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Arts Libre du 20 septembre 2013 : 200 ièmeTRANSCRIPT
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
ILLUSTRATION DE GAËLLE GRISARD
Supplément à La Libre Belgique - N°200 - Semaine du 20 au 26 septembre 2013
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2 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en Vue
Mounir Fatmi viseau cœur des turbu lences
h Pour son premier solo chez nous,Fatmi explicite, à travers diversmédias, l’ambiguïté des “intersections”qui nous gouvernent.
MOUNIR FATMI TORD LE COU aux conventions,aux conformismes ! Son art est tout sauf un longfleuve tranquille. Plutôt du genre bombe à retardement. Une mise en pièce de tout ce que nous consommons sans nous rendre compte que leurs lendemains sont comptés. Mise en pièce aussi de nos agissements incontrôlés, dirigés. Le Marocain Fatmipartage son temps entre Tanger, sa ville natale, et Paris, sa ville d’adoption. Et, depuis que le succès couronne ses interventions artistiques ici et là, il voyageà travers ce vaste monde dont il détricote les apparences, les us et coutumes, les traquenards, les extrémismes et les fanatismes et, in fine, les peurs envahissantes. Nous avons été surpris pour la premièrefois par son travail lors de deux biennales de Dakar,en 2002 d’abord, puis en 2006, lorsqu’il y remportale Grand Prix Léopold Sédar Senghor. Quelque chosenous disait alors qu’il n’en resterait pas là et qu’onentendrait parler de lui. Chose faite depuis quelquesautres participations remarquées à Venise, Séville ouGwangju et des présentations de ses travaux au Cen
tre Pompidou, au Brooklyn Museum, à la HaywardGallery, à Moscou, Doha ou Tokyo. L’universalité deses déplacements à travers la planète rejoint le langage universel de ses propositions artistiques.
Créateur conceptuel, Mounir Fatmi n’est pas unbonimenteur de pensées creuses, il est son contraire.Il veille au grain. L’acuité d’une esthétique tranchante mais réelle est son autre marque de fabrique.Ses objets, ses films, ses photos portent le sceau d’uninédit chargé de sens, de perturbations. Le communiqué de son expo bruxelloise est clair, adéquat :“Mounir Fatmi construit des espaces et des jeux de langage. Son travail traite de la désacralisation de l’objetreligieux, de la déconstruction, de la fin des dogmes etdes idéologies. Il s’intéresse spécialement à l’idée de lamort de l’objet de consommation.” Et il joue de toutcela à la façon d’un homme de bien qui fait farine aumoulin de ses investigations de tout ce qui frappel’individu dans l’évidence de son quotidien déboussolé. A quoi servent les choses, sinon à anéantir notre réflexion, nos sagesses ! Et Fatmi de s’en prendreà la machine à écrire, aux câbles électriques, auxécritures qui, loin de rassembler les foules, les divisent au point de les violenter. Fatmi est contre les ségrégations, contre les emprises religieuses, contrel’usage des armes. Et il y a beaucoup d’humour danssa manière d’exprimer notre monde en rade par dessymboles, même déclassés, qui l’écrasent. En s’appropriant des objets ou des éléments d’objets sou
Commentaire
Arts Libre,touteune histoire
Par Camille de Marcilly
Votre supplément sur l’actualitédes galeries et le marché de l’art fêteun anniversaire particulier : son 200enuméro ! Depuis la création d’ArtsLibre, en janvier 2009, 3200 pagesont été imprimées pour environ 4000articles, 7000 illustrations, 9000000caractères… Des chiffres faramineuxqui, au fond, cachent des histoires. Carc’est cela que vous racontent chaquesemaine nos critiques d’art contemporain Roger Pierre Turine, Claude Lorent et JeanMarc Bodson, et bien sûrnotre spécialiste dumarché de l’artPhilippe Farcy. Attentifs, jamais blasés,ils sont toujours là où un jeune artisteémerge, où une vente extraordinaire seconclut. Enthousiastes, ils partagentleurs coups de cœur avec émerveillement –mais aussi parfois leurs déceptions – et racontent les histoires de cesœuvres exposéesen galeries, de ces artistes ou deces objets d’art mis en venteau plus offrant.Une sculpture, un tableau, une gravureou unmeuble particulier n’est pourtant jamais isolé, il a non seulementson propre sensmais il dialogue enpermanence avec l’environnement, unlieu, un propriétaire, un visiteur, et sonhéritage. Même les œuvres résolumentcontemporaines de Jan Fabre entrenten résonance avec les tableaux duMusée d’Art ancien de Bruxelles! Cesont ces histoires d’hommes et defemmes, de créateurs, de collectionneurs, de galeristes, demarchands, quenous vous racontons chaque semainedans Arts Libre. Avec, en point d’orgue,le concours Jeunes Artistes qui metdans la lumière dix jeunes plasticienssoigneusement sélectionnés chaqueannée pour l’originalité et la qualité deleurs créations.Quel bonheur de découvrir Arts Libreà l’accueil d’unemaison de ventes, aucoin d’une galerie, et, surtout, entrevosmains ! Merci de participerà cette belle histoire qui, sans vous,n’existerait pas.
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Mounir Fatmi, Union impossible, 2013.
Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La LibreBelgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Mi-lecan et Camille de Marcilly. Réalisation : IPMPress Print. Administrateur délégué- éditeur res-ponsable : François le Hodey. Rédacteur en chef :Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens. Conception graphique : BrunoBausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : MartineLevau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).
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3L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en Vue
Mounir Fatmi viseau cœur des turbu lences
vent obsolètes, il réactive notre imaginaire, notreréaction.
Toutes les pièces présentées – une vingtaine – ontété conçues pour cette exposition. Et, par “Intersections”, il entend ce qui est à la croisée des chemins.D’où un jeu sur l’ambiguïté même du terme et uneappropriation de métaphores, de jeux de cercles etde lignes pour évoquer la mixité. D’où ses tableauxd’un blanc tout pur, carrés ou tondos, faits d’assemblages de fils électriques et rivets de fixation, quisont comme des plans de villes par l’absurde, en sachant que l’électricité n’est pas toujours alimentéepartout dans le monde. On peut aussi y voir des foules agglomérées autour de la Mecque. Mais rien, jamais, n’est dit, tout est suggéré à qui sait y voir. “History is not mine”, une vidéo, est une métaphore del’Histoire. Un type tape sur les touches d’une vieillemachine à écrire à l’aide de deux marteaux et, à mesure qu’il écrit, le texte disparaît… Allusion à la censure. Chez lui, tout se superpose. Tout est art et réflexion. Ainsi de sa photo d’un tableau de Fra Angelico, sorte de radiographie sur miroir, quand, pour lapremière fois, opération symbolique et frappante, lajambe d’un Noir est greffée sur un Blanc. Tout le travail de Mounir Fatmi s’inscrit autour de cette “Unionimpossible” entre Orient et Occident, film et peinture, minimalisme et spéculation métaphysique…Rien d’anodin !Roger Pierre Turine
Infos pratiques
Keitelman Gallery, 44rue Van Eyck, 1000Bruxelles. Jusqu’au31 octobre, du mardiau samedi, de 12 à 18h.Infos : 02.511.35.80.et www.keitelmangal-lery.com
Bio express
Né en 1970 à Tanger, vitentre Tanger et Paris.Mouton noir dans unefamille rivée au Coran et àla photo du roi. A 17 ans,étudie à Rome, y rencon-tre le tableau de FraAngelico, “Un miracle dessaints Cosme et Damien”(1437). C’est le choc ! Sonparti-pris depuis : répon-dre à des interrogationsd’aujourd’hui. A exposépartout. Nombreux Prixinternationaux. Au BPS 22en 2012 (expo de groupe).
Mounir Fatmi, Union impossible, 2013.
Kissing Precise, 2013.
“History is not mine”, 2013, video, 5 minutes.
Vue d’exposition à la galerie Keitelmann.
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“Mon propos est de réinjecter des imagesdans un système qui n’en veut pas.”Mounir Fatmi
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4 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Une image peut en cacher une autre
EN CITANT UNE ASSERTION de Claes Oldenburg : “Jesuis pour un art politiqueérotiquemystique”, KendellGeers indique clairement le sens souhaité de la lecturede ses œuvres qui conjuguent amplement les trois données citées en regard de l’histoire de son origine africainet de celle actuelle du monde dans lequel il évolue, danslequel nous évoluons tous. Ce brassage qui est le sien estd’abord celui de deux cultures, l’africaine et l’occidentale qu’il a connues en confrontation par sa naissance etsa jeunesse sudafricaines à Johannesburg, exacerbé ensuite par une implication analytique personnelle de décodage des réalités croisées dans lesquelles il inclut unepart de l’art contemporain.
Son exposition actuelle dont les pièces, datant de 2012et 2013 sont toutes inédites, confirme une orientationesthétique qui se sert des signes des divers pouvoirsévoqués pour les aborder dans leur complexité, leurs relations et en suggérer parfois les faces cachées. Il est unadepte de la pratique du camouflage qui est celle de laplupart des résistants plus ou moins secrets pour faire
passer des messages aux initiés sans que les autoritéspuissent les interpréter. C’est souvent par ce biais queses œuvres recèlent plusieurs niveaux de lecture danslesquels chacun puisera en fonction de son regard. Unede ses pièces les plus simples de l’expo, deux matraquesde flics, adossées, constituent une croix christique. Jusquelà on se situe dans l’évidence de la lisibilité et desconnexions déjà multiples menant à des interprétationsdiverses. Si l’on pousse la curiosité à s’intéresser à la matière de cette sculpture, on s’aperçoit qu’il s’agit d’unverre coloré, magnifique dans la lumière, mais dont lafragilité induit bien d’autres sens qui s’ajoutent aux précédents. De plus si l’on se saisit d’un des éléments par lemanche prévu à cet effet se manifeste alors une évocation nettement sexuelle ! Le rapprochement de l’ensemble de ces données débouche sur une richesse étonnamment plurivoque englobant des notions qui vont de laforce à la fragilité, de la vie à la mort… tant dans les accointances que dans les oppositions les plus violentes.
Toutes les œuvres de l’artiste sont à aborder sous denombreux angles et points de vue qui dans un contexteartistique prenant en compte une très grande partie del’art du 20e siècle, de l’objet ready made à la peinture, del’annexion des arts dits premiers aux déclinaisons conceptuelles, se chargent de considérations innombrablesen domaines variés. Ainsi les balançoires dont les siègessont couverts de tessons de bouteilles en référence à desmodes de protection courants en Afrique du Sud, sontsoutenues par des chaînes tout aussi évocatrices et enappellent tout autant au jeu, à l’amusement, au plaisir
h Passant de l’affiche détournée à l’objet,de la peinture à la sculpture, KendellGeers traque, analyse et décode lessignes et symboles des forcesd’influence sur les gens.
“Les politiciens vont et viennent selon que leur empire prospère oudécline, et éventuellement si les pôles fondent, mais l’art sera toujoursprésent et sa fonction restera politique, érotique et mystique.”Kendell Geers
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Quentin Shih, “The Stranger in The Glass Box”, N° 19. 2012.
Sorti du lot
C’est décidé, Antonio Nardone passe à la vitessesupérieure. Dans sa galerie de la rue Saint Ber-nard, l’éditeur d’Artenews Magazine dit sa volontéd’intégrer dorénavant dans son pool plus d’artis-tes internationaux qui comme Quentin Shih sontdéjà représentés dans de nombreuses galeries àl’étranger. Une façon de s’inscrire parmi lescimaises qui comptent en Europe. Il est vrai quele succès de son exposition “Wunderkammer-Ca-binet de curiosités contemporain” au PalazzoWidmann lors de la dernière Biennale de Venise(voir Arts Libre 30-08-13), peut à juste titre luidonner confiance. De ce point de vue QuentinShih est le prototype même de l’artiste “banka-ble” qu’il recherche. Non seulement ses imagessont de qualité et dans l’air du temps, mais enplus sa personnalité et le début de légendequ’elle génère (un autodidacte chinois sorti du lotet adoubé par Dior !) font partie des ingrédientsqui vous ouvrent les portes des grandes galeries.
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5L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
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Une image peut en cacher une autre
jusqu’à une certaine frivolité si l’on puise dans les arcanes littéraires, visuelles, cinématographiques, et versentaussi du côté du danger et de la violence ! Même complexité à l’égard des statues à clous désacralisées et déconnectées des réseaux commerciaux habituels.
Quant aux peintures, superbes, intrinsèquementd’excellente qualité picturale, dont certaines s’inspirentde compositions de Sol LeWitt, très attirantes par leurchromatisme jouant sur les contrastes de luminosité à lamanière de vitraux d’édifices religieux et composéesavec rigueur entre art informel et construit, elles se révèlent aussi en profondeur par les mots inclus, les effetsmiroir, les motifs graphiques (barbelés), les insertions…Attention, chez Kendell Geers, les apparences sonttrompeuses !Claude LorentUKendell Geers, “AlphaBête”. Galerie Rodolphe Janssen, 35rue de Livourne, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 26 octobre. Dumardi au vendredi de 10h à 18h, samedi de 14h à 18h.Petite publication illustrée avec texte en anglais de l’artisteet biographie.
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Kendell Geers, AlphaBête,vue d’exposition partielle
à la galerie RodolpheJanssen.
En bas, “Mutus Liber(Fetish) 96”, 2009; encre,
résine et objet trouvépeint; 82.5 x 37 x 27 cm.
Bio express
Originaire de Johannesburg en Afrique du Sud,Jacobus Hermanus Pieters Geers imposera sym-boliquement mai 1968 comme année de nais-sance et prendra le nom de Kendell Geers en1993. Blanc et afrikaners, il rompt avec sa fa-mille dès ses 15 ans et milite dans les mouve-ments anti-apartheid. Après ses études, il quittel’Afrique pour travailler aux Etats-Unis. Il nerentrera chez lui qu’après le retour de Mandela.Dès le départ son œuvre est marquée par lecontexte politique et social dans lequel il abaigné. Il expose pour la première fois à Bruxel-les en 1999 chez Camouflage et au Smak à Gand.Depuis 1988, il est présent sur la scène interna-tionale en expos collectives : biennales (Is-tanbul, Lyon, Venise, Johannesburg, Berlin,Taipei…), expos thématiques (Centre Pompi-dou…), et en galeries. Il est représenté à Bruxel-les par la galerie Rodolphe Janssen.
Nouvelle galerie
Effervescence On n’a jamais connu à Bruxellesune telle effervescence et un tel enthousiasmepour l’art contemporain ! Quelques mois aprèsle dédoublement de la galerie Xavier Hufkens,Rodolphe Janssen établi sur la place depuis1991 ouvrira à son tour en novembre prochainune seconde galerie d’art. Elle sera située aupremier étage dans la même rue et dans lebâtiment qui fait face à la galerie actuelle.Approchant les 200 m², elle disposera d’unevaste salle d’exposition d’un bureau et d’un lieude stockage. La proximité facilitera, tant pour legaleriste que pour les visiteurs, les connexionsentre les deux galeries. Faisant contre mauvaisefortune bon cœur Rodolphe Janssen ouvrira lelieu avec une expo de Jürgen Drescher et SamMoyer, un projet initialement destiné à la Fiac.Dans ce lieu, le galeriste a l’intention de multi-plier les types d’activités en faveur des artistes.
Dior chez Mao
DE PRIME ABORD, il y a dans le travailde Quentin Shih exposé actuellement àla Galerie Antonio Nardone, quelquechose de très chinois et en même tempsde très cosmopolite. Dès l’entrée, le visiteur se trouve confronté à des photographies on devrait dire à des chromosfleurant bon l’imagerie lyrique de l’èremaoïste. On y voit dans chacune d’elles,en couleurs pastels, un groupe disposé enrang d’oignons comme une chorale prêteà chanter la gloire du Grand Timonier.Cependant, à chaque fois un personnage
plus grand que les autres vient rompre labelle unanimité. Cette personne émergede l’anonymat, s’affirme en propre selonle modèle occidental, si ce n’est le rêveaméricain. La série est d’ailleurs intitulée“Shanghai Dreamers”… Pas étonnant dela part d’un artiste vivant pleinement le“chinese dream”.
La trajectoire de Quentin Shih, de sonvrai nom Shi Xiaofan, est en effet celled’un provincial autodidacte “monté” àPékin pour devenir photographe et qui,le succès venant, finit par percer à NewYork comme photographe publicitaire.Au point qu’en 2008, la maison Dior lesélectionne pour participer à l’exposition"Dior et les artistes contemporains chinois" au Centre d’art contemporain Ullens à Pékin. C’est à cette occasion qu’ilentreprend sa série “The Stranger in The
Glass Box” dont chaque image met enscène de manière cinématographique unvêtement de la maison de haute couturedans un environnement sévère et dépouillé comme celui du puritanismecommuniste. Plus récente, la série “Giftfor Wuhan” reprend cette “théâtralité”affichée en montrant des jeunes femmesélégantes (toutes flanquées d’un cadeau)dans des décors laissant apparaître lescoulisses. La métaphore peut être lue demultiples façons, mais il est clair quepour le photographe, le merveilleux (oule clinquant) l’emporte sur le trivial. Oùla consommation devient un cadeau duciel…
On le comprend pour un photographequi a remporté de nombreux prix prestigieux pour ses campagnes publicitaires :il a notamment été élu "Photographe de
l’Année" en 2007 par le magazine chinoisEsquire et a été récompensé par le prixHasselblad Masters Awards 2009. Cessuccès lui ont valu d’être présenté dansdes foires d’art importantes et in fine devoir ses œuvres acquises par des grandescollections. En fait, on retrouve avecQuentin Shih cette porosité de l’art contemporain qui valurent aux photographies d’Helmut Newton une place dansles musées et qui valent aujourd’hui à cetype de créations léchées qui revendiquent clairement l’esthétique publicitaire pour évoquer les bouleversementsplanétaires, une cote élevée.Jean-Marc BodsonUBruxelles, Galerie Antonio Nardone, 3436, rue Saint Bernard. Jusqu’au 5 octobre,du mercredi au samedi, de 14h à 18h.Rens. : www.galerieantonionardone.be
h À la Galerie Antonio Nardone,Quentin Shih, un Chinois à l’èrede la globalisation.
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6 Les galeries SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
GaleriesBRUXELLES
ABCBlack Forest. Oeuvres de Diane Bogaerts.‣ Jusqu’au 27·10. Du Ma. au S. de 10h30 à12h30 et de 14h30 à 18h30 ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27
Albert DumontHugues Dubuisson. Peintures. ‣ Jusqu’au13·10. Du J. au D. de 13h30 à 19h ou surrdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be
AliceHead Light. Peintures abstraites de MayaHayuk. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com
BlankMélanges. Oeuvres de Stephan Laplanche,Ralph Cleeremans, Clemens Schuelgen,Arié Mandelbaum et Kool Koor. ‣ Jusqu’au30·09. Du J. au S. de 14 à 19h, le D. de 15 à18h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelles -02 502 41 02 - www.blan-k.com
c-l-e-a-r-i-n-gAaron Aujla. Oeuvres récentes. ‣ Jusqu’au19·10. Du Ma. au S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com
Catherine BastideManuel Burgener. ‣ Jusqu’au 12·10. Du
Ma. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71www.catherinebastide.com
ChampakaMaurice Tillieux “Gil Jourdan”. Planches etencres pigmentaires. ‣ Du 27·09 au 20·10.Du Me. au S. de 11 à 18h30, le D. de 10h30à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com
Double One Photo Art GalleryRebirth. Photos d’Harry Fayt. ‣ Du 27·09au 20·11. Du Ma. au D. de 11 à 19h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70
Emilie DujatLumière et Musique. Peintures de DianaBarrault et Rémi Dujat. ‣ Jusqu’au 22·09.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67www.galeriemiliedujat.com
Espace BlancheTurbulences. Peintures et papiers de SergeMelkebeke. ‣ Jusqu’au 02·11. Du L. au V.de 10h30 à 18h30, les S. et D. de 14 à 18hen présence de l’artiste.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be
Etablissement d’en face projectsDirty Dancing. Oeuvres de Danh Vo. ‣ Jus-qu’au 20·10. Du Me. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org
Galerie 2016 & MiraPetrus De Man. Peintures, dessins et gravu-res. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au D. de 13 à18h ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be
Gladstone GalleryWir baden auf der Freianlage. Oeuvres deClaudia Comte. ‣ Jusqu’au 18·10. Du Ma.au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com
Group 2 GallerySigne & Ecriture. Huiles sur toile, goua-ches, aquarelles, dessins et céramiques deHenri Michaux, Marcel-Louis Baugniet, Zé-phir Busine, Lismonde, Mig Quinet, LouisVan Lint... ‣ Jusqu’au 31·10. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles - 02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286
Hopstreet“00ooOO” holes, dots, balls. Oeuvres deDavide Bertocchi et Shila Khatami. ‣ Jus-qu’au 19·10. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be
Jan MotOne, two, many. Oeuvres de Manon deBoer. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com
Keitelman GalleryIntersections. Sculptures, photos et vidéosrécentes de Mounir Fatmi. ‣ Jusqu’au
Les belles lithos de l’Atelier Clot
Qui connaît le milieu de l’édition des multiplessait combien l’Atelier Clot, Bramsen etGeorges, de Paris est une référence en matièrede lithographie, linogravure ou gravure surbois. Tout récemment, la Fondation Folonexposait “50 ans d’amitié” entre Pierre etPeter, entendez Alechinsky et Bramsen. Raressont encore les lieux où la fameuse pierrelithographique a gardé droit de cité. C’est lecas chez Clot. De très belles signatures y ontapposé leur paraphe sur des épreuves ques’arrachent les collectionneurs. Or, surprise dedimension en ce début de saison, Jane Bastiena réuni, jusqu’au 28 septembre, une sélectionassez remarquable de plus de quarante piècesà conviction produites en tirages très limités etoffertes, c’est le mot, à prix doux si l’onregarde de quels grands artistes elles sont lereflet. Sept magnifiques Antonio Saura sont dela partie, signes référentiels d’une écriture quijouait à sautemouton entre figures etabstractions. Ce n’est pas tout : une
linogravure d’Antonio Segui, “Théâtre de laville” (illu.), est de la partie, de même quequelques beaux Jan Voss, un ChristianBonnefoi tout à fait alléchant, plusieurs Toporpas piqués des hannetons, du MauriceWyckaert, un solide Erro, deux beaux OlivierO. Olivier, deux Gao Xingjian (Prix Nobel delittérature et artiste cher à J. Bastien). Si PeterKlasen est aussi bien connu, la surprise vientde quelques abstractions généreusementconstruites du Français JeanFrançois Péneauet d’amusantes estampes du Japonais YujiroOtsuki. Sans oublier, mais c’est plus cher, leslithos de Chu TehChun, le Chinois.Retrouvailles, découvertes, surprises et,pourquoi pas, plaisirs à s’offrir, vous ne serezpas déçu ! (R.P.T.)
UGalerie J. Bastien, 61 rue de la Madeleine, 1000Bruxelles. Jusqu’au 28 septembre, du mardi ausamedi. Infos : 02.513.25.63 et www.jbastienart.be
Multiples
ANTO
NIOSEGU
I/CO
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GALERIEJ.BA
STIEN,
BRUX
ELLES
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7Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
09·11. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com
Mathilde Hatzenberger(Hi)Story [X]-III. Théâtre des opérations.Oeuvres de Claude Panier. ‣ Jusqu’au12·10. Du J. au L. (fermé le D.) de 11 à 18hou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles - 0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu
Meessen De ClercqA Cat’s eye perspective. Oeuvres de l’ar-tiste belge Leon Vranken. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Avalanche. Oeuvres d’Evariste Richer.‣ Jusqu’au 26·10. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Nothing is left to tell. Un projet de l’artistemexicain Jorge Méndez Blake évoquant Sa-muel Beckett. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Ma. auS. de 11 à 18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com
Morbee GalerieA dialogue between time and space.Oeuvres de Christophe Demaître. ‣ Jus-qu’au 02·11. Les V. et S. de 14h15 à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com
MOTinternationalSimon Mathers. Peintures. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com
Pierre HalletAround Stéphane Mandelbaum. Oeuvresd’Alexandra Duprez, Dominique Goblet,Aurélie Piau, Jacqueline Devreux, JoëlleDelhovren... ‣ Jusqu’au 22·09. Du Ma. auS. (fermé le Me.) de 14h30 à 18h30, le D.de 11h30 à 13h30.Once upon a time... Oeuvres de BernardGaube. ‣ Du 26·09 au 07·11. Du Ma. au S.(fermé le Me.) de 14h30 à 18h30, le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles - 02 512 25 23- www.galeriepierrehallet.com
Roberto Polo GalleryNo Exit. Films et photos de Bert Danckaert.‣ Jusqu’au 03·11. Du Ma. au V. de 14 à 18h,les S. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com
Schiller Art GalleryJean Rustin. Dessins. ‣ Jusqu’au 01·12. DuJ. au D. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54
Sorry We’re ClosedAlignments. Oeuvres de Brent Wadden.‣ Jusqu’au 31·10. Uniquement sur rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com
SynthèseLueurs. Peintures de Tung-Wen Margue.‣ Du 26·09 au 09·11. Du J. au S. de 14h30à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be
van der MiedenNo Notion of None. Oeuvres de Steve Vanden Bosch. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com
Young Gallery5th anniversary of the Magazine #59. Dumonde des affaires à celui de l’art, de la po-litique à la musique, #59 Magazine est unepublication qui met en avant l’héritage cul-turel dans sa globalité par le biais d’inter-views et de photographies en noir et blanc.L’expo présente une sélection d’oeuvres dePeter Lindbergh, Mart Engelen, Andre Vil-lers, Edward Quinn, Jan Cremer, Taryn Si-mon... ‣ Du 21·09 au 11·10. Du Ma. au S.de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com
ArtiscopeSuaires. Oeuvres de Bob Verschueren.‣ Jusqu’au 15·11. Du L. au V. de 14 à 18h ousur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be
QuadriOndoyantes Planitudes. Peintures et re-
liefs de Jean-Pierre Maury. ‣ Jusqu’au21·09. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Albert BaronianArte Povera. Exposition collective à l’occa-sion des 40 ans de la galerie. Oeuvres deGiovanni Anselmo, Alighiero Boetti, PierPaolo Calzolari, Jannis Kounellis, LucianoFabro, Mario Merz, Marisa Merz, Giulio Pa-olini, Giuseppe Penone, Michelangelo Pis-toletto et Gilberto Zorio. ‣ Jusqu’au 09·11.Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com
ArtemptationGenerative Drawing. Oeuvres de SamuelLevy. ‣ Jusqu’au 12·10. Du Ma. au V. de 11à 18h30 et le S. de 13 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com
BodsonLightforms Continuum. Oeuvres de RafaelY. Herman. ‣ Jusqu’au 05·10. Du Me. au D.de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com
Box GalerieDoux-amer. Photographies de Michel Van-den Eeckhoudt. ‣ Jusqu’au 19·10. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles - 02 537 95 55- www.boxgalerie.be
Charles Riva CollectionSterling Ruby. Selected Works. Une sériede collages, peintures à l’aérosol, sculptu-res en bronze, tissu et uréthane tirés du ré-pertoire varié de l’artiste. ‣ Jusqu’au19·10. Du J. au S. de 13 à 18h.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com
Delire GalleryGianni Motti. ‣ Jusqu’au 12·10. Du J. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com
duboisfriedlandDirty troubles against the machine.Oeuvres de Laurent Jourquin. ‣ Jusqu’au19·10. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com
Elaine Levy ProjectIsrael Lund. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles - 02 534 77 72- www.elainelevyproject.com
Esther Verhaeghe Art ConceptsNew Unities. L’influence de la créativité al-lemande sur l’art et le design en Europe.‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles -0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com
Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investit diffé-rents champs créatifs comme la sculpture etl’installation, explorant les traditions et lesmythes de la culture chinoise dans un dialo-gue toujours instructif avec l’époque con-temporaine. ‣ Jusqu’au 30·11. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com
Galerie d’YsDiscovery. Oeuvres de Kate Lyddon &MariaBajt, Reiko Imoto, Marie Boralevi, AliyeDorkip, Caroline Gaedechens, Maël Noza-hic, Lotte Van De Walle et Gabriella Boyd.‣ Jusqu’au 29·09. Du J. au S. de 14 à18h30 et le D. de 13 à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com
Galerie LazarewDé-mesure. Peintures d’Isabel Michel.‣ Jusqu’au 05·10. Du Ma. au V. de 14 à19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -www.galerie-lazarew.fr
Jozsa GalleryThe Revolution in the Mountains. Oeuvresde Yerbossyn Meldibekov. ‣ Jusqu’au26·10. Du J. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com
Nadine FerontKaléidoscope. Thierry Grootaers présenteune quinzaine de peintures inédites, de
nombreux dessins ainsi que des élémentspersonnels issus de son travail. ‣ Jusqu’au12·10. Du J. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com
Puls Contemporary CeramicsHalima Cassell & Anne Marie Laureys. Cé-ramiques contemporaines. ‣ Jusqu’au12·10. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles - 02 640 26 55- www.pulsceramics.com
Rodolphe JanssenAlphaBête. Peintures et sculptures récentesde Kendell Geer. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
Super DakotaVOID. Exposition collective regroupant desoeuvres de Jean-Baptiste Bernadet, JanGroover, Ian Pedigo, Iris Touliatou, Chris-tian Vetter... ‣ Jusqu’au 26·10. Du Ma. auS. de 11 à 18h.URue Washington 45 - 1050 Bruxelleswww.superdakota.com
XXL ART on Waterloo 503Dessins [variations]. Oeuvres d’Anne MarieFinné. ‣ Jusqu’au 05·10. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles -0472 45 81 49
Zedes Art GalleryVincent Strebelle. ‣ Du 27·09 au 26·10.Du Me. au V. de 12 à 18h et le S. de 14 à18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be
Aeroplastics ContemporaryEverything is Everything. Oeuvres de Tra-cey Snelling. ‣ Jusqu’au 19·10. Du Ma. auV. de 11 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles - 02 537 22 02- www.aeroplastics.net
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
8 Les galeries SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
Propaganda. Oeuvres de Manon Bara.‣ Jusqu’au 09·11.The Last Symbolist. Dessins de FrancescoCarnevali. ‣ Jusqu’au 09·11.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be
BRABANT WALLON
JODOIGNEGalerie du CrabeGeneviève Vastrade & Pierre Debatty.Peintures. ‣ Jusqu’au 28·09. Du Me. au V.de 14h30 à 18h, le S. de 10 à 18h (pré-sence des artistes l’après-midi).URue du Sergent Sortet 23a - 1370 Jodoigne -010 81 40 50 - www.crabe.be
HAINAUT
COUILLETJacques CeramiLes Filles de Tourguéniev. Photographiesde Philippe Herbet. ‣ Du 21·09 au 26·10.Du Me. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à 18h.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet -071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be
TOURNAIRasson Art GalleryEdouard Buzon, Michel Soubeyrand etRocky Zero. ‣ Jusqu’au 13·10. Du J. au D.de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai - 069 64 14 95- www.rassonartgallery.be
LIÈGE
LIÈGELes Brasseurs / L’AnnexeThe great blue skype. Peintures de ThierryFalisse. ‣ Jusqu’au 19·10. Du Me. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 6 - 4000 Liège -04 221 41 91 - www.brasseursannexe.be
Les DrapiersChamp Brodé. Oeuvres brodées de Rita Ari-mont, Michaël Guerra, Floriane Leblong,Wolfgang Marx, Emmanuel Tête, DorothéeVan Biesen, collectif T.R.E.M.E.N.S, FannyViollet... ‣ Jusqu’au 28·09. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be
LiehrmannArt for Art. Exposition collective. Oeuvresde William Sweetlove, Pierre Devreux, Phi-lippe Geluck, Pierre Kroll, Mark Hopkins,Loulou des Bois, Don Ken, Costa Lefkochir,Edmundo Solari... ‣ Jusqu’au 22·09. DuMe. au S. de 13 à 18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehrmann.be
SPACEQui barre démarre. Oeuvres d’Emilio Lo-pez-Menchero. ‣ Du 21·09 au 19·10. Du J.au S. de 15 à 17h30 ou sur rdv.UEn Féronstrée 116 - 4000 Liège -0485 56 63 90 - www.space-collection.org
SPAGalerie AzurPierre Alechinsky. Estampes (lithographieset gravures) et oeuvres originales (encre etacrylique). ‣ Jusqu’au 06·10. Du Me. au S.de 11 à 18h et le D. de 11 à 13h et de 15 à18h.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be
STAVELOTTriangle bleuLabyrinthian Path. Peintures de Sen Chung.‣ Jusqu’au 06·10. Du J. au D. de 14 à
18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be
NAMUR
JAMBESDétour40e anniversaire. La galerie a invité 40 ar-tistes à intervenir sur le fac-similé d’une an-cienne lithographie représentant l’orches-
Galerie Paris-BeijingNew Photography in Korea. Exposition col-lective réunissant une dizaine de photogra-phes coréens contemporains. ‣ Jusqu’au09·11. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles -02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com
Le Salon d’ArtRésurgence. “Chimigrammes” de PierreCordier et Gundi Falk. ‣ Jusqu’au 19·10. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 - 1060 Bruxelles- 02 537 66 40www.lesalondart.be
Libre ChoixTamar Kasparian. Dessins. ‣ Jusqu’au29·09. Du V. au D. de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be
Pascal PolarQuel avenir pour notre art ?. Les peinturesde Chéri Samba, sur une période allant de1989 à 2009, révèlent sa perception de laréalité sociale, politique, économique etculturelle du Zaïre, exposant toutes les fa-cettes de la vie quotidienne à Kinshasa.‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. au S. de 14 à 19hou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be
Project Space DO NOT OPENWild. Installation de Marcin Dudek. ‣ Jus-qu’au 12·10.URue d’Albanie 47 - 1060 Bruxelles -0477 76 35 95 - www.donotopen.org
Thomas RehbeinBenjamin Houlihan & Anna Virnich. ‣ Jus-qu’au 26·10. Les J. et V. de 14 à 18h, le S.de 11 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles -02 537 91 93 - www.rehbein-galerie.com
Valérie BachJe hais les couples. L’exposition présente letravail de 20 paires d’artistes: Gilbert &George, Niki de Saint Phalle & Tinguely, CatLoray & Clément Borderie, Lucy & JorgeOrta... ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de 11 à13h et de 14 à 19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24 -www.galerievaleriebach.com
RossicontemporaryLeft. Installation de Patrick Carpentier.‣ Jusqu’au 09·11. Les J. et V. de 13 à 17h etle S. de 14 à 18h ou sur rdv.
groupes sociaux marginalisés et les ten-sions auxquelles font face les “étrangers”qui essaient de s’intégrer. ‣ Jusqu’au12·10. Du J. au S. de 12 à 18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles - 02 537 76 30 -www.dt-project.com
D+T ProjectBelgique & Other Works. Oeuvres de l’ar-tiste danois Jens Haaning, qui travaille dif-férentsmédia dont les installations, les per-formances, les affiches... pour représenterles problèmes que peuvent rencontrer les
Antonio NardoneQuentin Shih. Photos. ‣ Jusqu’au 05·10.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be
Stabilisation non définitive
Il est le premier plasticien belge à fairepartie des artistes de la galerie NathalieObadia et à proposer un solo d’abordbruxellois. Le temps fait bien les choses !Joris Van de Moortel (Gand 1983 – Vit ettravaille à Anvers) intervient le plussouvent en tant que performeur mêlant lamusique à ses life shows qui sont des
entités artistiques en soi mais totalementéphémères. Néanmoins, c’est sur leur baseque se construit progressivement la partiesculpturale de sa démarche. Récupéranttout ce qui a servi à une performance, ilrassemble les objets, les réutilise jusqu’àce qu’il trouve une forme, un agencement,un dispositif, qui lui convient,définitivement ou pas car il peutretravailler le tout. A l’aide de cette basequi va d’images captées aux instrumentsde musique, de la scène en bois à unamplificateur peint ou un morceau deverre, selon le lieu qui lui est proposé pourune exposition, soit il réinstalle lesmatériaux en fonction de l’architecture dulieu comme il l’a fait dans un équilibreprécaire avec grande pertinence dans lagalerie en profitant d’une ouverture entreles étages ou en créant une fenêtre dansune cimaise afin de multiplier les pointsde vue; soit il réalise des compositionscomme des tableauxobjets ou desphotosobjets à placer au mur, ou dessculptures autonomes et mémoire de laperformance. Ce qui frappe pour chaque
œuvre, c’est le souci esthétique extrêmeapporté à ce qui pourrait n’être que chaos.Conserver, préserver, ne rien gaspiller,recycler, mais aussi ordonner, ranger,reformuler, ou encore déstabiliser,précariser, sont toutes préoccupations quifont partie d’un travail héritier des annéesdu pop sans aucune nostalgie, au contrairedans un réenchantement qui est aussiune forme d’hommage à une frangepionnière de l’art contemporain. (C.L.)
U Joris van de Moortel. Getting ComfortableSlowly. Galerie Nathalie Obadia, 8 rueCharles Decoster, 1050 Bruxelles. Jusqu’au16 novembre. www.galerieobadia.com
UUnemonographie sur l’artiste, publiée parla galerie, sortira le 12 octobre.
U Joris van de Moortel vient d’être sélectionnépour le festival d’art de février 2014 au Palaisde Tokyo à Paris.
UDes concerts sont prévus les 28 septembre(SaintGilles) et le 4 octobre (Anvers).
Performatif
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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
9Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
Zeno X GalleryThe people from the future are not to betrusted. Oeuvres de Michaël Borremans.‣ Jusqu’au 12·10. Du Me. au S. de 13 à 17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout - 03 216 16 26- www.zeno-x.com
FLANDRE OCCIDENTALE
OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereTaf Wallet et Pieter Vanden Daele. Peintu-res et sculptures. ‣ Jusqu’au 29·09. Du V.au D. de 14 à 18h.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 ou 0475 38 66 02www.dmlgallery.be
OTEGEMDeweer GalleryEverything for you. Oeuvres de Jan DeCock. ‣ Jusqu’au 13·10. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem - 056 64 48 93- www.deweergallery.com
FLANDRE ORIENTALE
GENTFortlaan 17Life’s a beach and then you die. Une re-construction de l’enfance de Manor Gru-newald basée sur des photos de famille is-sues des archives de sa mère. ‣ Jusqu’au31·10. Du Me. au V. de 14 à 18h, le S. de 12à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com
tre des 40Molons et s’associe, de cette ma-nière, au 170e anniversaire de la RoyaleMoncrabeau-Namur. Avec Alain Bornain,Jacques Charlier, Jacques Lennep, LionelVinche, Bern Wéry, Kikie Crévecoeur, Jean-Pierre Ransonnet... ‣ Jusqu’au 12·10. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be
ANVERS
ANVERSFifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photojourna-liste de l’agence Magnum Steve McCurry.‣ Jusqu’au 26·11. Du Ma. au S. de 13 à 18hou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen - 03 289 84 58- www.gallery51.com
NK GallerySomething in the Water does not compute.Peintures d’Hans Vandekerckhove. ‣ Jus-qu’au 19·10. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers - 03 237 98 22- www.nkgallery.be
Tim Van Laere GalleryThe Story of Frederic, Conrad, Jim & Rinus.Peintures de Rinus Van de Velde. ‣ Jus-qu’au 19·10. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com
valerie_traanPlaying Fields. Oeuvres de Robin Ver-meersch. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S. de14 à 19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be
BORGERHOUTBase-Alpha GalleryDysideological Reasoning. Oeuvres deTinka Pittoors. ‣ Jusqu’au 02·11. Du Me.au S. de 14 à 18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout - 03 295 86 36- www.basealphagallery.com
Contact
Agenda CulturelTél. : 02.211.27.23Email : [email protected]
A l’étranger
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FranceLéon Wuidar – Peinture
Lille – Espace du dedansL’artiste belge (Liège, 1938) est un adepte indéfectible de l’abstraction construite dans laquelle il injecte volontiers, sans déroger aux principes même des constructions et agencementsgéométriques, un brin de légèreté à travers les choix chromatiques, voire d’humour par le biais de subtils décalages.U Jusqu’au 3 octobre. Galerie L’Espace du dedans, 28 rue de Gand,59000 Lille. www.espacedudedans.com
Van Landeghem et Girard – Sculpture et peintureParis – Galerie Duboys
Un vent de liberté et de folie réunit les deux artistes. A traversles sculptures (illu) du Gantois Erlend Van Landeghem (1965)on trouve un mélange de modernité (diversité des matériaux)et de tradition (Bosch, Ensor…), tandis que les peintures deFlorent Girard (France 1989) sont des mixte de fragments glanés.U Jusqu’au 26 octobre (sauf 27.09 au 05.10). Galerie Duboys, 6,rue des Coutures StGervais, 75003 Paris.www.galerieduboys.com
Farah Atassi – peintureParis – Galerie Xippas
L’artiste (Bruxelles, 1981 – Vit à Paris) présente une série detoiles réalisées en résidence à New York qui associent et confrontent une grille moderniste tenant de l’abstraction construite avec des éléments puisés dans l’esthétique allemandede l’expressionnisme et dans des motifs d’ornement.U Jusqu’au 26 octobre. Galerie Xippas, 108, rue Vieille du Temple,75003 Paris. www.xippas.com
De l’urbainen galerie
A “La galerie”, près de laplace du Jeu de Balle, setient une expositioncollective d’art urbain(Arts Libre du 13/09) pourun weekend encore.Comme pour touteexposition collective desinégalités apparaissentmais l’ensemble desœuvres des dix artistesfonctionne à merveille.L’aspect convivial etvivant a résolument étéprivilégié pour cetévénement : chaque jour,
un ou plusieurs artistes réalisent une œuvre en direct, devantles visiteurs. Une toile qu’il est possible d’emporter grâce à unetombola. Différents styles et techniques – peinture, graffiti,photographie, illustration… – cohabitent pourtant tous lesartistes évoquent notre société. Sur un grand mur blanc, unefresque noire agrémentée de toiles colorées et géométriques enforme de losange signée Kool Koor côtoie des dessins pleins dedérision de JeanPaul Emonds. Les grands formats flashys deKse s’imaginent aisément sur les murs de la ville et contrastentavec l’assemblage sombre de photographies de PhilippeDelvaux. Les images de Dave Decat (illu.) invitent à l’aventuretandis que les œuvres d’Axel attirent l’attention par sesassertions telle “Faux + Faux = Vrai”. Cette exposition estl’occasion de découvrir ces artistes rassemblés avant qu’ils neretournent à leur environnement de prédilection : la ville.(CdM)
UExposition “Marqueurs de vie”, @ “La Galerie”, 18A rue duchevreuil, 1000 Bruxelles. Sam 21 et dim 22/09 de 12h à 20h.
Street art
DAVE
DECA
T
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10 Adjugé! SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
Léopold 1er
Lors de la dernière vente demonnaies chezElsen, le 14 septembre, on a vu lemarteau tomberà des prix trèslourds. Ce fut lecas avec cettepièce en or de1841 à l’effigie deLéopold 1er, valant alors
40 francs. Elle était annoncée à 22500 € et elleen obtint 24780 €, ce qui fut conforme aux attentes. Par ailleurs, une autre pièces, un aureus,du temps de Postume, frappée à Cologne entre263 et 264, évaluée à 15 000 €, est partie, avecles frais à 25 960 €.
24780 €
ELSEN
HortaChez Horta les9 et 10 septembre, plusieurs très belles enchèresont été enregistrées. Ce futle cas avec lafontained’Egide Rombaux, publiéeici naguère.Elle est partieà 36 000 €
frais compris. Puis il y eut cette feuille impriméede Robert Indiana, 85e exemplaire sur 300, signée et datée de 1995. Elle mesurait 1 mètre decôté. Cette lithographie trouva preneur à 15600€. Enfin, “Les Patineurs sur la Lys”, toile d’AlbertSaverys, fut disputée jusqu’à 18000€, toujoursavec les frais.
15600 €
HORT
A
AstérixChez BanqueDessinée auquartier de laChasse, à Etterbeek, la très récente vente s’estbien déroulée.Une illustrationd’Uderzo à l’encre de Chine et àl’aquarelle représentant Astérix et publiéedans le journalTintin du 18 no
vembre 1980 a trouvé acquéreur au prix de32760€, frais compris. Elle était annoncée entre10000 et 12000 €. Lors de la même vente, unautomate de Vichy TriBoulet animé par unmouvement d’horlogerie avec boîte à musique, aatteint le prix de 18300 €, soit trois fois son estimation. A noter aussi le score réalisé par un album de Blake et Mortimer “Le Secret de l’Espadon”, estimé entre 2500 et 3000 € et vendu à6300 €, toujours frais compris.
32760 €
BANQ
UEDE
SSINEE
l Événement
Des rêves en planches
h Schuiten vend une partie deson fonds de dessinateur derêves à travers Artcurial.
BRUXELLES EST POUR LES FRANÇAISune plaque tournante de bonnes affaires.Artcurial se distingue en ce débutd’automne avec une très belle vente deplanches aquarellées dont toutes sontsorties des pinceaux fabuleux de notrefaiseur de songes pour cités futures, à savoir François Schuiten. La vacation auralieu le 30 octobre et se fera à Paris, maisl’exposition des planches, une trentaine,exécutées depuis près de trente ans et jusqu’à une époque encore récente, sera àvoir dès ce vendredi 20 septembre et jusqu’au vendredi 28, dans une maison trèsintéressante de l’architecte Blerot, au 39de l’avenue Charles de Gaulle, à Ixelles.Comme le précise le communiqué, il fautnoter : “l’importance considérable de cetauteur dans l’histoire du IXe Art et la trèsgrande rareté de ses oeuvres originales sur lemarché. François Schuiten a en effet toujours refusé de vendre, sauf à de trop raresexceptions. On trouvera ici trente illustrations en couleur. Elles parcourent et symbolisent les trente années de carrière de l’artiste.Il s’agit principalement d’œuvres emblématiques réalisées pour des affiches, des tirés àpart ou pour des scénographies comme lastation de métro “Arts et Métiers” à Paris oupour l’Exposition Universelle de Hanovre enl’an 2000”.
Comme l’écrivait naguère encore GuyDuplat dans La Libre Belgique, FrançoisSchuiten a fait don de la plus grande partie de son œuvre à la BNF à Paris, au musée d’Angoulême et à la Fondation RoiBaudouin, question de préserver l’intégrité de sa création. Il en possède encorequelques éléments qui sont devenus despièces rares par voie de conséquence et ilest évident que la future dispersion seraune opportunité magistrale d’emporterune pièce, pour les collectionneurs lesplus nantis. Il ne faut pas être averti pouraimer le travail de Schuiten. Il parle aucœur, au désir de vivre en harmonie dansdes villes bien construites. Il aurait vécu
EberhardtChez Sotheby’s, ce 17 septembre à NewYork, on vendait la minuscule mais magnifique collection de bronzeschinois de Julius Eberhardt.Il n’y avait quedix lots à prendre. Le total engrangé fut de
16786000 $ pour cette seule partie d’une vented’art asiatique qui annonce la semaine de l’artasiatique dans la métropole américaine. Le lot lemoins cher fut adjugé à 125 000 $; c’était unesorte de haut vase du Ve siècle avant J.C. Celuiqui obtint le plus haut prix fut un impressionnant élément de service à dîner, un récipientdoté de deux poignées aux dragons, posé sur unsocle sculpté. C’est un objet de type Zuo Bao YiGui; il datait du XIe siècle avant J.C. Le marteauest tombé, frais inclus, à 6661000 $, soit plus dudouble de l’estimation haute.
6661000 $
SOTH
EBY’S
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11Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Événement
Des rêves en planches
sous les Médicis ou sous Frédéric de Montefeltre, nul doute qu’on lui aurait commandédes villes entières, idéales et parfaites. Onen voit de ce genre sous forme de tableaux,aux Offices à Florence et au Musée communal d’Urbin. Le cardinal de Richelieu commanda de son vivant une ville neuve parfaite au lieu dit dont il portait le nom, et unarchitecte comme ClaudeNicolas Ledoux àla fin du XVIIIe siècle, n’a pas fait autre chosequ’ébaucher des rêves, les réalisant parfoiscomme aux Salines d’ArcetSenan dans le
Doubs. Schuiten se situe donc dans une tradition séculaire. Il atteint sa maturité. Il estune vedette depuis longtemps, à tel pointqu’il est l’objet d’un livre monographique,comme cette vente publique, rédigé par notre collègue Thierry Bellefroid. Le volumesortira juste après la vente, le 6 novembre,chez Casterman. Il s’appelle déjà “L’Horloger du Rêve”.Ph. Fy.UDu 20 au 28 septembre au 39 rue Charlesde Gaulle à 1050 Ixelles. Aux heures ouvrables.
ARTCUR
IAL
“Coïmbra” illustre la capacité de François Schuiten à créer des universpoétiques. Cette planche sera à vendre le 1er octobre chez Artcurial à Paris.
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12 Le marché SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Vente publique
CamoinDemachyvend à Paris
LE 9 QUAI VOLTAIRE EST LA meilleureadresse qui soit à Paris. C’est là que depuis 1980, Alain Demachy a repris lagalerie Camoin pour y développer soncommerce d’antiquités dont le débutremonte aux années septante. Demachy était alors rue de Grenelle. Prendrepossession du n°9 c’était un coup demaître et audelà des dix fenêtres donnant sur le quai, c’était aussi faire faceau musée du Louvre. Demachy fera desa maison, de son hôtel de maître, untemple du bon goût, un lieu toujoursparfait, unissant tous les styles issus del’Île de France depuis Louis XIV jusqu’àla fin de l’Ancien Régime, en goûtantsouvent aux délices de l’Empire, premier du genre. Puis avec le temps,l’éclectisme s’est imposé, par goût et parnécessité et cela explique que le catalogue regorge de meubles et d’objets desannées 18501910, irréprochables ettoujours inventifs en formes, matériauxet couleurs. Dans les dernières années,pour consacrer aux modes qui fonttourner les flux financiers, Demachy
acheta des fournitures des années19301950.
Aller chez Demachy, c’était visiter unmusée, une demeure digne de l’hôteldu duc de Lauzun sur l’île SaintLouis.Diplômé d’architecture et d’urbanisme,le futur héros de la vente du 1er octobrechez Christie’s avait commencé sa carrière comme journaliste à MarieClaire,en 1955. En 1960, il s’associera avec Didier Aaron, autre monstre sacré dumarché de l’art parisien, afin de concevoir des projets de décoration, pour desparticuliers bien sûr, mais aussi des entreprises et des banques ou assurances.C’est chez eux que se formeront, entreautres, Jacques Grange et Patrice Nourissat. Demachy aura comme clientèlede riches industriels américains, maisaussi des membres du Gotha, à l’instardes Luxembourg et des princes de Liège.Les Rothschild furent plus que desclients, des amis. La plupart de ses projets de décoration exécutés dans lesvingt dernières années furent mis enœuvre avec Valérie Métois.
L’image cicontre illustre les tendances mises en avant par Alain Demachydans les quinze dernières années. La Sécession viennoise et les débuts de l’artnouveau lui permirent de toucher unnouveau public et de trouver des meubles d’une grande force, comme ce secrétaire, vers 1900, imaginé par AdolfLoos (18701933) et connu par unautre exemplaire placé dans une maison viennoise dessinée par Otto Wagner. On en attend entre 15 000 et20000€. Josef et Jacob Kohn sont aussiprésents avec un fauteuil de bureau créé
en 1916 et présenté ici pour seulement600 à 800 €. Une très intéressante pairede fauteuils en chêne, vers 1900, donnée à un créateur belge non identifié,est à prendre à seulement 300 € d’estimation basse. Adolf Loos est encore présent avec une superbe vitrine en troiscorps en acajou, laiton pour les entréesde serrures, colonnes et autres armatures. Ce meuble sorti de la manufacture“F.O. Schmidt Wien”, est évalué entre10000 et 15000 €.Ph. Fy.UA voir sur www.christies.com
DEMAC
HY/C
AMOIN
Le magnifique espace d’Alain Demachy va devenir un espace d’expositions culturelles.
h Une grande maison du quai Voltaire s’en remet à la ventepublique. Alain Demachy confiera près de 300 objetset meubles à Christie’s.
l Au marteau
Chez Ferraton, ça gaze
LE 162 DE LA CHAUSSÉE DE CHARLEROI à Bruxellesva voir passer pas mal de monde ce vendredi et encoredemain pour la vente que les Ferraton ont mise surpieds. 1195 lots sont à prendre. Ils ont tous les âges etaffichent des prix d’une grande diversité, depuis quelques euros jusqu’à plusieurs milliers. Les livres anciens entameront les débats. Ils sont du XVIe siècle
pour les plus anciens. On y trouve notamment l’édition complète et très rare de l’“Almanach des Muses”,en 41 volumes, publiés entre 1765 et 1833. Commedit le catalogue d’une belle richesse, c’est le portedrapeau de la poésie française publié sans interruption,malgré les événements. Un des volumes contient lepremier texte de Chateaubriand “L’Amour à a campagne”. Le volume de 1793 contient “La Marseillaise” ducitoyen Rouget et celui de 1794 est porteur de “LaJeune Captive” d’Adrien Chénier. Le lot est annoncéentre 500 et 600 €, dans une reliure du début duXIXe siècle. Pour 30 à 60 € on pourra prendre un livreprovenant d’une duchesse de Croÿ qui a été rédigé parl’abbé de Choisy. Les deux volumes en un tome sontun long mémoire des années du règne de Louis XIV. Ils’agit d’une édition de 1727, imprimée à Utrecht.
Plus loin, on verra cette suite de 64 portraits, sur 65,des rois de France, depuis Pharamond jusqu’à LouisXV. Mais ce dernier, encore enfant, manque dans lasérie. Le volume a été publié à Paris en 1714 chez Hurand. On en attend entre 100 et 150 €.
Ensuite ce sera le tour des mémoires imprimés, icien 1616, à Bruxelles, d’Olivier de la Marche (14251502), célèbre seigneur proche des ducs de Bourgogne. Il œuvrait à la cour de Philippe le Hardi et deCharles le Téméraire et vécut de près, comme NicolasRolin et X Pot, les grandes heures de ce duché dont onconnaît l’importance stratégique et tout ce qu’il signi
fia pour les PaysBas du Sud. Ce lot est annoncé entre50 et 75 €. Le lot 56 est du genre cocasse puisqu’il renferme l’Eloge du pet, écrit par Mercier de Compiègneen 1798. C’est une dissertation historique qui analyseses vertus et les honneurs qui lui étaient rendus dansles peuples anciens. Pour cette fantaisie, il faudra assumer entre 250 et 300 €. Pour 1000 à 1500 € il semble possible de s’en aller avec le célèbre volume de lagalerie du Palais du Luxembourg, peinte par Rubens(aujourd’hui au Louvre), et gravée en 1710 ou justeavant par Audran, Picart, Duchange, Simoneau ouVermeulen, sur des dessins de Nattier. Pour le doublede la dernière estimation, il est permis d’imaginerpartir avec les septante volumes de l’œuvre completde Voltaire dans une édition de 1785 à 1789, auxquels s’ajoutent deux volumes de tables analytiquespar Chantreau. Une partie de la vacation du vendredisera consacrée à des autographes. On y retrouve lesnoms du marquis d’Argenson, du général Augereau,du maréchal Berthier et de son collègue Bessières, dugénéral Amédée de Failly, sans oublier un importantensemble de lettre du gouverneur Charles de Lorraine, datés entre 1744 et 1758. Il s’y cause des effetsdévastateurs de la guerre de succession d’Autriche etde Sept ans en Flandres, avec de gros méfaits sur laville de Liège et ses alentours. Ce dernier lot concernant le gouverneur est annoncé entre 300 et 500 €.Ph. Fy.
FERR
ATON
Nicolas IV deLarmessin faisaitpartie d’unedynastie degraveurs. Ses roisde France parusen 1714 sontévalués chezFerraton entre100 et 150 €.
h 1195 lots seront à prendre chez lelibraire Ferraton ce vendredi et demainencore.
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13Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Portrait
Pour l’amour de l’art
h Emmanuel Van de Puttea pris la tête de Sotheby’sà Bruxelles cet été.Portrait d’un jeunecombattant qui aimeles arts depuis toujours.
EMMANUEL VAN DE PUTTE a été appelé à diriger l’important bureaubruxellois de Sotheby’s à la demande dupatron parisien, Guillaume Cerruti.L’offre ne pouvait être refusée du faitd’un parcours exemplaire, d’un désir deretrouver la Belgique et par le fait que laplace était vacante depuis plus d’un an.Le comte Hubert d’Ursel avait en effetquitté ses fonctions pour aller chez Degroof dès le printemps 2012. Il étaittemps de combler ce vide de gouvernance.
Le choix de notre compatriote bruxellois relève de la bonne intelligence etd’une conjonction positive d’élémentsqui imposaient une telle personnalité. Audelà d’un timing intéressant et d’un remplacement difficile à assumer, nommer un nouveau directeur c’est aussi installer de nouvelles personnes auxdifférents secteurs et spécialités. M. Van de Putte étoffe ses collaborations et réfléchit à des projetspour rendre plus visible le bureau de Sotheby’s.
Emmanuel Van de Putte dirige une dizaine de personnes, toutes du genre féminin; et de l’équipehistorique qui remonte aux temps glorieux du comte de Limburg Stirum (Henry), il ne reste queMonique Bréhier, sorte de “Commendatore” qui donne au bureau une aura sans équivalence.
Mais qui est Emmanuel Van de Putte ? A 34 ans, il a déjà un passé d’une richesse étonnante et ilfut d’une fidélité constante au marché de l’art. Né à Anvers d’une mère native de la Métropole, sonpère lui, est bruxellois. Il est professeur de langues germaniques au collège SaintHubert et, suiveznotre regard, le fiston parle nos trois langues nationales sur le bout des doigts, à quoi s’ajoutentl’Anglais et l’Espagnol. Cette dernière langue lui est venue d’une union heureuse et récente.
Pour ce qui concerne ses études, Emmanuel s’est d’abord lancé en Science politique à Anverspuis à Grenoble, car il a toujours été passionné par la politique. Son mémoire avait d’ailleurs poursujet la collaboration culturelle des peintres durant la Première Guerre Mondiale. Le sujet est rarement évoqué mais il eut son importance, et les peintres flamands ne furent pas des témoins silencieux de nos occupations. De Troyer et De Boeck étaient aux avantpostes. On parle plus facilement des artistes obligés de fréquenter le front, comme l’a montré une exposition encore récentemontée par Joost de Geest.
Passée cette période scolaire, Emmanuel s’en alla frapper aux portes de Christie’s puis de Lempertz, en leurs bureaux bruxellois. Ingrid Lampaert qui dirigeait le bureau de Lempertz l’engageapour une sorte d’intérim qui devint du régulier et se transforma pour le jeune homme de 22 ans,à diriger le dit bureau de Lempertz. Cela dura quatre ans. En 2006, il rejoignit Christie’s où Rolandde Lathuy lui donna le secteur de la peinture belge, du XIXe siècle et de l’art d’ExtrêmeOrient.“Tous les lundis, jeme retrouvais à Londres, dans le département “Impressionnistes etModernes”.Ce futune période très instructive”.En 2009, il rejoint le bureau parisien, à la demande de M. Thomas Seydoux, où il dirige le département et réalise plusieurs grandes ventes avec son équipe. Cette mêmeannée il est commissaire de l’exposition “Les peintres de la Forêt de Soignes : 18501950” qui setient au Musée d’Ixelles dans le cadre du centenaire des Amis de la Forêt de Soignes. “Puis vint l’année 2010 et notre mariage en Espagne. Il me fallait faire des choix. A la demande d’un collectionneurbritannique je fus chargé de gérer des ensemblesmonographiques d’artistes postimpressionnistes appelés “FrenchNaturalist Painters” au Port Franc deGenève. J’avais pu enmontrer une partie à la “FlemingFoundation”, bras culturel de la banque éponyme. La naissance de notre premier enfant fut une autreétape importante. Ensuite, je fus contacté par Guillaume Cerruti pour travailler chez Sotheby’s, tout enrestant allié à la collection genevoise. De 2010 à 2013, je faisais la navette entre Genève et Madrid; etdire que je déteste l’avion…”.
La venue d’Emmanuel Van de Putte à Bruxelles fait partie d’un ensemble de réorganisation desbureaux européens. Ce jeune homme va amener du sang frais dans le monde bruxellois de l’artmais aussi audelà sur tout le pays et le GrandDuché, car la vocation de cette maison de ventes estde servir de relais pour les vendeurs comme les acheteurs belges, vers les platesformes de ventesà travers le monde. Sotheby’s va chercher plus de visibilité et s’impliquer dans des événementsculturels comme la prochaine exposition Vasarely au musée d’Ixelles.Philippe Farcy
SOTH
BY’S
Emmanuel Van de Putte est le nouveau directeurde Sotheby’s à Bruxelles.
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14 Le marché SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Sixties
Le duo de têtedu pop :Warhol – Axell
A L’INITIATIVE CONJOINTE DE LA SALLE DE VENTEMaison Cornette de Saint Cyr et de la galerie Paris/NewYork Taglialatella, se tient exceptionnellement àBruxelles, et pendant huit jours seulement, une exposition masculin/féminin qui place sur pied d’égalité lastar mondiale du pop’art américain Andy Warhol etl’artiste belge dont la reconnaissance internationalene cesse de croître, Evelyne Axell. Estce un hasard ?
Pas vraiment car si l’on prend la peine de se reporteraux années soixante, on s’apercevra rapidement quele mouvement du pop art fut essentiellement masculin et que les femmes artistes de l’époque, peu nombreuses, éprouvèrent grand mal à se faire entendre.Une exposition qui s’est tenue à Vienne en 2011/2010(ensuite à Hambourg) en rassembait les principalespour la première fois. Participaient à cette exposition
“Power up” Sister Corita, Christa Dichgans, RosalynDrexler, Jann Haworth, Dorothy Iannone, Kiki Kogelnik, Marisol et Niki de Saint Phalle, la seule à connaîtreassez rapidement une carrière internationale, maisEvelyne Axell en fut indubitablement la vedette, unede ses œuvres étant par ailleurs reprise sur l’affiche !Cette reconnaissance, tardive sans doute, qui depuisquelques années porte amplement ses fruits en Allemagne, à New York, à Londres, voire en Belgique où leWiels lui a consacré une expo personnelle ainsi que lagalerie Patrick Derom qui la montre aussi en foire,peut trouver sa source dans l’antagonisme qui existaitentre la représentation de la femme chez les artistesmasculins et les revendications à caractère féministequi soustendaient le travail de ces femmes pionnières. Le langage militant d’Evelyne Axell qui a donnéune dimension érotique à son engagement pour la libération sexuelle de la femme et à le droit de disposerde son corps dont elle fit le motif premier de ses peintures, ne pouvait à l’époque trouver écho favorablequ’auprès d’une petite minorité. Aujourd’hui, avec lerecul, l’histoire lui donne raison, tant sur le plan du féminisme que dans ses avancées picturales expérimentales (nouveaux matériaux, peinture émail…) maisabouties, et il est donc logique d’enfin considérer sonœuvre comme l’une des plus marquantes, novatrices,audacieuses, singulières et importantes du pop’art. Etc’est précisément cette reconnaissance qu’apporte àl’évidence cette exposition en compagnie exclusive dupape du pop. Un duo de tête !
Il est inutile de présenter encore Warhol (19281989) qui inclut dans sa démarche, avant tout lemonde, le principe du développement du marché del’art principalement à travers la diffusion prolifique demultiples. Ce que démontre l’exposition qui présentedes lithos, des offsets, des sérigraphies parfois rehaussées d’aquarelle, des peintures sur papier et sur toile,couvrant la période de 1956 à 1986, œuvres dans lesquelles on retrouve les principaux sujets, des fleursaux autoportraits, des ombres à l’“Electric Chair”, desputti aux portraits des Kennedy, de Mick Jagger, deMao ou de Depardieu. Soit plus de quarante œuvres.
Quant à Evelyne Axell (19351972) elle sera représentée par une quinzaine d’œuvres de 1965 à 1971,des huiles sur toile, sur bois, sur panneau, des peintures à la bombe sur divers supports, des peintures àl’émail sur plexi, des formes découpées, des feutressur papier, même un bronze peint, soit une multitudede techniques dans lesquelles elle décline ses sujets deprédilection de l’univers féminin : autoportraits, nus,“Ice Cream”, homard, “Oiseau paradis”…Claude LorentU“Warhol – Axell : un double regard sur les Sixties”.Maison Cornette de Saint Cyr, Chaussée de Charleroi, 89,1060 Bruxelles. Du 20 au 29 septembre, de 11h à 18h.
h Une courte expo, huit jours seulement, réunit exceptionnellementà Bruxelles les œuvres de deux figures mythiques du pop’art : l’AméricainAndy Warholl et la Belge Evelyne Axell.
THEAN
DYWAR
HOLFO
UNDA
TION
FORTH
EVISU
ALAR
TWOR
KIS
©1987-2011
En haut, Evelyne Axell, “Ice Cream”, 1964, huile sur toile, 80 x 70 cm. Ci-dessus, Andy Wa-rhol, “Mao (FS.II.97)”, 1972, sérigraphie sur papier, 91,4 x 91,4 cm, tirage de 250, signée.
DR
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15Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Evénement
Le Sablon en fête
ON PEUT APPELER CELA DES PORTES ouvertes ou “Brussels Art Square” (BAS) ou autrement, mais à Bruxelles comme ailleurs etnous l’avons écrit mille fois, si on n’organisepas dans les quartiers spécialisés comme celuici un événement un peu sélectif, on neréussit plus à voir grand monde dans les galeries et les boutiques d’antiquaires et de marchands de tableaux.
Ces 27 et 28 septembre, le Sablon va célébrer l’automne et la meilleure saison quis’ouvre, en ne cherchant pas à faire scintillertrente rues mais en mettant l’accent sur lesprofessionnels, leurs découvertes et leur sensdu travail bien fait. On ne parle pas ici de liensavec les maisons de bouche, de négociantsd’habits bien coupés, ni des marchands defleurs ou des espaces de décoration qui sontun autre monde, futil complémentaire. Onreste concentré sur le seul sujet qui a fait duSablon ce qu’il est, à savoir l’antiquité.
Trentecinq lieux seront à visiter, seulscomme le font les chineurs, ou en groupe carle comité organisateur a mis sur pied une sériede visites guidées qui auront lieu dans différents endroits choisis sans pour autant allerchez tous les participants, ce qui serait impossible dans le temps requis mais aussi lassantpour la plupart. Chaque antiquaire et galeriste aura mis en exergue une pièce, un tableau, un meuble, de façon à focaliser les attentions des visiteurs. La thématique, s’il enfallait une, sera dénommée l’objet mystère etinversement, les mystères de l’objet. Le tout
sera de créer un dialogue entre le guide, les visiteurs et l’exposant, de manière à ce que toutle monde gagne au rythme des échanges. Lesantiquaires innovent en l’occurrence même sila chose se produit parfois sur des salons fermés. Dans des lieux ouverts comme le Sablon,c’est une première. Et ce service rendu auxparticuliers est une manière de les fidéliser, deleur dire que dans les villes il se trouve desgens compétents, désireux d’échanger leur savoir. Le site internet www.brusselsartsquare.com, vous donnera déjà une belle idéedes choses à voir et des professionnels quiparticipent à cette réunion très courte. Plusieurs d’entre eux sont membres de la Chambre des Antiquaires que dirige Harold t’Kint(il y participe d’ailleurs). Et ce n’est pas parceque l’on n’en est pas que l’on ne mérite pas lerespect.
La haute antiquité sera de la sorte représentée par Drees Archéo, Harmakhis (JacquesBillen) et par Dominique Thirion. L’art oriental sera dans les mains des Wei, des Duchange,de Jacques How Choong, de la galerie Kitsune,de Kyoto et de la famille Lamy. Le mobilier duXVIIIe siècle sera magnifié chez Costermans etchez Contardo; ce dernier refait un peu parlerde lui ce qui n’est pas plus mal. La grande décoration s‘offrira à vous à travers les Desmet,Meeüs, Vanhoenacker et Uzal et cela ira également vers les tableaux et dessins, modernes etcontemporains chez t’Kint, Alaerts, BKW,Synthèse et Pierre Hallet. Le design (Gavage)et le mobilier contemporain (Au Fil duTemps), ne sont pas oubliés, pas plus que lestableaux anciens (Muller) et la photographie(Gemini). Même la maison de ventes Millonnoue avec “BAS” des liens utiles; voilà qui estintelligent. Le Sablon vit donc et veut le montrer. Les galeries seront accessibles de 11h à20h ces 27 et 28 septembre.Ph. Fy.Uwww.brusselsartsquare.com
DUCH
ANGE
Ce magnifique plat à barbe en porcelaine de Chine de la famille rosesera à vendre dans la très belle galerie des Duchange et Riché.
h Certains antiquaires travaillentet le font savoir. Ils trouvent deschoses intéressantes et cherchentà les vendre.
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16 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Illustration
Bruxelles la belle de Philippe Doro
“J’AI COMMENCÉ À DESSINER À 30 ANS. Avant, je savaispas, ou alors avec des prothèses : équerres, compas, règles…”Architecte, “sans diplôme” précisetil, Philippe Doro dessine toujours des buildings et des bâtiments, mais d’untrait rond et délié. Son inspiration, déjà fertile, a été nourrie de son tour du monde des villes – New York, San Francisco, HongKong, Bangkok, Bombay, Alexandrie,Le Caire,… Sans oublier Marseille, à laquelle il a consacréun carnet de croquis.
Ayant posé ses valises comme bien de ses compatriotesfrançais à Bruxelles, Philippe Doro croque les façades desvieux cinémas de la capitale (Le Vendôme, toujours en activité, le Pathé en attente infinie de réhabilitation ou leMirano, où le blanc des écrans colore désormais les nuits)ou ses bâtiments emblématiques mais pas clichés (la tourAlbert, le Flagey, la gare du Midi, le Wiels,…).
Emule moins carré mais tout aussi méticuleux du Néerlandais Ever Meulen et du Belge Frans Masereel, PhilippeDoro manie le crayon, la plume, l’acrylique et un brin decollages. Il passe des semaines a recréer le plan labyrinthique de la ville. L’anarchie de Bruxelles sied bien à sa fantaisie graphique. Philippe Doro a aussi l’œil sociologique :il n’oublie pas dans ses œuvres réjouissantes, teintées desecond degré, les habitants de la ville, dont il reflète à bonescient la diversité et ce mélange de bonhomie et de fatalisme urbain.
Nostalgiques de la ligne claire, tendance Alechinsky, ousimple Bruxellois, ne manquez pas de déambuler à la LesbroussArt Gallery comme on flâne dans la Belle un dimanche sans voiture.Alain LorfèvreU Jusq’au 28 septembre, LesbroussArt Gallery, rueLesbroussart, 96 – 1050 Bruxelles (près de la Place Flagey).Je.Ve. 15h – 19h; Sa. Di. 11h – 13h 15h – 19h. L’auteur estsur place les samedi et dimanche aprèsmidi.www.philippedoro.com
h Avec” BXl Buildings”, le Français PhilippeDoro poursuit ses déambulations urbaines.Cinémas vénérables, immeubles pharesmais surtout plans labyrinthiquesjalonnent une balade visuelle réjouissante.
PHILIPPE
DORO
2013L’anarchie de
Bruxelles siedbien à la fantai-
sie graphique dePhilippe Doro.