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ure Comment s’y rendre ?
• Lesentierestaccessiblelibrementaupublic,ils’effectueenunepetiteheure.
• Prévoyezdebonneschaussures.• Leschiensdoiventêtretenusenlaisse.• Merciderespectercesitenaturelennelaissantaucundéchetsurplace.
• Surlagestiondusiteetl’organisationdevisitesguidées: ParcnaturelrégionaldesBouclesdelaSeineNormande:0235372316 www.pnr-seine-normande.com• OfficedeTourismeduPaysCaux-ValléedeSeine AntennedeCaudebecenCaux: Tél.:0232704632 www.tourismecauxseine.com
Sentier d’Interprétation
du Marais
de Caudebec-en-Caux
La visite du marais de Caudebec-en-Caux commence au niveau de l’observatoire en bois.
Un panneau informatif y présente le site, les zones humides en général et la roselière.
Après ce premier arrêt, des bornes numérotées disposées le long du sentier renvoient aux explications du dépliant sur les autres
milieux naturels présents dans le
marais, leur faune et leur flore.
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Caudebec-en-Caux
Le fossé et la prairie
De vieilles cartes postales attestent que lemarais a étécultivéparl’hommeetmisenpâture.Acetteépoquedesfossésétaientcreuséspourdrainerlesoletfaciliterletravailagricole.L’abandondecette activitédepuis lesannées1960aentraînéuncomblementnatureletprogressifdes fossésquin’ontplusétéentretenus.Lagestionactuelle,apourbutden’enconserverqu’un,afindemaintenirlazonehumidetoutenconservantune
capacitédestockagedel’eauenpériodedecrue.
Au-delàdecettefonctionrégulatrice,cefosséunique est également un refuge pour denombreusesespèces.Auprintemps, il estun lieu de ponte pour les crapaudscommuns qui descendent des boisde pente où ils hibernent. Il abriteégalementdenombreuxinsectesaqua-
tiques, des poissons et des plantes d’eaustagnanteduranttoutel’année.
Les prairies humides font partie des milieuxnaturels les plus riches en espè-ces. On estime que pour chaqueespècedefleurprésentedanslaprai-rie, il faut compter dix espèces d’insectes liées àcette fleur.Cesdernierspermettant lescyclesdevieà traverslapollinisationparexemple.Lemaintiendelaprairieestassuréparleschevauxcamarguaisquienpâturanttoutel’année, empêchent le site de s’embroussailler et dedevenir peu à peu un bois de Saule. Parmi les nom-breusesespècesdeplantesàfleurdelaprairiehumide,distinguonstroisespècesàfloraisonjaune:lePopulagedesmaraisauxmoisdemars-avril,l’Irisfaux-acoreauxmoisdemai-juinetlaPulicairedysentériqueenjuillet-août.
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La moitié des zones humides
du territoire français
ont été détruites au cours
des 30 dernières années.
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La saulaie humide
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Les mares permanentes
De chaque côté du ponton en bois, deux mares permanentesaccueillentunefauneetuneflorespécifiques.LesTritonspalméssontdiscrets,contrairementauxGrenouillesvertesdontlechantressembleàunrirenerveux.Lamareestunlieudevieimportantpour de nombreux insectes qui viennent y pondre : libellules,punaises aquatiques et coléoptères. Quand on se penche d’unpeuplusprèspourobserver,ondécouvredesmodesdevieetdesadaptationsétonnantes:
Dans les zones humides ne poussent que certaines espècesd’arbres. En vallée de Seine, on trouvera essentiellement desSaules,desFrênesetdesAulnes,cesdernierspréférantsouventl’eaucourantedesbordsderivière.Lechêneaussiestprésentmaisplusoccasionnellement.
Ici,danslemaraisdeCaudebec,c’estlesaulequidomine.Autoutdébutduprintemps,sesbourgeonsdébourrent,et laissents’envolerau vent le manchon soyeux qui protégeaitles futures pousses du froid hivernal. Lesfleurs mâles de l’arbre que l’on appelledeschatons, libèrent leurpollen.Dansles
branchesnonencore feuillées, lamésangechar-bonnièrechanteàtuetête«titoutitoutitou».Ausol,sousle
boismortlaissésurplace,lesSalamandrestachetéestrouventrefugeetdormentenattendantlanuit.
Une prairie humide abandonnée, se transforme en fourré de Saules en moins de 30 ans.
En Haute-Normandie, 90% des mares ont disparu au cours du XXème siècle.
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Longuesrespectivementde2,8et4,2km,cesrivièresabritaientoriginellementdes truitesetdessaumonssauvages.Denom-breusesmodificationsd’originehumaineontdégradélemilieu(embâcles, ouvrages hydrauliques, remblaiement des bergesaveclesproduitsdecurage…).
Lestruitespêchéesaujourd’huisontdestruitesd’élevagesrelâchéesartificiellement(Truitefario),parmilesespècessauvages présentes nommons l’Anguille, l’Epinoche, leChabotetlaLamproiedePlaner.
Quelquesespècesd’oiseauxsontdeshôtesréguliers:laPouled’eau, leGrèbecastagneuxqui plonge à contrecourant pour trouver des petits poissons et leMartinpêcheur qui creuse son nid dans les bergeset vole au ras de l’eau tel une flèche bleue.Quand le soleil réchauffe la végétation desberges en été, il n’est pas rare de voir voleruneravissante libelluleauxcouleursmétalliques: leCalopteryxéclatant.
Lagestiondumaraiscomprendunimportantvoletconcernantlarestaurationdecesdeuxrivières,cequiexpliquelaprésencede fascines[1] sur les berges pour les maintenir en place, laposed’épisdéflecteurs[2]pouraugmenterlavitesseducourantet restaurer le lit caillouteux. La suppressionde l’ancienmer-lon[3]quilongeaitlarivièreapourbutderestaurerlavégétationtypique des berges, permettre l’entrée des eaux de la rivière
dans le marais en période de crue, et ledéplacement de certaines espèces entrecesdeuxmilieux.A l’heure actuelle, les scientifiques estiment avoir identifié moins de 10% des espèces présentes sur terre.
Les rivières Ambion
et Sainte-GertrudeCet endroit est le plus bas du marais, en période de crue ilest rapidement inondé, mais comme la dépression n’est pas
profonde,lesols’assècheenété.
Ontrouvedoncicidesanimauxetdesplantesadaptéesà ces conditions de vie changeantes. Par exemple, la
Couleuvre à collier et la Vipère péliade, sont deuxserpents terrestres qui savent nager et qui trou-vent refuge dans cette zone peu accessible.Attention à ne pas les confondre car si lepremier est inoffensif, lamorsure du secondesttrèsvenimeuse.
On notera également la présence de joncs etd’iris qui sont des plantes capables de
supporter un sol très humide enhiver et superficiellement sec en été,lepremiergrâceàsesracinesprofondes,etle
secondgrâceàses rhizomesquistockent l’eauenpériodedesécheresse.
CertaineslibellulescommeleSympétrumfasciévont utiliser ce milieu comme site de chasseauxmoustiquesetautrespetitsmoucheronsdontellessenourrissent.Leurvolextrêmementrapideet précis, proche de celui d’un hélicoptère, estune condition nécessaire à la capture ciblée deproiesvolantes.
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La mare temporaire
En France, 50% des oiseaux
et 30% des plantes à fleurs
vivent sur les zones humides.
Crapaud commun (Bufo bufo)
Pulicaire dysentérique (Pulicaria disenterica)
Iris des marais (Iris pseudacorus)
Mésange charbonnière (Parus major)
Salamandre tachetée (Salamandra salamandra)
Triton palmé (Triturus helveticus )
Grenouille verte (Rana esculenta)
Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis)
Calopteryx éclatant (Calopteryx splendens)
Laîche (Carex)
Vipère péliade (Viper
a be
rus)
Sympétrum fascié (Sympetrum flaveolum)
[1]Fascines:aménagementsdesbergespourluttercontrel’érosion.
[2]Episdéflecteurs:aménagementhydrauliquequiapourobjectifdevarierlesécoulementsetderetrouverlalargeurdulitducoursd’eauencertainspoints.
[3]Merlon:zonederemblaisenborddecoursd’eauquiaugmentelahauteurdesberges.
Couleuvre à collier (Natrix natrix)