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13 novembre 2015
Rencontre entre des cinéastes européens et Andrus Ansip (Commission européenne) le 13/11/2015
Paris - Publié le vendredi 13 novembre 2015 à 14 h 30 - Actualité n° 56011
Des cinéastes européens, dont Eric Lartigau, Dante Desarthe, Jean-Paul Salomé, Michel Hazanavicius, Lucas Belvaux, Dariusz Jablonski et Annette K. Olesen, ont rencontré Andrus Ansip, vice-Président de la Commission européenne, pour aborder « les pistes pour une meilleure diffusion du cinéma en Europe » à Bruxelles (Belgique), le 13/11/2015, indique l'ARP le même jour. « Cette importante séance de travail a aussi permis de lever certains malentendus passés et d’écarter des idées reçues : ce n’est pas le droit d’auteur qui freine la meilleure circulation et la diffusion des films en Europe, et celle-ci ne sera rendue possible qu’en adaptant le modèle économique du cinéma sans en modifier les fondamentaux. » « Dès maintenant, les cinéastes vont coopérer étroitement avec Europe Creative afin de parfaire les outils et les moyens existants de soutien à la circulation des œuvres, de permettre au cinéma européen d’être plus efficacement exposé sur tout le territoire commun, tout en préservant l’équilibre économique de l’industrie cinématographique. […] Nous resterons constructifs et vigilants jusqu’aux propositions de la Commission européenne en juin 2016. »
13 novembre 2015
Copyright on agenda at
Ansip meeting with
European filmmakers 13 November, 2015 | By Martin Blaney
A delegation of film industry professionals discussed the EC’s
proposed copyright reform with vp Andrus Ansip.
The European Commission’s plans for copyright reform have been discussed today
(Friday Nov 13) at a meeting hosted by the EC’s vice-president Andrus Ansip in Brussels
with a delegation of filmmakers, including Oscar-winning director Michel Hazanavicius
and Danish filmmaker Susanne Bier.
The delegation also included UniFrance Films president Jean-Paul Salomé, German
screenwriter Fred Breinersdorfer (co-screenwriter of the Berlinale Competition title 13
Minutes), Belgian actor-writer-director Lucas Belvaux, Polish producer-director Dariusz
Jabłoński, vice-president of the European Producers Club, and the French filmmakers Eric
Lartigau (La Famille Bélier) and Dante Desarthe (Le système de Ponzi), co-presidents of
the L’ARP producers’ association, and Denmark’s Annette J. Olesen, director of the crime
thriller The Shooter.
The high-level rendez-vous comes less than a week before Ansip will be travelling to his
home country for the European Film Forum (18-19 November) during this year’s Black
Nights Film Festival in Tallinn (Nov 13-29), and comes just days after the leaking of the
EC’s draft communication on “a modern, more European copyright framework” in its
Digital Single Market (DSM) Strategy.
Today’s exchange of views with Commissioner Ansip follows on from a meeting of
European filmmakers with the digital society and economy commissioner Günther
Oettinger during last May’s Cannes Film Festival.
In June, Ansip had spent an hour discussing the Commission’s plans for copyright reform
with veteran French director Bertrand Tavernier and UK filmmakers Roger Michell and
Hugh Stoddart, who are patrons of the Brussels-based Society of Audiovisual Authors
(SAA).
However, shortly after that meeting, Tavernier sent a letter to the Commissioner,
pointing out that, even though Ansip spoke about cinema, it seemed that “you think
about music, your examples and references are based on the music industry. Whereas
the financing of music is nothing like that of cinema.”
Tavernier argued that priority should be given to “repair the injustices suffered by writers
and directors who receive no royalties for the exploitation of their works in many
countries” and suggested that this issue was “much more serious” than the lack of
portability.
Territoriality
In a first response to the draft communication, SAA’s executive director Cécile Despringre
observed that “territoriality of copyright is back as the main obstacle” to the
Commission’s ultimate goal of full cross-border access for all types of content across
Europe.
“Before this document leaked, the Commission was still assuring stakeholders that
portability is not cross-border access,” she said. “It will be limited to subscribers who
temporarily travel outside their country of residence and services will be free to put in
place authentication processes.”
“Rightholders will be keener than ever to hear Commission guarantees that portability
will not be used to circumvent territoriality,” Despringre suggested.
She added that the issue of authors’ fair remuneration is only developed “very briefly” in
the communication and there isn’t any indication of clear commitment for action.
“To compound it all, on top of targeting territoriality and not promising any concrete
action on remuneration, the communication goes on to attack a source of revenue of
creators, private copying levies.”
“We still believe the objective of wider availability of European works is a laudable goal,
we cannot repeat it enough, screenwriters and directors are the first to be frustrated
when people cannot watch the works they have created,” Despringre continued.
“However, this availability needs to be sustainable.”
Scriptwriting focus of 2015’s final European Film Forum
The art of scriptwriting and developing creative content for international TV series will be
the focus of the last edition of the European Film Forum for this year, in Brussel’s BOZAR
Arts Centre on 3 December.
Speakers will include the team from The Bridge – producer Lars Blomgren, showruner
Anders Lundström, screenwriter Camilla Ahlgren, and distributor Tasja Abel of ZDF
Enterprises – as well as screenwriters from Belgium, the UK, France and Germany such
as Vincent Lannoo (Trepalium), Clive Bradley (Trapped), Ben Harris (The Paradise), Emily
Ballou (Humans), Alex Berger (Le Bureau des Légendes) and Jan Bennemann
(Transporter).
14 novembre 2015
Une délégation de cinéastes reçue par la Commission européenne Date de publication : 14/11/2015 - 10:09
Les cinéastes européens, parmi lesquels Eric Lartigau, Dante Desarthe, Jean-Paul Salomé,
Michel Hazanavicius, Lucas Belvaux, Dariusz Jablonski et Annette K. Olesen, ont rencontré le
13 novembre à Bruxelles Andrus Ansip, vice-président de la Commission européenne.
Selon un communiqué de l'ARP, "cette importante séance de travail a dessiné, avec
pédagogie et de façon constructive, les pistes d’une meilleure diffusion du cinéma en Europe.
Elle a aussi permis de lever certains malentendus passés et d’écarter des idées reçues : ce
n’est pas le droit d’auteur qui freine la meilleure circulation et la diffusion des films en Europe,
et celle-ci ne sera rendue possible qu’en adaptant le modèle économique du cinéma sans en
modifier les fondamentaux".
Au terme de cette rencontre fructueuse, "il a été décidé que les cinéastes vont coopérer dès
maintenant étroitement avec Europe Creative afin de parfaire les outils et les moyens existants
de soutien à la circulation des œuvres, de permettre au cinéma européen d'être plus
efficacement exposé sur tout le territoire commun, tout en préservant l’équilibre économique
de l’industrie cinématographique".
"Le vice-président de la Commission européenne, Andrus Ansip, a d'ailleurs déclaré être
conscient que la territorialité est un élément essentiel du financement des films et ne doit, à ce
titre, en aucun cas être mise en danger. Les principales pistes évoquées le 9 avril dernier, lors
de l'Appel de Rome (lutter contre le piratage ; soutenir les salles de cinéma européennes ;
inciter les télévisions publiques à mieux diffuser le cinéma européen sur leurs déclinaisons
numériques ; encourager l’émergence d’acteurs européens compétitifs en services VoD)
doivent nous y aider."
Jean-Philippe Guerand
© crédit photo : DR
2 novembre 2015
L'humeur de KAK : Après Dijon, l'ARP poursuit le combat Date de publication : 02/11/2015 - 09:37
Dessin paru dans Le film français n° 3665 du 30 octobre 2015.
Perrine Quennesson
© crédit photo : KAK
13 novembre 2015
Satisfactions après le renforcement du crédit d’impôt cinéma et audiovisuel Date de publication : 13/11/2015 - 17:51
L’ARP, l’USPA, l’APC et l’UPF ont réagi après le renforcement du
crédit d’impôt cinéma et du crédit d’impôt audiovisuel ce matin par
l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué commun, "l’Association des producteurs de cinéma (APC) et l’Union
des producteurs de films (UPF) se réjouissent de l’adoption par les députés, avec l’appui du
gouvernement et du CNC, du renforcement du crédit d'impôt cinéma adopté aujourd'hui en
première lecture par l'Assemblée nationale."
Ils saluent dans cette mesure "une simplification et une meilleure efficience" du crédit d’impôt,
mais aussi "une relocalisation importante des dépenses de tournage de films
cinématographiques en France et donc d'un grand nombre d'emplois", ajoutant que "ce
renforcement illustre en outre l'importance accordée à juste titre à la filière d'excellence des
effets visuels en France".
Les cinéastes de L’ARP "saluent l’adoption en première lecture à l’Assemblée nationale des
évolutions du crédit d’impôt cinéma proposées par le gouvernement, et complétées par
amendement parlementaire d’un renforcement du crédit d’impôt audiovisuel". Pour eux, "ces
mesures, qui donnent le cadre pour un nouveau rayonnement économique du cinéma,
participeront aussi à la vitalité de la création".
"L’Union syndicale de la production audiovisuelle tient à faire part de sa profonde sat
isfaction suite à l’adoption de cet amendement qui va renforcer l’attractivité du territoir
e français et défendre l’emploi. Il va permettre également de soutenir l’investissement
dans les œuvres, afin de renforcer la compétitivité de la fiction française sur le marc
hé mondial et le développement des exportations." Ajoutant que "l’adoption de
cet amendement est une excellente nouvelle pour l’économie française. L’USPA appel
le par conséquent les sénateurs à valider cette mesure en faveur de l’exportation et
de l’emploi dans le secteur de la fiction."
Enfin, chacun tient à remercier les différents acteurs, ministres, députés et le CNC, pour ces
mesures.
Océane Le Moal
© crédit photo : France 3
2 novembre 2015
Le décret relatif aux accords Canal+ et OCS publié Date de publication : 02/11/2015 - 15:17
Suite aux accords conclus par le cinéma français (Blic, Blooc, ARP et UPF)
avec Canal+ et OCS, le texte vient modifier le régime de diffusion et de
contribution à la production de films des éditeurs et services de télévision
de cinéma.
Le décret n°2015-1376 du 28 octobre 2015 a été publié au Journal officiel du 30 octobre. Il
modifie les décrets n°90-66 du 17 janvier 1990, n°2010-416 du 27 avril 2010 et n°2010-747
du 2 juillet 2010.
Le texte augmente la possibilité du nombre de diffusion d'un même long métrage, qui passe
de 35 à 50 fois, sur une période maximale de six mois, contre trois précédemment. Une
diffusion supplémentaire est autorisée sur les services autres qu'à programmation multiple
"si elle est accompagnée d'un sous-titrage pour les sourds et malentendants".
Ensuite, le décret transpose l'augmentation de la part de l'obligation d'investissement en
préachat de films des diffuseurs concernés, qui passe de 80 à 85% de leur enveloppe.
En outre, le texte ouvre, conformément à l'accord Canal+, la possibilité pour les diffuseurs
d'inclure des versements en faveur de la distribution en salle de films "dans les limites que la
convention fixe en prenant en compte les accords conclus entre l'éditeur de services et les
organisations professionnelles".
Sarah Drouhaud
2 novembre 2015
Rapprochement Newen/TF1 : les réactions se multiplient Date de publication : 02/11/2015 - 10:28 - Modifié le 03/11/2015 - 15:13
(Actualisé) - Alors que TF1 négocie le rachat de la société de
production et de distribution audiovisuelle, les réactions se
multiplient dans la profession.
Tandis que France Télévisions en tête et le SPI ont déjà fait part de leurs craintes et
désaccords quant à ce rapprochement entre Newen et TF1, le Groupe 25 images salue de
son côté la réaction de FTV et précise que "ce rachat, si il avait lieu, serait une dérive
insupportable pour les créateurs, réalisateurs, scénaristes, compositeurs, acteurs, et pour les
producteurs indépendants, piliers incontournables de la diversité, de l'innovation et de la
pluralité de nos créations". L’association ajoute qu’elle est attachée "à la mission du service
public qui doit se faire le garant de l'indépendance des lignes éditoriales, de la liberté de la
création, et d'une culture accessible à tous les publics. Nos métiers, nos savoir-faire, nos
compétences et notre créativité ne doivent pas devenir les valeurs marchandes d'une
industrialisation sauvage". Le Groupe 25 images terminent en insistant sur sa solidarité et son
union "aux côtés de celles et ceux qui défendent la diversité, face à l'uniformisation des
modèles, qu'ils soient économiques ou culturels".
De son côté, les cinéastes de L’ARP s’interrogent "avec inquiétude" devant les mouvements
de concentration qui animent le secteur de l'audiovisuel et du cinéma. "L'actuelle tentative de
rapprochement entre Newen et TF1 en est tristement symptomatique. Elle témoigne sans
équivoque d’un mépris de la conscience collective et de l’intérêt commun qui ont pourtant
toujours animé le monde de la création et ses diffuseurs. Cette tendance, qui s'accélère ces
derniers mois, nécessite dès aujourd'hui que les pouvoirs publics s'accaparent ce sujet, afin
de trouver les voies de régulation pertinentes qui maintiendront un équilibre au sein du
paysage audiovisuel" précise l’ARP. "Lorsque les décideurs ne sont plus qu’une poignée à
avoir la main sur l’ensemble de la chaîne de fabrication et d’exploitation des œuvres, de leur
écriture à leur diffusion, la pluralité de la création n’est plus garantie é"s’inquiète la société
civile, "Nous ne pouvons rester les témoins passifs de la mainmise par quelques acteurs privés
sur une production indépendante, souvent fortifiée par le service public, et qui se fait au
détriment de ce dernier ". "La création audiovisuelle et cinématographique indépendantes ont
une part de destin commun avec le service de l'audiovisuel public" termine l’ARP en apportant
son soutien à Delphine Ernotte et à France Télévisions.
Pour les salariés de Newen, ce rachat est une source d’inquiétude. Dans un communiqué
commun à Capa Presse, 17 Juin Media et Néria Presse publié dimanche, ces salariés disent
"redouter" que ce projet de rachat ne "menace la pérennité" de leurs productions destinées au
service public, mais aussi des programmes qu'ils produisent pour les autres diffuseurs (Groupe
Canal+, Groupe M6, Arte, NBC Universal etc...). Les salariés de ces trois filiales de Newen
"souhaitent pouvoir continuer à travailler avec tous les diffuseurs du paysage audiovisuel
français, publics comme privés", souligne le communiqué. Les salariés des trois agences de
presse de Newen rappellent "leur attachement au service public", avec lequel elles ont noué
"des liens de confiance depuis de nombreuses années". Cette collaboration a permis la
création de "programmes emblématiques" de l'audiovisuel public tels que Faites entrer
l'accusé, Les Maternelles, Le Magazine de la santé, et la production de reportages
pour Envoyé Spécial, Des Racines et des Ailes, Thalassa, rappelle le communiqué. "Ces liens
étroits entre France Télévisions et ces différentes sociétés de production ont toujours garanti
une liberté éditoriale à laquelle les salariés de ces entreprises restent très attachés",
soulignent-ils.
La SACD, elle, fait part de sa "vive inquiétude" face à un projet qui pourrait "affaiblir France
Télévisions". La prise de contrôle de Newen par TF1 comporte "deux risques majeurs pour
l'audiovisuel public" selon la Société d'auteurs, "l'augmentation des tarifs des oeuvres
produites par Newen pour le service public afin de favoriser TF1 et la diminution des marges
de manoeuvre financière de France Télévisions ; la privation de droits pour le service public,
notamment sur les programmes récurrents qui sont souvent à la base de l'identité et de
l'attractivité des chaînes. Cela pourrait être en particulier le cas pour la série Plus Belle la Vie
sur France 3, dont les droits seront renégociés l'an prochain, et qui, sans l'investissement et
l'engagement de France Télévisions, n'aurait pourtant jamais pu exister". "Il serait paradoxal
et incongru que France Télévisions, dont les liens avec le groupe Newen sont importants en
termes de production de programmes et de séries, se retrouve dans une situation de
dépendance avérée avec un producteur appartenant au principal groupe de télévision privé"
insiste la SACD. Face à l'ouverture de ces négociations pour le rachat de Newen par TF1,
dénoncée "à juste titre" par France Télévisions, la SACD demande aux pouvoirs publics et à
la ministre de la Culture et de la Communication de se saisir "sans tarder du problème afin
que le blocage des projets et des développements pris en charge par Newen pour France
Télévisions ne nuise ni à la continuité de la création ni à la situation des auteurs". Il est aussi
"indispensable que le ministère de la Culture et de la Communication agisse en tutelle
responsable pour soutenir France Télévisions. Car la consolidation de la production
audiovisuelle, qui pourrait aussi avoir des effets néfastes sur la diversité de la création, ne doit
pas aboutir à fragiliser un service public, dont chacun sait qu'il reste le 1er financeur de la
création française et dont l'utilisation des deniers publics et de la contribution à l'audiovisuel
public se doit d'être exemplaire" plaide la Société des auteurs qui demande enfin au
gouvernement "de tirer toutes les conséquences législatives et réglementaires de cette
situation. Dans un tel contexte de recomposition de la production audiovisuelle, l'encadrement
des relations entre diffuseurs et producteurs semble désormais dépassé, voire obsolète". Au
cœur des nouvelles régulations à mettre en place, la SACD considère que doivent
"nécessairement y figurer : la garantie d’une pleine propriété pour France Télévisions des
droits sur les oeuvres qu’il finance de façon significative ; un renforcement de la transparence
des producteurs à l'égard de leurs partenaires, dans le cadre des contrats et des relations
qu'ils ont avec les chaînes de télévisions comme dans les relations contractuelles qui les lient
aux auteurs".
A lire également, l'article de Pascal Rogard (dg de la SACD) en date du 2 novembre, Questions
pour un champion.
La Guilde française des scénaristes s’inquiète, elle, davantage de "l’inaction du
gouvernement, ainsi que de la réaction enthousiaste de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin,
à cette opération". "Aujourd’hui, une partie de la fiction qui a fait les plus belles audiences et
le succès critique des chaînes publiques pourrait soit migrer sur d'autres chaînes, soit s'arrêter.
Il est certain en tout cas qu’une partie de notre industrie s’en trouve d’ores et déjà bloquée et
désorganisée. À terme, c'est tout un savoir-faire, un élan créatif, des équipes de création
(scénaristes, mais aussi réalisateurs, producteurs délégués, techniciens, acteurs,
compositeurs) qui pourraient être précarisés, voire balayés" craint l’organisation. "France
Télévisions risque de se retrouver privé d’un catalogue d’œuvres financées par l’argent public
et des talents qui assurent la continuité et la qualité de production de sa fiction. Ceci, alors
qu’il reste le premier investisseur de la fiction française, un programme qui regagne aujourd’hui
les faveurs du public". "Le Ministère souhaite l’émergence de "champions de l’audiovisuel"
pour faire face à un contexte de concurrence grandissante entre les fictions diffusées en
France ou à l’international. Dans le même temps, il affaiblit son champion naturel. De fait, le
soutien du gouvernement à l’opération Newen vient couronner un désengagement progressif
envers France Télévisions, marqué successivement par la limitation de la publicité, la
stagnation du niveau et de l’assiette de la redevance et la baisse continue de sa dotation"
précise la Guilde, "Cette stratégie vient contredire les efforts d’investissement exceptionnel
dont a besoin la fiction française pour s’imposer, en volume et en qualité, sur notre territoire et
à l’exportation".
A noter également, la réaction de Nicolas de Tavernost, le patron du groupe M6, interrogé
dans les colonnes duFigaro ce week-end : "Que des diffuseurs comme TF1 acquièrent des
sociétés de production, comme cela se pratique partout en Europe et en Amérique du Nord,
ne peut être qu’une bonne chose, a-t-il déclaré. En revanche, il pose un problème majeur, qui
pourrait remettre en cause notre collaboration avec Newen". "En l’état actuel de la
réglementation, un producteur récupère au bout de 42 mois les droits des programmes que
nous finançons. Nous ne pouvons donc pas prendre le risque que ces contenus, une fois
revenus dans le giron de Newen, se retrouvent à l’avenir sur les antennes de notre concurrent
TF1 " a-t-il ajouté.
Perrine Quennesson
© crédit photo : DR
5 novembre 2015
Lancement de La Cinetek.com, le site de VàD conçu par des cinéastes Date de publication : 05/11/2015 - 12:10
Lacinetek.com est une initiative unique au monde : le premier service
de vidéo à la demande dédié aux grands classiques du cinéma du XXe
siècle, conçu et alimenté par des cinéastes du monde entier, a ouvert
aujourd'hui.
Assayas, Audiard, Bonello, Bong Joon-ho, Cantet, Costa-Gavras, Desplechin, Doillon, Ferran,
Gans, Gray, Hazanavicius, Hochhäusler, Jeunet, Klapisch, Kore-Eda, Mazuy, Moullet, Mungiu,
Ramsay, Rouaud, Sachs, Sciamma, Tavernier, Varda, Weerasethakul, ou encore Depardon
bientôt, et de nombreux autres à venir, vous proposent de découvrir des films à partir de leurs
listes de 50 titres qui constituent leur “cinémathèque idéale”, œuvres de chevet ou ayant une
grande valeur dans leur travail. Lacinetek.com, est née de la rencontre entre des cinéastes,
en particulier Pascale Ferran, Laurent Cantet et Cédric Klapisch, et LMC/UniversCiné. Elle est
gérée par Émilie Djiane et est en marche depuis le 5 novembre.
Les diverses listes de ces réalisateurs composent une sélection inédite de 1 000 films, dont
400 sont déjà accessibles (130 étant des exclusivités en VàD), datant des débuts du cinéma
à, au plus tard, l’an 2000, français et étrangers. “L’idée de départ de La Cinetek est de venir
combler un vide, qui prenait de plus en plus de place, à un moment où il y a moins d’espaces
pour ce type de cinéma et pour son commentaire”, résume Cédric Klapisch, vice-président de
l’association qui gère La Cinetek (fondée par la SRF, LMC/UniversCiné, Arte France, l’INA, la
Cinémathèque de Toulouse, rejointe depuis par l’ARP, Gaumont et Studiocanal). Elle est
présidée par Pascale Ferran, dont le réalisateur souligne son rôle moteur afin de faire aboutir
le projet. Les films sont enrichis de bonus exclusifs, gratuits (sauf exceptions liées à des
archives payantes), conçus par les cinéastes eux-mêmes dans une très grande liberté de
formes. Cédric Klapisch a, par exemple, choisi d’expliquer l’importance des Nuits de Cabiriade
Federico Fellini dans son travail.
La plateforme, accessible à son lancement sur PC, Mac, tablettes, smartphones Androïd et
IOS, conçue en responsive design pour s’adapter à tous les formats, offre un visionnage en
ligne ou offline des films disponibles à la location (2,99 € en SD, 3,99 € en HD) ou à l’achat
(7,99 € en SD ou 9,99 € en HD).
“Le site propose de nombreuses entrées pour le public et repose sur une simplicité de
fonctionnement, les deux mots qui nous ont guidés étant ‘convivial’ et ‘arborescent’. Il est
totalement dédié au cinéma et non pollué par autre chose, fondé sur l’idée de prescription, très
différente du marketing habituel. On quitte la logique des films mis en tête de gondole. Pour le
faire vivre, chaque mois sera mis à l’honneur un réalisateur invité, qui rejoindra la Cinetek avec
sa liste de films", ajoute Cédric Klapish.
Outre être en mesure d’avoir les moyens d’accéder à plus de droits de films pour enrichir son
catalogue, notamment ceux des majors, l’ambition de La Cinetek est “de devenir un site
européen dans les trois ans – déjà francophone, il n’y a pas de raisons qu’il ne puisse pas
devenir mondial –, et d’offrir un service de vidéo à la demande par abonnement”, rêve encore
Cédric Klapisch, fier d’avoir un de ses films cité, Chacun cherche son chat, dans la liste
composée par Agnès Varda.
Sarah Drouhaud
5 novembre 2015
LaCinetek.com : un service de vidéo à la demande dédié aux classiques du cinéma Par La rédaction
Publié le 05-11-2015 à 16h03
LaCinetek.com, un service de vidéo à la demande, a ouvert ses portes aujourd’hui. Cette initiative unique au monde propose des classiques du cinéma du XXe siècle sélectionnés par des réalisateurs internationaux.
"La Vérité sur Bébé Donge",
un film conseillé par Bertrand Tavernier sur LaCinetek.com Alliance Générale de Distribution
De Assayas à Varda , en passant par Audiard, Bonello, Bong Joon-ho, Costa-Gavras,
Desplechin, Doillon, Gans, Gray, Hazanavicius, Jeunet, Klapisch, Moullet, Sciamma,
Tavernier, Depardon et tant d’autres, tous ces cinéastes vous proposent de découvrir
des films à partir de leurs listes de 50 titres qui constituent leur “cinémathèque
idéale”. Cette idée est née de la rencontre entre plusieurs metteurs en scène (Pascale
Ferran, Laurent Cantet et Cédric Klapisch) avec la société LMC/UniversCiné. Les
diverses listes de ces réalisateurs composent une sélection de 1 000 films, dont 400
sont déjà disponibles, datant des débuts du cinéma à, au plus tard, l’an 2000. “L’idée
de départ de LaCinetek est de venir combler un vide, qui prenait de plus en plus de
place, à un moment où il y a moins d’espaces pour ce type de cinéma et pour son
commentaire”, déclare Cédric Klapisch au Film Français, vice-président de
l’association qui gère LaCinetek (fondée par la SRF, LMC/UniversCiné, Arte France,
l’INA, la Cinémathèque de Toulouse, rejointe depuis par l’ARP, Gaumont et
Studiocanal). Cette même association, présidée par Pascale Ferran, met à disposition
des films enrichis par des bonus exclusifs, gratuits (sauf exceptions liées à des
archives payantes), conçus par les cinéastes eux-mêmes. Klapisch a, par exemple,
choisi d’expliquer l’importance des Nuits de Cabiria ( Federico Fellini) dans son
travail
Cette plateforme, accessible à son lancement sur PC, Mac, tablettes, et autres, offre
un visionnage en ligne ou offline des films disponibles à la location (2,99 € en SD,
3,99 € en HD) ou à l’achat (7,99 € en SD ou 9,99 € en HD). “Le site propose de
nombreuses entrées pour le public et repose sur une simplicité de fonctionnement,
les deux mots qui nous ont guidés étant ‘convivial’ et ‘arborescent’. Il est totalement
dédié au cinéma et non pollué par autre chose, fondé sur l’idée de prescription, très
différente du marketing habituel. .. Pour le faire vivre, chaque mois sera mis à
l’honneur un réalisateur invité, qui rejoindra LaCinetek avec sa liste de films" ajoute
Cédric Klapish au Film Français. L’ambition du site est “de devenir un site européen
dans les trois ans…et d’offrir un service de vidéo à la demande par abonnement”,
conclut Cédric Klapisch.
LaCinetek c'est ici
12 novembre 2015
Julie Gayet: actrice, certes, mais productrice avant tout 12 novembre 2015 |Manon Dumais | Cinéma
Photo: Pedro Ruiz Le DevoirJulie Gayet mène une double carrière d’actrice et de productrice.
Élégante, racée, lumineuse, Julie Gayet mène une carrière d’actrice plus
qu’enviable depuis une vingtaine d’années. Ayant notamment tourné sous la
direction d’Agnès Varda (Les cent et une nuits), de Manon Briand (La turbulence
des fluides) et d’Emmanuel Mouret (Un baiser s’il vous plaît), elle avoue être
gênée de l’hommage que lui rend Cinemania cette semaine.« Ça fait très plaisir,
mais en même temps, je me dis :“Oh là là ! C’est ma vie et mon
oeuvre !” » lance-t-elle en éclatant de rire.
Si les cinéphiles connaissent bien sa filmographie, ceux-ci connaissent sans
doute moins bien son parcours de productrice, métier qu’elle adore, et celui de
documentariste, qu’elle exerce avec plaisir et humilité. En plus d’y découvrir 8
fois debout de Xabi Molia et Taulardesd’Audrey Estrougo, qu’elle a produits, les
spectateurs pourront évaluer ses talents de réalisatrice, alors que Cinemania
présentera Cinéastes 1, où Gayet s’entretient avec des réalisatrices, et Cinéastes
2, où elle poursuit l’exercice avec des réalisateurs.
Intéressant passage
« Ce qui m’intéresse, c’est ce passage d’actrice à productrice, confie Julie
Gayet. J’ai vraiment l’impression d’être à ma place, de m’épanouir. J’aime jouer,
mais c’est vraiment produire que j’aime le plus. Je n’ai jamais voulu réaliser et je
ne réaliserai jamais. Je vais continuer à faire des documentaires, mais pour moi,
ce n’est pas réaliser, c’est plus un travail d’échanges, de discussion avec ces
cinéastes que je connais très bien, un moyen de donner la parole et de mettre en
lumière des gens que j’aime. »
C’est en voulant s’inscrire à l’ARP (Auteurs Réalisateurs Producteurs), où elle
souhaitait parler d’enjeux politiques avec Bertrand Tavernier et Michel
Hazanavicius, que Julie Gayet a accepté de tourner « ce petit documentaire »,
comme elle le décrit, où elle interroge des réalisatrices, d’Agnès Varda à Katell
Quillévéré en passant par Josiane Balasko, sur ce cinéma que l’on dit de femmes.
« La question de Ciné + était de savoir si le cinéma a un sexe. Cette question
m’intéresse peu. Ce qui m’intéressait, c’était d’entendre tous ces cinéastes parler
d’eux et, du coup, de la société. Les réalisateurs sont des artistes qui ont un
regard sur le monde. J’adore leur intelligence, leur pensée, échanger avec eux.
Comme productrice, j’adore être leur regard extérieur, les faire réfléchir, essayer
de comprendre ce qu’ils veulent faire, les accompagner. »
De l’autre côté du miroir
Dès son premier long métrage, où elle voulait filer un coup de main aux
techniciens, Julie Gayet a compris que le métier d’actrice ne lui suffirait pas. « Je
viens de l’école du cirque, où l’on monte le chapiteau, où l’on vend des crêpes à
l’entracte ; il n’y a pas cette hiérarchie que l’on retrouve au cinéma, se souvient
l’actrice intéressée par toutes les facettes du cinéma. C’est peut-être pour cela
que je suis devenue productrice. Je n’ai jamais choisi un film en fonction d’un
rôle, mais pour le metteur en scène et pour le projet dans sa globalité. »
Avec Mathieu Busson, son coréalisateur, Julie Gayet a entrepris le tournage d’un
troisième volet, où elle s’entretiendra avec des cinéastes étrangers, dont la
Japonaise Naomi Kawase et l’Autrichienne Jessica Hausner. Parmi ses autres
projets se trouvent un documentaire d’une réalisatrice américaine sur Alice Guy,
qu’elle coproduira, et un long métrage sur cette pionnière du cinéma français
produit par Gaumont. En riant, Julie Gayet révèle que grâce à elle, Thierry
Frémaux inclut maintenant le nom d’Alice Guy entre ceux des frères Lumière et
de Georges Méliès lorsqu’il donne des conférences sur l’histoire du cinéma
français : « Tu nous as tellement gonflés avec ça ! » lui aurait dit Tavernier.
Fière que l’on compte environ 27 % de femmes cinéastes en France, Gayet
reconnaît qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour elles. « C’est
compliqué pour les femmes, et j’aime beaucoup quand Céline Sciamma dit qu’on
a une responsabilité quant aux petites filles. Dans certains pays, on compte 3 %
de réalisatrices, quand ce n’est pas que trois seulement ; dans d’autres pays, il
n’y en a qu’une. Quand j’ai donné le documentaire à Thierry Frémaux pour qu’il
le voie et que, l’année d’après, il a choisi Jane Campion comme présidente du
jury à Cannes, je me suis dit que le film aura au moins éveillé quelque chose
chez lui. Il faut assumer sa féminité et ne pas essayer de faire comme les
hommes, car ce n’est pas une compétition avec les hommes. J’aime bien la
réflexion de Mia Hansen-Love, qui, faute d’être un grand barbu, trouve son
autorité à sa façon. Il faut faire à sa manière sans se poser de question. Être
productrice, c’est une façon de parler sans parler. Je ne veux pas trop prendre la
parole, les actes étant tellement plus importants que les mots. En produisant,
j’essaie de faire comprendre qui je suis. »