le cac vu de newyork 6ekladata.com/kttq5au8geovullkdzubkey_ysy/le-cac-vu-de... · 2015-02-07 ·...
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Le CAC vu de Nouillorque (Sem 6, 6 fev. 15) © Hemve 31
Le bulletin hebdomadaire, sur votre site http://hemve.eklablog.com/ Le retournement du pétrole fait monter le $ qui coiffe la hausse du CAC, La restructuration de la dette sert de diversion à une fuite en avant, La BCE a mis les banques grecques sous tutelle mercredi, Compte à rebours pour un scénario « chypriote » le 1er mars, L’aide de l’Europe devrait se recentrer sur le secteur marchand grec ou étranger qui implante des emplois en Grèce. Et toujours les bancaires et pétrolières qui font la tendance. Les résultats du S&P 500 : une semaine qui surpasse toutes les prévisions (pétrolières et automobiles): Exxon et BP publient des résultats nettement mieux que prévu. En plus lundi, les cours du brut remontent grâce à la grève des raffineries aux US (10% des capacités). Ils reviennent à 50 $.Les shorts sont obligés de se racheter, en amplifiant la hausse. Mais les stocks sont toujours aussi importants. C’est donc une reprise de courte durée. BP annonce la suspension de 22 Mds sur ses investissements dans l’extraction. GM surpasse toutes les prévisions. Avec la baisse du pétrole, les acheteurs se sont rués sur les grosses cylindrées, plus profitables pour les constructeurs
Résultats T4 du S&P 500 (publiés semaine 6)
Twitter; 0,12
0,860,88 Merck; 0,87
1,07
Disney; 1,271,04
0,67
0,83
General motors; 1,19
0,74
0,51
BP; 0,74
1,911,36 Exxon; 1,56
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1
10
2013 T4 prévision 2014 T4
en $ / action
Twitter Merck Disney General motors BP Exxon
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La tragédie grecque Personne n’a obligé la Grèce à emprunter massivement depuis 2000. Elle l’a fait de sa propre initiative. Elle se montre particulièrement maladroite, dans une éventuelle négociation, par manque de connaissance des mécanismes européens et en ne proposant pas une solution qui stabilise la dette. Le deuxième programme de soutien s’achève le 28 février 2015, à la date initialement prévue pour les élections, avec un dernier prêt à 7 Mds €. Il n’est pas prévu de faire un troisième plan d’aide. La Grèce devait voler de ses propres ailes, sans aide extérieure à un niveau de vie plus faible : Les 25% qui ont été financés à crédit pendant 10 ans, par les contribuables européens. La situation ne s’est pas éclaircie cette semaine. La Grèce ne pourra jamais rembourser ses emprunts, il lui faudrait dégager 6% d’excédent budgétaire pendant 30 ans (177% / 30 ans). Ce qu’aucun pays n’a jamais fait. Elle ne remboursera jamais. Mais elle est obligée pour éviter le défaut immédiat, d’équilibrer son budget c’est à dire de stabiliser la dette. Sinon la Troïka lui coupe les vivres. La Troïka a accepté de faire rouler la dette, prêter le montant des remboursements des obligations arrivés à maturité, jusqu’ en février 2015 mais pas un euro de plus. Il n’y a pas de nouveaux prêteurs, pour faire face aux échéances. Ni le privé (ou alors au taux usuraire de 11%), ni le FMI, ni la BCE de par leurs règles. Vendredi dernier, Tsipras met dehors la Troïka, et ne veut plus rembourser la dette, Dimanche, Il a fait machine arrière : il devra donc attendre les nouvelles rentrées fiscales, pour engager son programme de dépenses. Pas sûr que la rue soit prête à attendre. Les impôts sont très mal rentrés avant les élections : les grecs ont différé leurs paiements. On le voit avec le niveau des bons du Trésor qui a explosé à 12 Mds. Lundi Varoufakis dit qu’il ne fera pas de déficit ! Et propose des emprunts perpétuels « Call me Bond, perpetual Bond » Les marchés font semblant d’y croire. Mardi La Grèce demande à la BCE une augmentation du plafond d’émission autorisé pour les T bonds à 6 mois, de 10 Mds à 25 Mds, Mais la BCE refuse l’autorisation. Sans le nouveau prêt prévu de 7 Mds de février, aux conditions de la troïka, la Grèce se révèlerait incapable de rembourser fin mai à la BCE les 6 Mds des obligations arrivées à maturité. Ne pas rembourser la BCE, ce serait couper le robinet de liquidités qu’assure encore la BCE, et arrêter toute l’économie. Le chemin entre les promesses électorales et l’arrêt de l’économie devient très étroit. Mercredi la BCE refuse de prolonger la dérogation permettant de donner des liquidités aux banques, en échange de prise en pension de la dette grecque. Le risque est entièrement transféré à la banque centrale nationale grecque. Celle -ci doit rendre compte tous les 2 jours, des montants émis, des garanties (programme ELA). Le montant maximum pour toute la Grèce est de 60 milliards (2 jours des paiements courants). Les banques ne peuvent plus prêter à l’Etat. Les taux montent à 10%. La Grèce est mise sous tutelle. L’euphorie des élections a duré 9 jours. Le maillon faible devient les banques privées qui risquent la faillite le 1er mars. La BCE est obligée de protéger sa monnaie face à un gouvernement qui lui annonce officiellement ne pas vouloir rembourser la dette. La copropriété est obligée de faire respecter les règles, aux mauvais payeurs
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Jeudi Tsipras confirme à sa majorité sa volonté de mettre en place son programme et de ne plus discuter avec la Troïka. Varoufakis et Schaüble étalent leurs désaccords devant la presse. Vendredi L’Eurogroup en réunion extraordinaire propose le déblocage de la dernière tranche de 7 Mds pour éviter la faillite, Mais la Grèce refuse de s’affranchir des mesures d’économies demandées. Les positions semblent irréconciliables 1 contre 18. Une réunion formelle de l’Eurogroup pour prendre la décision finale sur la tranche de 7 Mds aura lieu le mercredi 11 février. L’Eurogroup met une date butoir à la date du 16 février sur la réponse grecque, certains pays devant demander un vote de leurs parlements. L’Europe a semé la confusion dans l’esprit de tout le monde en utilisant certaines institutions pour des missions qui n’étaient pas les leurs. La BCE décide des liquidités temporaires, mais ce n’est pas son rôle de regarder la solvabilité des Etats, ni de leur venir en aide, ou de faire des transferts entre pays. Elle va d’ailleurs demander à sortir de la Troïka. Son rôle est de surveiller la solvabilité des banques, et non de prendre des risques à la place de ces dernières (autorité de surveillance). Les pertes sur les dettes des pays sont maintenant prises en charge par les banques centrales nationales. Le FESF, puis son successeur le MES, ainsi que le FMI ont été créés pour répondre à l’objectif de la solvabilité des Etats, et de transfert entre Etats. La décision de faire un troisième plan d’aide à la Grèce est du ressort d’ECOFIN, en étant préparée par l’Eurogroup , sous- groupe de l’ECOFIN. Et c’est le rôle des parlements nationaux à l’accepter ou le refuser, et du MES à le mettre en musique.
La trésorerie de l'Etat grec à court-terme ( en Mds €)
-1,4
FESF 7 en attente
0,625
FM I -2
BCE -6
Bons du trésor-0,947
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
30-mai
28-févr
28-févr
13-févr
06-févr
04-févr
en Mds €
Emissions par l'Etat grec et prêts
en attente
Remboursements de l'Etat grec
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Faut-il renégocier la maturité de la dette ? Combien la Grèce doit- elle rembourser chaque année ? Le gouvernement grec a lui même publié les montants .et les taux moyen inférieur à 4%.très inférieurs à ceux de l’Italie, l’Espagne, la Pologne
… Reprenons les dettes en fonction des plans de soutien et par type de prêteurs La dette est détenue à 80 % par des détenteurs publics, aux règles compliquées, avec plus de 19 pays, dans chaque cas. Donc plus de 19 décideurs qu’il faut convaincre, et 19 parlements nationaux qui devraient revoter tout nouveau plan d’aide. 1/ Le 2 ème plan de soutien du FESF
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2 ème plan de soutien (nov 2012) Maturité des p rêts du FESF 141 Mds @hemve 31
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3 42
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11réamorti de 2024 à 2046
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de 2034 à 2046
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2043
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Montant en MdsEtat grec prêt recapitalisation banquesannullé
Aucun remboursement du gouvernement grec n’est prévu avant 2024 ! L’essentiel 80 Mds a lieu après 2040, entre 2040 et 2052. La zone euro prête au taux où elle emprunte. La plupart des pays de la zone euro ne savent pas emprunter sur 50 ans et ce serait donc les pays prêteurs qui prendraient le risque si on reportait au-delà les échéances. Donner du temps au temps, cela a été fait. Samaras a fait tout le boulot et jusqu’à l’os. Le FESF n’a plus d’existence légale depuis le 1 juillet 2013. Sa seule mission est de récupérer les remboursements des prêts en cours. Il ne peut émettre de nouveaux prêts. Le MES qui le remplace, pourrait émettre de nouveaux prêts à de nouvelles conditions, mais ses statuts lui impose la règle de l’unanimité de ses 19 membres. Peu probable qu’il l’obtienne. Il faudrait aussi que les grecs remboursent les prêts à maturité du FESF 2040/2054, pour obtenir de nouveaux prêts !! Ce n’est pas en insultant le FESF que le nouveau gouvernement grec s’est mis dans les meilleures conditions de négociation. Plusieurs pays ont déjà annoncé la couleur. Ils ont des niveaux de vie plus faibles que la Grèce et demandent à être aidés en priorité. Une majorité se dégage pour ne pas faire de nouveau plan. La zone euro devient inconséquente. Elle ne peut pas demander aux nouveaux entrants de limiter leurs déficits à 3% et simultanément de payer pou r la Grèce, alors qu’ils ont un niveau de vie inférieur de moitié. Tsipras imagine une Europe de transfert permanent. Ce n’est pas prêt d’être réalisé
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Pib /habitant en € @ hemve 31
34 1
89
9 60
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Italie
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montant en €
2/ Le premier plan de soutien (2010-2020) / les deux tiers ont déjà été remboursés
1er plan de soutien de l'UE et du FMI (2010-2020) Reste à rembourser 6 Mds au FMI , 17 Mds à l'UE @hemve 31
21
1 1 1 1
5
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1
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0
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2015 2016 2017 2018 2019 2020
montant (Mds €)
UEFMI non négociable
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La part FMI n’est pas négociable. Le FMI est créancier senior de par ses statuts. Il n’a jamais renégocié. Lagarde voudrait modifier les règles. En tout état de cause, les nouvelles règles ne pourraient s’appliquer qu’aux nouveaux contrats. Donc certainement pas aux contrats en cours signés par la Grèce en 2012. Une renégociation de la part de l’UE imposerait de repasser devant les 19 parlements de la zone euro, pour un résultat insignifiant (la France en paie 16,7%), et il faudrait se soumettre à un plan de redressement et au vote des parlements nationaux pour le prêt remplaçant ! Le parlement slovaque s’était opposé au 2 ème plan de soutien, en 2012, quitte à tout faire capoter. Difficile dans ces conditions de revenir devant les parlements nationaux. La renégociation n’a pas grand sens, face à une dépense supplémentaire de Syriza de 12 Mds /an.et l’annulation des privatisations en cours. La renégociation serait juste pour ne pas faire perdre la face à la Grèce. 3/ La troisième partie de la dette : les obligations privées émises avant 2012
Obligations privées ( 2000 -2012) ayant subi l'h air cut de 53% en 2012 ou detenus par la BCE
@hemve31
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1 12
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32 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 22
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2015
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montant en Mds €
obligations privéesBCE non negociable
Les rachats des obligations par la BCE, 22 Mds, arrivent à maturité prochainement et ne sont pas négociables, de par les traités (reconfirmé par Coeuré). Les nouveaux emprunts grecs ne sont pas éligibles au QE. Et il y en a très peu sur le marché avec une échéance inférieure à 10 ans. On voit difficilement une nouvelle négociation avec les détenteurs privés qui ont subi l’hair-cut, de 53% (en fait 90% avec la baisse des taux et l’étalement) et sont en procès pour quelques uns. L’essentiel des remboursements est entre 2019 et 2042. au delà du mandat de Tsipras ( 2015-2018) En résumé, 30 Mds arrivant prochainement à échéance ne sont pas négociables (FMI, BCE). Les deux tiers de la dette est remboursable dans 30 ans, avec des taux très faibles. La marge de
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manœuvre pour 2015 serait de 5 Mds très inférieure au montant des privatisations annulées en repassant devant les 19 parlements européens. Renégocier ces 5 Mds, avec les gouvernements européens, ce serait renoncer pour les contribuables européens, à un remboursement certain en 2015, contre une promesse de remboursement impossible en 2030, et une augmentation du déficit public de 2015, .donc une augmentation de la dette, qui ne sera jamais remboursée
� Demander un prêt relais, un troisième programme d’aide n’a pour objectif que d’augmenter les dépenses publiques à court terme, donc augmenter encore plus une dette qui ne sera jamais remboursée. Arrêtons de tourner autour des mots
� La Grèce avait en 2009 un niveau de vie 25% supérieur à ce qu’elle produisait grâce au crédit étranger. Ne rêvons pas : la croissance ne sera pas de 25% en deux ans. Il faudra bien accepter une certaine forme d’austérité.
Donc soit on continue à verser dans le puits sans fonds, mais il faudra continuer minimum pendant 20 ans .Soit on arrête un jour. C’est quand ce jour ? Syriza a fait croire qu’il pouvait prolonger la magie d’un niveau de vie identique à 2009. Qu’il assume la croissance nécessaire, le paiement de l’impôt. Mais ce n’est pas en faisant peur aux prêteurs potentiels, en annulant les privatisations qu’il y arrivera. La renégociation de la dette est un écran de fumée qui sert d’échappatoire. Comme Hollande l’avait fait en 2012 avec la règle d’or. Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient. Traitons le fond (système fiscal, fonctionnement de l’état ; la Grèce n’a pas sa place dans l’euro…) et arrêtons le micro mesures. Deux légitimités s’affrontent celle des urnes à Athènes (une Europe de transfert) et celles des instances européennes désignées par des grands électeurs (une Europe de libre échange sans transfert, sans harmonisation fiscale et sociale). Une élection ne remet pas en cause les traités signés, ou bien la Grèce décide librement de sortir de l’euro. Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer déclare que la Grèce a maintenant une charge annuelle de la dette plus faible que les autres pays. Est ce vrai ? Oui, la Grèce a un tiers de moins d’emprunts à rembourser que la France sur son budget des dix prochaines années
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La Grèce a la charge annuelle de la dette, une de s plus faibles du Monde (en % du PIB) @ Hemve 31
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67 7 7 7
89
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0
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UK
Grèce
Pays b
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France
Allem
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Zone e
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Espag
ne
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en % du PIB
Difficile pour les parlements nationaux européens de rendre la dette grecque encore plus favorisée que le fardeau de leurs propres dettes, et à leurs dépends ! L’émission de nouveaux emprunts est impossible à la Grèce, sans un changement profond de politique permettant une croissance. . Mais aujourd’hui elle peut investir 2% de plus de son PIB que la France pour dégager de la croissance. Le besoin de restructuration de la dette est un faux problème. Il n’y a pas de problème de remboursement à court terme de la dette si le budget reste proche de l’équilibre, et la croissance revient. La vraie question est la croissance induite par le programme de Tsipras. Et une mise en ordre de l’Etat grec (59% du PIB, de dépense publique, est ce indispensable et pour quoi faire ?) Parlons d’abord du programme économique. Que faut- il faire ? Aider le secteur marchand et non l’Etat
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L'effondrement du PIB marchand et la stabilisation de la dette de la Grèce (base 100 l'année 2006 ) @ hemve 31
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100 110
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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
base 100 an 2006
PIB marchanddettePart publique
effacement de 107 mds
?
L’erreur de l’Europe est d’avoir financé un secteur public pléthorique à crédit. Contrairement à ce que dit Tsipras, « L’excédent primaire nécessaire pour rembourser la dette ne prend pas en otage l’économie, mais la fonction publique grecque pléthorique, qu’il convient de réduire en 4 ans de 59% à 40 % (la moyenne européenne) ». Il faudrait aider les acteurs économiques privés pour remonter le PIB marchand et ne plus donner un sou à l’état. Or Tsipras veut embaucher d’abord des fonctionnaires ! Il n’y a pas de tissu industriel, à part une pléthore de raffineries. Le tissu universitaire est bon, mais rien qui peut accueillir l’industrie. Seuls l’investissement massif d’étrangers pourrait sauver la situation. Ce n’est pas un gouvernement souverainiste qui va engager une telle transformation. Une éventuelle aide doit être ciblée uniquement sur les entreprises marchandes grecques ou étrangères qui créent des emplois sur le sol grec. Il va falloir malheureusement en arriver à la faillite de l’Etat pour relancer ensuite un plan de création d’emplois marchands. Ce qui bloque la Grèce c’est son programme de nouveaux déficits .les Etats européens lui ont donné 4 ans pour remettre de l’ordre. Force est de constater que ce n’est pas fait. Et en plus Tsipras veut aggraver de nouveau les déficits de 12 Mds/an
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Les dépenses publiques et les recettes publiques de la Grèce (en Mds €) @ hemve 31
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en Mds €
RecettesDépense publique
?
Programme de Syripa
Non chiffré
Donc on va au conflit. Et vers un scénario « chypriote » : le blocage des capitaux, l’interdiction de sortir les euros des banques et de Grèce, la faillite des banques privées grecques, et la chape de silence qui retombera comme à Chypre. La solidité de la Banque de Grèce .Un bilan fragile, lui laissant peu de libertés
Le bilan de la Banque de Grèce le 31 dec 14 : 103 Mds €, 35 % du PIB @ hemve 31
-27
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-60-40-200204060
autres
capital reserves
target 2 dette
c courants institutions
billets €
autres prise en pension
dettes Etat grec
titres
LTRO
mise en pension
devises
or
en Mds FCH
actif passif
12 / 17 6 février 15
Quel est le contenu des collatéraux mis en pension à la BCE (LTRO) ou dans d’autres organismes ? Des actifs solides ou très fragiles ? La Grèce a une dette exigible de 38 Mds au système Target 2, auprès de la Bundesbank essentiellement. Sa marge de manœuvre doit être extrêmement faible si 20 Mds ont quitté la Grèce depuis deux mois. Sur les deux mois de novembre et décembre, les grecs ont sorti 1 Mds de billet (cachés sous les matelas), 0,4 des comptes dépôts et 4,2 Mds en virements SEPA à l’étranger (familles qui travaillent là bas). Janvier n’est pas publié, mais connu des banques centrales. La BCE ne peut pas transformer 321 Mds de dette grecque en billets en euro. 22 Mds ça suffit. Rappelez-vous que:
Les PMI : Comparé au mois précédent, la Grèce dégringole, USA, Canada, Japon abaissent leur croissance. L’Italie se redresse
PM I manufacturier de janvier maj 2fev 15 @Hemve31
54,1
53
48,3
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49,249,9 50 50,9
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49,7
51
53,9
40
50
60
Grèce
France
Chine
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Zone E
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Expansion
Récession
L’économie grecque repart à la baisse : un plus faible de 15 mois
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Aux US : Baisse de la consommation des ménages américains. La ristourne sur l’essence est utilisée pour se désendetter, ou épargner. La reconstitution des stocks, la baisse des carnets de commandes, entraine une baisse de la production. L’industrie pétrolière n’investit plus .On parle de plus en plus de revoir à la baisse le PIB US. Par contre forte révision à la hausse des créations d’emploi en novembre (423 000) et décembre (329 000) Les marchés craignent une hausse des taux. Ceux-ci ont repris 0,3% dans la semaine. Une semaine en bourse :
Bourse d'Athènes, le pouls d'une eventuelle faillit e des banques
-10,1%
-2,5%-4,4%
1,0%0,0%
-14,0%
0
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25-ja
nv.
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6-fé
vr.
Athènes se reprend lundi. Varoufakis dit qu’il ne fera pas de déficit! « Call me Bond, perpetual Bond » Les marchés font semblant d’y croire. Les salariés ne sont certainement pas d’accord pour indexer leurs retraites, et leur assurance-vie sur de telles obligations.
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Les pétrolières entrainent les marchés
le CAC comparé au S&P 500, depuis le 1 janvier 15 (en %)
CAC en $; 2,7
S&P500; -0,1
0
CAC; 9,8
eurod ; -6,5
-10
-5
0
5
10
31-d
éc.
7-ja
nv.
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28-ja
nv.
4-fé
vr.
CAC en $S&P500CACeurod
Exprimé en $, notre CAC suit le S&P BNP annonce des résultats en fort retrait à 157 millions en 2014, contre 4,8 Mds en 2013 .une amende record aux US et des provisions pour le mécanisme de soutien aux pays en difficultés (union bancaire et le TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) Les prévisions 2015 sont revues en baisse. Les 22 banques de rang 1 qui souscrivent aux emprunts grecs en 2015. Elles ont les mains dans le pot de confiture. Elles vont être sur la sellette durant le mois de février
1. Alpha Bank 2. Banca IMI Spa 3. Barclays Bank plc 4. BNP Paribas 5. Citigroup 6. Credit Suisse 7. Deutsche Bank
8. Emporiki Bank 9. EFG Eurobank 10. Goldman Sachs 11. HSBC 12. ING Bank 13. JP Morgan 14. Merill Lynch
15. Morgan Stanley 16. National Bank of Greece 17. Nomura 18. Piraeus Bank 19. RBS 20. Societe Generale 21. UBS 22. Unicredit
Elles sont obligées de faire une proposition au Trésor grec, lors des émissions de Bons du Trésor, et peuvent se retrouver avec le papier invendable sur les bras.
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Le CAC en $ comparé au S&P (maj 6 fev 15) ©Hemve 31les deux échelles ont le même pourcentage de variation
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t.
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c.
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1-fé
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1-m
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CAC en $
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1900
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2100
S&P 500
CAC en $S&P 500
Les deux mois qu’on vient de vivre sont intéressants, une bonne répétition des semaines à venir :
� QE européen, entraine la baisse des taux en Europe, des taux US, baisse de l’euro, forte hausse du CAC.
� Hausse du pétrole entraine, baisse du $, forte hausse des taux US, mais un CAC coiffé par la hausse de l’euro.
Voila les deux scénarios des mois prochains. L’euro remonte avec le pétrole et va redescendre avec le pétrole. Elections dans le Doubs pour une législative partielle .Un record d’abstention 60%. Aucun candidat, même les deux du 2ème tour, n’a obtenu les 12,5% d’inscrits. Il n’y avait pas de candidats avec un programme demandant l’annulation de tous les prêts publics et privés. Dans le même temps Podemos mobilisait massivement à Madrid sur ce sujet Quelle stratégie jouer ? .Varoufakis est un adepte de la théorie des jeux : il pense que la zone euro n’ait pas prête à sacrifier 100 Mds de dette, et préfèrera payer 25 Mds / an de plus (12 Mds de déficit et 12 Mds de roulement de la dette) pendant 4 ans. Il a mal jaugé les enjeux en présence. Les membres d’ECOFIN vont probablement choisir de sacrifier la Grèce, plutôt que d’étendre l’incendie à l’Italie (dette à 140% du PIB), à l’Espagne (Podémos), au Portugal ; ce qui couterait dix fois plus cher… le défaut grec servirait d’exemple à la France et l’Italie qui laissent dériver leurs dettes, en faisant preuve d’autisme. Le dénouement va être le scénario chypriote. (La BCE coupe les liquidités, les banques grecques font faillite).Depuis jeudi la Grèce est sous tutelle, elle doit communiquer tous les deux jours à la BCE la création de nouvelles liquidités et les garanties y afférentes (ELA). La BCE peut couper l’autorisation de créer des liquidités du jour au lendemain.
16 / 17 6 février 15
Sans un déblocage de nouveaux prêts par ECOFIN, la Grèce sera en faillite le 1 er mars, incapable de faire rouler sa dette. Il y a urgence, et l’exécutif européen est incapable de réagir. « L’Europe quel numéro de téléphone ? » Les banques européennes et les contribuables vont payer l’addition. Le reste de l’économie vivra sa vie comme avant. C’est le scénario des marchés financiers (long sur l’indice, short sur les banques) Quelle tendance la semaine prochaine ? On reste très prudent. Volatilité et marchés nerveux Les inconnues immédiates restent :
� le point bas du pétrole, � les conséquences de la mise sous tutelle de la Grèce
Toujours sous l’influence du pétrole, tant qu’on ne sera pas stabilisé sur le point bas. 43,8 est il ce point bas ? Il faut un mois de stabilisation après une telle chute. Attention à la reprise mortelle. Les soubresauts ne sont pas finis
le CAC depuis août 2014 maj 6 fev @Hemve31
3900
4000
4100
4200
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4400
4500
4600
4700
1-ao
ût-1
4
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pt.-
14
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t.-14
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4
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4
1-ja
nv.-
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1-fé
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15
1-m
ars-
15
.
Forte résistance à 4700, mais ça veut pas consolider 6 février 15 10Y 1,96 OAT 0,62 S&P
500 : 2055 Cac : 4691 eurod 1,13
Tendance Semaine Prochaine (AT)
2,0
0,65
2082
Resistance 4660
1,14
17 / 17 6 février 15
Analyse Hemve
Rebond aux US, le CAC va buter une nouvelle fois sur la résistance 4700, mais les bancaires pourraient se replier avec l’incertitude grecque. 4700 est fortement verrouillé avec les options. Sortie violente à prévoir. Mais je ne sais pas quand.
Prévision Hemve,
La volatilité se resserre .changement de cap vers le bas ? Un gap à 4570 pas complètement comblé. Une forte résistance à 4700. On se frotte le dos sur les 4700, avant de consolider
La boite de jeu du CAC, la semaine prochaine (maj 6 fev 14) © Hemve 31
46244656
4501
4719
4655
4691 4660
45854566
4300
4400
4500
4600
4700
4800
27-ja
nv.
29-ja
nv.
31-ja
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vr.
4-fé
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8-fé
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14-f
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cacsupportresistanceprevision MM
La ligne bleue donne la tendance probable du CAC dans une semaine : Les deux autres lignes les bornes extrêmes, pour le trading hebdomadaire le support et la résistance. Si la ligne de tendance rejoint un support ou une résistance, c’est un signal d’inversion de tendance. Il faut voir cet outil uniquement comme un guide pour éviter les contre sens, et non une prévision infaillible. Il reste un pied de pilote pour l’interprétation de chacun, et toujours possible l’arrivée d’un cygne noir non détectable par principe.
. Soyez très prudent. Bon week end. Hemve 31