supllb 20141121 art full

16
© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. EN ROUTE VERS STEPHANE HALLEUX / PHOTO MURIEL THIES PAN AMSTERDAM P.10-11 Foires Des salons et portes ouvertes à Strasbourg, Cologne et Bruxelles. PP.14-15 Les éblouissements chromatiques de Jonckheere à la Galerie 2016. PP.2-3 Expo en vue COURTESY GAL. 2016 / BRUXELLES Supplément à La Libre Belgique - N°253 - Semaine du 21 au 27 novembre 2014

Upload: sa-ipm

Post on 07-Apr-2016

243 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Arts Libre du 21 novembre 2014

TRANSCRIPT

Page 1: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

ENROUTEVERS

STEPHANEHALLEUX

/ PHOTOMURIEL

THIES

PANAMSTERDAM

P.10-11

FoiresDes salons et portes ouvertesà Strasbourg, Cologneet Bruxelles. PP.14-15

Les éblouissementschromatiques de Jonckheereà la Galerie 2016. PP.2-3

Expo en vueCO

URTESY

GAL.20

16/B

RUXELLES

Supplément à La Libre Belgique - N°253 - Semaine du 21 au 27 novembre 2014

Page 2: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

2 L'actu SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les éblouissements chromatiquesde Jonckheere

Infos pratiques

Galerie 2016, rue desPierres, 16, 1000 Bruxel-les. Jusqu’au 20 décem-bre, du jeudi au diman-che, de 14 à 18h30.Infos : 02.502.81.16 etwww.galerie2016-mira.be

Commentaire

Toujoursplus haut

Par Claude Lorent

En présentant les résultats 2013,Thierry Ehrmann, fondateur et prési­dent d’Artprice, écrivait : “il s’agitbien de la meilleure année jamaisenregistrée dans l’histoire des enchè­res”. En introduction de la nouvelleédition comprenant les résultats de2014 (juillet 2013 à juillet 2014), ilécrit : “Record pour une œuvre contem­poraine vendue aux enchères avec JeffKoons (38,8 m€), record dumonded’adjudications millionnaires (179),record dumarché haut de gamme àhuit chiffres (13) et meilleure vente auxenchères de tous les temps grâce à unecession d’art d’après­guerre et contem­porain chez Christie’s. Le secteur con­temporain n’a jamais été aussi compé­titif et spéculatif. […] Le marché contem­porain s’affiche plus opulent que lors dela micro­bulle 2007­2008”. La périodeest donc à l’euphorie. On n’a jamaisautant vendu d’art contemporaindans les salles de vente et la courbedes prix ne connaît que la voie ascen­dante. Il n’y a pas de quoi se plaindre,les acquéreurs de ces œuvres et desartistes faisant partie du peloton detête sont aux anges.Deuxmots sont importants dans lecommentaire du président : spécula­tif et micro­bulle. Qu’est­ce à dire ?Que l’art est devenu une valeur bour­sière de placement avec en primautéune recherche de plus value la plusrapide possible. Ce qui nourrit sanscesse le marché puisque pour pou­voir acheter, il faut que d’autresvendent. Comme on est dans le con­temporain, que les Jeff Koons, ZengFanzhi, ChristopherWool et autrePeter Doig ouMartin Kippenberger,pour prendre les références de lapublication, continuent à produire,c’est bénéfice pour tout le monde. Etles artistes en profitent car leur prixgalerie monte.Lamicro­bulle, qui est devenue unebulle est plus inquiétante à terme.Jusqu’à présent le phénomène étaitnié par les marchands et acheteurs.Aujourd’hui, il est reconnu. Tous leséconomistes sont unanimes à procla­mer qu’une bulle financière, quellequ’elle soit, va vers son éclatement.Quand ? Personne ne le sait. Sansquoi ce serait la panique. Alors,ouvrons les paris. Quel sera le com­mentaire dans l’édition 2015 ? Nou­veaux records ou effondrement ? Vul’état général avec une reprise écono­mique qui se fait prier, le slogan seraprobablement : toujours plus haut !

COUR

TESY

GALERIE20

16/BRU

XELLES

“Ce qui m’intéresse,c’est essentiellement la couleur,la lumière et l’articulationdynamique des formes.”Carl-Anthony Jonckheere

Page 3: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

3L'actuSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les éblouissements chromatiquesde Jonckheere

h Quatrième arrimage de la planète Jonckheere enune Galerie 2016 mutée en nébuleuse flamboyante !

IL FUT LE PREMIER JEUNE ARTISTE auquel nous avions consacré unportrait Arts Libre. Depuis, il a fait du chemin. Entendez, il s’est tracé unevoie qui, n’appartenant qu’à lui, ouvre toujours plus de perspectives defélicités, pour lui sans doute, pour qui regarde très certainement. Il a sesadeptes, toujours plus nombreux. Il s’affirme de mieux en mieux et,dans un registre chromatique endiablé, sa palette nourrit des élans qu’ilcontrôle et assoit avec une maîtrise toujours plus ajustée.

Emigré au Paraguay pour causes d’amour et mariage, Carl­AnthonyJonckheere poursuit un cheminement qui ne doit pourtant nullementses épanchements colorés aux présumées lumières sud­américaines qui,nous dit­on, ne sont pas aussi évidentes que ça là où il vit. Nous voyonsplutôt sa trajectoire comme une réponse appropriée à un besoin pres­sant (oppressant ?) d’exprimer avec une brosse et des pigments des élansintérieurs trop comprimés par une timidité à paraître et à s’affirmer ensociété. Pierrot lunaire ou grand escogriffe retranché sur sa planète, Pe­tit­Prince en ribote entre ciel et terre, Carl­Anthony, même acculé, sinonen très petit comité, vous en dirait peu sur lui et sur ce qui le pousse àpeindre. Réservé, retranché en ses rêves, il aura le sourire à l’œil pourvous dire : “Regardez !”. A nous de l’apprivoiser.

Ses tableaux parlent pour lui. Et le font avec beaucoup d’habileté et departage, pour peu que vous vous plongiez sans retenue en eux, yeux etcœur grand ouverts. Et l’on regarde et l’on savoure au fil du temps, du re­gard. Ce qui, à première vue, peut apparaître chaos de formes et couleursest l’exact contraire : un jeu orchestré de saveurs conscientes, intériori­sées, et dégorgées sur une toile.

Carl­Anthony Jonckheere est le petit frère siamois de l’albatros de Bau­delaire. Son double à s’y méprendre, que ses ailes de géant empêche­raient de marcher dès lors que confronté aux impedimenta du monde etdes foules. Arpenteur des espaces métaphysiques ou poétiques, Jonc­kheere ne se sent jamais aussi à l’aise que face à sa toile. Elle est son regis­tre secret, discret, le repère de ses émois couchés noir sur blanc ou, encouleurs, dans son cas.

L’huile est son domaine. Huile qu’il racle avec couteaux, racloirs etbrosses, pour qu’empâtements, matières, boursouflures et générositéss’en suivent. Rythmes et couleurs. Point de collages mais une espèce detroisième dimension qui confie son relief au tableau. Un tableau vivant,expression sauvage et libre, libérée, d’un trop­plein de retenue, que l’artsoudain délivre. La veine créative se corse de nouveaux domaines. Lesgrands aplats de couleur ont laissé place à davantage de nuances. L’ex­plosion chromatique s’affirme davantage délicate, davantage soumise àune suite de rythmes, de plongées et contre­plongées – mers, rivages, es­carpements – de ponctuations soudaines de petits points brûlants.

Carl­Anthony Jonckheere est un peintre, essentiellement. Mais sa“peinture” est aussi l’expression vivante de sa vie, de ses humeurs, de cethumour de situation qui le caractérise, albatros qui va, vient, se plante,s’oublie, se rattrape. Petits, voire minuscules, ou grands, parfois monu­mentaux, les tableaux de Jonckheere sont des mondes en soi, des infinisbourrelés d’accidents, de retenues ou d’explosions, de sourires et, peut­être, de larmes.

Sa peinture n’est pas séductrice, elle est une harmonie entre des chaoset des félicités avouant des rapports parfois aigus. C’est une peinture auxsurprises constantes avec des jubilations et des repos. Des rouges et jau­nes flamboyants, du blanc, du bleu, de l’ocre. Du vert tendre au jauneimplacable, du mauve léger à l’orange qui chante et, au beau milieu, desrayonnements qui embrasent l’infini. Une toile de Jonckheere parle auxsens, parce qu’elle est la rencontre improbable et généreuse de couchesd’huiles et de substrats de couleurs qui s’harmonisent dans leur dispa­rité. Parfois la matière est fluide, frémissante, sensuelle. Parfois, elle estrugueuse comme du sable sur une grève humide.

Les toiles de Jonckheere sont un peu ces fleuves tranquilles que boule­verse et bouscule, endiable soudain, un afflux d’alluvions, de courantscontradictoires, de mouvements plus impétueux. 39 tableaux témoi­gnent d’une énergie qui n’est point de façade. Il y a chez lui des odeurs,des saveurs bruyantes, appétissantes.Roger Pierre Turine

Bio express

Né à Bruxelles en1975. Etudes en Belgi-que et aux Etats-Unis.Diplômé de La Cambreen 2001. Depuis,nombreuses exposi-tions en Belgique et àl’étranger.

COUR

TESY

GALERIE20

16/BRU

XELLES

A gauche, Carl-Anthony Jonckheere, huile sur toile, 202 x207 cm, et ci-dessus, 202 x 79 cm et 45 x 35 cm.

COUR

TESY

GALERIE20

16/BRU

XELLES

Page 4: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 L'actu SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Percevoir à traversla temporalité de l’ image

L’EFFET EST TROMPEUR. De loin, l’image est sans nuldoute photographique. Dans la tradition du portrait. Entirage grand format. De plus près, elle apparaît commeune image numérique décomposée, pixellisée. Sansdoute est­elle imprimée. Au contact de l’œuvre, ons’aperçoit que c’est un dessin monumental régi par unestructure graphique de petits carrés. Tout est réalisé à lamain avec une infinie patience. Pas de projection. Pasd’imprimante. Mais une photo quand même à la base.De loin.

Une photo trouvée. Un format identité. Anonyme.Usée, abimée. Un visage jeune qui ne l’est sans douteplus aujourd’hui. Claude Cortinovis, artiste photogra­phe depuis toujours, s’empare du document et décidede l’interpréter picturalement par tamponnages decouleurs. Il se prendra au jeu et réalisera d’autres por­traits du même type. Cette pratique dans laquelle s’ex­prime une incroyable dextérité n’est pas seulement uneperformance de dessinateur. Elle pose un coin dans l’artd’aujourd’hui et se rattache à l’histoire de la peinture. Etde la photographie. Et de l’art numérique. Elle est un

contrepied d’images courantes dans la monumentalisa­tion du portrait photographique et s’associe à la notionde temporalité par rapport à l’immédiateté du cliché etde son résultat. Surtout si on se réfère au photomaton etau numérique.

Le principe de travail de l’artiste suisse trouve ses raci­nes dans la peinture ancienne et dans des méthodespicturales lorsque pour traiter un sujet de manière réa­liste on travaillait au carré. Au niveau chromatique onpense davantage au système des pointillistes et du prin­cipe de la division des couleurs. Le sujet de la peinturevue de près devenait alors totalement abstrait commec’est le cas ici alors que l’application fait immanquable­ment penser à la décomposition des images par la pixel­lisation numérique.

L’œuvre ainsi s’ancre triplement dans le temps. Celuide l’histoire de l’art, celui de la durée d’exécution et ce­lui plus symbolique de la tentative de résistance à l’iné­luctable du destin. Une course perdue d’avance à la­quelle s’oppose la persistance de l’image. Le traitementmême de l’image dont certaines parties sont effacéespar le vieillissement et la planéité, ainsi que les couleurslégèrement passées, impriment également une tempo­ralité et évoquent ces peintures murales figées leur épo­que comme le sont celles, par exemple, de Pompéi. Cesmultiples accointances auxquelles on pourrait joindredes démarches actuelles dont celles d’Angel Vergara oude Francis Alÿs, voire les photos des Felten et Massinger,pour prendre des exemples belges, corroborent les ri­chesses sémantiques de tels dessins.

D’autres œuvres ont un lien plus direct avec le travail

h Portraits géants par tamponnageet autres images écrites en une expomonographique du Suisse ClaudeCortinovis, galerie Keitelmanà Bruxelles.

“Je fais lentementet maladroitementce que la machinefait rapidement etsans défaut”.Claude Cortinovis

COUR

TESY

KEITELMAN

GALLER

Y,BR

USSELS

©L’AR

TISTE

Claude Cortinovis, “Nameless.#3”. encres à tampon (quatrecouleurs) et crayon de couleursur papier quadrillé, 185 x 140cm, 18 octobre 2013. A droite,“She. #24”. Encre à tamponnoire sur papier quadrillé, 200 x200 cm, 30 décembre 2010.

Sm’ArtVokaer peintreConnu pour ses sculptures abstraites, volumesde pierres assemblées qui ne sont pas des ob­jets mais des présences qui se suffisent à elles­mêmes par leur originalité et leur densité, Ro­bin Vokaer (Bruxelles, 1966) surprend en ex­posant pour la première fois des peintures.Tout aussi abstraites, elles se construisent surdes structures carrées dans lesquelles chaqueélément affirme son indépendance tout ens’intégrant dans une composition où les varia­tions de traitement, de luminosité et de cou­leur sont de mise. Juxtaposées pour constituerun damier plus ou moins dense, ces figuresgéométriques, par leur diversité chromatique,par les traces des étirements matiéristes, parles nuances, les transparences, apportent unedynamique interne et imposent une rotationde lecture. A suivre. (C.L.)URobin Vokaer. Galerie Quai 4, Quai Churchill 4,4020 Liège. Jusqu’au 20 décembre. Du jeudiau samedi de 15h à 19h. Et dimanche 7.12de 11h à 17h.

Actualité Laurette Atrux-TallauFrançaise, l’artiste (1969, vit et travaille àBruxelles), sculptrice, auteure égalementd’installations, de vidéos et de photographies,réalise des œuvres de haute patience générale­ment à l’aide de matériaux peu usités. Desboules de polystyrène, des épingles, des pi­ques de bois… Un travail raffiné, délicat, quiimpose sa présence par le côté surprenant dela proposition formelle et visuelle inédite,ainsi que par une pointe d’humour et de légè­reté. Elle expose en ce moment en solo en lagalerie Arts² à Mons, en duo avec Hélène deGottal à la galerie Esther Verhaeghe, et parti­cipe à l’expo de groupe “Quand l’art sublime lequotidien”, en France, au Lycée Diderot/Eiffelà Narbonne. (C.L.)UEsther Verhaeghe Art Concepts, rue MignotDelstanche 51, 1050 Bruxelles. Jusqu’au18 décembre. Du jeudi au samedi de 14h à 18h.Galerie ARTS², 4 rue des Sœurs Noires, 7000Mons. Jusqu’au 23 novembre. W­e de 14h à 19h.

Tandem à ParisLe Salon du Livre d’artiste et de la bibliophiliecontemporaine, Page(s) 17, se tiendra à l’Es­pace Charenton, dans le XIIe arrondissementde Paris, les vendredi 28 (de 14 à 22h), sa­medi 29 (de 11 à 20h) et dimanche 30 (de 10 à19h) novembre. Editeurs d’ouvrages rares, degravures et de collections ciblées (Conversa­tion, A l’entour, etc.), les Editions Tandem deGerpinnes, que drivent Gabriel et Thérèse Bel­geonne, y participeront avec 90 éditeurs.

(R.P.T.)UEspace Charenton, 327, rue de Charenton,Paris 12e. Infos : 02.37.37.28.14et 06.86.03.11.61

A l’EchoppeNous vous avons déjà parlé de L’Echoppe et deson mentor, Patrice Cotensin, car les ouvragesqui y paraissent sont toujours assortis d’unvrai bonheur de la présentation, du choix dupapier, de la typographie et des textesd’auteurs. Deux livres viennent d’y paraître,tous deux de lecture agréable et instructive :“Henri Rouart, peintre, collectionneur, ingé­nieur”, par Jean­Dominique Rey ou l’aventured’un véritable humaniste du XIXe siècle; et“Correspondance du siège de Paris et de laCommune (1870­1871)”, par Edouard Manet,peintre engagé. Deux beaux livres, deux fer­veurs. (R.P.T.)UEditions L’Echoppe, 7, rue Lentonnet, Paris 9e.

Page 5: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

5L'actuSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Percevoir à traversla temporalité de l’ image

photographique de l’artiste puisque les motifs proposéssont extraits d’un cliché initial en noir et blanc. Elles sontréalisées comme tel, dans le contraste ou traduites en va­riations chromatiques. On remontera dans le temps à tra­vers des photos imprimées de paysages ou de corps. Ensurimpression et en écriture manuelle, l’artiste intervientde façon répétitive, comme une litanie qui induit une lec­ture particulière de l’image.

Chez Claude Cortinovis, tout repose finalement sur unequestion de perception et de démultiplication de l’ins­tant. Ce que l’on voit ou croit voir s’inscrit obligatoire­ment dans la durée pour être enfin perçu dans ses multi­ples aspects et questionnement jusqu’à l’approche philo­sophique.Claude LorentUClaude Cortinovis, “Nameless”. Keitelman Gallery, 44 rueVan Eyck, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 17 janvier. Dumardi ausamedi de 12h à 18h.

Publication

À l’occasion de cette exposition, la galerie qui suit réguliè-rement le travail de cet artiste déjà montré par MauriceKeitelman, publie un ouvrage retraçant le parcours del’artiste depuis la fin des années quatre-vingt. Les troisdonnées fondamentales de sa démarche sont présentes dèsle départ : la travail de la ligne, la présence du corps humaindans les photographies et l’inscription de la temporalité,voire du mouvement. Les années nonante sont marquées parles inscriptions corporelles, suivies par des paysages puisdes portraits avec écriture. Viennent ensuite avec la série“She” les premières encres à tampon sur des détails corpo-rels, et plus récemment les portrait d’anonymes.

UClaude Cortinovis, 92 pp., texte de Christophe Dosogne,ill. n/bl et coul. Éd. galerie Keitelman

Bio express

Claude Cortinovis est né en 1967 à Genève, en Suisse,où il a été formé, où il vit et travaille. Il expose régulière-ment depuis 1993 principalement en Suisse et en France.En Belgique, il expose depuis 2001 chez Keitelman et aparticipé à des expos collectives à Knokke, à Bruxelles,ainsi qu’à Art Brussels et à Paris à la Fiac, à Amsterdan àla Tefaf.

COUR

TESY

KEITELMAN

GALLER

Y,BR

USSELS

©L’AR

TISTE

l Focus

Building Rivoli :the place to be

UNE DIZAINE DE GALERIES etde vitrines d’art sont désormaisrassemblées dans les dédales dupassage du Rivoli Building, unlieu architectural abominable­ment daté mais dont le charmefranchement désuet agit commeun catalyseur de rencontres. Lesoir de dernier vernissage del’année, la foule était au rendez­vous, composée de beaucoup dejeunes, ce qui est très positif.Amateurs, collectionneurs, pro­fessionnels, s’y croisaient dansune atmosphère très convivialeet de franche curiosité.

De toute évidence c’était, etpour le meilleur, the place to be !Les raisons de cet engouementsont certainement multiples àcommencer par la concentrationdes galeries et des expositions. Laplus importante est sans douteque l’on s’y trouvait loin de l’artdu placement financier garantiet du bling bling des énormesmachineries de production.Aucun des artistes présentés nefait partie du top cent ou cinq

cents des vedettes du marché etles œuvres proposées, générale­ment de qualité, le sont à prixraisonnables, parfois même trèsaccessibles. Là, c’est l’art quiparle de sa langue cosmopolite etuniverselle. Un seul regret, tou­tes les portes étaient ouvertes,sauf celle de la galerie XavierHufkens dont la présence en celieu est évidemment fédératrice.

Dans ce type de projet, il y atoujours un pionnier. Celui quicontre toute attente donne le tonet se lance dans un pari risqué.Pas de doute ici, il s’appelle Fran­cesco Rossi. Seul, il ouvre sonpremier espace en 2008, le dou­ble en 2011, inaugure les pre­mières vitrines et Valérie Lam­bert ouvre sa galerie. D’autressuivent. Événement en 2013quand Xavier Hufkens ouvre sagalerie. Depuis, c’est l’affluenceavec des va­et­vient mais ausside solides implantations belgeset étrangères. En ce moment,cinq nouveaux espaces se libè­rent et les demandes d’occupa­tion sont nombreuses. Un choixva s’imposer car le but est defonctionner à plein pour ArtBrussels en avril prochain ! Enprime de rénovation des projetsadjoints du côté de la restaura­tion, du bio, des livres, et de lacommunication. “Le culturel ren­contre l’économique et le social”,souligne Francesco Rossiaujourd’hui, toujours chevilleouvrière de ce projet et à la têtede trois espaces et de vitrines.

En quelques lignes, circuit TGV

des galeries et des expos actuel­les. Dans les trois espaces Rossi,on se partagera entre une expod’ensemble des artistes de la ga­lerie, un solo de Yves Ullens enphotos rangées en boîtes de ciga­res et un autre solo de DavidDelruelle auteur de collages.Côté vitrines, les grandes matri­ces des gravures de Manon Bara.La toute nouvelle galerie Intuitimontre les peintures de KoenMuller tandis que chez Artitudeon côtoie les photos de CatherineLambermont. En vitrines à nou­veau, à côté de Key Mousse, JAPprésente une édition à tirage li­mité (30 ex) de Pierre Bismuth,“Art 4 all that can only be un­derstood by human beings” unpuzzle en écriture captach détec­tée par l’humain mais point parle digital ! En face, chez Enlargeyour Art, les tensions de Sébas­tien Delvaux. Chez Hopstreet, lessculptures et leur ombre fu­mante d’Egill Saebjörnsson.Chez Delire une pièce ancienned’une performance (1976) deGina Pane. Chez Guy Ledune untrio formé de Bernad Villers avecses colonnes couleur, du peintrePhilip Lumai et des peintures audoigt d’Aïda Kazarian. A noterencore, chez OMS Prahan, OdeDe Kost et chez Plagiarama desinstallations sculpturales de Me­lissa Ghiette et Lisa Egio.Claude LorentULa plupart de ces expos sontouvertes du jeudi au samedi de 14à 18h. Ces expos se clôturent entrele 6 et le 20 décembre.

DR

Pierre Bismuth, un puzzle en écriture captach pour déjouer les lectures digitales. Une œuvre éditée par JAPde l’artiste français installé à Bruxelles et dont une expo monographique vient de s’ouvrir au musée de Sérignan(Languedoc-Roussillon, France), jusqu’au 22 février.

h Dans le haut de laville, à la Bascule,artistes, galeristes,amateurs, curieux etprofessionnels sedonnent rendez­vouspour découvrir l’artd’aujourd’hui.

Page 6: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

6 Les galeries SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Delcourt, la galerie expose planchesoriginales, dessins inédits, vidéo etsculptures de Marc-Antoine Mathieu.‣ Du 28·11 au 04·01. Du Me. au S. de11 à 18h, le D. de 11 à 17h.Chabouté “Moby Dick - Livre second”.Christophe Chabouté signe le 2e et der-nier opus de son adaptation graphiquedu chef-d’oeuvre d’Herman Melville. Lagalerie plonge dans l’univers homéri-que de cet emblème de la littératureaméricaine, en exposant planches ori-ginales des deux tomes et grandes il-lustrations créées pour l’événement.‣ Jusqu’au 23·11.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 ou 0478 31 92 82www.hubertybreyne.com

J. Bastien-ArtAmor Fati. Peintures de Jan Van Meche-len. ‣ Du 27·11 au 08·01. Du Me. au S.de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Keitelman GalleryNameless. Oeuvres de Claude Cortino-vis. ‣ Jusqu’au 17·01. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

La Grande Maison BlancheExposition collective. Peintures deLaurence Deletaille, photos de VincentEverarts, céramiques de DauphineScalbert et sculptures d’Eric Smolinski.‣ Jusqu’au 21·12. Du V. au D. de 14h30à 19h ou sur rdv.URue de Spa 25 - 1000 Bruxelles -0476 24 36 30

Macadam GalleryMéta Morphoses. Dessins, peintures etsculptures de Johan Van Mullem. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du Me. au D. de 10 à 17hou sur rdv.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61 - http://macadamgallery.com

Maison d’Art Actuel des ChartreuxBrussels Background. Younes Baba-Alicombine les techniques, les objets duquotidien, les sons, la vidéo et la pho-tographie et adresse des questions po-litiques, sociales et écologiques. ‣ Jus-qu’au 20·12. Du J. au S. de 14 à 18h.URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxelles -02 513 14 69 - www.maac.be

Meessen De ClercqHomo Ludens. Oeuvres d’Ignasi Aballí,Jordi Colomer, Lieven De Boeck, HreinnFridfinnsson, Filip Gilissen, Nicolás La-mas, Bruce Nauman, Sarah Ortmeyer,Evariste Richer, Kelly Schacht, Maarten

c-o-m-p-o-s-i-t-eDon’t cheat me out of the fullness ofmy capacity !. Oeuvres d’EmmanuelleLainé. ‣ Jusqu’au 13·12. Du J. au S. de14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 -1000 Bruxelles - www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

ChampakaJean-Michel Arroyo. Expo-vente dédiéeà la série “Buck Danny Classic”. ‣ Jus-qu’au 13·12. Du Me. au S. de 11 à18h30, le D. de 10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Etablissement d’en face projectsShi. Oeuvres de Shuzo Azuchi Gulliveret Yuki Okumura. ‣ Jusqu’au 07·12. DuMe. au D. de 14 à 18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie 2016Carl-Anthony Jonckheere. Peinturesrécentes. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au D.de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Galerie Harold t’KintWalter Leblanc. ‣ Jusqu’au 20·12. DuMe. au S. de 11 à 13h et de 14 à 18h ousur rdv.URue Ernest Allard 31 - 1000 Bruxelles -0475 34 01 11

Galerie MC2Paul Delvaux en noir et blanc. ‣ Jus-qu’au 22·11. Du Me. au D. de 11 à18h30 ou sur rdv.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -02 540 29 11

Gladstone GalleryDark Incandescence. Peintures etoeuvres sur papier d’Elizabeth Peyton.‣ Jusqu’au 16·01. Du Ma. au S. de 10 à18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryLa Force du noir et blanc. Oeuvresd’Henri Michaux, Christian Dotremont,Marcel-Louis Baugniet, Zéphir Busine,Lismonde, Berthe Dubail, Pierre Clare-bout... ‣ Jusqu’au 20·12. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

Huberty & Breyne Gallery(S.E.N.S.). Dans la foulée de la sortiede l’ouvrage (S.E.N.S.) aux Editions

lis, Luc Gobyn, David Helbich, Jan Kem-penaers, Jacques Lennep, Ria Pacqué,Jan Vromman et Thierry Zéno. ‣ Jus-qu’au 20·12.

URue du Chantier 13 - 1000 Bruxelles -02 229 00 03 - www.argosarts.org

Happens There. Oeuvre du duo d’artis-tes roumain Mona Vatamanu et FlorinTudor: installations, vidéos... ‣ Jus-qu’au 20·12. Du Me. au D. de 11 à 18h.Silver Bliss #3: A Certain Love, A Cer-tain Irony, A Certain Belgium. Oeuvresde Jan Bucquoy, Axel Claes, Jef Corne-

GaleriesBRUXELLES

ABCHalinka Jakubowska. Sculptures.‣ Jusqu’au 27·12. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30ou sur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontLes Montagnes se déplacent. Peintu-res de Pascale Corbeel. ‣ Jusqu’au21·12. Du J. au D. de 13h30 à 19h ousur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

AliceFake Heads & Escape Plans. Oeuvresde l’Atelier Pica Pica. ‣ Jusqu’au 19·12.Du Me. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

argos/Centre for Art & MediaI Do Not Know the Real Story Which

Falaises, reflets, nocturnes en joueStéphane Erouane Dumas poursuit son cheminement àtravers une nature dont il explore surtout les fragilités etdonc les identités peu ou prou visibles. Cela afind’expérimenter une peinture qui soit à la fois peinture etreflet vibrant d’une nature de toutes les illusions.Né à Boulogne Billancourt en 1958, travaillant entre Pariset la Normandie, Stéphane Erouane Dumas poursuit unouvrage qui le situe parmi les peintres d’une figurationqui serait à la fois apparition et disparition.En 2012, il avait conçu, pour La Verrière Hermès, àBruxelles, une installation qui en disait bien plus sur sonart que tous les mots que l’on peut aligner, imprécis etmalhabiles.Transparence et frémissement ! Fidèle à l’huile, Dumasest un archéologue des forces vives de cette nature quinous enchante et que, trop souvent, nous voyons sisuperficiellement. Le peintre est homme doué de ladouble vue : il ressent la chose à dépeindre comme uneinvitation à s’y perdre, s’y lover, envisager le pour et lecontre de vérités qui sont aussi les nôtres. Nous préférons

Peinture

COUR

TESY

GALERIEFR

EDLANZ

ENBE

RG

Page 7: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7Les galeriesSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandRougir. Sérigraphies de Françoise Pe-trovitch (lavis et encres sur papier, sé-rigraphies, wall drawings...). ‣ Jus-qu’au 24·01. Les V. et S. de 14 à 18h ousur rdv, fermé du 21·12 au 11·01.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Esther Verhaeghe Art ConceptsHélène de Gottal & Laurette Atrux-Tal-lau. Les deux artistes partagent cer-tains outils (les épingles par exemple),certains médiums (le papier) ainsiqu’une pratique où le labeur parfoisfastidieux est au rendez-vous. ‣ Jus-qu’au 18·12. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles- 0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Fred LanzenbergStéphane Erouane Dumas. Peinturesrécentes. ‣ Jusqu’au 27·12. Du Ma. auV. de 14 à 19h et le S. de 10 à 19h.

URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

SynthèseSkylines. Toiles et dessins de MadlenHerrström. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. auS. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

Young GalleryBefore They Pass Away. Le photogra-phe Jimmy Nelson entend garder tracede civilisations en passe de disparaîtreaux quatre coins du globe. ‣ Jusqu’au07·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeMauro Staccioli. Dessins et sculptures.‣ Jusqu’au 12·12. Du L. au V. de 14h30à 18h30, le S. sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

Albert BaronianOver Drive. Oeuvres de Xavier Mary.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Secret Agent: Thinking of AllanSekula. Oeuvres d’Yvan Salomone.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Arthus GalleryFlower Portraits. Photos d’EdouardJanssens. ‣ Jusqu’au 29·11. Du Ma. auS. de 14 à 18h.URue Simonis 33 - 1050 Bruxelles -02 544 07 25 - www.arthusgallery.com

Box GalerieIn the shadow of a doubt. Dessins etvidéos de David Mileikowsky. ‣ Jus-qu’au 13·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Delire GalleryGina Pane. ‣ Jusqu’au 13·12. Du J. auS. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

Didier DevillezVariations Kafka. Dessins d’Arié Man-delbaum. ‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.

Vanden Eynde et Leon Vranken. ‣ Jus-qu’au 06·12. Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalAtlas. Oeuvres de Nel Aerts, KasperBosmans et Julien Meert. ‣ Jusqu’au20·12. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou surrdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Office Baroque GalleryOyster. Oeuvres de Margaret Salmon.‣ Jusqu’au 06·12. Du Me. au S. de 11 à18h ou sur rdv.UPlace du Jardin aux Fleurs 5 - 1000 Bruxel-les - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Office d’Art contemporainMorphosis. Oeuvres de Manuel AlvesPereira. ‣ Jusqu’au 06·12. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Patrick Derom GalleryPol Bury “Deluding Time”. L’expo pro-pose plus de 60 oeuvres datant de1953 à 2004: sculptures, reliefs, colla-ges, estampes et bijoux, ainsi que dumatériel documentaire (photos, catalo-gues d’expos, films...). ‣ Jusqu’au20·12. Du Ma. au S. de 10h30 à 18h30.URue aux Laines 1 - 1000 Bruxelles -02 514 08 82www.patrickderomgallery.com

Pictures & Objects Arts GalleryJean-Paul Debattice (1943-2013).Photos. ‣ Jusqu’au 30·11. Tous lesjours de 10 à 18h.URue Blaes 132 - 1000 Bruxelles

Pierre HalletPaper Masterpieces. Oeuvres d’An-toine Mortier. ‣ Jusqu’au 14·12. Du Ma.au V. (fermé le Me.) de 14h30 à 18h30,le S. de 11h30 à 18h30 et le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryThe Scent of Mimosa. Oeuvres de Wer-ner Mannaers. ‣ Jusqu’au 01·02. DuMa. au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryPierre Célice. Peintures. ‣ Jusqu’au31·12. Du J. au D. de 12 à 18h.

Falaises, reflets, nocturnes en joueses “Falaises”. Elles suscitent notre émotion, par le dond’ubiquité qu’elles ont d’être à la fois évidences naturelles etabstractions quasi surnaturelles.Dans cette nouvelle expo, il y a des “Falaises” de deux types,les huiles sur toile et les huiles sur papier. Aussi chargées desens et d’allusions (illusions ?) discrètes les unes et les autres.Vivantes, vibrantes, jeux colorés et fragiles, elles sont, mêmetrès petites, des monuments !Nous aimons moins ses arbres, surtout lorsqu’ils sont tropréalistes. La magie des épaisseurs et des flous dominants leurmanquent à nos yeux. Mais, nous apprécions beaucoup sesmoutonnements de verdure, ses réverbérations d’arbres etlumières dans l’infini des eaux. La peinture de Dumas estune peinture de sortilèges. (R.P.T.)

UGalerie Fred Lanzenberg, 9, avenue des Klauwaerts, 1050Bruxelles. Jusqu’au 27 décembre. Et parution de la monographie“La nature est un temple : Stéphane Erouane Dumas”, EditionsDescartes&Cie/Area. Infos : 02.647.30.15 etwww.galeriefredlanzenberg.com

Page 8: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

8 Les galeries SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie d’YsHerbarium. Oeuvres d’Anya Belyat-Giunta et Stéphanie le Grelle. ‣ Jus-qu’au 14·12. Du J. au S. de 14 à 18h, leD. de 13 à 15h ou sur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Hangar 18Why are the Roses so Pale ?. L’universde Robin Mason est peuplé d’installa-tions, de dessins, de gravures, d’eau-fortes, de sculptures et de construc-tions en bois. ‣ Jusqu’au 20·12. DuMa. au S. de 12 à 18h.UPlace du Châtelain 18 - 1050 Bruxelles -02 538 00 85 - www.h18.be

IslandSalon Indien. Oeuvres de SébastienBonin. ‣ Jusqu’au 20·12.URue du Mail 21 - 1050 Bruxelleswww.islandisland.be

Jozsa GalleryDread and Relief. Sculptures de LucieLanzini. ‣ Jusqu’au 10·01. Du J. au S.de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Levy.DelvalBody By Body. ‣ Jusqu’au 10·01.Lying in a Field. Oeuvres d’Andy Mee-row. ‣ Jusqu’au 10·01.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Nathalie ObadiaMichael DeLucia. ‣ Jusqu’au 17·01.Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenBlackout. Oeuvres de David Adamo,Walead Beshty, Jürgen Drescher, DanGraham, Mark Handforth, RaymondPettibon, Torbjorn Rodland, VioletteBanks... ‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. auV. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Philippe Dubit. Dessins et pastels.‣ Jusqu’au 29·11. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

Antonio NardoneSimon Outers. ‣ Jusqu’au 06·12. DuMe. au V. de 14 à 18h et le S. de 15 à19h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectOne Work Hides Another. Oeuvres deZachary Formwalt. ‣ Jusqu’au 06·12.

Du J. au S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 ou 0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderRenaat Ivens. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 21·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Galerie Paris-BeijingHigh Place. Photographies de Li Weiportant un regard sur l’évolution et lamodernisation de la Chine. ‣ Jusqu’au

10·01. Du Ma. au S. de 11 à 19h.Turbid Landscapes. Peintures de ZhuXinyu. ‣ Jusqu’au 10·01.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtL’Empreinte vive. Peintures de Geor-ges Meurant. ‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma.au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Ricard Ay-mar, Emmanuel Barcilon, Lance Lets-cher, Hassan Musa, Max Neumann, Al-berto Reguera, Chéri Samba, MichelScarpa, Miroslav Tichy, Costas Tsoclis,Karl Waldmann... ‣ Jusqu’au 29·11. DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 36 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachLucy + Jorge Orta. Dessin, sculpture,couture, peinture, sérigraphie, photo,vidéo, intervention éphémère et perfor-mance illustrent leur travail sur les thè-mes de l’écologie et des problèmes so-ciaux contemporains. ‣ Jusqu’au20·12. Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à19h, le Me. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievaleriebach.com

ArtitudeEntrez dans la danse. Oeuvres de Ca-therine Lambermont. ‣ Jusqu’au

06·12. Du J. au S. de 14 à 18h.URivoli Building #12 - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 02 641 14 12www.artitude.be

DS GalerieTwist in the Drama. Gravures de VéroVandegh, Jean Cotton et Roby Com-blain. ‣ Jusqu’au 30·11. Du V. au D. de11 à 19h.URue de l’Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80www.louisedsgalerie.com

Galerie VerhaerenArchives de 14-18 d’Albert Stevenart(1890-1980). ‣ Jusqu’au 07·12. DuMe. au S. de 14 à 18h, le D. de 10 à13h.Ma guerre en cartons. Dessins de Jean-Paul Emonds-Alt réalisés au fil des an-nées sur des cartons de bocks, en re-gard d’archives photographiques de laguerre 14-18. ‣ Jusqu’au 07·12.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be

HAINAUT

TOURNAIRasson Art GalleryOne More Time. Oeuvres de Kosta Ku-lundzic, Eric Liot et Bernard Pras.‣ Jusqu’au 07·12. Du J. au D. de 14 à18h3 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGEMonos Art GalleryMichael Kravagna & Armin Görhinger.Peintures et sculptures. ‣ Jusqu’au02·12. Du J. au D. de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

Quai4 GalerieRobin Vokaer. Peintures et sculptures.‣ Jusqu’au 20·12. Du J. au S. de 15 à19h ou sur rdv, le D. 07·12 de 11 à 17h.UQuai Churchill 4 - 4020 Liège -0476 91 28 01 - www.quai4.be

Yoko Uhoda GalleryVois là... Photographies de Luc Vaiser.‣ Jusqu’au 07·12. Du J. au S. de 12 à18h, le D. de 10 à 14h ou sur rdv.URue Forgeur 25 - 4000 Liège -0478 91 05 53http://yoko-uhoda-gallery.com

STAVELOTTriangle bleuSuivez la vague du vent. Oeuvres deKris Fierens et Tinka Pittoors. ‣ Jus-qu’au 28·12. Du J. au D. de 14 à 18h30ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

ANVERS

ANVERSGalerie ZuidLaurent Lankmans. Dessins. ‣ Jus-qu’au 06·12. Du Me. au S. de 14 à 18h(le J. jusqu’à 20h).UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers -03 248 84 83 ou 0474 645 650www.galeriezuid.be

NK GalleryNo Cash No Flash. Oeuvres d’Alexei

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité: Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Une abstraction bien en chair

Entrer dans l’univers de Marc Rossignol, c’estaccepter de parcourir un labyrinthe visuel etmental dans lequel on risque de se prendretant les indices distillés ouvrent de nouvellesvoies. Par cette exposition, il s’insère dans lesmultiples commémorations du centenaire de1914. Son choix se porte sur la boîte ou LeGrand Verre de Marcel Duchamp. Voilà unepiste, celle de l’art conceptuel mais aussi cellede la non réalisation finale, de l’énigme dusujet. Marc Rossignol a commis une série detableaux dont les motifs sont abstraits etdécoratifs. Référence possible à l’art islamiquequi refuse l’image. Nous voilà engagé dans deslectures différentes suivant l’option choisie.L’installation des toiles est particulière. Ellessont placées au mur à l’aide de deuxcharnières de manière à ce que l’on puisse lesvoir recto et verso. Le motif est au rectocomme il se doit. Au verso, quelques lignesd’écriture qui indiquent qu’un poil pubien aété prélevé dans l’urinoir d’un musée àPhiladelphie, au Louvre ou à Orsay. Pourquoi ?

Voici revenir Duchamp et son fameux urinoir,ready­made. Pièce historique s’il en est une !Mais l’intrus c’est le poil. Surtout pubien quiest sagement collé au centre du tableau, réalisélui avec un pinceau poilu. Voilà qui change ladonne d’autant plus que les motifs abstraits nele sont pas véritablement. Encore une affairede lecture : ce sont des petits triangles et decouleur chair. Vous suivez ? L’abstractiondevient figuration répétitive, l’Orient islamisteest banni, le nu fait son apparition ! Déroute,humour, critique, désacralisation artistique, etsuite à l’étage avec des poupées Barbiedénudées, des produits de maquillage, unparavent, des dessins, de la monnaie de singe…On vous l’avait bien dit, vous n’êtes pas sortidu labyrinthe. Prenez votre temps, c’est aupoil. (C.L.)

UMarc Rossignol, “Save your Skin”. Annie GentilsGallery, 40, Peter Benoitstraat, 2018 Anvers.Jusqu’au 6 décembre. Dumardi au samedi de 14hà 18h.

Au poil

GALERIEAN

NIEGE

NTILSÀAN

VERS

.©D.R.

Page 9: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

GAL.PO

LARIS

COUR

TESY

GAL.RU

EVISC

ONTI

COUR

TESY

GAL.N.

OBAD

IACO

URTESY

GAL.A.RE

CH

FranceGloria Friedmann – Photographie

Paris – Galerie rue ViscontiLes photographies sont des autoportraits (1979) dans les­quels, l’artiste, nue, se met en scène dans des lieux inoccupés,et interagit avec des objets du quotidien. Chaque tirage ennoir et blanc a été retravaillé à la peinture à l’huile : les objets,les murs, les corps ont été rehaussés, créant un univers haute­ment coloré et pop.U Jusqu’au 20 décembre. Galerie rue Visconti, 17­19 rue Visconti,75006 Paris. www.ruevisconti­editions.com

Eric Aupol – PhotographieParis – Galerie Polaris

L’exposition du photographe français, intitulée, “Démulti­plier : sur les pas de Clérambault” porte un quadruple regardsur le personnage Gaétan de Clérambault, psychiatre et pho­tographe qui, aveugle, se suicida en 1934. Il traite des nus dra­pés, des lieux d’enfermement, des tableaux­lumières et desobjets­outils.U Jusqu’au 20 décembre. Galerie Polaris, 15 rue des Arquebusiers,75003 Paris. www.galeriepolaris.com

Guillaume Bresson – PeintureParis – Galerie Nathalie Obadia

Les motifs qui apparaissent dans des grilles sont prélevés dansle réel : des enfants, des femmes, des hommes, des gestes, desobjets quotidiens, un terrain de football… Des amorces de ré­cits émergent et s’articulent rappelant l’esthétique des jeuxvidéo et de l’animation 3D tout autant que les mises en scènesde la Renaissance italienne.U Jusqu’au 23 décembre. Galerie Nathalie Obadia, 18, rue duBourg­Tibourg, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Ronald Ophuis – PeintureParis – Galerie Bernard Ceysson

L’artiste hollandais (1968, vit à Amsterdam) peut être consi­déré comme un peintre de l’histoire actuelle. Dans une formede réalisme interprété, il montre les tragédies d’aujourd’hui,les guerres, les crimes, toutes les violences perpétrées par deshommes à d’autres humains aux quatre coins de la planète.U Jusqu’au 7 décembre. Galerie Bernard Ceysson, 2 3 rue duRenard, 75004 Paris. www.bernardceysson.com

AngleterreTeresita Fernández – Peinture

Londres – Galerie Almine RechInspirée par le paysage et les phénomènes naturels ainsi quepar diverses références historiques et culturelles, l’artisteaméricaine (Miami 1968) présente un groupe de nouvellespeintures d’or réalisées avec l’encre de Chine sur des pan­neaux métalliques réfléchissants. Des explorations de la ma­térialité et de la perception.U Jusqu’au 20 décembre. Galerie Almine Rech, 11 Savile Row,Mayfair Hotel, W1S 3PG Londres. www.alminerech.com

LuxembourgAndré Soupart – Photographie

Howald – Lucien Schweitzer Galerie“Cette série de photographies est un travail sur les couleurs. Plutôtque de chercher à les interpréter jeme suis attaché àmontrer, à re­produire les couleurs le plus fidèlement possible telles qu’elles sontdans la nature, aussi inimaginables soient­elles, aussi artificiellesqu’elles puissent paraître”, commente le photographe belge.U Jusqu’au 13 décembre. Lucien Schweitzer Galerie, 4, rue desJoncs, Bâtiment 10, L­1818 Howald. www.lucienschweitzer.luCO

URTESY

L.SC

HWEITZER

GAL.

COUR

TESY

GAL.B.CE

YSSO

N

Kostroma. ‣ Jusqu’au 29·11. Du J. au S.de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryUnguided Tours. Sculptures d’HenkVisch. ‣ Jusqu’au 29·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryThe Queen of Gaps. Oeuvres de PietroRoccasalva. ‣ Jusqu’au 20·12. Du Me.au S. de 13 à 17h.Works on Paper I. Oeuvres de MichaëlBorremans, Raoul De Keyser, Yun-Fei Ji,Kim Jones, Mark Manders, Bart Stolle,Mircea Suciu, Patrick Van Caecken-bergh et Anne-Mie Van Kerckhoven.‣ Jusqu’au 20·12.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKE-HEISTMaruani & Mercier GalleryLyle Ashton Harris. ‣ Jusqu’au 01·12.Du L. au S. de 11 à 18h.

UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0475 31 97 49 - www.maruani-mercier.com

OTEGEMDeweer GalleryIt was like so, but wasn’t. Sculptureset dessins de Michaël Aerts. ‣ Jusqu’au14·12. Du Me. au D. (fermé le S.) de 14à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTTatjana PietersIndian Shuffle. Oeuvres de TamaraVan San. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Me. auD. de 14 à 18h ou sur rdv.UNieuwevaart 124/001 - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

AddendaCeux qui veulentdécouvrir cette expositiondoivent se dépêcher carelle se termine fin dumois. Elle en vautlargement la peine etclôture une trilogie initiéeet réalisée par le B.P.S.22,espace de créationcontemporaine de laProvince de Hainautimplanté à Charleroi.Une autre manière

d’aborder cette exposition passe par la lecture de lapublication réalisée parallèlement à l’exposition. Elle en estle catalogue mais pas seulement. La première partie del’ouvrage est le résultat en photographies inédites d’unemission sur l’Hôpital Notre­Dame à la Rose, confiée à Marie­Noëlle Dailly qui est également l’auteure de l’ensemble desphotos de la publication. Cette participation qui misegénéralement sur des détails d’œuvres du musée ou delieux, le tout en relation avec l’expo temporaire, est uneœuvre en soi, un regard spécifique qui porte l’attention surdes particularités qu’une simple visite ne permettrait sansdoute pas de remarquer.La troisième partie du volume présente, en un cahier spécial,des œuvres des participants, généralement hors contexte,dans une tonalité monochrome un peu passée et dans unemise en page centrale avec cadre, identique pour toutes. Uneautre manière de les aborder, de les considérer et uneoccasion de les appréhender pour elles­mêmes, en touteindépendance.La partie centrale du livre, rédigée par la commissaire del’exposition, Nancy Casielles, analyse et commente, avecappui photographique, les pièces des artistes contemporains.Elle se clôt par un entretien avec le conservateur du musée,Raphaël Debruyn qui, heureux “d’avoir bousculé leshabitudes” et que le lieu “soit aujourd’hui encore en phase eten dialogue avec le monde”, a décidé d’acquérir des œuvrescontemporaines. (C.L.)

UAddenda. 228 p. Artistes : Marina Abramovic, Ivan Argote,Alain Bornain, David Brognon et Stéphanie Rollin, LaurenceDervaux, Frédéric Fourdinier, Regina José Galindo, ThomasLerooy, Teresa Margolles, Hans Op De Beeck, Yvonne Trapp, RémyZaug, Marie Zolamian. Éd. B.P.S.22. 24 €. Expo jusqu’au30 novembre.

La parution de la semaine

B.P.S.22.

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

Page 10: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

10 Adjugé! SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Wyckaert

La salle du 7 rue Allard au Sablon, à Bruxellesétait de nouveau trop petite pour accueillir à lafin du mois passé toute la foule des amateursd’art passionnés et désireux d’emporter l’unou l’autre lot. Les arts anciens furent à la fête etle peu de choses modernes présentées aux en­chères ne fit pas de très grands prix. On épin­glera quand même les 7000 € obtenus avec lesfrais pour une toile de Maurice Wyckaert inti­tulée “Das grüne Feuer”. La composition de100 x 120 cm était signé en bas à droite, titréeet datée de 1967, au dos.

7000 €

PHILIP

SERC

K

Coupe chinoise

La vente d’octobre passé dans la salle de PhilipSerck (BAA, au Sablon), a permis d’enregistrerquelques très belles enchères notamment ducôté des tableaux anciens et modernes. Maisc’est vers une coupe de libation chinoise creuséedans une corne de rhinocéros que nous vousproposons de jeter un œil. La pièce datait de lafin du XVIIe siècle ou du début du siècle suivant.Annoncée à quelques milliers d’euros à peine,elle a été cédée contre 36000 €, frais compris.L’objet mesurait 10 x 13 x 9 cm.

36000 €

LAPIPE

l Salon

h La plus importante foired’Amsterdam ouvre demain, pourune semaine. 124 galeries sontau rendez­vous, pour le meilleur.

LE COMITÉ QUI ORGANISE la célèbre réu­nion de Pan­Amsterdam est le même que ce­lui qui monte chaque année en mars la foire

GALERIEHA

RMS

Page 11: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Le marchéSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Salon

Pan de plusen plusexigeante

de Maestricht (Tefaf). Ce sont donc les plusexigeants professionnels du monde. Pan grâceà eux monte en grade tout en restant dansl’ombre de la grande sœur mosane. Avec centvingt­quatre exposants il ne s’agit pas bien sûrde concurrencer qui que ce soit mais de jaugercertains, de donner des ailes à d’autres, et deviser un renouvellement des galeries dansl’espoir pour certaines de toucher au but deMaestricht. Pour les autres ce ne pourra êtrequ’une poire pour la soif. Bien plus qu’à Colo­

gne (lire page 14), la foire d’Amsterdam joue lacarte de la modernité. Il n’y a plus 50 % d’ex­posants versés dans les arts d’avant 1900. L’artcontemporain et le design (un pavillon entierest consacré à ce segment du marché de l’art etde l’art de vivre), ont ici une plate­forme d’ex­pression majeure. Par ailleurs, nos voisins dunord ont eu l’idée de demander à l’artiste Sté­phane Halleux, né en 1972, d’illustrer par uneœuvre de cette année 2014 le vocable de cettéréunion éphémère. C’est un “Roller Man”grande sculpture qui ne manque pas d’hu­mour. Elle est présentée à l’entrée de la foire.Les autres œuvres du sieur Halleux se trou­vent sur le stand de la galerie des De Backer“Absolute Art Gallery”, de Knokke et Bruges.

Un autre belge revient ici pour la deuxièmefois : c’est Francis Noël (Sprimont). A peine a­t­il fermé son stand de Namur que le voilàavec, entre autres, des œuvres de DelphineBoël dont un néon intitulé “Truth = Freedom”,de 2012.

Puis il y a encore trois Anversois à commen­cer par les Vrouyr, autour de Christian, fidèlesdepuis de longues années à cette réunion in­ternationale. Ils présentent des tapis orien­taux du XIXe siècle remarquables, à mettre aumur plus qu’au sol et également des créationsrécentes, véritables œuvres d’art contempo­rain. Hervig Simons qui fait le bonheurd’Eurantica au Heysel est venu avec ses objetscurieux de grande décoration. On peut voirnotamment une très belle pendule de style“Grand Tour”, ayant la forme d’une colonneantique. Haute de 56 cm, elle est signée dePiolaine, à Paris. Et pour en finir avec les Bel­ges, notons la présence très sympathiqued’Axel Pairon dont on connaît les goûts sûrs etqui n’hésite pas à mélanger les genres, notam­ment avec des canapés design des années cin­quante­soixante. Ses photos de Patrick Hu­ghes qui créent des effets de perspectives sontdes must depuis dix ans dans ce segment del’image contemporaine. Chez “Fountijn An­tiek”, le lot phare est un globe ancien sansdoute du XVIIIe siècle où l’Alaska est nommé“Russian America” et où l’Australie prend lenom de “New Holland”. La verrerie, l’argente­rie et les bijoux sont d’autres vecteurs d’unecréativité mise ici en exergue dans l’espaceconsacré au design. Cela permet à de jeunescréateurs de sortir de leur isolement et demontrer que notre époque fourmille d’inven­teurs bourrés de talents.

Pan­Amsterdam réussit donc ce mariage en­tre l’ancien, les œuvres du XIXe siècle à voca­tion décorative, les tableaux du XXe siècle por­tant de grands noms et la création la plus ré­cente dans le domaine du bien vivre.Philippe FarcyUTous les jours jusqu’au 30 novembre de 11 à19 heures. Entrée : 15 €. 7,5 € pour les moins de18 ans, inclus. Adresse : Amsterdam RAI, hall 8,Europaplein, 1078 GZ Amsterdam. Ligne 4 entram depuis la gare centrale. Sortie S109 sur laA10 pour les automobilistes.

Cette “Descente deCroix” (180 x 80 cm),datée de 2013,de Michael Triegel,né à Erfurt en 1968,se trouve dans l’espacede la galerie Harmsà Rolde (stand 33).

Page 12: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

12 Le marché SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

Lempertzaime la Flandreh La salle de vente colonaise a tapé fort la semaine passée avec ses tableaux,dessins et sculptures anciens. Petit aperçu.

A L’HEURE OÙ LE MARCHÉ del’art est inondé de prix insensésconcernant l’art contemporainau point de tomber dans l’indé­cence sociétale (mais ce quivaut pour une œuvre d’art vautpour un salaire de footballeur),il est bon de revenir les piedssur terre avec des choses plusaccessibles.

Que tout un chacun cherche àvaloriser au maximum un bien,mobilier ou immobilier est logi­que et naturel. Dans le mondede l’art ancien, il est toutefoisplus difficile de trouver destremplins suffisants pour ga­gner des jackpots, mais cela ar­rive parfois. Le chapeau de Na­poléon (un des dix­huit connuset considérés comme authenti­ques), vendu chez Me Osenat àFontainebleau dimanche der­nier pour 1,8 million d’euros enest la preuve. La presse interna­tionale en a fait ses choux gras.C’est tant mieux pour le ven­deur et pour l’étude.

Chez Lempertz à Cologne, sa­medi dernier, on a vécu des mo­ments intenses également maisils furent mélangés avec des dé­ceptions, des retraits surtout.Mais c’est la loi du genre et quel’on soit à Cologne, à Fontaine­bleau, à Paris, New York ou Lon­dres, à côté des œuvres venduesbien chères, il y a une foule dechoses moins importantes quisont de l’ordre de l’accessibleou qui restent en rade. Il ne fautdonc pas croire que tout est im­payable. Dans une même vente,les contrastes peuvent êtreforts. Ceci dit, à force de voir lesmillions d’euros alignés sur desPicasso ou des Giacometti, onen vient à penser que 500000 €ne sont que peccadilles.

La plus belle surprise en bordde Rhin provint d’une paire detableaux faisant partie jadisd’une “pala” d’autel d’uneéglise en Italie. Il s’agissait dedeux panneaux de 64 x 17 cmpeints par Matteo Giovanettivers 1350. Ils figuraient sainteCatherine de Sienne et saintAntoine le Majeur. Publiés en1968, ils étaient hors com­merce depuis 1904 et prove­naient d’une collection muni­choise. Giovanetti fut le peintrele plus illustre de la cour papaleen Avignon. Le Palais des papes

conserve plusieurs de ses tra­vaux à la fresque. On attendait700000 à 800000 € pour cettepaire à fonds d’or. Une bataillefurieuse s’engagea et finale­ment, avec les frais, le dernierenchérisseur a déboursé2,6 millions d’euros. Troisautres éléments de la mêmeœuvre se trouvent à Paris, auLouvre et dans une collectionprivée.

On se réjouira de voir que denombreux tableaux, très diffici­les car à sujets religieux ont ététrès disputés. Ce fut le cas pourun “Christ couronné d’épines”attribué à Bouts. On attendait cepanneau dramatique et sangui­nolent de 33 x 24 cm entre30 000 et 40 000 €. Il a été ad­jugé à 173 000 €. Puis un pan­neau de l’école anversoise figu­rant une “Adoration des Ber­gers”, vers 1550, était attenduentre 40 000 et 60 000 €; il envint finalement 93 000 €. Maisil y a eu également un assezgrand nombre de retraits,comme si la vente avait été uneroulette russe. On s’étonneraaussi de la vente fort bien me­née pour un panneau de 30 x42 cm, donné à SébastienVranckx (1573­1647) figurantdes “Patineurs en hiver prèsd’un village”. La pièce était éva­luée entre 22 000 et 24 000 €.Elle fut adjugée à 40 920 €; c’esttrès cher payé pour une pein­ture sans relief. Par contre etc’est injustice, un panneau bienenlevé picturalement de Phi­lippe de Momper (1598­1634),figurant une scène de patineursdans un grand paysage et unetour castrale, n’a pas été vendu.On l’attendait entre 80 000 et120000€. Les Anversois étaienttrès nombreux dans cette dis­persion et Jan Miel qui était né àBeveren vers 1599 (il mourut àTurin en 1663), a été l’objetd’une sympathique batailled’enchères. Son “Joueur deflûte” peint sur une toile de 70 x60 cm, a brillé. Grâce aux ma­tières rendues avec une grandeprécision tant pour les carna­tions que pour les drapés à tra­vers un jeu d’ombre subtil, latoile annoncée entre 12 000 et14 000 €, a trouvé preneur à62000 €.Philippe Farcy

DAMIENLECLER

E

LEMPERT

ZLEMPERT

Z

l L’objet de la semaine

Neptunecalmant la tempête

QU’IL NOUS SOIT PERMIS ici de mettre en lumièrenon seulement un tableau mais surtout un graveur,un dessinateur et peintre français du XVIIe siècle quirestera imprégné toute sa vie de l’art de la secondeécole de Fontainebleau. Il se nomme Pierre Brébiette,né à Mantes­sur­Seyne (la Jolie de nos jours) en 1598et décédé à Paris en 1642 (à la BnF la date de décès esttoujours de 1650). Sur Wikipedia, on ne mentionnequ’un seul tableau connu, conservé à Châlon­en­Champagne, un “Enlèvement de Proserpine par Plu­ton”. Sotheby’s avait vendu à Paris en 2007 un petitcuivre donné à ce peintre; il s’agissait d’une “Vénus etAdonis”, cédé contre 8400 €, soit l’estimation basse.On connaît quatre autres toiles conservées dans descollections privées françaises et italiennes, sansoublier une petite toile du musée Granet à Aix­en­Provence, typique de la Contre­Réforme et traitantd’un dominicain recevant l’image de saint Domini­que des mains de la Vierge, (publié dans La Tribunede l’Art (.com, sur internet).

Une exposition fut consacrée à Brébiette en 2001au musée des Beaux­Arts d’Orléans, sous la plume deJacques Thuillier, avec le concours de Barbara Brejonde Lavergnée et de l’auteur du présent catalogue.

Alexis Bordes, marchand parisien, sort ce mois­ciun catalogue sur une nouvelle œuvre de ce peintre, à

h Un rare peintre parisien duXVIIe siècle se voit gratifier d’unenouvelle composition.

Ces deux tableaux peints sur boisvers 1350 sont l’œuvre de MatteoGiovanetti. Ils ont été vendus chez

Lempertz ce 15 novembre pour2,6 millions d’euros.

Cette paire de petits guéridonsde Franck et Chanaud, mis enscène à la villa Noailles à Hyères,a fait 43000 € le 5 novembre.

Page 13: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

13Le marchéSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Au marteau

L’art décoréinvestit Hyères

EDIFIÉE AU DÉBUT DES ANNÉESVINGT, la villa du vicomte Charles et deMarie­Laure Noailles à Hyères est untemple de l’art déco érigé par l’architecteRobert Mallet­Stevens. Récemment res­taurée, la maison permet d’organisertoutes sortes d’événements et sauf er­reur pour la première fois, ce lieu d’ex­ception servit de cadre le 5 novembredernier à une vente centrée sur l’artdéco. L’adéquation entre le sujet et le

lieu fut propice à des belles enchèrespour une vente montée de toutes piècesavec des apports divers dont des collec­tions françaises mais surtout un palaisargentin. Il s’agissait du palais “Sans Sou­cis” construit à Buenos Aires en 1911,par l’architecte René Sergent, pour Car­los­Maria de Alvear, issu d’une puissantefamille locale. Jean­Michel Franck(1895­1941), designer et décorateur,dominait la vente à travers plusieurs piè­ces majeures provenant des héritiers Al­vear. Franck a beaucoup travaillé pourles Noailles également, en aménageantleur appartement de la place des Etats­Unis à Paris. C’est cela qui l’a lancé.

La salle de ventes de Me Damien Le­clere espérait obtenir un million d’eurosde chiffre d’affaires, grâce également àun florilège de grands noms de l’artdéco. Mais malgré toutes les bonnesétoiles et les efforts consentis, le chiffrefinal fut de 650 000 € avec les frais. Il n’y

eut que 65 % de lots vendus, alors que lasalle qui était installée dans la piscine dela villa, était pleine.

Le plus haut prix a été obtenu pour unvase de Gabriel Argy­Rousseau en pâtede verre, haut de 31 cm et décoré de sol­dats antiques. On l’annonçait à 30 000 €et c’est un collectionneur qui l’a em­porté contre 58 000 €, frais compris. Puisune paire de guéridons ronds en fernoirci, provenant des Alzear, conçu parFranck avec l’aide d’Adolphe Chanaux, aété adjugé à 43 000 € sur une estimationbasse de 20 000 €. Le meilleur résultatpar rapport aux attentes fut obtenu surune chaise de jardin achetée par un dé­corateur parisien. Il s’agissait d’une pièceattribuée à Eileen Gray. Elle était en mé­tal tubulaire et à pieds tripodes entre­croisés. Annoncée entre 2 000 et 3 000 €,elle a été cédée contre 24 000 €, fraiscompris.Ph. Fy.

h L’étude Lefèvre a loué la villades Noailles sur les hauteursde la ville de Hyères, face augrand bleu. Le temps deremeubler un siteexceptionnel.

l L’objet de la semaine

Neptunecalmant la tempête

savoir “Neptune calmant la tempête”. Le tableau de 111x 148 cm était apparu chez Christie’s le 13 avril 2011comme peinture française du XVIIIe siècle. Le présent ca­talogue est une monographie approfondie sur un peintreméconnu comme il en reste tant même au cœur de Parisdans les années 1620 à 1650. Le tableau change doncd’auteur et de siècle grâce aux recherches de PaolaPacht­Bassani, éminente historienne de l’art qui a mis enlumière la carrière de Claude Vignon, peintre parisien luiaussi du XVIIe siècle. Le tableau est à voir depuis le débutde ce mois au 4 rue de la Paix, 75002, Paris, dans le fondde la cour à gauche, avant les bureaux de Bonham’s.Ph. Fy.UTél. : 00.33.6.10.80.64.34

ALEXIS

BORD

ES

Pierre Brébiette, “Neptune calmant la tempête”,111x148 cm.

Page 14: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

14 Le marché SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Salon

Cologne en mode éclectique

LE “KÖLN MESSE”, SUR LA RIVE droitedu Rhin est un site immense datant desannées trente et sans cesse amélioré. Prèsdu fleuve, une tour domine l’ensemblecomme celle de la place Flagey domine lesite de l’ancienne INR.

La Foire de Cologne depuis plus detrente ans, quand elle se partageait avecDusseldorf, a fait école en République fé­dérale en affrontant l’ancien et le con­temporain déjà classique. Et même dansla conservatrice Munich, on mélange lesgenres pour toucher un plus vaste public.L’idée fonctionne encore.

Près de deux cents galeries pour l’es­sentiel allemandes ont fait le déplace­ment pour meubler pas moins de treizesections. Cinquante­trois stands sont oc­cupés par des galeries qui défendent l’artdu XXe siècle. Le chiffre est relativementstable par rapport aux cinq éditions an­térieures, mais ce qu’il serait intéressantde savoir c’est ce que pèse ce quart con­sacré au siècle passé dans le chiffre d’af­faires global. Que les Allemands soientrelativement conservateurs en termesd’art ne fait guère de doute et cela expli­

que sans doute que l’espace réservé audesign, qui marche si bien dans nos con­trées, n’est représenté que par quatre“maisons”. C’est autant que les spécialis­

tes d’icônes et de livres anciens. La choseest toutefois curieuse car Cologne pos­sède plusieurs sites de productions etautres ateliers de designers très réputés.

Et en face même du “Koelnmesse”, ontrouve un grand espace de fer et de verreconsacré à ce segment de l’art qu’est ledesign.

Dans tout ce monde très diversifié oùdominent le mobilier et les tableaux an­ciens et du XIXe siècle, on trouve uneseule galerie belge. Elle est installée àKnokke, entre l’hôtel Memlinc et la placedu Triangle. C’est la galerie de FarahMassart connue comme la galerie “Fa­marte” qui vient de terminer Antica­Na­mur; Madame participe de façon régu­lière aux festivals d’arts d’Extrême­Orient du Sablon à Bruxelles. Jan Roelofs(Maestricht) est là aussi, venu avec sesmeubles et objets du XVIIe siècle; ils fon­dent son succès depuis plus de trenteans. Stefan Decker est pour sa part lemeilleur marchand de Baden­Badenpour les tableaux modernes. A peinesorti des foires de Zurich, Munich etWiesbaden (en un mois), le voilà à Colo­gne avec ses paysages romantiques alle­mands dignes des plus délicats pinceaux.A l’aube des marchés de Noël, voilà unebelle opportunité de se rendre à Cologne,dans cette ville culturellement riche, àdeux pas de chez nous.Ph. Fy.U Jusqu’au 23 novembre, tous les jours demidi à 20 heures. Entrée : 15 €; 10 € pourles juniors et les seniors. Accès direct avec leICE depuis Bruxelles­Midi et les Guillemins àLiège. A Cologne presque tous les trainspartant vers la rive droite s’arrêtent devantle “Koelnmesse”. www.colognefineart.com.

h La Foire de Cologne est laplus importante d’Allemagne.Les arts anciens dominent,mais les galeries classiquesdu XXe siècle sont là.

Cette œuvre sur papier “La Neige”,du peintre et architecte Eric Guéna (né en 1953)fait partie du patrimoine de la galerie Famarte de Knokke.

FAMAR

TE

l Foires

St’Art et nouveauté bruxelloise

UNE NOUVELLE FOIRE D’ART À BRUXELLES ? Pasvraiment. Plutôt un nouveau lieu dédié en permanenceà une possibilité d’exposition de style foire. Autrementdit l’espace d’une ancienne galerie divisé en stands à oc­cuper temporairement selon une discipline, une thé­matique, un concept… déterminé en matière artistique.On peut ainsi passer d’un spécial tatou à un salon desjeunes créateurs. Le projet est largement ouvert, a priorinon sélectif, géré en fonction des intérêts des uns et desautres. Sont annoncés : “L’expo des 300” (œuvres auprix max de 300€) en décembre, et un “Spécial photo”en janvier. Une nouvelle expérience qui sera inauguréele 27 novembre. Le sujet ? “Libres Artistes”, donc, sur­prise !

St’Art, la Foire Européenne d’Art contemporain deStrasbourg en est pour sa part à sa 18e édition. Elle ras­semble plus de nonante galeries issues de huit pays,principalement de la France, Strasbourg et Paris en tête,aussi d’Italie et d’Espagne et de Belgique. Parmi les par­ticularités de l’édition 2014, on relèvera l’apparition dulabel “ACCESS ART” pour des œuvres proposées àmoins de 1000 €; une quinzaine de solos shows et un

focus sur Madeleine Millot­Durrenberger, une Stras­bourgeoise collectionneuse de photographies (environ1250 pièces).

Les galeries belges sont toutes présentes pour la pre­

mière fois. De Liège, voici Christine Colon avec ses artis­tes : Yves Bage, Peter Bond, André Vranken et PatriciaBroothaers. De Namur, la Gery art Gallery proposerades pièces de : Anneke Lauwaert, Pauline tonglet, BilalBahir, Ingbert Brunck et Christine Nicaise, ainsi que desœuvres plus historiques de Paul Delvaux, André PierreArnal et Joseph Beuys. La Mad Art d’Egem effectue ledéplacement avec Carl Soete, Joël Moens, Alexandra deGrave, Claude Roegiers en Frans Bleiji. Française, pari­sienne mais installée à Bruxelles, la Mazel galerie se dé­place avec des Bernard Pras, Vuk Vidor, Antoine Rose,Laurina Paperina, Stéphane Pencréac’h et Bruno Tim­mermans. La même galerie participe également à la Sin­gapore Art Fair (27­30 novembre) avec Quentin Garel,Son Seock, Anne­Catherine Becker et Échivard.C.L.UEspace Saint­Bernard, 34­36 rue Saint­Bernard, 1060Bruxelles. Ouverture, jeudi 27 novembre de 18h – 22h, duvendredi au dimanche de 11h à 18h. Entrée gratuite.USt’Art. Du 20 au 24/11. Vernissage sur invitation le 20,ouverture du 21 au 24, de 11h à 20h. Parc des expositions,Wacken, 7 place Adrien Zeller, 67007 Strasbourg

D.R.

Yves Bages, “La voisine”, technique mixte sur papier, 114 x75 cm, 2014. Une peinture exposée à St’Art par la galerie lié-geoise Saint-Remy de Christine Colon.

h Un nouveau concept de mini­foire à Bruxelles, quelques Belges à Strasbourg et détour à Singap.

Page 15: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

15Le marchéSEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Libre parcours

“Thema Sablon”au portillon

POUR CETTE QUATRIÈME ÉDITION, 25 ex­posants sur la sellette et plaisirs variés entreexpressions anciennes et contemporaines.Des galeries s’ouvrent à vous avec leurs tré­sors et leur enthousiasme. Ne les laissez passe désoler de votre absence au rendez­vousdes braves ! Cerise sur le gâteau : chaque gale­rie offre aux visiteurs un thème particulier.Du 26 au 29 novembre, Thema Sablon, c’estquatre jours de pleine ambiance autour desvaleurs de l’art. Des arts.

Ce n’est pas une foire. Des galeristes jouentpignon sur rue et libre parcours dans le quar­tier. Les thèmes annoncés devraient vous al­lécher, vous pousser à y aller voir en toute dé­contraction, pour le plaisir des yeux d’abord :“Mains noires, armes blanches” à l’enseigned’Ambre Congo, qui double la mise avec“Diffraction” ou les photos lumineuses, écla­tées, d’Anne Van Acker.

Didier Claes joue la carte de l’Ikhoko, petiteamulette d’initiation, en ivoire, des Pende,tribu de l’ex­Congo belge. Roger Bourahimoucible, lui, les masques Mende de Sierra Leone.

Plus intriguant, Kevin Conru annonce des“Vision(s)” et c’est à prendre avec des pincet­tes. L’Inde est au programme de GeorgiaChrischilles et la “Maternité” dans tous ses

états attendrit chez Jo De Buck, quand la Ga­lerie Deletaille invite le détourneur de maga­zines Christopher Coopers.

Les peintures abstraites de Max Wechlersont accueillies par Frédéric Guislain et les“Vases d’Egypte” trouvent refuge chez Jac­ques Billen en son antre d’Hamarkhis. La Kit­sune Japanese Art mise, comme de juste, surle Japon, quand Philippe Laeremans a retenudes miniatures africaines et que la Galerie LeBeau fait place nette aux canons de la beautérevisités d’Helmut Newton à Mappelthorpe.

Vanneries M’Bole à la Marvel Gallery et ba­lade en rouge et noir chez les Mestdagh,quand la dame de Monbrison vous emmèneen Côte d’Ivoire et que Pecci met l’artbamiléké au parfum.

Des “pierres” chez François Rabier, l’artBembe chez Renaud Riley, des armes encorechez Serge Schoffel, du “Désir” en veux­tu envoilà chez Rut Van Calenbergh et de l’ethno­design chez Frank Van Craen : la coupe estpresque pleine.

Des livres par milliers à l’affiche deVasco&Co, un “Coup de bol” pour Wei AsianArt, enfin Pierre Célice à la Schiller Art Gal­lery. Voilà de quoi s’y perdre et y rester !R.P.T.U Infos : Galerie Pecci au 02.513.44.20

AMBR

ECO

NGO

Couteaux de RDC etRépublique Centrafri-caine, “Mains noires,

armes blanches” àl’enseigne d’Ambre

Congo.

h Une initiative de Joaquin Pecci et Patrick Mestdagh.

Page 16: Supllb 20141121 art full

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

16 L'actu SEMAINE DU 21 AU 27 NOVEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Photographie

Un village maoïste

NANJIECUN EST UN VILLAGE CHINOIS qui continue– semble­t­il – à être géré selon les règles égalitairesmaoïstes. Chaque habitant reçoit un logement gratuitavec en prime l’électricité et les soins quand il le faut.Dans une Chine qui fait la course à la productivité etqui admet sans état d’âme des inégalités sociales à lafaçon du capitalisme de la première révolution indus­trielle, c’est là un incroyable anachronisme.

Le photographe Franky Verdickt a travaillé pendantdeux ans sur ce sujet étonnant. Il en expose en ce mo­ment le résultat à la 44 Gallery à Bruges. Pour le visi­teur, il est difficile de ne pas faire le lien entre la villeflamande muséifiée et ce qui ressemble à un Bokrijkasiatique. Ceci d’autant plus que le photographe a toutfait pour théâtraliser ses prises de vues. D’abord en lesréalisant de nuit, ensuite en demandant aux habitantsde poser.

L’espace intimiste de la galerie souligne le côté irréeldes images et celles­ci mettent en évidence la fragilitéde l’utopie de la perfection. Les lumières spectaculai­res et les couleurs artificielles donnent une lecture iro­nique de ce qui se veut un modèle. Fort heureusementcar il faut tout de même savoir que ce bourg de 3000habitants ne le prend pas, lui, à la rigolade. Le culte dela personnalité de Mao, ainsi que tous les principes decollectivisme communiste du début du Grand Bonden avant y sont pris pour argent comptant. En com­pensation de sa prise en charge, chaque résident tra­vaille sans percevoir de salaire. Beaucoup d’entre euxdans la fabrique de statues de… Mao Zedong.

Sans conteste, cet ensemble intitulé “South StreetVillage” s’inscrit dans la suite très cohérente des pré­cédentes réalisations de Verdickt qui, pour la plupart,

traitent de la dictature de la perfection. C’était le casnotamment avec sa série “Fantasma” qui montrait uneTransnistrie (une région située entre la Moldavie etl’Ukraine) digne de Disney. Au fil de ces travaux c’est

une belle adéquation entre un style reconnaissable etun propos affirmé qui apparaît. Que demander deplus ?Jean-Marc Bodson

h Franky Verdickt donne une visionirréelle de l’utopie communiste dansun livre et à la 44 Gallery.

Vision théâtrale de Nanjiecun, le seul villagemaoïste en Chine.

FRAN

KYVE

RDICKT/COU

RTESY44

GALLER

Y

Infos pratiques

“The South StreetVillage”, photogra-phies de FranckyVerdickt. Livre : 98pages, 250 exem-plaires, 20 €.Commande sur lesite de l’artiste :www.frankyver-dickt.beExposition : Bruges,Genthof, 44. Jus-qu’au 30 novembre,samedi et dimanchede 14h à 18h30.Infos :www.44gallery.be