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LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE Ré 125 Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur : realahune.fr Et aussi : Retrouvez l’Agenda des évènements, les Associations, les Informations pratiques (météo, marées, transports, collecte des déchets…) ABONNEZ-VOUS à NOTRE NEWSLETTER www.orpiagenceduport.com ÉVALUATION GRATUITE PAR UN PROFESSION- NEL SUR TOUTE L’ILE DE RÉ Une équipe de 7 professionnels de l’immobilier à votre service. 05 46 66 50 00 L’Agence de Ré-férence Contact : ORPI I Solutions Immobilières AGENCE DU PORT Ile de Ré Sur le port - 17630 LA FLOTTE EN RÉ Place des Tilleuls - La Noue - 17740 SAINTE-MARIE DE RÉ Mon île adorée, que deviens-tu ? S i la musique est censée adoucir les mœurs, ce n’est pas toujours le cas comme peuvent en témoigner les tensions de toutes sortes qui se sont fait jour en cet été 2015 sur l’île de Ré, malgré les festivals de musique classique et de jazz qui enchantent des publics nombreux et variés. L’île de Ré vit à plusieurs vitesses - bien plus en période estivale qu’en hiver - et sans doute des pas- serelles, celles évoquées par PPDA lors de l’ « île aux Livres » au Bois-Plage, sont-elles à créer ou à recréer entre tous. Les antagonismes font rage, entre la plupart des résidents rétais de souche ou de cœur, qui aimeraient que leur île puisse vivre à l’année, sans être sans cesse plus entravée, et certaines associations et quelques résidents permanents ou secondaires, une poignée d’ « empêcheurs de tour- ner en rond », qui entendent imposer à coups de recours, de plaintes ou parfois de menaces… leur vision de l’île de Ré, quitte à aboutir au contraire de l’effet recherché. Sans compter le gaspillage financier qu’ils génèrent. Car enfin, quand des Rétais, quand des jeunes, quand des familles, quand des entrepreneurs…. sont obligés d’aller s’exiler sur le continent, parce qu’ils ne trouvent plus à se loger, à travailler dans des conditions normales, ou à gagner leur vie sur la terre qui est la leur ou qu’ils ont choisie, quel est l’ave- nir qui se profile pour les vacanciers et résidents secondaires, les premiers à apprécier une île animée, avec des services et des infrastructures de proximité ? L’Etat au travers du PPRL et des multiples pressions exercées sur ce petit territoire « politiquement incorrect » car il fait de la résistance, a aussi une grande part de responsabilité, tout comme les quelques lobbyistes qui n’ont de cesse d’intriguer dans les couloirs des Ministères. Comment d’ailleurs expli- quer de façon objective la position du Tribunal Administratif de Poitiers, qui s’est prononcé pour l’annulation du SCOT tout entier, pour de simples vices de forme, désavouant ainsi - fait rarissime - le Rapporteur Public membre de ce même Tribunal ? Est-ce cela la « démocratie » ? Il est largement temps que chacun fasse un pas vers l’autre, pour que « collectivement » l’île de Ré toute entière réagisse, et que les visions enfin convergent. Utopique ? Sans doute un peu. Ce qui est certain est que nos élus, certes perfec- tibles, mais déterminés et responsables, renouve- lés il y a un an avec des taux électoraux compris entre 55 et 75 % (ie la vraie « démocratie »), se trouvent à la croisée des chemins et que certains d’entre eux pourraient bien, s’ils ne se sentent plus suffisamment portés par les Rétais, bais- ser les bras. « L’irresponsabilité » et le « déni de démocratie » de quelques-uns s’arrêtent là où commence la liberté voire la survie des autres… C’est pourquoi, au milieu des sujets légers et forts agréables de l’été, nous publions deux longues interviews, celle du président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, et celle d’un entre- preneur issu d’une vieille famille rétaise, Denis Chatin. Connus de tous, leurs visions ne sont pas nécessairement les mêmes, mais apportent des éclairages sur le ras-le-bol ambiant. Chacun détient sa part de vérité, seuls le dialogue et un sens partagé de la responsabilité pourraient faire que toutes nos véri- tés individuelles convergent vers un projet partagé pour une île que nous aimons tous. Nathalie Vauchez ÉDITION DU 18 AOÛT 2015

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Page 1: Ré à la Hune n° 125

L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

125

Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur : realahune.fr

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AGENCE DU PORT Ile de RéSur le port - 17630 LA FLOTTE EN RÉ Place des Tilleuls - La Noue - 17740 SAINTE-MARIE dE RÉ

Mon île adorée, que deviens-tu ?

Si la musique est censée adoucir les mœurs, ce n’est pas toujours le cas comme peuvent en témoigner les

t e n s i o n s de toutes sortes qui se sont fait jour en cet été 2015 sur l’île de

Ré, malgré les festivals de musique classique et de jazz qui enchantent des publics nombreux et variés. L’île de Ré vit à plusieurs vitesses - bien plus en période estivale qu’en hiver - et sans doute des pas-serelles, celles évoquées par PPDA lors de l’ « île aux Livres » au Bois-Plage, sont-elles à créer ou à recréer entre tous. Les antagonismes font rage, entre la plupart des résidents rétais de souche ou de cœur, qui aimeraient que leur île puisse vivre à l’année, sans être sans cesse plus entravée, et certaines associations et quelques résidents permanents ou secondaires, une poignée d’ « empêcheurs de tour-ner en rond », qui entendent imposer à coups de recours, de plaintes ou parfois de menaces… leur vision de l’île de Ré, quitte à aboutir au contraire de l’effet recherché. Sans compter le gaspillage financier qu’ils génèrent.Car enfin, quand des Rétais, quand des jeunes, quand des familles, quand des entrepreneurs…. sont obligés d’aller s’exiler sur le continent, parce qu’ils ne trouvent plus à se loger, à travailler dans des conditions normales, ou à gagner leur vie sur la terre qui est la leur ou qu’ils ont choisie, quel est l’ave-nir qui se profile pour les vacanciers et résidents secondaires, les premiers à apprécier une île animée, avec des services et des infrastructures de proximité ?L’Etat au travers du PPRL et des multiples pressions exercées sur ce petit

territoire « politiquement incorrect » car il fait de la résistance, a aussi une grande part de responsabilité, tout comme les quelques lobbyistes qui n’ont de cesse d’intriguer dans les couloirs des Ministères. Comment d’ailleurs expli-

quer de façon objective la position du Tribunal Administratif de Poitiers, qui s’est prononcé pour l’annulation du SCOT tout entier, pour de simples vices de forme, désavouant ainsi - fait rarissime - le Rapporteur Public membre de ce même Tribunal ? Est-ce cela la « démocratie » ? Il est largement temps que chacun fasse un pas vers l’autre, pour que « collectivement » l’île de Ré toute entière réagisse, et que les visions enfin convergent. Utopique ? Sans doute un peu. Ce qui est certain est que nos élus, certes perfec-tibles, mais déterminés et responsables, renouve-lés il y a un an avec des taux électoraux compris entre 55 et 75 % (ie la vraie « démocratie »), se trouvent à la croisée des chemins et que certains d’entre eux pourraient bien, s’ils ne se sentent plus suffisamment portés par les Rétais, bais-ser les bras. « L’irresponsabilité » et le « déni de démocratie » de quelques-uns s’arrêtent là où commence la liberté voire la survie des autres… C’est pourquoi, au milieu des sujets légers et forts agréables de l’été, nous publions deux longues interviews, celle du président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, et celle d’un entre-

preneur issu d’une vieille famille rétaise, Denis Chatin. Connus de tous, leurs visions ne sont pas nécessairement les mêmes, mais apportent des éclairages sur le ras-le-bol ambiant. Chacun détient sa part de vérité, seuls le dialogue et un sens partagé de la responsabilité pourraient faire que toutes nos véri-tés individuelles convergent vers un projet partagé pour une île que nous aimons tous.

Nathalie Vauchez

édit ion du

18 AOÛT 2015

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A c T u A l i T é

L’évolution et l’adaptation des infrastructures du port est un chantier qui depuis des décen-

nies est au cœur des échanges constructifs entre l’AUPAR et la municipalité. Les réalisations sont programmées en fonction des possi-bilités budgétaires et, avec la baisse des subventions, il faut rendre des arbitrages financiers.

un dialogue entretenu dans le respect

des prérogatives de chacun.

En ouvrant l’assemblée générale mixte (ordinaire et extraordinaire) de ce 8 août 2015, le président, Jean-Claude Périn rappelait les objectifs de l’AUPAR et la nécessité de toiletter les statuts de l’association pour la rendre encore plus réactive et fédérative. Rassembler les usagers du port d’Ars en Ré, valoriser l’environnement por-tuaire, promouvoir la plaisance dans le respect du milieu (SCOT, SMVM), optimiser la capacité d’accueil du port d’Ars, développer la commu-nication et l’entraide entre usagers, veiller à la sécurité nautique et au respect des règles, être une force qui propose et contrôle dans la mesure de ses moyens, par un par-tenariat actif avec les autorités élues,

l’Administration et les associations nautiques, contribuer au succès des fêtes et manifestations nautiques du village... autant d’objectifs qui légitiment le positionnement de l’association au sein du CLUPP et du conseil portuaire. Son expertise sur les sujets de navigation et de plaisance, les bonnes relations avec le CNAR (Cercle Nautique d’Ars en Ré), son appartenance à l’URCAN et à l’UNAM... font de l’AUPAR un partenaire de l’action municipale, comme le soulignait le maire Jean-Louis Olivier et son premier adjoint Michel Jauffrais qui portent la res-ponsabilité budgétaire et la charge de gestion du port.

une gestion sérieuse et appliquée

En présence de Gilles Duval maire de Saint-Clément, de Jean-Luc Dupeux, président de la SNSM de l’île de Ré, d’Arnaud Hérail responsable de la Capitainerie, les rapports moraux, d’activités et financiers furent votés à l’unanimité au terme de l’assem-blée ordinaire. Les modifications mineures de statut proposées lors de l’assemblée extraordinaire qui suivit, furent approuvées avec une absten-tion et permettent à un douzième

administrateur de rejoindre le conseil d’administration, réélu dans son ensemble et applaudi pour son travail actif.

des questions pertinentes

Prouvant l’intérêt et l’attachement de l’assemblée au port d’Ars, de multiples questions furent ensuite posées à Jean-Louis Olivier, au côté duquel se tenait la directrice de l’environnement à la Communauté de Communes, Sylvie Dubois. Des sujets techniques furent abordés comme le port à sec, le dragage du chenal du curé, les dévasages, la qualité des vases, l’aménagement de la cale de carénage, la pêche à la palourde ouverte aux profession-nels dans le Fier d’Ars, la sécurité des planchistes sur les parcs à huîtres abandonnés... Mais aussi le besoin de services : laverie, avitaillement en carburant, puissance électrique, et la prévention des vols sur le port.

une aG marquée par l’inquiétude des usagers

sur les conséquences de la récente annulation

du SCot sur le SmVm

Le schéma de mise en valeur de la mer sera-t-il enterré avec les

nombreux projets travaillés collégia-lement depuis des années ? Sylvie Dubois, sur le plan juridique, et Jean-Louis Olivier avec ses casquettes intercommunale et communale répondaient avec clarté, assurant aux usagers que le maximum serait fait pour que les projets aboutissent. Des décisions seront prises lors du prochain conseil communautaire de septembre.Le port d’Ars évolue, à son rythme, trop lentement pour certains. Il faut du temps, de l’argent, et les contraintes administratives, tech-niques, environnementales sont de plus en plus pesantes, alors que déjà d’autres mesures et charges se pro-filent avec le Parc naturel marin. La logique économique serait peut-être comme l’on fait les bretons, de confier à des professionnels spécialisés la gestion d’un port ou d’un groupement de port dans le cadre d’une délégation de service public (DSP).Une piste à explorer, comme ce fût le cas il y a quelques années avec la concession des campings munici-paux aujourd’hui exploités pour la plupart par des sociétés.

Michel Lardeux

Premier Port de plaisance rétais avec 550 places, le port d’Ars-en-Ré est attractif par sa situation géographique, mais contraignant en entretien.

Des usagers qui s’impliquent dans la gestion du portA G d e l ’ A s s o c i A t i o n d e s U s A G e r s P o r t d ’ A r s e n r é ( A U P A r )

Le vieux port d’Ars-en-Ré.

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A c T u A l i T é

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les trois soirées gratuites de Jazz en Ré attirent chaque année un public important sur le port de Saint-Martin.

blues, jazz manouche et jazz classique à l’affiche1 8 è M e é d i t i o n - F e s t i v A l J A z z e n r é

BIO-SALINES Île de Ré développe une gamme de cosmétique pour Homme et Femme.Le concept unique, à base d’eau de source marine et d’Immortelle des dunes de l’Île de Ré, apporte tous les actifs essentiels revitalisants qui protègeront votre peau et garantiront son éclat naturel.Trésor de pureté, BIO-SALINES Île de Ré vous plonge chaque jour dans un voyage naturel et bienfaisant.

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Grâce à un concept unique, à base d’eau de source marine et d’immortelle des dunes BIO de l’île de Ré, BIO-SALINES île de Ré, apporte tous les actifs essentiels revitalisants qui pro-tègeront votre peau et garantiront son éclat naturel.Pour femmes et hommes, nos soins sont conçus pour répondre aux attentes des plus exigeants.Trésor de pureté, BIO-SALINES île de Ré vous plonge chaque jour dans un voyage naturel et bienfaisant.Dans chacun de nos soins vous trou-verez des actifs essentiels aux effets bienfaisants.

L’EAU DE SOURCE MARINE Trésor de l’atlantique, l’Eau de Source Marine est une eau unique captée naturellement. Elle présente une composition exceptionnellement riche en oligo-éléments, notamment en Manganèse et Silicium. Après un dessalage, elle conserve sa composi-tion initiale en oligo-éléments. L’Eau de Source Marine prévient l’apparition de réactions inflammatoires, apaise les rougeurs diffuses et les sensa-tions de picotements. Elle présente des vertus exceptionnelles calmantes, apaisantes et décongestionnante.

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Le cadre et la qualité artistique de Jazz en Ré sont appréciés par les Rétais et les vacanciers, qui pour

certains, ont réservé leurs journées des 21, 22 et 23 août longtemps à l’avance.

La promesse de grands moments

La décision finale du choix artistique de Jazz en Ré revient au Président Daniel Lagarde : « C’est un moment délicat, difficile, car beaucoup de groupes veulent venir à Jazz en Ré. En 18 ans, ce sont plus de 130 groupes de trois à six musiciens qui se sont produits sur la grande scène. Je retiens surtout la solidité musicale des musiciens et l’aspect animation du programme en variant les genres : manouche, Nouvelle Orléans, classique, blues... Pour cette édition 2015, la ligne musi-cale fera la part belle au blues, au jazz manouche et au jazz classique, avec la grosse tête d’affiche de ce festival 2015 le trio Dmitry Baevsky. Tous des musiciens exceptionnels que nous sommes heureux de pré-senter à notre public ! » Jazz en Ré accueillera Jérôme Pietri le vendredi 21 août à 21 heures. Le guitariste d’El Diablo conduit une carrière solo et c’est un grand blues-man. A 22 h 15, Yorgui Loeffler

trio s’installera pour un concert jazz manouche à ne pas manquer. « Ils représentent la nouvelle géné-ration de musiciens surdoués, avec une technique et une précision exceptionnelles. » Samedi 22 août, les pavés mar-tinais résonneront des accents New Orleans de l’excellent Jazz Band 007, qui déambulera en fin d’après-midi sur les quais et dans les rues piétonnes. Ambiance festive garantie ! A 21h, sur la grande scène de la courtine, le groupe rétais Nimb, avec Léa Arnaud au chant, accompagnée de très bons musi-ciens, vous embarquera dans son univers musical captivant. A 22h15 Cisco Herzhaft, chanteur et auteur-compositeur, précurseur du blues en France, proposera un répertoire étendu du folk blues acoustique aux ragtimes endiablés. « La variété de son répertoire et de ses composi-tions en font l’un des professionnels les plus originaux et dynamiques de la scène blues et folk ».Dimanche 23 août : la soirée sera ouverte à 18 heures par Charles Costenoble et l’association Rock and blues, suivis à 21h par Dmitry Baevsky, formidable saxophoniste alto de la scène jazz new-yorkaise. A 22h15 sous l’impulsion du cor-nettiste et trompettiste Fred Dupin,

les prestigieux New Bumpers Revival Jazz Band, clôtureront le festival avec leur fougue commu-nicative : « Une des formations actuelles incontournables ».

Souvenirs, souvenirs

Premier festival de Jazz créé sur l’île de Ré et fidèle à sa vocation de faire aimer le Jazz, Jazz en Ré, en 18 années d’existence, a donné beau-coup de plaisir au public. En regar-dant l’exposition des photos Jazz en Ré de Bernard Colin, Daniel Lagarde se rappelle des grands moments vécus. Et des coups de cœur, il en a eus beaucoup : « A chaque édition, je vis de grands moments musicaux. Ce fût le cas avec Patrick Saussois (manouche), Marc Laferrière (clari-nette), les saxopho-nistes Daniel Huck, Francis Bourrec, Noby Cark, Xavier Richardeau, le batteur Jean My Truong, les chan-teuses Rachelle Plas, Tricia Evy,

Gilda Solve. Mais mon plus grand souvenir restera Greg Zlap avec ce public tellement heureux. Voilà en raccourci 18 ans de bonheur avec Jazz en Ré dont nous fêterons bientôt, avec le public, le 20ème anniversaire ».

Une 18ème édition très attendue, d’une haute qualité artistique, qui devrait enthousiasmer le public fidèle de Jazz en Ré.

Michel Lardeux

Rachelle Plas, un coup de cœur de Jazz en Ré en 2013.

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A c T u A l i T é

Ré à la Hune : Le Schéma de cohé-rence territoriale a été annulé, pour vices de forme, comment réagissez-vous ?Lionel Quillet : Il a été annulé pour des raisons de forme, mais validé sur le fond. Le Juge a considéré que la commission d’enquête (com-posée de trois commissaires enquêteurs) n’avait répondu que sommairement aux observations exprimées et n’avait pas émis de conclusions motivées sur le pro-jet soumis à enquête publique. Le Juge a également conclu que tous les arguments développés par les requérants sur le fond n’avaient aucun fondement en droit et ne pouvaient de ce fait être retenus par le tribunal. Je tiens à rappeler que les trois commissaires enquêteurs ont été nommés directement par le Tribunal, indépendamment de la Communauté de Communes qui n’est pas intervenue dans cette nomination. Les requérants veulent aujourd’hui « se dédoua-ner » car ils prennent conscience de leur erreur d’avoir conduit à faire annuler le SCOT sur la forme et essaient d’expliquer qu’en réalité ce serait sur le fond que le SCOT a été annulé, ce qui est totalement faux. Il faut maintenant qu’ils se justifient en minimisant les conséquences de cette annulation et en expliquant qu’un SCOT ce n’est pas si important que cela, que les lois suffisent à nous protéger. Mais alors, si le SCOT n’est pas si impor-tant, comment expliquent-ils leur acharnement à le faire annuler et pourquoi réclament-ils l’élaboration d’un nouveau SCOT ou d’un PLUI ?

Quelles sont les conséquences de cette annulation ?La préoccupation majeure du SCOT de l’île de Ré était la gestion économe et équilibrée de l’espace. Les consé-quences de son annulation sont très lourdes pour l’île de Ré et le résultat est contraire à celui recherché par les requérants. Ce sont trois années de travail, 110 réunions de concerta-tion, et 320 000 € dépensés pour des études dans le cadre de l’élaboration du SCOT qui sont ainsi gaspillés sans compter les frais engagés par les dix communes pour modifier leur POS ; POS qui vont devoir être réécrits du fait de l’annulation du SCOT !

Plus encore, les grands principes du SCOT disparaissent, notamment le

principe du 80/20 (80 % d’espaces agricoles et naturels, 20 % urbanisés ou urbanisables) et la limitation des extensions urbaines à 23 ha exclu-sivement pour des projets d’inté-rêt public ; dorénavant toutes les

zones à urbaniser des POS peuvent être ouvertes à l’urbanisation pour n’importe quelle vocation (soit 21,10 ha de zones urbanisables supplémentaires).

Le SCOT préconisait la maîtrise de 80 % (des 20%) du résiduel

constructible et prescrivait à cette fin la mise en œuvre d’outils régle-mentaires dans les PLU. Dorénavant, les principes de densification des zones urbaines, fixés notamment par la loi ALUR, s’imposent aux PLU. Enfin, le SCOT interdisait la création de camping et plafonnait le nombre de lits touristiques, il n’y a désormais plus de limitation.

Le Schéma Directeur étant caduc depuis 2010, les POS continuent pour le moment de s’appliquer, ils disparaîtront définitivement le 27 mars 2017 : après cette date, si un PLU n’a pas été approuvé par une

commune, le règlement national d’urbanisme (RNU) s’appliquera. Or, non seulement les Plans d’Occu-pation des Sols (POS) ne sont plus en adéquation avec la loi ALUR et devront être transformés en Plans

Locaux d’Urbanisme (PLU), mais, dans le cadre de la révision du PPRL, la plupart des PLU sont bloqués…Je le répète, les requérants pour lesquels le SCOT était « destructeur du point de vue environnemental et urbanistique » et insuffisamment prescriptif aboutissent à un résultat

contraire à celui poursuivi.

Les élus ne disposent plus d’outils de contrainte de l’urbanisation ?

Aujourd’hui, sur les 80 % du terri-toire protégés, il reste une protec-tion grâce aux Sites classés, aux Espaces remarquables, aux lois envi-ronnementales et à la Loi Littoral. Sur ces 80 %, les maires devraient pouvoir tenir leurs positions, sauf en matière d’activités agricoles, mais beaucoup plus difficilement sans le SCOT.

Par contre s’agissant des 20 %, c’est la Loi Alur qui va s’appliquer,

laquelle prône la densification et l’urbanisation et n’est pas du tout adaptée à l’île de Ré. Les Zones NA gelées à l’urbanisme dans le cadre du SCOT s’ouvrent désormais et nous avons déjà des Certificats

d’Urbanisme déposés par de gros groupes immobiliers. Trois communes, dont deux grandes communes du sud de l’île, et une commune du nord sont devenues très vulnérables. Les demandes d’étages réap-paraissent aussi, conformes à la Loi ALUR. Les Maires vont devoir prendre leurs décisions, avec en épée de Damoclès les recours contentieux qui vont se multiplier. La Communauté de Communes continuera d’ins-truire et donner son avis, mais le pouvoir de signature revient aux Communes, en fonction de leurs règlements. Une fois une zone redevenue constructible, ils ne peuvent refuser quelque chose de légal et c’est une vraie difficulté que d’avoir perdu le cadre du SCOT dans les 20 %, qui allait à contre-courant de la Loi nationale de densification.

Quelles sont les possibilités qui s’offrent désormais aux élus rétais ?Nous avons quatre alternatives pos-sibles. Soit nous laissons faire, nous n’élaborons pas de nouveau SCOT et la loi nationale nous protégera sur l’extérieur, mais l’intérieur des périmètres va se densifier, et notam-ment les « dents creuses » (les 20 %), puisque les PLU devront respecter la Loi ALUR. Parce que cette Loi ne prévoit pas de plan masse, les problématiques de divisions et de projets « à la découpe » avec de grandes résidences bonifiées par de grands promoteurs immobiliers réapparaissent, alors même qu’elles avaient disparu depuis 2008. La CdC ne pourra être partout et, en tout état de cause, ce n’est pas ma volonté.

Soit nous faisons appel de la déci-sion du Tribunal, mais celui-ci ne sera pas suspensif, et/ou nous nous engageons dans l’élaboration d’un nouveau SCOT.

Mais dans l’un et/ou l’autre cas, le délai sera au moins de trois ans, délai pendant lequel nous ne sommes plus protégés.

i n t e r v i e w l i o n e l Q U i l l e t P r é s i d e n t d e l A c o M M U n A U t é d e c o M M U n e s d e l ’ î l e d e r é

une détermination sans faille au service de l’île de Ré, un tempo à reconsidérer

ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Nathalie Louvet / Rédaction, photos : Michel Lardeux, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, Marie Aguettant, DR, sauf mention expresse / Dessins : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Valérie Darcy : 06 14 29 47 21 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 – [email protected] / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

Toute l’actualité de l’île de Ré sur www.realahune.fr

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Les grands principes du SCOT et les outils de maîtrise de l’urbanisation disparaissent

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Enfin, la quatrième option consiste à élaborer un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) à mettre en place dès septembre, l’arrêté pré-fectoral devant intervenir avant fin décembre 2015. Cela nécessiterait un transfert de compétences des communes vers la CdC, avec un vote qualifié (accord de la moitié des conseillers municipaux repré-sentant les 2/3 de la population ou les 2/3 des conseillers municipaux représentant la moitié de la popu-lation). Si ce délai était respecté, les POS tiendraient jusqu’à la validation du PLUI, soit jusqu’au 31 décembre 2019.

Le problème de cette solution tient à deux choses :• le PLUI présenté – si nous arrivons à le faire – sera moins contraignant que le SCOT, loi ALUR oblige,

• l’urgence : il faudrait obtenir l‘accord des 175 conseillers muni-cipaux pour confier à la CDC la compétence « planification », qui élaborerait un PLUI avec des choix intercommunaux. Or, outre les pou-voirs de police, d’état civil, celui de signature des permis de construire et d’élaboration des POS et PLU est fondamental pour les Communes. Ce transfert de compétences serait une délégation très importante et induirait des évolutions des per-sonnels dans les communes. Un tel choix nécessite une véritable concer-tation et des explications qu’il me paraît difficile de conduire en deux mois. Ce sujet est le plus énergivore et complexe à mettre en œuvre.

Ce qu’il faut comprendre – et c’est ce qui a manifestement échappé aux requérants et constitué une grave erreur d’appréciation – est qu’il y a un temps dans toute volonté politique. Si nous étions dans le bon tempo en 2008, avec une nou-velle CdC en plein développement, pour un exercice très contraignant pour les Maires qui acceptaient de transférer à l’intercommunalité des compétences, ce temps est révolu. Plusieurs communes perdent en population permanente (lire notre encadré sur le dernier recensement INSEE) et veulent mener leurs pro-jets de logements sociaux, les seuls projets en mesure de pérenniser la vie permanente. De plus, la tempête Xynthia est passée par là, et le PPRL va au-delà du contraignant, dans une totale incohérence. Se remettre au travail dans le cadre d’un PLUI ou d’un SCOT, remettre une contrainte sur une contrainte contraire à la Loi nationale, expliquer cela au nord de l’île de Ré mais aussi des com-munes du sud qui perdent en popu-lation ne me paraît pas forcément opportun. Seules les communes

de Rivedoux-Plage, Sainte-Marie et le Bois-Plage pourraient l’accepter et le souhaiter. Par ailleurs, il faut tenir compte de la baisse des dotations financières des communes, qui fait que nous n’avons plus la solution financière que nous avions en 2008.

Enfin, une énergie considérable devra être déployée de la part de l’ensemble des élus de l’Ile de Ré, des équipes, du président, que je ne suis pas certain d’avoir aujourd’hui pour ce qui me concerne.

Un PLUI ne sera-t-il pas de toutes façons obligatoire d’ici 2017 ?Oui nous devrons avoir initié un pro-cessus d’élaboration du PLUI avant le 27 mars 2017. Nous bénéficierons toutefois d’un délai plus long (NDLR que celui qui consisterait à lancer un PLUI avant la fin 2015).

Mais quoi que nous fassions, des requérants, des associations, attaquent. Tout comme pour le SCOT, des actions ont été menées par des associations contre l’édifica-tion de la digue des Doreaux, dont le montant a été augmenté d’1,5 million d’euros pour une simple ris-berme (projet qui a été « rattrapé » in extremis par mon intervention en tant que président de la Mission Littoral au niveau du Département). 25 contentieux ont été diligentés sur Saint-Clément des Baleines en vingt ans ! Pour toutes ces raisons, il me paraît évident qu’un recours contre le plan d’aménagement du Phare des Baleines (après la fin de l’Enquête publique) et contre le pro-jet de réaménagement/extension de

La Maline seront intentés. Tous les projets sont attaqués, le futur PLUI le sera aussi… Je rappelle en outre que, parmi ces associations, trois d’entre elles - l’Association de protection de Saint-Clément des Baleines, Avenir du Bois et les Amis de l’île de Ré - n’ont pas l’agrément environnemen-tal délivré par les services de l’Etat, quelle est la cohérence ?

Quoi qu’il en soit ce sont les élus de l’Ile de Ré qui décideront à la rentrée, je n’entends rien imposer et je serai à l’écoute de leurs souhaits. L’île de Ré, avant d’être une intercommu-nalité, ce sont aussi dix communes sans lesquelles l’intercommunalité n’existerait pas.

On sait que les Services de l’Etat sont venus en juin dans certaines communes du nord proposer des règlements (Les Portes, La Couarde, Saint-Clément…) et que cela n’a pas été très fructueux du point de vue des maires concernés : où en est le PPRL de l’île de Ré ?Partout les PPRL sont bloqués, depuis Carnac, La Faute sur Mer ou encore Noirmoutier jusqu’en Aquitaine, en passant par l’île de Ré. Les Services de l’Etat sont effec-tivement venus proposer en juin des cartes d’enjeux qui comportait de nombreux oublis voire erreurs… L’Etat reste incohérent dans la pré-sentation de ses règlements. Par ailleurs, alors que le transfert de la responsabilité de la protection des côtes de l’Etat vers les élus locaux est prévu pour mars 2018, actuel-lement certains essaient d’accélérer celui-ci sur instruction du Ministère de l’Ecologie. Il ne faut pas oublier que la Conférence Climatique aura lieu en France en décembre, aussi je doute que d’ici là l’Etat revienne à des dispositions plus mesurées et cohérentes en matière de PPRL…

C’est un vrai problème, La France est le seul pays qui nie complètement le risque. Tous les autres pays euro-péens ont pris position pour défendre leur territoire, uniquement là où il existe de vrais risques. La Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie… investissent pour protéger leur population. Seule la France cherche à se déresponsabi-liser au niveau de l’Etat et à transfé-rer la responsabilité aux élus locaux.

La Charente-Maritime et l’île de Ré sont exemplaires avec la Mission Littoral. 40 millions d’euros de tra-vaux ont d’ores et déjà été engagés dans notre Département, dont 20 millions sur l’île de Ré, ce sont les plus gros chantiers de digues en France.

Où en est la Communauté de Communes de l’île de Ré et quels sont les prochains enjeux de ce mandat ?La gestion de l’île de Ré est quelque chose de sérieux, elle mérite qu’on s’y consacre avec force et détermi-nation. Nous sommes dans un état d’esprit positif, de confiance et de respect mutuel. La CdC fonctionne très bien, les décisions sont prises à l’unanimité des délégués. Les Rétais nous ont donné mandat. Par consé-quent, notre action doit répondre, avec pragmatisme, à l’intérêt géné-ral de nos populations. Nous avons lancé l’élaboration du schéma de mutualisation de l’île de Ré afin de définir plus précisément le « qui fait quoi » entre les communes et la

CDC. De vrais enjeux de cohérence financière et organisationnelle sont à la clé. La compétence logements au niveau intercommunal a permis dès 2008 d’engager une politique volontariste en matière de construc-tion de logements à loyers maîtrisés qui représenteront une fois achevés (d’ici 2018/2020) 450 logements supplémentaires afin de retenir la population active, les jeunes et les familles. Le processus en cours de création d’un office de tourisme de pôle va permettre d’engager une vraie stratégie touristique quali-tative. Quant à l’environnement, nous avons aussi créé le comité CIGALE afin de répondre au mieux aux demandes d’installation ou d’extension des activités primaires, en cohérence avec la politique de préservation et de gestion des espaces naturels et du patrimoine insulaires. En matière de déchèteries et de gestion des déchets ménagers nous avons fait un énorme travail et préparons l’avenir, après certes quelques ajustements.

La Communauté de Communes ne peut et ne souhaite pas être omni-présente, et elle n’est rien sans les dix communes. C’est aussi aux populations locales de prendre la main, pas à une seule poignée de personnes qui entendent imposer leur vision d’une île dortoir, vision que nous ne partageons en rien.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

La gestion de l’île de Ré est quelque chose de sérieux, elle mérite qu’on s’y consacre avec force et détermination

Il y a un temps dans toute volonté politique, celui du SCOT est passé

le recensement iNSEE 2014

la population permanente de l’île de Ré a légèrement progressé en 2014 à 18 378 habitants contre 18 330 habitants en 2013. Seules Sainte-Marie de Ré (3328 en 2014 contre 3278 en 2013) et Saint-Martin de Ré (2626 contre 2562) progressent. le Bois-Plage (2413 habitants en 2014), la Couarde sur Mer (1276), loix (727), les Portes en Ré (669), Saint-Clément des Baleines (730) restent stables. la Flotte elle perd régulièrement des habitants depuis 2011 (2921 habitants en 2014 contre 3009 en 2011, dont – 28 habitants entre 2013 et 2014), ars en Ré a perdu 25 habitants en 2014 (1332 habitants) et Rivedoux-Plage, en constante progression entre 2008 (2050 habitants) et 2013 (2366 habitants) a perdu dix habitants en 2014 (2356). Globalement les dix communes de l’île de Ré sont passées de 17726 habitants en 2008 à 18378 habitants en 2014 (pic de 18393 habitants en 2012), soit une progression de + 3.7 % (652 habitants).

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A c T u A l i T é

Avec la responsabilité d’une trentaine de salariés et aussi d’une entreprise de rénova-

tion de bâtiment, cet entrepreneur actif et libertaire a enflammé la toile en ce début d’août en poussant un coup de gueule : “Barrez-vous les jeunes”, qui a généré plus de 800 partages et soutiens sur les réseaux sociaux. Ré à la Hune l’a rencontré pour comprendre et approfondir les raisons de ce “coup de gueule”.

Ré à la Hune : Pourquoi ce “coup de gueule” spectaculaire qui a enflammé la toile ? Est-ce la tension d’une saison chargée ou dénoncez-vous des causes pro-fondes ?

Denis Chatin : Un ras-le-bol des contraintes que le chef d’entre-prise que je suis supporte de plus en plus difficilement. Outre les charges fiscales, nous subissons à outrance les contrôles des services

d’hygiène, de l’inspection du travail, de la concurrence et de la répression des fraudes... l’Entreprise subit cette pression acharnée, que je dénonce. Nous avons besoin de liberté pour réaliser le chiffre d’affaires de nos entreprises et générer de l’emploi.

Trop de normes sont créées dans le seul but d’alimenter l’emploi et les salaires de la fonction publique, elles nous étouffent. On nous ment, on se moque de nous !

Cela n’est pas propre à l’île de Ré, toutes les entreprises sont logées à la même enseigne. Qu’est-ce qui vous irrite spécifiquement sur notre île ?

Dans mon métier de la nuit et de la restauration, je pense être un pro-fessionnel sérieux et responsable. Je suis père de famille et croyez-moi, la sécurité de mes clients, j’y veille. Mais on ne nous aide pas ! Je dois

résister aux observations du voisi-nage, aux actions d’associations, satisfaire des réglementations contraignantes et hypocrites, déplorer que les transports en commun ne fonctionnent pas la nuit. Ils permettraient de retrouver

ainsi une cohésion entre nos vil-lages sans crainte du gendarme. Pourquoi les transports publics s’arrêtent-ils la nuit ? Ce serait une solution si évidente et efficace pour tendre vers le risque zéro accident ! Ça devient très compliqué d’entre-prendre sur l’île de Ré, il faut que certains élus nous disent quelle île de Ré ils projettent dans l’avenir afin que nous sachions si nous poursuivrons nos investissements ici ou si nous partirons dans des régions plus sereines.

Parlez-vous en votre nom propre ou faites-vous le porte-voix des

i n t e r v i e w d e n i s c h A t i n

la liberté confisquée sur l’île de Ré ?Denis Chatin, chef d’entreprise et membre d’une vielle famille rétaise, exploite deux établissements : la Pergola, depuis 11 ans, véritable institution à la Couarde, connue par des générations de vacanciers et de Rétais depuis 1936, et plus récemment il a redonné vie à “la Cible” en créant un bar-restaurant très fréquenté, ouvrant directement sur la plage de Saint-Martin.

L’Entreprise subit une pression acharnée que je dénonce

Jean-Jacques Bréluzeau institut Santé de l’Habitat / Terres Sens 4 rue des Caillotières la Croix Michaud 17630 La Flotte. Boutique en ligne : www.terres-sens.com

La Cible, le nouvel établissement de Denis Chatin.

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A c T u A l i T é

7

jeunes que vous écoutez et qui n’osent pas s’exprimer ?Les jeunes me parlent et nous sommes en phase : la preuve, l’au-dience et l’énorme soutien reçus sur les réseaux sociaux ! Il n’y a pas que les jeunes d’ailleurs qui déplorent une île de Ré bétonnée à tout va, nos villages qui ne communiquent plus entre eux et qui ont perdu le sens simple de la convivialité et de la joie. L’île devient une vaste cité-dortoir, sans âme et sans avenir avec des loyers trop chers, des emplois saisonniers éphémères, un patri-moine inaccessible. Notre île perd son identité. L’île meurt de l’écotaxe parce qu’elle est trop riche, trop gâtée, trop en quête de subven-tions. Certains de nos élus sont trop ambitieux, ils en oublient l’essentiel. On bétonne, on paillette, alors que le charme n’a pas besoin d’argent. Quelle politique engage-t-on pour maintenir les jeunes au pays dans un climat serein ?

C’est un véritable réquisitoire, un “Barrez-vous” qui prend des airs de “J’accuse”.L’île de Ré est étouffée : on ne peut plus déboucher son rosé sur la plage avec les copains sur un air de gui-tare. On ne peut plus rigoler, on ne

peut plus aimer, on ne peut plus res-pirer, on se sent stressé, épié, pour-chassé. Nous n’avons plus d’espaces de liberté : contrôles permanents de tout, contrôles et répressions sur les pistes cyclables, contrôle du “squat”, contrôle des voitures, des camions, des vélos des marchés... Certes la sécurité des personnes ne doit pas être négligée, mais il y a trop de contrôles par divers agents et administrations. La prune n’a plus le goût du fruit. C’est insupportable, nous ne sommes pas des voyous et je crois en l’action éducative plu-tôt que répressive. Mais il faut du courage et de la volonté politique pour le faire.

M6 a montré dans Zone Interdite le 11 août, une île de Ré contras-tée : des people qui s’y com-plaisent, des commerçants avisés, des paysans pauvres taxés à l’ISF, des jeunes qui essaient d’y créer leur entreprise. Vous la vivez et la voyez autrement ?Je n’ai pas vu l’émission, obligations professionnelles obligent, mais les médias donnent souvent de l’île de Ré une image caricaturale, ça ne m’intéresse pas. Il est temps que nos élus regardent les choses en face, écoutent les doléances des jeunes. Ce sont les jeunes qui les premiers

ressentent les transformations d’une île dortoir dont le couvre-feu retentit à l’heure des poules. Alors ils se sauvent, constatant que le brin d’herbe, lui-aussi, n’a plus la liberté de pousser dans le moche béton désactivé de nos ruelles, que les cloches de nos églises ne sonnent plus l’heure des vacances d’autre-fois, que l’aseptisation de l’île en efface le caractère, les odeurs, les couleurs, que l’individualisme nous

prive de cette entraide fédérative qui dynamisait la vie insulaire. On n’entend plus les rires de mômes espiègles dans les ruelles puisqu’ils perturbent la sieste des associations.

C’est un cri d’amour ou une mise en garde que vous nous adressez ?Certains l’ont interprété comme un appel à l’anarchie. Qu’ils ne se méprennent pas, c’est une simple

mise en garde que j’assume. Mais méfions-nous quand même, car que deviendrait une nation si tout ce qui n’est pas interdit devient obligatoire ? Nous devons réagir col-lectivement avec une idée noble et simple de l’île de Ré, pour retrou-ver ensemble au plus vite ce vent de liberté, ce sens de la fête joyeuse, simple, responsable et communica-tive, qui est en train de disparaître. Nous sommes asphyxiés par trop

de contraintes, d’encadrements et nous devons faire face à l’opposition de personnes ou d’associations qui étouffent toutes initiatives. Île de Ré je t’aime, beaucoup, passionné-ment, à la folie. Mais t’aimerai-je encore dans quelques années ?

Propos recueillis par Michel Lardeux

la liberté confisquée sur l’île de Ré ?

www.e-leclerc.com

du 19 août au 5 Septembre

du lundi au samedi de 8h30 à 20h et le dimanche de 8h30 à 12h30

Nous ne sommes pas des voyous et je crois en l’action éducative plutôt que répressive

Nous devons réagir collecti-vement avec une idée noble et simple de l’île de Ré

Après La Rochelle, Saint-Denis d ’Oléron, A ix , Fouras, la remontée de

la Charente jusqu’à Rochefort pour saluer l’Hermione, la flottille consti-tuée de 35 bateaux du patrimoine navigant de Charente-Maritime, de la Recouvrance, et de bateaux invi-tés, fera escale au port de Saint-Martin de Ré le dimanche 30 août, aux alentours de 16 heures.

une escale animée

Après une parade en navigation devant le port, visible depuis les remparts de la Barbette, l’entrée des bateaux dans le port sera commen-tée pour présenter au public leurs

typologies, leurs caractéristiques, leur histoire... A la tombée de la nuit les bateaux seront illuminés. Le pot d’accueil et le repas des équipages seront animés musicalement par Bruno Casties trio.

Le public pourra découvrir les vieux gréements, s’informer sur les métiers liés à la mer des littoraux charen-tais et comprendre la conception adaptée des bateaux pour certains métiers maritimes.

Michel Lardeux

Vieux gréement sortant du port de Saint-Martin.

les vieux gréements feront escale à Saint-Martin le 30 août

P A t r i M o i n e n A v i G A n t

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i l S B O u g E N T !

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bacchus vous conseille la Kve au bois-Plage

une nouvelle marque a vu le jour sur l’île

Dominique Migaud a fondé le bar à vin « la Part des Anges » à la Couarde. Il a ensuite tenu des chambres d’hôtes, un restaurant et une cave du côté des Cévennes pendant dix ans. un nouveau lieu porte son empreinte sur l’île depuis un an : « la Kve », au bois-Plage.

B A r à v i n

J o l i e s r é t h A i s e s

À La Couarde, ceux qui ont connu le bar à vin « La Part des Anges » à ses origines ont

eu le plaisir d’y voir son fondateur, Dominique Migaud. Le lieu avait ses habitués, ses pics de gaieté aux heures stratégiques où on se donne rendez-vous, tout prétexte étant bon pour y passer, les occasions nom-breuses aussi de s’arrêter papoter et saluer chaque visage souriant.

Dominique a étudié à l’école de cinéma, de photographie et de son Louis Lumière. Il a débuté sa carrière de photographe en Asie, travaillant pendant vingt ans en grande partie

pour des illustrations de magazines. On se souvient de ses superbes cli-chés à la National Geographic, por-traits et paysages saisissants exposés à La Part des Anges ; on se souvient aussi de ses cartes postales de l’île de Ré et de la douceur de ses points de vue. À l’époque, on pouvait acheter chez Dominique les pellicules photos.

Après dix ans dans le Sud de la France, trois mois en Europe de l’Est, «il nous revient» dirait l’animateur d’une émission TV fêtant le retour de l’artiste... Dominique Migaud a en effet voyagé trois mois vers l’Abkhazie où il a photographié de vignobles puis il a lancé, il y a un an, sa nouvelle cave à vin. Sa longue parenthèse dans le Sud se reflète sur la carte de la cave avec 50% de vins du Languedoc-Roussillon. Mais déclinant le panel des vins présen-tés à La Kve, Dominique conclue en souriant qu’il y a un peu de tout : vous pourrez donc déguster chez lui des vins de la vallée du Rhône, de Bourgogne, de la Loire comme du Bordeaux et des alcools (cognac, eau de vie... ). Actuellement La Kve vous accueille de bonne heure pour le café, dès 7h. Jusqu’à 23h, on y sert différentes rillettes, des tape-nades, des huîtres, des coquilles Saint-Jacques fumées etc. La Kve sera ouverte du jeudi au dimanche hors saison.

Dominique Migaud transmet une douceur de vivre au lieu. Pendant qu’on parcourt les Châteaux La Tour Carnet, Clinet, Martillac, les Sancerre et Moulin Blanc de Vendée, il dis-cute malicieusement avec les visi-teurs comme ce monsieur vérifiant son information: « Bon, finalement je vais faire mes vacances à l’île de Ré. Il y a ce qu’il faut. » Chiffon sur l’épaule après s’être équitablement partagé les tâches avec Sophie - qui vante le maître des lieux pour sa vision paritaire - Dominique ren-seigne un client sceptique en quête de rosé, « mais du bon »; le caviste a plus d’une suggestion : « Il ne faut pas dire non, c’est pas bien. Il faut dire peut-être. » Hors saison, Dominique prend le temps pour faire les salons. Si on le questionne sur le vin bio, il répond que, oui, «les vignerons et vigne-ronnes» avec qui il travaille font de la culture raisonnée : ces vins représentent environ 40% de la cave et pour plus de la moitié, ils pro-viennent du Languedoc-Roussillon. On est un peu écolos ici, le ton est amical avec chaque personne, l’hu-meur égale et chaleureuse, qu’on plaisante avec un familier ou un inconnu : « On ne jure pas Monsieur, voyons, on est dimanche ». On est dimanche matin, c’est le marché, il y a du monde à la terrasse de la cave et en boutique mais l’attention est là

pour chacun. Quelques rares tirages sont disposés au coin d’une étagère. Ils parlent des voyages du photo-graphe. Ces paysages et leurs habi-tants sont des fenêtres ouvertes, des temples dont on voit spontanément les offrandes de fleurs et d’encens. On a hâte que les prochains clichés arrivent puisqu’il l’a dit, il y aura une exposition !

A quand le vernissage avec un verre d’Elodie Balme ?

Marie Aguettant

le Kve : 2 avenue de la plage, le Bois-Plage en Ré - tél. :05 46 69 20 40

On se presse à la Kve, au Bois-PlageQuelques photos de Dominique Migaud

parlent de ses voyages.

Be chic, Be Frenchy, Be Ré. », tel est le pitch du lancement de la marque

Jolies Réthaises. Perrine Thomas et Lucille Parles en sont les fondatrices. Toutes deux réthaises, elles se sont associées après s’être rencontrées en travaillant sur les marchés de l’île. C’est en regardant la nappe en jute sur son stand que Perrine, graphiste, a un jour eu l’idée de fabriquer des cabas en toile de jute. Jolies Réthaises est également une marque de pochettes et de paniers ainsi que de bijoux en dentelles et galons que vous avez pu voir en boutiques et au marché. La prépa-ration de la collection a menée les jeunes femmes au Bengladesh où elles ont démarré leur collaboration avec un fournisseur de toile de jute. Cette identification de la provenance des matières à son importance pour les fondatrices de la marque.Le Martray, Trousse Chemise, La Grange... : l’identité insulaire s’af-fiche en toutes lettres sur leurs

réalisations. Perrine et Lucille, psychométricienne de formation, avaient déjà leurs parcours profes-sionnels quand elles se sont ren-contrées; elles ont passé un hiver à préparer leur collection puis se sont lancées début avril 2015 sur les mar-chés. Elles ont cherché à l’étranger leurs fournisseurs pour les galons par exemple. La marque s’adresse à toutes les femmes. Le volume de production s’adapte à la demande et permet du sur mesure comme la commande d’un comité d’entreprise parisien. En fonction des disponibilités immédiates et des compétences de chacune, les deux associées ont trouvé leurs points forts sans que la conception ou la fabrication soit dévolue plus à l’une qu’à l’autre. L’expérience en chambre de com-merce et d’industrie, avoir déjà travaillé depuis longtemps à son compte ou encore la faculté d’ac-compagnement de la clientèle sont certains atouts du binôme.

Après ces premiers mois d’existence, la marque veut développer son identité et son implan-tation sur l’île et à La Rochelle, la vente en ligne via son site et de autres relais tels qu’Etsy.com. Les créations, toutes fabriquées à la main, sont pensées pour offrir une variété de prix dans une qualité garan-tie sur chaque pièce.Plumes, pois, tissu, pois-son, cœur, etc: retrou-vez Jolies Réthaises sur le marché de la Flotte le soir, chez Migration au Bois-Plage ou par exemple à Saint-Martin chez Clo & Nina. Lucille est au marché d’Ars en Ré tous les jours.

Marie Aguettant

Jolies Réthaises n’a que quelques mois ; les vacances sont favorables aux demoiselles.

Les deux jeunes fondatrices des « Jolies Réthaises ».

http://www.jolies-rethaises.jimdo.com

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i l S B O u g E N T !

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loix & Savons, une savonnerie 100 % artisanale

Esprit du Sel, ambassadeur d’un savoir-faire rétaisSous l’impulsion de Christophe Sanselme et Sophie laurent-Sanselme, aux commandes depuis le printemps 2014, l’entreprise rétaise Esprit du Sel connaît une nouvelle et forte dynamique.

e n t r e P r i s e e t t r A d i t i o n

d é v e l o P P e M e n t i n t e r n A t i o n A l

Le couple privilégie les partenariats ayant du sens pour promouvoir la qualité de la saliculture rétaise ainsi

que la présence physique sur des salons nationaux et internationaux.

etre à l’écoute des attentes, sur le terrain, en france

et à l’international

Ainsi la PME a-t-elle participé du 25 juin au 3 juillet dernier au Fancy Food Show à New York, salon de référence pour les professionnels de l’agroali-mentaire. Seul exposant rétais, seul producteur de sel rétais, Esprit du Sel a pu y assurer des animations couvertes par la TV locale en partenariat avec des chefs cuisiniers et développer des relations qualitatives avec de nouveaux clients directs et importateurs qui vont

diffuser outre-Atlantique auprès des épiceries fines, des chefs restaurateurs et de chaînes de petits supermarchés hauts de gamme, les références de sel marin, fleurs de sel et autres produits dérivés.Autre motif de satisfaction hautement symbolique, les moutardes à la fleur de sel de l’île de Ré et à la salicorne ont fait leur entrée au « National Mustard Muséum » basé à Middelton, Wisconsin, USA, en tant que produit d’exception française.Esprit du Sel participera du 25 au 27 septembre 2015 à la fête nationale de la gastronomie qui se tiendra sur le parvis de Montparnasse à Paris et orga-nisée par les ministères de l’agriculture et de l’économie. Esprit du sel sera le seul récoltant en sel marin et fleur de sel à cette manifestation centrée cette année sur « Les pépites de la mer » et dont la marraine sera Anne-Sophie Pic, seule femme chef triplement étoilée au Guide Michelin. Là encore l’entreprise rétaise créera des recettes avec des chefs parisiens et exposera ses gammes de produits.Quasiment au même moment, les 27 et 28 septembre, Esprit du Sel partici-pera au salon Food and Wine gourmet à la Porte de Versailles, à Paris, dédié aux métiers et aux produits d’épicerie fine. Elle envisage aussi de se rendre au salon international agroalimentaire qui se tiendra à Shangaï en janvier prochain et de participer au SIAL en octobre 2016.La participation à ces salons représente

un investissement très important pour une PME. Elle permet évidemment à Esprit du Sel de se faire connaître, de nouer des contacts privilégiés avec des acheteurs à l’export et en France, mais aussi d’être à l’écoute des attentes et des tendances de marché, et de bien percevoir quelles sont les recettes qui plaisent le plus. Outre l’objectif de conquête de nouveaux clients, elle contribue à faire la promotion du ter-ritoire de l’île de Ré et du métier de sau-nier, support vidéo à l’appui. Le milieu naturel et l’authenticité de la saliculture rétaise intriguent et passionnent tout à la fois les interlocuteurs étrangers. Garrett Macdonald, responsable des marchés exports pour Esprit du Sel, pré-pare en amont sur le terrain cette pré-sence sur les marchés internationaux. Les Etats-Unis, le Canada, l’Irlande, la Belgique, l’Allemagne, le Japon, les Philippines et l’Australie constituent les pays prioritaires aujourd’hui.Cette stratégie de dynamisation sur le terrain porte d’ores et déjà ses fruits, puisque Esprit du Sel enregistrait à fin juillet une progression de + 11 % de son chiffre d’affaires.

Vers le label nature et Progrès

Par ailleurs, le dossier d’Esprit du Sel pour l’obtention du Label Nature et Progrès est en cours de finalisation, la commission d’évaluation venant faire un audit sur place fin septembre avant de se réunir à la mi-octobre pour statuer. Garantissant selon un cahier des charges strict un savoir-faire

authentique, en parfait respect de l’environnement, ce label bénéficiera à Esprit du Sel et à tous les sauniers partenaires de l’Entreprise.Présente sur tous les fronts, Esprit du Sel continue par ailleurs à développer des innovations-produits et ce sont six nouvelles recettes de fleurs de sel et sels marins à base d’épices et d’agrumes qui sortiront à la mi-septembre. Du côté de la gamme cosmétique Bio-Salines Ile de Ré, totalement redé-ployée et lancée localement au mois de mai 2015 (lire nos précédents articles sur realahune.fr), la PME a mis en place des partenariats locaux dyna-miques avec les hôtels, pharmacies, parapharmacies, instituts de soins et les retours sont positifs. Elle bénéfice en ce mois d’août d’un article dans le magazine féminin Elle sur l’huile de gommage à la fleur de sel de l’île de Ré. Le déploiement commercial national de la gamme Bio-Salines Ile de Ré est lancé depuis ce 17 août, avec une force de vente prestataire composée de 14 per-sonnes sur les réseaux des pharmacies, parapharmacies, instituts de beauté et de soins. De nouvelles références sont là aussi en cours de développement.Employant 21 salariés d’avril à sep-tembre et 16 salariés le reste de l’an-née, enregistrant un chiffre d’affaires dépassant 1,12 million d’euros, Esprit du Sel est une petite Entreprise qui monte et n’entend pas garder les deux pieds dans le même sabot.

Nathalie Vauchez

Christophe Sanselme et Sophie Laurent-Sanselme au « Summer Fancy Food Show »

à New York, fin juin 2015.

Bien décidés à perpétuer la tradi-tion en travaillant avec les pro-duits du terroir, les savons au

lait des ânesses de Régis Léau ayant été longtemps leur produit phare, ils développent désormais des partena-riats avec plusieurs producteurs locaux. Ayant la chance de bénéficier à plein temps des compétences de Marie-Paule, Ingénieur chimiste et parfumeur, ce qu’aucune autre savonnerie ne pourrait s’offrir, Loix & Savons innove sans cesse en termes de matières premières et de fra-grances. Ainsi, au côté des savons au lait d’ânesse qui contiennent désor-mais un conservateur naturel, ce qui conforte l’authenticité du produit, a été lancée l’an passé une gamme de pétales de savons dont les fragrances élégantes et raffinées plaisent énor-mément. Les savons à l’huile d’olive

de Loix produite par le Moulin du Puits Salé, au miel bio fabriqué par l’Abeille de Ré, ou encore au lait de chèvre de la Chèvrerie Lefort sont issus de rencontres locales entre producteurs du terroir. D’autres nouveautés sont apparues cette année, « le savon des lavandières », à la saponaire, plante de prédilection des lavandières d’autre-fois grâce à sa substance très active et néanmoins naturelle, la saponine, idéal pour laver et détacher le linge, mais aussi très apprécié des artisans pour se nettoyer les mains en douceur. Le savon de rasage au lait d’ânesse enrichi en beurre de karité et huile d’amandes douces, qui évite le feu du rasage, fait lui aussi un tabac. Au printemps de nouveaux parfums ont été lancés : savon à la violette, poudre d’amour (note poudrée), fleur d’orchidée (note fleurie) ou encore

citrus bergamote. Et cet été, Loix et Savons vient de lancer un savon à la salicorne de Ré, en partenariat avec Cédric Fortunier. Gorgée de minéraux et d’oligo-éléments, la salicorne jointe à l’huile d’amande douce et au beurre de karité, exfolie en douceur.L’entreprise propose sans cesse de nouveaux produits, fragrances et contenants, bien décidée à exploiter positivement la richesse du terroir rétais et a encore plein de nouveautés dans sa besace, comme par exemple des sels de bains développés avec la Cabane des Sauniers… Après avoir découvert les produits dans les bou-tiques de Loix et Saint-Martin, vous pouvez désormais commander l’en-semble des produits sur www.loixet-savons.com.

Nathalie Vauchez

Marie-Paule et Jean-Pierre Paullet accompagnés de leur fille Marie-Julie, ont repris il y a deux ans la savonnerie artisanale de Ré, à loix, récemment rebaptisée loix & Savons, afin de gagner en visibilité et en transparence.

Le savon des Lavandières, lancé en début d’été 2015, remporte un vif succès.

loix et Savons : atelier de production et boutique Savonnerie de Ré - Village artisanal, Chemin du Corps de Garde - loix tél. : 05 46 67 74 65

Boutique lois & SavonsRue Jean Jaurès (jouxtant le marché)Saint-Martin de Ré

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A S S O c i A T i O N SE N v i r O N N E m E N T

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l’ î l E A u x l i v r E S

de presse rétais, certains auteurs nationaux et régionaux ont fait l’ob-jet d’un vrai engouement, comme – outre les auteurs primés qui ont été très appréciés – David Foenkinos avec « Charlotte », Daniel Massé pour « La grande cuisine de l’île de Ré », Richard Texier avec « Nager », Léon Gendre pour « La Flotte en fêtes », Jacques Boucard avec « île de Ré » ou encore David Canard dédicaçant ses différents ouvrages dont « Je découvre l’île de Ré »… Impossible de citer tous les auteurs présents, mais il est évident que « la présence d’auteurs nationaux de fort talent et du parrain et de la marraine drainent beaucoup de visiteurs qui découvrent aussi sur place à cette occasion des auteurs régionaux moins ou pas connus d’eux » explique Joschi Guitton.

Car « l’île aux Livres crée des passe-relles, entre les âges, entre les édi-teurs, les écrivains et les lecteurs, entre les pays avec la présence d’Hassan Benmansour, poète, jour-naliste et directeur du centre cultu-rel de Marrakech, qui va accueillir les 24 et 25 octobre prochain un pre-mier salon du livre organisé par les deux compères rétais, ou encore de Jonathan Coe, le plus talentueux des actuels auteurs britanniques. Il faut planter ainsi de nouvelles graines, pour que les petits enfants aiment les livres puis la littérature, qu’ils acquièrent ainsi un esprit de liberté, d’évasion, de découverte, que tout cela se perpétue » a estimé Patrick Poivre d’Arvor tant lors de l’inaugu-ration que de la clôture du Salon.

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l’île aux livres crée des passerellesB i l A n d e l A 9 è M e é d i t i o n d U s A l o n d U l i v r e - l e B o i s - P l A G e e n r é

Après trois jours de salon, qui ont vu défiler de façon plus fluide que d’habitude 15 000 visiteurs venus à la rencontre des auteurs régionaux et nationaux, pour des dédicaces ou pour échanger lors des quatorze tables rondes et conférences-débats, organisateurs, auteurs, bénévoles et élus étaient toujours aussi contents de l’état d’esprit et de la motivation de chacun.

L’organisation du Salon sur 3 jours a permis de « fluidifier » la fréquentation, dense.

un salon du livre à marrakechJoschi Guitton et Stéphane Guillot organisent le premier salon du livre de Marrakech, les 24 et 25 octobre 2015, en partenariat avec hassan Benmansour, directeur du centre culturel Dar Attakafa. le président d’honneur sera Pierre Bergé (pré-sident de la Fondation Majorelle) et une trentaine d’auteurs marocains contemporains, ainsi qu’une dizaine de français y participeront. PPda en sera le parrain et viendra y projeter et présenter son film « Une maison, un écrivain : Yves Saint-Laurent à Majorelle ». Sapho devrait être la marraine, aux côtés de trois invités d’hon-neur, Mahi Binebine (Marocain), Yanick lahens (haïtienne) et Vénus Khoury-Ghata (libanaise).

Inauguration de l’île aux Livres, vendredi 7 août, en présence des parrains, élus et organisateurs.

Les lauréats récompensés au Salon du livre. De gauche à droite au 1er rang : Stéphane Bahic, Miguel Bonnefoy, Stéphane Guillot, Joschi Guitton, Jonathan Coe, PPDA, Jules Gassot, David Foenkinos, Emmanuelle de Boysson, Marie-Marie.

Le public est vraiment fidèle et captif, malgré toutes les tentations de la mer et de

la plage il vient non seulement pour acheter et faire dédicacer les ouvrages de ses auteurs préférés ou découverts grâce au salon, mais aussi pour suivre les différentes interventions et poser des questions très pertinentes » s’enthousiasment Joschi Guitton et Stéphane Guillot. « La totale gratuité du salon contri-bue évidemment à son succès » précisent-ils.Les organisateurs du salon sont ainsi satisfaits d’avoir étendu la durée du salon sur trois jours, dimanche compris, ce qui a permis d’une part de fluidifier et lisser les pics de fré-quentation, mais aussi de toucher à la fois les vacanciers terminant leurs vacances et ceux arrivant tout juste, et de permettre aux Rétais et saisonniers qui travaillent dur en saison d’avoir une opportunité de venir rencontrer les auteurs.

un public fidèle et impliqué, de nouveaux talents

qui émergent…

Les conférences-débats toutes organisées dans une seule salle, sans simultanéité entre elles, ont été extrêmement suivies, le public participant largement avec de nombreuses questions, les auteurs appréciant de leur côté cet espace d’expression et d’échanges avec leurs lecteurs.L’invité d’honneur, David Foenkinos, a été très apprécié par tous pour son implication, sa gentillesse et sa bonne humeur, tandis que l’invité international, Jonathan Coe a permis d’ouvrir une nouvelle fenêtre sur la Grande-Bretagne.Cette année encore, l’île aux Livres a permis de découvrir et valoriser de nouveaux talents, à l’image de Miguel Bonnefoy, lauréat du prix littéraire « L’île aux livres / la Petite Cour » pour son magnifique roman « Le Voyage d’Octavio », de Jules Gassot, lauréat du Prix des lycéens de La Rochelle pour « On a tué tous les indiens » ou encore de François-Henri Désérable, dont l’ouvrage « Evariste » a été très remarqué (lire ci-contre). Le prix « île de Ré » est revenu lui à Stéphane Bahic pour son très bel ouvrage « Le sel de Ré » (lire nos articles parus sur ces auteurs sur www.realahune.fr).

… et des auteurs régionaux qui bénéficient

de cet engouement

S’il est trop tôt pour connaître le bilan des ventes de livres, qui cette année sont passées via les éditeurs et un grossiste et non un magasin Nathalie Vauchez

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l’ î l E A u x l i v r E S

Encore un talent détecté par le salon du livre rétais

« Frangin » d’Agnès Soral, un cri de révolte

Évariste, de François-Henri Désérable est probablement le plus vivifiant des romans à lire cet été.

Elle a publié au printemps dernier un livre chez Michel lafon : Frangin, dans lequel elle dénonce la dérive de son frère Alain Soral, le polémiste d’extrême droite et revient sur son enfance difficile.

Parmi la centaine d’auteurs présents sur l’île en ce début de mois, le salon

nous a réservé de belles sur-prises, avec entre autres, On a tué tous les indiens de Jules Gassot et Le voyage d’Octavio de Miguel Bonnefoy, les deux jeunes auteurs ont prouvé que la littérature a de beaux jours devant elle. Après un recueil de nouvelles très remarqué sur les dernières heures de quelques guillotinés de la Terreur, (Tu montreras ma tête au peuple, éd. Gallimard, 2013, et en poche chez Folio), François-Henri Désérable (28 ans), présentait au Bois : Évariste, un premier roman réjouissant, frénétique et drôle ! Le destin d’Évariste Galois, immense génie, qui révolutionna l’algèbre par ses théorèmes au XIXème, est fulgu-rant. L’auteur ressuscite pour nous ce héros romantique,

dont on ne sait que très peu de choses, si ce n’est qu’il mourût en duel à l’âge de 20 ans, après avoir laissé une théorie considérée aujourd’hui comme fondatrice des mathématiques modernes. Une vie brève et intense que François-Henri Désérable assume d’avoir roman-cée, puisque : « écrire, c’est tenir le monde en 26 lettres et le faire ployer sous sa loi… ». S’il manie les mots avec l’habileté d’un magi-cien, l’écrivain n’entend rien aux équations. C’est sur l’exception-nelle précocité, et le talent pur de ce prodige engagé, qu’il se penche. Évariste, dont le Maître à Louis Le Grand disait qu’il était « dominé par la fureur des mathématiques, de la République, et de l’amour », fréquenta Alexandre Dumas, s’en-gagea aux côtés des républicains, après les journées révolutionnaires de juillet 1830 (qui lui valurent neuf mois d’emprisonnement à Sainte-Pélagie), et mourût en duel pour avoir connu l’Amour. Plutôt que de

s’entrainer, la veille de ce qui fût son dernier jour, le tempétueux, rédigea en toute hâte son testament mathé-matique, avant de prendre une balle dans le ventre. Les nombreuses réfé-rences historiques et la richesse du vocabulaire servent une plume alerte et frondeuse. Le récit est adressé à une mystérieuse « Mademoiselle » que le narrateur invite à s’immiscer avec lui dans l’intimité d’Évariste. En vingt chapitres (vingt, comme l’âge auquel mourût Évariste) le jeune Désérable nous restitue la tra-jectoire flamboyante de ce génie, encore trop méconnu. Ce premier roman audacieux confirme qu’un écrivain prometteur est né.

Marie-Victoire Vergnaud

Talentueuse comédienne révélée à dix-sept ans par Claude Berri, elle a ensuite crevé l’écran avec

son rôle de punkette blonde dans le film « Tchao pantin » aux côtés de Coluche, qui a connu un immense succès. Agnès Soral connaît depuis une carrière très remplie, au cinéma et au théâtre. L’évolution de son frère, faite d’antisémitisme, de racisme et de xénophobie, l’a entraî-née dans une longue dépression dont elle sort à peine.

« Tiens tu fais la couverture d’un magazine avec Dieudonné et Zemmour. En dessous du trio, les mots « antisémitisme, racisme » et en rouge sang « voyage dans une France xénophobe ». Tu n’en es pas arrivé là ?! J’ai envie de m’allonger par terre, de pleurer, vomir, ou hur-ler ; je ne sais plus. Déjà je cours me réfugier à la maison où, sur ma porte à peine refermée, j’alterne les pleurs de rage, de colère, et surtout de chagrin… Ça va trop loin. Ça va s’arrêter où ? »

A travers son parcours, ses souvenirs d’enfance, ses blessures, l’actrice dont la famille n’est pas antisémite, dresse en filigrane le portrait de son frère pour essayer de comprendre comment il a pu en arriver là. « Je sais que la mémoire est sélective et fluctuante mais c’est comme cela que je l’ai vécu et ressenti » précise-t’elle en préambule.Agnès Soral raconte sa jeunesse

difficile entre son frère violent et son père maltraitant. Parmi les raisons de la dérive dénoncée de son frère, elle avance l’éducation violente qu’il a subie et qui a joué fortement sur son tempérament, sa célébrité rapide à elle, mal vécue par son frère, et plus encore le manque de recon-naissance pour ses premiers pro-jets. Elle évoque ainsi la brouille de son frère et d’Éric Walter dit Hector Obalk avec lequel il a écrit un livre sur les mouvements de mode des années 1960 à 1980 et dont le suc-cès éditorial ne profitera qu’a Hector Obalk : Alain Soral s’enfoncera, dès lors, dans sa rancune envers son ami, de confession juive. Plus tard, l’échec d’un film sera vécu par Alain Soral comme le rejet d’un milieu où il fantasme une communauté d’intérêts juifs.« De tout cela, mon frère ne s’est jamais remis, il est intelligent mais il ne s’est pas libéré de notre père dont il possède beaucoup de traits de caractère » explique-t-elle. Ce sont ces déceptions et cette amer-tume qui auraient provoqué ses positions radicales pour se faire entendre des médias. Elle dénonce d’ailleurs le rôle des médias et des réseaux sociaux qui encouragent son frère dans sa radicalisation, faute de lui opposer des contradicteurs.N’ayant plus aucun contact avec son frère, elle est persuadée qu’il est « suicidaire », et aimerait aider les gens dans son sillage à ouvrir les yeux. « Je pense que mon frère

entraîne avec lui dans une espèce de spirale des gens, sous prétexte qu’il est intelligent. Et c’est très négatif ».Agnès Soral qui met en avant ses engagements humanistes ne par-tage rien avec son frère, Alain... et crie sa saturation d’entendre son nom raisonner comme l’appellation d’une idéologie d’extrême-droite et susciter des amalgames gênants

tant dans sa vie privée qu’au plan professionnel.

Tour à tour drôle, révoltée ou tendre, elle signe un récit fort, très intime, et rappelle que si l’on ne choisit pas sa famille, on ne doit pas non plus en devenir la victime.

Nathalie Vauchez

Agnès Soral (à droite sur la photo) et Françoise Laborde lors de la conférence-lecture du dimanche 9 août au Bois-Plage.

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évariste, de François-Henri Désérable, Gallimard, 166 pages, 16,90 €.

François-Henri Désérable.

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N A u T i S m E

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Interrogés sur leur rencontre avec les vieux gréements, les membres de l’association Flottille en Pertuis

assurent qu’il n’y a pas « une », mais « des » histoires, propres à chacun d’entre eux. Il n’empêche, la genèse reste pour tous, la passion de la voile ! « Petit garçon déjà, à peine arrivé sur l’île, je ne quittais pas la mer d’une semelle », raconte Jean-Christophe Vidé, chez qui on est navigateur de père en fils. Formé sur les bateaux légers de l’école de voile de La Flotte, ce dernier ne tarde pas à développer le goût de la navigation à l’ancienne, sur des embarcations traditionnelles, autre-fois utilisées par les pêcheurs, les ostréiculteurs ou les mytiliculteurs. À l’âge de 15 ans, sa rencontre avec Jean-Marie Chauvet, qui possède lui même un vieux gréement (la Marie-Thérèse, une yole qui date de la fin du XIXème) lui permet de rallier la joyeuse troupe de « voileux » ras-semblée autour de Roger Touton. Tous sont animés du désir de faire revivre ces vieilles coques abandon-nées dans des vasières au profit de bateaux plus modernes, mais moins nobles.

Qui ne se souvient pas du Doux-Zephyr (bateau-crêperie de Saint-Martin), superbe voilier datant de 1937, remorqué jusqu’à La Rochelle au milieu des années 70, pour y être détruit ? La trentaine de membres actifs (qui se sont structurés depuis la création de l’Association « Flottille en Pertuis » en 1984, puis de sa petite sœur, « La Maison du Platin » en 1986, sous l’impulsion de Jean-Marie Chauvet (et de son complice Jacques Bureau) s’attache à ne plus jamais être témoin d’un tel carnage ! C’est pourquoi ces propriétaires passionnés, ne se

contentent pas de bichonner leur bijou d’histoire (allant même jusqu’à leur offrir une délicate intervention chirurgicale pour le ressusciter, à l’instar d’ Amphitrite, le vieux sloop de Roger Touton, classé Monument Historique) ; Ils sont en veille per-manente et toujours prêts à l’action pour contribuer à sauvegarder notre patrimoine charentais. La tâche n’est pas aisée comme le souligne Jean-Marc Brault de Bournonville (qui partage la Présidence de l’Asso-ciation avec Jean-Marie Chauvet), mais la passion et l’implication de chacun a permis au Port de La Flotte de s’embellir d’une collection de 13 majestueux voiliers (dont cinq sont classés Monument) que Flottille espère compléter avec le temps.

« L’important c’est d’être sur l’eau et de naviguer ensemble » !

Acons, yoles, pinasses, sloups, sont autant d’embarcations typiques de la flotte charentaise, une flotte très diversifiée dont la construction date pour l’essentiel de la première moi-tié du XXème siècle. Que leurs pro-priétaires continuent à s’adonner à la pêche, vocation première de ces bateaux de travail, où qu’ils optent pour la navigation de plaisance, l’essentiel est d’être à flot, et de partager les joies d’un savoir-faire retrouvé. Bien que particulièrement adaptés pour sillonner les pertuis, ces coques lourdes requièrent connaissance et habileté. Pour exemple, le Laisse Les Dire, sloup de 1929 dont Jean-Marie Chauvet a fait l’acquisition en 85, pèse 4 tonnes pour 7 mètres et 64 m2 de voilure ! Ces bêtes là s’apprivoisent, il faut apprendre à les manœuvrer…Et ne comptez pas sur un winch pour hisser et border leurs voiles gigantesques… Tout au long de

l’année, les amateurs peuvent voir ces merveilles danser sur l’eau. Qu’il s’agisse d’accompagner l’Hermione, comme ce sera le cas à l’occasion de son retour fin août, où de disputer d’amicales courses, les gréements paradent une quarantaine de fois par an. Comme chaque année, après la régate de Saint-Trojon à Oléron, les capitaines se sont retrouvés à l’occasion des rendez-vous de l’île de Ré samedi 1er août, dans la baie de La Flotte, pour une seconde manche. L’événement rassemble à chaque fois un public plus nombreux, venu saluer les racines d’une région, mais les participants se raréfient dans les bateaux…

et demain ?

Les Présidents de l’Association Flottille en Pertuis, tout comme Jean-Christophe Vidé (heureux pro-priétaire du Léon-Charlotte), aime-raient à présent, voir les plus jeunes prendre la relève, pour que les vieux

gréements continuent de sillonner les pertuis. « De tels bateaux sont des violons, les laisser sous bâche ou dans un garage, c’est leur tirer trois balles ! » insiste ce dernier. Car pour l’association, il ne s’agit pas de créer un « catalogue » pour les amoureux des restaurations de qualité, mais bien de partager la passion de la voile. Si La Maison du Platin, per-met par ses actions de sensibiliser les élèves de l’île (notamment dans le cadre des TAPE) aux traditions des anciens, il serait bon de voir se remplir les écoles de voile, de ce ter-ritoire profondément ancré dans sa culture maritime. Car tel l’Albatros, majestueux dans les airs, c’est en mer que sont dignes ces grandes voiles, déployant la richesse du passé.

Marie-Victoire Vergnaud

Renseignements sur le site : www.maisonduplatin.fr

le renouveau des vieux gréements a trouvé un terrain propice !

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Le Laisse les Dire en pleine puissance.

En rangs serrés pour la régate du 1er août.

Sauver, restaurer et faire naviguer les bateaux traditionnels des Pertuis Charentais : c’est la mission des membres de l’Association Flottille en Pertuis. 

À admirer sur le port de la Flotte (Quai de Sénac) :5 bateaux, classés Monument Historique :- Construit en 1927 Amphitrite est un des plus anciens parmi les survivants de la riche

production des Chantiers Bernard de la tremblade. - le Général Leclerc est un canot mytilicole que son propriétaire Jean-Marc Brault

de Bournonville, a récemment remis dans son neuvage.- Laisses les Dire, l’un des bateaux les plus emblématiques des Pertuis, vient de souffler

ses 85 bougies pour la plus grande joie de son propriétaire Jean-Marie Chauvet ! - Père gabriel le plus grand du port, date de 1949.- l’Aurore (1926), témoin d’une longue histoire de labeur, fait honneur à la collection

de Flottille en Pertuis.

il n’y a pas que les monuments qui sont beaux :le Léon-Charlotte, dont les formes rappellent des gazelles des Sables est une réplique d’un sloup de 1914.Petit Normandie (1933), Rivoallan (1951) et le canot Key largo tout d’acajou et d’acacia, méritent le détour.

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E N F A N c E

Piscine de plage chauffée à 30°, bassin de 8 mètres de longueur sur 3,50 mètres de largeur,

profondeur d’eau d’environ 90 cm, site idéal au pied de la dune des Gollandières, et pédagogie adaptée dispensée par Cédric, tout est ici réuni pour que les enfants à partir de 5 ans (4 ans pour les plus débrouillards) prennent plaisir à évoluer dans l’eau et acquièrent les bonnes techniques de base de la natation.Ainsi Cédric se charge désormais des plus petits auxquels est dispensé l’ap-prentissage moteur, tandis que Jean poursuit les apprentissages à la piscine de l’hôtel des Gollandières située à deux pas, pour les enfants et adultes capables de se déplacer de façon auto-nome, sans matériel, et ayant acquis une première base technique. Ils se perfectionnent alors en brasse, dos crawlé, crawl et plongeon.

une pédagogie individualisée et une émulation positive

Ne dispensant ni des cours collectifs, ni des cours particuliers, mais des

cours de groupe avec une pédagogie individualisée, le père et le fils - tous deux titulaires de leur Brevet d’Etat d’Educateur sportif en natation et en ski – jouent sur la motivation de l’enfant, la dynamique de groupe et l’émulation. Rien de tel que de voir le petit copain réussir pour s’en sentir tout aussi capable.Ici la pédagogie s’adapte au plus près au niveau de chaque enfant – et disons-le à sa réceptivité et sa viva-cité – faisant que chacun évolue à son rythme et est plus ou moins stimulé. Surtout, elle vise à mettre l’enfant en réussite, car « l’enfant n’est pas motivé pour réussir mais parce qu’il a réussi ».

Ainsi durant 30 minutes, par groupe de six de différents niveaux, les enfants apprennent-ils à vivre dans l’eau, à s’y déplacer et à acquérir les techniques des différentes nages normatives. Mouvements de brasse, battements de jambes, sur le ventre et le dos, mais aussi mettre la tête sous l’eau, ou encore faire l’étoile ou jouer au « prisonnier » se succèdent de façon

soutenue. Nager sous la cascade puis échapper à la pluie en plongeant sous l’eau font partie des petits moments ludiques qui les enchantent.A l’issue des douze cours, pour ceux – les plus nombreux – qui optent pour le forfait, une « attestation de réussite » de la Fédération nationale des métiers de la natation et du sport est remise aux enfants ayant acquis les fonda-mentaux. Les plus petits repartent ainsi avec leur diplôme de « crevette de bronze » et par exemple la men-tion de la réussite de l’épreuve de saut à plus de 2 mètres sans matériel (le début de l’autonomie), leurs aînés passent des épreuves de 100 mètres ou 200 mètres en telle ou telle nage. Trop de parents « formatent » leurs enfants et leur transmettent bien involontairement leurs craintes, réti-cences… Familiariser tous les enfants dès leur plus jeune âge au milieu aqua-tique constitue le meilleur moyen de

leur permettre d’accéder aux joies de la natation et des jeux de piscine ou de mer, simplement et efficacement.Il est encore temps d’emmener vos enfants ou petits-enfants goûter au plaisir de l’apprentissage nautique, jusqu’au 29 août 2015… Sinon, pensez-y l’an prochain durant tous les mois de juillet et août.

Nathalie Vauchez

Auparavant il avait été « Club Mickey », avant de s’auto-nomiser comme nombre de

clubs membres de l’UFCPA – Union française des clubs de plage et de leurs amis – Jean ne souhaitant plus payer à la petite souris américaine « Mickey » une obole « pour en plus faire sa publicité ».Juridiquement encadré, un club de plage est un espace récréatif saisonnier pour enfants, exploité à titre privé ou public sur une plage ou aux abords d’une plage du

littoral français, en convention avec les administrations concernées : domaine maritime, municipalité, et en liaison avec l’Office du Tourisme local. Composé d’un matériel de loi-sirs mis à la disposition des enfants et d’un encadrement organisant des activités ludiques en respect des normes de sécurité, l’espace récréatif « club de plage » permet à la Municipalité concernée d’offrir à ses résidents et vacanciers une structure d’accueil où les enfants peuvent s’adonner aux plaisirs de la

plage et à la vie de groupe.Il en existe actuellement trois sur l’île de Ré, au Bois-Plage, à La Couarde dur Mer et aux Portes en Ré.Sollicité il y a quatre ans par

Maël de Kergret (à qui Jean a mis le pied à l’étrier en matière de volley et qui assure l’encadrement sportif du Ré Beach Club) pour lui céder la structure saisonnière, Jean Tochon-Danguy a accepté de passer la main. C’est lui-même qui a dans les années 70 – avec l’accord de l’Adjoint muni-cipal Maurice Sourisseau – trans-formé le théâtre de verdure des Gollandières en complexe sportif pour le Volley Club, à l’étroit sur la plage notamment lors des marées hautes. C’est encore et toujours lui qui a historiquement accompagné Maël de Kergret dans l’organisation de tournois de volley sur la com-mune voisine de La Couarde.Ouvert en juillet et août, animé par Hélène depuis trois ans et Margaux depuis deux ans, toutes deux étu-diantes durant l’année scolaire, et salariées pendant l’été, le club de plage – anciennement baptisé « Les Moussaillons » - accueille les enfants de trois à quinze ans, matin et après-midi.

A la demi-journée ou à la journée, avec différents forfaits possibles, les enfants s’adonnent ainsi au pied de la dune à des activités de plein air qui s’adaptent aux rythmes des marées : jeux collectifs, petits concours sportifs, jeux de balles, cerceaux, peinture, sans oublier trampolines, château gonflable et balançoires, les enfants descendent aussi sur la plage pour des jeux de sable, concours de châteaux de sable, ou encore pour faire trem-pette en bord de mer. Le club de plage étant à proximité immédiate du poste de secours et de la zone de baignade surveillée des Gollandières, la présence discrète mais attentive des maîtres-nageurs sauveteurs per-met de rassurer tout le monde.

Dans une ambiance détendue, le club de plage constitue indénia-blement un bon plan, tant pour les enfants, ravis de se retrouver entre copains, que pour les parents qui peuvent ainsi vaquer en toute tranquillité à leurs occupations ou s’abandonner au farniente. Ceci à des tarifs très raisonnables.

Nathalie Vauchez

Comme des poissons dans l’eau

un espace de plage récréatif pour les enfants

c o U r s d e n A t A t i o n – l e B o i s - P l A G e

c l U B d e P l A G e l e s G o l l A n d i è r e s

Des générations de petits boitais, Rétais et vacanciers ont fait leurs premières brasses, apnées et leurs premiers battements de crawl depuis les années 70 aux Gollandières accompagnés par Jean tochon-tanguy, que son fils Cédric a rejoint voilà vingt ans.

Créé il y a près de 50 ans par Mademoiselle laurent, médaillée aux Jeux olympiques en lancer de disque, repris dans les années 70 par Jean tochon-Danguy, qui dispense aussi les cours de natation, le Club de plage des Gollandières a été vendu voilà quatre ans au Ré beach Club.

Cédric assure l’apprentissage de la natation, dans la piscine de plage aux Gollandières.

Le Club de plage des Gollandières, désormais animé par le Ré Beach Club, est idéalement situé, en pied de dune.

« les mousses à l’eau »Cédric – tél : 06 61 16 80 67Leçons à l’unité : 17,50 € les 30 mnForfait de 12 leçons : 162 €

ouvert en juillet et août du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 18h, ainsi que le samedi de 15h à 18h.Contact maël de Kergret - tél : 06 79 42 00 03

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l O i S i r S

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Après le temps de recueille-ment de la messe, célébrée par l’Abbé Cottereau sur la

cale du port, en présence du dra-peau et d’une délégation des Cols bleus, entourée de nombreuses per-sonnalités du monde maritime et des élus rétais, le programme festif permettait à tous de passer une très bonne journée.

une fête traditionnelle qui rassemble le monde maritime

Dès 11 heures, le club de plongée le Nautilus accueillait sans répit les

candidats aux baptêmes de plon-gée. Sur la cale, les tables dressées recevaient de joyeux convives qui se régalaient avec les huîtres et le barbecue, dans l’ambiance swing du trio Bruno Casties. Les cendriers de poche, distribués par le Synhorcat (Syndicat des cafés, hôtels, restau-rants, discothèques, traiteurs et chambres d’hôtes) dans le cadre de l’opération « Fumeurs, non pol-lueurs » étaient convoités par les fumeurs. Les jeux nautiques suivis par un public amusé, opposèrent trois

équipes : le club Nautilus, les Martinais et les estivants. La par-ticipation appréciée de très jeunes estivants fit vibrer le public. Et il fallut la précision de Joffrey, chrono-métreur officiel de la fête de la mer, pour départager les lauréats de ces joutes amicales.

une belle présence de la SnSm et un invité surprise

Vers 16 h 00, l’annonce surprise de la démonstration d’hélitreuillage par l’hélicoptère Dauphin de la Marine dans l’avant-port, attira

une foule immense vers les remparts de la Barbette. Parfaitement maitrisée et très applau-die, cette présentation avec la participation en mer de la vedette de la SNSM, permet-tait à tous d’apprécier les conditions délicates d’un sauvetage en mer. Avec le canot his-torique « Commandant Lemonnier » du musée maritime et les vedettes de sauvetage île de Ré et IMA Antioche, la SNSM fut un acteur important de cette fête.

Une présence appréciée et l’occasion de rappeler que cette association d’intérêt public fonctionne grâce à la générosité des dons. Son stand fût très fréquenté, et les questions très nombreuses toute la journée.

La bénédiction des bateaux en mer

La vedette « La Charente » de la gen-darmerie maritime embarquait les personnalités et l’abbé Cottereau pour la cérémonie en mer. Le dépôt de gerbe par Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin, en présence des personnalités et du drapeau des Cols bleus, fût suivi du défilé des bateaux qui recevaient une bénédic-tion protectrice. Le public profitait des balades en mer effectuées par le Nautile, le Dream’on, le Fantômas et l’Ecume de Ré. Animé par l’excel-lent groupe vocal Résonance, le pot de l’amitié très convivial réunissait en fin de soirée participants et per-sonnalités. Le feu d’artifice, tiré vers 23 heures, sur la jetée du port referma le rideau avec éclat sur cette journée réussie, bien organisée par l’Office du tourisme, le bureau du port et les services municipaux de Saint-Martin.

Michel Lardeux

une foule dense pour la fête de la noue

les sauveteurs en mer à l’honneur

Proposée par la Commune et organisée par le Comité d’animations de Sainte-Marie, la fête de la noue est l’occasion de rassembler les familles et amis autour d’un buffet festif, sur la place des tilleuls.

la foule colorée et joyeuse a participé sur les quais de Saint-Martin à la réussite de la fête de la mer.

t r A d i t i o n

F ê t e d e l A M e r à s A i n t - M A r t i n

Dépôt de gerbe et bénédiction en mer.

Si autrefois, le village célébrait chaque 6 août, la mémoire des marins disparus, pour honorer

la légende, selon laquelle la seule survivante d’un vaisseau espagnol, échoué sur nos roches en 596, fit élever une chapelle en souvenir des naufragés ; la fête du village est aujourd’hui un événement bien réel, qui voit chaque année vacan-ciers et Rétais se presser le long des grandes tablées dressées pour l’occasion, Place des Tilleuls. Alors que certains s’interrogent, à juste titre, sur l’hospitalité de notre île, qui semble perdre son légendaire « sens de la fête », le Comité d’ani-mation de Sainte-Marie, peut se féliciter d’orchestrer une soirée, chaque fois plus réussie. Il est vrai que tous les ingrédients, météo comprise, étaient réunis ce jeudi soir pour concocter un mélange explosif ! D’ici ou d’ailleurs, toutes les générations étaient présentes, pour dîner et danser ensemble… Dès 19 heures les convives ont pu pro-fiter d’un « buffet marin » (huîtres, moules, frites, boissons…) à parta-ger sur un plan de table improvisé,

devant la grande scène musicale. Stéphane Rayneau, porte parole de l’association, a comptabilisé 1400 repas servis, tandis que d’autres, de passage, grossissaient la foule ! Plus de soixante-dix bénévoles ont œuvré pour le succès de cet événement, récompensés par l’enthousiasme des participants.

animation garantie dès 19 heures !

Après la folie des cours de Zumba, animés par « Danse Ré Jazz », « La Troupe des Baladins », bien connue des Maritais, a assuré l’ambiance. Ces danseurs et chanteurs de cabaret, à la forme olympique, mélangent chant, danse, sketch et décors pour faire rire et rêver. Puis c’est le fameux Street Orchestra Ukulélé Klub (SOUK) qui a pris le relais, encouragé par un public en grande forme. Le groupe se définit comme un street band humoris-tique dont l’unique objectif est de « mettre le souk dans vos streets, le smoke on the water, des smiles à vos faces et des santiags à la place des tongs… ».

En quelques instants la Place des Tilleuls s’est enflammée, les plus jeunes s’égosillant à accompa-gner leurs standards rock et disco. Les cinq énergumènes ont offert, comme chaque fois, un show spec-taculaire et complètement déjanté, avec leur répertoire « Uke’n’Roll »

et surtout improbable. C’est seu-lement après minuit que la foule s’est dispersée, laissant le soin aux joyeux organisateurs, de rempiler les 200 tables qui font chaque année le succès de cette soirée du 6 août.

Marie-Victoire Vergnaud

Les joyeuses tablées du 6 août.

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z A P ’ A r T S

15R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 8 a o û t 2 0 1 5 | n ° 1 2 5

Depuis 1978, l’engouement pour cet événement attendu est partagé par un large public

et plusieurs générations.

« a plein tubes » pour patienter en dansant

Maryse avait bien choisi en confiant aux chanteurs, danseurs et comé-diens, de la troupe des « années boum » le spectacle d’ouverture de cette grande soirée. Dans un show rythmé, coloré, costumé, le public revivait les succès musicaux de ces dernières décennies. 1h30 de

bonheur, d’insouciance et de danses, avec de nombreux medleys, la lam-bada, la macarena, macumba, les mots bleus, le sud, l’été indien, est-ce que tu viens pour les vacances, soca dance, samba de Janeiro… Un spectacle mené tambour battant par des artistes acclamés par le public.

un fabuleux voyage pyromélodique !

Inspiré par le roman de Jules Verne « De la terre à la lune », ce spectacle pyromélodique intitulé « De la terre aux étoiles » fût la marque d’un très

grand Couturier. Artificiers de talent, Jacques Couturier et son équipe ont révolutionné le concept de cet art ancestral, embarquant l’immense foule massée autour du port dans un voyage fantastique en cette nuit du 16 août. De la création de l’uni-vers à la vie, de l’homme conqué-rant à un monde futur imaginaire, les spectateurs ont voyagé dans le temps, éblouis par la lumière des tableaux et des fresques féériques qui s’élevaient haut dans le ciel du vieux port de la Flotte. La bande son très recherchée, parfaitement

synchronisée avec les tableaux d’ar-tifices, accompagnait merveilleuse-ment ce grand voyage.

« Rien ne se fait de grand qui ne soit une espérance exagérée. » Une citation de Jules Verne que semblent bien appliquer tous les membres bénévoles du Comité de la Saint-Laurent et son président Léon Gendre, remerciés par l’ovation finale d’un public ravi.

Michel Lardeux

De la terre aux étoilesEstivants et Rétais viennent de toute l’île de Ré pour vivre ce grand moment de la saison : la soirée de la Saint-laurent sur le port de la Flotte.

F ê t e d e l A s A i n t - l A U r e n t à l A F l o t t e

F e s t i v A l B d

une 5ème édition bulles de Ré très fréquentéele ciel un peu couvert en ce matin du 7 août invitait les fans de bD à se presser sur l’îlot de Saint-Martin.

Avant même l’heure officielle d’ou-verture du festival Bulles de Ré, les dessinateurs, plumes en main, commençaient leurs dédicaces et les filles d’attente s’allongeaient inexo-rablement devant les stands... sans diminuer de la journée !

13 dessinateurs, un chiffre porte-bonheur

Une dédicace personnalisée et des-sinée de son héros préféré... ça se mérite ! Il fallait s’armer de patience pour avoir le bonheur d’échanger avec Didier Crisse, parrain de cette édition ou bien encore André Chéret le papa de Rahan, Christophe Picaud, Edika, Emmanuel Lepage, Frédéric Brémaud, Guy Michel, Luc Turlan, Jacques des Portes, Jean Barbaud, Cyril Trichet, Fanny Lesaint, et Polpino. C’est la ran-çon du succès, mais pour les passion-nés c’est un moment inoubliable et inestimable. Il fallait voir leur sourire et leur joie une fois obtenu le précieux dessin sur la page de garde de l’album.

un bilan satisfaisant

L’exposition unique des dessins originaux de Charb et des extraits de son livre « Du goudron et des plume » a été pour beaucoup un temps de recueillement et le témoi-gnage émouvant d’un talent injus-tement disparu. Cette 5ème édition marque un record de participation avec une estimation de 8000 visi-teurs sur l’îlot. Olivier Poirier, son équipe, tous les bénévoles et le Lions club qui se mobilisent pour la logistique et la réussite de ce fes-tival, ont réussi un beau challenge. A l’image de la vente aux enchères des dessins originaux réalisés sur place par les dessinateurs, cette édi-tion fut chaleureuse. Olivier Poirier remettait à Christian Bourgne, Président du Lions club, sous les applaudissements d’un public géné-reux et des heureux acquéreurs de dessins exceptionnels, un chèque d’un montant de 8900 euros au profit de la recherche médicale et de

la lutte contre le cancer des enfants. Incontestablement Bulles de Ré draine chaque année la grande foule. L’impact attractif et l’intérêt de de cet événement pour Saint-Martin se confirment d’année en année. D’autant que le neuvième art se renouvelle et voit apparaître une jeune génération talentueuse,

créative, qui nous donnera de grandes émotions, comme par exemple la reprise de Corto Maltese par de nouveaux auteurs. Bulles de Ré pourrait bien réserver à tous les fans de BD de belles surprises en 2016 pour sa 6ème édition !

Michel Lardeux

Les files d’attente dès l’ouverture !

La foule massée sur le port. La création de l’univers, un beau tableau d’artifice.

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Manolo Chrétien expose à la Galerie Xin’Art

Programmation la Maline

e x P o s i t i o n – A r s - e n - r é

c U l t U r e

Après des études d’histoire de l’art, Alexandra Planas a

travaillé chez Sotheby’s, tenu des galeries à Londres et en Chine. Aujourd’hui à Ars-en-Ré, en collabora-tion avec Marie Wilson, elle accueille artistes et visiteurs dans la galerie Xin’art, au 34 rue Thiers. Cette saison, Alexandra et Marie mettent la photographie à l’honneur.Du 19 août au 9 septembre, le photographe-plasticien Manolo Chrétien présentera

ses œuvres remarquables : des photos directement tirées sur des feuilles d’aluminium brossé, un procédé liant le métal support et le sujet de la photo pour en faire une « alumination ».

Intitulée « L’œuvre du vent », cette exposition attirera de nom-breux inconditionnels de Manolo Chrétien dont la notoriété est à la hauteur de sa solide formation technique et artistique, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art. Vous y admirerez des photographies

d’exception, comme des tirages d’avion, une plaque de Concorde, des vagues etc... Vous découvrirez l’univers envoûtant d’un artiste simple et attachant, qui comme personne d’autre, sait capter la lumière, la fluidité des mouvements et ralentir le temps, pour donner à ses œuvres une force esthétique incomparable. Une exposition qu’il faut voir à la galerie Xin’art, lumineuse et paisible, au centre-bourg d’Ars-en-Ré.

Michel Lardeux

vendredi 28 Août à 11h Concert de musique classique Par Elizabeth Herbin, au profit de la vague bleue Le traditionnel concert d’Élizabeth Herbin est devenu un rendez-vous incontournable. Les amoureux de musique classique se pressent pour assister au récital, dont les béné-fices sont reversés à l’association « La Vague Bleue ».Au sein du Centre départemental

d’accueil de l’île de Ré, qui offre un hébergement et un accompa-gnement éducatif et thérapeutique aux adultes handicapés mentaux, l’association « La Vague Bleue » a pour objectif d’améliorer le quoti-dien des résidents du centre en leur proposant divers ateliers. Les fonds récoltés sont utilisés sous forme de séjours et divers loisirs : restaurant, cinéma, spectacles.Cette année, Élizabeth Herbin est

accompagnée d’Honoré Béjin au piano, d’Isabelle Lesage au violon, d’Olivier Pierre Vergnaud à la clari-nette et d’Anne-Sophie Hartzer à la flûte. Ensemble, ils interprèteront des œuvres de Saint-Saëns, Fauré, Debussy, Rachmaninoff, Poulenc et Canat de Chisy.

Musique classique - durée : 1hEntrée participative au profit de l’association la vague bleue.

Œuvre de Manolo Chrétien.

les arts du cirque séduisent particulièrement les petitsDepuis plus de trente ans des stages de cirque sont proposés par le Foyer du bois-Plage en Ré aux Rétais et vacanciers de 4 à 16 ans, durant les vacances scolaires*.

F o y e r d U B o i s - P l A G e

Pietro Marcuccetti, Italien, architecte à l’origine, formé au théâtre et au mime, passionné de jonglage, a

pratiqué des années durant les arts du cirque et de la rue lors des tournées de spectacles qu’il a assurées partout en Europe, avant de venir poser ses valises sur l’île de Ré. Membre d’Ap’Art, asso-ciation rochefortaise abritant des ate-liers de pratiques artistiques, il travaille principalement avec les enfants. C’est à lui et à Evence, aidés par deux béné-voles, Martyn et Thibault, qu’Annick Delalleau, présidente du Foyer, confie l’animation des stages depuis de nom-breuses années.

Les enfants prennent confiance en eux

Le cirque offre aux petits un enseigne-ment riche et structurant. Véritable école de vie, il constitue un lieu d’échange, d’entraide, de découverte et d’expression. Les arts circassiens permettent aux enfants de prendre conscience de leur corps et de l’es-pace qui les entoure. Ils apprennent progressivement à maîtriser leurs émotions, à dépasser leurs peurs, à se surpasser. Fil, poutre, boules,

monocycle, pédalo, rouleaux améri-cains et autres numéros permettent aux petits et à leurs aînés de déve-lopper leur sens de l’équilibre et leur créativité est sollicitée en permanence, particulièrement lors de la réalisation du spectacle présenté aux parents à l’issue de la semaine de stage. Surtout, les enfants prennent confiance en eux et gagnent en maturité.La durée des stages est adaptée aux tranches d’âges : une heure le matin pour les 4-6 ans, une heure trente pour les 7-9 ans, deux heures pour les plus grands, l’après-midi. Cette durée condensée notamment pour les premiers apprentissages per-met de maintenir l’attention et la concentration des enfants, qui se relâchent au-delà d’une heure, avec au final de meilleurs résultats.Pietro assurera aussi à la rentrée des TAPE à l’école de Sainte-Marie puis à partir de janvier à celle de La Flotte.

des activités associatives accessibles à tous,

toute l’année

Le Foyer du Bois-Plage, connu pour son dynamisme et la grande variété

et qualité des activités qu’il pro-pose tout au long de l’année pour les petits et les grands, est parti-culièrement attentif à l’éveil et à l’épanouissement des enfants « qui sont les plus importants pour nous » précise Annick Delalleau. Les 18 acti-vités sont pratiquées par 520 adhé-rents qui viennent chaque année de toutes les communes de l’île de Ré.

Ce dynamisme est rendu possible par l’implication sans faille de la présidente et des bénévoles de l’asso-ciation qui fêtera ses 50 ans en 2016. Et par des tarifs particulièrement attractifs puisque l’adhésion annuelle ouvrant l’accès à toutes les activités est de 15 € pour les enfants et de 30 € pour les adultes. Le planning des activités qui seront propo-sées pour l’année 2015/2016 sera prochainement commu-niqué.

Nathalie VauchezLes arts du cirque permettent de développer

la confiance en soi et… le sens de l’équilibre, dès le plus jeune âge (4 ans).

*Les enfants intéressés peuvent encore s’inscrire pour les derniers stages de cirque de la saison estivale qui se dérouleront les matins ou après-midis du 24 au 28 août, salle des Bernaches au Bois-Plage. Il est indispensable de s’inscrire au préalable auprès de Pietro (o6 10 94 72 20), le nombre de places étant limité et la demande forte !

Cré

dit

phot

o :

DR

Elizabeth Herbin au piano.

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z A P ’ A r T S

17R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 8 a o û t 2 0 1 5 | n ° 1 2 5

Duo gagnant pour la Chaloupe à Rivedoux : une bonne table et des bons groupes.

les travaux de réfection de l’église de Sainte-Marie ont débuté

Idéalement situé sur le front de mer à deux pas du port, le bar-restaurant la Chaloupe est le lieu idéal pour goûter une cuisine soignée, et admirer la vue exceptionnelle sur la baie et le pont.

les dons récoltés par la Fondation du Patrimoine ont permis la restauration du chœur néogothique, mais il faut continuer à se mobiliser pour sauvegarder ce majestueux édifice.

r e s t A U r A n t e t c o n c e r t s

r e s t A U r A t i o n d U P A t r i M o i n e

Que se passe t-il quand deux marins bretons (musiciens de surcroît !) échouent sur nos

plages ? Ils s’associent et redonnent à l’emblématique Chaloupe ses lettres de noblesse. Inaugurée en juin 1974, l’un des premiers bistrots de Rivedoux devint vite le centre névralgique du village. Nombreux sont ceux qui se souviennent de l’accueil chaleureux de Marie et des envolées musicales de son mari Alain Trouillon-Faret, à la contrebasse. Trente ans de bonne humeur der-rière le zinc et en salle ! En 2005, Philippe Chéron et Antoine Cornic, rachètent l‘endroit, déterminés à faire revivre ce lieu de rencontres et de musique, et à lui imprimer le caractère bien typé des bretons. Sur la belle terrasse, on y dîne des pro-duits du marché et de la pêche du jour, en profitant du ciel rose qui accompagne le coucher du soleil sur la mer. Dès le départ, la ligne de conduite des deux associés est claire : la Qualité ! Des produits frais sur une ardoise raffinée… Le restau-rant est d’ailleurs labélisé « Maître Restaurateur », titre d’État qui pro-meut la cuisine entièrement faite maison. En famille ou entre amis, la soirée se poursuit bien souvent,

autour de la scène où émerge depuis 11 ans bientôt, les talents régionaux. Sur ce point encore, les deux musi-ciens (qui n’ont plus guère le loisir de chatouiller leur instrument) sont très impliqués (La Chaloupe est un membre actif du Collectif Culturel Bar-Bars). Pas de Chaloupe sans du « bon son » ! La cinquantaine de concerts programmés par an sont l’occasion de réunir toutes les géné-rations dans une ambiance festive. Parmi les récurrents de cette scène incontournable, Les Joyful Noise font l’unanimité…

Les joyful : 4 garçons dans le vent et un groupe

à l’avenir prometteur.

Le groupe cartonne avec ses reprises des années soixante-dix, quatre-vingt, servies par un chanteur cha-rismatique, qui ne craint pas les variations et les pieds de nez. Il faut dire que ces quatre sémillants garçons ont chacun une sacrée per-sonnalité. Le public s’électrise sur les solos de guitare de Boris (définitive-ment habité par son instrument), tandis que Johan, le batteur peut prétendre aux meilleures perfor-mances sportives…Leur excellent répertoire, blues rock, pourquoi pas

pop, fait danser les jeunes de 7 à 77 ans. Dispersé durant l’année (tous, sont musi-ciens profession-nels), le groupe se fédère l’été, autour de Julien le bassiste, Boitais de toujours. Toute la saison, les Joyful sillonnent les scènes de l’île et du conti-nent, avec pour point d’ancrage La Chaloupe. La cohésion entre eux est telle (elle s’entend du reste), qu’ils ont décidé de franchir le pas, et de proposer pour la première fois leurs compositions au public. Tout frais dans sa pochette, cet inédit est disponible à la vente, entre les mains d’Allan (jeune et non moins charmant, frère de Johan) qui bat de l’orteil pour ambiancer la foule les soirs de concert. Le nouvel opus des Joyful, sera présenté ce soir, mardi 18 à La Chaloupe et fera l’objet d’un enregistrement « live » qui pourrait faire date. De plus en plus sollicité, le groupe participera en novembre aux Tremplins du Jazz à la Défense,

un conseil : ne les ratez pas, avant que Paris ne nous les kidnappe !

Marie-Victoire Vergnaud

Citée dès le XIIème siècle, l’église Notre-Dame de l’Assomp-tion, reconnaissable par son

superbe clocher, est probablement la plus ancienne de l’île. Avec ses murs intérieurs simplement blan-chis et sa charpente apparente, elle affiche une sobriété qui lui confère un charme spécifique. Sa belle lumi-nosité, ainsi que ses imposantes proportions, mettent en valeur la large nef à trois vaisseaux dont le chœur est d’une élégance raffinée. Très endommagée par les effets du temps (des éléments du décor étaient tombés, brisés), la délicate restauration de la frise murale a été confiée à Edouard Parilusyan, tail-leur de pierre spécialisé et confirmé qui a accompli un travail d’orfèvre.

restent les deux sacristies qui réclament

une intervention urgente.

Moins visibles du grand public, mais néanmoins remarquables, elles

cachent des placards et une boise-rie murale dans le style du Second empire, ainsi qu’un très beau meuble à chasubles. Le plancher de l’une des sacristies, entièrement rongé par l’humidité, (tout comme l’autre) a été rénové par le menuisier Ulrich Bernard, artisan local lui aussi. Didier Courmont de l’atelier Terre Océan (à Sainte-Marie), ébéniste aguerri, a été choisi pour mettre en œuvre la remise en état du chasublier et des boiseries, dont le coût est éva-lué à 34 000 euros. Les actions de l’Association des Amis de l’Église, en partenariat avec la Municipalité, ont permis de rassembler à ce jour 8 000 euros, somme qui reste néanmoins très insuffisante pour redonner à l’un des plus beaux édifices de l’île, l’éclat qu’il mérite. C’est pourquoi l’asso-ciation, aimerait voir les Maritais et tous les inconditionnels de l’île de Ré apporter leur soutien à ce projet de restauration, qui contribue à la sauvegarde de notre patrimoine.

tous invités à une journée festive autour de l’église, dimanche 6 septembre !

Pour sensibiliser le plus grand nombre à cette noble cause, la Commune de Sainte-Marie a organisé une journée de rencontres et d’échanges. Après la messe, célébrée par le Père Cottereau, à 11h15, un verre amical sera offert à tous par « Les Amis de l’Église », devant le parvis. À 16h, les mélo-manes pourront profiter d’un concert bassons et flûte sur un répertoire classique (Telemann, Boismortier, Beethoven, Mozart).

Enfin, l’après-midi s’achèvera par une montée des 96 marches qui mènent au clocher, pour profiter d’un panorama à couper le souffle sur les vignes et venelles de ce village authentique.

Marie-Victoire Vergnaud

la Fondation du Patrimoine est le premier organisme national privé indépendant, qui œuvre pour promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine non protégé par l’état. Pour soutenir la rénovation de l’église de Sainte-marie :Par courrier : bons de souscriptions disponibles en Mairie, office du tourisme et à l’église. Ou par internet sur le site sécurisé : www.fondation-patrimoine.org/31984Avoir un rôle actif dans ce projet permet de bénéficier d’une réduction d’impôt.

La terrasse de La Chaloupe au coucher du soleil.

la chaloupe :104 Rue albert Sarraut à Rivedoux-Plage - 05 46 09 87 84www.lachaloupe-iledere.fr

les Joyful Noise : 2 dates à la Chaloupe : mardi 18 août (enregistrement live) et samedi 22 août.nouveau disque disponible à la Chaloupe, et à l’institut de beauté new éclat au Bois Plage.www.facebook.com/joyfulnoiseofficiel

L’église bien connue pour son superbe clocher.

Page 18: Ré à la Hune n° 125

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J E u x d E l’ é T é

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 8 a o û t 2 0 1 5 | n ° 1 2 5

Station-serviceRoute de Sainte-Marie LE BOIS-PLAGE

en libre-service 24h/24

Ouvert en continu du lundi

au samedi de 8h à 21h

Ouvert le dimanche de 8 h à 13 h

le Bois-PlagePlace Raymond Dupeux

05 46 09 22 82

la couarde-sur-mer27 avenue du Mail

05 46 29 83 11

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udok

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Au pluriel, à respecter par leur taille et leur nombre,

cinq trésors au fond du panier !

5 4 1 3

7 2 4 5

2 6 1

4 9 1 3

5 8 2 1 4

6 4 3 8

9 4 8 2

2 8 6 1

6 9 4

654719328

871234659

293568741

742981536

538627194

169453287

917345862

425876913

386192475

les solutions des jeux

Solution du jeu PêCHe à Pied :

Coques / Palourdes / Tourteaux / Couteaux / Pétoncles

Solution du jeu ré ... aCtion :

RÉPREHENSIBLE (pré / anse / i bleu)RÉANIMATION (âne / nid / mât / scion)RHÉOSTAT (os / tas)RÉCENT (cent)RÉCIDIVER (scie / dix V)RÉCITATION (scie / tas / scion)RÉCOLTABLE (colt / table)RÉDIGER (dix G)RÉPARABLE (pas / rat bleu)RÉFLEXION (flexion)

10 mots à trouver ayant phonétiquement RÉ en première syllabe et les éléments dessinés

en autres syllabes, certains de ces derniers utilisés deux fois.

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c E S g E N S d ’ i c i

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Nouveau : Bruschettas, assiettes de poissons

fumés, assiettes de fromages

the « Claquettist » à la Maline !Fabien Ruiz, l’un des plus grands claquettistes au monde (il a notamment coaché Jean Dujardin et bérénice béjo pour le film the Artist) a fait escale vendredi soir, sur la scène de spectacle de la Couarde, pour la soirée d’ouverture du festival Jazz au Phare.

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Fabrication ArtisanaleTél. : 05 46 43 89 06

Cette première soirée de lance-ment annonce un festival haut de gamme, car Fabien Ruiz est

décidément une pointure !

Tout rythme est prétexte à chauffer les planches de son énergie inépui-sable. Il glisse, virevolte, improvise, invente sans cesse tout en rendant

hommage aux anciens. C’est d’ailleurs cette incroyable faculté d’im-provisation qui lui vaut sa renommée internationale. Lui qui a partagé la scène avec les plus grands (Yehudi Menuhin, Lisa Minelli, Didier Lockwood, pour ne citer qu’eux…) a proposé vendredi un spectacle inti-miste et généreux, ponctué d’humour. Ce virtuose de son art n’hésite pas à par-tager sa passion, et alterne le récit des origines et de l’évolution des claquettes par d’époustouflantes démonstrations. Le public a ainsi pu accéder, dans une ambiance conviviale et chaleureuse à une sorte de cours magistral, enlevé et drôle. Du Step au Shuffle (redouté des débutants) jusqu’au Double Pull Back,

il enchaîne les combinaisons de frappe avec une aisance que l’on jalouse. L’artiste nous enseigne l’al-phabet de cette langue artistique dont les prémices sont nées de tous les moyens que trouvèrent les esclaves pour communiquer entre eux. D’échanges, il fût question, puisqu’après la projection du film aux 5 Oscars, qui l’a vu propulsé, et quelques anecdotes à son propos, Fabien Ruiz a continué la conversa-tion avec les veilleurs conquis par son talent.

La musique au bout des pieds

Les claquettes sont entrées dans la vie de Fabien Ruiz comme une fulgurance. Il en aurait fait plus tôt s’il avait su que cela existait, dit celui qui, dès l’âge de vingt ans, se mit à les pratiquer plus de deux heures par jour. Si la plupart évolue sur des chorégraphies écrites et se revendiquent avant tout danseurs, Fabien Ruiz, lui, se considère comme un musicien et se sert de ses pieds comme d’un instrument de percus-sion. Sur le jazz, sa musique de pré-dilection, ses deux semelles ferrées

donnent le tempo et remplacent la batterie. En musicien accompli, il explore tous les rythmes, joue de toutes les tonalités, même, semelles nues, le sucre chante sous pieds ! Danse ou musique ? Les deux ! On regarde et on écoute attentivement, respectueusement… Remarquablement accompagné par l’excellent pianiste de jazz, Michel Van Der Esch, les notes claquent, et rebondissent en une danse spon-tanée, chorégraphiée par l’oreille.

Celui qui peut perdre 1,5 kg en un spectacle, est aussi depuis plus de trente ans, l’un des très rares collec-tionneurs de films anciens sur pelli-cule. Incollable sur les films muets, il n’en est pas moins un ingénieur du son dans l’âme. De retour d’Australie où il a tourné une publicité pétillante pour un vin qui l’est aussi, « Monsieur Ruiz » dont c’était la première venue à l’île de Ré, s’est envolé dimanche pour d’autres improvisations.

Marie-Victoire Vergnaud

www.fabien-ruiz.comFabien Ruiz, l’un des plus grands claquettistes au monde.

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