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Book illustration Sandra OLLIER

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ollier sandra

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Illustrations peinturesTechniques :

- Peinture acrilique- stylos fin- encre coloré- pastel- Retouche Potoshop

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editionLivret H

2ommes, pour l’édition Poisson2,

traitant des enjeux de l’eau dans le monde.

EC’EAUN’EAUMIES ! MEFIEZ-VOUS DE

L’EAU QUI DORT

Un véritable cocktail médicamenteux…

Toute une série d’études, un peu partout dans le monde, établit des constats pour le moins inquiétants. Dans les pays riches, les eaux naturelles, ainsi que les eaux du robinet, contiennent des traces de plus en plus nettes de médicaments et de divers produits qui ne devraient pas se trouver là… C’est que nos stations d’épuration comme nos usines de traitement des eaux, ne sont pas équipées pour éliminer ces produits…

En septembre 2008, Hélène Buzinski du C.N.R.S. (Centre national de la recherche scientifique) prouvait que l’eau du robinet contenait des traces d’antibiotiques (un médicament servant à détruire les bactéries), d’antidépresseurs (médicaments permettant de lutter contre la dépression), d’anticancéreux… Et même des traces de drogues comme l’héroïne ou la cocaïne !

En octobre 2008, un colloque sur le sujet s’est tenu à Paris4 sur ce sujet. Sans pour autant interdire l’eau du robinet, les scientifiques ont tiré un véritable signal d’alarme. On constate déjà dans certains fleuves la transformation de populations de certains poissons, qui changent de sexe, à force d’absorber des « traces » de produits féminins contraceptifs : les « pilules » ! Les stations d’épurations rejettent des millions de m3 d’eaux « propres », mais non débarrassées des médicaments que nous rejetons, par exemple dans nos urines. Les hôpitaux, les élevages d’animaux (qui utilisent

de grandes quantités de médicaments)… sont les principaux pourvoyeurs de cette pollution cachée, dont personne ne parle.

4. Lire le rapport sur le site :sante-jeunesse-sports.gouv.fr/IMG//pdf/InterventionsColloque011008.pdf

Tous les spécialistes sont d’accord… Trente litres d’eau par jour suffisent pour vivre et tout faire… Pourtant, un français consomme en moyenne 200 l par jour ! Est-ce bien raisonnable ?

Non seulement en agissant ainsi nous épuisons une ressource qui tend à se raréfier, mais nous dépensons des sommes folles inutilement !

Il y a pourtant bien des moyens d’économiser l’eau ! Pourquoi, par exemple, arroser la pelouse avec de l’eau potable quand il suffit de récupérer de l’eau de pluie (gratuite) ? Même question et même réponse pour le lavage d’une voiture, le remplissage du lave-glace…! Pourquoi laisser couler l’eau pendant que l’on se brosse les dents, que l’on fait la vaisselle…? Un joint

de robinet coûte quelques centimes, alors que le goutte-à-goutte d’une fuite peut représenter jusqu’à 100 l par jour ? Pourquoi prendre des bains alors qu’une douche suffit amplement ? Pourquoi vider une chasse d’eau pleine, alors que la moitié de l’eau utilisée

suffirait largement ?

Bref, chaque fois que tu ouvres un robinet, poses-toi toujours la question de savoir si cette eau est vraiment utile. Et n’oublie jamais que chaque goutte coûte de l’argent, et en

coûtera de plus en plus, tant que le système de distribution restera ce qu’il est…

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D’AMOUR ET D’EAU PURE ! Les explications du Docteur Bally Balleau

L’eau est un excellent milieu pour le développent des micro-organismes : bactéries, virus et protistes (organismes formés d’une cellule). Lorsqu’ils pénètrent dans le corps, certains d’entre eux provoquent des maladies

graves : les maladies hydriques.

Dans les pays qui ne disposent pas de bonnes conditions d’hygiène, ces maladies se répandent très rapidement et très facilement. Certaines bactéries, notamment le

colibacille responsable des colibacilloses et le vibrion cholérique responsable du choléra, ainsi que certaines amibes, sont de véritables parasites du corps humain et déclenchent de fortes diarrhées.

Faute de soins, le malade perd beaucoup d’eau ce qui peut entraîner la mort. La fièvre typhoïde, provoquée par une bactérie, donne une forte fièvre et des troubles digestifs. La bilharziose qui sévit en Afrique et en Asie provoque des troubles graves du foie, de la vessie et des intestins. Elle est due à un ver minuscule, le schistosome, qui est un parasite de petits escargots vivant dans les eaux stagnantes. L’onchocercose est une autre maladie provoquée par un petit ver (mais transporté par une mouche), et qui rend aveugle les malades. Le paludisme qui fait des ravages dans de nombreux pays est provoqué par un protiste : le plasmodium ; qui est véhiculé par les moustiques. Ces derniers sont également responsables de la dengue, une maladie souvent mortelle, car elle provoque des hémorragies (perte de sang). Cette affreuse maladie est en train de gagner de nouvelles zones depuis une vingtaine d’années…

En Europe, on a connu ces épidémies dues à l’eau, jusqu’au XIXe siècle. Nous avons réglé le problème en employant des WC (ce qui évite de souiller les eaux libres, avec les déjections des personnes malades), et en traitant l’eau tant avant la consommation, qu’une fois usée. C’est donc dans les pays chauds et pauvres, où ces moyens ne sont pas employés, faute d’argent, que ces parasites pullulent.

Les maladies hydriques sont à l’origine de la mort de six millions d’enfants chaque année. Cent millions de personnes souffrent en permanence de gastro-entérites (diarrhées)

hydriques, la bilharziose touche deux cent soixante millions de personnes. Il y a plus de sept cent millions de malades du paludisme, deux à trois millions

en meurent chaque année. La raison principale de cette situation catastrophique est la pauvreté.

Les explications d’Amélie Méleau (économiste)

L’eau douce est absolument indispensable à la vie : il faut en boire deux litres par jour pour couvrir les besoins de l’organisme. Si l’on peut vivre plus de trente jours sans manger, on ne peut pas rester plus de trois jours, sans boire !

Si en France il est très facile de trouver de l’eau potable, dans de très nombreux pays, les gens manquent cruellement d’eau. On estime, que chaque jour, 34 000 personnes, dont 5 000 enfants meurent5 de soif ou à cause d’une eau non potable ! Soit 208 enfants toutes les heures, un peu plus de 3 toutes les minutes ! Dans le même temps, 9 pays se partagent 60 % des réserves mondiales et l’agriculture, à elle seule, utilise 70 % de toute l’eau douce consommée… Elle est essentiellement le fait de l’agriculture irriguée, qui occupe 17 % des terres cultivées et assure 40 % de la production agricole mondiale. Il faut par exemple 4 500 l d’eau pour produire 1 kg de riz et 45 000 pour 1 kg de viande ! L’industrie aussi est gourmande puisqu’elle représente environ 20 % de la consommation mondiale ! A titre d’exemple, il faut 80 l d’eau pour fabriquer 1 kg d’acier, 1 250 l pour 1 kg d’aluminium et… 8 600 l pour une carte à puce !

Les loisirs aussi consomment beaucoup d’eau ! On estime, par exemple, que 586 milliards de litres s’évaporent chaque année des piscines aux États-Unis ! Chaque partie de golf jouée en Floride nécessite 11 000 l pour le seul arrosage des pelouses…

5. Regarde le site http://www.planetoscope.com/mortalite/213-Nombre-d-enfants-qui-meurent-faute-d-eau-potable.html

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LES DROITS DE L’H2OMME

Il faudra attendre 1961, pour qu’un second texte soit signé à Salzbourg (Autriche) : la Résolution sur l’utilisation des eaux internationales non maritimes. Ce texte permet aux États riverains d’utiliser ces eaux comme ils le souhaitent, mais à condition de ne pas porter de dommage sérieux aux États voisins... Il prévoit ainsi que tous travaux réalisés sur un cours d’eau international, doit faire l’objet d’un avis adressé aux autres États concernés… Une règle rarement respectée, d’autant qu’il n’existe aucune autorité capable de la faire respecter !

En 1977, la Conférence des Nations-Unies, réunie à Mar del Plata (Espagne) affirme la nécessité de coopération entre les États en matière de gestion de l’eau. Mais il ne s’agit là que d’une… recommandation.

Décidément, tout ce qui concerne l’eau est source de paradoxes incroyables ! En effet, alors qu’en ce qui concerne les banques, les bourses, le commerce international… il existe des centaines de textes de lois s’appliquant à tous les États, il n’y a quasiment rien en ce qui concerne l’eau ! Comme si l’argent était infiniment plus important que la vie elle-même !

Le premier texte juridique international concernant l’eau, date seulement de 1911. Il a été signé à Madrid (Espagne) sous le titre de : Résolution sur les régulations internationales relatives à l’utilisation des cours d’eaux internationaux. Ce texte qui vise essentiellement à réguler le commerce sur les voies fluviales, précise toutefois, dans son article 2 qu’il est interdit de verser des matières nuisibles dans un cours d’eau international.

6. Signer un texte est une chose. Ratifier signifie que l’on inscrit dans la loi du pays cette décision…

En 1979, l’Institut de Droit international, réuni à Athènes (Grèce) adopte pour la première fois une Résolution sur la pollution des fleuves et des lacs dans le droit international ; qui engage dorénavant la responsabilité des États lorsqu’ils sont responsables d’une pollution. Bien que sans réelle efficacité, ce texte donnera le coup d’envoi à une prise de conscience internationale, concrétisée par la Décennie internationale de l’eau potable et de l’assainissement (1980 – 1990) qui s’achèvera sur les bilans suivants : 80 % de la population mondiale a accès à l’eau potable et une augmentation de 50 % des installations sanitaires.

Une nouvelle Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et les lacs internationaux est signée en 1992 à Helsinki (Finlande). L’Union européenne est signataire et impose à ses États membres de l’appliquer. L’O.N.U. reprendra cette convention à son compte en 1997 (Convention de New-York). Mais, en 2004, vingt États seulement l’avaient signée et 12 seulement l’ont ratifiée6 (alors qu’il en fallait 35 pour que la convention devienne effective)…

Depuis… Rien. Chaque pays continue à faire un peu ce qu’il veut et comme il veut, en toute impunité. On le voit, le chantier reste très largement ouvert…

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On a quoi aujourd’hui?

Cours d’eau...

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