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FÉVRIER 2018 KAROS.FR Revue de presse

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KAROS.FR

Revue de presse

Table des matières

KAROSMobilité : Le court-voiturage de Karos plébiscité par les Franciliens

Transports quotidiens: Karos invente le «court-voiturage»

Court-voiturage : Karos s’attaque aux zones rurales et périurbaines

Karos : la combinaison gagnante du court-voiturage et du transport public

Karos/pass Navigo : un premier bilan positif

Comment le court-voiturage remédie aux lacunes des réseaux de transports en commun

IDF : Karos, l’appli de covoiturage qui intègre les transports en commun

Karos intègre la voiture particulière au réseau de transports en commun

KAROS ENTREPRISESCarpooling: RCI Bank and Services and the start-up Karos complete a successful test

Le groupe Pichet se convertit avec succès au covoiturage

Bercy propose le covoiturage domicile-travail à 13.000 agents

KAROS TERRITOIRESLa Réunion fait appel à Karos pour désengorger le trafic routier

Essonne : Karos a fait décoller les chiffres du covoiturage

Les Molières : le village s’allie avec une start-up de « court-voiturage »

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Faire des économies de transport, tisser des liens et réduire la pollution automobile, c’est l’argument des plateformes de co-voiturage, largement repris par les collectivités qui y voient également un moyen de réduire les flux de circulation. En Ile-de-France, s’ajoute une autre forme de partage : le « court-voiturage », dont la société Karos s’est fait une spécialité. C’est même devenu le premier opérateur parisien en ce qui concerne le covoiturage territorial.

Contrairement aux plateformes de covoiturage traditionnelles telle BlaBlaCar, la plus utilisé pour des trajets longue distance, Karos, (prononcer Carrosse) est un service spécialisé dans les courtes distances qui vise

Des résidents de parcs immobiliers et des salariés d’entreprise bénéficient désormais de mise en relation directe avec la plateforme Karos, pour leurs trajets quotidiens (Photo Karos)

à transformer la voiture de monsieur tout le monde, en réseau de transport en commun, complémentaire des réseaux publics mis en place dans les villes.Karos, startup créée en 2014, par Olivier Binet, spécialiste du financement et du développement d’entreprises de croissance et Tristan Croiset, expert en « Big Data » et « Machine Learning », part du constat que deux tiers des travailleurs franciliens travaillent à plus de 10 minutes à pied d’un station de transports en commun et pour certains dans une zone peu deux dense mal desservie. De fait les franciliens effectuent, chaque jour, 15 millions de trajets, seuls au volant, pour se rendre au travail, soit environ 40 millions de sièges disponibles pour des trajets relativement courts.Une aubaine pour la jeune entreprise dont la plateforme, accessible depuis un mobile connait un grand succès, mais aussi pour les collectivités d’Ile-de-France, qui aimeraient bien réduire les flux de véhicules, lesquels engendrent une pollution toujours plus aggravante.Le 1er octobre dernier, « Île-de-France Mobilités », ex STIF (Société des Transports d’Île-de- France), lançait « Tous ensemble pour le covoiturage », en finançant 17 plateformes

Mobilité : Le court-voiturage de Karos plébiscité par les Franciliens RÉDIGÉ PAR YANNICK SOURISSEAU LE SAMEDI 20 JANVIER 2018 À 11:42

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de covoiturage, à raison de 2 € par trajet. L’objectif avoué étant d’inciter les franciliens à partager leur véhicule lors de leur trajets quotidiens.Près de trois mois plus tard, Karos est devenu le premier acteur à atteindre les 25 000 trajets covoiturés envisagés par la collectivité, soit 50 000 € de subventions accordés aux covoitureurs. Prolongée jusqu’au 30 juin 2018, cette opération démontre que les franciliens ne sont pas insensibles au partage de véhicule, celui-ci étant désormais considéré comme un moyen de transport en commun permettant de desservir les zones moins dense du territoire.

Le court-voiturage s’inscrit dans une nouvelle pratique de mobilité

« Nos résultats montrent tout l’intérêt pour une collectivité locale d’exploiter les sièges libres des véhicules en circulation pour les transformer en véritables transports collectifs, complémentaires des lignes structurantes en zones plus denses », explique Olivier Binet, cofondateur et président de Karos. « Un trajet en grande couronne coûte 2 € à la collectivité quand le même trajet en bus ou en transport à la demande coûte significativement plus cher ».Karos qui s’affiche désormais comme le premier opérateur de court-voiturage, espère qu’IDF mobilités intégrera la voiture partagée dans son offre de transports en commun. D’autant plus important que de nombreuses collectivités envisagent de taxer la circulation en cœur de ville, les covoitureurs pourraient alors bénéficier d’un accès prioritaire au même titre que les autres transports en commun. Un principe déjà mis en œuvre lors des restrictions de circulation pour pollution

trop importante.D’autant que la proposition de Karos se révèle très efficaces dans les zones non denses et rurales. Selon les analyses de l’entreprise 81% des trajets effectués impliquent la grande couronne de Paris et 44 % des communes desservies comptent moins de 300 habitants au km2. Coté distance parcourue, la moyenne s’établit à 18 km et 24% des trajets font moins de 10 km, la plupart permettant d’acheminer les voyageurs vers d’autres transports, tels que le métro ou les bus. La solution Karos permet aussi de réduire les flux de circulation et donc désengorger les principaux axes de la capitale, puisque 88% des trajets sont effectués en heure de pointe.Pour Karos le court-voiturage s’inscrit dans une nouvelle pratique de mobilité, avec une croissance forte en plus d’un an d’exercice et une approche dans le cadre des Plans de mobilités des entreprises avec plus de 400 sites clients. L’objectif, pour ces dernières, étant d’améliorer la mobilité quotidienne des collaborateurs. Des bailleurs franciliens proposent également une mise en relation directe avec la plateforme, pour leurs résidents.

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Fini les conducteurs solo dans leur voiture pour aller au bureau! Karos est la première application de covoiturage spécialisée dans les petits trajets.

Les fondateurs de Karos sont partis d’un constat simple: 80% des Français vont au travail en voiture, et ils sont quasi systématiquement seuls dans leur véhicule. Pour autant, il n’existait jusque-là aucune offre de covoiturage pour les courtes distances: trop compliquée à gérer pour des sommes forcément faibles. BlaBlaCar et ses challengers avaient donc laissé ce terrain en jachère.

Olivier Binet et Tristan Croiset s’y sont installés: en 2015, après avoir phosphoré pendant près de deux ans, les deux trentenaires ont lancé Karos, la première application de «court-voiturage». Ils affichent aujourd’hui

55 000 utilisateurs au compteur, partagés équitablement entre conducteurs et passagers.

Karos

De quoi leur permettre de lever 1,6 million d’euros et, ainsi, de recruter une quinzaine de salariés, dont une grande partie de data scientists (spécialistes en analyse de données). «Plus qu’une application de mise en relation, Karos est un véritable assistant de mobilité. Il analyse les habitudes de déplacement des automobilistes pour leur proposer des passagers qui pourraient effectuer les mêmes parcours», assure Olivier Binet, le président de la start-up, qui a fait ses armes dans le private equity (capital-investissement), alors que son

Transports quotidiens: Karos invente le «court-voiturage» PAR EMMANUEL BOTTA, PUBLIÉ LE 17/07/2017 À 07:30

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Olivier Binet (à gauche) et Tristan Croiset présentent Karos comme un «véritable assistant de mobilité».

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acolyte, ingénieur de formation, est passé par Criteo. «Nous venons par ailleurs de lancer un ‘calculateur multimodal’ permettant de trouver le moyen le plus rapide pour aller d’un point A à un point B en mixant transports en commun et ‘court-voiturage’», se félicite Olivier Binet.

Pas de commission pour les particuliers

Côté business model, la start-up a fait le choix de ne prendre aucune commission sur les 10 centimes par kilomètre encaissés par le conducteur, afin de favoriser l’essor du réseau. La jeune pousse tire donc l’essentiel de ses revenus de son offre aux entreprises. Karos a en effet déjà signé une vingtaine de contrats (Unibail Rodamco, Icade, Total, le ministère des Finances...).

Depuis quelques mois, nos jeunes entrepreneurs essaient aussi de persuader les collectivités locales de financer leur service. «Cela leur permettrait d’améliorer le maillage du territoire pour un coût marginal, comparé à une ligne de transport en commun classique», assure Olivier Binet, qui espère procéder à une nouvelle levée de fonds afin de se lancer à la conquête de l’Hexagone, après avoir investi l’Île-de-France et Grenoble. L’emménagement de Karos dans le «Startup Garage» de Facebook, un programme d’accompagnement de six mois, devrait aussi leur permettre d’embarquer de nouveaux financiers dans l’aventure.

KAROS EN CHIFFRE

- 10 centimes par kilomètre payés par le passager- 0 commission prise par Karos- 2 trajets quotidiens gratuits pour les détenteurs d’un passe Navigo- 55 000 utilisateurs

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Opérateurs et collectivités travaillent à intégrer l’usage de la voiture partagée comme complément aux transports en commun.

Concurrent du train sur les trajets longue distance, le covoiturage peut se révéler à l’échelle d’une agglomération un allié pour les transports en commun. D’Avignon à la région parisienne, plusieurs expérimentations sont en cours, pour faire de l’usage de la voiture partagée un complément aux lignes classiques de bus et de tramways.

Les élus sont à la recherche de solutions afin d’assurer une bonne desserte des zones éloignées du centre-ville. Or, l’extension des réseaux de transport public n’est souvent ni possible (du fait de contraintes budgétaires) ni pertinente : dans les secteurs à faible densité, les coûts d’exploitation d’une ligne de bus sont élevés et les recettes commerciales faibles.

D’où l’idée d’avoir recours au covoiturage ou « court-voiturage «, explique Olivier Binet, cofondateur de Karos, une jeune pousse spécialisée dans ce concept. « Cela permet de générer des réseaux de mobilité sans aucun investissement en infrastructure et à moindre coût, puisque les routes, les véhicules et les

conducteurs sont déjà là », explique-t-il.

Deux finalités sont possibles. La première consiste à utiliser le covoiturage dans une logique de dernier kilomètre, pour acheminer les usagers vers le réseau de transport le plus proche, bus, tramway ou train de banlieue. C’est dans cette logique que la commune des Molières (4.000 habitants), dans l’Essonne, vient de signer un partenariat avec Karos. La start-up va organiser la mise en relation entre habitants afin de faciliter l’accès au RER, la gare la plus proche se situant à 4 kilomètres.

Autre option : créer des lignes de covoiturage fonctionnant comme des lignes de transport en commun, avec des lieux de prise en charge ou de dépose prédéfinis. Le groupe de transport public Transdev, contrôlé par la Caisse des Dépôts, a lancé des expérimentations sur ce modèle à Avignon, Auxerre et Beauvais, en partenariat avec une jeune pousse baptisée « La Roue verte ».

Chacune de ces lignes dispose d’une application smartphone spécifique. Les conducteurs susceptibles de desservir ces arrêts et disposant de places libres à bord de leur véhicule s’inscrivent, et les passagers potentiels peuvent les repérer et les héler

Le transport public veut faire du covoiturage un allié LIONEL STEINMANN | LE 12/04/2017

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électroniquement grâce à la géolocalisation.

« Nous croyons beaucoup à ce système, mais il faut du temps pour l’installer», explique Alain Pittavino, directeur des métiers chez Transdev. L’opérateur ne manque pas de conducteurs, car il garantit à ceux qui sont inscrits la prise en charge d’une partie de leurs frais, qu’ils transportent ou non des passagers. Les voyageurs, en revanche, ne se bousculent pas, à la fois séduits par la souplesse de ce covoiturage dynamique (qui ne nécessite pas de fixer une heure de rendez-vous), mais freinés par la perspective de covoiturer avec un chauffeur qu’ils n’ont pas choisi.

Transdev s’efforce de vaincre ces réticences en s’appuyant sur l’image du réseau de transport local, partenaire de ces expérimentations. Le tarif pratiqué souligne ce lien : le passager paie le prix d’un ticket à l’unité ou bénéficie de la gratuité s’il dispose d’un abonnement. En Ile-de-France, Karos prend pour l’instant en charge le coût du service pour les titulaires du passe Navigo, en espérant convaincre à terme le Stif d’intégrer ce service à son offre globale de transport.

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La start-up a mené une expérimentation de juillet à décembre 2016 pour évaluer la pertinence de la complémentarité entre court-voiturage et transport public. Dans ce cadre, les détenteurs du Pass Navigo pouvaient covoiturer gratuitement en Île-de-France via l’application Karos. Et ils le peuvent encore...

Gain de temps, fl uidité du trafi c automobile, desserte des zones blanches, qualité de l’air... La start-up Karos a présenté, le 26 janvier 2017, les résultats d’une étude qui montre la pertinence de la complémentarité du court-voiturage et des transports en commun, dans le cadre d’une expérimentation menée en Île-de-France du 5 juillet au 31 décembre 2016.

Depuis le 5 juillet 2016, l’application mobile Karos est multimodale. Elle avait en effet intégré le réseau du Syndicat des transports d’Î le-de-France (Stif) dans ses calculs d’itinéraires et le court- voiturage au Pass Navigo.

Aussi, les détenteurs d’un Pass Navigo peuvent covoiturer gratuitement en Île-de-France via cette application, dans la limite de deux déplacements par jour, ce qui correspond aux trajets domicile- travail. Pour cela, il suffi t

de télécharger l’appli Karos et d’y renseigner prénom, nom, numéro de Pass Navigo, et l’adresse du domicile et celle du travail.Six mois plus tard, la start-up établit un bilan favorable de cette expérimentation. «Les résultats que nous enregistrons démontrent que le court-voiturage intégré dans un forfait multimodal peut profondément modifi er les habitudes de mobilité», déclare, dans un communiqué, Olivier Binet, le cofondateur et président de Karos.

En ce sens, à la fi n de l’expérimentation, 63.000 trajets étaient proposés chaque semaine, tandis que 20.000 l’étaient début juillet. Le nombre de trajets a donc triplé en six mois.

Accessibilité et multimodalité

Selon Karos, cette combinaison du court-voiturage et des transports en commun permet de couvrir 500 000 km de réseau supplémentaires, de façon gratuite et instantanée. Cela permet notamment de desservir les zones blanches, c’est à dire les

Karos : la combinaison gagnante du court-voiturage et du transport public 31 JANVIER 2017 | MIS À JOUR LE 1ER FÉVRIER 2017 | PAR HADRIEN BAER

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endroits éloignés des transports en commun.

«Il est aujourd’hui possible de maximiser, sans investissement majeur, l’accessibilité de territoires peu desservis par les réseaux de transport existants», soutient Olivier Binet, qui poursuit. «Nous prouvons qu’il existe des alternatives crédibles à la voiture individuelle. Nous pouvons fluidifier la circulation avec un impact positif direct sur la qualité de l’air et la qualité de vie des Franciliens. Rappelons qu’une réduction de 10% du nombre de véhicules circulant en Ile-de-France signerait la fin des embouteillages.

L’expérimentation menée montre tend à prouver que la combinaison court-voiturage et transport public a un réel potentiel de croissance :

- Une augmentation de 50% d’utilisateurs actifs sont enregistrés chaque mois. Cette augmentation comprend les passagers et les conducteurs de façon équilibrée. En outre, ces utilisateurs réguliers étaient 2.000 en juillet et 10.000 en décembre ;- La proportion des trajets Karos en multimodal atteint 25% ;- Les utilisateurs gagnent vingt minutes en moyenne par trajet par rapport au transporttraditionnel. Soit six jours jours par an ;- 73% des court-voiturages multimodaux relient Paris et la banlieue et permettent de rejoindre les destinations éloignées des transports en commun en grande couronne.

«Le court-voiturage doit devenir un mode de transport en commun à part entière, assume Olivier Binet. Il est indispensable que les pouvoirs publics s’engagent à nos côtés afin de promouvoir un usage écoresponsable de la voiture individuelle.»Pour l’heure, Karos, qui prend en charge «sur ses fonds propres» le court-voiturage des détenteurs du Pass Navigo, poursuit cette expérimentation.

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L’application Karos dresse un premier bilan convaincant de son service permettant de combiner du covoiturage et des trajets en transports en commun sur le réseau STIF.

En test depuis le mois de juillet, l’intégration des réseaux ferrés du STIF dans l’application Karos pour combiner court-voiturage et transport en commun est un succès. La start-up a constaté une augmentation de 50 % du nombre d’utilisateurs actifs mensuels de son outil et de 100 % du nombre d’opportunités de covoiturage sur chaque trajet. Elle évalue également à 25 % la proportion de trajets Karos réalisés de manière multimodale et à 80 % le nombre d’utilisateurs à disposer d’un pass Navigo en cours de validité. Ce nouveau service aurait en outre permis de gagner jusqu’à 40 minutes par jour sur les trajets réguliers.

« Les résultats que nous enregistrons démontrent que le court-voiturage intégré dans un forfait multimodal peut profondément modifier les habitudes de mobilité. Nous prouvons qu’il existe des alternatives crédibles à la voiture individuelle. Il est aujourd’hui possible de maximiser, sans investissement majeur, l’accessibilité de territoires peu desservis par les réseaux de transport existants. Nous pouvons fluidifier la circulation avec un impact positif direct

sur la qualité de l’air et la qualité de vie des franciliens » affirme Olivier Binet, le cofondateur et président de Karos.

Offre prolongée

L’entreprise révèle que la distance moyenne des trajets réalisés en court-voiturage pur s’élève à 21 kilomètres et celle de la partie court-voiturée d’un trajet multimodal à 14 kilomètres. De même, la part moyenne des trajets réalisés sur le réseau Karos ayant pour origine et/ou destination un lieu situé à plus de 10 minutes à pied d’une gare du réseau STIF s’élève à 67 %. Quant à la répartition géographique des trajets multimodaux, elle concerne pour 73 % des trajets Paris-banlieue et pour 26 % des trajets de banlieue-banlieue. Il est ajouté que plus de la moitié des trajets multimodaux s’effectue dans le sud-ouest de la région parisienne.

Fort de ce succès, Karos annonce le prolongement de son offre Navigo et que le court-voiturage continue à être gratuit pour les porteurs d’un pass en cours de validité.

Karos/pass Navigo : un premier bilan positif PUBLIÉ LE 27 JANVIER 2017 PAR DAMIEN CHALON

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Covoiturer jusqu’à la gare n’a jamais été aussi populaire en Île-de-France depuis que l’application Karos permet de synchroniser ce trajet partagé avec les horaires des transports en commun. Un modèle à suivre.

La gratuité du covoiturage jusqu’à la gare de lointaine banlieue incite les Franciliens à s’en remettre aux transports en commun pour rallier Paris. IMAGE © PATRICK KOVARIK / AFP

et d’imaginer la ville idéale.

Un État dirigiste aurait tôt fait d’en finir avec cette gabegie en exigeant que chaque siège de chaque véhicule soit occupé. Les contrevenants se verraient barrer l’accès à la cité et contraints d’emprunter les transports en commun. Les irréductibles n’auraient d’autre choix que de s’offrir l’une de ces minuscules monoplaces à propulsion électrique qui ne manqueraient pas de faire leur apparition sur le marché. Problème résolu.

Comme nous n’en sommes pas (encore ?) parvenus à ce degré de dirigisme, le citadin réclame qu’on lui donne de bonnes raisons de faire un effort pour le bien de la communauté. C’est ainsi qu’est née l’idée du covoiturage, d’usage très courant de ville à ville chez les moins de 35 ans qui le préfèrent au train. En échange d’une maigre participation financière, ils profitent de la

voiture de parfaits étrangers.

Une seule personne par voiture ? Du point de vue économique autant qu’écologique, c’est une hérésie. Le spectacle absurde de ces automobilistes en conversation avec eux-mêmes dans les embouteillages du matin et du soir hante les cauchemars des ingénieurs chargés de fluidifier la circulation

Comment le court-voiturage remédie aux lacunes desréseaux de transports en commun PAR ERIC BERGEROLLE LE 26.01.2017 À 13H04

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Le covoiturage est gratuit pour les titulaires du Passe Navigo

La jeune société française Karos, pour sa part, a imaginé adapter le concept du covoiturage aux petits trajets quotidiens, entre domicile et lieu de travail. Ainsi est né le «court-voiturage» de banlieue à banlieue, ou de banlieue au centre-ville.

Démarcher un conducteur pour de si petits trajets peut vite devenir pénible et délicat, voire rédhibitoire. L’application Karos s’emploie donc à abattre ces obstacles d’ordre pratique en se proposant de jouer les intermédiaires : elle sollicite les automobilistes qui offrent des places à bord de leur voiture et les met en relation avec les demandeurs inscrits.

Trouver son chauffeur d’un jour n’est pas le seul souci pour le pauvre navetteur pressé contre la porte de son train de banlieue bondé : il consacre beaucoup de temps à l’étude des horaires de bus et de métro dans l’espoir de minimiser son temps d’attente. Surtout en hiver.

Le court-voiturage connecté aux transports en commun

Voilà pourquoi Karos a mis au point un algorithme qui intègre dans ses calculs d’itinéraire les horaires des réseaux ferrés de transport en Île-de-France. L’objectif est de garantir une transition parfaite, sans délai, entre le trajet partagé en voiture et celui en transports en commun. Pour ce faire, l’application Karos planifie le trajet quotidien de bout en bout, depuis la porte du domicile

du covoitureur le matin jusqu’à celle de son lieu de travail.

Karos est la première application de covoiturage à proposer ce service. Son expérimentation fut entamée au mois de juillet 2016 et se prolonge aujourd’hui encore. Son Président et cofondateur Olivier Binet en tire un premier bilan. «Le nombre de covoitureurs a un peu plus que doublé en 6 mois (passage de 3,4 à 7,2 covoitureurs possibles sur chaque trajet)», témoigne-t-il. «Non seulement grâce à la multi-modalité mais aussi grâce à la croissance de la communauté. Les deux phénomènes augmentent la masse critique de notre réseau.»

20 minutes gagnées sur son trajet

De la sorte, Karos prétend pouvoir faire gagner 20 minutes en moyenne sur son temps de trajet quotidien. «Pour arriver à ce chiffre, nous comparons les temps de parcours entre, d’une part le trajet en transport en commun « pur » (que nous obtenons à travers le calculateur de Kéolis/Kisio - Open Source Navitia) ; d’autre part, le trajet Karos (court-voiturage + transport en commun).»

Il apparaît que 57 % des trajets multimodaux réalisés par les utilisateurs de Karos se concentrent dans le quart Sud-Ouest de la banlieue parisienne. Il faut y voir le poids l’histoire. «Nous avons plusieurs clients BtoB dans le quart Sud-Ouest, comme Assystem à Montigny-le-Bretonneux, HEC à Jouy-en-Josas, Unibail à Vélizy 2, où nous avons

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développé des réseaux de court-voituragerobustes», explique Olivier Binet. «En outre, la zone de Saclay étant particulièrement mal desservie, nous y observons une forte demande pour du court-voiturage.»

C’est bien la preuve que ce service de court-voiturage sert de complément naturel aux réseaux de transports en commun. «Nous avons une majorité de trajets banlieue-banlieue sur Karos mais ils sont le plus souvent réalisés en court-voiturage pur (pas en multimodal en prolongement des transports en commun). Ceci est dû au fait que le réseau en étoile francilien ne permet pas facilement d’aller de banlieue à banlieue», analyse O. Binet.

«En revanche, pour rejoindre ou repartir de Paris intra-muros, il est souvent beaucoup plus rapide d’avoir recours à un axe structurant ferré comme le RER et le Transilien. Karos intervient alors le plus souvent en multimodal, en permettant un « rabattement » vers les principaux axes depuis ou en direction d’un point éloigné du réseau en banlieue. D’où la complémentarité du réseau Karos avec le réseau actuel du STIF, le Syndicat des Transports d’Île-de-France.»

Karos a choisi de prolonger jusqu’à nouvel ordre la gratuité de son offre de covoiturage en Île-de- France pour les titulaires d’un passe Navigo. En temps normal, le passager verse au conducteur 10 centimes d’euro par kilomètre parcouru. L’intégralité de cette somme est perçue en fin de chaque mois par le conducteur puisque la société Karos ne prend aucune commission.

«La collaboration en cours avec le STIF est une expérimentation», rappelle O. Binet. «Rien ne garantit que le dispositif sera

prolongé sur long terme. Mais dans la mesure où le court-voiturage produit des réseaux de transports complémentaires pour des coûts extrêmement faibles et sans aucun investissement en nouvelles infrastructures, il serait tout à fait logique que les Autorités Organisatrices de Transport s’en emparent pour améliorer la mobilité quotidienne sur leur territoire. A en croire la teneur des dernières déclarations la Présidente de Région Valérie Pécresse, le STIF est d’ailleurs de cet avis.»

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Spécialisée dans le covoiturage courte distance, Karos devient une appli mobile multimodale afi n d’intégrer les transports publics en Île-de-France. L’objectif ? Proposer des trajets porte-à-porte qui combinent différents modes de déplacement.

À la recherche d’une taille critique

L’appli lancée en 2015 revendique aujourd’hui plus de 20 000 inscrits mais 1500 actifs seulement. Trop peu pour l’instant pour répondre aux attentes des

passagers. Karos s’est positionnée sur le covoiturage courte distance qui peine à décoller même si sur le papier, c’est un marché de masse : par exemple, en Île-de-France, 15 millions de trajets sont réalisés en voiture chaque jour. Le conducteur est seul dans son véhicule dans 90% des cas, le nombre de sièges libres sur ces trajets quotidiens s’élève donc à 40 millions.

Parmi les freins au covoiturage courte distance fi gurent également les transactions d’argent. Karos simplifi e ces transactions en gérant automatiquement le partage de frais entre passagers et conducteurs.

IDF : Karos, l’appli de covoiturage qui intègre les transports en commun 5 JUILLET 2016 | MIS À JOUR LE 16 AOÛT 2016 | PAR FLORENCE GUERNALEC

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Karos se charge des calculs et transfère l’argent d’un smartphone à l’autre.

Un concept qui séduit

La start-up fait le calcul qu’une voiture coûte en moyenne 0,20 euro par kilomètre (carburant, entretien supplémentaire lié au trajet, kilomètres supplémentaires au compteur lié au trajet). Le passager paie ainsi 50%, soit 0,10 euro par kilomètre (minimum 1,50 euro par trajet) au conducteur.Malgé ces obstacles, le concept de Karos séduit. La start-up est soutenue par le ministère de la Recherche et BPI France. L’entreprise est hébergée chez Agoranov, un incubateur public du ministère de la Recherche qui a pour mission de faciliter la création d’entreprises innovantes liées à la recherche publique. Elle a d’ores et déjà été primée à plusieurs reprises pour son innovation

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Il peut compléter les réseaux de transports en commun

Réconcilier le transport en commun et la voiture individuelle. C’est ce que propose Karos. Cette start-up parisienne a réussi à mettre au point une application de covoiturage adaptée aux trajets domicile-travail et aux déplacements dans les zones peu ou mal desservies par les transports en commun. Un marché auquel ont presque renoncé les géants du secteur, car il est trop local et donc complexe pour sa taille.

« L’idée est simple. Il suffit de télécharger gratuitement notre application, de la paramétrer et elle se charge du reste

«,s’enthousiasme Olivier Binet, directeur général et cofondateur avec Tristan Croiset de l’entreprise. Nourris aux mégadonnées ou Big Data, les logiciels et les algorithmes mis au point par Karos apprennent les habitudes et les besoins de mobilité du passager. L’application procède de la même manière avec l’automobiliste qui souhaite partager ses frais. « Le salarié ou le visiteur peut ainsi choisir la veille de son trajet, régulier ou non, entre plusieurs propositions de chauffeurs allant exactement au même endroit que lui à l’heure qui lui convient », explique Olivier Binet.Le système évite de tomber dans les travers du covoiturage d’entreprise, qui aboutit vite à un sentiment de dépendance entre le passager et le chauffeur. Il permet aussi d’être un jour chauffeur et de jouer le passager le reste du temps. Le coût du kilomètre est évalué à 20 centimes. Comme il s’agit de partager, le passager paye 10 centimes par kilomètre au chauffeur, avec un minimum de 1,50 euro. En fin de mois, Karos fait les comptes. L’utilisateur passager peut voir sa facture réduite des montants qu’il a « gagnés « en étant conducteur, et inversement.

Karos intègre la voiture particulière au réseau de transports en commun DOMINIQUE MALÉCOT | LE 10/06/2016

La firme parisienne a mis au point un système de covoiturage domicile-travail.

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Convaincre les entreprises

Le système a été étrenné à Grenoble auprès des salariés de STMicroelectronics et du CEA notamment. Il fonctionne aussi en Ile-de-France et à La Réunion pour Total. « Nous le proposons aux entreprises soucieuses de réduire leur empreinte sur l’environnement et nous souhaitons maintenant le proposer aux collectivités locales «, explique Olivier Binet. Pour lui, il s’agit d’un réseau de transport aussi fiable que les autres et capable de compléter l’offre des opérateurs traditionnels. Selon le dirigeant, les entreprises qui rémunèrent Karos pour ce service trouvent qu’il crée du lien social, augmente l’accessibilitié des sites et permet de faire des économies de parkings. Fondé en 2014, Karos est encore largement financé par la BPI et des « business angels «. La firme prépare une levée de fonds pour la fin de l’année, avec l’espoir de renforcer son effectif de 13 salariés, notamment en engageant des commerciaux.

Karos Entreprises

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Il peut compléter les réseaux de transports en commun

RCI Bank and Services recently joined forces with the start-up Karos as part of the City Makers program to determine the palatability of short-distance carpooling and multimodal travel to its employees. For ten weeks, some 50 employees tried out the Karos app. The results proved highly encouraging, with 24 minutes and €6 in purchasing power saved on average per trip. In addition, 50% of the employees received at least fi ve carpooling

proposals a day.

In June 2017, Groupe Renault and NUMA and their partners, including RCI Bank and Services, launched City Makers, an open innovation program focused on the transition to a more fl exible and sustainable urban mobility. Yesterday evening, start-ups and partners presented the result of their collaborative efforts, offering us a sneak preview of tomorrow’s mobility.

RCI Bank and Services and Karos presented the results of their challenge on the simplifi ed use of different means of transport for a journey in Ile-de-France during City Makers

Carpooling: RCI Bank and Services and the start-up Karos complete a successful test BLOG RCI BANKS

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Demo Day on January 25th.

“Following the launch of RCI Mobility and the acquisitions of Yuso, Marcel and Karhoo, the challenge carried out as part of the City Makers open innovation program boosts our expertise in new mobility. Our collaboration with the start-up Karos has brought us a better understanding of carpooling issues,” said Henry Gascuel, Chief Innovation Officer.

THE TEST IN FIGURES:

- 52 test employees- At least 5 carpooling proposals per day for nearly - 50% of the participants - An average 24 minutes saved per trip - An average savings of €6 in purchasing power per trip- The equivalent of 345 kg of CO2 saved over the test period- A multimodal travel solution for 95% of employees concerned by the head office relocation

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Le promoteur a fait appel à Karos pour proposer un nouveau mode de transport à ses salariés de son site de Pessac. Après deux mois de déploiement, 700 trajets ont déjà été enregistrés.

Originaire de la région bordelaise, le groupe Pichet s’est développé dans toute la France. Souvent préconisé dans le cadre des plans de déplacement d’entreprise, le covoiturage n’est pourtant que peu utilisé dans les trajets domicile travail à cause de la faible adhésion des collaborateurs. C’est cette problématique qu’essaye de cibler Karos et son application de court- voiturage.

Pour améliorer la desserte de son siège de Pessac, le groupe Pichet a ainsi fait appel à Karos avec un résultat plutôt exceptionnel puisqu’en deux mois, 700 trajets ont été enregistrés, dont 300 durant la dernière quinzaine. Un chiffre d’autant plus impressionnant que le site ne compte que

500 salariés. Un résultat qui s’explique par un taux d’autosolisme élevé dans l’entreprise avec 80% des collaborateurs qui effectuaient leurs trajets seuls, et par la distance moyenne des trajets domicile travail qui atteint les 20 kilomètres et impose la voiture comme moyen de transport. La mauvaise desserte par les transports en commun du site est également un facteur déterminant.

Le groupe Pichet se convertit avec succès au covoituragePUBLIÉ LE 7 NOVEMBRE 2017 PAR RAPHAËL DESROSIERS

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Les agents de quatre sites franciliens du ministère de l’Économie et des Finances vont pouvoir bénéficier d’un service de covoiturage grâce à un partenariat avec la plateforme Karos.

Le ministère de l’Économie et des Finances souhaite simplifier le trajet domicile-travail de ses collaborateurs. Il propose à 13.000 de ses agents répartis dans près de quatre sites différents en Ile-de-France (Paris-Bercy, Noisy, et Ivry-sur-Seine) d’expérimenter pendant un an un service de covoiturage. Pour ce faire, il s’est allié avec la startup Karos créée en 2014, et spécialisée dans le covoiturage sur de courtes distances. La société revendique aujourd’hui près de 50.000 utilisateurs. Le but: les mettre en relation afin d’effectuer à plusieurs une partie ou l’intégralité du trajet entre leur domicile et le travail grâce au «court-voiturage». Elle met en place pour ses

bénéficiaires une plateforme de réservation propre au ministère où chaque agent peut réserver un trajet, ou proposer aux utilisateurs de les conduire au travail via son véhicule. Dans ce cas, il sera rétribué via une compensation financière calculée par la plateforme de 10 centimes d’euros pour chaque kilomètre parcouru. Et pour les passagers détenant un passe Navigo (carte d’abonnement pour les transports en commun parisiens), le covoiturage via Karos ne leur coûte rien dans une limite de deux trajets effectués par jour.

D’autres entreprises comme Accor, Roche ou encore Total ont déjà recours aux services de Karos pour leurs salariés. En effet, une future réglementation de la loi énergétique -qui entrera en application en janvier prochain- obligera les entreprises de plus de 100 salariés à mettre en place un «Plan de Déplacement Entreprise (PDE)». Ce dernier doit inciter les établissements à promouvoir auprès de leurs salariés des modes de transports plus respectueux de l’environnement. Selon l’INSEE, près de 41,5% des actifs en Ile-de-France utilisent la voiture individuelle pour travailler. Un chiffre qui monte à 77,9% pour les provinciaux. Ce service permet également de pallier le manque de transports en commun

Bercy propose le covoiturage domicile-travail à 13.000 agentsPAR FLORIAN PIERRAT PUBLIÉ LE 13/06/2017 À 06:00

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dans certaines zones. C’est notamment le cas en Essonne où le conseil général ainsi que la commune des Molières financent partiellement ou intégralement des trajets Karos à leurs administrés intéressés par le covoiturage de courte de distance.

Pour les entreprises mieux desservies par un réseau de transport en commun, c’est le principe du «copiétonnage» qui peut être mis en place. Il permet de mettre en relation leurs salariés pour effectuer à plusieurs leurs trajets domicile-travail via les transports en commun. C’est notamment le cas de l’application Mon Chaperon Pro qui propose depuis ce mois-ci ce système.

Karos Territoires

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La start-up parisienne va déployer son offre de covoiturage courte-distance sur toute l’île de l’Océan Indien. Depuis sa création en 2014, Karos a levé 2,5 millions d’euros et compte 80.000 inscrits.

A La Réunion, 95 % des déplacements se font en voiture et 80 % des automobilistes sont seuls dans leur véhicule. Les embouteillages quotidiens et la pollution induite par le nombre de voitures sur les routes a poussé la région, qui compte 850.000 habitants, à s’intéresser de près au co- voiturage.

Après avoir répondu à un appel d’offres cette année, la start-up parisienne Karos, qui fournit une solution de mobilité peu coûteuse dans des endroits peu ou mal desservis par les transports en commun, a été choisie par la Région Réunion pour déployer son offre de covoiturage courte- distance sur l’ensemble de l’île.

Concrètement, la société va permettre à la collectivité d’adapter l’offre qui s’affichera dans l’application mobile aux couleurs du territoire. « Les Réunionnais vont profiter des différents avantages mis en place par la région. Karos est souvent proposé au même tarif que le bus », souligne Olivier Binet,

cofondateur de la jeune pousse de trois ans.

Il peut compléter les réseaux de transports en commun

Karos était déjà en partie présent depuis 2015 à La Réunion grâce à un partenariat avec Total. Mais son contrat, pour 3 ans, avec la région est inédit. Après des expérimentations dans plusieurs communes d’Île-de-France et le département de l’Essonne, « c’est la première fois qu’une collectivité d’ampleur prend le projet à bras-le-corps. La Région Réunion va mettre pas mal de moyens pour faire connaître notre solution », affirme Olivier Binet, qui cherche à multiplier ce type de partenariats.

La start-up a d’abord convaincu les grands comptes : elle revendique aujourd’hui 25 entreprises clientes, parmi lesquelles Accor, HEC ou encore l’Icade, de manière globale. Karos se rémunère auprès d’elles grâce à un abonnement annuel. Auprès des collectivités, une commission peut venir s’y ajouter en fonction du

La Réunion fait appel à Karos pour désengorger le trafic routierANAELLE GRONDIN LE 22/11/2017 À 16:38

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nombre de covoiturages effectués.

80.000 utilisateurs

Au total, Karos compte aujourd’hui 80.000 inscrits, qui covoiturent en très grande partie en Île- de-France (80 % des utilisateurs, indique Olivier Binet). L’entreprise parisienne de 19 collaborateurs a levé 2,5 millions d’euros depuis sa création en 2014. Elle est soutenue par des fonds privés et publics, bpifrance et la Commission européenne, notamment.Actuellement incubée par Facebook à Station F, le plus grand campus du monde dédié aux start- up, Karos a l’objectif en 2018 de se déployer à grande échelle en dehors de Paris et même de faire un test à l’étranger. Olivier Binet s’enthousiasme : « On a une solution qui marche, on n’a pas de temps à perdre. »

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L’opération lancée en partenariat avec l’application de covoiturage par le conseil départemental s’est achevée le 30 juin. Couronnée de succès, elle devrait être renouvelée.

Le covoiturage a passé la vitesse supérieure en Essonne. Le « printemps du covoiturage » lancé le 18 avril par le conseil départemental s’est achevé vendredi dernier. D’après les premiers chiffres, cette opération a été un véritable succès. « On a eu beaucoup plus de participants que prévu », se félicite François Durovray, le président (LR) du Département.

L’objectif de ce printemps du covoiturage était simple : que cette pratique de partager son véhicule avec ses voisins, collègues de travail ou de parfaits inconnus, prenne

pour les trajets courts et réguliers. « Depuis quelques années, le covoiturage pour de longues distances fonctionne, rappelle François Durovray. Mais cela coinçait pour le court covoiturage, malgré les aires ouvertes par le département depuis plusieurs années. Nous avons demandé aux opérateurs de lever les freins. »

Karos, associé pour la première fois à un département pour développer à grande échelle la pratique du covoiturage, s’y est employé via son application qui met en lien les covoitureurs et les covoiturés. Le conseil départemental a proposé, pendant trois mois, la gratuité, en prenant en charge les frais de trajets dans la limite d’un budget de 100 000 euros. « Le nombre d’Essonniens adeptes du covoiturage a plus que doublé pendant l’opération, détaille- t-on chez Karos. Plus de 11 000 trajets ont été partagés en voiture individuelle transformée en transport collectif, pour près de 200 000 km. Cela représente plus de 20 000 euros de gains de pouvoir d’achat par rapport à l’utilisation de la voiture individuelle et plus de 2 000 heures de temps libre gagnées. »

Les participants ont court-voituré au départ ou à l’arrivée de 85 communes qui ne sont desservies par aucun autre réseau de

Essonne : Karos a fait décoller les chiffres du covoiturageCÉCILE CHEVALLIER| 04 JUILLET 2017, 18H00

Le printemps du covoiturage lancé par le département du 18 avril au 30 juin a été couronné de succès. DR

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transport : Ballainvilliers, Cerny, Limours, Saclay, Villejust ou encore Forges-les-Bains. « La couverture du covoiturage est passée de 13 % de la population essonniennes à 83 % », se félicite Karos. François Durovray conclut : « Nous sommes à un tournant, les habitudes changent. Pour bien les ancrer, nous rééditerons prochainement cette opération. »

« Je gagne au moins 30 minutes » Alan, nouvel adepte du covoiturageBruno, Côme et Alan covoiturent ensemble depuis 6 semaines. Et l’expérience les a convaincus. Ils ont découvert l’application Karos via un prospectus. Tous les jours du lundi au vendredi, ils effectuent le trajet Massy — Évry dans la voiture rouge de Côme, un étudiant à l’université d’Évry. Comme Bruno, un ami du même âge, il habite à Verrières-le-Buisson.

« Avant, je venais en voiture avec ma mère qui travaille à Évry, mais le soir, je rentrais en RER et je mettais au moins 1 h 30 », confie Côme. Avec l’application Karos, les deux étudiants ont fait la connaissance d’Alan, un doctorant de 28 ans. « J’habite à Antony, je les rejoins à Massy, détaille- t-il. Cela me permet de gagner au moins 30 minutes. » Les trois jeunes hommes s’estiment « gagnants » sur tous les plans. « Avec notre passe Navigo, nous sommes remboursés », racontent Bruno et Alan. Et Côme, le conducteur, est très bien défrayé : « Je récupère un peu plus que ce que je dépense en essence».

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Les Molières, petit village de 2000 habitants niché dans la vallée de Chevreuse, est éloigné des principaux axes de transports en commun. La gare RER la plus proche se situe à plus de 4 km du bourg. Pour rompre cet isolement, le maire Yvan Lubraneski vient de conclure un partenariat avec la start-up de « court-voiturage » — du covoiturage sur de petites distances —, Karos, spécialisée dans les trajets domicile-travail. Une première pour une collectivité locale.«La question de la mobilité, c’est un vrai sujet pour nos jeunes et nos aînés. On veut inciter les habitants à faire du covoiturage, explique l’élu. On a 600 actifs sur la commune. Certains vont peut-être découvrir que leurs voisins font exactement le même itinéraire, à la même

heure qu’eux.»Principal intérêt de l’application : « les utilisateurs du village seront mis en relation en priorité avec les habitants des Molières, explique Olivier Binet, cofondateur de Karos. C’est important pour la confiance d’identifier les gens. Il y aura aussi une page dédiée avec des données sur le nombre de trajets, les effets sur l’écologie ». Autre avantage, l’application est synchronisée avec le Stif, ce qui permet de créer un itinéraire en prenant en compte les trajets en RER.

Des trajets à 10 centimes le kilomètre

La communauté des Molières sera officiellement créée le 18 avril dans l’application. À l’inverse de Blablacar, Karos, qui compte 45 000 utilisateurs dont 80 % en Ile-de-France, ne prend pas de commission. Le passager paye au conducteur 10 centimes sur les 20 centimes que coûte chaque kilomètre de la course. Les Molières payent 2 000€ l’année à Karos avec tout le support de communication à la clé, plus l’animation de deux réunions d’information.La start-up attend 250 utilisateurs dans le village. Ce qui reste faible pour proposer des solutions de trajets réguliers. « La communauté

Les Molières : le village s’allie avec une start-up de « court- voiturage »CÉCILE CHEVALLIER| 04 JUILLET 2017, 18H00

Les Molières, lundi. Yvan Lubraneski, le maire des Molières, s’est déjà inscrit sur l’application de court-voiturage Karos. LP/R.C.

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des Molières ne sera pas fermée, tient à préciser Olivier Binet. On compte aussi sur les milliers de véhicules qui passent à travers le bourg. » « Ça représente 15000 voitures par jour, précise Yvan Lubraneski. Plus le nombre d’usagers va augmenter, plus les opportunités seront importantes », conclut-il.

« Très utile pour me rendre au travail »

« Karos ? Non, on ne connaît pas ! » Voici la première réaction de Kerian et Dorian, qui habitent la commune voisine de Limours mais travaillent à la brasserie du centre des Molières. Mais dès qu’on leur explique le concept : « C’est plutôt cool ! Ça pourrait être très utile pour me rendre au travail. Moi je fais souvent le trajet à pied. Ça fait 45minutes de marche... J’essaie aussi parfois de me faire amener. Alors payer moins d’un euro pour l’aller-retour, ce serait parfait ! », indique Dorian. Quant à Guy, retraité et habitué au covoiturage, il est séduit par l’idée mais émet un bémol : « Il faudrait un parking dédié dans le village pour que les gens puissent se retrouver plus facilement. Mais ça reste une très bonne idée pour rapprocher les gens ! »

KAROS.FR