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Le Fou d’amour Jamel Ghanouchi

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    Le Fou d’amour

    Jamel Ghanouchi

    7.46 643183

    ----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

    [Roman (134x204)] NB Pages : 78 pages

    - Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 7.46 ----------------------------------------------------------------------------

    Le Fou d’amour

    Jamel Ghanouchi

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    Le Fou de Maha

    Comme Kais adora Leila Comme Aragon s’éprit d’Elsa Moi, j’aime ma femme Maha

    Mes vers s’assortirent de mots, Mon cœur s’étreignit des maux De l’amour vrai, sublime et beau

    Oui, je suis dévoré par le feu Qui consuma Tristan et Iseult, J’ai en moi la terre et les cieux

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    Le feu de l’amour

    Dans un rêve, j’ai vu, en plein dans la nuit noire, Un feu sur un char d’argent qui portait mon désespoir, Un feu pâle et doré qui s’élevait comme un souffle clair… Je l’ai vu qui bordait dans son sein le vent du désert

    Et il était splendide dans son embrasement géant… Il flirtait avec la mer, les ondes et avec les océans. Il venait de plus loin que le ciel et le vaste horizon Et parcourait la plaine jusqu’aux cimes des hauts monts,

    Sa chaleur étouffait la vie avec une fougue vigoureuse : Ô la terreur qu’il insufflait aux plantes et aux bêtes peureuses ! Et les hommes regardaient avec une curiosité craintive Et se demandaient comment apprivoiser cette flamme fugitive

    Qui les narguait, elle, qui peuplait les nuits de leurs enfers, Elle, qui naissait dans leurs archétypes, dans leurs revers… Partout, le feu s’écoulait telle une vague rugissante Et un oiseau dans l’air, fatigué dans son envolée géante,

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    Partout, le feu se nourrissait de l’eau et l’épousait Pour mieux la repousser, pour mieux l’assécher Partout, le feu se fondait dans les abîmes dressés Et plongeait en leurs profondeurs pour mieux se ressourcer !

    Et ce bel amour qui habite mon âme Est tout entier dédié à ma femme Elle est ma lumière, elle est ma flamme

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    Femme

    Mes lèvres muettes esquissent ton nom Tu es faite toute de charme et de grâce Femme, tu ressembles au vaste horizon Mon corps, incertain, comme le souvenir, s’efface. Plus de doute, tu m’as conquis, statue d’airain !

    A pas réfléchis, doucement, dans la brume, Tu libères dans tes mains ta chevelure de jais Et, comme une divinité, sans aucune amertume Avec ta brosse, tu entreprends de la coiffer. On dirait le matin du monde qui s’annonce soudain

    Le ciel promène dans ton or le cristal Qui se devine dans l’ondoiement de ton corps, Plus souple et plus sauvage qu’un animal, Tu t’allonges sur le lit à baldaquins et tu dors Dans le soir d’été, ce grand rêve oriental

    Même absente, elle est près de moi, Avant de la connaître, elle était déjà là Dans mon imagination, elle fait la loi

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    Je t’imagine

    Comme les sables mouvants Dans lesquels je m’enlise Comme les grands océans Qui soufflent la douce brise Comme le matin, la rosée Un chagrin après l’amour Comme la fleur déjà fanée Qui s’étiole au petit jour Je t’imagine

    Comme en hiver cet écolier Devant son grand pupitre Qui regarde tristement la buée Couvrir lentement la vitre Comme un jeune amoureux Qui cueille dans les champs Un espoir-fleur vaporeux Et qui à sa bienaimée le tend Je t’imagine

    Comme je le veux, je te rêve Avec ma plume, je te dessine Sur un fond de mer, sur la grève

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    Avec une jeune et jolie mine Je te veux immensément belle Sur le papier en encre de Chine Avec des yeux couleur bleu ciel Des joues roses en pétales fines Je t’imagine

    Comme le naufragé sur son île Robinson qui attend son vendredi Tu es née dans mon esprit fertile En grand rêve d’amour fleuri J’ai beau croire que tu existes Tu disparais dans mon songe Comme un désir d’homme sexiste Qui dépend de son mensonge Et t’imagine

    Je lui dédie de doux mots d’amour, Je les lui chante nuit et jour, A la pointe de la lueur qui sourd