relever que la crise socio-politique qu’a traversée le pays dans les années 2000 a favorisé de nombreuses exactions, dont des violences basées sur le genre, et des pertes en vies humaines ainsi que des mouvements internes de population estimés à près de deux millions de personnes4. Cela a naturellement accentué la vulnérabilité de la population, surtout celle des femmes et des enfants.

Une distribution de l’occupation, selon le sexe, montre que les hommes occupent la majorité des emplois dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et des services avec des proportions respectives de 3 - Enquête sur le niveau de vie des ménages réalisée en 2015 avec le soutien du PNUD.4 - NFPA

... Les femmes sont plus victimes de cas de violences basées sur le genre que les hommes.


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70,1 %, 68,4 % et 60,5 % en 2015. Par contre, les femmes sont majoritairement représentées dans le commerce et occupent 59,5 % des emplois. Il est à noter que la majorité des femmes exercent leur activité dans le milieu informel. Ainsi le taux d’emplois vulnérables est de 78,9% pour les femmes contre 64% pour les hommes.

La politique nationale de l’emploi 2016-2020 montre que les emplois domestiques (services aux ménages) sont occupés en 2015 à 51,6% par les femmes et à 77% par les jeunes (14-35 ans). La part de la main d’œuvre féminine a diminué entre 2014 et 2015 passant de 42,9 % à 39,9% alors que la population hors main d’œuvre passait de 55,7% à 61,4%. En somme, le chômage des femmes est plus élevé que celui des hommes. Les données

le taux combiné chômage/sous-emploi est beaucoup plus élevé chez les femmes (37,6%) que chez les hommes (20,2%)

59,5 %de femmes dans le

commerce

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de l’Enquête nationale sur la situation de l’emploi et le secteur informel 2016 montre que le taux combiné chômage, sous-emploi lié au temps de travail et la main d’œuvre potentielle est beaucoup plus élevé chez les femmes (37,6%) que chez les hommes (20,2%). Au niveau de l’administration publique, 31% de l’effectif des fonctionnaires de l’Etat est constitué de femmes en 2015 contre 28% en 2009.5

L’accès à l’éducation est en nette amélioration avec la construction récente de 9 291 salles de classe au Primaire, de 3 500 salles de classe au niveau du Secondaire et de 45 collèges. Ces réalisations combinées au recrutement massif de personnel d’encadrement ont permis d’accroître l’offre éducative. Ainsi, le taux brut d’admission au primaire, qui était de 73,4% en 2008, s’est amélioré pour se situer à 97,8% en 2014. Le taux brut de scolarisation quant à lui, est passé de 76,2% à 94,7% sur la même période. Le taux d’inscrits à l’école primaire est quasiment équivalent entre filles et garçons alors que le taux d’alphabétisation est de 36,3% chez les femmes contre 53,3% chez les hommes.

Afin d’assurer une protection efficace des femmes et des enfants face à la problématique des violences basées sur le genre (VBG), la Côte d’Ivoire, à travers le Ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant (MSFFE) a élaboré sa Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNLVBG) en 2012. Il faut noter que sur la période 2012-2014, les cas de VBG enregistrés s’élevaient à 4 950 avec une prédominance de violences domestiques et conjugales (1367 cas de viols, 1263 cas d’agressions physiques, 609 cas de dénis de ressources, d’opportunité ou de services). La pratique des mutilations génitales féminines reste présente, avec une prévalence nationale de 38%. D’une manière générale, les femmes sont plus victimes de cas de violences basées sur le genre que les hommes.

Par ailleurs, au niveau institutionnel et sécuritaire, le gouvernement a permis le recrutement de 291 femmes dont 36 Officiers, 35 Sous-

5 - Annuaire statistique du Ministère de la Fonction Publique et de la modernisation de l’administration 2009-2015.

Par ailleurs, au niveau institutionnel et sécuritaire, le gouvernement a permis le recrutement de 291 femmes dont 36 Officiers, 35 Sous-Officiers et 220 Militaires du Rang dans le secteur de la Défense. Cela traduit une avancée notable de l’accès de la gente féminine dans ce secteur naguère réservé aux hommes.

Capitaine KOUAME MadeleineMeilleur agent de la Police Nationale en 2014

Capitaine KOUAME Madeleine Chef du Service Armement de la Police Nationale qui a piloté l’opération de marquage des armes en Côte d’Ivoire.


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Officiers et 220 Militaires du Rang dans le secteur de la Défense. Cela traduit une avancée notable de l’accès de la gente féminine dans ce secteur naguère réservé aux hommes.

Malgré ces efforts, la question du Genre et de l’autonomisation des femmes reste encore mitigée. En effet, les femmes sont encore minoritaires et sous-représentées dans divers domaines : au niveau de la fonction publique, elles ne sont que 58 001 sur 187 780 et au niveau ministériel, elles ne représentent que 21 % soit six (6) femmes sur 29 ministres. On compte 11% de femmes députés, 5,1% de femmes maires et 3,2% de femmes présidentes de conseil régional.

Taux d’alphabetisation

Taux net de scolarisation

Taux de pauvreté

Taux de filles et garçons inscrit à l’école primaire

Pourcentage de siège détenus au parlement

Emplois vulnérables

11,37% 88,63%

77,1% 80,6%

3/10 ème de femmessont analphabètes

50% 50%

36,3%

Disparité femmes / hommes en Côte d’Ivoire 2014-2016

Source : PNUD

taux d’alphabétisation de

36,3%chez les femmes

53,3%

78,9%47,4%

64%

45,5%

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SectionSection3Réponses nationales en Côte d’Ivoire

depuis la sortie de crise socio-politique

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1. Défis et contraintes nationales en matière de genre L’analyse des données sur le genre en Côte d’Ivoire montre que la prise en charge de cette problématique ne devra pas être perçue uniquement sur le plan monétaire, mais devra s’appuyer sur une approche multidimensionnelle : économique, sociale, politique, culturelle et psychologique.

Il s’agira dans cette perspective de relever le défi de la croissance inclusive en veillant à y promouvoir notamment la dimension genre. En effet, en dépit de la forte croissance de 9% par an enregistrée depuis la sortie de crise en 2011, les retombées sur les populations les plus pauvres, en particulier les femmes, ne sont pas encore à la hauteur des espoirs.

La croissance est tirée par la relance des investissements (publics et privés), la consommation privée, celle de la classe moyenne urbaine, et la production de cultures d’exportation. Rendre la croissance inclusive nécessite une participation de tous les secteurs de l’économie, y compris ceux dans lesquels sont fortement représentées les femmes.

C’est le cas de l’agriculture dont 90% de la population active sont constitués de femmes ; d’où l’importance d’améliorer, entre autres, l’accès à la terre et au capital de production et le revenu agricole pour régler une partie des problèmes de genre. Cela passe par le renforcement de la productivité de la femme pour faire de cet agent économique un puissant levier pour porter la croissance à un niveau à deux chiffres et sur une longue période.

A cet effet, l’éducation de la fille et de la femme, aussi bien l’éducation de base que la formation professionnelle, devront être au centre des priorités nationales. Il faudra aussi veiller à ce que cette éducation

90% de la population active agricole sont constituées de femmes ; d’où l’importance d’améliorer l’accès à la terre et au capital de production.


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des filles conduise à l’emploi. Ces dernières années l’éducation a vu son image se dégrader du fait du taux de chômage élevé des diplômés, en particulier des diplômés féminins. Relever ce défi requiert non seulement une hausse rapide de la scolarisation des filles et de l’alphabétisation des femmes, mais aussi de leur employabilité. Il devra en être de même de la mise en place des lois favorisant une participation accrue des femmes sur le marché du travail.

Renforcer la productivité de la femme nécessite aussi un système de santé performant. Or, le système sanitaire ivoirien a connu un déclin qui avait débuté au cours des années 1990.

Le système d’assurance ne couvre qu’une faible proportion de la population et majoritairement les hommes. Les services de soins les plus demandés par les femmes, en particulier ceux de la santé de la reproduction, ne sont pas gratuits et sont concentrés dans les grandes métropoles. De nombreux efforts sont à faire pour améliorer l’offre de soins, réduire les coûts d’accès et mettre en place des systèmes de gratuités ciblées notamment pour certaines maladies.

La portée de ces efforts sera limitée si les contraintes sur le plan institutionnel ne sont pas levées. Elles expliquent en grande partie la persistance des inégalités de genre en dépit de la volonté politique affirmée et des moyens déployés par les programmes de promotion du genre. Ces contraintes portent notamment sur l’insuffisante sollicitation du système judiciaire par les victimes de discriminations ou de violences basées sur le genre ainsi que la faible rigueur dans l’application des lois en vigueur.

Cette situation est accentuée par la faible sensibilité de la population aux discriminations et inégalités de genre. Sur un autre plan, il est

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noté l’insuffisance, voire l’absence, de mesures visant à accroître la participation des femmes dans l’administration publique en particulier à des niveaux décisionnels élevés. La gestion des politiques publiques est encore marquée par la maîtrise encore insuffisante des outils d’intégration du genre aussi bien au niveau central que décentralisé.

Ainsi, en dépit des efforts en cours, les résultats en matière d’institutionnalisation du genre dans les ministères sectoriels sont insuffisants pour impulser une véritable dynamique de changement. Enfin, la mesure des progrès est handicapée par la mise en place d’une budgétisation sensible au genre et l’absence d’indicateurs sexospécifiques dans différents domaines ; ce qui ne permet pas de bien identifier les disparités de genre et de proposer des mesures correctrices.

2. La vision du gouvernement en matière de promotion de l’égalité des sexesLe Gouvernement ivoirien reconnaît que les femmes occupent une place essentielle dans la société, du fait de leur contribution au processus de développement national. Depuis 2011, s’appuyant sur la vision nationale de développement à long terme, le gouvernement a donné une impulsion à sa politique de développement, à travers l’élaboration du Plan National de Développement (PND) en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’être un pays émergent à l’horizon 2020.

La promotion de l’égalité des sexes figure parmi les priorités de ce plan et a fait l’objet d’une intégration transversale suivant ses cinq axes stratégiques, notamment ceux ayant trait à la gouvernance, au développement du capital humain et à la transformation économique.

Dans ce cadre, un accent particulier est accordé , entre autres, à une meilleure représentativité des femmes, leur autonomisation, à la valorisation de leurs compétences et à la lutte contre les violences basées sur le genre. Il conviendra toutefois de veiller à la matérialisation de cette prise en charge dans le cadre plus global des priorités nationales à moyen et à long terme. Il faudra aussi s’assurer que la promotion de l’égalité des sexes soit en phase avec les réponses à apporter pour consolider la paix et la cohésion sociale pour lesquelles la femme Ivoirienne a un rôle important à jouer.

L’Etat a alloué une enveloppe budgétaire dans le PND de 10,960 milliards de FCFA, soit 0,10% du coût total, afin que les hommes et les femmes vivent en harmonie et dans l’équité. Cela devra permettre, entre autres:

(i) d’améliorer les mécanismes d’intégration et d’insertion dans le milieu professionnel des femmes, des jeunes filles et des enfants vulnérables(ii) de renforcer les capacités des femmes rurales et des organisations et associations féminines pour faciliter leur accès à la propriété foncière

Un budget de 10,960 milliards de FCFA alloué au PND, afin que les hommes et les femmes vivent en harmonie et dans l’équité.


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(iii) de renforcer les capacités des institutions et des structures de prévention et de prise en charge psychosociale, médicale et économique des Violences Basées sur le Genre (VBG)(iv) optimiser le fonctionnement des Instituts de Formation et de l’Education Féminine (IFEF)(v) de renforcer la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants(vi) d’encourager l’accès de la jeune fille à l’éducation.

En outre, le gouvernement conduit des actions destinées à relever les défis institutionnels, économiques et culturels en matière d’égalité des chances, de l’équité et du genre. Elles concernent, notamment:

(i) l’adoption en 2014 d’une stratégie nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG),(ii) la mise en place d’ un Observatoire National de l’Equité et du Genre (ONEG) (iii) la mise en place en mars 2015, du Conseil National de la Femme (CNF).

A cela s’ajoutent l’amélioration de l’accès des femmes et des jeunes filles dans les forces de défenses et de sécurités; l’ouverture aux jeunes filles du concours d’entrée à l’Ecole Militaire Préparatoire et Technique (EMPT) et à l’Ecole de Gendarmerie. Un accent à été mis sur l’accès au financement à travers la mise en place par la Première Dame d’un Fonds d’appui aux femmes les plus démunies.

Vit, culluptatios iusanda ernatqu iamust aut que niminisque cor sequis etur maio. Evenime nducid que ommolent eaqui a parum fugitaque aut et ipsantu rionseditas quatur?

Quidunt quatisimin exerumque volupta volorum saped que mincil mod magniatur, vellita speliquae coreptatur anduntior asincipsamus quiae sinum utatint ut quis quam unto cus, commodit, quam, con et liquo moluptae nis modigenisque culpa volum que preperu ptatibu saperumet facerfero occaectas se litibus acea videm volorum quiat faces vollum aci conserc hicit, ventianihit, omnitatem rerum inis eium escid mod ut asit porem ventium quisti sintiun deriature nonsequ iassimi, conecaboreri aut ad et et isquidi tibusamus duntisi berume niscillabo. Udae ratur? Qui sequia venditi nihitas ipienda dellendanto blaceatia dolorer chillan ihitatet magnisitatem eturest aborio molupta ssequis si re nonsequia doloria quostota con reperitat iumque essiment optas autem volor reprem quamus ad earum invent vel ipsa qui debit andis est, as di ulparia consectur? El mollore catest, nobis excernam fuga. Nequunt laccus in pa vollamus eicat venisimint.

1- Sitas di nem facepud aeperum accatur?tat amet etur aut opturit, con reprovi distemquis

quis dolo es es destestrum ratio. Agnistiusto con pel id esequi ulli-beate cum auda nimaxime iur, cus et fuga. Nam repero ese molup-tasitem ab is dolore nis volum doluptae si dolupta turiaest, conse-qui voloribus qui dolores aut landerf erferrovidus aborept aquodis itatium fugit lique eum quame simus rercit esequat que maio veribus none que minvel Ximus rerferiat quia sumquis maximin ressequae erci-piet etur?

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SectionSection4le rôle joué par le pnud en Côte d’Ivoire

en matière d’egalité des sexes


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La promotion des activités génératrices de revenus en faveur de l’égalité des sexes a apporté des résultats significatifs dans les projets mis en œuvre par le PNUD en Côte d’Ivoire.

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1. Gouvernance, Etat de droit et Cohésion sociale

L’appui institutionnel apporté au Ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant (MSFFE) a permis la mise sur pied en 2006 d’une

instance nationale genre, devenue la Direction de l’Egalité et de la Promotion du Genre (DEPG). Cette direction a pour mission de veiller au respect de l’égalité des sexes et de coordonner les actions en la matière, y compris celles ayant trait aux violences basées sur le genre. Dans ce cadre, le PNUD a mis à la disposition du MSFFE une experte internationale pour aider à définir le rôle et la mission de la Direction de l’égalité et de la promotion du genre, en s’inspirant des expériences et bonnes pratiques en la

matière, notamment celles du Bénin et du Sénégal. Le PNUD-CI a aussi accompagné la préparation de la politique nationale sur le genre et facilité les échanges d’expériences entre la Côte d’Ivoire et d’autres pays africains pour mieux asseoir le cadre institutionnel ivoirien de promotion du genre. Ces initiatives sont complétées depuis 2015 par la sensibilisation des Ministères en charge du Plan, du Budget, de l’Economie et des Finances, de la Promotion de la Femme ainsi que de l’Assemblée Nationale sur la budgétisation sensible au genre (BSG).

En appui aux Ministères de l’Intérieur et de la Défense, dans le cadre de la Réforme du Secteur de Sécurité, le PNUD, avec le soutien de ses partenaires, a contribué à la prise en compte du genre et à la compréhension des besoins différenciés des hommes et des femmes au sein des services de sécurité. Le PNUD a également soutenu le processus d’intégration des femmes à la gendarmerie par la construction et l’équipement de dortoirs à l’Ecole de Gendarmerie d’Abidjan pour la

Le genre et l’autonomisation des femmes font partie intégrante de la vision du développement du Système des Nations Unies et du PNUD en vue de promouvoir le développement inclusif et durable. A cet effet, le PNUD a entrepris d’intégrer systématiquement cette thématique dans tous ses programmes et projets d’appui en Côte d’Ivoire.


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première promotion de femmes gendarmes. Le processus d’intégration des femmes au sein de la gendarmerie a été aussi renforcé à travers l’amélioration des conditions d’apprentissage de la première promotion de femmes. Le PNUD a ainsi permis de faire évoluer la question du genre au sein de la gendarmerie, et d’offrir une opportunité de renforcer le leadership féminin. En outre, par la construction de « gender desks » au sein de 29 commissariats de police, de 3 brigades de gendarmerie et la formation de leurs animateurs sur différentes thématiques (Droits de l’Homme, VBG, Techniques d’enquêtes et de prise en charge des victimes…), Le PNUD a outillé les professionnels de la sécurité (police et gendarmerie) pour mieux assurer la protection des femmes et la prise en charge juridique et judiciaire des violences basées sur le genre.

De même, à travers le Projet d’intégration du genre dans le processus électoral entre 2008 et 2012 ainsi que le Programme de renforcement des capacités des élues locales, le PNUD a contribué à la participation effective des femmes ivoiriennes à la prise de décision, ce d’autant plus que la participation de cette couche sociale aux processus

électoraux, tant comme électrices que comme candidates, a toujours été faible dans le passé. Par le canal de la société civile, cette initiative a créé une nouvelle dynamique qui a permis d’encourager 48,3% de la population, jusque-là marginalisée, à participer de manière plus active et plus responsable à la vie politique ivoirienne. À l’occasion des élections législatives de 2011 et de 2016, le PNUD a accompagné des actions vigoureuses de sensibilisation à l’endroit des femmes leaders, afin de les inciter à présenter leurs candidatures. En 2011 sur un total de 946 candidatures enregistrées (indépendantes et sur liste), 106 candidatures féminines ont été, soit 11% de l’effectif total. De même, en 2016 sur un total de 1336 candidatures enregistrées, 166 candidatures féminines ont été, soit un effectif de 12,43%.

L’organisation des élections présidentielles de 2010 (dans un contexte difficile) et de 2015 (dans un contexte apaisé et sans violence), grâce au soutien technique apporté à la Commission électorale indépendante, ainsi que le maintien du dialogue avec les différents partis politiques, et la société civile sont largement reconnus comme des succès du PNUD. En effet, l’appui apporté a permis de former 21

La féminisation des forces de défense et de sécurité est en marche.

2010 - 2017

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Le centre PAVVIOS, qui a été mis en place en 2008, est devenu un centre d’excellence pour la prise en charge des femmes et filles survivantes. Il est placé sous l’autorité institutionnelle du ministère de la Solidarité, de la Femme, et de la protection de l’Enfant en collaboration avec la commune d’Attécoubé, lieu d’hébergement du centre.

Le centre PAVVIOS se présente comme un centre de référence pour la prise en charge des survivantes. Avec l’appui du PNUD limité dans un premier temps jusqu’en 2012 dans la commune d’Attécoubé, ce centre enregistre des résultats encourageants avec la possibilité offerte aux victimes de dénoncer des viols et de les accompagner jusqu’à la condamnation effective des auteurs de ces viols par la justice Ivoirienne.

Le centre inscrit ses activités dans la durée à travers la mise en œuvre des actions à long terme basées sur une étroite collaboration avec les communautés, les chefs de villages, de quartier, de famille et de groupes ethniques. C’est ainsi qu’il a encouragé et mis en place un réseau de système de références avec l’aide des acteurs clés (policiers, gendarmes, magistrats, médecins, travailleurs et auxilliaires sociaux…) qui ont été sensibilisés et formés en genre et en violences basées sur le genre (VBG).

Les auxiliaires sociaux sont des volontaires (femmes et hommes) habitants le quartier. Ils ont une réelle maîtrise du terrain et connaissent les us et coutumes des communautés. Grâce à eux, l’alerte est vite donnée au centre lorsque sévit un violeur ou qu’une survivante est abandonnée et/ou effrayée par un tiers.

Quelques Résultats

• En huit (8) ans d’exercice effectif (2008 –2015), 140 cas de viols avérés de femmes, de jeunes filles, et d’un jeune garçon ont été traités, l’âge des victimes étant compris entre 4 et 31 ans.

• 25 condamnations de 1 à 20 ans de prison pour des auteurs.

• 2 509 personnes ont été sensibilisées au VIH/SIDA et 534 personnes dépistées, dont 8 référées à des centres de santé.

• 68 femmes ont bénéficié d’une subvention grâce à l’appui du PNUD. Cette subvention a été accompagnée d’un renforcement de compétences et d’une formation en comptabilité simplifiée.

Source : PAVVIOS

000 membres de bureau de vote en 2015, soit la totalité des agents de la CEI et les partenaires privilégiés de l’administration territoriale engagés dans la campagne d’information et de sensibilisation. Le PNUD a permis une sensibilisation de proximité pour la révision de la liste électorale avec 650 spots radiophoniques et 150 spots télévisés ; ce qui a contribué à l’enregistrement de 6 300 142 électeurs avec une participation accrue des femmes. Le PNUD a aussi favorisé un système d’enregistrement et d’identification des électeurs le jour du vote ; ce qui a permis d’avoir, pour la première fois, les données désagrégées par sexe : 3 124 633 femmes enrôlées, soit 49,6% du total des électeurs inscrits.

Par ailleurs, à travers une initiative conjointe PNUD/ONUFEMMES, dans

Le centre de prévention et d’assistance aux victimes de violences sexuelles (pAVVIOS)

le cadre du Projet d’appui aux initiatives communautaires des femmes en faveur de la réconciliation et de la paix en Côte d’Ivoire (2014-2016), le bureau pays a renforcé les capacités des organisations féminines dans les communautés à la base et des comités locaux de gestion des conflits, aux techniques de médiation et de dialogue participatif. Il a par ailleurs promu une opinion publique favorable à la citoyenneté et à la cohabitation communautaire pacifique en Côte d’Ivoire impliquant les femmes.


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Le PNUD a aussi renforcé les capacités des structures luttant contre les violences basées sur le genre. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la mise en place de deux centres d’excellence pour les

femmes victimes de violences basées sur le genre à Man et dans la commune d’Attécoubé, à Abidjan (Centre PAVVIOS). Ces centres ont pour missions de faciliter la prise en charge globale (psychosociale, médicale, sécuritaire et juridique) de victimes de viol âgées de 2 à 35 ans.

Par ailleurs, les expériences menées à Man ont permis d’améliorer les conditions socio-économiques des femmes affectées par la guerre dans la région des montagnes. Il faut noter que, sur la période 2012-2014, les cas de VBG enregistrés s’élèvent à 4 950 avec une prédominance de violences domestiques et conjugales (1367 cas de viols, 1263 cas d’agressions physiques, 609 cas de dénis de ressources, d’opportunité ou de services).

Depuis 2011, le PNUD appuie également le compendium des compétences féminines de la Côte d’Ivoire dans le cadre de la promotion du genre. Aujourd’hui, près de 12 000 femmes Ivoiriennes, au niveau national et international, sont identifiées et référencées dans une base de données. Ce pool de compétences féminines est un outil pour assurer à la fois la visibilité des ressources humaines féminines compétentes dans divers domaines et pour faciliter leur meilleure insertion professionnelle, notamment aux postes de décision. Grâce à cet outil, le taux de représentation des femmes au Conseil Economique et Social est passé de 14% à près de 30% et au Gouvernement actuel de 7% en 1993 à 21% en 2017, la quasi majorité des entrantes figurant dans le compendium.

Cet outil a aussi facilité la nomination des femmes à des postes de décision dans l’administration publique ainsi que l’insertion professionnelle des jeunes filles diplômées. A travers des formations spécifiques, le coaching et le développement d’un système de mentorat, le compendium a permis à de nombreuses jeunes filles d’accéder à un emploi rémunéré ou de créer leur propre emploi.

Un taux de représentation des femmesau Conseil Economique et Social

et au Gouvernement

30%21% en 2017

En 2011, le COCOFCI, une initiative du Président de la République prenait forme. Le compendium ivoirien des compétences féminines est une base de données interactive assortie de la publication d’un répertoire physique. Il s’inscrit dans le cadre de la politique nationale sur l’égalité des chances, l’équité et le genre découlant de la Constitution ivoirienne. Il constitue une réponse à la problématique récurrente de la faible représentativité des femmes dans les sphères politiques, administratives et économiques. Il traduit l’engagement politique des Autorités de la Côte d’Ivoire en faveur de la promotion du genre.

Le Compendium est aussi un instrument pour le renforcement de la visibilité, la participa-tion et le leadership des femmes. Ses activités ont officiellement démarré en octobre 2011 avec l’appui du PNUD.

Ses principaux résultats peuvent être classés en trois catégories :

• L’amélioration du taux de représentation des femmes au Conseil Économique et Social et au Gouvernement

• La nomination des femmes aux postes de décision (Directeur de cabinet, Chef de Cabinet, Conseillers Techniques et Directeur central) dans l’administration publique dès la première publication de l’annuaire et sa distribution aux ministres

• L’insertion professionnelle des jeunes filles diplômées.

L’évaluation de ce programme est en cours.

Source : COCOFCI

Le Compendium des Compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI)

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professionnelles du sexe. Ces séances ont porté sur leurs droits et les VBG dans le contexte du VIH en fonction de la législation ivoirienne en vigueur.

2. Développement durable inclusifLa promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes fait partie intégrante des interventions du PNUD en vue de réduire les inégalités à travers la promotion des droits des femmes et des filles, et la lutte contre les pratiques discriminatoires qui freinent les opportunités de participation des femmes au processus de développement et accentuent les obstacles à leur autonomisation.

Ainsi, des actions ont été menées en vue de réduire la pauvreté et créer des opportunités d’emplois et de revenus pour les femmes. Il s’agit entre autres, du Programme national de lutte contre la pauvreté au profit des femmes et des jeunes dont la mise en œuvre a démarré en 2007 dans 24 départements répartis sur le territoire national et a permis de toucher 120 groupements d’environ 5 000 membres dont plus de 85% sont des femmes.

Ce programme a été reconduit pour la période 2009-2016 sous la dénomination de « Programme d’appui à la Réduction de la Pauvreté et à la réalisation des OMD ». Il a accompagné la relance et la diversification des activités au profit des communautés, le développement de la micro entreprise locale. Les aspects du genre ont été bien pris en compte en ciblant différentes catégories de personnes vulnérables. Les actions ont fortement bénéficié aux femmes qui représentent 94% des 8 488 bénéficiaires de renforcements de capacités et 61% des 11 216 bénéficiaires de microprojets dans les domaines de la production de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.

Cet appui a contribué à la construction d’unités de transformation de produits vivriers avec comme résultat la hausse de la production des groupements, l’amélioration des conditions de vie et de travail des membres et l’augmentation de leurs revenus. Par ailleurs, la position des femmes a été renforcée dans le domaine de la gestion des

Le PNUD a contribué à l’intégration de la dimension genre dans le plan stratégique de l’Assemblée Nationale ivoirienne et a accompagné le caucus des femmes parlementaires qui a été mis en place en mai 2014, avec pour mission de renforcer la solidarité entre les femmes parlementaires et de renforcer l’efficacité de leur travail en matière de promotion des droits des femmes et de budgétisation sensible au genre.Au niveau local, le PNUD a accompagné le Ministère en charge de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSLS), dans le cadre de l’accélération de l’OMD 5 dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire, pour renforcer les capacités des communautés à la base et des acteurs locaux dans le domaine de la santé maternelle. Cet appui a permis de former 120 agents de Santé Communautaire (ASC) pour sensibiliser les couches sociales sur l’importance de la planification familiale et la promotion de la santé maternelle en vue de l’autonomisation des femmes.Par ailleurs, les violences basées sur le genre ont exacerbé l’épidémie de VIH/SIDA en Côte d’Ivoire. Face à la féminisation de l’épidémie, à la stigmatisation et à la discrimination des personnes infectées/affectées, le PNUD, dans une action conjointe avec les autres agences UN a soutenu l’intégration du genre dans le Plan Stratégique National 2012-2015 de Lutte contre le Sida, y compris l’élaboration du guide d’intégration dans les plans d’action sectoriels et décentralisés, et la formation de 67 acteurs à son utilisation. De plus, le PNUD a accompagné le renforcement des capacités des organisations de femmes vivant avec le VIH à travers un programme de formation en leadership. Il en est résulté la mise en place d’une cellule de réflexion des femmes vivant avec le VIH au sein du Réseau Ivoirien des organisations de personnes vivant avec le VIH et d’une coalition des femmes vivant avec le VIH.

Dans l’attente de voir aboutir le processus d’adoption d’une loi spécifique pour la prévention de ce fléau et la protection des personnes infectées et affectées, le PNUD a soutenu des initiatives de sensibilisation à l’endroit des femmes vivant avec le VIH et des


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infrastructures d’hydrauliques villageoises par leur responsabilisation dans les comités de gestion des pompes villageoises. Toujours dans le cadre de ce programme, le PNUD a financé plusieurs organisations féminines dans diverses localités du pays pour accompagner le relèvement économique et social des populations. Ces différentes initiatives ont contribué à l’autonomisation des bénéficiaires, à l’accroissement et à la diversification des sources de leurs revenus et à la relance de leurs activités économiques, surtout dans les zones du Centre, du Nord et de l’Ouest (ex-CNO).

En participant au programme conjoint de réduction de la pauvreté dans la région de San Pedro, le PNUD a contribué à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté et les inégalités dans les communautés, notamment les jeunes et les femmes. Ce Programme, qui cible principalement les femmes, majoritairement des femmes organisées en groupements ou associations, a permis d’accroître leurs capacités par la mise en place d’unités de productions, d’acquisitions d’intrants et d’outils agricoles et d’élevage. Elles ont bénéficié de formations et d’appuis conseil pour la gestion de leurs projets et l’accroissement de leurs productions en vue d’améliorer leurs revenus. Ainsi, grâce au soutiendu PNUD, 738 personnes dont 48% de femmes ont bénéficié de financement pour renforcer leurs capacités de production, de transformation et de commercialisation. A date, 18 Projets communautaires (associations, groupements, coopératives) ont été financés, dont 12 projets de femmes. Ces promoteurs ont aussi bénéficié d’un encadrement technique et de cours d’alphabétisation.

Concernant l’entreprenariat des jeunes, 92 jeunes entrepreneurs dont 56% de femmes ont vu leurs projets financés par le PNUD via un Partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire avec comme objectif de développer diverses activités de production ou de service (coiffure, esthétique, artisanat, prestation de services…).

Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et la promotion du développement durable, le partenariat établi depuis 1993 avec le Fond Mondial pour l’Environnement (Programme de

micro-financements) a contribué à améliorer les conditions d’existence des populations engagées dans la conservation de l’environnement au niveau communautaire. Cette assistance a permis de promouvoir la gouvernance locale et l’autonomisation des groupes défavorisés notamment les femmes.

Le PNUD s’est investi dans la vulgarisation de matériels/équipements en faveur de nouveaux modes de production et de consommation durable, notamment des séchoirs photo-thermiques auprès des petits producteurs pour le séchage du cacao dans la région du Sud-ouest et l’utilisation de panneaux solaires photovoltaïques et de fourneaux améliorés ; ces initiatives qui ont bénéficié à plus de 5 000 femmes ont permis de réduire la consommation de bois-énergie. Cette initiative est pionnière en matière d’expérimentation et d’innovation pour un développement durable de proximité. Plus de 200 microprojets ont été financés pour un montant global de près de 4 millions de dollars US.

Par ailleurs, le sous-programme environnement, s’est investi dès 2014 dans l’amélioration des conditions de travail de 300 femmes commerçantes des marchés de Yamoussoukro et de Dimbokro. Elles ont ainsi adopté un comportement éco-citoyen en prenant en compte l’hygiène et les normes environnementales dans leurs activités quotidiennes et en effectuant la vente de leurs produits viviers et articles divers dans un environnement plus salubre et à la satisfaction des usagers.

En 2015, le PNUD a accompagné le Ministère en charge de la Femme pour l’élaboration d’une étude d’intégration de l’approche genre dans le secteur de l’eau en Côte d’Ivoire. Cette étude a permis de faire le diagnostic préalable nécessaire à l’élaboration d’un document de stratégie nationale.

11,37% 88,63%

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SectionSection5« Gender Equality Seal »

en Côte d’Ivoire


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La Dimension Genre et l’Action de Promotiondu Développement Durable sont interreliées.

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1. Le processus du gender equality sealPour accroître les capacités et la responsabilisation en matière d’intégration du genre, le PNUD a introduit au niveau mondial le label « gender equality seal (GES) » à la suite d’une phase pilote conduite en 2011.

Le GES est un processus de certification qui met en évidence les bonnes performances des bureaux du PNUD, en termes de promotion de l’égalité des sexes. C’est un outil destiné à renforcer les capacités des managers et du personnel pour accélérer les changements nécessaires et soutenir les objectifs du PNUD en termes de promotion de l’égalité des sexes et d’autonomisation de la femme. Il établit les normes minimales de qualité acceptable et fournit un cadre clair pour guider les bureaux dans l’atteinte de résultats en termes d’égalité des sexes tant au niveau organisationnel qu’au niveau programmatique. Ce

processus de certification oblige les bureaux à un engagement formel et à prendre des actions concrètes pour une intégration réelle du genre dans les politiques, plans et programmes.

Depuis 2014, le Bureau du PNUD en Côte d’Ivoire s’est inscrit dans ce processus qui a débuté par une auto-évaluation de ses capacités et moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs en matière de réduction des inégalités entre les sexes et de promotion de l’autonomisation des femmes. Cette évaluation a été suivie par l’élaboration de la stratégie Genre du bureau pays de la Côte d’Ivoire qui matérialise son engagement à atteindre des résultats significatifs en matière de promotion de l’égalité des sexes.

A cet effet, une équipe focale genre a été mise en place pour conduire ce processus conformément à la volonté politique du Management de prendre en charge la problématique du genre. L’Equipe Focale Genre du Bureau, mise en place à l’avènement du processus de GES (cf. mémorandum interne du 15 août 2014), a pour principale mission d’assurer l’effectivité de la prise en compte du genre dans les


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mécanismes et interventions du bureau pays. Dirigée par le Directeur Pays, elle est composée de membres des opérations et du programme, y compris de l’unité de coordination. Elle aide à la coordination des initiatives sur le « genre » du PNUD en termes de plaidoyer, de renforcement des capacités, de mobilisation des ressources et de budgétisation. Un point focal genre a été désigné pour coordonner la mise en œuvre de la politique genre du Bureau.

La mise en place de ce cadre organisationnel a été suivie par l’auto-évaluation en ligne du bureau le 06 février 2015,

(i) l’élaboration de son plan d’action en vue de relever les faiblesses identités(ii) en particulier les capacités internes en genre, l’environnement de travail(iii) la gestion des connaissances et la communication.

Après neuf mois d’exécution, le bureau a effectué l’évaluation finale de ce plan d’action le 31 octobre 2016. A la suite de cet examen, il a obtenu un score de 82.5% ; ce qui lui a permis de recevoir la certification ARGENT et de se qualifier pour la recherche de la certification OR dont l’obtention sera le résultat d’une mission d’évaluation du Siège.

Toutefois, les objectifs visés par le Bureau dépassent la seule obtention de la certification OR. Il s’agit de convaincre le plus grand nombre d’acteurs, en commençant par l’Equipe Pays des Nations Unies en Côte d’Ivoire, de s’inspirer de cette démarche pour une meilleure intégration du genre à tous les niveaux. Comme recommandé dans le Rapport 2016 du PNUD sur le développement humain en Afrique, ce plaidoyer et cet accompagnement se feront aussi en direction du gouvernement, notamment au niveau des entreprises du secteur public, et des entreprises du secteur privé.

Comme cela a été le cas dans certains pays d’Amérique latine et en Ouganda, cette approche devrait permettre de renforcer l’organisation et la gestion des ressources humaines de ces entités, d’atténuer les discriminations à l’égard des femmes, d’établir des protocoles officiels pour prévenir le harcèlement sexuel et d’améliorer la qualité de

l’environnement de travail. Tous ces éléments ont contribué à améliorer la productivité et le sentiment de satisfaction des employés.

2. La prise en compte de l’égalité des sexes dans le CPD 2017-2020Sur le plan programmatique, le CPD 2017-2020 du PNUD Côte d’Ivoire réaffirme son engagement à poursuivre son appui aux institutions publiques pour une gestion efficace de l’Etat avec des mécanismes redditionnels transparents, des espaces de dialogue inclusifs et une participation citoyenne effective, dans le respect de l’équité et de l’égalité des sexes. Dans le cadre de ses interventions, le PNUD mettra un accent particulier sur le renforcement de l’accès à la justice et de la sécurité des groupes les plus défavorisés, notamment les femmes victimes de violences basées sur le genre. Il contribuera aussi à la réalisation d’un développement inclusif durable avec un focus particulier sur les opportunités d’emplois et de revenus pour les personnes les plus défavorisées, en particulier les femmes. Par ailleurs, le PNUD accompagnera le développement des capacités nationales en matière de suivi-évaluation en partenariat avec le Ministère du Plan et du Développement. L’Institut National de la Statistique sera

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aussi soutenu dans la production régulière de données actualisées et désagrégées par sexe sur les ODD.

Conformément à l’engagement du Management du Bureau, la préparation de ce CPD, initiée depuis la fin du dernier trimestre de 2015, a été faite de manière concomitante avec celle de la Stratégie pour la promotion de l’égalité des sexes, reflétant ainsi un alignement du point de vue programmatique et facilitant la prise en compte de cette dimension dans les nouveaux programmes à formuler et à mettre en œuvre.

2.1. Gouvernance, Etat de droit et Cohésion sociale

Le CPD fournira un appui technique en vue de créer ou de renforcer les mécanismes de promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans les processus de gouvernance. Il contribuera à améliorer les cadres et politiques qui favorisent l’égalité

des sexes et encouragent une budgétisation sensible au genre. Le PNUD collaborera à cet effet avec ses partenaires nationaux, comme les ministères en charge du Plan, de l’Economie et des Finances, et de la Femme, pour appuyer des approches qui réduisent ou éliminent les obstacles, souvent invisibles, à l’autonomisation économique des femmes.

Le CPD appuiera également la collecte et l’analyse des données statistiques désagrégées suivant le sexe, et sur les inégalités hommes-femmes pour renforcer les outils de planification, de programmation, de budgétisation et de suivi-évaluation sensibles au genre. Le CPD accordera une attention particulière au renforcement des capacités de planification et de suivi-évaluation des politiques de développement prenant en compte la dimension genre.


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A travers son appui à la société civile, notamment les organisations féminines, le CPD œuvrera pour faire valoir les droits constitutionnels des femmes, en favorisant la participation et une meilleure représentation des femmes aux processus décisionnels.

L’appui du CPD à la réforme du secteur de la sécurité contribuera aussi aux efforts nationaux visant à renforcer l’accès des femmes à la justice. Il s’attachera en outre à promouvoir les réformes de la justice visant à protéger et à faire valoir les droits des femmes, et réduisant la violence à caractère sexiste. Les progrès enregistrés en matière de participation de la femme dans les forces de défense et de sécurité seront aussi consolidés.

Le CPD appuiera par ailleurs les processus de justice de transition et de cohésion sociale qui faciliteront la réconciliation et instaureront une culture de responsabilité et de respect, en particulier en ce qui concerne les droits et les revendications des femmes. Les besoins de réparation et de justice des victimes seront au centre de ces efforts, qui contribueront également à la consolidation de la paix et au renforcement des actions de développement.

2.2. Développement Inclusif durable

A ce niveau, le CPD favorisera la participation équitable des hommes et des femmes en tant que bénéficiaires des programmes de développement, de création d’emplois, de fourniture de services de première ligne et de réintégration après les conflits et les catastrophes. Il s’attachera particulièrement à accroître l’accès des femmes à des moyens de subsistance et des outils de production durable, à la formation professionnelle, à la microfinance inclusive et au soutien à l’entreprenariat.

Le CPD renforcera la participation des femmes aux processus de prise de décision sur l’adaptation au changement climatique, l’atténuation de leurs effets et la réduction des risques liés aux catastrophes. L’accent sera mis sur le renforcement des capacités des organisations féminines et leur implication dans les processus de formulation et de mise en œuvre des politiques et stratégies nationales. Les capacités

des institutions nationales impliquées seront renforcées pour prendre en compte systématiquement la problématique genre dans les politiques du secteur.

2.3. Le développement des partenariats et du plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes

Le partenariat avec le ministère en charge du Plan va permettre au PNUD de l’appuyer dans l’élaboration d’outils d’analyse, d’intégration et de contrôle de l’intégration du genre. Ces outils seront promus auprès de tous les ministères et des autres acteurs de développement. Le renforcement du partenariat avec le ministère en charge de la promotion du genre permettra au PNUD d’accompagner le plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes, du changement des attitudes et de l’élimination des pratiques discriminatoires à l’égard des femmes. Enfin, l’établissement d’un partenariat avec les ministères en charge du budget, de l’économie et des finances facilitera la mise en place d’une politique nationale sur la budgétisation sensible au genre.

De manière plus générale, le renforcement du partenariat avec les institutions de l’Etat et des structures nationales permettra au PNUD de consolider d’une part, les mécanismes de bonne gouvernance et d’autre part, de promouvoir la participation et la représentativité des femmes dans les processus de gouvernance et de réforme engagés par le gouvernement.

Le PNUD contribuera au développement d’outils et au suivi des plans d’opérationnalisation de la politique nationale sur l’égalité des chances, l’équité et le genre. Le bureau Pays, en collaboration avec les agences spécialisées, notamment ONUFEMMES, participera au mécanisme de revue et de rapportage sur le progrès de l’intégration du genre et de la représentativité des femmes dans le développement de la Côte d’Ivoire.

Le partenariat avec les agences des Nations Unies spécialisées permettra d’assurer un cadre plus efficace de renforcement de capacité en genre pour le compte du personnel du PNUD et des partenaires nationaux et de mise en œuvre. Ce partenariat consolidera

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Développementdurable et Inclusif

Accroître l’accès des femmes à des moyens de subsistance et des outils de production

durable, à la formation professionnelle, à la

microfinance inclusive et au soutien à

l’entreprenariat

Renforcer la participation des

femmes au processus de prise de décisions sur

l’adaptation au changement climatique,

l’atténuation de leurs effets et la réduction du

risque lié aux catastrophes

Appuyer la collecte et l’utilisation de base de données ventilées par

sexes, et de statistique sur les

inégalités homme-femmes en

tant qu’outil indispensable de

planification

Faire valoir les droits constitutionnels des

femmes en valorisant la participation et une meilleure rerésenta-tion des femmes au

processus décisionnel

Appuyer le processus justice de transition et

de cohésion sociale qui facilite àt la

réconciliation, en particulier en ce qui

concerne les droits et les revendications des

femmes

Appuyer les efforts nationaux visant à

renforcer l’accès des femmes à la justice

Contribuer à ameliorer les

cadres/politiques qui favorisent

l’égalité des genres et encouragent une

budgétisation sensible au genre

Stratégie pour l’égalité des sexes 2017-2020

du PNUD Côte d’Ivoire

Gouvernance, Etat droitet cohésion sociale

la synergie des actions en faveur de l’égalité des sexes soutenues par les agences concernées et renforcera la prise en compte du genre dans la mise en œuvre du Cadre Programmatique Unique (CPU 2017-2020).

Le développement d’un partenariat avec les Universités et les Instituts de recherche facilite à l’élaboration d’outils et indicateurs sensibles au genre et leur prise en compte dans tous les rapports d’analyse et documents de plaidoyer appuyés par le PNUD et le Système des Nations Unies, notamment dans le cadre de la mise en œuvre en Côte d’Ivoire de la réforme « Unis dans l’Action ».

Le partenariat avec les organisations de la société civile permettra une intégration plus approfondie du genre dans les actions de développement et de renforcement de la participation citoyenne. Il en va de même du partenariat avec les médias en vue de rendre plus visibles les actions du PNUD en faveur du genre et de renforcer l’information, la communication et l’éducation des populations sur le genre.

Enfin, en matière de Responsabilité sociale d’entreprise (RSE), un cadre partenarial sera développé avec le secteur privé pour accompagner l’inclusion des groupements féminins dans les chaînes de valeurs et faciliter leur accès à des modes de production durables.


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CitationsCitations

« Continuer le combat pour l’amélioration du taux de représentativité des femmes dans les instances de prise de décision et intensifier la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), à travers le développement du programme national de lutte contre les VBG…Relever le défi de l’analphabétisme de la femme, renforcer les capacités techniques et professionnelles des femmes, pour les rendre plus performantes dans leurs différents domaines d’activité ;Promouvoir et vulgariser les droits des femmes pour une meilleure appropriation. Développer des programmes de formation qualifiante et diplômante pour les jeunes filles en quête d’emploi, notamment les filles déscolarisées ou non scolarisées et renforcer l’appui pour le financement des activités économiques des femmes ».

In Journal d’AbidjanNo. 38 du 2 AU 8 mars 2017

Le programme pays 2017-2020 du PNUD-Côte d’Ivoire sera l’occasion de consolider nos partenariats avec l’ensemble des acteurs nationaux pour mettre la femme au centre de la dynamique de croissance inclusive et durable.

« Le genre est plus que jamais ancré dans notre Programme. De plus en plus, nous œuvrons pour que les femmes participent pleinement à la prise de décisions, et que leurs capacités soient optimisées pour multiplier les opportunités économiques dans une dynamique de développement inclusif et durable ».

En ma qualité de responsable RH, mon équipe et moi avons toujours veillé à la prise en compte de l’égalité du genre dans nos différentes activités. Le processus Gender seal a contribué à fortifier notre vision et nous a amené à systématiser notre pratique. Ainsi, au niveau des recrutements, en plus d’encourager les candidatures féminines, nous partageons nos publications avec le compendium des compétences féminines. Mieux, il nous est arrivé de republier des avis de vacance de poste afin d’offrir aux femmes l’opportunité de postuler. Toujours, dans l’optique de promouvoir l’égalité du genre, nous veillons à ce qu’au moins une femme participe à toutes les étapes du processus de recrutement et nous les classons systématiquement en 1ère position quand leurs performances sont égales à celles des autres candidats. En ce qui concerne la formation, nous veillons à octroyer 10 % du budget de la formation aux femmes ou aux questions de genre. Et pour la gestion des carrières, nous plaidons en faveur de la promotion des femmes à des postes ou grades plus élevés sur la base du mérite.Par ailleurs, en notre qualité de conseiller, nous ne cessons de rappeler aux collègues le bien-fondé de l’égalité de genre aussi bien au plan professionnel que familial.

Mme Mariatou KONÉMinistre de la solidarité, de la femme et de la protection de l’enfant

M. Luc Joël GRÉGOIREDirecteur Pays du PNUDen Côte d’Ivoire

M. Joseph EZOUASpécialiste de programmeau PNUD en Côte d’Ivoire

M. Abdoulaye DIANÉAnalyste aux Ressources Humaines au PNUD en Côte d’Ivoire

2010 - 2017

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Au-delà de la certification, le “Gender Equality Seal” s’est avéré être pour nous un outil particulièrement efficace qui a impulsé un changement en termes d’intégration du genre dans les activités programmatiques du bureau. Les acquis sont nombreux et concernent tous nos domaines d’intervention tant au niveau des Opérations que du Programme. Les collègues ont une nouvelle vision de la problématique du Genre et dès lors, sont réceptifs aux outils qui ont été développés et à leur applicabilité.

Nous avons élaboré la stratégie de communication du Bureau en tenant compte de la problématique de l’égalité des sexes. Ainsi, de par la transversalité de la communication, nous intervenons dans les différents piliers de nos actions de coopération et de développement.Nous produisons des supports de communication, de plaidoyer et de sensibilisation qui mettent en avant les actions du Bureau en termes de Gouvernance et de développement durable inclusif en faveur des femmes. La promotion du Genre est d’une extrême importance et nous ne cessons de la valoriser.

En tant que Président du groupe des chargés d’opération du Système des Nations en Côte d’Ivoire et DCD/Opérations du PNUD, je me fais le porte-parole et l’avocat des principes portés par l’l’initiative du Gender Seal.Nous avons l’ambition d’accompagner la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes à travers nos appuis opérationnels dans la mise en œuvre de l’assistance au gouvernement de Côte d’Ivoire.

Mme Carol YANGNI N’DAAssociée au Programme Gouvernanceet Genre au PNUD en Côte d’Ivoire,

Youssouf DIARRAAnalyste Communication au PNUD en Côte d’Ivoire

Luc GNONLONFOUNDirecteur Pays Adjoint/Opération du PNUDen Côte d’Ivoire


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La problématique de l’égalité des sexes exige une action globale de la part des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des institutions internationales et locales. Le gouvernement ivoirien, comme le PNUD-Côte d’Ivoire, reconnaissent que les femmes occupent une place essentielle dans la société, du fait de leur contribution au processus de croissance et de développement durable.

En Côte d’Ivoire, les orientations de politiques ont conduit ces dernières années à des évolutions significatives en vue de promouvoir le genre. Toutefois, des discriminations en direction des femmes demeurent. Aussi, il convient de soutenir les processus de réformes en cours que la Constitution ivoirienne et le Plan national de Développement (2016-2020) promeuvent en matière d’égalité des sexes. En outre, la paix, la sécurité, et les mentalités devront évoluer pour accompagner la dynamique de développement humain durable de la Côte d’Ivoire.

Le système des Nations Unies et notamment le PNUD, à travers le Cadre programmatique Unique pour la coopération au développement, accompagneront de manière stratégique et inclusive la dynamique en cours en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes

ConclusionConclusion

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Référence 1 Déclaration solennelle de la Côte d’Ivoire sur l’égalité des chances, l’équité et le genre

2 Document de stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, Ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, Côte d’Ivoire

3 Etre femme en Côte d’Ivoire : quelles stratégies d’autonomisation ? Banque Mondiale, juin 2013

4 Evaluation des résultats des activités de développement Côte d’Ivoire, PNUD, 2013

5 Pauvreté, genre et stratégie de survie des ménages en Côte d’Ivoire, M. Koko Siaka Koné

6 Plan National de Développement, Côte d’Ivoire 2016-2020

7 Politique nationale de l’emploi, Côte d’Ivoire, 2016-2020

8 Procédure Opérationnelles Standards pour la prévention et la réponse à la violence basée sur le genre en Côte d’Ivoire, 2012

9 Programme de pays pour la Côte d’Ivoire, 2017-2020

10 Promoting Gender Equality and Women Empowerment, UNDP UGANDA

11 Rapport de la Côte d’Ivoire sur la mise en œuvre du programme d’action de Beijing vingt ans après, juin 2014

12 Rapport de la Côte d’Ivoire sur la mise en œuvre du programme d’action de Beijing vingt ans après, juin 2014

13 Rapport national sur le développement humain, Côte d’Ivoire, 2013

14 Résumé du document de politique nationale sur l’égalité des chances, l’équité et le genre, Côte d’Ivoire

15 Stratégie pour la promotion de l’égalité des sexes, PNUD Côte d’Ivoire 2016-2020


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égalité des sexes en Côte d’Ivoire, Le rôle du PNUD(2010-2017)

Ce rapport a été élaboré avec le concours de :

• Babacar CisséCoordonnateur Résident du Système des Nations Unies / Représentant Résident du PNUD en Côte d’Ivoire

• Idrissa DIAGNEEconomiste principal du PNUD pour la Côte d’Ivoire et la Guinée

• Luc Joël GREGOIREDirecteur Pays du PNUD en Côte d’Ivoire

• Luc GNONLONFOUNDirecteur Pays Adjoint/Opération du PNUD en Côte d’Ivoire

• Joseph EZOUASpécialiste de programme au PNUD en Côte d’Ivoire

• Carol YANGNI N’DAAssociée au Programme Gouvernance et Genre au PNUD en Côte d’Ivoire

• Youssouf DIARRAAnalyste communication au PNUD en Côte d’Ivoire

• Yasmine Fougnigué TOURÉAnalyste au sein de l’Unité économique et stratégique du PNUD en Côte d’ivoire

CréditsMise en page et impression : HOODA GraphicsPhotographie : © ONU - © pixabay - © google

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akwaba - ci.undp.org · le gender equality seal est une expérience enrichissante et mobilisatrice!...

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