papeete to tatou oire 2007

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Maeva e Manava N° 7 - 2007 Gratuit

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Le magazine d'information annuel de la capitale de la Polynésie française

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Page 1: Papeete to tatou oire 2007

Maevae Manava

N° 7 - 2007Gratuit

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DOSSIER :

RETROSPECTIVE 2006  4

CULTURE-ANIMATION 

Les temps forts de l’année 2006  10Le tatouage à l’honneur  14Portrait : Aldo Thirau président de l’UPJ  15

INTERVIEW

Michel Buillard, député-maire  17

DOSSIER : Visiteurs, où loger ?   18

Tourisme, opération séduction

Ça bouge au Fare Manihini

L’hébergement touristique à Papeete 

Cinq pensions à la loupe 

API A PAPEETE   30

PLAN DE PAPEETE   32

HISTOIRE

Les Tavana de Papeete  36La mode polynésienne à l’honneur  40Le saviez-vous ?  43Anniversaires  44

ENVIRONNEMENT

Les jardins du Fare Manihini  46

URBANISME  50

SURFER - LIRE  52

SOCIAL - SANTÉ

Drogue et violences, elles disent «Stop»  56En bref  58

COMMUNE DE PAPEETE

Annuaire téléphonique  59Organigramme de la municipalité  61

Au cours de son histoire, somme toute assez courte, Papeete a reçu de bien prestigieux visiteurs : pré-sidents de la République, chefs d’État étrangers ; 

rois et princesses ; ministres et hauts fonctionnaires ; som-mités religieuses, militaires, administratives, scientifi ques ou artistiques… Nous sommes naturellement heureux et fi ers d’accueillir tous ces hauts personnages, mais nous sommes tout aussi honorés de souhaiter la bienvenue aux dizaines de milliers de voyageurs anonymes qui nous rendent visite chaque année en provenance du monde entier. 

En 2006, de nombreux navires de croisières ont fait escale à Papeete, où la proximité du port et du centre ville, offre un site exceptionnel en Océanie. Malheureusement, nous sommes toujours confrontés au problème de l’ani-mation commerciale les dimanches et  jours fériés. Il est évidemment regrettable que des milliers de croisiéristes débarquent parfois dans une ville morte, aux rues vides et aux volets fermés. Mais, tout en nous efforçant de nous adapter aux impératifs du tourisme et de la  modernité, nous devons aussi penser à préserver notre art de vivre, notre qualité de vie, tout ce qui fait, fi nalement, que les visiteurs viennent jusqu’à nous. Nous les décevrions beau-coup si nous allions jusqu’à oublier nos plus profondes croyances pour leur plaire à tout prix. 

La vocation touristique de Papeete s’affi rmera de plus en plus, il faudra donc trouver de justes équilibres pour que nos manihini passent un agréable séjour chez nous, tout en permettant à la population locale de bénéfi cier de ces échanges dans le respect de ses rythmes et de ses besoins culturels.     

Papeete dispose déjà d’un parc hôtelier conséquent, mais qui devra encore être développé et modernisé. La sécurité s’améliore avec une délinquance maîtrisée. La vie culturelle s’intensifi e grâce à des manifestations de haute tenue comme le Festival du Film Océanien (FIFO), des récitals, des concerts, du théâtre, de la danse…

Papeete possède d’excellents atouts pour réussir plei-nement son virage du millénaire, mais rien n’est gagné d’avance. Papeete souffre aussi d’importantes faiblesses dans  les  secteurs du  logement, de  l’emploi, de  la  jeu-nesse… Nous devons maintenir notre vigilance pour pro-téger l’harmonie sociale de notre commune. L’exclusion et l’injustice sont nos pires ennemis, il faut les combattre sans relâche.

Mauruuru et bonne lecture

Michel BuillardDéputé-maire de Papeete

Maeva, Bienvenue, Welcome…

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RÉTROSPECTIVE 2006

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La centrale thermi-que d’EDT, située 

au centre ville (avenue du  chef  Vairaatoa)  a été  victime,  en  mars, d’un  incendie  qui 

heureusement a pu être rapidement circonscrit par  les pompiers. Privé soudainement de 40 % de ses moyens de production thermique, EDT a été contraint de procéder à des coupu-res, selon un plan de délestage, afi n de pouvoir faire face à la demande. Bien que ce plan ait pu être suspendu dès le troisième jour, la situation est restée précaire et les usagers ont été incités à maîtriser  leur consomma-tion. n

Incendie à la centrale

SAM

4MARS

Le ministre de l’Outre-mer François Baroin 

a effectué, fi n mars, sa première visite offi cielle en Polynésie française. 

Lors de son passage à Papeete, il a été reçu par le président de la Polynésie française avant d’être accueilli à l’Hô-tel de ville de Papeete par le député-maire Michel Buillard, en compagnie du haut-commissaire, Anne Boquet, et en présence du conseil municipal au grand complet.

Après les discours d’usage, la délé-gation ministérielle s’est rendue dans le secteur de Timiona (à cheval sur Papeete et Pirae) afi n d’évaluer la situation et les diffi cultés de logement. Dans ce quartier, qui fait l’objet d’un programme de réhabilitation de l’habitat (voir rubrique Urbanisme), vivent plus de 400 personnes dans des conditions très précaires. Sur place, la population a réservé un accueil chaleureux au ministre, apprécié pour son style détendu et qui s’est vu baptiser du nom polynésien de Heimata. 

« Quelque 13 000 logements seraient concernés par l’insalubrité en Polynésie », a rappelé Michel Buillard qui milite pour la mise en place, à l’échelle locale, d’un véritable « plan Marshall » du logement. En réponse, le 

ministre a proposé, « l’envoi,, si le Pays le souhaite, d’une mission du conseil général des Ponts et chaussées, afi n de réaliser une expertise de la situation et de proposer des pistes de solutions ».

Le jeudi, Michel Baroin, invité à un petit-déjeuner polynésien avec les élus de Papeete, est allé à la rencontre des commerçants du marché où il a été accueilli par la chorale des vendeuses de fl eurs, avant de s’envoler pour Tubuai. n

François Baroin, ministre de l’Outre-mer, sur le terrain du logement

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Le premier Festival de la Jeunesse du Pacifi que a rassemblé à Papeete (place To’ata), durant une semaine, plus de mille jeunes 

(de 16 à 30 ans) issus de vingt-cinq délégations. L’événement a donné lieu à une série de conférences-débats (en anglais) portant sur l’édu-cation, la santé, le développement durable, la diversité culturelle… 

Une « charte du Pacifi que », rédigée au terme de la manifestation et regroupant une vingtaine de propositions « pour un monde meilleur » a été ensuite élaborée. n

Premier festival de la Jeunesse du Pacifi que

Une « charte du Pacifi que », rédigée au terme de la manifestation et regroupant une

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17JUIN

Le mois de Juin a été marqué par une série de confl its qui démarrè-rent (dès le 1er) par une manifestation de près de 2 000 personnes 

mobilisées « contre  la vie chère »  (photo ci-dessous). Le 14,  le GIP (Groupement d’Intervention de la Polynésie) bloquait  la zone de Motu  Uta 

durant  trois  jours,  tandis que  les  marins  pêcheurs déversaient 500 kg de dé-chets de poissons devant la Présidence pour signi-fi er leur mécontentement. Puis, ce fut au tour – plus rare  –  des  chefs  d’entre-prises de descendre dans la rue  (le 16) pour expri-mer  leur  grogne  face  à ces barrages à répétition. Quelques  jours plus tard, les employés de la Cegelec, en grève depuis  le début du  mois,  défilaient  en ville…

En octobre, Papeete fut à nouveau, pendant près de deux semaines, le théâ-tre de confl its sociaux : ap-pels à la grève, blocage des entrées Est et Ouest de la ville, puis occupation de trois  institutions  (prési-dence, assemblée et CESC) provoquant l’intervention des gardes mobiles. n

Grogne et turbulences sociales

durant  trois  jours,  tandis 

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JUIN

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RÉTROSPECTIVE 2006

À l’occasion de la fÊte de l’autonomie saluée par quelque 2 000 personnes rassemblées dans les  jardins de la mairie,  le rond-point du pont de l’Est, repabtisé « Place de 

l’Autonomie » a accueilli une nouvelle stèle. Sur ce rocher de huit tonnes a été appliquée une déclaration solennelle célébrant  le rattachement de  la Polynésie à  la République française le 29 juin 1880.

Protestant contre cette initiative de la commune, le service de l’Équipement avait tenté, sans succès, de retirer le monument la nuit précédente. La population de Papeete a assisté ainsi à un nouvel épisode d’une « guerre des symboles » entre les sympathisants auto-nomistes et indépendantistes, le conseil des ministres ayant pris la décision (la veille) de rebaptiser l’avenue Bruat en avenue Pouvanaa a Oopa… 

Le  2  juillet,  l’inauguration  d’un  pae pae  (plate-forme empierrée) en mémoire du premier essai nu-cléaire à Moruroa (1966) sur le terre plein du parking « Jacques Chirac », au bas de l’avenue Bruat raviva la polémique. n

Autonomie, symboles et polémique

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2�JUIN

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L’arrivée à papeete,  du  ra-deau  Tangaroa  et  de  son 

équipage  norvégien  a  donné lieu à une cérémonie d’accueil émouvante,  en  présence  d’un millier de personnes. Partie du 

Pérou, l’expédition a parcouru 8 992 km en 71 jours  avant  de  rallier  les  Tuamotu  (Raroia). Parmi les membres de cette nouvelle épopée, se trouvait embarqué Olaf, le petit-fi ls de Thor Heyerdahl qui, en 1947, avait déjà effectué un périple similaire à bord du Kon Tiki.

Le mois de juillet fut une période particu-lièrement riche en escales prestigieuses avec, parmi les arrivées les plus remarquées, celles de deux fameux trois mâts : l’Athena, qui resta dans les eaux polynésiennes jusqu’en septem-bre afi n de fi lmer la migration des baleines et le Cuauhtémoc, navire école mexicain construit en 1982.Le  voilier  Soren Larsen,  vieux  gréement  que le public a eu le plaisir de découvrir est venu également s’amarrer au quai de Papeete, après avoir participé à la première édition de la Tahiti Tourisme Cup 2006 à Raiatea. Enfi n, signalons le passage du yacht de luxe Pangaea et le retour, toujours très apprécié du navire école chilien Esmeralda. n

Du Pérou à Papeete

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30JUIL

Le p r e m i e r f o r u m étudiants – Entreprises 

s’est tenu du 22 au 25 août à l’Hôtel de ville de Papeete, à l’initiative du maire, Michel 

Buillard, et en partenariat avec l’Université de la Polynésie française et le Conseil des entreprises. Objectif de cette manifestation qui a mobilisé plus de 350 étudiants : ten-ter de mieux faire correspondre les offres d’emplois ou de stages émanant des entre-prises et la demande des jeunes. Vingt-cinq sociétés représentant plus de dix secteurs d’activité ont participé à cette première, à travers des stands d’information et des visites organisées pour l’occasion au sein des entreprises. 

À l’issue du forum, les participants se sont déclarés satisfaits des contacts noués et ont souhaité la recon-duction de l’opération en 2007. Un site web destiné à faciliter les échanges entre les candidats à l’emploi et les entreprises a également été élaboré. Cette plate-forme permet, entre autres, de déposer son CV en ligne et de consulter les propositions. n

Premier Forum Étudiants-Entreprises

Buillard, et en partenariat avec l’Université 

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le Cuauhtémoc

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RÉTROSPECTIVE 2006

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Au l e n d e m a i n de noËl,  les  re-

présentants  réunis à  l’Assemblée  ont élu  au  second  tour 

Gaston  Tong  Sang,  président  du Pays par 31 voix contre 26.  Choisi par la plate-forme autonomiste, ce dernier a ensuite composé son gou-vernement formé de quinze minis-tres dont de jeunes recrues propul-sées à  la tête de postes clefs,  telles Teva Rohfritch, nommé ministre de l’Economie et de  l’Emploi  (chargé de l’Énergie, de la Formation profes-sionnelle, du Commerce, de l’Indus-trie et des PME) et Maina Sage, pour le double ministère du Tourisme et de  l’Environnement.  Gaston  Tong Sang est  le  troisième président de la Polynésie française en deux ans et demi…n

Taui autonomiste

MAR

26DÉC

L’annonce de la fermeture (pour la fi n 2006) de l’un des plus vieux restaurants de Tahiti, 

Le Dragon d’or (près de la mairie), après 42 ans de bons et  loyaux services, a créé la surprise. Spécialisé dans la cuisine chinoise, cet établisse-ment, ouvert depuis e 2 avril 1964, avait conservé 

son décor d’origine en bois et ne correspondait plus aux nor-mes de sécurité. Sa  rénovation impliquant  de lourds  travaux (réfection  des cuisines,  amé-nagement  de murs pare-feux, de nouvelle  is-sues,  etc.)  son propriéta ire , Francis  Wong-Yen,  s’est  ré-signé  à  jeter l’éponge.  De n o m b r e u s e s p e r s o n n a l i -tés   (Marlon Brando, Jacques Chirac,  Johnny Halliday…) s’y  étaient  restau-rées. n

Fermeture du Dragon d’Or

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17NOV

M ichel buillard a  accueilli,  le 

27 octobre, le nouvel administrateur  des Iles-du-Vent, Olivier Jacob.  Profitant  de 

cette  rencontre  pour  réaffirmer l’importance du partenariat entre la commune et l’État, ils se sont rendus ensemble  sur  plusieurs  chantiers réalisés dans le cadre du Contrat de ville,  comme  l’assainissement  du cours de l’Union sacrée (voir rubri-que Urbanisme) ou la construction de la nouvelle cantine de l’école Pinai et  du plateau  sportif  Tamarii  no Tipaerui… n

Maeva à l’administrateur

VEN

27OCT

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Gaston Tong Sang, à gauche, avec Michel Buillard, député-maire de Papeete

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LES TEMPS FORTS

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CULTURE - ANIMATION

Taoahere richmond, 20 ans, a décroché le 

titre de Miss Papeete de-vant de nombreux spec-tateurs rassemblés dans les jardins de l’Hôtel de ville,  lors de  l’élection organisée en mars 2006, à l’initiative du Tomite Taurua.  La  nouvelle reine de beauté est ori-ginaire  du  quartier  de Taunoa  et  danseuse au sein de la troupe O Tahiti E. Papeete n’avait pas désigné sa miss de-puis 2003. 

En  juin  2006,  ce fut  au  tour  d’Erwina Chanson, 24 ans, d’être élue  Miss  Dragon 2006.    La  jeune  femme est  diététicienne  à  la Maison du diabétique à Papeete. n

Les nouvelles Miss

Crée par guy dupont,  le  cinéma  Mamao  Palace,  rebaptisé  en Majestic, s’est offert une cure de jouvence pour son trentième 

anniversaire ( le 6 mars 2006 ), avant de rouvrir ses portes aux specta-teurs. Plus de 800 films  ont  été projetés  sur  les écrans  des  sal-les  noires  de l ’ a v e n u e   d u C o m m a n d a n t Chessé,  désor-mais  gérées  par Guy  Dupont fi ls. n

Du Mamao au Majestic

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«bd’lire »,  premier  festi-val  de  la  bande  des-

sinée  organisé  à  la  Maison  de  la Culture de Papeete (avril 2006) a permis,  durant  une  semaine,  de faire  découvrir  cette  forme  par-ticulière de création artistique et littéraire, autour d’animations et d’ateliers d’initiation encadrés par des  auteurs.  Supports  ludiques, les bandes dessinées représentent également un bon moyen d’intéres-ser et d’initier les plus jeunes à la lecture. n

Premier Festival BD’Lire

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DE L’ANNÉE 2006

Les spectateurs rassemblés, le temps d’une soi-rée, à la Maison de la Culture ont pu assister, 

en août 2006, à une représentation inédite à Tahiti donnée par  l’ensemble de chants et de danses de Shenzhen. La troupe professionnelle chinoise, composée de plus d’une vingtaine d’artistes, a réalisé une prestation féerique autour de diffé-rents tableaux mariant tradition et chorégraphies modernes. Nombre de représentants de la com-munauté chinoise de Tahiti sont originaires de la région de Shenzhen. n

Place à la Chine

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Dans le cadre du heiva des commerçants, de nombreuses  animations  ont  été  mises  en 

place à Papeete en juillet 2007, dont un concours de la plus belle vitrine auquel ont participé sept magasins de la ville. Les lauréats situés tous deux quartier du Commerce sont : la bijouterie Kimi Ora Création (face au café des Négociants) pour son décor de « plage et cocotiers » réalisé de plain-pied dans la rue piétonne (« prix spécial »), et le magasin d’art fl oral Tiare Rauti (à côté d’Optimum Vision), pour sa vitrine ornée de cocos. (2e prix). Le thème « L’artisanat polynésien à travers le cocotier » avait été retenu pour cette opération organisée par la CCISM, en partenariat avec Heiva Nui et la com-mune de Papeete.  n

Et les lauréats sont…

Une cinquantaine de « jeunes retraités de la commune » (sur les 90 conviés) se sont rendus à la journée donnée en leur honneur 

à l’Hôtel de ville, en août 2006. Ce rassemblement a pour origine une initiative de la Mairie qui a souhaité cumuler les départ à la retraite des trois dernières années en une seule célébration. La palme de  la  longévité communale  re-vient  à  Jacques Tapoki ,   entré comme homme à tout faire et qui a travaillé dans les services pendant 44 ans ! D’Alfred Poroi  à  Michel Buillard, il a ainsi connu pas moins de  cinq  maires différents.  n

Pour sa 124e édition, qui se voulait plus populaire, le Heiva i Tahiti 2006 a choisi de centraliser les différentes festivités sur 

le front de mer. Ainsi, outre le concours de chants et de danses place To’ata, la plage Sigogne a accueilli le village des artisans, auparavant excentré à Aorai Tini Hau. Durant tout le mois de juillet, plus de 200 stands représentant tous les archipels ont animé le remblai de Paofai.

Ce Heiva 2006 a également permis d’apprécier les Tamarii Tipaerui (photo ci-dessous) qui se sont illustrés en danse en ar-rivant second dans  la catégorie « légendaire ». La  troupe de Papeete qui concourait seulement pour la troisième fois devrait refaire parler d’elle…  n

Paofai, cœur du Heiva 2006

Les retraités à l’honneur

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CULTURE - ANIMATION

Le  Conservatoire  artistique  de Tipaerui a enregistré,  lors de sa 

rentrée en septembre 2006, un chif-fre d’inscriptions record avec 1 400 élèves, dont plus de 400 nouveaux. Parmi les fi lières les plus prisées (dont certaines démarrent dès 4 ans) :  les danses  traditionnelles,  les cours de piano et l’éveil musical. La direction projette également l’ouverture d’une section théâtre. Seul conservatoire de musique et de danse en Polynésie, cet établissement subventionné par l’Etat délivre des diplômes de valeur natio-nale. nwww.conservatoire.pf

En piste les artistes !

Une nouvelle discothÈque, le Be Angel, a ouvert ses portes en décembre 2006, à l’emplacement du Bâ-Zik (en bas de l’avenue Bruat) qui avait été victime

d’un incendie en septembre 2005. Plus qu’une simple boîte, ce club doté d’une piste pouvant accueillir jus-qu’à 300 danseurs, se veut également « un espace po-lyvalent et événementiel », offrant  une  qualité  de  son et  de  lumière  à  la  pointe de  la  technologie. Au pro-gramme : différents genres de musiques (polynésienne, techno,  live…), des soirées à thème et la possibilité de louer  les  lieux  pour  des événements (mariage, dîner-spectacle,  anniversaire…). Le Be Angel dispose même de  sa  propre  monnaie  (le « dollar  Angel »)  et  d’un parking sécurisé. n

Avis aux noctambules

Cabrel à To’ata

Fin  octobre,  Francis  Cabrel  a fait « place comble » à To’ata 

en  ressemblant,  le  temps  d’un concert unique à Tahiti, plus de 5  000  spectateurs.  Le  chanteur du Sud-ouest a pour  l’occasion interprété ses grands standards, choisis  dans  un  répertoire  très romantique avant d’achever cette soirée, ukulele en bandoulière. n

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La  3e  édition  2006  du Festival  International du  Film  Océanien (FIFO)  a  connu  un grand  succès.  Plus  de dix  mille  spectateurs ont assisté aux projec-tions d’une quarantaine de  documentaires  sé-lectionnés  parmi  plus de cent dont l’Océanie est le principal person-

nage. Le 28 janvier 2006, la cérémonie de clôture a vu le couronnement du fi lm de Liz Thompson, Breaking bows and arrows, sur l’histoire des Papous. Le prix spécial du jury et le prix du public sont allés au Français Cyril Tricot pour Le septième ciel des requins gris.

Le 4e FIFO, organisé en février 2007, a séduit  les foules davantage encore avec plus de quinze mille entrées et une forte affl uence aux ateliers et débats organisés autour du festival. Le 3 février 2007, le jury, présidé par Laure Adler, qui succédait à Hervé Bourges, décerna son Grand prix au Néo-zélandais Dan Salmon pour Made in Taiwan,  l’aventure de deux Polynésiens qui découvrent leurs véritables origines grâce à des tests ADN. Ce fi lm a également remporté le prix du public. n

Papeete, capitale du cinéma océanien

Le Jury du FIFO 2006,lors de la cérémonie de remise des prix

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«SI LES MARQUES DE TATOUAGE d’un homme et d’une femme sont clairement reconnues, ils doivent être jugés et pu-nis » (art. 27 du Code de lois de Huahine, 1822). 

Interdit  à  l’époque  des  missionnaires,  le  tatouage  n’en disparut  pas  pour  autant  et  c’est  probablement  aux 

Marquises qu’il a connu son plus spectaculaire déve-loppement. 

Réalisée à partir du travail de l’ethnologue Marie-Noëlle Ottino Garanger, l’exposition organisée au Fare Manihini (conçue en 2000 pour le Musée de Tahiti et ses Iles) a choisi de mettre en lumière l’origine, la complexité et les différentes facettes de cet art qui relève aussi   de la spiritualité. « Le tatouage était aussi gage de succès, de recon-naissance sociale (…). C’était à la fois un droit d’entrée dans le monde des hommes et une bar-rière protectrice contre les infl uences maléfi ques, un renforcement de la peau et du corps par des motifs choisis pour leur pouvoir symbolique mais aussi esthétique. Il protégeait l’individu contre les maladies, mais aussi contre la perte de son énergie interne et proclamait son identité. C’est pourquoi l’enata (homme) se drapait de ses représentations

qui étaient autant de fragments d’un corps devenu sacré… », commente l’ethnologue.

Tatoueurs certifi ésLe tatouage polynésien, d’inspiration géométri-

que, végétale ou animale, privilégie l’emploi du noir et la symbolique. Appréhendé comme une parure, il 

connaît depuis plusieurs années un renouveau, insuffl é par de jeunes artistes talentueux, et tend même à devenir 

à la mode. Cependant, sa pratique doit s’exercer dans de bonnes conditions sanitaires. À l’occasion du dernier festival 

Tattoonesia, vingt-deux tatoueurs polynésiens ont reçu une « cer-tifi cation » venant conclure deux jours de formation aux conditions

d’hygiène dispensée par des agents des services de la Santé. Une délibération (n° 87-104 AT du 22 octobre 1987) réglemente, entre 

autres, l’hygiène des salons de tatouage et prévoit diverses obligations rela-tives aux équipements, aux mesures de prophylaxie, à la manutention… Le port 

de gants, l’utilisation de désinfectants, l’emploi de matériel à usage unique ou préa-lablement stérilisé, la décontamination et le nettoyage après l’intervention, la propreté des locaux et du mobilier ou encore le traitement des déchets sont autant de mesures d’hygiène obligatoires. n

Où se faire tatouer en ville ?

Chaque tatoueur à sa personnalité et son style, du plus traditionnel au plus « rock’n roll ». Les tarifs pratiqués varient de 10 000 à 15 000 Fcfp de l’heure, selon les motifs.

- Manao Tattoo Studio (rue Albert Leboucher). Contacts : Emmanuel Farrarons et Freddy Teore, au 42 45 00.- Efraima Tattoo (marché de Papeete). Contact : Efraima Huuti, au 42 19 16.- Siméon Tattoo (marché de Papeete). Contact : Siméon Huuti, au 83 11 81.

- Vetea Tattoo (en face d’Agritech). Contact : Vetea Rata, au 24 54 17.- Salmon Brothers Tattoo (marché de Papeete). Contacs : Aroma et Mano Salmon, au 85 40 42 et 23 15 25.- Heimanu tatouage (rue des Ecoles, en face du café de l’Amour). Contact : Michel Heimanu Raapoto.- Sophie Pascal au 79 79 77.

Pour en savoir plus :- Le tatouage polynésien, d’hier à aujourd’hui, d’après Gotz (Editions Pacifi c Promotion, mars 2005). • www.gotz.blog4ever.com• www.sante.gov.pf

Le tatouage à l’honneurDans le cadre de l’édition 2006 du festival Tattoonesia qui a rassemblé une quarantaine de tatoueurs, le Fare Manihini (Office du Tourisme) a accueilli durant tout le mois de novembre une superbe exposition historique intitulée : « Le tatouage marquisien, une quête de lumière ».

CULTURE - ANIMATION

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Né à papeete en 1955, Aldo Tirau s’engage très tôt dans les milieux associatifs et  sociaux, œuvrant 

auprès des  jeunes dès 1972.  Instituteur suppléant, formateur et directeur de cen-tres de vacances, il participa, entre autres, à la mise en place des centres au sein de la FOL (Fédération des Œuvres Laïques). Après  avoir  passé  son  DEFA  (Diplôme d’État aux Fonctions d’Animateur), il in-tègre le service des Affaires sociales pour une dizaine d’années. Avec son équipe, il développe alors une nouvelle démarche, axée sur le travail de rue et la prévention auprès des jeunes et des SDF. En 1985, il entre au service pénitentiaire d’Insertion et de Probation (géré par le Territoire puis 

par l’État). Nommé directeur d’insertion et de probation,  il  intervient auprès des personnes  incarcérées,  placées  sous contrôle  judiciaire, mises à l’épreuve ou en sursis.

Elevé  à  Moorea  par  sa  grand-mère adoptive, une femme « loyale et droite », Aldo  Tirau  se  forge  à  son  contact  une « géographie morale »  et  une  « conscience politique », fondée sur l’engagement. « A 14 ans, j’étais déjà indépendant et je n’avais pas envie de rester assis derrière un bureau. Je souhaitais faire quelque chose pour aider mon pays et les autres », commente-t-il.

Élu président de  l’UPJ en 2002,  il va s’attacher  à  réorienter  la  structure  de-venue  amorphe,  afin  qu’elle  devienne non  plus  une  simple  banque  pour  les associations, mais une véritable force de proposition auprès du Pays et de l’État, fédératrice  de  grands  projets  comme la  création  d’un  « Conseil  des  jeunes » (2005), conçu comme un espace d’expres-sion, et l’organisation du premier Festival de la Jeunesse du Pacifi que. À l’étude : la mise en place d’une radio de l’UPJ et d’une « Maison de l’Etudiant » où élèves de l’UPF et du 2e cycle pourraient venir échanger et débattre. n

L’UPJ fédère 77 associations représentant les CVL (Centre

de Vacances et de Loisirs), les formations pour la jeunesse, différentes activités (d’insertion, de quartiers, scolaires et universitaires, culturelles et de jeunesse) et les scouts.

Descendant du CTJ (Comité Territorial de la Jeunesse) crée en 1978 en soutien des relais associatifs, l’UPJ a pris son actuelle dénomination en 2003.

Sa principale mission ? Aider et conseiller les associations membres en matière de gestion, de montage de projets, de création de formations spécifi ques à leurs besoins… Relais auprès des pouvoirs publics, l’UPJ organise également divers événements (rencontres inter communes, concours de musique et de danses Upa Nui…).

Les activités sportives et de jeunesse toucheraient, dans le seul secteur associatif, près de 78 000 personnes. n

Homme de terrain, Aldo Tirau s’est distingué, en 2006, en organisant le premier Festival de la Jeunesse du Pacifi que à Papeete, sous l’égide de l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) qu’il préside depuis 2002. Portrait.

« L’expression des jeunes est l’un de mes dadas»

« L’expression des jeunes est l’un de mes dadas»

« Te Tama Ti’a Hou », « Que la jeunesse

soit toujours debout »

ALDO TIRAU, PRÉSIDENT DE L’UPJ

CULTURE - ANIMATION

Page 16: Papeete to tatou oire 2007

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EN 2001, vous avez été réélu à la tête de la commune de Papeete pour un nouveau mandat de six ans qui

arrive bientôt à son terme (2008). Vous aviez,

comme objectif, le déve-loppement d’opérations

de proximité dans les quar-tiers. Mission accomplie ?

Michel Buillard : « Oui… ou presque. Mission accom-plie car nous avons, en effet, œuvré à l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers : évacuation des eaux pluviales, réfection de la voirie, opérations d’embellissement, aména-gement de nombreux plateaux spor-tifs (Taunoa, Vaitavatava, Mission, Tipaerui…).Presque, parce que nous aurions souhaité faire mieux encore. Ce n’est ni l’envie, ni la volonté qui manquent, mais les personnes et les ressources. Malgré l’engagement

d’hommes et de femmes de bonne volonté, s’investir dans la mise en place d’actions suppose disponi-bilité, énergie et constance. Nous manquons encore de relais, de leviers pour pouvoir aller plus loin et mener de nouveaux projets ».

Quelles seront vos priorités ?« Je souhaite avant tout renforcer nos actions sociales envers les jeunes, les personnes âgées et les plus démunis (SDF, femmes en diffi culté…). Nous avons déjà, depuis 2006, engagé une politique en ce sens, notamment par la constitution d’un véritable service de la Jeunesse. Nous avons commencé à équiper les écoles ma-ternelles d’ordinateurs. Les centres aérés pour les enfants des quartiers ont été multipliés. Le premier forum Etudiants-Entreprises (ndlr : voir la  Rétrospective  2006) a été un succès. En 2007, une radio faite par et pour les jeunes devrait voir le jour en partenariat avec l’UPJ (ndlr :  voir  rubrique  Culture-

INTERVIEWMICHEL BUILLARD DÉPUTE-MAIRE DE PAPEETE

Michel Buillard, 56 ans, est le maire de Papeete depuis 1995. Il avait été élu avec pour principal objectif de faire bouger une commune largement laissée à l’abandon,

à l’administration démotivée, à la voirie sinistrée, aux fi nances exsangues… Son premier mandat a permis de redresser la situation dans de nombreux domaines. Réélu en 2001, le Tavana a pu poursuivre son action davantage en profondeur avec comme souci permanent la cohésion d’une population très diversifi ée dans ses origines et le soutien de ses composantes les plus fragiles.

« Lutter contre toutes les formes

d’exclusion »

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Animation). Nous travaillons déjà avec les associations au service des SDF, notamment en leur prêtant des locaux, mais il faut aller plus loin dans l’accompagnement afin qu’ils puissent s’extraire de leur milieu. Enfin, nous allons organiser un sys-tème de distribution, à domicile, de repas gratuits pour les matahiapo (personnes âgées) sans famille ni ressource. Un vieillard ne doit pas, en Polynésie française, mourir seul dans la rue comme c’est arrivé ré-cemment à Faa’a. Je souhaite démon-trer que nos valeurs traditionnelles de solidarité et d’entraide sont tou-jours vivaces. La commune doit don-ner l’exemple et attirer l’attention des pouvoirs publics, afin d’éviter qu’une partie de la population reste en marge du développement ».

Concrétiser des projets suppose des fonds disponibles. Quelle est la situation financière de la commune ?« Les finances ont été assainies et la dette a été épongée. Nous som-mes en passe d’atteindre l’équilibre, ce qui va permettre à la commune d’effectuer de nouveaux emprunts et d’engager des investissements : construction de parkings, assai-nissement des eaux usées. Deux projets de parkings sont à l’étude. Le premier, qui intervient dans le cadre de la reconstruction de la ca-serne des pompiers, serait un parc de stationnement relais à étages, avec une navette desservant la ville. Le deuxième me tient particulièrement à cœur. Il serait situé au marché (à l’emplacement du poste de police) et doté d’un espace de restauration pour que ce lieu convivial conserve son caractère de rendez-vous popu-laire. Nous allons solliciter le Pays car nous n’avons pas, pour l’heure, la maîtrise du foncier ».

L’assainissement des eaux usées à Papeete fait un peu fi-gure d’Arlésienne. On en parle depuis longtemps, mais, ap-paremment, rien ne se fait… Pourquoi ? « L’assainissement commence par le traitement des eaux pluviales. Ces dernières années, nous avons consacré près de 500 millions de

Fcfp à divers travaux d’évacuation (à Taunoa, au cours de l’Union sa-crée…) : ce n’est pas rien ! Quand on est comptable des deniers pu-blics, il convient d’éviter la déma-gogie. Annoncer un investissement sur un tel dossier (qui se chiffre en milliards…) implique qu’il y ait des sous dans la caisse et une par-ticipation des administrés… Nous préférons démarrer dans un premier temps en construisant une première station d’épuration cette année, afin d’assainir la zone du marché. Cela permettra d’affiner les coûts de fonctionnement, avant d’aller plus avant ».

De nouvelles compéten-ces vont être dévolues aux communes polynésien-nes dans le cadre d’une importante réforme en cours d’adoption. Que va-t-elle apporter ?« En effet, les communes, à travers cette réforme vont disposer de nouvelles com-pétences (assainissement des eaux usées, traitement des déchets ménagers et verts, eau potable) dont elles auront graduellement (d’ici 10,15, 20 ans) l’entière responsabilité, et d’autres qu’elles partageront avec le Pays. Pour les assumer, elles devront bénéficier de nouveaux moyens financiers et de ressources fiscales actuellement à l’étude, no-tamment par une « Commission d’évaluation ». Aussi, dans le cadre de la décentralisation, elles ne seront plus soumises au contrôle de la lé-galité, a priori, de l’État, mais leurs actes deviendront exécutoires dès adoption par l’équipe municipale. C’est un grand bond en avant. Surtout, elles vont pouvoir bénéfi-cier de nouveaux moyens humains par la mise en place du statut de la fonction publique communale (ratifié par le Parlement en janvier 2007). Ce dispositif va favoriser l’intégration de jeunes cadres fonc-tionnaires, recrutés sur concours et pour leurs compétences, par le futur « Centre de gestion et de formation ». Un beau défi en pers-pective pour de jeunes Polynésiens motivés… » n

« Nos valeurs tradi-tionnelles de solida-

rité et d’entraide sont toujours vivaces. La commune doit donner l’exemple afin d’éviter qu’une partie de la po-pulation reste en marge du développement. »

Page 18: Papeete to tatou oire 2007

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DOSSIER

Depuis l’arrÊt des  essais nucléaires, 

en 1996 et le départ du CEP, l’économie polynésienne, large-ment dépendante de la  rente  atomique, s’est attachée à dé-velopper ses propres ressources.  Le  tou-risme  (42  milliards de  Fcfp  de  revenus en 2005) est la princi-pale d’entre elles (loin devant la perliculture et  la  pêche).  Dans  ce 

nouveau  contexte,  la vocation de Papeete est 

désormais  de  devenir une  capitale  touristique 

régionale.  Pour  cela,  de très lourds investissements 

ont  été  consentis  par  les pouvoirs publics, notamment 

pour l’aménagement du port. La ville devient plus attrayante 

et animée. Le GIE Tahiti Tourisme, dans  lequel a été  fondu  l’ancien 

Tahiti Manava Visitor’s Bureau, a entrepris de renforcer ses positions 

afi n de mieux accueillir les visiteurs. Mais,  où  séjourner  en  ville et  à  quels 

prix ? Des hôtels du centre aux pensions et chambres d’hôtes implantées dans différents 

quartiers,  le point sur  l’offre d’hébergement  dans la capitale.Accueillir  les  visiteurs,  touristes  et  clientèle 

d’affaires, dans un environnement attrayant, propre, verdoyant, sécurisé et animé ; disposer d’un réseau de transports effi cace, d’hébergements variés, de restau-rants et de commerces incitant au shopping ; offrir des centres d’intérêt incitant à prolonger le séjour (balades, visites de monuments, expositions et galeries d’art, évé-nements…), telles sont les caractéristiques d’une capi-tale touristique moderne. Papeete peut-elle prétendre à une telle vocation ? 

Il y a trente ans, Tahiti était une destination touris-tique à part entière, bénéfi ciant d’une image mythique forte. Papeete accueillait alors naturellement des visi-teurs séjournant une dizaine de jours. Puis, l’urbanisa-tion anarchique de la ville et son » négligé touristique » (manque d’animation, sites potentiels non valorisés…) ont engendré un effritement de la fréquentation au profi t, notamment, de destinations polynésiennes plus « pa-radisiaques ». Les émeutes de 1987 et 1995 ont achevé de ternir son image. « Après 1987, l’industrie touristique du centre a été sinistrée pendant plus d’un an et demi. En 1995, il a même fallu évacuer les touristes de l’hôtel, puis ré-nover… », se souvient Francis Wong, directeur de l’hôtel Royal Papeete. 

La ville semble cependant reprendre peu à peu son destin touristique en main. Depuis une dizaine d’an-nées, l’urbanisme s’améliore : aménagement de places (Vai’ete, To’ata, rond-point Bounty) et d’une « croisette » sur le front de mer, éclairage, rénovation de la cathédrale et bientôt du marché, construction d’immeubles neufs encadrée par un nouveau PGA (Plan Général d’Amé-nagement), réalisation de rues piétonnières et d’espaces fl euris, nouvelles infrastructures d’accueil pour les pa-quebots, commerces plus attrayants…  Les événements s’y multiplient (concerts, expositions, festivals…), le cen-tre s’anime, présentant un visage plus attrayant. Bref, Papeete bouge de nouveau, même si des progrès restent encore à faire pour séduire les visiteurs : organisation de circuits, valorisation des sites, amélioration de la desserte (bus, taxi...), de l’accueil (diffusion de dépliants, horaires d’ouverture attractifs…), de la signalétique… 

Actuellement, la durée moyenne du séjour se stabilise, selon les professionnels, autour de deux à trois jours, par-fois plus lorsque Papeete sert de « base » pour rayonner vers Moorea, la Presqu’île ou les îles. La diversifi cation de l’offre hôtelière et l’actuelle stratégie d’Air Tahiti Nui visant à faire de l’aéroport de Tahiti - Faa’a un hub du Pacifi que (une plate-forme de correspondance), devrait favoriser ce tourisme de transit, voire inciter les visiteurs à prolonger leur séjour, à condition toutefois que les bar-rages et blocages chroniques dont la ville est régulière-ment victime ne viennent gâter les efforts de promotion entrepris… Les hôteliers et responsables de pensions de famille enregistrent d’ores et déjà une augmentation de visiteurs australiens et néo-zélandais qui profi tent de l’escale à Tahiti pendant quelques jours avant de pour-suivre leur périple à destination de l’Europe. n

Tourisme Opération séduction

s’est attachée à dé-velopper ses propres ressources.  Le  tou-risme  (42  milliards de  Fcfp  de  revenus en 2005) est la princi-pale d’entre elles (loin devant la perliculture et  la  pêche).  Dans  ce 

nouveau  contexte,  la vocation de Papeete est 

désormais  de  devenir une  capitale  touristique 

régionale.  Pour  cela,  de très lourds investissements 

ont  été  consentis  par  les pouvoirs publics, notamment 

pour l’aménagement du port. La ville devient plus attrayante 

et animée. Le GIE Tahiti Tourisme, dans  lequel a été  fondu  l’ancien 

Tahiti Manava Visitor’s Bureau, a entrepris de renforcer ses positions 

afi n de mieux accueillir les visiteurs. Mais,  où  séjourner  en  ville et  à  quels 

prix ? Des hôtels du centre aux pensions et chambres d’hôtes implantées dans différents 

quartiers,  le point sur  l’offre d’hébergement  dans la capitale.Accueillir  les  visiteurs,  touristes  et  clientèle 

d’affaires, dans un environnement attrayant, propre, verdoyant, sécurisé et animé ; disposer d’un réseau de transports effi cace, d’hébergements variés, de restau-rants et de commerces incitant au shopping ; offrir des centres d’intérêt incitant à prolonger le séjour (balades, visites de monuments, expositions et galeries d’art, évé-

Visiteurs, où loger ?

Page 19: Papeete to tatou oire 2007

1�

En Juillet 2006, l’équipe du GIE (grou-pement d’intérêt éconopmique) Tahiti Tourisme a quitté l’immeuble Paofai 

(sur le front de mer, en face de la Maison de la Culture) pour reprendre ses anciens quar-tiers au Fare Manihini (Visitor’s Bureau) sur le port. En 2005, le GIE, qui ne s’occupait juste que de la promotion de Tahiti & ses îles sur les marchés extérieurs, avait absorbé les GIE Tahiti Manava Visitor’s Bureau, chargé de l’accueil des touristes et visiteurs, et le GIE Haere Mai, qui gère les pensions de famille. 

Pour  assumer  ses  nouvelles  missions d’aménagement de la destination et d’ani-mation, Tahiti Tourisme a créé une « direc-tion des Opérations locales ». La « Maison 

des  Visiteurs »  (Fare Manihini) est à présent le centre de l’activité touris-tique du pays.

Près d’une soixantaine de personnes travaillent dans ce bel édifi ce dont la  toiture,  en  forme  de cheminée  de  paquebot, rappelle  la  vocation  du site  côté  mer :  l’accueil des  croisiéristes.  Afin d’héberger les nouveaux arrivants de Tahiti Tourisme (une quaran-taine de personnes) dans de bonnes condi-tions,  les  anciens  locaux  du  ministère  de 

la  Condition  féminine ont été récupérés et les bureaux  existants  ont été rénovés et agrandis. Désormais,  l’ensemble abrite « l’Accueil touris-tes »  (toujours  dans  le premier bâtiment, signalé par un grand I côté bou-levard Pomare), la direc-tion, le marketing et les relations publiques (au centre), les fi nances, l’in-formatique, l’animation et les événements (dans le troisième bâtiment). À terme,  les  locaux de la  PAF  (Police  de  l’Air et  des  Frontières),  côté square  Temarii  a  Teai, devraient également re-venir à Tahiti Tourisme. 

Les  jardins  du  Fare Manihini se sont enrichis de nouvelles sculptures, 

réalisées par des enfants handicapés (voir ru-brique « Environnement - découverte ») et une belle salle d’exposition a été aménagée côté mer. En 2006, elle a d’ores et déjà accueilli différentes expositions historiques et cultu-relles sur le Heiva, le tatouage (voir rubrique « Animations »), ou encore sur le thème des échanges (240 ans d’échanges entre le territoire et les visiteurs) dans le cadre de la Journée mondiale du Tourisme. L’objectif visé est de multiplier ces initiatives afi n que Papeete dis-pose d’un pôle d’accueil touristique agréable, effi cace et animé.

Un autre projet pourrait également voir prochainement le jour : la mise en place de bornes interactives d’informations (généra-les et pratiques) à l’extérieur des locaux afi n, notamment, que les touristes puissent obtenir des renseignements même le dimanche et en dehors des heures d’ouverture du bureau. Tahiti Tourisme reconnaît volontiers que la diffusion d’informations et de plans gratuits mentionnant  les  sites  et  centres  d’intérêt laisse à désirer. Mettre à disposition des vi-siteurs divers fascicules sur le patrimoine (cathédrale, marché, quartier Bruat, temple chinois de Mamao, quartier de la Mission etc,) dans les locaux de l’offi ce ou sur les sites même, devrait être une priorité. n

Expositions au Fare ManihiniPlusieurs expositions auront lieu au Fare Manihini, tout au long de l’année 2007. Parmi les thèmes programmés, citons : Connaissance de la Polynésie (février), Les Marae (mars), Ti’i et Tiki (mai), les Gambier (août), Les Australes (octobre), Gauguin (décembre).

Ça bougeau Fare Manihini

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DOSSIER

Certains de ces visiteurs,  pour plus de commodité, préfèrent séjourner dans la capitale où se concentre l’essentiel des infras-

tructures économiques, commerciales et d’animation. Où se loger en ville ? L’offre d’hébergement rassemble plusieurs éta-blissements hôteliers (de catégorie stan-dard, avec ou sans restauration) et une poignée  de  « pensions  de  famille »,  ré-pondant ainsi à tous  les budgets. Seule l’hôtellerie de luxe n’est pas encore repré-sentée dans le centre ville. Il faudra atten-dre l’ouverture de l’hôtel Tahiti Nui, futur trois étoiles actuellement en chantier. 

En 2003, l’hôtel Matavai, à Tipaerui, fermait ses portes. Créé en 1960, il faisait partie, avec le Métropole et 

le Stuart, des quelques hôtels pionniers de Papeete qui contribuèrent à l’essor du tourisme polynésien. Aux cours des qua-tre dernières décennies, plusieurs unités ont été ouverts en ville : le Royal Papeete (1968), le Kon Tiki (1973) et l’hôtel Prince Hinoï (1981), puis, plus récemment, l’hô-tel Mandarin (1988) et l’hôtel Tiare Tahiti (1997).

Créé  en  1968  par  Robert  et  Hélène Wong-Yen,  le Royal Papeete s’apprête à souffl er ses soixante bougies. Il est le plus ancien survivant des années CEP et celui qui a probablement le plus marqué son époque, avec ses deux discothèques, La Cave (fermée en 2002) et le Tamure Hut (1991-96) qui fi rent en partie la réputa-

tion  de  l’établissement.  « Lorsque mes parents décidèrent de tenter leur chance dans l’hôtellerie, le bâtiment existait déjà et hébergeait la Compagnie des Phosphates. Ils ont conservé les murs, rénové et ajouté un étage pour démarrer avec 35 chambres et un restaurant. C’était le premier hôtel de standing de la capitale », témoigne Francis Wong, qui a repris le fl ambeau en 1980. En 1981, une nouvelle construction réa-lisée à  l’arrière sur trois étages permit d’ajouter une quarantaine de chambres. Cependant,  avec  l’arrivée  de  concur-

rents, la clientèle de l’hôtel commença à s’effriter. Les deux émeutes de 1987 (80 employés y travaillaient), puis de 1995, lui portèrent l’estocade. Confronté à des diffi cultés fi nancières, le Royal Papeete fut contraint de licencier et de changer de stratégie. Classé désormais en catégorie « logements »,  il propose des formules de location (à la journée, à la semaine, au mois), pour une clientèle de passage et en provenance des îles. Marlon Brando fut, aux grandes heures de l’établisse-ment, l’un de ses clients. n

L’hébergement touristiqueTouristes de passage à Tahiti, clientèle d’affaires, Polynésiens en provenance des îles ou familles et amis venus rendre visite à des résidants, tous ont une même préoccupation : trouver un hébergement pour quelques jours ou plus.

à Papeete

Le Royal Papeete : toute une époque

Visiteurs, où loger ?

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Ouvert  le  1er  jan-vier  1997,  l’hôtel Tiare  Tahiti,  situé 

sur  le  front  de  mer  (près de  la  Poste),  propose  38 chambres  de  standing  sur cinq étages. Construit sur la partie nord du domaine an-cestral de  la  famille  royale des Pomare, l’établissement est  le  plus  récent  hôtel  de Papeete. Jusque dans les an-nées 1960, et pendant plus d’un siècle, se trouvait, à son emplacement,  le  consulat américain. Jacques-Antoine Moerenhout,  nommé  en 1835,  en  fut  le  premier consul. Il jouxte par ailleurs l’ancien  hôtel  Stuart  qui, en 1930, accueillit pendant trois mois  le peintre Henri Matisse.  Classé  « Hôtel  de tourisme »,  le  Tiare  Tahiti accueille,  comme  l’hôtel 

Mandarin, une clientèle de tourisme et d’affaires, et travaille avec les prin-cipaux tour-opérateurs. n

Ouvert en 1988 près de la mairie de  Papeete,  l’hôtel  Mandarin dispose,  sur  cinq  étages,  de 

38  chambres  de  standing.  En  1999  et 2001, cet établissement appartenant à la SRHT (Société de Restauration et d’Hô-tellerie Touristique), dirigée par Adrien Beaumont, a fait l’objet d’un vaste pro-gramme de rénovation des chambres (ré-fection des peintures, du mobilier, des salles de bains) et des espaces publics, soit un investissement de près de 65 mil-lions de Fcfp.

La famille Beaumont a par ailleurs en-gagé la construction, avenue du Prince Hinoï, d’un des plus grands établisse-ments hôteliers du centre ville. Il com-prendra 91 chambres sur huit niveaux et deux sous-sol de parking (118 places). Baptisé Hôtel Tahiti Nui, ce trois étoiles offrira également un restaurant, un cen-tre de fi tness et deux salles de réunion. Confi é au cabinet d’architecture Jean-

Hugues Tricard, ce projet dont le chantier a démarré en mars 2006, représente un investissement de 2,8 milliards de Fcfp et devrait être livré en juillet 2008. n

Dix bougies pour le Tiare Tahiti

Du Mandarin au Tahiti Nui

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DOSSIERCarnet d’adresses

Le Royal Papeete. Sur le front de mer, face au quai des ferries. Catégorie « Logements ». 70 chambres, restaurant (en rez-de-chaussée). Tarifs : de 8 000 à 10 000 Fcfp, la nuit. Tél : 42 01 29

L’Hôtel Tiare Tahiti. Sur le front de mer, en face du quai des yachts. 38 chambres de standing avec ou sans balcon, téléphone, climatisation et TV par satellite). Cafeteria pour le petit-déjeuner. Tarifs : de 13 500 à 18 000 Fcfp.Tél : 50 01 00. www.hotltiaretahiti.info.com

Le Mandarin.Près de la mairie (rue Colette). 38 chambres de standing (TV, mini-bar, climatisation). Coffee shop, deux restaurants (cuisine européenne et chinoise), salle de réunion (50 personnes). Tarifs : de 13 000 à 15 000 fcfp. Tél : 50 33 50.

Hôtel Prince Hinoi. Au début de l’avenue Prince Hinoi (sur le front de mer). 72 chambres (climatisation, TV, téléphone). Pas de restaurant. Tarifs : de 10 000 Fcfp à 13 600 Fcfp.Tél : 42 32 77 .

Hôtel Pacific Kon Tiki.Sur le front de mer, à proximité du quai des ferries. 36 chambres dont certaines avec balcon (climatisation, TV, réfrigérateur). Discothèque Le Manhattan et club de billard en rez-de-chaussée. Tarifs : de 9 600 Fcfp à 14 600 Fcfp.Tél : 54 16 16. E-mail : [email protected].

Visiteurs, où loger ?

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DOSSIER

Plusieurs pensions, chambres d’hôtes et meublés, fréquentés par les touristes mais souvent méconnus des résidants, se sont implantés dans différents quartiers de Papeete. Outre qu’elles proposent un logement bon marché, ces petites unités, généralement situées à proximité du centre ville, offrent un environnement plus intimiste et un accueil plus personnalisé. On s’y sent un peu « comme à la maison ».

Cinq pensionsà la loupeÀ Fariipiti

C’est en 2002 que Michel Moerai, ancien infi rmier à la retraite, entreprit d’acheter une maison pour la transformer en pension de famille. Située à Fariipiti 

(rue Octave Moreau) la pension Puea abrite, sur deux niveaux, huit chambres spacieuses et confortables, et une terrasse de plain-pied. L’ensemble, propre et bien tenu, accueille même des Slovènes et des Japonais…   ◗

PENSION PUEA,

Fariipiti (87 rue Octave

Moreau, à 700 m du quai des

ferries).

8 chambres (standard et familiales).

Tarifs : de 7 000 à 9 500 Fcfp avec petit-déjeuner

(au salon). Repas du soir sur demande et location de

vélos en face.

Tél : 85 43 43

E-mail : [email protected]

Moreau, à 700 m du quai des

Visiteurs, où loger ?

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◗ En 2004, il acquiert, avec sa femme Addolerata, une autre propriété de 1 000 m2 située toujours à Fariipiti, au fond d’une petite impasse tranquille, bordée de vieilles mai-sons coloniales et de jardins fl euris. Baptisée Ahitea Lodge, cette charmante maison blanche à deux étages, qui date d’une dizaine d’années, rassemble treize chambres confortablement meublées et donnant sur le jardin ou la montagne, une terrasse et un petit salon-TV. Aussi, c’est le seul fare d’hôtes de Papeete à bénéfi cier d’une piscine, dans un environnement paisible et arboré. Infi rmière avec deux enfants, Addolerata souhaitait changer d’activité pour avoir une meilleure vie de famille : « Je suis née dans ce quartier et j’aime ma ville. Quand j’ai vu cette maison, j’ai eu un coup de cœur. Recevoir des étrangers permet aussi de s’ouvrir sur l’extérieur. Outre une clientèle de la Presqu’île ou des îles, grâce à Internet, nous accueillons même des Russes ! » n

AHITEA LODGE,

Fariipiti (impasse Magasin Suzanna, à 900 m du quai des ferries).

13 chambres avec climatisation. Salon-TV, piscine, dîner sur demande. Tarifs : de 8 500 Fcfp à 11 500 Fcfp, avec petit déjeuner.Tél : 53 13 53. E-mail :[email protected]

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DOSSIER

La pension teamo, dans le quartier de  la  Mission  (près  de  l’école Fariimata)  est  une  maison  au 

charme désuet, reconnaissable à sa fa-çade arborée et décorée d’un routard portant  son sac  sur  le dos. Le chant des oiseaux et le calme ambiant ferait presque oublier la circulation du cen-tre ville pourtant si proche. En 1987, Charles Teriierooiterai (qui travaillait depuis 1968 au service  foncier de  la commune de Papeete), décida de re-prendre une pension de famille instal-lée dans cette maison datant de 1870. Les  lieux  étant  devenus  vétustes,  il entreprit  des  travaux  de  rénovation et d’agrandissement afi n de réaliser une véranda, une petite réception et de porter la capacité à onze chambres (privées et en dortoir). Avec ses tables en terrasse, son salon aux couleurs et aux motifs tahitiens et sa petite biblio-thèque, l’ensemble est coquet et bien ventilé. « Outre des touristes de toute na-tionalité, à la recherche d’un logement bon marché, nous hébergeons aussi quelques ré-sidants qui ont découvert un jour l’endroit et sont restés… », indique Charles qui commercialise la pension par Internet avec l’aide de sa femme Kay, agent à la mairie de Papeete. n

Ouverte  en  1989,  la  pension Chez Myrna (chemin vicinal de Tipaerui) abrite cinq chambres 

réparties dans  la maison principale et dans un bâtiment indépendant. Ce der-nier, doté également de deux dortoirs (garçons et fi lles) dispose d’un salon par-ticulier avec TV et d’une cuisine équipée à la disposition des hôtes. À l’extérieur, un agréable salon en terrasse, agrémenté de plantes vertes et d’une desserte thé-café, complète l’ensemble. Cette unité est tenue par Walter Dammeyer, ancien mili-

taire d’origine allemande. « Je suis arrivé en 1963 pour le CEP, puis j’ai rencontré ma femme Myrna (décédée depuis) qui a eu l’idée de faire une pension car cette maison fami-liale s’avérait trop grande pour nous seuls. Nous avons donc commencé, de façon arti-sanale, par louer deux chambres, puis l’af-faire s’est peu à peu agrandie », commente Walter. Chez Myrna reçoit aujourd’hui une clientèle également  internationale séjournant de deux jours à une semaine et enregistre une augmentation de visi-teurs néo-zélandais et australiens. n

À Tipaerui

À la Mission

TEAMO HOSTEL,

quartier de la Mission (rue du Pont neuf, près du centre). 7 chambres privées, 4 chambres en dortoir (garçons et fi lles séparés). Cuisine commune, service thé-café en chambre. Tarifs : chambres de 5 900 Fcfp à 6 900 Fcfp (climatisées), avec petit-déjeuner. 2 300 Fcfp par personne en dortoir. Tél : 42 47 26.

E-mail : [email protected].

7 chambres privées, 4 chambres en dortoir (garçons et fi lles

Visiteurs, où loger ?

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Situé dans le bas du vallon de Sainte-Amélie, le motel Mahina-Tea est un grand bâtiment bleu de trois étages et l’une des plus anciennes unités de petite hôtel-lerie que compte Papeete. Au premier édifi ce, datant de 1968 et quelque peu

vieillissant, est venu se greffer, il y a une dizaine d’années, un deuxième bloc. Géré par la famille Ceran-Jerusalemy, le motel abrite des chambres et studios meublés avec cuisines équipées, dont certains, avec balcon,  jouissent d’un panorama splendide sur la montagne et la campagne environnante. Touristes et résidants fréquentent cet établissement qui pratique des tarifs « longue durée ». Le record ? Un locataire, fi dèle depuis plus de trente ans ! n

À Sainte-Amélie

CHEZ MYRNA,

Tipaerui (chemin vicinal, en

face de James Import).

5 chambres (dont certaines

spacieuses, avec TNS, frigo et ventilateur),

2 dortoirs, salon et cuisine indépendants.

Tarifs : de 4 450 Fcfp (single)

à 7 855 Fcfp, avec petit-déjeuner.

Lit seul en dortoir à 2 250 Fcfp.

Tél : 42 64 11.

E-mail : [email protected]

Tipaerui (chemin vicinal, en

5 chambres (dont certaines

spacieuses, avec TNS, frigo et ventilateur),

MOTEL MAHINA-TEA,

Sainte-Amélie (derrière la

gendarmerie).

16 chambres et 15 studios avec cuisine.

Pas de restauration ni de service de petit-déjeuner.

Parking et tables à disposition au rez-de-chaussée.

Tarifs : chambres de 5 000 à

7 000 Fcfp. Studio à 10 000 Fcfp

(tarifs dégressifs, location au mois).

Tél : 42 00 97.

MOTEL MAHINA-TEA,

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API À PAPEETEUn toboggan aquatique en ville

Destiné à tous les enfants de 3 à 12 ans (moins de 45 kg), l’Aqua Sandwich a pris ses quartiers à Papeete (Mamao, en face du temple chinois). Ce toboggan aquatique gonflable (15 m de long) sera désormais implanté toute l’année, dans un jardin aménagé à

cet effet (tonnelle, tables…), pour les collectivités (garderies, associations…) et l’organisation d’an-niversaires, en toute sécurité (contrôle Véritas). L’Aqua Sandwich peut être loué pour tout événe-ment et se déplace même à domicile… 

Les jeunes avaient déjà pu le découvrir à Noël (plage du remblai de To’ata) et dans plusieurs quartiers de la ville (Titioro, cours de l’Union sacrée, Taunoa et  la Mission)  lors d’une tour-née de huit jours organisée en partenariat avec la commune de Papeete afin que tous puissent profiter des joies de la glisse.• Tél : 79 77 73.

Informatique et multimédiaVente et services

Infosys a ouvert un show-room au Pont de l’Est (au-dessus de Total Vidéo), spé-cialisé dans la vente de pièces (processeurs, disques durs, cartes mères, cartes 

graphiques, claviers, etc.) et  l’assemblage. L’entreprise travaille à la fois pour les particuliers et  les professionnels (serveurs, mise en réseaux) et peut prendre en charge la maintenance. • Tél : 42 40 10

Dépannage

Située au fare tony, la société RDP, spécialiste des PC, propose aux particuliers un nouveau service de dépannage, avec facturation de la main d’œuvre non plus à 

l’heure, mais au forfait. En cas de problème d’utilisation, de virus ou de bug quel-conque, le tarif sera le même, que le technicien passe 1/2 h ou 4 heures à détecter le défaut. Déplacement à domicile dans la zone urbaine (Punaauia-Pirae) moyennant un supplément. • Tél : 58 46 29

DVD

Ta h i t i   D V D Discount  est  un 

nouvel  espace  dédié, comme son nom l’in-dique,  à  la  vente  de DVD à petit prix. Il est situé rue des Remparts (entre  Agritech  et Vini). • Tél : 45 16 61

À chacun sa perle

Déesse  Diams  &  Pearls  a  ouvert ses portes en centre ville (rue du 

Maréchal Foch, à  côté du  restaurant l’Excuse),  à  l’initiative  d’une  jeune créatrice  polynésienne,  Ondine,  qui s’attache  à  concevoir  des  bijoux  re-flétant la personnalité de ses clients. Aussi, elle travaille essentiellement à la demande selon les désirs et le bud-get de chacun, à partir d’un modèle, d’une perle ou d’un coquillage fournis qui seront ensuite montés avec de l’or, du cuir, de l’argent…• Tél : 82 00 88

Out of Africa

L’afrique a  pris  ses  quartiers  en bas de l’avenue du Prince Hinoi 

(à côté de Tahiti Phone ), avec une nou-velle adresse proposant des sculptures, des objets de décoration et du textile (robes, tissus) importés du Cameroun dont est originaire Delphine, sa pro-priétaire.  Rêves  d’Afrique  est  égale-ment spécialisé dans la « coiffure afro » (tresses hommes et femmes, perruques, extensions) et commercialise des pro-duits de beauté.• Tél : 827 827 ou 72 39 22

Quoi de neuf en ville ?

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Adresses gourmandes

Au Piment Rouge

Spécialisé dans la cuisine basque mariant poissons et viandes doucement épicés, ce restaurant s’est installé avenue du Maréchal Foch, (en face de la Banque de 

Tahiti). Ouvert seulement le midi, du lundi au samedi. • Tél : 85 64 64

Sushi bar api

Le Barramundi, nouveau sushi bar du centre ville (passage Cardella,  im-

meuble Bambridge) propose de venir déguster  au  comptoir,  dans  un  décor contemporain, ses minis sandwichs de poissons crus présentés sur un plateau défilant sous les yeux des consomma-teurs.  Un  lieu  original,  ouvert  en  se-maine  le midi et  le  jeudi, vendredi et samedi soir. • Tél : 43 10 10

Oti Le Maracaibo, Maeva Le bouchon lyonnais

Le restaurant de la rue E. Ahnne (passage d’Odyssey, à l’angle) a changé de nom, mais pas de propriétaire.  Spécialisé désormais dans la cuisine traditionnelle à 

base de spécialités lyonnaises, il est ouvert pour le déjeuner (lundi, mardi) et en soirée (du mercredi au samedi). • Tél : 85 31 11

Nouvelle enseigne de fast-food

Spot Burger (à côté du cinéma Liberty) propose, outre les incontournables ham-burgers, d’autres petits plats (salades, chevrettes pannées, poisson cru…). Décor 

urbain et machine à café.

Manon, deuxième du nom

Au menu de la nouvelle pâtisserie-viennoiserie Manon (rue Nansouty, à côté de l’école Vienot) : toutes sortes de pains (aux céréales, aux figues, à la noix…),

de gâteaux et de macarons, ainsi que des en-cas salés (quiches, tartines au saumon, flamenkuches, tartiflettes). Sur commande : petits fours et canapés. C’est la deuxième enseigne Manon, après celle de Moorea (Maatea). • Tél : 45 40 82

Entrée des artistes…

Mi-boutique,  mi-galerie,  Veri Tahiti (« veri » signifiant « Cents

pieds ») commercialise des accessoires (colliers, sacs…) et des objets ornemen-taux pour la maison (umete, tapa, bois précieux, nacres…), tout en offrant un espace d’exposition aux artistes d’ici et d’ailleurs. L’enseigne est située dans le quartier du Commerce (en face d’Opti-mum Vision). • Tél : 42 51 51 

Sport en musique

Pour se maintenir  en  forme  après le  travail,  Star Gym propose dé-

sormais  deux  cours  hebdomadaires de  body jam  (mercredi  et  vendredi  à 17 h 30). Ce type de fitness dansant qui se pratique sur différentes musi-ques (salsa, hip-hop, funk…) permet de faire du sport en s’amusant et plait aux hommes aussi bien qu’aux femmes (cours mixtes à partir de 16 ans). Star Gym est situé carrefour de la Fautaua (immeuble Mayena). • Tél : 45 32 32

Le Fare des Z’Animos

Une garderie animalière a ouvert ses portes à Mamao, (derrière l’école, 

quartier Sanford). Marion, assistante vétérinaire, y accueille, dans un jardin sécurisé, une quinzaine de pensionnai-res (chiens et chats) laissés en liberté ou hébergés dans les quatre boxes aména-gés à cet effet. Une bonne solution pour faire garder ses compagnons pendant les vacances ou lors d’un déplacement, et éviter les contraintes liées à la qua-rantaine. Tarifs de base de 1 000 Fcfp (chats) à 1 500 Fcfp (chiens), par  jour (sur réservation).• Tél : 79 82 52

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HÔTELS et PENSIONSÀ

PAPEETE

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• HÔTELS 1 - Hôtel Kon Tiki 2 - Hôtel Royal Papeete 3 - Hôtel Prince Hinoi 4 - Hôtel Le Mandarin 5 - Hôtel Tiare Tahiti

• PENSIONS 6 - Pension Puea 7 - Pension Ahitea 8 - Pension Teamo � - Pension Mahina Tea10 - Pension Chez Myrna

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API À PAPEETEFare en beauté

Geneviève Lethu

Propose une gamme contemporaine et élégante dédiée aux articles et acces-

soires de cuisine : services, plats, verrerie, coutellerie…, bref, tout pour cuisiner, dé-couper, hacher, presser et dresser la table, en beauté. Place de la Cathédrale.• Tél : 45 28 17

Impressions personnalisées

La Boutique Island

Espace dédié aux particuliers, en complément de ses locaux de Mamao (derrière MCM) réservés aux grossistes et professionnels. Elle propose 

à ses clients de personnaliser leurs vêtements (t-shirts, polos, chemises, maillots de foot, casquettes, linge de maison…) et accessoires (tapis de souris, tasse…) par l’impression d’une photo ou l’ajout d’une broderie. « Since 1998 » rue Colette (à côté du Kikiriri).• Tél : 45 19 11

Memories

Personnalise également toutes sortes d’objets, à partir d’ima-

ges fournies par sa clientèle (venir avec une photo sur papier, un CD ou une clé USB) et s’engage à réa-liser les travaux en 24 h. Coussins, plateau repas, cadres, sacs, porte-clefs… : autant d’idées cadeaux et de  souvenirs pour  la  famille ou les proches. Plazza haute du centre Vaima.• Tél : 45 45 11

La forme, pas les formes

Vita-ligne est une nouvelle adresse dédiée à la minceur et à la diététique située passage 

Cardella.  Cet  espace-conseil  propose,  selon  les comportements  alimentaires  de  chacun,  un  ac-compagnement et un régime personnalisé, à par-tir de la méthode Kot. Celle-ci privilégie une ali-mentation normale et variée mais hypocalorique, associée à l’emploi de compléments alimentaires (produits normo-protéinés, salés ou sucrés, ven-dus en sachet). L’objectif est de maigrir lentement mais sûrement, sans coup de pompe et en se faisant plaisir.• Tél : 85 58 60

Quoi de neuf en ville ?

Sofa Casa

Spécialisé dans l’ameublement et la décoration (mobilier en teck et contemporain, luminaires, tissus, canapés…) 

s’est installé en ville, rue des Poilus tahitiens (immeuble Santa Anna, à côté du Lycée Gauguin). • Tél : 85 05 07

Tendance bambou

Deux nouvelles boutiques spécialisées dans  la déco-ration, le mobilier en bambou et les accessoires ont 

ouvert leurs portes : Saharaya (« annexe » de Fare Oviri, rue Vienot, tél : 45 02 02) et Bamboo Kultur (quartier du Commerce, face à l’immeuble Waikiki,• tél : 83 88 83

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Changements d’adresseLe service des Affaires administratives a déménagé pour l’avenue du Prince Hinoi, immeuble Moehau (1er et 2e étage) où il dispose de locaux plus vastes. Ce service gère la réglementation qui encadre, entre autres, les commerces de boissons, les agences immobilières et les activités des notaires ou des huissiers de justice. • Tél : 50 72 20

Mana a regagné ses pénates. L’agence commerciale Mana a quitté le Fare Tony pour réintégrer son ancienne agence du Pont de l’Est (rue du Maréchal Foch, Immeuble Jissang), dans de superbes locaux design, entièrement rénovés. • Tél : 47 99 99

D’une BT à l’autre. La nouvelle agence Jean Bréaud de la Banque de Tahiti (rue Edouard Ahnne, immeuble UUPA) a remplacé l’ancienne agence Cardella, près du marché. La nouvelle entité fonctionne désormais en libre-service pour toutes les opérations courantes, jusqu’à 18 h. • Tél : 50 51 60

Dans l’immeuble Papineau (derrière la cathédrale)- Le guichet unique pour la validation des acquis de l’expérience (VAE) a été transféré dans les locaux du SEFI, à cette adresse. 

Les titulaires d’un certificat délivré par les organismes de formation continue peuvent s’y présenter en vue d’obtenir un diplôme (ou un titre professionnel) validant, au niveau national, les compétences acquises. Tél : 46 12 82

- Le ministère du Développement durable (au 6e étage) et dont le téléphone a également changé.Tél : 47 83 83.

- L’Inspection du travail (3e étage), dont le numéro reste inchangé   Tél : 50 80 00.

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HISTOIRE

François Cardella,Un pharmacien, premier maire de Papeete

Élu maire de papeete lors de la création de la commune en 1890, François Cardella assuma cette fonction durant vingt-sept ans, 

jusqu’à sa mort en 1917. Ce Corse, né à Bastia en 1838, médecin de formation et défenseur des écoles libres, était arrivé à Tahiti en 1866.  Séduit par cette autre « île de beauté », il décida de s’y fi xer et y ouvrit en compagnie de François Graffe la première pharmacie avant d’acheter, avec l’aide de quelques associés, la plantation d’Atimaono pour exploiter la canne à sucre. Partisan du rattachement de Tahiti à la France en 1880, élu à la présidence du nouveau Conseil général en 1886 (remplaçant l’ancien Conseil colonial), il s’illustra rapidement sur le devant de la scène politique locale aux côtés, notamment, de l’homme d’affaires Victor Raoulx avec lequel il monta l’hebdoma-daire politique Le messager de Tahiti  (1884).

En 1968, la rue Bonnard (entre les rues Paul Gauguin et du 22 septembre)  sera  rebaptisée « rue Cardella ». La clinique portant également son nom (rue Anne-Marie Javouhey) jouxte le « passage Cardella ». A l’angle de l’avenue du général de Gaulle et de la rue Lagarde, se trouvait sa pharmacie. n

Lucien SigogneUn avocat de sang-froid

AdJoint de franÇois cardella, Lucien Sigogne lui succéda à la tête de la commune de 1917 à 1920. Il s’illustra, notamment, par son 

sang-froid lors de l’épidémie de grippe espagnole qui frappa dure-ment la population, participant même à l’enterrement des morts. Né à Douai-la-Fontaine (Maine et Loire) en 1883, ce docteur en droit avait débarqué à Tahiti à la demande du maître-clerc du notaire Goupil. Président de la Croix rouge, il est décédé à Sydney en 1935. 

Malgré un mandat assez bref, Lucien Sigogne a laissé son nom à la plage du centre ville où sont entreposés les va’a. n

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Les TavanaDEPUIS SA CRÉATION en 1890, la commune

de Papeete a été dirigée par pas moins de onze maires. Leurs parcours, de François Cardella à Michel Buillard, retracent l’évolution

de la vil le, de la petite bourgade coloniale à l ’actuel le ci té moderne en plein essor. Pharmacien, juriste, militaire, médecin, commerçant ou enseignant : qui furent les Tavana de Papeete ?

Portraits

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Hyppolite MalardéFonctions brèves pour le militaire

Comme son prédécesseur, Hyppolite Malardé ne fut maire que peu de temps, dirigeant la commune durant seulement deux ans, 

de 1920 à février 1922. Né à Vanves (Seine) en 1867, il était arrivé à Papeete à l’âge de cinq ans, en compagnie de son père qui avait déjà séjourné dans les îles polynésiennes. Il fut, avant son élection, commandant du détachement local d’infanterie coloniale (1918).

L’Institut de recherche Malardé porte le nom de son fi ls Louis, l’un des quatre enfants nés de son union avec Justine Raoulx. Le troisième maire de Papeete est décédé dans sa ville en 1937. n

Fernand Cassiau,Médecin colonial et maire

Maire de la commune pendant plus de dix ans (de 1922 jusqu’à sa mort en juillet 1933), Fernand Cassiau est né en 1871 à l’île 

Maurice. Arrivé à Tahiti en 1904 en tant que médecin de l’Adminis-tration coloniale, il fut nommé aux îles Gambier puis devint médecin contractuel à l’hôpital de Papeete. Volontaire lors de la Première Guerre mondiale,  il combattit à Verdun et reçut la Légion d’hon-neur.

La  rue  du  Docteur  Cassiau  (où  se  trouve  actuellement  la CCISM)  rend  hommage  à  celui  qui  fut  familièrement  baptisé  « Cassiopée  ». n

Georges BambridgeLe maire du « Papeete gaulliste »

Élu en 1933, Georges Bambridge remplit ses fonctions à la tête de la municipalité jusqu’à la dissolution, en juin 1941, du Conseil 

municipal qui avait pris assez tôt position en faveur du général de Gaulle. Il fi t partie du gouvernement provisoire jusqu’à sa mort en 1942. Né à Hamuta en 1887, fondateur de la société Bambridge, Dexter et C° après la Première Guerre mondiale, il avait pris la suite avec Emile Martin et Charles Brown de la Société commerciale al-lemande franco-océanienne (S.C.O.) dont il devint bientôt le seul actionnaire.  Durant son mandat, Georges Bambridge s’intéressa surtout à l’urba-nisme de la ville (premiers lotissements, percée de l’avenue du Prince Hinoi) De son union avec Jessie Dexter, il eut six enfants, formant l’une des « grandes familles » de Tahiti.

À Mamao, l’avenue Georges Bambridge relie l’avenue Georges Clémenceau à celle du Prince Hinoi (à la hauteur de la CPS). n

de Papeete

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HISTOIRELéonce BraultL’avocat de la transition

En Juin 1941, le Conseil municipal dissout fi t place, en attendant de nouvelles élections, à une « Commission municipale » ayant 

les mêmes pouvoirs. Léonce Brault en fut alors nommé président ; il donna sa démission en août 1942. 

Né en avril 1897 à Papeete,  le « défenseur de Gauguin » était avocat comme son père, Léonce Rodolphe Brault, qui exerça égale-ment des responsabilités communales en tant qu’adjoint de Cardella, premier maire de Papeete. Léonce Brault est décédé en métropole, en 1977. n

Alfred PoroiLe transporteur

AprÈs la démission de Léonce Brault, Alfred Poroi prit la relève, en qualité de président de la Commission municipale (1942). 

Confi rmé à la tête de la commune par les élections d’août 1945, il fut maire jusqu’à sa démission en 1966, et fut à l’origine de la loi devant aboutir à la communalisation de la Polynésie française.

Né à Mataiea en mars 1906, cet entrepreneur dynamique, direc-teur de l’Union Steamship of New Zealand Ltd (jusqu’en 1957), organisateur de la desserte intérieure de l’île de Tahiti (en diligence) et fondateur de l’agence de voyages maritimes et aériens Tahiti Poroi, a largement contribué à l’essor des transports à Papeete. Il est décédé en 1994. n

Georges PambrunUn Marquisien face à l’essor de Papeete

Maire de papeete de 1966 à 1977, Georges Pambrun fut confronté à l’essor de la population et au développement de la commune 

engendrés par l’implantation du CEP. Conseiller municipal dès 1947, puis premier adjoint du gaulliste Poroi dont il fut le principal ad-versaire autonomiste lors des élections, il entreprit divers chantiers (construction de l’école Taimoana, piscine olympique, usine d’inci-nération des ordures). C’est sous son mandat que fut inauguré le nouveau port (1966) et que Papeete adopta ses armes (1967).

Né aux Marquises en juin 1906 (Vahitahu), Georges Pambrun était initialement préparateur en pharmacie. n

Jean JuventinLe Tavana du nouvel Hôtel de ville

À la tÊte de la mairie de 1977 à 1993, Jean Juventin fut également député (1978-86, réélu en 1994) et président de l’Assemblée 

territoriale (1987). Né en mars 1928 à Papeete, il fut, avant d’entamer une carrière politique sous la bannière du parti pouvaniste Pupu Here Aia, instituteur, puis directeur d’école. 

C’est sous son mandat que furent notamment réalisés l’actuel marché couvert et le nouvel Hôtel de ville, inauguré en mai 1990 par le président de la République François Mitterrand, à l’occasion du centenaire de la commune. n

Les Tavana de Papeete

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Michel BuillardLe maire du renouveau

Maire de papeete depuis juin 1995, réélu en mars 2001 (liste Ia Ora Papeete), Michel Buillard est le onzième Tavana de la capitale. Il s’est attaché, en par-

ticulier, à améliorer les conditions de vie dans les quartiers (habitat, équipement de proximité…) ainsi que la circulation et le stationnement, tout en menant une politique active en faveur de l’embellissement du centre ville, en quête d’un nou-veau souffl e, et de l’animation. Ancien ministre du gouvernement territorial (1984 -1997), il a dirigé différents portefeuilles dont le diffi cile ministère de la Jeunesse, de l’Insertion sociale, des Sports et de la Politique de la ville. 

Né en septembre 1950 et licencié en droit,  il a également exercé au début de sa carrière, différentes responsabilités dans les services des Affaires de terre et de l’Éducation, avant de diriger l’Offi ce territorial de l’action sociale et de la solidarité. Fervent autonomiste, il est, depuis mai 1997, député à l’Assemblée nationale. n

  

Louise CarlsonDixième maire, première femme

Une seule femme, Louise Carlson, a accédé brièvement à la tête de la municipalité, de 1993 à 1995, après la démission de Jean Juventin. Membre du Conseil municipal depuis 1971, cette ancienne institu-trice pratiqua son métier à l’École de la gendarmerie de Papeete, à l’école Paofai ainsi qu’à l’école de Tipaerui et ce, jusqu’en 1967. En 1970, elle intégra un poste d’institutrice à l’école du Lagon Bleu puis fut promue directrice de l’école Pinai (1971).Née le 28 décembre 1930 à Papeete, elle dirigea par ailleurs l’ancien hôtel Matavai à Tipaerui. n

Sources : - Tahitiens, répertoire biographique de la Polynésie française, Patrick O’Reilly (Société des Océanistes 1975),   - Papeete 1818-1990, Christian Gleizal (Cobalt-Mairie de Papeete 1990)

Les portraits reproduits dans cet article sont des sanguines sur papier de Mme Vincenti, dite Uschi. Ils ont été réalisés en 1990 à l’occasion du centenaire de la commune de Papeete (à l’exception des  portraits de Mme Carlson et M. Buillard réalisés plus tard). Ils sont  exposés dans la salle du conseil municipal de l’Hôtel de ville.

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La mode

à l’honneur

HISTOIRE

LA COMMUNE DE PAPEETE a organisé, le 7 octobre 2006, un défi lé haut en couleur retraçant l’histoire de la mode polynésienne de 1760 à 1980. Quelque 150 mannequins arborant des tenues inspirées par des centaines de photos et illustrations ont évolué devant un public conquis. Cette manifestation, qui fut l’occasion d’admirer des modèles en fibres végétales et de redécouvrir les anciennes robes Mission confectionnées par des stylistes ou prêtées par des familles, a été prolongée, pendant près d’un mois, par des expositions, des conférences et des ateliers. Entretien avec Vaihere Tehei, responsable du bureau des Archives et de la Documentation de la commune et maître d’œuvre de cette exposition.

Comment est née l’idée d’une telle rétrospective ?« Nous avions déjà, dans le cadre d’une exposition antérieure, organisé un petit défi lé de mode autour du thème du tissu qui fut,  localement,  l’une  des  premières  monnaies  d’échanges. Cependant, il nous a paru intéressant de remonter jusqu’à 1760, donc avant les grandes découvertes, car l’évolution de la mode est  liée à  l’Histoire. Nous avons ensuite essayé de mettre en évidence les dates clés (diversifi cation des tissus, introduction du coton, essor de la couture…) et leur infl uence, autour de différents thèmes (les fi bres végétales, les chapeaux, les more, les tifaifai, etc.) ».

Comment avez-vous procédé pour reconstituer toutes les tenues et accessoires ?« Les modèles ont été confectionnés par des stylistes et couturiers locaux qui se sont inspirés d’archives (soit quelque 500 photos et illustrations) en essayant de respecter le plus possible les ma-tériaux (matières, couleurs et ramages) exploités au cours des 

différentes époques. Cependant,  trouver des rayures qui sont aujourd’hui passées de mode n’a, entre autres, pas été facile !…  Les mamas, pour leur part, se sont attelées à la confection des chapeaux. Aussi, certaines familles ont accepté de prêter des vêtements d’époque. Après le défi lé, d’autres familles se sont manifestées et nous avons découvert à cette occasion un véritable fond vestimentaire ! ». 

Quel bilan dresses-tu de cet événement ?« Vendre le projet et convaincre les nombreux partenaires a été la phase la plus importante car tout reposait sur le sponsoring et le bénévolat. Pendant quatre mois, les cinq personnes des archives ont été mises à contribution. Cependant, ce sont près de 300 personnes qui, au total, ont été mobilisées pour le défi lé, sous la direction de Teiki Villant, et pour la réalisation des expositions et des ateliers de démonstration. Pour l’occasion, plusieurs agents, responsables et adjoints de la Mairie se sont même improvisés mannequins aux côtés des Miss de l’année ! ». n

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HISTOIRE

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De l’influence occidentale

Avant l’arrivée  des  Européens,  les vêtements étaient fabriqués en fibres végétales (tapa) et ne comportaient pas 

de coutures. De forme et de couleur variées, ils étaient conçus pour être enfilés ou drapés autour du corps. On trouvait notamment des pareu, des tiputa (sorte de poncho) et des maro (large ceinture à pans pour les hommes).

Cette relative nudité étant considérée comme in-décente par les missionnaires anglais, leurs épouses modifièrent l’aspect des tenues en introduisant la couture, par le biais du patchwork.

En  1820,  les  vêtements  s’européanisèrent.  Ce  sont  encore  les  femmes  des  pasteurs  qui  taillèrent  une  robe pour la Polynésienne, la robe « Mission ». Sous l’in-fluence occidentale, les chapeaux firent également leur apparition. Auparavant  inconnus  des  Polynésiens  qui portaient de simples visières en ni’au pour se protéger les yeux (appelées  taupo’o ou  taumata),  ils  furent portés  jus-qu’au milieu du XXe siècle par les hommes, les femmes et même les enfants, avant de devenir un accessoire de mode.

Vers 1900,  la  robe Mission,  toujours de ri-gueur, se rapprocha cependant du corps, très certainement  pour  imiter  la  mode  « Belle Epoque » de Paris.

Après  la  Première  Guerre  mondiale,  la longueur des robes commença à raccourcir et les tenues devinrent plus aérées. 

Jusque dans les années 1960, les coutu-riers détenaient un grand pouvoir sur les femmes   :  celui de décider ce qui devait être porté ou pas. Puis, la mode se démo-cratisa, notamment par  la diffusion du prêt à porter et l’essor des boutiques. Il en  fut de même à Tahiti où  l’aéroport permit des échanges rapides et l’entrée immédiate de  toutes  les nouveautés. Vers le milieu des années 1960, la robe Mission connut cependant un renouveau sous des  formes quelque peu différentes, moins  larges, mais dans le même principe des robes Pomare, Purotu, Mumu, Mama ruau. Ces créations sont dûes aux gran-des couturières de l’époque (Augustine, Héloïse, Marie Ah You...).  n

(Source : Bureau de la Documentation et des Archives, commune de Papeete).

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L’ancêtre de Papeete To Tatou Oire ? La voix de Papeete est le premier organe d’information consacré à la ville et signalé dans les annales communales. Le bulletin n°1 fut édité le 8 janvier 1964. Il avait pour directeur Germain Lévy et comportait 8 pages. 

Cent vingt ans plus tôt (le 5 mai 1844), paraissait le premier périodique de Tahiti, sous le nom L’Océanie française. C’est le gouverneur Bruat qui, n’appréciant pas les insinuations mal-veillantes lancées dans les journaux anglais, aurait « parrainé » cet hebdomadaire d’expression française dans le Pacifi que…Les toutous, déjà tapu ! Le casse-tête des chiens errants sur la voie publique ne date pas d’hier. En témoigne cet arrêté municipal du 8 mars 1893 : « Tout chien circulant sur la voie publique en liberté ou même tenu en laisse

doit être muni d’un collier portant gravé sur une plaque de métal le nom de son propriétaire. Ceux qui seront trouvés sans cette plaque seront saisis et mis en fourrière, puis abattus s’ils n’ont pas été réclamés avant l’expiration d’un délai de 48 h ». Expéditif. Les ânes non identifi és aussi. Outre les chiens, les ânes semblent avoir également posé quel-ques problèmes à l’Administration coloniale… Ainsi, un arrêté du 1er août 1851 disposait que : « Toute personne désirant avoir, à titre de prêt, pour jouir de leur travail, des ânes ou ânesses appartenant au gouvernement doit en faire la demande écrite à l’Administration. Les animaux doivent être marqués d’un numéro d’ordre sur le sabot et d’une ancre sur la cuisse… Toute personne introduisant dans la ville de Papeete des ânes non marqués est passible d’une amende de 10 francs ».

Le saviez-vous?L’ancêtre de ?L’ancêtre de Papeete To Tatou Oire?Papeete To Tatou Oire ? ? ? La voix de Papeete?La voix de Papeete est le premier organe d’information consacré à ? est le premier organe d’information consacré à la ville et signalé dans les annales communales. Le bulletin n°1 ?la ville et signalé dans les annales communales. Le bulletin n°1 fut édité le 8 janvier 1964. Il avait pour directeur Germain Lévy ?fut édité le 8 janvier 1964. Il avait pour directeur Germain Lévy et comportait 8 pages. ?et comportait 8 pages. 

Cent vingt ans plus tôt (le 5 mai 1844), paraissait le premier ?Cent vingt ans plus tôt (le 5 mai 1844), paraissait le premier périodique de Tahiti, sous le nom ?périodique de Tahiti, sous le nom L’Océanie française?L’Océanie française. C’est le ?. C’est le gouverneur Bruat qui, n’appréciant pas les insinuations mal-?gouverneur Bruat qui, n’appréciant pas les insinuations mal-veillantes lancées dans les journaux anglais, aurait « parrainé » ?veillantes lancées dans les journaux anglais, aurait « parrainé » cet hebdomadaire d’expression française dans le Pacifi que…?cet hebdomadaire d’expression française dans le Pacifi que…Les toutous, déjà tapu ! ?Les toutous, déjà tapu ! Le casse-tête des chiens errants sur la voie publique ne date pas ?Le casse-tête des chiens errants sur la voie publique ne date pas d’hier. En témoigne cet arrêté municipal du 8 mars 1893 : ?d’hier. En témoigne cet arrêté municipal du 8 mars 1893 : « Tout ?« Tout chien circulant sur la voie publique en liberté ou même tenu en laisse ?chien circulant sur la voie publique en liberté ou même tenu en laisse

doit être muni d’un collier portant gravé sur une plaque de métal le nom ?doit être muni d’un collier portant gravé sur une plaque de métal le nom de son propriétaire. Ceux qui seront trouvés sans cette plaque seront ?de son propriétaire. Ceux qui seront trouvés sans cette plaque seront saisis et mis en fourrière, puis abattus s’ils n’ont pas été réclamés avant ?saisis et mis en fourrière, puis abattus s’ils n’ont pas été réclamés avant l’expiration d’un délai de 48 h ?l’expiration d’un délai de 48 h ». Expéditif. ?». Expéditif. Les ânes non identifi és aussi. ?Les ânes non identifi és aussi. Outre les chiens, les ânes semblent avoir également posé quel-?Outre les chiens, les ânes semblent avoir également posé quel-ques problèmes à l’Administration coloniale… Ainsi, un arrêté ?ques problèmes à l’Administration coloniale… Ainsi, un arrêté du 1?du 1er?er août 1851 disposait que : « ? août 1851 disposait que : « Toute personne désirant avoir, à ?Toute personne désirant avoir, à titre de prêt, pour jouir de leur travail, des ânes ou ânesses appartenant ?titre de prêt, pour jouir de leur travail, des ânes ou ânesses appartenant au gouvernement doit en faire la demande écrite à l’Administration. ?au gouvernement doit en faire la demande écrite à l’Administration. Les animaux doivent être marqués d’un numéro d’ordre sur le sabot ?Les animaux doivent être marqués d’un numéro d’ordre sur le sabot et d’une ancre sur la cuisse… Toute personne introduisant dans la ?et d’une ancre sur la cuisse… Toute personne introduisant dans la ville de Papeete des ânes non marqués est passible d’une amende de ?ville de Papeete des ânes non marqués est passible d’une amende de 10 francs ?10 francs ».?».

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HISTOIRE

Inauguration du port

Le port de papeete a fêté son quarantième anniversaire. Le 29 juin 1966, 1 500 invités étaient réunis pour assister à l’inau-guration du nouveau port de Motu Uta, au terme d’un 

chantier de plusieurs années où travaillèrent parfois jusqu’à 300 ou 400 personnes. Plus d’un milliard de Fcfp furent investis pour ériger de nouveaux quais et terre-pleins sur l’ancien îlot de Motu Uta, désormais relié à la ville par un pont permettant de franchir le chenal de Taunoa, et protégé par une digue. Ainsi s’achevait l’ère des goélettes au centre ville, sur le front de mer.  

Le nouveau port comportait désormais plusieurs pôles : zone au long cours à Motu Uta, port de cabotage et de transit sur le récif barrière, installations navales à la pointe de Fare Ute, quai de la Marine et quai de pêche en bordure de la ville. Il devait permettre de répondre aux besoins d’équipement générés par l’implantation du CEP (1963).

L’inauguration eut lieu en présence du général Pierre Billotte, ministre d’Etat chargé des Dom-Tom, deux mois avant la venue du général de Gaulle à Tahiti. Dans les années 1970, le port gri-

gnota du terrain par la création de nouveaux remblais, en parti-culier pour développer la zone de Fare Ute (cale de halage, dépôts pétroliers, port de pêche…) qui affi rmait sa vocation commerciale et  industrielle. En 1983,  le quai des ferries était créé. Poumon économique, cordon ombilical reliant les îles à la capitale, le port n’a cessé de prendre de l’ampleur pour devenir une véritable « ville dans la ville ». n

ANNIVERSAIRES

L’Assemblée a 60 ans

C’est en 1851 que la Reine Pomare IV décida de créer une assemblée composée de députés (chefs et grands juges) nommés par elle sur proposition des Huiraatira, 

propriétaires fonciers. Cependant, la France ayant annexé Tahiti en 1880, cette assemblée législative tahitienne cessa d’exister. Le gouverneur des EFO concentrait désormais en ses mains tous les pouvoirs civils et militaires.

Il faudra attendre 1946 pour qu’une nouvelle assemblée re-présentative, élue au suffrage universel, voie le jour. Les anciens EFO deviennent un territoire d’Outremer et obtiennent un siège de représentant à l’Assemblée nationale et au Sénat. 

Composé de vingt membres représentant l’ensemble du terri-toire (56 000 habitants), cette nouvelle assemblée eut pour premier président Joseph Quesnot. Elle est considérée comme l’ancêtre de l’actuelle Assemblée de la Polynésie française. Cependant, ses 

attributions – gestion administrative et budgétaire – demeuraient très limitées, le gouverneur se réservant un droit de tutelle sur toutes ses décisions.

En 1957,  l’Assemblée territoriale fait ses premiers pas vers l’autonomie en élisant un conseil de gouvernement disposant de réels pouvoirs exécutifs. n

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ANNIVERSAIRES

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ENVIRONNEMENT

Entre le boulevard pomare et le quai des paquebots, les jardins du Fare Manihini  qui  abrite  désormais 

toute  l’équipe du GIE Tahiti Tourisme (voir Dossier),  forment  une  enclave  de verdure  en  plein  centre  ville.  Mis  en place  en  1969,  à  l’époque  du  gouver-neur Sicurani, afi n de constituer et de préserver  un  patrimoine  « vert »,  le parc compte aujourd’hui de grands ar-

bres ornementaux et fruitiers procurant une  ombre  bienfaisante  aux  passants. Entre les trois bâtiments de style « néo-polynésien », remarquablement intégrés dans leur environnement, serpentent de petits chemins en deck. Côté mer, quel-ques bancs ont été installés à proximité du fare « mamas » présentant l’artisanat local et de la « voile » dédiée à l’accueil des croisiéristes.

Les Jardins

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t

Papeete To Tatoo Oire vous invite à poursuivre la découverte des jardins et parcs de Papeete par ceux du Fare Manihini, voisin de la place Vai’ete. Surtout fréquentée par les visiteurs en quête d’informations auprès du GIE Tahiti Tourisme, cette petite oasis de verdure est un havre de paix à deux pas du rythme trépidant du centre ville. Elle invite d’autant plus à la fl ânerie que de nouvelles sculptures, œuvres d’enfants handicapés, y ont été réalisées en 2006. Visite guidée.

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En poursuivant la visite des lieux en direction des Douanes, on rencontrera notamment plu-sieurs grands mape, un ylang-ylang, un callien-dra turinamensis (à fleurs roses) et un « Mickey Mouse ». Cette plante envahissante, considérée comme un porte-bonheur, dont la couleur évolue du jaune au rouge, doit cette appellation populaire à ses fleurs rappelant une paire d’yeux et d’oreilles. À signaler, enfin, côté boulevard Pomare, la présence d’un pamplemoussier qui, comme la plupart des arbres fruitiers, se fait de plus en plus rare en ville.  t

Fare Manihini

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du

Deux entrées permettent d’accéder aux jardins, côté mer et côté boulevard Pomare. Passée cette dernière signalée par un grand I, un moai accueille les visiteurs. Cette statue, réplique du « moai de la paix » est un don de la communauté pascuane de Tahiti, effectué en octobre 1993. 

t Le teck, en vedette

L’accès côté mer est bordé de  faux ta-mariniers, reconnaissables à leurs gous-ses et leurs petites fleurs roses. Mais, la principale curiosité, au centre du jardin, est un énorme teck. Outre que ces arbres sont  très rares à Papeete, ce spécimen doit  avoir  plus  de  quarante  ans.  Des dizaines d’oiseaux y ont élu domicile et donnent chaque soir, à la tombée du jour, un véritable concert. On remarquera, à proximité, la présence de nombreux fran-gipaniers dont la flagrance est toujours un enchantement et d’un piné, qui pro-duit de jolies fleurs mauves évoquant les orchidées. 

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ENVIRONNEMENT

« L’amour, la peine et le regard »

Trois sculptures ont été réalisées sur le site du Fare Manihini (côté douanes) par les enfants handicapés. La plus grande, intitulée « L’amour, la peine et le regard », restera sur place de même que « La mère et les jumeaux », œuvre inachevée les jumeaux », œuvre inachevée les jumeauxdonnée aux mamas de l’artisanat. La troisième, baptisée « Le soleil blanc » a été installée à Faa’a sur le parking du siège de l’EDT qui a parrainé l’opération et fourni le matériel. Les enfants ont conservé les outils afi n de pérenniser l’atelier sculpture au sein de leur institut. n

t Des sculptures et des enfantsLes jardins du Fare Manihini ont été le théâtre, en juin 2006, d’un formidable projet qui a permis à une dizaine d’ado-lescents, défi cients mentaux légers du centre IME (Institut Médico-Educatif), de réaliser trois sculptures. Pendant plu-sieurs semaines, ces jeunes qui n’avaient 

jamais sculpté et qui éprouvent des dif-ficultés  à  communiquer,  ont  travaillé par groupes, sous la direction de deux sculpteurs : Pierre Marion-Ducharme, un Canadien résidant au Chili, et Tuki Eufebio, artiste local originaire de l’île de Pâques. « L’objectif de ce projet consis-tait à essayer de changer le regard, tant du public sur les handicapés, que des handicapés

vers l’extérieur afi n de dépasser la honte, la

peur de l’autre et de pouvoir s’exprimer en prenant confi ance », explique Sabrina Aro, amie de l’institutrice du centre, Titaina Viu, chargée de mener à bien cette aven-ture. « C’était fabuleux car au fi l des semai-nes, les enfants se sont sentis valorisés et ont commencé à communiquer. On a vu, notamment, une jeune épileptique sortir ainsi de son mutisme », signale-t-elle. Un conte portant sur la création du monde et de la Polynésie, écrit par le sculpteur canadien,  devrait  voir  le  jour  autour 

cette  histoire  d’échange  et d’amitié. n

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Deux nouvelles fresques murales ont fait leur apparition, en ville, sur les blocs sanitaires  du  parc 

Bougainville et de la place Tarahoi. Signées par  l’ar-tiste peintre Linh Cao, ces créations où s’entremêlent culture  polynésienne  et imaginaire de l’auteur re-haussent de leurs couleurs ces lieux publics et concou-rent à l’embellissement de la ville. Bravo ; on en espère déjà d’autres…n

Les snacks au sec

La population  qui  fréquente  les snacks de la place To’ata où il fait 

bon venir se restaurer midi et soir est restée  sur  sa  faim durant quelques mois, pour cause de fermeture. Les toitures en ni’au des restaurants da-taient de plus de cinq ans et commen-çaient à prendre l’eau, obligeant les exploitants à bâcher. Les travaux de rénovation engagés fi n août 2006 par la direction de l’Equipement auront permis non seulement de refaire les toitures, mais aussi de refaire les bâti-ments en dur et de mettre aux normes techniques et sanitaires les cuisines. Un réseau gaz comportant une cuve centrale  enterrée  et  des  compteurs individuels a été installé n

URBANISMEDes murs et des fresques

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Prévue de longue date, la réalisation d’une salle polyvalente pour les ha-

bitants de la Mission (quartier Tepapa) prend forme. Les premiers travaux de terrassement ayant démarré fi n août 2006,  la  livraison du chantier devrait intervenir fi n 2007. Le site accueillera, sur une surface totale de plus de 4 200 m2, un plateau sportif couvert doté de vestiaires et de sanitaires, un espace de 

réunion, une aire de jeux pour enfants et un parking de 30 places. Avec ce nou-vel investissement, la commune entend poursuivre ses objectifs d’équipement des  quartiers.  La  Mission  compte  1 500 habitants, dont plus de la moitié a moins de vingt ans. D’autres quartiers disposeront bientôt de plateaux spor-tifs, notamment à Tipaerui et à Mamao Aivi. n

Mission bientôt accomplie

• Sacrées allées. Le cours de l’Union sacrée a bénéfi cié, en 2006, d’importants travaux comportant l’agrandissement et la réfec-tion  de  la  voirie, l’aménagement de trottoirs, de places de  parking  et  de pistes cyclables de part  et  d’autres. L’évacuation  des eaux  fluviales  a été  réalisée  pour en  finir  avec  les caniveaux  à  ciel ouvert. Le réseau électrique a égale-

ment été enterré et des lampadaires « doubles crosses » ont été installés. Le chantier s’est achevé par une opération de replan-tation. Près d’une soixantaine d’arbustes dont une vingtaine de nouveaux fl amboyants ont été mis en terre.• Vénus en beauté. La chaussée de la rue Vénus, qui relie les rues des Poilus tahitiens et du Commandant Destremeau, a été rénovée. Le système d’évacuation des eaux a également été amélioré afi n d’éviter les inondations récurrentes dans ce secteur de Paofai.• Gauguin, très éclairé. Une batterie de nouveaux lampadai-res « globulaires » a été posée, rue Gauguin, par les services techniques de la commune, en remplacement des anciennes lanternes installées au début des années 1990. Distants de 16 m (au lieu de 30 m), ils devraient garantir une meilleure visibilité et renforcer la sécurité. n

Voirie api et embellissement

La résidence  « Papaora » qui comprend 18 logements collectifs de transit réalisés par l’OPH dans la vallée de Titioro, a été livrée aux familles. Cette opération 

est  la première étape du programme de réhabilitation du quartier insalubre de Timioana, implanté sur les communes de Papeete et de Pirae. Elle prévoit, à terme, la construction de 113 logements sociaux. n

Logements sociaux à Titioro

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AprÈs deux ans de  chantier, 

le nouvel ensem-ble  immobilier « Ma  rose »,  a été  inauguré  en mai  2006.  Situé à  l ’angle  des rues  Vienot  et Nansouty, ce bâ-timent  moderne de  cinq  étages comprend, outre des  logements et  des  places  de parking en sous-sol,  300  m2  de bureaux  à  louer. L’amélioration de la voirie et de 

l’éclairage à cette occasion aura également permis de valoriser le quartier.  n

Construit en 1983, le temple mormon de Titioro faisait l’objet, depuis 2005, d’importants travaux 

d’extension et de réaménagement. Au terme de douze mois de chantier, des journées portes ouvertes, acces-sibles au public, ont été organisées en octobre 2006 pour la cérémonie de remise des clefs et en présence de nombreuses personnalités.Cet édifi ce d’une superfi cie de 1 200 m2 est unique en France, aucun autre temple mormon n’existant en métropole ou dans les autres Dom-Tom. L’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers jours, dont la présence à Tahiti remonte à près de 162 ans, compte plus de 12 mil-lions  de  mem-bres  dans  le monde  dont environ 20 000 en  Polynésie française. n

Le retour du temple

Le marché et ses alentours bénéfi cieront bientôt d’un nouveau réseau d’assainissement collectif des eaux usées, grâce à une

station d’épuration installée à  l’Hôtel de ville et qui permettra d’en fi nir avec les mauvaises odeurs fréquentes dans ce quartier. Le périmètre collecté s’étendra de l’avenue Foch à la Mairie, en passant par la rue du 22 septembre et la rue Colette. Dans la foulée, l’aménagement du marché va se poursuivre par la réfection de la toiture et la mise en œuvre d’un ascenseur panoramique au niveau des escalators. n

Station d’épuration à l’horizon

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Le sKate parK de Tipaerui, aménagé il y a une dizaine d’années, a fait l’objet de travaux d’agrandissement et d’un lifting : pose 

d’un nouvel enrobé sur tout le site, démolition des structures deve-nues vétustes et aménagement de nouveaux modules mobiles. La couverture éventuelle du park afi n de protéger les utilisateurs des intempéries a été évoquée et devrait être étudiée. Outre les skaters, le site accueille également les amateurs de rollers. Les vélos y sont en revanche désormais interdits. Rappelons que le port du casque est obligatoire et les savates prohibées ! n

Nouvel immeuble

AprÈs un an de tergiversations, le conseil des ministres a fi nale-ment donné son feu vert (en mars 2006) à la construction d’un 

Géant Casino à Tipaerui, sous réserve toutefois que l’enseigne limite sa surface à 5 000 m2. 

Prévu à l’emplacement de l’ancien hôtel Matavai, ce projet mené par le promoteur Thierry Barbion devrait comprendre, outre l’hy-permarché lui-même, une galerie commerciale d’une quarantaine de boutiques et 1 200 places de parking en sous-sol. Les travaux, après étude d’impact, pourraient démarrer début 2007. n

Ça bouge dans les grandes surfaces

Nouvelle piste pour les « riders »

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SURFER - LIREHommage au marché de Papeete

« Le marché de Papeete est un îlot dans l’île. Un monde à part ; un petit village polynésien qui fait de la résistance face à la vie trépidante d’une cité qui tend à devenir plus conforme aux exigences de la moder-nité. Au marché de Papeete, on pourrait presque croire que le temps s’est arrêté, du moins par endroits ; aux stands des fruits et légumes, des fleurs, au stand des sacs tressés… Là où les mamas, imperturbables, continuent leur travail avec des gestes que leurs mères et leurs grand-mères faisaient avant elles ». L’auteur  de  ce  texte,  Dominique Morvan, a choisi de rendre un hommage à l’un des lieux les plus populaires de la ville, dans un petit livre illustré  de n o m b re u -ses  photos d ’ H i n a r a i Rouleau. n

Marché de Papeete (D.Morvan et H. Rouleau, Editions Le Motu, Papeete 2006, Coll. « Univers polynésiens »).

Galerie marchande on line

Acheter et vendre des objets via Internet, neufs ou d’occasion  : véhicules,  informatique,  élec-troménager,  articles  de  sport, meubles,  etc.  Ce  nouveau  site local  permet  de  consulter  les photos des produits présentés et  d’effectuer  des  transactions de  particulier  à  particulier  ou entre professionnels et particu-liers. Les modalités de transport et l’encaissement (paiement par carte bancaire, sécurisée auprès de l’OSB) sont gérés par l’équipe du site. nwww.achats-ventes.pf

Portail du gouvernement

Les  sites  des  ministères  ont  effectué en 2006 leur retour sur la toile, après une assez longue absence. Chaque mi-nistère (accessible en direct ou via le portail du gouvernement) est organisé en rubriques : actualité, agenda, ordre du jour des Conseils des ministres, re-cherche par thèmes,  liens, contacts…  La  navigation  est  fluide  et  rapide. Bravo à l’agence Le Plan B, à laquelle on doit également le site de la ville de Papeete. n- www.ville-papeete.pf- www.gouvernement.pf

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Enfants de la Mission

Histoires des enfants du quartier de la Mission : ce témoi-gnage, signé Anatila Bréaud, évoque des souvenirs d’an-tan, d’une vie communautaire, simple, dans le quartier de la Mission des années 1930. Ceux qui, enfants, ont connu 

la vie paisible du Papeete de cette époque,  lorsque  les em-ployés  de  la  commune  da-maient la route en terre battue, se reconnaîtront certainement dans ces pages. n

Histoire des enfants du quar-tier de la Mission-Papeete, île de Tahiti 1936-1944, par Anatila Bréaud, Nini Editions, Papeete, 2005.

Outil pratique

Il porte bien son nom : www.speedclic.pf permet d’avoir accès très rapidement à quantité d’informations et de sites. Un bon vecteur pour ceux qui souhaitent consulter fréquemment l’actualité polynésienne ou métropolitaine, la météo, les programmes de télévision et de cinéma ou télécharger des logiciels. À découvrir ou à adopter en page d’accueil. n

La justice sur la toile

La Cour d’appel de Papeete a créé un site permettant de  s’informer  sur  le  fonctionnement  de  la  justice  en Polynésie française. Sa vocation : offrir une meilleure connaissance des juridictions et faciliter les démarches des  justiciables. On peut obtenir  les coordonnées des professionnels (huissiers, notaires, avocats  inscrits au barreau) et télécharger divers documents administratifs : requête, rectification d’état civil, demande de concilia-tion, extrait de casier judiciaire, copie d’une décision de justice… Une initiative intéressante, compte tenu de la dispersion géographique du pays.nwww.ca-papeete.justice.fr

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SURFER - LIREDénicher une pension

Le guide Haere Mai de la Petite hôtel-lerie familiale en Polynésie française recense quelque 135 pensions et petites unités hôtelières, illustrées de photos. Au  menu :  quantité  d’informations pratiques  (coordonnées,  services,  ta-rifs…).  En vente dans les points presse de Tahiti.On peut également consulter le site :www.haere-mai.pf dont la fonction « re-cherche » permet, en tapant Papeete par exemple, de consul-ter  rapidement  les établissements de la capitale.Mémoire de Papeete. n

La société des Etudes Océaniennes a  dédié  son  dernier  bulletin  

(n° 305-306)  à  l’histoire de Papeete,  de  sa  fondation en 1818 jusqu’au centenaire de  la  commune  en  1990. Rédigé par Raymond Piétri, ancien conseiller municipal de 1968 à 1990 (et habitant du quartier de la Mission), cette publication ne consacre pas moins de 180 pages aux faits  historiques,  aux  évé-nements,  petits  et  grands, et aux personnages qui ont façonné la ville. Préfacée par 

Simone Grand, présidente de la SEO, elle est composée d’une cinquantaine de chapitres ponctués de souvenirs et d’anecdotes savoureuses. Disponible en librairie, cet ouvrage devrait  inté-resser un large public. n

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Ph. T

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SOCIAL - SANTÉ

À hawaï, l’ice s’est propagé de façon catastrophique,  engendrant  sur son passage violences et délits. 

Au  fenua,  cette  drogue  synthétique  est montée en puissance depuis cinq ans et concernerait plusieurs milliers de consom-mateurs, à Tahiti, Moorea, Raiatea… « Si, vous ne faites rien, c’est toute la société poly-nésienne qui va changer… » :   alarmée dès 2003 par une amie bénévole de No ice in paradise à Hawaï, puis par  la déchéance de proches devenus dépendants, Maina Sage  décide de créer une association No ice en Polynésie. « Le projet a mis quelque temps à mûrir car nous savions que le combat serait de longue haleine. Quand j’ai réalisé, en distribuant des tracts dans les écoles que même des jeunes du collège consommaient déjà ou revendaient de l’ice, j’ai été atterrée, démo-ralisée de ne pas m’être engagée plus tôt… »,  explique Maina.

Aujourd’hui,  No ice  compte  plus  de 250 membres qui multiplient les interven-tions dans les milieux scolaires, associatifs, sportifs ou religieux, et les événements en partenariat (Nuit de la glisse, Fête de la musique, courses inter-quartiers…). Le 1er septembre 2006, la journée de prévention organisée place Tarahoi, puis relayée dans les îles, aura permis de distribuer au total 

13 000 tracts et de vendre de nombreux t-shirts. « Notre stratégie vise à soigner le look des articles et du logo « No ice » qui plaît aux jeunes afin de ringardiser le produit. Après avoir souligné ses effets nocifs sur la santé, nous avons également, en 2006, communiqué sur son contenu (substances chimiques, in-flammables et toxiques) ». Pour 2007, No ice souhaite multiplier les relais dans les îles et apporter son soutien à d’autres états du 

Drogue et violence

L’une se bat contre la drogue, l’autre contre la violence et pour les droits des femmes. En 2006, elles se sont illustrées par leur engagement au sein de leurs associations respectives. Entretiens avec Maina Sage, présidente de l’association No ice et Sandra Manutahi, présidente de Vahine Orama.

elles disent « STOP »

Consultante en communication, Maina Sage,

31 ans, est présidente de l’association No ice depuis sa création en février 2005.

Avec son équipe, elle milite contre

les ravages alarmants provoqués par cette

drogue. En décembre 2006, elle a été nommée

ministre du Tourisme et de l’Environnement au sein du gouvernement du président

Gaston Tong Sang.

Maina Sage, le combat continue

t

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t Pacifique, afin d’y créer des associa-tions similaires. 

Pour autant, toutes ces initiatives por-tent-elles  leurs fruits ? « Il y a une prise de conscience et une évolution des compor-tements. Auparavant, seules les familles

nous contactaient ; désormais, nous recevons aussi des appels de consommateurs. Nous es-sayons de les diriger vers le CSAT (Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie) qui dispense des thérapies gra-tuites et confidentielles. L’accompagnement médical et psychologique est indispensable car

les sevrages sauvages peuvent se révéler très dangereux pour la santé. Il faut aussi que le gouvernement prenne conscience de la néces-sité de créer un vrai centre (avec hébergement) de traitement de la toxicomanie ». n

ContactsNo Ice

20 03 04 www.no-ice.pf

Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie (direction de la Santé)

46 00 67 www.drogue-polynesie.com

Sandra Manutahi, la femme visionnaire

Juriste de formation, Sandra Manutahi est, à 35 ans, maman de deux jeunes enfants. En novembre 2003, elle a créé Vahine Orama, association regroupant une quarantaine de membres et première ONG (organisation non gouvernementale) de défense des droits de la femme.

Information, formation, conseils, sou-tien aux femmes en difficulté ou vic-times de violences, défense de leurs 

droits… : tels sont les principaux domai-nes d’intervention de Vahine Orama. En 2006, l’association a organisé, à la Mairie de Papeete, une  journée de lutte contre 

les violences envers  les  femmes. Elle a également financé des travaux au cen-tre  Maniniaura  (Mahina)  qui  accueille de  jeunes mamans mineures, et monter une émission radio d’informations prati-ques (sur RFO) consacrée aux droits des femmes.(suite page suivante)   t

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SOCIAL - SANTÉ

Un échocardiographe à l’hôpitalLe CHPF (Centre Hospitalier de Polynésie française) s’est doté d’un échocardiographe, appareil de pointe dédié aux examens du cœur. Cette technologie devrait faciliter les diagnostics, l’éva-luation de l’état des patients et la mise en place rapide des trai-tements. n

Formation au métier d’assistant socialInaugurée en août 2006, l’antenne locale de l’Ecole de service social de la Croix-Rouge française permet désormais aux Polynésiens de se former, à Papeete, au métier d’assistant social. Auparavant, les candidats au DEASS (Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social) étaient contraints de s’expatrier en métropole pendant trois ans, obligation qui avait tendance à freiner les vocations. Le pays manquant d’assistants sociaux, la mise en place de cette formation qui allie enseignement théorique et pratique, constitue une réelle avancée. Elle est ouverte aux titulaires du baccalauréat (ou d’un titre équivalent) avec, pour les élèves inscrits,  la possibilité de bénéficier de bourses d’études. L’école est située dans l’immeuble Te Hotu (3e étage), dans les locaux du service des Affaires sociales. Tél : 46 58 24.  n

La Ligue contre le cancer à la MairieLe comité polynésien de la Ligue contre le cancer, présidé par Patricia Grand, dispose d’un nouveau bureau à  la Mairie  (1er étage, à côté de la cafeteria). Mis disposition par la commune, cet espace permettra à la ligue d’accueillir, de soutenir et d’orienter les patients et leurs familles.• Permanence tous les lundis, mardis et jeudis matin (8 h à 12 h). Tél : 822 444. n

Tout sur la CPSLe nouveau site de la CPS est une mine d’informations pratiques sur les régimes, l’assurance maladie, la retraite, les allocations, les prestations familiales, etc. Les usagers peuvent obtenir des renseignements sur leur situation, consulter des réponses aux questions les plus fréquentes,  télécharger différents guides et documents utiles : certificat de travail, demande d’allocations diverses, attestation de congés maternité, demande d’évasans, déclaration de revenus… nwww.cps.pf

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t ( suite de la page 57) À l’origine du mouvement, une bande de copines qui, quinze ans après le lycée, vont se retrou-ver autour d’un même projet… « À 17 ans, nous discutions souvent des inégali-tés et des injustices vécues par nos mères et nos grand-mères, avec l’envie de chan-ger les choses. Puis, j’ai fait mes études, je me suis mariée, le temps a passé. C’est en devenant maman que cette volonté d’agir a refait surface ; j’ai rameuté les copines et la petite graine semée autrefois a donné naissance à cette association composée de

femmes au service des autres et qui, selon leur vécu, vont choisir de porter tel ou tel dossier », explique Sandra. Agées de 21 à  40  ans,  actives  pour  la  plupart,  ses membres sont le reflet de l’évolution de  la société et des réalités auxquelles les  femmes sont confrontées. Ainsi, un tiers d’entre elles seulement évolue au sein d’une famille « traditionnelle », les autres étant célibataire, divorcée ou en situation maritale instable. 

« Quand tu te retrouves seule avec un enfant, sans travail et sans formation, tu as

besoin d’être épaulée, de savoir à quel orga-nisme s’adresser », souligne-t-elle.

Aussi, après une première antenne à Taravao, d’autres relais devraient voir le jour. » « En 2007, nous allons également orga-niser un débat sur la famille, car si une femme a des droits, elle a aussi des devoirs et l’homme en a tout autant. Il faut rappeler aux parents leur rôle et s’engager pour nos enfants ». n

Contact• Tél : 72 14 78.

EN BREF… EN BREF… EN BREF…EN BREF…EN BREF…EN BREF…EN BREF…EN BREF…

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Contre l’exclusionLa commune de Papeete a reconduit, pour une durée de cinq ans, la convention de partenariat établie en 2000 avec l’association Te Torea, présidée par Lorenzo Zocastello et gestionnaire du Centre de  jour de Vaininiore (à côté de la caserne des pompiers) qui accueille les Sans Domicile Fixe (en semaine, de 7 h à 15 h)Encadrée par trois éducateurs-animateurs, cette structure pourra ainsi continuer de bénéficier des locaux communaux mis à sa disposition. Objectif : pourvoir aux besoins essentiels des SDF (toilette, douche, soins, laverie…) et apporter aux demandeurs un soutien administratif et  judiciaire. Tous les premiers  jeudis du mois, un repas est également offert à « la roulotte du cœur », près du marché. Te Torea (du nom d’un oiseau sentinelle, qui siffle pour avertir les autres) est une association à caractère laïque. n ©

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MAIRIE TOUS SERVICES 415 700

CABINET DU MAIREDIRECTEUR DE CABINET 415 722CHEF DE CABINET 415 704SECRETARIAT 415 706 COMMUNICATION & RELATIONS PUBLIQUES 415 897 /415 894

SECRETARIAT GENERALSECRETAIRE GENERAL 415 721SECRETAIRE GENERAL ADJOINT 415 878SECRÉTARIAT PARTICULIER 415 725SECRETARIAT du CONSEIL MUNICIPAL et RÉSERVATION. SALLES 415 716 BUREAU DU COURRIER 415 729 / 415 732CELLULE JURIDIQUE 415 720 / 415 726CONTRAT VILLE 415 731 / 415 895

DIRECTION DES AFFAIRES EDUCATIVES, SOCIALES ET CULTURELLESDIRECTRICE 415 757BUREAU DE L’ACTION SOCIALE ET SANITAIRE 415 762BUREAU DE L’ETAT CIVIL 415 714 /415 772BUREAU DES AFFAIRES DIVERSES 415 798 / 415 754BUREAU DES ELECTIONS 415 764BUREAU DE L’EDUCATION 415 735 /415 861PISCINE MUNICIPALE 421 508 / 428 924DISPENSAIRE COMMUNAL DE VAITAVATA 549 838

DIRECTION DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCESDIRECTEUR 415 823SERVICE DES FINANCES ET DE LA COMPTABILITE 415 813BUREAU DE L’INFORMATIQUE 415 803 / 415 804BUREAU DES MOYENS GENERAUX 415 783 BUREAU DOCUMENTATION ET ARCHIVES 415 778 / 415 774BUREAU DES TAXES 415 827 / 415 825REGIE DES RECETTES 415 836

DIRECTION DES RESOURCES HUMAINES DIRECTRICE 415 855BUREAU DES RESSOURCES HUMAINES 415 746 / 415 750

DIRECTION DE LA POLICE MUNICIPALEHOTEL DE POLICE 415 703DIRECTEUR 415 788CHEF DE LA POLICE DE LA SÉCURITÉ VILLE 415 787BUREAU DES PASSEPORTS 415 703

DIRECTION PROTECTION CIVILE ET LUTTE CONTRE L’INCENDIESTANDARD incendie 415 786 / 420 163DIRECTEUR 425 598

DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUESDIRECTION

DIRECTEUR 415 839SECRETARIAT 415 840DEPARTEMENT DES MOYENSCHEF DE DÉPARTEMENT 415 841SECRETARIAT 415 842BUREAU ADMINISTRATIFS 415 845/415 846BUREAU DES MARCHES 415 844 / 415 756CELLULE PARKING 415 751BUREAU DE STATIONNEMENT 415 848 / 415 860CELLULE NAVETTES 415 776CIMETIERE DE L’URANIE 420 414DEPARTEMENT ETUDESCHEF DE DÉPARTEMENT 415 872SECRETARIAT 415 884

BUREAU DES PERMIS DE CONSTRUIRE415 882 / 415 886ou 415 880

BUREAU FONCIER 415 854 / 415 874DÉPARTEMENT ENVIRONNEMENTBUREAU EAU ET ASSAINISSEMENT 415 873BUREAU PROPRETE URBAINE 415 851 / 415 749DEPARTEMENT DES OPERATIONS / STANDARD 543 636

DIRECTION DU MARCHE MAPURU A PARAITADIRECTEUR 436 715SECRÉTARIAT 436 715AGENTS 420 179

ECOLES COMMUNALESECOLE MATERNELLE HEITAMA à PATUTOA 421 511ECOLE MATERNELLE RAITAMA à TAUNOA 424 671ECOLE MATERNELLE TAMANUI à PAOFAI 428 021ECOLE MATERNELLE TAMATINI à MAMAO 421 243ECOLE MATERNELLE UI TAMA à TIPAERUI 434 091ECOLE MATERNELLE VAITAMA à TITIORO 439 237ECOLE PRIMAIRE HITI VAI NUI à TITIORO 439 431ECOLE PRIMAIRE MAMAO 420 160ECOLE PRIMAIRE PAOFAI 420 206ECOLE PRIMAIRE PINA’I à TIPAERUI 427 256ECOLE PRIMAIRE TAIMOANA à PATUTOA 429 761ECOLE PRIMAIRE TOA’TA à TIPAERUI 452 610CJA TE PU ARATAI à TIPAERUI 452 610CJA TE UI MARAMA à FARE UTE 427 277

AUTRES SERVICESCUISINE CENTRALE TE FARE RAHU ORA A PATUTOA 435 061CENTRE NAUTIQUE DE TAUNOA 583 478 CENTRE ACTIVITÉS SOCIO-ÉDUCA DE VAITAVATAVA 531 889

MAISON de QUARTIER DE PINA’I - TIPAERUI 534 418

ANNUAIRE TÉLÉPHONIQUECOMMUNE de PAPEETE

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ORGANIGRAMME

COMMUNE de PAPEETE

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DÉLÉGATIONSADJOINTS ATTRIBUTIONS SUPPLÉANTS

Jean-Claude CLARK 1er Adjoint

SECURITE - COMMUNICATION RELATIONS AVEC LA POPULATION MANIFESTATIONS CULTURELLESpolice municipale

René TEMEHARO

relations avec la population, état civil, élections Yvette PENOTaffaires diverses Danièle TEAHAanimation culturelle Florienne PANAIprotocole Chantal GALENON

Robert TANSEAU 2e Adjoint

POLITIQUE D’ANIMATION COMMERCIALE DE LA VILLEVictorine SHAN SEI FANrelations avec les commerçants, création de zones

d’activités commerciales, manifestations commerciales

Georges PUCHON 3e Adjoint

ECONOMIE - FINANCESbudget, finances, programmation financière Alain MAImarchés publics, concessionsinformatique et nouvelles technologies Richard WONG FAT

Albert LE CAILL 4e Adjoint

AMENAGEMENT - URBANISME - RESSOURCES HUMAINES

Alban ELLACOTTprogrammation des travaux, plan de campagne,autorisation de travaux immobiliersPGA

Paul MAIOTUI 5e Adjoint

MARCHE MUNICIPAL Danièle TEAHA

Charles FONG LOI 6e Adjoint

ACTION SANITAIRE - CADRE DE VIEhygiène, salubrité Hiro TE PINGlutte contre les nuisances, protection de l’environnementdispensaire Sylvana PUHETINI

René TEMEHARO 7e Adjoint

PROTECTION CIVILE LUTTE CONTRE L’INCENDIE VIE DES QUARTIERScalamités naturelles, lutte contre l’incendie, protection civile Charles VILLIERMEconseils de quartier Chantal GALENON

Alban ELLACOTT 8e Adjoint

EAUX - ASSAINISSEMENT - STATIONNEMENT - CIRCULATION Albert LE CAILL

Roméo LE GAYIC 9e Adjoint

POLITIQUE DE LA VILLE Léon REIA

Max DESTANG 10e Adjoint

PROPRETE URBAINE Agnès CHAMPS

CONSEILLERS DÉLÉGUÉS ATTRIBUTIONS SUPPLÉANTS

Mareva TRAFTON

EDUCATION

Danièle TEAHAfonctionnement des écoles communales,restauration scolaire, équipements scolairesactivités parascolaires, relations avec l’enseignement privé

Charles VILLIERME SPORTS Marcelino TEATAanimation sportive, gestion des équipements sportifs

Danielle LIVINE PARCS NATURELS - ESPACES VERTS, EMBELLISSEMENT DE LA VILLE Florienne PANAI

Florienne PANAIACTION SOCIALE

Sylvana PUHETINIfamille, condition féminine, prévention, personnes âgées,handicapés, aide sociale

Gwendaline COLOMBANI

JEUNESSEconseil de la jeunesse, relations avec les associations de jeunes René TEMEHARO

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Merci à nos annonceurs PAPEETE To TaTou oire

Le magazine d’information annuel de la ville de Papeete

est coproduit par Media Conseil Pacifique et la Commune de Papeete Directeur de publication  

Jean-Marie Suhas

Il a été conçu, réalisé et édité par  Media Conseil Pacifique  

Tel/Fax : 58 40 91 [email protected]

Sous la direction de Patrick Schlouch

Rédaction Marianne Tourette

Photos  Didier Joly (sauf mention spéciale)

Conception graphique – Mise en pages Tahitimage 45 18 68 – 72 25 49

PublicitéCommercialisation   

Lionel Chesneau 77 01 06Maquettes ( mention Ph. T) 

Philippe Tourette 

Imprimé à Tahiti 

© Tous droits réservés à Media Conseil Pacifique

BANQUE DE TAHITI 64

BRASSERIE DE TAHITI 45

CENTRE DE MUSICOTHÉRAPIE 55

CMTP 43

COCO IMPORT 44

COMPTOIR CECILE 13

CTA 54

ÉCOLE DE DANSE «TE ORO» 53

GARDERIE BÉBÉCHOU 52

GARDERIE VAIEA 43

GIE TAHITI TOURISME 63

INTERCONTINENTAL TAHITI 23

MASTER SANDWICHES 13

PACIFIQUE DES JEUX 9

SEP 28

SOMALU 2

S.P.E.A 49

STIM 23

STUDIO REPORTER 13

SURDITE DE POLYNESIE 58

TAHITI DIGIT IMPORT 13

TAHITI VIGILES 35

TECHNI SERVICES 62

TSP 53

YUNE TUNG 39

Nous remercions toutes celles et ceux qui nous ont aidés à réaliser cette septième édition du magazine annuel de la ville de Papeete et notamment les annonceurs qui nous font confiance

Maurururu

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