restitution bar camp territoires 4
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Restitution du BarCamp "Vivre plus longtemps,
11 juin 2009, à la Technopole de Laval
�
Table des matières
Introduction
La formation et la coordination des intervenants au domicile, par les usages des TIC
Synthèse des deux tables rondes
Pour une coopération des réseaux autour de la personne
Redonner à la personne la maîtrise de ses données
S’inspirer du fonctionnement des jeux en réseaux pour fa-ciliter la coordination des acteurs intervenant auprès de la personne âgée
Explorer les nouvelles formes de coopération et d’en-gagement
Comment articuler les différents modes et niveaux d’engage-ment des seniors ?
Quelles solutions pour accéder / partager l’information à l’échelle de quartier ?
Comment mailler les besoins de mobilité des seniors (mobi-lités quotidiennes, résidentielles, de loisirs), en développant les modes alternatifs de transport, et en utilisant le potentiel d’informations et de services des plateformes numériques ?
Innover dans les services à la mobilité
Quels pièges à éviter dans la configuration de nouveaux ha-bitats collectifs, intergénérationnels pour les personnes vieillissantes ?
Imaginer de nouveaux habitats
Par quels moyens / dispositifs accompagner la gestion des âges, et les pratiques professionnelles en lien avec la culture numérique (travail en réseau, gestion du capital immatériel) pour renforcer la compétitivité et l’attractivité des PME ?
Préparer la relève des entreprises
p.7
p.11
p.11
p.13
p.19
p.21
p.23
p.23
p.26
p.29
p.29
p.33
p.36
p.33
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Les autres tables rondes
Créativité et développement culturel
Les capteurs dans l’habitat
Liste des participants
p.39
p.39
p.40
p.43
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spécificités territoriales et sociales, penser de nouvelles organisations
des services sur les territoires, se saisir du numérique pour trouver de
nouvelles voies de transformation et d’innovation. Tels étaient les en-
jeux de cette journée à Laval.
Plus de 80 personnes, issues des secteurs associatifs, secteurs
publics ou secteurs privés, des régions Pays de la Loire, Bretagne, Nord
Pas-de-Calais, Aquitaine, Ile-de-France, Picardie, Poitou-Charentes,
Basse-Normandie, sont venues débattre sur un mode ouvert et hori-
zontal. Autour de 7 tables rondes, chacun a partagé son point de vue
d’acteur économique, social, de santé, de recherche, d’innovateur, sur
les répercussions du vieillissement et les besoins des populations en
fonction des territoires, et confronté collectivement les modes d’action
possibles. Il y avait un seul prérequis aux échanges : toujours partir
d’une initiative existante ou d’un exemple concret d’utilisation de serv-
ices technologiques, impliquant le porteur lui-même dans les débats.
Introduction
�
La journée « innover pour bien vieillir dans les territoires » a permis
d’aborder sous de multiples angles la problématique de l’autonomie des
personnes vieillissantes et des contextes d’habitat (habitat adapté, habi-
tat intelligent, habitat collectif) ; celle du développement économique
et de la relève du personnel âgé dans les entreprises (transmission des
savoirs, de la culture d’entreprise) ; celle de l’engagement citoyen et
de la solidarité de proximité (rester, devenir davantage citoyen) ; des
services médico-sociaux dans leur dimension relationnelle, intergénéra-
tionnelle et non pas seulement fonctionnelle ; la reconstruction de soi
après un accident de vie et les capacités de résilience augmentées par
l’usage thérapeutique des technologies ; le développement culturel et la
créativité des plus âgés… Bref d’imaginer un nouvel art de vivre ensem-
ble, hybridé avec le monde tel qu’il est, c’est-à-dire en partie « connecté
»…
Dans chacun de ces thèmes en effet, la place et l’utilisation des
technologies ont été débattues sans concession : comment replacer à
chaque fois l’humain au centre des préoccupations, voire au centre de
la conception des services (mélangeant les savoirs « techniques », les
savoirs « d’experts » et les savoirs « d’expérience », relatifs au vécu)
? Comment ne pas déposséder les individus, a fortiori en situation de
fragilité, de leur intégrité (par exemple s’agissant des données person-
nelles), de leur libre arbitre (le choix) face aux dispositifs pensés pour
eux ? Comment ne pas substituer à la relation humaine les échanges
dématérialisés ? Comment ne pas cliver la société entre des individus
« geek », c’est-à-dire agiles, familiers des technologies, et les autres
qui devraient constamment s’adapter ? Comment penser des dispositifs
technologiques collectifs et pas seulement individuels (écran d’ordinateur
individuel) ?
�
Chaque restitution d’ateliers a fait la part belle à ces questions, po-
sitionnant les technologies comme des moyens, des outils ; ce qui pour-
rait être résumé par cette formule proposée par un des grands témoins
de la journée : « un projet technologique c’est 80% d’organisation, 20%
de technique, et 100% d’humain ».
Mais les technologies jouent aussi un rôle d’accélérateur, tantôt
de perturbateur, offrant, comme le soulignait un autre grand témoin,
à partir des nouvelles potentialités, des perspectives parfois stimulan-
tes parfois effrayantes. Elles obligent par là à nous repositionner… à la
mesure de nos capacités de réaction, d’adaptation, de choix.
Cette journée de BarCamp avait aussi pour but de favoriser le lien
entre les participants d’horizons géographiques différents, et de com-
mencer à dessiner une « communauté d’intérêts » interterritoriale, qui,
nous l’espérons, sera au rendez-vous des prochaines rencontres, et con-
tinuera à jouer le jeu de la réflexion ouverte et collaborative !
D’ores et déjà merci à chacun des participants de cette première
édition de rencontres territoriales Pluslonguelavie. Nous vous donnons
rendez-vous aux prochaines étapes !
Deux dates sont d’ores et déjà fixées :
-le18 septembre à Paris : présentation des pistes créatives issues
des ateliers de travail « pluslonguelavie », sur 2008/2009. Ces pistes
déclineront des « avenirs souhaitables », formulant de nouvelles propo-
sitions de cet art de vivre ensemble dans une société de longévité et
société ‘digitale’.
�
-les12, 13 et 14 octobre : séminaire au Centre Culrurel Interna-
tional de Cerisy-la-Salle, dans la Manche, où à l’occasion d’un point
d’étape sur le programme Pluslonguelavie, il s’agira de passer des pistes
prospectives aux projets concrets sur le terrain.
D’autres manifestations se dérouleront courant 2010, sur chacun des
territoires pilotes, partenaires de la démarche « Innover pour bien vieil-
lir dans les territoires ». Nous vous invitons à suivre l’actualité du pro-
gramme Plus longue la vie.net sur le site web !
http://www.pluslonguelavie.net/
10
La formation et la coordination des intervenants au domicile, par les usages des TIC
Au cours des deux tables rondes du BarCamp qui concernaient
les intervenants au domicile de la personne âgée, nous avons vu se dé-
gager trois axes de réflexion. Le premier, évoqué dans les deux groupes,
interroge tout d’abord la place que pourraient prendre les TIC dans ces
professions pour coordonner des intervenants au domicile (à travers
les projets portés par la Communauté de communes de Parthenay).
Le deuxième angle, qui se réfère à l’initiative du Conseil Général des
Yvelines, défend l’idée qu’améliorer la coordination des professionnels
peut aussi passer par un processus autre consistant à repositionner la
personne au cœur des coopérations en lui (re)donnant la maîtrise de ses
données personnelles. Enfin, un troisième angle a concerné les apports
éventuels de l’univers des jeux à la formation et à la coopération des
intervenants.
Synthèse des deux tables rondes
Point de départ des discussions :
• François Fouillet, CCAS de la communauté de communes de Parth-
enay, présentation de l’initiative d’équipement des agents du CCAS en
Pocket PC : http://web.cc-parthenay.fr/
La table ronde a été animée par François Fouillet qui a présenté deux pro-
jets. Le premier concernait le projet de mobilité des intervenants à dom-
icile équipés de pocket pc qui permettent la synchronisation des plan-
11
nings des aides ménagères. Le partage d’information se fait de manière
ascendante et descendante. Le second est la mise en œuvre d’une plate
forme informatique favorisant le maintien à domicile en proposant de
multiples services. La plate-forme PSV (Portail Services Vigilance) per-
met une gestion des bénéficiaires, le signalement d’évènements inha-
bituels, un service d’alerte, et enfin un outil de relation avec les EHPAD
et les hôpitaux.
• Laurent Braconnier et Jean-François Navarre, du Conseil général des
Yvelines, présentation du dossier socio-médical partagé :
http://www.yvelines.fr/
Jean-François Navarre du Conseil Général des Yvelines nous a présenté
un projet expérimental de dossier médico-social partagé. Il touchera
potentiellement une population de 215 000 personnes de plus de 60 ans
dans le département (dont 5 600 bénéficiaires de l’Allocation Personnal-
isée d’Autonomie) et le Conseil Général y consacre 39% de son budget.
L’idée est de permettre aux personnes âgées d’avoir sur un périphérique
électronique ressemblant à une clef USB l’ensemble des données médi-
co-sociales les concernant, qu’ils peuvent conserver à leur domicile et
sur lequel le personnel des services sociaux et de santé prend connais-
sance des informations déposées par leurs confrères et déposent eux-
mêmes des informations concernant l’environnement social et médical
de la personne âgée (avec des accès limités concernant certaines don-
nées médicales). Cet outil devrait permettre une meilleure coordination
des soins entre le personnel de santé, les services sociaux, la famille
et la personne âgée. Cette expérimentation devrait être lancée en sep-
tembre 2009 sur une période de 18 mois afin d’en faire une évaluation
socio-économique à la fin de l’année 2010.
1�
Pour une coopération des réseaux autour de la personne
En quoi l’équipement et les usages des technologies par les ac-
teurs intervenants au domicile peuvent valoriser leurs pratiques
et leur profession ?
Les technologies de l’information et de la communication peuvent offrir
des moyens de coordination des différents acteurs autour de la personne
âgée. Le maintien à domicile et l’autonomie de ces personnes sont rendus
possibles par les intervenants professionnels au domicile, qui ont pour
mission de prévenir et d’organiser les services autour de ce public. La
répartition des rôles selon les métiers, qui relèvent du social ou du médi-
cal, est bien définie, ce qui pose la question des supports d’informations
communs et de la gestion des accès. Dans certains cas cette complexité
empêche l’information de circuler de manière fluide : par exemple, les
informations produites par les travailleurs sociaux n’atteignent pas sys-
tématiquement les professionnels médicaux et inversement. Cela peut
avoir un impact sur les recommandations, prescriptions et interventions
médicales ou sur l’appréhension de situations par les professionnels so-
ciaux. Or résoudre ce problème pourrait permettre de valoriser les ef-
forts produits d’un intervenant aux yeux des autres professionnels.
Les freins et les leviers à la coordination des acteurs
Tout d’abord, il y a un défi qui est de susciter les motivations person-
nelles des intervenants dans une démarche de coopération. La diversité
des métiers concernés et des modes d’intervention rend la chose com-
plexe, provoquant souvent de la distance, parfois de l’animosité entre
professionnels. La séparation du champ d’activité, tant dans les pra-
1�
tiques qu’en matière de législation, est un frein à la coordination.
Une des solutions possibles serait d’élargir les usages autour du service
central. De plus, il est important de noter que la valorisation des com-
pétences des métiers dans l’accompagnement social passe par la lecture
et la prise en compte de ces informations par le corps médical. Pour
l’heure il ne semble pas y avoir de garantie que les informations soient
lues. Aussi, pour comprendre l’intérêt de cette lecture il faudrait avoir
un feedback, et pourquoi pas sous forme ludique : « comment ce que
j’ai écrit est pris en compte, donne lieu à des actions ? ».
Impliquer le professionnel dans le processus semble donc important au
vu de ce que nous avons dit plus haut. Il serait alors envisageable de
recueillir les besoins précis des professions, et leur niveau de satisfac-
tion. Mais qui peut recueillir ces informations sachant que les différentes
professions ne sont pas systématiquement en lien ? Il n’est pas aisé
non plus pour les personnes âgées de se faire entendre lorsqu’il s’agit
en partie de remettre en cause les services dont elles « bénéficient ».
L’idéal serait donc d’avoir un lieu de rencontre neutre pour recueillir les
besoins insatisfaits des personnes âgées.
Pour la personne âgée, le fait de savoir que l’information est partagée
par tous les intervenants autour d’elle peut la réassurer. De même pour
l’entourage de la personne, ne serait-ce que pour mettre en valeur la co-
hérence des dispositifs dans l’action des professionnels. Attention pour-
tant à l’hyperationalisation ou l’hypertransparence dans tous les cas.
Quand est-elle souhaitable ou pas ?
1�
Quelques conditions requises : plus de communication et plus de
temps.
Quelles sont les conditions requises pour que les leviers cités fonction-
nent?
Cela peut sembler évident, mais la première condition est que les inter-
venants se « parlent ». Et pour ce faire, l’idéal serait avant toute chose
d’organiser des rencontres entre ces deux catégories de métiers.
Une autre condition facilitante pourrait être de favoriser le temps des
intervenants passé auprès des personnes âgées en libérant du temps
administratif, en automatisant ces démarches. Les technologies le per-
mettent, et l’initiative du CCAS de Parthenay d’équiper les interve-
nants en pocket pc illustre bien des possibilités. Un nouveau champ
d’automatisation de certaines tâches ou de certains relevés est à ex-
plorer aussi du côté des capteurs et des puces.
Un système d’information adapté, co-construit et valorisé par et
pour les acteurs.
Un système d’information doit représenter les interactions entre les pro-
fessionnels. L’organisation doit être opérationnelle avant l’incrémentation
d’outils technologiques dans le processus. La difficulté rencontrée en
amont est de déterminer la part des informations qui peut être partagée
ou au contraire doit être tenue secrète selon la division des tâches par
type de profession, le tout étant encadré par une législation. En effet, le
champ d’action des professionnels sociaux n’est pas celui du médical et
vice-et-versa, même si les interventions doivent se faire par l’échange
d’informations plus ou moins sensibles. L’important est donc de savoir ce
qui doit être partagé ou non, puis de rendre l’information utile et exploit-
able pour d’autres.
15
Dans l’expérience menée au CCAS de la Communauté de Commune de
Parthenay, l’équipement des intervenants en pocket pc permet de syn-
chroniser les données relevées et les plannings. Les informations sont
ensuite acheminées via un réseau wifi en intra dédié vers un serveur qui
fait remonter automatiquement les nouvelles données. De même, une
plate-forme web est mise à disposition. La valeur de ces dispositifs se
situe dans la facilité de gestion amenée mais plus généralement dans
le temps gagné. En effet, ce service permet d’aller synchroniser les
données à proximité des mairies et du réseau wifi dédié cité plus haut.
Les améliorations possibles se situent dans l’appropriation des technolo-
gies et leur apprentissage qui doivent se faire de manière collective. Il
paraît en plus de cela stratégique de sensibiliser les « têtes de réseau »
des professions, celles qui sont influentes dans leur communauté et qui
pourront le mieux mettre en valeur les avantages liés à l’utilisation de
ces dispositifs technologiques (un exemple citait un médecin sans qui
l’appropriation de l’outil par la communauté de professionnels aurait été
plus difficile).
Vers un réseau social des intervenants au domicile ?
L’idée émise à la fin de la session du matin, introduite par l’initiative du
CCAS de la Communauté de Commune de Parthenay, est que progres-
sivement les acteurs de proximité autour de la personne âgée intègrent
au système technologique d’intervention immédiate, soit la télé-alarme,
un réseau qui relie tous les intervenants de proximité, soit un système
d’information qui tende vers une plateforme de réseau social. Toutefois,
avant de mettre en place une telle plateforme de réseau social il faut
diagnostiquer la manière concrète dont travaillent les acteurs locaux et
leurs interactions. La suite consiste à faire participer les professionnels
1�
à la construction de cet outil en recueillant leurs besoins.
Ainsi, du partage immédiat des informations au sein d’un réseau in-
formel, les discussions sont passées à l’idée d’une plateforme de réseau
social, et ce, afin de développer une « culture de vigilance ». Un des
effets positifs d’un réseau social structuré serait la possibilité de partag-
er efficacement l’information entre les professionnels médico-sociaux.
D’autre part, la gestion de situations complexes pourrait se faire de
manière plus collective, sans que le professionnel ne doive déborder de
son champ d’activité comme lorsqu’il doit faire face seul à une situation
complexe. Un tel système apporterait sans doute le pouvoir d’anticiper
les évolutions de prise en charge de la personne. Chaque intervenant
participant au processus verrait son activité valorisée et valorisante pu-
isque sa contribution serait visible et utile à tous les autres acteurs de la
chaîne. Et pourquoi ne pas y intégrer également les aidants familiaux ?
Si l’idée d’un réseau social des intervenants au domicile est une idée
séduisante, elle n’en soulève pas moins plusieurs questions : quant à la
capacité d’intégration de cet outil dans un secteur qui est très cloisonné
; quant à la motivation des intervenants de contribuer librement mais
régulièrement au système (l’adhésion aux réseaux sociaux traditionnels
se fait de manière non-contrainte) ; quant à la place faite à la personne
âgée sur ce réseau (a-t-elle accès à des informations la concernant ?).
1�
Equipement des agents en technologies (ex : Pocket PC)
Synchronisation et partage des plannings et des données concer-
Apports des TIC aux professionnels :- valorisation des métiers, des compétences
- aide à la coordination, réactivité
Implication des intervenants dans la construction du système d’information :
solicitation, détection des besoins, accompagnement des usages
Besoin d’individus « passerelle » dans les milieux professionnels,
technologiques (exemple du
Un nouveau modèle à envisager ? « De la télé-alarme au réseau social des acteurs de la médiation de proximité »
En quoi l’équipement et les usages des technologies par les acteurs inter-venant au domicile peuvent valoriser leurs pratiques et leur profession ?
1�
Redonner à la personne la maîtrise de ses données
Du côté de la relation au bénéficiaire, faut-il creuser cette piste qui serait
d’intégrer des outils plus « discrets » que les écrans d’ordinateur pour
impliquer le bénéficiaire dans le processus de collaboration ?
Equiper les intervenants en technologies notamment en ordinateurs sem-
ble être un frein à la coopération vis à vis de la personne prise à charge. En
effet, il semblerait que l’outil en lui-même ait pour effet d’impressionner
la personne âgée, de créer une distance. L’ordinateur, dont l’écran n’est
orienté qu’en direction du professionnel, est l’instrument d’un jugement
expert avant tout, et ce parce qu’il n’y a que l’intervenant qui a accès
aux informations, et qu’il est en mesure de saisir ce qu’il veut sur un
outil non accessible à la personne. L’activité de l’intervenant n’implique
donc pas la personne concernée dans le processus qui se voit dépos-
sédée de l’information que la concerne.
Quels usages possibles autour d’un dossier personnel mobile ?
L’initiative du Conseil Général des Yvelines consiste à équiper la per-
sonne d’un périphérique de stockage, semblable à une clé USB, qui con-
tient le Dossier Médico-Social Partagé (DMSP). Ce dossier contient des
informations sur l’identité du patient, son entourage, les intervenants
qui suivent le patient, la grille AGGIR, le plan d’aide (élaboré par l’équipe
médico-sociale), le suivi annuel APA (aide aux personnes âgées), le plan
d’accompagnement, et les fiches de liaison. Cet outil permet une meil-
leure coordination des soins entre les professionnels de santé et les
travailleurs sociaux par une mise en commun d’informations médico-
sociales. En cela, le Conseil Général joue le rôle de coordinateur des
acteurs qui contribuent au maintien à domicile des personnes âgées. Les
1�
informations que contient la clé sont mises à jour par les professionnels
eux-mêmes et elles ne sont disponibles que pour les ayants droit.
Au-delà des aspects technico-pratiques de cet outil, ce qui apparaît com-
me étant important est que l’outil reste en possession de la personne.
Les intervenants font indirectement participer cette dernière en sollicit-
ant l’outil qui est en sa possession, ce à la manière d’une carte Vitale. Le
support d’information est détenu par la personne qui est responsabilisée,
donc plus impliquée, dans le processus de coordination des aidants. Un
point à explorer serait justement ce processus de responsabilisation de
la personne âgée. Nous pouvons également questionner les usages pos-
sibles de ces outils, car pour l’instant l’accès aux informations est limité
aux professionnels. Un travail est à fournir pour trouver des procédés de
restitutions d’informations pratiques pour la personne concernée (inter-
faces tactiles, cadre numérique, télé, etc.).
Restitution ludique/conviviale des informations socio-médi-
cales
Nous avons été plus loin dans l’approche ludique et vidéo-ludique en
l’intégrant également dans l’image que la personne âgée a des informa-
tions qui lui sont transmises par voie informatique. L’entrée d’un écran et
des périphériques associés est souvent vécue pour les personnes aidées
comme un frein à l’appropriation de ces nouvelles technologies. En im-
aginant des nouvelles représentations des données, en mixant les don-
nées médico-sociales avec des éléments personnels comme des photos,
le média est tout de suite moins vu comme un intrus et l’appropriation
par la personne âgée en sera facilitée. De fait, un effort reste à faire
pour repenser la place du vocal, du visuel, du tactile, mais aussi de «
l’invisible ».
�0
S’inspirer du fonctionnement des jeux en réseaux pour faciliter la coordination des acteurs intervenant
auprès de la personne âgée
La familiarisation aux technologies par l’intégration de nouvelles
interfaces homme-machine
Pour faire suite au point précédent, il nous faut réinventer l’interface
homme-machine à destination des personnes âgées. L’idée maîtresse
est de rendre l’objet moins technologique et plus humain, au service de
l’aidant et de la personne âgée. Pour faire un parallèle avec le monde
du jeu vidéo, l’interface doit s’humaniser comme elle l’a été avec la Wii
de Nintendo et comme elle le sera encore plus avec le Projet Natal des
équipes de développement de XBox chez Microsoft où l’utilisateur inter-
agit avec l’environnement avec son corps. Cela conduira à une démysti-
fication de l’outil informatique et encore une fois rendra l’appropriation
par la personne âgée et l’intervenant plus facile.
L’utilisation du jeu : une aide à la coordination et à la formation
du personnel aidant (des services sociaux ou de santé)
Une idée innovante serait d’utiliser les caractéristiques de l’univers des
jeux dans la formation du personnel. En effet, il existe déjà des do-
maines où des techniques utilisant le jeu ont été développées, par ex-
emple le domaine des Ressources Humaines, dans une optique proche
de celle des jeux de rôles. L’avantage de cette approche est d’intégrer
des aspects ludiques dans l’apprentissage, mais cela permet entres au-
tres d’harmoniser la manière de former les intervenants. Un recours à
des conventions partenariales serait envisageable.
�1
Le jeu permettrait la simulation et la reproduction de situations, ap-
portant par la même occasion la possibilité de se mettre à la place des
autres intervenants. Comprendre comment fonctionnent les autres mé-
tiers apparaît comme un enjeu essentiel pour améliorer la capacité de
coordination des professionnels.
Qu’il s’agisse de jeux de rôle, de mise en situation, de cas concrets ou
de simulations vidéo-ludiques, ces expériences de jeux vont permettre
aux acteurs de se projeter dans un personnage et ainsi permettre de
régler des situations de conflits entre intervenants, de se rapprocher les
uns des autres en se connaissant mieux et en connaissant mieux le mé-
tier de l’autre. Ceci permet d’avoir un meilleur ressenti sur les apports
de chacun des intervenants et évite la décrédibilisation éventuelle de
leurs apports respectifs.
��
Explorer les nouvelles formes de coopération et d’engagement
Point de départ de la discussion : Romain Thévenet, designer dans le
développement local à la 27ème Région, initiateur du projet Faire Com-
pagnie. http://www.la27eregion.fr/
Le canton de Lormes, dans la Nièvre, est un territoire rural isolé et qui
manque d’accessibilité pour ses habitants. En utilisant les outils définis
dans son mémoire de fin d’études, Romain Thévenet met en place un
dispositif de mise en relation des habitants dans le but de partager des
échanges, des rencontres et des déplacements. La solution utilisée est
une plateforme numérique d’agrégation des demandes et des offres de
services gérée par une coordinatrice téléphonique. Une des particularités
de ce projet est que la monnaie d’échange se traduit en temps passé.
De la présentation de l’expérience concernant la construction d’un ré-
seau de communication pour lutter contre l’isolement en milieu rural, et
des échanges qu’elle a suscités, en sont ressorties les questions suivan-
tes :
Comment identifier des besoins ou des demandes ?
Cette approche semble une démarche classique et de bon sens qui doit
être menée systématiquement en utilisant les sources d’informations
suivantes, au moins celles-là, d’autres si elles existent :
Comment articuler les différents modes et niveaux d’engagement des seniors
��
• Les réseaux sociaux existants sur le territoire
• L’animateur, le coordinateur ou le dispositif d’animation des ces
réseaux
• La ou les plateformes téléphoniques existantes
• Le ou les sites Web existants
Comment bien mettre en relation les besoins et les offres dis-
ponibles
• Ces relations s’effectuent par l’échange pour mettre en regard
l’offre disponible et les demandes exprimées.
• Selon une spontanéité et une disponibilité relative : la spontanéité
doit rester la dominante même si elle se trouve en présence de dis-
positifs organisationnels. Elle ne doit pas disparaître au profit d’une
approche relationnelle contrôlée par un système organisationnel sous
peine de donner lieu à des formes trop institutionnalisées. C’est là que
le flux prend toute son importance afin de pallier le manque éventuel de
récurrence dans l’offre de service.
• Cependant, il faut envisager une comptabilité de ces échanges,
soit qu’il s’agisse de don, soit sous la forme, de don et de contre don
(sorte de crédit): j’ai apporté autant de temps, je peux éventuellement
recevoir en retour un temps identique ; soit sous une forme rémunérée,
piste appuyée par l’idée que l’avenir va dans le sens d’un tassement des
retraites et donc d’une recherche de revenus complémentaires par cer-
tains participants.
Prise de conscience du temps libre, s’interroger : Que faire de
son temps libre ?
Cette question est au centre d’une réflexion individuelle et les formes
��
d’activités personnelles peuvent être choisies par plaisir ou parce qu’on
ne les a pas menées auparavant (ex : le chant choral attire des seniors
qui se remettent au solfège pour mieux chanter). De plus, ces activités
prennent aussi la forme d’engagements, engagement collectif, forma-
tion personnelle ou collective et notamment par conviction.
Le vieillissement ne diminue pas les droits civiques et les seniors ne sont
pas uniquement des demandeurs, ils sont aussi des citoyens disposant
de ressources symboliques (capital culturel, capital social, expériences
diverses) encore engagés dans des actions civiques ou politiques.
Utiliser son temps libre revient à fournir une réponse concrète ou directe
à une autre question : comment vieillir, rester citoyen et participer à des
formes, actuelles voire renouvelées, de citoyenneté ? Quelles seraient
alors ces nouvelles formes d’engagement assez souples pour permettre
la coexistence de différentes formes d’engagement ?
�5
Quelles solutions pour accéder / partager l’information à l’échelle de quartier
Point de départ de la discussion : Christian Leroy, de l’association
Cercle Vermeil, présentation du projet Eldy. http://eldy.eu/france/
Le projet Eldy, porté par l’association Cercle Vermeil, a introduit la ta-
ble ronde portant sur le partage d’informations à l’échelle d’un quartier,
d’un village. En effet, Eldy propose aux personnes âgées entre autres
une interface simplifiée dans son ergonomie, comme dans son acces-
sibilité (écran tactile, activation du contenu par puce RFID).
Le partage de l’information : un facteur de lien social ?
Quelle utilité sous-jacente au partage d’informations ? Prévenir la soli-
tude, combattre l’isolement des personnes, et à fortiori des personnes
âgées. La presse locale, le magazine de la ville, du conseil général sont
des documents souvent consultés par les personnes âgées qui y retrou-
vent l’information locale, les occasions de rencontre, d’échanges, de lien
social.
L’information locale renforce le sentiment d’appartenance à un groupe,
à un territoire, à une communauté d’habitants. Or aujourd’hui toute
une partie de l’information transite via le web de façon dématérialisée.
La question de la fracture numérique, se mêlant parfois à des fractures
générationnelle (jeunes/âgés) et territoriale est ainsi posée : il faut que
le support d’accès à l’information soit incluant.
Si l’informatique n’est pas au cœur des relations sociales, elle est parfois
prétexte à la rencontre, à l’échange. Les espaces publics numériques
ou les maisons de quartier représentent des espaces de rencontre
��
intergénérationnelle où la complexité du support porté par les TIC sem-
ble être le prétexte à l’échange, à la formation.
Quels nouveaux modes d’appropriation collectifs des technolo-
gies ?
Peut-on imaginer des modes collectifs, et non pas seulement individuels,
d’appropriation des technologies d’une part, et de partage d’informations
d’autre part ?
L’évolution des technologies offre aujourd’hui des solutions susceptibles
de faire évoluer les choses dans ce sens : les plateformes de réseaux so-
ciaux de quartier (Peuplade, La Ruche à Rennes, ou encore l’ascenseur
numérique de Ma résidence http://www.ma-residence.fr/), les wikis ter-
ritoriaux (Brest, Angers, Manche, etc.) pour le partage d’une mémoire
collective, Twitter pour diffuser à un grand nombre de personnes des
messages personnels, ou encore à portée plus prospective : les « city
wall » (écran tactile d’informations pouvant être utilisé à plusieurs).
Pour autant, les solutions prises isolément de leur contexte restent des
solutions techniques autour desquelles les actions d’animation prennent
toute leur importance. En effet, implémenter ces outils dans le système
d’information d’un groupe ne peut pas être une finalité en soi, car si
ces nouveaux modes de communication permettent une diffusion de
l’information plus large, ceux-ci ne sont pas construits par la culture
locale plus traditionnelle. De fait, l’appropriation de ces modes de diffu-
sion et de transmission de l’information demande un apprentissage plus
spécifique pour les anciens qui doit se faire dans le cadre d’un partage
avec l’ensemble de la communauté. Mettre en œuvre cette démarche
collective nécessite donc une animation particulière, adaptée aux spé-
cificités culturelles des territoires, et ce, notamment en faisant appel à
��
la fois aux formes de solidarités qui leur sont propres et aux nouvelles
formes de liens issues du numérique.
��
Innover dans les services à la mobilité
Comment mailler les besoins de mobilité des seniors (mobilités quotidiennes, résidentielles, de loisirs), en développant les modes alternatifs de transport, et en utilisant le potentiel d’informations et de services des
plateformes numériques ?
Point de départ de la discussion : Richard De Logu, de l’association
BUG, présentation du projet « La Ruche », http://beta.ruche.org/
En quête d’accessibilité
La thématique de l’accessibilité est émise en faisant référence tant aux
dimensions physiques que numériques de la mobilité et/ou des services
associés. En ce qui concerne l’accessibilité numérique, l’interface est
d’une grande importance, à tel point que les évènements et les mani-
festations devraient prendre en compte l’accessibilité, et l’intégrer à la
démarche de mise en œuvre.
La question de l’accessibilité est à penser de manière particulière lorsqu’il
s’agit des personnes âgées. Or, les dispositifs actuels de déplacement
sont pensés dans un cadre d’objectifs prônant la célérité, l’efficacité
pure au détriment de l’efficience : ce rapport à la mobilité s’effectue
sur la variable temps. Les seniors n’ont pas ce même rapport au temps.
Ainsi, la durée du déplacement n’est pas plus importante que sa qual-
ité, et ce, notamment parce qu’ils intègrent des activités au cours du
déplacement.
Les services à la mobilité doivent aujourd’hui répondre aux demandes
��
de tous puisqu’ils mettent en avant le caractère personnel de l’usage et
ils comptent sur l’autonomie de chacun. La personnalisation des itinérai-
res est de plus en plus poussée grâce au recours aux TIC et aux plate-
formes web, que ce soit côté prestataire ou simple usager. S’il n’y a pas
d’effort de communication fourni par les acteurs de la mobilité envers
un type de population toutefois concernée, à savoir les seniors dans ce
cas précis, il ne peut y avoir qu’une offre pauvre en qualité, inadaptée
au regard de celle-ci.
Un des premiers points forts serait donc de favoriser les échanges entre
le concepteur et la personne âgée. Dans ce sens, l’échange doit se faire
tant de manière ascendante que descendante. D’une part, intégrer cette
catégorie de population dans la conception des transports peut s’avérer
être une ressource précieuse. D’autre part, l’enjeu serait de former à
l’usage des transports en considérant les phases de « dés-autonomisa-
tion », tant la personne elle-même que ceux qui l’entourent.
Valoriser la mobilité des personnes âgées : l’enjeu de la partici-
pation pour un service adapté.
Pour ce faire, il serait nécessaire de valoriser les savoirs des personnes
âgées. De fait, les seniors ont du temps et une pratique de l’espace qui
demeurent inexploités, alors qu’il paraît évident qu’ils connaissent leurs
besoins mieux que quiconque. Envisageons que la mobilité des person-
nes âgées soit un potentiel car elles ont une réelle capacité d’expertise
sur la qualité des espaces et des parcours. Cette source d’informations
permettrait même une optimisation de l’aménagement lorsqu’il s’agirait
de signaler les problèmes par exemple. La dimension participative peut
également influer sur la qualité de l’expérience du déplacement et il
faut savoir que cette dernière a un impact direct sur la perception de
�0
l’évènement auquel on va.
La question est donc de trouver un système qui fasse remonter les in-
formations auprès des concepteurs sous forme exploitable, afin que cela
produise un impact plus direct sur la prise de décision. Les outils pour
amorcer des démarches de co-construction de la mobilité existent déjà,
il s’agit des TIC, avec la possibilité d’effectuer un recueil de données
pour alimenter des plateformes accessibles à la fois pour les usagers et
les prestataires.
Dans les choix d’aménagement, il faut penser les technologies en évi-
tant le piège de la « co-production de fragilité » : il faut faire attention
à ne pas reproduire des situations de fragilité, d’isolement par la mise
en place de dispositifs trop spécialisés, à l’écart de l’espace tout public.
Les technologies d’accessibilité doivent donc servir à tous sans pour
autant « surligner » le handicap, ou à l’opposé exclure les plus fragiles.
Repenser les services à la mobilité dans ce sens engage la définition de
nouvelles typologies de la mobilité, et ce, afin d’intégrer au mieux des
servicestoutpublics.
�1
La RucheM
obilité -
Territoire
Des questions
d’Accessibilité
Du potentiel
Information
Infrastructure
Temps
Espace
Am
énagement public + plate-form
e numérique
- - problèmes
pour les seniors
Faire remonter
l’information
(ascendante et descendante)
++ pratiques des seniors
(observateurs)
Nécessite de s’intéresser aux pratiques de m
obilité des seniors
Comm
ent mailler les besoins de m
obilité des seniors (mobilités quoti-
diennes, résidentielles, de loisirs), en développant les modes alternatifs
de transport, et en utilisant le potentiel d’informations et de services des
plateformes num
ériques ?
��
Imaginer de nouveaux habitats
Quels pièges à éviter dans la configuration de nou-veaux habitats collectifs, intergénérationnels pour les
personnes vieillissantes ?
En préambule 4 participants exposent les problématiques abor-
dées par leur projet :
• Co Habitat en région Ile-de-France : comment en partant de la colo-
cation, rendue parfois nécessaire pour des raisons d’ordre économique
créer un véritable mode de vie, à l’instar de ce qui se pratique au Dane-
mark, en adaptant le concept aux habitudes françaises….
• Maison HELENA, concept d’Habitat Solidaire des Aînés (apparte-
ments adaptés, espaces de vie partagés et lien social) présenté par
l’association HELENA dont le programme expérimental va démarrer à
Gévezé en Ile et Vilaine en fin d’année : concept qui réunit l’association
HELENA, une commune et un bailleur à toutes les étapes de la concep-
tion au fonctionnement.
• Projet IDA : expérimentation multipartenariale menée en Ile et
Vilaine,et qui consiste à expérimenter dans un appartement témoin une
série de services technologiques dédiés au maintien à domicile, et de
faire évoluer ces produits.
• Villages à Vivre : L’objectif de l’association Villages à Vivre est
d’étendre et de reproduire l’expérience probante de la Villa Saint
��
Camille.
L’association Villages à Vivre a pour objet de lutter contre l’exclusion et
de favoriser l’insertion dans une démarche d’habitat collectif.
Penser l’habitat-service dans sa continuité avec l’extérieur
– Une manière d’innover est de repenser l’habitat comme habitat-serv-
ices, s’inscrivant dans une démarche globale et ne se réduisant pas à un
projet immobilier. Il ne s’agit pas dans ce sens de réfléchir à des rési-
dences avec services intégrés, mais bien de se servir des services ex-
térieurs. Dans les communes rurales, on peut ainsi bénéficier de la dy-
namique des centres bourgs, mais également apporter une dynamique
pour le maintien des activités de ces centres bourgs. De fait, il s’agit
moins d’inventer des services que de mobiliser ceux déjà existants sur
les territoires. Il s’agit également d’éviter la ghettoïsation et de fonder un
nouveau modèle socio-économique transversal, qui pourrait s’imposer à
nous, quoiqu’il arrive en raison de l’allongement de la durée de vie.
Prendre en compte la participation active des personnes âgées pour ex-
primerdesbesoinsetproduiredesressources
- Cela nécessite alors de prendre largement en compte les besoins et les
attentes de la population : les habitants âgés ne sont pas que des per-
sonnes « à surveiller », elles sont aussi des personnes productrices de
ressources, participant à la vie d’un habitat, d’un quartier, d’un village.
Pour cela il convient, pour le maître d’ouvrage d’un projet d’habitat, de
poser les bonnes questions aux personnes concernées (mobiliser les
ressources des personnes vieillissantes en priorité), afin de répondre
à leurs attentes, et de resituer celles-ci dans le contexte du territoire
(acteurs, services existants, économie, etc.) : quels sont les services
��
présents sur le territoire pouvant répondre à tels ou tels besoins ? quels
sont les acteurs, les partenaires à associer pour assurer une continuité
de services, une présence des services, etc. Ceci afin de ne pas dissocier
Habitat et Lien Social. Les TIC doivent être considérées comme des out-
ils au service de la personne, et pouvant faciliter le recours aux services
disponibles dans la géographie proche.
La nécessité de coopération organisationnelle pour innover
Il faut pouvoir partager les bonnes pratiques (ce qui ne se fait pas na-
turellement), dans un souci de concertation-coordination, qui favorise
l’innovation et évite les pertes d’énergie. Il paraît important de penser
que les personnes âgées peuvent être productrices de ressources.
La superposition des structures et les divisions administratives freinent
souvent les initiatives. Il faut veiller à la création de services qui ont du
sens et agir en synergie avec tous les acteurs concernés. Dans ce but,
comment arriver à faire connaître les projets pour que le plus grand
nombre de partenaires puisse s’y associer et profiter du travail déjà ef-
fectué?
�5
Préparer la relève des entreprises
Par quels moyens / dispositifs accompagner la gestion des âges, et les pratiques professionnelles en lien avec la culture numérique (travail en réseau,
gestion du capital immatériel) pour renforcer la compétitivité et l’attractivité des PME ?
Point de départ de la discussion : Laurent Chrétien, Pascal Fonte-
neau, présentation du projet MemOree, http://www.memoree.fr/
memOree se présente sous la forme d’une plateforme web commun-
autaire et contributive où chacun peut apporter ses souvenirs, ses con-
naissances, ses valeurs pour les partager, les enrichir et les transmettre
sous de multiples formats : texte, photo, vidéo, son et autres docu-
ments d’archive...
La transmission de la mémoire et de la connaissance individuelle, famil-
iale et collective est au coeur de memOree qui assure ainsi une conti-
nuité mémorielle aux individus et aux organisations. MemOree propose
aussi une offre dédiée aux entreprises permettant la mise en valeur de
la mémoire du patrimoine immatériel de l’entreprise et la transmission
des savoir-faire.
Le projet memOree est donc très intéressé par la problématique de la
transmission intergénérationnelle au sein des acteurs économiques. Ce-
tte initiative emploie les TIC dans ce sens.
��
La relève d’entreprise
Il s’agissait dans cette table ronde de trouver des solutions au problème
du départ à la retraite d’un très grand nombre de chefs d’entreprises
(particulièrement dans les PME), risquant de mettre à mal le dynamis-
me économique des territoires. Les savoir-faire restent dans les têtes,
dans les mains, et ne sont pas transmis. Cela correspond à une perte
de valeur.
Préparer la relève des entreprises nécessite de fait un dialogue
intergénérationnel. De fait, les seniors peuvent se révéler être de
véritables ressources dans la transmission de savoir-faire et de com-
pétences aux plus jeunes qui devront assurer la relève, et par là même
perpétuer les connaissances, voire les valeurs de la structure.
Il parait nécessaire dans ce type de processus de s’appuyer sur un
réseau de personnes, qui se présentent sous la forme de mentors ap-
portant conseil à la manière de guides pour la jeune personne et de
tuteurs assurant une prise en charge.
La valorisation du patrimoine collectif et individuel.
Valoriser l’entreprise commence par valoriser les territoires géo-
graphiques où celle-ci est implantée. En effet, capter les jeunes à leur
sortie de formation peut parfois s’avérer difficile si le territoire en ques-
tion n’est pas attractif. Or on constate globalement un manque de qual-
ification mutuelle entreprises / territoires. Les expériences concrètes
des individus sur les territoires ne sont pas mises en valeur, de même
que leur expérience dans les entreprises.
Dans les grandes entreprises, on peut constater que sont menées des
expériences de tutorat permettant d’assurer la relève. Mais ceci n’est
pas aisément reproductible au sein des PME. En effet leurs dirigeants
��
n’ont pas le temps et de surcroît ils n’en ont pas les moyens financiers.
Un des objectifs pourrait être d’épauler les entreprises dans une dé-
marche de recrutement et dans des moyens permettant la transmission
intergénérationnelle.
Les TIC, un levier pour rapprocher les générations.
Les TIC peuvent jouer le rôle de facilitateur dans la mise en relation
des jeunes avec les réseaux professionnels. Si les entreprises étaient
parfois plus « connectées », plus présentes sur les réseaux d’emploi,
les réseaux sociaux, peut-être cela constituerait-il une motivation sup-
plémentaire pour les jeunes à aller vers des domaines encore inconnus
pour eux, ou parfois dépréciés. Cela pourrait renforcer « l’attractivité »
desentreprisesprécisément.
Aussi, la transmission des savoirs peut s’effectuer des jeunes vers les
plus âgés avec un partage des pratiques liées aux TIC, ajoutant alors un
caractère de réciprocité à l’échange.
��
Les autres tables rondes
Créativité et développement culturel
La Maison ouverte
http://www.lamaisonouverte.fr/
L’association fondée en 2000 a pour objectifs de :
Favoriser une dynamique de construction et d’épanouissement tout
au long de l’avancée en âge, quelles que soient les pertes.
Inventer de nouveaux usages dans le cadre d’une situation inédite de
longévité et prévenir le vieillissement pathologique sans stigmatiser
la vieillesse.
Développer les échanges entre enfants, adolescents et adultes de
tous âges autour de la créativité, la création contemporaine et de
réflexions sur les questions environnementales ;
Mettre en œuvre les qualités d’une démarche de design de service
global dans un projet social afin, entre autres, de s’adresser aux dé-
sirs et potentiels individuels ;
Intégrer tous les publics, de tous les âges, incluant les personnes
souffrant de handicaps ;
Rassembler des compétences pluridisciplinaires (sociologie, dévelop-
pement personnel, design, créativité, création contemporaine, gér-
ontologie, etc.) ;
Proposer des alternatives innovantes, sensibles aux attentes des pub-
licsconcernés.
La démarche de la Maison Ouverte est ancrée sur le territoire du quarti-
•
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er. Elle travaille en corrélation avec les politiques décidées par les élus,
en complémentarité et en réseau avec les ressources existantes, et au
plus près des besoins individuels des habitants.
Les capteurs dans l’habitat
Le projet IDA
http://www.ida-autonomie.fr/
La miniaturisation et la portabilité des technologies rendent possibles
aujourd’hui l’intégration au domicile de capteurs pouvant renvoyer à
distance et en temps réel des informations de toute sorte : indicateurs
de mouvement, de chaleur, de consommation d’énergie, de présence,
signaux d’alerte, etc.
Grâce aux puces RFID, il est possible de rendre “communicant” (c’est-à-
dire capable de renvoyer des informations) n’importe quel “objet”. Cela
ouvre bien évidemment des voies nouvelles dans le champ de la télé-as-
sistance : c’est-à-dire l’assistance, à distance, des personnes dans leur
domicile - parfois isolées - plutôt qu’hospitalisées ou en résidence.
Mais c’est un champ complexe d’investigation : car si les capteurs
peuvent être très discrets, voire quasi “invisibles”, ils deviennent, de
fait, intrusifs par leur capacité de mise en visibilité d’un grand nombre
�0
d’informations, de données. C’est une nouvelle forme de “transparence”
de la sphère privée, qui peut se révéler problématique.
Le projet IDA Innovation Domicile Autonomie a fait le choix de mettre à
l’essai toute une gamme de services d’aide au maintien à domicile, en
lien direct avec les usagers, afin de les adapter, et les améliorer.
Ce projet multi-partenarial, alliant acteurs privés locaux (des entrepre-
neurs tels Delta Dore, Domtis, Intervox, Spartime Innovations, etc.),
acteurs publics (l’agglomération de Rennes, le bailleur Archipel Habitat),
secteur associatif (association de pays l’ASSAD), secteur de la recherche
(Loustic) se déroule au sein d’un appartement témoin prêté par le bail-
leur social de la ville de Rennes, afin de reproduire des conditions iden-
tiques d’habitat. Les habitants, “volontaires”, “recrutés” par l’association
ASSAD, testent les services au sein de l’appartement, et peuvent ainsi
fournir des retours sur l’ergonomie des services, leur utilisabilité, leur
acceptabilité. Le cadre du projet permet en outre d’inciter les fournis-
seurs de service à augmenter l’interopérabilité des services (possibilité
de relier, pour ainsi dire sur un même « tableau de bord » les serv-
ices de domotique, de robotique, et de multimédia), à les faire évoluer
pour améliorer leur “valeur d’usage”, ou les détourner de leur but initial
(par exemple un capteur positionné sur une porte de frigo est à même
d’apporter des informations, ou d’alerter en cas de « non-mouvement
» à long terme). Au besoin même, la conception de nouveaux services
peut être envisagée.
Le projet est piloté par l’association ASSAD, assisté du cabinet ARELIA,
du laboratoire Loustic et de l’université de Rennes 1 (master de Domo-
tique). Pour l’ASSAD, l’objectif est à terme de déterminer un bouquet
d’offres techniques :
�1
complémentaires des services d’aide proposés au sein de
l’association,
« utiles » et appropriés par les publics ciblés (pour éviter l’écueil ac-
tuel des services de télé-assistance)
et surtout financièrement « accessibles à tous ».
Au-delà des technologies, c’est la méthodologie même de conduite du
projet qui est innovante mêlant acteurs sociaux médico-sociaux, habit-
ants - usagers, entrepreneurs privés, chercheurs : une démarche de
R&D d’un genre nouveau.
•
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Liste des participants
Vous avez été nombreux à vous mobiliser et l’équipe Plus longue la vie.net vous en remercie !
Prénom Nom StructureAlain Vacavant Outil en main de VitréAlexandre Joubert Batipart Amandine Brugière FING Pluslonguevie.net Anne Bationo Orange R&DAnnieMoison SEM Régionale des Pays de la
LoireAurélie Ginguené Conseil régional Pays de la LoireBenoit Traineau Laval Technopole Brice Alzon MDSAPCarole Anne Rivière FING Plus longue la vie.netCatherine Guevel-Michel Commune de Ploudalmézeau et
Ville de BrestCatherine Lenoble Association Ping Céline Loury Laval Mayenne Technopole Christian Leroy Cercle Vermeil Christian Travier Technopole de LavalChristophe Mahais CC Pays de LoironChristophe Pouliquen SEM régionale de Pays de la LoireClotilde Lemauguen CR Pays de la Loire Corinne Legrand Conseil régional Pays de la LoireDavid Perret MemoreeDenisAubier E-seniorDiane Faidy sensipodeDominique Bernard Association Tempo TerritorialDominique Blanc Initiatives Emploi du Cannet Dominique Lepage conseilEdith Heurgon CCI Cerisy la Salle Elodie Castex Université Lille 1 Emilie Barreau EDILIVREEvelyne Klinger Angers Ensam Fabien Eychenne FING Villes2.0François Beautour Independant ActFrançois Fouillet CC Parthenay
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Prénom Nom StructureFrançois Guilmoto EdilivreGérard Braud CG 79Gisèle Bessac Maison ouverte Gnagna Dieye Laval Mayenne Technopole Gustave Prost Cyclo Pousse Hugues Aubin Ville de RennesJacques Houdremont Maison de GrignyJean-François Dubos ErgonomicaJean-François Navarre CG des Yvelines Jean-Marc Mercier MnémosineJean-Pierre Quignaux CG des Côtes d’Armor Jean-Yves Ruaux Bayard Presse Jérôme BAKHOS Master 2 IstiaJérôme Lucas SEM régionale Pays de la Loire Julie Navarro Laval Mayenne Technopole Laurent Braconnier CG Yvelines Laurent Chrétien MemoreeLiliane Piot Caisse des dépôts Louis Salgueiro FING Plus longue la vie.netLucy Vie Laval Mayenne Technopole Marie-Aude Gaillard CR Pays de la Loire Marion Gautier Laval Mayenne Technopole Maxime Tachon Arelia - Projet IDA Michel Landelle Mairie de Laval Michel Vignolles Villages à vivreMickael Chauvineau CyberCentre du Haut AnjouMohamed Malki AccordagesNatacha Crimier CR PACA Pascal Fonteneau MemoreePascale Gilot Laval Mayenne Technopole Patrice Sagot Conseil général des Deux-SèvresPhilippe Guillemoteau CG Deux-Sèvres Pierre Mérigaud Limousin Expansion Richard Delogu Association BUGRomain Thévenet La 27e Région Sandrine Trouillard Laval Technopole Sébastien Freulon Laval Mayenne Technopole Simon Paranthoen Eurod-med ManagementSylvia Rosales Montano Agence d’urbanisme de Lyon
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Prénom Nom Structure
Sylvie Delbart Conseil régional Nord-Pas de Calais
Sylvie Levasseur ARI Picardie Thierry Vivier EthernaThomas Sarrion Manche Numérique Valérie Vincent Laval Mayenne Technopole Yves-Armel Martin Erasme, CG 69
Contacts
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Directrice du programme : Carole Anne Rivière > cariviere@fing.org
Chef de projet :Amandine Brugière > abrugiere@fing.org
Chargé de mission (en stage) :Louis Salgueiro > louis.salgueiro@gmail.com
Paris La Cantine,12 galerie Montmartre151 rue Montmartre75002 ParisTel : +33 (0)1 40 13 64 46Fax : +33 (0)1 40 28 93 12
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