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Mditations touchant la philosophie premire

dans lesquelles on prouve clairement lexistence de Dieu et la distinction relle entre lme et le corps de lhomme.

Mditations

Descartes confie ici le fruit de rflexions personnelles auxquelles il na pas choisi de donner la forme aboutie mais austre et impersonnelle du trait ou de la doctrine. Descartes choisit donc de ne pas gommer ce que sa rflexion peut avoir de personnelle, cest--dire la part subjective, deffort, dincertitude, de qute solitaire comme si lactivit particulire de cette qute navait pas moins dimportance que le contenu.

la Philosophie premire

Lexpression fait rfrence aux textes de la Mtaphysique dAristote, qui est le premier lutiliser. Il est difficile de dterminer quel est, chez Aristote, lobjet de la philosophie premire : sagit-il de la premire des substances par la perfection (Dieu) ou bien de la premire par lextention (lEtre) ? La question demeure aujourdhui encore de savoir si la philosophie premire dsigne la thologie ou lontologie.

Il nest sans doute pas anodin que Descartes fasse cho une rfrence aussi prestigieuse dont il prtend pourtant se dmarquer radicalement. Descartes est trs critique lgard de la philosophie scolastique de son poque.

on prouve clairement lexistence de Dieu

Il y a l peut-tre une perfidie lencontre de la scolastique aristotlicienne. En effet, son principal reproche lencontre de la scolastique est la subtilit spcieuse de son argumentation. Il prtend ainsi fournir la preuve qui a toujours manqu la scolastique.

La proximit entre la rfrence Aristote (philosophie premire) et la revendication dune preuve claire nest peut-tre pas un hasard. Mais une allusion labsence de dmonstration claire dans la philosophie scolastique.

La distinction relle entre lme et le corps de lhomme

Descartes annonce ici demble sa position dualiste cest--dire la diffrence et la sparation radicale entre lme ou encore lentendement et le corps ; ce qui annonce le problme du rapport voire de linteraction entre les deux.

Premire Mditation : Des choses que lon peut rvoquer en doute

1)

N.B. Descartes parle la premire personne du singulier et fait rfrence son exprience personnelle passe.

On nous apprend des opinions errones depuis notre petite enfance.

Et le savoir que lon construit sur ces opinions est forcment sujet caution.

Do la ncessit de rejeter toutes ces opinions au moins une fois dans sa vie et reconstruire entirement son savoir. Cest une dmarche ncessaire y compris pour fonder les sciences.

Mais lampleur de la tche requiert un esprit parvenu maturit intellectuelle.

Il a donc fallu attendre le moment opportun (kairos). Cela signifie que cette tche ne peut tre mene nimporte quel moment de l existence ! En outre, il fallait encore quelques conditions supplmentaires :

jai dlivr mon esprit de toutes sortes de soins, que par bonheur [hasard !], je ne me sens agit daucunes passions, et que je me suis procur un repos assur dans une paisible solitude.

La tche exige que lon ait lesprit libre ; il faut un certain dtachement lgard des ncessits matrielles de la vie ; autrement dit, il faut jouir de cet tat que les grecs appelaient le loisir (otium).

Ceci rappelle de faon dtourne que nous ne sommes pas seulement esprit mais li un corps et enracin dans une existence matrielle qui nous impose aussi ses conditions. Lune de ces conditions est galement la dure limite de notre existence ; nous sommes mortels et nous ne pouvons diffrer indfiniment lexamen. ce qui ma fait diffrer si longtemps que dsormais je croirais commettre une faute, si jemployais encore dlibrer le temps qui me reste pour agir. Or, sachant que nous sommes mortels, il serait possible de tenir pour vain cette entreprise intellectuelle. Nest-ce pas une sorte de devoir moral qui oblige Descartes puisquil parle de faute ? On trouve ainsi une rfrence la mort, la faute et le titre prtend dmontrer lexistence de Dieu... Sans doute y a-t-il l un rapport.

Le but que se fixe Descartes est donc de dtruire gnralement toutes ses anciennes opinions pour reconstruire son savoir.

On pourrait se demander pourquoi il prend la peine de les dtruire au lieu de les abandonner et de recommencer purement et simplement...

Il nest pas ncessaire de montrer que les anciennes opinions sont toutes fausses ;

il ny a pas lieu de les examiner et critiquer une par une car cela prendrait trop de temps ;

dailleurs, une telle dmarche est impossible tant nous avons dopinions.

Il est raisonnable de ne pas accorder sa confiance une opinion un tant soit peu incertaine.

Une telle dmarche peut paratre excessive.

Nest-ce pas renoncer non seulement des vrits partielles et mais aussi des vrits confuses?

La raison me montre que la moindre incertitude propos dune opinion la rend sujette caution. Lopinion ne vaut pas mieux au regard du savoir que si elle tait fausse. Ceci constitue un critre mthodologique essentiel.

Ds lors, je dois rejeter tout ce qui nest pas absoluement certain.

La mthode est radicale ! Contrairement lOpinion commune qui considre bien souvent quil ny a pas de savoir philosophique parfaitement sr (car cela dpend de chacun), Descartes adopte une logique du tout ou rien.

Mais dune certaine faon, il choisit la dmarche la plus prudente ; il ne prend pas de risque. Soit, lopinion est entirement vraie, soit on la rejette, ce qui vite davoir dmler le vrai du faux.

Pour ne pas avoir se prononcer sur chaque opinion, il examine leurs fondements ou principes. Si les principes sont faux alors les opinions quelles fondent le sont ncessairement aussi.

2. Examen des sensations

Descartes commence lexamen des fondements de nos opinions.

Ce qui nous est apparu le plus vrai et assur, ce qui me paraissait atteindre le plus haut degr de vrit trouvait sa source dans la sensation.

Ainsi la sensation apparat-elle comme le premier indice du vrai ou plutt du plus vrai.

En effet, on considre souvent que le vrai, cest le monde concret qui menvironne, ce sont les choses bien solides autour de moi. Toutes ces choses sont indubitables ; il ne me vient dailleurs mme pas lide que lon pourrait les mettre en doute.

Descartes distingue je lai appris des sens ou par les sens;

autrement dit, le plus vrai, cest la sensation, ce qui est senti (appris des sens)

ou, le savoir (jugement) fond sur la sensation.

Or, mes sens se sont parfois (dj) rvls trompeurs (cf. hallucinations, mirages, etc.);

il devient donc raisonnable de douter deux.

Ils ne sont pas dune fiabilit absolue.

3. Ne pas croire ce que nous sentons, nest-ce pas insens ?

Descartes se fait une objection lui-mme.

Nest-il pas absurde de rejeter la sensation que nous avons ici et maintenant du monde ?

Nier la ralit sensible, nest-ce pas penser, juger, croire la manire des fous ?

Ny a-t-il pas quelque chose dirrductible dans lexprience que nous avons de nous-mme hic et nunc ?

Ny a-t-il pas dans cette exprience de soi des raisons dtre certains ?

(A quoi tient cette certitude ?)

(NB : lexemple des fous est ambivalent.

Sans doute, les fous ont-ils une image du monde qui est en dsaccord avec la ralit.

Mais comment tre assur que des hommes sains desprit ne sont pas aussi victimes dune hallucination collective, dun rve ?)

4. Le rel pass au crible du rve

Descartes tend relativiser la confiance que nous avons dans nos sensations.

Il prend lexemple du rve.

Nos rves sont-ils si diffrents des illusions du fou ?

Ne confondons-nous pas parfois le rve (i.e. lillusion ) et la ralit ?

Les images que jai en rve sont-elles si diffrentes des images que jai par la perception ?

Ne se laisse-t-on pas abuser par les sensations que lon a en rve ?

On pourrait objecter que les images du rve sont moins claires et distinctes que les sensations ltat de veille;

et donc que lon peut avoir confiance dans nos sensations.

Mais conclue Descartes je vois si manifestement quil ny a point dindice certains par o lon puisse distinguer nettement la veille davec le sommeil.

Si lon sen tient au critre mthodologique tabli plus haut, la diffrence (nuance) entre le rve et la veille ne constitue pas une garantie suffisante. Il sagit dune diffrence de degr...

Faute de disposer dune diffrence absolue entre le rve et la veille, on est en droit de rejetter totalement la vrit que nous procure lexprience sensible ltat de veille.

A prsent que la distinction entre le rve et la veille se trouve fragilise ou branle, on est presque capable de me persuader que je dors. La veille se trouve contamine par le rve.

Ce nest plus le rve qui est dfini comme un manque par rapport la veille,

mais cest la veille qui se trouve dfinie comme une forme de rve.

Ce qui conduit ensuite Descartes envisager la veille comme une sorte de rve.

[cf. le texte de Pascal sur le rve (de Daniel Carretta)]

5. Tout (dans le rve) peut-il tre illusoire ?

Supposons un instant que la veille soit un songe, cest--dire une image fruit de limagination et non du rel. Quelle est la valeur de ces images ?

Les images ne sont que partiellement fictives ou illusoires.

Limage est forcment copie de quelque chose de rel.

Ainsi le matriau constitutif de la copie doit tre rel.

Limage qui nous apparat ne peut pas tre compose dlments entirement fictifs.

Tout dans limage ne peut pas tre invent !!!

La reprsentation, mme fictive, repose sur des lments qui ne sont pas fictifs.

Mais ce sont des choses relles et existantes.

Ceci tient la nature de limagination.

La fiction est une recomposition ou une rorganisation du rel.

Limagination se contente dassocier des images de la ralit en les combinant arbitrairement. Ainsi, elle se contente seulement de disposer les parties du rel autrement.

Les parties ou lments sont vrais i.e. rels (en loccurrence les couleurs)

Ainsi la peinture sappuie-t-elle sur des choses gnrales.

6. Les lments sont vrais

On peut appliquer ce principe tous les choses qui se prsentent sous la forme dimage dans notre esprit et supposer quelles reposent (sont fonds) sur des lments qui sont vrais !

7. Les vrits certaines (infra-perceptives) de la pense

Ces lments simples qui entrent dans la composition des choses sont : la nature corporelle, ltendue, la quantitou grandeur , le nombre, le lieu, le temps etc.

Il ne sagit pas l dune rfrence aux catgories dAristote mais sans doute plutt des qualits premires au sens o les entendait Dmocrite ou Locke. cf. Les Principes 1re section 56

Sil nest pas possible davoir une science certaine des choses composes,

en revanche, on peut supposer que la science des lments est quant elle certaine.

Ainsi larithmtique et la gomtrie sont certaines.

Que je dorme ou que je veille donc quelque soit le mode dlaboration du savoir (imagination ou connaissance) les vrits arithmtiques seront vraies ;

ainsi elles sont vraies en de de la distinction entre rve ou veille,

cest--dire en de du rapport au rel connaissable par la perception..

Car cela simpose toute pense...

8. La thse du dieu trompeur

Mais au fond, ces vrits de la pense, ces lments ultimes ne peuvent-ils tre eux-mmes invents par quelque divinit ? (cf. Malebranche et Berkeley)

Ne peut-on imaginer quil nous trompe mme dans nos penses les plus certaines ?

Quand jadditionne deux et trois, il me fait voir cinq et me met en lesprit une image fausse.

Donc pas mme les sciences relatives aux lments ultimes ne sont exemptes de tout doute !

Cette hypothse dune tromperie ne va pas sans difficult car elle contredit lide de la bont divine.

En tous les cas, notre capacit nous tromper est un signe dimperfection. Et cette moindre perfection de notre tre implique une certaine imperfection de notre connaissance, de sorte que nous nous trompons toujours dans une certaine mesure.

Il est donc lgitime de rvoquer en doute toutes les anciennes opinions, si lon veut pouvoir parvenir un savoir vritable.

9. Le poids de lhabitude renforce les anciennes opinions

La longue familiarit que nous avons avec nos anciennes opinions nous expose y revenir sans cesse. Il ne suffit pas davoir tabli quelles sont sujet caution. Il faut contrecarrer lattrait quelles ont pour nous en radicalisant laccusation et en les rejetant comme fausses.

10. Le mauvais gnie comme moyen de suspendre ladhsion aux anciennes opinions

Pour viter de croire aux anciennes opinions,

pour sempcher dy croire nouveau,

pour les maintenir distance,

pour sen prserver,

Descartes propose de la thse dun mauvais gnie.

Ce mauvais gnie serait lauteur de toutes nos anciennes opinions.

Ainsi la croyance dans le rel sensible, les vrits mathmatiques, etc. serait le fruit dune illusion provoque par ce mauvais gnie.

11. Difficult du chemin

Descartes, qui fait part de la tendance que lon a den revenir la facilit de nos anciennes opinions, apprhende le moment o il devra affronter nouveau cette ide que toutes ses anciennes opinions sont des illusions.

Mditation seconde : De la nature de lesprit humain, et quil est plus ais connatre que le corps

1.

Second jour (lendemain), Descartes savoue tourdi par ses mditations de la veille.

Mais il est trop avanc pour faire marche arrire comme ferait le scepticisme.

Il entend aller de lavant comme le prescrit dailleurs sa morale provisoire,

jusqu ce quil trouve quelque chose de certain ou bien quil nest rien de certain.

(cf. remarque du cours dintroduction la philosophie sur la position sceptique selon laquelle il serait certain quil nest rien de certain.)

Il lui suffit dune seule certitude sur laquelle il puisse tout reconstruire (cf. la rfrence Archimde).

2.

Descartes rejette donc ses sensations, les images de sa mmoire (souvenirs), son corps et les choses gnrales. Une fois toutes ces choses soustraites de notre croyance, que reste-t-il ? Peut-tre rien ?

3.

4. Je suis, jexiste :

Un dieu trompeur pourrait me donner des ides fausses.

Cependant, il il ne peut pas me tromper sur le fait que je suis quand je pense.

Lacte de ma pense atteste mon existence. Je pense, je suis !

Il ne sagit pas dune conscution logique ;

lide de mon tre nest pas dduite de lide que je pense.

Ce nest pas le contenu de lide qui est reconnu comme vrai.

Car le Dieu trompeur peut l encore minduire en erreur.

Cette vrit est antrieure la rflexion ou au savoir logique.

Cest lacte de la pense, et non la reprsentation de la pense, qui donne la certitude.

Cest la certitude de penser qui permet daffirmer que je suis.

Cest lexprience de la pense qui fait que je mprouve comme existant.

Il y a immdiatet entre le je pense et le je suis.

5.

Si la certitude de mon tre est coextensive lacte du je pense

alors je ne suis certain dtre que pour autant que je pense !

Mais je ne suis certain quaussi longtemps que je pense.

Sitt que je cesse de penser, je ne suis plus certain dexister.

Le souvenir de mon existence, qui est une ide, est sujet caution.

Descartes ajoute : il se pourrait faire (que) si je cessais totalement de penser, (...) je cesserai en mme temps tout fait dtre.

Descartes radicalise.

Jusque-l il est question de la certitude dexister et non pas de lexistence tout court.

En effet, de lacte de la pense procde la certitude dexister.

Or, Descartes fait un pas de plus puisquil conditionne et subordonne lexistence la pense.

Jexiste pour autant que je pense.

Exister, cest penser.

Il est vrai que sans pense (au sens large i.e. sans conscience) il ny a plus rien :

ni monde, ni soi.

Cest ma conscience qui fait que les choses existent pour moi.

La perte de conscience abolit le monde.

Le monde matriel, en tant quil est priv de conscience, nexiste pas.

Si le monde existe cest pour moi qui en ait conscience !!!

Si bien que la ralit nest finalement pas tant au niveau de la matire et des corps ;

elle est plutt au niveau de lesprit.

Que suis-je ? Une chose qui pense (pensante) : Res cogitans

Je ne peux rien dire de plus car cest tout ce que je sais de la connaissance directe de lacte du je pense.

6.

Tout autre affirmation sur moi-mme (ex: mon corps) serait injustifie

car elle ne serait pas immdiatement tir du je pense mais dailleurs.

Il ne sagirait donc pas dune connaissance certaine.

Et il serait absurde dabandonner la voie inaugure par le je pense pour tenter partir du corps une connaissance de soi.

Chercher se connatre par le corps, ce serait rgresser et adopter un mdia moins clair.

Malgr la tentation, Descartes va se maintenir dans la voie ouverte par lesprit.

7. Descartes insiste : que suis-je ?, Quest-ce quune chose qui pense?

Descartes a admis lide que je suis une substance pensante. (res cogitans)

Pour dfinir cette chose, il dcline ses divers modes dtre : douter, entendre, affirmer, nier, vouloir, ne pas vouloir,... Il sagit de tous les actes de la pense.

Il recense les actes auxquels sa pense eu recours depuis le dbut des Mditations.

Il reprend la forme des penses, vides de leur contenu ou dtaches de leur objet.

Descartes reprend la mme argumentation :

on peut me tromper sur le contenu de ces activits, sur lobjet qui est chaque fois vis.

Mais lacte de la vise est certain.

Il est certains que cest moi qui en suis lauteur.

Cest moi qui doute, qui entends, qui dsire...

Cest moi en tant que substance pensante ; cest moi en tant que fondement de lacte.

[Mais dans quelle mesure Descartes considre-t-il que lon est certain quant la forme de lacte ? Si je suis certain dimaginer et non de sentir, ne sagit-il pas dune reprsentation ? Nest-ce pas une certitude touchant au contenu et non plus seulement concernant lacte ?]

8.

Si jexamine limage que jaie des choses grce mes sens, il mest difficile de ne pas les crditer dune plus grande distinction que ce que je sais partir du je pense .

Descartes se propose dexaminer une fois pour toute la thse de la distinction de la matire.

Do ltude clbre du Morceau de cire :

9. Examen du morceau de cire :

Il sagit dun objet singulier et concret : dune ralit sensible.

Lexamen par les sens rvle certaines qualits : durs, doux, etc.

Si on lexpose la chaleur, il se transforme et les qualits sont remplaces par dautre.

Le morceau de cire nest plus le mme...et en mme temps, il sagit bien du mme morceau de cire. Donc ma connaissance du morceau de cire ne dpendait pas des qualits puisque ces qualits peuvent changer sans que la cire disparaisse.

Le morceau de cire se caractrise par sa mallabilit, sa mutabilit...

Or il ne sagit pas l dune donne sensible !!!

Cest la un savoir qui relve de lentendement.

Ainsi quand je crois connatre la cire par les sens, en ralit, cest lentendement qui me guide.

La perception est une inspection de lesprit.

Et elle est dautant plus claire et distincte que lesprit se pourte sur des objets qui sont en lui et de la mme nature que lui !