réussir à l'école dr cihan bircan
Post on 08-Apr-2016
157 Views
Preview:
TRANSCRIPT
cmbircan@gmail.com
1
Dr CIHAN BIRCAN
REUSSIR A L’ECOLE
UNE METHODE PARMI D’AUTRES…
cmbircan@gmail.com
2
Je dédie ce livre à mon père, précieux compagnon de ce long voyage qu’est
la Vie et dont l’itinéraire est parsemé de verres brisés et tranchants…
cmbircan@gmail.com
3
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………….……………………………………….4
CHAPITRE 1 : RESUME DE LA SITUATION DES TURCS EN FRANCE………………………………………………….7
1.1 Les débuts, la première génération……………………………………………………………………………………..7
1.2 La place de nos jeunes filles dans l’éducation………………………………………………………………………9
CHAPITRE 2 : L’ENVIE DE LIRE…………………………………………………………………....................................11
CHAPITRE 3 : POURQUOI ETUDIER ?..............................................................................................13
CHAPITRE 4 : COMMENT REUSSIR ?..............................................................................................20
4.1 Les surdoués……………………………………………………...................................................................20
4.2 Avoir la motivation/avoir un but………………………………………………….…………………………………….23
4.3 La confiance en soi………………………………………………………………………………………………………..….25
4.4 L’organisation du travail………………………………………………………………………………………………………27
CHAPITRE 5 : LES PIEGES A EVITER……………………………………………………………………………………………31
5.1 La télévision et l’internet………………………….…..…………………………………………………………………..31
5.2 Ne privez pas vos enfants des moyens de réussir………………………..………………………………………….34
5.3 La conduite en classe…………………………………………………………………………………………………………35
5.4 Le piège de la mémoire……………………………………………………………………………………………………..38
5.5 Le piège des contrôles………………………....................................................................................42
5.6 Les professeurs…………………………………………………………………………………………………………..…….44
5.7 Un message pour les parents……………………………………………………………………………………………..45
CONCLUSION………………………………………………………………………………………………………………………….47
cmbircan@gmail.com
4
INTRODUCTION
Je songeais à écrire ce livre depuis fort longtemps. Quelque part, il s’agit
de la concrétisation manuscrite des différentes activités de notre association
locale. Ce projet nous tenait profondément à cœur, car nous avions déjà animé
des séminaires en rapport avec la réussite scolaire des étudiants, suite à quoi
nous avions constaté un réel besoin d’un fascicule ou guide de l’étudiant
destiné à un plus large public.
Mais avant tout, les présentations. Je m’appelle Cihan Mahmut BIRCAN,
natif de Creutzwald en Moselle (57). Mes parents sont originaires d’Ankara. J’ai
achevé mes études à la faculté de Médecine de Nancy (54) voici 2 ans. Je
travaille actuellement en tant que médecin au sein du service des urgences au
Centre Hospitalier Marie-Madeleine de Forbach, toujours en Moselle. Mon
parcours scolaire, qui peut être qualifié de long et difficile, a été marqué parfois
par des coups durs. Mais ce qui ne tue pas rend plus fort paraît-il. A chaque
fois, on apprend à mieux se relever et à ne pas répéter les mêmes erreurs. J’ai
eu la chance d’avoir été encadré par des personnes extraordinaires, à savoir
mes parents, mon frère, ma sœur et mes amis qui m’ont aidés et soutenu tout
au long de ce périple. Car c’est un périple, je l’avoue aujourd’hui. Mais il faut
savoir que derrière chaque sacrifice se cache une récompense bien méritée. Il
n’y a pas de déterminisme au préalable. Personne n’est voué à l’échec ou au
contraire à la réussite. Il est vrai que certains partent désavantagés en raison
des conditions sociales et/ou linguistiques plus difficiles. Mais tout reste
possible. Je vous l’assure. Alors pourquoi pas vous et/ou votre enfant ?
cmbircan@gmail.com
5
Je reste cependant profondément marqué par l’absence de mode
d’emploi de la prise en charge estudiantine de nos petits-enfants originaires de
l’immigration turque des années 60-70. J’ai aujourd’hui 30 ans dont 26 passés
dans les établissements scolaires, de la maternelle à la faculté en passant par le
collège et le lycée. De ce fait, cette expérience me permet de vous apporter
quelques astuces et de prévenir des pièges qui guettent nos enfants. Mais au
final, beaucoup dépendra de ces derniers, notamment de leur motivation et de
leur faculté à se projeter dans l’avenir. Je suis moi-même père d’un garçon de 5
ans et je ne sais toujours pas s’il réussira un jour à l’école. Personne ne le peut
d’ailleurs. De ce fait, je souhaite m’écarter de toute prétention personnelle.
Ce livre peut être vu comme un catalyseur de sa (votre) réussite. J’expose
dans cet ouvrage les raisons qui m’ont permis de décrocher mon diplôme de
médecin. Il est inconcevable de prétendre que cette méthode est la meilleure,
mais elle a marché pour moi. A chacun donc de trouver sa méthodologie de
travail. Mais peut être que votre enfant et vous piocherez dans ce livre des
éléments précieux pour la suite? Vous y découvrirez, en plus d’un bref résumé
sur les situations des Turcs en France, les raisons qui doivent pousser nos
jeunes à étudier ainsi que les différentes astuces pour y parvenir et les pièges
du parcours scolaire à éviter. Ce livre est conçu pour les étudiants de tout âge
(du primaire à la faculté inclus). Et que cela ne vous surprenne pas ! Même les
étudiants qui ont atteint le privilège d’accéder à l’université ou aux grandes
écoles ont encore besoin de conseils et de soutien. Nous avons donc décidé
d’écrire ce livre en français car il s’adresse aux enfants issus de la deuxième
génération eux-mêmes parents et qui maîtrisent les deux langues, mais aussi
de le traduire en turque afin de pouvoir l’adresser à un maximum de
personnes. Je remercie Mr Yasin Sayın, brillant étudiant en ingénierie, pour son
soutien indéfectible dans le cadre de ce travail mais également dans ma vie
cmbircan@gmail.com
6
personnelle. En espérant que ce modeste ouvrage écrit de la manière la plus
simple possible puisse apporter une touche à la réussite scolaire de votre
enfant, je vous invite à plonger dans ce monde passionnant qu’est
l’apprentissage de l’apprentissage.
cmbircan@gmail.com
7
CHAPITRE 1 : RESUME DE LA SITUATION DES TURCS EN FRANCE
1.1 Les débuts, la première génération
Durant les années 70, la France en manque de main-d’œuvre a fait appel
à des travailleurs bon marché en quête d’un emploi. Le nord-est, qui est la
région dans laquelle je vis depuis toujours, avait besoin notamment de mineurs
pour l’exploitation du charbon. C’est ainsi que de nombreux immigrés turcs
sont entrés dans l’hexagone dans l’espoir de gagner de l’argent afin de
retourner au pays munis d’un pécule. A titre d’exemple, mon père voulait
économiser pour acheter un camion en Turquie et vivre en tant que chauffeur
routier en rentrant au pays. Au fil des années, et constatant que les conditions
sociales que proposait la France étaient nettement plus attractives, une
majorité de Turcs se sédentarisait, ne retournant en Turquie uniquement pour
les vacances et ce, quand le budget suivait. Les collègues de travail devenaient
rapidement des amis et ce encore plus vite lorsqu’ils étaient originaires de la
même ville voire du même village turc. Pour beaucoup, le refus (ou la difficulté)
de s’assimiler à la culture française favorisait la promiscuité. Ainsi, les Turcs
n’avaient que pour amis des Turcs. Ils se voyaient en dehors du travail, priaient
ensemble, se retrouvaient pour regarder des matchs de football… Ce n’est pas
une critique, au contraire. Car petit à petit, des associations et des mosquées
voyaient le jour. La première génération de Turcs était là et comptait rester…
Mais tout n’était pas rose. Ce refus d’assimilation avait certes son bon côté,
mais il y a eu confusion du genre avec l’intégration. Ces deux concepts peuvent
cmbircan@gmail.com
8
sembler similaires au premier abord, mais il n’en est rien de tel. L’assimilation
reviendrait à nier ses origines pour s’imprégner entièrement de la culture du
pays dans lequel on vit. Il s’agit pour moi d’évoluer dans un no man’s land
culturel.
L’intégration est un concept différent. Il consiste à s’adapter à un pays tout en
gardant ses us et coutumes originelles. Une bonne intégration passe par une
bonne communication, on peut ainsi gérer et s’enrichir avec les côtés positifs
de chacune des cultures. Beaucoup de nos parents par fainéantise et/ou par
refus de ressembler aux Français dits « de souche » n’ont malheureusement
pas appris à communiquer correctement. Il s’agit effectivement d’une langue
compliquée dont les syntaxes des phrases sont aux antipodes de la langue
turque (Je ne cache pas les difficultés que j’ai moi-même rencontrées lorsque je
me suis rendu il y a quelques temps à Dublin alors que j’avais étudié l’anglais au
collège et lycée !) Cette génération n’a pas étudié le français et a essayé tant
bien que mal de l’apprendre « sur le tas.»
Résultat: 75% des hommes et près de 100% des femmes parlent difficilement
ou pas du tout le français. Toujours est-il que nos parents n’avaient pas non
plus le bagage de connaissance et de recul pour pouvoir étudier (et faire
étudier) correctement. Il faut savoir que 77% des mères et 64% des pères sont
sans diplôme en France, un record. Même un parent sur quatre écrit
difficilement un courrier en turc. Voilà les bases à partir desquelles partait la
deuxième génération des Turcs de France… Mais beaucoup ont réussi à force
de se motiver et de travailler sans relâche en appliquant une méthodologie
bien huilée, innée ou acquise. Rien n’est impossible lorsqu’il s’agit d’étudier. La
persévérance finit toujours par payer.
cmbircan@gmail.com
9
1.2La place de nos jeunes filles dans l’éducation
Une autre question me chagrine. Beaucoup de nos jeunes filles ne
peuvent continuer d’étudier après le lycée par opposition des parents. Je suis
encore témoin tous les jours de jeunes parents qui soutiennent toujours cette
idée, c’est désolant. La peur qu’il leur arrive quelque chose et/ou de sortir de
leur observance sont les principales raisons de cette réticence. Ceci peut être
compréhensible. Mais pensent-ils vraiment à leur enfant et à leur avenir ? Et si
elle avait vraiment envie d’étudier, d’aller de l’avant et de parfaire ses
connaissances ? Je pense que certaines vivent ou vont vivre dans la frustration.
Ceci n’est pas un bon sentiment et cela est regrettable. Beaucoup de parents
estiment que leur fille se mariera et s’occupera plus tard exclusivement de ses
enfants. Etre mère au foyer est à mon avis la plus noble et la plus difficile des
tâches. Il ne faut jamais sous-estimer la quantité de travail fournie par ces
femmes courageuses qui font preuve d’abnégation au quotidien pour pouvoir
élever leurs enfants ! Je n’encourage pas forcément à ce qu’elles aillent
travailler à l’extérieur avec tous les effets secondaires que cela implique, mais
seulement à ce qu’elles puissent étudier, car le savoir est une arme, la plus
propre, la plus noble, la plus efficace, la plus respectée. Alors, que faire ?
Tout d’abord, lorsque l’on a l’occasion d’étudier, il faut le faire de la manière la
plus approfondie et la plus parfaite possible. S’instruire est même une
obligation au sein de notre religion, que l’on soit à l’école ou non. A ce propos,
le premier terme révélé dans le Coran n’était-il pas « Iqrâ » (« Lis ») ?
Deuxièmement, pour les parents qui ont toujours cette peur, il existe des
cmbircan@gmail.com
10
structures n’accueillant que des filles. A Strasbourg, par exemple, j’ai une amie,
future médecin, qui loge actuellement dans un établissement dédié
uniquement aux demoiselles, ses parents étant éloignés. Nous venons donc de
gagner un médecin turc. Est-ce mal ? De nos jours, la majorité des associations
turques des grandes villes ont largement les moyens de s’offrir un immeuble
pour pouvoir y loger ces demoiselles. Il n’y a donc pas vraiment d’excuse à cela.
Pour finir, il faut voir plus loin encore pour nos filles. Nous vivons une époque
où les cas de divorces sont malheureusement de plus en plus nombreux.
D’ailleurs, près d’un mariage sur deux se solde par une séparation en région
parisienne. Ce chiffre est nettement plus bas au sein de la communauté turque
(un mariage sur six) mais est en augmentation, en France comme en Turquie
d’ailleurs… Pouvez-vous me donner la certitude que votre fille sera
épargnée par cette situation? Comment fera-t-elle pour s’occuper de son (ses)
enfant(s) ? Elle pourra peut-être compter sur vous, parents ou sur sa fratrie,
mais pour combien de temps? Au final, les parents ne sont pas éternels et à
terme elle se retrouvera peut être seule et livrée à elle-même. Son ego pourra-
t-il supporter de vivre dans l’assistanat ? Peut-être se mariera-t-elle à
nouveau ? Peut-être restera-t-elle célibataire ? On ne le sait pas. Ceci est la
vraie vie dans sa forme la plus concrète possible. Le simple fait que votre fille
soit munie d’un diplôme est une chance supplémentaire pour son autonomie
future, en plus d’être un exemple pour ses enfants et sa communauté. Alors
voyez de l’avant et ne tombez pas dans l’obscurantisme. C’est bien cela le
problème. N’oublions pas que la mère joue un rôle crucial dans l’éducation
d’un enfant. On comprend très bien que le niveau de la mère influencera celui
de sa progéniture. Que l’on soit instruit par autodidactisme ou par le biais
d’une formation universitaire, il n’y a pas d’âge pour apprendre.
cmbircan@gmail.com
11
CHAPITRE 2 : L’ENVIE DE LIRE
Nous sommes un peuple qui croit tout savoir, mais sans lire. Il est difficile
pour son ego d’avouer son ignorance et cela devient de plus en plus marqué
avec l’âge. Je le constate tous les jours. Il n’y a pas de science infuse, tout savoir
nécessite donc un apprentissage de quelque forme que ce soit. Mais qu’on
prétende connaître des choses sans l’étudier de manière approfondie, ceci est
exaspérant, voire insultant pour ceux qui passent des heures à assimiler un
savoir. Les domaines sont variés, que ce soit l’économie, la religion, l’histoire
voire la médecine ! Les gens inventent des nouvelles lois physiques, médicales,
religieuses autour d’un thé ! Je garderai toujours en mémoire le fait qu’un ami
de mon père d’une cinquantaine d’années qui, tout en sachant que je menais
des études de médecine, a voulu me donner un cours d’anatomie, totalement
faux du début à la fin. Avec du recul, cela me fait rire. Ou devrais-je pleurer ?
Un Turc lit peu ou pas : en moyenne 1 livre tous les 6 ans contre 26 par an pour
un Japonais dixit un ancien attaché à l’enseignement du consulat turc de
Strasbourg ! La force, finalement, c’est d’assumer ses fragilités et non se
persuader qu’on les a dépassées, à moins que le fait de les dépasser consiste
simplement à les assumer. L’Homme se lasse de beaucoup de choses sauf
d’apprendre et de comprendre. La lecture permet de combattre nos peurs,
nous rassure et est également un excellent moyen de détente. En somme, elle
apporte beaucoup de bénéfices et peu d’inconvénients… Par contre, les idées
développées dans certains ouvrages peuvent être dangereuses voire
dévastatrices pour nos plus jeunes. C’est pourquoi, il incombe aux parents
d’être vigilant quant au choix des ouvrages lus par leurs enfants.
cmbircan@gmail.com
12
Inculquer cette envie de lire sera une des clés de leurs réussites.
Inconsciemment, les enfants améliorent leur orthographe, leur grammaire et
leur répertoire linguistique. Voici quelques principes simples qui permettront
de les inciter à saisir spontanément un livre :
1- Il n’y a pas d’âge pour commencer à apprécier la lecture, mais il est toujours
mieux de s’y mettre tôt dans l’enfance. Il existe même des petits livres pour les
nourrissons !
2-Choisir dès le plus jeune âge pour nos enfants des livres interactifs avec
dessins et autocollants est une bonne initiative. On en retrouve partout
notamment en grande surface. N’oubliez pas que votre enfant grandit chaque
jour et qu’il faut nourrir son imagination.
3-Il ne leur faut bien sûr pas soumettre des pavés de 600 pages non illustrés
d’emblée !
4-Plus tard, les emmener à la bibliothèque ou chez le libraire afin qu’ils
puissent choisir leurs livres peut s’avérer intéressant (vérifiez tout de même les
thèses développées dans les livres.) Gardez à l’esprit qu’il ne faut pas leur
imposer des ouvrages prédéfinis.
5-Prenez le temps de lire vous-même, car au final les enfants adoptent
l’exemple des parents et vous serez doublement gagnant, puisque vous lirez
également.
6-Ayez toujours au sein de votre maison une bibliothèque à portée de main.
Mettre les livres à découvert est un stimulus visuel permanent pouvant inciter
nos jeunes à lire un jour ou l’autre.
cmbircan@gmail.com
13
A titre personnel, j’ai redécouvert le plaisir de la lecture juste après avoir fini
mes études. Toutes ces années passées où j’étais plongé dans les livres de
médecine couvrant chaque spécialité a provoqué une overdose de lecture. Je
suis d’ailleurs devenu myope durant mes études ! Mais le fait de m’être
intéressé de manière inopinée à un livre traitant de l’eschatologie musulmane
m’a redonné le goût des lettres…
cmbircan@gmail.com
14
CHAPITRE 3 : POURQUOI ETUDIER ?
C’est vrai. Pourquoi se triturer les méninges alors qu’il y a tellement plus
simple en travaillant dans l’entreprise de maçonnerie (qui gagne très bien) de
papa ou d’un oncle? Vous remarquerez que beaucoup de gens issus de la
deuxième génération dont les pères sont patrons en maçonnerie ne réussissent
pas dans les études, contrairement aux fils d’ouvriers. Travailler dans le BTP (en
tant que salarié) permet d’entrer tôt dans la vie active. Les jeunes se retrouvent
tout de suite avec un salaire convenable (pour un célibataire), mais tout ceci
n’est qu’illusion.
En effet, nous parlons en premier lieu d’un travail physiquement éprouvant qui
peut être supportable pour un jeune d’une vingtaine d’années au summum de
sa force physique. Mais que deviendra-t-il deux décennies plus tard ? Je
connais de nombreuses personnes qui ont l’air tellement usés par ces années
de travail manuel. N’est-ce pas effarant de voir des personnes gagner leur
argent en dépensant de leur santé, puis dépenser de leur argent plus tard pour
recouvrir leur santé ? Tout est ironique au sein de ce cercle vicieux. De plus, il
est statistiquement prouvé que la classe ouvrière vit moins longtemps que les
cadres. Nous n’avons qu’une vie et notre santé est un vrai trésor qu’il faut
préserver. On se rend souvent compte de son importance lorsqu’on la perd,
n’est-ce pas ? Alors anticipons….
Le travail reste le travail et donc chaque emploi a par définition ses avantages
et ses inconvénients. Mais certains emplois sont bien meilleurs, ne nous voilons
donc pas la face. Il n’est pas question de prendre les gens de haut dans ce
cmbircan@gmail.com
15
contexte. Mais si on me demandait de troquer mon travail contre celui de
secrétaire, je préfère rester médecin ! (Je n’ai strictement rien contre nos
ami(e)s secrétaires.)
Si on me demandait de troquer la médecine contre un poste d’avant-centre
titulaire au FC Barcelone, je pense que je réfléchirai tout de même un peu
plus ! On garde toujours en soi nos rêves d’enfant, mais n’est-ce pas mieux de
les vivre ?
Vivre avec 1500 euros par mois pour un célibataire est dans le domaine
du possible, voire de l’agréable. Les charges sont légères, il n’y a peut-être
même pas de loyer à payer car on loge encore chez les parents. Qu’en est-il
une fois l’alliance glissée au doigt ? Les charges s’élèvent automatiquement…
Le loyer qui est en moyenne de 500 euros en France, l’électricité, le gaz, l’eau,
le téléphone high tech et l’internet sans compter les frais du bébé qui vient de
naître etc… Ces 1500 euros se réduisent comme Peau de Chagrin obligeant
parfois l’épouse à travailler dur (si ce n’est déjà le cas) avec tout le lot de
difficultés qui existe ensuite dans l’éducation des enfants (fatigue, problème de
disponibilité, garderie etc...) Autant ne pas entrer dans ce cercle vicieux… Par
ailleurs, vous pouvez constater sur le graphique suivant que le salaire d’un
ouvrier n’évolue pas de la même façon que celui d’un cadre supérieur. Donc,
ne vous immiscer pas dans ce piège. Etudier, réussir, mieux gagner sa vie et
être mieux considéré par son entourage et ses enfants pour mieux s’en
occuper. Pourquoi ne pas s’intégrer plutôt dans ce cercle vertueux ?
L’éducation de vos enfants prime avant tout. Vouloir et avoir un enfant, c’est
l’assumer jusqu’au bout. Il s’agit d’une mission à durée indéterminée.
cmbircan@gmail.com
16
Je viens d’aborder le thème de la considération. Effectivement, vous n’imaginez
pas l’impact que vous avez auprès des gens et de votre entourage lorsque vous
réussissez dans les études et a fortiori dans la vie. Le regard des gens qui
change subitement à votre égard lorsqu’on vous dites que vous êtes
médecin/ingénieur/cadre etc… est impressionnant. On ne s’y attend pas. Des
amis ont pu assister en direct à cette scène avec un responsable du consulat
turc de Strasbourg, c’était bluffant. Et ce regard (venant de Turcs ou non) qui
change, je le constate tous les jours. Parfois, lorsque des franco-turcs viennent
aux urgences, le simple fait de les saluer en disant « merhaba » adoucit leur
souffrance. Voir qu’un de leur concitoyen originaire du pays travaille au sein de
l’hôpital les rassure un tant soit peu. Ils se sentent par conséquent moins seul
et quelque part fier. Et ils le verbalisent parfois! Nous ne sommes pas
condamnés à être considérés comme des citoyens de seconde classe. Nous
avons notre mot à dire et une idée de société dans laquelle nous voudrions
cmbircan@gmail.com
17
évoluer et faire évoluer nos enfants. Mais ceci ne dépend que de nous, de
notre travail et de notre capacité à voir plus loin que ce que nos yeux voient
actuellement. Il faut savoir aussi qu’atteindre ce but n’est pas facile. Au sein du
monde dans lequel nous vivons, obtenir une chose précieuse demande un
sacrifice équivalent tel la Loi de Lavoisier (principe de l’échange équivalent.) On
n’a rien sans rien. Pour réussir la première année de médecine (qui est un
concours sélectionnant 170 étudiants sur les 1000 de départ, en 2001), j’avais
littéralement sacrifié 2 ans de ma jeunesse et mon père 2 000 euros de cours
privés avec son maigre salaire d’ouvrier. C’était un pari certes, mais qui au final
a payé !
Laissez-moi également vous narrer une anecdote qui a tout son sens. J’avais 16
ans à l’époque. J’étais en seconde générale. Il était environ 20h un soir d’hiver
et j’étais chez moi, dans ma chambre. Je faisais une pause entre deux devoirs
de mathématiques. Je regardais par la fenêtre pour m’évader un peu. En face
de moi se trouvait un groupe de jeunes de mon âge, en train de rire et de
discuter à voix haute autour d’un kebab. Mon père qui fut témoin de la scène
s’approcha et me dit :
« Je vois bien que tu travailles dur et que tu ne t’amuses pas en ce moment.
Vois-tu ces jeunes qui rigolent et qui passent du bon temps au lieu d’être chez
eux à réviser ? Eh bien à ce rythme et dans 5 ans, les rôles vont s’inverser. Ce
sera à toi de t’amuser et à eux de galérer et ce, pour la vie. Alors, continue à
serrer les dents encore un peu… »
Et ce qu’il dit se produisit. J’ai réussi mon concours d’entrée en médecine avec
la certitude d’avoir un emploi au bout plus que bien rémunéré. Quant à eux,
certains sont manœuvres, d’autres cherchent encore du travail, d’autres sont
derrière les barreaux…
cmbircan@gmail.com
18
Et dans la foulée, mon petit frère qui était un véritable cancre jusqu’à ses
débuts au lycée, prit exemple sur moi. Voyant qu’on me félicitait à de
nombreuses reprises pour mon entrée en médecine, il se fixa l’objectif de
réussir aussi bien, car il ne voulait pas être relégué au second plan. Il avait son
objectif à présent. Par le biais d’un travail acharné, il termina major de sa
promotion à l’université et devint ingénieur pour la plus grande entreprise
française en métallurgie deux mois après avoir quitté la faculté en pleine
période de crise économique ! Il dirige actuellement une équipe de 14
personnes et coule des jours heureux en Auvergne. D’une pierre deux coups !
Ne vous orientez pas dans une filière sans passion et uniquement par goût de
l’argent. Je connais de nombreux médecins qui certes, vivent très bien, mais
qui sont dépressifs en partie en raison de leur dégoût pour leur travail. Par
ailleurs, vous devez vous montrer intelligent par rapport au choix que vous allez
entreprendre. Il ne faut pas vous lancer dans une formation universitaire sans
être sûr de trouver un emploi quasi immédiatement. J’ai connu des personnes
qui étaient au chômage des années durant alors qu’ils avaient un master en
poche ! De plus, avoir une origine étrangère est un handicap dans le cadre de
l’embauche. Les statistiques le prouvent. Vous devez vous orienter dans une
filiale et devenir indispensable. Ne l’oubliez pas. Pour cela, il faut se renseigner
auprès des conseillers d’orientation voire des professionnels. Les parents ont
un rôle crucial à jouer pour leur enfant post-adolescent (et pré-adulte) toujours
en quête de repère. L’enfant ne doit cependant pas être là pour combler les
frustrations des parents. Ce n’est pas parce que ces derniers ont toujours voulu
faire médecine (ou que le fils du copain est médecin) qu’ils doivent forcer leur
enfant sur cette voie. Les parents doivent exposer les avantages et
inconvénients de chaque métier, tenter de canaliser leurs désirs. Les enfants ne
doivent pas avoir le sentiment qu’on leur vole leur vie. A titre d’exemple, je
cmbircan@gmail.com
19
voulais être archéologue dans ma jeunesse. Cependant, les débouchés étant
relativement faibles, je me suis orienté dans le médical, après concertation
avec mon entourage. Et je les remercie aujourd’hui, car j’ai le sentiment d’avoir
fait le bon choix.
Nos étudiants turcs ont également un rôle de parrainage pour les plus jeunes.
Et c’est ce qui se passe notamment à Strasbourg avec un groupe d’étudiants
que je côtoie régulièrement. Je les admire. Ces personnes rendent service à la
Turquie comme jamais, contrairement à certains pseudo-politiciens de
certaines associations dont ils ont le patriotisme que le nom et qui passent leur
temps à diviser notre communauté en fustigeant les différences des uns et des
autres.
cmbircan@gmail.com
20
CHAPITRE 4 : COMMENT REUSSIR ?
4.1 Les surdoués
On parle souvent des enfants surdoués. Ces enfants qui, très jeune,
sautent des classes, passent le baccalauréat à 14-15 ans pour intégrer très tôt
les grandes écoles les plus prestigieuses. On les envie. On aimerait être comme
eux. On les déteste parfois (car ils nous renvoient à nos propres limites
intellectuelles.) Comment cela peut-il se produire ? Qui sont vraiment ces
surdoués ? Beaucoup de questions qui demandent son lot de réponses.
Il faut savoir tout d’abord que les surdoués n’existent pas ! Nous naissons
tous avec une intelligence similaire, sauf cas particulier (usage d’alcool chez la
mère enceinte qui rend les enfants déficient par exemple.) Ce sont les facteurs
exogènes qui stimulent et développent nos facultés intellectuelles. A titre
d’exemple, le lait maternel contient de l’acide linoléique et linolénique qu’il n’y
a pas dans le lait de vache. Ces acides gras participent au développement
cérébral des nourrissons ! En somme, une mère qui allaite optimise déjà le
cerveau de son enfant !
Pour faire court, les surdoués sont simplement des êtres qui ont acquis
plus vite, plus de choses par rapport aux autres enfants de leur âge par le biais
d’une stimulation verbale, auditive et visuelle constante. Les jeunes enfants
assimilent toutes les informations de leur environnement et les gardent en soi
telle une éponge absorbant de l’eau en abondance. Leurs cerveaux sont vides
et avides d’informations. A 6 ans, un enfant a constitué 90% de sa masse
cérébrale sans qu’elle soit pour autant « pleine » ! D’ailleurs, c’est à cet âge
cmbircan@gmail.com
21
qu’il apprend à lire et écrire, activité qui demande une grande capacité
d’assimilation. Un couple d’ingénieurs avait autrefois publié un livre expliquant
la recette pour faire de leur enfant un surdoué. La méthode était simple. A
chaque heure, ils expliquaient un mot différent à leur enfant. Il ne s’agissait pas
forcément de termes compliqués. Des mots tels que « cuillère », « téléphone »
ou « voiture » étaient utilisés… Au final, sur une journée de 12 heures, l’enfant
avait appris 12 mots contre un ou deux pour un enfant du même âge. Et le fait
de connaître plus de mots conduisait à une meilleure compréhension des
dialogues de l’entourage et donc à un meilleur apprentissage (et ce de façon
exponentielle.) 12 nouveaux mots par jour, c’est 4380 mots nouveaux par an !
Pour mettre en œuvre cela, ces parents ont dû arrêter de travailler quelques
temps pour s’occuper exclusivement de leur enfant. Ceci est tout à fait louable.
Il ne faut cependant pas oublier les répercussions psychologiques des enfants
dits « surdoués » qui se retrouvent être souvent et de loin les plus jeunes et les
plus distingués de la classe…
Lorsque je travaillais en tant qu’étudiant au service de pédopsychiatrie du CHU
de Nancy, nous assistions aux effets secondaires des émissions du défunt Jean
Luc Delarue qui avaient pour thème « mon enfant est un surdoué.» Le
lendemain, les parents, en masse, appelaient immédiatement le service pour
prendre rendez-vous avec les psychologues afin de savoir si leur enfant était
vraiment hors du commun. Ce qui était bien sûr très rarement le cas après un
test de QI ! En effet, savoir si son enfant a des facultés intellectuelles
développées est quelque part une façon de se rassurer sur son avenir. Mais il
faut savoir que réussir dans la vie ne demande pas forcément une intelligence
hors norme et qu’à force de travail, n’importe qui peut réussir. Certains auront
besoin d’une heure pour assimiler un cours, d’autres travailleront quatre
heures pour cela, mais c’est possible ! Ne pas perdre de vue la finalité des
cmbircan@gmail.com
22
études sans se décourager, c’est cela le défi majeur de nos enfants ! Car j’ai été
témoin de nombreux élèves doués qui se sont échoués et d’autres dit « moins
bons » briller à force de travail et de motivation !
cmbircan@gmail.com
23
4.2 Avoir la motivation/avoir un but
Sans but et/ou motivation, personne ne peut réussir ses études. Plus
j’avançais dans mon parcours scolaire et plus je m’en rendais compte. Avoir un
but est la condition sine qua non de la réussite scolaire de nos élèves. Le mien
était simple : réussir dans la vie, rendre mes parents heureux et couper court
aux nombreuses personnes qui souhaitaient que je ne réussisse pas (la jalousie
est une forme cachée d’admiration paraît-il.) Pour d’autres, exercer un certain
métier peut être leur rêve depuis toujours, et donc être leur source de
motivation. Chez d’autres en particulier, c’est de ressembler simplement à leur
père ou à leur mère qu’ils considèrent comme modèle. En effet, beaucoup de
fils/filles de médecins exercent le même travail que leurs parents. Ceci n’est
pas un mystère. Pour peu (et c’est dommage), faire entendre la voix des Turcs
en France en tentant d’établir un lobby pro-turc et a fortiori pro-musulman. Les
sources de motivation sont nombreuses mais la finalité est la même : la
réussite personnelle puis collective.
Vouloir à tout prix réussir ses études représente déjà 50% de la réussite.
Vouloir c’est pouvoir. Mais vouloir avec un grand « V ». Lorsque l’on a un
objectif et qu’on est prêt à tout donner pour l’atteindre, on l’atteint. Ceci est
presque une loi de mathématiques. Lorsqu’on est focalisé sur une chose et
qu’on utilise tous les moyens pour l’avoir, au final on y arrive. Voyez Nicolas
Sarkozy. Son dynamisme, son incommensurable ambition et son travail acharné
l’a conduit au-devant de la scène politique en 2007 (même si la suite n’est pas
aussi brillante.) Cela prend du temps et de la patience, mais au final, cela paye
toujours. A vous de vous fixer votre but. A vous de vous donner les moyens
cmbircan@gmail.com
24
pour réussir. A vous de travailler. A vous d’être fier de vous-même une fois le
devoir accompli ! Prenez le temps de réfléchir à vous-même et à votre avenir.
Regardez les gens qui réussissent leurs études. Tirez vos propres conclusions. Si
ce travail est fait déjà très tôt par un enfant, il ne peut en être que fier ! J’ai vu
des étudiants entrant à l’université et n’ayant pas fait cet effort de réflexion. Et
ils n’ont pas réussi du coup.
cmbircan@gmail.com
25
4.3 La confiance en soi
La confiance en soi est un grand facteur de réussite. Par confiance en soi,
j’entends le fait de ne pas de se décourager vis-à-vis de certaines difficultés
rencontrées. En effet, durant le parcours scolaire, l’étudiant peut être
confronté à toutes sortes d’épreuves pouvant être responsables d’une baisse
de confiance et par la même occasion de motivation. Ces embuches sont
nombreuses. Cela peut aller de la mauvaise note alors que l’on a travaillé (ou
de la très bonne note des autres), en passant par les remarques de certains
professeurs voire de certains camarades et les conditions de travail (maison
trop bruyante, pas de place pour travailler, cité universitaire etc…). La
confiance en soi est le reflet de l’esprit combatif qu’adoptent les étudiants. Ces
derniers doivent toujours être guidés par leur motivation. Je me souviens de
mes premiers examens à l’entrée en médecine. Mes notes étaient
catastrophiques ! Notamment un 4/20 en biologie cellulaire qui m’avait fait
très mal alors que le voisin (qui avait doublé son année) avait eu 15/20… J’étais
dépité car j’avais énormément travaillé pour ce test. Mais je me suis ressaisi.
De toute façon je n’avais pas le choix. Si des gens réussissent l’entrée en
médecine alors qu’ils ne sont pas plus intelligents que moi, alors pourquoi pas
moi? C’est ce que je me disais sans cesse. De même, la personne qui a eu 15/20
devait également avoir rencontré les mêmes difficultés l’an passé avant de
doubler, n’est-ce pas ? La confiance en soi est la capacité à réagir. C’est savoir
ne rien lâcher. On n’en récolte les fruits que bien plus tard, mais au final ça
paye ! Il ne faut pas se dévaluer automatiquement, mais prendre plutôt
conscience de nos limites, tout en étant sûr qu’elles peuvent être repoussées
jour après jour à l’aide d’un travail acharné et toujours guidé par la motivation.
cmbircan@gmail.com
26
Une réflexion s’impose au fond de chaque être et s’y prendre tôt est
souhaitable.
cmbircan@gmail.com
27
4.4 L’organisation du travail
L’organisation du travail représente à mes yeux 30% de la réussite.
Encadrer son travail de manière intelligente permet d’optimiser l’assimilation
des cours. Connaître par avance les matières à travailler permet de canaliser les
angoisses de certains lors des périodes de révisions, mais ce n’est pas tout. Une
organisation du travail réglée de manière hebdomadaire permettra à l’étudiant
d’avoir la responsabilité de gérer très tôt son temps. Il gagnera en confiance.
Dans mon cas, j’avoue que je m’y suis mis très tard. En tant qu’ainé de la
famille, je n’avais également personne pour me conseiller. Je travaillais
jusqu’en terminale d’une façon très chaotique. Je ne savais pas quoi réviser,
quand le réviser et si je devais plutôt faire de la théorie ou de la pratique… Avec
le recul et surtout moins de temps passé devant les jeux vidéo (on y reviendra),
je pense que j’aurai pu décrocher une mention au baccalauréat. Voyez-vous ? Il
n’est pas forcément indispensable d’être titulaire d’une mention pour réussir
l’entrée en médecine. De même, ceux ayant réussi avec mention ne réussissent
pas forcément leurs études… Je me souviendrai toujours de cette étudiante,
première de ma classe en terminale avec mention bien au bac et qui a partagé
nos bancs à la faculté. Elle est littéralement passée à côté de son année. J’avais
largement mieux réussi qu’elle. Il n’y a donc pas de déterminisme au préalable.
C’est à vous de provoquer votre chance, à vous de donner tous les moyens de
la réussite. Si vous le faites et ce d’une manière intelligente, vous y parviendrez.
Mais comment s’organiser ? Cela est plus facile à dire qu’à faire, surtout
au début. Tout d’abord, cela dépend de votre année d’étude. Vous n’avez pas
le même rythme et la même quantité de travail en 6ème qu’en première année
de droit ! Il faut savoir toutefois une chose. Le travail doit être REGULIER! Par
cmbircan@gmail.com
28
exemple, travailler un jour pour se reposer trois jours puis reprendre pour deux
jours ne mène à rien. Adopter un rythme est déjà la première étape du
processus. Deuxièmement, vous devez réviser impérativement toutes les
matières. Vous ne devez rien délaisser, y compris certaines disciplines dites
moins « nobles », telles que l’éducation civique, la technologie ou la musique
pour nos amis collégiens. Il est vrai que cela ne vous servira pas à grand-chose
d’ici quelques années, mais il faut d’ores et déjà avoir de bonnes habitudes!
Troisièmement, répartir votre temps de travail en fonction de l’importance et
des difficultés rencontrées. Une matière ardue à vos yeux nécessite plus de
temps d’assimilation et donc plus de travail. De même, le temps imparti doit
être également orienté sur les matières à gros coefficient sans pour autant
délaisser les autres !
cmbircan@gmail.com
29
A titre d’exemple, en première année de médecine, le premier
quadrimestre comprenait des matières à gros coefficient telle que la biochimie,
la biologie cellulaire et l’anatomie en opposition avec la chimie, la physique et
les statistiques. Durant ma période de révisions de 15 jours avant le concours,
j’avais décidé d’orienter ces dernières comme telles :
-lever à 8h
- de 8h à 9h : petit déjeuner et télévision
-de 9h à 12h : anatomie (commencer toujours avec la matière qu’on
aime le plus !) avec 1h30 de théorie et 1h30 d’exercice
-de 12h à 12h15 : repas de midi
-de 12h15 à 15h : biologie cellulaire (la plus difficile) avec 1h30 de
théorie et 1h30 d’exercices
-de 15h à 18h : biochimie avec 1h30 de théorie et 1h30 d’exercices
-de 18h à 19h : chimie
-de 19h à 20h : statistiques
-de 20h à 21h : physique
-après 21h : diner + activités diverses
-avant 23h : au lit !
cmbircan@gmail.com
30
De ce fait, je consacrais 3h par matière à gros coefficient et 1h pour les
matières à coefficient plus faible. J’avais un concours très important qui au final
me permettait de trouver un emploi plus que convenable. Imaginez donc le
stress engendré par ce dernier! Mais la sérénité avec laquelle les révisions se
sont déroulées me fait presque regretter cette période. Il est cependant vrai
que ce rythme effréné peut faire peur au jeune collégien mais l’idée doit rester
simple. Ceci est l’exemple d’une période de révision intense. Il ne faut pas le
reproduire tous les jours bien évidemment. Mais savoir à l’avance qu’on doit
travailler durant un temps prédéterminé par jour, savoir à l’avance quelles
matières seront travaillées, savoir à l’avance si de la théorie ou de la pratique
sera faite est vectrice de sérénité. Je me répète : une bonne organisation
permet l’optimisation des révisions et donc une meilleure chance de réussite.
Ne vous privez pas de votre sommeil. Dormez en fonction de vos besoins. Il est
inutile de vous faire du mal. Sachez que tout en dormant, votre mémoire
consolide les cours révisés dans la journée et favorise une meilleure
assimilation de l’apprentissage par cœur. Ronfler rime avec fixer.
Une chose très importante reste à préciser : n’oubliez pas de revoir les leçons
traitées le jour même en classe. 5 à 10 minutes par matière suffisent (soit
environ 1h par jour.) Ceci permet « à chaud » une meilleure intégration des
cours. Mais comme je le précisais au début du livre, à chacun sa méthode de
réussite et donc sa façon de s’organiser dans son travail. Cette méthode a
fonctionné pour moi que ce soit en première année de médecine ou les années
suivantes. Ne jamais oublier toutefois la règle d’or qu’est le travail REGULIER.
Voici donc pour résumer le message de ce livre : motivation, travail régulier et
organisation. Avec cela vous ne pouvez que réussir. Mais nous n’avons pas
encore fini. Il reste à traiter des facteurs externes qui peuvent à eux seuls
compromettre les études de nos jeunes pousses…
cmbircan@gmail.com
31
CHAPITRE 5 : LES PIEGES A EVITER
5.1 La télévision et l’internet
Il s’agit peut-être d’un des sujets les plus sensibles de ce livre. Ces deux
outils de communication touchent quasiment tout le monde actuellement.
Personne n’est épargné par cette vague déferlante. Mais la télévision tout
comme internet reste une arme à double tranchant. Ces outils peuvent être
fabuleux mais aussi dévastateur. Fabuleux, car on reçoit une multitude
d’informations utiles tous les jours et des plus variées. Le monde s’ouvre à nous
en quelques clics… De même que le savoir. Jamais l’Homme n’a pu avoir aussi
facilement accès à la connaissance. Par ailleurs, nos parents qui avaient des
difficultés de communication avec le pays liées au prix trop onéreux des
réseaux téléphoniques peuvent à présent communiquer de manière indéfinie
(et de surcroît par le biais de la vidéoconférence !)
Dévastateur car toute communication (information, vidéos, vidéoconférence,
chat etc…) n’est pas forcément saine. Cela peut constituer un piège terrible
pour nos enfants si elle est utilisée de manière abusive et incontrôlée. Des sites
(et chaînes) dangereuses peuvent à elles seules provoquer un lavage
encéphalique à l’enfant et à l’adolescent durant sa période de crise… Certains
en deviennent dépendants au point de devenir de véritable « geek », « otaku »
ou « no life ». Il s’agit pour certains également d’un moyen d’évasion ou de
réconfort face au manque de dialogue avec les parents. Les jeux en réseau où
les internautes vivent, évoluent et échangent des conversations dans un
cmbircan@gmail.com
32
monde virtuel les coupent du monde réel. Ils ne savent plus communiquer
correctement, se renferment sur eux-mêmes et s’individualisent abusivement.
Quelle est alors la solution à ce problème ? Que faire pour les contrôler ? Le fait
de priver nos jeunes de la télévision et d’internet ne constitue pas une solution
tant le manque à gagner est important. Le secret est de canaliser les désirs de
ces jeunes. En effet, les écarter de ces moyens les conduira à les rechercher
ailleurs notamment auprès de leurs amis ou dans les « cafés-internet » comme
on le voit (trop) souvent en Turquie. De même, un grand complexe d’infériorité
peut s’installer auprès de ces enfants par rapport à leurs camarades.
L’idéal est de garder l’ordinateur et la télévision dans le salon. Les chambres ne
doivent être réservées uniquement pour travailler ou dormir. Dans notre
subconscient, il est toujours plaisant de voir que notre enfant possède les
meilleurs biens notamment une chambre individuelle avec télévision,
ordinateur et console. Mais cela constitue un piège terrible dont les effets se
feront ressentir quelques années plus tard…
Par le biais de cette solution, tout le monde est gagnant. L’enfant n’est privé de
rien. Les parents peuvent le surveiller et le dialogue entre membres de la
famille peut ainsi être maintenu car tout le monde se trouve dans la même
pièce, plus souvent.
Passons à présent aux jeux vidéo. C’est en tant que grand fan que je m’adresse.
Mais je me dois de prendre parti ! Je m’y étais initié vers l’âge de 9 ans lorsque
mon père m’avait offert la (très) chère Nintendo 8-bit dite « NES.» De loin mon
plus beau cadeau ! Je me rappelle encore des nombreuses heures passées
devant ma console. Les hivers passaient du coup bien plus vite ! J’étais
particulièrement attaché aux jeux d’aventures car plus long et m’obligeant à
me creuser la tête et à parfaire mon anglais en compagnie du Petit Robert
cmbircan@gmail.com
33
faute de traduction à l’époque. Avec le temps, les consoles et les jeux
devenaient de plus en plus sophistiqués et par la même occasion de plus en
plus attractifs. Cependant, je constate souvent chez nos jeunes la présence
d’une voire plusieurs consoles de salon chez eux et ce, même en période
scolaire. Mon père, qui voyait à quel point je m’étais attaché à ma console au
point de délaisser mes études m’en avait privé durant la période scolaire. Mais
pendant les vacances, tout était permis ! Je pense que cette méthode n’est pas
mauvaise en soi. En revanche, sortir la console le dimanche après-midi ne serait
pas irraisonné surtout en période hivernale….
cmbircan@gmail.com
34
5.2 Ne privez pas vos enfants des moyens de réussir
J’ai conclu durant mon parcours scolaire que tous les parents n’étaient
pas égaux quant à leur dévouement financier lorsqu’il était question des
charges annexes. Alors qu’ils en avaient les moyens, j’ai observé que certains
refusaient de payer des cours privés, notamment en première année de
médecine. Par ce fait, des étudiants ne réussissaient malheureusement pas. Les
enfants ne doivent pas être les victimes de la radinerie parentale. Quand bien
même, un enfant qui rate ses concours voire ses études alors qu’il avait
travaillé et qui s’était donné les moyens de réussir ne doit pas avoir de regrets.
Cependant, celui qui n’a pas eu de soutien financier (alors qu’il avait les
ressources) en nourrira jusqu’à la fin de ses jours ! Pour faire simple, il faut
toujours se donner les moyens. Des parents normalement constitués cherchent
le bonheur de leur enfant. Ils se doivent donc de leur donner toutes leurs
chances de réussite. Ainsi, que ce soit des cours privés, des livres ou des aides
aux devoirs via le net, nos enfants doivent en bénéficier s’ils en ont besoin et
lorsque les moyens le permettent. Ceci est très important. Pour connaître les
différentes aides, rien n’est plus simple que de s’entretenir avec les professeurs
lors des réunions « parents-profs.» Le bouche à oreille fonctionne très bien
également entre parents. Vous n’êtes pas seuls. Ne l’oubliez pas.
cmbircan@gmail.com
35
5.3 La conduite en classe
Les écarts de conduite en classe sont responsables d’un trouble de
l’attention et donc d’une perturbation quant à l’assimilation des cours. Ceci
peut être le produit de votre propre enfant tout comme de sa fréquentation,
son voisin ou sa voisine. J’en ai fait l’expérience personnelle. J’étais en 5ème.
L’année scolaire venait tout juste de commencer. Je m’étais assis au cours
d’anglais à côté d’un élève peu brillant et turbulent (mais je l’ignorais au départ
bien sûr), dont la seule distraction était de distraire son prochain, en parlant,
en riant, en se remuant etc… Bref, lorsque le cours était terminé, je ne savais
même pas ce que l’on avait traité comme sujet. La sanction était tombée au
bout de 2 semaines de cours : 5/20 au contrôle des connaissances. Ayant porté
le diagnostic (eh oui déjà) de mauvaise fréquentation, j’ai demandé à ma
professeur de changer de place. Du coup, les notes qui ont suivies étaient
toutes au-delà de la moyenne. Il n’y a pas de mystère. Nos aïeux le disaient
sans cesse : « dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es ». Ce n’est pas pour
rien ! Un peu plus de temps passé à côté de ce type de personne et c’est
sûrement de la même façon que j’aurai fini : au chômage.
Au passage, j’ai arrêté l’anglais à mon entrée à la faculté de médecine. Je
nourris actuellement de grand regrets car avec le temps on se rend compte de
l’importance de maitriser cette langue universaliste, d’autant plus qu’elle est la
base des publications scientifiques internationales. Mais il n’est pas trop tard
pour reprendre le chemin de l’apprentissage.
Il n’y a pas de lieu en salle de classe qui soit meilleure que d’autre mais je
conseille toutefois à l’étudiant de s’assoir devant. La raison principale est que
ce dernier reste sous la vigilance du professeur quasiment en permanence. Par
cmbircan@gmail.com
36
ailleurs, les élèves les plus sérieux s’assoient souvent devant en classe, et
peuvent bénéficier éventuellement de leur aide. Pour finir, l’attention de
l’élève est focalisée devant et non derrière. Je ne dis pas que je ne me suis
jamais assis à l’arrière en salle de classe, bien au contraire. Mais avec du recul,
je me dis que j’aurai été plus attentif. En effet, lorsque vous êtes assis derrière,
vous avez une vue d’ensemble sur la classe, vous voyez tout le monde et donc
votre capacité à vous concentrer est susceptible d’être mise à l’épreuve, en
plus du potentiel bavardage lié à la position géographique.
On dit souvent que ceux qui sont assis devant sont les « coincés » etc… N’en
faites pas une question de fierté ! Je préfère être médecin et avoir fait partie
des « coincés » des « sérieux » des « losers » des « fils à papa » que de pointer
à Pôle Emploi avec l’étiquette du type « cool » !
N’hésitez pas à poser des questions en cours, il n’y a pas de questions dites
« bêtes », mais ne pas les poser c’est ça la « bêtise ». Vous pouvez la poser
même après le cours si vous êtes trop fier, mais posez-la. Les professeurs sont
payés par les impôts pour travailler et vous expliquer les cours. C’est leur
métier bien sûr. Leur montrer votre intérêt est également un signe de sérieux.
Garder toujours en tête que la curiosité est une excellente qualité pour les gens
qui ont soif de connaissance. Ceux qui prétendent que c’est un défaut sont des
obscurantistes ! La curiosité dans l’apprentissage, c’est un peu l’essence qui fait
fonctionner la cylindrée ! Cette curiosité nous donne quelque part notre âge. Je
vois des personnes âgées qui cherchent tous les jours encore plus de
connaissance et de savoir, et qui préservent du coup leur jeunesse par ce biais,
de la même façon que j’observe des trentenaires qui sont déjà atteints de
vieillesse, voire de sénilité…
cmbircan@gmail.com
37
Il est d’ailleurs prouvé que les personnes exerçant des métiers dit
intellectuelles, qui lisent et qui « stimulent » en permanence leur cerveau sont
moins atteintes de maladies neurologiques dégénératives telle que la maladie
d’Alzheimer. Pour ce qui concerne les amis, je n’ai pas grand-chose à dire.
Simplement, votre enfant a peut-être la chance d’avoir beaucoup d’amis. Des
personnes gentilles, sympathiques et respectueuses. Mais si ces mêmes
personnes l’empêchent de travailler, alors ils deviennent de manière
consciente ou non un facteur potentiel de son échec scolaire. On a tous dans
notre entourage des personnes qui ont raté en partie leurs études en raison de
ces mauvaises fréquentations. Aller à la faculté et souvent loin des parents est
souvent synonyme d’une liberté absolue. J’ai vu de mes propres yeux des gens
changer du jour au lendemain… Mais à quel prix ? Tout était permis. Ils
passaient leurs journées s’amuser, à sortir la nuit, à fréquenter les soirées
étudiantes, à flirter… Ils avaient complètement perdus leur objectif principal.
Ceci est entièrement de leur faute. Certains ont même nourri un complexe
d’infériorité vis-à-vis de ceux qui ont réussi leurs études. Et je trouve cela triste
pour eux…
cmbircan@gmail.com
38
5-4 Le piège de la mémoire
Derrière ce titre mystérieux se cache surtout les difficultés de certains à
assimiler un cours qui nécessite un apprentissage par cœur. La mémoire est en
fait quelque chose à la fois capricieux et simple. Le principe des cases vides
qu’on comble aidera certains à mieux assimiler un cours. Laissez-moi vous
donner un exemple par le biais d’un test afin que vous puissiez comprendre. 8
mots sont inscris sur la page suivante. Vous aurez 15 secondes pour les
mémoriser. Pas une de plus. Sortez un chronomètre ou faites-vous
chronométrer par quelqu’un. Concentrez-vous. Puis changer de page.
cmbircan@gmail.com
39
1-Avion 2-Télévision 3-Téléphone 4-Toilettes
5-Eau 6-Aquarium 7-Sel 8-Réveil
cmbircan@gmail.com
40
A présent pouvez-vous me citer le mot numéro 4 ? Le numéro 5 ? Le numéro
8 ?le numéro 7 ? Le numéro 1 ? Le numéro 5 ?
Y êtes-vous parvenus sans faire d’erreur ? L’exercice semble difficile n’est-ce
pas ? La mémoire est capricieuse, ai-je tort ? A présent, le principe de la case
vide qu’on comble entre en jeu.
Lisez le texte suivant :
« Je me trouvais dans l’avion en train de regarder le programme télévisuel
qu’offrait la compagnie quand soudain l’hôtesse me demanda d’éteindre mon
téléphone. Soudain l’envie d’aller aux toilettes me vint et je m’y suis rendu. Au
retour, j’avais soif. J’ai donc demandé de l’eau à cette même hôtesse. Cette eau
ressemblait à celle de mon aquarium. Elle n’était pas salée. C’était en fait un
rêve car mon réveil a sonné… »
Avez-vous compris ?
Le principe d’inventer une histoire, aussi farfelue soit elle aide à mieux
assimiler. On comble le vide de notre mémoire par le biais de cette logique
entre les mots. C’est le principe des cases vides qu’on remplit.
Certains autistes ont des dons pour cela. Je me souviendrais toujours de ce
Britannique qui avait appris par cœur les 10 000 premières décimales de Pi. Il
expliquait que pour cela, il assimilait les chiffres à des couleurs, des sons et les
assemblait ensemble afin de les graver dans sa mémoire pour reproduire un
schéma. C’était bluffant.
cmbircan@gmail.com
41
Il existe une multitude de moyen mnémotechniques pour assimiler les
choses ardues. Vous aurez une longueur d’avance sur les autres si vous
maitrisez cela. A titre d’exemple, en médecine nous devions retenir les signes
extra cardiaques de l’endocardite (qui est une maladie du cœur), à savoir la
splénomégalie, le purpura vasculaire, le faux panaris d’Osler, la rétinite de
Roth, l’hippocratisme digital, érythème palmo-plantaire de Janeway et les
anévrysmes mycotiques. En somme, plein de termes compliqués. Quand on
connait la quantité de choses à retenir dans le cadre des études de médecine,
on comprend que cela n’est pas simple. Alors, dans ce contexte, si vous aimez
les parfums, rien de plus facile que d’évoquer SEPHORA :
Splénomégalie
Erythème palmo-plantaire de JANEWAY
Purpura vasculaire
Hippocratisme digital et hémorragies sous-unguéales et conjonctivales
Osler : faux panaris
Roth : rétinite associant exsudats et hémorragies
Anévrysmes mycotiques
N’est-ce pas plus simple voire enfantin ?
Pour cela vous devez faire preuve d’un minimum d’inventivité, de création.
C’est largement à la portée de tous. Il suffit d’un peu d’entraînement. Une fois
l’habitude prise, vous serez avantagés, voire intraitable. Un minimum de
méthodologie vous fera déplacer des montagnes !
cmbircan@gmail.com
42
6-Le piège des contrôles
Par moment, le contrôle des connaissances rime avec panique. Les
questions sont ou semblent difficiles voire décourageantes pour certains. La
peur de ne pas être à la hauteur, de mal gérer son temps, voire de rater son
contrôle est la hantise de chaque étudiant.
Il existe cependant quelques astuces pour optimiser sa réussite lors des
contrôles. Les voici. Il ne faut pas oublier que le contrôle est écrit par une
personne dans le but de vérifier vos connaissances. En somme, il s’agit d’un
dialogue entre le correcteur et vous. Il veut vous amener à une certaine
logique. Vous devez lire entre les lignes. Savoir où il veut en venir en fonction
de ses questions. Cela ne se fait qu’à force de s’entrainer sur des exercices et
donc de travailler. Au début de l’interrogation, mettez votre montre à côté de
vous afin d’avoir l’heure en permanence sous les yeux. Par le biais d’un coup
d’œil rapide, vous pouvez juger de votre rythme de travail et d’un éventuel
retard pris. La gestion du temps est un point crucial de la réussite.
Par ailleurs, essayez de finir 10 minutes à l’avance. Par ce moyen, vous pourrez
vous relire et donc vérifiez d’éventuelles erreurs. Vous croiserez toujours des
gens qui finiront leur contrôle en 20 min, et qui passeront le temps restant à ne
rien faire si ce n’est dormir. Ces personnes n’ont rien compris et en général se
planteront, tôt ou tard. Ce ne sont pas des exemples, contrairement à ce que
l’on pense, car ils donnent l’impression de tout maitriser et de le montrer à
tout le monde en ayant l’air cool.
Avant d’entamer le travail, vous devez prendre une à deux minutes pour lire le
questionnaire en entier. N’oubliez pas que le contrôle est un DIALOGUE. Le
cmbircan@gmail.com
43
correcteur veut vous emmener quelque part dans la logique de son
interrogation. Des éléments de réponse peuvent également être livrés dans les
dernières questions. Pour cela, vous devez rester vigilant.
Si le contrôle comprend plusieurs exercices, je vous conseille de commencer
par ceux qui vous semblent les plus faciles : vous gagnerez rapidement en
confiance et il vous restera plus de temps pour vous concentrer sur les
questions plus difficiles. Dans le cas contraire, le fait de commencer un exercice
ardu vous angoissera, vous fera perdre du temps, voire vous empêchera de
faire les exercices faciles qui vous rapporteront des points.
Par ailleurs, prenez soin de bien présenter votre copie. Les lignes doivent être
espacées, il ne doit pas y avoir de rature. N’oubliez pas que vous êtes en train
de dialoguer avec le correcteur. Ce dernier se sentira agressé voire insulter
lorsque la copie remise par son élève sera pleine de fautes, difficile à lire et par-
dessus tout couverte de taches. Il n’est pas étonnant que certains professeurs
incluent dans la note finale le soin (1 ou 2 points). De ce fait prenez d’ores et
déjà de bonnes habitudes.
Ce ne sont pas des consignes difficiles. Elles sont très simples à appliquer et
peuvent même être salvatrices !
cmbircan@gmail.com
44
5.4 Les professeurs
Un livre entier peut leur être consacré. Ce qui est drôle, c’est qu’avec du
recul on ne retient que les meilleurs et les pires. Les meilleurs motiveront
toujours plus les élèves, mais les pires seront là pour nous décourager des
études. J’en parle en connaissance de cause. En 4ème, j’avais un concentré de ce
qui avait de pire en matière de professeurs pour me décourager dans la suite
de mon parcours scolaire. Cela se voyait dans mes notes. Il est facile de dire
qu’il ne faut pas baisser les bras. Etant jeune, nous n’avons pas encore le recul
nécessaire pour se projeter vers l’avant. On est baigné dans la scolarité depuis
la tendre enfance et on en a parfois assez de cela. La crise d’adolescence qui
vient durant la même période n’arrange pas forcément les choses. Mais, ayez
en vous cette révolte si cela vous arrive. A tout professeur qui vous dit que
vous êtes nul, inattentif, mauvais, que vous n’y arriverez pas dans vos études
ou qui vous ridiculise lorsqu’il vous rend votre copie, montrez lui qu’il se
trompe. Démontrez que vous êtes le meilleur, au pire que vous valez mieux.
Vous n’en serez au final que doublement gagnant. J’ai croisé quelques
professeurs après avoir fini mes études. Ils étaient à la fois surpris et contents
de voir que j’ai pu réussir à force de persévérer. Cela les a rendu quelque part
fier aussi ! C’est la meilleure réponse que vous pouvez leur donner. Ne vous
« victimisez » pas, sous prétexte qu’ils sont racistes etc… Ceci est une fausse
solution, un moyen commode de détourner la problématique. Gardez
confiance en vous et travaillez, le reste viendra de soi. Ne perdez pas cette
flamme, quoiqu’il arrive.
cmbircan@gmail.com
45
5.5 Un message pour les parents
En tant que parents, vous êtes responsables de la réussite scolaire de
votre enfant. Vous avez une obligation de suivi et d’implication dans sa vie
d’étudiant.
Même si vous ne maitrisez pas les cours ou les matières qui sont enseignés , les
outils simples que propose l’école vous permettent de connaître ses notes, ses
écarts de comportement et ses devoirs ! Le suivi de ces 3 éléments est
primordial. Je croise tous les jours des parents qui pensent que leur enfant
réussira ses études, tout seul comme un grand, car celui « du voisin » a très
bien réussi seul et sans aide. Faux ! Zéro ! Chaque être est unique. Votre enfant
vous a été confié à vous, non pas à quelqu’un d’autre. C’est votre enfant, c’est
son avenir qui est en jeu, c’est votre responsabilité. Passer sa vie au travail, puis
au café comme on le voit trop souvent au sein de notre communauté, est-ce
finalement raisonnable lorsque l’on a des enfants en quête de repères
notamment durant l’adolescence ?
Ces mêmes personnes s’étonnent ensuite que leurs enfants ne réussissent pas
leurs études. Néanmoins, nous avions dit que beaucoup dépendra du jeune et
de sa motivation. De ce fait, la volonté de l’étudiant combinée à la
détermination des parents sont deux facteurs convergents d’une réussite quasi
assurée. Chacun a donc sa part de responsabilité.
N’accablez pas vos enfants sous prétexte qu’ils n’ont pas de bons résultats.
Cherchez à en comprendre les raisons. Si vous leur dites sans arrêt « qu’il est un
bon à rien», il commencera à croire que c’est la vérité et vous pourrez
constater en lui une baisse de confiance, voire un dégoût de l’école et des
cmbircan@gmail.com
46
études, si ce n’est de vous. Il faut sans cesse l’encourager, lui faire ressentir que
quoiqu’il arrive vous êtes derrière lui. Ceci est aussi une clé importante de sa
réussite. Le dialogue lorsqu’il est positif, n’est que bénéfique pour votre enfant.
Par exemple, mon fils de 5 ans a un niveau de français assez bas car je ne
parlais qu’en turc avec lui. Après concertation avec son maître, nous nous
sommes mis à dialoguer qu’en français et progressivement son niveau s’est
amélioré. A chaque problème sa solution. Encore faut-il la trouver et ne pas
rentrer dans la spirale du défaitisme, du fatalisme et de l’immobilisme. Pour
cela, s’entretenir avec les professeurs est une bonne solution.
cmbircan@gmail.com
47
CONCLUSION
Personne n’est voué à l’échec. Il n’y pas de déterminisme au préalable. Il
vous incombe de ce fait de provoquer votre chance par les moyens que j’ai cité
à travers ce court ouvrage. Balayez d’un revers tout immobilisme. La balle est
nulle part ailleurs que dans votre camp et ce, depuis le début. S’il y a des gens
qui réussissent, alors vous aussi pouvez le faire ! Je suis convaincu d’avoir
raison à ce sujet. J’espère que vous avez pu trouver tout au long de ce fascicule
la force et la motivation de pouvoir continuer. Pour finir, j’aimerais rendre un
hommage à ce groupe d’étudiants de Strasbourg qui réalise depuis 2011 un
travail formidable pour notre communauté. Ils organisent des conférences et
des séminaires pour nos chers étudiants et étudiantes dans le but de les aider
dans leur formation lycéenne et universitaire. Les séances affichent complet à
chaque fois pour leur (notre) plus grand bonheur. Donner de leur temps libre
pour cela est une des plus nobles causes à mes yeux. Cette vingtaine de
bénévoles méritent d’être reçus par nos plus hautes instances pour leur service
rendu. Ils ont et doivent avoir notre plus grande gratitude. Ils construisent un
meilleur avenir pour nos étudiants. Ils rêvent de la grandeur et l’influence de
notre communauté au sein de ce pays. De ce fait, je ne peux m’empêcher de
conclure par cette phrase : l’intelligentsia franco-turque est en marche… Alors à
vous de jouer à présent!
top related