décembre 2014 nuance · 2015-05-04 · serge regruto, stephane kouyo, dany benezet, sylvie...

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nuance Mensuel protestant réformé évangélique n° 250 décembre 2014 Notre présent pour Dieu éGLISE Faire un cadeau à Dieu ? SOCIéTé Qu’allons-nous offrir ? Nous n’avons rien ! MéDITATION C’est… cadeau !

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Page 1: décembre 2014 nuance · 2015-05-04 · Serge Regruto, Stephane Kouyo, Dany Benezet, Sylvie Baumann, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier (secrétaire de rédaction)

nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°

250

décembre 2014

Notre présent pour Dieuéglise Faire un cadeau à Dieu ?

sociétéQu’allons-nous offrir ?Nous n’avons rien !

MéDitAtioNC’est… cadeau !

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1 OXYJEUNES 2014 Hunger Games 2 Voyage en Guinée 3 La pastorale Nationale au Mont d’Olmes

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en images

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3P.

sommaire

nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°

250

décembre 2014

Notre présent pour Dieuéglise Vieillir et mourir seul

sociétéQu’allons-nous offrir ?Nous n’avons rien !

MéDitAtioNC’est… cadeau !

ActuAlités NAtioNAles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Actu jeuNesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

DossieR

église Faire un cadeau à Dieu ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

sociétéQu’allons-nous offrir ?Nous n’avons rien ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 cultuReLe don des dons… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

téMoigNAgeDe bonnes choses ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

MéDitAtioNC’est… cadeau ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

ANNoNces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Évidemment nous sommes tous un peu jaloux des mages . Non seulement ont-ils fait partie des privilégiés qui ont vu Jésus en chair et en os mais en plus ils lui ont offert des cadeaux remarquables et appréciés : de l’or, de l’encens et de la myrrhe . Ils ont accompli un très long voyage et ils ont su honorer le Fils de Dieu comme il se devait . Et nous ? Qu’avons-nous accompli comme voyage pour aller à la rencontre du Christ et qu’avons-nous fait pour l’honorer ? On raconte l’histoire d’une Eglise qui a vécu, un jour, un Noël extraordinaire . Tout a commencé avec deux enfants qui ont refu-sé d’avoir un cadeau pour Noël si Jésus n’en avait pas . Alors la famille a cherché ce qu’elle pourrait offrir de spécial au Fils de Dieu . Les enfants ont proposé que l’argent prévu pour leur cadeau soit offert à l’Eglise . Les parents ont, quant à eux, décidé d’aller plus loin . Émus par le comportement de leurs enfants ils ont offert à l’Eglise l’argent qu’ils avaient mis de côté depuis quelques années pour s’offrir un beau voyage . Puis ce fut la contagion dans toute la communauté . Certains, qui n’avaient apparemment pas grand-chose à donner, se rendirent particulièrement disponibles et proposèrent leurs services . D’autres, qui avaient de grands biens, firent preuve d’une grande géné-rosité . Cette histoire n’est évidemment qu’un conte de Noël mais, se pourrait-il qu’elle devienne vraie un jour ? N’est-ce pas ce qu’ont fait les mages ? Et pour nos cadeaux ? Vous est-il déjà arrivé d’offrir de « mauvais » cadeaux (qui n’ont pas enthousiasmé les personnes à qui vous les offriez) ? Vous avez alors regretté la dépense et vous avez compris que vous étiez passés « à côté » de votre objectif . Pour offrir un cadeau qui plaise à Dieu, il faut apprendre à bien le connaître . Seuls des disciples attentifs savent ce qui plaît au maître . Et si nous prenions du temps, pendant les semaines qu’il nous reste, pour apprendre à mieux connaître notre Dieu ? Nous pourrons alors peut-être découvrir le cadeau qu’il attend depuis longtemps de notre part . Certains vont enfin lui offrir leurs talents . D’autres vont enfin lui offrir leur énergie . D’autres vont enfin donner de leur temps . Et certains vont comprendre que tout ne dépend pas d’eux… Dieu nous a fait le plus beau des cadeaux . N’oublions pas de lui dire notre reconnais-sance avec joie lors de ces fêtes de Noël . Nous vivrons alors un merveilleux Noël !

Pascal Gonzalez

éditorialPascal GONZALEZ Rédacteur en chef

L’hommage aux mages !

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est édité par l’association

Nuance Publications,74, rue Henri-Revoil30900 Nîmes

Président d’honneur : André Chante

Site : http://www .unepref .com

coNseil D’ADMiNistRAtioN

Président et directeur de publication :Paul-Aimé Landes04 66 77 20 58

René Malhautier (vice-président)Gérard Fines (trésorier)Jean-Luc Portalès (secrétaire)Josiane Cambon Émeline DrzazgaJean-Luc Lavabre Pascal GonzalezPatrick Saint pierre

coMité De RéDActioN

Rédacteur en chefPascal Gonzalez04 66 52 24 57pascal .gonzalez5@wanadoo .fr

MembresSerge Regruto, Stephane Kouyo,Dany Benezet, Sylvie Baumann, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier(secrétaire de rédaction)nuance .secretariat@unepref .com

PublicitéJean-Luc Portalesjl .portales@wanadoo .fr04 66 52 87 44 (le soir)

eDitioN (littérature)Commandes à adresser à :Nuance Publicationsà l’attention de M. Jean-Luc Lavabre74, rue Henri-Revoil30900 Nîmes

AboNNeMeNt - Normal : 35 €- Réduit : 30 € (étudiants, chômeurs, etc .)- Soutien : 50 €

Commission paritaire N° 0412G82173 -

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Nuance Publications.Envoyer règlement à :Josianne CAMBON« Nuance Abonnement »Lous Ardgiallas30440 St Julien de la Nefnuance .abonnements@gmail .com04 67 82 44 97ou 06 26 82 14 46

nuance

Crédits photo :Couverture : Shutterstock ; p.2 : Pastorale © Charles Nicolas ; Couv2, p.6 : Oxyjeunes © Joël Gonzalez ; Couv2, p. 10 et 11 : Guinée © Dany Bénezet et Joël Landes ; p.5 : FJC © Jean Michel Picon, cérémonie du Soldat Inconnu © FPF ; p. 9 : jeune fille © Titaneidf ; p.12 : concert © Emmanuel Pons Music ; p.13 : concert à Paris © Joël Gonzalez p.14 et 15 : © C. Jallat ; p.19 © LLB ; p.20 : Aquarium © P.Gonzalez

ERRATUM !Concernant l’article « Bien vieillir en établissement » du dernier numéro de Nuance, nous tenons à nous excuser auprès de nos contributeurs Jean-Philippe Debrus et Régis Tessonnière, pour les quelques confusions qui se sont glissées dans le montage de la rubrique Société du magazine de Novembre (n°249) . La photo de l’établissement est bien celui de l’EHPAD « Labahou » à Anduze et non pas celle de l’établissement de Valleraugue . D’autre part, les quelques rectifications signalées par nos contributeurs n’ont malheureusement pas pu être prises en compte à cause des échéances de publication . Les lecteurs pourront bientôt consulter l’article corrigé sur le site internet du journal NUANCE .

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4P.

INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALIS2TS - INITIATIVES

www.is2ts.fr www.flepes.fr Site de Paris : 01 41 13 48 23 / Site de Montpellier : 04 67 66 70 65

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PUB_NUANCE_JUIN2014_Mise en page 1 13/05/2014 09:56 Page 1

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5P.

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National / international

Connaissez-vous la signification du nouveau logo de l’Union Nationale ? Réalisé à la suite d’un concours il y a quelques années, il est composé d’une croix huguenote stylisée qui se détache sur un hexagone de couleur jaune . La croix huguenote marque, bien entendu, la référence au protestantisme réformé dont elle est l’emblème historique . Expurgée et traduite sous une forme moderne, elle renvoie à notre désir de contextualiser le message de l’Evangile dans un monde contemporain . Les 4 éléments stylisés renvoient aux 4 évangiles . Ils forment une croix qui renvoie à l’œuvre du Christ, centre de notre foi et lieu de notre justification (Galates 6:14) . La colombe est le symbole du Saint-Esprit «  qui témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu  » (Romains 8:16) . Elle pend de la croix pour représenter que l’Esprit est un don qui s’accompagne de la repentance et de la sanctification (Actes 2:38) . On peut également interpréter les 4 éléments comme des cœurs qui rappellent l’amour parfait de Dieu pour ses enfants et dans lequel le Christ appelle ses disciples à demeurer (Jean 15:9) . Ainsi, les trois personnes de la Trinité sont représentées : le Père, le Fils (la croix) et l’Esprit Saint (la colombe) . L’hexagone, lui, fait référence à la forme de la

France . Il signifie notre volonté de nous situer en tant qu’héritiers du protestantisme français « avec ses pères et ses martyrs » . Le décentrage de cette forme fait référence aux liens de communion établis entre notre Union et les Eglises réformées confessantes sœurs en Europe et dans le monde . Il renvoie aussi, dans un second temps, à ceux tissés avec l’ensemble des Eglises chrétiennes (cf . Le projet de l’UNEPREF) .La couleur jaune, celle de la lumière, est une référence à la mission de l’Eglise qui est appelée par le Christ à être lumière du monde partout où elle se situe (Matthieu 5:14) . Elle évoque nos relations missionnaires . La couleur bleue est une évocation de l’un des trois offices du Christ (prophète, prêtre et roi) . Elle souligne son autorité ainsi que celle que nous donnons à sa Parole «  en matière de foi et de vie  » (Confession de foi) . Qu’en l’année qui s’ouvre devant nous, nous puissions demeurer ensemble et assumer la direction que nous nous sommes donnés et que nous avons condensé dans ce logo  ! Qu’en cette année encore, nous soyons trouvés fidèles et en marche !

Jean-Raymond Stauffacher Président de l’Union

un sens avec un logo (et non l’inverse !)

Nouvel outil pour l’UnionLe pasteur Gérard Fines a réalisé un Mémento qui comprend les textes fondamentaux de notre Union ainsi que de nombreuses fiches pratiques (liturgies, formulaires, registres, fonctionnement de l’Union, prises de position, etc…). C’est un outil indispensable pour les conseils presbytéraux. Accessible sous format papier ou dématérialisée (clef-usb), vous pouvez vous le procurer en le commandant auprès de  : [email protected].

Raviver le flamme !A l ’ invitation de la Fédération protestante, le pasteur Stauffacher, en compagnie d’autres Présidents d’Union invités, a assisté, le 6 novembre, à la cérémonie du ravivement de la flamme sous l’Arc de triomphe à Paris en souvenir des protestants morts durant la 1ère guerre mondiale. Ce fut un temps fort conclu par le chant d’A toi la gloire, accompagné par la fanfare des pompiers de Paris. Après la cérémonie, deux allocutions ont été données au Temple de l’Etoile par l’aumônier en chef, Stéphane Rémy et le président de la FPF, François Clavairoly. Vous pouvez retrouver le texte de leurs interventions ainsi que quelques photos supplémentaires sur le site www.protestants.org.

Jean-Raymond Stauffacher

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Actu jeunesse

Les districts de l’Union… font la force !Le week-end Oxyjeunes s’est déroulé le 25, 26 et 27 Octobre à la MFR d’Uzès. Soixante jeunes des églises réformées évangéliques ont été plongés dans l’univers des Hunger Games pendant ces trois jours ! Des Hunger quoi ????? Allez-vous me dire ! Des Hunger Games. Nous nous sommes ins-pirés de la trilogie de Suzanne Collins, récemment adaptée au cinéma pour proposer le thème de ce dernier Oxyjeunes 2014.Voici un petit résumé pour vous éclairer : Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l’Amérique du Nord, le Capitole, l’impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à en-voyer un garçon et une fille - les «Tributs» - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population qui s’est rebellée et stratégie d’intimidation de la part du gouverne-ment, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s’affronter jusqu’à la mort. L’unique survivant est déclaré vainqueur. L’héroïne du film (qui a participé et remporté les Hunger Game) et ses amis vont se rebeller contre ce système, entraînant petit à petit d’autres districts avec eux, allant jusqu’à la révolution contre le Capitole. Chaque district est spécialisé dans un domaine de production particulier : par exemple le district 12 dans la production minière. Pour notre w-end, chaque groupe de jeunes représentait un district. Les jeunes devaient

venir costumés en fonction de leur district et également préparer quelques animations pour la soirée du samedi soir !Tous les groupes de jeunes nous ont agréablement surpris par leur implication et leur originalité dans le choix/la création de leurs costumes et de leurs animations !Dès leur arrivée, les GDJ ont été plongés dans l’univers du capitole, rencontrant des per-sonnages quelques peu farfelus et partageant des repas aux mille couleurs ! Après quelques entraînements le samedi, les tributs ont été choisis pour s’affronter dans les Hunger Games du dimanche après-midi. A cette occasion, un film a pu être réalisé et là encore, nous avons découvert certains talents d’acteurs ! Les groupes de jeunes ont ensuite engagé une rébellion contre le capitole qui n’a pu résis-ter à cette attaque et a complètement été renversé ! Marc Toureille nous a conduits, lors de ses diverses interventions, à réfléchir sur les armes du chrétien (d’après Ephésiens 6). De nombreuses promesses de Dieu ont pu être partagées pendant ces 3 jours afin de tenir bon dans les combats les plus difficiles et résister aux flèches enflammées que nous envoie l’Ennemi.Le soleil était également de la partie pendant tout le séjour !Le Seigneur a vraiment béni ce week-end, apprécié dans tous ses aspects !

Pour la CNJAurèlie Vallet - [email protected]

L’Apôtre Paul, en écrivant cette lettre aux Éphésiens, était étroitement gardé depuis plusieurs mois par un soldat romain. Il avait pu voir de près les différentes parties qui composaient son armure. L’armée romaine était la mieux équipée de l’Antiquité et Paul en tire l’image des armes de Dieu que le chrétien doit utiliser contre Satan. Un soldat ne prend pas ses armes après s’être jeté dans la bataille, mais avant, quand il se prépare au combat. Le soldat mettait un ceinturon, large de 20 cm, autour de la taille. Son rôle était très important, car beaucoup de choses y étaient attachées. Sans ceinture, l’armure ne tenait pas. Il enfilait ensuite une cuirasse de bronze, doublée de cuir épais. Elle protégeait l’une des parties les plus vitales de son corps : le cœur ! Quiconque s’est battu dans un combat rapproché sait l’importance d’une bonne assise. Au temps des légions romaines, dans un combat à l’épée, perdre pied coûtait la vie. Ainsi, le légionnaire avait-il de solides godillots, sa base était sûre ! Le chrétien a besoin, lui aussi, d’une assise solide, s’il veut résister à l’ennemi. Cette base, il la trouve dans l’Évangile de paix qui lui permet de chasser ses craintes en s’appuyant sur les promesses de Dieu (És 41 : 10). Le bouclier du légionnaire, large de 0,60 pour 1m20 de long, servait à parer les coups et couvrait le corps quand les archers ennemis lançaient leur volée de flèches. Les soldats s’agenouillaient sur le terrain et formaient

un mur ‘pare-feu’ infranchissable  ! Mais la partie la plus importante de l’équipement était le casque qui protégeait la tête, région du corps qu’il fallait préserver d’un coup fatal. Le casque, bannière protectrice, comme le fait de savoir que le pardon que Dieu accorde est complet et définitif, nous donne l’assurance du Salut (Jn 10 : 28). Quant au glaive romain, il reste l’arme offensive de l’Antiquité. Sa lame de 58 cm était pointue et aiguisée des deux côtés. Les soldats ennemis, armés d’épées plus longues, ne pouvaient frapper que dans certaines positions. Le Romain esquivait en se baissant, puis prenait son adversaire en déséquilibre, et l’achevait avant que ce dernier ait pu reculer pour frapper une seconde fois. La parole de Dieu est semblable, elle ne revient pas à Lui sans effets (Hébreux 4: 12). Mais l’arme secrète la plus redoutable est la prière. Nous prévenons la contre-attaque en employant cette arme. Aussi prenons le temps de vérifier notre armure : qu’elle soit bien entretenue, propre et huilée. Si notre épée rouille parce que nous négligeons l’étude de la Bible  : aiguisons-la ! Si notre cuirasse n’est plus bien attachée, parce que nous comptons sur nos propres forces, rajustons-la ! Protégeons notre tête avec le casque du salut ! Et revêtons-nous de toutes les armes de Dieu, «afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable» !

Un coup d’œil sur l’armure (Éph 6 :11 à 18).

Agendaévénement

CAMP CHRONO !Dimanche 28 décembre 2014 au vendredi 2 janvier 2015.

Renseignements :contactez Guilhem MALLET, mail : [email protected]él : 06 25 22 48 41

Notre présent pour Dieu

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Noël « toujours plus, toujours mieux »,

Noël du tout « tout de suite »…

Sachons retrouver le sens d’un Noël vrai!

Qu’allons-nous offrir à Dieu cette année ?

[email protected]

contributeurs rédactionnels…

Faire un cadeau à Dieu ? Pascal Gonzalezpasteur ERE de Toulouse

dossier

Qu’allons-nous offrir ?Nous n’avons rien ! Dany Bénezet

[email protected]

le don des dons… propos d’ Emmanuel Pons,recueillis par JulieSorbier-Rawls

[email protected]

[email protected]

c’est… cadeau !Samuel FoucachonPasteur Evangéliste – Paris

De bonnes choses !Christophe et Nicole Jallat

[email protected]

Notre présent pour Dieu

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église

Monter sur le plateauUne adolescente de 13 ans écoutait attentivement ce que le pasteur avait à dire au sujet de l’amour que Dieu avait pour elle . Il lui dit que Dieu l’avait tellement aimée qu’il lui avait donné le meilleur cadeau qui puisse exister : son propre Fils . Il poursuivit en ajoutant que le Seigneur Jésus l’aimait telle-ment qu’il était mort sur la croix pour ses péchés . Le cœur de la jeune fille fut vivement touché . Elle aimait profondément le Seigneur et elle voulait lui exprimer son amour . Comme elle n’avait pas d’argent, il lui semblait qu’elle n’avait rien à offrir au Seigneur . Puis elle pensa à un cadeau qui plairait beau-coup à Dieu . Quand la personne chargée de recueillir les of-frandes tendit le plateau, elle lui chuchota : « Voulez-vous, s’il vous plaît, baisser le plateau ? » Ce qui fut fait . Mais la jeune fille dit : « Baissez-le davantage . » La personne le baissa donc plus près du sol, mais la jeune fille chuchota : « Encore plus bas .  » . Finalement, quand le plateau toucha terre, la jeune fille y prit place . Elle offrait au Seigneur le meilleur cadeau qu’elle ne pût jamais lui donner . Elle se donnait elle-même à Dieu ! C’est ce que nous lisons d’ailleurs dans l’épître Paul aux Corinthiens : « [ . . .] ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur [ . . .] » (2 Corinthiens 8 .5) .

un homme voulait une fermeUn homme voulait acheter une ferme adjacente à sa terre . De quoi avait l’air cette ferme ? Eh bien, elle n’était pas du tout belle à voir . Le propriétaire de la ferme vivait dans une autre ville et l’avait louée à des personnes pendant de nombreuses années . Les locataires n’entretenaient pas du tout la ferme . De profondes ornières creusaient les champs où les pluies avaient emporté toute la bonne terre . Les champs étaient en-vahis par les mauvaises herbes . Pour quelle raison un homme voudrait-il acheter une telle ferme  ? L’homme de notre his-toire voulait l’acheter parce qu’il savait qu’il pouvait en faire une ferme belle et productive . Dans son esprit, il voyait déjà de riches pâturages et un beau lac regorgeant de poissons . L’homme et le propriétaire se mirent d’accord sur un prix . Ce-pendant, le propriétaire l’avertit que la ferme avait été louée pour le reste de l’année . Il pouvait l’acheter dans l’immédiat, mais ne pouvait en prendre possession tout de suite . L’homme paya la totalité du prix de la ferme et reçut un contrat stipu-

lant qu’elle lui appartenait maintenant . Pendant plusieurs mois, il passa du temps à parcourir la propriété pour voir ce qui devait y être fait . Il élaborait toutes sortes de merveilleux plans pour la ferme, mais il ne pouvait rien y faire . Dès les premiers jours de la nouvelle année, quand il prit possession de la ferme, il se mit au travail pour faire de la ferme ce qu’il désirait qu’elle soit . Avec le temps, il en fit une des fermes les plus belles et les plus prospères de la région .

Notre vie est comme cette vieille ferme . Elle n’est pas belle du tout . Mais le Seigneur Jésus nous aime tels que nous sommes et il a payé un prix élevé pour nous « acheter » . Il l’a fait parce qu’il voulait faire quelque chose de précieux de notre vie . Pour faire cela, il devait non seulement avoir notre vie en propriété, mais il devait aussi l’avoir en possession . Quelle est notre part dans tout cela  ? De mon côté, je dois donner au Seigneur Jésus la possession de ma vie qu’il a achetée au prix de son propre sang . Le Seigneur sait ce qu’il veut en faire pour qu’elle soit belle et utile . Il veut vous remplir de sa vie, de sa joie et de sa puissance . Toutefois, le Seigneur ne peut pas entreprendre les choses merveilleuses qu’il désire faire, tant que vous ne lui aurez pas permis de prendre possession de votre vie . Il désire que vous preniez cette décision parce que vous l’aimez et que vous lui faites confiance . Il attend de votre part une prière qui pourrait ressembler à celle-ci :

«  Seigneur Jésus, je te remercie de m’avoir aimé au point de donner ta vie pour moi. Main-tenant, par mon choix et par ma volonté, je te donne ma vie, afin que tu puisses en faire ce que tu veux. Je te prie de m’ac-corder la capacité de vivre une vie d’amour et de service pour toi, une vie que je souhaiterais avoir vécu quand je te verrai face à face dans le ciel. »

Extrait d’un articlehttp://ubdavid .org/francais/vain-

queurs/vainqueurs_8 .html

cadeau à Dieu ?Faire un

Nous vous proposons deux histoires et une prière qui pourraient vous aider à comprendre ce qu’est le premier cadeau que Dieu attend de notre part . Vous pouvez ensuite lire le témoignage de Mme Charrier de l’Eglise de Nîmes .

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Jeune fille © Titaneidf

église

“« Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc

Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à

Dieu. » (1 Corinthiens 6.19, 20) ”

Témoignage

J’ai 65 ans et ma rencontre avec Jésus, la réelle, a eu lieu quand j’avais 24 ans  ; ça a l’air lointain, mais pour moi c’est toujours très proche. J’ai été élevée dans une famille protestante et j’ai suivi avec assiduité les cours d’école biblique. A 14 ans, j’ai traversé une période très difficile qui a duré 10 ans. L’anorexie mentale est une maladie psychologique, une dépendance dont on ne disait rien à l’époque. Grave dépression, pour résumer, je dirais que j’avais perdu l’envie de vivre. A 24 ans, j’étudiais la psycho à Montpellier. En fait, j’étais plutôt à bout de forces. Je n’arrivais pas à dormir la nuit ni à travailler le jour. J’avais une Bible. Grâce à ma famille, à mon grand-père en particulier, je savais que la réponse était dans ce livre et pourtant je ne la trouvais pas. J’avais l’impression d’être dans une tour sans fenêtre, comme une

prison. Je revenais parfois à Nîmes pour un week-end et c’est ainsi que je frappai à la porte du pasteur Berrus. Je voulais qu’il m’explique la Bible. Il m’envoya dans plusieurs groupes de la paroisse, rien n’y faisait. A bout d’arguments, il me dit  : «  Il y a bien un groupe de jeunes chez un certain François Capelier, je ne sais pas trop ce que c’est ...  » Il devait penser : « Si ça ne lui fait pas de bien, ça ne lui fera pas de mal. » Car j’étais dans un état pitoyable. Ces jeunes venaient de vivre une expérience qui avait changé leur vie, ils avaient rencontré Jésus-Christ. Leur accueil m’a bouleversé. Je ne les lâchais plus. J’y passais tout mon temps libre et même le pas libre ! Quand ils priaient, je faisais comme eux, quand ils chantaient aussi, après tout j’étais protestante. Un jour l’un d’entre eux, Michel, me dit : « Jésus est mort pour tes péchés.  » Nous étions sur la rue Porte de France, devant le coffee-bar et franchement, je me demandais ce qu’il voulait dire. Je me souviens lui avoir répondu  : «  Mais je ne le lui ai pas demandé  !  » Michel m’a raconté toute l’histoire du salut que je connaissais déjà. Non, je ne voyais pas où il voulait en venir. En partant,

il a ajouté, comme pour lui-même  : « Jésus est merveilleux. »

Je suis rentrée au Coffee-bar, me suis assise au fond, seule, face au mur. Jésus était là. Il me voyait telle que j’étais et Il ne partait pas. Je n’arrêtais pas de pleurer. C’était comme un décor qui change à l’intérieur, qui passe de la nuit au jour. Ce jour-là, j’ai redécouvert les couleurs de la vie. J’ai commencé à dévorer la Bible, je ne pouvais plus m’arrêter. Chaque mot me parlait. Je connaissais Celui qui avait écrit et Il me connaissait. Psaume 30,4  : «  Seigneur, tu m’as fait remonter du monde des morts, je descendais dans la tombe, mais tu m’as rendu la vie.  » Un jour quelqu’un m’a demandé si j’avais gardé la foi depuis le Coffee-Bar. Est-ce qu’un aveugle guéri par Jésus peut perdre la foi  ? Chaque matin, quand il se réveille et qu’il voit des arbres, des fleurs, le ciel et ceux qu’il aime, il ne peut pas s’empêcher de dire merci !

Simone Charrier ERE de Nîmes

Labours en attente du printemps pour la semence

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Qu’allons-nous offrir ?Nous n’avons rien !

En juillet 2014, quand nous avons décollé de Marseille destination Conakry, peu de membres de nos églises savaient situer la République de Guinée sur le continent africain . Et puis il y a eu ce crash d’avion d’Air Algérie le 23 juillet, suivi, au mois d’août, du développement de l’épidémie d’Ebola dont les médias nationaux nous ont abreuvés .

Aujourd’hui, chacun sait où se situent ces pays d’Afrique de l’Ouest (Guinée, Libé-ria, Sierra Léone) qui se disputent les premières places dans le classement mon-dial des pays les plus pauvres . En Guinée donc, en 2012, 43,3% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 2€ par jour1 et 42,4% a moins de 15 ans : concrètement, dans les rues, ce sont des gamins partout qui nous font de grands signes de la main en criant « Foté  ! Foté  ! », ce qui veut dire « Blancs ! Blancs » !

Comment ces hommes, femmes, enfants, frères et sœurs chrétiens qui ne repré-sentent que 10% de la population, les autres étant musulmans ou animistes, vont-ils fêter Noël ? Que vont-ils offrir à Dieu ? Que vont-ils offrir à leurs familles ? Que de questions occidentales alors que nous sommes véritablement sur une « autre planète » dont les paramètres sont si différents . Planète autre où la mère de famille, dès le pied posé au sol le matin, se demande ce qu’elle va mettre dans l’assiette de ses enfants . . .Comme le décrit une chanson pour enfant : « Qui nous dira d’où vient le Père Noël, il habite quelque part bien loin dans le ciel . Faudrait lui écrire pour lui demander,

Comment ces hommes, femmes,

enfants, frères et sœurs chrétiens qui ne représentent que

10% de la population, vont-ils fêter Noël ?

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quand il va partir, de ne pas oublier les enfants d’Afrique qui n’ont pas de sou-liers » 2 .

Pourtant, une fois cette réalité posée, une autre nous saute aux yeux, nous interpelle, nous bouscule : nos frères et sœurs guinéens ont une foi qui trans-pire au travers de tous les instants de la journée, par leurs paroles  : «  Bonne arrivée, bonjour, ça va  ?  » prononcées chaque fois qu’ils nous croisent et dans une journée, sur le site d’une école, on se rencontre souvent !

Foi manifestée également par ces poi-gnées de main si chaleureuses pen-dant lesquelles on se regarde dans les yeux, par cet intérêt que nos collègues guinéens (ils étaient tous enseignants) portent à nos familles, à nos églises en France, à notre foi, à notre cheminement spirituel, aux raisons qui nous ont faits atterrir en Guinée .

Mais enfin bien sûr, le voilà, le vrai ca-

deau : l’amour fraternel, la bienveillance pour l’autre, le prochain !Alors qu’en France nous sommes, même malgré nous, submergés par la société consumériste qui nous pousse à possé-der, à avoir, à donner pour faire plaisir pendant cette période de Noël, ceux qui n’ont rien nous proposent par leur atti-tude, de donner de l’être, de la relation, de l’amour .

Attention, à la lecture de ce témoignage, il ne faudrait pas non plus idéaliser la si-tuation de ces frères et sœurs en Guinée, au Mali ou en Haïti : à choisir, ils aime-raient certainement, eux aussi, pouvoir poser sur les tongs de leurs proches un cadeau bien réel le soir de Noël .

Leur approche de la vie nous rappelle un peu le fameux proverbe : « La façon de donner vaut mieux que ce que l’on donne  » . Voilà le cadeau qu’ils m’ont offert cet été !

Dany Bénezet

1 Statistiques mondiales.com2 Pierre Chêne «Dessine-moi un sourire»

AssociAtioN « jeu, tu, il »La mission de formation d’enseignants pendant deux sessions d’une semaine à Conakry s’est déroulée dans le cadre d’un partenariat avec les écoles chrétiennes Emmaüs et la Mission Protestante Réformée du Canada.

« Jeu, tu il », outre ces formations, a trois axes de soutien aux écoles Emmaüs :Chaque kilo compte  : envoi de livres pour les écoles. En 2014/2015, l’association va essayer de doter chaque classe de dictionnaires.Brique par brique : aide à la construction d’un collège et d’une école élémentaire à Conakry.Un enfant dans l’école : soutien d’enfants sco-larisés dans les écoles, collèges et lycées à Conakry et à Kissidougou.

Si vous voulez soutenir un de ces projets : Association « Jeu, tu, il » 98, Chemin de la Fai-sanderie, 30900 NIMES

“ La façon de donner vaut mieux que ce que l’on donne ”

Maël et sa cousine

Anne Ruth

Vaisselle

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Offrir un cadeau à Dieu, par ses dons, certains appellent cela un ministère . Or, d’après le dictionnaire, exercer un « mi-nistère » est soit un terme vieillot, soit un terme réservé aux hommes d’église, aux ministres d’Etat ou aux magistrats . Emmanuel Pons n’est rien de tout cela, ni vieillot, ni prêtre, ni Ministre d’Etat, ni magistrat . Non . Pourtant, Emmanuel Pons exerce bien un ministère : le ministère de la guitare .

Expliquons d’emblée cette expres-sion  : Emmanuel est un cheminot de 38 ans, passionné de guitare, et bosseur invétéré . C’est pourtant assez tard, vers l’âge de 15 ans, qu’Emmanuel prend

conscience du don qu’il a pour la gui-tare . Avant cela, il s’essaie à la batterie, mais sans le succès qu’aura son frère cadet, Etienne Pons . Un jour, un ami lui propose de jouer quelques accords ba-siques à la guitare, et ces quelques notes ouvrent la voie à une carrière autodi-dacte qu’Emmanuel n’a jamais inter-rompue depuis . Avec son frère Etienne, ils fondent un groupe et se produisent immédiatement en public . Au fil des rencontres, notamment avec Pierre Thouvenot ou Tommy Emmanuel, des écoutes éclairées de Marcel Dadi entre autres, Emmanuel Pons enrichit son répertoire, façonne sa technique et se spécialise : en plus d’accompagner la

louange dans son église, de jouer avec de grands artistes contemporains chré-tiens ou non (Heidi Popp, Olwen Rin-grose, Louise Zbinden, Andrew Ironside, Annenciel, Saraï…), ou de faire la pre-mière partie du très fameux groupe Héritage, il compose de la musique pour enfants .

Ce qui caractérise l’engagement d’Em-manuel Pons dans cette voie, c’est qu’il garde en tête «  d’où il vient  » . Le don qu’il a lui vient de Dieu, et Emmanuel, en travaillant, rend gloire à Dieu et ne s’enorgueillit pas lui-même . Est-ce cela, offrir un cadeau à Dieu  ? Est-ce rester humble et se souvenir que, comme le dit

l’artiste lui-même « tout est déjà à Lui » ? Il rajoute  : «  Le seul cadeau que nous puissions lui faire, c’est le cadeau de nos vies . Choisis la Vie, afin que tu vives ! » . C’est pourquoi la notion de sacrifice, s’agissant de musique, lui paraît incon-grue : la musique n’est pas un effort, elle fait partie de lui, de sa vie . Elle définit qui il est . Pour Emmanuel Pons, la mis-sion est intégrée à sa vie : si la musique est sa vie, ses guitares sont ses amies . Elles ont des prénoms, l’accompagnent et partagent des tranches de sa vie . Cette caractéristique n’est, selon Emma-nuel Pons, pas l’apanage des musiciens mais de tous ceux qui sentent l’appel de Dieu pour leurs vies, quel qu’en soit

le moyen ou le don à mettre en œuvre . Emmanuel prend exemple sur ses pa-rents qui ont toujours été au service de l’église et ont assuré cette charge avec joie . Ils lui ont communiqué le don de soi, le service rendu à la communauté . Lui-même a, tel un bon ouvrier, exercé toutes les charges dans l’église, du ménage à la garderie en passant par l’animation . Aujourd’hui, il a la charge de pasteur pour enfants au sein de son église, l’église DkLive, rattachée à l’International Network of Churches de Dunkerque . Pourtant, Emmanuel Pons est conscient des limites de ce cadeau agréable fait à Dieu et cherche l’équi-libre avec sa vie familiale : « Quelle est l’image que je donne de l’église à mes enfants  ?  » se demande-t-il régulière-ment . Une question qui pose les limites d’un engagement passionné quand on s’avance sur une autre voie, non moins passionnante, celle de la paternité .

Pour l’artiste Emmanuel Pons, faire ca-deau de sa vie à Dieu et l’honorer par ses dons est une évidence . Et d’ajou-ter avec sincérité  : « On y gagne beau-coup ! » . Loin de tomber dans le travers de donner pour recevoir, il nous encou-rage par son exemple à nous engager à notre tour . Avoir des responsabilités au sein de son église est très épanouissant, très valorisant, même si on ne fait pas ceci pour cela . « C’est fun  ! » conclut-il . Une invitation donc à offrir sa vie à Dieu avec joie .

Emmanuel Pons,propos recueillis par Julie Sorbier-Rawls

culture

le dondes dons

Emmanuel et Etienne PONSchantent pour les enfants .

“  Le don qu’il a lui vient de Dieu, et Emmanuel, en travaillant, rend gloire à Dieu et ne s’enorgueillit

pas lui-même.  ”

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culture

PouR AlleR Plus loiN eN techNiQue MusicAle :

*Le picking (ou finger-picking, littéralement « cueillette au doigt ») est une technique de jeu utilisée à la guitare (surtout en acoustique). Elle est très répandue dans le blues et la musique country. Elle fut inventée au début du XXe siècle aux États-Unis, dans les États du vieux sud, notamment dans les Appalaches (Carolines, Virginies). Le guitariste s’exprime seul, en général, sans aucun soutien orchestral et assure à la fois le rythme par la ligne de basse jouée par le pouce, avec ou sans onglet, légèrement étouffée par la paume de la main, la percussion simulée par les coups d’onglet de pouce sur une ou plusieurs cordes, ce qui produit un effet de caisse claire, l’accompagnement en grattant de temps à autre les accords, puis la mélodie avec l’index, le majeur et l’annulaire, l’auriculaire restant la plupart du temps posé sur la table de la guitare.

culture

un don à partager ?

Pour le Suivre :

Emmanuel Pons sort un nouvel album de chansons pour enfants pour les fêtes de fin d’année intitulé « Les Gui-tares à Manu  ». Toutes les informations sur cet album -et plus encore- sont disponibles sur sa page Facebook : Emmanuel Pons Music et sur son site internet  : www.lesguitaresaManu.com. Sur Youtube, l’artiste a sa propre

chaîne et il propose, aux intéressés, des morceaux de gui-tare utilisant la technique du finger-picking*. Emmanuel Pons est un homme public : n’hésitez pas à le contacter directement à [email protected] pour avoir da-vantage d’informations le concernant ou pour le contac-ter en vue de concerts, d’animations, de louange, etc.

Vous ne connaissez pas encore les blessed sisters ? Ça ne saurait tarder !Nous sommes les « sœurs bénies », toutes issues des Églises Réformées Évangéliques, que se soit de Vauvert, du Vigan ou encore d’Aix en Provence . Nous aimons le Seigneur et nous aimons chanter, c’est donc tout naturellement que nous avons combiné les 2 . La raison de notre groupe est de faire connaître notre Seigneur Jésus par le biais du Gospel et que le plus grand nombre puisse être touché par sa grâce infinie . Nous allons donc, au grès des invitations, de ville en village faire de belles rencontres et partager notre amour pour Dieu, accompagnées de nos talentueux musiciens . Depuis la rentrée de septembre 2014 nous avons parcouru beaucoup de kilomètres . En effet, nous avons été chaleureuse-ment accueillies par l’ERE du Vigan le 4 Octobre. Puis après un détour par la capitale pour un concert à la magnifique chapelle de Nesle le 02 Novembre, nous finirons l’année à Clermont l’Hérault le 30 Novembre . Nous sommes réellement reconnaissantes de tout ce que le Seigneur nous permet de vivre . Nous vivons des moments de partage très forts au sein du groupe (chanteuses, musiciens et techniciens), mais également avec toutes les personnes que nous rencontrons au détour d’un concert . Depuis 2011, le Seigneur nous a bénis et encouragés dans cette aventure . Il nous a aussi bousculés par divers défis

(apprentissage de chants plus difficiles, première partie de grandes scènes . . .)De beaux moments sont encore à venir! A bientôt, be Blessed !

Aurélie Vallet

bonne nouvelle !

Concert à Paris

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christophe et Nicole, vous êtes parents de deux enfants, est-ce que vous avez une idée de ce que vous allez leur offrir à Noël ? Paradoxalement, plus nos enfants grandissent, plus c’est facile pour le choix des cadeaux ; ils expriment leur «besoin» sans souci ! Nous leur avons toujours indiqué l’origine des cadeaux pour leur permettre d’exprimer leur reconnaissance à la personne qui le leur avait offert . Alors, chez nous, le Père Noël, a toujours été au chômage . A Noël, nous fêtons d’abord la naissance du Christ, le cadeau de Dieu pour notre humanité . Le Père-Noël ne doit pas lui voler la vedette ! Cette année, un cadeau collectif sous la forme d’un pavé tactile de la marque à la pomme croquée devrait ravir toute la famille !Pourquoi ce pavé va-t-il éclabousser de joie toute la famille ?En fait, comme ce cadeau est onéreux, c’est un compromis que nous avons trouvé tout simplement . C’est le premier cadeau commun à toute la cellule familiale . Nous devrons apprendre à gérer ensemble l’usage de cet outil mais il ne devrait pas changer le cours de notre vie .

comment préparez-vous le moment de remise des cadeaux ?Dans notre famille nous avons deux traditions . La première veut que les cadeaux soient offerts le 25, jour de Noël, au matin . Pour la deuxième, celle qui vient d’Alsace, les cadeaux sont déballés la veille de Noël, le 24 au soir . Après la veillée à l’église qui est  suivie d’un repas simple, nous lisons le récit de la Nativité dans la Bible et nous chantons des chants de circonstance . Après cela seulement vient le temps de la distribution des cadeaux autour du sapin . Les enfants ont alors du temps pour découvrir leurs cadeaux et s’endormir des lumières plein les yeux! La deuxième tradition semble avoir leur préférence . . . Devinez pourquoi !

comment présentez-vous à vos enfants les cadeaux que Dieu nous fait ? Il est évident que nous n’attendons pas Noël pour parler des cadeaux que Dieu nous fait  ! Cette année nous avons pris l’habitude de nous réunir après le repas du soir pour lire le feuillet du calendrier, les versets indiqués dans la Bible et prier ensemble . Nos enfants sont nos cadeaux et ils le savent  ! Malheureusement les agendas chargés, les repas tardifs depuis la rentrée ne nous permettent plus de vivre régulièrement ces beaux moments .> Nos enfants ont eu le privilège de vivre leur scolarité du primaire (et pour Eva également la sixième) à l’école chrétienne «  La Nouvelle Alliance  » . Depuis leur jeune âge, Dieu est présent  et a  sa place à la maison, à l’école et à l’église . Ainsi, dans

“  Si donc vous, qui êtes mauvais,

vous savez donner de bonnes choses

à vos enfants, combien plus votre

Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses

à ceux qui les lui demandent !  ”

témoignage

De bonneschoses !

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témoignage

chacun de ces lieux ils ont pu mesurer et apprécier les cadeaux de Dieu  : la création dont il faut prendre soin, la famille dans laquelle ils sont appelés à grandir, la vie tout simplement . Mais recevoir un cadeau engage notre res-ponsabilité  : qu’allons-nous en faire  ? Comment allons-nous répondre ? 

comment faire comprendre à vos enfants quels cadeaux ils peuvent, en retour, offrir à Dieu ? «  Les mages ont déposé leurs cadeaux de grande valeur, les bergers ont donné ce qu’ils avaient de plus précieux, et vous les enfants  ? Qu’avez-vous à offrir  ?  » C’est une question récurrente en cette  saison de Noël… Mais qui ne devrait pas seulement être posée à cette période !

Lukas et Eva ont leur réponse, belle réponse, qui les engage  ! En fait, sous des aspects différents, c’est la même réponse  : l’un répond, ma vie  ! L’autre, mon cœur ! Cette réponse nous engage également nous les parents à les accompagner sur ce chemin de foi pour qu’ils puissent faire leur tout ce qu’ils ont reçu .

Nos deux enfants ont certainement reçu un don pour la musique, c’est un cadeau que Dieu leur a fait  ! Mais en retour, c’est une responsabilité : travailler leurs instruments, passer du temps à l’étude et offrir ce talent à la communauté et à Dieu lors d’un culte ou d’une fête .Notre garçon Lukas aime le football qu’il pratique dans un club aixois . Depuis la rentrée, il est passé en U13 . Jusqu’à présent, les matchs avaient lieu le samedi mais en U13 ils se disputent le dimanche matin  ! Comment faire pour que le foot ne prenne pas la place réservée au culte  ? Lukas a trouvé une solution  : «  Les dimanches où il y a un match, j’irai au culte anglophone l’après-midi  !  » Faut-il encore que les actes suivent les paroles !Eva, notre fille, est douée d’une grande sensibilité . Ce cœur qu’elle a pour Dieu, elle l’a aussi pour les autres et plus particulièrement pour les plus fragiles . Ainsi elle prend la défense d’une fille rejetée par les autres à cause de son comportement désagréable et lui dit qu’elle sera toujours son amie .

une dernière question  : comment leur présentez-vous le plus beau cadeau que Dieu leur offre ? Comme un cadeau  ! Un cadeau ne se demande pas, on le reçoit . Un cadeau ne se refuse pas, on l’accepte . Un cadeau ne se mérite pas, on en bénéficie . Ainsi en est-il du cadeau que Dieu nous a fait . Nous n’avons rien demandé, c’est son initiative de venir dans notre humanité pour réconcilier l’Homme avec son Dieu en donnant Jésus-Christ mort et ressuscité pour que nous ayons la vie . Ce cadeau nous ne pouvons que le recevoir par la foi ! Nous sommes quelquefois surpris par certains cadeaux, peut-être déçus… Pourquoi cette paire de chaussettes alors qu’une BD nous aurait fait plus plaisir ? Mais la mamie qui a tricoté ces chaussettes avait son idée et elle y a mis tout son amour . Alors ce cadeau de Dieu pour notre humanité, même si nous ne le comprenons pas, nous voulons l’accepter .Qu’il soit grand ou petit, attendu ou inattendu, un vrai cadeau ne se mérite pas . Un cadeau, ce n’est pas une récompense . Nous sommes les heureux bénéficiaires des marques d’amour de nos proches . Nous n’avons en rien mérité le cadeau de Dieu pour chacun d’entre nous mais nous sommes au bénéfice de sa grâce si nous l’acceptons par la foi .

Christophe et Nicole JallatPropos recueillis par Serge Regruto

PRéseNtAtioN De lA FAMille jAllAt 

Nicole est originaire d’Alsace et Christophe du Gard. Nous nous sommes rencontrés à Aix-en-Provence et nous sommes mariés depuis 2001. Nos enfants, Eva, 12 ans et Lukas 11 ans ont complété notre famille. Nous habitons donc dans la magnifique ville d’Aix-en-Provence. Nicole donne de son temps à l’Ecole Protestante La Nouvelle Alliance et Christophe travaille chez Orange. Nous sommes membres de l’ERE d’Aix-en-Provence où chacun participe à sa façon à la vie de l’Eglise. C’est une communauté vivante avec des personnes qui comptent beaucoup pour nous. Nos enfants sont donc déjà au collège et font l’apprentissage de la musique au conservatoire (violon – merci Angélique !), alto et piano. Ils ont un emploi du temps assez chargé, entre les louveteaux/éclaireurs, le football (pour les deux  !), la musique et leur scolarité, peu de place pour se concentrer sur l’essentiel. C’est donc un défi pour nous parents de veiller sur eux…

Eva Jallat

La famille Jallat

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Hier soir, dans la cuisine, je préparais le dîner, quand mon petit garçon est entré. Il m’a tendu un morceau de papier griffonné. J’ai essuyé mes mains sur mon tablier, et je l’ai lu. Et voici ce qu’il disait :

Pour avoir fait mon lit toute la semaine :3 francs Pour avoir été aux commissions : 1 franc Pour avoir surveillé le bébé pendant que toi tu allais aux commissions :1 franc 25 Pour avoir descendu la corbeille à papiers :75 centimes Pour avoir remonté la corbeille à papiers :1 franc et 10 centimes Pour avoir arrosé les fleurs sur le balcon : 25 centimes Total :9 francs et 85 centimes.

Je l’ai regardé, il se tortillait en mâchant son crayon et une foule de souvenirs sont revenus à ma mémoire. Alors j’ai repris son crayon, j’ai retourné la feuille et voilà ce que j’ai écrit :

Pour neuf mois de patience et douze heures de souffrance : CADEAU Pour tant de nuits de veille, surveillant ton sommeil : CADEAU Pour les tours de manège, les jouets, le collège : CADEAU Et quand on fait le tour, le total de mon amour, c’est CADEAU

Quand il a eu fini de lire, il avait un gros chagrin dans les yeux. Il a levé la tête et a dit : « M’Man, je t’aime très beaucoup ! » Il a repris son papier, l’a retourné, et en grosses, grosses lettres, a marqué : « CADEAU » Et quand on fait le tour, le total de l’amour, c’est CADEAU, C’est CADEAU !

Méditation

Peut-être nous souvenons-nous de cette chanson de Marie Laforêt, impliquant une maman et son petit garçon, dont voici le texte :

c’est… cadeau !

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Méditation

Jésus, dans l’Evangile, nous parle d’un homme qui a reçu un gigantesque cadeau, quelque chose que toute une vie de tra-vail ne pourrait payer . Nous pourrions imaginer la joie qu’il pourrait avoir à donner à son tour . Et justement, l’occasion se présente pour lui de faire un immense cadeau à un ami, cadeau qui ne lui coûterait pas tant que çà, mais qui serait si porteur de sens . Hélas, l’histoire nous dit qu’il manque cette occasion, et qu’il s’en retrouve dépourvu de tout1 !

Il semblerait que le petit garçon de la chanson ait mieux com-pris !

On peut se demander, en ces temps de Noël comme en d’autres temps, si nous ne passons pas un peu à côté d’une extraordinaire réalité . D’un côté, notre notion du cadeau n’est pas toujours aussi « gratuite » qu’elle pourrait l’être, dans le sens que nous of-frons quelque chose, mais ce cadeau est… intéressé . Nous y mettons une attente . Je te donne ceci, mais tu me devras cela ! Comme si la maman de la chanson pensait au fond d’elle-même : « Un jour, tu me rendras tout ce que je t’ai donné ! »Si tel était le cas, la fin de la chanson serait caduque, car le cadeau n’est pas motivé par l’amour . D’un autre, cette notion du cadeau est devenue banale et perd sa saveur . Et c’est peut-être le danger d’un temps comme Noël . On donne et on reçoit, et ce en abondance . A peine si nous nous souvenons du pourquoi de l’affaire .

le pourquoi de l’affaire ?Nombre de textes bibliques nous lancent des avertissements concernant les « cadeaux », si bien que certains pensent qu’il ne faut pas en faire . Par exemple, dans le livre de l’Exode2, il est dit : « Tu ne recevras pas de présent ; car le présent aveugle ceux qui voient clair, et pervertit les paroles des justes » ou bien dans le livre des Proverbes3: « Celui qui est avide de gain illicite trouble sa maison, mais celui qui a de la haine pour les pré-sents vivra » . Et avec une multitude d’exemples, nous pour-rions voir l’esprit tordu des hommes et ne pas vouloir rentrer dans ce jeu-là .

Mais le Seigneur lui-même nous montre une toute autre voie : Il nous fait le cadeau le plus inestimable que nous ne pour-rions jamais imaginer . En effet, motivé par l’amour, Dieu a fait volontairement cadeau de son Fils . « Il a tellement aimé le monde, qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle  »4 . Qui parmi nous ferait une telle chose ? Paul rajoute5  : « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don (le cadeau) de Dieu. » Et Jésus lui-même confirmera cette réalité en disant6 : « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner (faire cadeau de) sa vie en rançon pour beaucoup ». Le prophète Esaïe ne s’y trompe pas en annonçant7 : « Car un

enfant nous est né, un fils nous est donné (en cadeau), Et la domination reposera sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix ». Voilà LE cadeau de Noël !Et les mages non plus ne s’y trompent pas8  : «  Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent (cadeau) de l’or, de l’encens et de la myrrhe.  » Relevons de ces pionniers du  cadeau de Noël ceci : Premièrement, ils offrent tout leur être au Roi qui vient de naître en lui donnant leur adoration . Ils se prosternent devant lui . Les disciples devant le Christ ressuscité feront de même, exprimant ainsi leur révérence, et leur désir de le ser-vir9 (c’est-à-dire de lui rendre un culte dans tous les aspects de leur vie) . Deuxièmement, ils offrent leur temps et leurs biens .

Alors, le pourquoi de l’affaire ?Au nom de l’Evangile, dans l’esprit de l’Evangile, ayant reçu le plus noble des cadeaux, non seulement nous pouvons à notre tour faire des cadeaux, mais nous pouvons en faire avec une attitude reflétant celle du Christ et celle de femmes et d’hommes qui le servent .

Samuel FoucachonPasteur

1 Selon la parabole du serviteur impitoyable dans Matthieu 18 : 23-35. Le « cadeau » de la grâce !

2 Exode 23 : 8 La notion de « présent », « cadeau », peut être traduit aussi par « pot de vin »

3 Proverbes 15 : 274 Jean 3 : 165 Ephésiens 2 :86 Marc 10 : 45 7 Esaïe 9 : 58 Matthieu 2 : 119 Matthieu 28 : 17

“ Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. ”

Page 18: décembre 2014 nuance · 2015-05-04 · Serge Regruto, Stephane Kouyo, Dany Benezet, Sylvie Baumann, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier (secrétaire de rédaction)

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Annonces / communiquésEBOLA !LE SEL APPELLE à AGIR POUR AIDER à CONTENIR L’ÉPIDÉMIE !

Le SEL se mobilise suite à l’épidémie Ebola qui touche 3 pays d’Afrique de l’Ouest, le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée . L’OMS estime que plus de 13000 personnes ont été infectées et que près de 5000 sont mortes . Cette épidémie est très inquiétante  : selon le pire scénario de l’OMS il y a quelques semaines, le nombre de personnes infectées pour-rait dépasser le million d’ici la fin de l’année !

En raison des nombreux mouvements de personnes, les pays frontaliers sont aussi très fortement exposés . Pour cette raison, et après avoir été alerté à la fois par un partenaire en Côte d’Ivoire et par ses partenaires au sein de l’Integral Al-liance*, le SEL lance un appel d’urgence pour aider à financer des actions me-nées en relation avec les Églises locales – notamment dans le domaine de la prévention . Le projet soutenu par le SEL en Côte d’Ivoire permettra en particulier de former 60 responsables régionaux .

Informations sur le site :www.selfrance.org – possibilité de don en ligne ou envoyez vos dons à l’ordre du SEL - mention «  Urgence Ebola  » au 157 rue des Blains - 92220 Bagneux – IBAN

-  FR57 2004 1000 0100 0195 5F02 034 / BIC  -  PSSTFRPPPAR .Daniel Hillion * Integral Alliance est une alliance internationale de 21 organisations chrétiennes travaillant ensemble pour apporter une réponse plus efficace à la pauvreté.

LiBrE DE LE DirE !

Le livret «libre de le dire à l’école» est le premier ouvrage de la campagne «libre de le dire» initiée par le CNEF, destinée à promouvoir la liberté de conscience et d’expression en France .Libre de le dire à l’école : parents et en-fants (école maternelle et primaire, col-lège, lycée) - Cnef © 2014 est disponible aux éditions BLF et sur  : http://www.blfstore.com Ou par courrier  : BLF Éditions - Rue de Maubeuge - 59164 Marpent – France

ÉVÈNEMENT

JOURNÉE D’INFORMATION POUR LES CONSEILLERS

Samedi 17 Janvier 2015 de 10h à 17h au centre Carrefour Béthanie à Bagard, sur le thème Evolution de la loi 1905  : Quelles conséquences pour nos Eglises Protes-tantes ?Avec Jean-Daniel Roque, président de la commission « Droit et liberté reli-gieuse » de la FPF .

Page 19: décembre 2014 nuance · 2015-05-04 · Serge Regruto, Stephane Kouyo, Dany Benezet, Sylvie Baumann, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier (secrétaire de rédaction)

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Page 20: décembre 2014 nuance · 2015-05-04 · Serge Regruto, Stephane Kouyo, Dany Benezet, Sylvie Baumann, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier (secrétaire de rédaction)

Crédit photo : Gérard Martin