mémoire sur l’ancienne médina de casablanca une richesse culturelle et touristique...

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1 Département de la géographie Licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel Sous la direction de Mme Asmae Bouaouinate Année universitaire : 2013-2014 Mémoire En vu de l’obtention de la Licence Professionnelle Tourisme Rural et Culturel L’ancienne Médina de Casablanca : une Richesse Culturelle et Touristique diversifiée mal exploitée. Réalisé par : Abderrahim JABBAR

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Page 1: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

1

Département de la géographie

Licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel

Sous la direction de

Mme Asmae Bouaouinate

Année universitaire : 2013-2014

Mémoire

En vu de l’obtention de la Licence Professionnelle Tourisme Rural et Culturel

L’ancienne Médina de Casablanca : une Richesse

Culturelle et Touristique diversifiée mal exploitée.

Réalisé par :

Abderrahim JABBAR

Page 2: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Je dédie ce travail :

A ceux qui ont veillé à me donner la meilleur éduction,

à m’entourer de leur attention et qui ont tous fait pour

réussir ma vie j’espère sincèrement être à la hauteur de ce

que vous espérez de moi : à vous mes parents, dont les mots ne

seraient pas suffisant pour exprimer ma gratitude et mon

amour à votre égard.

A mes frères, mes tantes et oncles et à toute la famille

JABBAR au Maroc et à l’étranger.

A l’ensemble des étudiants de la licence professionnelle

Tourisme Rural et Culturel 2011-2014.

Abderrahim JABBAR

Page 3: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

3

Remerciements

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon Directeur de mémoire Madame

Asmae BOUAOUINATE. Je la remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et

conseillé et je leur dis que Dieu te préserve et te guérir.

J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants de la

licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel et toutes les personnes qui par

leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions

et ont accepté à me rencontrer et répondre à mes questions durant mes recherches.

Je remercie mes très chères parents qui ont toujours été là pour moi, « Vous avez

tout sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts. Vous m’avez donné un

magnifique modèle de labeur et de persévérance. Je suis redevable d’une éducation

dont je suis fier.

Je remercie très spécialement Mme Rabha Zahid, Mr chaaban et Mme fatma

Louaman pour leurs encouragements.

Je tiens à remercier Mon oncle Ahmed JABBAR pour son encouragement et ses

précieux conseils et son soutien inconditionnel.

Enfin, je remercie tous mes ami(e)s est très spécialement mon cher frère

Mustapha ZINE et je leur dis je vous aime tous.

À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma

gratitude. Allah ytoul lina fi aamarkoum

Enfin, je demande à dieu la miséricorde pour mon ami youness et nous sommes à

dieu lui retournons.

Page 4: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

4

Résumé :

L’activité touristique constitue aujourd’hui à la fois une activité économique

importante, génératrice de revenu et un facteur de développement local du territoire

d’accueil.

Dans ce mémoire, nous avons abordé un type de tourisme à savoir le tourisme

culturel illustré par l’ancienne médina de Casablanca, à travers lequel nous avons

étudié les potentialités dont dispose cette Médina.

Après l’analyse des données recueillies, nous sommes arrivés aux constats

suivants : l’ancienne médina de la ville de Casablanca, passage obligé des

différentes destinations, recèle des trésors historiques, culturels.

Ce patrimoine mis en exergue grâce notamment aux activités culturels de

dimension locale; ainsi qu’aux différents établissements chargés de la région et de

la sauvegarde du patrimoine matériel dont dispose l’ancienne médina à savoir les

mosquées, Les églises, les musées….

Tous ces facteurs réunis permettront à l’ancienne médina un décollage rapide de

l’activité touristique.

Néanmoins, le tourisme culturel au sein de l’ancienne médina a connu quelques

lacunes aussi bien au niveau des infrastructures d’accueil, ainsi qu’au niveau du

problème de sécurité.

Enfin, les bonnes pratiques de gestion, de coordination et de coopération entre les

différents acteurs de l’activité touristique permettront un tourisme culturel de

qualité et un développement mutuel avec des retombées positives pour la

communauté.

Mots-clés :

Maroc, ville de Casablanca, ancienne médina, Patrimoine, tourisme culturel.

Page 5: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Sommaire

Remerciements………………………………………………………………..2

Introduction et problématique..............................................................8

Méthodologie…………………………………………..……...9

Concepts de base sur le tourisme ..........................................................13

1.1. Patrimoine et heritage ……………………………………..14

1.2. Tourisme et culture : essais de définition ………………....15

1.3. L’histoire du tourisme culturel…………………………..…...16

1.4. Définitions actuelles du tourisme culturel ……………..…….18

1.5. Les touristes culturels …………………………………..……18

Chapitre I : Présentation de la ville de Casablanca .....................21

Introduction....................................................................................21

Section 1: les caractéristiques géographiques et Humaines de la ville de Casablanca.

1.1. Localisation géographique .........................................................21

1.2. Superficie .................................................................................21

1.3. Relief......................................................................................21

1.4. Climat ...................................................................................23

1.5. Pêche maritime............................................................26

Section 2 : les caractéristiques humaines ................................................27

1.6. L’évolution de la population.................................................29

1.7. Activités économiques………………………………………..30

1.8. Activité Touristique ………………………………………….…30

1.9. Histoire de Casablanca de 1889 à nos jours…………………….....33

Page 6: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Chapitre II : l’offre et la demande touristiques de la ville de Casablanca.

Introduction……………………………………………………….38

Section 1 : L’OFFRE ORIGENELLE ……………................................39

1.1. Définition de L'offre touristique…………………………………………………………..39

2.1. Un climat méditerrané…………………………………………………….39

2.2. Les forêts de la ville de Casablanca. ……………………………………..40

2.3. L’offre dérivée ……………………………………...………….41

2.4. Aéroport international …………………………………………..……41

2.5. Morocco Mall………………………………………………………….…41

2.6. Offre préhistorique ………………………………………………….…42

2.7. Offre culturelle……………………………………….. ………………42

Section 2: la demande touristique………………………………………...44

3.1. Définition de la demande touristique …………………………..……...44

3.2. Une demande touristique en évolution permanente…………..45

3.3. Les arrivées touristiques par Nationalité……………………...47

3.4. Positionnement par rapport à la demande des touristes……...49

3.5. CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUE DE LA VILLE DE CASABLNCA

PAR TYPE …………………………………………………50

3.6. Agences de voyages …………………………………………………….55

3.7. Les infrastructures d’accueil touristiques……………………..…………57

3.8. La durée du séjour ………………………………………………………………..57

Conclusion...........................................................................................61

Page 7: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Chapitre III : l’ancienne médina de Casablanca richesse historique et culturel.

Section 1 : Historique de l’ancienne médina ........................................

Introduction ………………………………......................................63

Aperçu Historique sur l’ancienne médina…………………………….…64

Les portes de l’ancienne Medina…………………………………………………..66

Typologie de l’architecture des sites culturels par type .................66

1.1.1. Architecture militaire ...................................................66

1.1.2. Architecture religieuse..................................................75

1.1.3. Architecture civile ...........................................……...82

1.1.4. Architecture hydraulique .............................................86

1.1.5. Architecture funéraire..................................................84

Section 2: l’exploitation de ces sites par le tourisme culturel……….91

1.1.1. Site d’Architecture à caractère hydraulique ..............................79

1.1.2. Site d’Architecture à caractère religieuse................................. 92

1.1.3. Site d’Architecture à caractère civil .......................................93

1.1.4. Site d’Architecture à caractère militaire ...................................94

1.1.5. Site d’Architecture à caractère funéraire...................................94

Conclusion...........................................................................................95

Conclusion générale............................................................................97

Références Bibliographique......................………………………....99

Annexes .............................................................................................101

Page 8: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Introduction et problématique du mémoire

Le tourisme est depuis quelques années l’objet d’une attention toute particulière de la part des

pouvoirs publics, des expertes, et des médias, de par son impact important sur l’économie

nationale.

Le Maroc, pays non pétrolier, devrait favoriser le secteur touristique, dans la mesure où il est

doté d’un potentiel touristique riche et varié (deux façades maritimes, montagnes, Sahara).

En 2000 ,l’OMT1 évalue le nombre des touristes internationaux

2à 698 millions de personnes et

les dépenses du touristes international à 477 Milliards de dollars .durant la décennie 1980,dans

le cadre d’une conjoncture économique mondiale (Le Tourisme international p :25)souvent

morose, la progression a été d’environ 6% l’an pour le nombre de touriste et de 15 % l’an en

monnaie courante pour les recettes .dans les années 1990,les chiffres ont respectivement atteint

4,6%,la forte croissance économique de la seconde moitié de la décennie compensant la

mauvaise conjoncture des années 1990-1995.

le tourisme apparaît donc comme un des secteurs économique les plus dynamique et un

pourvoyeur essentiel de devises.

La région du Grand Casablanca est située sur la côte atlantique, au centre ouest du Maroc et

s’inscrit dans le Maroc atlantique selon la vision 2020 (Carte N° :1). A l’instar des autres

régions du Maroc, Casablanca, capitale économique instaurée par Lyautey3 dès l’établissement

du Protectorat français au Maroc lui permet de disposer d’une certaine ouverture sur l’Europe et

le monde grâce à son port et son aéroport, qui sont notamment les plus importants du Royaume.

De plus, la ville regorge d’un patrimoine4 architectural important de bâtiments art déco,

fonctionnalistes et modernistes d’avant-garde les frères Perret en 1917.

1 OMT : organisation mondiale de tourisme : www.world.tourism.org

2 Le Tourisme international p : 25.

3 Hubert Lyautey (Louis Hubert Gonzalve Lyautey) né le 17 novembre 1854 à Nancy et mort le 27 juil let 1934 à Thorey) est un

militaire français, officier pendant les guerres coloniales, premier résident général du protectorat français au Maroc en 1912. 4 http://www.visitcasablanca.ma/casablanca/patrimoine-architectural.html

http://www.h24info.ma/maroc/casablanca-bientot-patrimoine-mondial-de-lunesco/20070

http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20120429172700/

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Casablanca dispose donc d’une richesse architecturale et urbaine, la mettant au même rang des

grandes métropoles du XXe siècle : Brasilia (Brésil), Chandigarh (Inde), à titre d’exemple. On y

trouve tous les courants architecturaux d’avant-garde qui ont été testés entre 1920 et 1975 : art

nouveau, néo-classicisme, art déco, fonctionnalisme, hygiénisme, immeuble à redans,

brutalisme, et, pour l’urbanisme : le zoning, les grands boulevards, le permis de construire,

l’aménagement urbain, les grands ensembles.

Casablanca est donc une école à ciel ouvert, fréquemment visitée par des architectes et des

urbanistes du monde entier pour son patrimoine et son histoire, C’est un patrimoine culturel

important constituant une curiosité touristique.

Face au nombre d’atouts matériels dont dispose cette ville, l’attractivité touristique est un enjeu

important afin de les revaloriser.

Dans ce contexte nous avons choisi l’étude du thème « le patrimoine architectural urbain de

Casablanca quel impact dans la promotion du tourisme culturel ? (Cas de l’ancienne

médina) qui sera analysé à travers la problématique suivantes : « est ce que le patrimoine

architectural urbain contribue au développement du tourisme culturel dans la ville de

Casablanca ? ».

La ville de Casablanca dispose-t-elle des composants culturels pour concurrencer les autres

villes ?

Les interrogations auxquelles le présent travail va essayer de répondre sont :

Quelle est l’offre touristique de la ville de Casablanca ?

Quelle sont les points d’attractivité touristiques da la ville de Casablanca ?

Mais Ce patrimoine peut-il être une opportunité pour la valorisation et le développement du

tourisme culturel de Casablanca ?

Choix du sujet :

Notre choix de ce sujet vient après 3 ans d’Eudes en Licence professionnelle Tourisme Rural et Culturel, j’ai constaté qu’il y a peu voir absence d'études touristiques sur la ville Casablanca et

plus particulièrement sur son âme l’ancienne Médina, L’intérêt du patrimoine culturel pour le tourisme culturel et aussi je voudrais valoriser le patrimoine culturel de l’ancienne Médina de

Casablanca.

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Méthodologie

Pour répondre à toutes ces questions, nous avons d’une part effectué une enquête sur terrain,

des entretiens, des visites à l’inspection régionale et des sites et monuments historiques de

Casablanca et à la délégation régionale du tourisme de Casablanca et d’autre part nous avons

consulté une série de mémoires, thèses, articles de journaux, des revues en arabe et en français,

des rapports, des ouvrages, traitant tous ce thèmes (voir la bibliographie).

Nous avons utilisé un ensemble des techniques et les outils concernant le montage et l’analyse

des données que ce soit des tableaux des graphiques et des cartes :

Des programmes (MAPINFO) pour dessiner des cartes et pour localiser quelques donnes sur le

tourisme à Casablanca.

EXCEL : pour transformer des tableaux en graphiques.

Le profil sociodémographique Avant d'entamer en profondeur l'analyse de nos résultats, il est judicieux d'indiquer que notre

échantillon s'élève à 41 répondants. L'échantillon comporte trente-six hommes (88%) et cinq femmes (12%).

La prédominance des hommes envers les femmes peut se justifier par la tendance des premiers à voyager plus à destination du Maroc en raison de son adhérence à la culture arabo-

musulmane.

Répartition de l'échantillon en fonction du sexe (graphe : N° :1)

Source : enquête de terrain 05 /05/2014.

Tableau : 1

Répartition de l'échantillon en fonction du sexe Groupes Fréquence Pourcentage Homme 36 88%

88%

12% homme femme

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

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Femme 5 12% Total 41 100%

La mise en relation et la synthèse de ces sources d’information nous ont permis d’approfondir

notre étude.

En essayant de répondre à la problématique ainsi énoncée, notre mémoire de recherche sera

construit autour de trois chapitres :

Le premier chapitre porte sur la présentation du territoire dans lequel s’inscrit notre étude, la

ville de Casablanca, en donnant un aperçu global sur différents aspects : géographique,

historique, économique et social. Nous considérons qu’il est indispensable de bien connaî tre le

territoire dans lequel s’inscrit notre étude.

Dans le deuxième chapitre, nous allons exposer l’offre que propose la ville de Casablanca :

l’offre naturel et culturel et analyser la demande touristique de la ville de Casablanca.

Enfin, dans le troisième chapitre nous traitons de l’offre et l’architecture des sites culturels de

cette ancienne Médina et essayant de répondre à notre problématique.

Page 12: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Source : la vision 2020, élaboration personnelle ,2010.

La région de Casablanca selon le nouveau découpage Touristique la vision 2020 au Maroc (carte N° :1)

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Concepts de base sur le

Tourisme Culturel :

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1. Concepts de base sur le tourisme :

Afin de bien comprendre le tourisme culturel, il nous a semblé important de consacrer cet

avant-propos aux concepts liés au tourisme culturel, à savoir le patrimoine et heritage ,le

tourisme et la culture ,le tourisme ,le touriste culturel lié au tourisme.

1.1. Patrimoine et heritage :

« Pour certains, le patrimoine existe de toute éternité, pour d’autres, il remplit une fonction,

pour d’autres encore il nourrit le récit national, ou incarne essentiellement la modernité »

(Poulot, 2003, p. 36).

La notion de patrimoine5 a été élaborée dans la culture de l’Europe occidentale. Sachant que la

France et l’Angleterre sont (Choay (1992) les premiers à avoir parlé de restauration et de

conservation du patrimoine, j’ai décidé de me concentrer en particulier sur la notion

francophone de patrimoine et anglophone d’heritage et de mettre en évidence les nuances

d’usage de ces termes.

À l’origine, le terme « patrimoine » était employé dans le sens de patrimoine familial, et

désignait les héritages familiaux, matériels ou immatériels.

Venant du latin patrimonium, il faisait référence à l’héritage du père et à ce qui devait être

légué aux générations suivantes.

Le terme a ensuite été utilisé pour désigner plus particulièrement les vestiges archéologiques,

les édifices religieux et lieux de pouvoir.

Plus tard, il désignait également les lieux de mémoire, les savoir-faire et certaines

caractéristiques de la culture - chants, récits, danses, ou le patrimoine immatériel.

Au fil des années, la notion de patrimoine a inclus des bâtisses individuelles, puis des sites

voire des quartiers entiers, elle concernait la ville, puis la nature et l’environnement.

Elle s’est donc appliquée à d’autres domaines, menant ainsi à des notions telles que «

patrimoine historique », « patrimoine naturel » ou « héritage naturel » (Choay, 1992).

Certains auteurs appréhendent cette évolution comme un « éclatement de la notion [de

patrimoine] » (Audrerie, 1997, p. 6), voire un élargissement aussi bien spatial, chronologique

que thématique de celle-ci (Babelon et Chastel, 1994 ; Gravari-Barbas et Guichard-Anguis,

2003a) et affirment que le terme « patrimoine » désigne aujourd’hui tous les biens du passé.

5 L’Italie et l’Autriche font également partie des premiers pays à avoir abordé le sujet, par contre, les études sur le patrimoine en font moins référence que de la France et de l’Angleterre.

Page 15: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Ainsi, le « patrimoine » peut être défini comme un bien matériel ou immatériel ainsi étiqueté

dans un but de conservation et de protection (Choay, 1992) ou comme « ce que nous décidons

de préserver, de réutiliser ou de transmettre ».

De plus, certains auteurs affirment que « Si tout n’est pas patrimoine, tout, potentiellement,

peut le devenir, dès lors qu’une communauté voit dans ce legs du passé - aussi modeste soit-il -

un "bien commun"[…] » (Kneubühler, 2010, p. 2).

1.2. Tourisme et culture : essais de définition :

Avant d’expliquer le phénomène de tourisme culturel, il est important de rappeler la définition

du tourisme. Plusieurs définitions existent : le tourisme peut être défini comme la « Pratique du

voyage d’agrément ».6Ou encore comme l’« Action de voyager, de visiter un site pour son

plaisir » (LAROUSSE, 1999, p 1020). On retrouve à travers ces deux définitions deux notions

importantes : le déplacement et le loisir.

Cependant, bien que le déplacement ait toujours été une constante dans le tourisme, la notion de

loisir n’y a pas toujours été associée. L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT7), quant à

elle, en donne la définition suivante : « Les activités déployées par les personnes au cours de

leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel,

à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». L’OMT élargit donc la définition du

tourisme, en ne la limitant pas aux loisirs, mais en y ajoutant d’autres finalités.

Le tourisme est un phénomène très ancien, dont les prémices remontent à l’Antiquité – lorsque

les jeunes grecs, instruits quant à l’histoire de leur ville, visitaient les autres cités afin d’en

découvrir le passé – puis au Moyen Âge.

Les voyages médiévaux se faisaient principalement pour des motifs religieux, comme les

pèlerinages, mais s’enrichissaient également de dimensions commerciales ou diplomatiques. Au

cours des siècles, le tourisme a subi de nombreuses évolutions. Pourtant, ce phénomène est

resté pendant longtemps réservé à une élite sociale, avant de se démocratiser dans la seconde

moitié du XXème siècle, grâce à l’apparition des congés payés instaurés en 1936 par le

gouvernement du Front Populaire. Le tourisme devient alors un fait de société, car plus de 60 %

des français partent alors en vacances, et le tourisme de masse apparaît.

À l’origine, le tourisme désignait presque automatiquement du tourisme culturel. Puis, dans les

années 30, le phénomène a cessé d’être lié systématiquement à la culture et l’on a vu apparaître

d’autres formes de tourisme. Il existe aujourd'hui différents types de tourisme : le tourisme

6 AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris : PUF, 2000, 160 p.

7 OMT : L’Organisation mondiale du tourisme est une institution spécialisée du système des Nations unies et la principale

organisation internationale dans son domaine de compétences.

Page 16: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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balnéaire, le tourisme d’affaires, le tourisme urbain, le tourisme sportif... Nous nous

intéresserons à travers ce mémoire à un type particulier de tourisme : le tourisme culturel.

Dans le tourisme culturel, la culture est une notion prépondérante.

Avant d’expliquer ce concept de tourisme culturel, il semble donc pertinent d’essayer de donner

une définition de la culture. Le dictionnaire Larousse définit la culture comme « l’ensemble des

phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une

civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation ».

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO8) a, lors

de sa conférence mondiale de Mexico de1982 concernant les politiques culturelles, donné une

définition un peu plus précise de la culture :

« L'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui

caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les

modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions

et les croyances ».

À travers ces définitions, il nous est possible de décrire la culture comme l’ensemble des

productions, des pratiques sociales, des actions qui sont propres à une société ou un groupe

social.

Grâce à ces définitions de culture et de tourisme, et au rappel des origines de ce dernier, il nous

est maintenant possible d’aborder le tourisme culturel.

Nous allons dans un premier temps effectuer un bref historique de ce tourisme, avant d’en

rappeler les définitions usuelles, puis nous détaillerons les différents acteurs impliqués dans le

tourisme culturel, pour terminer sur les enjeux liés à ce type de tourisme.

1.3. L’histoire du tourisme culturel :

À l’origine, et jusqu’au XXème siècle, le tourisme était considéré comme tourisme culturel.

À partir de ce siècle, d’autres types de tourisme ont émergé.

Le tourisme de découverte a commencé au Moyen Âge, avec les pèlerinages.

Des hommes, pour des motifs religieux, parcouraient des centaines, voire des milliers de

kilomètres, afin de se rendre à un sanctuaire.

8 L’UNESCO : (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation ).

Page 17: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Nous pouvons ici citer l’exemple des villes de Lourdes, Rome, Jérusalem, ou encore le célèbre

Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, lieu de pèlerinage classé au Patrimoine mondial de

l’humanité par l’UNESCO.

Les pèlerinages s’effectuent par étape, avec de nombreuses haltes, où les pèlerins s’arrêtent

pour visiter des vestiges historiques, pour découvrir des reliques.

Aux XVIIIème et XIXème siècles, le tourisme culturel était pratiqué par de jeunes aristocrates

britanniques, qui étaient envoyés par leur famille à la découverte de l’Europe : ce phénomène

est appelé « Grand Tour ». C’est de ce Grand Tour que vient le terme « tourisme », et c’est ce

Tour qui a posé les bases des pratiques du tourisme culturel actuel.

Depuis la Grande-Bretagne, le phénomène s’est ensuite étendu à l’ensemble de l’Europe.

Le but de ces voyages était de découvrir le continent européen, afin de parfaire l’éducation des

jeunes de la haute société.

Il s’agissait ici non pas de voyages de loisir, mais véritablement de voyages de labeur,

d’apprentissage et de découverte.

Cette forme de voyage associait séjours, rencontres, visites et échanges, et est à l’origine des

circuits touristiques organisés actuels.

Le Grand Tour était cependant plus long que les circuits d’aujourd'hui, car il durait plusieurs

mois, voire plusieurs années.

Seule une minorité aisée de la population pratiquait alors le tourisme, malgré l’apparition des

premiers voyagistes, tels que Thomas Cook9.

Par la suite, le XXème siècle a vu le tourisme culturel s’ouvrir à un plus grand nombre de

personnes.

Dans les années 30, avec la diversification du tourisme que nous avons abordée plus haut, le

tourisme culturel a également subi une évolution. Il s’est diversifié, tant au niveau des

destinations que des thèmes et du public ciblé.

Le tourisme culturel englobe aujourd'hui divers types de tourisme : religieux, historique,

artistique, gastronomique, linguistique, artisanal...

9 Thomas Cook : est une entreprise anglaise du secteur touristique, qui fait originelle créée vers le milieu du XIX siècle à

l’Angleterre.

Page 18: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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1.4. Définitions actuelles du tourisme culturel :

Contrairement à certains autres types de tourisme, comme le tourisme balnéaire ou de

montagne, le tourisme culturel n’est pas lié à un type de territoire spécifique, mais peut se

pratiquer partout.

ORIGET DU CLUZEAU Claude, 126p10 définit le tourisme culturel comme

« un déplacement (d’au moins une nuitée) dont la motivation principale est d’élargir ses

horizons, de rechercher des connaissances et des émotions au travers de la découverte d’un

patrimoine et de son territoire ».

Elle ajoute que la notion de déplacement est primordiale dans le tourisme culturel, car c’est

cette notion qui différencie le tourisme culturel des pratiques culturelles des habitants d’un

territoire.

L’auteur étend le tourisme culturel à d’autres types de tourisme avec la notion de tourisme «

occasionnellement culturel », c’est-à-dire un tourisme contenant des « séquences culturelles »,

mais n’ayant pas pour but principal la recherche de connaissances.

Il est possible d’affirmer également que le tourisme culturel est une quête à la fois de

connaissance et de sens (AMIROU11

, 2000, p 12). En effet, ce tourisme consacre les choses qui

nous sont lointaines, que ce soit dans l’espace, dans le temps, ou au niveau de notre

entendement.

Si plusieurs définitions existent pour définir le tourisme culturel, toutes s’accordent à dire qu’il

s’agit d’un déplacement afin de découvrir et d’apprendre à connaître, que ce soit le territoire

d’accueil, son patrimoine, sa population, sa culture, etc.

Après avoir précisé la notion de tourisme culturel, nous allons maintenant nous intéresser aux

différents acteurs qui y jouent un rôle, avant de traiter des enjeux de ce type de tourisme.

1.5. Les touristes culturels :

Au cours du siècle dernier, on a assisté à une désacralisation du tourisme culturel.

Autrefois réservé à une élite, ce tourisme est aujourd'hui pratiqué par de plus en plus de

personnes. La démocratisation du tourisme culturel est en partie due au fait que ce n’est pas une

10

ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris : PUF, 2000, 12p. 11

AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris : PUF, 2000, 12 p.

Page 19: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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forme de tourisme au coût démesurément élevé, qui resterait donc réservé à une élite financière,

mais un tourisme qui est abordable par un grand nombre (LANQUAR12

, 1994, p. 46-54).

En effet, de nombreuses politiques existent pour rendre abordables les pratiques culturelles :

tarifs préférentiels pour les étudiants, les chômeurs, les personnes âgées, les groupes scolaires,

les familles, les personnes handicapées... Il est à noter également que le développement des

modes de transport a également eu un impact sur le tourisme culturel, lui attirant un nombre

croissant de visiteurs.

Il existe plusieurs types de touristes culturels :

ORIGET DU CLUZEAU définit trois types de touristes culturels.

Le premier concerne les « monomaniaques », qui sont passionnés par un sujet précis, le second

les « boulimiques », qui s'intéressent fortement à tout ce qui est culture, au sens général, qui

souhaitent tout découvrir sur tout, et le dernier les « occasionnels », qui ont une pratique

culturelle occasionnelle, sur des thèmes divers.

C'est la clientèle touristique la plus nombreuse. Ces touristes font le choix de réaliser une «

séquence culturelle », comme ils choisiraient une autre offre au cours de leurs vacances. Ils se

concentrent plus sur le divertissement que sur le savoir. Ces touristes se focalisent sur les offres

culturelles situées dans un périmètre relativement proche de leur lieu d'hébergement (ORIGET

DU CLUZEAU13

, 2000, p 9).

Le colloque Tourisme et culture au cœur de l’identité urbaine, qui s’est déroulé à Montréal en

novembre 2008, classe les touristes culturels en trois catégories : les touristes motivés par la

culture, qui s’intéressent à l’apprentissage et à l’éducation et pour qui la culture est la

motivation principale du voyage ; les touristes inspirés par la culture, qui visitent des sites

culturels de grande renommée et s’intéressent moins aux sites moins connus ; et les touristes

attirés par la culture, qui visitent une exposition, un musée, qui assistent à une manifestation

culturelle, sans que ce soit le but principal de leur voyage.

12

LANQUAR Robert. Articuler le couple tourisme-culture, Les Cahiers Espaces, L’AFIT, 1994, n°37. 13

ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris : PUF, 2000, p 9.

Page 20: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

20

Chapitre 1

La présentation de la

zone d’étude : la ville de

Casablanca.

Page 21: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

21

Chapitre I : Présentation de la ville de Casablanca

Introduction :

1.1. : localisation géographique :

La région du Casablanca est située14

sur la côte atlantique ; au centre ouest du Maroc, elle est

délimitée par l’océan atlantique à l’ouest ; la région de chaouia-ourdigha au nord à l’est et au

sud province de Settat à l’est et au sud et province ben Slimane au (carte N°: 2).

Dotée d’une superficie de 1140,40 km, la superficie urbanise est de 227,82km, soit 18,8%au

début des années 1980.

Elle est localisée sur la plaine de la Chawiya, région étant historiquement la principale région

agricole du Maroc, et comptant toujours de nos jours comme étant l’un des principaux pôles de

l’activité agricole du pays.

Sa position sur la côte atlantique lui permet l’accès aux ressources maritimes (principalement

relatives à la pêche). La ville avoisinante « Bouskoura » dispose d’une étendue forestière se

composant principalement d’Eucalyptus, de Pins et de Palmiers.

Elle appartient à la région du Grand Casablanca qui, sur 1 615 km², regroupe également les

villes de Mohammedia (120 000 hab.), Ain Harrouda, les deux provinces Mediouna et

Nouasser et compte environ 5,6 millions d’habitants en 2005. Ces habitants sont appelés

Casablancais ou Casablancaise.

Cette croissance remarquable est due à une énorme concentration d’activités qui a fait de la

ville de Casablanca, la métropole économique du Maroc, éclipsant l’ancienne capitale

économique, Fès.

Elle regroupe huit préfectures d’arrondissements : Aïn Chock, Aïn Sebaâ – Hay Mohammadi,

Casablanca – Anfa, Ben M’Sick, Sidi Bernoussi, Al Fida-Mers Sultan, Hay Hassani, Moulay

Rachid

14

Annuaire statistique régional du grand Casablanca, 2011 (version arabe et fran+ºaise).pdf.

Page 22: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

22

Source: Direction régionale du tourisme15

, Casablanca, élaboration personnel

15

Direction régionale du tourisme

La localisation de la ville de Casablanca sur la carte du Maroc (N° :2)

Page 23: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

23

1.2. Climat méditerranéen à forte tendance océanique

La ville de Casablanca possède un climat16

méditerranéen à forte tendance océanique qui est particulièrement agréable.

Sa localisation en bordure d’Océan Atlantique lui confère des hivers doux et relativement

humides, ainsi que des étés modérément chauds mais sans précipitations. La température moyenne annuelle y est de 18,88 °C, et le cumul annuel des précipitations s’élève à 426,1 mm.

Pendant l’hiver, le gel est quasiment absent : la température la plus basse jamais enregistrée est

de -2,7 °C. L’été, les températures sont généralement agréables lorsque le vent souffle de la mer. En revanche, lors des épisodes de vent de terre, la ville peut enregis trer des températures

caniculaires pendant quelques jours. Enfin, la ville enregistre de forts écarts de températures que l’on peut observer en été entre les quartiers de bord de mer (tempérés par l’océan), et les

quartiers périphériques, plus chauds car moins exposés aux brises marines.

Quant à la pluviométrie, elle est variable d’une année à l’autre. Son évolution durant les

dernières années était comme suit (en mm):

Station

métrologiques

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Casablanca

Variation en %

337,5

+27,6

368,2

+9,1

484,8

+31,7

485,1

+0,06

248,6

-48,7

432,5

+73,9

307,2

-28,9

274,1

- 10,8

Source : service national de métrologie

16

Annuaire statistique régionale du grand Casablanca, 2011 (version arabe et fran+ºaise).pdf

Page 24: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

24

Source : Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification

élaboration personnelle, 2014.

La pluviométrie du Maroc (carte N° :3)

Page 25: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

25

Les cours d’eau 17

qui drainent la région sont des rivières de faible importance quant au volume

d’eau apporté. On y trouve Oued El Malleh qui se déverse près de la ville de Mohammedia,

Oued N’fifikh à Mansouria et Oued Hassar dans la Commune Rurale d’ Echchlalate(carte N°

4).

Source : monographie 2008, élaboration personnelle.

17

Monographie 2008

Carte de ressource en eau (carte N° :4)

Page 26: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

26

1.3. Les Forêts de la région de Casablanca :

La Région du Grand-Casablanca dispose d’une superficie de 3562 ha de forêts provenant en

totalité du reboisement.

La commune de Bouskoura dispose de 1600 ha de forêts, soit 45,3 % du total et la commune

Mejjatia Oulad Taleb dispose de 1500 ha, soit 42,4%. Le reste est localisé dans le territoire des

communes de Dar Bouazza et Ech Chellalatte.

La forêt couvre près de 4 000 ha dans la région du Grand Casablanca, soit moins de 4% du

territoire et environ 10 m2 par habitant.

1.4. Pêche maritime:

La Région du Grand-Casablanca dispose d’un littoral d’environ 60 Km et bénéficie de deux

ports (le port de Casablanca et celui de Mohammedia) à vocation commerciale qui disposent de

deux pavillons réservés à la pêche et qui participent avec une quantité importante dans la

production nationale. La pêche fait employer aux environs de 22.000 marins pêcheurs.

Page 27: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

27

SECTION 2 : la caractéristique humaine de la ville de Casablanca.

Ce présent point vise à présenter les caractéristiques et démographiques de la ville de

Casablanca :

1.1. Les caractéristiques humaines :

Source : Ministère du transport et des équipements, 2014.

Carte routière de la ville de Casablanca (carte N°5)

Page 28: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

28

Les moyens de Transports utilisés par les touristes

55% des touristes utilisent des transports appartenant aux organisateurs pour

visiter la ville de Casablanca et 35% utiliser tramway ce qui nous explique que les

touristes 10% utiliser loyer des voiture pour visiter la ville.

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

35%

10%

55%

Tramway

voiture

Transport appartenant aux organisateurs

Les moyens de Transports utilisés par les touristes pour visiter la ville (graphe N°1)

Page 29: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

29

1.2. Evolution de la population des provinces et préfectures :

L’évolution de la population 18

à l’intérieur des préfectures a été marquée par des rythmes

différents. Si certaines préfectures ont vu leur population se maintenir, telle que la préfecture

Ain Sebaa- Hay Mohammadi ou décroître légèrement, cas de la préfecture Casa Anfa, d’autres

voyaient leur population s’accroître à un rythme plus accéléré.

Ce sont les préfectures et les provinces situées à la périphérie de la région qui réalisent les taux

de croissance les plus élevés. L’existence des réserves foncières sont les principales raisons de

cet accroissement.

1.3. Evolution de la population par provinces et préfectures

Préfectures et provinces 1994 2004 2008

Effectif % Effectif % effectif %

Ain Chock 188 118

253 600

7,0

274 000

7,3

Hay Hassani 235 134 7,5 323 944 8,9 328 000 8,7

Ain Sebaa – Hay Mohammadi 413 168 13,2 416 300 11,5 420 000 11,2

AL Fida Mers Sultan 386 700 12,4 332 682 9,1 335 500 8,9

Ben M’Sik 325 408 10,4 285 879 7,9 292 000 7,8

Casablanca- Anfa 525 722 16,8 494 851 13,6 497 000 13,3

Mechouar de Casablanca 3 956 0,1 3 365 0,1 3 000 0,1

Moulay Rachid 351 104 11,2 384 607 10,6 393 000 10,5

Sidi Bernoussi 287 815 9,2 454 577 12,5 469 000 12,5

Mohammedia 257 001 8,2 8,9 8,9 341 000 9,1

Médiouna 62 609 2 122 851 3,4 142 000 3,8

Nouaceur 90 050 2,9 236 119 6,5 256 000 6,8

Total Région 3 126 785 100 3 631 061 100 3 750 500 100

Sources : R.G.P.H. 1994 et R.G.P.H. 2004

18

Monographie 2008

Page 30: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

30

1.4. Les activités économiques :

La ville de Casablanca, premier pôle industriel du pays avec plus d’un tiers des établissements

industriels du pays, concentre 55 % des unités productives, et près de 60 % de la main-d’œuvre

industrielle. La ville de Casablanca réalise 50 % de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48 % des investissements. À elle seule, elle emploie 39 % de la population active du Maroc, représente 35 % de la consommation électrique nationale et absorbe 1,231 million de tonnes de

ciment. Tandis que les ports de Casablanca et Mohammedia assurent 55 % des échanges extérieurs. Son aéroport sert 51 % des passagers.

Forte de ce dynamisme, la région présente un attrait indéniable pour les investisseurs, ainsi que

pour les jeunes à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne.

Première place financière du Royaume du Maghreb, elle concentre 30 % du réseau bancaire et

la totalité des sièges des banques et assurances du Maroc ; elle est également le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales.

La ville de Casablanca constitue un centre urbain par excellence avec plus de 5 millions

d’habitants. Elle génère à elle seule 25% du PIB national. Il s’agit d’une des plus grandes métropoles du continent.

Le Grand Casablanca, premier pôle industriel du 19

royaume, offre des atouts incontournables

avec son important bassin d’emplois un large réseau de fournisseurs et de prestataires, des infrastructures aux normes internationales, des points de connexion logistiques assurant

proximité et accessibilité, et la présence des plus importantes institutions économiques. Avec ses 2.550 unités industrielles, la région du Grand Casablanca se taille la part de lion avec

32% des établissements industriels et 49% du chiffre d’affaires global. En plus de sa suprématie industrielle et technologique, Casablanca représente également un grand potentiel touristique.

1.5. Les activités touristiques : Le tourisme d’affaires et de loisirs se développe aussi avec de grands projets attrayants comme

le Palais des congrès, en construction dans le projet de Casablanca Marina. Pour sa part, le projet du Parc Sindibad viendra compléter l’offre villégiature. Par ailleurs, la

croissance économique va de pair avec le développement démographique. La population de Casablanca qui est de 4 millions d’habitants aujourd’hui, sera de 5 à 6 millions à l’horizon

2030, selon les urbanistes. Le besoin est croissant en termes d’habitat, de 20.000 logements/an à 36.000 pour les années à venir, en raison de la dédensification ou de la délocalisation de

secteurs denses à Casablanca. Pour cela, les autorités locales prévoient l’aménagement de 2.500 ha pour la ville d'Errahma, 1.100 ha pour la ville verte de Bouskoura, une zone urbaine

19

Annuaire statistique de la wilaya de Casablanca 2010 ;

Page 31: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

31

nouvelle à Lahraouiyine sur 1.200 ha, 1.600 ha pour la ville de Sidi Moumen et 1.800 ha pour Nouaceur.

Tourisme, n.d.). Il représente un complément au tourisme d’affaires. En effet, le tourisme

d’affaires remplit les hôtels la semaine, tandis que le City Break se concentre plutôt sur les week-ends (S. Mouhid, communication personnelle, 19 juillet 2010). Il s’agit d’inciter de cette manière les touristes d’affaires à rester à Casablanca le week-end et à découvrir la ville en

dehors de leurs activités professionnelles. Le séjour d’affaires serait ainsi combiné avec un

City Break (Conseil Régional du Tourisme, n.d.).

Le PDRT prévoit également le développement des séjours de loisirs. Au Maroc, la clientèle de

ces types de séjours dispose d’un pouvoir d’achat moyen à élever et préfère généralement les destinations balnéaires. Hormis la détente, elle recherche des destinations pouvant offrir des

animations diurnes et nocturnes ainsi que des équipements commerciaux. Pour résumer, en plus du tourisme d’affaires et du tourisme de passage (escales

aéroportuaires, croisières et circuits) déjà représentés, le CRT a l’intention de développer le tourisme combiné affaires/City Break, le City Break pur et d’orienter Casablanca comme

destination de loisirs, de détente et de shopping. D’après une enquête menée par le Département du tourisme auprès des marchés italiens,

anglais, espagnols et allemands, 80 à 85% des touristes interrogés sont satisfaits de la qualité des hébergements et des restaurants. Parmi les éléments déplaisants, 75% des touristes notent

l’état de la ville et des monuments, 18% de la circulation routière et 10% du manque d’activités d’animation. Ainsi, le CRT propose une amélioration de la qualité de la ville et de la circulation, un renforcement de l’animation et une mise en valeur des monuments (Conseil

Régional du Tourisme, n.d.). Dans le PDRT, cinq axes principaux ont été définis pour atteindre ces objectifs :

1. « Développer une offre hôtelière, diversifiée et de qualité » ; 2. « Réhabiliter l’âme culturelle de la destination Casablanca » ;

3. « Mettre en place des infrastructures et équipements pour le congrès » ; 4. « Faire de Casablanca un haut lieu d’animation et de vie permanente » ;

5. « Améliorer, de manière globale, la qualité urbaine de la destination » (Conseil

Régional du Tourisme, n.d., p. 38).

Ceux-ci ont donnés lieu à différents projets touristiques comme le projet de Casa City Center, la

Marina, l’aménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’Aïn Sebaâ et les différents projets participants à la réhabilitation de l’âme culturelle de la ville. Seul le projet du

futur tramway de Casablanca ne fait pas partie du PDRT. Toutefois, son rôle dans la mise en tourisme de la ville est confirmé par l’amélioration des conditions de déplacement des

visiteurs qu’il apportera.

1.6. Casa City Center Le projet appelé « Casa City Center » prévoit le développement d’un grand centre immobilier d’affaires de Casablanca. Il a été lancé en 2005 par le groupe ACCOR. Situé près de la gare

ferroviaire de Casa Port47 (cf. Annexe 1.5), Casa City Center comprend la construction

Page 32: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

32

d’hôtels avec une capacité totale de 1.500 lits, un centre commercial, des immeubles de bureaux, des restaurants et cafés, ainsi que des parkings. La mise en exploitation du projet était

prévue pour fin 2009 et aujourd’hui, les trois hôtels prévus dans le projet (hôtel Novotel, Sofitel et Ibis) sont ouverts et accueillent leurs premiers hôtes (Conseil Régional du Tourisme,

n.d.). Le Novotel est équipé de 281 chambres, cinq salles de réunions, un restaurant et un bar (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6572-novotel-casablanca-city-center/index.shtml), le Sofitel comprend 141 chambres, trente suites, quatre salles de réunion, deux restaurants, un bar

et un Spa (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6811-sofitel-casablanca-tourblanche/ index.shtml), et l’hôtel Ibis est doté de 266 chambres, deux salles de réunion, un bar

et un restaurant (http://www.accorhotels.com/fr/hotel-6573-ibis-casa-city-center/index.shtml). 1.7. Projet de la Marina de Casablanca

Le projet de la Marina est né de la volonté de (re)valoriser la côte atlantique et de développer le tourisme de cette capitale économique. Il s’agit d’offrir aux habitants et aux touristes une

promenade allant du port à la Mosquée Hassan II (cf. Annexe 1.6) et de créer un pôle d’animation. La Marina prévoit un port de plaisance qui accueillera les croisiéristes, un parc

d’attractions, des restaurants, cafés, commerces, un centre commercial, un multiplexe cinéma, des immeubles de bureaux et de résidence, deux unités hôtelières et des espaces verts.

Ses segments cibles sont le tourisme d’affaires, le City Break, le tourisme combiné affaires/CityBreak et le tourisme de loisirs (Conseil Régional du Tourisme, n.d. ; Barthel, 2010

; Ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale, 2005). Ce projet est divisé en quatre secteurs majeurs (cf. Figure 3) :

a. La Marina se développe dans le secteur du port de plaisance et est dédié au tourisme, aux

animations et aux loisirs, comprenant un yacht club, des commerces et des équipements pour les sports nautiques. Sur cette zone piétonne sera aménagé un palais des congrès, un

hôtel et des restaurants. b. Les Ramblas se développent également à proximité du port de plaisance. Ce secteur,

tourné vers les affaires, les loisirs et les commerces, comprend un hôtel pour le tourisme d’affaires, un centre commercial (le Morocco Mall, ouvert depuis le mois d’octobre

2011) et des espaces ruraux. c. Les Portes Océanes représenteront la partie « affaires » du projet avec des immeubles de

bureaux et de résidence. Elles comprennent également des restaurants et commerces de haut standing.

d. Les Jardins de la Mosquée se développent autour de la Mosquée Hassan II. Il s’agit d’une zone de promenade piétonne et d’espaces verts (Barthel, 2010).

L’aménageur, Al Manar Development Company48, s’engage à requalifier les alentours de la Marina en réaménageant les boulevards, en construisant des espaces verts entre le port de

plaisance et l’ancienne Médina. Il prévoit également d’intégrer un palais des congrès et un aquarium, tous deux souhaités par la Ville. Finalement, il lance le projet de réhabilitation de

l’ancienne Médina en tenant compte de l’environnement construit, des jardins et de l’espace public (Barthel, 2010).

Le palais des congrès, dont les travaux ont démarré en juin 2011 et prendront fin en juin 2014, accueillera des séminaires, des manifestations et d’autres événements d’envergures nationales

et internationales.

Page 33: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

33

Sa capacité sera de 5.000 places et il sera équipé de commerces, de restaurants et de parkings (http://www.casablancamarina.ma/info.php?id=6; Conseil Régional

du Tourisme, n.d.). L’aquarium comprendra un bassin de phoques, divers aquariums, dont un doté d’un tunnel, une forêt tropicale, un restaurant et une boutique de souvenirs. Les travaux du

futur aquarium ont pour leur part débuté en 2011 et se termineront en 2013

(http://www.casablancamarina.ma/news.php?id=11).

1.8. Histoire de Casablanca de 1889 à nos jours

L’abondance de gisements lithiques, la découverte de « l'homme de Sidi Abderrahmane20

»

attestent d’une implantation humaine très ancienne sur le site de l’actuelle Casablanca.

Cependant les origines de la ville et de son nom primitif, Anfa, restent de nos jours très

imprécis.

D’après Léon l’Africain né en 1490, Anfa aurait été fondée par les romains.

Pour Marmol, son contemporain, son origine serait phénicienne. Rien cependant ne vient étayer

ces deux hypothèses. Pour Ezzayani, historien, homme d’Etat (1734-1833), la fondation de la

ville serait berbère : « les Zénata s’établirent à Tamesna et Tadla, les Senhadja en Doukkala.

Les émirs des Zénata bâtirent la ville d’Anfa dans le Tamesna et la ville de Day dans le Tadla ».

L’auteur ne précisant pas l’époque de cette fondation ni l’origine de ses sources d’information.

Le nom d’Anfa, qui apparaît sous des orthographes très diverses dans les portulans et chez les

cartographes du 14ème

et 15ème

siècle : Niffe, Anafé, Anife, Anafa, Nafé, est lui également très

controversé. Certains y voient le mot arabe Anf (nez, bec, promontoire), d’autres le mot berbère

Anfa (cime, colline, sommet).

Toujours selon Ezzayani, le conquérant Almoravide, Youssef Ibn Tachfin, se heurta en

Tamesna (région qui s’étendait alors de l’Oum-Er Rabia au Bou-Rgreg) au mouvement

hérétique berbère des Berghouata. Il assiégea et conquit Anfa en 1068.

Au 12ème

siècle, Anfa est décrit par le géographe Al Idrissi comme un port au commerce actif.

Du 13ème au 15ème

siècle, Anfa est un chef-lieu de province important que se disputeront les

Almohades et Mérinides, puis Mérinides et Ouattasides.

20 Il s’agit de restes osseux de type Homo erectus, mais aussi d’outils de pierres taillées (Sbihi-Alaoui et Raynal, 2004).

Page 34: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

34

A la décadence de cette dernière dynastie, Anfa se rendra indépendante et formera une petite

république de corsaires.

Au début du 16ème

siècle, Léon l’Africain 21

écrit dans sa « description de l’Afrique » :

« A l’intérieur d’Anfa, nombreux étaient les temples, les belles boutiques, les hauts palais ainsi

qu’on peut le voir et s’en rendre compte à présent d’après les restes que l’on en trouve ».

Ces restes sont ceux laissés par les Portugais, après le siège et la destruction de la ville en 1468,

en représailles du danger que faisaient courir à leurs navires marchands, les corsaires d’Anfa.

La ville subit alors une longue éclipse de trois siècles et dût attendre l’avènement du Sultan

Alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah (1757-1790) pour être relevée de ses ruines.

Sidi Mohamed Ben Abdellah y fit construire une mosquée, une médersa, un hammam et la

repeupla de berbères chleuhs des Haha (région sud d’Essaouira) et de Bouakher de Meknès.

Il accorda en outre à deux maisons espagnoles le monopole du commerce dans la région. En

1794, la ville sous le nom de Dar El-Beïda, « la maison blanche », devient la résidence du

gouverneur de la province des Chaouia.

En 1830, le Sultan Moulay Abderrahman (1822-1859) rouvre au commerce européen le port de

Dar El-Beïda, fermé par Moulay Slimane suite à la rébellion des autorités de la province.

Au milieu du 19ème

siècle, une crise d’approvisionnement en laine et en blé en Europe va

donner un nouvel essor à la ville et à son riche hinterland où français, anglais, allemands

viennent se ravitailler. Cet essor devra également beaucoup à l’avènement de la navigation à

vapeur qui permettra des liaisons plus rapides et plus fréquentes entre Casablanca et les

principaux ports européens. M. Hortus écrit en 1856 : « Nous avons 32 navires en rade dont 6 à

8 français, il y a en ce moment un mouvement comme on n’en a jamais vu à Casablanca ».

En 1871, un vice-consul souligne que le commerce « tend de plus en plus à se concentrer dans

cette dernière ville (Casablanca au détriment de Tanger) où nos négociants les plus sérieux ont

Page 35: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

35

établi le siège de leurs affaires ».

A la fonction de port d’exportation s’ajoutent maintenant celles d’importation et de distribution

de produits manufacturés.

L’ensemble de ces activités entraîne une augmentation significative de la population : ruraux

des environs, agents du Makhzen, commerçants de Fès, Tanger ou Rabat auxquels s’ajoutent le

personnel des consulats, vice-consulats ou agences.

« Depuis une dizaine d’années Casablanca s’est complètement transformée… les huttes qui

couvraient son enceinte disparaissent tous les jours pour faire place à des maisons de pierre qui

servent d’habitations et de dépôts » note un observateur de l’époque.

De quelques centaines d’habitants en 1850, la ville en compte près de huit mille en 1866, dont

6000 musulmans, 1800 israélites et plus d’une centaine d’européens.

Sous le règne de Moulay Hassan 1er (1873-1894), Casablanca compte 20000 habitants, mais

l’absence de port entrave un réel développement du commerce.

En 1906, la conférence d’Algésiras attribue à la France les travaux d’aménagement du port de

Casablanca.

En 1907, durant ces travaux, de graves incidents, après ceux des confins algéro-marocains,

donneront à la France le prétexte d’une intervention militaire à Casablanca et dans l’oriental.

Cette situation débouchera, en 1912, sur la signature du protectorat.

A l'aube du 20ème

siècle, Casablanca se confondait avec ce qu'on appelle aujourd'hui l'ancienne

médina. C'était une ville d'une cinquantaine d'hectares en bordure d'une rade rocheuse peu

hospitalière.

Elle était entourée d'une ceinture de remparts qui lui donnait une forme triangulaire.

Page 36: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

36

Conclusion

Nous avons consacré cette première partie à la présentation du territoire de la ville de

Casablanca afin de montrer ses particularités.

Nous pensons qu’il est indispensable de connaître le contexte dans lequel s’inscrit notre étude.

Nous constatons ainsi que Casablanca est un pôle économique et culturel fort dans la région,

jouant un rôle important dans l’attractivité touristique et dans la renommée de la région.

Sa diversité de ses richesses, ses origines et son patrimoine font d’elle l’une des villes les plus

attractives du pays (3ème

ville touristique) dotée d’une façade maritime de 60 km et un

patrimoine culturel riche préhistorique et moderne.

Nous remarquons que la part importante de ses richesses naturelles et infrastructurelles (le port,

les hôtels,..) favorise la forme du tourisme la plus répandue dans le monde, à savoir le tourisme

urbain et culturel, la croissance de la ville a été si forte qu’elle a subi des mutations importante

aussi sur le plan social que spatial. Casablanca est devenu alors un grand pôle.

Page 37: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

37

Chapitre 2

L’offre et la demande

touristique :

de la ville de Casablanca.

Page 38: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

38

1.1. Introduction :

Le tourisme offre d’énormes possibilités d’échanges internationaux et peut contribue au

décollage économique des pays en développement .plusieurs facteurs ont permis le

développement du secteur touristique au plan mondial.

Le processus démarre d’abord dans les pays développés par innovations sociale (l’apparition

des congés payés accompagne des hausses des revenus salariaux), puis prennent le relais des

innovations techniques (le développement du transport aérien et l’abaissement de son prix

grâce à la multiplication des chartes) et enfin, des innovations organisationnelles (l’émergence

de grands hôtels proposant des prestations standardisées).

De nombreux facteurs autant naturels que culturels et humains ont contribué à faire de la ville

de Casablanca un espace attrayant d’une exceptionnelle beauté .elle dispose en effet

d’importante potentialités touristiques d’une grande variété qui font d’elle une destination

idéale .elle renferme un potentiel naturel alternat entre tourisme culturel (sites archéologique et

historique), balnéaire (région côtière).

La ville de Casablanca offre à la région un autre type de tourisme à savoir le tourisme culturel,

l’attractivité touristique est un enjeu important qui repose sur la capacité de cette ville à attirer

des visiteurs .elle résulte d’une combinaison complexe de divers éléments :

Le patrimoine culturel, les sites archéologiques, les sites de loisirs, les évènements et

animations, une accessibilité facile et une offre d’hébergement et de restauration adaptée.

Page 39: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

39

1.2. Etat des lieux du tourisme à Casablanca

Avant toute étude marketing, il s'avère indispensable de faire un état des lieux.

Cet état des lieux se fera ici à travers les analyses de l'offre touristique et de la demande touristique dans la ville de Casablanca, mais avant cela faut définir ce que c’est l’offre

touristique :

1.3. Définition de L'offre touristique

L'offre touristique incorpore un ensemble de biens matériels et prestations immatérielles

(climat, culture, valeurs morales ….) et services proposés au consommateur pour satisfaire ses

besoins (TINARD Yves 22

1994 P:7).d'ordre touristique. Elle se mesure en terme de capacité

d'hébergement et de transport touristique.

De ce fait on peut distinguer les ressources touristiques constituant la base même de l'activité

touristique d'une part, et d'autre part es infrastructures mises en place pour exploiter ces ressources touristiques.

La ville de Casablanca propose à leurs visiteurs un offre attrayant d’une beauté agréable qui combine à la fois le naturel (forêts, les plages) et le culturel (sites archéologiques, patrimoine

architectural, sites de loisirs).

Le secteur touristique constitue pour la ville un des principaux piliers d’économie, de plus la ville dispose d’un énorme potentiel culturel préhistorique et religieux, qui se caractérise par s

richesse et sa très grande diversité : sites à l’occupation humaine très ancienne, médina reconstruite au 18

ème siècle, et ville presque e entièrement édifiée en moins de cent ans.

Casablanca recèle d’un patrimoine architectural exceptionnel qui s’exprime à travers les

différents styles architecturaux.

1.4. L’offre originelle :

1.1. Un climat méditerrané

La ville possède un climat 23

méditerranéen à forte tendance océanique qui est particulièrement agréable et cela grâce à sa localisation en bordure d’océan atlantique.

22 TINARD YVES : Le tourisme « économie et management »,2

ème Edition Ediscience international, France 1994.

23 Conseil Régional du Tourisme (CRT) de Casablanca

Page 40: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

40

Ses plages, constituent une métropole balnéaire, Son large littoral offre des plages publiques, privées et des piscines d’eau de mer.

Le pavillon bleu flotte déjà sur trois plages, à savoir Sablette (Mohammedia), Ain Diab et Mme

Choual (Ain Diab Extension).

1.2. Les forêts de la ville de Casablanca

Casablanca offre à ses visiteurs environ trois cents jours de soleil par an et plus de 80 kilomètres de plages. Elle dispose d’un port de commerce et d’accueil des croisières de

plaisance situé au cœur de la ville, pas loin des prestigieux établissements hôteliers.

Parmi les plages beaucoup fréquenté on trouve:

a)

b) c) de AIN SEBAA;

d) e)

Les forêts de la ville de Casablanca donnent à la ville les opportunités pour la pratique des

activités telles que la pêche touristique, la chasse touristique (graphe N° :1).

30%

3,40%

2,70%

2,10%

1,30% 0,50%

forêt Bouskoura

forêt oued nfifikh

forêt oued Melleh

forêt krouta

forêt dar bouaza et tamaris

forêt sidi abderrahman

Forêts dans la région du grand Casablanca (graphe N° :2)

Page 41: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

41

Source : annuaire HCP 242011, élaboration personnelle, 2014.

1.5. L’offre dérivée

1.1. Aéroport international

La ville de Casablanca est également desservie par l’aéroport le plus important du Maghreb,

l’aéroport25

Mohammed V, situé à près de 25 km au sud de la ville. Avec ses 4 terminaux d’une capacité de 35 millions de passagers, l’aéroport est desservi par 55 compagnies aériennes et

relié à 180 destinations internationales. L’aéroport dispose également de 4 terminaux frets d’une capacité de 300 000 tonnes par an.

En plus de cet aéroport, la région du Grand Casablanca compte également l’aéroport

Casablanca – Tit Mellil, qui traite surtout des vols privés et régionaux.

1.2. Morocco Mall Sur la Corniche de Casablanca ont été ouverts en décembre 2011 le « Morocco Mall », le plus

grand centre commercial d’Afrique, et un cinéma. Ces deux infrastructures ne font pas partie intégrante du projet de la Marina, mais se situent à

proximité du site de la future Marina et participent au développement des aspects touristiques (en développant Casablanca comme destination de shopping) et d’animation (en proposant un

cinéma en 3D). Le Morocco Mall comprend 350 enseignes internationales (parmi les plus grandes, la FNAC et les Galeries Lafayette), un aquarium, le troisième plus grand du monde,

une patinoire, des jardins et un « Adventureland » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Morocco_Mall). Aménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’Aïn Sebaâ

Le projet de réaménagement des plages de Sidi Abderrahmane, d’Anfa et d’Aïn Sebaâ entre dans la même lignée que le projet de la Marina. Il s’agit de participer à la cohérence globale de la côte océanique en équipant les plages sans les privatiser, d’ajouter des zones dédiées au

sport, des zones piétonnes, des espaces de jeux et d’animation et des petits commerces de type kiosques. À Aïn Sebaâ, une station d’épuration sera construite et les industries polluantes seront

délocalisées (Conseil Régional du Tourisme, n.d.).

1.3. Offre préhistorique

Casablanca n’est qu’une ville moderne et pourtant elle regorge de patrimoine historique

impressionnant. En effet, on a retrouvé dans certains quartiers de la ville des traces d’industrie primitive. Les restes de »l’Homme de Casablanca» (un atlanthrope) ont été découvertes en

1955 par l’équipe de Leroy-Gourhan dans la carrière de pierres près du marabout Sidi Abderrahman, à quelques kilomètres du centre-ville actuel.

Les dernières fouilles ont fait remonter la datation du lieu à plus 140.000 ans avant J.C. 24

HCP : Haut-commissariat au plan. 25 Annuaire statistique HCP 2010

Page 42: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

42

La ville contient aussi d’autres sites encore plus anciens comme le site de Lissasfa qui date d’il y a 5 Ma. Parmi d’autres lieux archéologiques on trouve aussi Plusieurs sites archéologiques

qu’ont été identifiés récemment dans la région. Ces lieux montrent l'existence des espèces humaines qui datent de plusieurs millénaires d’années.

Ces sites sont:

a)

b)

c)

d) La grotte de Sidi Abderrahmane;

e)

1.4. Offre culturelle

Casablanca fascine par sa richesse et sa culture. Ses larges avenus et son architecture art-déco et

mauresque à la fois cachent des trésors : coupoles, belvédères, colonnes, mosquées. Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc et on y vient surtout pour les affaires.

Bien que la capitale économique n’a pas la même(CIR26

) vocation que ses consoeurs (Marrakech, Agadir), la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui

n’excède pas deux jours en moyenne. C’est dans ce but que le Conseil régional du tourisme a lancé des plans spécifiques pour mettre en place les infrastructures adéquates, la construction

du Morocco Mall et des complexes littoraux (Anfa Place, Marina,...) s'inscrivant dans cette volonté.

Casablanca est une ville moderne au riche patrimoine, qui sait faire cohabiter les différents arts,

cultures et traditions du passé.

1.5. L’ancienne médina En 1770, le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah consolida les remparts de la médina. La Sqala est le symbole de son règne. Ce bastion, aujourd’hui

réaménagé en restaurant, offre une vue (Casamémoire) 27

panoramique sur la médina et le port, protégé par une jetée artificielle de 3 180 m construite au début du XXe siècle. Construit en

1920, le phare El Hank, qui facilitait l'accès au port, symbolise la réussite économique de la ville. À l’ouest de la médina, la place de la Comédie, très animée, abrite un marché et un joli

square au centre duquel se trouve la koubba de Sidi Bou Smara. Avant de quitter la médina par l’imposante Bab El Mersa, la porte de la marine, rendez-vous au sanctuaire de Sidi Kairouani,

près de la rue de Tnaker.

1.6. L’architecture des années 30 À l'est de la médina, se déploie le quartier Art déco qui abrite plusieurs compositions monumentales qui contribuent au cachet particulier de la ville : la

place Mohammed V, le parc de la Ligue arabe, les larges boulevards plantés de palmiers… Citons, entre autres, la Villa des Arts, une maison Art déco construite dans les années trente,

entourée d’un jardin de 2 500 m², et la Wilaya, la Préfecture, construite entre 1927 et 1936 par 26

CIR : conseil d’investissement régional. 27 Casamémoire : Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème siècle au Marochttp://casamemoire.org/

Page 43: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

43

Marius Boyer, dont la récente restauration a permis de mettre en valeur les lambris de bois rares, les zelliges multicolores et les ornements de cuir.

Les styles d'architecture dans le centre-ville

1.7.Néoclassique Langage architectural du XIX

e siècle (casamemire)

28européen pour quelques immeubles du

centre-ville où l’on peut observer colonnes, balcons, loggias, ornés de décorations florales, de

guirlandes, de médaillons sculptés.

1.8. Néo-mauresque Sont concernés principalement les premiers bâtiments importants construits en dehors de

l'ancienne médina, plutôt inspirés des réalisations d'Afrique du Nord au XIXe siècle (Algérie,

Tunisie), comme l'hôtel Excelsior, caractérisés par l'emploi des arcs brisés, des azulejos

(carreaux de faïence) sur les façades, des pergolas, des tuiles vertes sur les toits et les auvents.

1.9. Les bâtiments publics Ils reprennent les éléments décoratifs de l'architecture traditionnelle : arcades, frises et

panneaux recouvert de zelliges, tuiles vertes, plafond en bois, pierre sculptée. Cependant ils se détachent nettement du style néo-mauresque par la simplicité de leurs volumes et leur

conception rationnelle. Ce style sera recommandé par les autorités du Protectorat, en particulier, par le Général Lyautey très attaché à "la sobriété extérieure" des constructions locales.

Immeuble Assayag 1930 Marius Boyer

1 .10.Style Art Déco : exposition des Arts Décoratifs de 1925 Les formes et le décor deviennent géométriques, stylisés, débarrassés des ordonnances classiques et des ornementations réalistes. Les zelliges seront utilisés à la place des carreaux de céramique qui recouvrent les bâtiments de la même époque en Europe.

Style fonctionnaliste Le mouvement moderne issu du cubisme connu à travers le constructivisme en URSS, puis le BAUHAUS en Allemagne, est présent à Casablanca dès les années 20. Ces bâtiments aux

façades dépouillées façonneront l'image moderne de la ville.

28

(casamemoire) : Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème siècle au Marochttp://casamemoire.org/ .

Page 44: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

44

3.1. Définition de la demande touristique :

La demande touristique renvoie aux diverses (Ahmed TESSA p3429

) quantités de biens et

services touristiques que les consommateurs veulent acheter à un prix donné, Là demande

touristique internationale dans son acception globale mesure la clientèle

touristique qui se déplace périodiquement et de façon temporaire en dehors de

son environnement habituel pour des motifs de voyage touristique autre que pour

exercer une activité rémunérée. .Cette demande touristique internationale peut

être appréhendée à travers les indicateurs suivants :

1. dans son expression physique par le nombre d'arrivées.

2. dans son expression monétaire par les recettes touristiques.

29 Ahmed TESSA « Economie touristique et aménagement du territoire » ; Ed O.P.U Alger 1993.

Page 45: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

45

Les nuitées touristiques

30ont connu une évolution rapide par exemple,

Pendant la période du 2007-2013 les nuitées touristiques ont connu une évolution dans

la ville de Casablanca avec un taux de 10% enregistré dans l’année 2012 d’environ

1674782 nuitées.

3.2. Une demande touristique en évolution permanente :

Source : conseil régional de tourisme de Casablanca ,2007/2013.

30

Annuaire statistique observatoire de tourisme.

L’évolution des Nuitées touristiques dans la ville de Casablanca entre les années

2007 et 2013 (graphe N° :3)

Page 46: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

46

3.8. La durée du séjour :

La durée du séjour se répartit comme suit : le court séjour (2/3 journée) atteint 78

%, le moyen séjour (1,5 jour) domine avec 60 %, et le long séjour (plus d’une

semaine) 2 %. Le nombre de « long séjours » (4 jours et plus) est important et

montre que la richesse culturelle de la ville autorise des durées de séjour qui

dépassent la simple excursion (graphe N° :9).

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

78%

20 %

2%

de 2 Jours à 3 jours

de 4 à 7 jours

plus d'une semaine

La durée du séjour (graphe N°:4)

Page 47: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

47

3.3. Les arrivées touristiques par Nationalité :

Les Français sont les touristes étrangers qui se rendent le plus souvent à

Casablanca suivi des Espagnols et des allemands ( graphe N° ).

La forte présence des touristes s'explique, entre autres, par la situation géographie

de la ville de Casablanca c’est lieu de passage incontournable avoisinant la ville

d’al Jadida et la ville de Rabat et proposant un offre touristique ‘’tourisme culturel

‘’répondant aux besoins pressants du touriste européen.

Source : conseille régionale de tourisme de Casablanca ,2014 .

70

55

30

15 17

22

13

8

23

0

10

20

30

40

50

60

70

80

France Espagnol Allemand Russe Chine Belge Arabe U.S.A Autre

Les arrivées touristiques par Nationalité (graphe N° :5)

Page 48: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

48

Les touristes qui visitent l’ancienne médina selon l’âge :

Les touristes qui visitent l’ancienne médina dont l’âge est généralement supérieur à 35 ans représentent 51%, pour les touristes âgé de plus de 45ans représente 29%, en ce qui concerne

les touristes âgé de plus de 55 ans, il représente 10%et plus de 65 ans représentant 2%

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

7%

51%

29%

10%

2%

25-34

35-44

45-54

55-64

65 et plus

Répartition de l'échantillon en fonction de l’âge (graphe : N° :6)

Page 49: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

49

3.4. Positionnement par rapport à la demande des touristes :

CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUE PAR RÉGION

Sur le plan régional, la région Marrakech Tensift Al- Haouz continue d’être la

première destination touristique du pays.

Elle représente 35% de la capacité litière et abrite la moitié du nombre

d’établissements classés avec plus de 67 000 lits et 1 287 établissements.

La région Souss Massa- Draa arrive en deuxième position avec une capacité litière

de presque 45 000 lits, soit 23% de la capacité litière nationale.

La région du Grand Casablanca, quant à elle, compte 16 400 lits dont la majorité est

offerte par des hôtels 4* (32%) et 5* (21%).

Concernant l’évolution de la capacité litière classée entre 2011 et 2012, les régions

Souss Massa- Draa et Marrakech Tensift Al- Haouz ont affiché une croissance de 2

680 lits et 2 533 lits additionnels, respectivement, enregistrant ainsi les meilleures

performances.

Page 50: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

50

3.5. CAPACITÉ D’HÉBERGEMENT TOURISTIQUE DE LA VILLE DE CASABLNCA PAR TYPE :

L’analyse par catégorie de l’offre d’hébergement touristique à Casablanca montre

que les hôtels classés constituent près la moitié du nombre d’établissements (45%),

alors que les non hôtels classés représentent que 34% de la capacité litière totale.

Par contre les maisons d’hôtes ne représentent que 13% des établissements

touristiques de la ville suivie de résidences touristiques de 8% de la capacité litière.

Source : conseil régional de tourisme de Casablanca, 2011/1012.

Evolution de la capacité d’hébergement par région entre 2011-2012 (Graphe:7)

Page 51: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

51

L’offre d’hébergement touristique de la ville de Casablanca est marquée par la

prédominance des hôtels. Ces derniers représentent 79% de la capacité litière

offerte et 38% du nombre d’établissements classés.

Source : conseil régional de tourisme de Casablanca, 2013.

45%

8%

13%

34%

Hôtels classés

Résidences touristiques

Maisions d'hôtes

Hôtels non clasés

Capacité d’hébergement touristique de la ville de Casablanca par type (graphe N°: 8)

Page 52: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

52

54% des touristes préfèrent se loger dans des hôtels classés dans la ville de Casablanca et 5%

préfèrent des hébergements non classés et 1% des touristes choisi les maisons d’hôtes

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

54%

5%

1%

Hôtel classé

Hôtel non classé

maison d'hôte

Répartition des touristes Selon leur hébergement préférés (graphe N° : 9)

Page 53: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

53

Porte de la marine (photo N° :1)

Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.

Page 54: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

54

En ce qui concerne les hébergements utilisés durant les séjours, on trouve 54% des touristes

utilisent des hôtels classés et 35% aiment loyer un appartement tandis que autres touristes

préfèrent se loger chez les familles en représentant 5% et 1% préfèrent les hôtels.

L’hébergement utilisé durant le séjour de touristes (graphe : N° :10)

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

54%

5%

1%

5%

35%

Hôtel classé Hôtel non classé maison d'hôte famille loyer un appartement

Page 55: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

55

3.6. Agences de voyages :

Les agences de voyages sont un intermédiaire de haute importance pour le

développement du secteur touristique dans notre pays du fait qu’elles jouent un rôle

primordial dans la promotion et la commercialisation des produits touristiques.

En 2012, le tissu de distribution national était constitué de 1 022 agences et

succursales soit une augmentation de +5% par rapport à l’année précédente.

La région du Grand Casablanca accapare 27% de ces agences. Marrakech Tensift

Al Haouz compte pour sa part 198 agences, soit 19% du total national, suivie de

Souss Massa Draa avec 104 agences et succursales représentant ainsi une part de

10%.

Source : annuaire -statistique observatoire de tourisme 2012.

226

47

Agences

Succursales

Les agences de voyages et succursales de la ville de Casablanca (graphe N° :11)

Page 56: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

56

Les moyens que vous utilisez pour visite la ville :

50% des touristes ont connu la ville de Casablanca à travers leurs amis et qui ont déjà visité la ville et 25% ont utilisé les sites internet tandis que 10% ont connu la ville via les agences de voyage ce qui signifie que le marketing touristique de ville reste encore faible et demandant une intervention immédiate sachant que le volet le marketing est un élément important pour attire des touristes.

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

50%

25%

5%

10%

10%

AMIS

SITE INTERNET

LIVRES

AGENCES DE VOYAGE

AUTRE

Les moyens que vous utilisez pour visite la ville (graphe : N°:12)

Page 57: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

57

3.7. Les infrastructures d’accueil touristiques

L’offre touristique en matière d’hébergement et de restauration constitue la

première occupation des touristes, mais aussi des territoires d’accueil.

Source : délégation régionale du tourisme et annuaire statistique du Maroc 2012.

66 495 83 749

379 665

574 909

389718

1 Etoile

2 Etoiles

3 Etoiles

4 Etoiles

5 Etoiles

Nuitées touristiques réalisées par les catégories d’établissements classés selon la préfecture de

Casablanca année 2011 (graphe N° :13)

Page 58: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

58

La répartition enregistres dans les destinations marocaines pendant l’année 2012,

en observant que la ville de Casablanca a enregistré un taux de 10% de l’ensemble

des nuitées enregistres d’environ 1674782 nuitées.

Source : conseil régional du tourisme, 2012, élaborations personnelle.

37%

28%

10%

5%

4%

4%

3% 2% 2%

3% 2% MARRAKECH

AGADIR

CASABLANCA

TANGER

FES

RABAT

ESSAOUIRA

OUARZAZATE

TETOUAN

OUJDA

AL JADIDA

La Répartition des nuitées enregistrées dans les établissements d’hébergements classés selon les

destinations touristiques au Maroc en 2012 (graphe N°:14)

Page 59: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

59

Situation familiale des touristes :

On constate que Les touristes mariés représentent la moitié (50%) des touristes visitant la ville

de Casablanca, tandis que les célibataires représentent 20% et les divorcés et les veuves

représentant 5%.

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

50%

15%

20%

15%

marié divorcé celibataire veuve/veuf

Situation familiale des touristes (graphe N°:15)

Page 60: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

60

Type des touristes selon la situation professionnelle:

La situation professionnelle des touristes visitant l’ancienne médina : on remarque que les

cadres ont atteint 56,10 % suivie des chefs d’entreprises 24,40 %, en ce qui concerne la

catégorie des professions libérales ont atteint 14,6 % pour les employées et les retraités sont

même pied d’égalité avec 2,40%.

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

2,4

2,4

14,6

24,4

56,4

0 10 20 30 40 50 60

retraité

employé

profession liberale

chef d'entreprise

cadre

Type des touristes selon leurs La situation professionnelle (graphe N°:16)

Page 61: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

61

Conclusion

Le secteur du tourisme est devenu un pilier de l’économie de la ville de Casablanca

Qui englobe une offre naturelle et culturelle très importante, Elle met à la

disposition des touristes une panoplie de produits touristiques à fin de satisfaire la

demande touristique.

Vu l’impact positif du tourisme sur l’essor économique ,l’état s’est engagé à

booster l’activité touristique d ns ville ,cela à travers des projets de restauration et

de réalisation de nouveaux pôles offrant à la ville de Casablanca dans un futur très

proche à coup sur d’autres alternatives ajouté à celles déjà existantes.

Tout cela permettra un décollage touristique ajouté au décollage économique que

connu la ville de Casablanca.

Page 62: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

62

Chapitre 3:

L’architecture des sites

culturels de l’ancienne

Médina

Page 63: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

63

Introduction

Le patrimoine culturel que ce soit matériel31

ou immatériel32

constitue un élément

fondamental pour la promotion du produit touristique culturel pour beaucoup de

pays qui mettent le secteur touristique comme priorité pour le développement social

spatial et économique, sans oublie que aujourd’hui les voyageurs grâce au

développement de la conscience touristique chez eux et grâce à l’amélioration des

conditions de vie préfèrent de visiter les pays et les villes qui offrent des produits

culturels accompagnées de structures d’hébergement luxueuse et confortable

présentant l’animation

31

Le patrimoine Matériel : « Le Patrimoine matériel se réfère à des sites consacrés à la culture, réalisations de la main de l’homme : musées, monuments, villes et villages d’art ou de caractère, sites archéologiques et préhistoriques, jardins, édifices religieux, militaires… » Claude Origet du Cluzeau, (2008) Le Tourisme culturel, « Que sais-je ? », éd. Presses universitaires de France,.p.g 4 32

Le patrimoine immatériel : « On entend par patrimoine culturel immatériel ou patrimoine vivant les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable. » Définition donnée par la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée le 20 juin 2007 par plus de 78 Etats.

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Aperçu Historique sur l’ancienne médina :

Sur près de 50 ha ; l’ancienne médina 33

entouré de remparts en partie disparus, comptait, en

1900,20000 Habitants .depuis da renaissance à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du sultan

Mohammed ben Abdellah, sa population ne cesse de croitre au royaume des diverse

immigrations ruraux de l’intérieur, commerçant de Fès, rabat, Meknès ou Essaouira, .européens

de toutes conditions.

Attiré par le développement du port devenu le plus important du Maroc .la vie dont la surface

construite, au début du siècle, ne représente que du territoire intra-muros. Est divisé en trois

quartiers.

Le Tnaker au nord-ouest, largement occupée de manière non permanente par des ruraux vivait

dans des noualas (hutte de roseaux).

Le Mellah au sud-ouest, réservé à la population Israelite. Dans le périmètre défini par le sultan

Moulay Slimane au début du XIXe siècle aux constructions modestes.

La médina le long du port et sur la rive sud-est de la muraille ou s’ouvre la porte bab souk vers

l’intérieur du pays c’est là que se concentre les bâtiments occupés par les étrangers : consulats,

agence, hôtels, et pesions les maisons édifiées par les commerçants et les principaux

équipements construits par sidi Mohamed ben Abdellah fin XVIIe mosquées medersa,

hammams, sqala rapidement ,la ville réglée et administrée par les militaires français et

espagnoles depuis le depuis le débarquement de1907,se densifie.

Les nouvelles mosquées et Kissariats, les maisons de commerce des riches marocains, les

écoles (franciscains espagnols, Alliance israélite universelle), le cercle et l’église espagnols, le

club international d’anfa, les synagogues.

Les 15 consulats, dont les plus importants sont ceux d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne et

de France, témoignent du mélange des cultures dans cette Médina, dont la population maitrisée,

33 La Médina, ou ancienne Médina est un quartier situé près du port de Casablanca et à l’intérieur des remparts construits au XVIIIème

siècle, elle concentre plusieurs marchés, échoppes, bijouteries, habitations et autres équipements publics (Casamémoire, 2010).

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jeune et entreprenante, participera naturellement à l’essor de Casablanca extra-muros, à partir

de 1912.

Elle se distingue des sites anciennes préservées et séparées volontairement des extensions

planifiées par le service des plans des villes dirige par Henri Prost à partir de 1915 .avec ses

rues, ses plans, ses places, l’esthétiques de ses constructions, elle ressemble aux villes côtières,

comme Tanger ou Essaouira, cuvertes au commerce extérieur. Où se sont installés les étrangers

au XIX e siècle. contrairement aux habitations des médinas de l’intérieur du pays ,aveugles sur

l’extérieur, ici la plupart des façades présentent des fenêtres, portes et balcons ouvragés tandis

que les intérieurs conservent souvent des accents plus conformes à la tradition avec des patios ,

salons marocains et lambris d’azulejes.

On y retrouve les éléments mélangés des styles du début du siècle :

Néo- mauresque, Néo-classique, Art-nouveau et Art-déco utilises alors à plus grande échelle

dans la ville nouvelle .la médina se videra peu à peu des grandes familles et des étrangers qui

deviendront les acteurs et promoteurs de la capitale économique, la densité étouffant du Tnaker 34

va provoquer son extension à l’extérieur l’ouest, tandis que les habitants de Mellah, en partie

démoli en 1930 vont occuper le quartier Lusitania, proche.

Depuis les années 2000,sur la façade longeant le port ,quelques aménagements à vocation

touristique ont vu le jour ,tels les restaurants de la sqala et du Ricks café.la majorité des

habitants, environ 50 000 ,souffrent de l’insalubrité et du manque d’équipement de la médina

alors toujours le point de chute des migrants ruraux qui y trouvent leurs premiers emplois à

travers des réseaux constitues, alors qu’une opération d’envergure, la marina vient border sa

trace nord-est, l’ancienne médina ,berceau de Casablanca , a reçu en Aout 2011,la visite

historique de S.M. LE ROI Mohammed VI qui a tracé le projet ambitieux de sa réhabilitation,

avec comme objectifs immédiats la restauration du patrimoine ainsi que le classement de site

34 Tnaker : Le Tnaker au nord-ouest, largement occupée de manière non permanente par des ruraux vivait dans des noualas (hutte de

roseaux).

Page 66: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Les types d’Architecture à l’ancienne médina :

a. Architecture militaire :

Quoique effritée dans certains endroits et non restaurée, celle-ci du 16ème

siècle selon une

citation du Grasset35

membre du corps expéditionnaire français au côté de général d’amade » la

ville est entourée de hautes murailles flanquées de grosses tours carrées et percées de quatre

portes : bab es-souk, bab Marrakech, Bâb Rha, bab el mersa « à cela s’ajoute bab lek Dim une

des anciennes portes comme son nom l’indique et située à côté de la prison dite portugaise.

La muraille renfermait jadis l’ensemble de l’ancienne médina de Casablanca, elle épouse la

forme d’un trapèze à tracé irrégulier et s’étend sur une surface de cinquante hectare environ, sa

hauteur varie entre 8m et 10 m, tandis que dans certains endroits elle ne dépasse pas 6 m de

hauteur .l’enchère est flaquée de tours place »es de distance en et munie de chemin de ronde

surmontée de créneaux tanguières dont il ne reste que quelques traces.

Lors de l’occupation française à Casablanca la muraille avait subi plusieurs modifications,

certains portes ont été démolies et remplacées par deux piliers par deux piliers telle bab es –

souk ou bab el-kebir, en plus 1922 on détruit une partie de la muraille donnant sur le boulevard

d’el-mouhaidine,et pour agrandir le boulevard houphout boigny (appelé bd du Ive zouave et

ensuite Bd Ahmed el-hanssali) on a rase toute la muraille situant entre bordj es –sebaa et bordj

el-oudayas.

La muraille a été construit essentiellement de pierres irréguliers de moellons et de

sable l’ensemble est liés au mortier de chaux la pierre de taille est utilisé dans le chainage des

angles de la muraille, les tours et les pieds droits des entêtées ainsi que les arcs.

A l’instar des médinas islamiques, la muraille de la médina de Casablanca était percée au départ

de quatre portes à savoir bab es-souk,bab Marrakech, Bâb Rha et bab el-mersa,à ces dernière

s’ajoutent d’autres ouvertures dont certaines sont plus au moins récentes comme bab jdid,bab

el-arsa,bab el-qadim et d’autres.

35

Grasset : membre du corps expéditionnaire français au côté de général d’amade .

Page 67: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Le nombre restreint des portes bâties au départ marque un souci des sultanes alaouites vis -à-vis

la protection de la médina contre les attaques extérieurs, on procéda parfois à la fermeture de

certaine portes présentant un danger, ce qui nous indique une lettre chérifienne date de 1293

De l’hégire et portant le sceau du sultan mly el-Hassan, celle-ci fut envoyée à son caïd à sa

Casablanca Abdellah hassar, elle lui ordonna de renfermer une porte située non loin du port

malgré le problème de circulation déjà signalé par le caïd, surtout en période de l’hiver. Le

sultan affirme dans sa lettre que s’il était dans l’intérêt public d’ouvrir cette porte nos ancêtres

n’auraient pas hésité à le faire.

En 1955,les documents publiés par la mission français (villes et tribus du Maroc ) nous fournis

une description bien détaillée sur des portes de l’enceinte ainsi que leur emplacement

.l’enceinte de la médina de Casablanca est alors perce de huit portes ,dont trois sur le front de

mer :babel-mersa,ou porte du port ,bab el qedim ou bab el arsa, ouvert en 1909 ,vers l’extrémité

ouest de la ville ,deux sur le front est :bab er-rah appelée également bab el djedid et bab es-

souq ;deux sue le front sud : bab Marrakech et bab el afia, ouvert en 1911,et sur le front

ouest :bab es-sour el-djedid (planN°1).

En 1908, une nouvelle porte a été ouverte à bab es-souq non loin de l’ancienne pour « faciliter

la circulation, très dense par suite de l’existence des marches ou se tiennent à l’extérieur, contre

les murs de la ville, et du camp des troupes françaises situe à proximité.

a. Bab el-mrissa ou porte de la marine, il s’agit d’une voute permettant aux piétons

d’accéder à l’intérieure de la médina cette dernière faisait communique le port de

Casablanca avec sa douane en fait durant le 19ème

siècle un grand nombre de consuls

pénétraient par cette porte pour arrive à leurs bureaux, et c’est l’accès principal des

migrants venant par la mer, en 5 aout 1907,c’est sous par cette voute que se déroule le

débarquement militaire ,préambule à la « pacification de Casablanca et ses environs.

la porte est située en contrebas de la place Ahmed bidaoui, anciennement dite place de

l’amiral philipert, elle est doté d’un arc en plein cintre surmonte d’une petite ouverture et

de deux médaillons.

À partir de l’entrée à un accède à un couloir étroit couvert de toiture en bois et dont ces

deux parements intérieurs sont munis de deux grandes fêtes.

b. Bab el-kebir, il s’agit d’une porte monumentale construite récemment de manière très

différente de la porte initiale ,la porte côtoie l’horloge édifiée par les français en 910 par

le colonel dessigny, cette tour de l’horloge fut détruite en 1943,et reconstruite à endroit

proche dans les années 90.

En 1911, le commandant dessigny (administration militaire) ayant trouvé qu’il était

temps de mesurer le temps de se mettre à l’heure comme on se met au pas, avait fait

Page 68: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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construire le minaret du progrès : la tour de l’horloge, désormais, l’heure occupera

une place de choix dans le spectacle de la ville .extrait de-là parle et trace –de

Mohamed dernouny et guy léonard.

c. Bab el –qadim situé au boulevard des almohades, il fut détruit par les

français et remplacée par deux piliers, de même la porte dite bab Marrakech,

située sur le boulevard tahar el-alaoui.

d. Bab el-gabas située au boulevard tahr el-Alaoui, elle fut construite, d’après la

tradition orale en 1907 par des français.

e. Bab el bahr : la porte de la mer séparait officiellement la cite de la mer. En

effet, les bureaux et entrepôts de douanes n’étaient pas loin, actuellement, les

bureaux ont disparus peut-être.

3.3. Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité :

D’après l’enquête de terrain que j’ai réalisé à l’ancienne médina j’ai constaté que

Les Français sont les touristes étrangers qui se rendent le plus souvent à

Casablanca suivi des Espagnols et des allemands

La forte présence des touristes s'explique, entre autres, par la situation géographie

de la ville de Casablanca c’est lieu de passage incontournable avoisinant la ville

d’al Jadida et la ville de Rabat et proposant un offre touristique ‘’tourisme culturel

‘’répondant aux besoins pressants du touriste européen.

Page 69: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

46,30%

22,00%

14,60% 9,80%

2,40% 2,40% 2,40% 0,00%

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

25,00%

30,00%

35,00%

40,00%

45,00%

50,00%

Français Espagnol Allemand algérien MRE Belge Tunisien

Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité (graphe N°:17)

Page 70: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Horloge de bab Marrakech (Photo N° :2)

Source : photo de l’auteur ,2014.

Page 71: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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94% des touristes qui ont déjà visité l’ancienne médina ont la qualifié d’excellent

état (60%) et 35% en bon état et 5% mauvaise état.

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

94%

6%

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

1 2 3 4

oui

non

60%

35%

5%

Excellent état bon état mauvaise état

L’état de l’ancienne médina selon les touristes 19 Les touristes déjà visité l’ancienne Médinagraphe18

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Source : agence urbaine de Casablanca, 2014.

Les portes de l’ancienne médina (plan N°1)

Page 73: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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La porte présente des estrades aracées, un plafond supportant une chambre percée

de fenêtre pour observer le mouvement du port.

La muraille de l’ancienne médina de Casablanca était flanquée de sept tours de

guets de forme carrée. Celles-ci ont été construites par le sultan alaouite sidi

Mohamed ben Abdellah

a) Bordj El-oudayas à côte de mausolée de sis belyout.

b) Bordj es-sebaa pres de bab Marrakech.

c) Bordj El- mellah pres du jamaa es-souk.

d) Bordj bou_khouima à derb bou-khouima.

e) Bordj el-araiss(les mariées)à côte de arset zerktouni.

f) Bordj es-seghir à côte de bab el-merisa

g) Bordj El-Yazid à cote de sidi Allal el –Kairouan, à proximité de la zaouïa

derkaouia

Ces bordjs occupaient des points stratégiques 36

par rapport à l’ensemble de

l’ancienne médina, ils abritaient des soldats munis de canons et d’arilles afin

d’assurer la surveillance et la défense de la médina contre les attaques

extérieurs.

A l’arrivées des français, les tours ont perdus leur rôle militaire et défensif,

puisqu’on rapporte que « quelques-unes des tours de défense et deux bastions

faisait face à la mer étaient armes de veilles pièces d’artillerie servant à saluer

l’arrivée d’une lettre chérifienne ou d’un vaisseau de guerre européen, mais ne

pouvant plus en imposer aux tribus voisines.

Sur le plan architectural ces tours de forme carrée de conservation à l’exception

de bordj sidi allal el-kairaouani site à la sqala ce dernier a été restaure et ferme

au public.

Bastion fortifie datant du 18 siècle, grâce à sa position stratégique faisant face u

port, le monument assure la défense et menace les navires ennemis à l’aide de

ces canons multiples pointus et tournés vers la mer.

36

L’inspection régionale des sites et monuments historiques de Casablanca de Mise en Valeur du Patrimoine plan de l’ancienne

médina culturel

Page 74: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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En effet, la réalisation du monument boulevard de almhades,la sqala se compose

d’une est faite sous l’ordre du sultan alaouite sidi Mohammed ben Abdellah, ce

dernier ,d’après des récits historiques, s’intéressait aux fortifications des villes

côtières exposées aux attaques chrétiennes ,le cas de la sqala de rabat, salé et

Essaouira.

Au niveau architectural, l’accès actuel à la sqala se fait des marches donnant sur le

boulevard des almohades, la sqala se compose d’une cour à ciel ouvert appelée

plateforme bordée des trois cotes d’un parapet perce de canonniers appelées

également embrasures, destinées à recevoir des canons, chaque embrasure devrait

recevoir un canon actuellement, il n’en reste que quelques-uns.

Comme toutes les sqalas datant de l’époque du sultan alaouite sidi Mohammed ben

Abdellah, on retrouve des échauguettes, celles-ci sont de petites constructions

encorbellement placées à l’angle de l’ouvrage fortifie pour recevoir le gutteur.

Ces corps circulaire ne dépassent pas un mètre de hauteur et sont percée de

meurtrières semble être disparu lors du bombardement de la ville de Casablanca et

par effet d’excision, et ne subsiste actuellement que deux parties inferieurs en salles

par rapport au mur extérieur faisant face à la mer.

La pierre constitue l’élément de base dans la construction de la sqalal de

Casablanca ce choix répond à plusieurs raisons.

La perte pierre est matériau le plus revisitant à l’humidité, elle résiste également

aux attaques d’artillerie par rapport au pisé ou à la brique.

aussi ; la pierre se trouve en abondance dans ce site, elle constitue un excellent

élément de décor.

La pierre taillée de très bel appareil est soigneusement disposée en assises réguliers

superposées et liées au mortier de chaux et de sable, elle constitue les parements

des murs porteurs des genbages et les arcs des portes.

La sqala est dotée d’une cellule, celle-ci devrait servir de logement pour les soldant

ou de magasin de stockage d’armes et de munitions, actuellement, elle a changé de

fonction pour remplir celle d’une galerie permanente, en effet, cet héritage

architectural datant du 18ème

a connu un abondant et un manque d’entretien

Page 75: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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pendant longtemps ; et en 2002, il a été restauré et donne en gérance pour y faire un

restaurant et une galerie.

b. Architecture religieuse :

Architecture religieuse musulmane

a. Djamaa el-kebir (mosquée dar makhzen), construite par le sultan alaouite

sidi Mohammed ben Abdellah 2101 de l’hégire, elle s’élève dans le quartier

el-makhzen qui refermait des administrations importantes à savoir dar el-

makhzen, bureaux de la douane, maisons de Bourgois musulmans hauts

fonctionnaires ou commerçants, et aussi quelques demeures d’européens.

La mosquée possède de nombreux biens habous sous forme de boutiques, un

hammam.

b. Mosquée es-souq, si l’on se réfère aux récits historiques, celles-ci rapportent

que la mosquée es-souq et son hammam ont été construits sur l’ordre du

sultan Moulay Abderrahmane.

En effet, la médina de Casablanca avait connu à son époque une augmentation au

niveau de sa population et par conséquent le sultan s’est rendu compte de la

nécessite d’aménage de nouveaux lieux de culte musulman pour satisfaire les

besoin spirituelle des fidèles, ainsi il ordonna à son caïd Mohammed ben idriss el-

girari de construire la mosquée es-souq race aux revenus des habous de jamaa el-

kebir.

A cote de la mosquée s’est bâtie un hammam avec les revenus du makhzen (bay-el-

mal).

Page 76: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Mosquée esoq (Photo N° :3)

Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.

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En ce qui concerne le changement de l’ancienne Médina au niveau de la restauration 90 % des

touristes ont remarqué un changement beaucoup mieux et 8% ont estime un mieux et 2%

aucun changement

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

c. Djamaa ould el-hamra édifiée probablement par un habitant de dar el Beida

de ce nom, la mosquée fut achevée sous le règne du sultan alaouite Moulay el-

Hassan.

En fait, il existe un nombre considérable de correspondance touchant

essentiellement au problème d’aménagement de la toiture de la mosquée. parmi ces

lettres, on peut citer une portant le sceau du sultan Moulay el-Hassan, elle fut

envoyée à son caïd el-haj arbi berricha,lui ordonnant d’aménager la toiture de cette

90%

8% 2%

beaucoup mieux

mieux

aucun changement

Estimation d’état de l’ancienne médina N°18

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mosquée. le caïd transmis à son tour la lettre au nadir des habous de Casablanca,

mais malheureusement ,la réponse de ce dernier fut déplaisante puisqu’il rapporte

dans sa lettre qu’il ne possède pas l’argent nécessaire pour cette opération ,et aussi

la loi lui interdit de créditer du nadir des habous d’une autre ville, et pour résoudre

à ce problème il faut chercher un charitable.

d. Djamaa chleuh, en fait, après la construction de la ville de Casablanca le

sultan sidi Mohammed ben Abdellah avait appelé plusieurs tribus berbères

haha pour lui servir de garnison.la mosquée située au quartier cheleuh fut

construite en 1317/1899-1900) par sidi Mohammed ben Abdellah sanhaji un

berbère originaire de souss.

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Mosquée Chleuh (Photo N° :4).

Source : photo de l’auteur, 04/04/2013.

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Les zaouïas :

Plusieurs zaouïas sont situées en médina montrant la diversité confrérique de la

population.

a) Harrakia sise zanqat ahmed Ech-chraibi n1

b) Derqaouia

c) Naciria une zaouïa dotée d’une école coranique et un oratoire.

d) Zaouia el kadiria boudchichia-ruelle de la rue de Marrakech c’est

certainement l’ancienne école bouananiya restaurée par le sultan

Mohammed III.

Zaouïas :

Parmi les confréries les plus pratiquaient par les habitants de l’ancienne médina de

Casablanca, on note une importante présence des Derqawas, ces derniers sont

fidèles à la tariqa el-Jazoulia.

En fait es Derqaouas à Casablanca se répartissaient en trois grandes zaouïas ;à

savoir zaouïa 1-Mouly El-Arbi Ed-darqaoui ,zaouïa El-Harrakia et enfin zaouïa

sidi Fath erribatti, ses fidèles appartiennent aux différentes classes sociales, et se

réunissent chaque vendredi après la prière du « Asr »,ainsi que les jours de fêtes

pour pratiquaient leurs rituels.

2-zaoui el-harrakia, ou zaouïa de sidi Mohammed el-harraq, elle est située

proximité du consulat anglais, et possède une école et quelques habous.

3-zaouia en-nasiria, située dans la rue en-nasiria, non loin de la mosquée es-souq,

elle possède une école coranique et jouie des revenus des habous de quelques

maisons et boutiques.

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Son influence religieuse dépassait les murailles de la médina de Casablanca

puisqu’elle avait des adeptes dans les différents régions de la Chaouia, à titre

d’exemple à Mzab,ouled-ziyan et zenata.

c. Architecture religieuse non musulmane

Églises :

a) Eglise espagnole buenafortuna, sise à la rue Tanger, elle fut fondée en 1890

(après J-C sur un terrain donne par le sultan Moulay El Hassan en 1877.

Cette église est fermée depuis 1968(après J-C).l’édifice a été rétrocède

récemment par l’état espagnole au Maroc.

Actuellement en mauvaise état de conservation à cause des ordures entasses

partout, et puis l’église est occupée par seize familles.il s’agit néanmoins d’une

belle opportunité foncière et d’un édifice patrimoine à restaurer.

Synagogues

Synagogue Ettedgui (de la région du todgha) sise à la rue de mission, la

synagogue a était construite en 1929 (après J-C), elle est en moyenne était de

conservation.

Synagogue souiriine, sise à coté bijoutiers à derb errabt, elle est fermée

Lieu de recueillement juif, il est marqué par une petite entrée au-dessus de

laquelle s’inscrit le nom du saint juif, « DAR RABBI HIM PINTO »elle date de

1895.

Il est à préciser que plusieurs synagogue de l’ancienne médina sont au fait des

parties ou niveaux de maisons individuelles modestes par leur aménagement, mais

qui permettait de rajuster des faux lieux de culte au besoin.

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d. Architecture civile :

Tissu urbain quartier, Derb, impasses

La médina de Casablanca est voisine du port ,elle est bâtie suivant des principes

répandus dans la construction des villes islamique la médinas présente comme une

véritable masse urbaine dotée d’un noyau central, et dont sa croissance s’effectue

par la création des faubourgs plus rapidement intègres à l’ensemble urbain au

niveau structural, les masses se répartissent d’une façon concentrique auto d’un

noyau axial linaire, les souqs, à la fois centre et voie de pénétration ouverts sur

l’extérieur par les grandes portes de la ville .

La trame urbaine : malgré les transformations récentes qu’a subi le tissu de la

médina, on peut constater que son organisation urbaine demeure encore visible et à

conserver l’intégrer de ses principaux traits morphologiques.

Cette trame urbaine est constituée par des enceintes avec ses portes, les instituions

religieuse, d’autres à caractère économique, commercial et artisanal, en plus des

rues principales qui forment les artères de cette structure urbaine.

Quant aux axes principaux, ils partent des portes vers le centre pour desservir les

souqs et la grande mosquée et de de part et d’autres de ces voies axiales se

détachent des voies secondes et tertiaires puis des impasses.

Les quartiers : la division de la ville en quartiers plus au moins fermés est une

organisation très ancienne, les quartiers ont été créés pour héberges les groupes

ethniques qui vont participer par la suite à la création et à l’évolution de la vie.

La structure de ces quartiers est généralement constante dans la ville arabo-

musulmane ; il s’agit d’un réseau de rue étroite et tortueuse, hiérarchisé de la rue

principal pour aboutir aux impasses.

Page 83: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Au niveau des quartiers sont reparties diverses fonctions commerciales,

industrielles ou artisanales : souqs, quissarias et foundouqs de toutes sortes, toutes

ses activités ne sont pas places au hasard à travers les quartiers mais regroupés sur

l’axe principal ou sur le carrefour qui forme le centre de quartier avec d’autres

édifices publics.

Les services dans les quartiers sont toujours regroupés à faible distance, on retrouve

le hammam, l’oratoire, la zaouïa et l’école.

Les quartiers d’habitants la rue d’un quartier d’habitation est souvent considère à la

vie urbaine, elle ne sert que de passage, les maisons ne sont ouvertes sur la rue que

par une porte souvent en pierre taillee.au fil des temps, on a procède à l’ouverture

de fenêtres permettant de pénétrer l’air et la lumière à l’intérieur des maisons.

La médina de Casablanca représente une exception, puisqu’ ’on retrouvait quelques

maisons constitues à l’européenne voisinant. Dans certains quartiers, avec des

noualas.

Des baraques, des cabanes de roseaux et des gourbis aux toits de chaume posés sur

des murs en pisé. En dehors des murs de la médina, à côté de bab Marrakech

existait tout un amas de huttes et de tentes abritant la population de serviteurs et

petits métiers.

Parmi les quartiers reconnus à la médina de Casablanca on distingue :

Quartier al-Qansil (les consuls) : situe au centre de la ville de Casablanca, il a su

attirer les premiers européens venant s’y installer pour des raisons commerciales

Mellah ancien, quartier juif, se situe face à l’océan, contrairement aux autres

mellahs celui de l’ancienne médina de Casablanca n’était pas limité, il était détruit

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dans certaines parties au cours des années trentaines du 20ème

siècle au cours des

aménagements de la place de France (actuellement place des nations unis).

Tnaker, quartier des laissés pour compte, et également quartier avec beaucoup de

construction en matériaux légers sous forme de noualas.

Quartier makhzen : c’est le quartier des bourgeois, il enferme la grande mosquée

constitue par le sultan sidi Mohamed ben Abdellah

e. Architecture funéraire

Marabouts et sanctuaires

Sidi Belyout est le saint le plus vénère à la ville de Casablanca son mausolée

se situe au nord l’ancienne médina de Casablanca, en dehors de son enceinte

et plus précisément à proximité de l’entrée du port et de cimetière qui

aujourd’hui n’existe plus. D’après la tradition orale Sidi Belyout dérive du

nom Sidi Abdo-Louyout qui signifie le père des lions ce nom, on le retrouve

déjà mentionné dans les correspondances du maghzen traitant les habous du

mausolée Sidi Belyout.

Une légende populaire suppose que Sidi Belyout se serait crevé les yeux et décida

de fuir dans les forêts au milieu des bêtes sauvages, des années après on retrouva sa

dépouille intacte et on décida de l’ensevelir sous le sol.

b) Une étude récente sur ce saint suppose qu’il s’agirait d’Abou Hafs Omar Ben

el-Mediouni mourut en 595 de l’hégire ce dernier avait certaines ‘’ karamat

‘’ et aimait se retirer des gens et errait dans les forêts et les cimetières .

Le mausolée était pour longtemps refuge pour les malades ; les pauvres et

les étranger s qui venait se procurer de la ‘’baraka ‘’ de Sidi Belyout ; et

profitaient de ses revenues ‘’ftouhs’’ Les revenues de Sidi Belyout étaient

gérées par le nadir des habous du mausolée.

Non loin du sanctuaire coule une source à eaux fraîches selon la légende

celui qui boit de cette eau revient toujours à Casablanca.

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Sidi Bou Smara : le mausolée de Sidi Bou Smara est situé à l’Ouest de

l’ancienne médina de Casablanca, non loin du port. Le monument occupe un

point stratégique il s’agit d’un lieu fréquenté par un nombre assez important

de la population puisqu’il se trouve à la place dite ’’la comédie’’ bien animée

par son marchée populaire.

D’après une lettre adressée par les deux amines du port de Casablanca au

Sultan Mly el-Hassan on constate que le mausolée avait connu une

restauration pour consolider les murs de l’édifice ; cette opération effectuée

par la volonté du sultan a été financée grâce aux revenue ‘’ftouh’’ des deux

mausolées sidi Belyout et mausolée Sidi Allal Qairaouani. La deuxième partie

de lettre nous donne une idée sur l’importance de l’emplacement de ce

mausolée par rapport aux autres mausolées de l’ancienne médina de

Casablanca et c’est pour cette raison que les deux amines du port suggèrent au

sultan d’autres aménagements dans le sanctuaire de sidi bou Smara à savoir la

construction de dix silos pour abriter les malades et les pèlerins et aussi

l’agrandissement du Hus .

Ils lui proposèrent également que les rites funéraires soient accomplis au

mausolée sidi bou Smara au lieu de sidi Belyout afin de préserver l’intimité

des morts musulmans étrangers.

c) Sidi Allal al-Qairaouani, le mausolée se trouve à l’intérieur des murailles de

l’ancienne médina de Casablanca, face au port selon la tradition orale sidi

Allal-Qairaouani serait originaie de Qairaouin,il s’est installé à Casablanca au

14ème

siècle durant le règne du sultan mérinide Aboul_hassan Ali son

mausolée est doté d’une mosquée.

On peut également citer d’autres marabouts comme sidi fateh dans la rue des

kheddama,lalla taja ou encore sidi mbarek.

a) Sanctuaire de sidi Kairouani : à côté de rue de Tnaker,le sanctuaire abrite la

sépulture du premier patron de la ville, sidi Allal el-Kaurauani,et la tombe de

sa fille, lalla beida.la légende remonte au XIVe siècle :sidi Allal el-Kairaouani

serait parti de Kairaouan en bateau pour rejoindre le Sénégal son navire

s’échoua au large de Casablanca .il aurait été recueilli par des pêcheurs de la

ville .a la mort de sa femme, il demanda à sa fille unique de le rejoindre. À

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son tour, elle fit naufrage et se noya. Sidi Allal l’enterra face à la mer et

demanda à être enseveli près d’elle. Le sanctuaire aurait pris le nom de

maison blanche en hommage à Lalla beida, réputée pour la blancheur de sa

peau

Cimetière :

Le cimetière le plus important de l’ancienne médina est le cimetière de sidi belyout,

situe à l’est de la ville, il occupait une surface importante, il fut complément détruit

lors des travaux d’aménagement du nouveau centre d’affaire de Casablanca dans

les années 40 (boulevard des FAR actuellement).

Le second cimetière est le cimetière israélite situe également extramuros au sud-

ouest nom loin de tahar Aloui, celui la existe encore.

A. Architecture hydraulique :

b) Fontaines murales :

Celles-ci en nombre de dix-sept réparties dans l’ensemble des quartiers de

l’ancienne médina de Casablanca.

A titre d’exemple, la fontaine murale sur le mur extérieur de l’hôtel London. Elle

est décorée de zellige et surmontée de tuiles sa construction succède au comblement

d’une entrée dont les traces de l’arc de l’imposte et de clef de la porte sont toujours

visibles.

f. Hôtels

L’ancienne médina de Casablanca renferme des foundouks anciens côtoyant

d’autres unités hôtelières non classés ou a qualité médiocre.

1-Hôtel central ; un des plus ancien hôtel de l’ancienne médina de

Casablanca situé sur la place Ahmed El Bidaoui.

2- Hôtel London ; une veille construction à deux étages dont chacun est

munis de trois fenêtres rectangulaires visible des deux façades du bâtiment.

Ce dernier est marqué par une fontaine murale se dessinant sur l’un de ses

Page 87: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

87

parois extérieures.

Maison Traditionnelle

Nos premières observations sur les maisons fait apparaître de nombreux

points communs : certains éléments architecturaux caractéristiques forment la

base de ces demeures d’autres ; s’y rencontrent occasionnellement.

La porte d’entrée :

La porte donnant accès à la maison fait depuis la rue est un élément

important ; elle fait la transmission entre l’intérieur et l’extérieur ; c’est

pourquoi la porte reflète souvent l’importance de la maison qu’elle protège.

Cependant malgré quelques diversités dans les détails des portes existants à

l’ancienne médina de Casablanca un seul domine.

Il s’agit de la porte ornée d’encadrement en pierre composé de deux pilastres

que surmonte un arc en plein cintre. Sur la face de la clef de l’arc des

moulures s’empilent jusqu’à une corniche reposant sur des colonnettes qui

prennent appui au niveau des impostes ce type de portes est répandu dans

presque toutes les villes de la cote .

La cour

la cour est le centre vital de la maison c’est pourquoi chaque demeure quel

que soit son échelle d’appartenance sociale possède une cour dans

certaines demeure avant de franchir la cour il faut emprunter un vestibule

couloir étroit conçu pour préserver l’intimité intérieure de la demeure .

La cour centrale joue le rôle de distribution et de circulation au sein de la

maison généralement la plupart des maisons visitées possèdent des cours a

galeries sous portique le nombre de ces portique reflètent la classe sociale de

ces centrales :

a :La cour centrale sans portique

b :La cour centrale à une seule galerie sous portiques ou à multiples galeries

sous portique.

Les portiques offrent de belles façades avec des arcs reposant sur des

colonnes.

Page 88: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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les Chambres

Autour de la cour s’ouvre un nombre de chambres d’habitation en nombre

variable selon les dimension de la demeure

Les chambres destinées à recevoir des invités sont souvent décorées de

zellige et de stuc

Les étages

La plupart des maisons visitées possèdent un étage . Il peut prendre toute la

surface bâtie du rez-de chaussée ou se contenter seulement à une de ses

quatre parties.

La multitude de ces ouvertures offre au bâtiment une façade extérieure à

décor riche et équilibre.

Les maisons traditionnelles que renferme l’ancienne médina de Casablanca

sont nombreuses la plupart d’entre-elles souffrent d’un mauvais état de

conservation elles sont en majorité abandonnées par leurs propriétaires,

d’autres supportent un grand locataire, des fois des groupes de travailleurs se

relaient sur les chambres, à savoir ceux du jour et ceux de la nuit.

g. Maisons à trait européen

Comme nous avons déjà signalé, la médina de Casablanca représente une

exception, puisqu’on retrouver quelques maisons constitue à l’européen voisinaient

dans certains quartiers, d’autres maisons traditionnelles classiques.

En fait, ce sont de belles maisons bourgeoise du fin 19ème –siècle influencées par

le styles art-déco européen.

Bâtiment à caractère administratif :

Consulat étrangers

Consulat d’Espagne le premier consulat espagnole fut ouvert probablement en

1861 ; son corps consulaire comprenait un consul ; un chancelier ; un greffier ; et

autres.

Lors de notre visite à l’ancienne médina ; nous avons constaté la présence de deux

demeures

la première aménagée comme consulat d’Espagne ; date 1891. Elle est dotée

Page 89: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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comme la plupart des consulats d’une tour de guet pour le control ; après ; le

consulat a déménagé en 1894 vers une deuxième demeure non loin de la première

pour des raisons ignorées.

Consulat d’Allemand, ouvert en 1895, son corps consulaire renfermait au début du

20ème

siècle un consul, un vice consulat honoraire, et un secrétaire -interprète.

A une certaine époque, le consulat d’allemand avait comme siège la fameuse

maison dite ettazi, elle se situe à la place de Belgique, actuellement elle renferme

l’école Omar iben Abdelaziz.

La maison est dotée d’une façade importante.

Constat de France ouvert en 1865, son corps consulaire renferment au départ un

consul, un consul suppléant, quatre élevés vice-consuls et un interprète.

Elle se trouve à proximité du bab el qadim qui au boulevard el-mouahidin,

actuellement son emplacement abrite l’association dite »goutte de lait »

Poste chérifienne

La poste chérifienne rue Chakib Arsalane ex rue de Mazagan. elle fut construite à la

demande du makhzen en 1904, inaugurée en 1906 en grande pompe par le

représentant du makhzen en présence des membres du corps consulaire.

Les bureaux de poste Européens en ancienne médina

1886- ouverture d’un bureau de poste espagnol.

1889-ouvertur d’un bureau de poste anglaise

1899-ouverture d’un bureau de poste allemand, ferme en 1914

1900- ouverture du bureau de poste français.

Banque du Maroc, il s’agit d’une première banque du Maroc transformée

actuellement en foundouq et ahbab.

Page 90: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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En terme de banques, il avait aussi : la banque allemande Carl Ficke, le comptoir

d’escompte de paris, banque commerciale, société générale, comptoir national

d’escompte de paris.

La résidence générale sise face à la mosquée ouled el-hamra, la résidence à était

construite sous le protectorat, il s’agit d’une construction à rez-de chaussée et d’un

étage a balcon, le bâtiment est muni de deux portes de types hispano-mauresque en

plus d’une galerie extérieure. Elle est destinée à accueillir lors de leur séjour à

Casablanca les résidences généraux de France venant de rabat. Elle est occupée

actuellement par UMT.

Maison de la douane :

Edifie ay début du 19ème

siècle probablement en 1836, sa superficie dans l’ancienne

médina es d’environ 200metres.sa façade principale donne sur la rue de la douane

et sa façade arrière donne sur le boulevard al-Mouahidine .au niveau architectural

celui-ci renferme un rez de chaussée et un étage partiel .les locaux actuels ont été

construits après 1912 en lieu de la douane chérifienne.

Et à partir de1918 de nouveau locaux ont été aménagée à l’intérieur du port, ce

bâtiment fait partie historiquement de l’ancienne médina.

Dar El-makhzen :

Parmi les premières administrations construites du temps de sidi Mohamed ben

Abdellah siège du pacha et des services administratifs du Makhzen, c’est toujours

un espace administratif important au niveau de la médina.

Bureaux de douane :

Les offices de la douane sont forts difficiles à discerner sur le terrain car selon la

carte de Weigerber de 1900, elle serait atterrée par la chaussez. Toutefois nous

soulignons avec réserve, un bâtiment de l’autre cote de la chaussez qui aurait un

caractère étranger aux constructions traditionnelles.

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Place de Belgique :

Cette espace lie l’école d’Omar ben Abdelaziz et la rue de la douane ou se trouve

les entrepôts de la même institution. On peut également y observer une façade de

maison avec balcon.

Place El bidaoui : cette place joint la rue de la douane, Bâb bhar, les dépôts de la

même institution….la place représente pour la médina un point d’articulation avec

le port d’où l’ouverture sur l’étranger. Elle comprend un espace vert, fort

appréciable en zone de Medina.

Cet espace, ainsi que l’espace aménage par la commune en mini parcs de jeux et

crèche pour enfant, en un jardin ou on y organise des soirées de poésie, de musique

classique, d’exposition d’œuvre de sculpture etc.

Section 2: l’exploitation actuelle et future de ces sites Ces sites Architecturaux par le

tourisme culturel.

Page 92: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

92

Source : enquête de terrain, élaboration personnelle 2014.

Patrimoine architectural de l’ancienne médina de Casablanca (N° :2)

Page 93: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

93

60% des touristes qui ont déjà visité l’ancienne Médina ont qualifié l’état l’ancienne Médina

d’excellent état et 35% ont bon état tandis ce que 5% ont affirmé mauvaise Au niveau de la

restauration de l’ancienne Médina

Source : enquête de terrain, 05/05/2014.

60%

35%

5%

Excellent état bon état mauvaise état

La qualification de l’état De l’ancienne médina selon les touristes (Graphe N° 21)

Page 94: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

94

L’ancienne Médina recèle d’un nombre important de patrimoine de différents

courants : Néo- mauresque, Néo-classique, Art-nouveau et Art-déco Constituera un

produit potentiel pour le tourisme culturel.

À conditionne que ce patrimoine soit valorise et met à la disposition des visiteurs.

Les sites les plus visité à L’ancienne médina de Casablanca selon l’étude du terrain (N° :3)

Page 95: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

95

Source : enquête de terrain, élaboration personnelle 2014.

ce plan réalisé sur les sites les plus visité à l’ancienne médina de Casablanca en

lumière de l’enquête de terrain qu’on a réalisé nous avons constaté qu’il y a des

lieux beaucoup visités (25% Bab Marrakechet , Ancien Mellah et Mosquée esoq)

19% et d’autres moins visite 16% beunaventura et 14% mosquée ouled el hamra et

d’autres jamais visites (Tnaker et mosque sidi fath et mosquée dar el makhzen et

bab jdid ) (voir le graphe N° : 3).

Page 96: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

96

Conclusion

L’ancienne médina est un immense gisement de pôles touristiques intégrant une

infinie variété de produits ; elle englobe des pôles touristiques, culturels, sportifs,

de loisirs et de culte dont ne disposent pas bon nombre de villes.

La médina de Casablanca constitue un produit potentiel pour un tourisme culturel.

En effet elle met et à la disposition une panoplie de destinations à même de

satisfaire les plus réticents.

Le développement du tourisme culturel est supposé apporter une nouvelle vie et

participer à la sauvegarde de la médina. Cela demande le déploiement de moyens

énormes en capitaux humain, technique et financier avec une implication des

autorités et des acteurs du tourisme et de la culture.

Vu l’impact positif du tourisme sur l’essor économique, l’état s’est engagé à

booster l’activité touristiques de la ville, cela à travers des projets de restauration et

de revalidations de nouveaux pôles offrent à la ville de Casablanca dans un futur

très proche à coup sur d’autres alternative ajoute à celle déjà existantes.

Page 97: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

97

Conclusion générale

L’activité touristique constitue aujourd’hui à la fois une activité économique

importante, génératrice de revenu et d’importance richesse économiques et un

facteur de développement local du territoire d’accueil.

Casablanca est un pôle économique et culturel fort dans la région, jouant un rôle

important dans l’attractivité touristique, grâce à Sa diversité de ses richesses, ses

origines et son patrimoine et ses infrastructures (le port, les hôtels,..) favorisant la

forme du tourisme la plus répandue dans le monde, à savoir le tourisme urbain et

culturel, et font d’elle l’une des villes les plus attractives du pays (3ème

ville

touristique)

vu l’importance du secteur touristique l’état s’est engagé à booster l’activité

touristique dans ville ,cela à travers des projets de restauration et de réalisation de

nouveaux pôles offrant à la ville de Casablanca dans un futur très proche à coup

sur d’autres alternatives ajouté à celles déjà existantes, Tout cela permettra un

décollage touristique ajouté au décollage économique que connu la ville de

Casablanca.

Le thématique « tourisme culturel illustré par l’ancienne Médina la ville de

Casablanca » abordé dans ce mémoire permet des conclusions de différentes

natures.

L’analyse des données recueillies, nous sommes arrivés aux constats suivants :

l’ancienne médina de la ville de Casablanca, passage obligé des différentes

destinations, possède un véritable gisement d’atouts touristiques (culturels à savoir

les mosquées, les églises, les musées….) ; sa valorisation consiste à traduire les

atouts, culturels et historiques en offre touristique tout en veillant à bien

déterminer les formes de tourisme qu’on souhaite développer.

Ce patrimoine Constitue un élément essentiel du tourisme culturel, et il est donc

indispensable de le sauvegarder et de le valoriser, dans le but notamment d’élaborer

une offre touristique.

Page 98: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

98

La mise en tourisme de ce patrimoine est de ce fait souvent un moteur de

sauvegarde de ce patrimoine.

Il faut cependant prendre garde à bien réfléchir aux impacts de la mise en tourisme

sur le patrimoine, de façon à ne pas dégrader celui-ci.

Néanmoins, le tourisme culturel au sein de l’ancienne médina connu quelques

lacunes dans les comme les déchets les sans-abris ainsi que le problème de

l’insécurité.

Enfin, les bonnes pratiques de gestion, de coordination et de coopération entre les

différents acteurs de l’activité touristique permettront un tourisme culturel de

qualité et un développement mutuel avec des retombées positives pour la

communauté.

Page 99: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

99

Bibliographie :

AMIROU Rachid. Imaginaire du tourisme culturel. Paris : PUF, 2000, 160 p.

Ahmed TESSA « Economie touristique et aménagement du territoire » ; Ed O.P.U

Alger 1993.

Audrerie, D. (1997). La notion et la protection du patrimoine. Coll. Que sais-je ?

Paris : Presses Universitaires de France.

Audrerie, D. (2003). Questions sur le patrimoine. Bordeaux : Éditions Confluences.

Audrerie, D. (2009). De l’éthique touristique. Dans D. Audrerie (dir.), Patrimoine

et tourisme (p. 37-43). Talence : Presses Universitaires de Bordeaux.

Cohen, J.-L. et Eleb, M. (2004). Casablanca. Mythes et figures d’une aventure

urbaine. Paris : Éditions Hazan.

Choay, F. (1992). L’allégorie du patrimoine. Paris : Seuil.

Choay, F. (2009). Le patrimoine en questions : anthologie pour un combat. Paris :

Seuil.

Dalle, I. (2007). Maroc. Histoire, société, culture. Paris : Éditions La Découverte.

DU CLUZEAU Claude Origet, Le tourisme culturel, Que sais-je ? puf, Octobre

2007, p.8.

Kneubühler, M. (2010, avril). Tourisme et patrimoine : une tension féconde.

Communication présentée lors du séminaire « Tourisme et Patrimoine » par

Casamémoire, Casablanca, Maroc.

LAROUSSE. Le Petit Larousse. Paris : e. Larousse, 1999, 1870 p

LANQUAR Robert. Articuler le couple tourisme-culture, Les Cahiers Espaces,

L’AFIT, 1994, n°37.

LAZZAROTTI Olivier et VIOLIER Philippe, Tourisme et patrimoine, un moment

du monde, Presses de l’Université d’Angers, p.49.

Page 100: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

100

ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris : PUF, 2000, 126p.

ORIGET DU CLUZEAU Claude, Le tourisme culturel, Paris : PUF, 2000, p 9.

Poulot, D. (2003). La naissance d’une tradition européenne du patrimoine. Dans M.

Gravari- Barbas et S. Guichard-Anguis (dir.) (2003). Regards croisés sur le

patrimoine à l’aube du XXème siècle (p. 29-43). Paris : Presses de l’Université de

Paris-Sorbonne.

TINARD YVES : Le tourisme « économie et management »,2ème

Edition

Ediscience international, France 1994.

Références institutionnelles :

- Association casamémoire de Sauvegarde de la Médina, publications. Fiche de

présentation de la médina.

- Agence urbaine de Casablanca.

-l’inspection régionale des sites et monuments historiques de Casablanca de Mise

en Valeur du Patrimoine plan de l’ancienne médina culturel,

Autre documents :

Annuaire statistique de la wilaya de Casablanca 2010 ;

Annuaire statistique HCP 2010

Annuaire statistique observatoire de tourisme 2012.

Sites internet

Casamémoire, Association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXème

siècle au Marochttp://casamemoire.org/

Conseil Régional du Tourisme (CRT) de Casablanca

http://www.visitcasablanca.ma/

Mutual Heritage

http://www. mutualheritage.net/ (http://www.casablancamarina.ma/news.php?id=11).

Journaux et revues:

http://www.h24info.ma/maroc/casablanca-bientot-patrimoine-mondial-de-

lunesco/20070

http://www.visitcasablanca.ma/casablanca/patrimoine-architectural.html

Page 101: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

101

http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20120429172700/

Tableaux des Cartes

N° Titre Page

1 La région de Casablanca selon le nouveau

découpage touristique Carte au Maroc 12

2 La localisation de la ville de Casablanca sur la carte du Maroc Carte

22

3 Le pluviomètre du Maroc Carte 24

4 Carte de ressource en eau

25

5 Carte routière de la ville de Casablanca Carte

27

Tableaux des graphiques

N° Titre Page 1 Les moyens de Transports utilisés par les

touristes pour visiter la ville

28

2 Forêts dans la région du grand Casablanca

40

3

L’évolution des Nuitées touristiques dans la ville de

Casablanca entre les années 2007 et 2013

45

4 La durée du séjour

46

5 Les arrivées touristiques par Nationalité

47

6 Répartition de l'échantillon en fonction de l’âge

48

7 Evolution de la capacité d’hébergement par région entre 2011-2012

50

8 Capacité d’hébergement touristique de la ville de Casablanca par type

51

9

Répartition des touristes Selon leur hébergement préférés

52

Page 102: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

102

10

L’hébergement utilisé durant le séjour de touristes

53

11 Les agences de voyages et succursales de la ville de Casablanca

54

12 Les moyens que vous utilisez pour visite la ville

55

13 Nuitées touristiques réalisées par les catégories d’établissements classés selon la préfecture de

Casablanca année 2011

56

N° Titre Page 14 La Répartition des nuitées enregistrées dans les

établissements d’hébergements classés selon les destinations touristiques au Maroc en 2012

57

15 Situation familiale des touristes

58

16 Type des touristes selon leurs La situation professionnelle

59

17

14 La Répartition des nuitées enregistrées dans les

établissements d’hébergements classés selon les destinations touristiques au Maroc en 2012

57

15 Situation familiale des touristes

58

16 Type des touristes selon leurs La situation

professionnelle

59

17 Les visiteurs de l’ancienne Médina par Nationalité

67

18 Les touristes déjà visité l’ancienne Médina

69

19 L’état de l’ancienne médina selon les touristes 69

Page 103: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

103

20 Estimation d’état de l’ancienne médina

75

21 La qualification de l’état De l’ancienne médina selon

les touristes

91

Les plans

N° Titre Page 1 Les portes de l’ancienne médina

70

2 Les sites les plus visité à l’ancienne médina

de Casablanca 90

3 Les sites les plus visité à L’ancienne médina

de Casablanca selon l’étude du terrain

92

Les photos

N° Titre Page

1 Porte de la marine 53

2 Bab marrakrch 68

3 Mosquée esoq 74

4 Mosquée cheleuh 77

Page 104: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

104

Annexes

Annexe : N° :1 questionnaire

Faculté de lettre et science humaines

de Mohammedia

Licence professionnelle

Tourisme Rural et Culturel

Ce Questionnaire est destiné aux touristes

Questionnaire N: ……… lieu ……………………. Date: /Avril/2014

Bonjour Madame /Monsieur dans le cadre de notre mémoire de fin d’études pour

l’obtention d’une Licence professionnelle en Tourisme Rural et culturel, nous

réalisons une étude de terrain sur le patrimoine architectural urbain de Casablanca,

nous vous prions de bien vouloir répondre à nos questions et nous vous remercions

pour votre précieuse collaboration.

Sexe : Homme Femme

Page 105: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

105

Q : 1 : Age entre 25-34 entre 35-44 entre 45-54

55-64 Entre 65 et plus

Q : 2 Lieu de naissance :…………………………….

Q : 3 Nationalité ……………………

Q : 4 Situation familiale : célibataire marié(e)

divorcé(e) veuve/veuf

Q : 5 Profession ……………………..

Q : 6 Niveau scolaire : Lycéen Universitaire 1er et 2

ème cycle

Universitaire 3ème

lycéen Pas de réponse

Universitaire (spécialité) ……………………..

Q7 : combien de jours passez-vous à la ville de Casablanca ?

2 à 3 jours De 4 à 7 jours plus d’une semaine

Q8 : Quel est l’hébergement que vous utilise ?

Hôtel classé hôtel non classé maison d’hôte

Loyer un appartement la famille autre (à préciser …………………….)

Q : 9 Quel sont les moyens que vous utilisez pour visite la ville

Site d’internet Agence de voyage ami livre autre (à préciser

…………………….)

Page 106: Mémoire sur l’ancienne médina de casablanca   une richesse culturelle et touristique diversifiée mal exploitée réalisé par abderrahim jabbar

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Q 10 : Avez–vous déjà visité l’ancienne médina ?

Oui Non

Si oui

Q 11: Qu’avez-vous visités à la médina?

La mosquée Des musées Mellah la squala Mosquée ouled el Hamra sanctuaire sidi belyout

Autre à préciser (………………………………………….)

Q : 12. Comment verrez-vous l’état de l’ancienne médina ? Excellent état bon état mauvaise état Q 13: quel moyen du transport utilisez–vous lors de votre visite de cette médina ?

Tramway voiture moyen de transport appartenant aux

organisateurs autre moyen (à préciser…………………………………)

Q 14 : Est-ce votre visite à ce patrimoine bâti est

Vos suggestions concernant ce patrimoine

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Annexe : N° :2 Poster