Lettreaux donateurs

N° 35 Octobre 2019

A tous ceux qui souhaitent vraiment changer les choses...

C’est ainsi que débute la lettre ouverte publiée dans le cadre de notre campagne sur la force de l’action non-violente. Cette initiative est née de la volonté de réagir à des critiques formulées à l’encontre de la non-violence. L’idée étant d’une part de déconstruire certaines idées reçues et d’autre part d’insister sur le fait que la non-violence représente une puissante alternative en matière de luttes. Face à un pouvoir qui n’écoute plus ses administrés, face aux inégalités croissantes et à des lois injustes, nous ne sommes pas condamnés à choisir entre la soumission et la révolte violente. La non-violence symbolise une 3ème voie, une résistance positive et constructive car fédératrice et respectueuse de notre humanité.

Nous sommes nombreux à avoir conscience de vivre un moment charnière de l’Histoire. L’heure est grave et les orientations prises dans les prochains mois risquent d’être décisives pour les générations à venir. Le constat est douloureux mais nous parait objectif. Ce n’est pas alarmiste de dire que la situation climatique est particulièrement préoccupante. Ce n’est pas plus alarmiste de considérer que les tensions sont actuellement très fortes, aussi bien sur le plan social qu’international, et que tout doucement se répand comme un parfum de nationalisme et d’autoritarisme. C’est un fait, le contexte est explosif. Or, devant le chaos qui menace, nous ne voulons pas nous résigner. Nous préférons nous appuyer sur l’espoir. Car nous savons qu’avec la non-violence nous avons entre nos mains un outil puissant pour relever les immenses défis qui se dressent devant nous. Bien sûr nous ne sommes pas naïfs. Il va nous falloir beaucoup d’énergie, d’enthousiasme, de créativité, d’intelligence collective aussi, pour faire entendre cette 3ème voie au milieu de toute cette tension. Mais avec votre soutien, votre force, votre envie, votre cœur, nous sommes convaincus que nous pouvons infléchir les positions les plus fermes et semer ici et là les germes d’une société plus acceptable.

Cela fait plus de trois ans que je suis le coordinateur de Non-Violence XXI. J’ai eu la chance de faire plein de belles rencontres, de découvrir de nouvelles pensées, de pouvoir me nourrir des nombreux échanges et des récits d’expériences des différents acteurs de terrain dont j’ai croisé le chemin. J’ai pu m’imprégner de la culture non-violente dans toute sa complexité et je crois savoir aujourd’hui d’où elle tire sa force. Elle cherche à nous rassembler. Elle vise à nous permettre de bien vivre ensemble par-delà les inimitiés potentielles et les émotions contradictoires. Elle nous apprend beaucoup sur l’autre mais surtout sur nous-même. Elle est un apprentissage permanent mais un magnifique apprentissage, de ceux qui nous transforment en profondeur et nous donnent le sentiment de grandir.

Voilà pourquoi nous défendons la non-violence avec autant de passion, pourquoi nous pensons qu’il est de notre devoir de promouvoir l’action non-violente auprès des militants et de l’ensemble des citoyens. Voilà pourquoi nous sommes heureux de vous compter parmi nos fidèles soutiens.

Johann Naessens,Coordinateur Non-Violence XXI

S o m m a i r e• La non-violence avance grâce à vos dons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2• Pour enrichir ses connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2• L’Agenda de la solidarité internationale 2020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3• Le point sur la campagne de promotion de l’action non-violente. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3• Sanctions et respect . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3• Flash sur Kaddour Hadadi dit HK, artiste engagé et non-violent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Non-violence XXI informe ses donateurs !

66% des dons 2019 seront bien pris en réduction de vos impôts en 2020 ! Le prélèvement à la source en 2020 ne modifie pas le calcul des 66% de réduction d’impôts.

La non-violence avance grâce à vos dons…Grâce à votre générosité, NVXXI soutient de nombreux projets en 2019. En voici quelques exemples :

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MAN-Lyon : Médiation nomade en terrain sensible (1 500 €)

Abolition des Armes Nucléaires Maison de Vigilance : Jeûne action international 2019 (500 €)

Jeûne organisé cette année à Dijon pour demander l’abolition des armes nucléaires (ICAN). Le projet est soutenu par NVXXI depuis plusieurs années. Des actions non-violentes ont eu lieu sur la voie publique et devant le CEA Valduc. L’aide sert à financer les actions non-violentes prévues dans le cadre du jeûne-action se déroulant du 6 au 9 août 2019 et de la commémoration des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki.

Plus d’infos : http://abolitiondesarmesnu-cleaires.org

Alternatiba / ANV-COP21 : Camp climat 2019 (5 000 €)

Le Camp Climat est un camp de formations qui permet à chacun de se former aux enjeux écologiques et climatiques, ainsi qu’aux méthodes de travail efficace. Cette année, la 3e édition s’est tenue du 10 au 22 juillet et a réuni 1 000 participants. Au programme, des centaines de formations, des ateliers de découverte, des événements culturels (projection de films, concerts). Les formations sont proposées et animées principalement par des membres actifs pour favoriser l’échange d’expériences.

Plus d’infos: https://anv-cop21.org/

L’Hypothèse Démocratique est un projet hybride et transmedia destiné à la télévision, au web et aux réseaux sociaux. Il retrace l’histoire méconnue du conflit basque, depuis la guerre d’Espagne jusqu’à la dissolution unilatérale de l’organisation politico-militaire ETA en mai 2018. L’ensemble des témoignages recueillis abordent le processus de paix, la question de la résilience pour les sociétés basque, espagnole et française, et celle de la sortie de la violence après 80 ans de conflit meurtrier.

Plus d’infos: https://sisterprod.com/film/lhy-pothese-democratique/

La médiation nomade consiste à ouvrir un espace de discussion convivial en soirée au cœur de la cité afin d’accueillir des publics parfois en errance. Un lieu d’animation et de parole. Un lieu pour se poser, boire un verre, écouter de la musique. En un mot, un lieu pour être ensemble et un temps de partage pour renouer du lien social.

Plus d’infos : https://nonviolence.fr/lyon

Pour enrichir ses connaissances...

Tisser du lien socialavec la non-violence

Ce nouvel ouvrage du MAN re-groupe à la fois analyses structu-relles, pistes de réflexion et alter-natives expérimentées. Pour faire connaître la non-violence comme fondement éthique et moyen d’ac-tion pour (Re)Tisser du lien social.

Plus d’infos: https://nonviolence.fr/

Revues non-violentes

La non-violence contre-attaque, dernier numéro d’Alternatives non-violentes (n°192). Si les tac-tiques non-violentes rencontrent aujourd’hui un réel engouement, elles font aussi l’objet de critiques, parfois virulentes. ANV propose ici de les écouter, mais aussi d’expli-quer en quoi le choix de la non-vio-lence reste un choix riche de pro-messes pour l’avenir.

http://alternatives-non-violentes.org

Notre-Dame des Landes : quel avenir ? Silence fait le point sur l’avenir de ce territoire en compa-gnie de personnes vivant sur place ou qui accompagnent de près les luttes et les expérimentations.

http://www.revuesilence.net/

Pour nous contacter :

Non-Violence XXI47 avenue Pasteur 93100 Montreuil

01 45 48 37 62coordination@nonviolence21.org

Sister Productions : L’hypothèse démocratique (1 000 €)

Pourquoi la non-violence est-elle révolutionnaire ?

N’hésitez pas à commander notre brochure, un outil précieux pour communiquer sur la force des stratégies non-violentes.Si vous souhaitez la recevoir, merci de nous contacter à :coordination@nonviolence21.org ou au 01.45.48.37.62

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« Sanctions et respects » Non-Violence XXI relit l’actualité…

Actualité de la non-violence

Respects désobéisseurs à Charline Vanhœnacker (pour son billet dans la Matinale de France inter du 3 septembre 2019) : « Des dizaines d’acti-vistes ont déjà décroché 128 portraits officiels du président : il y déjà a eu 74 perquisitions, 94 gardes à vue, et plusieurs tests ADN... Tout ça pour des actions non-violentes ! Alors que la police essaie pénible-ment d’écouler ses stocks de LBD et de lacrymos. [… ils sont] accusés de « Vol en réunion, avec ruse » … Macron, t’es fou-tu, les écolos sont dans la ruse!»

Respects à Monsieur le juge Marc-Emmanuel Gounot, du tribunal de Lyon qui a relaxé deux décrocheurs de portraits en appliquant l’ « état de néces-sité » en argumentant : « Atten-du, s’agissant du portrait que les manifestants ont cru devoir emporter, la Commune de Lyon le destinait, à l’endroit de son installation, à la vue du pu-blic, comme symbole de l’Etat […] Face au défaut de respect par l’Etat d’objectifs pouvant être perçus comme minimaux dans un domaine vital, le mode d’expression des citoyens en pays démocratiques ne peut se réduire aux suffrages expri-més lors des échéances électo-rales mais doit inventer d’autres formes de participa-tion dans le cadre d’un devoir de vigilance critique. »

L’Agenda de la solidarité internationale 2020est disponible

Campagne sur la force de l’action non-violente : Déjà plus de 4 000 € collectés !!

www.helloasso.com/associations/non-violence-xxi/collectes/a-ceux-qui-souhaitent-vraiment-changer-les-choses

À Non-Violence XXI, nous sommes très heureux du succès de cette campagne et souhaitons remercier toutes celles et ceux qui, de près ou de loin, nous ont permis d’atteindre notre 2ème palier en seulement trois mois.Notre premier objectif était l’édition et la diffusion de notre revue «Pourquoi la non-violence est-elle révolutionnaire?» Nous en avons déjà édité 4 000 exemplaires et la demande est toujours aussi forte.Notre deuxième objectif était de pouvoir organiser des rencontres-débats. Grâce à ces 4 000 €, non seulement nous pouvons envisager de nouveaux événements - une nouvelle soirée est prévue à La Base le samedi 23 novembre avec José Bové et Txetx Etcheverry - mais nous pouvons aussi financer des formations à l’action non-violente.Nous souhaitons donc prolonger notre appel car nous sommes convaincus désormais de pouvoir atteindre les 6 000 €. Cela nous permettrait de poursuivre et de renforcer le travail de sensibilisation, d’augmenter le nombre de formations à l’action non-violente et de financer une conférence gesticulée sur le thème de la désobéissance civile.

Non-Violence XXI est heureux de vous annoncer la sortie de l’agenda 2020 et tient à remercier Ritimo pour ce travail remarquable. Grâce à cet outil pratique et ludique, retrouvez tout au long de l’année :

- des initiatives citoyennes ;

- les journées mondiales pour la paix, la citoyenneté et les droits de l’Homme ;

- des grands rendez-vous solidaires ;

- des idées d’ouvrages, de films, de campagnes, de sites internet pour creuser les différents thèmes abordés ;

- des mini-dossiers thématiques pour approfondir vos connaissances et découvrir de formidables initiatives sur l’information, les luttes des femmes, les discrimina-tions, les migrations, le climat, l’éducation, l’agriculture, le travail et bien sûr la non-violence...

Pour commander : Non-Violence XXI 47 avenue Pasteur - 93100 Montreuil 01.45.48.37.62 coordination@nonviolence21.org

- 1 exemplaire : 10 € (+ 3 € de frais de port)

- 5 exemplaires : 25 € (+ 10 € de frais de port)

- 10 exemplaires : 50 € (frais de port offerts)

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Les personnalités soutenant Non-Violence XXI

Guy Aurenche, Jean-François Bernardini, Maria Biedrawa, Simone de Bollardière, José Bové, Marie-Pierre Bovy, Bernard Clavel †, Christian Delorme, Jean-Noël Etcheverry dit «Txetx», Isabelle Filliozat, Kaddour Hadadi, Françoise Héritier †, Stéphane Hessel †, Yazid Kherfi, Léon Maillé, Christian Mellon, Edgar Morin, Jean-Marie Muller, Bernard Quelquejeu, François Roux, Jacques Sémelin, Jacques Stewart, Marysette Tarlier, Jean-Pierre Vernant †, Paul Virilio, Maryse Vaillant †, Ogarit Younan.

Les organisations non-violentes membres de Non-Violence XXI

L’Association pour la Communication Non-Violente (ACNV), le mouvement Action Non-Violente - COP21 (ANV-COP21), l’association Alliance Citoyenne, la revue Alternatives Non-Violentes (ANV), la fédération des Amis de la Terre, la Boîte Militante, le Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées, Construire et Alerter par la Non-Violence Active (CANVA), l’association Génération Médiateurs, les Instituts de recherche et de Formation du Mouvement pour une Alternative Non-violente (IFMAN), l’Institut de recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits (IRNC), le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), le Mouvement International de la Réconciliation (MIR), la section française des Brigades de Paix Internationales (PBI), la revue Silence.

Les fondations partenairesNon-Violence XXI est soutenue par la Fondation de France et la Fondation Un monde par tous.

Non-Violence XXI est membre de la Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix.

Non-Violence XXI47 avenue Pasteur93100 Montreuil

tél. : 01.45.48.37.62coordination@nonviolence21.org

www.nonviolence21.org

Lettre aux donateurssemestrielle et gratuite

Rédaction et mise en page Johann Naessens

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Kaddour Hadadi dit HK, artiste engagé et non-violent

Entretien réalisé avec HK, auteur-chanteur très engagé dans les luttes sociales et nouvelle personnalité membre de Non-Violence XXIDepuis le 13 avril dernier, tu es offi-ciellement une personnalité membre de Non-Violence XXI ? Quel est ton rapport à la non-violence ?

Je suis né, j’ai grandi à Roubaix dans les années 80-90, une ville touchée par une très grande précarité, par de la violence au quotidien. J’ai été marqué par cette violence. Je ne parle pas uniquement de violence physique. Je parle aussi de la violence d’un système qui rejette des gens et les place dans des conditions de vie très difficiles. J’ai vu tout ce que cela pouvait engendrer comme chaos et à quel point cela pouvait réduire les perspectives d’espoir. J’en suis arrivé au constat que le meilleur moyen de se construire et de s’extraire de ce contexte était de s’affranchir de cette violence. De se lancer dans des initiatives posi-tives, de créer collectivement des condi-tions pour ne pas se laisser aspirer par cet environnement qui peut agir sur toi comme un aimant pour reprendre la chanson d’IAM. La non-violence m’est donc apparue logiquement comme le chemin que je voulais suivre et un état d’esprit à cultiver chaque jour.

Non-Violence XXI mène actuelle-ment la campagne «Pourquoi la non-violence est-elle révolutionnaire?». L’idée est de montrer en quoi l’action non-violente et la désobéissance civile sont de puissants vecteurs de changement. Qu’en penses-tu ?

J’en suis convaincu. Mais la question est : peut-on aujourd’hui dans les mou-vements de contestation, ou qui dé-fendent une alternative, créer un mou-vement de masse qui puisse s’accorder sur le principe de non-violence ? C’est un immense défi mais c’est la condition pour que le changement ait lieu. Nous sommes nombreux à vouloir ce change-ment mais il y a une colère très forte et beaucoup pensent que la non-violence n’est pas la solution. Quand on y réflé-chit bien, il n’est pas simple d’échapper au piège de la violence surtout lorsqu’il y a autant de souffrance. Je pense donc que nous devons éviter d’adopter une posture moraliste sur ces questions. Il ne suffit pas de dire «Ne soyez pas violents!». Il faut à mon avis essayer de comprendre pourquoi cette violence s’exprime si l’on veut réussir à porter le message non-violent. Rester à l’écoute, ouverts au dialogue. Et ne jamais ou-blier que c’est tout un système qui est générateur de violence. C’est lui qu’il nous faut changer. On ne doit surtout pas se tromper de cibles.

Justement le débat fait rage actuelle-ment entre ceux qui défendent la vio-lence comme moyen de lutte, ou qui prônent la complémentarité des tac-tiques et les militants non-violents.

Que dirais-tu à ceux qui hésitent ?

Je suis convaincu que répondre à la vio-lence par une autre violence, c’est déjà se perdre soi-même. Car on se bat contre les choses qui nous indignent mais on se bat aussi pour des valeurs. Je pense sincèrement que quand on cède à la violence, on a déjà perdu un combat. À mon niveau, j’essaie de faire tout ce qu’il est possible pour que nous n’arrivions jamais à ce moment où nous n’aurions plus aucune autre issue que la violence. Je donne des exemples d’alternatives non-violentes, d’initiatives, j’explique que l’on peut créer quelque chose de révolutionnaire. Parfois, dans l’Histoire, cela n’a plus été possible. Je regardais récemment le film L’Armée du crime de Robert Guédiguian qui retrace l’histoire du poète Missak Manouchian et des ou-vriers immigrés rattachés durant l’Occu-pation aux Francs-tireurs partisans, une unité de résistance communiste. Dans ce contexte terrible, le film illustre à quel point ce fut une déchirure pour le poète de prendre les armes. Il aurait préféré ne jamais avoir à le faire. Mais c’était la guerre, la vraie. La situation en France aujourd’hui n’a évidemment rien de comparable mais nous sommes à un moment charnière. Si nous échouons à obtenir de grandes victoires par l’action non-violente, je crains que des lende-mains plus sombres ne s’annoncent.

Tu es très lié à Alternatiba, Bizi, aux Désobéissants, des mouvements proches de Non-Violence XXI. Qu’est-ce qui t’a séduit dans leur démarche ?

J’aime cette idée de désobéissance ci-vile et je suis convaincu que c’est un ou-til particulièrement pertinent. Lorsqu’on se rend compte à quel point le jeu est faussé, le fait de s’organiser et de ne plus accepter les règles me semble un choix juste. Je trouve par exemple le travail de Bizi au Pays basque admirable. Avec des actions très concrètes menées locale-ment, et par leur constance, ils arrivent à produire de belles choses et à impul-ser de réelles dynamiques de change-ment. Je suis également proche d’orga-nisations comme Greenpeace, Attac ou Amnesty. Pour moi, toutes ces organisa-tions et leurs militants sont les lanceurs d’alerte de notre époque.

Un petit mot sur Le Coeur à l’outrage ?

C’est un livre que j’ai écrit autour des attentats du 13 novembre. On en a fait une pièce de théâtre musicale qui sera jouée à Paris (Café de la Danse) les 4 et 5 décembre. L’histoire d’Elsa et Mohamed, un jeune couple féru de poésie. Il s’agit d’une fiction inspirée d’histoires réelles en lien avec les événements, une résis-tance poétique face à la terreur et aux tentations de repli sur soi...