my fair lady - cndp.fr · my fair lady frederick loewe 2 samedi 10 decembre a 20h30 dimanche 11...
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MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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SAMEDI 10 DECEMBRE A 20h30
DIMANCHE 11 DECEMBRE A 14h30
DUREE DU SPECTACLE : 3H15 AVEC ENTRACTE
CHANTE EN FRANÇAIS
SPECTACLE CONSEILLE A PARTIR DU CYCLE 4
Pauvre petite vendeuse de violettes devant les marches de l’Opéra Royal de Londres,
Eliza Doolittle rêve de s’élever dans le grand monde. Pour cette improbable Lady, l’ascension
parait bien scabreuse, encombrée qu’elle est par ses mauvaises manières et la rusticité de
son langage. Seul un Pygmalion, ici un linguiste distingué rencontré à la sortie de l’Opéra,
pourra façonner Eliza et la métamorphoser en vraie Lady…
Inspirée de la pièce Pygmalion de Georges Bernard Shaw, My Fair Lady explose à Broadway en
1956 avec Julie Andrews en Eliza. Mais c’est Audrey Hepburn dans la version filmée de
Georges Cukor en 1964 qui aura marqué les mémoires et imposé la jolie fleuriste dans le
parterre des comédies musicales à succès. Parmi toutes les collaborations réussies du
compositeur Frederick Loewe et du librettiste Alan Jay Lerner, My Fair Lady leur aura offert la
gloire la plus éclatante.
Sur l’adaptation française du livret par le talentueux Alain Marcel, le metteur en scène et
décorateur Paul-Emile Fourny se plait à restituer l’atmosphère de comédie musicale la plus
authentique, claquettes comprises, et s’amuse des accents en faisant d’Eliza un personnage
pittoresque digne d’Arletty !
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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SOMMAIRE
CHAMPS COMPOSITIONNELS ET STRUCTURELS DE LA COMEDIE MUSICALE
MY FAIR LADY
PAGE 4
SYNOPSIS PAGE 4
FREDERICK LOEWE (1901-1988) PAGE 6
FICHE IDENTITE DE L’ŒUVRE PAGE 7
AUX ORIGINES DE LA COMEDIE MUSICALE MY FAIR LADY PAGE 8
L’ŒUVRE ET SA RECEPTION PAGE 9
LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES PAGE 10
L’UNIVERS DE LA COMEDIE MUSICALE AMERICAINE PAGE 10
LE MYTHE DE PYGMALION PAGE 13
LES LIEUX DANS MY FAIR LADY PAGE 18
QUELQUES PISTES D’ECOUTE PAGE 22
POUR EN SAVOIR PLUS PAGE 27
MY FAIR LADY A L’OPERA DE REIMS PAGE 28
LA PRODUCTION PAGE 28
ZOOM SUR LE METTEUR EN SCENE PAUL-EMILE FOURNY PAGE 29
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCENE PAGE 30
LE SPECTACLE ET SA RECEPTION PAGE 31
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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PRESENTATION GENERALE DE LA
COMEDIE MUSICALE
SYNOPSIS
ACTE 1
L’issue d’un spectacle au Covent Garden, badauds, bateleurs et marchands des
quatres saisons regardent sortir le beau monde. Pressé de trouver un taxi, Freddy
Eynsford-Hill, jeune homme de bonne famille, bouscule une petite vendeuse de
fleurs, Eliza Doolittle. Cette enfant du peuple parle le plus pur cockney. Devant ses fleurs qui
gisent dans la poussière, elle explose de fureur et le dit avec verdeur. Un certain professeur
Higgins, linguiste distingué, l’observe avec attention. Son expérience et son talent conjugués lui
permettent d’identifier instantanément l’origine de chacun grâce à son accent. Ainsi, ce monsieur
qui parle à Eliza doit être passé par Cambridge et les Indes. En effet, il s’agit du colonel Pickering
qui se révèle être un spécialiste du sanscrit. Unis par une même passion linguistique, les deux
hommes sympathisent. Higgins lui affirme qu’il est capable de transformer l’élocution de la petite
fleuriste jusqu’à ce qu’elle devienne une vendeuse distinguée, ou même une « lady ». Les deux
hommes s’éloignent ; Eliza reste songeuse.
Devant un pub de Tottenham Court, Alfred Doolittle, le père d’Eliza, ivrogne et fainéant, tente de
soutirer de l’argent à sa fille. Higgins a invité Pickering chez lui. On leur annonce une jeune
femme. C’est Eliza qui, soucieuse de sortir de sa misérable condition, vient demander des leçons.
Malgré le scepticisme de son ami Pickering, le professeur accepte de faire son éducation. Dans
six mois, elle pourrait être présentée à Buckingham Palace. Dans le pub de Tottenham Court,
Doolittle apprend bientôt où loge sa fille.
Chez Higgins, Eliza commence ses leçons. Elle apprend à prononcer correctement l’alphabet.
Doolittle tente de faire chanter Higgins. Pour s’en débarrasser, le professeur le renvoie auprès
d’un de ses collègues. Après bien des larmes et des exaspérations, Eliza commence à parler
correctement. On peut tenter un premier essai à Ascot.
Aux champs de courses hippiques d’Ascot, la mère d’Higgins, une dame respectable et
distinguée, apprend l’expérience à laquelle procède son fils, de même que son arrivée imminente
avec la jeune personne.
Dans une loge, ladies et gentlemen regardent les courses. Entre Eliza, habillée avec raffinement.
Elle fait sensation. Ses premiers pas dans la vie mondaine sont assez réussis, mais pourtant, à la
stupéfaction de tous, elle commet quelques impairs… Freddy Eynsford-Hill, quant à lui, tombe
sous le charme de la jeune femme. Devant la maison d’Higgins, Freddy essaie vainement de
rencontrer Eliza.
Plusieurs semaines ont passé. Higgins et Pickering vont mener Eliza au bal de l’Ambassade, la
soirée la plus élégante de la saison. Au cours du bal, Eliza charme l’assemblée. Même la reine de
Transylvanie la trouve adorable.
À
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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ACTE II
De retour chez Higgins, Eliza, exténuée, reproche à Higgins d’avoir fait d’elle une poupée
incapable de se débrouiller dans la vie. En fait, Higgins ne s’est pas avisé d’une chose : celui qui
enseigne la diction enseigne aussi la manière de sentir et de penser. Il a donc bouleversé la
nature intime de son élève. La crise atteint son paroxysme quand Eliza se rend compte qu’elle
n’est pour Higgins qu’un sujet d’expérience. Malgré les conseils cyniques qu’il lui prodigue,
Higgins laisse voir qu’elle ne lui est pas complètement indifférente.
Pourtant, Eliza décide de s’en aller. Elle sort de la maison et rencontre Freddy qui lui déclare son
amour. Elle répond avec brusquerie et s’enfuit, suivie de l’amoureux éconduit.
Au marché aux fleurs, à l’aube, Eliza est chagrinée car ses anciens amis cockneys ne la
reconnaissent plus.
Higgins est désespéré par le départ d’Eliza. Pickering décide alors de la faire rechercher. Eliza
s’est réfugiée chez Madame Higgins qui prend sa défense au point de blâmer son fils.
Higgins survient et, au cours d’une longue scène, lui avoue son attachement. Mais Eliza se
dérobe encore une fois.
Higgins rentre chez lui, furieux à l’idée qu’elle pourrait épouser un quelconque Freddy. Il met en
marche un gramophone et écoute la voix d’Eliza. Celle-ci entre alors à son insu, soulève le saphir
et dit « J’ma lavé les mains, pis la figure avant d’vnir ». Higgins l’aperçoit.
Troublé l’espace d’un instant, il se ressaisit vite et lui lance : « Eliza, où diable sont passées mes
mules ? »... L’histoire trouve ainsi sa conclusion attendue…
MY FAIR LADY (ACTE 1)
PHOTO DU SPECTACLE
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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FREDERICK LOEWE (1901-1988)
é le 10 juin 1901 à Berlin, fils d’un acteur et ténor d’opérette viennois, Loewe est
un enfant prodige : il joue du piano à l’âge de cinq ans, à sept ans compose pour
les présentations de son père et devient à treize le plus jeune soliste appelé à se
produire avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Il fait des
études musicales poussées avec Ferruccio Busoni et Eugène
d’Albert. À l’âge de quinze ans il écrit une chanson populaire,
Katrina, dont plus d’un million de partitions seront vendues.
Loewe émigre aux États-Unis en 1924 où il fait toute sorte de
petits boulots pendant les dix années suivantes. En 1934, il
écrit pour Broadway la musique de la pièce Petticoat Fever et,
dès 1936, il compose de la musique pour des revues de
Broadway, sans remporter beaucoup de succès. Loewe
travaille avec le parolier Earle Crooker sur les comédies
musicales : Salute to Spring (1937) et Great Lady (1938),
mais ils ne parviennent pas non plus à attirer l’attention.
En 1942, Loewe rencontre Alan Jay Lerner au Lambs, club de
théâtre new-yorkais, et lui demande de travailler à la révision
de Salute to Spring pour un producteur de Detroit. Ils
poursuivent leur collaboration avec deux échecs, What’s Up ?
(1943) et The Day Before Spring (1945), avant de connaître
le succès à Broadway avec Brigadoon (1947). Viennent
ensuite Paint Your Wagon (1951), My Fair Lady, le film Gigi
(Vincente Minnelli, 1958), et Camelot (1960). Des différends
entre Loewe et Lerner surviennent au cours de l’écriture de
Camelot et ils interrompent leur collaboration pendant plus
de dix ans.
Loewe décide de se retirer à Palm Springs, en Californie. Il
arrête de composer jusqu’à ce que Lerner lui propose de
compléter la partition du film Gigi pour une nouvelle version à
la scène, en 1973, ce qui lui a valu un Tony Award pour la
meilleure musique originale.
L’année suivante, ils collaborent pour une version musicale
filmée du Petit Prince, d’après Antoine de Saint-Exupéry. Le
film est un échec critique et public. Loewe est lauréat du
Songwriters Hall of Fame en 1972. Il vit à Palm Springs jusqu’à sa mort, en 1988. Il a une étoile
sur le Palm Springs Walk of Stars depuis 1995. Il est enterré dans le Desert Memorial Park.
N
ZOOM SUR SES
PRINCIPALES COMEDIES
MUSICALES
1937 : Salute to spring
1938 : Great Lady
1942 : Life of the Party
1943 : What’s Up ?
1945 : The Day Before
Spring
1947 : Brigadoon
1951 : Paint Your Wagon
1956 : My Fair Lady
1960 : Camelot
1973 : Gigi
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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FICHE IDENTITE DE L’ŒUVRE
y Fair Lady est une comédie musicale américaine composée par Frederick Loewe
sur un livret d’Alan Jay Lerner. L’œuvre a été créé le 15 mars 1956 au Théâtre
Mark Hellinger de Broadway. Elle eut un succès considérable à l’époque de sa
création, puisqu’elle fût produite plus de 2000 fois entre 1956 et 1962, soit plus de 300
représentations par an.
Initialement, Rex Harrison interprétait le rôle de Henry Higgins et Julie Andrews celui d’Eliza
Doolittle. C’est l’actrice Audrey Hepburn qui interprétera le rôle d’Eliza à l’écran dans la version
filmée réalisée en 1964.
L’ARGUMENT EN BREF
L’histoire se déroule dans les années 1930 à Londres. Henry Higgins, professeur de phonétique
célibataire et misanthrope, parie avec le colonel Pickering qu’il peut faire passer la jeune
vendeuse de fleurs Eliza Doolittle pour une lady en effaçant son accent cockney très prononcé,
signe de sa basse extraction sociale.
Eliza s’installe chez le professeur pour y recevoir des leçons de phonétique et de savoir-vivre. Le
professeur s’habitue à la présence de son élève qui se révèle très douée mais refuse d’admettre
son attirance…. Commence alors une histoire aussi drôle que sentimentale !
M
LES PERSONNAGES
Eliza Doolittle, fleuriste
Henry Higgins, professeur de diction
Colonel Hugh Pickering
Alfred P. Doolittle, père d’Eliza
Freddy Eynsford-Hill, jeune aristocrate
Mrs Higgins, mère de Henry Higgins
Mrs Pears, gouvernante
L’ORCHESTRE
2 flûtes dont piccolos,
2 hautbois,
2 clarinettes,
2 bassons,
4 cors,
2 trompettes,
3 trombones,
Harpe,
Timbales, grosse caisse avec
cymbale, triangle, cloches,
harmonica de verre
Cordes
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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AUX ORIGINES DE LA COMEDIE MUSICALE
MY FAIR LADY
a comédie musicale My fair lady s’inspire de la pièce de théâtre Pygmalion de
George Bernard Shaw. Elle est représentée pour la première fois le 11 avril 1914
sur la scène de Her Majesty's Theatre. Le nom de la pièce provient du personnage
mythologique de Pygmalion.
Elle connaîtra d’abord une adaptation cinématographique en
1938. Puis, après la disparition de Shaw, les compositeurs
Alan Jay Lerner et Frederick Loewe en feront une comédie
musicale, My Fair Lady, en l'amputant totalement de sa fin
cynique - qu'expliquait Shaw dans sa préface - montrant que
posséder le langage des classes aisées sans disposer en
même temps de leur fortune ne changeait rien à la condition
de quiconque.
La pièce se termine sur le rire du phonéticien lorsqu'il envisage
le mariage d'Eliza et Freddy.
La fin de Pygmalion provoqua beaucoup de critiques selon
lesquelles une pièce ne pouvait se terminer que par un
mariage entre les deux personnages principaux. Pour réagir à
cette polémique, George Bernard Shaw écrivit un essai
défendant l'union d'Eliza et Freddy, expliquant les raisons de
cette fin et relatant les débuts du ménage.
Dans la pièce de Shaw, Henry Higgins n'a en commun avec le
personnage mythologique de Pygmalion que sa misogynie et
sa situation envers Eliza (il fait d'elle une nouvelle femme).
L
PREMIERE EDITION AMERICAINE
DE PYGMALION
1914
MY FAIR LADY (ELIZA DOOLITTLE ET SON PROFESSEUR DE DICTION)
PHOTO DU SPECTACLE
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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L’ŒUVRE ET SA RECEPTION
My Fair Lady est l’un des plus gigantesques succès de la comédie musicale américaine,
l’un de ces classiques qui ont donné lieu à une adaptation au cinéma et rencontré par ce biais un
vaste public international. Deux vedettes des planches et du grand écran ont de surcroît incarné
tour à tour le rôle principal d’Eliza Doolittle : Julie Andrews – lors de la création scénique au Mark
en 1956 – et Audrey Hepburn, dans le film de George Cukor en 1964.
JULIE ANDREWS DANS LE RÔLE D’ELIZA
DOOLITTLE PHOTO DU SPECTACLE
AUDREY HEPBURN DANS LE RÔLE D’ELIZA
DOOLITTLE
PHOTO DU SPECTACLE
L’HELLINGER THEATRE
(AUJOURD’HUI DETRUIT) SUR
BROADWAY OU LA COMEDIE
MUSICALE A ETE CREEE
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES
L’UNIVERS DE LA COMEDIE
MUSICALE AMERICAINE
L’ORIGINE DU « BROADWAY »
« Broadway » n’est pas seulement une référence
théâtrale, c’est aussi un lieu bien réel : un long et large
boulevard qui coupe en diagonale le cœur de Manhattan, le
quartier central de New York. Cette artère est devenue
synonyme de divertissement théâtral, avec ses nombreux
théâtres concentrés au centre‐ville entre la 42e et la 53ème
rues. Ce district est aussi surnommé The Great White Way (« le
grand chemin blanc »), allusion aux millions de néons qui
brillent aux marquises des théâtres et sur les panneaux
d’affichage; l’expression est apparue pour la première fois
dans les pages de l’Evening Telegram de New York en 1902.
Plus récemment, le « théâtre de Broadway » a pris de l’ampleur
pour inclure 39 salles professionnelles de 500 places et plus,
situées sur Broadway même ou dans les rues transversales de
part et d’autre du boulevard. En fait, la plupart des théâtres «
de Broadway » se trouvent maintenant dans les rues
transversales.
VUE DE BROADWAY EN 1909
LES PRINCIPAUX
THEÂTRES SUR
BROADWAY
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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LES DEBUTS L’activité théâtrale dans les
Colonies américaines remonte au début
du XVIIIe siècle. Les résidents ont pu y
voir une première comédie musicale en
1750, vingt six ans avant la fondation
des « États‐Unis d’Amérique ». Il
s’agissait d’une importation
britannique, un « opéra‐ballade » de
John Gay intitulé The Beggar’s Opera («
l’Opéra du gueux ») qui avait récolté un
immense succès populaire dès sa
création à Londres en 1728. Le 12
septembre 1866 avait lieu à New York
la représentation de The Black Crook, la
première œuvre théâtrale « locale » préfigurant ce qui allait devenir, quelques années plus tard, la
comédie musicale de Broadway. Cette extravagante production de cinq heures et demie, à
laquelle ne manquaient ni les effets scéniques élaborés (y compris une simulation d’ouragan), ni
les chants, les danses, les costumes somptueux et les rangées de jeunes femmes en tenue
légère, fut le premier spectacle musical américain à succès à tenir l’affiche sur une longue
période. Il fit l’objet de 475 représentations, nombre impressionnant pour l’époque.
LES COMEDIES MUSICALES DE BROADWAY AU XXE SIECLE
De nouveaux théâtres fleurissaient sans cesse dans le secteur de Times Square au début
du XXe siècle, amenant une prolifération de nouveaux spectacles à l’affiche, lesquels se
comptaient par dizaines chaque saison dès les années 1920. Les auditoires s’enthousiasmèrent
pour la musique de créateurs aujourd’hui légendaires tels Victor Herbert (The Fortune Teller;
Naughty Marietta), Irving Berlin (Ziegfeld Follies; The Cocoanuts), Jerôme Kern (Very Good Eddie;
Oh, Lady!, Lady!), George Gershwin (Funny Face; Strike Up the Band; Girl Crazy; Of Thee I Sing),
Vincent Youmans (No, No, Nanette; Hit the Deck!) et Cole Porter (Fifty Million Frenchmen; The
New Yorkers).
SHOW BOAT, PREMIERE VERITABLE COMEDIE MUSICALE DE BROADWAY
En 1827, avec Show Boat la musique, les paroles, le livret, les numéros de
production, les personnages et l’humour sont pleinement intégrés. La
musique, les chansons et la danse découlent directement de l’action.
Show Boat aborde des sujets délicats et controversés comme les préjugés
raciaux, le métissage, le stress conjugal, et la vie rude et éprouvante des
débardeurs telle qu’elle est évoquée dans la chanson la plus célèbre du
spectacle : « Ol’ Man river ». Les paroles et le livret sont l’œuvre d’Oscar
Hammerstein II, et Jerome Kern, « véritable magicien de la mélodie », en a
composé la musique.
ECOUTER
« Ol’ Man river », véritable tube universellement connu de la comédie musicale Show
boat par :
Frank Sinatra sur le site : http://www.youtube.com/watch?v=SGTUKhqz9_A
Aretha Franklin sur le site : http://www.youtube.com/watch?v=VkBciad6s_s
Judy Garland sur le site : http://www.youtube.com/watch?v=Cv_Ryrj6x4g
CHANTER
Cette song est abordable à partir du cycle 4, dès le niveau de la 5ème en éducation
musicale.
LE FINAL DE THE BLACK CROOK
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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OKLAHOMA! L’appellation « Rodgers et Hammerstein » allait devenir pratiquement synonyme de Broadway.
Leur première production conjointe fut Oklahoma! (1943), qui bousculait les conventions autant
que Show Boat l’avait fait quinze ans plus tôt. C’était une histoire de gens ordinaires placés dans
des situations de la vie courante. La pièce fit l’objet de 2 212 représentations, bien plus que tout
autre spectacle antérieur, un record qui n’allait être battu que bien des années plus tard par My
Fair Lady.
LE SAVIEZ‐VOUS?
QUELQUES EXEMPLES DE SUCCES A BROADWAY ENTRE 1940 ET 1950 En même temps que Rodgers et Hammerstein, un autre tandem célèbre a produit quelques‐uns
des classiques de Broadway : Alan Jay Lerner et Frederick Loewe, qui ont écrit ensemble
Brigadoon, Paint Your Wagon, Camelot et My Fair Lady. Parmi les autres pièces musicales qui ont
fait date dans les années 1940 et 1950, mentionnons Kiss Me Kate (musique et paroles de Cole
Porter), Kismet, Peter Pan (d’après la pièce de James M. Barrie), The Music Man (musique,
paroles et livret de Meredith Wilson) et West Side Story, dans laquelle la notion de ballet intégré
fut propulsée vers de nouveaux sommets par le chorégraphe Jerôme Robbins sur la partition
musicale de Leonard Bernstein. Les paroles étaient l’œuvre d’un jeune homme de 27 ans du
nom de Stephen Sondheim, qui allait connaître une fabuleuse carrière par la suite….
« L’INVASION BRITANNIQUE » DE BROADWAY Depuis les trente dernières années, certains des meilleurs et des plus brillants spectacles de
Broadway proviennent du West End de Londres dans le sillage d’Andrew Lloyd Webber (né en
1948), compositeur de treize comédies musicales incluant les grands succès Jesus Christ
Superstar, Evita, Cats, Starlight Express et The Phantom of the Opera.
Les Misérables et Miss Saigon sont deux autres importations britanniques qui se sont couvertes
de gloire (avec plus de 4 000 représentations chacune). Ces œuvres et d’autres spectacles
musicaux à grand déploiement mettent en avant des décors sensationnels, des costumes
extravagants, de la musique pop rock et des intrigues sentimentales.
SUCCES RECORDS DE BROADWAY ! Le spectacle de Broadway ayant tenu le plus longtemps l’affiche est The Phantom of the Opera,
présenté au Majestic Theatre de la 44e rue depuis le 26 janvier 1988 à raison de huit par
semaine, on en arrive à plus de 8 500 (jusqu’en 2000) ! Le plus proche rival du Phantom : Cats,
resté au programme presque aussi longtemps, de 1982 à 2000, a fait l’objet de 7 485
représentations. En troisième place, on retrouve Les Misérables, avec 6 680 représentations.
Pour approfondir rapidement ses connaissances sur la comédie musicale, le
professeur pourra consulter le site très complet :
http://musicalsworld.net/Histoire/010101Origines.htm
LE SAVIEZ‐VOUS?
En seize ans de collaboration, de 1943 à 1959, le tandem Rodgers et Hammerstein a produit
onze spectacles, dont huit ont remporté un énorme succès. Aucune autre équipe n’a créé
autant de pièces musicales ni accumulé autant de succès. En plus d’Oklahoma!, on leur doit
des classiques comme State Fair, Carousel, South Pacific, The King and I et Flower Drum
Song. Leur dernière création fut The Sound of Music (1959), probablement la plus appréciée
et la plus célèbre de toutes.
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LE MYHE DE PYGMALION
PRESENTATION DU MYTHE EN BREF
a légende de Pygmalion - dans la mythologie grecque, Pygmalion et Galatée, en grec
ancien Πυγμαλίων καὶ Γαλατεία (Pugmalíôn kaì Galateía) - n'apparaît que
tardivement et nous est connue dans le détail surtout par Ovide.
Pygmalion, sculpteur sur l’île de Chypre se voue au célibat suite à la conduite répréhensible des
Propédides (femmes de Chypre) dont il est chaque jour témoin. Mais il tombe amoureux de la
statue d’ivoire qu’il a créée : « Galatée ». Il l’habille et la pare richement. Lors des fêtes en
l’honneur d’Aphrodite, il prie la Déesse de lui donner une épouse semblable à sa statue. Son vœu
est exhaussé par la Déesse qui lui donne vie. Pygmalion l’épouse et, selon les différentes
versions, aura deux filles : Paphos et Matharmé.
LE TEXTE FONDATEUR : OVIDE, LES METAMORPHOSES, LIVRE X (FABLE 6)
« Lorsque Pygmalion de ces Filles lubriques
Eut vu dans leur excès les flammes impudiques,
Confus de cette aveugle et brutale fureur,
Il prit pour tout le Sexe une invincible horreur,
Et leur dérèglement lui peignant chaque Femme
Capable de tomber dans ce désordre infâme,
Il voulut vivre libre, et sans faire aucun choix,
Longtemps de l’hyménée il rejeta les lois.
Cependant la sculpture exerça son adresse.
Dans tout ce que cet art a de délicatesse,
Il fit une statue avec des traits si doux
Que l’honneur qu’il en eut lui fit mille jaloux.
De l’ivoire employé la blancheur surprenante
Lui donnait tout l’éclat d’une fille vivante,
Et parmi le beau sexe on n’avait jamais vu
Aucun aimable objet de tant d’attraits pourvu.
L
L'ORIGINE DE LA
SCULPTURE OU PYGMALION
AMOUREUX DE SA STATUE,
HUILE SUR TOILE DE
JEAN-BAPTISTE REGNAULT,
1785
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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D’un art ingénieux la savante imposture
A su si bien en elle imiter la nature
Qu’on dirait à ses yeux qu’elle semble rouler,
Que la seule pudeur l’empêche de parler.
De ses rares beautés chacun rend témoignage.
Pygmalion lui-même admire son ouvrage,
Et du plus tendre amour ne se peut garantir
Pour ce qu’il n’a point fait capable d’en sentir.
Il doute quelquefois, malgré ce qu’il doit croire,
Ou si c’est un vrai corps, ou si c’est de l’ivoire,
Et pour s’en éclaircir, il la touche, et dément
Sur ce qu’il a touché son propre sentiment.
Plus charmé chaque jour il trouve en sa statue
Ce qui flatte les sens, ce qui plaît à la vue,
Et la brûlante ardeur qu’il ne peut apaiser
Le portant à la voir sans cesse, à la baiser,
Telle est la douce erreur où son cœur s’abandonne,
Qu’il croit qu’elle lui rend les baisers qu’il lui donne .
Il lui parle, il l’embrasse, et dans ce vif transport
Il craint de la meurtrir s’il l’embrasse trop fort.
Tantôt, pour satisfaire à l’ardeur qui le presse,
En des termes touchants il lui peint sa tendresse,
Tantôt sa passion, à ses soins complaisants,
Comme pour la gagner, ajoute des présents.
Il choisit ce qui fait l’amusement des Filles,
Lui porte des oiseaux, lui donne des coquilles,
Des perles, des grains d’ambre, et des plus belles fleurs
Fait sur elle éclater les brillantes couleurs.
D’un magnifique Habit la galante parure
Orne pendant le jour cette aimable figure.
Un superbe collier, dont pour elle il fait choix,
Répond aux diamants dont il orne ses doigts,
Et les boucles de prix qu’il met à ses oreilles
Jettent un vif éclat qui les rend sans pareilles.
Chaînes d’or, nœuds, rubans, il ne lui manque rien.
Avec des traits finis tout ornement sied bien;
Mais quoiqu’elle en reçoive une grâce nouvelle,
Quand elle est sans habits, elle n’est pas moins belle.
Il l’appelle sa femme, et lui fait, loin du bruit,
Dresser un lit pompeux pour y passer la nuit.
Là, dans la folle ardeur du feu qui le consume,
Il la pose, il l’étend sur la plus molle plume,
Comme si par ce soin elle devait sentir
Que d’un repos mal sûr il la veut garantir.
Tandis que cette erreur l’agite et le tourmente,
Il voit venir le jour d’une fête éclatante,
Où pour rendre à Vénus des honneurs solennels
Toute l’Ile de Chypre est devant les autels.
L’encens fumait partout, et le sang des Victimes
Intéressait les Dieux pour les vœux légitimes.
Lorsque Pygmalion qui veut se marier,
Songeant à sa statue, et n’osant les prier
D’employer leur pouvoir à la rendre animée,
« Dieux, dit-il d’une voix timide et mal formée,
Si l’hymen doit remplir mes désirs amoureux,
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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Comme vous pouvez tout, faites qu’il soit heureux,
Et daignez m’accorder dans ma flamme inquiète
Une femme semblable à celle que j’ai faite. »
Vénus, qu’à cette fête où chacun l’adorait
De tant d’honneurs rendus le spectacle attirait,
Pénètre à quels souhaits sa passion l’engage,
Et pour lui faire voir par quelque heureux présage
Que de son assistance il peut tout espérer,
Cette grande Déesse aime à se déclarer.
Une flamme qui jette un éclat qui l’étonne,
S’allume tout à coup, s’avance et l’environne.
Le spectacle à ses yeux en est trois fois offert.
Elle s’élève en pointe, elle brille et se perd.
Soudain l’âme de crainte et d’espoir combattue,
Pygmalion retourne auprès de sa statue,
S’assied au bord du lit, la baise avec ardeur,
Et croit en la baisant sentir quelque chaleur.
Tout surpris, il remet sa bouche sur sa bouche,
Redouble ses baisers, lui prend la main, la touche,
Lui soulève le corps à moitié hors du lit,
Et partout sous ses doigts l’ivoire s’amollit.
C’est ainsi que la cire au soleil exposée
Perdant sa dureté, devient traitable, aisée
Et prend, en se laissant tourner et retourner,
La forme que la main se plaît à lui donner.
Tandis qu’en ce succès sa juste défiance
Tient son espoir en trouble, et sa joie en balance,
Et qu’en touchant toujours, par ce sensible essai,
Il cherche à s’assurer si son bonheur est vrai,
De l’objet si chéri qui fait toutes ses peines,
En lui tenant le bras, il sent battre les veines,
Et ne peut plus douter que d’un corps animé
Dans ce qui fut statue il n’ait le cœur charmé.
Alors plein d’une joie à nulle autre pareille,
Il rend grâce à Vénus d’une telle merveille,
Et commence à baiser, non comme auparavant
Un visage formé par un art décevant,
Mais une aimable fille, en qui l’amour étale
L’éclat d’une beauté qui n’eut jamais d’égale.
L’heureux Pygmalion, ravi de l’embrasser,
Lui marque sa tendresse et ne s’en peut lasser.
Par la prompte rougeur qui sur son front prend place,
Elle marque d’abord qu’elle sent qu’on l’embrasse,
Et haussant vers le Ciel les yeux timidement,
Dès qu’elle voit le jour, elle voit son Amant.
Vénus fait leur hymen, et s’y trouve présente,
Et le ciel qui consent à remplir leur attente,
D’un fils après neuf mois leur accorde le don.
Il est nommé Paphus, et l’Ile en prend le nom. »
TRADUCTION THOMAS CORNEILLE
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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LE MYTHE DE PYGMALION A TRAVERS LES ARTS
ARTS DU VISUEL
- Pygmalion voyant sa statue animée, tableau de
François Lemoyne, 1729, Musée des Beaux-Arts
de Tours
- Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi
Pygmalion et Galatée, tableau de Girodet, 1819,
Paris, Musée du Louvre
- Pygmalion et Galatée, tableau de Jean-Léon
Gérôme, 1890, New York, Metropolitan Museum of
Art
- Pygmalion (1939), tableau de Paul Delvaux,
Musées royaux des beaux-arts de Belgique
CINEMA La comédie musicale My fair lady connut, en
1964, une adaptation cinématographique de
George Cukor et remporta un franc succès. À 35
ans, Audrey Hepburn joue le rôle de la fleuriste
Eliza Doolittle. Rex Harrison tient le rôle du
professeur Henry Higgins.
AUDREY HEPBURN DANS LE RÖLE PRINCIPAL :
UN CHOIX CONTREVERSE
Le choix d’Audrey Hepburn fut assez critiqué :
- considérée comme étant trop âgée pour le
rôle et
- incapable de prendre un parfait accent
cockney au début du film.
De son côté, l’actrice vécut très mal la nécessité
d’être doublée dans les parties vocales. Elle a
plusieurs fois déclaré que Julie Andrews, qui avait
joué My Fair Lady sur les planches avec Rex
Harrison, aurait été un meilleur choix qu’elle-
même. La Warner avait toutefois écarté Julie
Andrews considérant que sa notoriété était
insuffisante afin de rendre le rôle vraiment
populaire……
Le film connut un immense succès sans toutefois
parvenir à amortir les coûts exorbitants de
production…
PYGMALION ET GALATEE, 1763
ÉTIENNE MAURICE FALCONET, HERMITAGE
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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- Le Statuaire et la Statue de Jupiter, fable de Jean de La Fontaine,
1678
- Pigmalion, ou la Statue Animée, roman philosophique d'André-François Boureau-
Deslandes, 1741
- Pygmalion, scène de Jean-Jacques Rousseau, 1770
- Mary Shelley Frankenstein (1818)
- Balzac Le chef d’œuvre inconnu (1831) - La Vénus d'Ille, nouvelle fantastique de Prosper Mérimée, 1837
- Le Chef-d'œuvre inconnu, Sarrasine nouvelles d'Honoré de Balzac, 1831
- Pinocchio, de Carlo Collodi, 1883
- Charles Cros, « Pygmalion et Galatée », poème dans Le collier de griffes, 1908
- Pygmalion, pièce de l'irlandais Georges Bernard Shaw, 1914
EN CLASSE
HISTOIRE DES ARTS, cycle 4 : « Les mythes fondateurs et leur illustration ».
TRAVAIL INTERDISCIPLINAIRE MUSIQUE / ARTS PLASTIQUES / LETTRES / ANGLAIS
pouvant faire l’objet d’un EPI CULTURE ET CREATION ARTISTIQUE : DE LA MODERNITE DU
MYTHE DE PYGMALION
ARTS PLASTIQUES : Etudier comment les artistes modernes, dans différentes formes
d’art, se sont emparés du mythe en se réappropriant les motifs de représentation
exploités par leurs prédécesseurs à travers les siècles.
LETTRES : Montrer comment l’histoire de Pygmalion a été revisitée pour donner à réfléchir
sur l’acte de création, l’artiste comme démiurge, le pouvoir de création.
ANGLAIS : La pièce de théâtre Pygmalion de Bernard Shaw (à l’origine, comme nous
l’avons vu, de la comédie musicale My fair Lady) peut servir de support à la réflexion car
elle constitue un exemple intéressant de réécriture et d’utilisation d’un mythe antique au
service d’une critique sociale de la société anglaise. Le professeur pourra alors
développer les thématiques suivantes :
- la segmentation des classes sociales britanniques avant la Seconde Guerre Mondiale.
- l’émancipation de la femme dans la société.
EDUCATION MUSICALE : Un corpus très restreint d’œuvres musicales témoigne de la
réappropriation de ce mythe. Le ballet de Rameau Pygmalion (1748), s’inspirant
directement des Métamorphoses d’Ovide, peut constituer une œuvre de comparaison
avec My Fair Lady invitant les élèves à saisir pleinement les éléments de contrastes
(genre / esthétique…) qui opposent ces deux œuvres malgré tout unies par une même
thématique.
CASTING LA FLEURISTE ELIZA DOOLITTLE = AUDREY
HEPBURN.
LE PROFESSEUR HENRY HIGGINS = REX
HARRISON.
LE PAPA D'ELIZA, ALFRED P. DOOLITTLE =
STANLEY HOLLOWAY.
LE COLONEL HUGH PICKERING = WILFRID
HYDE-WHITE.
MADAME HIGGINS = GLADYS COOPER.
FREDDY EYNSFORD-HILL = JEREMY BRETT.
ZOLTAN KARPATHY = THEODORE BIKEL.
MADAME PEARCE = MONA WASHBOURNE.
MADAME EYNSFORD-HILL = ISOBEL ELSOM.
LETTRES
LES RECOMPENSES
My fair lady remporta 11 récompenses : 8 oscars
(dont 1 oscar du meilleur film), 1 BAFTA, 1 Golden
Globes et 1 David di Donatello.
L’oscar de la meilleure création de costumes lui fut
attribué grâce à la couturière Cecil Beaton qui avait
dessiné les robes d'Audrey Hepburn, comme
également ses chapeaux, foulards, coiffures et
colliers. Il faut noter que, pour une fois, ce ne fut
pas Hubert de Givenchy qui aura habillé l'actrice….
Un oscar pour la meilleure musique de film dans
l’adaptation d’André Previ lui fut aussi accordé.
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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LES LIEUX DANS MY FAIR LADY
a comédie musicale de My fair lady se déroule dans la ville de Londres dans
les années 1930. Le livret mentionne beaucoup de lieux emblématiques de
la capitale britannique, à commencer par le quartier de « Mayfair » que nous
retrouvons dans le titre de l’œuvre.
LE QUARTIER DE MAYFAIR
Le quartier de Mayfair est à la croisée des chemins de différents
points névralgiques de Londres. Situé entre les deux grands, et
splendides parcs « Hyde Park » et « Green Park », il est entouré des
quartiers de Piccadilly Circus au sud, ainsi que d’Oxford Street et
Regent’s Street au nord.
« Myfair » tire son nom d’une grande foire au bétail qui se tenait
chaque année jusqu’en 1706 date à laquelle le roi Georges Ier la
supprima suite à la pagaille qu’elle provoquait.
Le quartier a ensuite rapidement évolué vers une toute autre population et ce, sous la houlette
du bien nommé Edward Shepherd qui fit construire, en 1735, un grand marché nommé le
« Shepherd Market » (qui existe toujours), ainsi que des habitations et des petites maisons.
Par la suite, la haute société fit construire de grandes et belles demeures dans le style victorien.
Enfin, Mayfair a fini par attirer les pontes du quartier d’affaires de La City, suite à l’engorgement
de ce dernier. N’étant situé qu’à 5,6 kilomètres de La City, Mayfair est rapidement devenu l’autre
lieu de résidence des hommes d’affaires londoniens.
Aujourd’hui Myfair est un quartier noble et prestigieux accueillant notamment les ambassades
(Etats-Unis, Canada, Italie…) et les boutiques de luxe.
L
L’ARTERE TRES COMMERÇANTE DE BOND STREET AU CŒUR DE MAYFAIR
UXBRIDGE HOUSE AUTREFOIS QUEENSBERRY HOUSE,
QUARTIER DE MAYFAIR
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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COVENT GARDEN
Covent Garden est une place de Londres et un quartier de Westminster sur laquelle se tenaient
les halles. Elle est maintenant connue principalement pour le Royal Opera House, qui fut
construit en 1858 sur l’emplacement d’un théâtre lui-même construit en 1732. Cet opéra est
souvent appelé du même nom que la place.
Le secteur est entouré par High Holborn, Kingsway, The Strand et Charing Cross Road. Le Covent
Garden Piazza, au centre de cet ensemble, était l’emplacement d’un marché aux fleurs, aux fruits
et légumes des années 1500 jusqu’en 1974, date à laquelle le marché en gros a été déplacé au
New Covent Garden Market, environ cinq kilomètres au sud-ouest, à Nine Elms.
Depuis 2005 à Covent Garden se trouve l’ « Avenue of Stars », la réponse de Londres à la
promenade de Hollywood qui passe devant St Paul’s Church, également connue comme l’ « église
des acteurs ».
Dans la comédie musicale My fair lady, c’est à la sortie de Covent Garden qu’a lieu la
rencontre entre Freddy Eynsford-Hill et Eliza Doolittle, petite vendeuse de fleurs qu’il
bouscule maladroitement en voulant rentrer dans un taxi.
Le marché et le théâtre ont été aussi rassemblés dans l’ouverture de la pièce de George Bernard
Shaw, Pygmalion, où le professeur Higgins attend un taxi pour le ramener de l’opéra jusqu’à sa
maison quand il trouve par hasard Eliza Doolittle vendant des fleurs sur le marché.
THE ROYAL OPERA HOUSE LE MARCHE AUX FLEURS
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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LES CHAMPS DE COURSES HIPPIQUES D’ASCOT :
QUINTESCENCE DE L’ELEGANCE BRITANNIQUE
Ascot est une petite ville située dans l'est du comté du
Berkshire à 25 milles (40,23 km) de Londres. Elle est célèbre
pour abriter l’hippodrome d’Ascot, l'un des plus prestigieux
hippodromes anglais et son meeting royal qui se déroule en
juin. C’est une réunion, qui dure quatre jours au mois de juin et
qui attire près de 300000 personnes. C’est le reflet d’une
tradition séculaire qui remonte à 1711, sous l’impulsion de la
reine Anne. L’hippodrome, qui appartenait au domaine royal,
est proche du fameux château de Windsor.
Chaque année, la reine d’Angleterre, passionnée de courses,
s’y rend en carrosse du XVIIIème siècle accompagnée de sa
famille. Un dress code très stricte est imposé à tous, y compris
lors de la Garden-Party où chacun apporte tables, chaises,
parasols et repas. Le dress code de l’enceinte royale précise
que les hommes doivent porter une « tenue matinale » c’est-à-
dire un costume trois pièces noir ou gris avec queue-de-pie,
chapeau haut-de-forme et la fameuse « ascot », une cravate courte et large, qui se noue d’une
manière particulière.
Les femmes, quant à elles, ne doivent pas dévoiler leur ventre, doivent avoir des épaules
couvertes, une jupe tombant au plus court juste au-dessus du genou et, surtout, un chapeau. Il
est l’accessoire indispensable permettant de rivaliser d’extravagance et de se distinguer. Les plus
élégantes femmes du Royaume sont présentes et c’est à celle qui se parera du chapeau le plus
original pour briller, se faire remarquer et donc exister dans ce monde très fermé.
Dans la comédie musicale My fair lady, c’est aux champs de courses hippiques
d’Ascot qu’Eliza fait ses premiers pas dans la vie mondaine. Le professeur Higgins
peut alors juger du succès de son enseignement.
CRAVATE ASCOT
PHOTO DU FILM
MY FAIR LADY DE
CUKOR. CI-
CONTRE ELIZA
DOOLITTLE AUX
CHAMPS DE
COURSES
COSTUMES
CREES PAR CECIL
BEATON
MY FAIR LADY
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L’ANGLAIS COCKNEY
La société anglaise se décompose en strates sociales
souvent identifiables à leur accent. Le terme cockney
désigne les londoniens issus de la classe ouvrière et
habitant l’est de la ville. Selon la tradition, ce mot qualifie,
au sens strict, ceux qui pouvaient entendre sonner la
cloches de Bow, c’est-à-dire les cloches de l’église de St
Mary-le-bow. Celles-ci furent muettes de la seconde guerre
mondiale jusqu’en 1961.
Le Cockney est à la fois un accent mais aussi un argot.
Aussi appelé "Rhyming Slang", il consiste à remplacer des
mots par des expressions. Le dernier mot de cette
expression doit rimer avec celui auquel il se substitue. Voici
quelques exemples :
"I'm going on my tod" (tod sloan = alone, or own)
"Are you telling porkies?" (porkies = pork pies = lies)
"Are you going to rabbit all night?" (rabbit and pork = talk)
"Did you half-inch that car?" (half-inch = pinch, meaning
steal)
"I haven't heard a dicky bird about it" (dickie bird = word)
DECOUVIR L’ANGLAIS COCKNEY SUR LE SITE https://www.youtube.com/watch?v=7CdTlfKPuDM
EN CLASSE
ANGLAIS : l’étude du contexte historique dans lequel se déroule l’histoire (l’Angleterre au
XIXème siècle et sa révolution industrielle) et géographique (Londres) permettra aux
élèves d’approfondir leurs connaissances culturelles et civilisationnelles de la société
anglaise. L’enseignant pourra notamment aborder les points suivants :
- Topographie de la ville de Londres : richesse de son patrimoine historique et architectural
Le quartier de Mayfair / Le covent Garden
- La société anglaise et ses codes socio-culturels. Les courses hippiques d’Ascot
- La phonologie : variations phoniques et phonologiques dans les usages d’une même
langue. L’usage de l’anglais cockney
COMPETENCE TRAVAILLEE : CYLCE 4 DECOUVRIR LES ASPECTS CULTURELS D’UNE
LANGUE VIVANTE ETRANGERE
« Percevoir les spécificités culturelles des pays et des régions de la langue étudiée en
dépassant la vision figée et schématique des stéréotypes et des clichés. »
HISTOIRE : l’étude du contexte historique (l’Angleterre au XIXème siècle et sa révolution
industrielle) et géographique (Londres) pourra aussi s’inscrire dans le cycle 4 et plus
particulièrement dans le niveau de 4ème avec comme point d’ancrage le « thème 2 :
L’Europe et le monde au XIXème siècle
- L’Europe de la révolution industrielle »
COMPETENCES TRAVAILLEES :
1) SE REPERER DANS LE TEMPS : CONSTRUIRE DES REPERES HISTORIQUES
- Situer un fait dans une période ou une époque donnée.
- Mettre en relation les faits d’une époque ou d’une période donnée.
2) SE REPERER DANS L’ESPACE : CONSTRUIRE DES REPERES GEOGRAPHIQUES
- Nommer, localiser et caractériser un lieu dans un espace géographique.
L'EGLISE ST MARY-LE-BOW SUR
CHEAPSIDE
MY FAIR LADY
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QUELQUES PISTES D’ECOUTES
L’OUVERTURE
a comédie musicale s’ouvre, tout comme un opéra, sur une ouverture. Il s’agit donc
d’une page purement symphonique. L’allégresse qui s’en dégage est représentative
de l’atmosphère générale de l’œuvre. Son tempo presto ainsi qu’un phrasé
dynamique alternant notes piquées ou accentuées, contribuent à créer une énergie quasi
frénétique.
Quelques mesures font tout d’abord entendre, dans un beau tutti, une sonnerie propre à réveiller
les spectateurs qui pourraient s’être endormis sur leur siège. Nuance fortissimo, notes
accentuées et appogiaturées sont de rigueur :
Après avoir instauré un climat festif, cette ouverture nous présente les différents thèmes
musicaux qui seront entendus au cours de l’œuvre. Il s’agit donc d’une ouverture « pot-pourri ».
On entend successivement :
- la mélodie de la chanson « On the street where you live » (0’35’’) qui sera entonnée par
Freddy à la fin du 1er acte. Elle est ici jouée aux cordes, de manière legato, respectant le
caractère qui sied aux chansons d’amour :
L
« ON THE STREET WHERE YOU LIVE »
MY FAIR LADY
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- la mélodie « I could have danced all night » (2’30’’) jouée par les violons soutenus avec
délicatesse par les vents :
EN CLASSE
ECOUTER l’ouverture sur le site :
https://www.youtube.com/watch?v=xdakd3KiNuc
Le minutage des thèmes, proposé ci-dessus, correspond à cette interprétation.
CHANTER puis REPERER les deux mélodies structurant cette ouverture.
ECOUTER, COMPARER, CONSTRUIRE UNE CULTURE MUSICALE COMMUNE
Proposer, en écoutes complémentaires, d’autres ouvertures « pot-pourri » comme celles
du Barbier de Séville (1816) ou de Guilllaume Tell (1829) de Rossini, permettant aux
élèves de comprendre la fonction essentielle de ce type d’ouverture mais aussi de :
- Situer et comparer des musiques de styles proches ou éloignés dans l’espace et /ou dans
le temps pour construire des repères techniques et culturels.
- Mettre en lien des caractéristiques musicales et des marqueurs esthétiques avec des
contextes historiques, sociologiques, techniques et culturels.
ACTE 1, ELIZA DOOLITTLE « THE RAIN IN SPAIN »
ette song constitue un moment clé de l’histoire car, après beaucoup d’exercices
imposés par Le professeur Higgins et le colonel Pickering, Eliza parvient enfin à se
débarrasser de son fâcheux accent cockney en répétant la phrase : « the rain in
Spain » (la pluie en Espagne). Higgins proclame fièrement « George, she’s got-it ! ». Eliza va enfin
pouvoir faire son entrée dans le grand monde, direction les courses hippiques d’Ascot !
C
MY FAIR LADY
FREDERICK LOEWE
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On remarquera la présence d’un ostinato rythmique aux violoncelles sur le rythme de la
habanera, allusion discrète à l’Espagne :
La chanson s’achève par une joyeuse jota, danse espagnole traditionnelle, accompagnée comme
il se doit par des castagnettes.
EN CLASSE EDUCATION MUSICALE CYCLE 4 : ECOUTER, COMPARER, CONSTRUIRE UNE CULTURE MUSICALE
COMMUNE
ECOUTER cette chanson dans l’interprétation de Julie Andrews qui n’avait pourtant pas
obtenu le rôle d’Eliza Doolittle dans le film de Cukor. En effet, Lorsque Jack Warner décide
d'adapter My Fair Lady à l'écran, il lui préfère Audrey Hepburn, en pleine gloire alors que
Julie Andrews avait déjà créé le rôle sur scène à Broadway. Il jugeait qu’elle était trop peu
connue du public américain (Mary Poppins n'étant pas encore sorti) et qu’elle avait la
réputation d'être « peu photogénique ». Sa voix, d’une grande pureté et justesse, est
néanmoins resplendissante.
A écouter sur le site : https://www.youtube.com/watch?v=1scR7kqLaSE
COMPARER avec l’interprétation de Marni Nixon, doublure vocale d’Audrey Hepburn dans
l’adaptation filmique de Cukor. L’actrice étant incapable de chanter la plupart des
chansons du film, en raison de leur tessiture élevée, la production fit appel à Marni Nixon.
COMPETENCE–CIBLE, CYCLE 4 : « Identifier par comparaison les différences et
ressemblances dans l’interprétation d’une œuvre donnée » (socle V).
https://www.youtube.com/watch?v=uVmU3iANbgk
Cette comparaison pourra être l’occasion d’ÉCHANGER, PARTAGER, ARGUMENTER ET
DEBATTRE autour de la question suivante : quelle actrice /interprète - entre Julie Andrews
et Audrey Hepburn - auriez-vous choisi pour jouer le rôle d’Eliza Doolittle ?
COMPETENCE–CIBLE, CYCLE 4 : l’élève est capable
- D’argumenter une critique adossée à une analyse objective
- De respecter la sensibilité de chacun
REFERENCE SOCLE 1 : l’élève est en mesure de
- Prendre la parole pour raconter, décrire, argumenter
- Participer de façon constructive à des échanges oraux
- Prendre part au débat suscité par le fait artistique
- Verbaliser les émotions ressenties
PERCEVOIR la récurrence d’un motif simple présent à la basse et structurant l’ensemble
de la chanson. Au cycle 4, la variété des activités menées permet de structurer
l’acquisition de connaissances au sein de six domaines complémentaires dont le domaine
du successif et du simultané dans lequel s’insère l’ostinato. Le professeur pourra
proposer l’écoute complémentaire suivante : « L’air de la habanera », extrait de Carmen
de Bizet.
ECOUTER l’extrait proposé dans sa traduction française permettant aux élèves de
comprendre parfaitement le contexte dans lequel la chanson est interprétée :
https://www.youtube.com/watch?v=wzkAzipyOcM
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ACTE 1, ELIZA DOOLITTLE « I COULD HAVE DANCED ALL NIGHT»
Il s’agit d’une des chansons les plus célèbres de la
comédie musicale.
Eliza, après six mois d’une formation intensive auprès de
son professeur Higgins est parvenue à se débarrasser de
son accent cockney. L’élève, son professeur et Pickering
ont fêté ce succès une bonne partie de la nuit. Eliza doit
maintenant se coucher mais elle est encore toute émue
et on devine déjà qu’elle tombe amoureuse de son
professeur.
La dimension magique de cette chanson est soulignée
par une instrumentation particulière, avec la présence
du glokenspiel à la sonorité tout à la fois perçante et
cristalline. L’orchestre révèle quant à lui l’enthousiasme
et l’allégresse de la jeune fille par :
- La dynamique de son phrasé : staccato
- Son tempo : allegro
Le caractère festif qui émane de l’ensemble correspond
donc parfaitement à la situation psychologique du
personnage.
EN CLASSE
A VOIR ET ENTENDRE SUR LE SITE :
https://www.youtube.com/watch?v=7Ezy50aY6Bg
PROJET MUSICAL D’INTERPRETATION
Une grande partie des chansons célèbres extraites de la comédie musicale My fair lady peuvent
faire l’objet d’un projet musical d’interprétation. On peut citer, parmi les plus connues :
- « With a little bit of luck »
- « On the street where you live »
- « Show me »
- « I’ve grown accustomed to her face »
- « Wouldn’t it be loverly ? »
Pour ce qui est de la song « I could have danced all night », la difficulté résidera avant tout dans
la diction du texte anglais au regard du tempo (allegro) dans lequel ce chant doit être interprété.
Le vocabulaire anglais reste cependant très simple pour des élèves de cycle 4, à partir de la 4ème.
VOIR PAGE SUIVANTE LA PARTITION VOCALE A DESTINATION DES ELEVES.
COMPETENCE-CIBLE : « réaliser des projets musicaux dans un cadre collectif (classe) en petit
groupe ou individuellement afin de pouvoir, en fin de cycle « mobiliser des techniques vocales et
corporelles au service d’un projet d’interprétation ».
J’AURAIS VOULU DANSER SANS FIN
DANSER JUSQU’A L’AURORE
DANSER, DANSER ENCORE
PUIS M’ENVOLER A TIRE D’AILES
VERS UN CIEL NOUVEAU
VERS UNE VIE NOUVELLE
QU’EST-CE DONC QUI M’ENIVRE AINSI ?
POURQUOI MON CŒUR A-T-IL DES AILES ?
SERAIT-CE DONC LUI ?
OUI, C’EST AVEC LUI
QUE J’AURAIS AIME DANSER
TOUTE LA NUIT
GLOCKENSPIEL
ET AU-DESSUS LES CROTALES
MY FAIR LADY
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EXTRAIT DE LA PARTITION CHANT / PIANO, DISPONIBLE SUR LE SITE :
http://pop-sheet-music.com/Files/917f0dfaf9e82c53158b0f8f1f80ba7c.p
PARTITION DE LA PARTIE DE CHANT : LOGICIEL FINALE
MY FAIR LADY
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POUR EN SAVOIR PLUS
BIBLIOGRAPHIE
CHION, Michel, La musique au cinéma, Fayard, Paris, 1995
PERROUX, Alain, La Comédie musicale mode d’emploi, Avant Scène Opéra, 2009
SPRINGER, John, La comédie musicale, ed. Henri Veyrier, Paris, 1975
VINAY, Gianfranco, La Comédie musicale, in : Musiques, une encyclopédie pour le XXIe siècle, volume I, sous la direction de Jean-Jacques Nattiez, Actes Sud / Cité de la Musique, Arles/Paris, 2003
WEBOGRAPHIE
http://pop-sheet-music.com/Files/917f0dfaf9e82c53158b0f8f1f80ba7c.p
Intégralité de la partition de la comédie musicale My fait lady pour chant /piano
https://www.youtube.com/playlist?list=PL504F16BFEACEE82C
Pour écouter My fair lady dans son intégralité
MY FAIR LADY
PHOTO DU SPECTACLE
MY FAIR LADY
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MY FAIR LADY
A L’OPERA DE REIMS
LA PRODUCTION
Direction musicale : Benjamin Pionnier
Mise en scène, scénographie : Paul-Emile Fourny
Costumes : Dominique Burté
Lumières : Patrice Willaume
Chorégraphies : Elodie Vella-Pionnier
Eliza Doolittle : Fabienne Conrad
Henri Higgins : Jean-Louis Pichon
Colonel Hugh Pickering : Georges Beller
Alfred P. Doolittle : Mathieu Lécroart
Freddy Eynsford-Hill : Raphael Brémard
Claquettes
Chorégraphie : Jean - Charles Donnay + 2 danseurs
Choeurs : ELCA
Chef de choeur : Hélène Le Roy
Orchestre : Opéra de Reims
Coproduction de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole et de l’Opéra Grand Avignon
FABIENNE CONRAD JEAN-LOUIS PICHON
GEORGES BELLER
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ZOOM SUR LE METTEUR EN SCENE
PAUL-EMILE FOURNY
Né à Liège, Paul-Emile Fourny étudie au
Conservatoire Royal de sa ville natale. Après
l’obtention d’un premier prix en 1981, il est
successivement comédien, professeur et metteur
en scène. En 1985, il rejoint l’équipe de Gérard
Mortier au Théâtre Royal de la Monnaie de
Bruxelles. Poursuivant sa carrière en France, il crée
le Festival des Soirées Lyriques de Gigondas,
travaille pour l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des
Pays de Vaucluse, les Chorégies d’Orange et
l’Opéra de Nice dont il assure la direction générale
et artistique de 2001 à 2009. Professeur à
l’E.S.R.A. de Nice et homme de théâtre, il
développe sa carrière de metteur en scène en
France comme à l’étranger, parallèlement à la
gestion des structures culturelles qui lui sont
confiées. Il est notamment sollicité par le Teatro
Colon de Buenos Aires, le Teatro Argentino de La
Plata, l’Opéra de Tel Aviv, l’Opéra Royal de
Wallonie, le Festival de Savonlinna, le Festival
Puccini de Torre del Lago et par de nombreux
théâtres en Italie. En France, il signe de multiples
productions au Festival de Musique d’Antibes et à
Lacoste, ainsi qu’à Avignon, Nice, Saint-Etienne,
Toulon… Paul-Emile Fourny a reçu, en 2007, les
insignes de chevalier de la Légion d’Honneur. Au cours des deux dernières saisons, il a mis en
scène Tosca, A Midsummer Night’s Dream, La Vida Breve, Il Trittico, Les Contes d’Hoffmann, Aida,
Manon Lescaut, Faust… Il prend la direction de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole en avril 2011.
Il signe la mise en scène de La Traviata en 2013 pour l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole et Ballo
in Maschera pour le Biel Solotrhurn Theater (2013) puis l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole
(2015).
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NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCENE
éalisé à l’américaine avec ses numéros de danse et de claquettes, cet ouvrage est
monté de façon « grand spectacle » dans la tradition des années 50. En effet, My
Fair Lady a été adapté au cinéma avec grand succès. En tant que film référence
dans le domaine de la comédie musicale, il a très certainement influencé les mises en scène de
cet ouvrage. Il n’en demeure pas moins qu’il est ici avant tout question de spectacle vivant, avec
les moyens humains et techniques que cela représente. Chaque représentation est unique et
suscitera, nous l’espérons, l’émotion.
My Fair Lady présentée ici dans sa version en français, fait appel aux sentiments et l’on sent bien
que, derrière ses leçons, le professeur Higgins masque des émotions plus profondes. C’est
pourquoi la mise en scène, tout au long de l’ouvrage, a été pensée de manière à laisser libre
cours à l’imagination du public quant à la relation existante entre le personnage d’Eliza et son
professeur… L’objectif, à notre époque, n’est plus de donner une image misogyne de cette
relation. La scène finale laissera donc à voir d’autres possibilités…»
R
MY FAIR LADY
PHOTO DU SPECTACLE