la correlation entre le pnb/habitant et les variables
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UNIVERSITE D’ANTANANRIVO
Domaine : SCIENCES DE LA SOCIETE
Mention : ECONOMIE
Grade : LICENCE
Parcours : Economie Mathématiques
Nom et prénom de l’étudiant :
M. RAZAFIHARISON Moravelo Brigitte N° : 255
ENCADREUR : Monsieur RAKOTO DAVID Olivaniaina
Année Universitaire 2016-2017
Date de soutenance : 06 Mars 2018
LA CORRELATION ENTRE LE PNB/HABITANT
ET LES VARIABLES MONETAIRES
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à remercier le SEIGNEUR TOUT PUISSANT de m’avoir
donné la santé, le courage et la force pour avoir terminé mon mémoire. La présente étude n’a
pas pu être réalisée sans l’aide de Dieu.
Mes gratitudes pour:
Monsieur RAKOTO DAVIDOlivaniaina (Doyen de la faculté DEGS), mon encadreur,
il m’a donné des conseils, des instructions tout au long d’élaboration de ce mémoire.
Monsieur RAMAROMANANA ANDRIAMAHEFAZAFY Fanomezantsoa
(Responsable de la Mention Economie)
Madame HOLIMALALA (responsable d’année L3)
Qui ont usés de leurs temps malgré leurs occupations, pour l’amélioration de ce présent
mémoire.
Sans oublier mes proches, familles et amis, d’être toujours là et d’avoir contribué
moralement et financièrement pour la réalisation cette recherche.
2
3
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: TYPOLOGIE DE LA MONETARISATION INTERNE ................................................................ 13
Tableau 2 : CONVERSION DE DOLLARS EN ARIARY ............................................................................. 15
Tableau 3 : CONVERSION en Logarithme Népérien et les calculs ....................................................... 15
LISTE DES GRAPHIQUES Figure 1 : Nuage des points ................................................................................................................. 17
4
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. 2
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................ 3
LISTE DES GRAPHIQUES .................................................................................................................... 3
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................. 4
INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 5
1. LE PNB COMME INDICATEUR DE DEVELOPPEMENT ....................................................................... 6
1.1. Définition du PNB ................................................................................................................... 6
1.1.1. Détermination du PNB ................................................................................................... 6
1.1.2. PNB, un indicateur de développement .......................................................................... 6
1.2. L’importance du PNB en matière de développement ............................................................ 7
1.2.1. Importance sur la situation économique ....................................................................... 7
1.2.2. Importance sur la population ........................................................................................ 7
2. LES DIFFERENTES VARIABLES MONETAIRE ..................................................................................... 8
2.1. La masse monétaire ............................................................................................................... 8
2.1.1. La création monétaire ................................................................................................... 8
2.1.2. Les agrégats monétaires ................................................................................................ 9
2.2. L’épargne privée et le crédit au secteur privé ........................................................................ 9
2.2.1. L’épargne privée .......................................................................................................... 10
2.2.2. Le crédit au secteur privé............................................................................................. 11
3. LA CORRELATION ENTRE LA MONETARISATION ET LE DEVELOPPEMENT .................................... 13
3.1. La monétarisation ................................................................................................................. 13
3.1.1. La notion da la monétarisation .................................................................................... 13
3.1.2. Les effets de la monétarisation .................................................................................... 14
3.2. Analyse empirique ................................................................................................................ 14
3.2.1. Présentation et application du modèle ........................................................................ 14
3.2.2. Interprétation et apports personnels .......................................................................... 18
CONCLUSION ........................................................................................................................................ 20
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 21
5
INTRODUCTION
Le produit national brut ou le PNB représente le total de la valeur des biens et
services produits par tous les citoyens d’un pays pendant une année donnée, y compris ceux
qui vivent en dehors du territoire national. Cet indicateur est indispensable pour mesurer la
croissance économique. Dans les pays en développement comme Madagascar, le niveau de
la production et de revenu sont très faible. Pourtant, la problématique du financement de la
croissance par la mobilisation de l’épargne privée pour faire un crédit utilisé pour financer
l’investissement demeure une préoccupation majeure pour les décideurs de politiques
économiques. C’est la raison pour laquelle le thème choisi pour cette analyse concerne la
corrélation entre le PNB et les variables monétaires.
Il convient de répondre aux questions suivantes : Qu’est –ce qu’on entend par le
PNB ? Quelles sont les variables monétaires influençant le PNB ? Existe-t-il un lien spécifique
entre la monétarisation et le développement ?
C’est ainsi que le problème central se pose : Quelle corrélation existe-il entre le PNB
et les variables monétaires en Madagascar?
L’objectif général de cette étude est d’identifier la corrélation entre le PNB et les
variables monétaires.
Ce qui nous amène à dire que le PNB est un indicateur de développement.
Intervenant dans le marché monétaire, la masse monétaire est une variable importante. A
court terme, l’épargne et le crédit font partie des variables monétaires. La monétarisation,
étant un rôle que la monnaie remplit dans la croissance économique, permet de mieux juger
l’importance des efforts actuels analysant l’intégration de la monnaie dans la croissance.
Le résultat attendu de cette étude est de dégager l’interdépendance du PNB et de la
masse monétaire pour identifier le niveau de développement économique à Madagascar.
Pour ça, nous ferons recours des techniques économétriques fondées sur une observation
empirique dont le modèle est linéaire simple, l’analyse des données, et la présentation de
résultats obtenus.
Cette étude est repartie en trois parties. La première présente le PNB comme un
indicateur de développement. La deuxième expose les différentes variables monétaires ; et
la troisième montre la corrélation entre la monétarisation et le développement.
6
1. LE PNB COMME INDICATEUR DE DEVELOPPEMENT
1.1. Définition du PNB
Dans le développement économique d’un pays, il est indispensable d’étudier le
revenu national. Pour le mesurer, le produit national brut ou PNB et le produit intérieur brut
ou PIB sont les critères fondamentaux. Les deux termes sont un peu semblables. Même
parfois, certaines personnes les confondent. Le PNB et Le PIB sont différents par rapport à
leurs définitions.
1.1.1. Détermination du PNB
Pour le PNB, il est le total de la valeur des biens finis et des services produits par un
pays, pendant une année donnée, en excluant les biens intermédiaires. Le PNB compte la
production des citoyens du pays, y compris la valeur des biens et services produits par ceux
d’entre eux qui vivent en dehors du territoire national. Il constitue l’un des termes les plus
courants utilisés dans la comptabilité du revenu national. Certaines institutions
multilatérales, comme la Banque Mondiale, mentionnent fréquemment cette notion de
revenu national brut. La division du PNB par la population totale donne une mesure du
revenu individuel, ou montre l’évolution du niveau de vie au fil du temps. Pour le calcul de
PNB, on compte le PIB plus les revenus en provenance des opérateurs à l’étranger moins les
revenus issus des opérateurs étrangers1.
Mais pour la comparaison du PNB entre pays, les revenus nationaux exprimés en
différentes monnaies posent un grand problème, d’où l’intervention du terme PPA ou parité
du pouvoir d’achat de la monnaie nationale dans le taux de change. Cette PPA, en fait, une
méthode qui permet de mesurer la monnaie nationale en fonction de son pouvoir d’achat
interne. C’est la mesure que la plupart des économistespréfèrent lorsque l’on considère le
bien-être par habitant et lorsqu’on compare les conditions de vie ou l’utilisation des
ressources entre les pays.
1.1.2. PNB, un indicateur de développement
La croissance économique peut jouer un rôle central dans la concrétisation du
développement économique. Or, le PNB est l’un des mesures de la croissance économique.
Donc, le PNB est comme un indicateur de développement. Et il a son importance.
1 DWIGHT H.,2008, p53
7
1.2. L’importance du PNB en matière de développement
1.2.1. Importance sur la situation économique
L’importance fondamentale du PNB est qu’il reflète la situation économique du pays.
En effet, il permet aussi d’analyser l’impact des variables telles que la politique monétaire et
budgétaire, les chocs économiques. Ces informations permettent de mieux informer les
institutions ou mêmes les agents économiques de la situation de l’économie du pays.
1.2.2. Importance sur la population
La croissance du PNB/Hab est considérée comme une amélioration de vie générale
de la population. Donc, il est le reflet du niveau de vie et du bien-être.
Le PNB est l’ensemble des productions produites par les citoyens du pays. Il est un
indicateur de développement et reflète la situation économique du pays. Mais il n’est pas le
seul, il y a d’autres variables intervenant dans l’économie.
8
2. LES DIFFERENTES VARIABLES MONETAIRE
Une variable fait partie des variables monétaires lorsqu’elle joue un rôle dans le
marché monétaire. Dans ces variables monétaires, il y a la masse monétaire, l’épargne
privée et le crédit au secteur privé.
2.1. La masse monétaire
Lorsqu’on parle de la masse monétaire, on parle toujours de sa création, ses agrégats
et ses contreparties.
2.1.1. La création monétaire
Définition
La création monétaire consiste en la transformation des créances sur les agents non
bancaires en moyens de paiement immédiatement utilisables pour effectuer des règlements
ou pour disposer un nouveau pouvoird’achat2. Elle est différente de la conversion de la
monnaie et le transfert de la monnaie.
Les agents créateurs de la monnaie
L’agent créateur de la monnaie n’est pas unique, c’est-à-dire non seulement la
Banque Centrale qui crée la monnaie en achetant de l’or et des devises étrangères, en
refinançant les banques périphériques, ou encore en accordant des nouveaux concours à
l’Etat ; mais, il y a d’autres agents créateurs de la monnaie :
-le Trésor Public : il crée de la monnaie en transformant une créance en instruments
utilisables sur le marché des biens et services
-les établissements périphériques en achetant des titres émis par l’Etat
-les banques commerciales par la monnaie scripturale. Elles créent de la monnaie
lorsqu’elles octroient des crédits aux agents non financiers comme le ménage et
l’entreprise3 ; lorsqu’elles accordent un crédit au Trésor Public ; et lorsqu’elles achètent des
devises à un agent4.
Influence de la création monétaire sur le PNB
Théoriquement, la création monétaire exerce une augmentation des achats. La
demande globale augmente donc. Ce qui incite les entreprises à produire plus. Alors, le PNB
augmente aussi.
2 RUIMY M., 2004, p31 3SMIDA M., 2007, p89-90 4RUIMY M., 2004, p32
9
2.1.2. Les agrégats monétaires
Les catégories de la masse monétaire
Les agrégats monétaires sont les indicateurs statistiques regroupant tous les actifs
permettant des achats de biens et services ou le règlement d’une dette sur un territoire
donné ou facilement convertibles en moyens de paiement avec un faible risque en capital.
Les agrégats monétaires n’intègrent pas les actifs monétaires détenus par les agents
non monétaires. Les différents actifs sont classés selon leur degré décroissant, c'est-à-dire
les actifs les plus liquides sont classés dans M1, puis ceux moins liquides dans M2 et ainsi de
suite5.
Les différents agrégats monétaires sont :
-M1, tout d’abord, il regroupe tous les billets, les pièces et les dépôts à vue munis de
chéquiers
-M2, c’est le M1 plus les dépôts quasi-monétaires
-M3, c’est le M2 et les dépôts contractuels et les emprunts obligatoires émis par les banques
-M4, les moins liquides, comprend le M3, les emprunts de l’Etat auprès du public (emprunts
nationaux+les bons du trésor+les bons d’équipement) et les titres de créance
interentreprises qui sont émis sur le marché monétaire6.
Ses contreparties
Elles représentent les causes de la création de la monnaie par le système créateur de
cette monnaie. Il s’agit des créances qui sont achetées par le système et qui occasionnent la
création monétaire7, notamment les créances sur l’Etat, créances sur les organismes publics,
sur le secteur privé, et sur les autres institutions financières.
En plus de la masse monétaire, l’épargne et le crédit au secteur privé aussi peuvent être
des variables monétaires lorsqu’ils sont à court terme, c'est-à-dire son échéance est à 3mois
jusqu’à 2ans.
2.2. L’épargne privée et le crédit au secteur privé
Evolution de l’épargne et le crédit
L’épargne et le crédit ont toujours existé.
5 RUIMY M., 2004, p37 6SMIDA M.,2007, p27 7Ebenda,p96
10
Dans le troc libre, l’épargne est réelle et s’effectue sous forme de stockage de biens,
et est limitée par les capacités d’entrepôt et les possibilités de conservation. Pour le crédit, il
est aussi réel et sous forme de prêt d’objet.
Le troc étalonné, par une marchandise qui s’impose par arbitrage comme numéraire,
souvent l’or, facilite l’épargne par la facilité de la conservation de la monnaie et développe le
crédit qui s’ajoute aux autres formes celle de prêt numéraire.
Et enfin, la monétarisation. Il n’y a vraiment monétarisation qu’avec la pratique d’une
monnaie fiduciaire et scripturale. L’épargne et le crédit bénéficient aussi les formes qui les
rendent conformes aux besoins de chaque agent8.
2.2.1. L’épargne privée
Dans la circulation de la monnaie, il y a trois catégories fondamentales d’agents : les
banques qui créent la monnaie, les entreprises qui l’empruntent, et les ménages qui la
dépensent ou l’épargnent.
Définition de l’épargne privée
L’épargne privée est une opération qui permet de mettre une partie du revenu
courant de côté n’étant pas consacrée à une consommation immédiate. Elle apparait comme
le retranchement à une consommation possible. Donc, l’épargne privée correspond aux
dépôts des ménages ou des particuliers dans les banques.
Formes de l’épargne
Elle constitue deux formes :
-l’épargne financière : avec les moyens de paiement
-l’épargne non financière : avec l’investissement immobilier
Pourquoi les ménages épargnent-ils ?
Ils épargnent pour quelques raisons : pour une certaine inertie de la consommation
quand le revenu augmente, pour le désir d’aménager ses dépenses dans le temps en
fonction des variations prévues ou imprévues du complexe revenu-besoin, et pour le désir
d’enrichissement9.
Influence d’épargne sur le ménage
Le taux d’épargne des ménages représente la division de l’épargne par le revenu
disponible. Il détermine le comportement d’un ménage : s’il est négatif, un ménage dépense
plus qu’il reçoit sous forme de revenu régulier.
8 SAINT- MARC M., 1972, p19 9 PRADEL P., 1965, p59-62
11
Théorie de l’épargne
La théorie de l’épargne change selon les courants de pensées : Irving Fisher a comme
théorie l’impatience de l’épargne. En effet, la cause de l’absence de l’épargne est attribuée à
la personnalité de l’individu, et pas à l’insuffisance du revenu ou à des dépenses inévitables
et élevées.
Par contre, Keynes, dans « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie » 1936, introduit une loi psychologique : une personne est apte à épargner la
différence entre son revenu actuel et la charge de son niveau de vie habituel. Donc, pour lui,
l’épargne est un résidu du revenu après la fixation de la consommation. Et comme en réalité,
la consommation et l’épargne sont complémentaires par rapport au revenu, la fonction de
consommation peut être aisément transposée en fonction d’épargne10.
En somme, les plupart des ménages épargnent. Il n’y a pas de crédit s’il n’y a pas
d’épargne car c’est l’épargne qui est à l’origine du crédit.
2.2.2. Le crédit au secteur privé
Définition du crédit
Le crédit au secteur privé est une opération qui consiste pour un préteur (ménage, un
particulier) à mettre à disposition d’un emprunteur (une entreprise), une somme d’argent
moyennant un engagement de remboursement à une date déterminée à l’avance. Il vient de
l’épargne. Les titres privés de crédit à court terme sont les effets de commerce notamment
la lettre d’échange, le billet à ordre11.
Classifications du crédit
Le crédit est classifié selon deux critères :
-la garantie : il peut être un crédit personnel ou un crédit réel
-la durée : il peut être court, moyen et long terme
-l’emprunteur : public ou privé12
Processus d’octroi du crédit
Il existe six étapes pour octroyer du crédit : d’abord, la demande de crédit ; ensuite,
la préparation du crédit ; puis l’analyse ; l’autorisation, le traitement, enfin la surveillance et
le remboursement. Les deux premières concernent le responsable clientèle et les autres
concernent le spécialiste en crédits.
Le prix du crédit : l’intérêt
Pour Aristote, l’intérêt ne peut pas exister car il a dit : « L’argent n’est pas en soi
productif : si on le thésaurise, il est évident qu’il reste en état, sans accroitre ». Mais
10 PRADEL P., 1965, p63 11 PETIT-DUTAILLIS G., 1964, p19 12Ebenda , p76, p91, p92
12
contrairement, pour certains économistes, il détermine l’importance de la rémunération
réclamée par le banquier en contrepartie de l’octroi d’un crédit. Donc, le taux de crédit à
court terme est en fonction des trois éléments : les frais généraux entrainés par la gestion du
crédit, la rémunération des capitaux qu’il a empruntés, et une marge destinée à couvrir les
risques13.
Influence de crédit sur le PNB
L’augmentation d’épargne privée amène à l’augmentation de crédit car l’emprunt de
l’entreprise augmente aussi. Ce qui entraine l’augmentation de sa production aussi. Donc le
PNB du pays augmente car l’entreprise est un centre de décision économique, d’où sa
production est importante dans la croissance économique.
La masse monétaire est la variable principale intervenant dans le marché
monétaire.Ses agents créateurs sont beaucoup et ses agrégats sont classés du M1 à M4.
Autres variables monétaires : l’épargne et le crédit. Les deux sont liés par des banques. En
fait, l’épargne et le crédit ont toujours existé mais c’est leur forme qui change. L’introduction
de la notion de la monétarisation donne une norme entre le développement et la monnaie.
13 PETIT-DUTAILLIS G., 1964, p64-65
13
3. LA CORRELATION ENTRE LA MONETARISATION ET LE
DEVELOPPEMENT
La monétarisation est une théorie à la fois monétaire et une théorie du développement.
Elle analyse d’une part les structures monétaires et d’autre part leur évolution.
3.1. La monétarisation
L’étude de la monétarisation a pour principal intérêt d’être un moyen e renouveler les
approches théoriques du rôle de la monnaie dans la croissance.
3.1.1. La notion da la monétarisation
Définition
La monétarisation est définie comme l’évolution des indices représentant les
fonctions de la monnaie, évolution telle qu’elle permet aux agents l’utilisation fonctionnelle
optimum de leurs ressources monétaires. Elle se différencie de la monétisation qui désigne
l’usage d’une marchandise comme numéraire, et de l’expansion monétaire qui représente
un accroissement de la masse monétaire14.
Types de la monétarisation
Il y a deux types de monétarisation :
-la monétarisation interne qui concerne une économie fermée
-et la monétarisation externe qui concerne une économie ouverte à l’extérieur15
L’évolution dans cette monétarisation se fait par étapes qui sont caractérisées autour
des trois systèmes monétaires principaux : le troc libre, le troc étalonné, et la
monétarisation. Le tableau suivant montre ces différentes étapes.
Tableau 1: TYPOLOGIE DE LA MONETARISATION INTERNE
Niveau de monétarisation
Fonction d’étalon de valeur
Fonction de transaction et
moyen de paiement
Fonction d’épargne (accumulation de
valeur)
Fonction de crédit
Troc libre
Pas d’étalon et termes de l’échange
Situé sur le marché du village
Epargne réelle 3 contraintes : -stockage -conversation -transport
Crédit réel non négociable
Troc étalonné
Etalon-marchandise et prix
Extension du marché classe commerçants
Epargne de monnaie-marchandise mêmes contraintes atténuées selon les monnaies
Crédit de monnaie-marchandise non négociable
Valeur dépend de Extension de Epargne fiduciaire Crédit en espèces
14 SAINT-MARC M., 1972, p19 15 Revue économique, mai 1970, p468
14
Niveau de monétarisation
Fonction d’étalon de valeur
Fonction de transaction et
moyen de paiement
Fonction d’épargne (accumulation de
valeur)
Fonction de crédit
Monétarisation fiduciaire puis scripturale
la confiance basée sur le pouvoir d’achat
l’espace transactionnel (ubiquité)
(éliminant du stockage et de la conversation) Epargne scripturale (plus de contrainte)
et crédit scriptural négociables Classe des intermédiaires financiers
Source : SAINT-MARC M., « Monnaie espace incertitude », 1972
La relation entre la monétarisation et le développement économique constitue un
phénomène véritable.
3.1.2. Les effets de la monétarisation
D’une part, la monétarisation entraine des effets de croissance, c'est-à-dire une
augmentation régulière de PNB.
Et d’autre part, elle entraine des effets sur le développement, c'est-à-dire sur la
modification des structures de production et de consommation. Ces effets sont des effets de
convergence qui sont la convergence des prix et la convergence des espaces de transaction ;
et des effets sociologiques : apparition de la classe des commerçants et apparition de la
classe des intermédiaires financiers, par exemple les banques16.
Le développement diffère de la croissance par l’introduction des aspects du bien être
humain. Lorsqu’on parle de la croissance, on utilise le PNB, par contre, pour le
développement, on utilise le PNB/ Hab.
Au-delà de toutes ces théories, nous devons faire une analyse empirique pour
pouvoir aller dans la réalité.
3.2. Analyse empirique
3.2.1. Présentation et application du modèle
Présentation du modèle d’analyse et le choix des variables
Pour pouvoir vérifier la corrélation entre le PNB et les variables monétaires à
Madagascar, le recours à l’analyse empirique d’un modèle économétrique linéaire simple est
une méthode plus concrète et plus simple.
Ici, on prend le modèle qui est déjà utilisé par SAINT-MARC dans son ouvrage « La
monnaie espace incertitude », de la forme log-log.
L’analyse empirique présente comprend deux variables : la masse monétaire en
Ariary qui est la variable expliquée, et le PNB/Hab exprimé en Ariary aussi qui est la variable
explicative. La période que nous allons examiner ici c’est de l’année 2005 à 2017.
16 SAINT-MARC M., 1972, p102-103
15
Donc le modèle se présente comme suit :
ln PNB/Hab= a ln MM+ b
On pose : X=ln PNB/Hab et Y=ln MM
L’équation devient : y= ax+ b
Apres avoir présenter le modèle d’analyse et les variables, maintenant les données
seront appliquées dans ce modèle.
Application du modèle aux données d’études
Les PNB sont en Dollars, alors il faut les convertir en Ariary pour qu’ils y aient avec les
masses monétaires.
Tableau 2 : CONVERSION DE DOLLARS EN ARIARY
Année Cours PNB en dollars PNB en ariary PNB/ Hab
2005 2003.02 16.05 32148.47 1.753
2006 2142.30 17.27 36997.52 1.959
2007 1873.88 18.44 34554.34 1.778
2008 1708.37 20.13 34389.48 1.719
2009 1956.06 20.12 39355.92 1.913
2010 2090.46 19.41 40575.82 1.918
2011 2025.06 20.66 41837.74 1.924
2012 2194.97 21.76 47762.54 2.137
2013 2206.91 22.03 48618.22 2.117
2014 2414.81 36 86933.16 3.685
2015 2933.51 34.91 102408.83 4.225
2016 3176.54 37.48 119056.71 4.782
2017 3116.11 39.81 124052.34 4.865
Source : Banque Centrale de Madagascar, rapports annuels de 2005 à 2017
Le PNB/Hab est exprimé en millions d’Ariary et la masse monétaire (décembre) en
milliards d’Ariary.
Tableau 3 : CONVERSION en Logarithme Népérien et les calculs
Année PNB/HAB MM 𝒙𝒊 𝒚𝒊 𝒙𝒊 − �̅� 𝒚𝒊 − �̅� Produit (𝒙𝒊 − �̅�)𝟐 (𝒚𝒊 − �̅�)𝟐
16
Année PNB/HAB MM 𝒙𝒊 𝒚𝒊 𝒙𝒊 − �̅� 𝒚𝒊 − �̅� Produit (𝒙𝒊 − �̅�)𝟐 (𝒚𝒊 − �̅�)𝟐
2005 1,753 2177,3 0,561 7,686 -0,339 -0,819 0,278 0,115 0,671
2006 1,959 2740,8 0,672 7,916 -0,228 -0,589 0,134 0,052 0,347
2007 1,778 3302,4 0,575 8,102 -0,325 -0,403 0,131 0,106 0,162
2008 1,719 3725,9 0,542 8,223 -0,359 -0,282 0,101 0,129 0,080
2009 1,913 4105,5 0,649 8,320 -0,252 -0,185 0,047 0,063 0,034
2010 1,918 4499,2 0,651 8,412 -0,249 -0,094 0,023 0,062 0,009
2011 1,924 5237 0,654 8,564 -0,246 0,058 -0,014 0,061 0,003
2012 2,137 5599,3 0,759 8,630 -0,141 0,125 -0,018 0,020 0,016
2013 2,117 5893,9 0,750 8,682 -0,151 0,176 -0,027 0,023 0,031
2014 3,685 6549,3 1,304 8,787 0,404 0,282 0,114 0,163 0,079
2015 4,225 7497,9 1,441 8,922 0,540 0,417 0,225 0,292 0,174
2016 4,782 9009,5 1,565 9,106 0,664 0,601 0,399 0,441 0,361
2017 4,865 10073,2 1,582 9,218 0,682 0,712 0,486 0,464 0,508
Somme 34,775 70411,2 11,707 110,568 1,880 1,991 2,476
Moyenne 0,901 8,505
Pour savoir la corrélation entre les deux variables, il faut calculer son coefficient de
régression r
On détermine a et b par les formules suivantes :
et
a=1.880
1.991 et b=8.505-0.94x0.901
a=0.94 et b=7.65
L’équation est alors : y=0.94x+7.65
a=𝐶𝑜𝑣(𝑋,𝑌)
𝑉𝑎𝑟𝑋=
∑ (𝑥𝑖−�̅�)(𝑦𝑖−�̅�)𝑛𝑖=1
1
𝑛(𝑥𝑖−�̅�)2
b=�̅� − 𝑎�̅�
17
Représentation graphique de nuage des points
Figure 1 : Nuage des points
En regardant le graphique, les points semblent corrélés positivement. Mais, il faut le
démontrer par calcul de son coefficient de régression r.
Maintenant, on calcule r :
r=𝐶𝑜𝑣(𝑋,𝑌)
𝜎𝑥𝜎𝑦
r=1.880
√1.991√2.476
r=0.847
Il est un peu difficile de proposer une interprétation à une simple lecture de ce
coefficient surtout que les variables sont toutes plus ou moins liées entres elles, et parce
qu’il n’est calculé qu’à partir d’un échantillon d’observations (l’année 2005-2017) C’est
pourquoi la théorie des tests statistiques a été utilisée ici et elle permet de lever cette
indétermination.
Test de significativité de r par rapport à 0 avec pour un seuil α=0.05
Soit à tester l’hypothèse H0 : r=0 ou la corrélation entre le PNB/Hab et la masse
monétaire est significativement égale à 0, contre l’hypothèse H1 : r≠0
y = 0,944x + 7,6553R² = 0,7169
7,6
7,8
8
8,2
8,4
8,6
8,8
9
9,2
9,4
0 0,5 1 1,5 2
ln M
M
ln PNB/habitant
Nuage des points
Nuage des points
Linéaire (Nuage despoints)
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{H0 : r = 0
H1 : r ≠ 0
Sous l’hypothèse H0, on a 𝑟
√1−𝑟2
𝑛−2
suit une loi de Student à n-2 degrés de liberté. Et on calcule
une statistique 𝑡∗=|𝑟|
√1−𝑟2
𝑛−2
. Et on note 𝑡𝑛−2
𝛼2⁄
la valeur lue dans une table de Student au seuil
α=0.05 à n-2 degrés de liberté.
Règle de décision :
-{Si 𝑡∗ > 𝑡𝑛−2
𝛼2⁄
, alors on rejette H0
Si 𝑡∗ ≤ 𝑡𝑛−2
𝛼2⁄
, alors on accepte H0
Applications numériques
n=13
r=0.847
-𝑡∗=|0.847|
√1−0.8472
13−2
⟹ 𝑡∗=5.284
-𝑡𝑛−2
𝛼2⁄
=𝑡110.025
, en regardant dans la table de Student, on a 𝑡110.025=2.201
𝑡∗=5.284>𝑡110.025=2.201⟹ alors, la règle de décision ici c’est de refuser H0
3.2.2. Interprétation et apports personnels
Interprétation
L’hypothèse H0 est refusée, donc le coefficient de corrélation entre le PNB/Hab et la masse
monétaire est significativement différent de 0. En plus, r=0.847 est proche de 1, ce qui
signifie que ces deux variables sont corrélées positivement. Autrement dit, si la masse
monétaire augmente, le PNB/Hab aussi augmente. Donc, la corrélation entre eux est
vérifiée.
Apports personnels
Le développement des variables monétaires est des mesures qui doivent être mise en
œuvre pour assurer une amélioration du niveau de la production du pays et du revenu de la
population. Le cas macroéconomique joue un rôle important d’autant plus que le cas
microéconomique. En effet, les ménages qui épargnent et les entreprises privées qui
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investissent sont les acteurs principaux dans le circuit financier. Et ils permettent
d’entreprendre les activités productives intervenant à la croissance économique c'est-à-dire
à l’augmentation du PNB. Mais pour que cette dernière amène au développement, c’est là
que l’Etat intervienne. C’est lui qui assure le développement du pays, sans lui il n’y a que la
croissance. En fait, le développement se différencie de la croissance par une amélioration
qualitative et durable d’une économie c'est-à-dire pour l’indice de développement humain.
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CONCLUSION
En guise de conclusion, le PNB est un indicateur utilisé pour connaitre le niveau du
développement et la situation économique du pays. Ensuite, la monnaie peut être créée par
la Banque Centrale, le Trésor Public, et les banques. En plus de la masse monétaire,
l’épargne et le crédit sont aussi mentionnés dans cette recherche comme variables
monétaires. Ils influencent le PNB. En fait, leurs croissances amènent à la croissance du PNB.
En outre de tout ca, la monétarisation entraine des effets sur la croissance et le
développement.
L’objectif de cette étude a été d’identifier la corrélation entre le PNB et las variables
monétaires. Pour élaborer ce travail, nous avons fait l’analyse empirique où nous avons
calculé le coefficient de corrélation, fait un test de sa significativité. Alors, le résultat a
confirmé qu’il existe un lien positif entre le PNB/Hab et la masse monétaire. D’où, la
corrélation entre le PNB/Hab et les variables monétaires étudiées ici est évidente. Donc, il y
a une interdépendance entre eux. Tout ça nous ramène dans la politique économique que
ledéveloppement des variables monétaires est des mesures qui doivent être mise en œuvre
pour assurer une amélioration du niveau de la production du pays et du revenu de la
population Mais, il y a d’autres variables qui interviennent dans le marché monétaire.
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BIBLIOGRAPHIE
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6. SAINT-MARC M., 1972 ― « Monnaie espace incertitude », 125 pages
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ses relations avec le développement », Revue Economique, pp 467-479
8. SMIDA M., 2007 ― « L’économie monétaire pas à pas », 155 pages