produitdoc n°167

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L E B U L L E T I N D E S M A T I E R E S P R E M I E R E S - 4 e t r i m e s t r e 2 0 1 4 Agence Française de Développement 5, rue Roland Barthes 75012 Paris / France www.afd.fr PRODUITS AGRICOLES CAFE : Une consommation en constante progression CACAO : Marché : des fondamentaux en équilibre SUCRE : Au plus bas RIZ : Des prix mondiaux au plus bas depuis la crise de 2008 OLEAGINEUX : Décrochage des huiles de palme et de soja COTON : La baisse des prix continue CAOUTCHOUC : Le caoutchouc décroche PRODUITS MINIERS PETROLE : Baisse drastique et prolongée du cours OR : Toujours en repli et toujours dans un climat délétère ALUMINIUM : Une hausse appelée à se poursuivre CUIVRE : Le cours au plus bas depuis 6 ans NICKEL : Un automne difficile Cours des devises 2014 Moyennes mensuelles en euros Cours de change de référence * Dollar malaisien Source : Multidevises, Natexis Banques Populaires Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD). Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLE Conception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 3 avril 2014 Disponible sur le site Internet de l’AFD : http://www.afd.fr/publications-documentaires ISSN 1274-7335 $ £ Yen DTS Myr* Janvier 2014 1,3610 0,8228 141,47 0,8865 4,5005 Février 2014 1,3658 0,8250 139,34 0,8870 4,5194 Mars 2014 1,3822 0,8317 141,48 0,8931 4,5361 Avril 2014 1,3812 0,8252 141,62 0,8922 4,4989 Mai 2014 1,3732 0,8153 139,74 0,8878 4,4337 Juin 2014 1,3592 0,8040 138,72 0,8820 4,3760 Juillet 2014 1,3539 0,7931 137,72 0,8782 4,3100 Août 2014 1,3316 0,7973 137,11 0,8725 4,2310 Septembre 2014 1,2901 0,7911 138,39 0,8602 4,1522 Octobre 2014 1,2673 0,7886 136,84 0,8526 4,1436 Novembre 2014 1,2472 0,7905 145,03 0,8501 4,1747 Décembre 2014 1,2331 0,7883 147,06 0,8464 4,2903 A u quatrième trimestre 2014, le ralentissement persistant de la croissance économique au ni- veau mondial, y compris dans les pays émergents ainsi qu’une offre abondante, ont fini par dé- clencher « un vent froid » sur le marché matières premières, à quelques exceptions notables. Pour les produits agricoles, seuls le café et le cacao avec une augmentation de 30 % et 25 % depuis le début de l’année, tirent leur épingle du jeu. Il est vrai que la demande de ces deux produits n’a cessé de croître dans les pays producteurs et émergents. Pour les autres produits agricoles, c’est le caoutchouc qui a décroché en enregistrant une baisse de l’ordre de 30 % en 2014 par rapport à 2013. Les oléagi- neux ont accusé une baisse conséquente par rapport à l’année précédente. Malgré la « dégringolade » de l’automne, le cours du coton n’a, finalement, reculé que de 8 % en 2014. Le riz, quant à lui, a amorcé une tendance à la baisse depuis septembre. L’état de l’économie mondiale a ainsi impacté le marché des produits miniers à des degrés divers. Malgré les conflits armés au Proche-Orient, le pétrole a, a contrario, connu une chute brutale dans les six derniers mois. Le baril de Brent est passé de à 110 USD en juin à moins de 60 USD en dé- cembre. La croissance rapide de la production américaine et le maintien du niveau de production de l’OPEP ont-ils fini par avoir raison des fondamentaux ? La croissance de la Chine qui est à son plus bas niveau depuis bon nombre d’années aurait-elle fait le reste ? Si les marchés de l’aluminium et du cuivre sont au plus bas, celui du nickel se porte mieux que prévu avec une progression de 12 % par rapport à 2013. Enfin, l’or a connu une année « neutre », mais il demeure la « valeur refuge ». H. LAKHAL ETUDES ET RECHERCHES 167

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Le bulletin des matières premières - 4ème trimestre 2014 AFD

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Page 1: Produitdoc n°167

L E B U L L E T I N D E S M A T I E R E S P R E M I E R E S - 4 e t r i m e s t r e 2 0 1 4

Agence Française de Développement5, rue Roland Barthes75012 Paris / Francewww.afd.fr

PRoDUITS AgRIcoLES

CAFE : Une consommation en constante progression

CACAO : Marché : des fondamentaux en équilibre

SUCRE : Au plus bas

RIZ : Des prix mondiaux au plus bas depuis la crise de 2008

OLEAGINEUX : Décrochage des huiles de palme et de soja

COTON : La baisse des prix continue

CAOUTCHOUC : Le caoutchouc décroche

PRoDUITS MINIERS

PETROLE : Baisse drastique et prolongée du cours

OR : Toujours en repli et toujours dans un climat délétère

ALUMINIUM : Une hausse appelée à se poursuivre

CUIVRE : Le cours au plus bas depuis 6 ans

NICKEL : Un automne difficile

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Cours des devises 2014Moyennes mensuelles en eurosCours de change de référence

* Dollar malaisienSource : Multidevises, Natexis Banques Populaires

Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD).Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLEConception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT

Rédaction achevée le 3 avril 2014Disponible sur le site Internet de l’AFD :http://www.afd.fr/publications-documentairesISSN 1274-7335

$ £ Yen DTS Myr*

Janvier 2014 1,3610 0,8228 141,47 0,8865 4,5005

Février 2014 1,3658 0,8250 139,34 0,8870 4,5194

Mars 2014 1,3822 0,8317 141,48 0,8931 4,5361

Avril 2014 1,3812 0,8252 141,62 0,8922 4,4989

Mai 2014 1,3732 0,8153 139,74 0,8878 4,4337

Juin 2014 1,3592 0,8040 138,72 0,8820 4,3760

Juillet 2014 1,3539 0,7931 137,72 0,8782 4,3100

Août 2014 1,3316 0,7973 137,11 0,8725 4,2310

Septembre 2014 1,2901 0,7911 138,39 0,8602 4,1522

Octobre 2014 1,2673 0,7886 136,84 0,8526 4,1436

Novembre 2014 1,2472 0,7905 145,03 0,8501 4,1747

Décembre 2014 1,2331 0,7883 147,06 0,8464 4,2903

Au quatrième trimestre 2014, le ralentissement persistant de la croissance économique au ni-veau mondial, y compris dans les pays émergents ainsi qu’une offre abondante, ont fini par dé-clencher « un vent froid » sur le marché matières premières, à quelques exceptions notables.

Pour les produits agricoles, seuls le café et le cacao avec une augmentation de 30 % et 25 % depuis le début de l’année, tirent leur épingle du jeu. Il est vrai que la demande de ces deux produits n’a cessé de croître dans les pays producteurs et émergents. Pour les autres produits agricoles, c’est le caoutchouc qui a décroché en enregistrant une baisse de l’ordre de 30 % en 2014 par rapport à 2013. Les oléagi-neux ont accusé une baisse conséquente par rapport à l’année précédente. Malgré la « dégringolade » de l’automne, le cours du coton n’a, finalement, reculé que de 8 % en 2014. Le riz, quant à lui, a amorcé une tendance à la baisse depuis septembre.

L’état de l’économie mondiale a ainsi impacté le marché des produits miniers à des degrés divers. Malgré les conflits armés au Proche-Orient, le pétrole a, a contrario, connu une chute brutale dans les six derniers mois. Le baril de Brent est passé de à 110 USD en juin à moins de 60 USD en dé-cembre. La croissance rapide de la production américaine et le maintien du niveau de production de l’OPEP ont-ils fini par avoir raison des fondamentaux ? La croissance de la Chine qui est à son plus bas niveau depuis bon nombre d’années aurait-elle fait le reste ? Si les marchés de l’aluminium et du cuivre sont au plus bas, celui du nickel se porte mieux que prévu avec une progression de 12 % par rapport à 2013. Enfin, l’or a connu une année « neutre », mais il demeure la « valeur refuge ».

H. LAKHAL

ETUDES ET REcHERcHES

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Page 2: Produitdoc n°167

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • International Coffee Organisation (ICO) • CommodAfrica • Les Echos• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Afrique Agriculture

Le marché du café a enregistré des hauts et des bas en 2014. Au quatrième trimestre, le prix indicatif composite de l’International Coffee Organization (ICO) a comptabi-

lisé une moyenne mensuelle de 172,88 cents/USD la livre au mois d’octobre, 162,17 cents/USD la livre au mois de sep-tembre et a clôturé l’année avec une moyenne mensuelle de 150,66 cents/USD la livre en décembre. Même si la volatilité des prix s’est quelque peu calmée en novembre, le marché du café a fini par clôturer l’année 2014 avec la plus basse moyenne mensuelle de l’année après celle de janvier où elle avait été de 110,75 cents/USD la livre.

Dans son rapport sur le marché du café de décembre 2014, l’ICO estime la production totale de café pour la campagne 2014/15 à environ 141,4 millions de sacs. Soit 3,6 % de moins que la campagne 2013/14. Toujours, selon l’ICO : « les productions d’Arabica et de Robusta devraient baisser de 3,7 % et 3,6 % respectivement ». Le Brésil, premier produc-teur mondial de café, risque de voir sa production impactée par une météo incertaine. Pour la seule variété Arabica, les perspectives de production se situeraient autour de 58 mil-lions de sacs, soit 2,1 millions de sacs en moins par rapport à 2013/14. Seul le Vietnam, premier producteur mondial de ro-busta, semble devoir stabiliser sa production nationale autour 28 millions de sacs.

La consommation mondiale de café ne cesse de progresser ces dernières années. Notamment dans les pays émergents et en premier lieu le Brésil. Pour 2013/14, la consommation mondiale de café, toutes variétés confondues, a été chiffrée à 148,1 millions de sacs. Soit 2,5 % de plus qu’en 2012/13 où elle a plafonné à 144,5 millions de sacs. Etant donné le recul de production brésilienne annoncé pour 2014/15, le niveau des stocks pourrait diminuer pour faire face à une demande qui ne faiblit pas.

En guise de perspectives à moyen terme, les profession-nels de la filière tablent sur un doublement de la production

annuelle chinoise de café qui est, aujourd’hui de 1,3 million de sacs. La province du Yunan est en phase de devenir une grande région caféière. A l’horizon 2020, ce pays pourrait se rapprocher des niveaux de production du Mexique et du Gua-temala qui produisent, autour de 3 millions de sacs par an. Par ailleurs, le groupe Nestlé et les autorités ivoiriennes ont conclu un partenariat dont l’objectif est la modernisation de la filière café pour « booster » la production locale.

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

Arabica 135,03 176,28 216,06 226,99 215,24 198,91 198,59 214,50 212,01 227,06 212,93 200,59 202,85

Robusta 92,93 101,14 111,90 110,85 108,35 104,63 107,23 105,07 105,57 109,39 106,81 103,51 105,61

Une consommation en constante progression

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Indicateur : Indice oIc en $ cts/lb

250230210190170150130110907050

Arabica Robusta

290270

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $ cts/lbJa

nv-14

Mars-

14

Fév-1

4

Sept-

14

Août-

14

Juil-1

4

Déc-1

4

Nov-1

4

Oct-1

4

Avril-

14

Juin-

14

Mai-1

4

23021019017015013011090705030

Arabica Robusta

270250

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb

2011

2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

2014

Page 3: Produitdoc n°167

Marché : des fondamentaux en équilibre

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • International Cocoa Organization (ICCO) • L’Usine nouvelle• CommodAfrica • Les Echos • Le Monde• Jeune Afrique

coURS Janv-14 Février-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

London (£/T) 1 719,38 1 729,22 1 754,09 1 748,18 1 844,35 1 868,51 1 923,59 2 001,15 2 016,23 1 970,16 1 883,68 1 926,06 1 901,98

NY (US $/t) 2 698,64 2 729,12 2 779,62 2 761,51 2 938,15 2 981,60 3 115,30 3 205,20 3 160,46 3 040,96 2 851,32 2 905,70 2 999,99

ICCO (US $/t) 2 730,70 2 755,17 2 824,54 2 819,43 2 994,36 3 041,67 3 195,79 3 270,27 3 220,79 3 100,83 2 909,09 2 957,03 3 063,68

Avec une moyenne mensuelle supérieure à 3 100 USD la tonne de cacao au mois d’octobre, les prix de l’In-ternational Cocoa Organization (ICCO) ont atteint des

sommets. En novembre et décembre, les prix ont atteint res-pectivement 2 909 USD et 2 958 USD la tonne. Le léger repli des prix est attribué à une arrivée massive de fèves dans les ports de Côte d’Ivoire durant les deux derniers mois de l’an-née. Avec une météo très favorable en Afrique de l’Ouest, et notamment en Côte d’Ivoire, numéro un mondial avec 35 % de la production totale, l’année 2014 a été une bonne année. Grâce aux prix garantis à l’achat et une très bonne récolte, les cacaoculteurs ont vu leurs revenus croître d’environ 20 % en 2014.

Selon l’ICCO, les quantités de cacao récoltées en 2013/14 ont atteint un niveau record avec un total de 4,307 Mt. Soit 10,4 % de plus qu’en 2012/13. En Côte d’Ivoire, la campagne cacaoyère a enregistré une récolte historique en totalisant 1,74 millions de tonnes. Le Ghana, numéro deux mondial, a vu sa production culminer à 910 000 tonnes contre 835 000 tonnes précédemment. Pour l’ICCO : « ces chiffres constituent un moyen de tordre le cou à la rumeur d’une pénurie de cacao d’ici 2020 »*. De quoi contredire donc les rumeurs selon les-quelles une pénurie de chocolat se profilerait à plus ou moins longue échéance.

La consommation mondiale de cacao continue sa progres-sion malgré les difficultés économiques que connaissent les grands pays consommateurs, y compris les émergents. Avec un total de 3,890 Mt de tonnes, les estimations faites par les professionnels de la filière se sont confirmées pour la cam-pagne 2012/13. En 2013/14, les quantités de cacao consom-mées ont cru de 2,1 % pour un total de 3,972 Mt de tonnes. Les stocks de fin de campagne ont évolué quasiment dans les même proportions. En variant de près de 10 %, ceux-ci sont passés de 1,662 Mt en fin de campagne 2012/13 à 1,843 Mt en 2013/14.

Etant donné les cycles inhérents à la culture du cacao et la va-riation de l’offre sur le moyen terme, les industriels de l’agroali-

mentaire multiplient les partenariat dans les pays exportateurs pour garantir leurs approvisionnements. Dans le cadre d’une grande restructuration de la filière de commercialisation qui se profile, de rudes batailles sont annoncées pour la conquête du marché européen entre les deux géants américains : Intercon-tinental exchange (ICE) et CME Group. Par souci d’efficacité, un dispositif est prévu pour libeller les transactions en Euro.

Indicateur : Indice Icco, Daily Price of cocoa Beans en $/tonne

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37503500325030002750250022502000175015001250

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

London (£/t) NY (US$/t) ICCO (US$/t)Se

pt-1

4

Août

-14

Juil-

14

Janv

-14

Fév-

14

Mar

s-14

Juin

-14

Mai

-14

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-14

En $ /tonne

Déc-

14

Nov-

14

Oct

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300027502500225020001750150012501000

750500

35003250

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ /tonne20

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2010

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

2014

*Franck STASSI (L’Usine nouvelle n°3403-3404, 18/12/2014)

Page 4: Produitdoc n°167

Au plus bas

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • The Economist Intelligence Unit (EIU) • Les Echos • Jeune Afrique

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

16,00 15,96 17,69 17,65 18,07 18,12 18,40 17,54 16,48 16,50 16,31 15,69 17,03

En 2014, le cours du sucre n’aura pas été épargné par la baisse comme la plupart des autres matières premières. Pour la quatrième année consécutive, le cours du sucre

achève l’année au plus bas. Les prix ont chuté de 15 %. Au 4e trimestre, le cours affiche 16,50 cents/USD la livre en oc-tobre, 16,31 cents/USD la livre en novembre et dégringole à 15,69 cents/USD la livre en décembre.

Les stocks excédentaires ont pesé sur le marché mais le sur-plus ne justifie pas à lui seul la baisse enregistrée. Le ralentis-sement de l’économie mondiale, la zone euro qui végète et les marchés émergents en perte de vitesse ont également joué un rôle sur la chute des cours. La Chine, deuxième consom-mateur mondial de sucre, s’est montrée beaucoup moins gourmande cette année. Le pays stocke et consomme moins qu’avant.

Comme au 3e trimestre, une grande incertitude règne sur les marchés et les avis sont toujours partagés. Czarnikow, grand spécialiste du sucre estime que le marché mondial sera plu-tôt équilibré en 2015. Les stocks élevés continueront néan-moins à peser sur les cours. Philippe Chalmin du Groupe Cy-clope, expert mondial des marchés des matières premières se montre baissier sur le marché du sucre et selon lui les prix devraient encore reculer en 2015.

L’Economist Intelligence Unit estime que la consommation annuelle de sucre a augmenté de 2,1 % en 2013/2014. Elle devrait se stabiliser et croître de 2 % sur les deux prochaines saisons, un taux de croissance nettement inférieur au taux de croissance observé sur la période 2011-2013 qui affichait alors une moyenne de 3,3 %. La demande se remettait à l’époque d’un grand ralentissement, suite aux mauvaises récoltes et aux prix très élevés enregistrés en 2010 et début 2011.

L’EIU estime que la production mondiale de sucre en 2013/2014 a chuté de 1,4 % et réitère ses prévisions annoncées au 3e tri-

mestre avec une lente amélioration de la production mondiale de sucre sur les deux prochaines saisons.

Les stocks, avec un ralentissement de la production et une augmentation régulière de la demande, devraient s’équilibrer.

L’industrie sucrière d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale doit faire face et résister à la concurrence brésilienne et asia-tique. Confrontés à ces difficultés, les principaux producteurs ont revu à la baisse leurs projets d’investissements.

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Indicateur : Indice ISo en $ cts/lb

40353025201510

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $ cts/lb

Sept

-14

Août

-14

Juil-

14

Janv

-14

Mars

-14

Fév-

14

Juin

-14

Mai-1

4

Avril

-14

Déc-

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Nov-

14

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2014

1994

2011

1995

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2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb

2720

12

2013

Page 5: Produitdoc n°167

Durant le quatrième trimestre, les cours mondiaux sont tombés à leur plus bas niveau depuis la crise de 2008. Les disponibilités exportables restent abondantes. Les

exportateurs asiatiques se livrent à une concurrence vive pour tenter de capter les marchés les plus prometteurs, et en parti-culier le marché chinois, principal débouché mondial. Les mar-chés d’importation du Moyen Orient et d’Afrique de l’Ouest se montrent également très actifs, stimulés par la baisse des prix. La tendance baissière devrait encore se poursuivre en 2015.

En 2014, la production mondiale aurait très légèrement re-culé de 0,3 % à 744 Mt. Il s’agit de la première baisse depuis 2009, due à des pluies tardives en Asie du Sud. En Afrique Sub-saharienne, la production rizicole stagne en raison des rendements et de la faible augmentation des surfaces ense-mencées.

Le commerce mondial en 2014 est reparti à la hausse, dé-passant pour la première fois les 40 Mt.

Les stocks mondiaux de riz ont progressé de 3 % pour at-teindre un nouveau record à 181,2 Mt. Ils représenteraient 36 % des besoins mondiaux, soit le meilleur ratio observé au cours de la dernière décennie.

En Thaïlande, les cours à l’exportation se sont orientés à la baisse durant le dernier trimestre 2014. La nouvelle poli-tique de déstockage massif du nouveau gouvernement a fait grimper en flèche les exportations qui auraient dépassé les 10,5 Mt, en hausse de 60 % par rapport à 2013.

Au Vietnam, les prix à l’exportation ont subi aussi un fort re-pli. Au total, les exportations vietnamiennes auraient reculé de 10 % à 6,3 Mt.

En Inde, les prix à l’exportation ont suivi la tendance baissière, mais aussi celles des prix internes en raison de la nouvelle récolte arrivée sur le marché. En 2014, les exportations in-diennes seraient restées stables à 10,5 Mt.

Au Pakistan, les prix ont plongé, mais les exportations ont fait un bond par rapport au trimestre précédent. Le Pakistan viserait désormais des nouveaux marchés et notamment en Amérique Centrale et Caraïbes. Au total, les exportations pa-kistanaises auraient atteint 3,5 Mt.

En Afrique subsaharienne, la production n’aurait progressé que de 1,5 %. Cette faible progression pourrait faire fléchir la consommation de riz pour la première fois depuis la crise de 2008. En revanche, la demande d’importation totale africaine continue à augmenter pour atteindre 14 Mt en 2014 contre 13,5 Mt l’année prcédente.

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

Thaïlande 5 % 423,75 437,50 402,00 382,50 373,75 386,25 423,75 445,00 432,00 425,00 413,75 413,00 413,54

Des prix mondiaux au plus bas depuis la crise de 2008

Indicateur : Riz blanc 5 % brisures, FoB Bangkok en $/tonne

Rédacteur : Patricio MENDEZ DEL VILLAR,Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD.

A partir des sources suivantes : • FAO • USDA • OSIRIZ / InfoArroz & Négociants

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750700650600550500450400350300

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $ /tonne

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1995

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1998

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2002

2003

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2005

2006

2007

2008

2009

2010

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ /tonne

2012

2013

Page 6: Produitdoc n°167

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos • The Economist Intelligence Unit• Jeune Afrique

Les cours des oléagineux enregistrent une nouvelle baisse au 4e trimestre 2014 et achèvent l’année au plus bas. Les cours du soja affichent 811 USD la tonne en octobre,

804 USD la tonne en novembre et 785 USD la tonne en dé-cembre. Les cours de l’huile de palme affichent 724 USD la tonne en octobre, 731 USD la tonne en novembre et 693 USD la tonne en décembre. En quatre ans, les prix des cours ont chuté de 30 %. La forte baisse des cours du pétrole a entrainé dans son sillage celles des huiles de palme et de soja.

L’EIU a revu à la baisse la consommation d’huile de palme pour la saison 2014/2015, soit 59,1 Mt. Elle devrait augmen-ter en 2015/2016 et dépasser 65 Mt en 2016/2017. L’huile de palme a subi de plein fouet la baisse des cours du pétrole qui a entraîné un repli de la part des acheteurs de biocarburants, trouvant les prix du pétrole plus attractifs que ceux de l’huile de palme. Mais de l’avis de certains spécialistes, la baisse des prix ne pourrait être que de courte durée. Avec des perspec-tives météorologiques pessimistes, il est bon de rappeler la fragilité des marchés agricoles face aux intempéries. En rai-son de la sécheresse qui a impacté la production d’huile de palme au 1er semestre 2014, les prévisions de croissance de la production pour 2014/2015 devraient atteindre 60,5 Mt, soit une croissance de 3,2 % par rapport à 2013/2014. Selon l’EIU, il faut remonter à la fin des années 1990 pour enregistrer un taux annuel aussi bas. Avec une consommation plus faible, les stocks d’huile de palme, à la fin de la saison 2014/2015, de-vraient être élevés.

Du côté de l’huile de soja, l’Economist Intelligence Unit estime que la croissance mondiale de la demande de soja pour la saison 2014/2015 (octobre à septembre) devrait être équi-valente à la saison précédente, soit 4,2 %. En 2015/2016, la croissance mondiale de la demande devrait être plus modérée, soit 3,4 %, en raison du ralentissement de la consommation chinoise. Du côté de la production, Le Département de l’Agri-

culture des Etats Unis (USDA) anticipe de bonnes récoltes en 2015, tirée par la production brésilienne, deuxième producteur mondial. Les estimations de l’EIU pour la croissance de la pro-duction mondiale de soja en 2014/2015 sont également à la hausse de 7,5 %, soit 21 Millions de tonnes. L’EIU prévoit une augmentation des stocks de soja, la plus élevée en quatre ans.

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

Soja 851 920 967 946 908 912 874 840 803 811 804 785 868,42

Palme 865 908 861 911 894 857 841 762 709 724 731 693 813,00

Décrochage des huiles de palme et de soja

Indicateur : huile de soja US FoB gulf - Huile de palme : Malaysia, 5 % cIF, ports européensIndice : cIF NW Eur et US FoB gulf. en $/tonne

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1600

1250

900

550

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Soja Palme

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $ cts/lb

Sept

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Août

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Juil-1

4

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Mars

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Soja Palme

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014) En $ cts /tonne

1993

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

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2006

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2010

2012

2013

Page 7: Produitdoc n°167

La baisse des prix continue

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Comité consultatif international du coton (CCIC) • Afcot.org• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Cotlook.com

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

90,96 94,05 96,95 94,20 92,71 90,90 83,84 74,00 73,38 70,34 67,53 68,30 83,10

La baisse des prix du coton continue. En effet, l’indice A de Cotlook est passé à une moyenne mensuelle de 70,34 au mois d’octobre, 67,53 cents la livre en novembre, et enfin

à 68,30 cents la livre en décembre. Selon le Comité consulta-tif international du coton (CCIC): « la tendance des prix de la campagne actuelle est similaire à celle de 2012/13 au cours de laquelle les prix ont chuté, passant de 100 cents la livre à 83 cents la livre en fin de campagne ». De plus, la hausse généralisée des coûts de production « rend moins viable la baisse des prix pour de nombreux producteurs ».

La production mondiale de coton est estimée à 26,1 millions de tonnes au terme de la campagne 2014/15. Celle-ci accuse-rait donc une baisse de plus de 2 % par rapport à la campagne précédente. Alors que la production est en baisse de 7 % en Chine (6,4 millions de tonnes) et de 10 % au Brésil (1,5 million de tonnes), dans le même temps, la production des Etats-Unis devrait progresser de 23 % (3,5 millions de tonnes) et celle du Pakistan de 1 % (2,1 millions de tonnes). Nonobstant l’an-nonce d’une mousson moins favorable, l’Inde restera le nu-méro un mondial avec une production qui avoisinerait les 7,5 millions de tonnes en 2014/15.

La forte dépréciation des prix du coton devrait stimuler la consommation mondiale. Cette dernière pourrait atteindre 24,4 millions de tonnes à l’issue de la campagne 2014/15. Soit en-viron 2 % de plus qu’en 2013/14 où elle avait été de 23,49 mil-lions de tonnes. La Chine, premier marché mondial de coton, verrait sa consommation approcher les 8 millions de tonnes. Dans le même temps, les importations de ce pays culmine-raient à 1,7 million de tonnes en 2014/15. Soit plus de 40 % de moins qu’en 2013/14. Compte tenu de la stratégie commer-ciale mise en place par la Chine, les transactions mondiales de coton risquent de connaître une baisse sensible durant la campagne 2014/15. Seul le Vietnam, dont la consommation est susceptible de croître de 13 % (720 000 tonnes) serait en mesure d’augmenter ses achats pour reconstituer ses stocks.

Le CCIC estime que la faiblesse des prix du coton durant la campagne 2014/15 risque de se prolonger. Afin d’encourager les transactions, l’International Cotton Association (ICA) s’est engagée à mettre en place une procédure rapide favorisant la résolution des litiges pouvant survenir en matière de passation de contrats commerciaux entre opérateurs de la filière coton à un niveau mondial.

Indicateur : Indice A cotlook en $ cts/lb

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190

140

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $ cts/lb

Sept-

14

Août-

14

Juil-1

4

Janv

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ cts/lb20

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2010

1994

1995

1996

1997

1998

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2000

2001

2002

2003

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2005

2006

2007

2008

2009

2012

2013

2014

Page 8: Produitdoc n°167

Le caoutchouc décroche

Rédactrice : Régine RENNESSON

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos • The Economist Intelligence Unit (EIU)

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Set-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

215,72 191,05 192,57 179,90 170,79 171,31 170,16 166,90 153,16 150,64 152,67 147,26 171,84

Le cours du caoutchouc naturel s’est fortement replié au 4e trimestre 2014. Il affiche 150,04 cents/USD le kilo en octobre, 152,67/USD le kilo en novembre et passe en

dessous de la barre des 150 cents/USD le kilo en décembre en affichant 147,26 cents/USD le kilo. Il établit une moyenne trimestrielle de 150,19 cents/USD le kilo.

Le cours du caoutchouc naturel n’a jamais été aussi bas de-puis 5 ans. Il a décroché de 30 % en 2014. Depuis le début de l’année, la production de caoutchouc naturel est en surabon-dance, la chute des cours du pétrole, la morosité persistante en Europe et le ralentissement de l’économie chinoise ont pesé très lourd sur le marché.

Au 4e trimestre 2014, les producteurs de caoutchouc naturel, découragés par la baisse des prix, ont cessé de saigner les arbres. Pour réduire les stocks et soutenir les cours, des as-sociations de producteurs thaïlandais et malaisiens ont décidé de soutenir la proposition de l’Indonesian Rubber Association de ne pas vendre le caoutchouc en dessous d’un prix mini-mum de 150,00 US cents/USD le kilo. Le gouvernement thaï-landais a, quant à lui, annoncé subventionner ses producteurs et a proposé de racheter du caoutchouc sur le marché. Il n’est pas évident que ces nouvelles mesures soient suffisantes pour changer la donne. Les trois pays s’étaient déjà entendus en 2012 et 2013 pour tenter de faire cesser la baisse des prix en limitant leurs exportations et les prix avaient rebondi mais étaient ensuite repartis à la baisse.

Selon les estimations de l’Economist Intelligence Unit, la crois-sance de la consommation mondiale de caoutchouc naturel est restée à un taux modéré de 2,8 % en 2014. Selon ses prévisions, elle devrait atteindre une moyenne de 3,6 % sur la période 2015/2016, en raison des stocks lourds en Chine et au Japon qui pèseront sur la demande. La Chine restera le plus grand consommateur au monde soutenue par d’autres pays émergents en Asie et en Amérique latine et par la reprise timide de l’Europe.

Bien que les conditions de sécheresse dans toute l’Asie du Sud-Est aient entrainé une baisse de l’offre du caoutchouc na-turel au 4e trimestre, la production mondiale est toujours à un pic historique en raison de l’évolution récente du marché du caoutchouc vietnamien. Après une production mondiale lourde qui atteindrait 6,4 % en 2014, la production devrait croître en moyenne de 4,2 % pour la saison 2015/2016 selon les prévi-sions de l’EIU.

L’EIU confirme ses prévisions du 3e trimestre de la diminution de l’excédent des stocks de caoutchouc naturel en 2014 avec une nouvelle baisse en 2015/2016.

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Indicateur : SMR-20 en $ cts/kg

600500400300200100

0

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014 ) En US cts/Kg

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2002

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2012

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 2002 à 2014)

En US cts/Kg

Page 9: Produitdoc n°167

Entamée en juin, la baisse drastique des cours de l’or noir continue. Il avait déjà perdu 21 % de sa valeur entre juin et octobre 2014 ; de nouveau, le cours diminue de 28 %

entre octobre (87,46 USD) et décembre (62,51 USD).

Ce phénomène s’explique tout d’abord par des causes d’ordre économique qui influent sur la demande.

L’année 2014 a été clôturée par une croissance chinoise à 7,4 % atteignant son rythme de progression le plus bas depuis 1990. L’impact de ce ralentissement est d’autant plus fort que la Chine est le deuxième consommateur mondial de brut. Plus généralement, on constate un ralentissement global de la de-mande mondiale. L’AIE a revu à la baisse la progression de la demande de pétrole en 2014, qui s’est finalement stabilisée à 900 000 barils par jour en septembre (soit 150 000 de moins que les estimations effectuées en août). Cette correction des prévisions s’explique par « la faiblesse persistante des écono-mies européenne et chinoise, conjuguée à des livraisons de pétrole plus faibles que prévu au Japon et au Brésil ». Mais c’est surtout l’étude des fluctuations de l’offre qui permet de comprendre l’évolution des cours.

Face au développement de productions pétrolières dites « coûteuses » et « marginales » - pétrole de schiste améri-cain, sables bitumineux canadiens, gisements brésiliens ante-salifères – l’Arabie Saoudite et l’OPEP choisissent de répli-quer par une production particulièrement élevée, qui pèse à la baisse sur le prix du baril. L’Arabie Saoudite, dont le seuil de rentabilité d’exploitation pétrolière est particulièrement bas, peut se permettre d’inonder le marché au même rythme de 30 millions de barils par jour sans remettre en cause la rentabilité de son exploitation. Certains voient dans cette stratégie une volonté de disqualifier les productions de pétrole alternatives – les Etats-Unis ont d’ailleurs cessé d’importer du pétrole. D’autres tablent plutôt sur une stratégie concertée avec Was-hington dans le but d’asphyxier l’économie russe, déjà mise à mal par les sanctions économiques, et dont l’établissement du budget nécessite des cours relativement hauts.

Par ailleurs, en dépit du contexte géopolitique actuel, la Li-bye et l’Irak soutiennent leur production de barils, estimée par l’AIE à 9,5 millions par jour.

Les conséquences pour les Etats varient en fonction de la structure de l’économie concernée. D’une part, les pays im-portateurs d’hydrocarbures ou de matières premières agri-coles se satisfont de cette baisse qui induit non seulement une diminution du coût du transport mais également une baisse du coût de production des denrées alimentaires. D’autre part, du côté des pays exportateurs d’hydrocarbures, cette baisse des cours du pétrole induit en revanche une baisse de crois-sance et une difficulté à établir un budget. En ce qui concerne les pays occidentaux, un cours si faible dope la croissance économique. Selon Pierre Terzian, directeur de la lettre « Pé-trostratégies », on peut s’attendre à une croissance de 0,2 à 0,3 % dans un pays comme la France. Enfin, certains pays émergents, notamment la Chine ou l’Inde, ont d’ores et déjà prévu de profiter de cette baisse des cours pour stocker des barils avant que leur prix ne se remette à augmenter.

Baisse drastique et prolongée du cours

Indicateur : Brent en $/baril

Rédactrice : Laetitia MARIOTTI

A partir des sources suivantes : • Le Monde • L’Institut national de la statistique et des études économiques • La Revue

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coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

108,12 108,91 107,48 107,66 109,52 111,80 106,86 101,66 97,29 87,46 79,00 62,51 99,02

13012011010090807060504030

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $/baril

Sept

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Août

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / baril

2014

1994

2011

1995

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2001

2002

2003

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2013

Page 10: Produitdoc n°167

Le cours du 4ème trimestre a affiché une moyenne de 1200,24 USD l’once, partant de 1223,01 USD en octobre pour baisser à 1176,36 USD en novembre et remonter

légèrement à 1201,37 USD en décembre. Le repli amorcé en début d’année s’est donc confirmé et le cours moyen a perdu 10 % de sa valeur en 2014 par rapport à 2013.

Ainsi, valeur sûre en période troublées, l’or a pourtant stagné depuis plus d’un an maintenant sans qu’aucune inversion de la tendance soit perceptible ; il s’est confirmé que l’explication a résidé dans les fondamentaux des marchés entre rebond du marché des actions et remontée du dollar. Illustration de la défiance des investisseurs, le stock du plus gros fonds coté indexé sur l’or, SPDR Gold Trust, est tombé à 738,82 tonnes, son plus bas depuis six ans.

La demande physique a également continué de baisser au dernier trimestre de 2014, affaiblissant encore une moyenne annuelle de moins 4 % par rapport à 2013 (année, on le rap-pelle, d’une forte hausse due aux ventes des fonds indiciels ETF). Les chiffres ont été parlants : la demande a retrouvé son plus bas niveau depuis 2010 avec, au premier chef d’explica-tions, une demande chinoise inférieure de 38 % par rapport à l’année dernière.

Conséquence d’une situation difficile, plusieurs mines -trop peu cependant estiment les experts- ont suspendu leur pro-duction depuis un an et demi environ. Les exploitants ont en effet regardé le cours des derniers mois de 2014 comme un seuil d’alerte et se sont organisés en prévision de difficultés à venir. Si l’on considère en effet qu’un cours à 1200 USD est bien inférieur au coût de production estimé à 1350 USD par GFMS, il est vraisemblable qu’aujourd’hui, 40 % de la pro-duction s’effectue à perte. Toutefois, la production s’est tout de même appréciée de 4 % en 2014, résultat des investisse-ments engagés durant la période haussière d’avant 2013.

Sur le continent africain où le secteur minier représente 1/3 du PIB, la situation de l’exploitation aurifère est restée spéci-fique, s’écartant des fondamentaux du fait de codes miniers volontairement attractifs et de systèmes fiscaux peu contrai-gnants mis en place par certains Etats. C’est le cas en Côte d’Ivoire où est installé Randgold Ressources –un des exploi-tants aurifères en bonne santé– mais également en Ethiopie,

pays dont le gouvernement espère tripler les revenus miniers d’ici à 2024.

Alors que l’or a semblé bien pénalisé par les mauvais signaux qui ont contribué à égratigner son statut de valeur refuge, les Banques centrales ont retrouvé des réflexes d’un autre temps en reconsidérant le métal jaune comme un instrument de po-litique financière ; trois exemples sont significatifs : la Suisse a été conduite à se prononcer sur le montant de sa réserve, l’Allemagne a demandé le rapatriement de ses stocks conser-vés à Paris et aux Etats-Unis et la Reserve Bank of India a supprimé l’obligation de réexportation de 20 % des achats.

Ainsi, bien que malmenée, la valeur refuge reste l’or en tant que protection du pouvoir d’achat. Il n’est qu’à constater ce qui se passe en Russie, pays où la monnaie a perdu 50 % de sa valeur, où les taux d’intérêt ont été multipliés par trois et où le cours de l’or s’est envolé.

Toujours en repli et toujours dans un climat délétère

Indicateur : Londres en $/once

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coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

1 243,93 1 299,84 1 336,32 1 299,09 1 288,22 1 278,48 1 311,98 1 296,50 1 240,08 1 223,01 1 176,36 1 201,37 1 266,26

Rédactrice : Jacqueline MATTIOLI

A partir des sources suivantes : • L’Usine Nouvelle • Thomson Reuters • Les Echos• La Tribune

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En $ / l'once

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Sept

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

Mai-1

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Avril

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / l'once

2014

1994

2011

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

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2006

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2008

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2010

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2012

2013

Page 11: Produitdoc n°167

Une hausse appelée à se poursuivre

Rédacteur : Jacqueline MATTIOLI

A partir des sources suivantes : • Insee • L’Usine nouvelle • World-aluminium.org• The Economist Intelligence Unit (EIU)

Positivement corrélés avec le billet vert, les métaux in-dustriels ont vu leurs cours progresser au cours du dernier trimestre de 2014, malgré la légère correction

intervenue en septembre. Ainsi, en dépit du ralentissement de la croissance mondiale, le cours des métaux a enregistré une hausse en 2014 avec, pour l’aluminium, un cours moyen de 1 968,15 USD au quatrième trimestre. De 1 937,93 USD la tonne en octobre, le cours est passé à 2 053,61 USD en novembre pour atteindre une moyenne de 1 968,15 USD en décembre.

La demande d’aluminium est restée forte du fait des com-mandes en cours dans les secteurs prospères de l’automobile et de l’aéronautique, une situation qui pourrait conduire les in-dustriels à se retirer peu à peu des activités de fonderie. A titre indicatif, le groupe ALCOA a publié des chiffres supérieurs à ceux attendus et, toujours dans la perspective d’une conjonc-ture dopée par la vigueur des secteurs automobile et aéro-nautique, la compagnie escompte, en 2015, une croissance de 7 % de la demande mondiale, équivalente à celle de 2014. Quant à l’offre, elle s’est avérée rare du fait de la fermeture de nombreuses mines ou encore des embargos indonésiens et guinéens sur l’exportation de bauxite. Le marché a d’autre part été bousculé du fait de la reprise de la réforme du LME sur les volumes sortants. Cette réforme était suspendue par la justice britannique et c’est en octobre dernier que la Bourse des métaux britannique a eu gain de cause contre le géant Rusal dans la bataille sur le stockage des métaux suscitant la crainte d’une libération effrénée des stocks.

Déficits et surplus d’aluminium sont restés très inégalement répartis géographiquement, la majorité des pays se trouvant plutôt en déficit du fait de la demande automobile en expan-sion, de l’embargo indonésien sur les exportations de bauxite et des conséquences de l’épidémie Ebola -des conséquences restées cependant marginales dans le cas de la filière alumi-nium. En 2015, c’est un déficit total de près de 1,75 millions de tonnes qui pourrait être atteint. La Chine, en revanche, a présenté des surplus immobilisés par des barrières fiscales à l’export sur les produits non transformés –ce qui ne l’a pas empêchée de concurrencer ses homologues américains sur le marché mexicain. Le premier producteur et premier consom-mateur de métal léger contribue donc à entretenir la confusion entre pénurie et excédents, une situation qui devrait perdurer. Il est à noter que la production chinoise reste tributaire du coût

de l’énergie qui représente près de la moitié de son coût to-tal, alors que cette part a été réduite à 30 % en Europe et en Amérique du Nord.

Quelques événements notables sont intervenus dans le cou-rant du dernier trimestre de 2014. Ainsi, l’accusation de ma-nipulation des prix des matières premières au détriment des industriels et des consommateurs lancée par le Congrès américain en novembre dernier contre Goldman Sachs, JP-Morgan et Morgan Stanley : les trois banques auraient stocké de l’aluminium entre autres, organisant une forme d’entente. Une enquête est venue s’ajouter à la class action conduite depuis plusieurs mois à ce propos. A noter également le retrait du géant anglo-australien Rio Tinto de sa filiale camerounaise Alucam dont il détenait 46,6 % des parts, au moment même où la multinationale –créée par Péchiney en 1957– envisage les projets d’envergure tels que l’implantation d’une aluminerie près de Kribi et l’extension de celle d’Edé.

Indicateur : London Metal Exchange - cash au comptant en $/tonne

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coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

1 726,21 1 693,59 1 703,24 1 809,38 1 748,85 1 834,15 1 945,11 2 029,89 1 992,13 1 937,93 2 053,61 1 912,92 1 865,58

300028002600240022002000180016001400

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

En $ / tonne

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / tonne

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Page 12: Produitdoc n°167

Le cours au plus bas depuis six ans

Au cours du trimestre dernier, le cours du cuivre a pour-suivi sa tendance baissière entamée depuis 2011 et atteint son niveau le plus bas en presque six ans : affi-

chée à 6 834,5 USD en octobre, la tonne atteint 6 358 USD en décembre, avec un mois de novembre estimé à 6 515 USD, soit une basse de presque 5 % en trois mois.

Les raisons de cette chute du cours sont multiples du côté de la demande.

D’une manière générale, le cours du cuivre est positivement corrélé à la croissance de l’économie mondiale. Ainsi, selon Gayle Berry, analyste chez Jefferies Bache, « le marché était de toute façon très inquiet à propos du ralentissement de la croissance et la révision des prévisions de croissance de la Banque mondiale a alimenté ces craintes. »

La situation de la Chine, d’une part, illustre ce mécanisme : la croissance du premier importateur de cuivre atteint son niveau le plus bas depuis près de 25 ans ; la spéculation immobi-lière freinée, les dépenses d’infrastructures réduites ont donc considérablement contribué à diminuer la demande. D’autre part, les Etats-Unis ont dans le même temps annoncé une baisse des commandes de biens durables (-3,4 %) et plus particulièrement dans les commandes de biens informatiques (-10 %). L’investissement s’avère donc plus bas que prévu.

Par ailleurs, les cours du fret maritime, utilisés comme un in-dicateur de l’activité industrielle, sont entrés dans une phase descendante depuis quelques mois. Jean-Louis Mourier, éco-nomiste chez Aurel BGC, explique : « le Baltic Index reflète les tensions du commerce international, or celui-ci n’accélère pas. C’est d’ailleurs l’un des symptômes d’une activité mondiale qui ne repart pas non plus».

Du côté de l’offre, la chute des cours du pétrole nourrit une sorte de « spéculation sur le fait que des coûts énergétiques moins élevés encourageront les entreprises minières à

augmenter leur production » selon Morgan Stanley. Les mar-chés anticipent donc une abondance de l’offre qui amène les prix à baisser.

A ce contexte économique défavorable s’ajoute, pour les en-treprises minières étrangères établies en Afrique, un contexte politique et fiscal beaucoup plus contraignant : en effet, les Etats qui fondent leur budget sur l’exploitation minière, inquiets de voir leurs revenus diminuer sous l’effet de l’effondrement des cours, exigent des entreprises qu’elles paient des rede-vances plus élevées afin de compenser le manque-à-gagner.

Rédacteur : Laetitia MARIOTTI

A partir des sources suivantes : • L’Opinion • Le Monde • Insee• Reuters

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coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

7 294,33 7 151,58 6 667,56 6 670,24 6 883,18 6 954,50 7 104,02 7 000,18 6 871,83 6 738,73 6 700,67 6 422,23 6 871,59

Indicateur : London Metal Exchange - cash, grade A au comptant en $/tonne en $/tonne

100009000800070006000500040003000

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / tonne

2011

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2001

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2008

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9000

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2013

Page 13: Produitdoc n°167

Rédacteur : Hadj LAKHAL

A partir des sources suivantes : • London Metal Exchange (LME) • www.bujanews.wordpress.com • Les Echos• The Economist Intelligence Unit (EIU)

Au London Metal Exchange (LME), la moyenne men-suelle des prix est retombée à 15 765,33 USD la tonne au mois d’octobre et 15 702,38 USD la tonne en no-

vembre. Au mois de décembre, la moyenne mensuelle de la tonne de nickel a n’a guère dépassé 15 914,29 USD. Sur l’en-semble du quatrième trimestre, le cours moyen a finalement plafonné à 15 794 USD la tonne. Malgré un automne difficile, le négoce du métal du « diable » a, tout compte fait, réalisé de meilleurs résultats sur l’ensemble de l’année 2014 par rapport à 2013.

Conformément aux prévisions, la production mondiale de nic-kel a chuté de plus de 27 % en une année. Elle a totalisé 1,828 million de tonnes contre 2,512 millions de tonne en 2013. A priori, c’est l’interdiction de l’exportation du minerai par l’In-donésie qui a été à l’origine d’un début de « tension » sur le marché. Déjà au printemps, la réduction de la production de fonte de nickel en Chine consécutive à la baisse de ses impor-tations a laissé présager, selon les professionnels de la filière, une baisse de l’offre au niveau mondial. Aussi, l’extraction de nickel en 2014 a, semble-t-il, souffert de la multiplication des ouragans dans les régions minières d’Indonésie et des Phi-lippines.

Le World Bureau of Metal Statistics (WBMS) et The Econmist Intelligence Unit (EIU) font état d’une consommation mondiale de 1,750 million de tonnes de nickel en 2014 contre 1,799 million de tonne en 2013. Celle-ci a donc comptabilisé une baisse de près de 3 % entre 2014 et 2013. Premier producteur mondial d’acier inoxydable (1/4 de la production mondiale), l’industrie chinoise s’est tournée vers les Philippines pour assurer son approvisionnement. En quelques mois, la Chine a triplé ses importations en provenance de ce pays. Le repli du cours du nickel depuis septembre a accéléré la variation des stocks passant de 260 000 tonnes en début d’année à 390 000 tonnes en décembre 2014.

En guise de perspectives, le maintien de l’embargo indonésien sur les exportations de nickel ne semble faire aucun doute et

les exportations des Philippines n’ont, quant à elles, toujours pas baissé au point de laisser présager une hausse, à brève échéance, des cours au London Metal Exchange (LME). Par ailleurs, le redémarrage de son usine du Nord par Koniambo Nickel (Nouvelle Calédonie) est imminent. Côté affaire, c’est la société Burundi Musongati Mining (BMM) qui a remporté le droit d’exploiter la mine de nickel au sud du Burundi, et dont les réserves sont estimées à 150 millions de tonnes. Avec ce gisement, le pays entre dans le club des dix premiers pays mondiaux en terme de réserves de nickel.

Un automne difficile< Retour au sommaire

coURS Janv-14 Fév-14 Mars-14 Avril-14 Mai-14 Juin-14 Juillet-14 Août-14 Sept-14 oct-14 Nov-14 Déc-14 Moyenne

14 076,37 14 191,63 15 656,79 17 370,75 19 434,38 18 568,22 19 046,74 18 572,38 18 075,80 15 765,33 15 702,38 15 914,29 16 864,59

Indicateur : London Metal Exchange - cash au comptant en $/tonne

3000035000

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EVOLUTION ANNUELLE DES COURS(de 1994 à 2014)

En $ / tonne

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1996

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2002

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EVOLUTION MENSUELLE DES COURS(de janvier à décembre 2014)

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