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RÉPUBLIQUE TUNISIENNE BANQUE MONDIALE
MINISTÈRE DE L’ÉQUIPEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
*************************
DIRECTION GÉNÉRALE DES PONTS ET CHAUSSÉES
******************************************
Projet de Modernisation des corridors de transport routier 1 (PMCTR I)
CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
(CGES) DU PMCTR I
VERSION FINALE
Février 2015
Ministère de l‟Équipement, de l‟Aménagement du Territoire et du Développement Durable,
Direction Générale des Ponts et Chaussées, Bd Habib Chrita, Cité Jardin 1002 Tunis-Tunisie
Tel : +216 (71) 287 779/783 796 Fax : +216 (71) 787 062
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PROJET DE MODERNISATION DES CORRIDORS DE TRANSPORT ROUTIER I (PMCTR-I) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (CGES)
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SOMMAIRE
INFORMATION DE BASE ______________________________________________________ 1
LISTE DES ABRÉVIATIONS ____________________________________________________ 2
RÉSUMÉ ANALYTIQUE _______________________________________________________ 4
INTRODUCTION _____________________________________________________________ 12
1. DESCRIPTION DU PMCTR-I ________________________________________________ 13
1.1. Composante du PMCTR I ___________________________________________________ 13
1.2. Objectif du PMCTR I ______________________________________________________ 13
1.3. Situation géographique du PMCTR I __________________________________________ 13
1.4. Les travaux à réaliser dans le cadre du PMCTR I _______________________________ 14
1.5. Montant des investissements (en 1000 dinars) ___________________________________ 14
1.6. Agence d'exécution _________________________________________________________ 15
1.7. Durée du projet ____________________________________________________________ 15
1.8. Catégorie du projet ________________________________________________________ 15
2. CADRE LÉGISLATIF, RÉGLÉMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL _______________ 16
3. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET __________________ 30
3.1. Impacts potentiels de la phase construction _____________________________________ 31
3.1.1. Impacts sur le milieu naturel _____________________________________________ 32
3.1.2. Impact sur la qualité de vie, la santé et la sécurité des et riverains __________________ 34
3.1.3. Impact social et économique _____________________________________________ 34
3.1.4. Les impacts dus aux changements climatiques_______________________________ 36
3.2. Impacts potentiels durant la phase d’exploitation du projet _______________________ 37
3.2.1. Impacts potentiels sur le trafic routier _____________________________________ 37
3.2.2. Impacts potentiels sur le milieu humain ____________________________________ 37
3.2.3. Augmentation des flux routiers ___________________________________________ 37
3.2.4. Gain économique _______________________________________________________ 37
3.2.5. Passages pour piétons ___________________________________________________ 39
3.2.6. Paysage général ________________________________________________________ 39
3.2.7. Récapitulatif des impacts du PCTR I sur l’environnement ____________________ 39
3.3. Matrice symbolique des impacts sur l’environnement ___________________________ 43
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3.4. Les mesures d’atténuations pour les impacts négatif du PMRCTR I ________________ 44
4. MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES __________________________________ 48
5. LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL _____________________________________________ 49
6. LE PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ___________ 49
7. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ET FORMATION _________________________ 50
8. CLASSIFICATION DES SOUS PROJETS ______________________________________ 52
9. PROCÉDURES À SUIVRE DANS L'ÉVALUATION ET LE SUIVI DES SOUS PROJETS
_____________________________________________________________________________ 52
10. CONSULTATION PUBLIQUE ET DIFFUSION DE L'INFORMATION____________ 54
11. INTROCUCTION DU CGES ET PGES DANS LE DAO ET LE CONTRAT TRAVAUX
_____________________________________________________________________________ 55
12. BUDGET _________________________________________________________________ 55
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Services bénéficiaires de la formation aux politiques de sauvegarde de la BM ............ 51
Tableau 2 : Services bénéficiaires de la formation aux CGES, PGES, CPR et PAR ....................... 51
Tableau 3 : Calendrier prévisionnel de préparation des PGES et PAR ............................................ 53
Tableau 4: Budget prévisionnel de la formation et de l'assistance technique................................... 55
Tableau 5: Répartition du budget sur les cinq années du projet ....................................................... 56
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Liste indicative des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale,
indication de leur applicabilité au secteur Router ............................................................................ 57
Annexe 2 : Matrice d'éligibilité des personnes affectées par projet ................................................ 62
Annexe 3 : Plan de Gestion Environnementale et Sociale .............................................................. 70
Annexe 4: Valeurs limites réglementaires relatives au bruit et émissions atmosphériques ............ 82
Annexe 5: Mécanisme de Gestion des plaintes et des Plaintes ....................................................... 84
Annexe 6 : Plan de situation du Projet ............................................................................................ 87
Annexe 7 : Compte rendu de la Consultation Publique................................................................... 88
Annexe 8 : TdRs types pour la préparation des PGES .................................................................... 97
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INFORMATION DE BASE
Projet : Projet de Modernisation des corridors de transport routier 1
(PMCTR I)
Document de l'EE Présent rapport : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
Date d’élaboration du
rapport :
Février/2015
Rapport effectué par :
Ministère de l’équipement, de l’aménagement du territoire et de développement durable
Mr Zouari Slah, Directeur générale des ponts et chaussées
Mme Hentati Faten, Directrice des études à la DGPC ;
Mme Najet wafi, sous directrice des études à la DGPC
Mme Elloumi Salma, Ingénieur principal à la DGPC ;
Banque Mondiale
Mr Vickram Cuttaree : Chef projet
Mme Ruma Tavorath, spécialiste de sauvegarde environnementale
Mr Mohamed Ghourabi, consultant environnementaliste de la banque
Titre : Projet de Modernisation des corridors de transport routier 1 (PMCTR I)
N° de téléphone : +216 71 844 049
E-mail : [email protected]
www.worldbank.org
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LISTE DES ABRÉVIATIONS
ANGED Agence Nationale de Gestion des Déchets
ANPE Agence Nationale de Protection de l'Environnement
APS Avant projet sommaire
BAD Banque Africaine de Développement
BEI Banque Européenne d'Investissement
BM Banque Mondiale
CATU Code de l'Aménagement du Territoire et de l'Urbanisme
CCAG Cahier des Clauses Administratives Générales
CCAP Cahier des Clauses administratives particulières
CCTP Cahier des clauses techniques particulières
CdP Chef de Projet
CGES Cadre de Gestion Environnemental et Social
CNS Comité National de Suivi
CPR Cadre de politique de réinstallation
CRC Commission de Reconnaissance et de Conciliation
CRDA Commissariat Régional de Développement Agricole
DAO Dossier d‟appel d‟offres
DGAFJC Direction Générale des Affaires Foncières, Juridiques et du Contentieux
DGF Direction Générale des Forêts
DGGREE Direction Générale du Génie Rural et de l'Exploitation des Eaux
DGPC Direction Générale des Ponts et Chaussées
DREH Direction Régionale de l'Équipement et de l'Habitat
EE Évaluation environnementale
EIE Étude d'impact sur l'environnement
IFI Institution Financière Internationale
MA Ministère de l'agriculture
MDCI Ministère du Développement et de la Coopération Internationale
MDEAF Ministère des domaines de l'État et des affaires foncières
MEATDD Ministère de l‟Équipement, de l‟aménagement du territoire et du développement durable
MF Ministère des Finances
MGP Mécanisme de Gestion des Plaintes
MI Ministère de l'Intérieur
ONAS Office National de l'Assainissement
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ONG Organisation non gouvernementale
PAPs Personnes affectées par le projet
PAR Plan d‟action de réinstallation
PB Procédures de la Banque
PGES Plan de gestion environnemental et social
PMCTR I Projet de modernisation des corridors de transport routier I
PO Politique Opérationnelle
PPM Procédures de Passation des Marchés
PV Procès Verbal
RN Route Nationale
RR Route régionale
SDD Secrétariat d'État au développement Durable
SEER Service de l'entretien et de l'Exploitation des Routes
SONEDE Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux
STEG Société Tunisienne d'Électricité et du gaz
TDRs Termes de Références
UGO Unité de Gestion par Objectif
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RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Le projet de modernisation des corridors de transport routier I (PMCTR I), qui sera cofinancé par
un prêt de la Banque Mondiale, doit, comme tout projet financé partiellement ou totalement par
cette institution, faire l'objet d'une évaluation environnementale et sociale pour s'assurer que toutes
les mesures aient été prises pour atténuer et compenser ses impacts négatifs à des niveaux
acceptables, préalablement à la décision de financement.
1) DESCRIPTION DU PROJET
Le projet de modernisation des corridors de transport routier I (PMCTR I) s‟intègre dans la
stratégie de mise à niveau du secteur des infrastructures de transport routier programmé dans le
12ème plan (2012-2014) et comprend :
La composante N1 qui comporte le doublement de la RN4 sur 65 Kms du PK 0 au
PK 65 entre El Fahs et Siliana dans les gouvernorats de Zaghouan et Siliana ;
La composante A28 qui comporte le doublement de la RN 12 du PK 5 au PK 54 sur
49 kms dans les gouvernorats de Sousse et Kairouan ;
La composante A14 qui comporte le doublement de la RR 133 du PK 0 au PK 22
sur 22 kms dans le gouvernorat de Zaghouan.
Compte tenu du fait que le projet ne prévoit pas l'ouverture de nouvelles routes et se
limite à des travaux de modernisation et d'élargissement de routes existantes et que ses
impacts négatifs environnementaux et sociaux sont assez localisés, de faible à moyenne
ampleur, il a été décidé de le classer dans la catégorie B conformément à la PO 4.01 de la
BM.
Le projet a un coût estimé à 439 millions de dinars : 88,400 MDTN (Gouvernement
Tunisien) et 351 MDTN (Prêt Banque Mondiale). Il sera réalisé sur une période de 5 ans
(2015-2020)
L'Agence d'exécution du projet est la Direction Générale des Ponts et Chaussées
(DGPC).
2) OBJECTIFS DU CGES
Au stade actuel, seules les études d'Avant Projet Sommaire (APS) des routes RN12 et
RR133 ont pu être finalisées. Elles ont arrêté les détails techniques des routes et
notamment les alignements ce qui a permis de lancer la préparation des PGES
(Actuellement en cours de finalisation). Cependant, pour la RN4, l'alignement n'est pas
encore finalisé et pourrait faire l'objet de modifications selon les recommandations du
Bureau d'études. Par conséquent, il n'était pas possible de procéder à l'identification et à
l'évaluation des impacts potentiels sur l'environnement et d'engager la préparation du plan
de gestion environnementale et sociale (PGES) de la RN4.
Compte tenu de ce qui précède, il a été convenu avec la DGPC de procéder en premier
lieu à la préparation d'un cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) de
l'ensemble du projet et en deuxième lieu d'un PGES spécifique à la RN4 une fois l'APS
approuvé et le tracé de la route clarifié.
Toutes les exigences pour la finalisation du PGES seront suivies par la DGPC, y compris
la divulgation, les consultations publiques et l'introduction des mesures
environnementales et sociales dans les Dossiers d'appel d'offres (DAO) relatifs aux
travaux de construction.
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Le présent document (CGES) a été préparé dans cet objectif en vue et vise à guider le
dispositif de gestion environnementale et sociale de chaque composante du projet pour
que les lois et les règlementations nationales ainsi que les politiques de sauvegarde de la
Banque Mondiale soient respectées.
Le CGES décrit les impacts prévisibles qui peuvent être identifiés à ce stade du projet et
prévoit les mesures types d'atténuation et de compensation de ces impacts. Il consiste
définir les démarches et les procédures de criblage et d'évaluation environnementale et
sociale et constitue un Cadre pour la préparation de l'évaluation environnementale et
sociale détaillée, sous forme d'un PGES spécifique à chaque route.
En deuxième lieu, il sera procédé à la préparation d'un Plan de gestion environnementale
et sociale (PGES) spécifique à chaque composante. Au stade actuel, exception faite de la
RN4, il convient de noter que les études techniques de la RN12 et la RR133 sont assez
avancées et fournissent suffisamment de données permettant la préparation des PGES de
ces deux routes (PGES en cours de réalisation)
L‟élaboration des PGES pour chaque composante du PMCTR I permet (i) d‟identifier
tous les impacts environnementaux et sociaux prévisibles lors de l‟exécution du projet,
liés au milieu naturel (air, terre, eau, sols, forêts, ...), à la Santé et la sécurité de la
population et des ouvriers, aux aspects sociaux (déplacement involontaires de personnes,
patrimoine culturel); ii) d'identifier les mesures d'atténuation et de compensation, de sui
et de renforcement des capacités ainsi que les conditions (coûts, calendrier et
responsabilités) de leurs mise en œuvre.
3) LE CADRE LÉGAL NATIONAL
Le cadre légale applicable au projet comprend plusieurs textes législatifs et réglementaire
relatifs à la protection des ressources naturelles, aux multiples mesures coercitives à
l'encontre des établissements pollueurs, à l'évaluation environnementale préalable, aux
conditions de santé et de sécurité au travail, etc.
A titre indicatif, les principales dispositions applicables au projet sont celles .des textes
suivants :
- Le code de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme
- Le Code forestier
- Le code des eaux
- E code du travail
- La Loi-cadre n° 96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets
- La loi n° 76-85, complétée et modifiée par la loi n° 2003-26, relative à l'expropriation
pour cause d'utilité publique
- La Loi n° 89-20 du 22 février 1989, réglementant l‟exploitation des carrières
- Le décret 2005-1991, relatif aux études d'impact sur l'environnement
- Le décret n° 2010-2519 fixant les valeurs limites à des polluants de l'air émis à la
source sont fixées
- La norme tunisienne NT 106.04 fixant les valeurs limites pour différents polluants
dans l'air ambiant.
Le projet doit également prendre en considération les engagements pris par la Tunisie
dans le cadre des Conventions internationales qu'elles ont ratifié, notamment celles
traitant des phénomènes globaux de l'environnement, à savoir :
- Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (1992);
- Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays
gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification en particulier en Afrique
(1994);
- Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992)
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Le projet faisant l‟objet d‟une proposition de cofinancement par la BM, il doit se
conformer aux politiques de sauvegarde de la Banque et à la réglementation nationale et
en cas d'écarts, c'est les politiques de la BM qui priment. A cet égard, il est utile de
rappeler que les principaux écarts portent sur la Consultation publique, la dissémination
de l'information environnementale, et les impacts sociaux. Ces questions ne sont pas
prises en considération dans le système national d'EIE.
4) POLITIQUES DE SAUVEGARDE DE LA BANQUE MONDIALE
La Banque Mondiale dispose de onze politiques opérationnelles traitant des questions
relatives à l'évaluation environnementale, l'habitat naturel, la foresterie, la réinstallation
involontaire, la lutte antiparasitaire, la sécurité des barrages, etc. (Voir tableau ci-
dessous).
Le projet étant classé dans la catégorie B, déclenche automatiquement la PO 4.01
"Évaluation environnementale. Compte tenu des impacts sociaux générés par le projet
(déplacement des personnes, acquisition de terrains privés, etc. ainsi que l'impact
prévisible de la RN4 sur la forêt), la PO 4.12 "Réinstallation involontaire", la PO 4.36
"Forêts", et la politique de la banque de divulgation BP 17.50 sont également
déclenchées. Le tableau ci-dessous liste les onze PO de la BM et celles qui sont
déclenchées dans le cadre du projet.
5) ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS
Au niveau national, le projet sera exécuté sous la responsabilité de la DGPC du ministère
de l‟équipement, de l‟aménagement du territoire et du développement durable
(MEATDD). Un Comité National de suivi assurera la supervision et le comblement des
lacunes des procédures administratives et législatives relatives à l‟acquisition des
immeubles pour cause d‟utilité du projet. Une Unité de Gestion par Objectif (UGO) sera
créée par décret et assurera la gestion global du projet.
Le chef de projet désigné sera l‟organe de liaison avec les acteurs locaux et assurera la
gestion et le suivi quotidien des activités de construction et leur conformité aux politiques
opérationnelles de la Banque Mondiale.
La réalisation du projet nécessite l'intervention d'autres organismes, tels que l'ANPE, la
Direction Générale des Forêts, les CRDA, les collectivités locales, les concessionnaires
des réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'électricité, etc.
Le CNS, l'UGO et le CdP assureront la coordination et la concertation avec ces organismes au
niveau national, central et régional pour pallier aux difficultés et éviter les éventuels retards.
Politiques Opérationnelles Déclenchement
Oui Non
PO 4.01 : Évaluation environnementale x
PO 4.04 : Habitats naturels x
PO 4.09 : lutte antiparasitaire x
PO 4.11 : Ressources culturelles physiques x
PO 4.12 : Réinstallation involontaire x
PO 4.10 : Populations autochtones x
PO 4.36 : Forêts x
PO 4.37 : Sécurité des Barrages x
PO 7.60 : Projets dans les zones litigieuses) x
PO 7.50 : Projets sur les voies d‟eau d‟intérêt international x
BP 17.50 : Politique de la Banque de Divulgation x
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6) IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET
Impacts positifs
Les impacts positifs du projet sont liés aux objectifs pour lesquels il a été initié. En effet,
il va permettre une amélioration de la fluidité du trafic et l'atténuation des effets
d'embouteillage (perte de temps, dégagements de CO2, gains énergétique, ...), garantir
une meilleure sécurité routière (moins d'accidents, de dégât matériel, perte de vies
humaines, ...) et offrir des opportunités d'emploi de la main d'œuvre locale.
Impacts négatifs
Les impacts négatifs se manifestent pendant les phases de construction et d'exploitation.
Pendant la phase de construction, les impacts négatifs sont limités dans le temps et
similaires à tous les chantiers de travaux (Poussières, bruits, dégradation du paysage,
production de déchets, d'eaux usées, risque de pollution accidentelle, perturbation de la
circulation, problèmes de sécurité pour les usagers de la route), la dégradation du couvert
végétal, l'érosion des sols, la perturbation de l'écoulement naturel des eaux de
ruissellement, etc.
En plus de ces impacts environnementaux, le projet va générer des impacts sociaux et
nécessiter l'occupation provisoire ou permanente de terrains privés, la perte de terre
agricole, le déplacement de personnes, perte de revenus, conflits et plaintes, etc. Un
Cadre de Politique Réinstallation (CPR) a été préparé et publié sur le site web du
ministère de l‟équipement (WWW.equipement.tn) et il a abordé ces questions et la
manière de les traiter.
Pendant la phase d'exploitation, certains impacts négatifs sont également identiques à
l'ensemble des routes (Bruits, pollution atmosphérique et hydrique, sécurité routière, ...).
D'autres peuvent se manifester et s'aggraver à court et moyen terme, tels que l'érosion
hydrique des sols, l'ensablement des ouvrages, les risques d'inondation. Les impacts
indirects prévisibles à long terme sont liés aux phénomènes d'accélération de
l'urbanisation, l'immigration et l'installation de populations, la surexploitation des
ressources naturelles, et le développement commercial pour servir les voyageurs et les
nouveaux habitants.
L'ensemble de ces impacts doivent faire l'objet de mesures d'atténuation et de
compensation pour les rabattre à des niveaux acceptables. Les principaux impacts
identifiés ainsi que les mesures types de mitigation sont énumrées ci-dessous. Elles
seront complétées et analysées avec plus de détails pour chaque route lors de la
préparation des PGES.
Phase de construction
Déchets solides et liquides du chantier et risque de pollution des eaux et des sols
Mise en place d'un plan de gestion des différents rejets par l‟entreprise des travaux :
- Collecte des déchets de chantier et leur élimination dans des sites autorisés ;
- Collecte des lubrifiants et des pièces de rechanges des engins de travaux ;
- Stockage des hydrocarbures dans des citernes étanches placées dans des bacs de rétention et à
proximité des récipients de produits absorbants pour faire face aux déversements accidentels
- Gestion adéquate des produits chimiques (Stockage, manipulation, utilisation, etc.);
- Collecte des eaux usées des baraquements et leur évacuation vers les installations publiques
de traitement.
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Émission de polluants atmosphériques et nuisances sonores
- Couverture des bennes des camions, humidification des stocks de matériaux de construction,
arrosage des pistes, limitation de la vitesse à 20 km/h, brise vent, etc.) ;
- Entretien régulier des engins de chantier ;
- Équipement des centrales d'enrobé par un système de filtration des gaz/fumée ;
- Programmation des travaux en dehors des horaires de repos ;
- Utiliser des équipements insonorisés (Matériel bruyant) ;
- Entretien et contrôle régulier du bruit et des vibrations des engins de chantier ;
Arrachage d'arbres
- Minimiser l'arrachage d'arbres au strict minimum exigé par le projet ;
- Plantation d'arbres (Au minimum, l'équivalent des arbres arrachés) ;
Érosion et sédimentation des cours d'eaux et des ouvrages, Modification des cours d'eau
- Plantation des talus et des abords de la plate-forme par des végétations et stabilisation des
sols pour réduire l'érosion ;
- Installation de canaux de drainage pour intercepter et collecter les eaux de pluie ;
- Planification des travaux dans les zones sensibles à l'érosion hors saison de pluie ;
- Protection des zones inondables par un système de drainage provisoire au cours de la phase
de construction (fossés en terre par exemple) ;
Ouvertures des carrières et gîtes d'emprunt
- Préparation d'une EIE et obtention des autorisations nécessaires ;
- Respect des techniques d'exploitation et mise en œuvre des mesures d'atténuation ;
- Remise en état des lieux à la fin de l'exploitation ;
Dégradation du paysage
- Aménagement des clôtures autour des zones d'installation du chantier ;
- Optimisation de la localisation et de l‟architecture des équipements (intégration dans le
paysage)
Perturbation de la faune sauvage et domestique
- Installation des équipements bruyant et lumineux dans des sites éloignés des zones
forestières, fermes d'élevage, etc.
- Programmer les travaux en tenant compte des périodes des déplacements de la faune
(Période de migration)
Impacts sur la santé et sécurité des ouvriers
- Acquisition et mise à la disposition des ouvriers des équipements de sécurité et de protection
(Gants, chaussures, casques, lunettes, ...)
- Installation d'un local de soin équipés (Personnels formé, boite pharmacie, etc.)
- Respects des dispositions du Code de travail (P.ex. Max 80 dB(A)
Impacts dus aux situations d'urgence
- Préparation d'un plan d'intervention d'urgence approuvé par les autorités compétentes pour
faire face aux risques d'incendie, d'inondation, de pollution, etc.
- Formation du personnel aux procédures d'intervention
- Acquisition d'équipements d'intervention exigés par les autorités concernées
Impacts sociaux (Acquisition des terres, perturbation des activités des riverains et des
usagers des routes, accès, ...)
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- Compensation des pertes de revenu, des propriétaires des terrains et des biens immobiliers
utilisés et indemnisation juste et équitable avant le démarrage des travaux (Voir Annexe 2 :
Matrice d'éligibilité des personnes affectées)
- Rétablissement rapide des coupures des réseaux d'eau potable, d'électricité, etc.
- Information des riverains et des usages de la route sur la période et les horaires des travaux,
les itinéraires des engins, le mécanisme de gestion des plaintes
- Atténuation des nuisances à des niveaux acceptables, particulièrement à proximités des
écoles, hôpitaux, mosquées, etc.
- Préparation et mise en place d'un plan de circulation permettant d'assurer la sécurité du trafic
(Déviations, dos d'âne, signalisation de limitation de vitesse, éclairage, barrières autour des
zones à risque, etc.), l'accès des riverains à leurs propriétés, aux services publics, etc., la
déviation de la circulation, le passage sécurisé des piétons, en concertation avec les
collectivités locales.
Phase exploitation
Écoulement des eaux et prévention des inondations,
- Entretien et curage régulier des canaux de drainage et des ouvrages hydrauliques afin de les
maintenir en bon état pour qu'ils puissent exercer leur rôle convenablement tout en respectant
l'environnement;
- Rétablir s‟il y a lieu, l‟écoulement normal des cours d‟eau et remettre à leur état original le lit
et les berges;
Sécurité de la circulation, des usagers et prévention des accidents
- Aménagement des signalisations horizontales et verticales adéquates (panneaux de
circulation...)
- Entretien périodique des équipements tels que les signalisations horizontales et verticales
- Aménagement des accès pour le passage aux habitats et aux fermes, ...
- Aménagement de ballettes de passage sur les fossés de drainages des eaux pluviales.
- Éviter d‟obstruer les accès publics
Bruit et pollutions atmosphériques
- Contrôle régulier du niveau du bruit au niveau des habitations et prévoir des écrans
acoustique en cas de dépassement des normes
- Suivi régulier de la qualité de l'air
Dégradation du paysage
- Reboisement des bords de la route et des îlots des carrefours giratoires.
- Entretien continu des zones vertes crées (arrosage, réduire ses branches, l‟émondage…).
7) LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL
Le suivi environnemental et social du projet sera assuré au niveau central et régional.
Au niveau central, l'UGO veillera à la conformité du projet aux mesures de sauvegarde
environnementale et sociale de la Banque, lors des phases de construction et d'exploitation. Elle
assurera l'analyse et la synthèse des informations et documents de suivis reçus des chefs de projets,
la vérification sur terrain du respect des mesures environnementales et la préparation des rapports
d'avancement semestriel qui seront transmis à la Banque Mondiale. .
Au niveau régional Les Chefs des projets assureront un suivi régulier, sur terrain, de la mise en
œuvre des PGES et veilleront à ce que les entreprises chargées des travaux respectent leurs
engagements contractuels relatifs aux aspects environnementaux et sociaux et transmettront des
rapports trimestriels de suivi à l'UGO.
Les services de l'exploitation de l'entretien des routes assureront la continuité de la mise en œuvre
des mesures environnementales et sociales après la réception définitive des sous projets, y compris
la préparation des rapports de suivi trimestriel et leur transmission à l'UGO.
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8) FORMATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS
L'expérience du MEATDD dans la planification et la réalisation de projets financés par la Banque
Mondiale est assez limitée et date des précédentes décennies. Le personnel de la DGPC et des
autres services (Directions régionales, direction de l'entretien, etc.), impliqués dans le PMCTR-I
n'est pas familiarisé aux politiques opérationnelles de la BM à la mise en œuvre des mesures de
sauvegarde environnementale et sociale. Le renforcement des capacités nécessaires à la mise en
œuvre des PGES, lors des travaux et de l'exploitation du projet, constitue une action primordiale
qui doit être engagée avant le démarrage des travaux et continuer pendant la durée du projet. Il
comprendra les actions suivantes :
- L'organisation de sessions de formation aux politiques da sauvegarde de la BM et à la mise
en œuvre des CGES, PGES, CPR et PAR.
- Le recrutement de consultants nationaux à temps partiel pour assister l'UGO et les CdP au
suivi environnemental et social.
La consistance de ces actions est donnée à titre indicatif dans le CGES. Elle sera actualisée en cas
de besoin lors de la préparation des PGES.
9) CONSULTATION PUBLIQUE SUR CGES ET SUR LE PGES
La DGPC a organisé, le 26 décembre 2014, une consultation publique, sous forme de journée
d'étude et de concertation, sur le CGES et le CPR afin de diffuser les procédures de l‟évaluation
environnementale et sociale du projet aux parties prenantes, notamment les services du MEATDD
impliqués dans le projet, les organismes publics concernés (Gouvernorats, DGF, l'ANPE, l'INP, la
DGGREE, .....) et la société civile (ONG locales). Le document de la consultation a été envoyé à
toutes les parties concernées avec les lettres d'invitation.
Au total, 37 représentants des organismes publics concernés ainsi que des consultants chargés des
études du projet et des ONGS ont répondu à l'invitation.
La journée de consultation a permis d‟informer les participants sur le projet, ses impacts
environnementaux et sociaux et du processus de l‟évaluation et du suivi de ces impacts lors des
phases de planification et de réalisation du projet. Les représentants de la DGPC ainsi que les
consultants chargés des aspects environnementaux ont fournis des éclaircissements
supplémentaires sur le CGES et le CPR et ont répondu aux différentes questions posées. La version
actuelle du CGES a pris en considération les avis et observations formulés par les participants. Un
compte rendu de la consultation et une liste des participants sont joints en annexe 7.
La version finale du CGES et du CPR seront publiés sur le site Web du MEATDD et sur l'Infoshop
de la BM.
10) MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES
Dans l'objectif d'amélioration des performances de ses services et de ses relations avec les usagers
de et des riverains de ses projets routiers, le ministère de l'équipement mettra en place, au niveau
central et régional, un Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) et des éventuels conflits. Ce
MGP devrait garantir aux personnes affectées et au public leur droit à l'information, au traitement
de leurs plaintes, de recours, etc., pendant les différentes étapes du cycle du projet (Conception,
construction, exploitation). Il définira les procédures qui doivent être appliquées, notamment en ce
qui concerne :
- L'adoption d'une méthodologie plus participative lors de l‟étude des projets
- L'amélioration des procédures d‟acquisition de terrains
- La mise en place d'un mécanisme de gestion des plaintes
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11) PRÉPARATION DES PGES SPÉCIFIQUES A CHAQUE ROUTE
La direction des études de la DGPC a déjà lancé la préparation des études d‟avant projet sommaire
APS et des DAO relatif aux trois composantes du PMCTR I.
Les contrats des études comprennent également la préparation des EIEs des sous projets
conformément à la réglementation environnementale nationale et ce sont ces mêmes
bureaux d'études qui ont été chargés par la DGPC pour la préparation des PGES (Les
PGES de la RN12 et la RR133 en cours de finalisation). Les PGES seront préparés en
prenant en considération les impacts du projet et les mesures d'atténuation prévues par le
CGES. Ils doivent comprendre une analyse plus détaillée et quantifiées selon les
caractéristiques et les spécificités de chaque route ainsi que la nature et la sensibilité des
différentes composantes de l'environnement affecté.
Les PGES seront mis à la disposition des parties prenantes et feront l'objet d'une consultation
publique. La version finale des PGES prendra en considération les remarques des participants
comprendra en annexe le compte rendu de la consultation. Elle sera publiée sur le site web du
MEATDD et l'Infoshop de la BM.
L'UGO (DGPC) veillera à régler les questions foncières et sociales conformément aux CPR et
PARs avant le démarrage des travaux. Aucun sous projet ne pourrait être financé par le projet sans
que le problème du foncier soit résolu et assaini et les ayants droits indemnisés.
12) BUDGET
Le Coût du CGES (Tableau ci-dessous) est donné à titre indicatif. Il sera actualisé en fonction de
nouveaux besoins identifiés avant le démarrage du projet.
Désignation Coût en DTN Financement Préparation des CGES, PGES et PAR
CEGS du projet global -
Budget de
l'Etat
PGES de la RN4 30 000,000
PGES de la RN12 20 000,000
PGES de la RR133 20 000,000
PARs de la RN4, RN12 et la RR133 200 000,000
Total 1 270000,000
Sessions de formation de l'équipe de l'UGO et des chefs des sous projets
Une session sur les Politiques de sauvegarde
environnementale et sociale de la BM, prévue en Janvier
2016 (3 à 4 jours)
10 000,000
Projet Deux sessions dur la mise en œuvre/suivi des PGES / PAR
1ère session, prévue en Janvier 2016 (3 à 4 jours) 10 000,000
2ème session, prévue en Janvier 2017 (3 à 4 jours) 10 000,000
Total 2 30;000,000
AT au suivi de la mise en œuvre des PGES et PAR: Recrutement de Consultants à
temps partiel
AT à l'UGO (150 jours répartis sur toute la durée du
projet)
50 000,000
Projet AT aux CdP (300 jours répartis sur toute la durée du projet) 100 000,000
Total 3 150 000,000
Total 1+2+3 450 000,000
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INTRODUCTION
Le Gouvernement Tunisien a sollicité, par l'intermédiaire du ministère de l'équipement, de
l'aménagement du territoire et du développement durable, un prêt de la Banque Mondiale pour
cofinancer le projet de modernisation des corridors de transport routier I (PMCTR I).
A cet égard, il convient de préciser que tout projet présenté à la Banque mondiale pour un
financement partiel ou total, doit faire l'objet d'une évaluation environnementale et sociale pour
s'assurer qu'il ne générerait pas des effets négatifs dommageables à l'environnement et que toutes
les mesures aient été prises pour atténuer et compenser ces effets à des niveaux acceptables, et ce
préalablement à la décision de financement.
Le PMCTR I comporte les trois composantes suivantes :
- La composante N1 qui comporte le doublement de la RN4 sur 65 Kms entre El
Fahs et Siliana dans les gouvernorats de Zaghouan et Siliana ;
- La composante A28 qui comporte le doublement de la RN 12 du PK 5 au PK 54
sur 49 kms dans les gouvernorats de Sousse et Kairouan ;
- La composante A14 qui comporte le doublement de la RR 133 du PK 0 au PK 22
sur 22 kms dans le gouvernorat de Zaghouan.
Au stade actuel, seules les études techniques de la RN12 et la RR133 sont achevées et
leur tracé connu. L'étude du tracé et de la conception de la RN4 n'est pas encore achevée.
Dans ce cadre, et conformément aux politiques opérationnelles PO 4.01 "évaluation
environnementale" et 4.12 "Réinstallation involontaire", le ministère de l'équipement et
du développement durable, a préparé les documents suivants :
- Le présent document qui constitue le Cadre de Gestion Environnementale et
Sociale (CGES) de l'ensemble des composantes du projet de modernisation des
corridors de transport routier I (PMCTR I).
- Un deuxième document "Cadre de Politique de Réinstallation (CPR)" définissant
les procédures de gestion des questions foncières et de réinstallation involontaires
des personnes qui seront appliquées au PMCTR-I.
Ces documents constitueront le cadre de référence pour la préparation du Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES) et du Plan d'Action de Réinstallation (PAR)
spécifiques à chaque Composante du projet.
Il est à signaler que, compte tenu de la disponibilité des études APS et des tracés de la RN12 et la
RR133, les PGES et les PARs de ces composantes ont été déjà lancés (Études en cours).
Le PGES relatif à la route RN4 sera préparé dés l'achèvement et l'approbation de l‟avant
projet sommaire sur la base de l'alignement qui sera retenu.
Le présent CGES décrit les différentes composantes du projet, présente le cadre juridique
et réglementaire ainsi que le cadre institutionnel applicable au projet, fait une analyse
sommaire des impacts potentiels prévisibles et des mesures types de mitigation. Il
présente un modèle de PGES qui comprend :
- un plan d'atténuation
- un programme de suivi environnemental et social
- un programme de renforcement des capacités et de formation
Il définit les conditions qui doivent être respectées lors de la mise en œuvre du projet, en
conformité avec les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale et les dispositions
des textes législatifs et réglementaires nationaux en vigueur.
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1. DESCRIPTION DU PMCTR-I
1.1. Composante du PMCTR I
N1 :
Doublement de la RN 4 sur 65 Kms entre El Fahs et Siliana dans les gouvernorats de
Zaghouan et Siliana. A28 :
Modernisation et mise en 2 x 2 voies de la RN 12 du PK 5 au PK 54 sur 49 kms dans
les gouvernorats de Sousse et Kairouan
A14 : Mise en 2x2 voies de la RR 133 du PK 0 au PK 22 sur 22 kms dans le gouvernorat de
Zaghouan
1.2. Objectif du PMCTR I
N1 Assurer une liaison rapide entre la ville de Siliana et la capitale afin de relier les
différentes régions de l‟intérieur aux pôles économiques et contribuer au développement
économique et social de la région étant donné que la RN3 est en cours de modernisation
en 2 x2 voies sur 60 km entre Djebel El Oust et El Fahs ;
Moderniser les services du transport terrestre sur le réseau routier, à travers la création
d‟une route express à 2 x 2 voies (conforme aux normes techniques et internationales)
afin de réduire les accidents , les points noirs et l‟absorption des effets dus à l‟évolution
du trafic ;
Améliorer les caractéristiques géométriques de la route ;
Améliorer la fluidité du trafic sur cet axe routier ainsi que la sécurité.
A2
8
Assurer une liaison rapide et directe entre la ville de Kairouan et la ville de Sousse afin
de relier les différentes régions de l‟intérieur aux pôles économiques (Port, Aéroport
d‟Enfidha, Autoroute A1) et contribuer au développement économique et social de la
région.
Moderniser les services du transport terrestre sur le réseau routier, à travers la création
d‟une route express à 2 x 2 voies (conforme aux normes techniques et internationales)
afin de réduire les accidents , les points noirs et l‟absorption des effets dus à l‟évolution
du trafic.
Améliorer la fluidité du trafic sur cet axe routier ainsi que la sécurité.
A1
4
Assurer une liaison rapide et directe entre Zaghouan et la capitale Tunis via la zone
industrielle de Djebel Ouest afin de relier les différentes régions de l‟intérieur aux
centres économiques et contribuer au développement économique et social de la région,
Améliorer les caractéristiques géométriques de la route et suppression des points noirs
afin de réduire les accidents
Améliorer la fluidité du trafic sur cet axe routier ainsi que la sécurité,
1.3. Situation géographique du PMCTR I
Voir plan de situation en annexe 6
La situation géographique de la RN4 (Composante N1)
La RN4 est un axe routier qui relie El Fahs (au nord-ouest) à la frontière algéro-
tunisienne (au centre-ouest) en passant par Kalâat Khasba.
Elle prend origine sur la RN3 au niveau du gouvernorat de Zaghouan et se termine à
la frontière Algéro-Tunisienne au niveau du gouvernorat de Kasserine en traversant les
gouvernorats de Siliana et du Kef. Cet axe constitue donc une liaison terrestre Tuniso-
Algérienne.
Bien que l‟état parcellaire ne soit pas encore prêt, il est prévu que la section de la RN4
objet de cette étude s‟étend sur 65 Km de longueur à partir de l‟origine. Elle débute sur la
RN3 à El Fahs au niveau du gouvernorat de Zaghouan et se termine sur la RR73 à
Siliana.
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La situation géographique de la RN12 (Composante A28)
La RN12relie El Kef (au Sud Est) à Sousse. Elle est d‟environ 203 Km de longueur.
Elle prend son origine sur la RN1d Sousse au niveau du centre ville de Sousse et se
termine sur la RN5 au Sud Est de la ville d‟El Kef.
La section de cette route, objet de cette étude s‟étend sur 49 Km de longueur. Elle
commence à 5 km de la ville de Sousse et elle se termine à l‟intersection de la route de
ceinture de Kairouan.
La situation géographique de la RR133 (Composante A14)
La RR133 relie Djebel El Ouest à Enfidha. Elle est d‟environ 68 Km de longueur.
Son point de départ est la RN 3 au pk 28+800 au Nord Est de la ville de Djebel El Ouest
et son fin est la RN 1 au pk 98+153 au centre d‟Enfidha.
Le plan de situation de chaque composante du PMCTR I est présenté en annexe 6
1.4. Les travaux à réaliser dans le cadre du PMCTR I
N1 La mise en 2 x 2 voies de la route RN4 sur 65 Kms,
La construction des ouvrages hydrauliques,
La construction de la déviation de la ville de Bargou,
Dédoublement et reconstruction des ouvrages d‟art,
Aménagement des carrefours,
Les travaux de signalisation, de sécurité et d‟éclairage public
A28 Le doublement de la RN12, L‟aménagement d‟un échangeur au niveau de l‟intersection de la RN12 avec la RN1d4
communément appelée la déviation de Sousse, Le réaménagement du diffuseur existant au niveau de l‟intersection de la RN12 avec
l‟autoroute A1 autoroute reliant actuellement Tunis à Sfax, La dénivellation du passage à niveau à l‟entrée de Sidi El Héni, Le doublement du tronçon sud-est de la rocade de Kairouan, La réalisation du tronçon nord-est de la rocade Kairouan, L‟éclairage public des échangeurs, carrefours, traversées des villes et les rocades.
A14 La mise en 2x2 voies de la route régionale RR133 ;
La construction des ouvrages hydrauliques ;
L‟aménagement des carrefours ;
Les travaux de signalisation et de sécurité ;
La réalisation des travaux d‟éclairage public des carrefours et des sections urbaines.
1.5. Montant des investissements (en 1000 dinars)
Le coût total du projet a été estimé à 439 millions de dinars, répartis et financés
comme suit:
Montants en 1000 dinars
Total partiel Gouvernement Tunisien Banque Mondiale
RR133 60300 15300 45000 RN4 212000 51000 161000 RN12 167100 22100 145000 Total général 439400 88400 351000
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1.6. Agence d'exécution
La Direction Générale des Ponts et Chaussées (DGPC) est l'agence d'exécution
du projet.
1.7. Durée du projet
La durée du projet est 5 ans (2015-2020)
1.8. Catégorie du projet
Le projet est classé dans la catégorie B conformément à la Politique Opérationnelle PO 4.01 de la
Banque Mondiale.
Application des mesures de sauvegarde des tronçons non financés par la BM
Il est attendu que l'approche de sauvegarde environnementale et sociale adoptée pour
le projet soit également appliquée pour les autres tronçons du programme routier non
financés par le projet. A cet égard, l'équipe de la Banque a travaillé en étroite
collaboration avec l'équipe de la DGPC et le Bureau d'études pour finaliser les PGES
des deux routes ainsi que le CGES de l'ensemble du projet. Des consultations ont eu
lieu avec toutes les parties prenantes, expliquant l'importance et l'exigence de
comprendre les impacts environnementaux et sociaux et la démarche pour
l'identification et la mise en œuvre des mesures d'atténuation adéquates pour atténuer
les effets négatifs du projet à des niveaux acceptable. Pour ce faire, la DGPC a
désigné un point focal chargé de superviser les activités de sauvegarde pendant la
préparation du projet et désignera les points focaux requis aux niveaux central et
régional pour le suivi de leur mise en œuvre. Des activités de renforcement des
capacités ont été prévues en conséquence dans le CGES.
En parallèle, la Banque apportera son appui à l'assistance technique à la DGPC pour
lui permettre de renforcer ses capacités en matière de sauvegarde environnementale
et sociale et d'entreprendre les mesures de vigilance appropriées au stade de la
planification, l'exécution et l'exploitation du projet et notamment pour tout ce qui a
trait aux activités d'entretien et de maintenance des infrastructures routière et des
ouvrages et équipements associés.
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2. CADRE LÉGISLATIF, RÉGLÉMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL
2.1 Dispositions des textes législatifs et réglementaires applicables au projet
La Tunisie dispose d'un arsenal législatif et réglementaire varié allant des codes relatifs aux
principales ressources naturelles, aux multiples mesures coercitives à l'encontre des
établissements pollueurs en passant par l'obligation des EIEs en tant qu'outil de prévention.
Dans ce qui suit les principaux textes juridiques régissant la protection de l'environnement
en Tunisie et susceptibles de s'appliquer au PMCTR-I :
L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Le Code d'aménagement du territoire et de l'urbanisme (Loi n°94-122) : L‟Article 5 du
Code prescrit l‟utilisation d‟un Schéma Directeur et stipule que l‟Agence responsable du
territoire affecté a la responsabilité d‟élaborer un Schéma Directeur en collaboration avec
les autres ministères intéressés et les organismes publics (organisés en comité
interministériel) et comprenant le Ministère de l‟Environnement et du Développement
Durable. Dans le cadre de l‟Article 10 du Code Foncier, le Schéma Directeur devrait
résumer toutes les options possibles pour l‟utilisation de la terre et proposer les mesures
d‟atténuation appropriées pour répondre aux impacts environnementaux et autres. L‟Article
11 stipule , que les projets d'aménagement, d'équipement et d'implantation d'ouvrages
pouvant affecter l'environnement naturel par leur taille ou leurs impacts, sont soumis à une
étude préalable d'impact sur l'environnement et que l‟accord définitif concernant les projets
ne sera donné par les administrations concernées qu‟après approbation de l‟ étude d'impact
par le Ministère chargée de l‟environnement. Selon l‟Article 16 de la Loi 94-122, les projets
impliquant des modifications des plans d‟urbanisme requièrent une large consultation de
toutes les agences et des collectivités locales affectées, et l‟information devrait être
publiquement diffusée pendant une période de deux mois, durant laquelle les personnes
affectées et le public en général peuvent faire des commentaires. (Loi relative au Code
d’Urbanisation. Nº 94-122. 28 novembre 1994).
LA PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU
Le Code des Eaux (Loi n°16-75, du 31 mars 1975 modifiée par la loi 2001-116 du 26 novembre
2001), définit le domaine public hydraulique comme domaine inaliénable et imprescriptible qui
comprend les cours d'eau et les terrains compris dans leurs francs bords, les sources, les nappes d'eau
souterraines, les lacs et Sebkhas, les aqueducs, puits et abreuvoirs à usage du public ainsi que leurs
dépendances, les canaux d'irrigation ou d'assainissement d'utilité publique ainsi que les terrains qui
sont compris dans leurs francs bords et leurs dépendances. Il prévoit un ensemble de mesures propres
à la prévention de la pollution, au droit d'usage des ressources hydriques et à la conservation des eaux
et du sol.
Ses Articles 109, 113 et 115 interdisent les rejets d'eaux usées et de déchets dans les eaux
du domaine public hydraulique, les oueds à sec, les puits, les forages désaffectés ou non.
Seule est autorisée l'évacuation des eaux résiduaires dans des puits filtrants précédés d'une
fosse septique. Les déchets liquides ne peuvent être déversés dans les eaux réceptrices
exploitées pour l'AEP qu'après avoir subies un traitement physique, chimique, biologique et
au besoin une désinfection (Art. 114). Selon l‟Article 134, tout déversement d'eaux
résiduaires, autres que domestiques, doit être préalablement autorisé par le ministre de
l'agriculture après avis de la collectivité concernée et après à un prétraitement préalable.
Les puits de moins de cinquante mètres, et dont l'emplacement ne se trouve pas à l'intérieur
d'un périmètre d'interdiction ou de sauvegarde peuvent être effectués, sans autorisation
préalable, à charge par le propriétaire ou l'exploitant d'en informer l'administration (Article
9).
Le décret n° 78-814 conditionne la réalisation des forages et puits à plus de 50 mètres de
profondeur l'autorisation accordée par arrêté du Ministre de l‟Agriculture (Article premier).
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Le décret no 56 du 2/01/85 défini les conditions générales des rejets dans le milieu
récepteur.
Le décret n° 94-1885 du 12/09/1994, fixe les conditions de déversement et de rejet des
eaux résiduaires autres que domestiques dans les réseaux d‟assainissement implantés dans
les zones d‟intervention de l‟office de l‟assainissement. D'après son article 2, tout
déversement ou rejet des eaux résiduaires autres que domestiques dans les réseaux public
d‟assainissement est subordonné à une autorisation préalable de l‟ONAS. L'autorisation
détermine le débit et les concentrations maximales admissibles.
LE DOMAINE FORESTIER ET LES TERRES AGRICOLES
Le Code forestier assure une protection aux terrains boisés et institue un régime forestier
préservant des restrictions sur l'utilisation de terrains boisés et des terres de parcours
n'appartenant pas à l'état.
L'article 208 stipule que lorsque des travaux et des projets d'aménagement sont envisagés, et
que par l'importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, ils
peuvent porter atteinte à ce dernier, ces travaux et projets doivent comporter une étude
préalable d'impact, établie par les institutions spécialisées permettant d'en apprécier les
conséquences. Les travaux et les projets d‟aménagement indiqués et peuvent être entrepris
qu‟après autorisation du Ministre de l‟Agriculture, Les modalités de la mise ne œuvre de la
procédure à suivre relative à l étude d‟impact sont fixées par décret ».
Le promoteur de l'occupation de terrains soumis au régime forestier sera pénalement et
civilement responsable de tous les délits résultants de cette occupation (article 138),
particulièrement si après avoir été mis en demeure de cesser les travaux d'abattage des
arbres, ou de défrichement ou d'extraction de matériaux. L‟article 12 interdit l‟autorisation
temporaire pour les parcs nationaux, les parcs naturels, la protection de la faune et de la
flore, ainsi que pour tout ouvrage qui aura un impact négatif et des risques sur
l‟environnement et les ressources naturelles.
L'Arrêté du ministre de l’agriculture du 29 juin 2006, fixant les conditions d’octroi des
autorisations des occupations temporaires dans le domaine forestier de l’État, exige
dans ses articles 15 et 19 qu'une EIE soit préparée, conformément au décret des EIE No
1991 du 15 juillet 2005, pour toutes occupations temporaires pour utilité publique et pour le
développement forestier et sylvo pastoral (article 15). Les demandeurs d‟autorisation
d‟occupation temporaire dans le domaine forestier de l‟État pour cause d‟utilité publique
doivent adresser une demande à cet effet au CRDA accompagnée d‟un dossier comprenant
des données sur le lieu et la superficie de la parcelle objet de la demande ainsi que les
emplacements et les superficies des installations et des équipements, l‟étude d‟impact sur
l‟environnement, conformément aux dispositions du décret n° 2005- 1991 du 11 juillet
2005, Etc.
Si l‟exécution des travaux objet de l‟autorisation d‟occupation temporaire octroyée pour
cause d‟utilité publique nécessite la coupe d‟arbres forestiers, ces arbres ainsi que leurs
produits demeurent la propriété de l‟État et sont mis à la disposition des services forestiers
qui procèdent à leur cession conformément à la réglementation en vigueur (article 17).
La Loi No 83-87 relative à la protection des terres agricoles. Cette loi a pour objectif de
protéger les terres agricoles contre l‟urbanisation et fixe les modalités et autorisations
requises pour le changement du statut des terres agricoles.
La Loi No 95-70 du 17 Juillet 1995, relative à la Conservation des Eaux et du Sol (1995),
institue le cadre d'intervention pour protéger les sols, basée sur le partenariat entre
l'administration et les bénéficiaires. L‟article 5 de la loi énonce le principe de la prise en
compte de l‟environnement agricole et de l équilibre écologique conformément au concept
de développement durable. De même l‟article 20 exige que la publicité et la concertation
soit aussi établis notamment par la création des associations des eaux et des sols.
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LES ÉTUDES D'IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT
La Loi 88-91 du 2 Août 1988 portant création de l'Agence Nationale de Protection de
L‟Environnement (ANPE) telle que modifiée par la Loi No 92-115 du 30 novembre 1992, a
introduit pour la première fois en Tunisie l'obligation de réaliser une étude d‟impact sur
l‟environnement ( EIE) avant l'implantation de toute unité industrielle, agricole ou
commerciale dont l'activité présente de part sa nature ou en raison des moyens de production
ou de transformation utilisés ou mis en œuvre, des risques de pollution ou de dégradation de
l'environnement.
Le Décret d'application de cette loi (Décret n° 2005 - 1991 du 11 juillet 2005 modifiant le
décret de 1991) définit l'EIE comme étant un outil permettant d'apprécier, évaluer et de
mesurer les effets directs et indirects à court, moyen et long terme des projets sur
l'environnement et conditionne la réalisation des projets au non objection de l'ANPE. Il
spécifie les dispositions relatives à l'élaboration, l'approbation et le suivi des EIE, les acteurs
clés du processus d'évaluation environnementale ainsi que les projets soumis à ces
procédures (Annexes I et II du décret). Parmi ces procédures, il convient de noter
l'obligation à l'ANPE de demander l'avis du Conservateur d'un Parc Naturel lorsqu'un projet
assujetti à l'EIE risque de générer des impacts négatifs sur ledit Parc. L'ANPE est tenue de
préparer les TDRs sectoriels des EIEs et les mettre à la disposition des pétitionnaires. Ces
derniers doivent faire recours à des bureaux d'études spécialisés pour préparer l'étude
d'impact de leurs projets sur l'environnement.
S'agissant des catégories des projets, le décret les définit comme suit :
Annexe 1 :
- Catégorie A : projets de petite et moyenne taille qui nécessite une EIE (y compris un PGE).
Pour cette catégorie, l'ANPE dispose d'un délai de 21 jours ouvrables pour communiquer son
avis.
- Catégorie B : Projets de grande taille et générant des impacts importants sur l'environnement
et nécessitant une EIE complète et détaillée (y compris un PGE). Dans ce cas, l'ANPE doit
donner son avis dans un délai de 3 mois (en jours ouvrables).
Annexe 2 : Projets à faibles impacts environnementaux qui ne nécessitent pas d'EIE. Le décret les
soumet à des cahiers de charges (Définis par arrêté du ministre de l'environnement) que le
promoteur doit signer préalablement à l'autorisation et respecter lors de la mise de son projet.
L’arrêté du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable du 8 mars
2006, portant approbation des cahiers des charges relatifs aux procédures environnementales
que le maître de l‟ouvrage ou le pétitionnaire doit respecter pour les catégories d‟unités
soumises aux cahiers des charges et spécifiées dans l‟Annexe II du décret n° 2005-1991.
Catégorie du PMCTR-1
Eu égard à la nature et les dimensions des projets énumérés dans les deux annexes du décret, la
catégorie B de l'annexe 1, comprend les projets de construction de routes expresses, de ponts et
d'échangeurs. Les composantes du PMCR-I rentrent dans cette catégorie et doivent faire l'objet
d'EIE, soumise à l'avis de l'ANPE.
L'OUVERTURE ET L'EXPLOITATION DES CARRIÈRES
La Loi n° 89-20 du 22 février 1989, réglementant l’exploitation des carrières, considère
une carrière toute exploitation de sites naturels de substances minérales telles que les sables,
les argiles et les roches. Elle classe les carrières selon notamment la capacité, la technique
d'exploitation, l'impact sur l'environnement et l'utilisation d'explosifs en en deux catégories:
- Carrières à caractère artisanal.
- Carrières à caractère industriel.
Autres dispositions de la loi :
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- Toute exploitation ne peut être effectuée sans le consentement formel du propriétaire du sol. En
ce qui concerne le domaine public ou privé de l'État, une autorisation préalable de l'autorité
gestionnaire ou propriétaire du domaine est nécessaire
- Toute activité de carrière est soumise à une autorisation de l'administration compétente après avis
de la commission consultative des carrières concernée.
- L'obtention de l'autorisation est assujettie à la signature par le pétitionnaire d'un cahier des
charges fixant l'ensemble des obligations générales et particulières qui lui incombent.
- Le dossier de demande d'ouverture de carrière doit comprendre notamment une analyse des effets
nocifs prévisibles de l'exploitation sur l'environnement et des mesures adéquates à prendre pour
prévenir, réduire ou maîtriser ces effets (EIE).
Le décret n°2005-1991 du 11 juillet 2005, relatif à l'étude d'impact sur l'environnement, classe les
projets de carrières industrielles dans les catégories de l'annexe1 et les soumet à l'EIE et à l'avis
préalable de l'ANPE. Les carrières artisanales, énumérées à l'annexe 2, doivent faire l'objet d'un
cahier de charges, signé par le promoteur et approuvé par l'ANPE.
LE PATRIMOINE CULTUREL, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE
Le Code du patrimoine (Loi 94-35 du 24 février 1994 relative à la protection des
monuments historiques et des sites naturels et urbains) définit les dispositions
réglementaires de sauvegarde et de protection du patrimoine archéologique, historique ou
traditionnel et culturels intégré dans le domaine public de l‟État. Il exige, en cas de
découvertes fortuites de vestiges, que l‟auteur de la découverte informe immédiatement les
services compétents du Ministère chargé du Patrimoine qui prendront toutes les mesures
nécessaires à la conservation et veilleront, si nécessaire, à la supervision des travaux en
cours (Art. 68). Ces services peuvent à titre préventif, ordonner l‟arrêt des travaux en cours
pendant une période ne dépassant pas six mois (Art 69).
Il est utile de noter également dans ce cadre que les textes juridiques relatifs aux marchés publics
prévoient au niveau du Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG) applicable aux
marchés publics des travaux un article qui définit les précautions et les dispositions à prendre lorsque
les travaux mettent au jour des objets ou des vestiges ayant un caractère archéologique ou historique.
L'entrepreneur doit le signaler au maître d'œuvre et faire la déclaration réglementaire aux autorités
compétentes. Il ne doit pas déplacer ces objets ou vestiges sans autorisation du chef du projet. Il doit
mettre en lieu sûr ceux qui auraient été détachés fortuitement du sol.
LA PRÉVENTION ET LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION
La Loi 82-66 du 6 Août 1982 relative à la normalisation, stipule que les eaux usées traitées doivent
répondre aux spécifications par la norme NT 106.02. Le décret no 85-56 relatif à la réglementation
des rejets dans le milieu récepteur qui fixe les conditions générales des rejets et celles d’octroi
des autorisations des rejets, inclut la définition des eaux usées, les eaux de drainage et de
ruissellement urbain et stipule que ces eaux usées doivent subir un traitement préalable pour les rendre
conformes aux normes de rejet (norme NT 106.02)
Qualité de l'air : La norme tunisienne NT 106.04 du 06/01/1995 a fixé les valeurs limites pour
différents polluants dans l'air ambiant. Pour ce qui est des particules en suspension, les valeurs limites
pour la santé publique sont fixées à 80 µg /m3 (Moyenne annuelle) et à 260 µg/m3 (Moyenne
journalière).
Les valeurs limites à des polluants de l'air émis à la source sont fixées par décret n° 2010-2519 du 28
septembre 2010, fixant les valeurs limites à la source des polluants de l'air de sources fixes. L'annexe
1 dudit décret fixe les valeurs limite générales des polluants émis dans l'air par les sources fixes et
l'annexe 2 fixe la valeur limite de concentration de poussières des unités de production de bitume ou
d‟autres matériaux pour l‟enrobage des routes à 50mg/ m³. La hauteur de la cheminée doit être de 10
mètres au moins pour les centrales d'enrobage de capacité supérieure ou égale à 150 tonnes/heure et
de 8 mètres au moins pour les centrales de capacité inférieure à 150 tonnes/heure.
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Nuisances sonores dans: le cadre législatif et réglementaire existants n'ont pas abordé de
manière quantitative les nuisances sonores. Le seul texte existant est l'arrêté du Président de
la commune Maire de Tunis, du 22 août 2000 qui fixé les seuils de bruits en décibels, dans
les zones de protection d'espace naturel à 35 dB(A) la nuit, 45 dB(A) le jour et 35 dB(A)
entre 6h et 7h le matin et entre 20 h et 22h le soir.
Pour ce qui est des conditions de travail, le seuil limite est fixé à 80 dB(A) (Code de travail)
Bruits émis par les véhicules à moteur : La loi n° 2006-54 du 28 juillet 2006, modifiant et
complétant le code de la route promulgué en 1999, a prévu un ensemble de dispositions pour
lutter contre les nuisances sonores générées par les véhicules :
- Interdiction de l‟utilisation des générateurs de sons multiples ou aigus;
- Interdiction de l‟échappement libre des gaz;
- Fixation des niveaux max de bruit pour chaque type de véhicule.
Les textes d‟application des dispositions du code de la route, ont défini les procédures, les
conditions et les règles techniques relatives à l‟équipement et l‟aménagement des véhicules,
aux visites techniques des véhicules, aux infractions, aux montants des amendes, etc.
LA GESTION DES DÉCHETS
La Loi-cadre n° 96-41 du 10 juin 1996, relative aux déchets et au contrôle de leur gestion
et de leur élimination, a défini le cadre spécifique aux modes de gestion et d'élimination des
déchets ainsi que les dispositions relatives à : i) la prévention et la réduction de la
production des déchets à la source; ii) la valorisation, le recyclage et la réutilisation des
déchets; et iii) l'élimination des déchets ultimes dans les décharges contrôlées.
Les déchets sont classés selon leur origine en déchets ménagers et déchets industriels et
selon leurs caractéristiques en déchets dangereux, déchets non dangereux et déchets inertes.
La loi classe les décharges en trois catégories : i) les décharges des déchets dangereux; ii)
les décharges des déchets ménagers et des déchets non dangereux; et iii) les décharges des
déchets inertes. Les activités interdites portent notamment sur :
- l'incinération des déchets en plein air, à l'exception des déchets de végétaux;
- le mélange les différents types de déchets dangereux avec les déchets non dangereux;
- l'enfouissement des déchets dangereux et leur dépôt dans des lieux autres que les décharges et
les centres autorisés.
La loi et ses textes d'application prévoient des dispositions pour la mise en place des systèmes de
reprise de certains types de déchets tels que les huiles usagées et les accumulateurs usagés.
Le décret du Ministère de la Santé de 2003 interdit l‟importation, l‟utilisation et la manipulation de
l‟amiante amphiboles (amiante bleu).
Le décret n° 2000 de 2339 définit les déchets d'amiante ciment comme déchets dangereux et la loi
96-41 a fixé les conditions de contrôle, de gestion et d'élimination des déchets d'amiante ciment.
PROTECTION DE LA MAIN D'ŒUVRE ET CONDITIONS DU TRAVAIL
La législation relative aux conditions de travail (Loi n° 94-28 du 21 février 1994, portant régime de
réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies professionnelles) établit
une liste des maladies d'origine professionnelle et des travaux et substances susceptibles d'en être à
l'origine (substances toxiques, hydrocarbures, matières plastiques, poussières, agents infectieux, etc.).
Elle oblige l'employeur de déclarer les procédés du travail susceptibles de provoquer les maladies
professionnelles et le médecin de travail de déclarer la maladie professionnelle constatée en précisant
la nature de l'agent nocif.
Le CCAG applicable aux marchés publics de travaux soumet l'entrepreneur aux obligations résultant
des lois et règlements relatifs à la protection de la main d'œuvre et aux conditions de travail et stipule
que les modalités d'application des dispositions de ces textes soient fixées par le Cahier des Clauses
Administratives Particulières (C.C.A.P). L'entrepreneur doit aviser ses sous-traitants de ce que les
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obligations énoncées au présent article leur sont applicables et reste responsable du respect de celles-
ci. (La Banque mondiale applique des Clauses Administratives Générales à tous les marchés de travaux qu'elle
finance totalement ou partiellement. Ces clauses remplacent et annulent les Cahiers des Clauses administratives
générales applicables, le cas échéant, en vertu de la réglementation nationale en vigueur et il ne peut y être
dérogé qu‟à la condition que les articles, paragraphes et alinéas auxquels il est dérogé soient expressément
indiqués dans le Cahier des Clauses administratives particulières.)
CADRE NATIONAL D’ACQUISITION FONCIÈRE
Le droit de propriété est un droit constitutionnel fondamental. A cet égard :
- Le droit de propriété est garanti ; il ne peut y être porté atteinte que dans les cas et avec les
garanties prévues par la loi (Article 41 de la nouvelle Constitution du 24/01/2014.
- Nul ne peut être contraint de céder sa propriété sauf dans les cas prévus par la loi et
moyennant une juste indemnité » (Article 20 du Code des Droits Réels).
Par ailleurs, le Code des Obligations et des Contrats définit les dispositions réglementaires
pour devenir propriétaire, à savoir : l'acquisition à l'amiable ou l'expropriation. Il porte sur
les immeubles (logement, terrains, ouvrages, etc.) y compris les rentes d'enzel, les actions
en résolution ou en revendication et toutes autres actions réelles.
La loi n° 76-85, telle que complétée et modifiée par la loi n° 2003-26, constitue le cadre
juridique de l‟acquisition des terres, l‟indemnisation, la résolution des conflits et les
procédures de recours. L'expropriation n‟est appliquée que par l'État pour cause d'utilité
publique, de façon exceptionnelle et dans des cas précis, lorsque toutes les possibilités
alternatives de choix de site sur un terrain domanial et d'arrangement à l'amiable ont été
épuisées. C'est la solution de dernier recours appliquée notamment en cas de : i) refus de
vente ; ii) prix exorbitant; ou iii) situation foncière non apurée. Le public doit être informé
sur l‟intention d‟expropriation et ses oppositions doivent être enregistrées.
La loi 2003-26 (Art. 10) a prévu la création d'une Commission de Reconnaissance et de Conciliation
(CRC) présidée par un magistrat dans chaque gouvernorat. Son rôle est d'œuvrer à la conclusion d'un
accord entre les parties concernées par l'expropriation sur la valeur des immeubles à exproprier.
L'intention d'exproprier est publiée par affichage et la liste des propriétaires et les caractéristiques des
immeubles à exproprier sont déposées aux sièges du gouvernorat, des délégations, des communes,
etc., pour une durée d'un mois. Les propriétaires sont convoqués par la CRC pour conciliation et
accord sur la valeur de l'immeuble. La CRC dispose de deux mois, renouvelable d'un mois (une seule
fois) pour traiter le dossier et aboutir à une décision finale (Art. 11). En cas de non aboutissement à
un accord, l‟État procèdera à l'expropriation par décret et les propriétaires auront le droit de recourir à
la justice et ce conformément aux dispositions prévues par la Loi. Le montant de l'indemnisation sera
dans ce cas du ressort des tribunaux compétents.
AUTRES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES
Décret n° 90-2273 du 25 Décembre 1990 définissant le règlement intérieur des contrôleurs
de l'Agence Nationale pour la Protection de l'Environnement (ANPE).
Loi n° 97-37 du 2 Juin 1997, fixant les règles organisant le transport par route des matières
dangereuses afin d‟éviter les risques et les dommages susceptibles d‟atteindre les personnes,
les biens et l‟environnement.
Arrêté du 27 Août 1984 des ministres des transports et des communications et de la
Santé Publique, relatif à la limitation et au contrôle de la teneur en monoxyde de carbone
des gaz d‟échappement des véhicules automobiles au régime de ralenti (Véhicules à moteur
à essence).
Décret n° 68-88 du 28 Mars 1968 relatif aux établissements dangereux. Il définit les
conditions d‟ouverture d‟un établissement dangereux, insalubre ou incommode.
Arrêté du ministre de l'industrie, de l'énergie et des petites et moyennes entreprises du 15
novembre 2005, fixant la nomenclature des établissements dangereux, insalubres ou
incommodes.
Décret n° 2002-693 du 1er Avril 2002, fixant les conditions et les modalités de reprise des
huiles lubrifiantes et des filtres usagés en vue de garantir leur gestion rationnelle et d‟éviter
leur rejet dans l‟environnement.
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Loi 26/2003, du 14 avril 2003, portant amendement et complétant la Loi 85/1976, relative à la
révision de la législation concernant l‟expropriation et l‟utilité publique.
Décret 1551/2003, du 2 juillet 2003, relatif à la création d‟une commission d‟enquête et de
transaction en matière d‟expropriation, à ses prérogatives et aux modalités de son
fonctionnement.
2.2 Conventions internationales applicables au projet et ratifiées par la Tunisie
La Tunisie a ratifié majorité des conventions internationales, notamment celles relatives aux
problèmes environnementaux globaux (Changement climatiques, biodiversité et
désertification).
Le projet doit se conformer aux dispositions de ces conventions et aux protocoles y relatifs.
A cet égard :
- le décret EIE stipule que l'évaluation environnementale des projets doit se conformer aux textes
législatifs en vigueur:
- la Banque Mondiale ne finance pas les projets qui ne se conforment pas aux traités et accords
internationaux.
Les conventions internationales qui peuvent concerner le PMCTR-I sont récapitulées dans le
tableau ci-dessous. Les différentes activités projetées ne génèrent pas de risques de non
conformité avec ces conventions.
Conventions internationales Loi de ratification
Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel,
adoptée à Paris du 17 octobre au 21 novembre 1972.
loi n° 74-89 du 11
décembre 1974
Convention africaine pour la conservation de la nature et des ressources
naturelles, adoptée à Alger le 15 septembre 1975
loi n° 76-91 du 4
novembre 1976
Protocole relatif à la coopération des États du nord de l'Afrique dans la lutte
contre la désertification, adopté au Caire le 5 février 1977
loi n° 79-1 du 25
janvier 1979
Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune
sauvage, adoptée à Bonn le 23 juin 1979
loi n° 86-63 du 16
juillet 1986).
Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, adoptée à New
York le 9 mai 1992
loi n° 93-45 du 3 mai
1993
Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les
pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification en particulier
en Afrique, adoptée le 17 juin 1994
loi n° 95-52 du 19
juin 1995
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,
adoptée à New York le 9 mai 1992
loi n° 93-46 du 3 mai
1993
2.3 Politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale
La Banque Mondiale exige que les projets qu'elle finance soient conformes à ses politiques
opérationnelles de Sauvegarde (safeguards policies) et ne génèrent pas des effets néfastes
sur l'environnement. Ces politiques concernent l'évaluation environnementale, la gestion des
pesticides, la protection des habitats naturels et de la forêt, la propriété culturelle, les
populations indigènes, la sécurité des barrages, la réinstallation involontaire, les projets dans
les eaux internationales et dans les zones en litige. Le tableau de l'annexe 1 donne un aperçu
succinct de ces politiques.
Les projets présentés à la Banque Mondiale pour financement doivent faire l'objet d‟une
évaluation environnementale (ÉE) conformément à la Directive PO/PB 4.01 pour s'assurer
qu'ils sont environnementalement et socialement viables.
En ce qui concerne le PMCTR-1, les politiques de sauvegarde de la Banque s'appliqueront
et devraient prévaloir dans le cas où la réglementation environnementale nationale n'est pas
compatible avec lesdites politiques.
Par conséquent, toutes les activités du projet doivent être examinées pour vérifier leur
conformité avec lesdits Politiques. Les conclusions de cet examen sont présentées ci-
dessous.
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Politiques de sauvegarde déclenchées dans le cadre du PMCTR-I
PO 4.01 "Évaluation environnementale"
Cette politique est déclenchée car le projet proposé " PMCTR-I" comprend des travaux
d'élargissement des routes, notamment la mise en 2x2 voies, de construction des ouvrages
hydrauliques, d'aménagement de carrefours, d'échangeurs, etc. la majorité des travaux se
situent sur l'itinéraire actuel des routes RN12, RN4 et RR 133 mais sur une emprise plus
large, ce qui génèrera des empiétements dans certains endroits sur des propriétés privés et
des domaines forestières, des déplacements des réseaux existants (SONEDE, PTT, STEG,
etc.), l'arrachage d'arbres, des nuisances aux riverains, particulièrement dans les zones
urbaines traversées (Bruits, poussières, vibrations, etc.). Toutefois, les impacts négatifs
susceptibles d'être générés par ces aménagements seront assez localisés et de faible à
moyenne ampleur. Par conséquent et conformément à Cette politique, le projet sera classé
dans la Catégorie B (Voir encadré ci-dessous). L'instrument requis pour les projets de cette
catégorie est généralement une évaluation environnementale partielle (EIES ou PGES).
Toutefois, compte tenu du fait que les aménagements projetés ne sont pas tous bien connus
et détaillés au moment de la préparation de ce document, particulièrement pour la RN4, il
n'est pas possible de définir à ce stade le type et la consistance de l'instrument de
l'évaluation environnementale à appliquer. Pour cette raison, le présent Cadre de Gestion
Environnementale et Sociale (CGES) a été préparé dans le but de fixer les procédures
environnementales qui seront appliquées pour chaque composante du PMCTR-I.
Catégories des projets
La politique OP/PB. 4.01 "Évaluation environnementale" de la Banque Mondiale, classe les projets
en fonction de leur particularités (type, emplacement, degré de sensibilité, échelle, nature et
ampleur de ses incidences environnementales potentielles), en quatre catégories :
PO 4.04 " Habitats naturels"
La zone du projet ne renferme pas de zones protégées, d'espèces menacées ou d'habitats
naturels. Cette politique n'est pas déclenchée.
PO 4.09 : lutte antiparasitaire
Il n'est pas prévu d'acquisition et d'utilisation de pesticide dans le cadre du projet. Cette
politique n'est pas déclenchée.
Critères de classement
A
B
C
IF
- Incidences négatives de grande ampleur sur
l’environnement, névralgiques, ou irréversible
touchant des vastes étendues
- Réinstallation involontaire de population
Étude complète et détaillée
des impacts sociaux et
environnementaux (EIES)
EIES moins détaillée,
ou
Simplement un PGES
Impacts négatifs sur l’environnement de moindre
ampleur que ceux de la catégorie A, d'étendue
locale et non irréversibles.
Évaluation
environnementale non
requise
Effets négatifs insignifiants ou nuls et ne présentent
de ce fait aucun risque de dégradation de
l'environnement.
Instrument approprié à
chaque sous-projet, selon
l'ampleur de l'impact
Lorsque la Banque investit des fonds au travers
d’un intermédiaire financier, dans des sous-projets
présentant des impacts négatifs sur l’environnement
Type d'instrument de l'EE
Catégories
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PO 4.11 : Ressources Culturelles Physiques
La politique opérationnelle 4.11 définit les ressources culturelles matérielles comme « des
objets transportables ou fixes, des sites, des structures, groupes de structures ainsi que des
caractéristiques naturelles et des paysages ayant une valeur archéologique, paléontologique,
historique, architecturale, religieuse, esthétique ou toute autre signification culturelle. »
La zone d'influence du projet ne renferme pas de sites ou monuments historiques, culturels
ou archéologiques classés ni des ressources culturelles telles qu'indiquées ci-haut. Cette
politique ne sera donc pas déclenchée.
Toutefois, il se peut que lors des travaux de fouilles et d'excavation, des découvertes
fortuites de vestiges aient lieu dans les excavations. Ce qui nécessite l'application de
procédures spécifiques. La Banque exige dans ce cas, d‟adopter les procédures de
découverte par hasard (Chance Find Procedures).
PO 4.12 "Réinstallation involontaire"
Cette politique sera déclenchée car, bien que le Projet ne prévoit pas de déplacement
« physique » involontaire de personnes, il empiète sur certaines propriété privées et peut
provoquer la restriction involontaire de l‟accès et peut entraîner des conséquences négatives
sur les moyens de subsistance des personnes des riverains. Il nécessite par conséquent la
préparation d'un Cadre de Politique de réinstallation (CPR) en conformité avec la PO 4.12.
PO 4.10 : Populations autochtones
Cette politique n'est pas déclenchée, car elle ne s'applique pas pour le cas de la Tunisie
PO 4.36 : Forêts
Cette politique sera déclenchée car certains tronçons de routes programmées dans le cadre
du PMCTR-I sont situés dans ou à proximité des zones forestières et peuvent générer une
dégradation partielle du couvert végétal (Arrachage d'arbres) et nécessiter des mesures
spécifiques de mitigation. Ceci est applicable particulièrement pour la RN4 et RR 133.
PO 4.37 : Sécurité des Barrages
Le projet ne comprend pas de barrages. Cette politique n'est pas déclenchée
PO 7.60 : Projets dans les zones litigieuses)
Le projet n'st pas situé dans des zones litigieuses. Cette politique n'est pas déclenchée
PO 7.50 : Projets sur les voies d’eau d’intérêt international
Absence de voies d'eau d'intérêt international dans la région du projet. Cette politique n'est
pas déclenchée.
BP 17.50 : Divulgation
Cette politique est déclenchée pour les projets de catégorie A ou B. La démarche est menée
par une entité indépendante, le plus en amont possible dans les étapes du projet et comporte
une phase d‟information sous forme de résumé non technique, facilement accessible au
public, suivie d‟une consultation des groupes et personnes susceptibles d‟être affectés par le
projet, et du recueil de leurs points de vue et préoccupations.
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2.4 Cadre institutionnel
MINISTÈRE DE L'ÉQUIPEMENT DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DU
DÉVELOPPEMENT DURABLE (MEATDD)
Dans le domaine des ponts et chaussées, le MEATDE est chargé de veiller à l'élaboration
des études, à la réalisation, à l‟entretien, à la modernisation et au développement du réseau
routier classé des projets routiers. Il est chargé également de contrôler l‟exploitation des
carrières et gérer le réseau des pistes se trouvant hors des zones forestières et irriguées.
Au niveau central
Conformément à son décret d'organisation1, la DGPC est chargé de la mise en œuvre de ces
différentes attributions et dispose d'un ensemble de structures opérant chacune selon la
natures des responsabilités qui lui sont confiées (Directions des études, de l'entretien routier,
des carrières, des grands travaux, ...). La DGPC comprend également des Unités de Gestion
par Objectifs (UGO) chargés du suivi de la réalisation des projets des autoroutes, de pistes
rurales ou ceux financés par les IFI (BAD, BEI). A cet égard, une nouvelle UGO sera créée
pour gérer les projets financés par la Banque Mondiale.
La Direction Générale des Affaires Foncières, Juridiques et Contentieux (DGAFJC),
est chargée du contrôle et du suivi de toutes les opérations foncières, des opérations
d‟expropriation effectuées par ou pour le compte du MEATDD en coordination avec le
Ministère du Domaine de État et des Affaires Foncière et du ministère de la justice.
Au niveau régional
La suivi des études, de la réalisation et de l'entretien des projets routiers au niveau régional,
est assuré par la sous direction des ponts et chaussées relevant des Directions Régionales
de l'équipement et de l'Habitat (DREH).
Concernant le PMCTR-I :
La DREH de Sousse et la DREH de Kairouan feront le suivi des travaux de la réalisation de la
RN12 en coordination avec l‟UGO (BM). Chaque direction sera responsable du tronçon de la
route qui lui est attaché administrativement.
La DREH de Zaghouan et la DREH de Siliana feront le suivi des travaux de la réalisation de la
RN4, en coordination avec l‟UGO (BM). Chaque direction fera le suivi du tronçon de la route
qui lui est attaché administrativement.
La DREH de Zaghouan fera le suivi des travaux de la réalisation de la RR133, en coordination
avec l‟UGO (BM).
L'AGENCE NATIONALE DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (ANPE)
1 Décret n°88-1413 du 22 juillet 1988 portant organisation du ministère de l‟équipement et de
l‟habitat, complété et modifié par le décret n°92-249 du 3 février 1992.
Catégorie environnementale du PMCTR-I : Catégorie B
Évaluation environnementale : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CGES)
Politiques Opérationnelles Déclenchement
Oui Non
PO 4.01 : Évaluation environnementale x
PO 4.04 : Habitats naturels x
PO 4.09 : lutte antiparasitaire x
PO 4.11 : Ressources culturelles physiques x
PO 4.12 : Réinstallation involontaire x
PO 4.10 : Populations autochtones x
PO 4.36 : Forêts x
PO 4.37 : Sécurité des Barrages x
PO 7.60 : Projets dans les zones litigieuses) x
PO 7.50 : Projets sur les voies d‟eau d‟intérêt international x
BP 17.50 : Divulgation
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L'ANPE, sous tutelle du MEATDD, est l‟organisme chargé de la préparation, l'examen et
l'approbation des évaluations et pratiques environnementales en Tunisie et de veiller à l‟application
des textes réglementaires relatifs à la protection de l‟environnement, à la lutte contre la pollution, la
sensibilisation du public, l‟éducation et la formation environnementale, le contrôle de la pollution et le
suivi de la qualité des milieux (eau, air, sol).
L‟ANPE a huit bureaux chargés notamment du contrôle des rejets polluants et la gestion des cahiers
des charges instaurés par le décret 1991-2005 relatif aux EIEs.
Sur le plan réglementaire, le PICTER-I, étant soumis à l'EIE, doit obtenir la non opposition de l'ANPE
préalablement à toute autorisation administrative et avant le démarrage des travaux.
MINISTÈRE DES DOMAINES DE L’ÉTAT ET DES AFFAIRES FONCIÈRES
Dans le cadre de ses attributions, le MDEAF est chargée de :
l‟acquisition et l‟expropriation des biens immobiliers au profit de l‟État et des établissements
publics à caractère administratif sur leur demande et en collaboration avec les ministères
concernés ;
l‟établissement d‟expertises et la fixation des valeurs vénales et locatives des biens immobiliers
avant toute opération d‟achat, de vente, d‟échange ou de location au profit de l‟État et sur leur
demande au profit des établissements publics à caractère administratif, des collectivités
publiques régionales et locales et des entreprises publiques ;
l‟établissement des opérations de délimitation des domaines public et privé de l‟État en
collaboration avec les départements ministériels concernés.
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE (MA)
Conformément au décret2 fixant ses attributions, le ministère de l'agriculture est chargé
notamment de la gestion du domaine public forestier, du domaine public hydraulique, de la
conservation des eaux et des sols, de la protection des terres agricole et de la sauvegarde des
ressources naturelles.
Pour toute question relative à impact PMCTR-I sur les milieux naturel et les infrastructures
relevant du ministère de l'agriculture, une concertation étroite entre les services du
MEATDD et du MA est nécessaire au niveau central et régional. Certaines activités du
PMCTR-I nécessitent l'accord et l'autorisation préalables du MA, notamment en ce qui
concerne les modifications que pourrait apporter le projet aux domaines forestier et
hydraulique, aux infrastructures d'irrigation et de conservation des eaux et des sols. Les
mesures préconisées pour l'atténuation et la compensation des éventuels impacts doivent
être définies, mises en œuvre et suivies en collaboration avec les services concernés du MA,
notamment la direction générale des forêts et les CRDA.
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
Le Code du Patrimoine3, inclut dans le patrimoine archéologique, historique ou traditionnel
tout vestige découvert, qu‟ils soient meubles , immeubles, documents ou manuscrits datant
des époques préhistoriques ou historique et dont la valeur nationale ou universelle et
prouvée, le définit comme faisant partie du domaine public de l‟État (A l'exception des cas
où la propriété privée a été légalement établie) et confie la responsabilité de sa gestion, sa
protection et sa sauvegarde au ministère chargé du patrimoine.
Il soumet les travaux, entrepris dans les limites du périmètre d‟un site classé ou protégée à
l‟autorisation préalable du Ministre chargé du patrimoine et au contrôle scientifique et
technique des services compétents du ministère chargé du patrimoine.
En cas de découvertes fortuites de vestiges, le Code exige de l‟auteur de la découverte
d'informer immédiatement les services compétents du ministère qui prendront toutes les
mesures nécessaires à la conservation et veilleront, si nécessaire, à la supervision des
2 Décret n° 419-2001 du 13 février 2001
3 Loi 94-35 du 24 février 1994 relative à la protection des monuments historiques et des sites naturels et urbains
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travaux en cours. Ces services peuvent à titre préventif, ordonner l‟arrêt des travaux en
cours pendant une période ne dépassant pas six mois.
Mesures recommandées dans le cadre du PMCTR-I
Bien que les quatre régions concernées par le projet renferment plusieurs sites et monuments
historiques, culturels et archéologiques classés, aucun de ces sites ou monuments culturels
classés ne se trouve dans le voisinage des emprises du projet et ne sera affectés par les activités
projetées. Ce constat a été discuté lors de la consultation publique et n'a pas été infirmé par les
présents, notamment le représentant par le représentant de l'INP (ministère chargé du
patrimoine). En cas de découverte fortuite de vestiges enfouis lors des travaux, le CGES
prévoit des mesures spécifiques à respecter, notamment l'obligation d'informer
systématiquement les services concernés du ministère chargé du patrimoine. Ces mesures
seront introduites de manière explicite et claire dans le DAO ainsi que les dispositions
réglementaires que doit scrupuleusement respecter l'entreprise chargée des travaux).
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
Les organismes et les services du ministère de l'intérieur concernés par le projet comprennent, les
conseils régionaux, les communes et les conseils ruraux. Les responsabilités qui leur ont été confiées
par la loi4 portent notamment sur :
- Le respect des mesures environnementales et sociales, notamment celles relative à l''hygiène, la
salubrité publique et la tranquillité des habitants dans les zones situées à l'intérieur de leurs
limites géographiques, respectivement les périmètres communaux pour les communes et les zones
en dehors des périmètres communaux pour les conseils ruraux.
- L'application et le suivi des dispositions des plans d'aménagement du territoire en dehors des
périmètres communaux (Conseils régionaux) et des plan d'aménagement urbain à l'intérieur des
périmètres communaux (Municipalités), conformément aux dispositions du code de
l'aménagement du territoire et de l'urbanisme (CATU).
Par ailleurs, la législation nationale5 interdit l'abattage et l'arrachage d'oliviers, sauf autorisation
délivrée par le gouverneur territorialement compétent, dans un délai de deux mois à partir de la date du
dépôt de la demande.
Le PMCTR-I est soumis aux dispositions du CATU, des lois organiques des communes et des conseils
régionaux. Les travaux entrepris doivent obtenir au préalable les accords et les autorisations requis
des collectivités locales concernées.
AUTRES INTERVENANTS
- Les bureaux d‟études chargés de la conception du projet et la préparation des PGES;
- Les entreprises chargés de la réalisation des travaux du PMCTR I et leurs sous-traitants
contractés pour la gestion des déchets, le suivi environnemental et la maintenance des ouvrages,
espaces verts, plantation d'arbres, etc.;
- Les bureaux chargés de la mission d‟assistance technique des travaux (les consultants) ;
AUTRES ORGANISMES CONCERNES
SONEDE, STEG, Télécom
- Fourniture des plans de récolement des réseaux existants dans l‟emprise de chaque
composante du projet PMCTR I
- Accords de déplacement de ces réseaux pour les besoins du projet Supervise des études et des
4 Loi n°75-33 du 14 mai 1975, portant promulgation de la loi organique des communes
5 Loi n°2001-119 modifiant la loi n°61-20, portant interdiction de l'abattage et l'arrachage des oliviers
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travaux de déplacement des réseaux
ONAS
- En plus des mesures citées ci-dessus, le déversement des eaux usées domestiques (issues des
baraquements du chantier) dans les installations publiques d'assainissement doivent se
conformer à la norme NT106-02 et obtenir l'accord préalable de l'ONAS. Une convention doit
être établie entre l'ONAS et l'entreprise travaux ou son sous traitant
ANGED
- Octroi d'autorisation et approbation des cahiers des charges pour toute activité de gestion de
déchets (collecte, recyclage, valorisation et élimination des déchets, tels que déchets ménager,
déchets spéciaux et inertes, huiles usagées, déchets de ferrailles, de démolition, d'emballages,
etc.).
- Réception des déchets, collectés par des entreprises agréés, dans ses centres techniques
d'enfouissement, de traitements, etc.
2.5 Arrangement institutionnel interne du PMCTR-I
Comité nationale de suivi (CNS) :
Au stade actuel du projet, le CNS a été créé pour assurer le suivi et la coordination des
activités traitant des questions foncières liées au projet, notamment celles relatives à
l'expropriation de propriétés privées pour cause d'utilité publique.
Le CNS poursuivra ses activités de suivi et de coordination pendant toute la durée du
projet. Elle sera présidé par le ministre de l'équipement ou son représentant et composé
des représentants des ministères concernés par le projet (MDCI, MDEAF, MI, MA,
MAS, MF, SDD, .....). Il se réunira deux fois par an pour examiner l'avancement du
projet et pallier aux éventuelles difficultés de coordination entre les différents
intervenants et valider les rapports semestriels (y compris le suivi des mesures de
sauvegarde environnementale et sociale) qui seront transmis à la BM avant les missions
de supervision.
Le secrétariat du CNS sera assuré par L'UGO (BM).
UGO (Création et Composition par décret) :
L'UGO, qui sera créée au sein de la DGPC, aura la responsabilité de gestion globale du
projet et sera la vis à vis direct de la BM pour tout ce qui a trait à la réalisation du projet
et sa conformité aux mesures de sauvegarde environnementale et sociale. Elle sera créée
par décret qui fixera sa composition, ses attributions et les modalités de son
fonctionnement. Elle sera sous la responsabilité d'un Directeur et comprendra une
équipe de responsables couvrant notamment les aspects suivants :
- Le suivi technique du projet
- Le suivi administratif et financier
- Les procédures de PPM
- le suivi du PAR (questions foncières et de réinstallation)
- l'entretien et la maintenance
- le suivi environnemental (suivi de la mise en œuvre du CGES et des PGES)
Son rôle consiste à :
- assurer un suivi régulier des différentes étapes du projet et une coordination entre
les différents intervenants dans le projet;
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- préparer les DAO en veillant à y introduire les clauses environnementales des
PGES;
- évaluer les offres et accomplir les procédures nécessaires à la passation des
marchés;
- Collecter les données et les informations sur l‟état d‟avancement de chaque
composante du projet, les centraliser dans une base de données;
- Examiner, vérifier et valider les rapports trimestriels de suivi environnemental et
social transmis par les chefs de projet
- Synthétiser les rapports de suivi des PGES et les intégrer dans le rapport semestriel
d'avancement du projet
- Veiller à la conformité du projet aux mesures de sauvegarde pendant les phases de
préparation, de construction et d'exploitation;
- Préparer les rapports semestriels d'avancement du projet, les soumettre à l'avis de la
DGPC et les transmettre à la BM;
- Assurer le secrétariat de la DGPC, préparer les PV des réunions, et les annexer au
rapport d'avancement
L'UGO recrutera un Consultant national à temps partiel pour l'assister dans le suivi de la
mise en œuvre des PGES. Le consultant interviendra pendant 15 jours, deux fois par an,
pour fournir les prestations suivantes :
- Examen et vérification des rapports de suivi environnemental transmis par les chefs
des sous projets;
- Visites de terrain pour valider les résultats de l'examen des rapports sus-indiqués;
- Évaluer la performance du projet aux mesures environnementales et sociales des
PGES et des PAR, aux politiques de sauvegarde de la BM et à la réglementation
nationale en vigueur;
- Préparer un rapport synthétisant l'ensemble des résultats des opérations antérieures
de suivi.
Directions régionales de l'équipement et de l'habitat (DREH)
Quatre DREH sont concernées par la réalisation du projet, chacune d'elle gérera le
tronçon de la route qui lui est attaché administrativement, pour lequel un chef de projet
(CdP) sera désigné (figure ci-dessous).
Le Chef de Projet assurera le suivi et la gestion quotidienne du projet relevant de la DREH dont
il relève, en coordination avec l'UGO. Il sera également responsable du suivi de la mise en œuvre
du PGES par l'entreprise travaux et la préparation d'un rapport trimestriel du suivi
environnemental qu'il transmettra à l'UGO. A cet égard, il peut se faire assister par un consultant
(P.ex. Faisant partie du bureau de pilotage) (voir chapitre relatif au renforcement des capacités.
Le rapport du suivi environnemental doit être bien documenté et justifié (PV, journal de chantier,
bulletin d'analyse, ...). A la fin des travaux, le CdP doit s'assurer que l'entreprise a évacué tous les
déchets et a nettoyé le chantier et que la remise en état des lieux a été correctement et totalement
effectuée. Les PV de réception des travaux doivent clairement mentionner les mesures
environnementales respectées et les éventuelles réserves.
Pendant la durée du projet, le service de l'entretien et de l'exploitation des routes
(SEER) de la DREH, assurera la maintenance et l'entretien des tronçons achevées et
PMCTR-I
DREH
Sousse Kairouan Zaghouan Siliana
RN12 CdP CdP
RR133 CdP
RN4 CdP CdP
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réceptionnée définitivement et veillera au respect des mesures environnementales du
PGES. Dans ce cadre, il prendra la relève du CdP pour assurer la continuité du suivi
environnemental et la transmission des rapports trimestriels à l'UGO.
Autres intervenants
La réalisation du PMCTR-I nécessite la collecte d'information, l'obtention
d'autorisations et des accords auprès d'autres organismes publics et des autorités
nationales et locales compétentes. L'UGO, la DREH, les CdP seront appelés à assurer
une concertation et une coordination continue avec les autres entités intervenantes
pendant la conception, la réalisation et l'exploitation du projet. Ces entités comprennent
notamment, la DGF, l'ANPE, les collectivités locales ainsi que les divers
concessionnaires des réseaux d'électricité, de télécommunication, d'alimentation en eau
potable, d'irrigation, d'assainissement, etc.
3. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET
La modernisation et l'élargissement des routes peut avoir des conséquences
environnementales telles que la perte de terres agricoles, l'érosion des sols, la dégradation du
couvert végétal, les effets socioculturels, la perturbation des activités économiques locales,
l'urbanisation accélérée, etc. Elles peuvent également avoir des impacts secondaires à long
terme, notamment l'immigration et l'installation de populations, l'exploitation des ressources
naturelles, et le développement commercial pour servir les voyageurs et nouveaux habitants.
Ces impacts concernent également le PMCTR-I. Ils sont limités dans le temps pendant les
travaux mais peuvent se manifester de manière continue pendant la période d'exploitation
SCHÉMA DE L'ARRANGEMENT INSTITUTIONNEL INTERNE DU PMCTR-I
Coordination
concertation
Comité National de Suivi (CNS)
(Représentants des ministères concernés)
UGP /DGPC
(Responsables financier, administratif, de
PPM, de sauvegarde, Etc.)
Au niveau
National
Au niveau
Central
CdP
SEER
(DREH
Zaghouan)
CdP
SEER
(DREH
Siliana)
CdP
SEER
(DREH
Kairoun)
CdP
SEER
DREH
Sousse
Consultants
Consultants
Au niveau
Régional
DGF
CRDA
Collectivités
locales
ANPE
INP
Concessionnaire
s STEG, PTT,
SONEDE,
ONAS
......
Coordination
concertation
Coordination, Validation des
rapports d'avancement
Études
Contrats
.........
Rapports
de suivi
........
Contrats
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des routes. Les sections ci-dessus décrivent les principaux impacts susceptibles d'être
générés par le projet.
3.1. Impacts potentiels de la phase construction
Les nuisances sur l'environnement qui peuvent être provoquées par les différentes activités
relatives à ce projet se présentent comme suit:
- Transport des matériaux: le transport des matériaux de construction (déblai, remblai, gravier,
sable, etc.) à travers des pistes et des routes à l'intérieur des zones rurales et des zones urbaines va
générer quelques perturbations du trafic routier, des émissions de gaz d‟échappement des camions
transporteurs, des poussières ayant pour origine la circulation des camions et la décharge des
matériaux transportés. Ceci peut générer des nuisances aux riverains, à la végétation et à la faune
tout au long de la trajectoire du parcours des camions;
o Chaque véhicule de transport doit être équipé d'une bâche appropriée, capable de
protéger les matériaux et d'éviter le dégagement de la poussière avant leur mise
en œuvre, même en cas d'intempéries ou de distances de transport faible.
- Le dégagement des emprises: cette phase qui correspond à l‟abattage des arbres et arbustes, à la
démolition des constructions situés à l‟intérieur de l‟emprise et à la démolition de la plate forme
existante.
o Ces opérations vont entraîner un certain déséquilibre de l‟écosystème existant et
vont perturber le bon déroulement de la circulation dans la région surtout aux
heures de pointes. De même ces opérations peuvent entraîner des dommages
accidentels aux réseaux des concessionnaires dans la région d‟étude;
- La circulation des machines et des équipements: les travaux de construction font intervenir
l'utilisation d'un certain nombre de machine et d'équipement (camions, bulldozers, niveleuses,
compacteurs, finisseurs, véhicules de circulation, etc.). Ces équipements sont à l‟origine
d‟émissions atmosphériques et sonores importantes dans la zone d‟étude qui peuvent perturber les
riverains et introduire des modifications sur l‟état normal de la région en changeant les habitudes
des piétons et des animaux dans leurs déplacements et en détruisant une partie de la végétation;
- La centrale pour le produit noir de la chaussée: elle peut être installée dans une autre région à 60
Km du projet (Parc de l'Entreprise) comme elle peut être installée dans le voisinage direct du
chantier. Le premier cas, le parc est situé en général dans une zone industrielle contrôlée donc
leurs impacts sont contrôlés mais la perturbation de la circulation par les camions de transport du
produit au chantier y est. Le deuxième cas, le choix de lieu de l'installation de la centrale doit être
étudié et soumis à l'approbation du Maître de l'Ouvrage. Cette centrale génère de grandes
quantités de gaz et de poussières. Elle procède généralement au dépoussiérage du gravier et à
chaque nouveau démarrage, elle évacue les quantités résiduelles, ainsi que tous les produits
considérés impropres à l'utilisation. Ces gaz et ces produits émis doivent être imputés sur le
projet.
- Les ateliers de stationnement et d'entretien des engins: Les problèmes relatifs à ces ateliers sont
les rejets des différents produits liquides et déchets solides issus des différentes opérations
d‟entretien mécaniques. Les rejets liquides sont constitués par des huiles de vidanges, des pertes
de gasoil, des graisses de lubrification et des fuites d‟eau. Les déchets solides sont généralement
constitués par des chutes de soudures, des filtres à huile, des pièces mécaniques usées, des
batteries usées, etc. Un plan de gestion des différents rejets et déchets solides doit être
contractuellement signé avec l‟entreprise des travaux. En cas de non respect des mesures
envisagées, d‟importantes atteintes à l‟environnement sont envisageables, surtout qu‟il s‟agit en
partie d‟une zone urbaine, mais aussi agricole pour le reste, toutes deux assez sensibles.
- Les gîtes d'emprunt : les projets de routes nécessitent de grande quantité de produits de carrière et
de matériaux de remblais. Bien qu'il soit prévu le ravitaillement du chantier à partir des carrières
existantes autorisées, il est possible que l'entreprise ait recours à l'ouverture de nouveaux gîtes
d'emprunt pour combler les déficits éventuels en matériaux. L'exploitation de nouveaux gîtes peut
générer des impacts environnementaux et sociaux majeurs (Dégradation des eaux, des terres
agricoles et du paysage, érosion des sols, important dégagement de poussières, bruits et
vibrations, etc.).
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3.1.1. Impacts sur le milieu naturel
Climat
La diminution du couvert végétal peut avoir une incidence sur le climat. En effet,
l‟arrachage des arbres et arbustes entraînera une diminution de la quantité libérée
d‟oxygène dans l‟atmosphère et la quantité de gaz carbonique fixée par les arbres. De
plus, le couvert végétal maintien une certaine humidité de l‟air autour de l‟arbre.
Ce phénomène peut être aggravé par les GES émis par les engins de chantier, les
centrales d'enrobé pendant les travaux ainsi que par les gaz d'échappement émis par
les véhicules à moteur lors de la phase d'exploitation. Toutefois, étant donné que le
PMCTR-I est prévu pour soulager la congestion du trafic routier et améliorer la
circulation, des émissions de polluants gazeux subiront normalement une nette
réduction tant que le trafic ne dépasse pas de nouveau la capacité prévue pour le
projet.
Les sols
Une partie du sol végétal et des compactions auront lieu au niveau de la zone non
urbanisée. Les terrains sur lesquels seront aménagés les lieux de campement et
d‟entretien du matériel subiront une certaine détérioration, essentiellement par suite
de l‟utilisation des divers produits et occupation de l‟espace. La terre végétale des
zones agricoles risque de subir certains impacts par suite des rejets des différents
produits liquides et solides issus des différentes opérations d‟entretien mécanique des
engins.
Le dégagement des emprises sur des terrain à forte pente ainsi que les talus aménagés
de part et d'autre de la route (en déblais ou en remblais) présentent un risque
potentiel d'érosion hydrique qui peuvent menacer la stabilité du terrain, provoquer la
sédimentation des cours d'eau et ouvrages hydraulique, perturber le fonctionnement
du système de drainage et porter préjudice à la sécurité et la durabilité la du projet
(Inondation, affaissement, dégradation de la chaussée, ...).
Les routes traversent des régions semi arides et rurales dont les sols peuvent être
fragiles ou sensibles, et présentent des risques potentiels de destruction de la
végétation naturelle et ses effets bénéfiques pour la fixation des sols. Cela peut
accélérer à long terme le phénomène d'érosion et de désertification. Des mesures
d'atténuation devront être prises en conséquence.
Réseau hydrographique
Les opérations de dégagement des emprises en vue de la mise en 2x2 voies et la
construction de nouvelles voies sont susceptibles d'entraîner au niveau de la zone
rurale, la destruction des fossés de drainage des eaux de pluies. Ceci va alors
modifier l'écoulement normal des eaux et agir sur l'équilibre du réseau
hydrographique de la région. L'obstruction et la déviation des écoulements et des
ruissellements au niveau de la zone agricole peuvent être à l'origine de l'érosion de la
couche arable du sol et par conséquent la perte de la terre végétale.
En liaison avec les forts orages et les pluies torrentielles, le projet peut augmenter les
risques d‟inondations rapides si les mesures d'atténuation nécessaires n'étaient pas
prises dans la conception du projet.
Eaux souterraines
En cas de rejet éventuel des huiles de vidange des différents engins sur site, certaines
nuisances peuvent être transmises aux eaux souterraines limitrophes. De plus, les
différents produits liquides et solides issus des opérations d‟entretien mécaniques ou
rejetés par la centrale à noir peut être à l‟origine d‟une contamination des eaux
souterraines. La démolition des ouvrages de drainage des eaux pluviales, d‟eaux
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usées et les eaux sanitaires issus du campement du chantier sont susceptibles
d‟entraîner des fuites importantes d‟eaux et de boues qui, durant les périodes
pluviales, peuvent s‟infiltrer et atteindre la nappe souterraine.
Qualité de l’air
Les centrales à noir, les opérations de chargement de matériaux, de déchargement de
matériaux, les circulations sur les pistes ainsi que les opérations d‟épandage et de
compactage de matériaux génèrent de grandes quantités de poussières ainsi que des
gaz d‟échappement des engins. Ces polluants génèrent une dégradation de la qualité
de l'air de la région et peuvent représenter une nuisance certaine pour les riverains et
les passagers. Des quantités importantes de poussières peuvent avoir un effet nuisible
sur la santé publique, la faune et la flore. En effet, une concentration des particules
dans l‟air ambiant entraîne des troubles respiratoires qui se manifestent par des
allergies chez l‟homme et conditionne une mauvaise respiration et un déclin de la
photosynthèse chez les espaces végétales suite au dépôt de poussière sur la surface
foliaire.
Pendant la phase exploitation, la circulation automobile peut générer de grandes
quantités d'émissions comme l‟anhydride sulfurique, les oxydes d'azote, l'oxyde de
carbone, ... Toutefois, par rapport à la situation de référence (sans projet), ces
émissions devraient subir une nette réduction après la modernisation et
l'élargissement des route (décongestion du trafic).
Le paysage
Pendant la construction du projet, le paysage général de la zone d‟aménagement
subit des changements surtout lors de l‟exécution des opérations suivantes :
- la démolition de la chaussée existante et l‟ouverture des voies d‟accès entraînant l‟accumulation provisoire de déblais dans certains endroits. Ces microreliefs situés dans la zone du projet provoquent la modification momentanée du paysage général de la zone traversée, entraînant un certain inconfort visuel.
- L‟aménagement des sites de campement des ouvriers, d‟entretien des engins et des
équipements et d‟entreposage des matériaux du chantier, que ce soit à l‟intérieur des zones
urbaines ou périurbaines, est susceptible de perturber le paysage habituel des quartiers et
zones traversées.
Les écosystèmes naturels
La phase de construction de l‟ouvrage est précédée par une phase de dégagement de
l‟emprise. Cette phase consiste en la démolition de la plate forme existante,
l‟arrachage des arbres, des arbustes et quelques haies situés sur le côté de la route et
le dégagement de la terre végétale située sur les accotements de la plate forme afin
d‟élargir la voie. Ceci va affecter en partie les écosystèmes naturels existants
(habitats éventuels des animaux sauvages, quelques espèces végétales) entraînent à
terme un léger changement de l‟écosystème naturel de la région.
L'arrachage d'arbres forestiers, oliviers, etc. doit se faire en concertation et avec
l'accord avec les services des forêts des CRDA dès la conception du projet.
L'entreprise travaux doit obtenir les autorisations nécessaires préalablement aux
opérations d'arrachage.
La végétation
Le projet d‟exécution de l‟aménagement de l‟ouvrage d‟art prévoit l‟arrachage de
arbustes et arbres.
La faune
La faune dans la région d‟étude est caractérisée par deux types d‟espèces
d‟adaptation écologique différentes. En effet, au niveau de la zone urbaine, la faune
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sauvage est composée essentiellement par des oiseaux (moineaux, hirondelles et
chardonnerets) et des insectes (abeilles, fourmis et quelques autres coléoptères) qui
trouvent leurs habitats et refuges dans les arbres et constructions situés de part et
d‟autres de la route.
3.1.2. Impact sur la qualité de vie, la santé et la sécurité des et riverains
Les différentes phases de construction de la route génèrent des nuisances liées
essentiellement aux émissions des poussières et des gaz d‟échappement des engins de
chantier. Ces émissions perturbent le déroulement normal de la vie des riverains et des
usagers de la route. En effet, les poussières peuvent toucher surtout ceux qui souffrent d‟un
trouble respiratoire ou ayant une allergie aux poussières. De plus, ces poussières peuvent
atteindre l‟intérieur des habitations. Toutefois, ces émissions sont limitées dans le temps et
dans l‟espace puisqu‟elle ne concerne qu‟une partie minime du projet et non pas tout le
projet.
Par ailleurs, durant la période de construction de la chaussée, le travail sur le chantier sera
assuré d‟une manière continue. Les mouvements des engins (bulldozers, camions,
niveleuses, compacteurs, finisseurs) des équipements (scies en disque, marteaux et
bétonnières) et des ouvriers génèrent des émissions sonores susceptibles de gêner
passagèrement les riverains et les usagers.
Les principaux impacts négatifs des travaux sont généralement liés aux éléments suivants :
- Aux poussières générés par les travaux d'excavation, le stockage inapproprié de matériaux de
construction et des déblais, la circulation des engins de chantier;
- Aux nuisances sonores générées par les engins de chantier et le matériel bruyant (Marteaux
piqueur, compresseurs, etc.)
- Aux nuisances olfactives et aux risques sanitaires et de pollution générés par une mauvaise
gestion des OM et des eaux usées du chantier;
- Aux risques d'accidents liés à la circulation des engins de chantiers et au non respect des
consignes de sécurités;
- A l'érosion des sols et l'ensablement des ouvrages pendant la saison humide et le risque de
débordement et d'inondation qu'ils peuvent générer;
- La perturbation des activités des activités des habitants des quartiers (Difficultés de circulation,
d'accès aux logements et établissements publics, embouteillages, etc.) ;
- A la perte et la dégradation des vestiges trouvés de manière fortuite dans les fouilles lors des
travaux d'excavation;
- A la pollution de l‟air et les vibrations générées par les engins de chantiers;
- Aux risques d'accidents aux alentours des excavations et des tranchées ouvertes non signalées,
balisées et éclairées;
- Aux risques d'affaissement et de glissement de terrain liés notamment aux phénomènes d'érosion
et aux travaux d'excavation pendant les travaux et ce que cela peut engendrer comme dégât aux
infrastructures existantes et aux logements limitrophes aux travaux. Des mesures spécifiques
doivent être prises pour prévenir ces risques (Blindage des fouilles, ouvrages d'étaiement, canaux
de déviation des eaux pluviales, protection contre l'érosion des sols).
3.1.3. Impact social et économique
La zone d‟étude, les impacts sur le milieu humain dus à la phase construction de routes et
ouvrages d‟art sont essentiellement des impacts socio-économiques et culturels. Les impacts
socio-économiques générés par les émissions atmosphériques et sonores ce qui est
susceptible de générer des effets sur la vie normale et la santé des riverains de la route.
Impacts économiques
Impacts sur les infrastructures existantes
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Les travaux de construction du projet font intervenir le déplacement de quelques
réseaux publics. Quatre réseaux des concessionnaires seront touchés par
l‟aménagement :
Le réseau routier
Au cours des travaux, la circulation sera maintenue par la réalisation de la nouvelle chaussée dans une direction et basculement du trafic pour faire dégager l‟ouvrage en place et le remplacer ; toutefois la qualité offerte aux usagers sera de même nature ou au mieux la nature de la couche de roulement de la chaussée est améliorée par le fait qu‟elle sera remplacée par une couche en béton bitumineux à la place du bicouche.
Impacts sur l’emploi
La phase construction de la route générera la création d'emploi; pour le besoin de son chantier, l'Entreprise fera appel aux compétences de la main d'œuvre locale.
Impacts sur l’agriculture:
La phase construction de la route générera un certain nombre d‟impacts sur la zone agricole. Ces impacts se résument essentiellement comme suit:
- des difficultés de déplacement entre les parcelles durant la période de construction de la route;
- les effets des poussières générées par des activités de construction de la route sur les cultures maraîchères et les arbres fruitiers. En effet, ces poussières déposées sur les plantes affectent l‟état végétatif des cultures et la qualité des fruits;
- prive les animaux domestiques des passages et des traversées aux parcours et parcelles de pâturage.
Impact sur le tourisme:
L‟ouverture du chantier d‟aménagement de cette dernière va constituer une nuisance occasionnelle aux visiteurs de la zone surtout pour les visiteurs du temple des eaux en traversant la RR 133.
Impacts sociaux
La réalisation du PMCTR I nécessite l‟acquisition des terrains nus ou agricoles et des
biens. Ce qui engendre soit d‟une perte de revenu ou des constructions.
Dans les zones urbaines, le projet peut nécessiter le déplacement permanent tant des
propriétaires que des squatters et dans les zones rurales, l'acquisition des terres agricoles
et la restriction des déplacements des éleveurs transhumants.
Également, les propriétés riveraines au projet peuvent perdre de leur valeur à cause des
nuisances ou au contraire l'augmenter si le projet présente des atouts pour de nouvelles
activités commerciales.
En plus du présent CGES, un document séparé (CPR) a été préparé pour traiter
convenablement ces questions sociales, en conformité avec la PO 4.12.
Par ailleurs, des plans d‟actions de réinstallation PARs relatifs aux deux composantes
RN12 et RR 133 sont en cours de préparation dans l'objectif de :
Aider les personnes déplacées dans leurs efforts d‟amélioration, ou du moins de
rétablissement, de leurs moyens d‟existence et de leur niveau de vie, ceux-ci étant
considérés, en termes réels, aux niveaux qui prévalaient au moment de la phase
précédente le déplacement ou celle de la mise en œuvre du projet, selon la formule
la plus avantageuse
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Accorder une importance capitale à la consultation des PAPs et à leur participation
dans la préparation des PARs, dans la mise en œuvre et dans l‟aboutissement du
programme
Prêter une attention particulière aux besoins des groupes vulnérables au sein des
populations déplacées, notamment les personnes vivant en deçà du seuil de
pauvreté, les femmes et les enfants et toutes les autres personnes déplacées risquant
de ne pas être protégées par la législation nationale relative à la compensation
foncière ou d‟être affectées de manière négative par le projet.
Le tableau de l'annexe 2 décrit les différentes catégories de personnes affectées et les compensations auxquelles elles ont droits en fonction des types de pertes.
3.1.4. Les impacts dus aux changements climatiques
Les prévisions de changement climatique concernant la Tunisie indiquent que la
température annuelle moyenne augmentera d‟environ de +1.1° C à l‟horizon 2020 et de
+2.1°C à l‟horizon 2050 comparées aux températures de la période 1961 à 1990.
Le modèle montre une tendance générale à la baisse des précipitations moyennes. Cette
baisse est modérée à l‟horizon 2020, mais s‟accentue à l‟horizon 2050. La diminution est de
-5% au Nord, de -8% au Cap Bon et Nord-est et de -10% à l‟extrême Sud. Les averses
deviennent quelquefois plus fortes et plus violentes. L‟augmentation de la fréquence et de
l‟intensité des phénomènes climatiques extrêmes entraînera toute une série de répercussions
négatives sur les infrastructures de transport. Le réchauffement serait plus important en été
qu‟en hiver.
La littérature montre que l‟évolution des moyennes et des extrêmes de température
conduirait principalement à l‟augmentation de l‟usure des infrastructures liée à la
température.
En plus des facteurs classiques qui contribuent à la dégradation de nos routes (augmentation
du trafic, défaillances dans la mise en œuvre des routes, les types de matériaux utilisés, les
caractéristiques géométriques, les facteurs climatiques occupent une place capitale. En effet
le climat constitue la cause première et la plus aggravante des dégradations routières. A la
fin de l‟hivernage il est de règle de constater une aggravation des dégradations. Les nids de
poule, les fissures, les orniérages les épaufrures les faïençages deviennent plus accentués.
La chaussée devenue fragile devient plus sensible aux autres facteurs de dégradation tels
que le trafic lourd, les surcharges. Ainsi les dégradations limitées à la surface acquièrent
facilement une ampleur d‟un niveau tel que la couche de base et même la fondation soient
atteintes sérieusement.
Les précipitations sont parfois à l‟origine de coupure de nos routes, les ouvrages
d‟assainissement étant mal positionnés par rapport aux courants des eaux ou sous
dimensionnés par rapport à l‟intensité des précipitations
Le climat intervient également dans la dégradation des routes de par la température. Le
revêtement bitumineux des chaussées est souvent sensible à l‟ensoleillement. Les
défaillances dans la qualité et la mise en œuvre de produits bitumineux sont souvent à
l‟origine des phénomènes de ressuage et par la suite des phénomènes d‟orniérages et
d‟affaiblissement de la chaussée qui, sous l‟effet des autres facteurs, atteint un niveau de
dégradation très élevé.
Le phénomène des inondations routières dû aux pluies est devenu de plus en plus
préoccupant surtout en milieu urbain en l‟absence d‟un système d‟assainissement
performant.
Dans la région Nord du pays où il est attendu une hausse de la pluviométrie il est possible
d‟espérer que les dégradations dues aux pluies seront encore plus importantes.
La hausse des températures prévue sur toute l‟étendue du territoire du pays, due au
changement climatiques, aura des effets sur les revêtements en ce qui concerne les routes
bitumées. Les chaussées ainsi sujet à des agressions climatiques seront plus fragiles.
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Il est néanmoins important d‟identifier les zones et les infrastructures pour lesquelles le
risque sera potentiellement plus important dans le cas d‟un changement du niveau moyen de
température ou de précipitations
Dans ce cadre, la conception technique des routes RN12 et RR133 a déjà pris en
considération certains aspects liés aux effets du changement climatique et a prévu des
systèmes de drainage pour des pluies de récurrences cinquantenales, des grandes ouvrages
hydrauliques dimensionnés pour des crues centennales ainsi que le rehaussement du niveau
de la voie, en remblai, sur les sections plates et basses.
En outre, les matériaux constitués d‟agrégats de pierres devant être utilisés pour les travaux
de construction de la route, notamment pour la surface qui sera exposée aux aléas
climatiques, seront testés, afin de s‟assurer de leur résistance aux agressions climatiques
extrêmes, en effet Les changements climatiques agissent comme un facteur d‟accélération
des processus à l‟œuvre (dégradation des sols), sans parler de l‟appauvrissement des
services écologiques rendus par les écosystèmes, etc.)
En conclusion, il y a lieu de signaler que beaucoup de lacunes subsistent encore dans la
littérature spécialisée concernant les impacts potentiels du changement climatique sur les
infrastructures de transport. Dans les années à venir si l‟augmentation de la fréquence et de
l‟intensité des tempêtes, des inondations et des événements caniculaires se confirme, il va
falloir approfondir ces recherches pour limiter les perturbations dues au phénomène du
changement climatique.
Ainsi les seules mesures d‟atténuation que l‟on peut suggérer à ce stade se limitent à des
actions de diminution des dégagements gazeux principaux responsables des changements
climatiques :
- La limitation des dégagements de CO2;
- L‟amélioration de la fluidité du trafic et la suppression autant que possibles les embouteillages
grands consommateurs de carburants pour véhicules ;
- Sensibiliser les conducteurs pour adapter leur vitesse de manière à maitriser leur
consommation de carburants :
Rajeunir la flotte des véhicules automobile.
3.2. Impacts potentiels durant la phase d’exploitation du projet
3.2.1. Impacts potentiels sur le trafic routier
Dès la réalisation des différentes composantes du PMCTR I et l'entrée en exploitation du
projet, le trafic routier sur les routes RN4, RN12 et RR 133 connaîtront une évolution assez
importante. En effet, la mise en 2x2 voies de ces routes vont permettre de :
- faciliter le trafic tout au long du projet et attirera plus d'usagers,
- répondre au trafic généré par les mégaprojets,
- offrir un niveau de confort et de sécurité. Ceci aura pour conséquence l'augmentation du
niveau des émissions sonores et des émissions atmosphériques.
3.2.2. Impacts potentiels sur le milieu humain
Les impacts de l'aménagement sur le milieu humain ne se limitent pas uniquement à la
phase construction, mais de nouveaux impacts apparaissent et vont se poursuivre durant la
phase exploitation. Ces impacts sont générés essentiellement par l‟augmentation du trafic
routier.
3.2.3. Augmentation des flux routiers
L‟augmentation des flux routiers va entraîner une augmentation des émissions sonores et de
gaz d‟échappement des véhicules. De plus, l‟élargissement des routes vont favoriser une
plus grande fluidité de la circulation routière.
3.2.4. Gain économique
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Il faut préciser que l‟aménagement va permettre un gain substantiel de temps de transport, dont de
nombreux usagers vont profiter. Cela aussi va expliquer le fait que plusieurs véhicules vont „„profiter‟‟
du nouvel aménagement pour accéder. L'élimination des nids de poules et des dégradations de la
chaussée entraînera un gain sur les frais d'entretien des véhicules, sur la consommation du carburant
avec moins de freinage, réduit les émissions sonores et gazeuses.
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3.2.5. Passages pour piétons
L‟aménagement d‟une voie urbaine dans une zone dense de piétons serait très risqué si des
mesures strictes de signalisation n‟étaient pas prises.
Des passages pour piétons seront aménagés et signalés, par la peinture de la chaussée
assurant la sécurité des piétons lors de leurs traversées de la route et permettant la réduction
de la vitesse des usagers.
Les PGESs spécifiques aux différentes composantes du projet vont décrire les passages pour
piétons.
3.2.6. Paysage général
Dans le cadre doublement des routes RN4, RN12 et RR 133, Il est prévu aussi de déraciner
un nombre important des arbustes et arbres (le nombre sera quantifié dans les PGES
spécifiques pour chaque composante). Ceci entraînera une dégradation du paysage général
de la région et un certain changement au niveau du paysage visuel. En période d‟été, il y‟
aura aussi moins d‟ombres, et moins de fraîcheur.
3.2.7. Récapitulatif des impacts du PCTR I sur l’environnement
Le tableau ci-dessous récapitule les impacts prévisibles du PMCTR I durant la phase des
travaux et en phase d‟exploitation.
Composante
environnementale Action génératrice Impacts directs Impacts indirects
Phase de construction
Milieu physique
Climat
Arrachage des
arbres et des
arbustes
Diminution du couvert
végétal
Diminution de l‟Évaporation
Transpiration Potentielle
Géologie et
géomorphologie
Aménagement de la
plate forme
Perte du sol
Modification du niveau du
terrain
Modification du paysage
Les sols
Décapage des terres
végétales
Déplacement et
entretien des engins
Perte du sol végétal
Pollution du sol
Diminution de la production
agricole microflore du sol
Modification de la qualité
des sols
Hydrologie
Dégagement des
emprises
Déplacement et
entretien des engins
Décapage des sols
Modification de
l‟écoulement stagnation des
eaux pollution des eaux
Destruction des fossés de
drainage des eaux pluviales
Érosion de la couche arable
Perte de la terre végétale
Eau souterraine
Entretien des engins
Démolition des
ouvrages
hydrauliques
Rétention des eaux fuites
d‟eaux
Contamination de la nappe
souterraine
Qualité de l‟air Construction de la
route
Pollution de l‟air : effet des
poussières
Propagation des maladies et
perte des végétaux
Le paysage
Construction de la
route
Campement de
chantier
Modification du paysage de
la zone traversée par la
route
Modification du paysage
général de la région
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Composante
environnementale Action génératrice Impacts directs Impacts indirects
Milieu biologique
Les écosystèmes
naturels
Arrachage des
arbres et des
arbustes
Construction de la
route
Dissociation entre les
composantes physiques et
biologiques du milieu
Pertes agricoles
Diminution de l‟indice de
couverture végétal de la
région
Modification du paysage
La végétation
Arrachage des
arbres et des
arbustes
Déplacement des
engins
Dégradation du couvert
végétal
Destruction des sites de
refuges et de nidification
des insectes et oiseaux
Modification du paysage de
la région
La faune
Occupation des
terrains
Déplacement des
engins
Migration de la faune
destruction de leurs habitats
Décomposition de
l‟écosystème
Changement des
comportements des animaux
Milieu humain
Les infrastructures
existantes
Démolition de
l‟ancienne chaussée
Démolition des
ouvrages
hydrauliques
Réseau SONEDE
Infrastructures
STEG
Réseaux CRDA
Impact économique
Pollution de la nappe
Coupure de la lumière et
difficultés de circulation du
trafic
Déplacement ou protection
des réseaux concessionnaire
L‟agriculture
Décapage de terre
agricole
Occupation des sols
Arrachage des
arbres et des
arbustes
Perte de la terre agricole
Perte du couvert végétal
Pertes économiques
Propagation des maladies
des sols
Diminution de la production
agricole
L‟économie Expropriation Impact psychologique
Impact économique Organisation de l'espace
L‟industrie Construction de la
route
l‟accès aux commerçants est
toujours existant ;
l‟entrepreneur doit effectuer
ses travaux tout en
maintenant la circulation
ouverte ; ainsi pas d‟impacts
indirects
Le social Construction de la
route
Pollution sonore
Pollution atmosphérique
Création d'emploi
Perturbation de la vie
normale des riverains
Troubles respiratoires pour
ceux qui souffrent d‟une
allergie de poussière
Amélioration du niveau de
vie des citoyens.
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Composante
environnementale Action génératrice Impacts directs Impacts indirects
Le patrimoine
culturel et le
tourisme
Construction de la
route
Campement de
chantier
Nuisance occasionnelle aux
touristes : pollution
atmosphérique (poussière)
et pollution sonore (bruit et
vibration)
Problèmes de circulation
Perte économique limitée
dans le temps
Santé et sécurité
des travailleurs
Activités de
construction,
accidents, incendie,
...
Blessures, Chutes, brulures,
intoxication
Invalidité, décès, maladie
chronique
Phase d‟exploitation
Milieu physique
Qualité de
l‟atmosphère Exploitation routière
Augmentation de la
pollution atmosphérique
(émissions des gaz
d‟échappements)
Perturbation sonore créée
par le trafic routier
Augmentation du trafic et
diminution des émissions
de gaz par véhicules
-Propagation des maladies
et perte des végétaux
- Stress des usagers de la
route
- Amélioration des
conditions de circulation
Hydrologie
Exploitation des
ouvrages
hydrauliques
Endiguement
Exploitation routière
Modification de
l‟écoulement des eaux
Protection contre les
inondations
Amélioration de
l‟alimentation de la nappe
Augmentation du potentiel
en eau
Le paysage Exploitation routière
Amélioration du paysage
de la zone traversée pour la
route
Amélioration du paysage
général de la région
Milieu physique
La végétation Exploitation routière Dégradation du couvert
végétal
Modification du paysage de
la région
Création d‟espace vert et des
alignements d‟arbre
La faune Exploitation routière Migration de la faune Changement des
comportements des animaux
Milieu Humain
Le social Exploitation routière
Gain en temps et en
entretien de véhicules
Soulagement du trafic
Augmentation des flux
routiers
Diminution des risques
d‟accidents
Gain en temps de
déplacement
Augmentation de sécurité et
confort des usagers
L‟industrie Exploitation routière
Diminution de la
consommation de
carburant ; gain de temps
Développements
commerciaux
Attraction des PME et des
artisans
Gain économique national
pour le transport des produits
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Composante
environnementale Action génératrice Impacts directs Impacts indirects
Tourisme et
patrimoine culturel Exploitation routière
Gain économique pour la
région
Soulagement du trafic
Animation de la ville
Amélioration de la
circulation
Gain économique national
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3.3. Matrice symbolique des impacts sur l’environnement
Phase Construction
Phase Exploitation Milieux susceptibles d'être
affectés Transport des
matériaux Démolition des
constructions Démolition de
l‟ancienne
chaussée
Démolition des
ouvrages
hydrauliques
Arrachage
des arbres Installation
du chantier Entretien
des
engins
Travaux de
construction
Milieu physique
- Climat - - Les sols -- - - -- -- - Hydrologie - - - ++ - Eau souterraine - - - -- - Qualité de l‟air - - - - - - -- - - Le paysage - - - - -- - - +++ Milieu Naturel
- Les écosystèmes naturels - -- - - -- - - La végétation - - - - - - - La faune - - -- - - -- - Milieu humain
- Constructions - - - - - --- + - Infrastructures existantes :
routières, SONEDE,
STEG, CRDA, PTT -- -- --- -- - ---
- Communauté/Riverains - -- -- -- -- - - ++ ++ - L‟agriculture - -- - -- - -- ++ - PME et artisanat - - - ++ - Tourisme - - -- - -- -- -- +++ Santé et sécurité des
travailleurs -- - - - - - - --- -
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3.4. Les mesures d’atténuations pour les impacts négatif du PMRCTR I
Le tableau suivant récapitule les principaux impacts négatifs relevés, ainsi que les mesures
correspondantes proposées pour les atténuer dans le cadre de la réalisation du projet.
COMPOSANTE IMPACTS NÉGATIFS MESURES D’ATTÉNUATION
PHASE DE CONSTRUCTION
Milieu physique
Climat Diminution de
l‟évapotranspiration potentielle - Obtenir au préalable les autorisations
nécessaires des CRDA et la DGF avant
l'arrachage d'arbres
- Replanter les arbres arrachés et zones
forestières dégradées,
Hydrologie Augmentation de
l‟accumulation des sédiments
dans les ruisseaux et oueds au
niveau des points d‟intersection
avec la route
- Plantation des talus et des abords de la
plate-forme par des végétations
- Installation d’ouvrages de drainage
adéquats prévoir entretien et curage
continu de ces ouvrages
Altération des régimes hydro
biologiques dans les sols
émergés par les effets
qu‟entraîne la construction de
la route
- Protection des zones inondables par un
système de drainage provisoire au cours
de la phase de construction (fossés en
terre par exemple)
Conditions non sanitaires et
déchets solides et liquides dans
les lieux de campement du
chantier
- Un plan de gestion des différents rejets
doit être contractuellement signé par
l’entreprise des travaux.
Géologie Ouvertures des carrières pour
emprunter du remblai et
déplacement des déblais.
- Utilisation d’une conception
architecturale qui s’adapte avec le
paysage existant
- Remise des gîtes à leur état initial et
aménagement de dépôts caractéristiques
pour les déblais
Sol Contamination du sol et de
l‟eau par l‟huile, la graisse, le
fuel et l‟asphalte
- Collecte et recyclage des lubrifiants et
des pièces de rechanges des engins de
travaux
Érosion des sols sous le lit de
la route qui reçoit la
concentration des écoulements
des flux d‟eau de drainage
- Reboisement des bordures de la route
Nappe
souterraine
Pollution de la nappe
souterraine - Rappeler les réglementations qui
interdisent de jeter les déchets au bord
des routes,
- Éviter les pertes des eaux usées
accidentelles;
- Éviter de jeter les boues de curages des
ouvrages ONAS et des eaux usées.
Vidange et stockage des
hydrocarbures et d‟autres
produits
- Manipuler soigneusement les opérations
de vidange et de stockage, s’assurer de
l’étanchéité des citernes de stockage et
récupérer les huiles dans des fûts
métalliques qui seront transportées
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COMPOSANTE IMPACTS NÉGATIFS MESURES D’ATTÉNUATION
ensuite par une entreprise spécialisée
Rejets des eaux usées - Raccorder les eaux usées vers le réseau
ONAS existant limitrophe à la route
Atmosphère Pollution atmosphérique due
aux engins et à la centrale à
noir
- Justification du choix d’emplacement
des sites des ateliers
Pollution atmosphérique due au
transport des matériaux de
construction
- Couverture des matériaux par des
bâches lors du transport
Pollution atmosphérique et
pollution sonore dues au
déplacement des engins
- Arrosage par de l’eau de l’emprise
dégagée et des matériaux transportés
par les camions.
- Utilisation de la piste ouverte sur
l’emprise de la chaussée et arrosage des
pistes pendant les saisons sèches.
Paysage Destruction du paysage par
l‟arrachage des arbres et
l‟aménagement de carrières et
de pistes pour alimenter le
chantier
- Plantation de végétation de part et
d’autre de la route.
- Remise en état des carrières après
exploitation.
Milieu biologique
Écosystèmes Destruction et dommages qui
peuvent affecter les
écosystèmes existants (habitats
des animaux sauvages «
oiseaux et abeilles», espèces
végétales « Eucalyptus, Cyprès
et autres»)
- Développer d’autres écosystèmes
équivalents par le reboisement des
abords de l’emprise.
Faune - Interruption des voies de
migration de la faune et de la
flore:
- Formation d‟obstacles devant
les échanges biologiques
(migration des animaux et
des pollens)
- Augmentation des stress des
animaux,
- Installation des ponts et des dallettes
pour protéger les ressources hydro
biologiques de la région;
- Aménager des signalisations verticales
sur les lieux de passage des animaux
domestiques.
Végétation Altération de la végétation et
de toute sorte de vie existante
dans le lit d‟oued suite à
l‟arrachage des arbres et au
niveau de son voisinage
immédiat
- Essayer de protéger, le plus que possible.
Le patrimoine végétal dans la région;
- Création de service de suivie et
d’entretien des arbres;
- Reboiser les bords de l’emprise et
remplacer les pieds manquants.
Création des conditions
favorables au développement
des espèces xérophiles et des
vecteurs de maladies
- Éviter le stockage des arbres déracinés
sur les bords de la route en saison
chaude
l‟arrachage d'arbustes et arbres
- Création d'espaces verts sur les bords de
la route et le TPC,
Création des conditions de
transmission des maladies et de - Création des lieux de dépôts des arbres
arrachés;
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COMPOSANTE IMPACTS NÉGATIFS MESURES D’ATTÉNUATION
multiplication des insectes, des
bactéries et des nématodes
phytophages
- Éviter le dépôt des déblais et de terre
végétale dans des terres agricoles sans la
consultation d’un ingénieur agronome
de la région.
Milieu humain
Habitats et
Industries
Accidents et coupures des
réseaux concessionnaires lors
de chantier
- Un dossier signalant ces réseaux et son
emplacement par rapport à la route
actuelle sera remis à l'entreprise pour
prendre connaissance et éviter les
accidents
Social Conditions morales et
matérielles des gens concernés
par l‟exploitation du terrain
- Des enquêtes réalisées dans la région,
des mécanismes et des procédures
d’évaluation des pertes doivent être
envisagés pour arriver à des mesures de
compensation adéquates et équitables
des gens touchés
Problème de circulation - Éviter les accidents lors du chantier
(Installer un système de signalisation
provisoire au cours de la phase de
chantier)
En phase terrassement et
pendant les autres phases du
chantier par temps de pluie, les
sorties d‟engins et de camions
sur la voie publique
provoquent des dépôts de boue.
En plus des nuisances visuelles
dues à la saleté de la chaussée,
se posent des problèmes de
sécurité. La chaussée devient
glissante et les risques
d‟accident sont accrus.
- Aménagement d’une rampe propre en
sortie de chantier qui permet le
décrottage des roues des camions avant
leur accès sur la voie publique ; Les
dépôts de terre et les risques d’accidents,
dus à une chaussée sale et glissante, sont
ainsi réduits.
- Un nettoyage de la chaussée manuel ou
mécanique, en cas de salissure.
- Un contrôle journalier, par une
personne de l’encadrement, est
nécessaire.
Social La sensibilité des usagers et
des riverains à des nuisances
plutôt qu‟à d‟autres dépend des
personnes (catégorie
socioprofessionnelle, âge,
locataire ou propriétaire,
ancienneté dans la zone du
chantier, habitant ou
professionnel...), de leur
expérience en matière de vécu
de chantier…)
- Préalablement au démarrage du
chantier, cette sensibilité doit être
étudiée, par le biais d’enquêtes, afin de
la prendre en compte autant que
possible.
- prévenir les riverains sur les nuisances,
en particulier sonores, qu’ils auront à
supporter. En effet, connaître l’origine,
la nature, le moment et la durée d’un
bruit et savoir que des efforts sont
entrepris pour le réduire, facilite son
acceptation. Ces informations peuvent
être diffusées, par le biais de bulletins
distribués dans les boîtes aux lettres des
riverains, de panneaux de chantier...
- Utiliser des talkies-walkies pour
communiquer avec le grutier dispense
des cris
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COMPOSANTE IMPACTS NÉGATIFS MESURES D’ATTÉNUATION
- Si la place disponible sur le chantier le
permet, il est recommandé de doubler
les engins et matériels pour réduire
d’autant les durées d’émission, en
n’augmentant le niveau sonore que de 3
dB(A).
- Prévoir aussi les installations de
chantier, de façon à ce que les engins
puissent faire demi-tour au lieu de
reculer, supprime le strident et pénible
klaxon de recul.
Milieu et conditions de travail des ouvriers
Santé et sécurité
des ouvriers
Blessures, chutes, brulures,
invalidité, décès, - Acquisition d'équipement de protection
(Gants, chaussures de sécurités, casques,
gilets fluorescents, ...) par l'entreprise
qui doit veiller à ce qu'ils soient porté
obligatoirement par les ouvriers pendant
les travaux
- Prévoir une boite de pharmacie de
premiers soins sur chantier
- Prévoir un local équipé pour porter les
soins nécessaires aux ouvriers en cas
d'accidents
- Former le personnel de l'entreprise aux
techniques et procédures de secours et
des premiers soins
- Respecter les mesures de sécurités du
CCTG /CCTP et les dispositions du
Code du Travail
- Limiter le niveau du bruit sur chantier à
80 dB(A)
PHASE D’EXPLOITATION
Milieu naturel
Atmosphère Pollution de l‟air et
perturbations sonores créées
par le trafic
- Inclure des barrières physiques des
bruits dans le projet (Écran d’arbres)
Hydrologie Ouvrages hydrauliques
bouchées
Dépôt solide dans les fossés
- Entretien continu des ouvrages
hydrauliques
Milieu humain
Social Des conditions de conduites
hasardeuses au niveau des
lieux d‟intersection de la route
en question avec les pistes
existantes.
Risques d‟accidents mortels
associés aux trafics des
véhicules
- Aménagement de la signalisation
horizontale et de la signalisation
verticale (panneaux de circulation)
Obstruction des pistes et des
passages aux habitats et aux
fermes
- Aménager des accès de passages aux
habitats et aux fermes,
- Aménager des dallettes sur les fossés de
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COMPOSANTE IMPACTS NÉGATIFS MESURES D’ATTÉNUATION
drainages des eaux pluviales
Habitats et
Industries
Création de nouvelles zones de
développement (urbaines,
commerciales, industrielles)
Aménagement de la zone périurbaine et
organisation de l'extension
Milieu biologique
Écosystèmes Destruction des écosystèmes
situés aux abords de l‟emprise
par le trafic routier
- Entretien continu de ces écosystèmes
équivalents par le reboisement des
abords de l’emprise et des ilots
Faune - Interruption des voies de
migration de la faune et de
la flore.
- Augmentation des stress
des animaux du au trafic
important que va connaître
la zone du projet,
- Prévoir des passages de traversée de la
route pour la faune sauvage et
domestique
- Sécuriser la route par des clôtures
grillagées pour protéger les usagers
- Contrôle quotidien des ponts et des
dallettes pour protéger les ressources
hydro biologiques de la région;
- en cas de destruction des signalisations
verticales, il y a lieu de les réaménager
sur les lieux de passage des animaux
domestiques.
4. MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES
Dans l'objectif d'amélioration des performances de ses services et de ses relations avec les
usagers de et des riverains de ses projets routiers, le ministère de l'équipement mettra en
place, au niveau central et régional, un Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) et des
éventuels conflits. Ce MGP devrait garantir aux personnes affectées et au public leur droit à
l'information, au traitement de leurs plaintes, de recours, etc., pendant les différentes étapes
du cycle du projet (Conception, construction, exploitation). Il définira les procédures qui
doivent être appliquées, notamment en ce qui concerne :
L'adoption d'une méthodologie plus participative lors de l’étude des projets :
Les consultations du public concerné et des représentants de la société civile seront plus
élargies lors de la phase des études, ces consultations porteront en particulier sur :
- L‟ordre de priorité des projets, les variantes, alternatives,
- L‟emplacement des ouvrages
- Le calendrier de mise en œuvre (date de démarrage et délais des travaux)
- Les précautions à prendre lors de la construction et de l'exploitation
Améliorer les procédures d’acquisition de terrains
Pour la plus part des nouveaux projets, le ministère de l'équipement procède à
l‟acquisition des terrains nécessaires auprès des tiers. Afin de rendre cette opération
plus claire pour la population, le ministère procèdera de la manière suivante :
- Continuer l‟application rigoureuse des lois en vigueurs
- Personnaliser la communication avec les propriétaires
- Former les agents chargés de contacter les propriétaires dans le domaine relationnel
- Établir et mettre en place des procédures formelles d'acquisition des terrains
Mise en place d'un mécanisme de gestion des plaintes
Dans le cadre du projet, le ministère de l'équipement mettra en place les procédures de
réception, de gestion et de traitement des plainte, telles que décrites en annexe 5
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5. LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL
L'équipe de l'UGO comprendra un responsable environnemental, chargé de veiller à la conformité
du projet aux mesures de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque, lors des phases de
construction et d'exploitation. Elle recrutera un consultant à temps partiel pour l'assister dans
l'analyse et la synthèse des informations et documents de suivis reçus des chefs de projets, la
vérification sur terrain du respect des mesures environnementales et la préparation des rapports
d'avancement semestriel qui seront transmis à la Banque Mondiale avant les missions de
supervision du projet (Voir Section relative au renforcement des capacités).
Les Chefs des projets seront responsables de l'ensemble des activités afférentes à la réalisation des
sous projets, y compris celles relatives aux mesures d'atténuation, et sera le vis à vis de l'UGO
pour tout ce qui a trait aux sous projets sous sa responsabilité. Ils assureront un suivi régulier, sur
terrain, de la mise en œuvre des PGES et veilleront à ce que les entreprises chargées des travaux
respectent leurs engagements contractuels relatifs aux aspects environnementaux et sociaux. Il
documentera les résultats de suivi et préparer un rapport trimestriel de suivi accompagné de pièces
justificatives (courriers, PV de réception, etc.) et le transmettra à l'UGO. Il est recommandé à ce
qu'il soit appuyé par un cadre de la Direction régionale concerné, qui sera formé et chargé du suivi
des PGES. Il peut également engager en cas de besoin les services d‟un consultant national, financé
par le projet, pour l'assister dans le suivi environnemental et la préparation des comptes rendus
mensuel et des rapports trimestriels de suivi environnemental.
Les Directions de l'entretien assureront la continuité de la mise en œuvre des mesures
environnementales et sociales après la réception définitive des sous projets, y compris la
préparation des rapports de suivi trimestriel et leur transmission à l'UGO.
Exemples d'aspects nécessitant un suivi environnemental indispensable à la durabilité du
projet et sa conformité aux règlements :
- Restauration de la couverture végétale ;
- Entretien périodique et régulier des espaces verts (plantes ornementales, arbres, ....).
- Formation des ouvriers et obligation de port des vêtements et équipement de protection
- Obtention des autorisations nécessaires avant l’exécution des travaux.
- Formation du personnel en matière de protection de l’environnement
- Réduction des restrictions d'accès des personnes à leurs propriétés, ressources naturelles, équipements
publics, etc. et aménagement des accès provisoires ou définitifs sécurisés;
- Ouvertures et exploitation de nouveaux gîte, carrières, ....;
- Atténuation des poussières et arrosages des pistes empruntées par les engins ;
- Entretien périodiques des ouvrages de drainage.
- Rétablissement de l’écoulement normal des cours d’eau et remettre à leur état original le lit et les berges
- Entretien périodique des équipements tels que les signalisations horizontales et verticales;
- Contrôle des nuisances (Bruits, poussières, eaux usées, etc.
- Nettoyage et remise en état des lieux à la fin des travaux.
6. LE PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Le Plan de Gestion Environnementale (PGE) regroupe un certain nombre de composantes
du système de gestion environnementale qui visent particulièrement à s‟assurer de la
justesse de l‟évaluation des impacts environnementaux et à minimiser, si possible, les
impacts découlant de la construction et de l‟exploitation des différentes composantes du
projet.
Les objectifs du PGES sont de s‟assurer que :
- les activités de l‟aménagement de la déviation sont entreprises en conformité avec toutes les
exigences légales découlant du processus d‟autorisation environnementale du projet;
- les installations seront conçues et construites de façon à rencontrer et même, si possible, avoir de
meilleures performances environnementales que celles prévues dans l‟étude d‟impact;
PROJET DE MODERNISATION DES CORRIDORS DE TRANSPORT ROUTIER I (PMCTR-I) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (CGES)
DGPC/Direction des Études Page 50
- les engagements environnementaux du projet sont bien compris par le personnel de chantier et le
personnel d‟exploitation incluant les sous contractants;
- la politique environnementale de ce projet est respectée pendant la construction et l‟exploitation.
Plus spécifiquement, ce PGES permet de :
- concrétiser tous les engagements de ce projet vis-à-vis de l‟environnement et de la communauté;
- préciser les problématiques environnementales relatives à la construction et à l‟exploitation du
projet et d‟élaborer une planification et des procédures pour gérer ces problématiques;
- déterminer les responsabilités du personnel clé du projet, relativement au PGES;
- communiquer les informations issues du PGE aux autorités gouvernementales et aux citoyens
concernés;
- établir les actions correctives à mettre en place le cas échéant.
Conformément à la PO 4.01, il doit comprendre les trois éléments suivants :
- un plan d'atténuation
- Un programme de suivi environnemental
- Un programme de renforcement des capacités et de formation
Les tableaux de l'annexe 3 comprennent les mesures types pour l'atténuation et le suivi des
principaux impacts environnementaux et sociaux des projets routiers.
7. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ET FORMATION
L'expérience du MEATDD dans la planification et la réalisation de projets financés par la Banque
Mondiale est assez limitée et date des précédentes décennies. Le personnel de la DGPC et des autres
services (Directions régionales, direction de l'entretien, etc.), impliqués dans le PMCTR-I n'est pas
familiarisé aux politiques opérationnelles de la BM à la mise en œuvre des mesures de sauvegarde
environnementale et sociale. Le renforcement des capacités nécessaires à la mise en œuvre des PGES,
lors des travaux et de l'exploitation du projet, constitue une action primordiale qui doit être engagée
avant le démarrage des travaux et continuer pendant la durée du projet.
Les besoins en matière de renforcement des capacités (Formation et assistance technique) de la
DGPES ont été déterminés sur la base des données disponibles actuellement sur le projet et des
résultats d'entretien avec la DGPC.
Évaluation environnementale déjà réalisée
La DGPC a confié la préparation les études d'impact sur l'environnement (EIEs) des la RN4, la
RN12 et la RR133 à trois bureaux d'études, chargés également à la préparation des études
d'exécution (A cette époque, le financement de la BM n'était prévu). Ces EIEs étaient préparées sur
la base des dispositions du décret n°1991-2005 et soumises à l'approbation de l'ANPE. Suite à la
requête de financement, la BM a constaté que les EIEs n'étaient pas conformes à ses politiques de
sauvegarde et comprenaient plusieurs lacunes qu'il faudrait combler. Il s'agit particulièrement des
impacts sociaux, des consultations publiques et de la dissémination de l'information.
Compte tenu de ce qui précède, il a été convenu, entre le MEATDD et la BM, de :
- finaliser les EIEs déjà réalisées et obtenir la non objection de l'ANPE
- préparer un CGES pour l'ensemble du projet et un PGES pour chaque route (RN12, RN4,
RR133) en exploitant les données et résultats des EIEs préparées et en les actualisant pour les
rendre conformes aux exigences de la BM.
Actions préconisées pour le renforcement des capacités :
1) Préparation du CGES et des PGES : Lors de la phase de préparation du projet, la BM a recruté
un consultant pour assister la DGPC et les bureaux d'études à finaliser le CGES et les PGES RN12,
RN4, RR133 conformément aux politiques de sauvegarde de la BM.
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2) Formation aux Politiques de sauvegarde : une session de formation, de 3 à 4 jours, sera
organisée avant le démarrage des travaux. Elle sera destinée aux cadres de l'UGO (DGPC), des
directions concernées (Voir tableau ci-dessous) La DGPC recrutera un consultant, spécialiste des
mesures de sauvegarde environnementale et sociale, pour préparer les documents de formation et
animer la session. L'estimation du budget relatif à cette action comprend les honoraires du
consultant, les frais d'organisation et de logistique ainsi que les frais de séjours des cadres des
directions régionales.
Tableau 1 : Services bénéficiaires de la formation aux politiques de sauvegarde de la BM
Directions concernées Nombre approximatif de bénéficiaires
UGO (DGPC) 3 Direction des études 5 Direction de l'entretien 3 direction de dégagement des emprises 2 Directions régionale 8 Chefs de projets désignés 4
Total 25
3) Formation à la mise en œuvre et au suivi des mesures de sauvegarde (CGES, CPR, PGES,
PAR).
C'est une formation opérationnelle permettant aux participants de prendre connaissance des détails
des différents documents sus-indiqués, des procédures de mise en œuvre et de suivi des mesures
environnementales et sociales pendant les phases de construction et d'exploitation du projet.
L'objectif étant de permettre aux différents intervenants de maitriser les questions clés garantissant
la conformité du projet aux exigences de sauvegarde de la BM et la réglementation
environnementale nationale, de les documenter et de préparer des rapports réguliers de suivi, tels
que prévus dans les différents documents d'évaluation environnementale et sociale du projet. La
DGPC recrutera un consultant, spécialiste des mesures de sauvegarde environnementale et sociale,
pour préparer les documents de formation et animer deux sessions (Chacune de 3 à 4 jours) :
- Une première session au démarrage du projet
- Une deuxième au cours de la première année du projet, pour renforcer les connaissances
acquises lors de la première session (examen des résultats du suivi effectué, études de cas
concrets et comblement des lacunes)
L'estimation du budget relatif à cette action comprend les honoraires du consultant, les frais
d'organisation et de logistique ainsi que les frais de séjours des cadres des directions régionales.
Tableau 2 : Services bénéficiaires de la formation aux CGES, PGES, CPR et PAR
Directions concernées Nombre approximatif de bénéficiaires (*)
UGO (DGPC) 3
Direction de l'entretien
- Au niveau central
- Au niveau régional
2
4
Chefs de projets et/ou responsables
environnement désignés 8
Total 17 (*) Il est recommandé de faire participer à la deuxième session les responsables PGES des
entreprises travaux et des consultants recrutés par la DGPC pour assister l'UGO et les CdP dans
le suivi environnemental et social
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4) Assistance technique
L'assistance technique, financée par le projet, constitue un appui : i) à l'UGO pour veiller au respect
des mesures de sauvegarde environnementale et sociales; et ii) aux Chefs de Projets (Directions
régionales) pour assurer un suivi adéquat de la mise en œuvre des PGES et le respect des
entreprises de leurs obligations contractuelles, relatives à la mise en œuvre des mesures
d'atténuation des impacts environnementaux et sociaux. Les besoins identifiés ci-dessous, ont été
estimé sur la base des résultats des entretiens avec la DGPC. Les coûts correspondants sont donnés
à titre indicatif pour constituer des provisions à exploiter par la DGPC selon les besoins et peuvent
être actualisés en conséquence.
Assistance technique à l'UGO: Recrutement d'un Consultant expérimenté dans le suivi des
PGES, financé par le projet, qui interviendra deux fois par an, chacune de 15 jours (soit 150
jours sur 5 ans), pour analyser les rapports de suivi trimestriels et autres documents transmis par
les Chefs de projet, vérifier leurs conformité aux PGES et PAR, les valider par des constats sur
terrain, identifier les difficultés rencontrées et les éventuelles insuffisances, définira les mesures
correctives et préparera un rapport synthétisant les résultats du suivi qui sera intégré dans le
rapport d'avancement semestriel à transmettre à la BM avant chaque mission de supervision.
Assistance technique aux chefs de projet : Recrutement d'un Consultant expérimenté dans le
suivi de la mise en œuvre des PGES, financé par le projet, pour assister le Chef du Projet au
suivi de la mise en œuvre des mesures d'atténuation pendant les travaux et la direction entretien
pendant la phase exploitation. Il aura à intervenir une fois par mois et par projet et fournira au
chef de projet un compte rendu documenté de chaque intervention. A la fin de chaque trimestre,
il préparera un rapport de suivi synthétisant l'ensemble des résultats du suivi et des
recommandations des missions antérieures. Les rapports trimestriels, nécessiteront 2 jours de
travail/rapport et seront transmis par le Chef de projet à l'UGO. Pour les trois routes, les besoins
en assistance technique sont estimés à 100 jours (20j/an/projet).
8. CLASSIFICATION DES SOUS PROJETS
Compte tenu de l'analyse environnementale faite précédemment pour le l'ensemble du projet et
conformément à la PO 4.01 de la Banque Mondiale, les sous projets (RN4, RN12 et RR133) sont
également classés dans la catégorie B et feront l'objet de Plan de Gestion Environnementale et Sociale
(PGES).
Les PGES seront préparés conformément au présent CGES et aux PO de la BM et comprendront une
analyse, plus détaillée et spécifique à chaque sous projet, de l'ensemble des questions traitées par le
CGES.
Par ailleurs, conformément à la réglementation nationale (Décret 1991-2005), les sous projets étant
soumis à l'évaluation environnementale, la DGPC a déjà préparé les EIE des sous projets et les a
transmis à l'ANPE. Par conséquent, il est nécessaire que la DGPC dispose des décisions de non
opposition de l'ANPE à la réalisation des sous projets préalablement aux autorisations de réalisation
du projet.
9. PROCÉDURES À SUIVRE DANS L'ÉVALUATION ET LE SUIVI DES SOUS PROJETS
Les étapes à suivre pour s'assurer que les impacts environnementaux et sociaux soient
effectivement pris en compte dans la planification et l‟exécution des différents
aménagements projetés sont les suivantes :
Détermination du foncier
L'UGO (DGPC) veillera à ce que les titres de propriétés ou d‟autres documents légaux certifiant
que les terrains des sous projets appartiennent au domaine public routier. Dans le cas où les sous
projets seront construits sur des terrains privés ou empiètent sur des propriétés privés, l'UGO devra
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présenter les documents nécessaires tels que l'occupation temporaire ou permanente, la cession
volontaire, l‟achat à l‟amiable ou le décret d'expropriation conformément aux CPR et PARs. Aucun
sous projet ne pourrait être financé par le projet sans que le problème du foncier soit résolu et assaini
et les ayants droits indemnisés conformément au PAR.
Préparation des PGES
La direction des études de la DGPC a confié la préparation des études d‟avant projet sommaire APS
et des DAO relatif aux trois composantes du PMCTR I à trois bureaux d'études :
Sous Projets Bureaux d‟études
Doublement de la RN 4 Groupement CEP (Chef de file)-SAT
Modernisation et mise en 2 x 2 voies de la RN 12 LCI
Mise en 2x2 voies de la RR 133 CETA
Les contrats des études comprennent également la préparation des EIEs des sous projets
conformément à la réglementation environnementale nationale et ce sont ces mêmes bureaux d'études
qui ont été chargés par la DGPC pour la préparation des PGES conformément aux PO de la BM (Les
DGPES de la RN4 et la RR133 en cours de finalisation). Les PGES seront préparés en prenant en
considération le CGES et notamment en ce qui concerne les impacts du projet et les mesures
d'atténuation les mesures d‟atténuation. Ces derniers aspects seront analysés plus en détail et quantifiés
selon les caractéristiques et les spécificités de chaque sous projet ainsi que la nature et la sensibilité
des différentes composantes de l'environnement affecté. Les versions provisoires des PGES seront
mis à la disposition des parties prenantes et feront l'objet d'une consultation publique pour
- présenter le projet, ses impacts environnementaux et sociaux et les mesures prises pour les
atténuer et les compenser aux représentant des différents organismes publics impliqués et/ou
concernés par le projet, des personnes affectés et des ONGs locales et de la société civile;
- prendre connaissance des avis et des préoccupations des participants à la consultation et
répondre à leurs interrogations;
La version finale des PGES doit prendre en considération les remarques des participants et être
rectifiée en conséquence, comprendre en annexe les différent documents de la consultation publique
(Compte rendu de la consultation, liste des organismes, représentants des personnes affectées, ONGs,
etc., la liste des participants, avis publiés dans la presse, photos, etc. Une fois validée par la BM, la
version finale des PGES sera publiée sur le site web du MEATDD et l'Infoshop de la BM. Elle sera
également mise à la disposition du public dans des lieux accessibles, par exemple aux sièges des
gouvernorats, des municipalités, des Conseils régionaux concernés.
L'UGO (DGPC) s'assurera que le PGES spécifique à chaque lot ait été bien intégré, de manière claire,
dans le DAO correspondant et veillera à ce que les PGES et les PARs spécifiques à chaque sous
projet (RN4, RN12 et RR133) en cours de préparation soient finalisés et publiés conformément au
calendrier suivant (L'annexe 8 compprend un modèle de TDRs pour la préparation des PGES):
Tableau 3 : Calendrier prévisionnel de préparation des PGES et PAR
Documents Version provisoire Consultation publique Version finale
CGES 20 décembre 2014 26 décembre 2014 31 janvier 2015 PGES : RN12 31 janvier 2015
2 Mars 2015 15 mars 2015 PGES : RR133 15 février 2015 PARs : RN12 et RR133 28 février 2015
PGES et PAR : RN4 30 juin 2015
Suivi Environnemental et Social
Phase exploitation
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Au niveau central, l'UGO (DGPC) est tenue de s'assurer, à travers les DAO, les contrats, les
visites de terrain, les rapports trimestriels et les PV de réception, etc. transmis par les chefs des sous
projets que les mesures d‟atténuations environnementales et sociales sont respectées dans la
planification et la mise en œuvre des sous projets.
L'équipe de l'UGO comprendra un responsable environnement dont le rôle est de s‟assurer de la
conformité de la mise en œuvre du projet avec les procédures de sauvegarde environnementale et
sociale de la Banque.
L'UGO recrutera les services d'un consultant national expérimentés dans le suivi de la mise en
œuvre des PGES pour l'analyse et la synthèse des informations et documents de suivis reçus des
chefs des projets, la vérification sur terrain du respect des mesures environnementales et la
préparation des rapports semestriels d'avancement, y compris le suivi environnemental et social.
L'UGO transmettra les rapports semestriels à la Banque Mondiale, préalablement aux missions de
supervision.
Au niveau régional, le suivi environnemental sera assuré par les chefs des projets qui auront la
charge de superviser l'ensemble des activités de mise en œuvre du projet, y compris celles relatives
aux mesures d'atténuation, et sera le vis à vis de l'UGO pour tout ce qui a trait aux sous projets sous
sa responsabilité. Les chefs des sous projets seront appuyés par un cadre technique responsable des
aspects environnementaux liés aux travaux. Le rôle de ce dernier est de s'assurer que les
entreprises chargées des travaux des sous projets respectent leurs engagements contractuels relatifs
à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales des PGES. Il documentera les
résultats de suivi et préparera les rapports trimestriels de suivi, accompagné de pièces justificatives
(courriers, PV de réception, etc.) et les transmettra à l'UGO. Les Chefs des sous projets peuvent
engager les services d‟un consultant national financé par le projet pour les assister dans le suivi
environnemental et la préparation des rapports de suivi (Voir section relative à l'assistance
technique).
Phase exploitation
La mission du CdP s'achève après la réception définitive des travaux. Le SEER prendra
la relève pour assurer la continuité des activités d'entretien et de maintenance du projet et
du suivi environnementale et social telles que décrites ci-dessus. Le PGES de chaque
route définira la nature, la consistance et le budget des opérations d'entretien et de
maintenance nécessaires à la durabilité de l'infrastructure, des ouvrages et des
équipements mises en place.
10. CONSULTATION PUBLIQUE ET DIFFUSION DE L'INFORMATION
La DGPC a organisé, le 26 décembre 2014, une consultation publique, sous forme de journée d'étude
et de concertation, sur le CGES et le CPR afin de diffuser les procédures de l‟évaluation
environnementale et sociale du projet aux parties prenantes, notamment les services du MEATDD
impliqués dans le projet, les organismes publics concernés (Gouvernorats, DGF, l'ANPE, l'INP, la
DGGREE, .....) et la société civile (ONG locales). Le document de la consultation a été envoyé à
toutes les parties concernées avec les lettres d'invitation.
Au total, 37 représentants des organismes publics concernés ainsi que des consultants chargés des
études du projet et des ONGS ont répondu à l'invitation. Le Consultant de la Banque Mondiale était
également présent à titre d'observateur.
La journée de consultation, tenue au siège du MEATDD, s‟est déroulée sur une demi journée et a
permis d‟informer les participants sur le projet, ses impacts environnementaux et sociaux et du
processus de l‟évaluation et du suivi de ces impacts lors des phases de planification et de réalisation du
projet. La discussion engagée lors de la consultation à été très riches en information et a permis aux
présent de formuler plusieurs commentaires sur le projet. Les représentants de la DGPC ainsi que les
consultants chargés des aspects environnementaux ont fournis des éclaircissements supplémentaires
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sur le CGES et le CPR et ont répondu aux différentes questions. Un compte rendu de la consultation et
une liste des participants sont joints en annexe 7.
Certaines sections du CGES ont été revues pour prendre en considération les avis et observations
formulés par les participants lors de la journée de consultation.
Le CGES et le CPR, validés par la DGPC et approuvés par la Banque Mondiale seront publiés sur le
site Web du MEATDD et sur l'Infoshop de la BM.
11. INTROCUCTION DU CGES ET PGES DANS LE DAO ET LE CONTRAT TRAVAUX
La DGPC est tenue de s'assurer que les mesures environnementales relatives aux travaux soient
introduites dans les clauses du DAO et que la responsabilité de l'entreprise clairement explicitées dans
le contrat relatif à chaque lot. Les tableaux du PGES relatifs à la phase travaux seront annexés au DAO
et au Contrat.
Il faudra également exiger de l'entreprise chargée des travaux d'inclure dans son équipe affectée au
chantier un responsable de la mise en œuvre des PGES.
Les DAO doivent être transmis à la BM pour approbation avant le lancement de l'appel d'offres.
12. BUDGET
Le budget de la mise en œuvre du PGES couvrira la préparation des PGES de la RN4, RN12 et la
RR133 (Coût inclus dans le contrat des études d'exécution), les journées de formation pour la mise en
œuvre du CGES et le recrutement de consultants pour assister la DGPC et les CdP dans le suivi de
l'application des mesures de sauvegarde environnementale et sociale. Ce budget, donné à titre
indicatif, est basé sur les données disponibles actuellement sur le projet et les besoins en renforcement
des services concernés du MEATDD. Il devrait être actualisé en fonction de nouveaux besoins
identifiés avant le démarrage du projet.
Tableau 4: Budget prévisionnel de la formation et de l'assistance technique
Préparation des versions finales des CGES et PGES
Désignation des documents Coût en Dinars Source de
financement
CEGS -
Budget de l'Etat PGES RN4 30000
PGES RN12 20000
PGES RR133 20000
PARs 200000
Total Coûts de préparation des PGES et PAR 270000
Sessions de formationaux politiques de sauvegarde
Sessions et thèmes de la formation Nombre
de jours Calendrier
Coût en
DTN Financement
Une session sur les politiques de
sauvegarde environnementale et
sociale de la BM
3 à 4 Janvier 2016 10 000,000 Projet
Deux sessions sur la mise en
œuvre/suivi des PGES / PAR 2016 et 2017 20 000,000 Projet
Total coûts des Sessions de formation 30 000,000
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Tableau 5: Répartition du budget sur les cinq années du projet
Article I. 2014/2015 2016 2017 2018 2019 2020 Totaux Préparation PGES et PARs 270 000 270 000
Formation
UGO 10 000 10 000
CdP 10 000 10 000 20 000
Assistance technique
UGO 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 50 000 CdP 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000 100 000
Totaux 270 000 90 000 80 000 70 000 70 000 70 000 450 000
Assistance technique au suivi de la mise en oeuvre des PGES et PAR
Activités Nombre
de jours Calendrier
Coût en
DTN Financement
UGO (Recrutement d'un Consultant) 150 Durée du
projet
50 000,000 Projet
CdP (Recrutement de Consultants) 300 100 000,000 Projet
Total couts de l' assistance technique 150 000,000
Tableau récapitulatif des coûts
Désignation Coûts Financement
Préparation des PGES et PAR 270 000,000 Budget de l'Etat
Formation 30 000,000 Projet
Assistance technique 150 000,000
Total coûts 450 000,000
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Annexe 1 : Liste indicative des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale, indication de
leur applicabilité au secteur Router
Politique de la BM Objectif de la politique Brève description
Applicabilité
au secteur
routier
OP 4.01 Évaluation
environnementale
L‟objectif de cette politique est
de faire en sorte que les projets
financés par la Banque soient
solides et durables au point de
vue environnemental, et que la
prise de décisions soit
améliorée à travers une analyse
appropriée des actions et de
leurs impacts
environnementaux probables.
Cette politique est
déclenchée si un projet est
susceptible d‟avoir des
risques et impacts
environnementaux
(négatifs) sur sa zone
d‟influence.
L‟OP 4.01 couvre les
impacts sur
l‟environnement nature (air,
eau et terre) ; la santé
humaine et la sécurité ; les
ressources culturelles
physiques ; ainsi que les
problèmes transfrontaliers
et environnementaux
mondiaux.
Politique
applicable
OP 4.04, Habitats
naturels
Cette politique reconnaît que
la conservation des habitats
naturels est essentielle pour
sauvegarder leur biodiversité
unique et pour maintenir les
services et les produits
environnementaux pour la
société humaine et pour le
développement durable à long
terme. La Banque, par
conséquent, appuie la
protection, la gestion et la
restauration des habitats
naturels dans son financement
du projet, ainsi que le dialogue
sur la politique, le travail
économique et le travail
sectoriel. La Banque appuie et
s‟attend à ce que les
emprunteurs appliquent une
approche de précaution envers
la gestion des ressources
naturelles pour garantir un
développement durable au
point de vue environnemental.
Cette politique est
déclenchée par n‟importe
quel projet ayant un
potentiel de provoquer une
importante conversion
(perte) ou dégradation
d‟habitats naturels
(critiques), soit directement
(par la construction) soit
indirectement (par les
activités humaines
déclenchées par le projet).
Politique non
applicable
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Politique de la BM Objectif de la politique Brève description
Applicabilité
au secteur
routier
OP 4.09, Lutte anti
parasitaire
L‟objectif de ce politique est
de : (i) promouvoir l‟utilisation
du contrôle biologique ou
environnemental et réduire la
dépendance sur les pesticides
chimiques d‟origine
synthétique ; et (ii) renforcer
les capacités réglementaires et
institutionnelles pour
promouvoir et appuyer une
lutte antiparasitaire sans
danger, efficace et viable au
point de vue environnemental
(lutte antiparasitaire intégrée
dans les projets agricoles et
gestions intégrée des vecteurs
dans les projets de la santé).
La politique est déclenchée
si l‟acquisition de
pesticides ou l‟équipement
d‟application des pesticides
est envisagée. Il s‟agit
notamment des projets qui
pourraient
(i) conduire à une
importante utilisation des
pesticides et une
augmentation conséquente
du risque sanitaire et
environnemental;
(ii) maintenir ou propager
les actuelles pratiques de
lutte antiparasitaire qui ne
sont pas durables, ne se
basent pas sur l‟approche
de lutte intégrée, et/ou
pose des risques importants
au point de vue sanitaire ou
environnemental.
Politique non
applicable
OP 4.11,
Patrimoine culturel
L‟objectif de la politique est
d‟aider les pays à éviter ou
minimiser les impacts négatifs
des impacts des projets de
développement sur les
ressources culturelles
physiques. Aux fins de cette
politique, le terme “ressource
culturelle physique” signifie
les objets meubles ou
immeubles, les sites, les
structures, les groupes de
structures, les aspects naturels
et les paysages qui ont une
importance au point de vue
archéologique,
paléontologique, historique,
architectural, religieuse,
esthétique ou autre. Les
ressources culturelles
physiques pourraient se
trouver en zone urbaine ou en
zone rurale, aussi bien en plein
air dans le sous-sol qu‟en
dessous de la mer.
Cette politique s‟applique à
tous les projets figurant
dans
la Catégorie A ou B de
l‟Évaluation
Environnementale prévue
dans l‟OP 4.01.
Politique non
applicable
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Politique de la BM Objectif de la politique Brève description
Applicabilité
au secteur
routier
OP 4.12,
Réinstallation
involontaire
L‟objectif de cette politique est
de : (i) éviter ou minimiser la
réinstallation involontaire là où
c‟est faisable, explorant toutes
les alternatives viables de
conceptions du projet; (ii)
aider les personnes déplacées à
améliorer leurs anciennes
normes de vie, leur capacité de
génération de revenus ou au
moins leur restauration ; (iii)
encourager la coopération
communautaire dans la
planification et la mise en
œuvre de la réinstallation ; et
(iv) fournir l‟assistance aux
personnes affectées peut
importe la légalité ou le régime
foncier.
Cette politique couvre non
seulement la réinstallation
physique, mais aussi la
perte des terres ou d‟autres
biens ayant pour résultat:
(i) la réinstallation ou perte
d‟abri; (ii) la perte de biens
ou d‟accès aux biens; (iii)
la perte de sources de
revenus ou de moyens
d‟existence, si oui ou non
les personnes affectées
doivent se déplacer vers un
autre emplacement.
Politique
applicable
OP 4.20 Peuples
autochtones
L‟objectif de cette politique est
de : (i) en sorte que le
processus de développement
encourage le plein respect de
la dignité, des droits de
l‟homme et de la spécificité
culturelle des peuples
indigènes ; (ii) faire en sorte
que ceux-ci ne souffrent pas
des effets préjudiciables au
cours du processus de
développement ; et (iii) faire
en sorte que les peuples
indigènes reçoivent des
bénéfices sociaux et
économiques compatibles avec
leur culture.
La politique est déclenchée
lorsque le projet affecte les
peuples indigènes.
Non
applicable
OP 4.36, Foresterie
L‟objectif de cette politique est
d‟aider les emprunteurs à
exploiter le potentiel des forêts
en vue de réduire la pauvreté
d‟une façon durable, intégrée
efficacement les forêts dans le
développement économique
durable et protéger les services
environnementaux vitaux
locaux et mondiaux et les
valeurs des forêts.
Cette politique est
déclenchée chaque fois
qu‟un projet
d‟investissement
(i) a la potentialité de
causer des impacts sur la
santé et la qualité des forêts
ou les droits et le bien-être
des gens dépendants des
forêts; ou (ii) vise à
apporter des changements
dans la gestion ou
l‟utilisation des forêts
naturelles ou des
Politique
applicable
pour la RN4.
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Politique de la BM Objectif de la politique Brève description
Applicabilité
au secteur
routier
plantations.
OP 4.37 Sécurité
des barrages
Les objectifs de cette politique
sont établis ainsi : Pour les
nouveaux barrages, faire en
sorte que la conception et la
supervision soit faite par des
professionnels expérimentés et
compétents ; pour les barrages
existants, faire en sorte que
tout barrage pouvant
influencer la performance du
projet soit identifié, qu‟une
évaluation de la sécurité du
barrage soit effectuée, et que
les mesures de sécurité
supplémentaires nécessaires et
le travail de correction soient
mis en œuvre.
La politique est déclenchée
lorsque la Banque finance:
(i) un projet impliquant la
construction d‟un grand
barrage (15 m de hauteur
ou plus) ou barrage à haut
danger; et (ii) un projet
dépendant d‟un autre
barrage existant. Pour les
petits barrages, les mesures
générales de sécurité des
barrages conçus par des
ingénieurs qualifiés sont
générales adéquates.
Politique non
applicable
OP 7.50 Projets
relatifs aux voies
d’eau
internationales
L‟objectif de cette politique est
de faire en sorte que les projets
financés par la Banque
affectant les cours d‟eaux
internationaux ne puissent pas
affecter : (a) les relations entre
la Banque et ses emprunteurs
et entre États (membres ou non
de la Banque) ; et (b) les cours
d‟eaux internationaux soient
utilisés et protégés de façon
efficace.
Cette politique est
déclenchée si : (a) un cours
d‟eau faisant frontière entre
deux États, (b) un affluent
ou autre cours d‟eau de
surface étant une
composante d‟un cours
d‟eau décrit sous le point
(a); et (c) une baie, un
détroit, ou canal limité par
deux États ou plus.
Politique non
applicable
OP 7.60 Projets
dans des zones en
litige
L‟objectif de cette politique est
de faire en sorte que les
problèmes
des projets dans les zones
litigieuses soient traités le plus
tôt
possible pour que : (a) les
relations entre la Banque et les
pays
membres n‟en soient pas
affectées; (b) les relations entre
l‟emprunteur et les pays
voisins n‟en soient pas
affectées ; et (c) ni
la Banque ni les pays
concernés ne subissent aucun
préjudice de
cette situation.
Cette politique sera
déclenchée si le projet
proposé se
trouve dans une « zone
litigieuse » entre pays
voisins.
Politique non
applicable
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Politique de la BM Objectif de la politique Brève description
Applicabilité
au secteur
routier
OP 17.50 :
Diffusion
d’informations
opérationnelles
L‟objectif de la politique de la
diffusion de l‟information est
d‟appuyer les prises de
décision par l‟emprunteur et la
Banque Mondiale en
favorisant l‟accès du public
aux informations sur les
aspects environnementaux et
sociaux du projet considéré. Le
document présente l‟ensemble
des mesures d‟atténuation des
effets sur l‟Environnement, de
surveillance environnementale
et d‟ordre institutionnel à
prendre durant l‟exécution et
l‟exploitation pour éliminer les
effets négatifs du projet
considéré sur l‟Environnement
et la société, les compenser, ou
les ramener à des niveaux
acceptables et pour assurer la
participation des parties
prenantes (repreneurs, public
concerné) dans le processus de
prise de décision
Cette politique est
enclenchée pour les projets
de catégorie A ou B. La
démarche est menée par
une entité indépendante, le
plus en amont possible dans
les étapes du projet et
comporte une phase
d‟information sous forme
de résumé non technique,
facilement accessible au
public, suivie d‟une
consultation des groupes et
personnes susceptibles
d‟être affectés par le projet,
et du recueil de leurs points
de vue et préoccupations.
Politique
applicable
PROJET DE MODERNISATION DES CORRIDORS DE TRANSPORT ROUTIER I (PMCTR-I) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (CGES)
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Annexe 2 : Matrice d'éligibilité des personnes affectées par projet
(Source : matrice d‟éligibilité prévue dans le CPR du PMCRT I).
Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
Terre
La perte
permanente des
terres
Propriétaire d'un
terrain
immatriculé
Propriétaire d'un
terrain en cours
d'immatriculation
Présumé
propriétaire d‟un
terrain non-
immatriculé (s‟il
n‟ya pas
d‟objection après
la publicité de six
mois de la
propriété
(application de
l‟article 25 de la
loi n°76-85 du 11
Août 1976).
Terrain
immatriculé ;
Terrain en cours
d'immatriculation
Terrain non
immatriculé avec
un acte de
propriété ;
un terrain non
immatriculé sans
papier (après
l‟application de
l‟article 25 de la loi
n°76-85 du 11
Août 1976).
Indemnisation intégrale égale à la valeur
de remplacement (prix du marché local
plus frais d‟enregistrement (5 %). Le
paiement doit être reçu par le PAP avant
l'acquisition du terrain ou le début des
travaux. Le prix du marché est déterminé
en fonction des prix de terrains
avoisinants par l'expert du ministère du
domaine de l'état.
Si i la superficie de la partie restante de
la parcelle initiale (parcelle avant
l‟expropriation), est devenue inférieure
au quart de la superficie initiale et si la
superficie de la parcelle non expropriée
sera inférieure à dix ares et que
l‟exproprié ne possède aucun terrain
contigu à cette parcelle et formant avec
celle-ci une superficie au moins égale à
dix ares6, l‟administration prend
possession de toute la parcelle suite à une
demande du propriétaire.
Dans le cas où le terrain restant est
inexploitable et sa superficie dépasse les
dix ares, le propriétaire formule une
demande à l'administration qui va étudier
le cas dans le cadre social avec une
commission à l'échelle régionale
(gouvernorat) pour trouver la solution
adéquate (indemnisation ou échange) et
assurer la compensation des personnes
concernées.
Présumés de
propriété s‟il y‟a
d‟objection sur la
propriété après
l‟application de
l‟article 25 de la
loi n°76-85 du 11
Août 1976.
Terrain
immatriculé
appartenant au
privé
Pas d‟indemnisation pour l‟occupant
informel sur le train mais la commission
régionale, dans le cadre social au niveau
régional, assurera la compensation de ces
occupants pour les constructions ou les
cultures ou les commerces qui se trouvent
sur le terrain.
Terre
Perte permanente
des cultures
affectées ou perte
de revenu des
cultures prévu
(tomates, blé,
etc.…).
Exploitant
propriétaire
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.). La valeur du
marché sera déterminée par une
commission composée d'experts de l'état et
en se basant sur les ventes des trois
dernières années. La compensation prendra
en compte le temps nécessaire à retrouver
des niveaux de production ou de gains
6 Un are=100 m
2 donc 10 ares=1 000 m
2
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DGPC/Direction des Études Page 63
Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
équivalents aux niveaux pré-projet.
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de location.
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.). La valeur du
marché sera déterminée par une
commission composée d'experts de l'état et
en se basant sur les ventes des trois
dernières années. La compensation prendra
en compte le temps nécessaire à retrouver
des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet.
Exploitant informel
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
En pratique, l'administration se charge, à
travers la commission régionale et dans le
cadre social, de compenser et de fournir
l'aide nécessaire à l'exploitant afin qu'il
puisse retrouver une source de revenue
équivalente. Le coût de remplacement pour
les pertes de récoltes ainsi qu‟un lieu de
travail/d‟activité économique soit couvert à
travers le cadre social.
Lors de l'évaluation finale ex-post du PAR,
la situation des exploitants affectés sera
revue afin de s'assurer qu'elles ont été
prises en charge de manière adéquate.
Exploitant informel Terrain cultivé
appartenant au
domaine de l‟état ;
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âges, etc.),
après un accord avec le MDEAF. En
pratique le MDEAF donne son accord pour
l'indemnisation.
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de bail.
Terrain cultivé
appartenant au
domaine de l‟état.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.) avec
possibilité d‟échange du bail dans un autre
terrain. La valeur du marché sera
déterminée par une commission composée
d'experts de l'état et en se basant sur les
ventes des trois dernières années. La
compensation prendra en compte le temps
nécessaire à retrouver des niveaux de
production ou de gains équivalents aux
niveaux pré-projet
Terre
Perte permanentes
des arbres ou
perte de revenus
Exploitant
propriétaire
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.). La valeur du
marché sera déterminée par une
commission composée d'experts de l'état et
en se basant sur les ventes des trois
dernières années. La compensation prendra
en compte le temps nécessaire à retrouver
des niveaux de production ou de gains
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DGPC/Direction des Études Page 64
Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
équivalents aux niveaux pré-projet
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de location.
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.). La valeur du
marché sera déterminée par une
commission composée d'experts de l'état et
en se basant sur les ventes des trois
dernières années. La compensation prendra
en compte le temps nécessaire à retrouver
des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet
Exploitant informel
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
En pratique, l'administration se charge, à
travers la commission régionale et dans le
cadre social, de compenser et de fournir
l'aide nécessaire à l'exploitant afin qu'il
puisse retrouver une source de revenue
équivalente. Le cadre social traitera dans la
pratique aussi de compenser les arbres au
prix du marché.
Lors de l'évaluation finale ex-post du PAR,
la situation des exploitants affectés sera
revue afin de s'assurer qu'elles ont été
prises en charge de manière adéquate.
Exploitant informel Terrain cultivé
appartenant au
domaine de l‟état ;
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âges, etc.),
après un accord avec le MDEAF. En
pratique le MDEAF donne son accord pour
l'indemnisation.
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de bail.
Terrain cultivé
appartenant au
domaine de l‟état.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.) avec
possibilité d‟échange du bail dans un autre
terrain. La valeur du marché sera
déterminée par une commission composée
d'experts de l'état et en se basant sur les
ventes des trois dernières années. La
compensation prendra en compte le temps
nécessaire à retrouver des niveaux de
production ou de gains équivalents aux
niveaux pré-projet.
Bâtiments et constructions
Résidence ou
construction
habitable
Propriétaire Les résidences
implantées sur un
terrain immatriculé
ou sur un terrain
non immatriculé avec
un titre de propriété
ou sur un terrain non
immatriculé sans
papier (après
l‟application de
l‟article 25 de la loi
n°76-85 du 11 Août
Compensation sur la perte du terrain et
indemnisation sur la valeur du marché des
bâtiments et constructions à démolir y
compris les frais d'enregistrement des
contrats et les autres frais évalués dans
l'expertise tels que le déménagement. Ceci
comprendra aussi une assistance pour les
aider à trouver un endroit alternatif pour
vivre.
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Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
1976)
Locataire Avec un contrat de
location
Indemnisation du locataire avec l'accord du
propriétaire et à travers la commission
régionale dans le cadre sociale pour trouver
la solution adéquate de compensation avant
le démarrage des travaux y compris tous
les frais de déménagement. Ceci
comprendra aussi une assistance pour les
aider à trouver un endroit alternatif pour
vivre.
Occupant Sans contrat de
location
compensation du locataire avec l'accord du
propriétaire et à travers la commission
régionale dans le cadre sociale pour trouver
la solution adéquate de compensation avant
le démarrage des travaux y compris tous
les frais de déménagement. A travers le
cadre social, une assistance sera aussi
fournie pour qu‟ils trouvent un autre
endroit pour vivre. Ceci comprendra aussi
une assistance pour les aider à trouver un
endroit alternatif pour vivre.
Occupant informel
d‟une résidence
implanté sur le
domaine de l‟état
Compensation du locataire avec l'accord du
propriétaire et à travers la commission
régionale dans le cadre sociale pour trouver
la solution adéquate de compensation avant
le démarrage des travaux y compris tous
les frais de déménagement. Ceci
comprendra aussi une assistance pour les
aider à trouver un endroit alternatif pour
vivre.
Occupant informel
d‟une résidence
implanté sur un
terrain immatriculé
privé
Compensation du locataire avec l'accord du
propriétaire et à travers la commission
régionale dans le cadre sociale pour trouver
la solution adéquate de compensation avant
le démarrage des travaux y compris tous
les frais de déménagement. Ceci
comprendra aussi une assistance pour les
aider à trouver un endroit alternatif pour
vivre.
Occupant informel
qui a construit un
bâtiment sur un
terrain qu'il ne lui
appartient pas.
Compensation sur la perte de construction
à travers la commission régionale dans le
cadre social avant le démarrage des travaux
y compris tous les frais de déménagement.
Ceci comprendra aussi une assistance pour
les aider à trouver un endroit alternatif pour
vivre.
Bâtiment et construction
Bâtiments
inhabitables
(garage,
installation
d’irrigation,
clôtures, étables)
Propriétaire du
terrain
Les bâtiments non
résidentiels implantés
sur un terrain
immatriculé ou sur un
terrain
non immatriculé avec
un titre de propriété
ou sur un terrain sans
Compensation sur la perte du terrain et
indemnisation sur la valeur du marché des
bâtiments et constructions à démolir y
compris les frais d'enregistrement des
contrats et les autres frais évalués dans
l'expertise tels que le déménagement. Ceci
comprendra aussi une assistance pour les
aider à trouver un endroit alternatif pour
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Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
papier (après
l‟application de
l‟article 25 de la loi
n°76-85 du 11 Août
1976)
exploiter.
Locataire Avec un contrat de
location
Compensation sur la perte de construction
à travers la commission régionale dans le
cadre social avant le démarrage des travaux
y compris tous les frais de déménagement.
Ceci comprendra aussi une assistance pour
les aider à trouver un endroit alternatif pour
exploiter.
occupant Sans contrat de
location
Compensation sur la perte de construction
au prix du marché travers la commission
régionale dans le cadre social avant le
démarrage des travaux y compris tous les
frais de déménagement. Ceci comprendra
aussi une assistance pour les aider à trouver
un endroit alternatif pour exploiter.
Occupant informel
d‟une résidence
implanté sur le
domaine de l‟état
Compensation sur la perte de construction
au prix du marché à travers la commission
régionale dans le cadre social avant le
démarrage des travaux y compris tous les
frais de déménagement. Ceci comprendra
aussi une assistance pour les aider à trouver
un endroit alternatif pour exploiter.
Occupant informel
d‟une résidence
implanté sur un
terrain immatriculé
privé
Compensation sur la perte de construction
au prix du marché à travers la commission
régionale dans le cadre social avant le
démarrage des travaux y compris tous les
frais de déménagement. Ceci comprendra
aussi une assistance pour les aider à trouver
un endroit alternatif pour exploiter.
Occupant informel
qui a construit un
bâtiment sur un
terrain qu'il ne lui
appartient pas.
Compensation sur la perte de construction
au prix du marché à travers la commission
régionale dans le cadre social avant le
démarrage des travaux y compris tous les
frais de déménagement. Ceci comprendra
aussi une assistance pour les aider à trouver
un endroit alternatif pour exploiter.
Perte des infrastructures publiques (réseau d’assainissement, réseau de télécommunication, réseau d’alimentation en
eaux potables, etc.).
Perte des
infrastructures
publiques
L‟état :
l‟administration qui
exploite ces
infrastructures
publiques.
Domaine de l‟état Déplacement et reconstruction de toutes ces
pertes publiques
Parmi les composantes les plus importantes, le
déplacement des réseaux des concessionnaires.
Ces travaux sont à la charge de l‟administration
et financés par le budget de l‟état destiné à la
DGPC. L‟exécution de ces travaux ne gène pas
le citoyen (les travaux se font en évitant les
heures de pointe et le citoyen sera au courant de
ces travaux.).
Perte des revenus et des moyens d’existences
Cultures
permanentes
affectées ou perte de
revenu des cultures
prévu (tomates, blé,
Exploitant propriétaire Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon la
valeur du marché actuelle qui dépend de leur
type, nature, espèces de leur âge, la durée de vie
productive etc.). La valeur du marché sera
déterminée par une commission composée
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DGPC/Direction des Études Page 67
Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
etc.…). d'experts de l'état et en se basant sur les ventes
des trois dernières années. La compensation
prendra en compte le temps nécessaire à
retrouver des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de location.
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon la
valeur du marché actuelle qui dépend de leur
type, nature, espèces de leur âge, la durée de vie
productive etc.). La valeur du marché sera
déterminée par une commission composée
d'experts de l'état et en se basant sur les ventes
des trois dernières années. La compensation
prendra en compte le temps nécessaire à
retrouver des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet
Exploitant informel
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
En pratique, l'administration se charge, à travers
la commission régionale et dans le cadre social,
de compenser et de fournir l'aide nécessaire à
l'exploitant afin qu'il puisse retrouver une source
de revenue équivalente.
Lors de l'évaluation finale ex-post du PAR,
la situation des exploitants affectés sera revue
afin de s'assurer qu'elles ont été prises en charge
de manière adéquate.
Exploitant informel Terrain cultivé
appartenant au domaine
de l‟état ;
Indemnisation sur la perte de culture selon la
valeur du marché actuelle qui dépend de leur
type, nature, espèces de leur âges, etc.), après un
accord avec le MDEAF. En pratique le MDEAF
donne son accord pour l'indemnisation.
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de bail.
Terrain cultivé
appartenant au domaine
de l‟état.
Indemnisation sur la perte de culture selon la
valeur du marché actuelle qui dépend de leur
type, nature, espèces de leur âge, la durée de vie
productive etc.) avec possibilité d‟échange du
bail dans un autre terrain. La valeur du marché
sera déterminée par une commission composée
d'experts de l'état et en se basant sur les ventes
des trois dernières années. La compensation
prendra en compte le temps nécessaire à
retrouver des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet
Perte des revenus et des moyens d’existences
Arbres Exploitant
propriétaire
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.). La valeur du
marché sera déterminée par une
commission composée d'experts de l'état et
en se basant sur les ventes des trois
dernières années. La compensation prendra
en compte le temps nécessaire à retrouver
des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de location.
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.). La valeur du
marché sera déterminée par une
commission composée d'experts de l'état et
en se basant sur les ventes des trois
dernières années. La compensation prendra
en compte le temps nécessaire à retrouver
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DGPC/Direction des Études Page 68
Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
des niveaux de production ou de gains
équivalents aux niveaux pré-projet
Exploitant informel
Terrain immatriculé
appartenant au privé.
En pratique, l'administration se charge, à
travers la commission régionale et dans le
cadre social, de compenser et de fournir
l'aide nécessaire à l'exploitant afin qu'il
puisse retrouver une source de revenue
équivalente.
Lors de l'évaluation finale ex-post du PAR,
la situation des exploitants affectés sera
revue afin de s'assurer qu'elles ont été
prises en charge de manière adéquate.
Exploitant informel Terrain cultivé
appartenant au
domaine de l‟état ;
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âges,
etc.), après un accord avec le MDEAF. En
pratique le MDEAF donne son accord pour
l'indemnisation.
Exploitant de la terre
agricole avec un
contrat de bail.
Terrain cultivé
appartenant au
domaine de l‟état.
Indemnisation sur la perte de culture selon
la valeur du marché actuelle qui dépend de
leur type, nature, espèces de leur âge, la
durée de vie productive etc.) avec
possibilité d‟échange du bail dans un autre
terrain. La valeur du marché sera
déterminée par une commission composée
d'experts de l'état et en se basant sur les
ventes des trois dernières années. La
compensation prendra en compte le temps
nécessaire à retrouver des niveaux de
production ou de gains équivalents aux
niveaux pré-projet
Perte des revenus et des moyens d’existences
Travail/Emploi Propriétaire de
l‟entreprise
Fond de commerce7
(l‟entreprise est
enregistrée à la
recette des finances)
L'évaluation du fond de commerce
comprend le prix de fond de commerce et
prix de l'arrêt de l'activité et de la
réinstallation. l‟estimation de la valeur de
l‟indemnité sur la perte de revenu dépend
aussi du période d‟arrêt de l‟activité
jusqu‟à sa reprise (en cas de réinstallation)
pour les propriétaires qui vont reprendre
leur activité.
L‟évaluation du coût du fond de commerce
dépend du matériel (enseignes, étagères,
vitrines, etc.) et de la perte des clientèles et
d‟achalandage et de la réputation.
En cas de reconstruction du bâtiment de
commerce et de la reprise de l‟activité, le
propriétaire du fond sera indemnisé sur la
période d‟arrêt de l‟activité. La valeur de
compensation sera évaluée suivant la
7 Selon l‟article 189 du code de commerce (2013), le fond de commerce comprend : (i) Les biens
mobiliers affectés à l‟exercice d‟une activité commerciale, (ii) Obligatoirement la clientèle et
l‟achalandage. (iii) tous autres biens nécessaires à l‟exploitation du fonds, tels que l‟enseigne, le nom
commercial, le droit au bail, le matériel, l‟outillage, les marchandises, les brevets, marques de
fabrique, dessins et modèles, droit de propriété littéraire et artistique.
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DGPC/Direction des Études Page 69
Type de perte Éligibilité Situation foncière Compensation
recette qui est évaluée par l‟expert désigné.
Travail/Emploi Occupant informel Sans fond de
commerce
La commission régionale dans le cadre
social assurera que les occupants seront
compensés (expertise de l'activité, période
d'arrêt, des frais de réinstallation etc. Lors
de l'évaluation finale ex-post du PAR, la
situation des exploitants affectés sera revue
afin de s'assurer qu'elles ont été prises en
charge de manière adéquate.
la base de calcul de tous frais ou
indemnisation liés à la réinstallation est
présenté en annexe n°15 du CPR.
Utilisation temporaire des terres lors de l’exécution des travaux du projet
Utilisation
temporaire de la
terre lors de
l’exécution des
travaux
Propriétaire du
terrain
Toutes les situations
foncières
L‟entrepreneur qui va exécuter les travaux
sera obligé de louer des terres, jusqu‟à
l‟achèvement des travaux, pour
l‟installation de chantier et le stockage des
matériaux, le stationnement de ses camions
et de ses engins, etc.
Le loueur (propriétaire) sera indemnisé
aussi sur la perte des cultures ou des arbres
(montant de la valeur du marché actuelle de
la même région.
Le propriétaire a le droit de refuser de louer
son terrain.
Les dégâts causés
par l’utilisation
temporaire de la
terre
(l’entrepreneur est
obligé de démolir
une clôture ou une
construction pour
accéder au projet
Le propriétaire du
terrain
Le marché signé entre l'administration et
l'entrepreneur prévoit que l'entrepreneur
doit remettre la parcelle en état après
l‟achèvement des travaux.
Les groupes vulnérables
Les groupes
vulnérables
Handicapés, enfants
orphelins, personnes
âgées sans revenus,
ainsi que les
personnes qui ont
perdu une grande
partie de leurs
revenus ou de leurs
terrains. Ces
personnes seront
identifiées par
l'étude sociale.
La commission régionale dans le cadre
sociale assurera l'aide des personnes
vulnérables
Lors de l'évaluation finale ex-post du PAR,
la situation des exploitants affectés sera
revue afin de s'assurer qu'elles ont été
prises en charge de manière adéquate.
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Annexe 3 : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
Exemple de Plan d'atténuation
Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Phase de construction
Milieu physique
Climat
Arrachage d'arbres /
Diminution de
l‟évapotranspiration
potentielle
Obtenir au préalable l'accord de la DG des forêts et les
autorisations nécessaires des CRDA avant d'effectuer
l'arrachage
Compenser des zones forestières dégradées par la
création d'une nouvelle zone à replanter, dont
l'implantation, la superficie, le nombre et le type des
arbres à replanter ainsi que les opérations nécessaires
pour les entretenir et leurs durées ainsi que leurs suivi
doivent être déterminées en concertation avec la DG des
forêts et les CRDA et sous leur supervision
Plantation des arbres et des végétations dans la zone du
chantier
Maître
d‟Ouvrage
……… / durée
de chantier
A déterminer
(Prévoir un
Prix spécifique
dans le
marché)
Hydrologie
Augmentation de
l‟accumulation des
sédiments dans les
ruisseaux
- Plantation des talus et des abords de la plate-forme
par des végétations
- Installation d‟ouvrages de drainage provisoires
adéquats et prévoir leurs entretien et curages continus
- Planifier les périodes d‟intervention dans les zones
sujettes aux inondations ou présentant un fort
ruissellement en dehors des saisons de crues ou de fortes
pluies.
- Respecter le drainage superficiel en tout temps, éviter
d‟obstruer les cours d‟eau, les fossés ou tout autre canal
- Enlever tout débris qui entrave l‟écoulement normal
des eaux de surface;
- Stabiliser le sol mécaniquement pour réduire le
potentiel d‟érosion
Maître
d‟Ouvrage
Avant et après
chaque averse
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Altération des régimes
hydro biologiques dans
les sols émergés par les
effets qu‟entraîne la
construction de la route
Protection des zones inondables par un système de
drainage provisoire au cours de la phase de construction
(fossés en terre par exemple)
Maître
d‟Ouvrage
………. /
durée de
chantier
Conditions non sanitaires
et déchets solides et
liquides dans les lieux de
campement du chantier
- Un plan de gestion des différents rejets doit être
contractuellement signé par l‟entreprise des travaux.
- Prévoir des mesures en cas de contamination
accidentelle Maître
d‟Ouvrage
……..fois /
durée de
chantier
- Interdire le ravitaillement de la machinerie à proximité
des cours d‟eau
Toute la durée
de chantier
Géologie
Ouvertures des carrières
pour emprunter du
remblai et déplacement
des déblais.
Mise en œuvre du PGE approuvé et respect des
exigences environnementales (techniques d'exploitation,
réhabilitation progressive des fronts, mise en état des
lieux à la fin de l'exploitation
Responsable
PGES de
l'entreprise
CdP/
Consultant
Avant le
démarrage de
l'exploitation
Pendant toute
la durée de
l'exploitation
Respect d‟un mode d‟exploitation des carrières
…. fois / durée
de chantier
Remise des gîtes à leur état initial et aménagement de
dépôts caractéristiques pour les déblais
Ingénieur
paysagiste
…. fois / durée
de chantier
Sol
Contamination du sol et
de l‟eau par l‟huile, la
graisse, le fuel et
l‟asphalte
- Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en
bon état de fonctionnement afin d‟éviter les fuites
d‟huile, de carburant ou de tout autre polluant, et de
bruits
- Collecte et recyclage des lubrifiants et des pièces de
rechanges des engins de travaux
Entreprise ….fois / durée
de chantier
Érosion des sols sous le
lit de la route qui reçoit la
concentration des
écoulements des flux
d‟eau de drainage
Reboisement des bordures de la route
Maître
d‟Ouvrage
…..fois / durée
de chantier
- Limiter les interventions sur les sols érodables. Choisir
des véhicules adaptés à la nature du sol;
Toute la durée
de chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Nappe souterraine pollution de la nappe
souterraine
Éviter les pertes d‟eau accidentelles polluées;
- S‟assurer d‟une gestion adéquate des produits
chimiques (manipulation, entreposage, élimination, etc.);
- Éviter l‟entreposage de la machinerie sur des
superficies autres que celles définies comme essentielles
pour les travaux.
- Prévoir une identification claire des limites de ces
superficies
- Éviter l‟accumulation de tout types de déchets hors et
sur le site des travaux; les évacuer vers les lieux
d‟élimination prévus à cet effet
- Garder sur place une provision de matières absorbantes
ainsi que des récipients bien identifiés, destinés à
recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de
déversement
- assurer l‟étanchéité de ces récipients.
- raccorder les eaux usées vers le réseau ONAS existant
limitrophe à la route
Entreprise
Toute la durée
de chantier
Atmosphère
Pollution atmosphérique
due aux engins et à la
centrale à béton
Justification du choix d‟emplacement des sites des
ateliers
Maître
d‟Ouvrage
….. fois /
durée de
chantier
Pollution atmosphérique
due au transport des
matériaux de
construction
- Couverture des matériaux par des bâches lors du
transport
- Arroser les gravillons et pulvériser d‟eau à la sortie du
concasseur
- Arrosage par de l‟eau de l‟emprise dégagée et des
matériaux transportés par les camions.
- Utiliser des abat-poussières et des unités de
récupération de poussières.
Entreprise
Toute la durée
de chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
- Installer et orienter les équipements d‟émission des
poussières et bruits en fonction de la direction du vent
dominant ;
- Mettre les installations de criblage sous hangar ou
recouvrir par un capot avec ouverture ne donnant pas au
vent dominant
Entreprise
Mesurer la poussière (particules PM10) en 4 lieux
minimum dans les habitations les plus proches et dans
les limites du site et l‟analyser dans un labo agréé afin de
respecter la norme NT106.04
Toute la durée
de chantier
Pollution sonore due au
déplacement des engins
Utilisation de la piste ouverte sur l‟emprise de la
chaussée et arrosage des pistes pendant les saisons
sèches.
Paysage
Destruction du paysage
par l‟arrachage des
arbres, l‟utilisation des
gîtes d‟emprunt et
l‟aménagement de
carrières et de pistes pour
alimenter le chantier
- Autorisation de la part des services du CRDA et si
possible la réimplantation des arbres arrachés ailleurs.
- Coordonner les travaux avec la municipalité et les
autres utilisateurs du territoire
- Remise en état des carrières et des sites d‟emprunt
après exploitation.
- Minimiser l‟accumulation des déchets associés à la
disposition des matériaux
- Optimiser la localisation et l‟architecture des
équipements de manière à les intégrer au paysage
- Favoriser l‟emploi d‟équipement à superficie réduite
afin de minimiser la perte d‟espace
Entreprise
……. fois / 3
mois
Écosystèmes
Destruction et dommages
qui peuvent affecter les
écosystèmes existants
(habitats des animaux
sauvages « oiseaux et
abeilles», espèces
végétales « arbustes
- Développer d‟autres écosystèmes équivalents par le
reboisement des bords de la route et des îlots des
carrefours giratoires.
Maître
d‟Ouvrage
Fin de chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
oliviers…» - Prendre toutes les précautions possibles lors du
ravitaillement des véhicules de transport et de la
machinerie sur le site des travaux afin d‟éviter les
déversements accidentels.
- Réglementer de façon stricte la circulation de
machinerie lourde.
- Restreindre le nombre de voies de circulation et limiter
le déplacement de la machinerie aux aires de travail et
aux accès balisés
Toute la durée
de chantier
Faune
- Interruption des voies
de migration de la faune
et de la flore :
- Formation d‟obstacles
devant les échanges
biologiques (migration
des animaux et des
pollens)
- Augmentation des stress
des animaux,
- Prévoir des passages de traversée de la route pour les
animaux sauvages et domestiques
- Sécuriser la route et protéger les usager en installant
de clôtures grillagées guidant la faune vers les passages
qui lui est réservé
Installation des ponts et des dallettes pour protéger les
ressources hydro biologiques de la région;
- Relier la route aux autres accès existants:
- Aménager des signalisations verticales sur les lieux de
passage des animaux domestiques.
- Aucun travail ne devra être réalisé dans les aires de
reproduction de la faune durant la période de
reproduction.
- Élaborer l‟horaire de travail et le calendrier des
activités en tenant compte des utilisations du territoire
par la faune.
- Éloigner les équipements de la végétation.
- Installer les équipements autant que possible sur les
limites des lots ou des espaces cultivés, ou les répartir de
façon à occuper le moins d‟espaces cultivés possibles
Maître
d‟Ouvrage
….. fois /
durée de
chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Végétation
Altération de la
végétation et de toute
sorte de vie existante sur
la route suite à
l‟arrachage des arbres sur
la route et au niveau de
son voisinage immédiat
- Création de service de suivie et d‟entretien des arbres;
- Reboiser les abords de la route par des arbres
d‟alignement et remplacer les pieds manquants.
- Programme d‟embellissement de la route
Maître
d‟Ouvrage
……fois /
durée de
chantier
Création des conditions
favorables au
développement des
espèces xérophiles et des
vecteurs de maladies
Éviter le stockage des arbres déracinés sur les bords de
la route en saison chaude Entreprise
Toute la durée
de chantier
Arrachage d'arbres
Création d'espaces verts Entreprise
…… fois /
durée de
chantier
Création des conditions
de transmission des
maladies et de
multiplication des
insectes, des bactéries et
des nématodes
phytophages
Éviter le dépôt des déblais et de terre végétale dans des
terres agricoles sans la consultation d‟un ingénieur
agronome de la région.
Entreprise
Toute la durée
de chantier
Habitats et
Industries Exploitation de terrains
- Compensation des propriétaires
- Indemnisation préalable juste et
équitable
- Éviter au maximum les démolitions.
Maître
d‟Ouvrage
Une fois avant
le
commencemen
t des travaux
de chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Accidents et coupures
des réseaux
concessionnaires lors de
chantier
Un dossier signalant ces réseaux et son emplacement par
rapport au projet sera remis à l'entreprise pour éviter les
accidents
Maître
d‟Ouvrage
Une fois avant
le
commencemen
t des travaux
de chantier
Social
Conditions morales et
matérielles des gens
concernés par
l‟expropriation du terrain
Des mécanismes et des procédures d‟évaluation des
pertes doivent être envisagés pour arriver à des mesures
de compensation adéquates et équitables des terrains
touchés
Maître
d‟Ouvrage
la durée de
démarrage de
chantier
La sensibilité des
riverains à des nuisances
plutôt qu‟à d‟autres
dépend des personnes
(catégorie
socioprofessionnelle, âge,
locataire ou propriétaire,
ancienneté dans la zone
du chantier, habitant ou
professionnel...), de leur
expérience en matière de
vécu de chantier…)
- Préalablement au démarrage du chantier, cette
sensibilité doit être étudiée, par le biais d‟enquêtes, afin
de la prendre en compte autant que possible.
- Prévenir les riverains sur les nuisances, en particulier
sonores, qu‟ils auront à supporter. En effet, connaître
l‟origine, la nature, le moment et la durée d‟un bruit et
savoir que des efforts sont entrepris pour le réduire,
facilite son acceptation. Ces informations peuvent être
diffusées, par le biais de bulletins distribués aux
riverains, de panneaux de chantier...
- Prévoir un horaire de travail qui évitera de perturber les
habitudes de vie des gens.
- Éviter la circulation de véhicules lourds et la réalisation
de travaux bruyants en dehors des heures normales de
travail à proximité des zones habitées.
- Réduire au minimum la durée des travaux.
- Enlever toute installation temporaire ayant servi à
franchir des cours d‟eau ou à des déviations provisoires
à la fin des travaux.
Entreprise
Toute la durée
de chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
La sensibilité des
riverains à des nuisances
plutôt qu‟à d‟autres
dépend des personnes
(catégorie
socioprofessionnelle, âge,
locataire ou propriétaire,
ancienneté dans la zone
du chantier, habitant ou
professionnel...), de leur
expérience en matière de
vécu de chantier…)
- Utiliser des talkies-walkies pour communiquer avec le
grutier dispense des cris.
- Si la place disponible sur le chantier le permet, il est
recommandé de doubler les engins et matériels pour
réduire d‟autant les durées d‟émission, en n‟augmentant
le niveau sonore que de 3 dB(A).
- Prévoir aussi les installations de chantier, de façon à ce
que les engins puissent faire demi-tour au lieu de
reculer, supprime le strident et pénible klaxon de recul.
- Établir un climat de concertation et dialogue
permanents avec la communauté locale dès la phase
préparatoire.
- Choisir les déviations de route en concertation avec la
population.
Entreprise
Toute la durée
de chantier
En phase terrassement et
pendant les autres phases
du chantier par temps de
pluie, les sorties d‟engins
et de camions sur la voie
publique provoquent des
dépôts de boue.
En plus des nuisances
visuelles dues à la saleté
de la chaussée, se posent
des problèmes de
sécurité. La chaussée
devient glissante et les
risques d‟accident sont
accrus.
- Aménagement d‟une rampe propre en sortie de
chantier qui permet le décrottage des roues des camions
avant leur accès sur la voie publique ; Les dépôts de
terre et les risques d‟accidents, dus à une chaussée sale
et glissante, sont ainsi réduits.
- Un nettoyage, des routes interceptées, manuel ou
mécanique, en cas de salissure.
- Nettoyer pour garder propres et libres, les rues
empruntées par les véhicules de transport ou la
machinerie, au niveau de la fin du projet
- Un contrôle journalier, par une personne de
l‟encadrement, est nécessaire.
Entreprise
Toute la durée
de chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Sécurité routière
Risques d'accident de
circulation, perturbation
des activités des usagers
des routes, restriction
d'accès, ...
Préparation et mise en place d'un plan de gestion de la
circulation validé par les autorités compétentes
(Ministère de l'équipement, police de circulation,
municipalités, etc.) permettant d'assurer :
- la sécurité du trafic (Déviations, dos d'âne,
signalisation de limitation de vitesse, éclairage, barrières
autour des zones à risque, etc.
-d'assurer la circulation sécurisé des piétons
- d'assurer l'accès des riverains à leurs propriétés, aux
services publics, etc.
-Information et sensibilisation des usagers de la route
Responsable
PGES de
l'Entreprise
CdP/
Consultant
Autorités
compétentes
(Police de
circulation,
municipalités
Santé et sécurité
des ouvriers
Risques d'accident,
d'incendie, de chutes,
d'intoxication, bruits, ...
Acquérir et mettre à la disposition des ouvriers des
équipements de sécurité et de protection (Gants,
chaussures, casques, lunettes, ...)
Prévoir un local de soin équipés (Boite pharmacie,
brancard, etc.)
Prévoir sur chantier le personnel de soins et de secours
Respects des dispositions du Code de travail
Responsable
PGES de
l'Entreprise
CdP/
Consultant
Continu
pendant toute
la durée des
travaux Inclus dans les
prix du marché
Situation
d'urgence
Incendie, inondation,
accident grave,
glissement de terrain,
pollution de grande
ampleur,
Préparation d'un plan d'intervention d'urgence approuvé
par les autorités compétentes (ANPE, Protection civile,
...)
Formation du personnel aux procédures d'intervention
Prévoir les équipements d'intervention (sur chantier)
exigés par les autorités concernées
Phase d‟exploitation
Milieu naturel
Atmosphère
Pollution de l‟air et
perturbations sonores
créées par le trafic
Inclure des barrières physiques des bruits dans le projet
(Écran d‟arbres) par le reboisement des bords de la route
et des îlots des carrefours giratoires.
Entreprise
Juste après la
fin de la phase
des travaux de
chantier
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Désignation Impacts générés Mesures Préconisées Responsable Calendrier Coût (DT)
Entretien continu des zones vertes crées (arrosage,
réduire ses branches, l‟émondage…).
Municipalité
1 fois /
semaine
Hydrologie
Ouvrages hydrauliques
bouchées
Dépôt solide dans les
fossés
- Entretien régulier et continu des fossés et des ouvrages
hydrauliques afin de les maintenir en bon état pour qu'ils
puissent exercer leur rôle convenablement tout en
respectant l'environnement
- Rétablir s‟il y a lieu, l‟écoulement normal des cours
d‟eau et remettre à leur état original le lit et les berges
Maître
d‟Ouvrage
Après chaque
crue et avant la
saison de pluie
Milieu humain
Social
Des conditions de
conduites hasardeuses au
niveau des lieux
d‟intersection de la route
en question avec les
pistes existantes.
Risques d‟accidents
mortels associés aux
trafics des véhicules
- Aménagement des signalisations horizontales et
verticales adéquates (panneaux de circulation...)
- Entretien périodique des équipements tels que les
signalisations horizontales et verticales
Maître
d‟Ouvrage
….. fois /
année
Obstruction des pistes et
des passages aux fermes
- Aménager des accès de passages aux habitats et aux
fermes,
- Aménager des dallettes sur les fossés de drainages des
eaux pluviales.
- Éviter d‟obstruer les accès publics
Maître
d‟Ouvrage
Entretien après
les crues et
avant les
saisons
pluvieuses
PGES
RN12, RN4 et
RR133
Impacts
environnementaux et
mesures d'atténuation
spécifiques à chaque
projet de route
Préparation d'un PGES pour chaque projet, y compris
consultation du public:
-RN12 et RR133
-RN4
DGPC
31/12/2014
A déterminer
A la charge du
ministère de
l'équipement
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Exemple de programme de suivi environnemental
Élément Paramètres de suivi Fréquence du suivi Lieux du suivi Responsable Coûts
Phase de construction
Qualité de l’air
Installations
asphalte/bitume Total particules en suspension
(TPS), fumée 1 fois/semaine (2
prélèvements/analyses, matin et
après-midi)
Sites des installations et à
proximité Entreprise MO
Inclus dans
le contrat
travaux
Bruit Suivi au niveau de chaque
section de contrat, 1 fois/semaine pendant 2 jours. (2
fois par jour, y compris le soir et
le dimanche.
- Zones résidentielles, écoles,
hôpitaux, etc. jusqu'à 200 m
- sites de construction et
d'extraction des matériaux,
carrières, routes de transport,
etc.
Entreprise
- MO
Vibrations Suivi des vibrations au
niveau de chaque section de
contrat (par exemple
lorsque des travaux
d'enfoncement de pieux)
Continuellement durant
l'enfoncement des pieux Zones résidentielles et
sensibles (écoles, hôpitaux,
etc.) dans les 50 m du site
d'enfoncement des pieux
Entreprise MO
Qualité de l’eau MES, conductivité, DOC,
DOB, huiles et graisses
minérales
3 fois par an avec 2 mesures
par jour (matin et après-midi) Cours d‟eau et mares, lacs,
etc. près des sites de
construction et notamment
au niveau des ponts,
ouvrages hydrauliques, etc.
Entreprise MO
Phase d’exploitation
Qualité de l‟air Bioxydes d‟azote NOx,
Oxyde de carbone (CO) et
particules en suspension
(TPS)
2 fois par an (janvier et juillet)
pendant 5 jours consécutifs. 4
fois par jour à 7 h, 10 h, 14 h
et 17 h
Zones résidentielles et les
zones ou l'air est très pollué Services
maintenance A
déterminer
et inclure
dans le
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Bruit Suivi du bruit durant la
journée et la nuit et durant
les week-ends.
4 fois par an pendant 2 jours
consécutifs. 4 fois par jour Zones sensibles Services
maintenance budget
annuel
d'entretien Qualité de l‟eau MES, conductivité, DOC,
DBO, huiles et graisses
minérales
3 fois par an pendant 1 jour
avec 2 mesures par jour (matin
et après-midi)
Cours d‟eau et mares, lacs,
etc. près des sites de
construction et notamment
au niveau des ponts,
ouvrages hydrauliques, etc.
Services
maintenance
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Annexe 4: Valeurs limites réglementaires relatives au bruit et émissions atmosphériques
Valeurs limites de bruit (Arrêté du président de la municipalité Maire de Tunis, du 22/08/2000)
Article II. TYPE DE ZONE
Article III. SEUILS EN
DÉCIBELS
Nuit Période intermédiaire 6h - 7h et 20h - 22h
Jour
Zone d'hôpitaux, zone de repos, aire de protection d'espaces
naturels. 35 40 45
Zone résidentielle suburbaine avec faible circulation du
trafic terrestre, fluvial ou aérien. 40 45 50
Zone résidentielle urbaine. 45 50 55 Zone résidentielle urbaine ou suburbaine avec quelques
ateliers, centre d'affaires, commerces ou des voies du trafic
terrestre, fluvial ou aérien importantes. 50 55 60
Zone à prédominance d'activités commerciales industrielles
ou agricoles. 55 60 65
zone à prédominance d'industrie lourde. 60 65 70
Norme NT 106.02, relative aux rejets liquides dans les milieux récepteurs
Les concentrations des polluants dans les eaux usées collectées doivent être conformes aux
valeurs limites définies par la NT 106.02 pour les rejets dans les canalisations publiques
d'assainissement, notamment :
- MES < 400 mg/l
- DBO5 < 400 mg/l
- DCO : 1000 mg/l
Norme tunisienne NT 106.04 (homologuée, 1994), relative aux Valeurs limites pour différents
polluants, définies pour préserver la santé publique et pour assurer le bien être des citoyens
Pendant les travaux, la qualité de l'air ambiant peut se dégrader les poussières générées par les
travaux d'excavation et la circulation des engins ainsi que les gaz d'échappement de ces derniers.
Pendant l'exploitation des réseaux d'assainissent des eaux usées, les gaz H2S constituent les
principales causes des mauvaises odeurs et des risques sanitaires.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs limites qui doivent être respectées pour les deux
paramètres évoqués ci-dessus.
Polluant Méthode
d'analyse
Type de
moyenne
Autorisation de
dépassement
Valeur limite
santé publique
Valeur guide
bien être
Particules en
suspension NT.37.11
Moy. annuelle non 80 µg /m3 40 à 60 µg/m3
24 heures 1/ 12 mois 260 µg/m3 l20 µg/m3
H2S NT.37.51 1 heure 1 fois/ 12 mois 0.14 ppm
(200 µg/m3) néant
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Décret n° 2010-2519 du 28 septembre 2010, fixant les valeurs limite à la source des polluants
de l'air de sources fixes:
Valeurs limite spécifiques des polluants de l’air des unités de production de bitume ou
d’autres matériaux pour l’enrobage des routes :
La valeur limite de concentration de poussières est de 50 mg/m³ quel que soit le flux horaire.
La hauteur de la cheminée doit être de 10 mètres au moins pour les centrales d'enrobage de
capacité supérieure ou égale à 150 tonnes/heure et de 8 mètres au moins pour les centrales de
capacité inférieure à 150 tonnes/heure.
Les valeurs limite générales des polluants de l’air
1) Poussières totales : la valeur limite de concentration est de 100 mg/m3, si le flux horaire est
inférieur ou égal à 1 kg/h, et la valeur limite de concentration est de 40 mg/m3, si le flux
horaire est supérieur à 1 kg/h.
2) Monoxyde de carbone : La valeur limite de concentration est de 10 mg/ m3
3) Oxydes de soufre (exprimés en dioxyde de soufre) : la valeur limite de concentration est de
300 mg/m3, si le flux horaire est supérieur à 25 kg/h.
4) Oxydes d'azote (exprimés en dioxyde d'azote) : Oxydes d'azote hormis le protoxyde d'azote :
la valeur limite de concentration est de 500 mg/m3, si le flux horaire est supérieur à 25 kg/h.
5) Amiante : La valeur limite de concentration est de 0,1 mg/m3 pour l'amiante et de 0,5 mg/m3
pour les poussières totales, quelque soit la quantité d'amiante brute mise en œuvre,
6) Autres fibres : la valeur limite est de 1 mg/m3 pour les fibres et de 50 mg/m3 pour les
poussières totales, si la quantité de fibres, autres que l'amiante, mises en œuvre dépasse 100
kg/an.
7) Etc. (Pour les autres paramètres se référer aux annexes du décret sus-indiqué)
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Annexe 5: Mécanisme de Gestion des plaintes et des Plaintes
Origines des plaintes et conflits liés aux projets de routiers
La réalisation des projets est sujette à plusieurs types de plaintes et sources de conflits qui
peuvent se manifester lors de la réalisation et l'exploitation des projets pour diverses raisons:
- Réinstallation involontaire et acquisition des terrains privés : Insuffisances dans l'identification et
l'évaluation des biens, désaccord sur les limites et/ou l'évaluation des terrains et des biens
immobiliers, conflit sur la propriété d'un bien entre les ayants droits (problèmes familiaux
d'héritage, de succession, de divorces, absence de titres de propriété, ...), désaccord sur le plan de
réinstallation, l'emplacement, la nature et la valeur de la solution de compensation; conflits d'intérêt
entre activités commerciales, artisanales, agricoles à propos des parts d'indemnisation (entre
propriétaires des biens immobiliers et des fonds de commerces et les locataires exploitant ces
biens).
- Impact sociaux pendant les travaux : occupation temporaire de terrains privés, restriction d'accès
aux commerces, logements, sources d'approvisionnement en eau, ..., perturbation des activités
socio économiques, perte de récolte et de revenus, abattage d'arbres, dégradation des biens
immobiliers, accidents, ....
- Impacts environnementaux pendant les travaux : dégagement de poussières, nuisances sonores et
olfactives, vibration, dégradation du cadre de vie, du paysage, accumulation des déchets de
chantier, risque de pollution des eaux et des sols, déviation de la circulation et embouteillage,
- Perturbation des services fournis par d'autres concessionnaires : coupure d'eau (potable ou
d'irrigation), d'électricité et de téléphone, disfonctionnement des ouvrages de drainage, de
protection contre les inondations, d'assainissement, etc.
Devant ces problèmes qui risquent d'affecter sa santé, son bien être, ses biens mobiliers et
immobiliers, ses revenus, etc. la réaction normale d'un citoyen est de porter plainte et
réclamer et défendre ses droit en usant des droit de recours que lui procurent les lois.
Toutefois, cela n'est pas à la portée de tout le monde, particulièrement la classe pauvre et la
plus démunie, ce qui justifie la mise en place d'un mécanisme adéquat de gestion et de
traitement des doléances des plaignants.
Mécanismes préconisés
Dans le cadre de l'exécution du projet, le public doit être bien informé du mécanisme, des
règles et des procédures de gestion des plaintes et des voies de recours. Ces informations
doivent être diffusées à tous les acteurs et à tous les niveaux pour permettre au plaignant de
bien les connaitre en vue de les utiliser en cas de besoin.
- Amélioration du suivi et de traitement des réclamations
Le ministère de l'équipement veillera à l‟amélioration du système de réception et de suivi
des réclamations et des plaintes pour éviter à l‟avance plusieurs problèmes et améliorer
l‟acceptabilité des projets par la population. Il continuera sa démarche actuelle qui
consiste à essayer de résoudre touts les différends à l‟amiable. Afin d‟atteindre cet
objectif, ses services au niveau central et régional exerceront plus de contrôle sur les
fournisseurs, les entreprises de construction et de sous-traitance et plus d‟efforts
pédagogique et relationnel auprès des personnes qui déposent des plaintes. Une attention
particulière sera donnée aux réclamations et plaintes provenant des personnes âgées,
démunies, malades, etc.
PROJET DE MODERNISATION DES CORRIDORS DE TRANSPORT ROUTIER I (PMCTR-I) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (CGES)
DGPC/Direction des Études Page 85
- Limitation des causes potentielles de plaintes pendant les travaux
Chaque entreprise contractée par le ministère de l'équipement pour l'exécution des
travaux et des fournitures procèdera de manière périodique à l'information et la
sensibilisation de son staff aux règles de bonne pratique pour limiter les nuisances et les
perturbations susceptibles d'être générer au cours des travaux
Chaque entreprise sera appelée à afficher une adresse de contact communiquée par le
ministère de l'équipement d‟une façon lisible durant toute la période d‟exécution. Cette
adresse de contact doit comprendre : une adresse postale, un numéro de téléphone et une
adresse mail.
- Information du Public :
En plus des informations affichées sur les lieux des travaux, d'autres affiches seront
placées, selon le cas dans les locaux des directions régionales, des municipalités,
délégation, ..., indiquant au public des données sur le projet (nature, lieux, durée,
entreprise travaux, ...), les adresses et les numéros de téléphone de l'entité à laquelle il
peut s'adresser pour déposer plainte ainsi que de la démarche à suivre au cas où il
n‟obtiendrait pas satisfaction au bout d‟un temps donné.
- Enregistrement des plaintes :
Au niveau de chaque service concerné du ministère de l'équipement, il sera procédé à
l'enregistrement de toutes les plaintes reçues (Un registre sera ouvert à cet effet) que ce
soit par téléphones, par courrier directement de la part du plaignant ou par le biais des
communes. Un registre de plainte sera ouvert également (selon le cas) au niveau des
Omadas, ou de la mairie de la localité (Voir modèle de fiche d‟enregistrement des
plaintes).
- Mécanisme de résolution amiable
La Direction concernée de ministère de l'équipement, assurera le traitement des plaintes
en favorisant le règlement à l'amiable des conflits qui peuvent naître à cause des travaux
ou encours d'exploitation. Le cas échéant, il est fait recours au siège central à Tunis. En
dernier lieux, dans le cas d'épuisement de toutes les tentatives possibles d'arrangement, le
requérant peut saisir la justice.
- Dispositions administratives et recours à la justice
Le recours aux tribunaux, bien qu'il ne soit pas recommandé pour le bon déroulement du
projet (Risque de blocage, Arrêt des travaux, retards, etc..) demeure la solution de dernier
recours en cas d'échec de la solution à l'amiable.
- Analyse et synthèse des réclamations
Afin d‟améliorer davantage ce processus, une équipe se chargera périodiquement
d‟analyser les plaintes reçues, le traitement de ces plaintes, et les réponses des services
concernés du ministère de l'équipement. Un rapport de synthèse annuel sera rédigé, il
comprendra les statistiques et les commentaires nécessaires ainsi que des propositions
d‟amélioration.
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Modèle de fiche d'enregistrement des plaintes
Projet :
Nom du plaignant :
Adresse :
Date de la plainte:
Objet de la plainte :
Description de la plainte :
Proposition du ministère de
l'équipement pour un
règlement à l'amiable
Date :
Réponse du plaignant:
Date :
RÉSOLUTION
Date :
Pièces justificatives
(Compte rendu, Contrat,
accord, chèque, ....)
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Annexe 6 : Plan de situation du Projet
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DGPC/Direction des Études Page 88
Annexe 7 : Compte rendu de la Consultation Publique
La DGPC a préparé et organisé à son siège à Tunis, le 26 décembre 2014, une consultation publique
sous forme de journée d'information et de concertation sur le CGES et le CPR.
Étaient présents à la journée 37 participants représentant les différents services du MEATDD
impliqués dans le projet, les organismes publics concernés, notamment, les CRDA et les Conseils
Régionaux concernés par le projet, le MDEAF, l'INP, les concessionnaires des réseaux STEG et
Tunisie Télécom, les représentants d'ONG locales, les représentants des bureaux d'études ainsi que le
Consultant de la BM en tant qu'observateur.. La liste des présents est jointe au présent compte rendu
Le rapport de l'évaluation environnementale actualisé à été transmis aux participants et mis à leur
disposition pendant la journée. Les documents CGES et CPR ont été transmis sur CD aux organismes
invités.
OUVERTURE DE LA JOURNÉE, PRÉSENTATION DDU CGES et CPR ET DISCUSSION
La journée a été ouverte par Mme Faten Hentati, Directrice des études à la DGPC, qui a souhaité la
bienvenue aux présents et les a remerciés d'avoir répondu à l'invitation. Elle a informé les participants
du cadre de la consultation conformément aux procédures de sauvegarde environnementale et sociale
de la Banque Mondiale qui cofinance le PMCTR-I.
Mmade Hentati a donné un aperçu sur le projet puis elle a exposé le contenu des documents CGES et
CPR, et a mis l'accent sur les principaux impacts environnementaux et sociaux et les mesures
préconisées pour les atténuer et/ou les compenser. Elle a terminé son exposé en rappelant l'objet de la
consultation et son importance dans le processus de décision.
La parole a été donné par la suite aux participants qui ont demandé des éclaircissements sur le projet
et ont proposés des suggestions et recommandations. Les responsables du projet et le Consultant ont
fourni des réponses aux questions posées et ont donné des précisions quant aux améliorations et
rectifications qui seront apportées aux documents.
Le tableau ci-dessous résume l‟ensemble des questions posées, des recommandations formulées et des
Réponses aux interrogations des participants.
Questions Réponses
1- Organisme : Gouvernorat de Zaghouan
Représentant : Mohamed Ghorbel
Q 1. Pourquoi les politiques de sauvegarde de la
banque mondiale priment elles sur les législations
et les réglementations tunisiennes ?
R 1. Chaque pays qui accepte un prêt de la
Banque mondiale accepte de respecter et de
mettre en œuvre les politiques de sauvegardes de
la Banque dans le cadre de ces mêmesprojets.
Cette décision a été prise par le conseil
d‟administration de la Banque mondiale, où la
Tunisie est représentée.
Du fait, l'instrument de réinstallation est inclus
dans l'accord juridique entre la Banque et
l„Emprunteur (La république tunisienne).
Q 2. Quelle est l‟organisme responsable du
paiement des indemnités mentionnées dans cadre
social.
R 2. La direction générale des ponts et chaussées
assurera le paiement des indemnités des personnes
informelles.
Q 3. Clarifier les attributions de la commission
régionale crée dans le cadre social
R 3. Les textes y relatifs seront introduits dans le
CPR.
2- Organisme : Gouvernorat de Sousse
Représentant : Abdelwaheb Abdaliay
Q 4. Lors de l‟exécution de la déviation de Sidi El
Héni que faire des plusieurs commerces installés
au bord de la route RN12 à l‟entrée de la ville de
R 4. La déviation de Sidi El Héni n‟est pas prévue
dans le cadre du PMCTR I.
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Questions Réponses
Sidi El Héni.?
Q 5. Est-ce que l‟éclairage public et
l‟élargissement de la section de la route RN12 qui
relie la route de ceinture et le point du début du
projet sera réalisé dans le cadre du PMCTR I.
R 5. Parmi les travaux à réaliser dans le cadre du
PMCTR I, ceux relatifs à l‟éclairage public des
échangeurs, carrefours, traversées des villes et les
rocades.
3- Organisme : Institut National du Patrimoine (INP)
Représentant. Ali Drine
Q 6. Les réglementations relatives à la
préservation du patrimoine ne sont pas présentées.
R 6. Le Code du patrimoine a été omis d'être
mentionné lors de la présentation mais il a été
bien précisé et décrit dans le rapport du CGES.
Q 7. La convention internationale : Charte
UNESCO
R 7. L‟UNESO est une organisation des nations
Unis pour l‟éducation, la science et la culture qui
recommande des conventions internationales.
Parmi ces conventions, celle pour la protection du
patrimoine mondial culturel et naturel, adoptée à
Paris du 17 octobre au 21 novembre 1972. Il est à
préciser que cette convention est bien mentionnée
dans le CGES.
Q 8. Pourquoi les impacts négatifs sur le
patrimoine ne figurent pas dans la présentation.
R 8. Nous ne pouvons pas présenter tous le CGES
lors de la consultation. Les impacts négatifs sont
bien décrits dans le tableau récapitulatif des
impacts sur l‟environnement présenté dans le
CGES. Il est bien précisé qu'aucun sites ou
monuments classé ne se trouve dans l'emprise du
projet ou à proximité et mentionne clairement les
mesures à entreprendre en cas de découverte
fortuite de vestiges enfouis lors des travaux..
Q 9. Pourquoi l‟INP n‟est pas présenté dans le
comité de suivi du projet R 9. L‟INP est une partie qui figure bien dans
l'arrangement institutionnel du projet (CGES) et
avec laquelle il est prévu de se concerter pendant
la phase travaux en cas de découverte fortuite de
vestige enfouis. Dans ce cadre, le CGES exige d'en informer de
manière systématique L'INP conformément aux
disposition du Code du patrimoine.. Q 10. Eligibilité des personnes affectées par
projet
R 10. Le CPR comporte une section (matrice
d‟éligibilité) qui récapitule tous les cas des
personnes rencontrées sur l‟emprise du projet.
Et cette matrice a été insérée dans le CGES (en
annexe).
Q 11. Faire référence au code du patrimoine R 11. C'est déjà fait dans le CGES.
4- Organisme : Direction Générale des Forêts (Ministère d‟agriculture)
Représentant : Ben othmen Dhafer
Q 12. Prévoir des traversées au niveau des
routes pour le passage des animaux sauvages afin
de protéger les usagers des routes.
R 12. Le CGES clarifiera davantage cet aspect
et les PGES préciseront les mesures à mettre en
oeuvre avec plus de détails.
Q 13. Plantation des arbres remplacant ceux
arrachés lors des travaux pour le besoin du projet.
R 13. Le CGES prévoit la plantation des arbres
et le PGES pour chaque composante du projet va
préciser le type des arbres à planter, l‟endroit de
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Questions Réponses
plantation.
5- Organisme : CRDA/SILIANA
Représentant : Kotti Mohamed Lasâad
Q 14. Si le projet nécessite le déplacement
d‟une station de pompage ou station de reprise,
quel est l‟organisme qui va prendre en charge les
travaux de déplacement.
R 14. Généralement, c'est le CRDA qui prend
en charge les travaux de déplacement de ces
ouvrages hydraulique. (La DGPC s‟engage pour
le paiement des frais de ces travaux).
Q 15. Est-ce que la station de reprise « yahbou-
Marj Aouem-SILIANA, sera touché par le projet.
(cas RN4)
R 15. Normalement non mais nous allons
vérifier cela avec le chef projet et le bureau
d‟étude.
De toute façon, le PGES relatif au doublement de
la RN4 va décrire tous les réseaux
concessionnaires à déplacer dans le cadre du
projet.
Q 16. Est-ce que la cimetière se trouvant entre
Bargou et Siliana sera touché par le projet.
R 16. Lors de la reconnaissance sur terrain,
nous n'avons pas constaté la présente de cimitière
à proximité de la route. Nous allons revirifier cela
avec le chef projet et le bureau d‟étude ;
Le PGES relatif au doublement de la RN4
précisera les mesures à prendre en cas d'impacts
éventuels
6- Organisme : Ministère des domaines de l’état et des affaires foncières
Représentant : Mme Elouederni Manel
Q 17. Le dossier technique des différentes
composantes du PMCTRI qui sera transmis au
ministère des domaines de l‟état doit comporter
tous les documents demandés.
R 17. Ça sera fait. De toute les manières, le
comité national de suivi (CNS) qui sera crée dans
le cadre du PMCTRI pour accélérer les
procédures d‟acquisition des terrains veillera sur
la conformité du dossier aux exigenes
reglementaires
7- Organisme : Direction régionale de l’équipement de Siliana
Représentant : Mr Hmidi Mongi
Q 18. Tous les documents réalisés dans le cadre
du PMCTR I doivent être regroupés dans un seul
document pour information.
R 18. Le document d‟évaluation du projet
(PAD) qui sera préparé par la BM regroupe toutes
les étapes et les résumés des documents préparés
dans la phase de pré-évaluation du PMCTR I. Ce
document et les autres (CGES, CPR, PAR, PGES,
manuel d‟exécution) seront publiés sur le site de
la Banque Mondiale et sur le site du ministère de
l‟équipement.
8- Organisme : DER /DGPC
Représentant : Mr Kamergi Karem
Q 19. Révision des lois relatives à l‟acquisition
du terrain pour cause d‟utilité publique surtout en
cas de recours judiciaire, ces procédures prennent
beaucoup de temps (même des années).
R 19. Un projet de révision de ces lois est en
cours pour faire un rapprochement avec les
politiques des bailleurs de fond qui exigent que
les personnes affectées par les projets qu'ils
financent soient indemnisés avant le
commencement des travaux.
9- Organisme : Association Tunisie Ecologie
Représentant : Abdelmajid Dabbar (Président de l‟ONG)
Q 20. Créer des issues ou des passages sous la R 20. Le CGES clarifiera davantage cet aspect
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Questions Réponses
route pour les faunes sauvages et les animaux
d‟élevages pour éviter les passages des animaux
sur la route qui pourraient provoquer des
accidents.
et les PGES préciseront les mesures à mettre en
oeuvre avec plus de détails.
10- Organisme : Association de protection de l’environnement
Représentant : Mattoussi Samira
Q 21. Nous pouvons vous aider dans
l‟identification des espèces des flores qui sera
touché par le projet. L‟institut national de
recherche (INGREF) possède une base de
données sur les espèces végétales en Tunisie.
R 21. Mr Kamoun, consultant chargé de la
préparation des PGES prendra constact avec
l'INGREF pour collecter les données nécessaires à
prendre en considération..
11- Organisme : STEG
Représentant : Mostari Moumen
Q 22. Coordonner avec les districts de la STEG
concerné par le projet
R 22. La DGPC l'a déjà fait depuis 1 an et
continuera la coordination pendant les travaux.
Q 23. Est-ce que le projet touche la ligne Haute
tension.
R 23. Normalement non d'après les
informations fournies par la STEG. Mais, nous
vérifierons encore cela ça avec le chef du projet et
les bureaux d‟études. Nous vous transmettrons
une copie des plans du projet pour avis.
12- Organisme : STEG
Représentant : Chekir Soraya
Q 24. les documents ne sont parvenu qu'hier, ce
qui ne laisse pas suffisamment de pour les
examiner.
R 24. les documents ont été transmis mardi
matin (23/10/2014). De toute façon, il est toujours
possible de formuler des remarques avant la fin de
l'année en cours pour les prendre en considération
avant la publication du rapport. Le cas échéant,
elles seront prises en considération dans les PGES
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LISTE DES PARTICIPANTS
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PHOTOS DE LA JOURNEE
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Annexe 8 : TdRs types pour la préparation des PGES
Introduction
Le CGES du PMCTR-I a classé le projet dans la catégorie B et a exigé la préparation d'un PGES pour
chacune des routes RN4, RN12 et RR133, conformément à la PO 4.01 "évaluation environnementale
de la Banque Mondiale.
Le présent document constitue des TdRs simples pour la préparation desdits PGES. Il définit les
questions majeures à traiter dans le PGES, les prestations du Consultant et les conditions d'élaboration
du PGES.
La modernisation et l'élargissement des routes programmées dans le PMCTR-I sont susceptibles de
générer des conséquences environnementales et sociales de faibles à moyenne ampleur. Généralement,
les impacts négatifs importants générés par les projets routiers comprennent :
- Les travaux peuvent causer de fortes quantités de poussière et des nuisances sonores ;
- Le trafic routier est source de bruit qui peut sensiblement affecter la qualité de la vie des
riverains. Il peut également générer de grandes quantités de polluants atmosphériques
(Normalement le projet contribuera à réduire le volume actuel de polluants atmosphériques et
de bruit émis ;
- La modification du réseau de drainage naturel ce qui augmente le risque d'érosion et
d'inondation.
- la perte de terres agricoles productives
- La perturbation des déplacements des éleveurs transhumants
- La dégradation du couvert végétal
- Le déplacement des propriétaires, des squatters, l'acquisition des terres, les pertes de revenus
- La perturbation des activités économiques locales,
- Le risque de destruction de vestiges archéologiques enfouis
- Un mouvement démographique et une urbanisation accélérée
Les routes peuvent aussi avoir des impacts secondaires à long terme, lié à l'amélioration de l‟accès aux
régions desservies par le projet, notamment l'immigration et l'installation de populations,
l'exploitation des ressources naturelles, et le développement commercial pour servir les voyageurs et
nouveaux habitants.
La région du projet est riche en sites archéologiques. Le sous sol peut renfermer des vestiges qui
risquent d'être détruits lors des travaux.
Objectifs du PGES
L'objectif du PGES est de partir du CGES pour développer l'analyse des impacts et des mesures
d'atténuation, les détailler et les compléter en prenant considération les spécificités de la route et de la
nature et les sensibilités des milieux naturels, humains et socioéconomiques rencontrés. Le PGES doit
comprendre un plan d'atténuation, un programme de suivi et des actions de renforcement des capacités
à mettre en œuvre pendant les phases de conception, de pré construction, des travaux et d'exploitation
du projet. Il doit définir, les responsabilités, le calendrier, les coûts et les sources de financement de
ces mesures.
Consistance des prestations
Le consultant doit préparer un rapport de PGES selon les normes de la Banque mondiale. Le rapport
doit inclure les sections suivantes :
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- Un résumé analytique
- Le cadre politique, juridique et administratif
- Les objectifs et la description du projet
- Les données de base (Situation de référence sans projet)
- Les impacts sur l‟environnement
- L'analyse des alternatives
- Un plan d'atténuation
- Un programme de suivi environnemental
- Un programme de renforcement des capacités et de formation
Tâches du Consultant
Tâche 1 : Description des objectifs et de la consistance du projet
Le Consultant décrira ; i) la justification du projet eu égard au contexte et à la stratégie
locale et nationale des transports; ii) l‟impact sur les objectifs du développement
économique et social de la localité, du pays; et iii) les autres éléments du programme dans
lequel s'insère le projet.
La description du projet portera sur l‟emplacement et le tracé de la route, le type, le volume
de circulation prévu, les impacts de la circulation et les activités de construction nécessaires
y compris la déviation temporaire de la circulation, etc. La description détaillée des travaux
comprendra notamment :
- Plate-forme, base et surface de bitume
- Elévation du niveau de la chaussée dans les zones souvent inondées
- Elargissement et pavage des accotements
- Elargissement et stabilisation des talus
- Amélioration ou remplacement des caniveaux
- Réparation et remplacements des ponts
- Amélioration du drainage latéral
Tâche 2 : Collecte et analyse des données de base de la situation de référence
Les données de base comprendront les informations nécessaires sur l‟environnement biologique (du
site et de la zone d‟influence potentielle de la route); les habitats écologiquement importants ou
sensibles, en particulier les parcs ou réserves et les sites naturels, culturels ou historiques importants.
Dans les zones urbaines elles devront aussi comprendre:
- les données météorologiques, y compris la vitesse et la direction du vent, la température,
etc.
- la qualité de l‟air ambiant dans l‟espace aérien affecté par la route proposée
- la qualité des eaux de surface.
Ces données devraient normalement exister dans les diverses administrations et organismes
publics responsables de la gestion de ces ressources naturelles.
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En cas d'insuffisance dans les informations collectées, le Consultant doit définir un
programme d'analyse, de mesures et d'enquête pour compléter l'établissement de la situation
de référence du projet.
Tâche 4 : Analyse des impacts du projet
Le Consultant fera une évaluation des changements de l‟environnement prévus par suite de
la construction et de l‟exploitation du projet ainsi que les effets prévisibles sur les systèmes
physiques, biologiques et humains environnants. Les plans d‟ingénierie doivent refléter la
“meilleure pratique” dans l‟alignement et la construction de la route pour assurer que les
impacts négatifs potentiels sur l‟environnement soient réduits au minimum. En plus du site
de construction, il faut examiner les carrières, gîtes d‟emprunt et zones de stockage des
matériaux qui desservent le projet.
Parmi les questions à étudier:
- Questions générales: effets sur la diversité biologique du fait que l‟accès et le peuplement des
zones naturelles soit devenu plus facile; effet de la construction de la route sur l‟hydrologie;
impacts sur les terres arides et semi-arides; impacts sur les ressources en terre causés par le
débroussaillage, l‟enlèvement de la couche supérieure du sol (désertification), le nivellement,
les remblais et le pavage.
- Qualité de l‟air: pollution de l‟air par les installations d‟asphalte; bruit des engins de
construction.
- Ressources des terres: perte de la couverture végétale; perte d‟autres utilisations des terres;
glissements de terrain; désertification; déchets au bord de la route
- Hydrologie: modification des réseaux hydrographiques naturels; changements du niveau de la
nappe phréatique; inondations
- Qualité de l‟eau: sédimentation des cours d‟eau et des lacs; déversements de carburant et
d'huiles; pollution de l‟eau par déversement ou accumulation de polluants sur la surface des
routes.
- Biologiques: interférence avec les déplacements de la faune et du bétail.
- Socio-économiques/culturelles: interférence avec les déplacements des personnes; destruction
de vestiges archéologiques; accidents avec ou déplacement de moyens de transport non
automobiles; effets sur l‟économie locale et régionale; présence d‟une main-d‟oeuvre non
résidente; accidents, parfois mortels de piétons; accidents comportant des produits dangereux
transportés; développement induit (“banlieues tentaculaires”); augmentation du transport
automobile; atteintes à l‟économie des transports non motorisés par suite de changements dans
l‟utilisation des terres et/ou une plus grande disponibilité des transports automobiles.
Tâche 5 : Analyse des alternatives
Le Consultant fera une présentation des critères adoptés pour : i) le choix de l‟alignement définitif de
la route et sa justification eu égard à l'option actuelle sans projet; ii) les alternatives d‟ingénierie, y
compris le type de surface routière, l'aménagement du drainage et les structures de traversée des
oueds.
Tâche 6 : Préparation du Plan de Gestion Environnemental
Cette tâche doit aboutir à définir les détails des mesures de gestion à appliquer durant les phases de
construction et d‟exploitation de la route. Ce plan devra tenir compte du contrôle des paramètres de
l‟environnement et de l'efficacité des mesures d'atténuation préconisées. Elle doit comprendre les
éléments de base suivants:
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Composante institutionnelle
- Responsabilités des institutions pour la gestion des routes et du secteur des transports
- Responsabilités pour le suivi, la préparation des rapports et l'application des règlements;
- Identification de tous les besoins pour le renforcement des capacités, la formation ou
l'équipement
Composante d'atténuation des impacts sur l’environnement
Les principaux aspects un plan atténuation pour un projet de nouvelle route.
Composante de suivi de l’environnement
- Mise en œuvre et efficacité des mesures de mitigation
- émissions et niveaux ambiants de polluants présentant des risques sur la santé humaine et la
qualité de l'environnement.
- préparation des rapports trimestriels de suivi.
Les tableaux de l'annexe-3 fournissent, à titre indicatif, quelques exemples du contenu d'un PGES. Par
conséquent, le Consultant devra tenir compte des aspects particuliers du projet lors de l'exploitation
des tableaux.
La consultation du public.
Le Consultant sera appelé à présenter le PGES lors de la Consultation Publique qui sera
organisée par l'Agence d'exécution du projet. Il collectera les avis et préoccupation du
public présent, répondra aux questions et préparera le compte rendu. Il rectifiera le rapport
PGES en conséquence et y inclura en annexe le compte rendu et la liste des présents.
Équipe du Consultant
L'équipe du consultant doit avoir une expérience générale en matière d'EE et comprendre :
- Un spécialiste de l'EE, particulièrement des projets routiers, familiarisé aux politiques de
sauvegarde de la BM
- Des spécialistes de l‟environnement, particulièrement dans les domaines suivants d'expertise :
• Écologie terrestre (écologie de la faune, de la végétation et de la conservation)
• Hydrologie ; contrôle des sédiments et de l'érosion dans les régions arides;
• Évaluation sociale et participation publique.