histoire geo.pdf

64
1. L’Europe dans le monde au début du XVIII e siècle ............................. p.4 2. L’Europe des Lumières.............................. p.6 3. Les traites négrières et l’esclavage .......... p.8 4. Les difficultés de la monarchie sous Louis XVI..........................................p.10 5. De la Révolution à l’Empire......................p.13 6. Une France nouvelle ................................ p.15 7. La France et l’Europe en 1815...................p.19 8. L’âge industriel ....................................... p.22 9. L’évolution politique de la France (1815-1914).............................................. p.25 10. L’affirmation des nationalismes ............. p.29 11. Les colonies ............................................ p.32 CONCLUSION Carte de l’Europe en 1914 ....... p.35 GÉOHISTOIRE La mondialisation ne date pas d’aujourd’hui....................... p.35 12. Les espaces majeurs de production et d’échanges ......................................... p.36 13. Les échanges de marchandises.............. p.39 14. Les mobilités humaines...........................p.42 15. Lieux de commandement et entreprises transnationales................. p.45 16. Les États-Unis ..........................................p.49 17. Les puissances émergentes ....................p.52 18. Les pays pauvres .....................................p.56 19. La mondialisation et la diversité culturelle..................................................p.59 20. La mondialisation et ses contestations .. p.62 CROQUIS L’organisation du monde d’aujourd’hui ...........................................p.64 LIVRE DU PROFESSEUR Programme 2011 SOMMAIRE Sous la direction de Stéphan Arias Professeur au collège-lycée Victor Hugo, Toulouse et Éric Chaudron Professeur à l’IUFM-Université de Nice Conseil scientifique Rémy Knafou Professeur émérite à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne Coordination pédagogique Jean-Christophe Delmas Professeur au lycée Saint-James, Neuilly-sur-Seine et Carine Reynaud Professeur au collège Émilie de Mirabeau, Marignane José Abrami Professeur au collège-lycée Victor Hugo, Toulouse Pascal Boyries IA-IPR, académie de Grenoble Eric Chaudron Professeur à l’IUFM de Nice Fabien Chaumard Professeur au collège Jacques Mauré, Castelginest Isabelle Damongeot Professeur au collège Raoul Dufy, Nice Fabienne Diana Professeur au collège Henri Matisse, Nice Anne Doustaly Professeur au collège Bernard Palissy, Paris Michel Fratissier Professeur à l’IUFM-Université de Montpellier Gwenaëlle Hergott Professeur au collège du Val Gelon, La Rochette Matthieu Lecoutre Professeur au collège Colette, Saint-Priest Jean-Marc Noaille IA-IPR, académie de Clermont-Ferrand Nicolas Smaghue Professeur à la cité scolaire Charles Baudelaire, Roubaix Ludovic Vandoolaeghe Professeur au collège Joliot Curie, Auchy-les-mines Jean-Marc Wolff Professeur au lycée Henri IV, Paris

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1. L’Europedanslemondeaudébutduxviiiesiècle............................. p.4

2. L’EuropedesLumières.............................. p.6

3. Lestraitesnégrièresetl’esclavage.......... p.8

4. LesdifficultésdelamonarchiesousLouisXVI..........................................p.10

5. DelaRévolutionàl’Empire......................p.13

6. UneFrancenouvelle................................p.15

7. LaFranceetl’Europeen1815...................p.19

8. L’âgeindustriel....................................... p.22

9. L’évolutionpolitiquedelaFrance(1815-1914).............................................. p.25

10. L’affirmationdesnationalismes............. p.29

11. Lescolonies............................................ p.32

CONCLUSIONCartedel’Europeen1914....... p.35

GÉOHISTOIRELamondialisation nedatepasd’aujourd’hui....................... p.35

12. Lesespacesmajeursdeproductionetd’échanges......................................... p.36

13. Leséchangesdemarchandises.............. p.39

14. Lesmobilitéshumaines...........................p.42

15. Lieuxdecommandementetentreprisestransnationales.................p.45

16. LesÉtats-Unis..........................................p.49

17. Lespuissancesémergentes....................p.52

18. Lespayspauvres.....................................p.56

19. Lamondialisationetladiversitéculturelle..................................................p.59

20. Lamondialisationetsescontestations.. p.62

CROQUISL’organisationdumonde d’aujourd’hui...........................................p.64li

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Programme2011

SOMMAIRE

Sous la direction deStéphan Arias Professeur au collège-lycée Victor Hugo, Toulouse

et Éric ChaudronProfesseur à l’IUFM-Université de Nice

Conseil scientifiqueRémy KnafouProfesseur émérite à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne

Coordination pédagogiqueJean-Christophe DelmasProfesseur au lycée Saint-James, Neuilly-sur-Seine

et Carine ReynaudProfesseur au collège Émilie de Mirabeau, Marignane

José AbramiProfesseur au collège-lycée Victor Hugo, Toulouse

Pascal BoyriesIA-IPR, académie de Grenoble

Eric ChaudronProfesseur à l’IUFM de Nice

Fabien ChaumardProfesseur au collège Jacques Mauré, Castelginest

Isabelle DamongeotProfesseur au collège Raoul Dufy, Nice

Fabienne DianaProfesseur au collège Henri Matisse, Nice

Anne DoustalyProfesseur au collège Bernard Palissy, Paris

Michel FratissierProfesseur à l’IUFM-Université de Montpellier

Gwenaëlle HergottProfesseur au collège du Val Gelon, La Rochette

Matthieu LecoutreProfesseur au collège Colette, Saint-Priest

Jean-Marc NoailleIA-IPR, académie de Clermont-Ferrand

Nicolas SmaghueProfesseur à la cité scolaire Charles Baudelaire, Roubaix

Ludovic VandoolaegheProfesseur au collège Joliot Curie, Auchy-les-mines

Jean-Marc WolffProfesseur au lycée Henri IV, Paris

Introduction HistoireDu siècle des Lumières à l’âge industriel

1. Comment interpréter le nouveau programme d’histoire 4e ?

Par rapport à l’ancien, le nouveau programme d’histoire pour la classe de 4e est amputé de l’étude sur la monarchie absolue, étudiée désormais en fin de 5e. Un seul thème apparaît véritablement neuf : « Les traites négrières et l’esclavage », qui s’inscrit logiquement à la suite de l’étude des traites orientale et transsaharienne abordée en 5e.

Le fil directeur est celui d’une Europe qui, à travers des révolutions, continue de construire les ressources et les instruments de la puissance moderne. Les États exercent une emprise croissante sur les sociétés. La science et les techniques dominent de plus en plus les contraintes de la nature. Les moyens de production et les échanges entrent dans une nouvelle phase de croissance inédite. Les sociétés prennent conscience d’elles-mêmes et progressent dans leur organisation (révolutions, nations, démocratisation). Ainsi se construit un rapport de puissance progressive-ment déséquilibré entre les sociétés occidentales et les autres.

Une structure en 3 partiesx La première partie du programme, « L’Europe et le monde au début du xviiie siècle » invite à étudier la puissance européenne et son prolongement logique, la traite atlantique. L’étude de l’Europe des Lumières conduit de la même manière à évoquer les difficultés de la monarchie française à la veille de la Révolution.

x La deuxième partie, « La Révolution et l’Empire » est centrée sur la France. Il s’agit ici de mettre en exergue les ruptures politiques, économiques et sociales autour desquelles s’organise la chronologie de la période. Cette partie s’achève sur un tableau de la France et de l’Europe en 1815.

x La troisième et dernière partie occupe la place la plus importante dans la progression annuelle. Centrée sur le xixe siècle, elle invite à cerner les grandes ruptures et les accélérations de l’Histoire à différentes échelles : nationale, avec l’évolution politique de la France ; euro-péenne, avec les études consacrées à l’âge industriel et aux mouvements nationaux ; mondiale, enfin, avec le thème de la colonisation. Cette der-nière partie débouche logiquement sur une carte de l’Europe à la veille de la Première Guerre mondiale.

Une mise en place active du Socle communLe Socle commun est présent à tous les moments de l’apprentissage.

x Dans les Dossiers, des fiches « Socle commun » font écho aux « Démarches » indiquées dans le programme qui, à travers l’étude d’un fait ou d’une évolution historique, privilégient une approche vivante et concrète du sujet. Leur mise en perspective permet de construire les repères spatiaux et temporels fondamentaux du thème. En effet, les élèves poursuivent l’acquisition de repères en approfondissant la maîtrise de leur utilisation. Dans ce cadre, ils doivent consolider leur pratique de sources historiques diverses : identification, prise en compte du contexte, confron-tation et lecture critique des différents types de documents historiques utilisés en classe selon des modalités variées, mais aussi grâce aux TICE.

x Le questionnement des sources, leur mise en relation, leur confron-tation doivent donner lieu à un réel travail d’expression orale et écrite. C’est pourquoi le nouveau programme de 4e décline les capacités « racon-ter » et « décrire », « expliquer » comme autant de points d’ancrage en relation avec le Socle commun des connaissances et des compétences. On n’hésitera donc pas à recourir à des formes variées d’expression, notamment celle du récit, oral ou écrit.

x Enfin, le nouveau programme de 4e, dans la continuité de ceux de 6e et de 5e, met l’accent sur la convergence nécessaire entre Histoire et histoire des arts. Mais – et cela constitue une nouveauté – cette convergence est à

mettre en œuvre à travers un thème transversal, celui des « arts, témoins de l’histoire des xviiie et xixe siècles. » Des fiches Socle commun permettent ici aussi d’aborder simplement ces objectifs.

2. la mise en œuvre du manuel

L’équipe de professeurs qui a conçu le manuel a eu pour préoccupation centrale de répondre au plus près aux orientations et aux attentes du nouveau programme.

Respecter la liberté de choix du professeurÀ plusieurs reprises, au sein d’un thème et dans la rubrique « Démarches », le programme propose des études au choix. Il était évident que le manuel devait s’adapter à cette possibilité. Ainsi, dans le chapitre 6 portant sur « Les fondations d’une France nouvelle pendant la Révolution et l’Empire », les cinq propositions du programme sont prises en compte. Il en a été de même dans les chapitres 8 (quatre propositions au choix) et 10 (trois propositions au choix).

Une structure simple calquée sur le programmex La structure adoptée pour chaque chapitre se veut simple et doit favo-riser la mise en œuvre de la démarche proposée par le programme. Un à cinq dossiers (choix le plus large) d’entrée dans le thème précèdent un cours de synthèse, clairement structuré, et véritable référence, proposant les contenus fondamentaux à retenir. Les élèves y trouveront aussi des

documents de cadrage, de repérage historique à la fois spatial et temporel, de contextualisation et de mise en perspective.

x Les pages « Dossier » sont de deux types. Dans le cas le plus courant, les documents servent de sup-port à un travail guidé par un questionnement qui débouche sur la construction par les élèves – aidés de petites fiches « Socle commun » – d’un récit structuré, à l’écrit ou à l’oral. L’un des documents peut être

signalé pour son intérêt artistique ; il donne alors lieu à un questionne-ment spécifique. Dans neuf chapitres sur onze, l’un des dossiers est explicitement orienté vers l’histoire des arts : une œuvre en constitue le document majeur tandis que d’autres documents peuvent venir en éclairer la signification. Dans ce type de dossier, le questionnement est centré sur l’œuvre elle-même. Il se réfère aux capacités énoncées dans le programme à propos du thème transversal d’histoire des arts : identifier la nature de l’œuvre, situer l’œuvre dans le temps, dans son contexte, et en expliquer l’intérêt historique, la décrire et en expliquer le sens, en distinguer les dimensions artistiques et historiques. Une petite fiche « Socle commun » guide l’apprentissage de ces différentes capacités.

x Dans les pages d’exercices sont systématiquement proposées des activités amenant les élèves à construire un récit historique et à utiliser les TICE, sur la base des compétences validées pour l’obtention du Brevet informatique et internet (B2I). Un troisième type d’exercices, décliné au fil des chapitres, vise à développer les compétences du Socle commun qui on trait à l’utilisation de différents types de document.

x Suit une page « Je révise » permettant aux élèves de vérifier leurs acquis sur les repères spatiaux et temporels du programme ainsi que sur le vocabulaire historique spécifique.

x Enfin, une dernière page ouvre à une approche originale des différents domaines artistiques. On aura relevé que le manuel accorde une place importante à l’histoire des arts. Afin de mettre en œuvre le thème transver-sal au programme, « Les arts, témoins de l’histoire des xviiie et xixe siècles », dans les pages « Dossier », les œuvres retenues sont rattachées à cinq itinéraires thématiques au choix du professeur : « Arts et Ville », « Arts et Techniques », « Arts et Pouvoir », « Arts et Nation », « Arts et Peuple ».

« Le fil directeur est celui d’une Europe qui, à travers des révolutions, continue de construire les instruments de la puissance moderne. »

2

Chapitre 0 x TiTre du chapiTre

Introduction GéographieApproches de la mondialisation

1. Comment interpréter le nouveau programme de géographie 4e ?

La mondialisation constitue le thème principal de cette année de 4e, ce qui n’est pas une mince affaire. L’objectif est ainsi de décrire les relations nouées « à l’échelle mondiale, et leurs effets sur les territoires à diffé-rentes échelles » (BO) et ce, dans un va-et-vient permanent du local au mondial1. La double-page « Géohistoire » permettra auparavant de repla-cer cette mondialisation dans une perspective historique (voir pp. 168-169 du manuel et dans le présent fascicule p. 35).

La mondialisation, objet géographiqueEn réfléchissant plus longuement à ce programme lors de l’élaboration du manuel, les auteurs se sont heurtés à trois difficultés majeures.

x La première vient du fait que la géographie enseignée en classe de 4e est très conceptuelle et nécessitera une pédagogie s’appuyant sur des exemples concrets.

x La mondialisation est d’autre part une géographie en évolution extrême-ment rapide, qui impose à l’enseignant un suivi rigoureux des événements de la planète. Changements si rapides que certaines formulations du pro-gramme peuvent parfois apparaître datées compte tenu du délai entre la publication de celui-ci et son application. Le professeur devra donc, derrière l’écume des jours, s’appuyer sur des constantes, des tendances lourdes qui lui permettront de construire son propos. D’une certaine façon, les notions développées dans les chapitres telles que mobilités, littoralisation, métropolisation, puissance… pourront lui servir de point d’ancrage.

x Enfin, il conviendra d’éviter un double écueil : celui d’étudier un territoire pour lui-même, sans prendre en considération la mondialisation qui le transforme ou l’affecte ; mais inversement ne pas tout analy-ser, parfois de manière très artificielle, à travers le prisme souvent déformant de la mondialisation, car celle-ci ne dit pas tout.

Un croquis de l’organisation du mondeLe programme est divisé en trois parties (1. Des échanges à la dimension du monde ; 2. Les territoires dans la mondialisation ; 3. Questions sur la mondialisation) qui permettent la construction d’une carte simple de l’or-ganisation du monde, comme nous y invite l’introduction au programme. C’est la raison pour laquelle nous proposons à la fin de la partie géogra-phie un croquis du monde. Il appartiendra au professeur qui le souhaite de compléter ce même croquis tout au long de l’année pour élaborer un « parcours du monde » (voir p. 64 de ce fascicule).

2. la mise en œuvre du programme dans le manuel

Le manuel suit scrupuleusement le programme, dont l’ordre de passage des thèmes n’est d’ailleurs pas imposé à l’enseignant mais relève de sa liberté pédagogique. Toutefois, lors de la conception de l’ouvrage, il est apparu qu’une inversion des parties apparaissait difficilement compatible avec un traitement clair du processus de mondialisation. En revanche, il n’en est pas de même entre les chapitres d’une même partie (à l’exception toutefois de la dernière).

Études de cas et liberté pédagogiquex À l’instar des années précédentes, le programme est construit autour des études de cas. Nous avons systématiquement proposé toutes celles qui sont citées, en particulier lorsque le professeur a le choix entre plu-sieurs. Pour celles suggérées sans formulation précise, comme c’est le cas pour une multinationale ou le transport d’un produit de consommation, par exemple, nous avons fait en sorte que le sujet choisi parle aux élèves (H&M ou l’iPod).

x Lorsque le BO ne mentionne pas d’étude de cas (c’est le cas pour les États-Unis ainsi que pour la dernière partie du programme), les chapitres proposent des dossiers, des « cas d’étude » en quelque sorte : ils privi-légient une approche thématique plus que spatiale. Autant l’entrée par l’étude de cas est indispensable, dans les chapitres qui en font mention, autant le dossier a simple valeur d’exemple et peut donc être abordé comme l’enseignant l’entend.

La structure des chapitresLa structure retenue dans la partie géographie est toujours identique :– deux pages d’ouverture comprenant une frise et deux images fortes qui permettent d’introduire le propos en relation avec la problématique générale du chapitre. Ces dernières présentent soit deux facettes d’un même phénomène, soit une vision contradictoire d’un même phénomène ;– des pages consacrées aux études de cas, qu’elles soient imposées ou suggérées par le programme. Elles sont traitées en quatre pages, construites autour des commentaires formulés dans le programme (voir

les rubriques « connaissances » et « démarches ») ;– ces études de cas sont suivies systématiquement d’une double-page de cours « du local au mondial » ; cette dernière comprend un bilan des études de cas et une mise en perspective replaçant celles-ci dans l’espace mondial, le cours prenant ici une dimension plutôt spatiale. Le planisphère répond exactement au cahier des charges (voir les rubriques « démarches » et « capacités ») ;

– la deuxième double-page de cours aborde le sujet travaillé sous un angle plus thématique ;– enfin, quatre pages d’exercices concluent chaque chapitre, en relation directe avec la rubrique « capacités » de chaque thème. Se succèdent ainsi un exercice « Échelles », « Socle commun », « Débat », « B2i », et « Je révise ».

Socle commun et thèmes incontournablesLes auteurs ont enfin repéré dans le programme un certain nombre d’exi-gences clairement affichées, soit en introduction, soit dans la rubrique « capacités », qui font l’objet d’un traitement spécifique dans le manuel, et qui constituent une structure invisible mais pensée de l’ouvrage :– l’indispensable lien entre les activités proposées et les compétences du Socle commun. Des études de cas aux pages d’exercices, celui-ci est mis en avant. Trois compétences sont ainsi travaillées : C1. La maîtrise de la langue française ; C4. La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication (exercice spécifique pour le B2i) ; C5. La culture humaniste (exercice Socle commun) ;– la nécessité de penser une mondialisation en débat : d’où la suggestion d’un exercice qui aborde un sujet polémique à la fin de chaque chapitre ;– l’apprentissage du croquis, qui fait l’objet de plusieurs fiches. Les croquis sont, pour que l’élève comprenne ce que l’on attend de lui, tous réalisés comme « faits main », avec une écriture manuscrite ;– un traitement particulier du paysage étudié comme reflet de la mondia-lisation : une mise en image de la mondialisation ;– la maîtrise des échelles, toujours pensée dans la conception des études de cas et qui fait l’objet d’une rubrique spécifique dans les pages d’exercices ; – enfin la construction au fur et à mesure de l’année d’une carte simple de l’organisation du monde.

« La géographie enseignée en 4e est très conceptuelle et nécessitera pour être comprise une pédagogie s’appuyant sur des exemples concrets. »

1. On trouvera une bibliographie générale sur la mondialisation en ligne. Cependant, un ouvrage ce détache par la qualité remarquable de son analyse systémique, celui de Jacques Lévy (sous la direction), L’invention du monde, Une géographie de la mondiali-sation, Presses de Science Po, 2008.

3

ouverture du Chapitre [pp. 10-11]Lib’ : vidéo « Les pirates ».

L’Europe dans le monde au début du xviiie sièclex x ProblématiqueSur quoi la puissance de l’Europe repose-t-elle ?

La puissance de l’Europe repose sur sa supériorité militaire. Elle lui a permis de conquérir des domaines coloniaux sur tous les conti-nents. Le Royaume-Uni, la France, les Provinces-Unies, l’Espagne et le Portugal contrôlent les grands courants d’échanges mondiaux dans le cadre d’une mondialisation en construction. Certaines villes portuaires deviennent les centres des échanges mondiaux.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Nous voyons au premier plan des navires britanniques. Au deuxième plan, on distingue le comptoir britannique de Bombay avec sa forteresse et les entrepôts de la Compagnie des Indes orien-tales. Un comptoir est un établissement commercial situé outre-mer. Il permet d’acheter des marchandises rares dans des pays lointains, de les stocker dans les magasins, puis de les exporter vers la métropole grâce aux navires des compagnies commerciales.

Doc. 2 Le corsaire porte une épée dégainée et un pistolet à la ceinture. Rappelons qu’un corsaire est au service de son souverain, contraire-ment au pirate qui opère pour son compte (la piraterie disparaît peu à peu des Caraïbes dans le premier tiers du xVIIIe siècle). Jean Bart, célèbre corsaire dunkerquois, réalise des exploits en prenant de nom-breux navires de guerre ou de marchandises aux Anglais, dans la mer du Nord. Expert de la guerre de course, il est anobli par Louis xIV.

dossier [pp. 12-13]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Purcell », œuvres animées.

Londres au début du xviie sièclex x ProblématiqueSur quelles bases repose la puissance de Londres ?

La puissance londonienne est politique, démographique, écono-mique et culturelle. Elle s’exprime à l’échelle du Royaume-Uni, mais également de l’Europe et du monde.

x x Réponses aux questions1) Doc. 2 Londres est la capitale de l’Angleterre et de la monarchie britannique. C’est là que réside le roi, dans le palais de Buckingham. Premier port mondial, c’est aussi la ville la plus peuplée d’Europe et l’une des plus magnifiques du continent.

2) Doc. 1, 2, 3 et 5 L’activité économique principale est le com-merce. La Tamise est l’axe fluvial qui relie Londres au reste du monde. Ce fleuve permet d’importer des produits du monde entier dans les cales des navires des compagnies commerciales des Indes orientales et occidentales.

3) Doc. 2, 4 et 5 Les rues, longues et belles, les bâtiments publics et privés (le palais, la bourse ), les statues ou les parcs témoignent de la richesse londonienne.

4) Expression écrite et orale Londres est située au Sud-Est du Royaume-Uni, sur les bords de la Tamise. Grâce à une forte crois-sance démographique, elle devient la ville la plus peuplée d’Europe au début du xVIIIe siècle avec 600 000 habitants.

4

1 L’Europe dans le monde au début du xviiie siècle [ pp. 10-19 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. L’Europe et le monde au xviiie siècleThème 1 – L’Europe dans le monde au début du xviiie siècleConnaissancesLes grandes puissances européennes et leurs domaines coloniaux, les grands courants d’échanges mondiaux au début du xviiie siècle.

Chapitre 1. L’Europe dans le monde au début du xviiie siècle

x Cours – L’Europe dans le monde au début du xviiie siècle pp. 14-15x histoire des arts – Le chocolat, une boisson

à la mode au xviiie siècle p. 19

DémarchesL’étude s’appuie sur des cartes et des tableaux au choix représentant une ville ou un port.

x dossier – Londres au début du xviie siècle pp. 12-13

CapacitésConnaître et utiliser les repères suivants :- les grandes puissances politiques en Europe sur une carte de l’Europe au début du xviiie siècle ;- leurs empires coloniaux sur une carte du monde au début du xviiie siècle ;- quelques grandes routes maritimes.

x Cours – L’Europe dans le monde au début du xviiie siècle pp. 14-15x exercices – pp. 16-18

voir programme compLet pp. 348-349

La ville s’est développée long de l’axe fluvial et à partir du quartier des affaires. La City est entourée de quartiers populaires et artisa-naux, les quartiers résidentiels sont situés à l’Ouest et la zone por-tuaire et commerciale à l’Est. Les principales activités économiques sont commerciales et financières, notamment en relation avec l’empire colonial britannique. Le rayonnement de Londres est à la fois national (capitale politique du Royaume-Uni), européen (ville la plus peuplée) et mondial (premier port mondial).

x x Histoire des arts [doc. 1 et 4]

1) Samuel Scott montre un paysage de la zone portuaire et com-merciale alors que Canaletto montre un paysage du quartier des affaires.

2) Canaletto et Samuel Scott sont des représentants de l’art de la veduta (la vue en italien). Canaletto rend compte des moindres détails : les quatre lampadaires, la façade dominée par un lion et flanquée par des tours coiffées de girouettes, l’auberge de la Golden Inn (avec son enseigne), l’entrée du Strand et la statue du roi Charles Ier.Samuel Scott, influencé par Canaletto, s’efforce de représenter les moindres détails avec la même précision. Il peint d’une manière vivante les docks de Londres. Des Londoniens travaillent ou dis-cutent au milieu des marchandises. Certaines sont entreposées à l’aide d’une grue dans un bâtiment.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils sachent expliquer les origines de la prospérité de Londres et montrer comment cette prospérité s’ex-prime sur les plans politique, commercial et urbanistique.

Cours 1 [pp. 14-15]Lib’ : vidéo « Lorient et la Compagnie des Indes », «Un navire de la Compagnie hollandaise des Indes orientales », cartes animées, cours lu.

L’Europe dans le monde au début du xviiie siècleRéponses aux questions1) Doc. 1 Au début du xVIIIe siècle, la France est le pays le plus peuplé d’Europe avec environ 22 millions d’habitants.

2) Doc. 4 L’Espagne, le Portugal, la France, les Provinces-Unies et le Royaume-Uni possèdent des colonies. Les marchandises circulent en empruntant des routes maritimes sur les océans Atlantique, Indien et Pacifique. Les routes principales relient l’Europe, les Indes occidentales et l’Afrique.

eXerCiCes [pp. 16-18]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique Les élèves doivent prendre conscience de la durée du voyage : en partant des Provinces-Unies, Jacob Roggeveen met 14 mois pour rallier Batavia, aujourd’hui Jakarta en Indonésie.

Il s’agit enfin de mettre en évidence le fait que les découvertes sont liées au hasard et que les noms donnés aux nouvelles terres ren-voient à des références européennes.

2 Sélectionner des résultats lors d’une recherche Les signataires : M. le Chevalier de Callières, le chef des Kiskakons, les Iroquois, les Hurons, Jean le blanc (outaouac du Sable),

Sangouessy (outaouac Sinago), Chichicatalo (chef des Miamis), Onanguisset (pour les Sakis), Onanguisset (chef des Sotrouatamis), Misengensa (chef Ontragamis), les Maskoutins, les Folles avoines, les Nepissingues, les Algonquins, les Mikois, l’Albenakis, les Gens du Sault, les Gens de la Montagne.

Chaque village (ou chaque chef) possède une signature spécifique, qui représente le plus souvent un animal totem, un objet ou un personnage.

Les Miamis remettent aux Français un calumet, symbole de paix entre les deux peuples.

3 Identifier la nature de documents – Le doc. 1 est une planche botanique, le doc. 2 est un texte, le doc. 3 est un tableau.

– Le doc. 3 est construit par un historien en 2003 alors que les doc. 1 et 2 datent de l’époque des faits relatés : 1737 et 1724.

– Le doc. 1 donne des informations naturalistes pour faire connaître le chocolat aux Européens avec la reproduction des feuilles du cacaoyer, la coupe d’une cosse et le dessin de fèves de cacao. Le doc. 2 nous informe sur la consommation du chocolat : sa bonne réputation, ses lieux de consommation et son prix élevé. Le doc. 3 met en évidence la multiplication des plantations de cacaoyers dans les colonies antillaises à partir du cas martiniquais.

je révise/histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive

1 Se repérer dans l’espace européenA. Royaume de France ; B. Royaume-Uni ; C. Provinces-Unies ; D. Saint Empire ; E. Royaume d’Espagne ; F. Royaume du Portugal1. Londres ; 2. Paris ; 3. Amsterdam

2 Se repérer dans l’espace mondial1. Nouvelle-France ; 2. Nouvelle-Espagne ; 3. Indes orientales ; 4. Brésil ; 5. GuinéeDans la légende, les pays sont dans l’ordre : Espagne, Portugal, France, Royaume-Uni et Provinces-Unies.

3 Connaître le vocabulaire du chapitreA. Comptoirs ; B. Monopole ; C. Compagnie ; D. Colonies ; E. Métropole

Histoire des arts Le chocolat, une boisson à la mode au xviiie siècle

1) Ce nécessaire à thé, café et chocolat a été créé à l’occasion de la naissance du Dauphin du royaume de France en 1729.

2) Cette œuvre est constituée d’argent doré, de porcelaine de Chine et de bois d’ébène. Le coffret contenait des pièces en vermeil, en porcelaine de Chine, de Saxe et du Japon.

3) Cette œuvre est composée de matériaux provenant d’autres continents (argent doré d’Amérique, porcelaine d’Asie et bois d’ébène d’Afrique). Le chocolat et le sucre proviennent d’Amérique. Enfin, la décoration naturaliste témoigne de la mode des « chinoise-ries » qui règne alors en France. Les grands ateliers d’orfèvrerie pari-siens, comme celui de Cousinet, sont réputés dans toute l’Europe. Ils honorent des commandes du Portugal à la Russie.

5Chapitre 1 x L’europe dans Le monde au débuT du xviiie siècLe

ouverture du Chapitre [pp. 20-21]

L’Europe des Lumièresx x ProblématiqueQuelles idées nouvelles les philosophes et les savants des Lumières diffusent-ils au xviiie siècle ?

La pensée des Lumières se diffuse au xVIIIe siècle. La métaphore de la lumière est alors utilisée pour caractériser l’esprit critique du temps et le triomphe de la raison sur l’obscurantisme. Ce mouvement intellectuel est européen. Aux « Lumières » corres-pondent l’« Aufklärung » allemand, l’« Enlightenment » anglais, l’« Illusminismo » italien. Les hommes et les idées nouvelles circu-lent dans toute l’Europe.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Les frères Montgolfier parviennent à faire s’élever un ballon, construit en différentes sortes de papier, à plus de vingt mètres de hauteur. On y voit les couleurs et les chiffres royaux : bleu azur, fleurs de lys et deux L (Louis) entrecroisés. Spectaculaire, l’expé-rience attire la foule, ce qui montre le goût du public pour le savoir scientifique. Elle fait d’ailleurs le tour de l’Europe, donnant l’espoir que l’homme pourra un jour voler dans les airs.

Doc. 2 Le peintre représente Voltaire, au centre, levant la main. Interdit de séjour à Versailles, le philosophe se retire à Ferney, près de la Suisse. Surnommé l’« aubergiste de l’Europe », il reçoit à sa table des hommes de lettres. Ces conversations sont révélatrices de l’intense échange d’idées qui caractérise le siècle des Lumières.

dossier [pp. 22-23]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « L’Encyclopédie », œuvre animée.

Diderot et l’Encyclopédiex x ProblématiquePourquoi l’Encyclopédie est-elle une œuvre importante des Lumières ?

Étymologiquement, « encyclopédie » signifie « instruction embras-sant le cercle des connaissances ». Mais le projet va au-delà et devient un manifeste de la pensée des Lumières, en France comme en Europe. L’Encyclopédie connaît un succès considérable mais se heurte au pouvoir politique et à l’Église.

x x Histoire des arts [doc. 5]

1) La multiplication des illustrations participe de la volonté de mettre le savoir à la portée de tous. C’est pourquoi l’Encyclopédie accorde une place importante à l’image.

2) La gravure représente une taillanderie. Dans la partie supérieure de la planche, un atelier. Dans la partie inférieure, les outils démon-tés. Ces planches témoignent du souci d’observation caractéris-tique des Lumières.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2 et 5 L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers présente, sous forme d’articles, toutes les connaissances de l’époque dans tous les domaines.

2) Doc. 1 Des éditions dérivées sont publiées en Italie et en Suisse. L’Encyclopédie rencontre un véritable succès dans toute l’Europe. Sa publication s’étale de 1751 à 1772. C’est une œuvre monumen-tale pour l’époque : 17 volumes de textes et 11 volumes de planches rassemblant près de 72 000 articles et 2 885 gravures.

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2 L’Europe des Lumières[ pp. 20-31 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. L’Europe et le monde au xviiie siècleThème 2 – L’Europe des LumièresConnaissancesAu xviiie siècle, les philosophes et les savants mettent en cause les fondements religieux, politiques, économiques et sociaux de la société d’ordres.

Chapitre 2. L’Europe des Lumières

x Cours – L’Europe des Lumières pp. 26-27x exercices – pp. 28-30x histoire des arts – « Vous vous êtes donné la peine

de naître, et rien de plus ! » p. 31

DémarchesLa France est au centre de cette étude qui est menée à partir de la vie et de l’œuvre d’un philosophe des Lumières ou d’un savant au choix.

x dossier – Diderot et l’Encyclopédie pp. 22-23x dossier histoire des arts – Lavoisier pp. 24-25

CapacitésConnaître et utiliser le repère suivant : l’Encyclopédie, milieu du xviiie siècle.Raconter quelques épisodes de la vie du philosophe ou du savant étudié, et expliquer en quoi ils sont révélateurs du siècle des Lumières.

x Cours – L’Europe des Lumières pp. 26-27x dossier – Diderot et l’Encyclopédie pp. 22-23x dossier histoire des arts – Lavoisier pp. 24-25

voir programme compLet pp. 348-349

3) Doc. 2, 5 Les auteurs doivent exercer leur esprit critique, s’ap-puyer sur la raison, libres de tout préjugé et de toute superstition. Ils doivent également faire preuve d’une grande clarté.

4) Doc. 3, 4 Ils critiquent l’ordre politique (la liberté est un droit naturel et le souverain n’est que le dépositaire d’un pouvoir qui appartient à la nation) et la religion (la tolérance et l’éducation sont le salut de l’homme). Ces articles risquent la censure car ils remettent en cause l’autorité politique du roi et prônent la tolérance religieuse.

5) Doc. 2, 4 et 5 L’Encyclopédie diffuse les savoirs de l’époque, mais également les idées nouvelles des philosophes des Lumières.

6) Expression écrite et orale Diderot est un écrivain, philosophe et encyclopédiste du xVIIIe siècle. Il a été emprisonné pour ses écrits, critiquant la société et les croyances de son temps. Il dirige à partir de 1747 l’Encyclopédie, à laquelle il consacre vingt ans de sa vie. Il entretient également des relations avec des philosophes et des savants dans toute l’Europe.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir que Diderot est le maître d’œuvre de l’Encyclopédie, une œuvre qui dépasse le simple apport de connais-sances et se révèle une réflexion critique sur l’époque et un moyen de diffusion des idées des Lumières.

dossier [pp. 24-25]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

Lavoisier et la chimie moderne x x ProblématiqueEn quoi Lavoisier est-il un savant du siècle des Lumières ?

Au cours du xVIIIe siècle, Antoine Lavoisier ouvre la voie à la chimie moderne grâce à ses nombreuses expériences. Curieux de tout, esprit ouvert et rigoureux, c’est un savant caractéristique des Lumières. Son épouse est étroitement associée à ses recherches.

x x Réponses aux questions1) Doc. 4 Cette œuvre est un portrait peint par Jacques Louis David, en 1788, intitulé Monsieur Lavoisier et son épouse, aujourd’hui conservé à New York (Metropolitan Museum of Art). Le peintre représente le couple Lavoisier dans leur salon.

2) Des expériences sont menées dans des laboratoires et les avancées scientifiques sont nombreuses. Un nouvel esprit scien-tifique se diffuse auprès du public cultivé, dans les académies des sciences, les salons ou les ouvrages de vulgarisation.

3) Antoine Lavoisier est en habit noir, assis dans un salon, auprès de son épouse qu’il regarde. Celle-ci, en robe blanche, est debout et se penche vers lui. Il prend des notes et, à proximité, des objets scientifiques sont posés sur une table ou sur le sol.

4) Doc. 1 et 4 Les instruments attestent de l’importance accordée par Lavoisier à la précision, à l’usage systématique d’outils et de mesures lors de ses expériences. Le carton à dessin à gauche évoque le rôle de Madame Lavoisier. Elle participe aux travaux de son mari en illustrant les treize planches du Traité élémentaire de chimie, publié en 1789. Elle l’accompagne dans ses déplacements, assiste aux expériences et traduit des ouvrages scientifiques étrangers.

5) Doc. 1, 2 et 4 La chimie. Il s’est, entre autres, illustré dans l’étude de la nature et de la composition de l’air.

6) Ce tableau est une commande de Madame Lavoisier. Il repré-sente l’idéal de réussite sociale d’un couple bourgeois et témoigne

des travaux du savant, de ses avancées scientifiques et de sa volonté de diffuser ses découvertes.

7) Doc. 2 et 3 Antoine Lavoisier est membre de diverses acadé-mies en France et en Europe, dont les prestigieuses Académie des Sciences et Société Royale de Londres. Pour lui, l’expérience occupe une place centrale. La méthode expérimentale procède essentielle-ment par l’observation, l’analyse, la comparaison.

8) Les lignes droites des éléments du décor (colonne en arrière-plan et alignement des instruments de mesure, plumes) contrastent avec les plis de la robe ou de la nappe, les couleurs et la lumière font ressortir le couple Lavoisier, uni. L’ensemble donne à la fois une impression de tendresse et de rigueur.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir qu’Antoine Lavoisier est un savant du siècle des Lumières, qui, par sa démarche, répond aux exigences scientifiques et de pensée de l’époque. Ils doivent également savoir que Lavoisier participe à la diffusion des sciences à travers l’Europe.

Cours 1 [pp. 26-27]Lib’ : audio « Rameau », cours lu.

L’Europe des Lumièresx x Réponses aux questionsDoc. 1 Les expériences sur la foudre menées par Benjamin Franklin en 1749, en Amérique du Nord, ont été communiquées à l’Académie royale des sciences à Paris. Elles sont reproduites avec succès à Marly, le 10 mai 1752 et ouvrent la voie à l’invention du paraton-nerre (1754).

Doc. 2 Seule une élite cultivée fréquente le salon de Mme Geoffrin (philosophes, écrivains, artistes, savants), ainsi que des membres influents de la noblesse et de la bourgeoisie. Grâce à la renommée européenne du salon, les étrangers illustres s’y pressent.

Doc. 3A. Aucune barrière ne doit entraver le commerce, que l’on doit au contraire faciliter, en diminuant ou en supprimant les droits de péage et les privilèges. Doc. 3B. Les trois pouvoirs (législatif, exé-cutif, judiciaire) doivent être séparés pour éviter tout despotisme. Doc. 3C. Le modèle anglais a rétabli les droits naturels de l’homme : la liberté, le droit d’expression et le droit à un jugement équitable d’après la loi. Doc. 3D. Le principe d’égalité doit prévaloir dans la société, ce qui remet en cause l’existence de privilèges.

eXerCiCes [pp. 28-31]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités. Lib’ : vidéo « Voltaire et l’affaire Calas ».

1 Construire un récit historique 1) Buffon entreprend de rassembler l’ensemble des connaissances dans le domaine des sciences naturelles et de faire des « décou-vertes utiles ». Il souhaite être lu par le plus grand nombre.

2) Sa démarche, rigoureuse et méthodique, se fonde sur l’observa-tion et la description, tout en développant l’esprit de curiosité du lecteur.

3) Intendant du Jardin du Roi, Buffon publie une Histoire naturelle commencée en 1749. Son ouvrage fait le point sur les connaissances dans le domaine de la Nature. Il est accueilli avec enthousiasme par un public féru de sciences. Sa démarche s’appuie sur l’observation et une description rigoureuse des éléments.

7Chapitre 2 x L’europe des Lumières

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ouverture du Chapitre [pp. 32-33]

Les traites négrières et l’esclavagex x ProblématiqueComment la traite négrière et l’esclavage sont-ils organisés au xviiie siècle ?

La traite négrière et l’esclavage sont des phénomènes anciens en Afrique. Au xVIIIe siècle, la traite atlantique connaît un fort dévelop-pement dans le cadre de l’économie de plantation et du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Les esclaves en provenance d’Angola sont vendus à des propriétaires terriens sur le pont du négrier la Marie Séraphique. La

2 Les tournées européennes de Mozart Mozart voyage avec son père, qui souhaite faire connaître ses deux « enfants prodiges » et nouer des relations afin de préparer leur carrière. Il parcourt plusieurs villes européennes, les capitales en particulier. Il voyage surtout en France (Paris), en Allemagne (Munich, Mannheim), à Vienne et en Italie (Milan, Bologne, Rome). À Paris et Versailles, Mozart compose essentiellement des sonates pour clavecin et des concertos (1764, 1777).

3 Lire et comprendre un texte 1) Ce texte est écrit en 1763 par Voltaire, philosophe français du xVIIIe siècle, après l’affaire Calas. Voltaire s’engage pour réhabiliter la mémoire d’un homme condamné à tort pour des raisons religieuses.

2) Voltaire en appelle d’abord aux hommes car c’est leur manque de raison qui est en cause. Il utilise à la fois un ton solennel et l’iro-nie pour donner plus de force à son argumentation, et défend des valeurs de fraternité et de tolérance.

3) Voltaire est un philosophe engagé qui prend la défense d’un protestant dans un royaume où le catholicisme est religion d’État. D’abord rédigé pour réparer une erreur judiciaire, cet ouvrage devient un plaidoyer en faveur de la tolérance. Le Traité sur la tolé-rance devient ainsi une œuvre majeure des Lumières.

je révise/histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive

1) A. Diderot ; B. Montesquieu ; C. Voltaire ; D. Lavoisier ; E. Rousseau ; F. Buffon.

2) 1. C ; 2. D ; 3. B ; 4. A

3) 1. C ; 2. D ; 3. A ; 4. B

Histoire des arts « Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus ! »1) En 1778, Beaumarchais écrit une pièce, Le Mariage de Figaro. Le valet Figaro reproche à son maître, le libertin comte Almaviva, de vouloir séduire Suzanne, sa fiancée, le jour même du mariage.

2) Figaro est déçu et en colère. Son désarroi l’entraîne dans un monologue dans lequel il critique le peu de mérite du comte Almaviva, né avec un titre et des privilèges. Il lui oppose ses difficul-tés et ses efforts pour parvenir à une vie honorable.

3) À travers le personnage de Figaro, Beaumarchais se livre à une critique de la société d’Ancien Régime. Cette satire critique l’orgueil de la noblesse et défend la condition, les mérites et les souffrances du tiers état.

3 Les traites négrières et l’esclavage[ pp. 32-41 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. L’Europe et le monde au xviiie siècleThème 3 – Les traites négrières et l’esclavageConnaissancesLa traite est un phénomène ancien en Afrique. Au xviiie siècle, la traite at-lantique connaît un grand développement dans le cadre du « commerce triangulaire » et de l’économie de plantation.

Chapitre 3. Les traites négrières et l’esclavage

x Cours – La traite atlantique pp. 36-37x exercices – pp. 38-41x histoire des arts – À Nantes, la traite orne les façades p. 41

DémarchesLa traite atlantique est inscrite dans le contexte général des traites négrières.L’étude s’appuie sur un exemple de trajet de cette traite.

x dossier – Un esclave raconte la traite pp. 34-35

CapacitésRaconter la capture, le trajet, et le travail forcé d’un groupe d’esclaves. x dossier – Un esclave raconte la traite pp. 34-35

voir programme compLet pp. 348-349

arrivée massive d’esclaves noirs n’aurait sans doute pas été nécessaire sans le « système de la plantation » en Amérique.

2) Doc. 2 Selon le Code Noir, les esclaves sont des biens meubles. Rédigé par des juristes et avalisé par Louis xIV, ce texte tente de codi-fier l’esclavage (dans les colonies françaises de 1685 à 1848). Il accorde peu de protection aux esclaves et les colons le suivent à leur guise.

3) Doc. 3 Une plantation de canne à sucre est composée de la maison du maître, des logements des esclaves, des bâtiments d’ex-ploitation et d’une église. La maison du maître est sur une butte pour surveiller l’ensemble, les « cases à nègres » sont en contrebas. L’espace réservé au pâturage est au centre, devant les champs de canne à sucre disposés sur les terres les plus riches.À droite se trouvent les bâtiments nécessaires à la transformation de la canne à sucre : le moulin à eau, la sucrerie avec sa cheminée, la « gouttière » qui raccorde le canal au moulin, la « purgerie » pour faire rendre le sirop superflu et l’étuve pour faire sécher les pains de sucre.

4) Doc. 4 La traite atlantique est liée au commerce triangulaire, mais pas uniquement. Le Brésil réalise du commerce en droiture avec les courtiers africains, ou bien les colons des îles Mascareignes négo-cient directement avec les vendeurs de Zanzibar. À la fin du xVIIIe siècle, près de 3 millions d’esclaves travaillent en Amérique dont 1,1 million dans les Caraïbes et 1 million au Brésil. Du xVe au xIxe siècle, la traite occidentale a déporté un peu plus de 11 millions de captifs. 17 millions de captifs auraient été déportés par les traites orientales du VIIe au début du xxe siècle. Jusqu’au xxe siècle, les traites internes à l’Afrique ont réduit en esclavage plus de 14 millions d’Africains.

eXerCiCes [pp. 38-41]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique Les acteurs de la traite : les élites africaines qui vendent en échange de marchandises (le roi de Juda) ; les armateurs européens (les trois négociants nantais) ; les marins (le capitaine Tanquerel) ; les cour-tiers africains ; les captifs, futurs esclaves.

Les lieux : les grands ports européens de la côte Atlantique (Nantes, premier port négrier de France : 42 % de toutes les expéditions négrières françaises au xVIIIe siècle. Mais le premier port négrier européen est Liverpool) ; les côtes africaines, essentiellement le Golfe de Guinée ; les colonies américaines (Saint-Domingue qui possède environ 500 000 esclaves en 1789).

Les marchandises : des produits relativement chers (textile) ; des produits utiles aux élites pour maintenir leur autorité (armes) ; des instruments monétaires africains (les coquillages de l’océan Indien, les « cauris », sont utilisés comme monnaies jusqu’au xIxe siècle dans certains endroits d’Afrique) ; des productions tropicales amé-ricaines (sucre, café, coton, indigo. L’essentiel des flux est constitué de sucre. En 1789, Saint-Domingue en exporte 86 000 tonnes/an : autant que toutes les colonies britanniques réunies).L’aspect inhumain : estimation de la valeur d’un être humain au travers de produits ; dureté du voyage (50 morts sur 691) ; vente d’êtres humains ; utilisation de l’esclavage pour s’enrichir.

2 Regrouper des éléments dans un document 1) 1748, Montesquieu, De l’esprit des lois. 1759, Voltaire, Candide ou l’Optimisme. 1769, Bernardin de Saint-Pierre, Voyage à l’Île de France. 1770, Abbé Raynal, Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes. 1781, Condorcet (sous le pseudonyme de Schwarz), Réflexions sur l’esclavage des Nègres.

9Chapitre 3 x Les TraiTes négrières eT L’escLavage

coupe du navire montre l’emplacement des hommes et des femmes esclaves pendant la très éprouvante traversée.

Doc. 2 L’esclave est montré comme un chrétien qui implore de l’aide. L’inscription cherche à montrer que l’esclave est un être humain. Combattre la traite négrière, c’est reconnaître son huma-nité. Le mouvement abolitionniste ne se développe réellement en Europe qu’à partir du dernier tiers du xVIIIe siècle. Les raisons sont essentiellement religieuses.

dossier [pp. 34-35]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

Un esclave raconte la traitex x ProblématiqueComment se déroule la traite atlantique au xviiie siècle ?

La traite atlantique s’effectue essentiellement dans le cadre du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.

x x Réponses aux questions :1) Doc. 1 Equiano est capturé à l’âge de 11 ans par des Africains d’une tribu rivale. Vendu à des maîtres africains, il est ensuite acheté sur la côte africaine par un marchand négrier européen.

2) Doc. 2 Les chaînes, le découragement, la souffrance, la puanteur, l’exiguïté, la chaleur, l’entassement, l’étouffement, la transpiration, l’air irrespirable, les maladies, la forte mortalité.

3) Doc. 3 Il est comparé à un mouton parce que les esclaves sont parqués dans un enclos. Les acheteurs séparent les familles d’une manière inhumaine.

4) Doc. 4 Equiano est employé dans une plantation, puis comme domestique. L’esclave noire est une cuisinière. Punie, elle doit por-ter des instruments en fer, dont une muselière.

5) Expression écrite et orale La majorité des futurs esclaves est capturée par des élites africaines (seuls 2 % par des Européens). Ils sont ensuite vendus à des marchands européens qui les transpor-tent en Amérique. Les esclaves, marqués au fer, passent le voyage dans l’entrepont (moins de 1,50 m de haut). La traversée est longue (1 ou 2 mois), environ 1 esclave sur 8 en meurt. Les esclaves noirs sont vendus en Amérique à des propriétaires terriens. Ils deviennent travailleurs agricoles (90 %), ouvriers ou domestiques. Les esclaves sont identifiés à des animaux ou à des biens meubles, subissent un travail forcé épuisant et des châtiments corporels.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent pouvoir raconter la capture des esclaves, décrire et expliquer le commerce triangulaire et ses modalités. On attend égale-ment d’eux qu’ils puissent rédiger quelques lignes sur le travail forcé qui attend ces derniers, une fois qu’ils sont vendus en Amérique.

Cours 1 [pp. 36-37]Lib’ : audio « chant Bélé », vidéo « Nantes et le commerce triangulaire », « Bordeaux et la traite atlantique, cartes animées, cours lu.

La traite atlantiquex x Réponses aux questions1) Doc. 1 Plus de 6 millions d’esclaves ont été transportés d’Afrique en Amérique de 1676 à 1800, surtout par l’Angleterre, le Portugal et la France. C’est l’apogée de la traite atlantique après une lente montée en puissance de la traite dominée par les Portugais de 1519 à 1676. Cette

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4 Les difficultés de la monarchie sous Louis XVI [ pp. 42-53 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. L’Europe et le monde au xviiie siècleThème 4 – Les difficultés de la monarchie sous Louis XVIConnaissancesTrois aspects sont retenus : les aspirations à des réformes politiques et sociales, l’impact politique de l’indépendance américaine, l’impossible réforme financière.

Chapitre 4. Les difficultés de la monarchie sous Louis XVI

x Cours – La France en crise pp. 48-49

DémarchesL’étude est conduite à partir d’images au choix (tableaux, caricatures), de quelques extraits de la constitution américaine, d’un exemple de cahier de doléances.

x dossier histoire des arts – Le vent d’Amérique pp. 44-45x dossier – Un cahier de doléances du tiers état pp. 46-47

CapacitésConnaître et utiliser les repères suivants :- le règne de Louis xVI : 1774-1792 ;- la Révolution américaine : 1776-1783.Décrire et expliquer les principales difficultés de la monarchie française à la veille de la Révolution et quelques-unes des aspirations contenues dans les cahiers de doléances.

x Cours – La France en crise pp. 48-49x dossier – Un cahier de doléances du tiers état pp. 46-47x dossier histoire des arts – Le vent d’Amérique pp. 44-45x exercices – pp. 50-52x histoire des arts – Marie-Antoinette

saigne son image p. 53

voir programme compLet pp. 348-349

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se repérer dans le tempsA. Traites orientales (monde musulman) ; B. Traites occidentales (océans Atlantique et Indien).

2) Se repérer dans l’espaceA. Océan Atlantique ; B. Europe ; C. Afrique ; D. Amérique ; E. Océan Pacifique.Carré : Liverpool. Triangle : Nantes. Rond : Bordeaux.1. Produits manufacturés divers ; 2. Esclaves ; 3. Produits tropicaux.

3) Connaître le vocabulaire du chapitre1. traite négrière ; 2. plantations 3. esclaves ; 4. traite occidentale ; 5. commerce triangulaire ; 6. traite orientale.

Histoire des arts À Nantes, la traite orne les façades Nantes possède un important patrimoine architectural édifié grâce aux bénéfices de la traite négrière à partir du milieu du xVIIIe siècle. Les principaux lieux sont le quai de la Fosse ou l’île Feydeau. De riches armateurs s’y sont fait construire de magnifiques immeubles.Ces bâtiments permettaient de résider et de travailler sur place : rez-de-chaussée entresolé, deux ou trois étages d’habitation et un étage de combles à lucarnes.Il s’agit d’une « urbanisation de façade » où la profondeur de l’im-meuble compte peu. Ces façades sont décorées par un ensemble de motifs rappelant l’aventure commerciale et maritime de la traite négrière : mascarons avec des visages africains, agrafes représen-tant Neptune ou Amphitrite, Zéphyr, palmes ou coquilles, etc.

La première autorisation de la « Traite des Nègres » date de 1518. Elle est officialisée par Charles Quint, empereur du Saint-Empire et roi d’Espagne. Il faut attendre 230 ans pour que Montesquieu dénonce cette pratique. La première abolition de l’esclavage date de 1792, au Danemark. La traite a donc perduré plus de deux siècles avant qu’elle ne soit dénoncée ou interdite.

3) Bernardin de Saint-Pierre souhaite l’abolition de l’esclavage pour mettre fin à un « crime » auquel « la moitié de l’Europe prend part ». Voltaire dénonce les mauvais traitements infligés aux esclaves au nom de leur humanité. Toutefois, il ne demande pas l’abolition de la traite.

3 Croiser des documents 1) Doc. 1 texte. Doc. 2 tableau. Doc. 3 lithographie.

2) Les esclaves travaillent dans les champs de canne à sucre ou dans la sucrerie de la plantation. La durée de travail est de 18 heures par jour. Dans les îles des Antilles, les esclaves sont majoritaires. La production principale est le sucre (ces îles sont surnommées des « îles à sucre »).

3) Peu de repos, travail physique dès le plus jeune âge et sur-veillance constante du propriétaire.

Une économie de plantation consiste en la production d’une plante tropicale par des esclaves [doc. 1 et 3] afin d’en exporter la produc-tion [doc. 2].

ouverture du Chapitre [pp. 42-43]Lib’ : œuvre animée.

Les difficultés de la monarchie sous Louis XVIx x ProblématiquePourquoi la monarchie est-elle en difficulté sous le règne de Louis XVI ?

L’écho important de la révolution américaine et par là même l’in-fluence des idées des Lumières nourrissent une critique larvée contre la monarchie de Louis xVI. Mais le contexte économique, ses hésitations face aux réformes jugées indispensables et la crise financière sont les causes immédiates qui le contraignent à réunir les États généraux.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Les gravures ont, avant et sous la Révolution française, joué un rôle essentiel dans la contestation de la société d’ordres. Ici, le tiers état est écrasé par la couronne symbolisant la monarchie abso-lue (la fleur de lys). Le paysan est seul à supporter cette charge, alors que les deux autres ordres, bien reconnaissables dans leurs habits respectifs, semblent ne pas se soucier de l’alléger. La cari-cature rend ainsi compte de représentations bien ancrées en 1789.

Doc. 2 La composition renvoie au tableau de Louis xIV peint par H. Rigaud (début xVIIIe siècle). Il s’agit donc d’une œuvre de pro-pagande, dans laquelle l’ensemble des pouvoirs du roi sont repré-sentés par des objets symboliques. Toutefois, cette représentation du souverain en costume de sacre, donc de son pouvoir absolu de droit divin, peut être opposée à la situation réelle de Louis xVI et à l’affaiblissement de la monarchie sous son règne.

dossier [pp. 44-45]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, œuvre animée.

Le vent d’Amériquex x ProblématiquePourquoi la Révolution américaine a-t-elle un impact en France ?

La Déclaration d’indépendance et la Constitution des États-Unis ne peuvent pas manquer d’entraîner un retentissement important en France. Ces textes, directement inspirés par les œuvres philo-sophiques des Lumières, portent en eux leurs principes (égalité de tous les hommes en droit, principe de la séparation des pouvoirs, etc.).

x x Histoire des Arts1) Doc. 4 Ce tableau (137 x 95 cm) de Junius Brutus Stearns, conser-vé au Virginia Museum of Fine arts à Richmond, Virginie (États-Unis), date de 1857. Il représente l’adoption de la Constitution des États-Unis en 1787.

2) Doc. 1 et 4 Le tableau est réalisé 70 ans après l’événement.

3) Les délégués des États formant les 13 colonies indépendantes entourent Georges Washington (héros de la guerre d’Indépen-dance), qui présente le texte de la Constitution. L’instant est solen-nel. Il ressort de ce tableau une impression de rigueur renforcée par les couleurs à dominante marron et rouge foncé. Le centre du tableau est occupé par Georges Washington – l’artiste est connu pour la série de tableaux qu’il lui a consacrés – qui tient entre ses mains la Constitution, d’une éclatante blancheur.

4) Doc. 1 et 2 Cet épisode représente une date clef dans la forma-tion de la nation américaine, ainsi qu’un modèle pour les autres nations : les États-Unis sont les premiers au monde à se doter d’une Constitution.

5) Le jeu de couleurs et la disposition des personnages, leur atti-tude recueillie, donnent au tableau un ton solennel. La composition attire le regard sur les pages de la Constitution.

6) Doc. 3 La Révolution américaine est accueillie en France avec enthousiasme. Le texte en propose une illustration, mais on peut douter de l’objectivité de l’auteur et se demander s’il n’exagère pas l’enthousiasme des Français.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir les deux dates essentielles de l’histoire des États-Unis, 1776 (l’indépendance) et 1787 (la Constitution). Ils doivent être capables de préciser les caractéristiques les plus importantes du système politique américain, la séparation des pouvoirs en particulier. Enfin, ils auront compris que la Révolution américaine a un écho important en France : cette étude permet de mettre en place une partie des facteurs explicatifs de la Révolution française.

dossier [pp. 46-47]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « Rouen et les cahiers de doléances ».

Un cahier de doléances du tiers étatx x ProblématiqueQuelles sont les aspirations du tiers état en 1789 ?

Le tiers état représente l’immense majorité de la nation, ordre très hétérogène, constitué par la masse de la paysannerie, les artisans et les ouvriers, la bourgeoisie, ces catégories sociales étant elles-mêmes très diverses. La crise de 1789 est l’occasion d’étudier les préoccupations et les aspirations de cet ordre, à travers les cahiers de doléances en particulier.

x x Histoire des arts [doc. 1]

1) Cette gravure représente un noble et un membre du clergé, sym-bolisant les ordres privilégiés, écrasant sous leur poids un paysan, représentant le tiers état.

2) L’auteur de cette caricature dénonce clairement la société d’ordres, en particulier le fait que la fiscalité (la pierre) est tout entière supportée par un seul des trois ordres.

x x Réponses aux questions1) Doc. 2 Pour le Roi, c’est l’état des finances qui nécessite la réu-nion des États généraux.

2) Doc. 3 et 4 La rédaction des cahiers de doléances se fait par ordre lors d’assemblées. Le cahier est fait de quelques feuillets, parfois reliés. Tous les cahiers rédigés sont ensuite lus lors d’assemblées plus vastes pour être compilés en un seul cahier par bailliage.

3) Doc. 4 Fiscales : impôt établis avec le consentement des États généraux ; abolition des anciens impôts remplacés par une capi-tation personnelle, une taxe foncière et d’exploitation portant sur l’ensemble des ordres.Sociales : abolition de tous les privilèges, de la corvée ; les emplois civils, militaires et ecclésiastiques ouverts à tous sans distinction d’ordres.Judiciaires : Abolition des justices et polices seigneuriales.Politiques : États généraux tous les 5 ans ; vote par tête et non par ordre.

11Chapitre 4 x Les difficuLTés de La monarchie sous Louis xvi

4) Doc. 1 et 4 Les personnages représentent les trois ordres : le clergé, la noblesse, le tiers état. Écrasé symboliquement par une grosse pierre et par les deux ordres privilégiés, le tiers état porte le poids essentiel de toutes les charges. D’où la volonté de se libérer de la société d’ordres et d’abolir les privilèges.

5) Expression écrite et orale Les élèves doivent souligner l’impor-tance des doléances en matière fiscale et sociale. C’est en fait la société d’ordres qui est condamnée. La volonté de réformes est profonde même si la personne du roi n’est pas mise en cause.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent avoir retenu trois idées majeures : la division de la société d’Ancien Régime en trois ordres, parmi lesquels deux sont privilégiés ; la raison pour laquelle le roi doit convoquer les États généraux ; le fait que la principale revendication du tiers état, à travers les cahiers de doléances, est l’abrogation des privilèges.

Cours 1 [pp. 48-49]Lib’ : audio « Mozart », vidéos « La France en crise », « Les difficultés de la monarchie », cours lu.

La France en crisex x Réponses aux questionsDoc. 1 La situation en 1788 est catastrophique : déficit de 126 mil-lions de livres, surtout à cause de la dette (51 % du budget). Les gra-phiques ne l’indiquent pas, mais les guerres menées par la France et les dépenses de la Cour sont à l’origine de ce déficit.

Doc. 2 Les conséquences des mauvaises récoltes représentent une réaction en chaîne : hausse du cours du grain, hausse du prix du pain, disettes, baisse de la demande de produits manufacturés, chômage.

Doc. 3 Dans une société d’ordres, il est essentiel de pouvoir distin-guer chacun par un costume différent. Ainsi, par l’habit, on affiche son rang social et son niveau de richesse.

Doc. 4 La bourgeoisie s’est enrichie pendant le xVIIIe siècle, mais elle n’obtient pas une place plus importante dans la société, dont les hiérarchies s’établissent toujours en fonction de l’ordre. On se souviendra au passage de la fameuse brochure de l’abbé Sieyes, Qu’est-ce que le tiers état ?

Doc. 5 Pour Condorcet, la révolution américaine permet de saisir l’importance des droits humains et de les mettre en application. Elle prouve qu’ils ne sont pas seulement théoriques.

eXerCiCes [pp. 50-53]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique 1) Le déficit du budget rend la situation du pays propice à la révo-lution. L’accumulation des difficultés et l’impact de la révolution américaine rendent cette insurrection possible.

2) Le fabricant de papier menace de baisser les salaires alors que le prix du pain augmente : il ne s’agit pas d’une révolte d’ordre poli-tique, mais d’une simple émeute de la faim.

3) On attend des élèves un récit en deux temps : les quelques grandes difficultés du royaume, notamment financières et l’im-portance de la révolution américaine, puis un passage sur les pre-mières émeutes, signes avant-coureurs de la Révolution.

2 La crise financière de l’État en 1787 1) « Cette assemblée fut composée des princes, des officiers de la couronne, des secrétaires d’État, des Pairs du Royaume, de conseillers d’État, de maîtres des requêtes, de maréchaux de France, d’archevêques et évêques, de présidents de parlements, et conseils souverains, enfin de municipaux de villes, et de députés d’État. Dans les différentes séances qui eurent lieu, on y discuta entre autres plans, ceux de la subvention territoriale et de l’impôt du timbre ; le roi présidant en personne, la première, et la sixième et dernière, qui eu lieu le 25 mai 1787. Cette assemblée n’eut d’autre effet que de nécessiter la tenue des États généraux. »

2) En 1776 : 37 millions ; en 1783 : 80 millions. Dette publique : 600 millions.

3) L’Assemblée est majoritairement composée de membres de la noblesse. Or, la solution semble être de faire participer les ordres privilégiés au paiement de l’impôt. Ses membres ne peuvent s’y résoudre (cela remettrait en cause l’un de leurs privilèges). L’assemblée décide donc de la tenue des États généraux.

3 Lire et comprendre une image 1) 1789. Il s’agit d’une gravure anonyme.

2) Les deux personnages sont membres du tiers état. Ils sont reconnais-sables à leurs habits, chapeau et sabots. Le monstre à plusieurs têtes symbolise les impôts et les privilèges nombreux et toujours renaissants.

3) L’auteur veut dénoncer la société d’ordres et les privilèges. Il souhaite une juste équité entre le clergé, la noblesse et le tiers état. Ce dessin, facilement compréhensible par tous, s’adresse à ses pairs du tiers état.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se repérer dans le tempsRéunion des États généraux : 1789 ; révolution américaine : 1776-1783 ; Déclaration d’indépendance des États-Unis : 1776 ; règne de Louis xVI : 1774-1792.

2) Compléter un schéma :Crise sociale : contestation de la société d’ordres ; contestation des privilèges.Crise économique : baisse de la consommation ; mauvaises récoltes, hausse du prix du pain.Crise politique : contestation de la monarchie absolue ; impact de la révolution américaine.Crise financière : réformes fiscales impossibles ; importance du défi-cit du budget de l’État.

3) Connaître le vocabulaire du chapitre 1. E ; 2. C ; 3. D ; 4. A ; 5. B.

Histoire des Arts Marie-Antoinette soigne son imageTout, dans le tableau, tend à démontrer que Marie-Antoinette est une bonne mère et une bonne épouse. Même si la tenue est soi-gnée, elle n’est pas ostentatoire et le peintre a pris grand soin de laisser le cou de la reine sans bijou. La reine entoure ses enfants d’affection. Le prince Louis-Charles est dans ses bras, tandis que Marie-Thérèse tient avec tendresse le bras de Marie-Antoinette. Enfin, Louis-Joseph montre le berceau de son jeune frère récemment disparu. La famille est donc réunie et sereine, malgré le deuil récent. Le décor sombre souligne ce dernier aspect.

12

ouverture du Chapitre [pp. 54-55]

De la Révolution à l’Empirex x ProblématiqueQuels événements marquent les ruptures majeures de la période 1789-1804 ?

La période révolutionnaire et l’Empire transforment profondément la France, en mettant fin à un ordre politique et social multisécu-laire. C’est une période de ruptures rapides ; plusieurs expériences politiques se succèdent : tentative de monarchie constitutionnelle, République sociale et bourgeoise, Consulat, Empire.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Le Serment du Jeu de paume marque une première victoire du pouvoir démocratique sur la monarchie absolue. Événement annonciateur de la Révolution, il précède de quelques semaines la prise de la Bastille. Jacques-Louis David, gagné aux idées révo-lutionnaires, montre l’entente et l’enthousiasme en présentant les participants les bras tendus, prêtant serment et fraternisant autour du député Bailly. Ils veulent mettre fin à la monarchie absolue et instaurer une monarchie constitutionnelle.

Doc. 2 David tente de montrer à la fois le général, le consul, le conquérant et le futur empereur. La composition en diagonale sym-bolise l’ascension. Bonaparte est coiffé d’un bicorne galonné, armé d’un sabre et drapé d’un manteau gonflé par le vent, il maîtrise de sa main gauche sa monture en train de se cabrer et indique de sa main droite la direction qu’il faut suivre.

dossier [pp. 56-57]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée.

1789, la fin de l’Ancien Régimex x ProblématiqueComment l’Ancien Régime s’effondre-t-il ?

L’année 1789 est une année de rupture, ponctuée d’événements qui aboutissent à l’effondrement de l’Ancien Régime. Chacun d’entre eux balaie un pilier de l’ordre politique ou social antérieur et impose un changement radical.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 La Bastille est attaquée par les émeutiers parisiens, apeurés par la concentration des troupes autour de la ville et mécontents du renvoi de Necker. Au premier plan, les troupes des gardes françaises se sont ralliées aux émeutiers. Les assaillants se lancent à l’assaut de la forteresse défendue par le Marquis de Launay, 82 Invalides et 32 gardes suisses. Le but des émeutiers est surtout de trouver de la poudre.La prise de la Bastille symbolise la révolte du peuple de Paris face à l’arbitraire royal. La Révolution entre dans une phase de violence qui se propage ensuite dans les campagnes. Le roi rappelle Necker et accepte la cocarde tricolore : victoire de la nation sur le roi.

2) Doc. 2 et 3 La misère règne dans les campagnes. Le début de l’émigration des nobles, les brigandages et les rumeurs qui se propa-gent entraînent l’attaque des châteaux par les paysans. On brûle les archives des droits seigneuriaux. Cette révolte a pour conséquence l’abolition des privilèges par l’Assemblée nationale constituante. Cette décision scelle la fin de la société d’ordres en France.

13Chapitre 5 x de La révoLuTion à L’empire

5 De la Révolution à l’Empire[ pp. 54-67 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

II. La Révolution et l’EmpireThème 1 – Les temps forts de la RévolutionConnaissancesL’accent est mis sur trois moments :- 1789-1791 : l’affirmation de la souveraineté populaire, de l’égalité juridique et des libertés individuelles ;- 1792-1794 : la République, la guerre et la Terreur ;- 1799-1804 : du Consulat à l’Empire.

Chapitre 5. De la Révolution à l’Empire

x dossier – 1789, la fin de l’Ancien Régime pp. 56-57x dossier – 1792-1794 : République et Terreur pp. 58-59x dossier histoire des arts – 1804, le sacre

de Napoléon pp. 60-61x Cours – De la Révolution à l’Empire pp. 62-63

DémarchesOn renonce à un récit continu des événements de la Révolution et de l’Empire ; l’étude se concentre sur un petit nombre d’événements et de grandes figures à l’aide d’images au choix pour mettre en mettre en évidence les ruptures avec l’ordre ancien.

x dossier – 1789, la fin de l’Ancien Régime pp. 56-57x dossier – 1792-1794 : République et Terreur pp. 58-59x dossier histoire des arts – 1804, le sacre

de Napoléon pp. 60-61x histoire des arts – La place de la Concorde p. 67

CapacitésConnaître et utiliser les repères suivants :- la Révolution française : 1789-1799. Prise de la Bastille : 14 juillet 1789. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août 1789. Proclamation de la République : septembre 1792 ;- le Consulat et l’Empire : 1799-1815. Napoléon Ier, empereur des Français : 1804.Raconter quelques-uns des événements retenus et expliquer leur importance.

x Cours – De la Révolution à l’Empire pp. 62-63x dossier – 1789, la fin de l’Ancien Régime pp. 56-57x dossier – 1792-1794 : République et Terreur pp. 58-59x dossier histoire des arts – 1804, le sacre

de Napoléon pp. 60-61x exercices – pp. 64-67

voir programme compLet pp. 348-349

3) Doc. 4 La DDHC est adoptée le 26 août 1789 par les députés de l’Assemblée nationale constituante. Elle est placée en tête de la Constitution de 1791 malgré une vive résistance de Louis xVI. Elle donne naissance à une France nouvelle dont les principes sont la souveraineté de la nation, l’égalité et la liberté.Souveraineté de la nation : art. 3, 6 ; Égalité des droits : art. 1, 2, 6, 13 ; Libertés : art 1, 2, 10, 11 ; Propriété : art. 2, 17 ; Justice : art. 7, 9.

x x Bilan du dossierOn attendra des élèves qu’ils soient capables de raconter et d’expli-quer les événements majeurs de l’été 1789, la prise de la Bastille, la nuit du 4 août et la rédaction de la DDHC. Ils devront savoir citer les acteurs, les lieux, les causes et les conséquences de ces événements.

dossier [pp. 58-59]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Gossec », vidéo « La Terreur ».

1792-1794 : République et Terreurx x ProblématiqueDans quel contexte est née la République ?

En deux ans, la France passe d’une monarchie constitutionnelle à la République. Fondée sur des principes de liberté, celle-ci se radicalise rapidement face aux menaces extérieures et intérieures et impose une politique de Terreur, qui semble contradictoire avec ses ambitions premières.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Le duc de Brunswick, maréchal prussien, est le comman-dant en chef des armées prussienne et autrichienne. En menaçant le peuple de Paris, il prend la défense du roi de France, ce qui renforce l’idée d’une complicité de Louis xVI. La rupture entre le roi et la nation est donc consommée : insurrection du 10 août 1792. Robespierre demande la déchéance du roi, les sans-culottes et les fédérés marseillais et bretons préparent l’attaque du palais des Tuileries, la résidence du roi depuis octobre 1789.

2) Doc. 2 Dans la salle du manège de l’Assemblée nationale. Les révolutionnaires vocifèrent contre le roi et manifestent leur haine en brandissant les poings ou leurs armes.

3) Doc. 4 et 6 Les ennemis intérieurs : les contre-révolutionnaires menés par les royalistes, et la guerre civile : Vendée, Bretagne, Normandie, à Bordeaux, Lyon et dans le Sud. C’est une révolte royaliste mais aussi populaire à cause des persécutions religieuses, de la levée en masse et de la confiscation des biens nationaux. Les ennemis extérieurs : la première coalition regroupant les principaux pays européens (Prusse, Autriche, Hollande, Angleterre). La victoire de Valmy, en septembre 1792, sauve la République.

4) Doc. 4 Les Montagnards mettent en place le gouvernement de salut public, qui impose la Terreur et des mesures d’exception, que le tribunal révolutionnaire est chargé de mettre en œuvre.

5) Doc. 3 et 5 Robespierre et Danton, avocats, députés montagnards et membres du comité de Salut public, sont les principaux artisans de la Terreur. Danton se rend compte des excès de la Terreur et fera partie des « Indulgents ». Pour eux, les victoires françaises comme celle de Fleurus, le 26 juin 1794, ne justifient plus la Terreur. Robespierre, en revanche, continue de penser que la Révolution est en danger. Danton et ses amis sont guillotinés en juillet 1794.

6) Expression écrite et orale Face aux menaces des armées étran-gères, stationnées aux portes de Paris, une insurrection éclate. Les sans-culottes parisiens prennent d’assaut le palais du roi. L’Assemblée prononce la suspension et l’arrestation de Louis xVI. L’élection d’une Convention au suffrage universel est décidée. Le 10 août 1792 marque donc la chute de la monarchie.

x x Bilan du dossierOn attendra des élèves qu’ils soient capables de raconter la journée du 10 août, son contexte historique, les acteurs et les lieux de l’in-surrection ainsi que la conséquence de cet événement. Ils doivent également pouvoir rédiger quelques lignes sur la Terreur.

dossier [pp. 60-61]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

1804, le sacre de Napoléonx x ProblématiqueComment David met-il en scène le pouvoir impérial ?

Cette œuvre majeure permet de s’interroger sur les fondements du pouvoir de Napoléon et son originalité, entre influence et rejet de la monarchie absolue.

x x Histoire des arts1) David est le peintre officiel de la Révolution puis de l’Empire. Celle huile sur toile (6,21 x 9,79 m), réalisée en 1808, décrit le sacre de Napoléon et le couronnement de Joséphine, le 2 décembre 1804. Elle est conservée au musée du Louvre, à Paris.

2) Bonaparte est au pouvoir, depuis le coup d’État du 18 brumaire an VIII (1799). En 1802, il est nommé consul à vie, et, le 18 mai 1804, il est proclamé Empereur des Français par sénatus-consulte. Un plé-biscite ratifie cette décision par 3 500 000 « oui » contre 2 579 « non ».

3) Le couronnement de Joséphine. Napoléon s’est déjà couronné lui-même. Empereurs romains : toge pourpre et couronne de lau-riers. Symboles du pouvoir impérial : sceptre, main de justice (symboles royaux), et globe surmonté de la croix. Le pape Pie VII semble passif. Sont présents les groupes sur lesquels repose le pouvoir impérial : la famille ; l’Église réconciliée depuis le concordat de 1801 ; la noblesse d’Empire ; l’armée ; le public.

4) Le cadre religieux, les objets du sacre et l’alliance du trône et de l’autel, le serment de fidélité. Toutefois, la scène se déroule à Notre-Dame de Paris et non à Notre-Dame de Reims. Napoléon ne reçoit pas le saint chrême mais la bénédiction du pape.

5) Il s’agit d’une œuvre de propagande qui glorifie l’Empereur : par sa position dans le tableau (au centre et en hauteur, sur l’estrade), par son attitude (il couronne lui-même l’impératrice), par sa tenue vestimentaire, que le peintre souligne grâce au rouge, au blanc et à l’or, enfin par la lumière centrée sur lui.

x x Bilan du dossierOn attendra des élèves qu’ils soient capables de présenter, décrire et expliquer l’œuvre de David en montrant comment l’artiste a glo-rifié Napoléon Ier.

Cours 1 [pp. 62-63]Lib’ : vidéo « Des États généraux à l’Assemblée nationale », « L’ascension de Napoléon », cours lu.

De la Révolution à l’Empirex x Réponses aux questionsDoc. 1 La monarchie absolue et la société d’ordre ont disparu et le sujet est devenu un citoyen. Les droits de l’homme sont reconnus : liberté, égalité, souveraineté de la nation.

Doc. 2 Le bonnet phrygien (la liberté). La cocarde tricolore (les couleurs de Paris et de la monarchie). Les deux drapeaux tricolores. Le faisceau (l’unité de la nation). La hache et la pique (la force de la Révolution). La devise, rappelant les principes de la Déclaration de 1789.

Doc. 3 La fuite du roi, le manifeste de Brunswick, la correspondance secrète avec les monarques européens sont les preuves de sa tra-

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hison pour les Parisiens. Son sort est débattu depuis le 10 août. Les Girondins tentent de repousser le procès, les Montagnards veulent la mort, les modérés l’emprisonnement ou l’exil. Le 14 janvier, il est déclaré coupable par un vote unanime et la peine de mort est votée par 387 voix contre 334. Louis xVI est guillotiné le 21 janvier 1793.

Doc. 4 Le chrétien doit amour, respect, obéissance, fidélité, service militaire et impôts. L’Empereur est présenté comme le représentant de Dieu sur terre (absolutisme de « droit divin »).

Doc. 5 Bonaparte, Premier consul, reçoit le serment des présidents de la section du Conseil d’État, qui prépare les codes et les lois.

eXerCiCes [pp. 64-67]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique En Vendée, une contre-révolution se développe au printemps 1793. Elle est sanglante et met en danger la République : paysans catholiques, petite noblesse et clergé se sont organisés en armée. Cette guerre civile oppose les « Blancs », défenseurs de la tradition, aux « Bleus » républicains. D’abord victorieux, les Vendéens sont vaincus et subissent une terrible répression. Carrier, envoyé par la Convention pour appliquer la Terreur, fait exécuter environ 4 000 personnes par noyade dans la Loire.

2 Mettre en récit à partir de sources différentes En 1790, la Constituante organise une « fédération des troupes de lignes et des gardes nationales ». La garde nationale est l’acteur cen-

tral de la fête, le 14 juillet 1790. Elle se déroule au Champ-de-Mars : 50 000 hommes armés défilent devant 300 000 spectateurs. Se suc-cèdent procession militaire, messe sur l’autel de la patrie, célébrée par Talleyrand assisté de 300 prêtres, serment du roi à la Constitution et serment de La Fayette au roi, à la nation, et à la Constitution.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) Peuple de Paris : prise de la Bastille, 14 juillet 1789.Assemblée Nationale Constituante : DDHC, août 1789.Danton : Proclamation de la République, septembre 1792.Robespierre : Terreur, 1793-1794.Napoléon Ier : Napoléon empereur des Français, 2 décembre 1804.

2) 1. Ancien Régime ; 2. Constitution ; 3. République ; 4. Terreur ; 5. Coup d’État ; 6. Consulat.

Histoire des arts La place de la ConcordeAchevée en 1772, située entre le jardin des Tuileries et les Champs-Élysées, c’est une des plus grandes places de France, appelée « place Louis xV ». On peut y admirer la statue équestre de Louis xV. Elle devient place de la Révolution après le 10 août 1792. La statue du roi est remplacée par la statue d’une allégorie de la liberté. C’est là qu’ont lieu les exécutions par guillotine de Louis xVI, Marie Antoinette, Danton et Robespierre. (Sous le Directoire, en 1795, elle s’appelle place de la Concorde pour marquer la réconciliation nationale. Elle redevient place Louis xV, et même Louis xVI sous la Restauration, place de la Charte en 1830, pour reprendre enfin sous la monarchie de Juillet le nom de place de la Concorde.)

15Chapitre 6 x une france nouveLLe

6 Une France nouvelle[ pp. 68-87 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

II. La Révolution et l’EmpireThème 2 – Les fondations d’une France nouvelle pendant la Révolution et l’EmpireConnaissancesLes fondations politiques, économiques, sociales et culturelles d’une France nouvelle.

Chapitre 6. Une France nouvelle

x Cours – L’affirmation de la nation pp. 80-81x Cours – Une société transformée pp. 82-83x histoire des arts – La Marseillaise n’est pas

née à Marseille ! p. 87

DémarchesUne étude au choix parmi les suivantes :- l’invention de la vie politique ;- le peuple dans la Révolution ;- la Révolution et les femmes ;- la Révolution, l’Empire et les religions ;- la Révolution, l’Empire et la guerre.

x dossier – La naissance de la vie politique pp. 70-71x dossier histoire des arts – Le peuple dans la

Révolution française pp. 72-73x dossier – La Révolution française et les femmes pp. 74-75x dossier – La Révolution, l’Empire et les religions pp. 76-77x dossier – La Révolution, l’Empire et la guerre pp. 78-79

CapacitésRaconter des événements, des épisodes de la vie d’acteurs révolutionnaires (hommes et femmes), des prises de décision et expliquer leurs enjeux et leur importance historique.

x exercices – pp. 84-86

voir programme compLet pp. 348-349

ouverture du Chapitre [pp. 68-69]

Une France nouvellex x ProblématiqueQuelles fondations d’une France nouvelle sont construites durant la Révolution, le Consulat et l’Empire ?

La France sort transformée de la période révolutionnaire et impériale. Le droit à la propriété et le principe d’égalité devant la loi, adoptés dès 1789, sont confirmés par le Code civil, ce qui rend improbable un retour à l’Ancien Régime. La modernisation administrative et écono-mique du pays, entamée par l’Assemblée nationale constituante, se poursuit sous le Consulat et l’Empire. L’Église catholique a largement perdu de son influence et le pays connaît un processus de laïcisation. Enfin, l’idée de souveraineté nationale s’est affirmée.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Les libertés représentées sont la liberté des cultes, du mariage et la liberté de la presse. Les Français sont égaux en droit, en devoirs et en rang.

Doc. 2 L’uniforme du préfet, bleu blanc et rouge, rappelle celui des militaires. Il symbolise donc la puissance d’un personnage impor-tant qui doit être reconnu et respecté par la population.

dossier [pp. 70-71]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

La naissance de la vie politiquex x ProblématiqueComment naît une vie politique ouverte aux citoyens ?

Entre la chute de la monarchie absolue et la période de la Terreur, une période de liberté d’expression et d’opinion s’impose (foison-nement de réunions politiques et de publications diverses). La parole n’est plus réservée à une élite et le débat politique est ouvert à l’ensemble des catégories sociales, du moins à Paris.

x x Réponses aux questions1) Doc. 2, 4 et 5 Les sociétés populaires, les clubs, et l’Assemblée nationale Constituante, aux sessions de laquelle la foule se mêle des discussions et intervient, applaudit, siffle, etc. D’après l’auteur, l’Assemblée est un lieu de débats entre les députés, mais égale-ment un lieu de rencontre et de convivialité.

2) Doc. 2 et 4 Les sociétés populaires sont fréquentées par des sans-culottes, c’est-à-dire par le petit peuple parisien. En revanche, la grande majorité des adhérents des clubs appartiennent à la bour-geoisie, comme le montrent les tenues vestimentaires.

3) Doc. 1 La liberté de la presse entraîne la parution de nombreux journaux et libelles, qui sont vendus ou placardés dans toutes les rues et sur les murs de Paris.

4) Doc. 3 Les sans-culottes souhaitent la réduction des inégalités sociales : la fixation d’un maximum pour les fortunes, qu’un entre-preneur ne puisse pas posséder plusieurs ateliers ou boutiques, l’interdiction pour les nobles d’exercer un emploi publique ou militaire. La seconde revendication concerne les prix des denrées, qui devrait être plafonné. On se souvient que la hausse des prix des produits alimentaires est l’une des causes immédiates des événe-ments de 1789, et que l’alimentation demeure l’une des préoccupa-tions des couches populaires au cours des années suivantes.

5) Expression écrite et orale L’adoption du principe de liberté d’opi-nion entraîne la multiplication des lieux de débats politiques – qui

étaient jusqu’alors réservés à une élite. Elle permet aussi l’appari-tion d’une presse libre et celle de nouvelles pratiques, comme le droit de pétition. Cette liberté nouvelle élargit le droit d’expression aux catégories populaires de la nation.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir que la liberté d’expression est l’une des conditions d’une vie politique démocratique, dans laquelle la parole appartient à l’ensemble des citoyens et n’est plus réservée à cer-taines catégories sociales. Ils doivent également savoir citer les dif-férentes manifestations de ces nouvelles libertés : liberté de réunion, liberté de la presse, débats démocratiques au sein de l’Assemblée.

dossier [pp. 72-73]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvres animées.

Le peuple dans la Révolution françaisex x ProblématiqueComment le peuple intervient-il dans la Révolution ?

On oppose parfois la révolution parlementaire, principalement menée par la bourgeoisie, à la révolution populaire, menée par les sans-culottes parisiens. En fait, pendant toute la période révolution-naire, les différentes assemblées gouvernent sous la pression des sans-culottes ou, inversement, instrumentalisent le petit peuple parisien. Quoi qu’il en soit, le peuple devient un acteur majeur de la vie politique au cours de cette période.

x x Réponses aux questions1) Gouaches de Jean-Baptiste Lesueur, conservées au musée Carnavalet, à Paris. Elles ont été réalisées entre 1789 et 1793 et représentent différents moments de la Révolution française.

2) Doc. 1 Révolution populaire et chute de l’absolutisme.

Doc. 2 Monarchie constitutionnelle, Assemblée nationale consti-tuante, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Doc. 3 Terreur et gouvernement révolutionnaire, Convention mon-tagnarde.

Doc. 4 Soulèvements royalistes et guerre civile en France.

3) 1. Sans-culottes parisiens – Démolition de la Bastille (1789) – Participation aux journées révolutionnaires ; 2. Élus, soldats et différentes catégories sociales – Plantation d’un arbre de la liberté (1791) – Participation aux grandes fêtes révolutionnaires ; 3. Sans-culotte et bourgeois – Terreur (1793) – Participation à la Terreur ; 4. Vendéens et femmes – Soulèvements royalistes en France (1793) – Opposition des Vendéens à la Révolution.

4) L’intérêt de ces représentations est d’illustrer les moments forts de la Révolution française, de la prise de la Bastille à la période de Terreur et de guerre civile. L’auteur n’est toutefois pas neutre : ses gouaches sont réalisées à la gloire des sans-culottes – Lesueur appartient lui-même à cette catégorie sociale – et doivent donc être analysées avec le recul historique nécessaire.

5) Doc. 1, 2 et 3 Les sans-culottes sont toujours les personnages centraux. Ainsi, ce sont eux qui plantent l’arbre de la liberté. Dans le doc. 4, le peuple vendéen est symbolisé par trois personnages, mais on remarque surtout les deux femmes qui tentent de défendre l’arbre de la liberté.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir que le terme de « peuple » est ambigu. Il peut désigner l’ensemble des citoyens d’un État, mais dans le cadre de ce dossier, il désigne les catégories populaires de la population,

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les sans-culottes. On les amènera également à comprendre que ces représentations sont subjectives et qu’elles ont été réalisées en hommage aux sans-culottes.

dossier [pp. 74-75]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

La Révolution française et les femmesx x ProblématiqueQuelle est la place accordée aux femmes par la Révolution ?

La participation des femmes à la Révolution française s’explique par leur révolte contre la misère et les inégalités sociales. Elles ne revendiquent rien pour obtenir des droits politiques. La personna-lité d’Olympe de Gouges fait donc figure d’exception. Les quelques droits qu’elles obtiennent seront rapidement abolis.

x x Histoire des Arts [doc. 2]

1) Gouache de Jean-Baptiste Lesueur, représentant un club patrio-tique de femmes en 1792 (musée Carnavalet, Paris).

2) L’artiste exprime sa sympathie pour les femmes en montrant leur sérénité. L’une d’elle verse de l’argent pour les pauvres : Lesueur met l’accent sur cet acte de générosité.

3) L’intérêt historique de cette gouache est de décrire un club de femmes. On trouve de nombreuses représentations de réunions politiques sous la Révolution française (clubs, sociétés populaires et assemblées), mais peu d’artistes se sont intéressés aux femmes autrement qu’en décrivant leur participation à des événements révolutionnaires.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2 et 4 Les femmes manifestent leurs revendications aux côtés des hommes ou seules, comme lors du cortège d’octobre 1789. Si quelques-unes participent à des clubs de réflexion, on ne peut pas dire qu’elles jouent un rôle moteur et encore moins affir-mer que la période voit naître un mouvement féministe. Olympe de Gouges est un cas isolé et elle sera d’ailleurs exécutée.

2) Doc. 3 Condorcet pense que les femmes, dans la mesure où elles sont douées de raison, doivent obtenir les mêmes droits que les hommes. Mais le discours du député à la Convention, estimant les femmes incapables de participer à la vie politique, demeure repré-sentatif de l’opinion générale à cette époque.

3) Doc. 5 et 6 En 1792, la République permet aux femmes de contracter un mariage civil par un contrat : elles bénéficient des mêmes droits que les hommes. Elles peuvent également demander le divorce. Le Code civil de 1804 revient sur cette dernière avancée et place la femme sous la tutelle de son époux.

4) Expression écrite et orale Des femmes participent aux différentes journées révolutionnaires, de la prise de la Bastille à la révolte d’octobre 1789. Elles sont d’ailleurs à l’initiative de ce dernier évé-nement. Toutefois, leurs aspirations sont limitées à des revendica-tions ponctuelles, lors des périodes de hausse des prix par exemple. Elles ne combattent pas pour obtenir des droits relatifs à leur sexe. D’ailleurs, la Révolution ne leur accorde pas de droits politiques.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent savoir donner quelques exemples de la partici-pation des femmes aux journées révolutionnaires. On attend d’eux qu’ils comprennent que ces participations sont ponctuelles, que les femmes ne jouent aucun rôle politique majeur au cours de la période et qu’Olympe de Gouges représente une exception.

dossier [pp. 76-77]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

La Révolution, l’Empire et les religionsx x ProblématiqueQuelles sont les décisions prises en matière religieuse durant la Révolution et l’Empire ?

Les mesures prises sous la Révolution, le Consulat et l’Empire visent toutes à affaiblir l’Église catholique. Il s’agit de priver les monarchistes de leur soutien le plus puissant, qui leur permettait jusqu’alors un contrôle étroit des populations.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 2 L’Église catholique est le soutien traditionnel et séculaire de la monarchie en France, et c’est le plus grand pro-priétaire terrien du royaume. La nationalisation de ses biens représente donc un tournant dans son affaiblissement. De même, la Constitution civile du clergé, adoptée en 1790, divise l’Église de France entre « prêtres réfractaires » et « prêtres constitutionnels », et introduit une rupture majeure entre la Révolution et l’Église. La plupart des prêtres réfractaires rejoignent la contre-révolution, ce qui explique leur persécution à partir de 1793. Ce tournant est également l’une des causes de la révolte de l’Ouest de la France contre la Révolution.

2) Doc. 3 La stricte interdiction de toute manifestation religieuse en dehors des édifices consacrés expulse la religion de la sphère publique. Toutes les religions sont concernées, mais c’est bien sûr l’influence du catholicisme, largement majoritaire, qui est ici combattu.

3) Doc. 5 On reconnaît : des ministres protestants, un évêque catho-lique, un rabbin juif et un « mahométan », un bonze chinois, un « Mexicain » et un hindou.

4) Doc. 4 Les évêques, les pasteurs et les rabbins doivent prêter allégeance au gouvernement. La rémunération des religieux par l’État représente une autre forme de contrôle.

5) Expression écrite et orale La décision d’accorder la liberté de culte aux Français en 1789 sort le protestantisme du statut de « religion tolérée » et met fin à la suprématie exercée par l’Église catholique. Les accords passés par Napoléon Bonaparte avec les différentes religions permettent d’instaurer une « paix religieuse », mais font également passer les Églises sous la coupe de l’État.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils comprennent que les mesures allant dans le sens de la liberté religieuse, tout comme celles dirigées contre le clergé, ont pour objectif d’affaiblir le catholicisme et, donc, les monarchistes. Ces décisions sont d’ordre politique.

dossier [pp. 78-79]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Beethoven », vidéo « Napoléon Ier domine l’Europe », carte animée, œuvre animée.

La Révolution, l’Empire et la guerrex x ProblématiqueQuelle place la guerre occupe-t-elle durant cette période ?

De 1792 jusqu’à la fin de l’Empire, la France ne connaît que quelques courtes périodes de paix. Les guerres de la Révolution et celles de l’Empire expliquent la diffusion des idées nouvelles en Europe et portent en elles des bouleversements ultérieurs.

17Chapitre 6 x une france nouveLLe

x x Réponses aux questions1) Doc. 4 et 6 D’après la médaille, la guerre a pour objectif d’ap-porter la liberté aux peuples d’Europe. Mais les guerres de la Révolution s’achèvent en fait sur des conquêtes territoriales et une occupation militaire par les armées françaises.

2) Doc. 1 et 2 En 1792 et en 1793, les armées coalisées sont en passe d’envahir le pays. La levée en masse est donc une mesure d’urgence pour sauver la Révolution. Tous les Français, y compris les plus jeunes, les femmes et les vieillards sont concernés.

3) Doc. 3 et 5 Les hommes âgés de 20 à 25 ans. La défense du pays n’est donc plus assurée par des armées professionnelles, mais par tous les citoyens mobilisés. D’où l’expression de « citoyen-soldat ». Cette loi permet à la France d’avoir en permanence « un million d’hommes » sous les drapeaux, ce qui permet d’éviter la levée en masse.

4) Expression écrite et orale Tous les citoyens sont à présent concernés par le service militaire. Outre l’efficacité de la mesure sur le plan strictement militaire, ce changement est destiné à renforcer le patriotisme de la population, au moins en théorie.

x x Histoire des Arts [doc. 5]

1) Ce tableau de François Gérard (510 x 958 cm), réalisé en 1808, est conservé au musée national du château de Versailles. Il célèbre la victoire des armées napoléoniennes à la bataille d’Austerlitz.

2) La férocité des combats est suggérée par les cadavres et les blessés qui jonchent le sol au premier plan. L’Empereur domine la scène : l’artiste a réalisé une œuvre à sa gloire.

x x Bilan du dossierOn n’attend pas des élèves qu’ils retiennent le détail des guerres de la Révolution et de l’Empire. Ils doivent en revanche retenir deux notions simples : la fin des armées professionnelles, la naissance de la conscription et l’expansion territoriale de la France à la fin de la période.

Cours 1 [pp. 80-81]Lib’ : vidéo « L’affirmation de la nation », cours lu.

L’affirmation de la nationx x Réponses aux questionsDoc. 1 La souveraineté de la nation s’exprime par l’élection des députés qui la représentent.

Doc. 2 L’image donne l’impression d’une nation unie autour du nouveau régime. Mais on sait que l’expérience de monarchie consti-tutionnelle fera long feu.

Doc. 3 « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ». En 1805, Napoléon Ier rétablit la censure et le contrôle sur la presse.

Doc. 4 Les départements, créés par l’Assemblée constituante en 1789, remplacent les provinces de l’Ancien Régime. Les préfets, qui représentent l’État dans le département, sont nommés direc-tement par Bonaparte. Ils doivent veiller à la levée des impôts et à la conscription. Mais aussi surveiller la population et désigner les conseillers généraux, les maires et les adjoints des communes.

Cours 2 [pp. 82-83]

Une société transforméex x Réponses aux questionsDoc. 1 La paysannerie a augmenté ses possessions, mais c’est la bour-geoisie qui en a le plus profité : elle a plus que doublé ses propriétés.

Doc. 2 L’interdiction des corporations et des « attroupements » de personnes exerçant le même métier. Par extension, la loi Le Chapelier interdit de fait le droit de grève. Cette mesure s’explique par la composition de l’Assemblée en 1791, où la bourgeoisie est majoritaire.

Doc. 3 L’état civil est le recensement par les municipalités des actes de naissance, de mariage et de décès, ancienne prérogative de l’Église. C’est une modernisation administrative du pays.

Doc. 4 Le litre, le gramme, le mètre, l’are, le franc et le stère (fondés sur le système décimal), existent encore aujourd’hui.

Doc. 5 A. Franc germinal : domaine monétaire ; B. Les lycées : domaine scolaire ; C. Code civil : domaine juridique ; D. Légion d’honneur : domaine social.

eXerCiCes [pp. 84-87]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique 1) Sous la République, Grandet profite de la vente des biens du cler-gé pour acquérir à bon prix des vignobles ainsi que d’autres terres. En échange de son soutien aux armées révolutionnaires, il aug-mente la taille de ses propriétés à partir de 1892. Sous le Consulat et l’Empire, l’exploitation de ses vignobles en fait un homme riche.

2) Le noble émigré rendre à pied, ses habits sont en haillons : image d’un homme ruiné et déchu.

3) On valorisera les récits rappelant que les nobles quittent la France au plus fort des événements révolutionnaires, que leurs biens sont confisqués, comme ceux de l’Église, et que la vente des biens nationaux profite en premier lieu à la bourgeoisie.

2 Comparer des cartes historiques 1) La complexité des divisions territoriales du royaume fait l’objet de critiques dès le xVIIIe siècle. Après l’abolition des privilèges (1789), le projet d’une division des provinces du royaume est adopté par les députés de l’Assemblée constituante. Le comité créé réalise une carte basée sur un damier, mais celle-ci ne tient aucun compte des particularités géographiques. Finalement, on fixe le nombre de département à 83, en 1790, et leurs contours sont modifiés et affinés.

2) Carte 1 : Châssis figuratif de la France partagée en divisions égales, 1789. Carte 2 : Carte de France divisée suivant le plan pro-posé à l’Assemblée nationale, 39 septembre 1789. Cette dernière carte, pour laquelle on a abandonné la division géométrique, res-semble à la carte des départements du manuel.

3) Le découpage en départements permet une meilleure gestion et une représentation politique régionale plus juste.

3 Lire et interpréter une image 1) L’égalité est symbolisée par une Marianne. Elle est coiffée du bonnet phrygien qui symbolise à partir de 1790 la Révolution fran-çaise, puis la République.

2) L’équerre est le symbole de la justice et de la droiture. La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen rappelle le principe de l’égalité de tous devant la loi (Article 1).

3) Cette allégorie est une apologie de l’égalité. Pour l’auteur de la gravure, cette valeur est sans doute la plus importante parmi les changements survenus au cours de la période républicaine.

18

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive. Lib’ : audio « La Marseillaise ».

1) Se situer dans le temps 1. 1804 ; 2. 1792 ; 3. 1789 ; 4. 1801 ; 5. 1798 ; 6. 1789 ; 7. 1789 ; 8. 1792.

2) Comparer deux situations historiques (voir tableau ci-dessous)

3) Connaître le vocabulaire du chapitre1. Suffrage censitaire ; 2. Le préfet ; 3. Souveraineté nationale ; 4. Légion d’honneur ; 5. Peuple ; 6. Code civil.

Histoire des arts

La Marseillaise n’est pas née à Marseille !1) Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin est composé par Rouget de Lisle alors que la France est entrée en guerre contre la Prusse et l’Autriche. Des volontaires affluent vers le Nord-Est de la France. Parmi eux, des soldats originaires de la région de Marseille et de Montpellier, qui s’emparent de ce chant. Ils l’entonnent lorsqu’ils entrent à Paris en juillet 1792 : les Parisiens le rebaptisent spontanément La Marseillaise.

2) Les expressions « aux armes », « formez vos bataillons » ou « combats avec tes défenseurs » montrent que La Marseillaise est un chant de guerre. Le passage sur les « rois conjurés » indique qu’il s’agit également d’un chant révolutionnaire.

19Chapitre 7 x La france eT L’europe en 1815

7 La France et l’Europe en 1815[ pp. 88-99 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

II. La Révolution et l’EmpireThème 3 – La France et l’Europe en 1815ConnaissancesL’Europe, en 1815, donne l’illusion d’un retour à l’ordre ancien. Mais les guerres révolutionnaires ont répandu les idées de la Révolution française et engendrent en réaction le sentiment national.

Chapitre 7. La France et l’Europe en 1815

x Cours – Un retour à l’ordre ancien ? pp. 94-95x dossier histoire des arts – Goya et la nation espagnole pp. 90-91x dossier – L’Europe en 1811 et en 1815 pp. 92-93x histoire des arts – Goethe déçu par la Révolution française p. 99

DémarchesL’analyse d’une carte de l’Europe en 1815 sert de support à l’étude.Les témoignages sur l’affirmation du sentiment national sont mis en évidence notamment au travers d’œuvres artistiques au choix.

x dossier – L’Europe en 1811 et en 1815 pp. 92-93x dossier histoire des arts – Goya et la nation espagnole pp. 90-91x histoire des arts – Goethe déçu par la Révolution française p. 99

CapacitésConnaître et utiliser le repère suivant : Congrès de Vienne, 1815.Décrire les grandes transformations sociales, politiques et territo-riales issues de la période révolutionnaire en Europe.

x Cours – Un retour à l’ordre ancien ? pp. 94-95x exercices – pp. 96-98

voir programme compLet pp. 348-349

La France avant 1789 FONDATIONS La France en 1815

Tous les pouvoirs au roiFrançais sujetsDécoupages administratifs complexes

Politiques et administratives

Constitution séparant les pouvoirsFrançais citoyensDépartements et communes

Société d’ordres, privilègesDroits seigneuriauxCensureArmée de professionnels

Sociales

Égalité de tous devant la loiDroits seigneuriaux abolisLiberté d’expressionArmée de citoyens-soldats

Diversité des monnaies, des poids et des mesuresRéglementation de la production et douanes intérieures

ÉconomiquesLe Franc, poids et mesures unifiésLiberté d’entreprise et de commerce

Pas de liberté de culteÉglise riche

ReligieusesLiberté de culteClergé salarié de l’État

ouverture du Chapitre [pp. 88-89]

La France et l’Europe en 1815x x ProblématiqueComment les souverains réorganisent-ils l’Europe après la période révolutionnaire et impériale ?

Les guerres de la Révolution française et de la période impériale ont diffusé les idées nouvelles dans toute l’Europe et permis l’éveil d’un sentiment national au sein des empires. Après la chute de Napoléon Ier, la principale préoccupation des souverains est de maintenir l’intégrité de leur royaume et d’étouffer tout foyer révolutionnaire potentiel.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Pendant la période impériale, l’occupation par les troupes napoléoniennes entraîne des révoltes. Les populations rejettent la domination française au nom des idéaux que les guerres révolu-tionnaires ont diffusés : liberté, égalité des droits et souveraineté nationale. L’attitude même des personnages donne l’impression d’une liberté retrouvée, après la fin de l’occupation française.

Doc. 2 La victoire est symbolisée par l’aigle impérial gisant sur le sol, aux pieds des souverains. Ces derniers se réunissent sous la croix. Mais derrière le principe religieux, ciment de la « Sainte Alliance », il s’agit bien d’un rapprochement politique.

dossier [pp. 90-91]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « Francisco de Goya », œuvre animée.

Goya et la nation espagnolex x ProblématiqueComment Goya témoigne-t-il de l’affirmation du sentiment national espagnol ?

Le Tres de Mayo demeure l’œuvre emblématique de la résistance espagnole à l’occupation napoléonienne. Goya peint ce tableau en 1814, alors que le roi Ferdinand VII est rétabli sur le trône et que les troupes françaises ont évacué le pays. Il s’agit d’ailleurs d’une com-mande du gouvernement provisoire espagnol, suggérée par Goya, tout comme le Dos de Mayo, dans lequel le peintre rend également hommage aux insurgés espagnols.

x x Histoire des Arts1) Doc. 1 et 2 Le Tres de Mayo est réalisé par Francisco de Goya en 1814. Il décrit la répression française contre les insurgés madrilènes, le 3 mai 1808. L’œuvre (266 x 345 cm) est conservée au musée du Prado à Madrid.

2) Au moment de l’insurrection, c’est le frère de Napoléon Ier, Joseph Bonaparte, qui dirige l’Espagne. Lorsque Goya réalise ce tableau, Ferdinand VII, qui avait dû abdiquer en 1808, a retrouvé son trône.

3) Doc. 1 Dans la partie gauche du tableau, des cadavres jonchent le sol, alors que d’autres hommes s’apprêtent à être fusillés par des soldats ou sont poussés vers le peloton d’exécution. Leur attitude exprime des sentiments divers : la peur, le désespoir, mais également le courage. Représentés de dos, les soldats français, par contraste, n’expriment aucun sentiment.

4) Doc. 2 et 3 Les Espagnols se révoltent au nom de leur aspiration à la souveraineté nationale, bafouée par l’autorité d’un souverain étranger imposé. Mais ils réagissent également contre la brutalité de l’occupation française, les exactions des soldats, puis contre la violence de la répression exercée contre les « patriotes ».

5) Goya souhaite rendre hommage au martyr subi par les insurgés madrilènes. Son message est celui de l’unité d’un peuple face à un ennemi commun, jusque dans le sacrifice.

6) Le peintre utilise les couleurs et la lumière pour donner de la force à son œuvre. Le personnage central du tableau, à gauche de la scène, est représenté par des couleurs très claires et se trouve en pleine lumière, ce qui renforce sa posture et son expression. À l’inverse, les soldats français sont déshumanisés : on ne distingue par leurs visages et ils demeurent dans l’ombre.

7) Par le choix du sujet, mais également par le traitement artistique de son œuvre, Goya montre une nation fière, unie et solidaire face à l’oppression.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent avoir compris que le contexte des événements représentés par Goya n’est pas le même que celui de la réalisation du tableau. Ils doivent également avoir retenu qu’un artiste peut mettre son talent au service d’une cause politique. Enfin, ils doivent pouvoir expliquer par quels procédés artistiques un peintre peut susciter l’empathie pour une cause.

dossier [pp. 92-93]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées.

L’Europe en 1811 et en 1815x x ProblématiqueQuelles transformations territoriales sont décidées au Congrès de Vienne ?

Le Congrès de Vienne met définitivement fin à l’influence de la France en Europe et scelle un retour à l’ordre ancien, confortant ainsi les puissances de la Sainte Alliance victorieuses. Mais dans cette nouvelle Europe, la montée en puissance des mouvements nationaux se poursuit, même si elle est temporairement étouffée.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Les royaumes allemands, l’Italie et la Pologne. L’occupation des armées révolutionnaires puis, sous l’Empire, l’introduction du Code Civil et de Constitutions, ont contribué à cette influence.

2) Doc. 1 Ils sont situés dans la Confédération du Rhin, en Italie et en Espagne. Ils correspondent à des pays précédemment évoqués, ou bien, dans le cas de l’Espagne, à un royaume dans lequel l’occupa-tion des troupes françaises renforce le sentiment national.

3) Doc. 1 et 2 En 1815, les frontières françaises sont ramenées à celles de 1789. La France a perdu le Nord-Ouest de l’Italie, Nice et la Savoie, ainsi que la Belgique, les Pays-Bas et le Nord de la Prusse. Les trois États ayant le plus étendu leurs possessions sont : l’Au-triche, la Russie et la Prusse.

4) Doc. 1 et 2 Le Grand-duché de Varsovie, créé par Napoléon Ier en 1807, est démantelé par le Congrès de Vienne. La Prusse et l’Au-triche intègrent chacune une partie de son territoire, tandis que le royaume de Pologne est confié à l’empereur de Russie. On assiste donc à un partage de la Pologne.

5) Doc. 2 L’Italie et l’Allemagne demeurent morcelées, alors que l’empire d’Autriche, le royaume des Pays-Bas et la Russie intègrent des territoires dont les populations aspirent à former une nation (Hongrois, Belges, Polonais).

6) Expression écrite et orale En 1811, les frontières de la France s’étendent jusqu’à la mer Baltique au Nord-Est, et jusqu’à la région de Rome au Sud. De plus, les États créés par Napoléon Ier

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et dépendant de la France ont largement entamé les territoires de l’Autriche, de la Prusse et de la Russie. La défaite française de 1815 et le Congrès de Vienne bouleversent cette donne. La France est ramenée à ses frontières de 1789 et les puissances victorieuses étendent leurs territoires, annexant au passage certains États, comme la Pologne. Cette réorganisation de l’Europe porte toutefois en elle des foyers d’agitation dans la mesure où elle ne tient aucun compte des aspirations nationales des peuples.

x x Bilan du dossierOn n’attend pas des élèves qu’ils retiennent le détail des boulever-sements territoriaux de l’Europe entre 1811 et 1815, mais qu’ils aient compris quelques idées simples : la fin de la suprématie française, le renforcement apparent des vainqueurs de Napoléon Ier, mais également la contradiction entre la nouvelle géographie politique de l’Europe et les sentiments nationaux.

Cours 1 [pp. 94-95]Lib’ : audio « Schubert », cours lu.

Un retour à l’ordre ancien ?x x Réponses aux questionsDoc. 1 Ce sont ceux de la République : abolition des privilèges du clergé et de la noblesse, égalité de tous en droit et libertés indivi-duelles. Le texte y ajoute les valeurs de paix et de fraternité.

Doc. 2 Napoléon Ier recrée un État polonais, qu’il dote d’une Constitution et dans lequel il impose le Code Civil. Ces change-ments, abolis par le dépeçage de la Pologne après le Congrès de Vienne, sont en partie à l’origine des revendications nationales qui vont s’exprimer les années suivantes.

Doc. 3 Mme de Staël lui reproche de pressurer les Allemands d’im-pôts et d’imposer la conscription au pays. Elle dénonce également la présence de soldats français, ainsi que le népotisme de l’Empe-reur : il place l’époux de sa sœur et l’un de ses frères à la tête de deux États de la Confédération du Rhin qu’il a créée.

Doc. 4 La caricature montre des soldats français et l’Empereur lui-même balayés d’Europe par deux soldats, anglais et prussien. Le Royaume-Uni et la Prusse mènent effectivement la coalition qui défait Napoléon Ier à Waterloo, le 18 juin 1815.

Doc. 5 L’Angleterre, la Prusse, l’Autriche et la Russie. D’autres pays appartenant à la coalition, la Suède, les Pays-Bas ainsi que plu-sieurs États allemands ne sont pas représentés.

Doc. 6 L’officier russe accuse les monarques européens d’avoir rétabli une oppression sur les peuples qu’ils ont privés de toute liberté. Victor Hugo, pour sa part, met l’accent sur le fait que le Congrès de Vienne ne tient aucun compte des aspirations nationales.

eXerCiCes [pp. 96-99]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique 1) L’entrée des troupes françaises en Savoie entraîne la fuite du roi de Piémont-Sardaigne, souverain de la Savoie et du comté de Nice. Sur la caricature, il abandonne sa couronne et son sceptre. Au second plan, les troupes françaises mettent en déroute son armée. À gauche, des habitants semblent saluer son départ tandis qu’à l’arrière-plan, d’autres civils se réjouissent autour d’un arbre de la liberté.

2) Les Français suppriment le régime seigneurial ainsi que les privi-lèges des nobles et du clergé.

3) Comme ailleurs en Europe, les armées révolutionnaires renver-sent l’Ancien Régime et imposent les principes de 1789 : abolition des privilèges, introduction des valeurs de liberté et d’égalité devant la loi.

2 Composer un document 1) Au moins 15 caricatures correspondent à la consigne, aussi, on retiendra une sélection, même partielle.

2 et 3) En fonction des caricatures retenues, on valorisera les élèves qui ont souligné que les caricaturistes sont le plus sou-vent français, bien que des artistes étrangers soient également représentés (allemands, russes, italiens). Certaines caricatures diabolisent l’Empereur (« Le diable l’emporte ») ou le mettent en scène dans une danse macabre, d’autres ridiculisent la fragilité de sa situation après la retraite de Russie (« La justice et la ven-geance divine poursuivant le crime »), d’autres moquent égale-ment la situation du « tyran » déchu (« Nicolas Philoctète dans l’île d’Elbe »). Quel que soit leur choix, les élèves doivent com-prendre que, pendant la période 1813-1815, au cours de laquelle Napoléon Ier subit ses premiers revers graves, les représentations qui lui sont hostiles se multiplient.

3 Confronter des points de vue 1) Metternich, principal inspirateur du Congrès de Vienne, est Chancelier autrichien. Chateaubriand, écrivain français, a dû fuir la France lors de la Révolution. C’est néanmoins un libéral. Ils écrivent tous les deux quelques années après le Congrès de Vienne.

2) La période qu’ils évoquent est celle qui suit immédiatement le Congrès de Vienne et la restauration des monarques renversés par les conquêtes révolutionnaires et l’Empire.

3) Le constat est similaire : l’Europe entière est travaillée par des mouvements révolutionnaires, au lendemain de la chute de l’Em-pire. Toutefois, Chateaubriand est favorable aux nouvelles idées de liberté, tandis que Metternich les considère comme un danger mortel pour le nouvel ordre politique.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) 1. B ; 2. D ; 3. A et C.

2) Empires et royaumes : A. Royaume-Uni ; B. Prusse ; C. Autriche ; D. Russie ; E. Empire ottoman. Capitales : 1. Londres ; 2. Berlin ; 3. Vienne ; 4. Moscou ; 5. Constantinople. États à souligner : Russie, Autriche et Prusse.

3) 1. Guerres de la Révolution et de l’Empire ; 2. Diffusion des principes de la Révolution ; 3. Poids de la domination française ; 4. Affirmation du sentiment national ; 5. Un retour à l’ordre ancien ?

Histoire des arts

Goethe déçu par la Révolution françaiseGoethe est favorable aux idées de la Révolution française et à l’ar-rivée des armées révolutionnaires parce qu’il pense qu’elles vont permettre la diffusion des idées des Lumières en Europe. Lorsqu’il constate que la domination française se caractérise par une « oppres-sion » et un pillage, il exprime sa déception et son amertume.

21Chapitre 7 x La france eT L’europe en 1815

ouverture du Chapitre [pp. 100-101]

L’âge industrielx x ProblématiqueQuels bouleversements l’industrialisation entraîne-t-elle au xixe siècle ?

Dans le domaine économique, elle se caractérise par une croissance de la production et des échanges, mais également par une mutation du système capitaliste et des entreprises. L’industrialisation et les innovations technologiques transforment également les villes et la vie quotidienne des contemporains. Dans le domaine social et politique, la question ouvrière émerge, alors que les principales idéologies de la révolution industrielle s’affrontent – le socialisme et le capitalisme libéral, en particulier.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 L’artiste donne du travail en usine une image d’activité fré-nétique. La plupart des personnages représentés sont des ouvriers ou des contremaîtres, mais au centre du tableau on distingue un homme portant une redingote et un haut-de-forme. C’est sans doute le dirigeant de l’entreprise.

Doc. 2 La femme et son enfant portent des vêtements montrant qu’ils appartiennent à une catégorie sociale aisée.

dossier [pp. 102-103]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

Manchester, une ville industriellex x ProblématiqueQuelles sont les caractéristiques d’une grande ville industrielle au xixe siècle ?

Les grandes villes industrielles se caractérisent par des activités économiques (l’industrie textile pour Manchester), un développe-ment rapide de l’urbanisation et des infrastructures de transports, et une population principalement formée d’ouvriers. Leur localisa-tion, au carrefour des gisements miniers, des grands ports commer-ciaux et d’une main-d’œuvre abondante, est également typique de la révolution industrielle.

x x Histoire des Arts [doc. 4]

Ces deux documents sont des photographies. Elles montrent qu’au xIxe siècle la séparation entre paysage industriel et paysage urbain n’est pas nette. Les usines sont proches des habitations ouvrières, qui donnent une impression d’entassement. La seconde photo nous fait découvrir un quartier constitué par des maisons en briques typiques de l’Angleterre. Ces quartiers ouvriers ont dû être construits rapidement afin d’absorber l’afflux de nouveaux ouvriers entraîné par l’exode rural.

22

8 L’âge industriel[ pp. 100-117 du manuel ]

22

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Le xixe siècleThème 1 – L’âge industrielConnaissancesL’industrialisation qui se développe au cours du xixe siècle en Europe et en Amérique du Nord entraîne des bouleversements économiques, sociaux religieux et idéologiques.

Chapitre 8. L’âge industriel

x Cours – Les bouleversements économiques pp. 110-111x Cours – Les bouleversements sociaux pp. 112-113

DémarchesUne étude au choix parmi les suivantes :- une ville industrielle au xixe siècle ;- le chemin de fer au xixe siècle ;- un entrepreneur et son entreprise au xixe siècle ;- ouvriers et ouvrières à la Belle Époque.Cette étude est replacée dans le cadre de l’ensemble des bouleversements économiques et sociaux. Elle débouche sur une découverte des grands courants de pensée religieux et idéologiques (libéralisme et socialisme).

x dossier – Manchester, une ville industrielle pp. 102-103x dossier histoire des arts – Le chemin de fer

au xixe siècle pp. 104-105x dossier – Rockefeller et la Standard Oil Company pp. 106-107x dossier – Ouvriers et ouvrières à la Belle Époque pp. 108-109

CapacitésConnaître et utiliser :- un repère chronologique en liaison avec l’étude choisie ;- le manifeste du Parti communiste, 1848 ;- l’encyclique Rerum Novarum, 1891.Situer sur un planisphère les régions industrialisées à la fin du xixe siècle.Décrire et expliquer un exemple de mutations liées à l’industrialisation.Caractériser les grandes idéologies (libéralisme et socialisme).

x Cours – Les bouleversements économiques pp. 110-111x Cours – Les bouleversements sociaux pp.112-113x exercices – pp. 114-116x histoire des arts – L’étrange tour de M. Eiffel p. 117

voir programme compLet pp. 348-349

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2 et 4 L’industrie textile. Dans la seconde moitié du xIxe siècle, les filatures se multiplient et la ville est bientôt surnom-mée Cottonopolis (« La ville du coton »). Des machines à vapeur, fonctionnant au charbon, leur fournissent l’énergie nécessaire.

2) Doc. 2 et 3 Les usines doivent s’approvisionner en charbon et en coton : construction de plusieurs gares et de lignes ferroviaires vers Liverpool et le Lancashire. Les machines sont importées de Birmingham et le tissu fabriqué dans les usines est exporté. L’extension des docks montre que le trafic fluvial se développe. L’expansion urbaine est due à l’afflux de centaines de milliers de travailleurs (exode rural).

3) Doc. 2 et 4 La multiplication de quartiers ouvriers. Les documents ne permettent pas d’évoquer les beaux quartiers, qui occupent un espace bien moins important et sont localisés dans le vieux centre.

4) Expression écrite et orale L’industrialisation de Manchester entraîne une croissance urbaine : les faubourgs ouvriers se dévelop-pent. L’exode rural et le besoin de main-d’œuvre industrielle expli-quent ce phénomène, dû à la multiplication des usines de textile.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils fassent le lien entre industrialisation et urbanisation. Ils doivent avoir retenu que le développement de Manchester s’explique par le développement d’industries tex-tiles et que la ville devient un carrefour commercial important en Angleterre, mais également à l’échelle de l’Europe et du monde.

dossier [pp. 104-105]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

Le chemin de fer au xixe sièclex x ProblématiqueQuelles sont les conséquences du développement du chemin de fer au xixe siècle ?

Au xIxe siècle, un réseau de chemin de fer se développe rapidement en Europe, facilitant les échanges de marchandises, les déplace-ments de personnes, et accélérant le développement économique. Des sociétés privées financent de nouvelles lignes pendant toute la période. Le chemin de fer devient le symbole de la modernité.

x x Histoire des Arts1) Doc. 3 et 5 Ce tableau de Claude Monet, La Gare Saint-Lazarre, (81,9 x 101 cm) est réalisé en 1877. Il est conservé au Fogg Art Museum de Cambridge (États-Unis). L’artiste représente l’entrée en gare d’une locomotive à vapeur.

2) Doc. 1, 2 et 3 Sur le plan économique, le chemin de fer développe les échanges en accroissant la rapidité des transports et permettant d’ac-céder à de nouveaux marchés. Il contribue à développer les industries motrices de la révolution industrielle, ce qui accélère le renforcement du système capitaliste, car le financement des grandes lignes est assu-ré par des sociétés par actions. Enfin, il bouleverse la société en créant de nouveaux emplois et en facilitant les déplacements des personnes.

3) La scène se déroule dans le hall, sous la verrière de la gare. Le train au départ et l’arrivée de la locomotive sont représentés depuis le quai. À l’arrière-plan, on distingue les immeubles parisiens. Monet a principalement mis en valeur la locomotive et le nuage de vapeur dont elle enveloppe l’espace autour d’elle. Les personnages représentés sont secondaires.

4) L’atmosphère, que l’on imagine bruyante et enfumée, commu-nique une impression d’effervescence que l’on retrouve d’ailleurs dans de nombreuses représentations d’activités industrielles.

5) Doc. 3 et 5 À cette date, Monet vit dans le quartier de la gare Saint-Lazarre. Il décide de réaliser une série de tableaux sur ce thème afin de saisir l’ambiance d’une grande gare à différents moments et selon des points de vue divers.

6) Le sujet traité montre le désir des artistes d’avant-garde de représen-ter leur temps. Le thème choisi est nouveau, mais la façon dont Monet le traite tranche aussi avec la peinture académique. Il s’attache aux effets de lumière et suggère le mouvement alors que la représentation des personnages et des détails de la machine sont quasiment abstraits.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils retiennent les principaux bouleversements créés par le développement du chemin de fer, l’un des symboles de la modernité pour ses contemporains. Cela explique pourquoi un artiste comme Monet choisit de réaliser une série de tableaux sur ce thème.

dossier [pp. 106-107]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

Rockefeller et la Standard Oil Companyx x ProblématiqueComment Rockefeller fait-il de la Standard Oil Company une grande entreprise ?

Au milieu du xIxe siècle, le pétrole est utilisé pour fabriquer de l’huile d’éclairage, du goudron et de l’essence utilisée dans les industries chimiques. Les sociétés pétrolières américaines se livrent alors une concurrence acharnée. La Standard Oil Company, dirigée par Rockefeller, parvient à imposer son monopole.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 2 Rockefeller dirige des forages pétroliers et crée une entreprise de raffinage. Il rachète plusieurs entreprises qu’il réunit dans la SO, une société par actions, dont il n’est donc pas le seul propriétaire.

2) Doc. 5 La SO possède des puits de forage et des usines de raf-finage. Ces activités nécessitent des infrastructures importantes : puits, usines, cuves pour stocker le pétrole et transports. Au total, le domaine d’extraction a la taille d’une petite ville.

3) Doc. 1 et 3 Grâce à une politique de rachat (mais également en ruinant ses concurrents), Rockefeller cherche le monopole dans son domaine. Cela lui permettrait d’obtenir des compagnies de chemin de fer des tarifs avantageux pour transporter le pétrole.

4) Doc. 3 et 6 La concentration verticale regroupe des entreprises participant aux différentes étapes de la production d’un bien. La concentration horizontale regroupe des entreprises produisant le même bien. D’après cette caricature, la pieuvre symbolisant la SO s’approprie à la fois les activités de forage (les derricks), les usines de raffinage (à l’arrière-plan), les transports maritimes et terrestres, mais aussi les hommes (au tout premier plan).

5) Expression écrite et orale Grâce à une politique de concentration horizontale et verticale, concrétisée par le rachat d’entreprises liées aux activités pétrolières, Rockefeller impose le monopole de la SO. La création de cette entreprise géante a été rendue possible par la mutation du capitalisme accompagnant la révolution industrielle et, plus précisément, la naissance de sociétés par actions.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir que la seconde industrialisation entraîne l’apparition de très grandes entreprises, dont la taille est telle qu’elles ne peuvent naître et fonctionner que sur le principe de l’actionnariat.

23Chapitre 8 x Lâge indusTrieL

dossier [pp. 108-109]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

Ouvriers et ouvrières à la Belle Époquex x ProblématiqueQuelles sont les conditions de travail et de vie des ouvriers et des ouvrières de la Belle Époque ?

La « question ouvrière » s’impose au xIxe siècle : la vie quotidienne et les conditions de travail d’une classe ouvrière, qui représente à présent la plus grande partie de la population active, fait l’objet de débats contradictoires dans la classe politique. De même, la période correspond à la naissance d’un « mouvement ouvrier » organisé.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 4 Les ouvriers d’industrie, les mineurs de fond, dont les femmes et les adolescents.

2) Doc. 1, 2 et 5 Les conditions de travail sont difficiles. Les jour-nées sont longues, malgré les améliorations apportées par les lois sociales, et les règlements des usines sont drastiques. La photogra-phie témoigne également de la pénibilité et de la dangerosité du travail (ce que confirme la loi de 1898 sur les accidents du travail).

3) Doc. 3 Le budget moyen d’une famille bourgeoise est environ sept fois plus important. L’essentiel du budget d’une famille ouvrière est consacré aux besoins primaires – nourriture, logement, habillement – alors que la famille bourgeoise peut dépenser plus du tiers de son budget pour des besoins plus variés ou des loisirs.

4) Doc. 4 et 6 La grève a pour objectif de faire pression sur les dirigeants d’entreprises afin de satisfaire les revendications des ouvriers. On notera toutefois que, pour la CGT, la grève générale vise à renverser le système capitaliste. Un syndicat porte les reven-dications de ceux qu’il défend, mais là encore, la CGT se fixe un objectif plus vaste : il s’agit d’une organisation révolutionnaire.

5) Doc. 5 Les lois de 1892, 1900 et 1906 portent toutes trois sur la durée du temps de travail.

6) Expression écrite et orale Les ouvriers d’usines et les mineurs de fond, hommes, femmes et adolescents, travaillent et vivent dans des conditions difficiles. Les journées de travail sont longues et pénibles. Leurs revenus sont à peine suffisants pour les faire vivre. Leurs revendications, exprimées lors des grèves et portées par les syndicats, leur permettent d’obtenir des lois améliorant progressi-vement leur vie quotidienne.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils soient capables, en quelques lignes, de décrire les conditions de vie et de travail des ouvriers, ainsi que leurs revendications principales. Ils doivent également pouvoir évo-quer le syndicalisme ouvrier et les grands mouvements de grève.

Cours 1 [pp. 110-111]Lib’ : cartes animées, cours lu.

Les bouleversements économiquesx x Réponses aux questionsDoc. 1 La machine à vapeur peut être couplée à une machine (métier à filer ou à tisser), remplaçant ainsi la force de travail de dizaines d’ouvriers. Elle peut également permettre à une locomotive de trac-ter des wagons. Son utilisation entraîne donc une révolution dans le domaine industriel et dans celui des transports.

Doc. 2 En Europe, le Royaume-Uni prend une avance considérable sur l’Allemagne et surtout sur la France. Mais au début du xxe siècle, ce sont les États-Unis qui deviennent la première puissance indus-trielle. La production de textile britannique demeure en tête, mais le tonnage de charbon produit aux États-Unis suggère que ce pays s’est développé dans d’autres branches industrielles.

Doc. 3 Europe : « pays noirs » et très grandes villes : du Lancashire au Royaume-Uni à la région de la Sarre en Allemagne, en passant par le Nord-Est de la France et l’Est de la Belgique. Aux États-Unis, la région du Nord-Est concentre l’essentiel des activités industrielles. Les minerais des Grands Lacs et le charbon des Appalaches fournis-sent les matières premières nécessaires.

Doc. 4 Une usine (partie supérieure) : vers la fin du xIxe siècle, l’élec-tricité a remplacé la machine à vapeur. Partie inférieure : usages domestiques, éclairage, chauffage et fonctionnement d’appareils ménagers. Le terme « force motrice » évoque la modernisation des transports (les premières locomotives électriques, les tramways).

Doc. 5 Henri Schneider est opposé à l’intervention de l’État. Il cri-tique la réglementation du travail, qui « décourage les patrons » d’employer des ouvriers. Le libéralisme économique condamne toute forme d’intervention de l’État dans le domaine économique.

Cours 2 [pp. 112-113]Lib’ : audio « Fauré », cours lu.

Les bouleversements sociauxx x Réponses aux questionsDoc. 1 Le Royaume-Uni. Cette situation explique son avance dans le domaine industriel. La France est à cette date le seul pays européen dans lequel la population rurale demeure majoritaire.

Doc. 2 La population active augmente dans l’industrie et les ser-vices, tandis qu’elle diminue dans l’agriculture : modernisation des campagnes, exode rural et développement industriel et urbain.

Doc. 3 Le prolétariat regroupe les ouvriers des usines qui ne possè-dent que leur salaire – leur force de travail – pour subsister. Selon Marx, la bourgeoisie, qui possède le capital, est l’ennemie du prolé-tariat qu’elle réduit en esclavage.

Doc. 4 Une pièce sommairement meublée, sans doute l’unique pièce à vivre du logement, puisqu’on y mange (les assiettes sur la table), qu’on y travaille (la femme est en train de coudre) et qu’on y fait sécher le linge.

Doc. 5 Les tenues vestimentaires et le luxe de la décoration. La pièce est suffisamment grande pour accueillir des dizaines d’invités.

Doc. 6 Le seul devoir du patron est de ne pas « traiter l’ouvrier en esclave » et de « respecter en lui la dignité de l’homme ». Ces formules semblent peu contraignantes, mais elles marquent un tournant dans la doctrine de l’Église catholique. Cette encyclique marque la naissance du « catholicisme social ».

eXerCiCes [pp. 114-117]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique L’exode rural, départ massif et définitif des ruraux vers les villes, est causé par le chômage mais surtout par la mécanisation et la moder-nisation de l’agriculture. Facilité par le développement du chemin de fer, il nourrit l’expansion des villes industrielles, mais également l’émigration de millions de personnes sans emploi.

24

9 L’évolution politique de la France (1815 -1914) [ pp. 118-139 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Le xixe siècleThème 2 – L’évolution politique de la France, 1815-1914ConnaissancesLa succession rapide de régimes politiques jusqu’en 1870 est engen-drée par des ruptures : révolutions, coup d’État, guerre. La victoire des républicains vers 1880 enracine solidement la IIIe République qui résiste à de graves crises.

Chapitre 9. L’évolution politique de la France (1815-1914)

x Cours – L’instabilité politique (1815-1871) pp. 126-127x Cours – La IIIe République après 1879 pp. 134-135

DémarchesLes régimes politiques sont simplement caractérisés ; le sens des révolutions de 1830 et de 1848 (établissement du suffrage universel et abolition de l’esclavage) et de la Commune est précisé.L’accent est mis sur l’adhésion à la République, son œuvre législative, le rôle central du Parlement : l’exemple de l’action d’un homme poli-tique peut servir de fil conducteur.On étudie l’Affaire Dreyfus et la séparation des Églises et de l’État en montrant leurs enjeux.

x dossier histoire des arts – La révolution de 1830 pp. 120-121x dossier – La révolution de 1848 pp. 122-123x dossier – La Commune de Paris en 1871 pp. 124-125x Cours – L’instabilité politique (1815-1871) pp. 126-127x dossier – Jules Ferry et l’école de la République pp. 128-129x dossier – L’affaire Dreyfus (1894-1906) pp. 130-131x dossier – 1905, la séparation des Églises et de l’État pp. 132-133

CapacitésSituer dans le temps :- les régimes politiques successifs de la France de 1815 à 1914 ;- l’abolition de l’esclavage et suffrage universel masculin en 1848.Raconter des moments significatifs de la IIIe République (Jules Ferry et l’école gratuite, laïque et obligatoire : 1882 ; Affaire Dreyfus : 1894-1906 ; loi de séparation des Églises et de l’État : 1905) et expliquer leur importance historique.

x Cours – L’instabilité politique (1815-1871) pp. 126-127x Cours – La IIIe République après 1879 pp. 134-135x exercices – pp. 136-139

voir programme compLet pp. 348-349

2 Analyser une vidéo historique en ligne 1) La caméra a été installée à bord d’un wagon de tramway, circulant à travers Barcelone. Ce document nous apporte des informations sur l’urbanisme et les activités de Barcelone au début du siècle.

2) Métallurgie : mobilier urbain ainsi que tous les moyens de trans-ports évoqués ci-dessous.Matériel de transport : tramway, bicyclettes, automobiles.Textile : vêtements, tentures des boutiques, drapeaux…Chimie : enseigne d’une boutique de photographie, publicité pour des pilules médicales.

3) Le tramway, les bicyclettes et les calèches ont laissé place à la cir-culation automobile et aux scooters. Le mobilier urbain s’est trans-formé, ainsi que les magasins. Les publicités sont plus nombreuses.

3 Lire et interpréter une affiche 1) La Confédération générale du travail (CGT), organisation syndicale née en France en 1895. L’affiche s’adresse aux ouvriers et aux paysans.

2) L’affiche dénonce le gouffre entre les retraites élevées de la bourgeoisie et les retraites misérables accordées aux ouvriers après

65 ans. Au centre, une caricature montre des grands bourgeois autour d’une table et des ouvriers mourant de faim ; les chiffres des retraites des catégories aisées de la population sont précisés. Le bas de l’affiche est occupé par un texte résumant la situation.

3) L’objectif de cette affiche est d’amener les catégories populaires à contester l’ordre social et à revendiquer des retraites plus élevées.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se repérer dans le temps 1. B ; 2. D ; 3. C ; 4. A

2) Se repérer dans l’espace1850 : 1) Royaume-Uni 2) États-Unis 3) Allemagne 4) France.1913 : 1) États-Unis 2) Allemagne 3) Royaume-Uni 4) France.

3) Connaître les grandes doctrines du xixe siècle1. B ; 2. C ; 3. A ; 4. B ; 5. C ; 6. A ; 7. C ; 8. A ; 9. B

Histoire des arts L’étrange tour de M. EiffelLa Tour symbolise la modernité en général et les capacités tech-nologiques, industrielles et scientifiques de la France. Selon ses détracteurs, elle défigure Paris.

25Chapitre 9 x L’évoLuTion poLiTique de La france (1815-1914)

ouverture du Chapitre [pp. 118-119]

L’évolution politique de la France (1815 -1914)x x ProblématiqueComment la République finit-elle par s’imposer ?

Avant 1870, les Français hésitent entre monarchie et République dans un contexte politique agité et émaillé de nouvelles révolutions. Après 1870, la République s’impose peu à peu grâce à un ensemble de valeurs et de principes acceptés par une majorité de Français. Si les tensions et les contestations subsistent, la nouvelle culture politique apparaît solide à la veille de 1914.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Au premier plan et au sommet de la barricade, des manifes-tants républicains résistent à l’assaut des militaires. L’artiste a sou-haité montrer la violence des combats et la détermination des révo-lutionnaires de 1848. Le Panthéon domine l’ensemble de la scène.

Doc. 2 La Constitution, symbolisant les idéaux démocratiques des Républicains et le faisceau, représentant l’unité de la Nation. La torche brandie met en lumière les notions de progrès et de liberté. L’allégorie porte un bonnet phrygien, c’est donc une Marianne représentant à la fois la France et la République. Elle est armée d’une épée et elle foule la couronne de la monarchie.

dossier [pp. 120-121]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Berlioz », œuvre animée.

La révolution de 1830x x ProblématiquePourquoi et comment une nouvelle révolution a-t-elle lieu en 1830 ?

La révolution entraînée par la tentative de Charles x d’imposer un retour à l’Ancien Régime montre que, à défaut d’adhérer aux valeurs républicaines, les Français – ou du moins une partie conséquente du pays – ne sont pas prêts à admettre un retour à l’ordre ancien. Cette révolution parisienne laisse penser qu’après la période révo-lutionnaire et l’Empire, le retour à l’Ancien Régime est impossible.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2, 4 La Liberté guidant le peuple est un tableau réalisé par Eugène Delacroix en 1830. Il met en scène une allégorie de la liberté représentée sur une barricade lors des Trois Glorieuses. L’œuvre est conservée au musée du Louvre, à Paris.

2) Doc. 2 Les ordonnances adoptées par Charles x réduisent la représentativité politique du peuple et suppriment la liberté de la presse. Elles entraînent une révolte. Après trois jours de combats, le roi est contraint d’abdiquer.

3) Delacroix choisit de traiter le thème de la barricade. La violence des combats est représentée par la foule en armes, les cadavres et la fumée de l’arrière-plan.

4) Doc. 3 et 4 Leurs vêtements montrent que l’on compte parmi eux des bourgeois, des artisans, des soldats, mais également des repré-sentants du petit peuple de Paris (« Gavroche » à gauche).

5) La liberté est symbolisée par une femme au profil grec, à la poitrine dénudée, parée de symboles révolutionnaires : le bonnet phrygien ainsi que les trois couleurs du drapeau, que l’on retrouve déclinées à plusieurs endroits du tableau.

6) La scène principale s’inscrit dans un triangle dont la base cor-respond aux corps, au premier plan, et le sommet au poing de la

liberté brandissant le drapeau. L’allégorie et le jeune garçon sont mis en valeur par le fond d’aplats de couleur claire – la fumée. Par le jeu des couleurs et l’attitude des personnages, Delacroix suggère le mouvement qui donne sa puissance au tableau.

7) Le peintre veut montrer l’union du peuple lors de ces journées révolutionnaires en représentant plusieurs catégories sociales. Le réalisme de la scène, la présence des morts et l’attitude des com-battants soulignent l’héroïsme de ces journées.

8) Le romantisme utilise le mouvement pour susciter l’émotion : les personnages représentés sur la barricade, ainsi que l’allégorie elle-même, sont mis en mouvement par l’artiste.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils puissent expliquer en quelques lignes les causes, le déroulement et les conséquences de la révolution de 1830. Ils doivent également être en mesure d’évoquer le tableau de Delacroix, tant sur le plan du message de l’artiste que sur le plan de la composition artistique.

dossier [pp. 122-123]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

La révolution de 1848x x ProblématiqueQuel régime politique la révolution de 1848 met-elle en place ?

Cette révolution se veut démocratique, égalitaire et sociale. Elle souhaite vraiment tourner la page de la monarchie en France.

x x Histoire des arts [doc. 3]

1) Ce tableau (261 x 391 cm) de François Biard est daté de 1849, il est aujourd’hui exposé au musée du Château de Versailles.

2) Cette scène montre, au centre, deux esclaves noirs manifestant leur joie alors que d’autres, agenouillés, semblent bénir le repré-sentant de la République. Le bras de celui-ci attire l’attention sur le drapeau tricolore. Ainsi la République est ici clairement présentée comme l’acteur essentiel de l’abolition. L’artiste représente aussi la société coloniale venue assister à cette annonce. L’abolition est ici montrée comme une fête à laquelle tout le monde participe en harmonie.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Depuis 1815, les régimes qui se sont succédés en France sont des monarchies constitutionnelles, plus ou moins autori-taires. La destruction du trône est donc un acte symbolique. Le choix de la place de la Bastille, à Paris, est un autre symbole de la rupture.

2) Doc. 2 C’est un ouvrier (voir son vêtement). Le vote est donc un moyen de s’exprimer autrement que par la violence des armes.

3) Doc. 3 Le peintre représente une île exotique avec des cocotiers, des plaines de culture et des montagnes : une île à sucre. Les populations concernées vivent dans les colonies de Guadeloupe, de Martinique, de la Réunion, voire de Guyane ou du Sénégal.

4) Doc. 4 Les ateliers nationaux doivent fournir du travail à ceux qui n’en ont pas : c’est une politique volontariste de l’État, maître d’œuvre de l’aménagement de Paris.

5) Expression écrite et orale La IIe République veut rompre avec la monarchie. Elle souhaite mettre en œuvre les conditions d’une démocratie réelle (suffrage universel masculin, institutions nou-velles) dans le respect des libertés (abolition de l’esclavage).

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x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils soient capables de citer le suffrage universel masculin pour illustrer la notion de démocratie. Afin d’illustrer l’ouverture de la République aux problèmes sociaux, ils peuvent citer les ateliers nationaux et mentionner le fait que le gouvernement cherche à réduire le chômage, ou bien évoquer l’abolition de l’esclavage.

dossier [pp. 124-125]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « La Commune de Paris », œuvre animée.

La Commune de Paris en 1871x x ProblématiqueQuelle est la signification de la Commune de Paris ?

Après la proclamation de la IIIe République, le nouveau régime est loin d’être accepté par le « pays réel ». Les monarchistes représen-tent toujours une force politique majeure. Face à la crainte d’une nouvelle restauration, l’insurrection de Paris tente d’établir une République sociale.

Histoire des arts [doc. 4]

Ce tableau exposé en Allemagne est l’œuvre d’Édouard Manet, peintre français (1832-1883). La scène, de petite taille, montre la violence de la répression à l’occasion de la « Semaine sanglante » de mai 1871. Un groupe d’hommes, apparemment jeunes, tombe sous les balles de bourreaux qui ne sont pas représentés. La fumée, le mouvement des corps, le rouge renforcent la violence.

x x Réponses aux questions1) Doc. 2 Les monarchistes sont majoritaires en février 1871.

2) Doc. 1 et 2 La crainte de voir un retour de la monarchie semble être à l’origine de la Commune, ainsi que la menace prussienne (accord possible entre la Prusse et la majorité royaliste).

3) Doc. 3 En faveur des classes populaires. La suppression du travail de nuit et l’interdiction de la baisse des salaires s’inscrivent dans le cadre d’une politique sociale.

4) Doc. 4 et 5 Réfugié à Versailles, le gouvernement décide de réagir par la force : lors de la « Semaine sanglante » de mai 1871, l’insurrec-tion est réprimée violemment.

5) Doc. 6 Ces expressions renvoient à la répression de mai 1871.

6) Expression écrite et orale L’insurrection du peuple parisien, à l’origine de la Commune, est due à la crainte d’un retour des monar-chistes au pouvoir et à un accord entre ces derniers et la Prusse pour faire cesser le conflit. La Commune tente de mettre en place une République sociale. Le gouvernement, réfugié à Versailles, envoie l’armée pour écraser cette insurrection.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir que la situation politique est confuse en 1871 (menace d’un retour des monarchistes, menace de l’armée Prussienne). Ils doivent être capables de citer quelques mesures prises par la Commune, les commenter et retenir que l’insurrection est brutalement réprimée.

Cours 1 [pp. 126-127]Lib’ : cours lu.

L’instabilité politique (1815-1871)

dossier [pp. 128-129]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « L’école pour tous ».

Jules Ferry et l’école de la Républiquex x ProblématiqueQuelle est l’œuvre scolaire de Jules Ferry ?

L’école va devenir un vecteur de diffusion de l’idéal républicain, de ses valeurs et de ses principes. Les lois de Jules Ferry, en 1881-1882, permettent de faire de l’enseignement un des piliers du régime.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Cet opposant à l’Empire est membre du gouvernement provisoire en 1870, maire de Paris en 1871, puis député. Il sera plusieurs fois ministre de l’Instruction publique, des Affaires étran-gères et également président du Conseil.

2) Doc. 2 École primaire gratuite - art. 1 de la loi de juin 1881. École laïque - art. 2 de la loi de 1882 ; loi de 1886. École obligatoire - art. 4 de la loi de 1882.

3) Doc. 2B et 3 La laïcité n’est pas le déni de croyances religieuses. Il s’agit de limiter ces dernières à la sphère privée. De cette façon, il est possible d’enseigner aux élèves de façon détachée des croyances.

4) Doc. 4 et 5 L’école est un vecteur de diffusion des principes républicains : stricte égalité entre les individus, favorisation de l’ascension sociale.

5) Expression écrite et orale Jules Ferry, grâce aux lois scolaires de 1881-1882, est considéré comme le père de l’école laïque, obliga-toire et gratuite. Il contribue à la création d’un élément de diffusion important de la nouvelle culture politique républicaine. Ce faisant, il est un des pères fondateurs de l’identité républicaine.

x x Bilan du dossierLes élèves retiendront quelques éléments de la biographie de Jules Ferry, mais surtout la portée des lois scolaires, en particulier dans le domaine de la laïcité.

dossier [pp. 130-131]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

L’affaire Dreyfus (1894 -1906)x x ProblématiqueQuel est l’enjeu de l’affaire Dreyfus ?

L’Affaire mobilise les forces politiques autour d’un débat natio-nal. Elle devient un événement fondateur de la IIIe République puisqu’elle contribue à renforcer le camp républicain autour de ses valeurs et de ses principes.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Au départ, c’est une affaire d’espionnage mise à jour dans un contexte de tensions franco-allemandes depuis les années 1870. Mais le déclenchement est dû à l’accusation du capitaine Dreyfus du fait de ses origines juives.

2) Le Doc. 3, clairement antisémite, justifie la culpabilité de Dreyfus par ses origines juives. Le Doc. 4 insiste au contraire sur son origine alsacienne et sur la machination ourdie par l’armée.

3) Doc. 2 Zola s’adresse, par voie de presse, au président de la République. L’écrivain dénonce l’antisémitisme et la machination qui frappe Dreyfus, qu’il estime être en contradiction avec l’idéal républicain. Zola prend le parti de Dreyfus au nom de la justice.

27Chapitre 9 x L’évoLuTion poLiTique de La france (1815-1914)

4) Doc. 5 La caricature oppose deux moments : celui où l’Affaire n’est pas évoquée et le moment où elle l’est. La situation dégénère alors entre ceux qui soutiennent Dreyfus et les autres.

5) Expression écrite et orale Il s’agit de situer dans le temps cet événement, dont le point d’orgue est la période 1896-1898, mais qui s’étale sur une douzaine d’années : Dreyfus n’est réhabilité qu’en 1906. L’Affaire met en scène divers acteurs (l’armée, les intellec-tuels, etc.) dont il faut présenter le rôle. Enfin, l’Affaire Dreyfus est un moment de divisions mais aussi une période de consolidation des valeurs et des principes républicains.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils saisissent les grandes lignes de l’Affaire et, surtout les enjeux principaux, parmi lesquels l’affir-mation des principes républicains contre l’idéologie nationaliste et antisémite.

dossier [pp. 132-133]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

La séparation des Églises et de l’Étatx x ProblématiquePourquoi la loi de séparation de 1905 est-elle importante pour la République ?

C’est un temps fort de l’histoire de la IIIe République. La loi de sépa-ration de 1905 permet également à celle-ci de renforcer ses valeurs et ses principes. C’est un temps de division mais qui débouche sur l’acceptation de la culture politique républicaine par une grande majorité des Français.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Cette Une joue sur les couleurs : l’obscurité, qui renvoie à l’obscurantisme, et la lumière de Paris. L’homme d’Église est représenté sous les traits d’une chauve-souris, animal nocturne et effrayant. Montmartre, entouré de la cape du personnage, est peut-être un rappel de la Commune, tandis que le Sacré-Cœur (entre ses griffes), symbolise l’unité nationale : sa construction débute en 1870 alors que Paris est assiégé et la France défaite.

2) Doc. 2 et 4 Les Églises ne sont plus reconnues ni subvention-nées par la République. Toutefois, l’article 1 de la loi rappelle que la liberté de conscience, et donc de culte, est reconnue et protégée. À l’instar de ce qui se passe à l’école depuis les années 1880, il s’agit de cantonner les pratiques religieuses à la sphère privée (laïcité).

3) Doc. 3 Les protestants, conformément à leurs principes, sont en accord avec l’idée d’une religion détachée des affaires de l’État : « La religion est l’affaire de la conscience individuelle ». Les catho-liques, à l’inverse, mettent en avant la tradition et dénoncent la remise en cause du Concordat de 1801. Pour eux, la loi de 1905 a pour objectif la « destruction » du culte catholique.

4) Doc. 5 Localement, les réactions ont pu être assez vives, notam-ment dans les régions les plus fortement catholiques. Les fidèles montrent leur solidarité en manifestant aux côtés des prêtres, comme sur ce document.

5) Expression écrite et orale La loi est votée en 1905 par une Assemblée dans laquelle les Républicains sont majoritaires. Elle suscite la colère des catholiques, notamment au cours des inven-taires, mais les autres cultes l’acceptent. Cette loi fait de la France une République pleinement laïque, qui assure la liberté de conscience mais ne reconnaît aucun culte.

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils comprennent bien la notion de laïcité. Au-delà des débats qui ont entouré la loi de 1905, ils doivent savoir que la République laïque interdit les manifestations religieuses dans la sphère publique, mais qu’elle ne remet en aucun cas en cause la liberté des cultes.

Cours 2 [pp. 134-135]Lib’ : cours lu.

La IIIe République après 1879x x Réponses aux questionsDoc. 1 Les lois constitutionnelles de 1875 mettent en place un régime démocratique avec séparation des pouvoirs. Le Parlement (chambre des députés et Sénat) dispose du pouvoir législatif, contrôle l’action du gouvernement et nomme le président de la République. Les repré-sentants sont élus au suffrage universel masculin direct.

Doc. 2 En 1876, des républicains modérés ; en 1906, des radicaux. Les modérés sont peu à peu poussés vers leur droite par les radi-caux et par l’apparition d’un groupe socialiste. La droite conserva-trice voit son importance diminuer entre 1876 et 1906.

Doc. 3 À partir de 1880, le 14 juillet, date emblématique de la Révolution française, devient la fête nationale. Symboles de la nation : drapeaux tricolores, lampions, cocarde, etc. Le défilé, orga-nisé comme une parade militaire, passe devant un monument sym-bolisant la République. La présence d’enfants permet de rappeler le rôle de l’école dans la diffusion des idéaux républicains.

Doc. 4 La liberté d’expression dans la presse, la vie professionnelle et la vie associative. La République impose donc les libertés poli-tiques et sociales.

Doc. 5 Cette scène, qui se déroule au Palais Bourbon, symbolise le fonctionnement démocratique de la IIIe République. Le chef du gou-vernement est interpellé par les députés, ce qui démontre le bon fonctionnement du principe de séparation des pouvoirs. Le contrôle du gouvernement par les représentants du peuple est effectif.

eXerCiCes [pp. 136-139]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique 1) Une allégorie républicaine et un extrait de la loi du 28 mars 1882, adoptée à l’initiative de Jules Ferry.

2) Instruction civique et patriotique (l’histoire et la géographie de la France ainsi que les exercices militaires pour les garçons) ; enseignement littéraire et artistique (apprentissage de la lecture et de l’écriture, dessin, modelage et musique) ; enseignements scientifiques (sciences naturelles, physiques et mathématiques) ; enseignement pratique (hygiène, usage des outils, travaux à l’ai-guille pour les filles, etc.).

3) L’image représente des enfants des deux sexes et la loi de 1882 définit un enseignement indifférencié pour les filles et les garçons. Toutefois des enseignements spécifiques sont prévus : exercices militaires pour les garçons et travaux à l’aiguille pour les filles.

4) L’objectif de l’école républicaine est l’éducation du plus grand nombre (garantie par les lois de 1881-1882). Cette éducation est intellectuelle, civique et pratique. Il s’agit d’éduquer des élèves dont la formation, dégagée de la tutelle de l’Église, doit favoriser l’émergence de futurs citoyens attachés à l’idéal républicain.

28

10 L’affirmation des nationalismes[ pp. 140-153 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Le xixe siècle Thème 3 – L’affirmation des nationalismesConnaissancesAu cours du xixe siècle, les revendications nationales font surgir de nouvelles puissances, bouleversent la carte de l’Europe et font naître des tensions.

Chapitre 10. L’affirmation des nationalismes

x Cours – L’affirmation des nationalismes en Europe pp. 148-149

DémarchesUne étude au choix parmi les suivantes :- l’unité allemande ;- l’unité italienne ;- la question des Balkans.L’étude s’appuie sur des œuvres artistiques ou sur la biographie d’un personnage emblématique (Bismarck, Cavour) et débouche sur la comparaison des cartes de l’Europe en 1848 et en 1914.

x dossier histoire des arts – L’unité italienne pp. 142-143x dossier – Bismarck et l’unité allemande pp. 144-145x dossier – La question des Balkans pp. 146-147

CapacitésConnaître et utiliser un repère chronologique en liaison avec l’étude choisie.Situer sur une carte les principales puissances européennes à la fin du xixe siècle.Décrire et expliquer les conséquences des revendications nationales au cours du xixe siècle.

x Cours – L’affirmation des nationalismes en Europe pp. 148-149x exercices – pp. 150-152x histoire des arts – Comment Verdi fait-il

de l’opéra une arme ? p. 153

voir programme compLet pp. 348-349

2 Analyser des sources musicales 1) La chanson « Faut plus d’gouvernement » date de 1889. Elle exprime une opinion hostile aux institutions dont elle dénonce la corruption et les mensonges.

2) Les Camelots du roi s’opposent à la République qu’ils nomment de façon péjorative « la Gueuse » (celle des pauvres, ou la prostituée). Pour eux, ce régime n’est pas légitime et il faut restaurer la monarchie.

3) Ces deux chansons permettent d’évoquer deux mouvements d’opinion hostiles à la République. D’un côté, une frange anarchiste qui rêve d’une société sans gouvernement, de l’autre une mouvance royaliste qui souhaite le retour de la monarchie.

3 Élaborer une réponse argumentée 1) Lamartine évoque l’élection d’avril 1848. C’est la première fois que les représentants sont élus au suffrage universel direct mascu-lin. Ces femmes, en 1914, réclament le droit de vote.

2) Avant 1848, le suffrage existe mais n’est pas universel. Il est réservé aux hommes appartenant aux catégories sociales élevées, puisqu’il faut payer un cens pour exercer son droit de vote (suffrage censitaire). Ainsi, sous la monarchie de Juillet, le corps électoral est réduit à quelques dizaines de milliers de personnes. Les femmes en sont exclues.

3) Après 1848, la situation évolue. Le suffrage universel (mascu-lin) apparaît après la révolution de 1848. Par ailleurs, l’usage qui en est fait ne garantit pas forcément la démocratie et les libertés

politiques. Sous Napoléon III, le suffrage universel n’est pas aboli, mais il est cadenassé par des listes de candidats uniques choisis par le pouvoir. Il faut attendre le retour de la République et les lois des années 1870 pour que le suffrage universel s’impose, grâce au respect du pluralisme démocratique, à la formation des citoyens à l’école, etc. Toutefois, le suffrage reste masculin.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se situer dans le tempsA. Restauration / monarchie constitutionnelle : Louis xVIII. B. Monarchie de Juillet / monarchie constitutionnelle : Louis-Philippe. C. IIe République : Victor Schoelcher. D. Second Empire : Napoléon III. E. IIIe République : Jules Ferry.

2) Se repérer dans l’espace1. Savoie, Comté de Nice. 2. Sedan est le lieu de la défaite et de la capitulation de Napoléon III face à la Prusse. 3. Suite à cet événe-ment, la France est amputée de l’Alsace-Lorraine.

Histoire des arts La République pèse 38 tonnes !La statue de Dalou présente une République s’appuyant sur les valeurs du progrès, de la liberté, du travail, de la justice et de l’égalité. Ces valeurs sont celles que défendent les Républicains favorables à une démocratie sociale. L’intérêt de cette statue est d’offrir une incarnation de la République forte et sûre d’elle-même.

29Chapitre 10 x L’affirmaTion des naTionaLismes

ouverture du Chapitre [pp. 140-141]Lib’ : audio « Chopin ».

L’affirmation des nationalismesx x ProblématiqueComment les revendications nationales bouleversent-elles la carte de l’Europe au xixe siècle ?

Les partisans du Risorgimento parviennent à réaliser l’unité de l’Ita-lie en 1870. L’année suivante, Bismarck impose l’unification de l’Em-pire allemand à la suite de guerres victorieuses contre l’Autriche-Hongrie et la France. Dans les Balkans, l’affaiblissement de l’Empire ottoman permet la création de nouveaux États indépendants. La carte de l’Europe est bouleversée, mais ces transformations géopo-litiques génèrent de nouvelles tensions.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Unis sous leurs drapeaux, symbole de leur appartenance nationale, les peuples viennent se rassembler devant une statue représentant les Droits de l’Homme et la liberté. Le drapeau français figure en tête du cortège, suivi par les drapeaux allemand et italien.

Doc. 2 Germania, allégorie de l’Allemagne, est représentée en armes au bord du Rhin. L’artiste a voulu donner une image de puissance et de sérénité à son allégorie. Germania est prête à se défendre contre la France. Il s’agit d’une représentation allemande glorifiant le nationalisme germanique.

dossier [pp. 142-143]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, œuvre animée.

L’unité italiennex x Problématique Comment l’unification de l’Italie est-elle réalisée ?

Depuis le Moyen Âge, la péninsule italienne est morcelée en plu-sieurs États. Mais, au début du xIxe siècle, les nationalistes italiens s’unissent dans un mouvement secret, la Carbonaria, qui diffuse les idées nationales et libérales dans la population. Le Premier ministre du roi de Piémont-Sardaigne, Cavour, souhaite réaliser le Risorgimento. Les armées de Victor-Emmanuel, Garibaldi et ses volontaires en tête, entreprennent la conquête de l’Italie.

x x Histoire des Arts1) Doc. 5 Le tableau (34 x 25 cm) Les Fils du peuple est réalisé en 1862 par G. Toma. Il est conservé à la Pinacoteca Provinciale de Bari, Italie.

2) Doc. 4 En 1861, Victor-Emmanuel II est proclamé « roi d’Italie ». La plupart des États de la péninsule ont été conquis et sont passés sous son autorité. Seuls la Vénétie et les États pontificaux sont encore indépendants.

3) Doc. 5 Les deux enfants semblent recueillis devant les représen-tations du roi et de Garibaldi, qu’ils ont d’ailleurs décorées avec un drapeau, une médaille et des végétaux, à la manière d’un autel. L’un des deux enfants, au garde-à-vous, esquisse un salut militaire. La couleur rouge de leurs vêtements est une référence aux « chemises rouges », l’armée des volontaires de Garibaldi.

4) Doc. 1, 2, 5 Le roi Victor-Emmanuel II, conseillé par Cavour, pour-suit la politique d’unification de l’Italie déjà initiée par son père. Il finance et encourage les expéditions militaires et dirige parfois en personne les troupes, jusqu’à la prise de Rome en 1870. Sa ren-

contre avec Garibaldi en 1860 est demeurée célèbre : bien que répu-blicain, le chef des volontaires le salue en utilisant le titre de « roi d’Italie ». Garibaldi, qui a déjà contribué à la conquête de plusieurs royaumes italiens, tente en vain de s’emparer des États pontificaux.

5) Doc. 5 L’artiste choisit une mise en scène à la fois simple et solen-nelle et des couleurs ou des objets symboliques. L’idée de peindre des enfants saluant les deux héros de l’unité italienne donne plus de force au message patriotique que si le peintre avait choisi une simple représentation des personnages historiques.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent retenir les principales dates de l’unité italienne, et les rôles respectifs de Victor-Emmanuel II, Cavour et Garibaldi. L’étude du tableau constitue l’occasion de leur montrer de quelle façon l’art peut être mis au service d’une cause politique.

dossier [pp. 144-145]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées, œuvre animée.

Bismarck et l’unité allemandex x ProblématiqueComment le chancelier Bismarck réalise-t-il l’unité allemande ?

Nommé chancelier par le roi de Prusse, Bismarck mène une série de guerres qui permettent à la Prusse d’agrandir ses possessions et d’assurer sa domination sur les États d’Allemagne du Nord. Mais pour lui, l’achèvement de l’unité allemande ne peut se faire que contre l’Autriche (guerre de 1866) et la France (guerre de 1870-71). Sa victoire lui permet de faire proclamer Guillaume Ier empereur du IIe Reich en 1871. Il en devient le chancelier.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 L’unité est réalisée autour du royaume de Prusse. En 1866, la victoire de Sadowa contre l’Autriche permet à la Prusse d’an-nexer les royaumes d’Allemagne du Nord, le Schleswig-Holstein, le Hanovre et la Hesse. La déclaration de guerre de la France à la Prusse, en 1870, entraîne l’adhésion des États d’Allemagne du Sud à la Confédération d’Allemagne du Nord. L’unité est formalisée par la proclamation de l’Empire allemand, l’année suivante.

2) Doc. 2, 3 et 4 La réalisation de l’unité est contrariée par l’in-fluence de l’Autriche et de la France sur les États allemands. Pour Bismarck, il faut donc affaiblir ces deux États sur le plan militaire.

3) Doc. 5 La proclamation de l’Empire allemand, en janvier 1871, suit la reddition de Napoléon III à Sedan en septembre 1870. La déroute des armées françaises permet aux troupes allemandes d’encercler Paris. La galerie des Glaces du château de Versailles est un lieu sym-bolique : elle fut un lieu de cérémonies sous la monarchie française.

4) Expression écrite et orale La revendication d’unité nationale vise à regrouper le royaume de Prusse et les États de langue allemande du Nord et du Sud dans un même ensemble politique. Grâce à la mise en œuvre d’une politique étrangère dirigée contre l’Autriche, puis la France, le chancelier prussien Bismarck parvient à réaliser cette unité en deux temps. La conséquence de cette unification est la proclamation du IIe Reich en 1871, dirigé par Guillaume Ier.

x x Histoire de l’Art [doc. 5]

1) Bismarck est représenté au centre du tableau. La structure et le contraste des couleurs (uniforme clair) permettent de le mettre en valeur.

2) Les princes allemands sont représentés en uniforme, brandissant ensemble leur sabre dans un geste de salut. Les différents drapeaux des États allemands sont regroupés derrière Guillaume Ier.

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3) La majesté du lieu et la solennité de la cérémonie en font une œuvre de propagande à la gloire du nouvel empire, mais également de Bismarck.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent être capables de rédiger quelques lignes sur la personnalité de Bismarck et son rôle dans l’unité allemande. Ils doivent avoir retenu que le royaume de Prusse parvient à agréger les États d’Allemagne du Nord et du Sud en combattant successive-ment l’influence de l’Autriche et de la France.

dossier [pp. 146-147]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées.

La question des Balkansx x ProblématiquePourquoi les Balkans deviennent-ils un foyer de tensions au xixe siècle ?

Le Congrès de Berlin (1878), organisé par les puissances euro-péennes, crée plusieurs États indépendants dans les Balkans. Ils sont peuplés de nombreuses minorités nationales et subissent l’influence des puissances européennes. En 1912-1913, les guerres balkaniques entraînent un recul de l’Empire ottoman. Le nouveau découpage de la région ne règle pas la question des nationalités.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Les Balkans sont divisés en une mosaïque de groupes linguistiques ; plusieurs peuples sont regroupés au sein de l’empire d’Autriche-Hongrie (Roumains, Bulgares, etc.).

2) Doc. 2, 3 et 4 L’Empire ottoman perd de l’influence dans la région, ce qui permet à la Serbie, à la Roumanie et au Monténégro d’ac-céder à l’indépendance en 1878. La Bulgarie, autonome en 1878, devient indépendante en 1908.

3) Doc. 3 et 4 L’Autriche-Hongrie occupe la Bosnie-Herzégovine en 1878, sous le règne de l’empereur François-Joseph Ier. En 1908, la Bosnie est annexée par l’Autriche, ce qui est ressenti comme une menace par certains États de la péninsule balkanique.

4) Doc. 4 L’Empire russe souhaite regrouper les peuples slaves pour contrer l’influence croissante de l’Empire austro-hongrois. Après les guerres balkaniques, la Russie soutient la Serbie qui veut rassem-bler les Slaves des Balkans dans un nouvel État, la Yougoslavie.

5) Doc. 4 et 5 La Bosnie-Herzégovine est peuplée par des Bosniaques, des Serbes et des Croates (des peuples slaves). Or, les Slaves luttent contre la domination de l’Empire austro-hongrois. Leurs ambitions sont contrariées par l’annexion de la Bosnie par l’Autriche-Hongrie, ce qui renforce les tensions avec la Serbie.

6) Expression écrite et orale Les Balkans sont une région située au Sud-Est de l’Europe. Il s’agit d’une mosaïque de peuples, domi-nés par l’Empire ottoman, jusqu’à ce que les Turcs perdent leur influence dans la région. Des États indépendants naissent alors, en 1878 (Serbie, Roumanie, Monténégro). La Bulgarie accède à son tour à l’indépendance en 1908. La Serbie, soutenue par la Russie, souhaite alors regrouper les Slaves des Balkans dans un nouvel État, la Yougoslavie. Mais cette ambition est contrariée par l’Empire austro-hongrois, qui annexe la Bosnie et menace directement la Serbie. À la veille de la Première Guerre mondiale, les Balkans sont donc une zone de tension majeure.

x x Bilan du dossierLa question des Balkans est particulièrement complexe. On exigera seulement des élèves qu’ils comprennent quelques idées simples :

la division des Balkans en différents peuples – une mosaïque lin-guistique, religieuse, etc. – ; l’indépendance de nouveaux pays à partir de 1878 ; la persistance des revendications nationales après les guerres balkaniques. Au total, les élèves doivent avoir retenu les raisons qui font de cette région la « poudrière » souvent évoquée.

Cours 1 [pp. 148-149]Lib’ : cartes animées, cours lu.

L’affirmation des nationalismes en Europex x Réponses aux questions1) Le drapeau allemand.

2) L’auteur prend partie pour la minorité tchèque (voir carte p. 151).

3) En 1848, l’Italie et l’Allemagne sont morcelées en plusieurs États.

4) Le royaume d’Italie, l’Empire allemand et, dans les Balkans, la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, le Monténégro, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine.

eXerCiCes [pp. 150-153]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique 1) Chancelier du roi Guillaume Ier de Prusse, Bismarck souhaite unifier l’Allemagne. En affaiblissant militairement l’Autriche puis la France, il permet la proclamation de l’Empire allemand en 1871.

2) L’auteur reconnaît le courage, l’opiniâtreté, la fidélité et le patrio-tisme de Bismarck.

3) La caricature correspond bien au « géant » évoqué par le texte, « au physique et au moral ». Son emportement, sa violence et sa personnalité impitoyable apparaissent dans le dessin.

4) Les éléments qui ressortent des deux documents sont la brutalité et la force de Bismarck. Le texte nuance quelque peu cette image, mais on peut remarquer qu’il a été publié 15 ans après la défaite de la France.

2 Utiliser un moteur de recherche 1) L’aigle à deux têtes figurant sur le drapeau albanais constitue une référence à Gjergj Kastriot Skanderberg, qui a mené une révolte contre l’Empire ottoman au xVe siècle. Aristocrate albanais, il passe une partie de son enfance dans l’Empire ottoman et devient officier au service du sultan, pour lequel il combat en Europe. Puis, il rejette l’islam pour la religion orthodoxe et combat contre les Turcs, deve-nant ainsi un héros national albanais.

2) L’Albanie devient indépendante en 1912, au cours de la première guerre balkanique contre les Turcs. Le fond rouge du drapeau sym-bolise le sang versé par les patriotes. Le choix de l’aigle rappelle le soulèvement de Skanderberg qui avait déjà conduit l’Albanie à une période d’indépendance.

3) Hymne national : « l’Hymne au Drapeau ». Devise : « La religion des Albanais est l’albanisme » (il existe plusieurs traductions). Héros national : Gjergj Kastriot Skanderberg (1405-1468)

3 Lire et comprendre une carte historique 1) La carte représente l’empire d’Autriche-Hongrie à la veille de la Première Guerre mondiale.

31Chapitre 10 x L’affirmaTion des naTionaLismes

11 Les colonies[ pp. 154-163 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Le xixe siècle Thème 4 – Les coloniesConnaissancesLes conquêtes coloniales assoient la domination européenne.Les colonies constituent, dès lors, un monde dominé confronté à la modernité européenne.

Chapitre 11. Les colonies

x Cours – La colonisation européenne pp. 160-161

DémarchesÉtude :- d’un exemple au choix de conquête coloniale,et- d’un exemple au choix de société coloniale.

x dossier histoire des arts – La conquête de l’Algérie pp. 156-157x dossier – L’Inde britannique pp. 158-159

CapacitésConnaître et utiliser le repère suivant : les principales colonies britan-niques et françaises en 1914.Décrire et expliquer quelques-unes des modifications introduites par l’arrivée des Européens dans un territoire colonisé.

x Cours – La colonisation européenne pp. 160-161x exercices – pp. 162-164x histoire des arts – Ils ont filmé pour la première fois

l’Algérie française en 1896 ! p. 165

voir programme compLet pp. 348-349

2) La légende est consacrée aux différentes nationalités de l’Empire. La première partie décline la liste des peuples slaves, la deuxième celle des peuples non slaves. Enfin, un figuré indique les deux capi-tales de l’Autriche-Hongrie.

3) On dénombre onze nationalités différentes dans l’Empire. La carte ne permet pas de dire quelle est leur importance numé-rique respective, mais elle montre que l’Autriche-Hongrie est une mosaïque de peuples.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive. Lib’ : vidéo « Va pensiero ».

1) Réaliser une fiche de révisionFiche de révision sur l’unité italienne 1. Situation avant l’unité : division en plusieurs royaumes2. Date de réalisation de l’unité complète : 18703. Nom du nouvel État : royaume d’Italie4. Royaume qui a conduit l’unification : Piémont-Sardaigne5. Nom d’un personnage ayant contribué à l’unification : Cavour ou Garibaldi6. Nom du souverain régnant après l’unité : Victor Emmanuel II

Fiche de révision sur l’unité allemande1. Situation avant l’unité : division entre une confédération et d’autres royaumes2. Date de réalisation de l’unité complète : 18713. Nom du nouvel État : Empire allemand (IIe Reich)4. Royaume qui a conduit l’unification : Prusse5. Nom d’un personnage ayant contribué à l’unification : Bismarck6. Nom du souverain régnant après l’unité : Guillaume Ier

Fiche de révision sur la question des Balkans1. Localisation des Balkans en Europe : Sud-Est

2. Nom de l’empire qui occupait la région au milieu du xIxe siècle : Empire ottoman3. Nom des deux empires cherchant à exercer leur influence dans la région : empire de Russie et empire d’Autriche-Hongrie4. Région slave annexée : Bosnie-Herzégovine5. Noms des cinq États devenus indépendants entre 1878 et 1913 : Monténégro, Serbie, Albanie, Bulgarie, Roumanie

2) Se repérer dans l’espaceA. empire d’Autriche-Hongrie ; B. Empire allemand ; C. royaume d’Italie ; D. empire de Russie. 1. mer Baltique ; 2. mer du Nord ; 3. mer Méditerranée ; 4. mer Noire ; 5. océan Atlantique. Détroit du Bosphore et détroit des Dardanelles.

Histoire des arts

Comment Verdi fait-il de l’opéra une arme ?L’opéra Nabucco est le premier grand succès de Verdi. Le public y trouve de nombreuses références musicales et poétiques au senti-ment national italien et aux souffrances de l’Italie sous la domina-tion de l’Autriche. Les patriotes se reconnaissent dans le sort des Hébreux captifs et voient dans la figure de Nabuchodonosor le sym-bole du joug autrichien. C’est ainsi que Verdi met son art au service de ses idées : la liberté et l’indépendance de l’Italie.

32

ouverture du Chapitre [pp. 154-155]

Les coloniesx x ProblématiqueComment la colonisation renforce-t-elle la domination européenne ?

La colonisation, entreprise d’expansion et de domination, suppose des rapports de forces entre colonisateurs et colonisés. L’Europe utilise sa puissance de continent moderne en position dominante pour renforcer son avance économique et sa domination politique et culturelle.

x x Réponses aux questions Doc. 1 Les expositions coloniales sont l’occasion, pour les métro-poles européennes, d’afficher leur puissance et, souvent, de jus-tifier la poursuite de leurs conquêtes. L’« exposition coloniale et indienne » est ouverte à Londres le 4 mai 1886.

Doc. 2 Ce document montre les colons (les occidentaux) et les populations colonisées (les autochtones). Il illustre la domination de l’Occidental (posture, carte en main) sur le soldat africain qui doit servir la métropole. C’est une image de propagande destinée à rendre populaire l’aventure. Après Fachoda, Marchand devient un véritable héros national.

dossier [pp. 156-157]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « La conquête de l’Algérie », œuvre animée.

La conquête de l’Algériex x Problématique Comment la France a-t-elle conquis l’Algérie ?

La phase initiale de la colonisation est la conquête militaire et terri-toriale d’une région. L’étude d’un tableau célèbre permet d’évoquer des procédés de représentation et de propagande coloniale : image exotique des autochtones, représentation de l’armée occidentale, fabrication d’une mémoire collective fondée sur la victoire.

x x Histoire des arts1) Doc. 1 Tableau d’Horace Vernet représentant la prise de la smala d’Abd el-Kader par les troupes françaises en Algérie, en 1843. Cette œuvre de forme panoramique de grandes dimensions (4,89 m x 21,39 m) se trouve au musée national du château de Versailles.

2) L’œuvre a été commandée par Louis-Philippe (roi des Français de 1830 à 1848), dont le fils, le duc d’Aumale, menait les troupes françaises lors de cette action militaire. Le tableau célèbre donc à la fois la gloire de la France et celle de la famille royale.

3) Doc. 1 La smala est une ville nomade constituée de tentes très nombreuses, groupées en douars (cercles), qui abritent la famille du chef mais aussi son administration, sa garde et tout son entou-rage. Elle est attaquée ici par surprise.

4) Doc. 1, 2 et 3 Les Français veulent capturer les dirigeants et la famille de l’émir et piller les richesses. Cependant, Abd el-Kader et ses principaux lieutenants étant absents, cette victoire française fut importante mais non décisive. Abd el-Kader se rendit lui-même plus tard, en 1847, après avoir subi plusieurs autres défaites.

5) Doc. 1 Par le chaos au sein du campement d’Abd el-Kader et la panique, alors que les Français semblent sûrs d’eux et disciplinés. Le drapeau français, discret, est brandi par un des cavaliers.

6) Doc. 1 et 5 Pour y installer des familles de colons agriculteurs. Elle organise l’attribution gratuite des terres et prévoit aussi l’envoi d’ouvriers pour les travaux de construction. Elle mène donc une entreprise de colonisation durable, dite « de peuplement ».

7) Doc. 3 La France emploie la force, détruit les villages, saccage les exploitations et terrorise les populations. Au total, 100 000 soldats français participeront à la conquête de l’Algérie.

x x Bilan du dossierLes élèves doivent comprendre que toute conquête coloniale débute par une phase militaire, lors de laquelle les résistances sont écrasées. Ils doivent également savoir que les œuvres d’art représentant les guerres coloniales servent le plus souvent à la propagande de la métropole, qui rehausse ainsi son prestige militaire.

dossier [pp. 158-159]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvre animée.

L’Inde britanniquex x ProblématiqueQuelles transformations la colonisation britannique introduit-elle en Inde ?

La seconde phase de la colonisation, dans les cas de colonies de peuplement, se caractérise par l’installation des colons et la naissance d’une société coloniale. Les conséquences multiples (politiques, économiques, sociales), la séparation des populations et l’importation sur place de pratiques européennes marquent pro-fondément les territoires colonisés.

x x Histoire des Arts [doc. 4]

1) Les bâtiments sont de style européen. « La ville anglaise annexée à Bénarès, c’est Sécrole, avec ses bungalows, ses avenues, ses églises chrétiennes. »

2) Cette partie de la ville est ordonnée et propre, la rue est large et les immeubles bien entretenus. On aperçoit des calèches et les passants semblent vêtus à l’occidentale. On peut voir un éclairage urbain, et des poteaux électriques, signes de modernité.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Les relations entre le Royaume-Uni et les princes Indiens sont d’abord celles d’un respect apparent puis d’une claire domina-tion autoritaire. Les deux textes sont donc contradictoires.

2) Doc. 2 La plantation de thé appartient à un propriétaire britan-nique. Les ouvriers agricoles sont, eux, des autochtones de l’Île de Ceylan (Sud-Est de l’Inde).

3) Doc. 3 et 4 L’architecture est européenne. Et à l’arrière-plan, on distingue une église et son clocher. D’après le texte, les cités colo-niales étaient « doubles », les populations indiennes et britanniques ne vivant pas dans les mêmes quartiers. Cette ségrégation urbaine est typique des villes coloniales.

4) Doc. 5 La violence, le goût de la domination et de l’enrichisse-ment : « La civilisation qui nous vient d’Europe est vorace et domi-natrice » ; « Elle opprime les faibles et s’enrichit à leurs dépens ».

5) Expression écrite et orale Au cours du xIxe siècle, la couronne britannique colonise le sous-continent indien, organisé jusque-là en royaumes indépendants, gouvernés par des Rajahs ou Maharadjahs. L’installation des colons, leur mainmise sur les exploitations agri-coles, et la construction dans les villes de quartiers européens, introduisent en Inde des transformations durables. La population indienne est employée par les Britanniques. Les princes se soumet-tent à l’autorité de la couronne (vice-roi). La ségrégation sociale est forte et se retrouve dans l’organisation double des villes. La popu-lation autochtone est ainsi appauvrie et dominée.

33Chapitre 11 x Les coLonies

x x Bilan du dossierOn attend des élèves qu’ils aient compris que les élites locales sont largement inféodées à la métropole, et qu’ils puissent expliquer l’exploitation de la main-d’œuvre locale par des colons, l’européani-sation des villes, et la ségrégation sociale qui en découle.

Cours [pp. 160-161]Lib’ : audio « Saint-Saëns », cours lu, cartes animées.

La colonisation européennex x Réponses aux questions Doc. 1 La mission des religieux est également d’évangéliser les populations autochtones. Les missionnaires européens ont contri-bué à scolariser les enfants, à bâtir des dispensaires pour soigner les autochtones, à mettre en valeur des terres, etc.

Doc. 2 Superviser la construction d’infrastructures nouvelles, mettre en valeur des terres et veiller à la scolarisation et à la for-mation professionnelle des indigènes. Ce qui surprend, c’est que cet « officier colonial » ne se livre, du moins selon le texte, à aucune activité militaire.

Doc. 3 L’empire colonial du Royaume-Uni. Il s’étend dans toute la partie occidentale du continent africain et en Asie, dans l’empire des Indes ; et les dominions (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) dépendent de la couronne britannique. C’est en Afrique que la France a le plus de possessions coloniales : Algérie, protectorats marocain et tunisien, Afrique Occidentale française (AOF), Afrique Équatoriale française (AEF) et Madagascar.

Doc. 4 Main-d’œuvre : travailleurs africains. Dirigeants : Européens. La construction de ces grands chantiers était assurée par le « travail forcé » des indigènes. Mal nourris et parfois maltraités, des milliers d’entre eux ont payé de leur vie la construction de routes et de chemins de fers.

Doc. 5 Ces cafés proviennent de colonies européennes d’Afrique (Moka), des Antilles (Guadeloupe, Martinique), de l’Océan Indien (Île de Bourbon et Java). Le Comptoir des Colonies, une société française, s’appuie sur la popularité de la colonisation à la fin du xIxe siècle. Il utilise l’image rassurante et exotique des indigènes tels qu’ils sont perçus dans l’imaginaire colonial.

eXerCiCes [pp. 162-165]Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités.

1 Construire un récit historique Les deux documents justifient la colonisation auprès des élèves des écoles. Elle est présentée de façon positive, comme apportant des améliorations dans plusieurs domaines :

- Doc. 1 sur le plan économique, elle encourage le commerce et l’industrie et donc enrichit la France ;

- Doc. 1 et 2 sur le plan politique, elle renforce la puissance et le rayonnement de la France ;

- Doc. 1 sur le plan militaire, elle permet de rétablir la paix dans des régions de conflits et de violences ;

- Doc. 1 et 2 Enfin, elle a aussi des conséquences morales puisqu’elle apporte aux peuples colonisés le savoir, le goût du travail, des équi-pements et la civilisation.

Ces documents vantent les bienfaits de la colonisation, sans la criti-quer, ils participent donc à la propagande pro-coloniale.

2 Sélectionner et analyser des photographies 1) Herzekiah-Andrew Shanu (1858-1905) est un instituteur d’origine nigériane. Fonctionnaire de l’administration du Congo puis exerçant différents métiers dans le commerce, il photographie les paysages, les villes, mais également les habitants de la région.

1858 : naissance au Niger. 1884 : entrée à l’Association Internationale du Congo. 1893 : activités commerciales et photographie. 1894 : voyage en Europe et conférences. 1905 : décès.

2) Des employés de la poste, d’une société de chemin de fer et de l’administration : des emplois subalternes, mais indispensables pour administrer le pays et construire les infrastructures. Ils sont confiés aux Africains parce que les Européens occupent des emplois plus élevés.

3) On attend des élèves qu’ils remarquent que les tâches accom-plies par les personnages représentés concernent des activités nou-velles, introduites par la colonisation. Les autochtones sont le plus souvent habillés à l’occidentale – du moins sur ces photographies –, ce qui permettra d’aborder le thème de l’acculturation.

3 Porter un regard critique sur un document 1) Cet almanach a été conçu et distribué par l’État français. Il s’adresse aux colons venus de métropole qui s’installent en Algérie comme propriétaires agricoles.

2) Une campagne accueillante et verte, un climat ensoleillé favorable aux cultures et un pays moderne équipé d’un chemin de fer. Le colon semble tranquille, il est bien habillé et des récoltes sont visibles à ses côtés. L’autochtone, en tenue traditionnelle, se consacre au troupeau.

3) La réalité était tout autre puisque les colons étaient en position de domination sociale, économique et militaire. Sont passées sous silence les relations parfois violentes et toujours inégalitaires entre les colons et les autochtones. Rien n’est dit des difficultés qu’ont pu rencontrer les petits propriétaires européens, dont la vie quoti-dienne n’était pas caractérisée par l’opulence représentée ici.

je révise / histoire des arts« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se repérer dans le temps et dans l’espace1. A. Égypte ; B. Indes ; C. Algérie ; D. Afrique du Sud ; E. Indochine ; F. Canada ; G. Australie. 2. Rouge : empire colonial britannique ; mauve : français. 3. 1830 : début de la colonisation de l’Algérie par la France. 1857 : rattachement de l’Inde à la couronne britannique.

2) Compléter un schéma1. Les flèches de couleur bleue, rouge et noire vont de la métropole vers les colonies. La flèche verte va des colonies vers la métropole.2. Les échanges entre une métropole et ses colonies.

3) Connaître le vocabulaire du chapitre 1. C ; 2. D ; 3. E ; 4. B ; 5. A.

Histoire des arts Ils filment l’Algérie française en 1896 !Les films des frères Lumière et de leurs collaborateurs montrent pour la première fois au public de la métropole des images animées des colonies, alors qu’ils n’en voyaient habituellement que des images fixes (affiches, photographies, dessins). Par ce média plus vivant, le public perçoit mieux l’atmosphère d’une rue ou d’un mar-ché, les gestes et les tenues vestimentaires, la lumière et les équi-pements urbains. Ainsi, les territoires colonisés paraissent moins lointains et plus familiers. Toutefois, on peut formuler la même observation que pour les autres médias : ces films ne rendent pas compte de tous les aspects de la colonisation.

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Carte de l’Europe en 1914Lib’ : carte animée.

La mondialisation ne date pas d’aujourd’hui

[ pp. 166-167 du manuel ]

[ pp. 168-169 du manuel ]

L’Europe en 1914x x ProblématiquePourquoi l’Europe est-elle sous tension en 1914 ?

Cette double-page conclut le programme par un bilan de la situa-tion politique et diplomatique en Europe au début du xxe siècle. La colonisation et le développement inégal des États européens ont provoqué des rivalités, encore aggravées par la montée des nationalismes.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 5 Triple Entente : France/RU/empire de Russie. C’est une combinaison d’accords : France/Russie, France/RU (Entente cor-diale) et Russie/RU (convention anglo-russe). D’après von Moltke, ils sont offensifs : la Russie veut écraser l’Autriche et s’imposer en Serbie. La France souhaite reprendre l’Alsace-Lorraine. Le Royaume-

Uni veut abattre la puissance maritime allemande.

Triple Alliance (ou « Triplice ») : Empire allemand/empire d’Autriche-Hongrie/Italie. Objectif : isoler la France sur le plan diplomatique et bloquer son expansion coloniale.

2) Doc. 3 : rivalité coloniale. L’Allemagne possède seulement quelques territoires dispersés en Afrique, et revendique le Maroc. En 1911, l’armée française intervient pour défendre le sultan menacé par les tribus berbères. L’Allemagne réagit en envoyant une canon-nière devant Agadir. La crise se dénoue et la France peut établir son protectorat, mais la frustration allemande demeure.

Doc. 2 : revendication territoriale. 1870 a privé la France de l’Alsace-Lorraine. Cette perte nourrit une rancœur antiallemande.

Doc. 4 : problème de nationalité. La Serbie ambitionne de créer un nouvel État, la « Yougoslavie », regroupant les peuples slaves des Balkans. Or, la Bosnie-Herzégovine a été annexée par l’Autriche-

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Le xixe siècleThème 5 – Carte de l’Europe en 1914ConnaissancesLes alliances militaires de la fin du xixe siècle entre les principaux pays européens contribuent à exacerber les tensions.

Chapitre de conclusion

x Carte de l’europe en 1914 p. 167

DémarchesOn observe la carte des alliances militaires au début du xxe siècle.L’évocation de quelques crises au choix permet de montrer les tensions.

x Carte de l’europe en 1914 p. 167x documents p. 166

CapacitésConnaître et utiliser le repère suivant : les deux alliances et leurs protagonistes en 1914.

x Carte de l’europe en 1914 p. 167

voir programme compLet pp. 348-349

Pour établir un lien entre le programme d’histoire et celui de géo-graphie, les auteurs ont imaginé ces pages, qui proposent le « film des mondialisations1 », dans une version à usage des 4e, bien sûr. On s’accorde aujourd’hui pour dire qu’il y a eu plusieurs mondialisations.

1 La première mondialisationPendant longtemps, le monde s’est caractérisé par un processus de « particularisation », d’où la grande diversité des civilisations (cultures, langues). Les tentatives de mise en relation ou en ordre n’ont pas abouti : Empire romain, conquête musulmane, Empire ottoman. Les « Grandes Découvertes » pourraient apparaître comme une première véritable mise en relation des différentes parties du monde connu, même si le temps nécessaire reste long (navires à voile). Cette étape est décisive car elle amorce un lent processus de concentration des richesses en Occident, qui progressivement marginalisera des régions comme la Chine ou l’Inde (encore plus de 50 % de la richesse mondiale au xVIIIe siècle).

2 La deuxième mondialisationLa période 1850-1945 est celle de la deuxième mondialisation : intensification du commerce et des placements de capitaux hors des bases nationales, grandes vagues migratoires quittant l’Europe, triomphe du navire à vapeur, premières communications lointaines (câble transatlantique) et avènement des sciences de l’homme. Mais pas de processus d’intégration commerciale (politiques pro-tectionnistes) et les transports restent un handicap (vitesse et charges transportables limitées). Enfin, la crise des années 1930 marque un violent retour en arrière, qui conduit à la guerre (pour dire les choses rapidement). Une autre forme de mondialisation.

3 La troisième mondialisationElle débute en 1945 et acquiert son nom dans les années 1950, mondialisation ou globalisation, dont les économistes feront usage durant les années 1980, avant que le terme ne soit récupéré par les journalistes puis le grand public. (Voir p. 64 du livre du professeur)

1. Voir C. grataLoup, Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du monde, © Armand Colin, 2007.

EN

CONCLUSIO

N

GÉO

HISTO

IRE

ouverture du Chapitre [pp. 170-171]

Les espaces majeurs de production et d’échangesx x ProblématiqueEn quoi révèlent-ils les mutations de l’économie mondiale ?

Toute la difficulté du chapitre consiste à différencier ce thème du suivant sur les marchandises. On pourrait tout à fait fusionner les deux chapitres. L’auteur a cherché à développer deux idées essen-tielles : la littoralisation de l’économie mondiale, processus déjà bien engagé, mais qui se renforce ; le basculement de cette même économie vers l’Asie, dont on parle depuis plus de 20 ans, et qui, avec l’essor fulgurant de la Chine, est bien une réalité.

x x Réponses aux questionsAu xVIIIe siècle, le port est encore un lieu de vie, un espace où la main-d’œuvre est nombreuse. Au début du xxe siècle, il n’est plus qu’un lieu de travail où, compte tenu de l’automatisation des tâches, la main-d’œuvre est peu nombreuse (ici le portique remplaçant le doc-ker). Mais les photographies révèlent aussi le basculement de l’éco-nomie mondiale. Les ports européens, les premiers de la planète au xVIIIe siècle sont, à l’exception de Rotterdam, totalement dépassés. Ainsi Singapour, localisé à un point de passage stratégique, a été le premier grand port à profiter de ce transfert progressif des espaces de production des grandes régions industrielles vers l’Asie.

étude de Cas [pp. 172-175]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées.

La ZIP de Rotterdam1 Le premier port d’Europe

x x ProblématiqueComment a-t-il évolué ?

L’objet de cette double-page est de montrer les mutations que connaissent les installations portuaires d’un très grand port, essen-tiellement réalisées pour qu’il demeure compétitif.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 2 De l’Est vers l’Ouest, du Vieux port à Maasvlakte 2, sur plus de 40 km. Fin du xIxe siècle, creusement du Niewe Waterweg ; jusqu’en 1970, extension progressive le long du fleuve ; après 1970, les installations gagnent sur la mer (Maasvlakte).

2) Doc. 4 Les produits secs 17,3 %, les produits liquides 51,2 %, les produits conditionnés 31,5 %. Le port s’est spécialisé dans les hydrocarbures : plus de 43 % du trafic. On attend de l’élève qu’il donne au moins un exemple pour chacun.

3) Doc. 1, 3, 4 Rotterdam n’est pas un port en crise : il poursuit son extension spatiale et le trafic augmente.

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12 Les espaces majeurs de production et d’échanges [ pp. 170-187 du manuel ]

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programme officiel Correspondance avec le manuel

I. Des échanges à la dimension du mondeThème 1 – Les espaces majeurs de production et d’échangesConnaissancesLes ports et les littoraux sont des lieux privilégiés de la production et des échanges mondiaux de marchandises.

Chapitre 12. Les espaces majeurs de production et d’échanges

x du local au mondial – Grandes voies et façades maritimes pp.180-181

x Cours – Les espaces de production et d’échanges pp. 182-183

DémarchesÉtude de cas : une zone industrialo-portuaire (ZIP) au choix- en Europe (par exemple Rotterdam) ;- en Asie (par exemple Singapour ou Shanghaï).On s’interroge sur la situation du port choisi à différentes échelles, sur les aménagements, les produits fabriqués, importés et exportés et les acteurs de la production et des échanges. La zone industrialo-portuaire est replacée sur un planisphère des grands ports mondiaux et des principales façades maritimes.

x étude de cas – La zone industrialo-portuaire de Rotterdam pp. 172-175

x étude de cas – La zone industrialo-portuaire de Shanghai pp. 176-179

x du local au mondial – Grandes voies et façades maritimes pp. 180-181

CapacitésDécrire les principaux aménagements de l’ensemble portuaire choisi.Localiser et situer l’ensemble choisi sur un planisphère des grandes voies maritimes mondiales.Expliquer pourquoi les littoraux et les grands ports sont les lieux privilé-giés de la mondialisation des échanges.Nommer et localiser sur un planisphère les principales façades maritimes.

x du local au mondial – Grandes voies et façades maritimes pp. 180-181

x Cours – Les espaces de production et d’échanges pp. 182-183x exercices – pp. 184-187

voir programme compLet pp. 350-351

4) Doc. 3 1er port européen, mais 4e rang tous trafics confondus et 11e pour les conteneurs. Seul port européen dans les 10 premiers de la planète. Cela montre le basculement de l’économie mondiale.

5) Synthèse Rotterdam a commencé son essor à la fin du xIxe siècle, l’emportant rapidement sur les autres ports de la Northern Range. Des travaux successifs lui ont permis de maintenir son avance, pour demeurer la « station-service » de l’Europe. Port de fond de delta à l’origine, il s’étend maintenant sur plus de 40 km, et gagne sur la mer par construction de terre-pleins. Mais cet essor constant, qui lui permet de maintenir son rang en Europe, est insuffisant pour résister à la montée des ports asiatiques (chinois).

2 Un espace de production et d’échangesx x ProblématiqueComment s’organise-t-il ?

Cette deuxième double-page doit permettre de comprendre qu’un port est aussi une zone de production industrielle en situation de relais entre un arrière-pays et un espace maritime (synapse).

x x Réponses aux questions1) Doc. 3 Politique d’industrialisation de l’État, situation exception-nelle (de l’espace et des liaisons remarquables avec l’arrière-pays), essor provoqué par la mise en valeur immédiate des biens importés. Le complexe pétrolier et chimique est localisé dans la ZIP.

2) Doc. 4 A. mer du Nord ; B. terminal pétrolier ; C. Rozenburg ; D. cultures sous serre ; E. terminal de conteneurs ; F. canal ; G. espaces agricoles ; H. entrepôts ; I. terminal automobile ; J. vrac ; K. autoroute et chemin de fer ; L. bassin en eau profonde ; M. industrie chimique.

3) Doc. 1, 2, 5 Localisation sur une des façades maritimes les plus actives (importations et exportations) ; relations (par bateaux, che-mins de fer, conduites) avec un arrière-pays qui constitue l’espace le plus puissant de l’Europe.

4) Doc. 3, 4 et doc. 1 p. 172 Activités de distribution : autoroutes, voies ferrées, canaux ; terminaux de conteneurs ; terminal auto-mobile ; espaces de ravitaillement ; stockage de vrac et entrepôts. Activités de production : raffineries, industries chimiques, agricul-ture et industries agro-alimentaires.Rotterdam est donc aussi une zone industrielle.

5) Synthèse Une zone industrialo-portuaire est avant tout un grand port qui dispose d’infrastructures modernes. Dans le cas de Rotterdam, ces infrastructures se sont déplacées vers Maasvlakte, en liaison avec l’accroissement de la taille des navires, et le déve-loppement du trafic. Elles permettent la liaison entre l’espace mondial et l’arrière-pays. Mais une ZIP est aussi un espace de pro-duction (ici pétrochimie et agroalimentaire). Les deux activités sont intimement liées : pas de production sans importation de matières premières, pas d’exportation sans vraquiers ou porte-conteneurs.

étude de Cas [pp. 176-179]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « L’exposition universelle de Shanghai », audio « L’exposition », cartes animées.

La ZIP de Shanghai1 Le premier port mondial

x x ProblématiquePourquoi parler d’essor exceptionnel ?

Cette double-page doit faire percevoir l’exceptionnelle croissance du port de Shanghai qui s’est imposé en 20 ans comme premier port de la planète.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2 et 5 1990, les autorités chinoises décident de faire de Shanghai une vitrine du développement chinois : amélioration des infrastructures portuaires, et mise en valeur de la zone de Pudong. Le port (ou plutôt les ports) ont connu un glissement progressif de sa (leur) localisation, au fur et à mesure de la saturation du trafic.

2) Doc. 1, 4 et doc. 4 p. 173 Des routes maritimes mais aussi aériennes.

3) Doc. 1 et 3 Le port de Yangshan se situe dans la baie de Hangzhou, à 32 km du continent et de Shanghai, auxquels il est relié par un pont. Des îlots ont été arasés pour construire les installations portuaires. Ce port doit, à lui seul, devenir le plus important pour le trafic de conteneurs. 50 postes d’amarrage sont prévus.

4) Doc. 4 et 5 La situation est complexe tant le sort de la Chine semble être liée au sort du monde (et inversement). Les conteneurs qui remontent le Yangzi (vides) alimentent les usines de l’arrière-pays ; ceux qui partent vers la côte chinoise (et les autres grands ports) alimentent soit les usines (avant exportation) soit les maga-sins (pour la classe moyenne qui grandit) ; ceux qui empruntent les routes internationales sont chargés de produits « made in China ».

5) Synthèse Le port de Shanghai a multiplié par 6 son trafic global en 25 ans, pour devenir aujourd’hui le 1er port de la planète : modernisa-tion permanente des infrastructures, qui a commencé par l’aménage-ment du port historique de Shanghai sur les rives du Yuangpu, pour aller jusqu’à la construction du port en eaux profondes de Yangshan.

2 La première région économique chinoisex x ProblématiqueComment Shanghai s’impose-t-elle ?

Il s’agit de montrer que la région de Shanghai (le delta) est une grande région de production industrielle qui s’impose dans la géo-graphie économique chinoise et cherche à jouer un rôle planétaire.

x x Réponses aux questions1) Doc. 3, 4, 5 Shanghai présente une grande variété industrielle, de l’industrie lourde à la haute technologie (cf. centres de recherches et universités). Le territoire de la municipalité domine l’ensemble. Les capitaux proviennent : des pouvoirs publics (État et municipalité de Shanghai) ; des investisseurs étrangers (ici coréens).

2) Doc. 4 et 5 La main-d’œuvre vient des campagnes des provinces voisines : de pauvres paysans migrants qui ne disposent pas tous d’un permis de résidence.

3) Doc. 2 et 5 Liens avec la Chine par des voies navigables et par le train (dont TGV) ; liens avec le monde par les grandes routes maritimes et l’aéroport international. Shanghai s’impose à la Chine : reprendre les éléments du doc. 2, pôle technologique, 1er port...

4) Doc. 1 L’objectif principal de l’Exposition universelle était de placer les projecteurs sur la ville, vitrine du développement chinois.

5) Synthèse La réponse devra analyser le sujet en revenant sur les chiffres de la domination et en expliquant ses raisons : base indus-trielle, connexions avec le monde, très grand port, recherche.

du loCal au mondial [pp. 180-181]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

Grandes voies et façades maritimesx x Réponses aux questionsLa façade asiatique (affirmation de l’Asie comme pôle majeur de production). L’Afrique et l’Amérique latine sont encore marginalisées.

37Chapitre 12 x Les espaces majeurs de producTion eT d’échanges

Cours [pp. 182-183]Lib’ : vidéo « La Chine, un immense marché de consommation », cours lu.

Les espaces de production et d’échangesx x Réponses aux questionsDoc. 2 L’Asie. C’est le résultat d’un essor exceptionnel basé, dans un premier temps, sur le faible coût de sa main-d’œuvre. Ce sont ses produits qui remplissent les conteneurs.

Doc. 3 Une façade maritime est une interface, une surface de contact entre la mer et la terre. Les flèches révèlent des flux internes (provenant de l’arrière-pays) et externes (provenant du reste du monde). Les ports, dans cet ensemble, sont des synapses.

Doc. 4 En Asie. Sa part dans les exportations mondiales progresse : ventes réalisées en Europe et en Amérique du Nord, mais aussi ventes internes à la région (puissance montante). L’Asie est défici-taire au Moyen-Orient, espace d’approvisionnement énergétique.

Doc. 5 La Chine modifie sa stratégie. Si elle est bien devenue le 1er exportateur mondial, elle compte aujourd’hui sur son marché inté-rieur et le développement de sa classe moyenne. Il lui faudra bientôt augmenter les salaires de sa classe ouvrière.

Doc. 6 La contrefaçon est un moyen d’acquérir un produit, ou plutôt son image, à défaut de sa qualité réelle. Elle est à la rencontre du désir de luxe et de l’impossibilité de se l’offrir.

eXerCiCes [pp. 184-187]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Changer d’échelle 1) Développement basé sur les exportations (industries de main-d’œuvre) ; à partir de 1979, mise en avant des industries de haute technologie ; à partir de 1989, délocalisation et spécialisation dans les services financiers et logistiques.

2) L’importance du port de conteneurs ; l’arrière-plan avec le CBD de Singapour, qui manifeste la réussite de la ville (voir chap.15).

3) La grande chance de Singapour a été de se situer sur une route maritime mondiale, dont elle a réussi à capter une partie du trafic (elle est un hub, voir chap. 13). Elle est aujourd’hui concurrencée, plus au Nord, par les ports chinois qui sont en plein essor.

2 Décrire un aménagement portuaire 1)

Activités portuaires

Activités industrielles

Activités d’entreposage

Terminal de conteneurs (E)Terminaux pétroliers (F)

Raffineries (B)Production d’acier (C)Cimenterie (D)

Dépôts pétroliers (A)Dépôt Ikéa (I)

2) Les raffineries se trouvent à proximité des terminaux pétroliers, par où arrivent et déchargent les navires pétroliers.

3) Du pétrole (présence de terminaux pétroliers), et des marchan-dises manufacturées (terminaux de conteneurs).

4) En plus de routes et voies ferrées, la ZIP est équipée d’un grand pipeline chargé d’acheminer les hydrocarbures.

5) La ZIP de Fos-sur-Mer, comme la plupart des ZIP, comprend trois composantes essentielles :

– des structures de réception de la marchandise (fonction por-tuaire) : les différents terminaux où accostent et déchargent les navires. Ici des terminaux de conteneurs et pétroliers ;– des structures de transformation (fonction industrielle). Il s’agit de transformer la marchandise reçue, comme les raffineries pour le pétrole ou la cimenterie pour les minerais ;– des structures de redistribution. À Fos-sur-Mer, la marchandise stockée est réacheminée par voie routière, ferrée ou par pipeline.

3 Exposer et faire valoir son point de vue 1) La production de l’Europe et des États-Unis a connu un décollage à partir des années 1820. Les États-Unis, rattrapant leur retard (dès 1914), deviennent la 1re puissance mondiale. Cet essor correspond aux première et seconde révolutions industrielles. (On parle en valeur relative et non en valeur absolue.)

2) La part de l’Asie a baissé progressivement, même si elle repré-sente encore 60 % en 1800. Sa chute révèle l’absence de l’Asie dans la Révolution industrielle. Son retour, à partir du milieu du xxe siècle, s’explique par l’émergence de pays industriels dans cette partie du monde. Sa part devrait normalement progresser dans les années à venir (affirmation des économies émergentes).

3) Le développement des nanotechnologies, des infotechnologies, des technologies de l’information et de la connaissance.

4) L’essor de l’Asie est exceptionnel et apparaît à bien des égards comme inévitable. Pour le continent, il ne s’agit que d’un retour aux sources, tant sa domination était manifeste il y a encore quelques siècles. Tenue à l’écart des révolutions industrielles, elle est en train de rattraper son retard à grandes enjambées.Cela ne signifie pas pour autant un déclin de l’Europe, dont la part en valeur relative diminue dans la production mondiale, mais qui peut encore faire valoir certains atouts : un savoir-faire industriel qui pourrait lui permettre de se projeter vers les technologies du futur, pour conserver une certaine avance.

4 Analyse critique d’un site Internet 1) L’Office de tourisme a pour but de faire la publicité du port.

2) Rien ne différencie la communication de Rotterdam de celle d’une autre ville. On en montre les aménités : ville de culture, où il fait bon vivre, surtout ville dynamique pour la jeunesse (de nombreuses possibilités de loisirs nocturnes).

3) La ville met en avant son port ; elle propose un petit film vidéo, Rotterdam, World Port World City. La ville est un port mondial, ce qui fait de Rotterdam, du moins pour son Office de tourisme, une ville mondiale. On notera qu’il n’y a pas de lien vers le site de l’au-torité portuaire (plus technique et moins producteur de rêve).

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) 1. Rotterdam ; 2. Singapour ; 3. Hong Kong ; 4. Shanghai ; 5. Chiba ; 6. Houston ; 7. Los Angeles. A. Façade orientale de la Chine ; B. Golfe du Mexique ; C. Northern Range ; D. Mégalopolis ; E. Mégalopole japonaise.

2) De haut en bas : ville, vieux port, voie navigable, relations avec l’ar-rière-pays, port en extension, port en eaux profondes, importations d’énergie et de matières premières, exportations de marchandises.

3) 1. ZIP ; 2. Interface ; 3. Littoralisation ; 4. Conteneur

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ouverture du Chapitre [pp. 188-189]

Les échanges de marchandisesx x ProblématiqueComment s’organisent-ils ?

La mondialisation a entraîné un essor très important du volume des échanges mondiaux de marchandises, le plus souvent par voie maritime. Si l’invention du conteneur en 1956 a permis cet accroissement, son intermodalité a facilité la mise en place de véri-tables chaînes logistiques reliant directement l’expéditeur et son destinataire. Le but de ce chapitre, intimement lié au précédent, est donc de s’interroger sur les principaux flux de marchandises et leur organisation.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Ce canal permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique sans avoir à contourner le continent américain en passant par le cap Horn, ce qui permet un gain de temps et d’argent.

Doc. 2 Les marchandises chargées dans des conteneurs traversent le continent américain sur des lignes ferroviaires régulières sans être déballées. On dit qu’il n’y a pas de rupture de charge.

étude de Cas [pp. 190-193]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée.

Le baladeur iPod1 Un symbole de la mondialisation

x x ProblématiqueQu’est ce qui fait de l’iPod un produit mondial ?

Conçu aux États-Unis, l’iPod est fabriqué et assemblé en Asie de l’Est et en Chine (main-d’œuvre moins chère). Il repart ensuite vers les consommateurs partout dans le monde. L’iPod est donc bien révélateur du processus de mondialisation, tant par sa fabrication que par son acheminement des lieux de production aux lieux de consommation.

x x Réponses aux questions1) Doc. 4 L’iPod comprend plus de 400 composants. La plupart d’entre eux sont fabriqués en Asie de l’Est, comme l’écran en Corée ou le disque dur aux Philippines, pays à tradition technologique.

2) Doc. 1 et 3 L’iPod est conçu à Cupertino au cœur de la Silicon Valley dans les bureaux d’Apple, et assemblé en Chine à Longhua.

39Chapitre 13 x Les échanges de marchandises

13 Les échanges de marchandises[ pp. 188-205 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. Des échanges à la dimension du mondeThème 2 – Les échanges de marchandisesConnaissancesLes transports maritimesLes échanges mondiaux et régionaux de marchandises se déroulent majoritai-rement par voie maritime, entre les espaces de production et d’échange précé-demment étudiés. Canaux et détroits sont des points de passage stratégiques.

Chapitre 13. Les échanges de marchandises

x du local au mondial – Pôles et flux du commerce mondial pp. 198-199

x Cours – Échanges de marchandises et mondialisation pp. 200-201

DémarchesUne étude de cas au choix :- les différentes étapes du transport d’un produit de consommation (agroali-mentaire ou industriel) de son lieu de production à son lieu de consommation ;- les activités et le réseau d’une grande compagnie de transport maritime.Le développement des échanges et la rationalisation du transport maritime sont mis en évidence. Une attention particulière est portée aux acteurs de ces échanges.L’étude de cas est mise en perspective dans la croissance des échanges mondiaux et sur un planisphère des pôles et des flux majeurs du commerce mondial.

x étude de cas – Le baladeur iPod pp. 190-193x étude de cas – La CMA CGM, un grand armateur

mondial pp. 194-197x du local au mondial – Pôles et flux du commerce

mondial pp. 198-199

CapacitésDécrire le trajet :- du produit étudié, de sa zone de production à sa zone de consommation ;- d’un navire appartenant à une grande compagnie de transport maritime.Réaliser un croquis à l’échelle mondiale des pôles et des flux majeurs des échanges mondiaux.Localiser et situer quelques grands points de passage stratégiques (canaux et détroits).

x du local au mondial – Pôles et flux du commerce mondial pp. 198-199

x Cours – Échanges de marchandises et mondialisation pp. 200-201

x exercices – pp. 202-205

voir programme compLet pp. 350-351

40

3) Doc. 5 Les principales lignes maritimes relient les ports d’Asie à ceux d’Europe et des États-Unis (lignes « Est-Ouest »). Le détroit de Malacca ; le canal de Suez ; le détroit de Gibraltar ; le canal de Panama. Ils permettent des gains de temps en évitant des détours.

4) Doc. 4 L’utilisation du conteneur a permis de multiplier par 5 le trafic entre 2000 et 2010.

5) Doc. 6 Malte est un hub. Des lignes régulières y font escale pour décharger de la marchandise prise en charge par des navires plus petits chargés de la distribution vers des marchés secondaires.

2 Étudier l’itinéraire du Christophe Colombx x ProblématiqueQuelle route emprunte-t-il ?

Le Christophe Colomb effectue des rotations régulières entre l’Asie et l’Europe du Nord et dessert plusieurs dizaines de ports sur sa route. Il révèle une organisation du commerce mondial centrée autour de pôles : la fabrication et l’assemblage en Asie (en Chine), la distribution et la commercialisation en Europe.

x x Réponses aux questions1) Doc. 4

Ports Marchandises

Southampton Matériel mécanique ; produits agroalimentaires ; produits à recycler.

Malte Chargement de fruits et de coton.

Port Kelang Déchargement : matériel mécanique et produits agroalimentaires.Chargement : matériel informatique et produits agricoles.

Ningbo Déchargement et rechargement complet (produits frais, matériel audiovisuel, textile, maroquinerie, jouets).

Port Kelang Chargement de matériel informatique et alimentaire asiatique.

Le Havre Déchargement d’une partie de la cargaison.

Rotterdam Déchargement du matériel informatique.

2) Doc. 1, 2 et 3 Les marchandises voyagent dans des conteneurs (voir l’exercice de synthèse « Je révise »).

3) Doc. 1 Le navire mesure 365 mètres de long et 52 m de large. Plus il est grand, plus il transportera de conteneurs, ce qui permet des économies d’échelle.

4) Doc. 5 Les pirates menacent les navires. Pour minimiser les risques, une coalition navale internationale sécurise les principaux lieux dangereux.

5) Synthèse Le Christophe Colomb effectue des rotations régulières entre le port de Ningbo et ceux de la Northern Range en 3 mois. Sur sa route, il fait plusieurs escales pour charger et décharger de la marchandise. Certains ports, comme Malte, sont des hubs, chargés de redistribuer de la marchandise vers des ports secondaires.

du loCal au mondial [pp. 198-199]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée., cours lu

Pôles et flux du commerce mondialx x Réponses aux questionsLes États-Unis, l’Europe et l’Asie orientale sont les trois pôles qui structurent les flux des échanges de marchandises. La part la plus

Donc deux types de main-d’œuvre, deux types de rémunération : le coût de l’assemblage est infime dans le prix total.

3) Doc. 2 En 2010, plus de 300 millions d’exemplaires ont été ven-dus dans le monde.

4) Doc. 1, 4, 5 et 6 L’iPod reflète aussi les inégalités de la mondiali-sation : s’il faut 10 heures de travail pour se l’offrir à Los Angeles, il en faudra 177 à Mumbai. Le personnel chinois qui le fabrique gagne moins de 100 euros par mois, et le doc. 6 offre un exemple saisis-sant des inégalités de richesse avec les sans-abris de San Francisco.

2 De la conception à la ventex x ProblématiqueQuel itinéraire l’iPod suit-il ?

Pour répondre aux demandes, les modes de transport du produit sont adaptés dans le temps : avions-cargos puis porte-conteneurs se relaient. Apple a développé une stratégie adaptée au cycle de vie du produit, afin d’optimiser sa disponibilité tout en réduisant les coûts du transport.

x x Réponses aux questions1) Doc. 3 et 4 L’iPod emprunte tour à tour des avions-cargos et des porte-conteneurs. Son itinéraire le mène de Chine vers des entre-pôts avancés (Cork et Arnheim, New York, Vancouver et Fremont) qui servent de plate-forme de redistribution vers les lieux de com-mercialisation. Le reste du transport se fera en camion.

2) Doc. 1 et 3 Les avions-cargos, plus rapides (même si plus chers), desservent à la sortie du produit, au moment où la demande est la plus forte.

3) Doc. 2 et 4 Vers les États-Unis ou vers l’Europe. Ils sont commercia-lisés soit dans des réseaux de distributions agréés (comme la Fnac, Darty, Boulanger) soit dans des Apple Stores, soit directement en ligne. L’enseigne Apple dispose de son propre réseau de distribution.

4) Synthèse L’iPod, fabriqué en Chine, est embarqué à Shanghai dans des conteneurs. Il emprunte soit des lignes aériennes si la demande est forte, soit des lignes maritimes, pour être acheminé vers les principales régions de commercialisation (Europe et États-Unis). Réceptionné dans des entrepôts avancés, il est alors transporté par la route vers les zones de distribution. Le réseau de distribution est multiple : Apple Stores, revendeurs agréés ou commerce en ligne.

étude de Cas [pp. 194-197]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéos « Histoire de la CMA CGM », « Le conteneur », audio « La piraterie », carte animée.

La CMA CGM, un grand armateur mondial1 Les activités d’une compagnie maritime

x x ProblématiqueComment poursuit-elle son essor ?

Troisième compagnie maritime mondiale, la CMA CGM a su s’impo-ser en élaborant un réseau de lignes maritimes mondiales, tout en développant des chaînes logistiques complètes jusqu’au destina-taire (hubs de redistribution, route, rail, barge).

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2, 3 et 5 La CMA CGM dessert des ports implantés sur l’ensemble des continents et a mis en place un réseau maritime et terrestre qui relie la plupart des régions du monde. Elle dispose de 370 navires répartis sur plus de 200 lignes maritimes et compte près de 17 000 salariés partout dans le monde.

2) Doc. 1 et 3 LTI : trafic routier, CMA rail : trafic ferroviaire, et River Shuttle Containers : trafic fluvial, le but étant de proposer une chaîne logistique de l’expéditeur jusqu’au destinataire.

41Chapitre 13 x Les échanges de marchandises

3) et 4) Dans les pays d’origine (au Sud), le café est cultivé et récol-té. Il est ensuite vendu aux pays consommateurs (essentiellement au Nord), qui contrôlent la fixation des prix (bourses de Londres et d’Amsterdam) et la torréfaction. Donc en terme de gain, le Nord domine encore largement le Sud.

3 Confronter deux documents 1) Une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture pay-sanne) lie un producteur local, qui s’engage à fournir des fruits et légumes du terroir, et des consommateurs proches.

2) Les pièces détachées du vélo viennent d’Europe (Portugal, Belgique, Espagne, Irlande, Italie) et d’Asie (Chine, Thaïlande, Taiwan).

3) Prix (élevé/bas)

Emplois (pertes/gains)

Transport (éloigné/proche)

Consommer local

Élevé Gains Proche

Consommer mondial

Bas Pertes Éloigné

4 Sélectionner et analyser des résultats 2) Les principaux pays exportateurs de marchandises sont les pays du Nord (Amérique du Nord, Europe, Japon) et la Chine. Cependant, quelques pays du Sud ou émergents se distinguent, comme le Brésil, l’Inde ou l’Arabie Saoudite.

3) Les principaux partenaires commerciaux de l’Arabie Saoudite sont le Japon, La Chine puis l’Union européenne et les États-Unis.

4) Les principaux partenaires commerciaux des États-Unis sont l’Union européenne, le Canada puis le Mexique. Viennent ensuite La Chine et le Japon.Les principaux partenaires commerciaux de la Chine sont l’Union européenne, Les États-Unis puis le Japon et la République de Corée. On constate que pour ces deux pays le principal partenaire commer-cial est l’Union européenne.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Localiser les principaux points de passage stratégiquesA. détroit de Gibraltar ; B. détroit d’Ormuz ; C. cap de Bonne Espérance ; D. détroit de Malacca ; E. canal de Panama ; F. détroit de la Sonde ; G. canal de Suez ; H. détroit de Bab-el-MandebCes lieux représentent un enjeu car ils évitent aux navires de grands détours. Cap : pointe de terre qui s’avance dans la mer (p. 195). Détroit : passage maritime naturel et étroit entre deux terres (p. 195). Canal : bras de mer étroit ou voie d’eau artificielle (p. 195).

2) Retenir le vocabulaire 1. E ; 2. B ; 3. A ; 4. C ; 5. D

3) Rédiger une synthèseLe conteneur est apparu en 1956, inventé par Malcolm Mac Lean. Plus sûr, il permet de lutter contre les pertes et les vols : la marchan-dise est scellée à l’intérieur, il ne sera ouvert que par le destinataire. Déchargés par des portiques géants, les conteneurs sont manipulés avec une grande rapidité. Là où il fallait 8 jours ou plus pour des dockers, le travail est assuré dans la journée, les temps de transit sont plus courts et les rotations plus rapides (parfois moins de 24 heures). Multimodal, le conteneur peut être chargé sur tous les types de transport. Il permet donc des liaisons de porte à porte sans rupture de charge. Enfin, marqué par l’expéditeur, il permet un suivi logistique informatisé précis.

importante de leur commerce est réalisée entre eux et à l’intérieur de ceux-ci. L’Asie, et plus particulièrement la Chine, s’affirme désormais comme « l’atelier du monde » où sont assemblés des produits et mar-chandises commercialisés au Nord. L’Afrique reste à l’écart ; mais sa part devrait logiquement progresser dans le futur (voir le chap. 18).

Cours [pp. 200-201]Lib’ : cours lu.

Échanges de marchandises et mondialisationx x Réponses aux questionsDoc. 2 La très forte augmentation depuis 1992, passant de 100 mil-lions de mouvements de boîtes à 520 millions en 2008, est due à la généralisation du conteneur dans le transport maritime ; les opéra-teurs ont compris tous les avantages qu’ils pouvaient en tirer (voir l’exercice de synthèse « Je révise »).

Doc. 3 La plate-forme multimodale est chargée de recevoir la mar-chandise acheminée du lieu de fabrication par voie maritime ou aérienne, et de la redistribuer vers son lieu de consommation en empruntant un nouveau mode de transport (route ; rail ; fleuve).

Doc. 4 Hausse la plus importante : les produits manufacturés. Baisse la plus importante : les produits agricoles.

Doc. 5 Le centre de tri est chargé de redistribuer en Europe la mar-chandise arrivée du monde entier.

eXerCiCes [pp. 202-205]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Décrire l’itinéraire d’un produit 1) Les haricots verts sont principalement produits en Chine où le coût de la main-d’œuvre est moins cher.

2) Détroit de Malacca, détroit de Bab-el-Mandeb, canal de Suez et détroit de Gibraltar.

3) Les haricots verts transportés par conteneur empruntent le train puis la voie maritime et enfin la route. La cargaison reste dans les conteneurs. Il n’y aura rupture de charge que lors de l’arrivée dans les entrepôts du destinataire.

4) Les haricots verts sont cultivés en Chine, dans la province du Yunnan. Ils sont ensuite acheminés par camion ou train dans des conteneurs jusqu’au port de Hong Kong. Chargés sur des porte-conteneurs géants, ils sont transportés jusqu’au port du Havre via le détroit de Malacca et le canal de Suez. Arrivés au Havre, ils sont envoyés dans la région lyonnaise où ils sont ensuite dépotés et dis-tribués dans toutes les grandes surfaces de l’enseigne.

2 Lire et comprendre une carte 1)

Principaux pays producteurs

Pays qui contrôlent les prix

Principales régions consommatrices

Brésil, Indonésie, Colombie, Mexique, Guatemala, Vietnam, Inde

Royaume-Uni, Pays-Bas

États-Unis / Canada, Union européenne

2) Vers 1600 par la ville de Venise. Sur la carte, le cheminement du café est restitué par des flèches orange.

ouverture du Chapitre [pp. 206-207]

Les mobilités humainesProblématiquePourquoi les hommes sont-ils de plus en plus mobiles ?

La question des flux migratoires et des déplacements touristiques est abordée dans un seul chapitre sur les mobilités humaines. Cette double-page permet d’entrer directement dans le sujet en confrontant deux formes de mobilités différentes par leurs acteurs et leurs motivations, leurs logiques, les espaces qu’elles affectent. Les photographies mettent en évidence la complexité croissante des mobilités humaines, et permettent d’aboutir à la définition du phénomène et de son ampleur.

Réponses aux questionsDoc. 1 Les personnes visibles ici sont des touristes ; elles se dépla-cent à des fins de loisirs. La plupart proviennent des pays euro-péens voisins.

Doc. 2 Il s’agit de déplacés en République Démocratique du Congo qui fuient la guerre civile ; ils cherchent refuge dans la ville voisine de Goma face à la violence des combats.

étude de Cas [pp. 208-211]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéos « Les clandestins maliens », carte animée.

Les migrations marocaines1 Du Maghreb vers l’Europe

ProblématiquePourquoi partir ?

Le Maroc illustre la complexité croissante du phénomène migra-toire : cet exemple met en évidence l’existence de discontinuités sociospatiales de part et d’autre du détroit de Gibraltar. Elles motivent des flux migratoires anciens, mais expliquent aussi le rôle de transit du Maroc entre Afrique subsaharienne et Europe occiden-tale. Le cas marocain montre la variabilité des routes migratoires et l’adaptation des flux aux contraintes géopolitiques.

Réponses aux questions1) Doc. 1 Le Maroc se trouve au Sud de l’Espagne, au Nord-Ouest du Mali, au Sud du détroit de Gibraltar (large seulement de 13 kilo-mètres). Il est donc entre l’Espagne et le Mali, c’est-à-dire entre l’Europe (espace Schengen) et l’Afrique subsaharienne.

2) Doc. 1, 4, 5 Pauvreté (plus de 30 % vivent avec moins de 2 $/jour/personne), pauvreté des campagnes, crise de l’enseignement et faible alphabétisation, chômage important, image de l’Occident (un eldorado) diffusée par les médias et les émigrés qui retournent

42

14 Les mobilités humaines[ pp. 206-223 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. Des échanges à la dimension du mondeThème 3 – Les mobilités humainesConnaissancesMigrations et tourisme dans le mondeLes mobilités humaines qui se développent à l’échelle régionale et mondiale n’affectent qu’une part limitée de la population mondiale. Quelle que soit leur nature (économique, politique ou touristique), elles exploitent les discontinui-tés entre les espaces et elles affectent de manière différenciée pays de départ et pays d’arrivée.

Chapitre 14. Les mobilités humaines

x du local au mondial – Un monde mobile pp. 216-217x Cours – Les mobilités humaines pp. 218-219

DémarchesUne étude de cas au choix :- un flux migratoire du Maghreb vers l’Europe ;- un espace touristique au Maghreb.Ces études de cas sont replacées sur un planisphère dans le contexte des migrations et du tourisme dans le monde.

x étude de cas – Les migrations marocaines pp. 208-211x étude de cas – Le tourisme en Tunisie pp. 212-215x du local au mondial – Un monde mobile pp. 216-217

CapacitésDécrire :- les effets de ces déplacements de population sur les pays de départ et sur les pays d’arrivée ;- l’impact du tourisme sur l’espace étudié.Localiser et situer :- les principales zones de départ et d’arrivée des migrants sur un planisphère ;- les espaces touristiques majeurs et les grands flux du tourisme mondial sur des cartes à différentes échelles.

x du local au mondial – Un monde mobile pp. 216-217x Cours – Les mobilités humaines pp. 218-219x exercices – pp. 220-223

voir programme compLet pp. 350-351

au pays, autoritarisme politique, déficience des systèmes de santé, fécondité élevée. On ajoutera le regroupement familial.

3) Doc. 1, 2, 3 Les frontières européennes de l’espace Schengen sont renforcées, militarisées, et font l’objet d’un équipement de sécurité de haute technologie (le SIVE). Les frontières marocaines avec le Mali et la Mauritanie sont renforcées à la demande de l’UE et les clandestins arrêtés au Maroc sont refoulés vers le Sahara et l’Afrique subsaharienne. Cette politique est inefficace.

4) Doc. 1 et 2 Le détroit de Gibraltar, point de passage tradition-nel des clandestins, comme les enclaves de Ceuta et Melilla, font l’objet de contrôles et d’équipements renforcés ; ils imposent aux clandestins de changer de route. Ils tentent alors de plus en plus de rejoindre les Canaries.

5) Synthèse Le niveau de vie au Mali est en moyenne 60 fois infé-rieur à celui de l’Espagne, l’espérance de vie plus faible de 30 ans. Seul un Malien sur quatre en moyenne est alphabétisé, et les dépenses de santé sont 50 fois plus élevées en Espagne. Enfin, le taux de fécondité est très élevé. Cependant, il est de plus en plus dif-ficile d’immigrer en Europe. Depuis les années 1970, le regroupement familial est presque l’unique moyen légal. Les contrôles et conditions d’immigration ont été renforcés.

2 Les Marocains en Europe

ProblématiqueQuelles sont les relations entre les Marocains et l’Europe ?

Cette seconde partie met en évidence les conséquences humaines, sociales, économiques et culturelles des migrations internationales dans les espaces de départ et d’accueil, soulignant ainsi l’interdé-pendance qu’elles suscitent.

Réponses aux questions1) Doc. 2 La plupart des Marocains s’installent en Europe, notam-ment en France pour un tiers d’entre eux.

2) Doc. 1 et 3 Ces relations sont économiques (remises, mais aussi produits de consommation rapportés par les émigrés), culturelles, sociales et familiales.

3) Doc. 4, 5 et 6 Les immigrés occupent encore souvent des emplois peu qualifiés, mal rémunérés, et fournissent une main-d’œuvre bon marché. Mais d’autres occupent aussi des emplois qualifiés, y compris dans le show business. Enfin, ils consomment, paient leurs cotisations sociales et leurs impôts.

4) Doc. 7 L’âge de la retraite, les problèmes d’intégration et les problèmes personnels.

5) Synthèse Les MRE participent activement à l’économie du Maroc par les remises qu’ils effectuent et les biens qu’ils rapportent, mais aussi par leurs investissements, notamment dans l’agriculture et le tourisme. Ils participent également à l’économie des pays d’accueil (France, Espagne) par leur travail, leur consommation et le paie-ment des taxes et des impôts.

étude de Cas [pp. 212-215]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Les migrants vers l’Europe », carte animée.

Le tourisme en Tunisie1 Port el-Kantaoui, une station balnéaire

ProblématiqueQuelles sont les raisons de son succès ?

Avec 7 millions de touristes chaque année, le système touristique tunisien semble avoir atteint, avant la Révolution de jasmin de l’hi-

ver 2010-2011, sa maturité. Il doit désormais évoluer pour s’adapter à la montée en puissance de nouvelles destinations concurrentes (le Maroc) et à l’émergence de nouvelles pratiques touristiques. L’étude d’un aménagement touristique particulier : Port el-Kan-taoui, permet d’insister sur les conséquences économiques et envi-ronnementales du tourisme dans les sociétés locales.

Réponses aux questions1) Doc. 1, 2, 4 Infrastructures de loisirs : terrain de golf, parcs d’attractions, marina, plages, commerces. Infrastructures hôte-lières : hôtels, résidences, restaurants. Infrastructures de transport : routes, aéroport, parkings.

2) Doc. 2 et 4 Mer, plages, soleil, architecture d’inspiration tradi-tionnelle, infrastructures, animations et spectacles.

3) Doc. 3 Érosion des dunes, consommation d’eau, rejets d’ef-fluents et déchets, dégradation des paysages, spéculation foncière, embouteillages.

4) Doc. 1 et 3 Les infrastructures touristiques nécessitent de vastes espaces et d’importantes ressources en eau, prenant le pas sur les besoins agricoles. Sur la vue aérienne [doc. 1], la plupart des terres qui entourent la station sont désormais à l’abandon, dans l’attente d’urbanisation.

5) Synthèse Les promoteurs de Port el-Kantaoui ont valorisé le cadre naturel (plages, mer), la culture locale, la proximité avec l’Europe (aéroport de Monastir). Cependant, le développement du tourisme entraîne une spéculation foncière qui fait reculer les terres agricoles, consomme d’importantes quantités d’eau, génère des déchets et eaux usées, et participe à la dégradation des paysages et à l’érosion de certains littoraux.

2 Une grande destination touristique du Maghreb

ProblématiqueComment expliquer le succès tunisien ?

Cette seconde partie permet d’élargir l’étude au pays tout entier, ainsi qu’à la place et à la diversité des acteurs. On abordera aussi la place de la Tunisie dans le tourisme méditerranéen. L’étude s’achève sur les évolutions nécessaires de l’offre touristique tuni-sienne sur le marché mondial.

Réponses aux questions1) Doc. 1 Entreprises étrangères européennes et du Moyen-Orient (hôtels) ; État tunisien (promotion du tourisme pour développer l’économie du pays, achat des terrains nécessaires).

2) Doc. 4 Égypte, Maroc, Tunisie. La fréquentation touristique est beaucoup plus massive au Nord de la Méditerranée. Attention, on parle ici de tourisme international.

3) Doc. 2 Les nouvelles pistes sont : le tourisme médical, les croi-sières et les résidences pour seniors.

5) Doc. 3 et 5 La fréquentation est saisonnière, elle augmente au printemps et culmine l’été avec près d’un million de touristes en juillet et août, avant de décliner lentement à l’automne.

6) Synthèse Le gouvernement tunisien et les investisseurs étran-gers ont fait le choix de développer un tourisme de masse par la valorisation du littoral aménagé (importantes stations balnéaires). La Tunisie peut aussi profiter de sa proximité avec l’Europe occi-dentale. Aujourd’hui, le pays cherche également à attirer d’autres clientèles en développant le tourisme saharien, les croisières, le tourisme médical et le tourisme de résidence pour les retraités. Néanmoins, la fréquentation touristique peut se trouver menacée, de façon temporaire, par des mouvements sociaux ou politiques comme la Révolution de jasmin de l’hiver 2010-2011.

43Chapitre 14 x Les mobiLiTés humaines

du loCal au mondial [pp. 216-217]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

Un monde mobileRéponses aux questionsEspace Schengen, frontière américano-mexicaine, Japon, Australie. Europe occidentale et Amérique du Nord sont à la fois les deux prin-cipaux pôles du tourisme mondial et les deux principaux espaces d’immigration.

Cours [pp. 218-219]Lib’ : cours lu.

Les mobilités humainesRéponses aux questionsDoc. 3 Dans les pays du Nord, les conditions de vie et de rémunéra-tion sont meilleures. Ces migrations permettent aux pays du Nord de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée, disponible à moindre coût et peu exigeante, sans devoir prendre en charge le coût de sa formation.

Doc. 4 Dans les pays émergents comme la Chine ou l’Inde, où l’on voit apparaître une classe moyenne nombreuse, les touristes se comptent par dizaines de millions. Cantonnés un premier temps dans leur pays, ils franchissent aujourd’hui les frontières.

Doc. 5 Un réfugié est un migrant qui quitte son pays pour des raisons de sécurité. Un déplacé fuit sa résidence, sans quitter son pays, pour les mêmes raisons.

Doc. 6 L’Afrique est le continent le moins fréquenté, surtout en rai-son de l’instabilité politique et des guerres qu’il connaît.

eXerCiCes [pp. 220-223]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Changer d’échelle 1) Entre 200 000 et 300 000 morts, et près de trois millions de réfu-giés et déplacés.

2) Les réfugiés vivent dans la promiscuité, sous des abris de for-tune, sans ressources, dans un environnement aride. Le HCR et les ONG doivent subvenir à leurs besoins les plus élémentaires (ali-mentation, eau, hébergement, soins), assurer la scolarisation des enfants, l’approvisionnement en énergie (bois), la sécurité à l’inté-rieur du camp et dans les relations entre les réfugiés et les popu-lations locales. À terme, ils doivent préparer le retour des réfugiés.

3) Les réfugiés du Darfour migrent surtout vers le Tchad et la République Centrafricaine.

4) L’Afrique et l’Asie. Il n’y a pas de réfugiés originaires des pays du Nord (Amérique du Nord, Europe occidentale, Japon, Australie) qui connaissent la paix, des situations politiques stables, et un État de droit reposant sur la démocratie.

5) Les réfugiés sont des migrants qui se déplacent sous la contrainte et fuient une situation de guerre, de crise politique ou de catastrophe naturelle. La plupart sont donc originaires de pays d’Afrique et d’Asie politiquement instables, en guerre, ou dans lesquels les Droits de l’Homme ne sont pas respectés. Partant dans l’urgence, ils fuient, à pied ou par leurs propres moyens, vers les pays voisins.

2 Identifier et lire des graphiques 1) Plus d’un touriste sur deux est européen (53 %). Les touristes des pays du Nord représentent 63,5 % des touristes internationaux.

2) France ➞ États-Unis ➞ Espagne. États-Unis ➞ Espagne ➞ France. La France est la première destination touristique mondiale, mais c’est aux États-Unis que les recettes du tourisme sont les plus importantes.

3) Les recettes du tourisme en France et aux États-Unis permettent de caractériser une hausse constante pour la France, et pour les États-Unis une baisse (correspondant à la peur des attentats liés au 11 septembre et à la guerre en Irak), puis une reprise.

3 Confronter deux documents 1) Transferts de connaissances et de technologies, stimulation de l’éco-nomie par l’émigration des personnes les plus qualifiées, limitation du chômage, changement des mentalités, émulation pour obtenir de meilleures qualifications permettant ensuite d’émigrer plus facilement.

2) Main-d’œuvre bon marché qui accepte des travaux délaissés par les populations locales, apport démographique face au vieillisse-ment de la population, accroissement de la consommation, création d’entreprises, créativité culturelle.

3) Un immigrant d’origine africaine réclame sa régularisation et l’ob-tention d’un titre de séjour en Espagne. Les pays du Nord, notam-ment les pays de l’Union européenne, refusent toute immigration non choisie en imposant des quotas par profession et en renforçant les règles permettant de migrer légalement. Les migrants clandes-tins sont ainsi contraints de vivre et de travailler illégalement.

4) Chaque acteur, pays d’origine, pays d’accueil et migrant lui-même en tirent profit, mais la situation des sans-papiers les contraint à la clandestinité et les maintient dans la pauvreté.

4 Comparer des cartes 1) La Cité nationale de l’histoire de l’immigration est un musée situé au Palais de la Porte dorée, à Paris. Il a pour but de faire connaître l’apport des immigrés à l’histoire de la France.

2) En 1891 : Europe, principalement des pays voisins immédiats : Belges, Italiens, et dans une moindre mesure, Allemands, Suisses.

3) En 1999 : Maghreb, qui devance l’immigration européenne, notamment portugaise. Les migrations se sont mondialisées car les flux migratoires se sont multipliés, et l’origine des communautés s’est diversifiée : Turcs, Africains d’Afrique noire, immigrés d’Asie de l’Est et du Sud-Est.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Retenir la nature des mobilitésa) Bordure violette : frontières fermées ; flèche bleue : migration de main-d’œuvre qualifiée ; flèche orange : migrants le plus souvent clandestins à la recherche d’une vie meilleure ; flèche rouge : réfu-giés ou demandeurs d’asile ; ovale rouge : zone de conflit.b) Rectangle rose : principaux foyers touristiques ; flèches bleues : mobilités touristiques Nord-Nord ; traits jaunes : littoraux bal-néaires ; flèches violettes : mobilités Nord-Sud

2) Revoir le vocabulaire de la leçon1. Balnéaire ; 2. Écotourisme ; 3. Flux ; 4. Clandestin ; 5. Mobilité ; 6. Immigré ; 7. HCR ; 8. Migrant ; 9. xénophobie ; 10. Réfugié ; 11. Brain-drain ; 12. Touriste ; 13. Émigré

44

ouverture du Chapitre [pp. 224-225]

Lieux de commandement et entreprises transnationalesx x ProblématiqueQuels rôles jouent-ils dans la mondialisation ?

Les deux photographies illustrent chacune à leur manière le rôle des lieux de commandement et des firmes transnationales dans la mondialisation. La première est une représentation de la puissance (politique et financière) d’une métropole mondiale, à travers l’exemple de Londres. La deuxième, à l’opposé, illustre l’omniprésence des

firmes transnationales, y compris dans des espaces supposés être à l’écart de la mondialisation. Le chapitre se propose de montrer com-ment les grandes métropoles et les FTN sont les acteurs principaux de cette mondialisation.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Londres est un lieu de commandement parce qu’elle concentre plusieurs types de pouvoirs : la puissance politique, inscrite de lon-gue date (le Towerbridge comme symbole de l’Empire, le Belfast, navire de guerre de la Seconde Guerre mondiale), économique (quartiers d’affaires et immeubles récents) et financière (City).

Doc. 2 L’implantation de Coca-Cola est mondiale, y compris dans des pays comme l’Éthiopie (171e IDH mondial), elle est donc une firme transnationale.

45Chapitre 15 x Lieux de commandemenT eT enTreprises TransnaTionaLes

15 Lieux de commandement et entreprises transnationales [ pp. 224-245 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

I. Des échanges à la dimension du mondeThème 4 – On traitera un thème parmi les deux suivants :

A. Les lieux de commandement

ConnaissancesLes grandes métropolesCentres décisionnels majeurs, elles concentrent le pouvoir économique, finan-cier, culturel, politique et technologique.

Chapitre 15. Lieux de commandement et entreprises transnationales

x Cours – Les lieux de commandement pp. 232-233

DémarchesUne étude de cas : Tôkyô dans la mégalopole japonaise.Cette étude cas débouche sur la présentation de planisphères : grandes métro-poles, places boursières, réseau mondial de l’Internet

x étude de cas – Tôkyô dans la mégalopolejaponaise pp. 226-229

CapacitésDécrire et expliquer ce qu’est une métropole mondiale à partir de l’exemple choisi.Localiser les grandes métropoles mondiales et les pays où elles se situent.

x du local au mondial – Géographie des lieux de commandement pp. 230-231

x Cours – Les lieux de commandement pp. 232-233x exercices – pp. 242-245

B. Les entreprises transnationales

ConnaissancesLes firmes transnationalesCe sont des acteurs importants dans le processus de mondialisation : pays d’origine, stratégies d’investissement et d’implantation, effets sociospatiaux.

x Cours – Les firmes transnationales pp. 240-241

DémarchesUne étude de cas : une firme transnationale et son implantation mondiale.La firme étudiée est mise en contexte en particulier à partir de planisphères des investissements directs à l’étranger (IDE), de l’implantation des sièges sociaux des principales firmes transnationales.

x étude de cas – H&M pp. 234-237x du local au mondial – Géographie des firmes

transnationales pp. 238-239x Cours – Les firmes transnationales pp. 240-241

CapacitésDécrire la stratégie de la firme transnationale choisie pour l’étude de cas.Localiser et situer les principales zones recevant les investissements des firmes transnationales.

x étude de cas – H&M (2) Les stratégies de développement pp. 236-237

x du local au mondial – Géographie des firmes transnationales pp. 238-239

x exercices – pp. 242-245

voir programme compLet pp. 350-351

étude de Cas [pp. 226-229]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée.

Tôkyô dans la mégalopole japonaise1 Une métropole mondiale

x x ProblématiqueQu’est-ce qui fait de Tôkyô une métropole mondiale ?

Tôkyô est la ville la plus peuplée du monde. Il s’agit de voir com-ment et pourquoi elle est aussi positionnée en haut de la hiérarchie des villes mondiales, notamment dans le pilotage de l’économie-monde, par la concentration des pouvoirs qu’elle opère (écono-mique, financier, culturel) et par les relations majeures qu’elle entretient avec le reste du Japon et du monde.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2 et 3 Les quartiers d’affaires (présence de sièges sociaux), le CBD, le marché aux poissons de Tsujiki, l’aéroport Haneda, les différents espaces touristiques, les terre-pleins, le Kabuto-Chô (la bourse). Dans le domaine économique, Tôkyô est la 1re ville mondiale pour la création de richesses, la 5e pour les échanges (aéroport, port), et elle est la 5e dans le domaine financier.

2) Doc. 1 Tôkyô est reliée au reste du monde par deux aéroports dont un visible sur la carte (flux de voyageurs) et par des infrastruc-tures portuaires à Yokohama, Kawasaki, Chiba (flux de marchan-dises) de dimension internationale.

3) Doc. 4, 5, 6 Tôkyô est une ville animée (voir le quartier du Shinjuku), particulièrement créative (mangas, jeux vidéos, mode, design). Cela lui vaut de recevoir un nombre de touristes internatio-naux important (5 millions en 2009) et prouve sa forte attractivité.

4) Synthèse Tôkyô concentre de nombreux pouvoirs qui font d’elle un centre majeur de l’économie mondiale. Elle est une puissance économique (industrielle, concentration de sièges sociaux des firmes transnationales), financière (5e bourse mondiale) et cultu-relle (le Cool Japan et la culture manga, les jeux vidéo etc.). Son attractivité se mesure par les flux qu’elle génère (touristiques, de marchandises, d’informations) et par l’existence de lieux majeurs d’échanges. Elle exerce donc une influence de premier plan dans l’organisation du monde.

2 « L’aspirateur tôkyôte »x x ProblématiqueComment Tôkyô se renforce-t-elle grâce à la mégalopole ?

Tôkyô, ville mondiale, est par ailleurs ancrée dans un espace régio-nal, celui de la mégalopole. Il s’agit de voir comment Tôkyô, grâce à cet espace avec lequel elle entretient des relations de synergie, se renforce dans l’économie mondialisée.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Les principales villes qui composent la mégalopole japo-naise sont : Tôkyô-Yokohama, Nagoya, Kyôto-Ôsaka-Kôbe. On peut parler de mégalopole à plusieurs têtes parce qu’il existe trois pôles urbains d’importance (concentration de la population).

2) Doc. 1, 2 et 5 Le poids de Tôkyô se renforce. Elle exerce une forte attraction sur la population de la mégalopole (croissance élevée de la population). Si ce poids a pu poser problème (tentatives de transfert de la capitale), aujourd’hui il est un atout : les emplois industriels y sont nombreux (main-d’œuvre qualifiée) et la tertia-risation élevée (relative désindustrialisation de la ville de Tôkyô).

3) Doc. 3 et 4 Le Shinkansen est essentiel au développement éco-nomique de la mégalopole parce qu’il en relie les principaux pôles urbains. Cela favorise de nombreux déplacements (il est possible de faire des allers-retours à la journée entre les trois principaux pôles urbains de la mégalopole). Il est sa colonne vertébrale.

4) Synthèse Tôkyô, bien qu’en relation avec le reste du monde, est aussi fortement ancrée sur son territoire régional, celui de la mégalo-pole. C’est un territoire fortement urbanisé, organisé autour de plu-sieurs pôles extrêmement bien reliés entre eux (autoroutes, réseau ferré à grande vitesse). Néanmoins, le poids de Tôkyô ne cesse de se renforcer, au point qu’il a pu inquiéter (projet de transfert de la capitale). La ville voit sa population augmenter en raison notamment des emplois qualifiés et des activités industrielles et tertiaires qu’elle offre. On peut donc parler d’« aspirateur », parce que si Tôkyô a pu prendre appui sur la mégalopole, elle en aspire les forces vives.

du loCal au mondial [pp. 230-231]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Bangalore », vidéo « Bangalore », carte animée, cours lu.

Géographie des lieux de commandementx x Réponses aux questions1) Dans l’hémisphère nord (dans les pays riches) : façade atlantique des États-Unis, mégalopole européenne, mégalopole japonaise.

2) Flux de marchandises et d’hommes, flux financiers, flux d’infor-mations.

Cours [pp. 232-233]Lib’ : cours lu.

Les lieux de commandementx x Réponses aux questionsDoc. 2 Les premiers aéroports mondiaux appartiennent pour le moment à des pays de la Triade. Le développement asiatique risque de modifier la donne dans les années à venir, comme cela a été le cas pour les grands ports.

Doc. 3 Le projet d’ouverture d’un établissement culturel, qui pren-drait le nom de « Louvre », à Abu Dhabi, permet le rayonnement international du musée du Louvre parisien et donc indirectement de la ville mondiale Paris. Dans le même temps, la capitale des Émirats arabes unis affiche une volonté de rayonner et de concurrencer Dubaï (mal en point), Doha, Bahrein et les villes d’Arabie Saoudite.

Doc. 4 Hong Kong a choisi de construire des gratte-ciel, un dévelop-pement vertical qui s’explique en partie par l’étroitesse du territoire avant la rétrocession à la Chine (1997). Ces gratte-ciel abritent des activités de services aux entreprises, mais aussi des centres commer-ciaux et des espaces de loisirs. Sur la photo, l’immeuble le plus élevé est l’International Commerce Center (2010, 484 m). Ce même principe de hauteur régit la construction des habitations des périphéries.

Doc. 5 Bangalore se spécialise dans le domaine des hautes technolo-gies (appliquées à l’informatique, à la biochimie et à l’aérospatiale). Pour beaucoup, elle est déjà le premier pôle technologique de la pla-nète. Elle est une ville mondiale en devenir parce qu’elle en possède certaines caractéristiques (concentration d’activités du tertiaire supé-rieur, main-d’œuvre très qualifiée, présence de firmes transnationales, forte attractivité), et parce qu’elle est en Inde, puissance émergente.

Doc. 6 Les derniers gratte-ciel construits l’ont tous été dans des métropoles émergentes ou en dehors de la Triade. Cela traduit la volonté d’intégrer le réseau des villes mondiales.

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étude de Cas [pp. 234-237]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

H&M 1 Une transnationale du prêt-à-porter

x x ProblématiquePourquoi peut-on dire qu’H&M est une firme transnationale ?H&M est une entreprise suédoise positionnée sur un secteur haute-ment concurrentiel, celui de la fastfashion. Il s’agit de comprendre ce qui fait d’elle une firme transnationale et comment cela se traduit dans son organisation.

x x Activités1) Doc. 1 et 2 H&M est une entreprise familiale suédoise, fondée en 1947. Elle prend le nom de H&M à la fin des années 1960 et se déve-loppe sur le concept de la mode tendance à faible coût. Depuis 1975, le nombre de magasins ne cesse d’augmenter (accélération à partir de 1995). Aujourd’hui, H&M, dont le siège social est à Stockholm, est une FTN, employant 54 000 personnes, implantée en Asie (Chine, Japon, Corée du Sud, Hong Kong et au Moyen Orient), en Amérique, en Europe et en cours d’implantation en Afrique (Maghreb).

2) Doc. 3, 4 et 5 Les principaux concurrents d’H&M sont Gap et Zara (groupe Inditex), elles-mêmes des firmes transnationales. H&M s’implante dans des endroits qu’elle estime stratégiques pour asseoir son influence : ainsi à Hong Kong (ville mondiale) avec son flagship store, tête de pont de la conquête chinoise. C’est la multi-plication des enseignes qui prouve le rayonnement d’une marque.

3) Doc. 4 Chine, Japon, Égypte, Israël, Russie. Région d’implanta-tion du siège social : Europe du Nord (Suède). Régions de ventes : Amérique du Nord, Europe occidentale, centrale et de l’Est, Asie de l’Est, Moyen-Orient, Maghreb (à partir de 2011). Régions de fabrica-tion : Asie du Sud et de l’Est.

4) Synthèse H&M est une entreprise suédoise positionnée dans le secteur de la fastfashion. On peut observer une division dans le processus de production et de distribution : son siège social est à Stockholm ; les régions de production sont majoritairement en Asie de l’Est et du Sud ; enfin les régions de vente sont en Europe (le berceau), Amérique du Nord (deuxième cercle) et Asie orientale (basculement de l’économie mondiale ?). H&M possède plus de 2 000 magasins et emploie près de 54 000 personnes. On peut donc dire qu’elle est une firme transnationale.

2 La stratégie de développementx x ProblématiqueQuelles en sont les différentes facettes ?

H&M, firme transnationale, se positionne sur un marché en plein essor, celui du prêt-à-porter, qui accompagne l’enrichissement général de la planète. Il convient d’identifier les stratégies de déve-loppement mises en place par la firme afin de se maintenir et de gagner des parts de marché.

x x Activités1) Doc. 2, 3 et 6 Les principales zones de production se situent en Asie de l’Est (Chine) et du Sud (Inde), où la main-d’œuvre est impor-tante et peu rémunérée. H&M utilise donc les avantages compara-tifs, c’est-à-dire les différences de développement et de législation, afin de produire à un coût moindre (la main-d’œuvre ne représente que 1 % du coût de fabrication d’un jean). H&M fait appel à la sous-traitance, elle n’a pas à gérer les conditions de travail et les reven-

dications salariales. Ce système lui permet flexibilité et réactivité. Cependant, en contrepartie, les frais de transport représentent 13 % du coût de fabrication, l’Asie n’étant pas encore la principale région de chalandise.

2) Doc. 5 La marchandise est acheminée par bateaux (cf. chap. 13), puis camions. Elle est centralisée dans des centres de distri-bution comme celui du Bourget en France, à partir desquels les magasins pourront être facilement approvisionnés en fonction de leurs besoins (un système d’informations fait le point en temps réel sur les stocks). En cas de demande urgente, les produits seront acheminés par avion. La logistique permet ainsi de répondre le plus rapidement possible aux besoins.

3) Doc. 1, 4 et 5 Une stratégie produit (diversification de l’offre), une stratégie distribution (logistique en flux tendus), une stratégie communication (des noms prestigieux, recours aux réseaux sociaux avec Facebook ).

4) Synthèse Pour rester leader sur le marché de la fastfashion, H&M mise sur la réduction des coûts de production (stratégie prix), en fai-sant fabriquer ses vêtements par des sous-traitants qui emploient une main-d’œuvre peu rémunérée (Asie). Son organisation logis-tique lui permet de réagir au plus vite et de fournir à sa clientèle une gamme constamment renouvelée (stratégie distribution). Elle choisit de mettre en valeur ses produits (vitrines renouvelées constamment, association avec des couturiers prestigieux ) : straté-gie communication et marketing. Enfin, elle cherche à se diversifier en se positionnant sur de nouvelles cibles (décoration d’intérieur, magasins plus haut de gamme) ou en favorisant les nouvelles tech-nologies (ventes sur Internet, Facebook ).

du loCal au mondial [pp. 238-239]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

Géographie des firmes transnationalesx x Réponses aux questionsEurope occidentale, Amérique du Nord, Asie orientale et en déve-loppement. Ces zones sont aussi celles où est localisée la majeure partie des FTN. On peut en conclure que les FTN sont à la source d’une grande partie des IDE.

Cours [pp. 240-241]Lib’ : carte animée, cours lu.

Les firmes transnationalesx x Réponses aux questionsDoc. 2 Elles sont originaires des pays développés, une seule vient d’un pays émergent. À l’heure actuelle, les Chinois font circuler un classement qui prend en compte la capitalisation boursière et qui leur est largement plus favorable : ils classent 4 de leurs sociétés dans les 10 premières (Petrochina, ICBC, China Mobile, CCB).

Doc. 3 Elles réalisent des rachats de FTN de pays développés (voir le groupe Tata p. 273). Cette tendance s’accentue et révèle un bas-culement de l’économie mondiale.

Doc. 4 Toyota est une firme japonaise. On voit qu’il s’agit d’une firme transnationale parce que ses activités sont organisées à l’échelle du monde (centres de R&D, sites d’assemblages sur tous les continents).

Doc. 5 Les écologistes de l’ONG Greenpeace (couleur verte, slogan « oil kills »). Ils manifestent pour la préservation de l’environnement.

47Chapitre 15 x Lieux de commandemenT eT enTreprises TransnaTionaLes

Doc. 6 Yahoo développe ses centres de R&D. La firme états-unienne cherche à les implanter à proximité de grandes universités afin de trouver une main-d’œuvre très qualifiée.

eXerCiCes [pp. 242-245]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Changer d’échelle 1) Le poids de Paris et de sa région est important dans l’économie française, car elles concentrent 18 % de la population du pays mais produisent près de 28 % de sa richesse, forment 29 % de ses étudiants et reçoivent près de 30 % des touristes de la France métropolitaine.

2) L’attractivité se traduit par le nombre de sièges sociaux de grandes entreprises qui y sont implantés (Paris concurrence Londres) : présence d’une main-d’œuvre qualifiée (nombre d’étu-diants), et d’un cadre de vie attractif (nombre de touristes).

3) Le projet du Grand Paris vise à augmenter l’attractivité de la capitale pour les investisseurs et les firmes transnationales, en renforçant les réseaux de transport, en valorisant et mettant en synergie des pôles économiques existants et en créant de nouveaux logements et bureaux.

4) Paris rassemble de nombreux pouvoirs : l’Ile-de-France concentre le pouvoir économique (par la création de richesses, au regard du nombre de FTN implantées [Doc. 2]), elle possède un environnement universitaire et technologique de grande qualité, qui lui assure une main-d’œuvre très qualifiée, elle a une influence culturelle mon-diale (patrimoine), ce que traduit le nombre de touristes qu’elle reçoit. Paris est donc bien une ville mondiale. Mais elle cherche à accentuer sa position en valorisant ses points forts (projet du Grand Paris). Il s’agit pour Paris de maintenir son rang dans la compétition entre villes-monde.

2 Lire et analyser un texte 1) Ce texte est extrait d’un article publié sur le site Internet du magazine l’Express (hebdomadaire généraliste français), daté du 25 novembre 2010. Il s’agit d’un reportage réalisé sur la firme chinoise ZTE.

2) Ce texte présente dans une première partie la société chinoise ZTE, implantée sur le secteur de la téléphonie mobile ; elle décrit ensuite son développement.

3)

Zones d’implantation du siège social et de la recherche

Pays dans lesquels la firme est présente

Siège social monde : ChineSiège Europe et États-Unis : Boulogne-BillancourtCentre de recherche : Poitiers

140 pays dont France, Brésil, Ouzbékistan, États-Unis, Royaume Uni

4) ZTE est une firme transnationale dont l’essor est rapide. Elle est 4e mondiale dans le domaine de la téléphonie mobile, 5e mondiale dans les équipements pour réseaux mobiles. Elle concurrence des entreprises leaders du marché comme Blackberry (qu’elle devance maintenant) ou Alcatel-Lucent.

5) ZTE, entreprise chinoise, emploie près de 92 000 salariés en Chine et dans les 140 pays dans lesquels elle est implantée. Son chiffre d’affaires, de 5,5 milliards d’euros en 2009, est réalisé pour 50 % hors de Chine. On peut donc dire d’elle qu’elle est une firme transnationale. Elle concurrence aujourd’hui des entreprises leaders sur le marché de la téléphonie (Blackberry) ou des équipe-

ments (Alcatel-Lucent) et inquiète donc les États occidentaux d’où sont originaires ses concurrents directs.

2 Confronter deux textes 1) La tribu des Dongria Kondh est opposée au projet d’extraction de bauxite dans l’État d’Orissa en Inde, parce que ce projet aboutirait à la destruction de lieux que la tribu considère comme sacrés. C’est le film Avatar qui lui a permis de médiatiser son combat (le film raconte une situation presque similaire, concernant une tribu ima-ginaire, celle des Na’vi).

2) Vedanta Resources est une firme britannique. L’État de l’Orissa soutient le projet parce qu’il est très pauvre et espère ainsi favoriser son développement.

3)

Tribu des Dongria

L’État d’Orissa Vedanta Re-sources

Pour ou contre le projet

Contre Pour Pour

Ses arguments Détruirait les collines sacrées

Favoriserait son développement

Augmenterait ses profits ;Favoriserait le développement (alliance avec le gouvernement de l’État de l’Orissa)

4 Observer la métropolisation avec un S.I.G. Les gratte-ciel proposés donnent une idée de la puissance de la ville. Manhattan dispose en réalité d’un double CBD (Downtown et Midtown). La skyline de la ville est à coup sûr la plus fameuse de la planète et impressionnera le collégien. La recherche de la verticalité, symbole de richesse et de force, renvoie à la tour de Babel en passant par les tours de San Giminiano. Aujourd’hui, New York n’est d’ailleurs plus la ville qui dispose du plus grand nombre de gratte-ciel au monde. Elle est devancée par Hong Kong et talonnée par São Paulo.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se repérer dans l’espace1. A. Amérique du Nord ; B. Europe occidentale ; C. Asie de l’Est.2. New York, Chicago, Los Angeles (États-Unis) ; Mexico (Mexique) ; São Paulo (Brésil) ; Londres (Royaume-Uni) ; Paris (France) ; Singapour (Singapour) ; Hong-Kong, Shanghai, Beijing (Chine) ; Tôkyô (Japon).3. Mégalopoles américaine (Mégalopolis), européenne et japonaise.

2. Établir la fiche d’identité d’une firme transnationaleNom : ToyotaOrigine : JaponSecteur d’activité : automobilesChiffre d’affaires : 210,8 milliards de dollars (2010)Principale région de conception : Asie de l’EstPrincipales régions de production ou d’implantation : Asie de l’Est, Amérique du NordPrincipale région de ventes : Amérique du NordNombre d’employés : 320 590 (en 2009)

3. Employer le terme exact1. ville mondiale ; 2. CBD ; 3. firmes transnationales ; 4. délocalisent ; 5. Triade.

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ouverture du Chapitre [pp. 246-247]

Les États-Unisx x ProblématiqueQuel rôle jouent-ils dans la mondialisation ?

L’objectif est ici double : analyser la place occupée par les États-Unis dans la mondialisation, à la fois comme acteur et moteur, mais aussi repérer de quelle manière la mondialisation agit sur le territoire américain. La difficulté provient de l’imbrication extrême de trois notions : mondialisation, puissance, territoire.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Le quartier des affaires représente la puissance économique et financière.

Doc. 2 C’est la puissance culturelle qui est ici représentée. Le pre-mier parc, à Tôkyô, date de 1983, les autres parcs Disney extérieurs se situent à Marne-la-vallée (1992) et à Hong Kong (2005).

dossier [pp. 248-249]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée.

La première puissance du mondex x ProblématiqueQuels sont les signes de la puissance américaine ?

L’objet de cette double-page est de montrer quelques exemples de la puissance des États-Unis, dans sa dimension de « hard power »

(le militaire et l’économique). À noter : cette puissance s’exerce hors des limites du territoire (le territoire des États-Unis est planétaire). Le dernier document permet de relativiser cette puissance.

x x Réponses aux questions1) Les documents se répartissent ainsi :

Numéro du document, contenu Puissance économique, technologique, militaire, financière

1 Commerce extérieur et investissements

Puissance économique et financière

3 Premier exportateur agricole mondial

Puissance économique

4 Flotte de guerre Puissance militaire

5 Part des transnationales Puissance économique

2) Doc. 1 et 6 C’est la capacité des États-Unis à maintenir une indus-trie satisfaisant les besoins de sa population : ils dépendent de plus en plus de la Chine (le commerce avec la Chine est largement déficitaire) pour leurs produits de consommation courante, dont la qualité est parfois contestée. Leur indépendance économique est menacée puisqu’ils ne produisent plus que 13 % de leurs besoins.

3) Synthèse Les États-Unis sont présents sur tous les continents et dans la quasi-totalité des activités. Première puissance militaire au monde (41 % des dépenses militaires mondiales en 2009), ils disposent de FTN parmi les plus puissantes (139 des 500 les plus puissantes). Ces dernières investissent sur tous les continents et les États-Unis sont la première destination des investissements étrangers. Ils sont égale-ment le premier exportateur mondial de produits agricoles. Cependant, ils sont concurrencés par des pays émergents comme la Chine, avec laquelle leurs échanges sont déficitaires.

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16 Les États-Unis[ pp. 246-265 du manuel ]

Chapitre 16 x Les éTaTs-unis

programme officiel Correspondance avec le manuel

II. Les territoires dans la mondialisationThème 1 – Les États-UnisConnaissancesLes États-Unis dans la mondialisationLes conséquences de la mondialisation sur l’organisation du territoireL’étude met en évidence les espaces majeurs de la puissance et les différenciations spatiales qui découlent de la métropolisation et de la littoralisation des activités.

Chapitre 16. Les États-Unis

x du local au mondial – Les États-Unis, hyperpuissance pp. 252-253x Cours – Territoire américain et mondialisation pp. 258-259x étude de cas – La Californie pp. 248-249x étude de cas – La Mégalopolis pp. 250-251

DémarchesL’étude s’appuie sur des exemples de la puissance des États-Unis dans le monde.L’étude conduit à la réalisation d’un croquis de l’organisation du territoire des États-Unis.

x dossier – La première puissance du monde pp. 254-255x dossier – Un modèle pour le monde pp. 256-257x Croquis – L’organisation du territoire américain pp. 260-261

CapacitésLocaliser et situer sur une carte au moins cinq métropoles des États-Unis et la Mégalopole du Nord-Est.Décrire et expliquer quelques paysages représentatifs du territoire des États-Unis.Réaliser un croquis rendant compte des grands traits de l’organisation du territoire des États-Unis.Localiser et situer sur un planisphère les principaux pôles de puissance mondiaux.

x du local au mondial – Les États-Unis, hyperpuissance pp. 252-253x Croquis – L’organisation du territoire américain pp. 260-261x exercices – pp. 262-265

voir programme compLet pp. 350-351

dossier [pp. 250-251]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

Un modèle pour le mondex x ProblématiqueComment les États-Unis influencent-ils le monde ?

Ce dossier doit permettre de comprendre le « soft power », ou capa-cité d’influence des États-Unis, à travers ses composantes (culture et mode de vie) et ses modes de diffusion (productions audiovi-suelles, Internet, fondations). Cette « américanisation du monde » est parfois critiquée, comme le montre le dessin d’Andy Singer.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 2 La langue, la mode, l’audiovisuel (cinéma et séries TV), les jeux vidéos, la musique, les musées, l’informatique et l’ensei-gnement supérieur. Le dessin mentionne Microsoft (informatique), McDonald’s et Coca Cola (alimentation), Nike (habillement), et les personnages de Walt Disney. L’américanisation du monde est com-parée à une invasion militaire des FTN. Cette vision est exagérée, mais elle traduit les inquiétudes de certains pays.

2) Doc. 3 et 6 Toutes sont américaines. Elles se sont imposées car elles investissent dans la R&D et attirent les jeunes diplômés.

3) Doc. 2, 5 et 6 Les États-Unis sont le seul pays capable d’imposer des normes dans la plupart des domaines culturels : l’anglais est la langue de communication internationale, les universités américaines dominent tous les classements mondiaux et leur production cinématographique, diffusée dans le monde entier, enregistre les profits les plus importants.

4) Doc. 4 Amérique Latine (54,1 %), Amérique centrale et Caraïbes. La proximité du pays le plus riche du monde et la possibilité d’amé-liorer leurs conditions de vie sont leurs principales raisons.

5) Doc. 7 La Fondation Bill et Melinda Gates distribue de l’aide dans l’éducation et la santé, et contribue à l’aide au développement. Elle est présente dans plus de 100 pays, sur tous les continents (les États-Unis inclus). Depuis 1994, elle a distribué près de 24 milliards de $. Les fondations privées diffusent ainsi les valeurs américaines.

6) Synthèse Les États-Unis imposent leur mode de vie en utili-sant les productions audiovisuelles et Internet pour diffuser leur culture. Leurs FTN s’implantent sur tous les continents et ils attirent les jeunes dans leurs universités. L’aide privée (fondations) per-met d’atteindre les autres populations. Ils accueillent 37 millions d’étrangers sur leur sol et, chaque année, environ 1/5e des migrants choisissent les États-Unis comme destination.

du loCal au mondial [pp. 252-253]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

étude de Cas [pp. 254-255]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « La Californie », vidéo « Le mur des immigrés clandestins », cartes animée.

La Californiex x ProblématiqueQuel rôle joue-t-elle dans la nouvelle économie mondiale ?

La Californie, État le plus peuplé et le plus riche du pays, est un par-fait exemple des transformations spatiales en cours aux États-Unis : littoralisation et métropolisation. Ces dernières sont étudiées à travers le rôle joué par cet État dans la nouvelle économie mondiale.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 3, 4 et 6 La Silicon Valley regroupe des entreprises du sec-teur informatique : systèmes d’exploitation d’ordinateurs et de télé-phones portables (Microsoft et Google), et logiciels (Adobe, Google et Microsoft). Ces entreprises s’y sont installées pour bénéficier des centres de recherche (NASA, Honda), des universités (Berkeley à Oakland, Stanford et Carnegie Mellon) et d’un cadre de vie agréable (baie de San Francisco…).

2) Doc. 2 et 3 L’industrie de la défense, dès les années 1950. La Californie a ensuite influencé le monde par ses innovations dans les hautes technologies (la puce électronique, l’iPhone, les moteurs de recherche), les biotechnologies et technologies propres, mais aussi par son mode de vie et ses mœurs (blue-jeans, sports extrêmes, clubs de sport, etc. – que les documents n’évoquent pas).

3) Doc. 4 et 6 La société Google s’est développée en créant de nou-veaux services et en rachetant des concurrents, ce qui lui a permis de multiplier son chiffre d’affaires.

4) Doc. 1 et 5 Surtout les jeunes Noirs et Latinos : leurs salaires peu élevés les placent en situation de pauvreté, ils travaillent mais ne peuvent pas se loger correctement ou avoir une assurance-maladie. Les deux fractures : une fracture sociale, création de quartiers défa-vorisés (ghettos noirs ou barrios latinos) et une fracture spatiale entre un littoral très peuplé autour des deux pôles (la baie de San Francisco et Los Angeles) et les régions rurales et de l’intérieur.

5) Synthèse État le plus riche des États-Unis, la Californie regroupe plusieurs des meilleures universités mondiales (Stanford, Berkeley, UC) qui favorisent l’éclosion d’entreprises innovantes dans les nouvelles technologies (aujourd’hui les technologies propres). La Californie est structurée autour de deux pôles, San Francisco, centre mondial des nouvelles technologies, et Los Angeles, capitale mon-diale du cinéma, qui attirent étudiants et emplois sur les littoraux au détriment de l’intérieur de l’État. La Californie est un exemple à la fois de littoralisation et de métropolisation de l’espace. Cependant, tous ses habitants ne bénéficient pas de cette prospérité, particu-lièrement les travailleurs pauvres qui s’installent dans des quartiers défavorisés, ghettos et barrios.

étude de Cas [pp. 256-257]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées.

La Mégalopolisx x ProblématiquePourquoi est-elle le cœur de l’Amérique et du monde ?

Ainsi nommée par le géographe français Jean Gottmann en 1961, la Mégalopolis est la première manifestation du phénomène de métro-polisation. Elle permet de présenter la concentration des pouvoirs et des activités et d’aborder le rôle de cet espace dans la mondialisation.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 3 Boston constitue un pôle universitaire de niveau mon-dial. On y trouve 2 des 4 premières universités mondiales, Harvard (fondée en 1636, la plus ancienne du pays) et le MIT (technologie), ainsi que Tufts (recherche médicale). C’est une ville située dans une région riche et très bien reliée aux principaux centres de décisions du pays ainsi qu’au reste du monde.

2) Doc. 1 et 4 Industries chimiques (Dupont de Nemours), automo-biles, textiles et agroalimentaires, et arsenaux militaires.

3) Doc. 1 Les aéroports, les ports et voies navigables, les autoroutes font de la Mégalopolis une région très facilement accessible, donc qui attire les hommes et les activités.

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4) Doc. 2 à 6 Puissance politique (Maison Blanche, Sénat à Washington, ONU à New York) ; puissance financière (bourse de Wall Street à New York, 90 % des transactions financières et 33 % des dépôts bancaires) ; puissance culturelle et technologique (uni-versités et recherche à Boston, 20 % des activités de R&D et 66 % des éditeurs, prix Nobel et médailles Fields) ; puissance économique (33 % des sièges sociaux, 20 % des emplois industriels, 25 % du PNB) ; puissance militaire (le Pentagone à Washington, les arsenaux) ; puissance commerciale (33 % du commerce extérieur). New York est la ville la plus influente du monde parce qu’elle concentre à la fois toutes ces puissances. Les décisions prises dans cette ville ont des conséquences à la fois aux États-Unis et dans le reste du monde.

5) Synthèse La Mégalopolis peut-être considérée comme le « cœur des États-Unis et du monde » par la présence de tous les éléments de la puissance. Dans cet espace fortement urbanisé se trouvent les centres de décisions des États-Unis, tant au niveau politique que militaire, économique et financier. C’est la région la plus riche et la plus développée du pays. On y trouve également la plus haute instance de gouvernance internationale, l’ONU. De ce fait, elle est la seule région au monde à pouvoir imposer ses décisions et influen-cer le reste de la planète.

Cours [pp. 258-259]Lib’ : carte animée, cours lu.

Territoire américain et mondialisationx x Réponses aux questionsDoc. 2 Les minorités hispanique, afro-américaine et asiatique sont toutes en augmentation. La plus nombreuse est la minorité hispa-nique (48,5 millions en 2009). Celle qui augmente le plus vite est la minorité asiatique (14 millions de personnes). Les Afro-Américains ont gagné 3 points entre 1980 et 2010 (39,6 millions). À noter, l’ap-parition de personnes déclarant 2 origines ou plus (métis). La part de la population blanche diminue régulièrement.

Doc. 3 Ils se dirigent vers les grandes villes et les côtes, ce qui ren-force l’urbanisation et la littoralisation des États-Unis.

Doc. 4 L’étalement urbain se traduit par la création de terre-pleins gagnés sur la mer et par l’annexion des villes périphériques.

Doc. 5 La part de la population d’origine mexicaine dans les États frontaliers est très importante (en Californie, près du tiers de la population) et continue de croître. Les échanges commerciaux

contribuent à créer des espaces urbanisés transfrontaliers particu-liers, les « twin-cities ». Cette influence mexicaine donne naissance à une zone appelée « Mexamérique ». Cependant, la concurrence des pays émergents entraîne des difficultés dans les maquiladoras, incitant les Mexicains à l’émigration, parfois illégalement. Certains États américains, craignant un afflux, prennent des mesures visant à criminaliser l’immigration illégale (Arizona en 2010).

CroQuis [pp. 260-261]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée.

L’organisation du territoire américainCette double-page explicite l’item C5. Lire et employer différents langages : le croquis. Les étapes de l’élaboration du croquis sont décomposées afin de faciliter l’apprentissage de cet exercice.

eXerCiCes [pp. 262-265]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Changer d’échelle 1) C’est un paysage caractéristique d’une zone d’irrigation par car-rousel (eau puisée par forage et restituée en surface). Une rampe pivotante arrose les champs qui présentent une forme circulaire. On note également quelques bâtiments d’exploitation. C’est une agriculture moderne nécessitant peu de personnel et utilisant des moyens techniques importants dans une région qui manque d’eau.

2) Alimentation animale, production d’éthanol, alimentation humaine. 15 % de la production américaine est exportée.

3) Les OGM élaborés aux États-Unis sont exportés, dans ce cas en Inde. Ce n’est pas seulement une action de solidarité, car l’objectif est souvent d’aider les FTN américaines à gagner de nouveaux marchés. La stratégie de l’USAid consiste à diffuser dans les pays du Sud les productions issues de la coopération entre les universités américaines et les FTN.

4) L’agriculture américaine est une agriculture moderne, fortement mécanisée et utilisant peu de main-d’œuvre. La plus grande partie de la production est destinée au marché intérieur et est transformée par de grandes sociétés agroalimentaires. Les surplus sont expor-tés vers les pays en développement et les pays développés. L’État fédéral appuie ces firmes sur les marchés mondiaux grâce à l’aide internationale américaine (USAid).

51Chapitre 16 x Les éTaTs-unis

2 Réaliser un schéma graphique Information issue du texte Figuré Légende

1. Deux États

États-Unis Rectangle vert État du Nord

Mexique Rectangle orange État du Sud

« frontière » Pointillé noir Frontière

« El Paso et Juarez, sa jumelle mexicaine » Cercles accolés Villes jumelles (twin cities)

2. Des relations économiques nombreuses

« le Mexique renvoie pour 160 milliards de marchandises » Flèche pointillée bleue Flux de marchandises

« 22 800 personnes, 42 800 voitures et camions traversent les ponts entre El Paso et Juarez »

Flèche rose Flux humains légaux

« 24 États des États-Unis envoient au Mexique pour 125 milliards de dollars par an de marchandises et de pièces détachées »

Flèche pointillée verte Flux de matières premières et pièces détachées

3. Une immigration contrôlée

« environ 300 000 Mexicains et latino-américains réussissent tous les ans à pénétrer clandestinement aux États-Unis »

Flèche orange Migrations clandestines

« Des clôtures et des patrouilles » Barre pleine noire Frontière surveillée (clôture et patrouilles)

3 Exprimer son point de vue 1) Chine, pays pétroliers du Moyen-Orient et pays de l’UE. Ils achè-tent des entreprises américaines comme dans un supermarché.

2) Une croissance économique faible, un taux de chômage élevé, un modèle économique contesté et des concurrents qui rachètent des entreprises américaines.

3) Une démographie dynamique et un pouvoir d’attraction toujours intact : la capacité d’innovation et la flexibilité de la société lui per-mettent de s’adapter aux évolutions économiques. Et les États-Unis maîtrisent les réseaux qui organisent la mondialisation.

4) D’une part, relever les difficultés des États-Unis en différenciant les éléments internes (croissance économique, crise immobilière, chômage) et leurs conséquences internationales (concurrence de la Chine, des pays émergents et de ses concurrents traditionnels, UE et Japon). D’autre part, relever les éléments qui ont permis aux États-Unis d’être une superpuissance et qui sont toujours présents (démographie, capacité d’attraction et d’innovation, maîtrise de la mondialisation). Si les États-Unis sont en passe de ne plus être l’unique superpuissance, ils conservent néanmoins une place prin-cipale dans la mondialisation.

4 Construire un organigramme 1) Accès géographique et thématique.

2) Pour le tri géographique, cliquez sur Pays puis États-Unis. La liste de toutes les cartes sur les États-Unis apparaît. Pour le tri thématique, vous pouvez choisir les thèmes suivants : agriculture et alimentation, commerce, conflits, économie et indicateurs, orga-nisations et relations internationales, sécurité et défense.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Se repérer dans l’espace1. A. Chicago ; B. Los Angeles ; C. Atlanta ; D. Miami ; E. Houston ; F. New York ; G. San Francisco.2. Ligne rouge : Mégalopolis ; ligne bleue : Californie.3. Les flèches représentent les migrations intérieures.4. Les villes représentées en bleu sont des villes-jumelles.

2) Connaître le vocabulaire de la leçon1. A ; 2. C ; 3. E ; 4. F ; 5. B ; 6. D

3) Définir un terme : la puissance1. Hard power : Commerce ; Dollar ; Armée ; Firmes transnationales ; Agriculture.Soft power : Universités ; Fondations caritatives ; Internet ; Hollywood.2. La puissance est la capacité d’un État à influencer un autre. Elle est composée de différentes dimensions : la puissance dure ou « hard power » regroupant les éléments militaires et économiques (l’agriculture, la monnaie, les transnationales et le commerce) et la puissance douce ou « soft power » qui comprend les éléments culturels (Hollywood) et idéologiques.

52

17 Les puissances émergentes[ pp. 266-287 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

II. Les territoires dans la mondialisationThème 2 – Les puissances émergentesConnaissancesLa montée en puissance des pays émergentsElle a des conséquences sur l’organisation de leur territoire et génère à la fois du développement et de nouvelles inégalités sociospatiales.

Chapitre 17. Les puissances émergentes

x Cours – L’affirmation des pays émergents pp. 282-283

DémarchesUne étude de cas au choix :- la Chine ;- l’Inde ;- le Brésil.L’étude conduit à la réalisation d’un croquis de l’organisation du territoire choisi.

x étude de cas – La Chine pp. 268-271x étude de cas – L’Inde pp. 272-275x étude de cas – Le Brésil pp. 276-277

CapacitésLocaliser et situer :- au moins trois métropoles chinoises ou indiennes ou brésiliennes ;- les grands pays émergents sur un planisphère.Réaliser un croquis rendant compte des grands traits de l’organisation du territoire du pays choisi.Décrire et expliquer les caractéristiques essentielles d’un pays émergent.

x du local au mondial – Géographie des pays émergents pp. 280-281x Cours – L’affirmation des pays émergents pp. 282-283x exercices – pp. 284-287

voir programme compLet pp. 350-351

ouverture du Chapitre [pp. 266-267]

Les puissances émergentesx x ProblématiqueSeront-elles les puissances de demain ?

L’objet du chapitre est de caractériser les pays émergents, ce qui n’est pas chose aisée. Il s’agit en effet d’un groupe hétérogène, qui n’a reçu aucune définition officielle, comme c’est le cas par exemple pour les PMA. En outre, le terme de « pays émergent » est lui aussi sujet à débat. Certains analystes ne le trouvent pas approprié, voulant différencier pays émergés (par exemple les trois États dont le BO recommande l’étude) et pays convergents. Quoi qu’il en soit, tous ces États partagent au moins un point commun ; c’est celui d’avoir été tenus pour quantité négligeable pendant longtemps et de représenter aujourd’hui la moitié de la richesse mondiale.

x x Réponses aux questionsLorsque le Royaume-Uni contrôlait l’Inde, Britanniques et Indiens entretenaient des relations de soumission ; l’Inde, grande puissance encore au xVIIIe siècle, est colonisée. Une centaine d’années plus tard, par leur réunion, les quatre représentants des BRIC, un groupe sans réelle cohésion tant leurs intérêts sont divers, veulent signifier au monde leur nouvelle puissance.

étude de Cas [pp. 268-271]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéos « La Chine, puissance mondiale », « La Chine en Europe », « L’usine du monde », cartes animées.

La Chine1 La deuxième puissance économique

x x ProblématiqueComment cette puissance se manifeste-t-elle ?

Cette double-page doit faire découvrir aux élèves la réalité de la puissance chinoise, assez récente dans sa dimension économique.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2, 4, 5 et 6 Quelques éléments de la puissance chinoise : démographique : État le plus peuplé, pour le moment, de la planète, présence de la diaspora dans le monde ; industrielle : 16 % de la production industrielle mondiale, 1er exportateur mondial ; finan-cière : premières réserves de change de la planète (en 2010, plus de 2 500 milliards de dollars) ; investissements planétaires.

2) Doc. 3 et 5 La décision d’ouvrir la Chine au début des années 1980 (à partir de la création des 4 ZES, l’ouverture a été menée progressi-vement), et l’entrée de la Chine à l’OMC, donc une décision interne et une décision externe, ont pour objectif de la faire devenir la pre-mière puissance mondiale le plus rapidement possible (voir doc. 3). Ce modèle connaît depuis peu ses limites : saturation des marchés, en particulier américains ; essoufflement démographique (consé-quence de la politique antinataliste) qui réduit la main-d’œuvre. La Chine se tourne donc vers le marché intérieur, pour trouver de nouveaux débouchés et maintenir la croissance. Mais cela ne sera possible qu’en augmentant les salaires.

3) Doc. 3, 4 et 6 La Chine, ce n’est pas seulement du textile, mais des produits de plus en plus sophistiqués (ici les panneaux solaires, l’automobile, le spatial) ; les sommes consacrées à la recherche sont de plus en plus importantes (voir Shanghai, chap. 12).

4) Doc. 4 et 5 L’espace intérieur et l’étranger (à terme, les chiffres de la diaspora devraient progresser), pour investir, mais surtout à la recherche

de matières premières, d’énergie, de terres à cultiver. La Chine s’impose tout particulièrement en Afrique, avec des capitaux à la hauteur des autres régions privilégiées du monde. On parle de « Chinafrique ».

5) Synthèse Le paragraphe insistera sur : la présence économique (produits made in China), la présence financière (investissements), la diaspora.

2 Un essor inégalx x ProblématiqueTous les Chinois partagent-ils le développement ?

Le BO invite à analyser les limites sociospatiales de l’émergence chinoise.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 3 Les régions littorales, les plus urbanisées, sont inté-grées à la mondialisation ; les territoires intérieurs sont à l’écart (ce sont de plus les espaces les moins peuplés).

2) Doc. 2 et 3 Les documents présentent deux oppositions : entre les villes et les campagnes ; et au cœur des villes, entre Chinois qui profitent de la mondialisation (Vuitton) et ceux qui soutiennent le développement chinois, en particulier la main-d’œuvre venue des campagnes, les mingong. L’IDH de la Chine est au 99e rang mon-diale. Des progrès exceptionnels ont cependant été réalisés récem-ment : le pourcentage de Chinois vivant avec moins de 1,25 dollar est passé de 60 à 10 en 20 ans. En revanche, seule une minorité a atteint le niveau de vie européen.

3) Doc. 1 et 4 Le gouvernement met en place une politique basée sur les transports pour développer les régions périphériques.

4) Doc. 1 et 4 Régions intégrées : figurés de surface. Figurés linéaires : flux de population, axes de développement.I. Les 3 premiers éléments de la légende correspondent au 3 cou-leurs de la carte de l’Est vers l’Ouest ; le 4e figuré correspond aux pointillés.II. Les villes correspondent aux figurés ponctuels ; l’axe majeur de développement à la flèche bleue ; les populations attirées par les villes : les flèches vertes ; les migrations intérieures : les flèches rouges ; l’ouverture au monde, le figuré dans la mer.

Le croquis corrigé est disponible sur www.libtheque.fr : livre du professeur

5) Synthèse Le développement de la Chine est inégalement partagé. D’un point de vue spatial d’abord (voir réponse 1) ; d’un point de vue social ensuite (voir réponse 2). Les deux peuvent se croiser dans les grandes villes où se côtoient riches et pauvres venus des campagnes.

étude de Cas [pp. 272-275]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « Le bureau du monde », carte animée.

L’Inde1 L’Inde qui brille, « Shining India »

x x ProblématiqueQu’est-ce qui fait la force de l’Inde ?

Il s’agit de montrer ici comment l’Inde s’intègre dans la mondialisa-tion, ce qui est un phénomène d’ailleurs assez récent.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 4 L’ambition de l’Inde est de devenir la 3e puissance mondiale et de peser dans les affaires de la planète (siège de

53Chapitre 17 x Les puissances émergenTes

membre permanent au Conseil de sécurité). 1991 : traversant une mauvaise passe économique, les gouvernants décident de mettre en place une politique de réformes visant à libéraliser l’économie et à ouvrir l’Inde au monde.

2) Doc. 1 et 6 Les FTN indiennes jouent les premiers rôles. Elles sont commercialement présentes partout dans le monde, rachètent des entreprises (exemple le groupe Tata).

3) Doc. 1, 2, 3 et 7 Les hautes technologies, en particulier l’infor-matique, sont prioritaires. Nombreuses sont les sociétés occiden-tales qui investissent en Inde dans ces secteurs. On pourra parler de Bangalore (voir chap. 15 p. 233). L’Inde représente 10 % de la production informatique mondiale ; 1er exportateur pour les services informatiques.

4) Doc. 2 Le coton et le thé sont des produits d’exportation ; le blé et le riz sont consommés directement sur place (bien que l’Inde ait pu ces dernières années en exporter un peu).

5) Doc. 1, 3, 7 Une main-d’œuvre nombreuse, des travailleurs qui parlent l’anglais. Cela facilite les déplacements de la diaspora dans les États anglo-saxons (un brain drain qui souvent se transforme en brain gain).

6) Doc. 5 L’objectif est de faire découvrir la culture populaire indienne, largement liée au cinéma de Bombay (qui n’est pas la seule ville de production). Cette image d’une Inde chargée de codes est cependant décalée si on la compare à l’évolution actuelle du pays.

7) Synthèse Le paragraphe reprendra deux ou trois idées : le poids du secteur informatique ; la puissance de l’agriculture ; la main-d’œuvre anglophone ; la présence de l’Inde dans le monde (diplo-matie, FTN, modèle culturel). Tout cela est en relation assez étroite avec la mondialisation. Le pays est donc un des États qui en a le mieux compris les mécanismes.

2 L’Inde qui changex x ProblématiqueToute l’Inde avance-t-elle au même rythme ?

Conformément au programme, cette deuxième double-page montre que l’Inde ne brille pas pour tout le monde.

x x Réponses aux questions1) Doc. 3 Le groupe, issu des classes populaires rurales, s’oppose à l’image de la publicité : une famille idéale qui appartient aux classes moyennes voire aisées (ordinateur portable), sans doute urbaines. L’enfant est une fille, ce qui n’est pas neutre (si on se rappelle la question cruciale de la dot pour les Indiens).

2) Doc. 2 et 5 La carte et le croquis font apparaître des iné-galités territoriales et trois grands ensembles de régions. Le taux d’alphabétisation est un marqueur essentiel. Il oppose par exemple le Kerala, où un État communiste a mené depuis les années 1960 une politique éducative et sanitaire d’envergure, et les États dits du BIMARU (Bihar, Madhya Pradesh, Uttar Pradesh), très en retard. Légende sera donc : 1. Les héritages ; 2. L’essor indien ; 3. Les trois Indes.

Le croquis corrigé est disponible sur www.libtheque.fr : livre du professeur

3) Doc. 4 L’Inde a réalisé des progrès importants : émergence d’une classe moyenne de 400 millions d’Indiens (cf. le nombre de mobiles), pauvreté, en particulier rurale, en régression. Pourtant, 42 % des Indiens vivent avec moins de 1,25 dollar par jour.

4) Doc. 1 Le nombre de téléphones a été multiplié par 10 en 10 ans. En 2012, il devrait y avoir un portable pour deux habitants ou presque (l’autre moitié, cependant, n’a pas accès à la société de

consommation). Cette explosion n’est pas propre à l’Inde mais s’explique toujours de la même façon : l’enrichissement progressif d’une partie de l’humanité, les faibles tarifs pratiqués, les recy-clages de téléphones considérés ailleurs comme obsolètes. L’étape historique du téléphone fixe est gommée presque partout.

5) Synthèse Si l’Inde a réalisé cette dernière décennie des progrès importants, avec une réduction de la pauvreté et l’émergence d’une classe moyenne de plus de 400 millions de personnes, elle repré-sente encore 1/3 des pauvres de la planète, et l’accès à l’éducation est inégal selon les régions. Car les contrastes sont aussi spatiaux : il existe une Inde dynamique, celle des métropoles, souvent pôles technologiques, ouvertes sur le monde, mais aussi une Inde en grand retard qui cumule les handicaps. Entre les deux, une troi-sième Inde progresse, lentement.

étude de Cas [pp. 276-279]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « Le Brésil sur la scène internationale », carte animée

Le Brésil1 L’émergence d’un nouveau grand

x x ProblématiqueQu’elle est sa place dans le monde ?

Plus discret que les deux autres États inscrits au programme, le Brésil n’en connaît pas moins de belles réussites économiques par-fois assez anciennes. La présence du Brésil parmi les États les plus riches de la planète n’est pas nouvelle.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 Économie : poids des FTN dans certains secteurs, ici le fer.

Doc. 2 Capacité d’influence : un État peuplé (représente la moitié de la population de l’Amérique du Sud et de sa richesse). Économie : il occupe les premiers rangs pour certaines productions agricoles, et aussi pour certains secteurs industriels ; au total, 8e puissance économique mondiale.

Doc. 3 Économie : poids de l’agriculture brésilienne dans le monde (3e pays exportateur agricole).

Doc. 4 Capacité d’influence : « Diplomatie de la générosité » : aide économique et humanitaire (alimentaire) pour l’Amérique cen-trale mais aussi l’Afrique ; Soft power ; il souhaiterait un poste de membre permanent au Conseil de sécurité.

Doc. 5 Capacité d’influence : voyages nombreux du président Lula, réseaux religieux, le Brésil et la communauté des États de langue portugaise. Économie : un des membres du marché commun du Sud ; des échanges commerciaux avec de nombreux États. La Chine est le premier partenaire commercial du Brésil (le doc. ne le montre pas).

Doc. 6 Capacité d’influence : superpuissance du football ; organisa-tion de prochaines compétitions : Coupe du monde en 2014, JO de Rio en 2016.

2) Synthèse Le Brésil dispose de tous les attributs d’un nou-veau grand. État-continent, poids démographique, il dispose de capacités productives solides dans les secteurs industriels mais aussi agricoles (une réserve d’espace hors norme pour s’affirmer davantage). Mais le hard power n’est pas le seul atout et, à l’image des États-Unis, il dispose aussi d’une capacité d’influence (soft power) : diplomatie à destination des États du Sud (qui s’appuie sur les aides), présence dans les instances régionales (Mercosur) ou mondiales (ONU), image de marque du foot brésilien, poids non négligeable de la langue portugaise dans le monde.

54

2 Des inégalités qui demeurentx x ProblématiqueDe quelle nature sont-elles ?

L’objet de la double-page, conformément au programme, est de montrer les limites sociospatiales du développement brésilien.

x x Réponses aux questions1) Doc. 2 On peut faire apparaître 3 groupes : le Sud/Sud-Est ; le Centre-Ouest et l’Amazonie ; le Nord-Est. La carte de l’analphabé-tisme est le négatif de celle de l’IDH.

2) Doc. 1 Au premier plan à gauche, des favelas à flanc de col-lines (à décrire), qui ont attaqué la végétation luxuriante ; en contrebas les immeubles modernes ; à l’arrière-plan, la baie. La photo met en avant un contraste socio-spatial entre Cariocas nécessiteux et membres de la classe moyenne (même supé-rieure, probablement).

3) Doc. 3 Alain Ruquié, grand spécialiste de l’Amérique latine, parle d’un État riche, qui dispose de ressources, mais où il y a des pauvres. Leur existence est liée aux inégalités historiques (inscrites dès la conquête) de la société brésilienne, société métissée.

4) Doc. 4 La pauvreté diminue de manière assez rapide. Les histo-grammes correspondent aux deux mandats présidentiels de Lula da Silva, dont la lutte contre la pauvreté a été efficace (par exemple la bolsa familia). Le Brésil n’en demeure pas moins un pays très inégalitaire (coefficient de Gini vu en 5e).

5) Doc. 2 et 5 L’Amazonie pionnière progressivement mise en valeur ; le triangle utile qui relie le littoral à la capitale : c’est le cœur économique du Brésil ; le Nord-Est, qui est la région la plus pauvre.

6) Pour la première région, un figuré de surface et deux figurés linéaires ; pour la seconde, un figuré ponctuel et un figuré de surface.

Voir l’exercice p. 285. Le croquis corrigé est disponible sur www.libtheque.fr : livre du professeur

7) Synthèse Le Brésil est un pays inégalement développé (la mon-dialisation n’atteint pas équitablement tous les espaces), selon trois grands ensembles (certains vont même jusqu’à 5 ; voir croquis p. 285) : l’Amazonie progressivement mise en valeur ; le triangle utile qui relie le littoral à la capitale, cœur économique du Brésil ; le Nord-Est, région la plus pauvre et largement à l’écart de la mondia-lisation. Ces inégalités se lisent aussi dans la société. Si les progrès accomplis ces dix dernières années ont été exceptionnels (la part des pauvres a diminué très rapidement), le pays reste cependant l’un des plus inégalitaires de la planète. Ces inégalités s’inscrivent clairement dans la géographie sociale des villes, opposant favelas aux immeubles modernes des classes aisées, parfois éloignés l’un de l’autre de quelques dizaines de mètres.

du loCal au mondial [pp. 280-281]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

Géographie des pays émergentsLa carte n’a pas été aisée à réaliser tant la liste des pays émer-gents peut varier selon les sources (qui elles-mêmes n’adoptent pas les mêmes critères). On trouvera une mise au point intéres-sante dans l’ouvrage de Michel Foucher, La Bataille des cartes, François Bourin Éditeur, 2010, dans le chapitre « Retour critique sur les cartes mentales conventionnelles ». La notion de pays émergent, ne faudrait-il pas dire aujourd’hui pays émergés pour certains et pays convergents pour d’autres, est, on le rappelle, une invention de financiers.

x x Réponses aux questionsLe classement doit faire apparaître les continents absents : l’Afrique, avec seulement trois États, dont le choix est d’ailleurs discutable (l’Afrique est, quoi qu’on en dise, le continent des pays pauvres) ; et les continents des pays riches. BRIC : Brésil, Russie, Inde, Chine.

Cours [pp. 282-283]Lib’ : cours lu.

L’affirmation des pays émergentsDoc. 2 Les pays émergents s’affirment par le dynamisme de leurs FTN, qui n’hésitent pas à racheter des entreprises, en particulier, ce que le document ne montre pas, des entreprises des États ancien-nement industrialisés (cf. p. 240).

Doc. 3 On passe d’un monde simple, celui de la rivalité Est-Ouest, à un monde complexe multipolaire. Aux côtés des États-Unis et de l’Europe (sans réelle politique extérieure), s’affirment comme acteurs le Brésil, la Chine et l’Inde.

Doc. 4 Les immeubles modernes, les grands boulevards avec trafic automobile. Il ne serait pas inutile de montrer, si possible, des photos du centre du Cap, en particulier du front de mer. Dans les quartiers à majorité blanche, pas de grande différence avec un littoral américain.

Doc. 5 Ce graphique est en partie trompeur. Si la Chine est bien le pays qui a connu la plus forte croissance (plus de 60 fois le chiffre de 1980), ce ne sont pas les États-Unis qui occupent le deuxième rang. Le commerce extérieur de la Turquie a été multiplié par 40, celui de l’Inde par plus de 20.

Doc. 6 Difficile de ne pas placer la Russie sur une carte des pays émergents, d’autant qu’elle fait partie des BRIC. Pourtant, la Russie a un statut particulier : une démographie en berne ; une économie de rente ; un statut d’ancienne superpuissance… la Russie ne se développe pas, elle se redéveloppe.

eXerCiCes [pp. 284-287]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée.

1 Changer d’échelle 1) La Turquie dispose d’un marché intérieur important ; son pouvoir d’achat est en progression (réserve de croissance) ; elle fait partie des régions du monde parmi les plus dynamiques.

2) Le secteur de la grande distribution (Leroy Merlin et Carrefour), le secteur de l’énergie (Areva et GDF). Elles emploient de la main-d’œuvre, contribuent au commerce extérieur, et participent aussi probablement à des transferts de technologies.

3) Les Turcs ont considéré l’Europe occidentale comme un eldorado (qui leur a permis de faire vivre leur famille par l’intermédiaire des remises). Allemagne, France, Pays-Bas, ont été les principaux pays récepteurs. La croissance de la Turquie peut réduire les migrations puisque les Turcs trouveront dans leur pays des raisons d’améliorer leur quotidien.

4) La Turquie est ce que l’on pourrait appeler un pays émergent intermédiaire. Son PIB par habitant n’est pas le plus élevé, mais il se situe dans la moyenne. Les États mieux classés ont soit amorcé leur développement plus tôt, soit sont des PECO.

Chapitre 17 x Les puissances émergenTes 55

2 Réaliser un croquis 1) Les grandes régions : figurés de surface. 2) Les villes : figurés ponctuels. 3) Le triangle utile relie Brasilia, Rio, Sao Paulo. 4) Les figurés linéaires représentent les dynamiques. 5) La légende :1. Pôles et axes : ville mondiale ; grands centres urbains et écono-miques ; triangle utile ; migrations internes ; ouverture au monde.2. Cinq Brésil : voir question 1.

Le croquis corrigé est disponible sur www.libtheque.fr : livre du professeur

3 Rédiger un avis argumenté 1) Ce texte est extrêmement critique sur le développement chinois : trucage des résultats et plagiat ; crise démographique du pays ; pénurie d’eau ; définition de ce qu’est un ingénieur. La Chine, comme le Japon, ne tiendra pas ses promesses.

2) À droite, des produits américains peinent à franchir la muraille de Chine ; à gauche, une invasion de produits chinois. Le camion déverse sa cargaison devant l’Oncle Sam.

La concurrence présentée ici est commerciale et la Chine sort vain-queur de la confrontation. La Chine est « l’atelier du monde », qui fabrique d’ailleurs de plus en plus de produits sophistiqués ; essor rendu possible par le faible coût de la main-d’œuvre. Aujourd’hui, la balance commerciale des États-Unis avec la Chine est largement déficitaire pour des raisons de coûts et, ce que le dessin met aussi en avant, parce que les Chinois, pourtant membres de l’OMC depuis 2001, pratiquent un protectionnisme larvé.

3) Bien sûr, les deux États sont des rivaux, mais leurs économies sont complémentaires. On pourra dire que la Chine se nourrit des exportations vers les États-Unis et que la population de ces derniers recherche des produits très bon marché. Au-delà, on sait que la Chine est aujourd’hui le premier État détenteur de bons du trésor américains et qu’elle dispose aussi de réserves en dollars. Par conséquent, tout effondrement des États-Unis serait catastrophique pour l’économie chinoise.

4 Utiliser des indicateurs de développement Ce que les statistiques font apparaître, c’est la progression de tous les indicateurs, à commencer par l’IDH. En revanche, Chine et Brésil convergent, l’Inde apparaissant plus à la traîne pour la plupart des indicateurs sociaux.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) b. Mexique (Mexico) ; Brésil, un BRIC (Brasilia) ; Chili (Santiago) ; Turquie (Ankara) ; Afrique du Sud (Pretoria) ; Chine, un BRIC (Pékin) ; Inde, un BRIC (New Delhi).

2) Ce qu’un pays émergent est : 3, 5. Ce qu’un pays émergent n’est pas : 1, 2, 4, 6.

56

18 Les pays pauvres[ pp. 288-303 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

II. Les territoires dans la mondialisationThème 3 – Les pays pauvresConnaissancesLes États les plus pauvres présentent des caractéristiques communes : déficit de développement et pauvreté, marginalisation économique, problèmes politiques, inégalités sociospatiales à toutes les échelles, mais aussi perspectives de développement.

Chapitre 18. Les pays pauvres

x Cours – Les pays pauvres dans la mondialisation pp. 298-299

DémarchesÉtude de cas au choix : un « pays moins avancé » (PMA) x étude de cas – Le Mali pp. 290-293

x étude de cas – Le Bhoutan et le bonheur national brut pp. 294-295

CapacitésLocaliser et situer :- l’État étudié et sa capitale ;- quelques PMA.Décrire et expliquer les caractéristiques essentielles d’un PMA à partir de l’exemple de l’État étudié.

x du local au mondial – Géographie des PMA pp. 296-297x Cours – Les pays pauvres dans la mondialisation pp. 298-299x exercices – pp. 300-303

voir programme compLet pp. 350-351

ouverture du Chapitre [pp. 288-289]

Les pays pauvresx x ProblématiqueComment s’inscrivent-ils dans la mondialisation ?

Ce chapitre sera le plus souvent traité en fin d’année scolaire, les élèves ayant déjà des acquis sur les autres types de pays et sur la mondialisation. Il a pour objectif de caractériser les PMA et de montrer que malgré leur pauvreté, ils sont également connectés au monde, même si c’est à un degré moindre.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Sur fond noir, il est assez pessimiste, assimilant le combat du pauvre du Sud au châtiment de Sisyphe ; cela sous-entend que les PMA ne sont pas en mesure, pour le moment, de rejoindre les pays du G 20, tant la pente est raide, tant le fardeau (la terre) est lourd.

Doc. 2 Cette photo tend à démontrer que le monde des pays pauvres évolue, ici grâce à l’aide d’un pays étranger. La présence d’une main-d’œuvre chinoise s’explique car la Chine a acquis un savoir-faire dans la construction de barrages et qu’elle apporte son soutien technique et financier à l’Afrique, en échange de ressources énergétiques et de matières premières. On remarque que l’encadre-ment est chinois, mais que les ouvriers sont africains.

étude de Cas [pp. 290-293]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « Le coton », carte animée.

Le Mali1 Un pays pauvre

x x ProblématiqueQu’est-ce qui fait du Mali un PMA ?

Le Mali est un État enclavé d’Afrique de l’Ouest qui s’est récemment démocratisé, mais reste un pays pauvre malgré des progrès notables.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1, 2 et 6 p. 293 Mécanisation absente ou faible ; sensibilité aux invasions de sauterelles ; sensibilité à la sécheresse ; dépendance aux fluctuations du cours des marchés agricoles pour le coton.

2) Doc. 2, 3, 4 et 5 Un tiers des Maliens souffre de malnutrition ; la population de la moitié Sud du pays est exposée à des maladies (paludisme, bilharziose et d’autres non mentionnées : fièvre jaune, sida) ; absence d’urbanisme (chaussée non goudronnée, bidon-ville). Moins de 5 médecins pour 100 000 habitants, ce qui conduit à un taux de mortalité infantile élevé (115 pour mille) et à une espé-rance de vie réduite (57 ans).

3) Doc. 3 La Tunisie, pays émergent, est 7 fois plus riche que le Mali. Ils ont une population de même ordre de grandeur sur des pays de tailles très différentes. La Tunisie affiche des indicateurs démogra-phiques bien meilleurs ; une espérance de vie plus élevée ; un taux de mortalité infantile presque dans les normes occidentales. Sur le plan de l’éducation, la Tunisie a plus des 3/4 de sa population alphabéti-sée, alors que plus de la moitié de la population du Mali ne l’est pas.

4) Doc. 1 et 2 Une agriculture importante, malgré ses fragilités, pro-duisant des ressources alimentaires et des cultures d’exportation telles que le coton ; des ressources minières (or).

5) Doc. 2, 6, 7 L’aide internationale permet d’alléger la dette du Mali, de développer l’éducation, de lutter contre la pauvreté et les maladies. Un soutien des ONG, en particulier dans le domaine de

l’éducation ; un soutien international des États-Unis, de l’UE et des Nations unies pour lutter contre les maladies, atteindre les Objectifs du millénaire, lutter contre la pauvreté.

6) Synthèse Le Mali fait partie du groupe des PMA car c’est un pays pauvre et endetté, dont les taux de mortalité infantile et d’analpha-bétisme sont élevés, et dont l’économie est très sensible aux aléas naturels (sécheresse et invasions de sauterelles), mais également aux fluctuations du cours des matières premières (coton ou or).

2 Les atouts du Mali dans la mondialisationx x ProblématiqueComment le Mali est-il affecté par la mondialisation ?

L’objet de la double-page est de montrer ce qui pourrait permettre au Mali de progresser, de sortir finalement du groupe des PMA.

x x Réponses aux questions1) Doc. 3 Dans la moitié Sud du pays, on trouve les agricultures d’exportation, les mines, et les principaux sites touristiques. Ce sont par ailleurs les régions les mieux connectées au monde via les aéroports internationaux, l’autoroute et les routes principales qui permettent de rallier les ports de la côte.

2) Doc. 6 Le coton du Mali subit les fluctuations des cours interna-tionaux liées aux variations mondiales de production. Ainsi, l’année 2002 a connu un effondrement des cours, lié à une surproduction mondiale. La baisse des cours entraîne une baisse de revenus des cotoniculteurs, qui cherchent des revenus alternatifs : culture de céréales (cours élevés en raison de la forte demande mondiale), ou culture illégale du cannabis. Certains Maliens préfèrent chercher des ressources à l’étranger et émigrent.

3) Doc. 1 à 6 Les revenus des cultures d’exportation (coton, ara-chides) ou du trafic de drogue ; les revenus des matières premières (or) ; les revenus du tourisme ; les revenus très importants de la diaspora ; un accès aux biens du monde via les importations ; une amélioration des communications internes grâce aux téléphones portables ; un accès à la culture mondiale.

4) Doc. 5 et 6 Effets négatifs : recul des liens familiaux ; folklorisa-tion de la culture malienne ; insécurité dans certaines régions sous le pouvoir de groupes islamiques armés ; forte émigration ; exporta-tions en baisse alors que les importations ne cessent d’augmenter, ce qui contribue à l’endettement du pays.

5) Synthèse Le Mali s’intègre à la mondialisation par l’exporta-tion de minerais (or) et de produits agricoles (coton, arachides, céréales), l’achat de téléphones portables, le commerce illégal (cannabis), et par l’accueil de touristes. Toutefois, les fluctuations des cours des produits d’exportation rendent l’économie du pays fragile : actuellement les revenus des exportations sont en baisse alors que les dépenses liées aux importations sont en très grande progression, ce qui contribue à accroître l’endettement du pays. Face à cette dépendance extérieure, une partie des Maliens choisit d’émigrer. En effet, l’importance des fonds envoyés par la diaspora montre aux Maliens que l’on peut réussir en émigrant.

étude de Cas [pp. 294-295]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

Le Bhoutan et le bonheur national brutx x ProblématiqueLe Bhoutan progresse-t-il ?

Le Bhoutan est officiellement un PMA, bien que ses indicateurs ne soient plus ceux d’un PMA. Il montre donc qu’un PMA peut faire

57Chapitre 18 x Les pays pauvres

des choix qui lui permettent de progresser. Le choix du Bhoutan est original, car il s’appuie sur le BNB.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 à 3 Le PIB/hab., le taux d’alphabétisation et les dépenses médicales sont encore faibles, la mortalité infantile et l’espérance de vie moyennes. Le Bhoutan est très attentif au maintien de ses traditions bouddhistes, qui servent de support à la vie sociale, mais également au tourisme. La préservation de ces dernières est une des bases du BNB.

2) Doc. 2, 4 et 5 Sur le plan économique : une amélioration du PIB/habitant ; sur le plan social : une légère augmentation du taux d’alphabétisation, une augmentation de l’urbanisation ; sur le plan sanitaire : un quasi-triplement des dépenses médicales par habitant en 5 ans (baisse de la mortalité infantile de plus de 50 % et augmen-tation de près de 15 ans de l’espérance de vie).

3) Doc. 4 à 6 Le Bhoutan joue la carte du tourisme international aisé, en maintenant le monopole des liaisons aériennes (limite des flux touristiques et de leurs impacts négatifs – multiplication des constructions pour l’hébergement, ou les commerces, dégradation de l’environnement). Il utilise une exploitation forestière et minière raisonnée. Il censure certaines chaînes étrangères de télévision. Toutefois, le pays s’urbanise rapidement, la jeunesse bhoutanaise commence à être influencée par les séries TV, ce qui induit une évo-lution de la mode et des liens familiaux qui vont à l’encontre de la préservation des traditions souhaitée par le gouvernement.

4) Doc. 3 Le BNB, mis en place au début des années 1970, s’appuie sur un développement économique ciblé autour du tourisme aisé et d’une exploitation raisonnée des ressources (hydroélectricité et exploitation mesurée de la forêt). Celle-ci permet une préserva-tion de l’environnement, une promotion et une conservation de la culture et des traditions, et un développement économique plus lent, mais durable. Ce développement a conduit à une démocratisa-tion récente du pays.

5) Synthèse Le Bhoutan progresse sur le plan économique avec l’augmentation du PIB par habitant, sur le plan social avec une amé-lioration de l’éducation, sur le plan sanitaire avec une augmentation de l’espérance de vie et sur le plan politique avec la démocratisa-tion. Le pays a essayé de contrôler la mondialisation sur son terri-toire, mais certains effets indésirables commencent à être visibles.

du loCal au mondial [pp. 296-297]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

Géographie des PMAx x Réponses aux questions1) La plupart des PMA se situent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est.

2) Le Cap Vert et le Botswana sont sortis officiellement du groupe.

Cours [pp. 298-299]Lib’ : audio « Le Mozambique », cours lu.

Les pays pauvres dans la mondialisationx x Réponses aux questionsDoc. 2 La caricature évoque la notion d’échelle : temporelle : le personnage est confronté quotidiennement au besoin de se nour-rir, il vit au jour le jour, alors que les Objectifs du millénaire sont

à échéance de 2015 ; spatiale : pour le personnage, cet objectif ne concerne que lui, pour l’Unesco il s’agit de réduire la faim sur l’en-semble de la planète.

Doc. 3 L’essentiel des aides publiques au développement concerne la remise de dette. Elles ne permettent donc pas un développement du pays, mais réduisent son passif.

Doc. 4 Pauvreté : la route n’est pas goudronnée, pas de trottoir ni de système d’évacuation des eaux pluviales, les femmes et les enfants vont pieds nus, les habitants doivent aller chercher l’eau à un point public et la porter. Mondialisation : Médecin du monde qui est une ONG française, les produits en plastique, la publicité pour Coca-Cola.

Doc. 5 Le secteur économique sur lequel s’appuie le développe-ment des PMA est l’agriculture, en particulier pour les plus pauvres d’entre eux que sont les pays africains.

Doc. 6 Le miracle économique du Mozambique ne profite pas à l’ensemble de la population puisqu’il affecte peu les habitants des campagnes et des quartiers pauvres de la capitale (les barrios). Cette partie de la population s’est déjà rebellée plusieurs fois.

eXerCiCes [pp. 300-303]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Changer d’échelle 1) Le pavot (fabrication d’opium) sur les hautes terres et le riz dans les basses plaines irriguées. Les paysans se livrent à la culture du pavot dans les basses terres lorsque les récoltes de riz sont mau-vaises, afin de pouvoir acheter de quoi se nourrir.

2) La culture du pavot est une ressource importante de revenus pour l’Afghanistan car elle assure 35 % du PIB et 66 % des expor-tations du pays.

3) La Colombie, l’Équateur et le Paraguay en Amérique latine ; le Maroc en Afrique ; le Liban, le Pakistan, l’Afghanistan, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam en Asie. La drogue n’est pas seulement produite par les PMA, puisque les pays d’Amérique latine ne sont pas des PMA, ni le Maroc, le Liban, le Pakistan, la Thaïlande, le Vietnam. Tous les PMA ne sont pas producteurs de drogues, par ailleurs ce ne sont pas les pays qui produisent de la drogue mais les populations, car elles y trouvent une source de revenus complémentaires.Les principales régions de consommation sont situées au Nord : Amérique du Nord, Europe, Australie.

4) Le commerce de l’opium est une illustration de l’intégration des PMA à la mondialisation car il est le fruit d’une demande forte en provenance des pays riches. Il génère des flux entre les pays pro-ducteurs et les pays consommateurs, et il est source de revenus pour les producteurs. Par ailleurs, l’effondrement des cours de cer-taines matières premières peut générer un essor de la production de drogue dans certains États.

2 Représenter graphiquement une idée Les cellules de gauche sont en vert. De haut en bas : retour de l’État ; importantes ressources en matières premières ; augmentation des investissements étrangers.La cellule du centre : un développement rapide à venir de l’Afrique.Les cellules de droite sont en rouge : guerre et corruption.Les flèches vertes sont reliées au centre par : permet, favorise.Les flèches rouges sont reliées au centre par : peut empêcher, ralentir.

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3 Confronter deux textes 1) Haïti est indépendant depuis 200 ans (1er janvier 1804). C’est la France qui lui a servi de modèle.

2) Doc. 2 Le mal : émigration, absence d’éducation, désespoir, dépendance économique.

Doc. 3 Le mal : campagnes surpeuplées, taux de natalité élevé, 60 % d’illettrés, exode rural, explosion des bidonvilles, violence, misère, une présence trop grande des ONG qui met sous dépendance. Les remèdes : développer l’éducation, développer l’agriculture, développer une petite industrie, le départ des ONG.

4 Caractériser un PMA 3) et 4) Un PNB/habitant de 500 $, une mortalité infantile de 196/100 000 hab., un taux de scolarisation de 68 % pour les garçons et de 54 % pour les filles.

Lors de la mise en page du manuel, lorsque l’on consulte le site, deux actions sont mises en valeur pour le Mali : une contre la malnutrition, une pour l’amélioration de l’hygiène par la réalisation de latrines.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Différencier les types de pays1. orange = PMA ; vert = Pays émergents ; bleu = Triade

2 et 4. Le professeur renverra au planisphère de la page 296-297.3. Flèches = Flux migratoires

2) Réviser le vocabulaire Voir les définitions dans le lexique.

3) Comprendre la place des PMA dans la mondialisation1. Ces trois États sont des PMA car : ils ont un IDH faible (cf. la garde arrière), les conditions de santé y sont précaires (doc. 4 p. 291), la part de l’agriculture dans l’économie y est importante (doc. 5 p. 299), ce sont des terres d’émigration.2. Photo 1 : la Tanzanie est connectée au monde via Internet. Le cybercafé permet aux habitants du quartier qui en ont les moyens de naviguer sur Internet.Photo 2 : la firme américaine Coca-Cola vend et fait de la publicité pour ses produits en Ouganda. Il s’agit ici d’une présence commer-ciale et culturelle d’une firme transnationale d’origine américaine dans ce pays.Photo 3 : le chanteur sénégalais, mais aussi homme d’affaires, est l’exemple même de la participation de l’Afrique à la mondialisation culturelle.3. En retard de développement, ne parvenant pas à réduire l’écart pour certains, les PMA ne sont pas pour autant totalement margi-nalisés ; ainsi, ils ne sont pas à l’écart des flux de la mondialisation, même si c’est de manière très tenue (en augmentation cependant) : flux migratoires (qui sont les plus importants), flux financiers, flux de marchandises, flux surtout d’informations, capitaux pour la mon-dialisation culturelle.

59Chapitre 19 x La mondiaLisaTion eT La diversiTé cuLTureLLe

19 La mondialisation et la diversité culturelle [ pp. 304-317 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Questions sur la mondialisationThème 1 – La mondialisation et la diversité culturelleConnaissancesLa mondialisation est porteuse d’uniformisation mais la diversité des cultures, des langues et des religions demeure.

Chapitre 19. La mondialisation et la diversité culturelle

x étude de cas – L’uniformisation culturelle du monde pp. 306-307x Cours – La mondialisation de la culture pp. 308-309x étude de cas – La diversité culturelle du monde pp. 310-311x Cours – Cultures et religions pp. 312-313

DémarchesOn s’appuie sur l’exemple de la diversité linguistique et religieuse dans le monde actuel.

x étude de cas – La diversité culturelle du monde pp. 310-311x Cours – Cultures et religions pp. 312-313

CapacitésLocaliser et situer les grandes aires linguistiques et religieuses. x Cours – Cultures et religions pp. 312-313

x exercices – pp. 314-317

voir programme compLet pp. 350-351

ouverture du Chapitre [pp. 304-305]

x x ProblématiqueAllons-nous vers une uniformisation des cultures ?

La mondialisation culturelle se traduit par une uniformisation des modes de vie et de consommation. Les grandes métropoles sont les lieux privilégiés de diffusion de cette culture de masse forte-ment influencée par le modèle occidental. Mais le phénomène est complexe et ne fait disparaître en rien les particularismes locaux. Il existe un « village planétaire », favorisé par le développement sans précédent depuis ces dix dernières années des NTIC, alors que per-siste une forte diversité culturelle.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 Ces Indiens de la tribu des Surui au Brésil portent à la fois un costume traditionnel (collier, couronne de plumes) et des habits occidentaux (short ou bermuda, tongs). Le contraste est saisissant avec l’occupation qui est la leur : utilisation d’un portable, consulta-tion d’Internet au cœur de la forêt amazonienne.

Doc. 2 Les éléments traduisant une uniformisation du monde sont nom-breux : jeunes chinois habillés à l’occidentale, enseigne MacDonald’s et affiche publicitaire pour un film anglo-saxon, parasol à l’enseigne de KFC (États-Unis), haute tour et bâtiments modernes.

dossier [pp. 306-307]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

L’uniformisation culturelle du mondex x ProblématiqueComment comprendre cette expression ?

Ce dossier tend à illustrer les différentes formes prises par l’uni-formisation culturelle dans le monde, ainsi que ses vecteurs et ses modes de diffusion : rôle fondamental joué par la culture occiden-tale, mais aussi caractère universel et limites (persistance du patrio-tisme et des réflexes identitaires, métissage culturel).

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 à 5 Uniformisation culturelle : films (Twilight) et produits musicaux (Shakira) diffusés dans le monde entier. Uniformisation des loisirs : films comme Twilight ; grands événements sportifs plané-taires ; diffusion massive de Facebook. Uniformisation des modes de consommation : développement de centres commerciaux géants ; diffusion mondiale des grandes marques.

2) Doc. 1, 2, 4 Par la télévision, le cinéma, Internet (réseaux sociaux), les centres commerciaux. Doc. 4 : moquettes du hall du multiplexe géant du Caire décorées de scènes du film Star Wars, présence d’un père Noël. On peut aussi relever l’origine américaine de la série Twilight et du réseau social Facebook.

3) Doc. 2 et 3 Les grands événements sportifs sont l’occasion pour de nombreux spectateurs d’exprimer leur patriotisme et d’affirmer leur identité. De nombreux pays développent leur propre réseau social : Facebook est loin d’être présent partout.

4) Doc. 5 Shakira, d’origine colombienne, de père libanais, et chanteuse latino, a été choisie pour chanter le waka-waka, une danse sud-africaine, à l’occasion de la dernière coupe du monde de football. Elle a fait de ce morceau de musique un grand succès planétaire. Elle symbolise à elle seule le mélange des cultures, ce qui lui a sans doute permis de devenir une star planétaire.

5) Synthèse La mondialisation culturelle s’exprime avant tout par une uniformisation des modes de consommation, des loisirs et des

pratiques culturelles. Films, séries TV, musique, marques interna-tionales, souvent d’origine anglo-saxonne, sont ainsi mondialement reconnues, appréciées et diffusées massivement grâce aux médias. Cette uniformisation n’est cependant pas systématique et la mondia-lisation se traduit aussi par un métissage culturel et par une réaffir-mation de plus en plus fréquente des identités locales et nationales.

Cours 1 [pp. 308-309]Lib’ : cours lu.

La mondialisation de la culturex x Réponses aux questionsDoc. 2 Selon Chappatte, les Jeux olympiques, relayés par les médias dans le monde entier, sont une vitrine publicitaire (marques à faire reconnaître aux élèves sur le dessin). Donc le sport est anecdotique.

Doc. 3 Très forte croissance du nombre d’abonnés au téléphone mobile. La mise en place du réseau mobile est plus rapide et demande moins d’investissements que la téléphonie fixe.

Doc. 4 Uniformisation du monde : le supermarché, les produits issus de l’industrie agroalimentaire. Pratiques identitaires fortes : l’habit traditionnel de la mère, sa coiffure, ses bijoux.

Doc. 5 Les produits culturels qui circulent dans le monde proviennent de nombreux pays et de nombreuses cultures. On attend de l’élève qu’il cite quelques exemples précis (mangas, telenovelas etc.).

Doc. 6 Le festival de St-Hilaire-de-la-Côte propose aux habitants de ce petit village isérois la découverte de la culture mandingue. On attend que les élèves en retrouvent tous les éléments constitutifs.

dossier [pp. 310-311]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

La diversité culturelle du mondex x ProblématiqueSur quoi est-elle fondée ?

La multiplicité des langues, la dynamique des religions participent au maintien de pratiques identitaires fortes et revendiquées du local au mondial. L’humanité reste donc extraordinairement différenciée.

x x Réponses aux questions1) Doc. 2 et 3 Répartition géographique Évolution générale

Christianisme Europe, Amérique du Nord, Amérique latine, Australie, Philippines, Russie

Première religion du monde, elle le restera en 2050Forte augmentation prévisible : +1 207 millions de pratiquants

Islam Afrique du Nord, Afrique centrale et de l’Est, Moyen-Orient, Asie centrale et Indonésie

Augmentation assez forte : +727 millions de pratiquants.

Hindouisme Monde indien Augmentation modérée : + 303 millions de prati-quants.

Bouddhisme Chine, Asie du Sud-Est Faible augmentation : +88 millions

Judaïsme Israël, communautés juives en Europe de l’Ouest, aux États-Unis, en Russie

Très faible augmentation : +1 millions de pratiquants.

60

L’augmentation est aussi à relier à la croissance démographique. Un calcul de la croissance en pourcentage pour chacune des reli-gions permettra d’établir des comparaisons pertinentes.

2) Doc. 4 et 5 Le mandarin, l’hindi/ourdou, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. L’Espagnol est une langue de plus en plus parlée aux États-Unis (+ 30 % en 30 ans). On assiste aussi au renouveau de langues régionales comme le béarnais en France ou de langues minoritaires comme au Royaume-Uni, ce qui traduit la volonté de nombreuses minorités d’affirmer leur identité culturelle.

3) Doc. 1, 4, 6 Que ce soit en Afrique du Sud, au Royaume-Uni ou en France, partout les peuples conservent leurs traditions et célèbrent des fêtes nationales ou religieuses.Le président d’Afrique du Sud Jacob Zuma et sa femme sont habi-tuellement habillés à l’occidentale et tout spécialement quand ils représentent leur pays à l’étranger, mais ils ont tenu à se marier selon la tradition zouloue, leur peuple d’origine.

4) Synthèse Le monde reste marqué par une grande diversité cultu-relle, d’abord fondée sur les grandes religions qui divisent la pla-nète en vastes aires religieuses. Elle est aussi fondée sur l’existence de très nombreuses langues et sur le fait que, dans de nombreux pays, on parle plusieurs langues (États-Unis, majoritairement l’an-glais et l’espagnol) ou que dans certains autres, certaines langues régionales connaissent un regain d’intérêt (France). Elle est fondée enfin sur la présence de très nombreuses minorités ethniques ou religieuses disséminées dans le monde et soucieuses d’affirmer leur identité culturelle (minorité hindoue à Paris).

Cours 2 [pp. 312-313]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées, cours lu.

Cultures et religionsx x Réponses aux questionsDoc. 2 A. Mur des lamentations à Jérusalem, Israël ; B. Bord du Gange à Vanarasi, Inde ; C. Saint-Pierre à Rome, Italie ; D. Grande Mosquée à La Mecque, Arabie Saoudite.

Doc. 3 On ne sait pas combien d’individus habitent chaque aire linguistique et les locuteurs de chacune des langues n’habitent pas forcément dans leur aire linguistique.

Doc. 4 Civilisation islamique : islam. Civilisation japonaise : shin-toïsme. Civilisation hindouiste : hindouisme.

eXerCiCes [pp. 314-317]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Changer d’échelle 1) Le phare, le logo « Cola de Bretagne » pour le Breizh Cola ; le vol-can, le nom du Cola : « Auvergnat Cola ».

2) Sushi : Japon ; pizza : Italie ; kebab : Turquie ; rouleaux de prin-temps : Chine ; hamburger : États-Unis ; plats tex mex : Mexique ; curry et chutney : Inde. Les grandes métropoles sont les lieux privi-légiés de leur diffusion ainsi que les bassins touristiques majeurs. Les régions les plus pauvres (Afrique noire), les régions isolées (campagnes) ou bien celles où les traditions culinaires locales res-tent fortes résistent à la mondialisation du goût.

3) Cette inscription a été faite pour protéger une tradition culinaire culturelle. Le repas gastronomique relève « d’une pratique coutu-mière », il fait « partie des traditions » du pays.

4) D’un côté, on peut dire que l’alimentation et les goûts s’unifor-misent puisque nombre de produits communs, issus de cultures dif-férentes, sont proposés aux consommateurs du monde entier. D’un autre côté, de vastes régions échappent encore à l’emprise de cette

offre tandis que les traditions culinaires régionales ou nationales restent vivaces et cherchent à se démarquer.

2 Lire et interpréter une couverture 1) Le magazine Sciences Humaines ; trimestriel : tous les trois mois.

2) « L’origine des religions ». Comment les religions sont-elles nées ?

3) Une église chrétienne : religion catholique. Une église chrétienne orthodoxe : religion chrétienne orthodoxe. Une mosquée : islam. Un temple bouddhiste avec un Bouddha : bouddhisme. Le mur des Lamentations : judaïsme. Le Taj Mahal : religion hindouiste. Un totem africain : animisme. Un temple shinto : religion shinto au Japon.

4) L’image illustre « L’universalité du sacré » puisqu’on retrouve ces religions partout à la surface de la planète et que les religions sont un des principaux fondements de l’identité culturelle et des civilisations.

5) La couverture représente un Hors-série du magazine Sciences Humaines qui paraît tous les trois mois. Ce numéro est consacré à l’étude de l’origine des religions du monde et aux manières dont elles se diffusent. Pour représenter le caractère universel et global du phé-nomène religieux, l’image placée en couverture représente l’ensemble les monuments religieux des plus grandes religions du monde.

3 Élaborer son opinion 1) L’anglais est devenu la langue commune de l’UE. La culture américaine est la seule culture populaire commune aux jeunes européens. La francophonie ne sert plus à rien.

2) 116 millions. L’Afrique subsaharienne et l’océan Indien sont les régions du monde où le français est le plus appris, puis vient l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Enfin, l’Europe.

3) Entre 2007 et 2010, le nombre de personnes apprenant le fran-çais a crû de 13 % dans le monde. Le français est de plus en plus appris en Afrique subsaharienne et dans l’océan Indien, en Asie et Océanie ou en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il l’est de moins en moins en Europe et en Amérique.

4) On peut s’attendre à ce que l’élève reprenne les arguments de l’auteur mais qu’il réfute l’opinion selon laquelle le français est partout en recul. Il lui appartiendra au final de livrer son opinion.

4 Analyser des données La plupart du temps, apparaîtra une domination du cinéma améri-cain : en chiffre d’affaires, bien sûr, mais pas en nombre de films (le premier cinéma mondial est indien).

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Localiser et situer les grandes aires religieuses1. christianisme en violet ; islam en vert ; bouddhisme en orange ; hindouisme en jaune. 2. Rome, La Mecque, Vanarasi. 3. Jérusalem.

2) Définir deux notions : uniformisation et diversité culturelleLe contenu est ici indicatif. L’uniformisation culturelle de la pla-nète se poursuit : p. 305 les chinois ont adopté un « American way of life » ; Doc. 1 p. 306 toute la planète ou presque a vu Twilight. La diversité culturelle du monde persiste : Doc 6 p. 311 les hindous continuent à célébrer Ganesh ; Doc. 2 p. 310 les interdits influencent toujours les pratiques alimentaires. Colonne 1 : Le monde connaît un processus d’uniformisation cultu-relle, les habitants de la planète ont adopté un certain nombre de pratiques culturelles communes (mode de vie, loisirs).Colonne 2 : Pour autant, nombreuses sont les populations qui main-tiennent des pratiques culturelles propres (alimentation, religion) car elles sont constitutives de leur identité.

3) Employer le terme exact 1. culture de masse ; 2. identité ; 3. culture ; 4. diasporas.

61Chapitre 19 x La mondiaLisaTion eT La diversiTé cuLTureLLe

ouverture du Chapitre [pp. 318-319]Lib’ : vidéo « FSM, 10 ans après ».

La mondialisation et ses contestationsx x ProblématiquePourquoi et par qui la mondialisation est-elle contestée ?

Le chapitre est construit à partir de deux débats à enjeu spatial fort, l’un social, l’autre environnemental. La difficulté de traitement provient du lien intime avec le thème précédent : il est tout à fait envisageable de les traiter dans une seule leçon. Ainsi, si l’on prend l’exemple de la culture, uniformisation et résistance peuvent difficilement être traitées séparément. Si le manuel propose deux chapitres, c’est dans un respect scrupuleux du programme.

x x Réponses aux questionsDoc. 1 « Un autre monde est possible ». Cette expression suggère une autre mondialisation plus solidaire, plus juste et plus respec-tueuse de l’environnement que la mondialisation actuelle. Les gens qui manifestent militent en sa faveur.

Doc. 2 Statue de la liberté : New York (États-Unis), Tour Eiffel : Paris (France), Opera House : Sydney (Australie), Christ de Redeemer, montagne du Corcovado : Rio de Janeiro (Brésil), Big Ben : Londres (Royaume-Uni), Temple du Ciel : Pékin (Chine).Les membres de l’ONG Greenpeace souhaitent dénoncer le risque de montée du niveau des océans (réchauffement climatique).

dossier [pp. 320-321]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « les relocalisations ».

Les délocalisations en questionx x ProblématiqueS’agit-il d’un processus irréversible ?

Le phénomène de délocalisation est ici interrogé au prisme des situations de deux pays : la France et la Chine. Il s’agit d’éviter de tomber dans le cliché qui n’envisagerait les délocalisations que sous leur aspect négatif, et de faire percevoir aux élèves le caractère systémique d’une mondialisation fondée avant tout sur des interdé-pendances, et sur la valorisation des territoires les mieux offrants.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 et 2 Transférer partiellement ou en totalité ses activités à l’étranger permet de produire à moindre coût en bénéficiant d’une main-d’œuvre bon marché. De 1992 à 2006, la Chine a vu se multi-plier les investissements en provenance des grands pays industria-lisés sur son territoire (flux d’IDE) et croître son PIB.

2) Doc. 1 Les délocalisations sont inévitables. Avantages : produire à moindre coût, et « faire face à une concurrence de plus en plus exacerbée ». Inconvénient : le coût des destructions d’emplois.

Doc. 4 Les délocalisations créent aussi des emplois. Avantages : cer-taines délocalisations entraînent une baisse des prix permettant à l’entreprise de gagner des parts de marché, d’être plus compétitive, et donc de pouvoir recréer des emplois (41 000 de 2000 à 2005) plus qualifiés dans le pays d’origine ; en faisant croître le pouvoir d’achat des pays du Sud où l’on délocalise, on stimule la demande. Inconvénient : 36 000 destructions d’emplois de 2000 à 2005.

3) Doc. 3 Selon Chapatte, les délocalisations sont responsables de rendre plus dures les conditions de travail des ouvriers dans les pays développés. Il faut en effet que leur productivité augmente pour pouvoir concurrencer les travailleurs des pays du Sud où l’on délocalise, et ce d’autant que leurs salaires sont plus élevés.

4) Doc. 5 et 6 Produire à Châteauroux leur permet d’apposer le logo « made in France », gage de qualité, et d’être au cœur de l’UE pour gagner des parts de marché (et une partie de la main-d’œuvre sera chinoise…).Raisons des relocalisations : les marchandises produites dans les pays à faibles coûts salariaux sont parfois de mauvaise qualité ; l’éloignement de la production rend difficile le réapprovisionnement rapide des stocks en cas de besoin ; les coûts salariaux dans les pays ateliers finissent par augmenter ; la fluctuation des prix du pétrole ne favorise pas les importations (coût des transports).

5) Synthèse Les délocalisations présentent des avantages déci-sifs pour les entreprises : produire à moindre coût pour être concurrentielles sur le marché mondial, proposer des produits à des tarifs plus bas aux consommateurs… tels sont les arguments habituellement avancés. Indirectement, la baisse des prix peut faire gagner des parts de marché et donc créer des emplois. Dans les pays pauvres, les délocalisations peuvent stimuler la demande par l’augmentation du pouvoir d’achat, car les salaires ont une tendance à la hausse. Mais ces délocalisations présentent aussi des inconvénients : destructions massives d’emplois dans les pays

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20 La mondialisation et ses contestations[ pp. 318-331 du manuel ]

programme officiel Correspondance avec le manuel

III. Questions sur la mondialisationThème 2 – La mondialisation et ses contestationsConnaissancesLes effets économiques, sociaux, environnementaux, culturels de la mondialisation font l’objet de débats contradictoires.

Chapitre 20. La mondialisation et ses contestations

x du local au mondial – Ordre mondial et résistances pp. 324-325x Cours – Une autre mondialisation ? pp. 326-327x exercices – pp. 328-331

DémarchesUn débat à enjeu spatial fort, au choix. x étude de cas – Les délocalisations pp. 320-321

x étude de cas – L’huile de palme pp. 322-323x exercices – pp. 328-331

voir programme compLet pp. 350-351

industrialisés (ce qui est pour certains sujet à caution) ; mise sur le marché de produits parfois de moins bonne qualité ; coûts et impact environnemental du transport.

dossier [pp. 322-323]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : audio « La déforestation », vidéo « L’huile de palme ».

L’huile de palme en Indonésiex x ProblématiqueQuels sont les risques d’une culture massive ?

L’intérêt du dossier consiste à faire prendre conscience aux élèves des enjeux économiques, sociaux et environnementaux liés au développement de cette culture. On attend d’eux qu’ils soient capables d’exprimer un point de vue concernant son bien fondé.

x x Réponses aux questions1) Doc. 1 à 5 La production indonésienne d’huile de palme a été multipliée par 6 en 30 ans. De 2005 à 2010, cette forte croissance s’est poursuivie et les surfaces cultivées de palmiers à huile se sont multipliées. Cet essor de la production peut s’expliquer par les multiples usages que l’on peut en faire : biocarburant, nombreux usages alimentaires ou domestiques.

2) Doc. 1 à 4 Pour l’homme : « elle contient des graisses saturées nocives pour la santé » ; les familles d’agriculteurs : ces cultures de plantation (spéculatives) se font aux dépens des cultures vivrières ; l’environnement : destruction de la forêt primaire, donc de l’habitat des orangs-outans, puis disparition de leur espèce en Indonésie.

3) Doc. 5 Les avantages de la culture de l’huile de palme sont en regard assez modestes : elle est bon marché (alimentation de masse), elle est riche en vitamines A.

4) Synthèse Du fait des nombreux usages de l’huile de palme (biocarburant, alimentation, peintures, cosmétiques) la culture du palmier à huile s’étend de plus en plus en Asie et plus particulière-ment en Indonésie (le premier producteur) au détriment de la forêt tropicale. L’extension de cette culture a de multiples conséquences négatives : déforestation et atteinte à la faune locale, concurrence des cultures locales, violations des droits humains contre les popu-lations indigènes victimes de la déforestation.

du loCal au mondial [pp. 324-325]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée, cours lu.

Ordre mondial et résistancesx x Réponses aux questionsL’élève choisit trois éléments dans la rubrique « Les résistances » de la légende. Contestation économique et sociale : les forums. Contestation culturelle : soutien à la diversité culturelle, refus de la culture occidentalisée dans certaines régions musulmanes.

Cours [pp. 326-327]Lib’ : cours lu.

Une autre mondialisation ?x x Réponses aux questionsDoc. 2 On attend de l’élève qu’il présente les actions menées par les associations, qu’il précise les domaines concernés et qu’il souligne le caractère altermondialiste de l’association. Voir le B2i.

Doc. 3 L’humanité doit effectuer un choix de société fondamental : elle doit opter pour un développement durable, un monde plus juste et équitable ; ou continuer à appliquer une mondialisation libérale et consommer toujours plus sans se soucier de partager les res-sources de la planète. Pour les organisateurs de Cancon, une mon-dialisation réussie serait synonyme de nouvel ordre économique mondial (dette du Sud annulée, commerce équitable, agriculture pour nourrir) et de justice et d’équité entre les hommes. Cette politique passerait par un rôle réaffirmé des États (services publics organisés pour le bien commun, économie régulée).

Doc. 4 Il s’agit de prélever quelques euros sur chaque billet d’avion acheté dans treize pays du monde. Ils sont reversés à Unitaid, une organisation internationale dépendant de l’ONU, pour acheter des médicaments et lutter contre le sida, le paludisme et la tuberculose. On est loin encore des taxes sur les transactions financières…

Doc. 5 Les partisans de la décroissance dénoncent le gaspillage que génère notre société de consommation. Ils préconisent un mode de vie plus respectueux de la nature et de l’environnement, qui s’inscrit dans une perspective de développement durable. Par simplification, le document confond les objecteurs de croissance, qui ne sont pas hostiles à une croissance contrôlée, et les apôtres de la décrois-sance, qui pensent réellement qu’il faut faire reculer le PIB mondial.

eXerCiCes [pp. 328-331]Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.

1 Construire une définition à partir de documents 1) Du point de vue social : l’acheteur aide le producteur à financer ses projets de développement. Le producteur verse à ses ouvriers un salaire décent, respecte la liberté syndicale, ne recourt pas au travail forcé ni au travail des enfants, respecte les normes d’hygiène et de sécurité internationales. Du point de vue économique : l’acheteur garantit un prix minimal au producteur, paie à la commande, s’engage à entretenir des relations commerciales sur le long terme.Du point de vue environnemental : le producteur s’efforce de proté-ger au maximum l’environnement (agriculture biologique).

2) La coopérative Jambi Kiwa est en relation avec une entreprise européenne (Éthiquable) pour commercialiser ses produits et favo-riser le développement de tout un village par ses revenus.

3) Ces produits (que l’élève pourra énumérer) proviennent pour la plupart de pays pauvres puisque le commerce équitable a pour but d’aider les producteurs du Sud à vivre de leur production.

4) Le commerce équitable garantit aux petits producteurs des pays pauvres du Sud un revenu minimum leur permettant de vivre décemment et de contribuer au développement de leur commu-nauté villageoise. Il garantit aussi des conditions de production respectueuses de l’environnement, ce qui devient un argument de vente dans les pays du Nord où les produits sont commercialisés.

2 Lire et comprendre un dessin de presse 1) Davos en Suisse et Porto Alegre au Brésil. Davos se situe dans un pays développé. Porto Alegre dans un pays, certes émergent, mais qui se pose comme un leader des États du Sud.

2) Le premier personnage, la statue, représente le capitalisme mondial et le Forum de Davos (cigare et sac plein de dollars). Le per-sonnage en blanc détruit la statue : il représente l’altermondialisme. Les pierres arrachées à la statue servent à construire le mur où est inscrit le nom du Forum de Porto Alegre : une autre mondialisation se construit.

63Chapitre 20 x La mondiaLisaTion eT ses conTesTaTions

3) Le forum de Davos réunit chaque année les grands décideurs de la planète (chefs des grands États du Nord, présidents du FMI et des grandes banques, etc.). Le forum social de Porto Alegre permet d’exprimer, parallèlement, les principales revendications altermon-dialistes. L’opposition entre les deux forums a été matérialisée par la présence des deux personnages (l’un figé sous forme de statue : l’ordre en place, l’autre actif et remuant : l’ordre à mettre en place).

3 Faire valoir un point de vue 1) L’arbre et le papillon présents sur l’affiche officielle de la confé-rence de Cancún symbolisent la nature et la biodiversité. Le vert est aussi la couleur de l’espoir. L’autre affiche remplace les feuilles par des dollars. Le papillon est représenté par une tête de mort. Il s’agit ici de dénoncer la politique américaine de non-respect du protocole de Kyoto et l’absurdité d’une politique qui, au nom du profit, risque de condamner l’avenir de la planète.

2) Effet de serre ; destruction de la couche d’ozone ; augmentation des rejets de dioxyde de carbone, de méthane ; marées noires ; explosions d’usines ; fuite de produits toxiques.

3) La conférence de Cancún cherche à aider les pays du Sud pour qu’ils puissent mener à bien une politique environnementale effi-cace (transfert de technologie verte), lutter contre la déforestation et participer à la réduction des gaz à effet de serre. Bref, la mon-dialisation, dans sa recherche de gouvernance internationale, peut s’avérer positive.

4 Analyse critique d’un site internet 1) Il s’agit d’une organisation non gouvernementale qui milite pour la défense de l’environnement.

2) Greenpeace dénonce les émissions de gaz à effet de serre qui ont pour conséquence un réchauffement de l’atmosphère terrestre. Elle prône la défense de la biodiversité et l’arrêt de la déforestation. Elle préconise une gestion des ressources plus raisonnée, tout particu-lièrement celles provenant des océans. Elle attire l’attention sur les risques liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire ou des OGM.

3) Non, trop rares sont les pays qui ont signé le protocole de Kyoto et qui se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

je révise« Je révise » disponible en version interactive.

1) Compléter une carte1. L’ordre économique mondial (les trois pôles de la Triade ; forum annuel de Davos, réunion des grands décideurs de la planète) ; 2. Les résistances (berceau contesté de la culture mondialisée, forums altermondialistes, aire de civilisation indienne et japonaise).

2) Construire une définitionCe que les altermondialistes proposent : un monde plus solidaire ; un monde qui préserve l’environnement ; de nouveaux modes de consommation.Ce que les altermondialistes reprochent : un monde organisé au profit des FTN ; une mondialisation qui nuit à l’environnement ; un ordre économique qui accroît les inégalités.On peut s’attendre à ce que les élèves définissent le mouve-ment altermondialiste comme un mouvement politique dénonçant l’ordre économique mondial actuel favorisant l’enrichissement des grandes FTN du Nord au détriment des pays du Sud et de l’environnement.

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Ce croquis reprend le programme de géographie (son articulation correspond aux différentes parties), il inscrit la mondialisation actuelle dans sa dimension spatiale. Le professeur peut faire le choix de le construire avec ses élèves au fur et à mesure de sa pro-gression annuelle ; et de le faire évoluer, tant la mondialisation se pense en même temps qu’elle se déroule.

x La troisième mondialisation correspond à une mise en relation proliférante des espaces de la planète : des flux sans cesse crois-sants (épaississement des liens à l’échelle mondiale et renforce-ment de certains réseaux existants) ; des flux qui concernent des ensembles de même niveau (d’un pôle de la Triade vers un autre), mais aussi des flux internes à chacun des pôles (régionalisation) ; la numérisation des données (accélération des flux d’information). La mondialisation est essentiellement maritime : nouvelle révolution dans le transport des marchandises (conteneurisation du trans-port). Le rôle des transnationales est toujours plus prégnant, dans un système capitaliste que presque tous les États ont rallié. Certains pôles se renforcent : les villes mondiales, reliées dans l’archipel mégalopolitain, dont la capacité d’influence est bien réelle.

x Tous les États ne s’intègrent pas également dans ce processus, les flux contribuant à discrétiser les territoires. La deuxième partie du croquis cherche à rendre compte de ce constat, en proposant

une typologie simple des pays. Certains sont intégrés de longue date ; ils sont à l’origine de la mondialisation, autrefois par la colo-nisation, aujourd’hui par la promotion du libre-échange dont les États-Unis se sont fait les apôtres. D’autres émergent, gagnés par un processus d’industrialisation ; ils retrouvent pour certains une place qui a été la leur il y a quelques siècles. Leur convergence surprend par sa rapidité. Le « ventre mou » est constitué par des États qui n’ont à faire valoir que quelques atouts (par exemple des richesses naturelles) qui ne leur permettent pas de progresser rapidement. Enfin, une cinquantaine de pays pauvres, dont certains échappent à la marginalisation alors que d’autres sont durablement en faillite.

Bref, les analyses opposant un centre et une périphérie, des Nord et des Sud ne correspondent plus réellement au monde d’au-jourd’hui.

x Enfin cette mondialisation fait l’objet de débats. On l’accuse d’une uniformisation de la planète (qui serait, selon certains analystes, une américanisation). Mais les logiques identitaires se maintiennent, parfois à l’échelle des États, plus durablement à celle des populations. Les altermondialistes, qui agissent en réseau grâce aux liens numériques, accusent aussi la mondialisa-tion de promouvoir un modèle libéral au coût social et environne-mental certain.

L’organisation du monde d’aujourd’huiSur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : carte animée. [ pp. 332-333 du manuel ]