data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · web viewinnover...

26
Innover en formation Introduction Pourquoi innover ? 1/9/2013 1

Upload: others

Post on 07-Jun-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

Introduction

Pourquoi innover ?

1/9/2013

Denis Cristol – Directeur de l’ingénierie et des dispositifs de formation du CNFPT

1

Page 2: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

Article 1 - L’impérieuse « Innovation »...................................................................................................3

Article 2 - Les trois voies de l’innovation : Réimaginer, Diversifier et Réduire.......................................4

Article 3 - Influence de la culture numérique sur l’innovation.............................................................11

Autres liens...........................................................................................................................................14

2

Page 3: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationIntroduction Mais pourquoi donc innover ? Mais pourquoi donc aller au-devant de tant d’incompréhension, méfiance, réticence ? Pourquoi soulever une tempête de protestations, grincements ? Pourquoi déclencher les inévitables chausse-trappes qui ne manqueront pas de vous happer au moindre faux pas ?

Certains y voient des déterminants psychologiques, l’envie d’explorer de faire autrement, c’est ce qui sera vu dans les chapitres sur les profils d’innovateurs. D’autres y voient une impérieuse nécessité économique. Il s’agirait d’un projet économique dans lequel chacun devrait s’engager pour renouveler la valeur ajoutée de nos emplois.

L’innovation en formation prendrait de multiples formes. Elle serait sociale, organisationnelle et technologique. Si l’on ne parle bien souvent que des innovations technologiques, c’est qu’elles sont promues par des vendeurs de produit ou de service qui les accompagnent et sont l’objet d’immenses marchés, mais bien souvent l’innovation en formation est avant tout sociale. Elle se développe par la rencontre et la partage.

Alors pourquoi innover en formation ? Peut-être tout simplement pour se retrouver et apprendre ensemble, à un moment où les savoirs anciens ne suffisent plus pour s’adapter au monde actuel en pleine métamorphose.

Ce dossier introductif va s’intéresser à « l’impérieuse innovation » puis aux voies de réinvention du monde. Il fera enfin un zoom sur les nouveaux écosystèmes d’apprentissage numériques qui bouleversent nos façons d’apprendre et d’enseigner.

3

Page 4: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationArticle 1 - L’impérieuse « Innovation »http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/l-imperieuse-innovation-140188

On aurait trouvé la raison profonde du « déclin » occidental. Ce serait la « fin de l’innovation ». C’est le prix Nobel d’économie 2006, Edmund Phelps, qui défend cette théorie. Cette « crise de l'innovation » est à l'origine du déclin économique des pays occidentaux selon le nobélisé.

Il date cette asthénie à la fin des années 60. C’est au niveau de la productivité que la maladie enregistre ses méfaits. Cette productivité est liée à la satisfaction au travail, au niveau d'emploi, ou aux politiques gouvernementales qu'il faut mettre en œuvre pour la dynamiser. Pour innover il faut le désirer en premier lieu et donner les moyens à ceux qui éprouvent ce désir de le réaliser. Ce désir s'éloignerait des jeunes esprits occidentaux, plus accaparés par le souci de gagner beaucoup et très vite : une aspiration au court terme, alors que l'innovation suppose une pensée tournée vers le long terme. Les politiques "institutionnelles" ne favorisent pas non plus l'inventeur et se sont depuis longtemps détournées des grandes planifications prospectives favorisant l'avenir lointain quitte d'ailleurs à se tromper parfois se. L'innovation suppose aussi le droit à l'erreur. Le néfaste "principe de précaution" s'étendant à toute une société et dans tous ses rouages, est encore un frein redoutable supplémentaire. Le rôle néfaste de l’Etat-providence qui se met en place à partir des années 60 est une charnière, un engrenage dans cette désuétude du désir d’innover. « Alors qu'au XIXe siècle les gens qui s'élevaient avaient une vie très dure, un contexte très difficile pour réussir, ils savaient qu'il fallait affronter une vie et un travail difficiles. Dans les années 1970, une contre-culture est aussi née sur les campus américains et l'éthique du travail a été défiée. Gagner de l'argent a été décrié, le business a été haï, etc. » « Les décennies suivantes ont été pires. Il y a eu la corruption de certaines institutions qui avaient appuyé jusque-là le dynamisme des entreprises. Les grands groupes bien établis ont attribué moins de ressources à leurs projets à long terme, alors qu'autrefois ils se désintéressaient de leurs cours de Bourse à court terme parce qu'ils savaient qu'ils connaîtraient un succès futur. » Pour ce qui concerne les entreprises ; elles ont été corrompues par le « cout-termisme » et des impératifs financiers et boursiers qui sont venus pervertir une réflexion de fond et à long terme. Les fonds d’investissement par exemple ont exigé des résultats à trois mois alors que l’hymne à l’innovation réclame des perspectives à 3 ou 1à ans. Dans le même espace-temps, de nombreux jeunes ont voulu devenir riches rapidement. Cela les a menés vers un secteur financier, et en particulier bancaire, qui sait faire le plus d'argent possible, mais pas pour financer l'innovation à long terme. En Europe il y a également le spectre de l’argent « péché ». « On n'aime pas les nouveaux riches : l'héritage est mieux considéré que la nouvelle richesse. Les livres scolaires en Allemagne et en France sont presque une caricature antibusiness. » Dans son livre, Edmund Phelps, veut montrer combien le système d'innovation est désirable et comment il serait bon et juste pour la plupart des gens.

4

Page 5: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

Article 2 - Les trois voies de l’innovation : Réimaginer, Diversifier et Réduirehttp://www.merkapt.com/entrepreneuriat/strategie/reimaginer-diversifier-reduire-8707

Par Philippe le 22 août 2013 dans Innovation de business model, Stratégie d'entreprise

inShare31

Réimaginer et Diversifier

Il semble exister bon nombre de stratégies d’innovation. En tout cas, la majorité des acteurs de ce marché trouvent une sorte légitimité en complexifiant les approches à l’envie et en créant de nouvelles méthodes sensationnelles, qui peuvent laisser rêveur. A se demander comment nous avons pu inventer le feu, la roue, le zéro et quelques temps après (à l’échelle de l’humanité) envoyer des hommes sur la Lune et les faire revenir ?

Si nous nous efforçons de rester simple, les projets innovants sont de deux types : ceux qui prennent une idée ou un usage pour l’amener vers des horizons inédits ; ou ceux qui restent circonscrits à l’usage original mais en poussant certaines de ses performances bien au-delà de ce qui paraissait imaginable.

Pour le dire encore plus simplement, l’innovation peut se concevoir selon deux changements élémentaires :

Réimaginer : « Peut-on faire autre chose ? » Diversifier : »Peut-on faire plus adapté ? »

Prenons l’exemple de la téléphonie pour comprendre ce dont nous parlons :

Nous voyons bien l’arrivée du téléphone mobile comme un point de bascule d’un mode d’innovation à l’autre : accroître le rayon d’action du téléphone (Diversifier pour s’adapter) devient de moins en moins une préoccupation, alors que la puissance de calcul s’accumulant dans nos poches commence à ouvrir de nombreuses autres possibilités (faire autre chose, donc Réimaginer).

5

Page 6: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationVous me pardonnerez probablement la simplification à outrance de mon exemple. Je concède sans l’ombre d’une discussion que ces deux directions ne sont jamais univoques. Elles se mélangent, s’hybrident, avancent, reviennent en arrière, etc.

De son côté, Geoffrey MOORE, qui est l’un des trois seuls auteurs à mon sens qui a eu une pensée fondatrice de l’innovation depuis ces dernières décennies, a de ces deux modes d’innovation une analyse beaucoup plus directive. Il parle selon ses termes de l’alternance de l’innovation sur le coeur du sujet (le « core », la Réimagination) ou sur le contexte (la Diversification). MOORE constate en particulier, que l’on démarre l’innovation par le coeur, pour ensuite l’approfondir et à un moment la diversifier dans son contexte.

Je vais éviter à votre grand soulagement l’exégèse complète de son travail et simplement vous renvoyer à la lecture assez rapide et très éclairante de Dealing With Darwin (ses autres livres détaillent ce principe dans plusieurs cas de figures et ne sont pas essentiels à mon propos). Gardons en tout cas ces deux grands principes de l’innovation : Réimaginer et/ou Diversifier.

L’innovation est un chou Romanesco

Ce qu’il présente est essentiellement le même mécanisme : l’innovation en rouge est le « Core » (la Réimagination), la bleue qui la prolonge dans de plus en plus de directions, est le « Contexte » (la Diversification) :

6

Page 7: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

On peut comprendre intuitivement que l’innovation par la simple action de ces deux mécanismes simples, se déploie à partir d’un changement originel en une sorte de tourbillon fractal de plus en plus complexe et de plus en plus divers.

7

Page 8: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

Mon proverbial chou Romanesco (Brassica oleracea si vous tenez à le savoir) :

Ce préliminaire pour souligner, que quand on parle innovation, on pense souvent à la première voie d’innovation : la Réimagination.

8

Page 9: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationElle est plus sexy pour tout le monde, puisque c’est elle qui semble receler un vrai pouvoir novateur. En théorie, c’est de la genèse pure. L’ambition est de pouvoir marquer le marché par un avant et un après. La première automobile, le premier téléphone mobile, la première souris pour PC, le premier moteur de recherche… l’innovation de rupture, ou d’océan bleu.

En pratique, ces histoires de genèses sur un plan économique sont plutôt décevantes, voire tristes.

Les inventeurs géniaux essuient les plâtres et disparaissent souvent dans l’anonymat. Douglas ENGELBAR a disparu au début du mois de juillet et je ne pense pas que cela vous ait affecté. Et pourtant (sautez vers 5:00 si vous manquez de patience et regardez ce qu’il tient en main droite… nous sommes en 1968) :

Le deuxième mode d’innovation, la Diversification, semble lui forcément moins ambitieux.

Il démarre souvent par de l’innovation incrémentale à partir d’un produit ayant déjà eu un succès, à partir duquel l’on pousse les spécifications à l’étape suivante. On finit par complexifier le produit à outrance en espérant toucher le marché sur un besoin. Un directeur de l’innovation d’un grand groupe international dont je me dois de préserver l’anonymat, me disait il y a quelques mois :

http://www.youtube.com/watch?v=JfIgzSoTMOs&feature=player_embedded

Cette partie du travail, c’est un peu comme le sexe entre adolescents dans les années soixante. On est dans le noir, on ne sait pas trop ce que l’on fait en espérant être au top, on finit par bâcler le travail et on essaye de plus trop y penser la semaine suivante.

En pratique c’est ce qui peut vous amener à croiser au détour d’un magasin d’électroménager un réfrigérateur avec écran tactile WiFi…

Ne vous y trompez cependant pas, la Diversification est un sujet passionnant et en réalité un terrain de jeu d’innovation que je crois très sous-estimé. L’ennui est qu’il est traité comme un simple mode de rentabilisation de produits à succès, sans réellement se préoccuper des possibilités fines qu’il permet.

Je trouve par exemple passionnant l’accélérateur de startup Rocket Internet, des pourtant très décriés frères SAMWER. Mais cela est un autre sujet et nous aurons l’occasion d’en reparler une autre fois.

La troisième voie oubliée

Au-delà donc de la dualité Réimagination / Diversification, on oublie souvent la troisième voie : la Réduction.

En réalité ce n’est pas qu’elle manque, c’est que quasiment personne ne l’envisage ou ne la comprend comme une forme d’innovation spécifique, ou alors on la noie dans des théories

9

Page 10: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationplus ou moins farfelues. Or, j’en ai souvent parlé par petites touches dans divers articles et elle me parait de plus en plus comme non seulement une évidence, mais aussi comme une ambition particulièrement astreignante (et donc passionnante). Je vais tacher de vous la faire comprendre au mieux.

La fin d’un cycle Réimagination / Diversification se finit généralement dans un bruit de fonds qui ne sert à rien et n’intéresse donc personne (notre réfrigérateur WiFi, la carte de crédit NFC). Jusqu’à ce qu’un autre cycle soit lancé par une Réimagination majeure qui partira dans une nouvelle spirale fractale. C’est ce que prédit MOORE et que la plupart des économistes mesurent aussi.

Mais la troisième voie que j’évoque ne va pas suivre ce schéma cyclique.

Elle fait table rase, remet les compteurs à zéros, non pas pour aller ailleurs, mais pour revenir exactement au coeur initial du cycle d’innovation qui était apparu au départ. On ne Réimagine pas le marché ailleurs ou autrement, mais on reste complètement dans celui-ci en supprimant le foisonnement de Diversifications qu’il y a eu pour ne garder que ce qui sera le plus puissant, le plus pertinent pour les prochains 10 ou 20 ans.

On passe d’un enchainement de cycles :

A une synthèse en retour :

10

Page 11: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

Ainsi, ce qu’a réussi l’iPhone de façon indubitable et ce après quoi tout le marché de la téléphonie cours après depuis six ans sans succès, est bien cela : une Réduction de ce qu’était devenu la téléphonie depuis ses débuts, à un écosystème compact (iPhone, iTunes, App Store) qui n’est bien entendu pas parfait, mais qui est extrêmement difficilement améliorable.

Ce dernier point crucial : la Réduction est une synthèse ultime.

Après elle, il n’y a plus de place pour amener de la Diversification intéressante, ou pour encore avoir le besoin de Réimaginer le marché dans un futur prévisible. La messe est dite pour très longtemps et il ne reste plus qu’à la compétition d’essayer de copier pour survivre.

C’est le jackpot pour celui qui réussit cette innovation, mais c’est aussi un marché qui se trouve stérilisé pour longtemps. L’exemple de l’iPhone est parlant : tous les mobiles sortis depuis ces six ou sept dernières années sont peu ou prou des clones.

Bien peu de marché parviennent à être innovés selon ce mode et à trouver une forme de Réduction aussi stable, vous pouvez discerner facilement certains exemples : Amazon, Google, Facebook, Ikea… Twitter peut-être. L’innovation par la Réduction de ces (maintenant) grands groupes, ne repose pas simplement sur un produit phare, mais réellement sur une approche globale équilibrée entre trois composantes essentielles :

1. Un business model efficace2. Une technologie adaptée3. Un design intégré.

Peut-on réduire la voiture ?

Si les cas de Réduction de marché sont rares, nous pourrions trouver beaucoup d’exemples plus limités.

11

Page 12: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formation

La Golf de Volkswagen est l’un d’eux : c’est une icône stable, un succès reproduit depuis 1974 et l’aune quasiment indépassable de tous les autres véhicules dans son secteur en Europe:

Néanmoins, il ne s’agit ici que d’un produit, pas de la réduction réelle d’un marché. Pour atteindre réellement cette ambition il faudrait se demander quelle serait la solution de transport ultime si l’on devait condenser le meilleur de la voiture, la moto, les transports en communs et les taxis ?

Pour pouvoir aller au bout de cette démarche il ne s’agit pas d’une question de design seulement, ou de technologie, ou d’approche marché. Il s’agit bien à nouveau des trois à la fois. Et le résultat ne serait certainement pas une sorte de véhicule iPod. Si l’on revient à l’univers du mobile, on peut par exemple considérer l’approche de Google avec Android. Le pari de Réduction était de se demander si l’on pouvait élaborer non pas le meilleur appareil, mais le meilleur écosystème alternatif à Apple (si vous m’avez suivi jusque là, vous pouvez probablement comprendre que deux Réductions coup sur coup ne seront pas possibles). Si le timing dans le marché du mobile n’était pas bon, l’idée reste pertinente et elle pourrait servir au marché de l’automobile.

L’application d’une stratégie de Réduction « à la sauce Android » dans l’automobile, serait de savoir quel industriel serait capable de proposer une plate-forme mécanique, électronique et fonctionnelle, associée à un écosystème de services et d’entretien… si excellente et si modulaire, que plus aucun constructeur n’aurait de raison logique de développer la sienne ?

Je ne sais pas si aujourd’hui beaucoup de constructeurs travaillent sérieusement dans cette direction, mais il est certain que ni Apple, ni Google ne laisseront très longtemps ce marché sans y mettre les doigts.

Si vous pensez que les constructeurs ne pourront jamais être relégués au rôle de « designers de carrosserie »… réfléchissez encore.

Et quand les leaders industriels échouent, c’est souvent parce qu’il est très rare qu’ils aient maintenu une stratégie d’innovation cohérente et puissante dans une voie donnée :

12

Page 13: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationRéimaginer, Diversifier ou Réduire. Beaucoup se rêvent en Réimaginateurs, alors qu’ils Diversifient maladroitement et bien peu osent aller vers la Réduction.

Article 3 - Influence de la culture numérique sur l’innovationhttp://www.cigref.fr/influence-de-la-culture-numerique-sur-l-innovation

Jeudi 8 août 2013

L’innovation a toujours été un facteur déterminant en matière de compétitivité pour l’entreprise, que ce soit par rapport à son secteur concurrentiel, pour asseoir sa compétitivité et pour assurer sa pérennité.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Quelle est l’influence de la culture numérique sur cette démarche essentielle à la compétitivité des entreprises ?

Etudes prospectives sur les processus d’innovation Innovation et numérique en questions Derniers travaux du CIGREF sur l’innovation vs numérique

Etudes prospectives sur les processus d’innovation

Lorsque l’entreprise devient numérique, qu’elle s’interroge sur les stratégies à conduire dans la mise en place de ses nouveaux modèles d’affaires, elle ne peut pas ignorer l’influence des usages et technologies numériques sur ses processus d’innovation. Différentes études ont été menées en ce sens dans le cadre du Programme ISD de la Fondation CIGREF. Trois projets de recherche viennent de livrer leurs conclusions :

Innover dans une communauté apprenante

En conclusion de cette étude menée dans le secteur pharmaceutique en Chine, les chercheurs attirent ainsi l’attention des dirigeants pour leur permettre de mieux « innover dans une communauté apprenante » :

« Dans une industrie émergente, les infrastructures d’information peuvent se développer rapidement, avec peu de signes avant-coureurs. Les compagnies internationales doivent particulièrement prêter attention à ces signaux afin de trouver des opportunités de s’engager activement dans ce développement.Les pratiques existantes d’un secteur peuvent apparaître bien plus résilientes qu’on ne l’imagine. Il faut comprendre leur origine historique avant de chercher à les changer. Malgré cela, le succès n’est pas garanti. Les entreprises ne doivent pas chercher à imposer des processus bien conçus sur ces pratiques, mais créer des lieux d’échange pour réfléchir sur ces pratiques et ouvrir la possibilité d’un changement ».

13

Page 14: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationInnovation collaborative et co-création de valeur

Cette étude quant à elle donne entre autres quelques pistes de bonnes pratiques d’innovation collaborative et de co-création de valeur :

Créer une capacité d’innovation au niveau organisationnel Créer une capacité d’innovation au niveau de l’équipe Privilégier l’usage extensif des médias électroniques pour abolir la distance spatio-temporelle

Les chercheurs interpellent également le dirigeant sur l’usage de scénarios utilisateurs comme support de négociation.

Les places de marché de connaissances internes

La problématique étudiée par ce projet est de déterminer « comment optimiser la créativité collective en entreprise ? ». Les chercheurs attirent l’attention sur le rôle de la DSI et précise par exemple :

« la DSI ne peut plus agir comme un planificateur central, mais doit endosser les rôles des banques centrales. Il doit ainsi fournir une certaine liquidité quand les participants ne parviennent pas à échanger, quand ils manquent d’information ou sont trop occupés. Il doit également gérer l’économie interne de manière à favoriser une croissance optimale ».

Innovation et numérique en questions…

« …Le goût de l’innovation découle de dispositions entrepreneuriales. Numérique ou pas, l’innovation procède d’une disposition d’esprit et d’un management fondé davantage sur les valeurs que sur les règles… ». C’est ce que rappelle le chapitre V du livre « Entreprises & Culture Numérique » avant de questionner :

Dans quelle mesure la culture numérique constitue-t-elle un accélérateur ou au contraire un frein à la dynamique d’innovation ? Les accélérations, l’agilité, la précarité des nouveautés, ne condamnent-elles pas les entreprises à des innovations incrémentales, des innovations d’assemblage, plutôt qu’à de véritables innovations de rupture ?

Les innovations imposent de partager le savoir mais aussi de transmettre la connaissance. La transmission de règles ou de savoirs appelés à disparaître est-elle nécessaire ?

La trilogie « celui qui sait, celui qui fait, celui qui apprend » fait-elle encore sens dans une culture numérique d’innovation ?

Avec le numérique, peut-on encore évoquer le passé pour construire le futur ?

Des réponses à ces questions et vos expériences sont les bienvenues sur le site « questionner le numérique ». Elles contribueront à la réflexion engagée sur la culture numérique qui se met en place.

Les derniers travaux du CIGREF sur l’innovation vs numérique

14

Page 15: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationPour mémoire, deux des dernières publications du CIGREF abordent l’impact du numérique sur les processus d’innovation en entreprise :

L’indice de l’innovation par les technologies de l’Information et de la Communication

Cette étude internationale a été menée en partenariat avec le CEFRIO et HEC Montréal. Elle porte sur l’innovation par les usages et les technologies numériques.

Quelques-unes des conclusions de cette étude :- Il faut se garder d’avoir une vision simpliste de ces innovations…– On parle beaucoup de ces technologies, mais on les utilise peu…– L’intensité d’utilisation des TIC dans l’organisation contribue favorablement et significativement à la capacité d’innovation…– La taille et le secteur d’activité n’apparaissent pas comme des déterminants essentiels de la capacité à innover. Grandes comme petites, les entreprises qui utilisent intensivement les TIC accroissent leurs capacités d’innovation…– Les modifications significatives à l’organisation, ou changements organisationnels, sont également un facteur significatif pour innover et tirer profit de l’innovation…– Au sein des entreprises et organisations qui affichent un fort changement organisationnel, l’innovation a un effet sur la performance de marché…

La contribution de l’IT à l’innovation : facteurs constitutifs des démarches d’innovation

Ce rapport réalisé par le Groupe de travail CIGREF sur « l’innovation dans les grandes entreprises » aborde le processus d’idéation qui prévaut à toute démarche d’innovation : « Sans idéation, pas d’idées, et sans idée, pas d’innovation » ! Il souligne donc l’importance de ce processus et précise les différentes phases de la démarche globale d’innovation : « Mettre en place une démarche d’innovation permet de susciter la rencontre entre les Métiers de l’entreprise sur des thèmes inattendus, voire décalés par rapport à la vision classique des processus d’entreprise. Elle est portée par le partage d’enjeux entre métiers et fonction SI, chaque partie amenant son expertise et son savoir-faire ».

Il précise en conclusion : « l’une des principales difficultés à la mise en place d’une culture d’innovation au sein de l’entreprise réside dans cette phase d’idéation qui doit être encouragée et supportée par le management de l’entreprise. Cette phase nécessite un changement d’attitude pour beaucoup d’acteurs, une ouverture d’esprit et l’acceptation de nouveaux codes (management, cadre de travail, droit à l’erreur, etc.). Comme pour beaucoup de nouveaux projets d’entreprise, un sponsor indiscutable est indispensable pour soutenir la démarche globale et particulièrement cette phase d’idéation. Sortie de cette phase délicate, la démarche d’innovation peut être considérée comme un processus comme un autre ».

En prolongement…

15

Page 16: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationLa définition de l’innovation du Manuel d’Oslo : « La mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures ».

D’une manière plus générale, l’étude « la dynamique d’internet, prospective 2030 » rappelle (page 12) : « La puissance du numérique arrive à un stade où son impact sur le reste de l’économie, privée et publique, va se faire sentir avec une très forte acuité : les transports, la distribution, la finance, les services aux entreprises, la presse, mais aussi l’éducation et la santé, vont connaître des opportunités remarquables et donc des difficultés d’adaptation non moins sévères. Il ne s’agit pas de freiner ces évolutions, mais d’en accompagner les manifestations et de savoir les anticiper pour que les dégâts sociaux et industriels qui peuvent en résulter soient le plus possible minorés ; et trouver les relais de croissance qui préserveront l’industrie, l’emploi et la croissance. L’innovation sur les futures plateformes de l’internet sera à cet égard cruciale ».

16

Page 17: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationArticle 4 - Bruno Lanvin : " À quand un grand ministère de l'Innovation ? "http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130725trib000777474/bruno-lanvin-a-quand-un-grand-ministere-de-l-innovation-.html

Propos recueillis par Fabien Piliu | 25/07/2013, 19:59 - 812 mots

Dans un entretien accordé à La Tribune, Bruno Lanvin, le directeur exécutif de l'Initiative de compétitivité européenne de l'INSEAD, détaille les résultats de l'étude comparative internationale sur l'innovation et la recherche, réalisée en partenariat avec l'Université de Cornell et la Wipo, l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Il formule également plusieurs recommandations pour stimuler l'innovation tricolore.

Quels sont les enseignements principaux de cette enquête ?

Les résultats sont très stables. Les dix premiers du classement semblent indéboulonnables ! Cela fait sept ans que nous publions ce "Global innovation index" (GII), et la quasi-immuabilité du "top 10" a été une caractéristique de ces trois dernières années.

Et les pays les plus performants dans le domaine de la recherche et l'innovation sont ?

Les pays industrialisés et en particulier européens se taillent la part du lion. Hong-Kong, les Etats-Unis et Singapour sont les seuls "non européens" qui parviennent à s'insérer dans les dix premiers du classement. Les autres sont européens.

C'est plutôt rassurant pour les pays industrialisés, alors que leurs parts de marché s'écroulent dans le commerce mondial !

C'est en effet un signal rassurant. Bien que leurs dépenses dans le domaine de l'innovation et la R&D aient grimpé en flèche, les pays émergents, et en particulier les BRICS, ne parviennent pas encore à pleinement concurrencer les pays industrialisés. Aucun d'entre eux ne parvient pas à intégrer les trente premières places du classement.

Pour quelles raisons les émergents ne parviennent pas à transformer l'essai ?

Après des progrès spectaculaires, ces pays semblent se heurter maintenant à un obstacle plus complexe, qui est celui de la création d'un véritable écosystème de l'innovation : certains facteurs de production, qu'ils soient humains, financiers ou techniques, ne sont pas encore à la hauteur des efforts consentis en matière d'innovation et de R&D.

17

Page 18: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationLa Suisse, qui décroche la première place, la Finlande, Singapour, les Pays-Bas, la Suède... Ce sont essentiellement des petits pays qui sont dans le haut de ce classement. Existe-t-il un lien entre la taille des pays et leur capacité à être performant ?

C'est certain. Parce qu'ils sont plus agiles et à condition qu'ils parviennent à se transformer en "hubs", des noyaux d'activités mondiaux ou régionaux, voire en carrefours de l'innovation dans une ou plusieurs disciplines scientifiques, les petits pays de moins de dix millions d'habitants peuvent devenir des innovateurs de classe mondiale plus rapidement que certains grands pays, pour lesquels le développement d'infrastructures nationales ou l'éducation de générations plus nombreuses par exemple doivent faire face à des inerties plus importantes.

A quelle place la France figure-t-elle ?

La France a gagné quatre places en 2013 pour se hisser au vingtième rang du GII.

Vous jugez que c'est un bon résultat ?

C'est encourageant, d'autant plus que le changement de méthodologie auquel nous avons procédé cette année est plus exigeant. Plutôt que de valoriser la quantité d'innovations produites, elle met en avant la qualité. Concrètement, les efforts publics et privés de la France pour favoriser l'innovation et la R&D sont assez équilibrés. La main-d'œuvre est de qualité et les infrastructures modernes. Le déploiement rapide du haut débit participe à cette dynamique innovante.

En revanche, c'est la dégradation du climat des affaires dans le secteur innovant et la recherche qui fait perdre des places à la France dans ce classement. Vis-à-vis des investisseurs étrangers, l'attractivité du pays s'érode. Alors que la Suisse, sur la plus haute marche du podium depuis trois ans, a su devenir un aimant pour les chercheurs et les ingénieurs du monde entier, la France de l'innovation est encore insuffisamment internationalisée.

Attirer plus d'étudiants et de chercheurs étrangers, développer des filières multidisciplinaires comme l'ont fait les Finlandais, exposer les étudiants et les chercheurs français à la collaboration et à la concurrence internationales devraient faire l'objet d'efforts accrus. L'expérience montre que, quand ils en ont l'opportunité, les chercheurs et les entrepreneurs français peuvent réussir brillamment dans les enceintes les plus prestigieuses.

On nous décrit pourtant le crédit impôt recherche (CIR) comme un aimant à investissement direct étranger dans le domaine scientifique?

Le CIR a été un temps efficace pour attirer les centres de recherche en France. Mais il a été souvent copié par nos voisins et concurrents. Par ailleurs, ce dispositif a ses limites. Par exemple, il ne favorise pas l'éclosion de start-up innovantes

Formulez-vous d'autres recommandations ?

18

Page 19: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationEn matière d'innovation, le succès repose largement sur la capacité qu'ont divers acteurs (chercheurs, entreprises, financiers) de prendre des risques. Or, cette capacité est limitée en France par un insuffisant "respect pour l'échec" : admettre que l'on peut tirer les leçons de tentatives malheureuses, et revenir plus fort, plus aguerri et plus imaginatif après un échec est un comportement qui devrait être appris et partagé dès le plus jeune âge.

Encourager les échanges entre disciplines différentes (ingénieurs, gestionnaires, artistes) passera en France par le dynamitage de la sacro-sainte partition entre "scientifiques" et "littéraires". L'apprentissage de la collaboration inter-culturelle, physique ou virtuelle, est aussi une priorité pour le développement de l'innovation en France. Enfin, à quand un grand ministère de l'Innovation, qui concernerait autant l'innovation technologique, notamment dans l'économie numérique, mais aussi l'innovation sociale, et la créativité ? Ce serait un signal fort en direction des individus et des organisations susceptibles de contribuer à une France innovante, mais aussi un exemple qui attirerait à n'en pas douter l'attention de beaucoup d'autres pays.

19

Page 20: data.over-blog-kiwi.comdata.over-blog-kiwi.com/0/53/56/33/201309/ob_ae9838... · Web viewInnover dans une communauté apprenante En conclusion de cette étude menée dans le secteur

Innover en formationAutres liens Vidéo L’innovation en formation par Mr Cornu FING http://www.youtube.com/watch?v=QC5hgqJqD2M

Conférence Aquitaine 2011 http://www.youtube.com/watch?v=qobhuiMZMVo

VIDEOS DEMOS SUR L’INNOVATION

7 leviers pour l’innovation en temps de crise http://www.youtube.com/watch?v=yy_5Bm4kCOA

Peut-on décréter l’innovation http://www.youtube.com/watch?v=mrbudwfaaXg

Réseaux et stratégies innovantes http://www.youtube.com/watch?v=oI8mQYuX6nY

Crise et résilience http://www.youtube.com/watch?v=WOMxRV0NCaM

20