entre nous

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LE MAGAZINE DES LOCATAIRESN. 6 • AVRIL 2010

anticiponsDOSSIER

TERRITOIRE DE MÉMOIRE

Le Tennis au CreusotUn nouvel essor

PAROLES D’EXPERTS

Adaptationdes logements

ACTUALITÉS

Nouvelle diffusionhertzienne à l’horizon

2 • entre nous • N. 6 • Avril 2010

directeur de publication : Éric Philippart, Directeur Général • rédacteur en chef : Roma Idir, Directrice de la Communication • comité de rédaction : le Rézo’Com (Annie Chantin, Christophe Chaouche, Sarah Duclaux Michaud, Corinne Fouilloux, Cynthia Lecuier, Samuel Nourry, Agnès Paire, Hervé Paris, Nathalie Perez, Patrice Pouillard, Nathalie Rozier) • rédaction : Anne France Courvoisier, agence Cultures & Associés • maquette : Direction de la Communication • imprimé sur papier recyclé par : L’Exprimeur. Crédit photos : Opac Saône et Loire • remerciements au personnel de l’opac saône et loire : Alexandra Perdrix, Jean-Claude François, Christophe Galy, Bernard Cois.OPAC SAÔNE ET LOIRE • 800, AVENUE MARÉCHAL DE LATTRE DE TASSIGNY • 71009 MÂCON • MAGAZINE IMPRIMÉ À 26 900 EXEMPLAIRES.

• ÉDITO’ | SOMMAIRE

03. Paroles d’experts

13. Courrier des lecteurs

04. Actualités

14. Territoire de mémoire

16. La fête des voisins

06. Perspectives : anticipons !

‘‘ L’Opac Saône et Loire soutient

l’activité économique et l’emploi.’’68 millions d’euros. C’est le montant que l’Opac Saône et Loire investira en 2010 dans la performance énergétique de ses logements : 786 logements rénovés,

255 nouveaux logements construits et 2 455 fenêtres remplacées sur l’ensemble du département. En appui à ce programme sur l’habitat durable, nous mettrons également le cap sur les services à la personne : tisser des liens dans les quartiers en recrutant des animateurs sociaux, accompagner le vieillissement par l’adaptation des logements ou encore favoriser les liens intergénérationnels…

À travers ce programme, nous poursuivons une politique volontariste en faveur du bien être de nos locataires au moment même où les budgets se resserrent, où les aides publiques se raréfient… Car, nous continuons à croire que le logement social peut et doit contribuer à l’équilibre social et économique de nos territoires ! L’Opac Saône et Loire soutient aussi l’activité économique et l’emploi.

Rien n’est parfait bien sûr, mais les avancées sont là et nous devons poursuivre ces efforts à vos côtés…

D’ailleurs, notre organisme vient d’obtenir la certification ISO 9001 pour sa gestion locative. Cela signifie que nous marquons un pas de plus vers la qualité de services, grâce à la mobilisation des salariés de l’Opac Saône et Loire.

Thomas THÉVENOUD, Président

entre nous • N. 6 • Avril 2010 • 3

PAROLES D’EXPERTS ADAPTATION DES LOGEMENTS •

Suivez le guide…

PRIORITÉ 1 u Vous bénéficiez d’une des prestations suivantes : Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA de GIR* 1 à GIR 4), Prestation Compensation Handicap (PCH), Allocation Compensatrice Tiers Personne (ACTP), Majoration Tiers Personne (MTP). à Une évaluation de votre situation sera établie par un ergothérapeute. En fonction de votre niveau de dépendance et de handicap, les

travaux suivants pourront être réalisés : installation de douche et barres de relèvement, électrification de volets, élargissement de portes… Pour cela, l’Opac Saône et Loire consacre en moyenne un budget de 5 700 € par logement.

PRIORITÉ 2 u Vous avez 80 ans ou plus, et vous ne bénéficiez d’aucune prestation (citée en priorité 1) :à Le principal aménagement réalisé sera l’installation d’une douche, d’une barre d’appui… selon notre modèle d’aménagement.

Cependant nous pourrons être amenés à demander une évaluation complémentaire à l’ergothérapeute. Dans ce cas et selon les résultats de l’évaluation, nous réaliserons les installations selon un plan d’aménagement type qui comporte l’installation d’une douche et de petits équipements telles que les barres d’appui. Pour cela, l’Opac Saône et Loire consacre en moyenne un budget de 4 500 € par logement.

PRIORITÉ 3 u Vous avez entre 75 ans et 79 ans, et vous ne bénéficiez d’aucune prestation (citée en priorité 1) :à Le principal aménagement réalisé sera l’installation d’une douche. Pour cela, l’Opac Saône et Loire consacre en moyenne un budget

de 3 900 € par logement.

PRIORITÉ 4 u Vous avez moins de 75 ans, et vous ne bénéficiez d’aucune prestation (citée en priorité 1) :à Nous ne prendrons pas en charge les aménagements mais nous pourrons vous donner une autorisation de les faire réaliser à vos

frais. Les travaux devront être confiés à une entreprise spécialisée. Avant notre autorisation d’effectuer les travaux, vous devez nous transmettre votre projet pour vérification par nos services. Pour financer ces travaux, des aides peuvent vous être accordées par votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie et/ou votre Mutuelle, Caisse de retraite, autres…

LEXIQUE u *APA : Allocation Personnalisée d’Autonomie — *CITEVAM : Centre d’Interventions Techniques pour la Vie Autonome / Mutualité —*GIR : Groupe Iso-Ressources (il sert à évaluer la dépendance d’une personne) — *PCH : Prestation Compensation Handicap — *ACTP : Allocation Compensatrice Tiers Personne — *MTP : Majoration Tiers Personne

Le service à la personne est l’un des axes majeurs de notre poli-tique de développement. L’adap-tation des logements au handicap et au vieillissement apporte aux locataires une amélioration du confort de vie tout en leur don-nant la possibilité de rester dans leur logement. Depuis 2009, cette politique volontariste se traduit par un investissement de 2 M€ en moyenne dans des travaux d’adap-tation, hors réhabilitations.

Des réponses adaptées« Face aux demandes de plus

en plus nombreuses, nous avons

fait évoluer notre procédure pour répondre de manière plus précise aux sollicitations de chacun de nos locataires » précise Alexandra Perdrix, en charge du dossier à l’Opac Saône et Loire. « En don-nant la priorité aux situations de

perte d’autonomie et de mobilité, avec l’appui d’un ergothérapeute, nous réalisons des travaux adap-tés à chaque situation. » Ainsi, les locataires doivent nécessairement formuler une demande auprès de leur agence. l

Adapter les logements au handicap et au vieillissement est un service proposé par l’Opac depuis 2005. Un véritable succès : 400 demandes sont enregistrées depuis 2008 ! Pour répondre au mieux à ces nombreuses sollicitations, quatre niveaux de priorités ont dû être établis…

• ACTUALITÉS TÉLÉVISION NUMÉRIQUE TERRESTRE

Les pannes et dysfonctionne-ments répétitifs signalés sur le secteur chalonnais nous ont conduit à résilier notre contrat d’abonnement avec le service Numéricable et à entreprendre des travaux de câblage en accord avec les locataires.

La première sera consacrée à la pose de paraboles, de câbles et de commutateurs satellites dans les parties communes, tandis que la seconde sera destinée au raccordement à cette installa-tion au sein des logements. Des travaux nécessaires pour une

La qualité à moindre prix Pour offrir à nos locataires cha-

lonnais une meilleure diffusion du système télé, un accord collec-tif avec les locataires a été signé en janvier 2010, nous permettant de réaliser de nouveaux travaux de câblage en deux phases.

Suite à un accord collectif signé avec les locataires sur le secteur chalonnais*, la réception des chaînes de télévision et le raccordementà la télévision numérique terrestre (TNT) fait aujourd’hui l’objetde nouveaux travaux. Un pas de plus vers la qualité de service…

Nouvelle diffusionhertzienne à l’horizon



Réhabilitation

Points de vuetrès encourageants !

À NOTERL’Union Européenne a fixé un arrêt total des émissions analogiques en Europe au 1er janvier 2012 et le basculement du système analogique en numérique est prévu en Bourgogne en octobre/novembre 2010. À cet effet, l’Opac Saône et Loire intervient depuis 2008 dans tous les logements collectifs sur le département afin que la réception de la TNT soit opérationnelle au moment du basculement en système numérique. Les travaux sur l’ensemble du patrimoine devraient se terminer à l’été 2010. Par ailleurs, les locataires des logements individuels auront quant à eux l’intervention à leur charge, conformément à l’article 7 du bail de location.

meilleure qualité de service aux locataires.

La réception des neuf chaînes coûtait à chaque locataire 5,24 € par mois, imputables dans ses charges locatives mensuelles. À l’issue des travaux de câblage, les charges liées à la réception de la télévision diminueront pour un montant de 3,36 € par mois, dont 1,81 € consacré à la maintenance.

Cette nouvelle installation permettra non seulement de bé-néficier de la TNT mais offrira également la possibilité de recevoir 97 % de l’offre satellite**. Moins de charges pour le locataire pour un choix plus grand de chaînes et une qualité de réception assurée… l

* 5 198 logements

concernés sur les

secteurs suivants :

Aubépins,

Bernanos,

Bout Du Lac,

Champ Fleuri,

Les Charreaux,

Pré Devant,

Prés St Jean,

Marcel Pagnol,

Plateau St Jean,

Les Érables,

Les Granges

Forestiers,

Les Magniolias,

Manutention,

Résidence Jolivet,

Résidence St Barbe,

Rue de la Liberté,

Rue de l’Alma,

Rue de Strasbourg,

Rue d’Uxelles,

Antonin Richard.

** Issue des

satellites ASTRA,

HOTBIRD,

TURKSAT et

NILESAT.

Ce bouquet de

chaînes dépend

d’un abonnement

individuel à

la charge du

locataire.

réaliser. Nous devons mieux informer les locataires : nature des travaux, délais estimés, suivi des travaux. Ceci irait dans le sens d’une plus grande qualité.Nous y travaillons en interne dans le cadre de notre démarche de certification ISO 9001 et comptons aussi sur une mobilisation forte des entreprises qui réalisent les travaux. l

Des points forts mais aussi des points de progrès…Au-delà des 90 % de satisfaction globale, l’enquête souligne une bonne adéquation des travaux effectués avec les attentes des locataires. Ces derniers nous disent que ces réhabilitations ont eu un réel impact sur l’amélioration de leur quotidien et un allègement de leurs charges de chauffage. Nous avons néanmoins quelques pistes de progrès à

Résultat d’une étude de satisfaction sur nos réhabili-tations réalisée entre novembre 2008 et septembre 2009 : 90 % des 202 locataires questionnés déclarent être satisfaits. Ils soulignent l’amélioration de leur confort au quotidien, notamment en terme de performance énergétique.

SATISFACTION GLOBALE SUR LA RÉHABILITATION DE VOTRE IMMEUBLE

AUTUN / SAINT PANTALÉON

CHALON-SUR-SAÔNE / PRÉS SAINT JEAN

CHAROLLES / BEL AIR

LE CREUSOT / PARC DU TENNIS

MONTCEAU-LES-MINES / LE PLESSIS NORD

PARAY-LE-MONIAL / LE COUESPEL

TOURNUS / SEPT FONTAINES

PAS SATISFAIT

9,4 %

4,0 %

4,8 %

4,8 %

5,6 %

11,7 %

12,0 %

17,5 %

SATISFAIT

90,6 %

96,0 %

95,2 %

95,2 %

94,4 %

88,3 %

88,0 %

82,5 %

PERSPECTIVES

Aujourd’hui bailleur social,demain entreprise de services…

L’Opac Saône et Loire innove en matière d’habitat et de service rendu aux locataires.

Performance énergétique, lien social, services à la personne : c’est en anticipant vos besoins matériels et sociaux que nous répondons à la tension de la conjoncture économique.

Éclairage.


anticipons


Des logements performants…pour une vie en mouvement

loppons des solutions innovantes pour adapter nos logements neufs et existants à ces évolutions. Nos travaux de réhabilitation sont ainsi modélisés pour que chaque projet tienne compte des besoins nouveaux des locataires. »

Priorité au bouclierénergétiqueBien que nos loyers figurent

en dessous de la moyenne natio-nale de ceux pratiqués par nos confrères bailleurs sociaux, il reste que pour beaucoup de locataires le loyer ainsi que les charges pè-sent lourd dans le porte-monnaie. L’enjeu pour l’Opac est d’investir dans des techniques performantes

Face à la récession économique, la question du logement économe en énergie devient prioritaire pour les locataires. L’évolution de nos modes de vie induit par ailleurs de nouveaux besoins liés à l’habitat. Pour l’Opac Saône et Loire, une vraie attention s’impose pour anticiper au mieux ces mutations. Explications.

èEN 2010, SUR L’ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT, LE PROGRAMME DE L’OPAC C’EST :

• 250 logements construits en individuels et collectifs

• 786 logements rénovés

• 2 455 fenêtres remplacées

Notre manière de vivre sans cesse évolue, nos envies, nos repères, nos contraintes budgétaires… Les modèles de l’habitat ne sont plus les mêmes aujourd’hui que ceux que nous connaissions il y a 10 ou 20 ans. L’Opac Saône et Loire se positionne clairement dans l’accompagnement de ce mouve-ment de société : en 2010, plus de 68 millions d’euros seront ainsi investis dans nos programmes de construction et de réhabilitation de logements. Un investissement important qui s’accompagne de la prise en compte des besoins actuels de nos locataires mais aussi — exercice difficile — de l’anticipation de leurs besoins dans 30 ou 40 ans, période corres-pondant à la durée de vie de nos logements sociaux.

Nouvelles aspirations La question du logement est

centrale dans la vie de chacun. « La place réservée au logement dans le budget familial a beaucoup évolué » confirme Jean-Claude François, directeur général adjoint de l’Opac Saône et Loire « puisqu’en trente ans, la part que représente cette dépense dans le budget des ménages modestes a plus que doublée ». Goûts en évo-lution, nouvelles aspirations : de nouveaux critères de modernité émergent. Une pièce à vivre plus grande pour des chambres plus petites pour les uns, une ouver-ture de la cuisine sur le salon pour les autres… « Nous déve-

‘‘ La performance énergétique…est un axe fort de notre politique’’


è

è QUARTIER DES AUBÉPINS : 1 384 LOGEMENTS À RÉNOVER

Voilà un projet ambitieux qui se profile pour les 5 à 6 ans à venir sur le quartier chalonnais des Aubépins…Porté par l’Opac Saône et Loire avec le soutien important de la ville de Chalon-sur-Saône et du Grand Chalon, les travaux concernent à la fois la rénovation de l’ensemble des logements, des communs et des façades, ainsi que l’aménagement des espaces extérieurs. La construction de 22 nouveaux logements et de l’agence Opac Saône et Loire vient compléter le programme.Les travaux devraient démarrer en 2011, pour un investissement total de 60 M€. L’objectif étant de permettre aux locataires de bénéficier de logements confortables et économes en énergie avec une réduction des charges de chauffage attendue d’environ 30 %…« L’enquête réalisée au mois de janvier auprès de 500 locataires du quartier confirme la pertinence des travaux envisagés », souligne Christophe Galy, responsable du projet à l’Opac Saône et Loire. « Nous souhaitons que ce programme s’accompagne de temps d’écoute et d’échanges avec les locataires pour intégrer au mieux leurs attentes et leurs points de vue ».

* Le Grenelle de

l’environnement

est un plan

national visant

à lutter contre

les changements

climatiques et

maîtriser la

demande d’énergie,

préserver la

biodiversité,

instaurer un

environnement

respectueux de

la santé, adopter

des modes de

production et

de consommation

durables…

PERSPECTIVES ANTICIPONS !

pour diminuer les dépenses de chauffage et alléger les charges. « Aujourd’hui, nous anticipons très largement les recommanda-tions du Grenelle de l’environne-ment*. L’aspect économique de notre activité est une priorité, et la performance énergétique de notre patrimoine existant comme réponse aux contraintes budgé-taires des habitants est un axe fort de notre politique » indiqueJean-Claude François.

Investir aujourd’hui dans des solutions performantes pour moins dépenser demain : tel est le leitmotiv de l’Opac Saône et Loire basé sur une recherche permanente d’équilibre social. C’est dans cet esprit que d’ici 2015, notre parc

Le chauffage urbain, un frein aux économies d’énergieLe chauffage urbain alimente

aujourd’hui 8 000 foyers à l’Opac Saône et Loire. L’efficacité de ce mode de chauffage et son aug-mentation régulière freinent sensiblement les efforts que nous menons sur les réhabilitations énergétiques. En effet, nos études montrent que la performance des logements réhabilités peut être limitée lorsque ceux-ci sont raccordés au chauffage urbain.

Si nous prenons l’exemple d’un appartement de 70 m2 relié au chauffage urbain, les charges de chauffage sont de 105 € par mois dont 26 € dédiés à l’abonnement

locatif bénéficiera d’une perfor-mance énergétique supérieure aux exigences du Grenelle de l’environ-nement pour 2020. 4 500 logements seront ainsi réhabilités pour une consommation énergétique réduite à hauteur de 130 kwh/an/m2 alors que deux tiers de notre parc social bénéficient aujourd’hui d’une performance énergétique de 210 kwh/an/m2. Côté construc-tion, 1 000 logements seront produits en performance basse consommation (BBC : 60 kwh/an/m2), soit deux fois plus performant que ce qu’exige la réglementation. Résultat visé ? Une réduction de 30 % des charges de chauffage et d’eau chaude pour nos logements neufs et réhabilités.


avant réhabilitation, et s’élèvent à 70 € par mois (dont 26 € dédiés à l’abonnement) après réhabilita-tion énergétique. Le gain attendu est ainsi limité par le poids de l’abonnement. Un frein suffisant pour que l’Opac Saône et Loire engage aux côtés des collectivités des négociations avec les gestion-naires. Affaire à suivre…

Éco-quartier à Tournus :des éco-logementsaccessibles à tousAutre projet porté entre autres

par le même souci d’économie : la création d’un éco-quartier sur la commune de Tournus. Accessible, solidaire et performant, tels sont les trois critères qui définissent pour l’Opac Saône et Loire l’éco-quartier… Accessible par son ouverture sur la ville et la mixité sociale qui le caractérise, solidaire car une place forte au lien social et intergénérationnel y est consa-crée ; enfin performant par ses

durable. Un mot clef ? « Recherche d’équilibre »… Parmi nos projets en cours, la création d’un éco- quartier à Tournus est à l’étude. Il devrait prouver que ce dernier peut trouver une application dans le domaine du logement social. Le projet devrait intégrer 76 lo-gements passifs (15 kwh/an/m2) avec un choix de matériaux à faible empreinte écologique dans les constructions (ossature bois et isolation renforcée), le recours aux énergies renouvelables (solaire thermique et photovoltaïque) et la gestion durable des eaux de pluie.

Pour susciter les comporte-ments éco-citoyens, la culture biologique dans les jardins familiaux pourrait également être favorisée ainsi que le tri des déchets. l

logements économes en énergie et son aménagement respectueux de l’environnement. La logique de l’éco-quartier s’inscrit de fait dans la conception d’un espace à vivre

« Les travaux de rénovation réalisés dans notre bâtiment et dans nos appartements sont très appréciables. Pour ma part, les travaux de chauffage et l’installation d’une douche dans mon logement font que je m’y sens mieux. Nous bénéficions d’un gain de confort mais aussi financier, les charges ayant véritablement baissé. Au cours de la durée des travaux, qui s’est avérée assez longue, j’ai aussi particulièrement apprécié le soutien que l’Opac Saône et Loire nous a apporté. Une aide précieuse pour monter les courses par

exemple… lorsque les ascenseurs étaient inaccessibles. C’est avec beaucoup de curiosité que j’attends aujourd’hui la fin des travaux sur les espaces extérieurs du bâtiment… »

ÉCLAIRAGE…

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« La municipalité de Tournus souhaite ériger le développement durable en principe fondamental de relance économique d’un territoire en crise. Avec l’Opac Saône et Loire, nous menons un projet d’éco-quartier qui se veut innovant pour la Bourgogne du Sud, vitrine de ce que l’avenir proche nous réserve de meilleur en terme d’habitat et de qualité de vie. Les études sont lancées. Le cabinet d’urbanisme réalisera d’ici septembre 2010 un diagnostic approfondi du site et de ses liens avec le reste de la ville. Il proposera également un scénario d’aménagement de cet éco-quartier ainsi qu’une estimation des coûts. Étape incontournable avant d’engager une négociation pour l’achat des terrains. »

L’ÉCO-QUARTIER DE TOURNUS

« Nous bénéficions d’un gain de confort mais aussi financier… »

POINT DE VUE RÉHABILITATION AUTUN/SAINT PANTALÉON

Jean LEGROS,maire de Tournus


Commentvivre ensemble ?

La cohabitation demeure un élément déterminant de notre qualité de vie. C’est avec une bonne dose d’écoute et de créativité que l’Opac s‘appuie sur des initiatives innovantes en matière de service aux locataires et de lien social.

Saviez-vous que l’Opac Saône et Loire loge 52 000 personnes sur l’ensemble du département soit 10 % de la population ? Parmi elles, 11 500 locataires ont aujourd’hui plus de 60 ans, et plus de 4 000 d’entre eux plus de 80 ans…

Logement solidaire :l’écrin d’une richesseà redécouvrirPour permettre aux seniors un

retour dans les centres urbains, et plus largement aux personnes en perte de mobilité de bien vivre chez eux, le logement solidaire s’avère être une réponse à la fois naturelle et inventive au vieillissement de la population. « Le vieillissement dé-



mographique nous a conduit à anti-ciper ce que pourrait être notre offre de logement et de services dans les années futures. Nous avons notam-ment adapté notre offre et nos ser-vices aux inactifs » explique Bernard Cois, directeur général adjoint en charge du développement interne. Ainsi, nos programmes de réno-vation et de construction intègrent nos nouveaux modes de vie, pren-nent en compte la baisse globale de notre pouvoir d’achat, mais antici-pent également la problématique de l’accessibilité liée à la vieillesse et au handicap. En 2010, l’Opac se donne pour objectif l’installation de 400 douches en remplacement des baignoires (voir la page 3). Une évolution de l’offre de logements autour de l’adaptation technique mais aussi, soulignons-le, en faveur d’une richesse à rédécouvrir : celle de l’échange intergénérationnel avec la personne âgée. Le logement solidaire se profile ainsi comme gé-nérateur de liens, des jeunes avec les seniors, avec l’idée que la vieillesse peut être aussi vecteur d’échanges forts et profonds. « Pour créer de la solidarité entre voisins et retrouver la richesse cachée des personnes que

la société a exclues… Nous pouvons aller plus loin et tendre vers une plus grande harmonie ». Vous l’avez compris, le logement solidaire est avant tout un projet social, voire sociétal, qui bouscule nos modèles de vie communautaire et redonne une place forte au lien social.

Initiatives collectives : oui !Le logement solidaire rejoint ainsi

les initiatives portées par l’Opac Saône et Loire comme un prolon-gement du bouquet de services Qualicont@ct lancé en 2006. La question du lien social et des rela-tions de voisinage en est une autre. Cet élément déterminant de la qua-lité de vie pose naturellement la question de comment mieux vivre ensemble. C’est cette responsabilité sociale qu’entend assumer pleine-ment notre organisme aux côtés des collectivités et des locataires. « Deux problèmes subsistent dans les quartiers dits sensibles de nos villes. Celui de l’inactivité qui met en souf-france une grande partie des loca-taires et celui de l’incivilité » constateBernard Cois. Pour développer une dynamique de quartier et main-tenir un équilibre social là où le

besoin s’en fait sentir, cinq anima-teurs sociaux seront ainsi recrutés au cours de l’année 2010.

Ce choix vient compléter le travail de nos collaborateurs en agences qui, dans le cadre d’une « mission tranquillité », ont été assermentés et formés aux questions juridiques que peuvent soulever les situations conflictuelles complexes. Garantir aux locataires la jouissance paisible de leur logement, c’est enfin favori-ser les actions ou initiatives collec-tives qui facilitent les relations entre voisins et impulsent sur les quar-tiers de nouvelles synergies… l

« Aujourd’hui

11 500 locataires

ont plus de

60 ans, et plus

de 4 000 d’entre

eux ont plus de

80 ans… »

è DES JARDINS FAMILIAUX SUR LE QUARTIER LE FOUETTIN À CLUNY

MIEUX VIEILLIR DANS SON LOGEMENT…

Pour répondre à la question « comment mieux vieillir dans son logement ? », nous avons lancé un projet de réflexion pour construire ou adapter nos lieux de vie en développant des services d’aides à la personne. Plusieurs pistes sont ouvertes : des logements qui contribuent aux liens intergénérationnels et aux services mutuels, l’installation de nouvelles technologies qui permettent d’obtenir des services ou des aides à distance ou encore l’adaptabilité des logements. La question du vieillissement en milieu urbain et rural est aujourd’hui au cœur des projets en cours de réalisation ou d’étude sur les secteurs du Creusot, de Bourbon Lancy, de Montceau-les-Mines, de Chalon-sur-Saône et de Bresse Louhanaise. Une attention soutenue aux problématiques des personnes âgées qui nécessite néanmoins une démarche collective et partagée avec le Conseil Général et les collectivités locales.

« Des jardins potagers au cœur du quartier, quelle belle idée ! Ce sont les habitants réunis au sein de notre association qui sont à l’initiative de ce projet de jardins et l’Opac Saône et Loire est entièrement partie prenante. Il nous apporte un soutien financier mais surtout réalise l’aménagement des jardins grâce à une équipe de jardiniers très investis. C’est ainsi 900 m2 de jardins qui sont actuellement en cours d’aménagement composés de 16 parcelles individuelles, dont une parcelle à destination des enfants et à but pédagogique. Créer de l’échange et de la convivialité entre voisins, partager un savoir-faire et une passion, récolter les fruits des efforts collectifs. Ce projet original devrait voir le jour au mois de mai. »

L’Opac Saône et Loire s’associe aux habitants autour d’un nouveau projet original : l’aménagement de jardins familiaux. Éclairage par Olivier Bernardi, président de l’association de locataires « Le Fouettin au Soleil »…

Quelques membres de l’association «Le Fouettin au Soleil».


PETIT LEXIQUE DE L’HABITAT DURABLE

Un logement passifpeut consommer seulement 15 kwh/m2/an grâce à une bonne isolation et une bonne orientation du bâtiment. Le confort en chauffage est ainsi assuré toute l’année avec le minimum d’apport d’énergie extérieure.

Une pompe à chaleurest un système qui aspire et comprime l’air extérieur pour le réchauffer et le transmettre dans le logement.

Un puits canadien(ou provençal) est un conduit enterré dans le sol. L’arrivée

de l’air neuf dans le logement se réchauffe (ou se refroidit) par un échange thermique avec le sol traversé.

Une VMC double fluxest une ventilation mécanique contrôlée qui gère deux flux d’air. Un échangeur thermique récupère

les calories de l’air qui sort du logement au profit de l’air neuf qui rentre dans le logement.

L’effet photovoltaïqueconsiste à transformer l’énergie de la lumière en énergie électrique. Avec l’évolution des technologies, cet effet

est de plus en plus utilisé pour produire de l’électricité reversée dans le réseau collectif, au titre des énergies renouvelables.

Le développement durable à l’Opac Saône et LoireDes exemples de confort et d’économie pour les locataires

GAMME BOIS (SENNECEY-LE-GRAND)3 cabinets d’architectes (Warnant, Chambaud, Béranger)

définissent une gamme propre à l’Opac Saône et Loire.

MAISONS PASSIVES PUEBLA ACACIAS (LE CREUSOT)Construction en cours.

RÉHABILITATION LACONDEMÈNE (MONTCEAU-LES-MINES)

PUITS CANADIEN ET VMC DOUBLE FLUX (OUROUX-SUR-SAÔNE)12 pavillons équipés.

2 455 FENÊTRES REMPLACÉES EN 2010SUR LE PATRIMOINE DE L’OPAC SAÔNE ET LOIRE

POMPE À CHALEUR (CHALON-SUR-SAÔNE)Pompe à chaleur sur l’air extrait associé à une ventilationdouble flux collective : immeuble Leschenault de la Tour.



‘‘J’ai des cafards dans mon logement,que dois-je faire ?’’

PETITES BÊTES COURRIER DES LECTEURS •

VOUS AVEZ DES QUESTIONS À NOUS POSER ?ÉCRIVEZ-NOUS ! CET ESPACE VOUS EST RÉSERVÉ. à www.opacsaoneetloire.fr

Le premier réf lexe c’est de permettre à la société de désin-sectisation d’intervenir dans votre logement. En effet, n’hési-tez pas à signaler la présence de cafards à votre chargé de clien-tèle afin de programmer la venue rapide des spécialistes.

Si à l’issue de leur passage les cafards récidivaient, signalez-le de nouveau à votre chargé de clientèle. Une nouvelle inter-vention de la société sera alors programmée.

Une alternative…Notez aussi qu’un traitement

complémentaire peut être éga-lement utilisé : les pièges à glue, en vente dans tous les magasins. Pour un usage efficace, il suffit de les placer dans les coins des pièces et sur les lieux de passage nocturnes de ces petites bêtes… l

Vous êtes nombreux à nous signaler la présence de cafards dans votre logement. Rassurez-vous, les cafards ne sont pas des insectes dangereux pour la santé. Néanmoins, pour les combattre il est impératif de respecter quelques consignes…


chaud ! » Double vitrages, salle de bain refaite à neuf, nouvel évier, prises électriques supplémen-taires… Tous ces petits détails du logement qui améliorent le quoti-dien viennent s’ajouter à son plai-sir de rejoindre l’après-midi ses amies de la Régie de Quartier. Des regrets ? Madeleine ne mâche pas ses mots : « rien ». Rien que le plai-sir de se retrouver en famille, ses trois filles dont deux creusotines, ses deux petits-enfants et deux arrière petits-enfants. Le goût du rituel qui sent bon la joie des pe-tits plaisirs de la vie : aller chercher son pain, lire son journal le matin, aller au marché aux « quatre che-mins »… L’envie des sorties aussi ; au théâtre, écouter Offenbach, dans les bois, chercher du muguet. Vraiment rien ? Si… Bien sûr. Un « si » avec un sourire lumineux qui

Espace résidentiel dans les années 70, le quartier creusotin du Tennis connaît depuis six ans un nouvel essor. Par son ouverture sur la ville, le programme de renouvellement urbain modifie en profondeur l’image de ce quartier marqué par le dynamisme de ses habitants. Témoignages.

laisse présager l’étendue de sa pen-sée : « ah, les paysages de Norvège, d’Autriche… J’aime bien ces coins. Tout là-haut ! » Voilà qui est dit…

Amandine TROUSSELet Lionel OLIVEREAU« Pour moi, ce sont les enfants »

affirme sans l’once d’une hésitation Amandine. Difficile de ressentir sa réponse sur l’objet de sa passion

« Second Life »,

ou « Seconde Vie »

est un univers

en 3D dans lequel

évoluent des

internautes

du monde entier,

un « monde virtuel

en ligne sans

limite ».

• TERRITOIRE DE MÉMOIRE LE TENNIS AU CREUSOT

Un nouvel essorMadeleine TASD’HOMME« On est bien ici… Pourquoi chan-ger ?! » Le geste rapide et le regard affûté par une malice à peine cachée, Madeleine Tasd’homme s’appuie sur le dynamisme de son tempérament pour affirmer son attachement au quartier. Des paroles bien à propos si on en juge sa présence pour la moins évidente dans l’espace creusotin du Tennis… Voilà plus de trente années que Madeleine habite ces lieux, arrivée en 1977 avec son mari embauché chez les Schnei-der pour un poste de tourneur. « On se sent d’autant mieux que le quartier a bénéficié de nom-breux travaux » insiste t-elle, en évoquant les nouveaux espaces extérieurs mais aussi les renforts isolants au niveau de ses balcons, au bâtiment 0. « J’aime quand il fait


comme démesurée, lorsqu’on re-çoit la vérité de ses paroles luisant dans son regard de jeune maman… Lionel, quant à lui, s’intéresse de près aux nouvelles technologies et plus précisément à l’informatique. Adepte fervent de « Second Life », monde virtuel « en trois dimensions et sans limite », il s’est même lancé il y a quelques temps dans la vente de créations personnelles d’univers virtuels… Vaste programme ! Pour l’heure, le jeune couple natif du Creusot et leurs enfants, Adriana, Joanna et Loric, viennent d’amé-nager dans un nouveau logement de la tour M du quartier du Tennis. « Quatre chambres et deux salles de bain » lance Lionel pour résu-mer sa satisfaction d’avoir troqué son dernier lieu de vie pour cet appartement refait à neuf. Même si le projet familial demeure l’ac-quisition d’une maison avec un peu de terrain… Mais pourquoi Le Tennis ? « J’ai toujours vécu ici » raconte Amandine. « Au cours de ma vie d’enfant, d’adolescente puis de femme, j’ai connu cinq différents lieux de vie dans ce quartier qui m’a vu naître ». La tête remplie de souvenirs d’enfance, elle constate avec une certaine nostalgie que son quartier n’a pas cessé d’évo-luer depuis 10 ans. Réhabilitation, construction, démolition… Son conjoint, en recherche d’emploi dans la restauration, se montre moins attaché à son espace de vie, mais perçoit le regain d’activité que connaît la ville du Creusot comme un terrain favorable à une éven-tuelle évolution professionnelle dans l’administration. Le sourire retrouvé, Amandine ajoute, comme pour tempérer ses regrets d’enfant : « l’aspect du Tennis a changé radi-calement, mais la chaleur humaine qui anime la vie du quartier est bel et bien intacte. » l

PAROLES D’EXPERTS

Avec les différents programmes de renouvellement urbain menés depuis bientôt quinze ans, les Riaux, le Tennis (et demain République-Harfleur-Lapérouse) ont acquis une nouvelle image. L’objectif est de parvenir à ce que les cités stigmatisées deviennent des « morceaux de ville » où on trouve de la mixité sociale et des équipements publics ayant un double rôle : la proximité pour les habitants de la cité et la rencontre pour les Creusotins. Dernier exemple en date : la construction d’une magistrale halle polyvalente au cœur du Tennis, La Nef, où se retrouve désormais toute la population creusotine à l’occasion de différents événements. L’Opac a un rôle déterminant : le parc social est recomposé par les démolitions reconstructions, c’est ce qui structure le renouveau. l

L’exemple du Tennis démontre bien qu’un partenariat efficace entre les intervenants sur un territoire peut apporter des résultats concluants. Mais je tiens à souligner que rien n’aurait pu se faire sans la participation des habitants. Une participation active en amont, par la pertinence des réflexions apportées en période de concertation mais également au cours des travaux, par la patience et la qualité d’accueil des habitants. Par la dynamique des associations du Tennis aussi,qui œuvrent au quotidien dansle sens du lien social. l

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L’HABITAT SE RENOUVELLE SUR LE CREUSOT

D’autres travaux sont également en cours en marge du programme ANRU : 16 logements rue Puebla, 12 logements rue de Chanzy, 12 logements rue de Longwy, 5 logements rue Saint Sauveur et enfin 2 logements qui clôtureront notre programme de réhabilitation des Riaux. Tous ces projets montrent la dynamique de l’Opac Saône et Loire sur Le Creusot, et sa volonté d’offrir aux locataires un habitat de qualité et économe en énergie comme le témoigne les logements en cours de construction rue Puebla.

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