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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. VIVE ANNABELLE GUETATRA, “LES MÉANDRES”, PASTEL, ACRYLIQUE, ENCRE SUR PAPIER, 29X42 CM, 2014 / COURTESY GALERIE D’YS L’IMAGINATION PP.2-3 Supplément à La Libre Belgique - N°242 - Semaine du 5 au 11 septembre 2014 Expo en vue Au Triangle Bleu, cinq artistes dans l’aventure de l’abstraction. PP.4-5 Photographie Beata Szparagowska capture la lumière du crépuscule. P.5 Marché de l’art La Biennale des antiquaires va ouvrir ses portes à Paris. Tour d’horizon. P.12 DIDIER CLAES

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Arts Libre du 5 septembre 2014

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Expo en vueAu Triangle Bleu,cinq artistes dansl’aventurede l’abstraction.PP.4-5

PhotographieBeataSzparagowskacapture la lumièredu crépuscule. P.5

Marché de l’artLa Biennale desantiquaires vaouvrir ses portes àParis. Tourd’horizon. P.12

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2 L'actu SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Annabelle Guetatra ale dessin qui lui courtentre les doigts !

Commentaire

Belgesdu jour

Par Roger Pierre Turine

Les artistes, galeries, institutions ayanteu tout l’été pour composer leur offrede rentrée, voici venu le temps desrécoltes et mises en exergue si tant estque les uns et les autres furent plusfourmis que cigales.Pour nous, Belges, le Mondial de footréajusté vers l’Euro, le temps des artsreprend lamain et la saison annoncéedevrait être fertile en événements.Point d’immodestie, quand nos voisinsne se privent pas demontrer comme ilssont beaux et forts. Nous avons nosvaleurs, elles valent les leurs !Il y a ceux qui furent, ceux qui sont ouseront, selon le niveau de réputationplanétaire qu’on leur impute à tort ouà raison.Jean Dypréau fut un critique lucidedoublé d’unmaître organisateur d’ex­positions et lemonde de la fin duXXe siècle s’en souvient bien. Fussent­ils tardifs, les hommages ont souventleur raison et celui que lesMuséesRoyaux des Beaux­Arts de Bruxellesrendent, depuis le 3 septembre, à JeanDypréau est de ceux dont l’on se ré­jouit. Sa veuve, l’omniprésenteMarie­Jeanne, a fait œuvre pie et durable ennous concoctant une heureuse compi­lation qui reprend tous les textes écritspar Jean durant près de cinq décennies.Le volume a paru aux EditionsMarotde JanMartens, ex­FondsMercator, unsigne d’excellence.Autres retours au sommet : “Rubens etson héritage” annoncé au Palais desBeaux­Arts de Bruxelles, mais aussi lepeintre et sculpteur desmineurs,puddleurs et autres débardeurs, Cons­tantinMeunier, revu et corrigé auMusée des Beaux­Arts de la capitale, cemois­ci.Au Botanique, deux temps forts enperspective : Gaël Turine, le photogra­phe des exclus, délaissés, réprouvés dèsle 11; le magnifique Hans Op de Beeck,début novembre.La papesse Berlinde De Bruyckere serapour la première fois honorée d’unerétrospective et d’unemonographie auSmak, à Gand, le 18 octobre.Le toujours jeune et explosif PierreAlechinsky, 87 ans le 19 octobre, seral’hôte de son galeriste parisien fétiche,Daniel Lelong, en novembre. Ayant eula chance de voir, à Bougival, le travailentrepris par l’artiste pour son retouraux cimaises, nous pouvons dire, ré­joui : un cru gouleyant. Patte nerveuse,enthousiasme débridé, couleurs en­chantées, déclinaisons graphiquesvirevoltantes, estampes rayonnantesau cœur du sujet : Alechinsky n’en finitpas de nous émouvoir !

COUR

TESY

GALERIED’YS

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GALERIED’YS

“Ne me demandez pas d’où meviennent mes histoires, mes images.Il m’est impossible de vousrépondre. J’entame un dessin etl’histoire me vient…”Annabelle Guetatra

Annabelle Guetatra,œuvres en couleur : série“Les Méandres”, 2014.En noir et blanc : série“La dispute”, 2014.

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3L'actuSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Annabelle Guetatra ale dessin qui lui courtentre les doigts !

h Nouvelle preuve : ses dessins toutchauds, tout frais à la Galerie D’Ys.

ELLE FUT L’UNE DE NOS DÉCOUVERTES préféréesdu temps du Prix Arts Libre des jeunes artistes. De­puis, elle a mûri, corsé son tir de nouveaux déboulésgraphiques si subtils, si inattendus, si étonnammentdifférents de tout ce que l’on voit. Et même si, quelquepart, ils peuvent quand même relever d’un registre

qui, de près ou de loin, l’inclut dans un courant trèsactuel.

Avec Annabelle Guetatra, le dessin est un souffle devie, l’irruption sur le papier d’histoires qui n’en finis­sent pas de court­circuiter nos fantasmes et lubies.Elle se jette à l’eau avec des couleurs et des lignes quin’appartiennent qu’à elle et nous la font découvrirsous des jours toujours neufs. Sinon étranges. Gueta­tra, c’est l’inspiration qui gicle, s’évade, se tord laqueue, s’époumone, se libère, se détricote en des des­sins savoureux, quasi énergétiques tant ils s’affran­chissent des routines.

Ces dessins sont impossibles à raconter. Impossiblesà canaliser hors d’une sphère tout à la fois ludique,diabolique, exotique, érotique en sourdine ou plusclairement évidente, fantastique, féérique aussi.

Ils sont de la vie sur le tas des rêves et des folies pas­sagères. Ils sont la marque indélébile d’un talent sansgarde­fou ni œillères. A l’état brut, sauvage, délicieux.

Deux séries illuminent les cimaises : “La dispute”, en

noir et blanc, “Les méandres”, en couleurs. Et tout s’ymêle, s’y emmêle, s’y joue à qui perd gagne, tête à l’en­droit, à l’envers. On y voit des hommes la queue ou latête en l’air; des femmes comme lianes ou Diane chas­seresses et mutines; des animaux comme des bêtes oucomme des hommes. Cela s’embrasse et s’enlace, sedélasse, se prélasse, s’esclaffe et fait gaffe à ne pas s’en­tortiller debout. C’est, ici et là, et sans que ce soit dit ouécrit, Adam et Eve au Paradis terrestre. Jeux de ligneset de couleurs, frémissements et diableries, bestiairehumanoïde, Guetatra règne sur son petit monde avecla simplicité des princesses d’élection ou de ces dia­blesses qui ont le chic de n’être qu’images et envolées.

Dans ses dessins, bras, mains et jambes se perdent enespaces à qui mieux mieux. Arbres de vie et jeux d’en­fants s’admonestent autour d’un éléphant volant etDumbo était peut­être son cousin. C’est apparem­ment sans queue ni tête, mais allez donc savoir ce quise trame dans un cœur qui vole, qui chante, qui estheureux et nous en met plein la vue, parce que la joieça vole.

Surréalité et irréalité, Annabelle Guetatra a l’imagi­naire empli de fredaines, d’étoiles, de courte­échelle sinécessaire. Elle perd et gagne et peu lui chaut le “Gareau gorille !” de nos chansons. Mais attention : elle ne seraconte pas vraiment, elle a tout simplement l’imagi­nation fertile. Sublime. Il faut donc la déguster à lapaille, la savourer entre deux entourloupes et, pour­quoi pas, la manger les quatre fers en l’air comme dansses dessins.

En résumé : sur ses petits papiers peints d’une mainsûre, ça gesticule à dos de saumon, entre deux virgu­les, sur un croissant de pastèque, le feu au ventre et lesourire en bandoulière. Fraîche, rafraîchissante, cetteexposition est un bol d’air lumineux dans un cielplombé et pluvieux. A boire à franches lampées. Aumenu : une vingtaine de dessins et neuf masques enpapier mâché.

Pas d’explication qui tienne : faut juste sourire ausourire qui vous tend les bras.Roger Pierre Turine

Infos pratiques

Galerie D’Ys, 84, rue de l’Arbre Bénit, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 12 octobre, du jeudi au samedi, de 14 à 18h; ledimanche, de 13 à 15h. Infos : 0499.22.57.66 et www.ga-leriedys.com

Bio express

Née en 1985, vit à Bruxelles. Etudes à Aix-en- Provence,Ecole Supérieure d’Art, et à Bruxelles, à La Cambre.Nombreuses expositions et nombreux Prix depuis 2009.Participation à plusieurs foires avec la Galerie D’Ys quil’expose régulièrement.

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4 L'actu SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Visite exploratoireen champs picturaux

ILS SONT CINQ EN LA GALERIE, RÉUNIS sous le labelpictural qui aujourd’hui a retrouvé sa place en tête de sé­rie des expressions artistiques. Les Albert Oelhen, FranzAckermann ou Bernard Frieze, pour se cantonner à l’abs­traction, sont trois des figures phares internationales quiattestent de cette renaissance enfin célébrée urbi et orbi.Par leurs propos, ils pourraient (on peut rêver) participerà l’ensemble constitué ! Internationale, l’expo “Far inOut” l’est par l’origine de ses cinq participants qui pro­longent à leur manière l’aventure abstraite en des voiesautant bien cadrées qu’hors limites. En effet, le propos ducommissaire de cette expo, Jérôme Lefèvre, est explora­toire dès lors qu’il passe de la surface picturale au volumequasi sculptural, dès lors aussi qu’il intègre dans ses choixdes matériaux et des matières qui d’ordinaire ne partici­pent pas à la sphère abordée. Sans pour autant en avoirété exclus par un siècle d’expérimentations tous azimuts.Et c’est d’ailleurs cet esprit qui se manifeste au sein duquintet, non sans réminiscences aux pratiques des an­nées phares, 60 et 70, de la mise à l’épreuve sans frontièrede la peinture sommée de sortir de ses gonds et de trans­

h La galerie stavelotine le Triangle Bleuqui fêtera bientôt ses trente ans, réunitsous commissariat cinq artistes belges etétrangers qui prolongent et réinvententl’aventure de l’abstraction.

“Les cinq artistes réunis dansl’exposition ‘Far in Out’ peuventêtre vus comme les héritiers directsdes peintres à l’origine del’abstraction”.Jérôme Lefèvre

COUR

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TRIANG

LEBLEU

,STA

VELO

T©D.R.

Bernard Gilbert,“Number 192”,

2014, acrylique ethuile sur bois, 150 x

150 cm. En bas,James Hyde, “Curls”,2014, acrylique sur

impression jetd’encre sur bois, 107

x 7 x 24 cm.

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Sm’ArtVente de la collection EsslPrésentée en permanence, selon une tour­nante des œuvres, dans le musée Essl àKlosterneuburg en Autriche, la collectionqui comprend environ 7000 œuvres vabientôt être vendue par les deux plus im­portantes salles des ventes, Sotheby etChristie. La raison est à la fois surprenanteet simple : sauver l’entreprise de la failliteet protéger plusieurs milliers d’emplois. Lavente des actifs artistiques parmi lesquelson compte des Gerhard Richter, FranzWest, Günter Brus, et autres HermannNitsch ainsi que de nombreux Maria Lass­nig et des artistes femmes dont ValieExport et Elke Krystufek, devrait rappor­ter 160 millions d’euros. Cette collectionqui n’était pas considérée comme un pla­cement va jouer un rôle économique etsocial totalement inattendu ! (C.L.)

Baugniet et AkarovaMarcel­Louis Baugniet (Liège 1896 –Bruxelles 1995) est surtout connu en tantque pionnier de l’abstraction géométriqueen Belgique. Adepte de la plastique pure, ilrejoignit le groupe “7 Arts” avec les Flou­quet et Bourgeois. Après une période con­sacrée, par nécessité, aux arts appliqués, ilrevint tardivement vers l’abstraction deses débuts. On sait moins qu’il s’intéressaau théâtre et à la danse et qu’il fut le maride Marguerite Acarin qui deviendra la cé­lèbre danseuse Akarova. Parallèlement àsa peinture abstraite, l’artiste liégeois cro­quait de nombreux portraits féminins,d’abord de manière assez classique, en­suite dans des lignes fortement épuréesproches de celles d’un Malevich. Ce sontces dessins peu connus que montre le Ca­binet artistique Libre Choix pour la ren­trée. (C.L.)ULa femme” dessins de Marcel­LouisBaugniet. Libre Choix, 152 rue Defacqz,1060 Bruxelles. Jusqu’au 14 septembre. Duvendredi au dimanche de 14h à 19h.

Hommage à J. Bastien :précisionsIntitulée “Improbable”, l’expo en hom­mage à Jane Bastien, la galeriste décédéecet été, aura lieu du 24 septembre au8 novembre. Elle réunira une œuvre desprincipaux artistes qui ont jalonné sesvingt­cinq ans de présence sur la scènebruxelloise et internationale. Un florilègequi ne devrait pas manquer d’être at­trayant quand on sait aussi que Jane Bas­tien innova en montrant, avant l’heure,quelques artistes chinois et orientaux debelles facture et réputation. En consé­quence, l’expo “Déstockage” en cours seraprolongée jusqu’au 20 septembre. (R.P.T.)UGalerie J. Bastien, 61, rue de la Madeleine,1000 Bruxelles. Infos : www.jbastien­art.com

Dado 1959-2006La Galerie Alain Margaron, sise dans leMarais, est un lieu que doivent fréquentertous les amateurs d’étrange, d’art de lamarge, d’expressions fortes. Or, en ce mo­ment et jusqu’au 11 octobre, Margaronexpose un important choix d’œuvres deDado, disparu il y a quelques années. De1959 à 2006, prés de cinquante ans decréation et le souvenir vivant d’un grandde l’ex­Yougoslavie. (R.P.T.)UGalerie Alain Margaron, 5, rue du Perche,Paris 3e. Dumardi au samedi, de 11 à 13h etde 14h30 à 19h30. Infos :www.galeriealainmargaron.com

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5L'actuSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Visite exploratoireen champs picturaux

gresser les bonnes manières.Étant donné le background de l’abstraction, on pourra

évoquer de multiples références pour approcher les propo­sitions dans un cadre historique parfois difficile à éviter tantl’origine et l’imprégnation de certaines œuvres y sont fla­grantes. C’est le cas notamment chez Gabriel Harley où ma­tiérisme lourd, effets chromatiques discordants et tape­à­l’oeil, gestualité guidée, puisent abondamment aux sour­ces françaises et américaines d’après­guerre en essais deperversions. Une toile, lavée au blanc, toute en transparenceet en subtilités colorées, fait heureusement exception.

Glissant jusqu’aux trois dimensions en conception sculp­turale, on passe du geste spatialiste d’un Hartley au décolle­ment mural d’un Hyde voire à son oreiller géant, tachiste etgonflable, qui met l’étendue souple en tension. On va auxextensions de surface avec un Dommanget et jusqu’auxstructures accumulées au sol avec Annouk Thys qui traitepartiellement l’amoncellement hybride en le recouvrant deporcelaine liquide qui suit sa propre trajectoire avant de sesolidifier. De cette artiste, on retiendra tout particulière­ment un petit relief blanc. D’autre part, James Hyde, dé­tourne picturalement la photo et la recadre par des inter­ventions chromatiques plutôt minimales limitant sonchamp.

Plus complexe et plus novateur dans une approche infor­melle s’avère le traitement pictural du jeune Valentin Dom­manget qui exploite les ressources internes à la matérialitéet y joint les circonvolutions d’un trait tumultueux commeun torrent. Un travail à découvrir et à suivre ! Enfin, BernardGilbert poursuit sa route en tête chercheuse infatigable quiréamorce constamment le propos en captant des énergiesaux sources les plus diverses. Incluant le construit aussibien que la fluidité, intégrant le geste au même titre que laneutralité d’un aplat à la bombe, jouant de la réserve colo­rée autant que des luminosités fluo, il associe avec uneaudace aussi singulière qu’inédite toutes les potentialités,jusqu’aux plus antagonistes et réinvente sans cesse l’universpictural. Du très grand art ! La peinture s’y renouvelle et s’yéclate.Claude Lorent

Infos pratiques

“Far in Out”. A painting show. Ensemble de cinq plasticiens.Galerie Triangle Bleu, Cour de l’Abbaye, 5, 4970 Stavelot.Jusqu’au 12 octobre. Du jeudi au dimanche de 14 h à 18h30.Bernard Gilbert. “Painting Endlesse #2”. Forum für kunst undkultur herzogenrath der Euregio, Bahnhofstrasse 5, 52 134Herzogenrath, Allemagne. Jusqu’au 18 octobre. www.forum-herzogenrath.eu

Les participants

Commissariat : Jérôme Lefèvre (France, 1977, vit à Paris).Commissaire d’expo et critique d’art.Valentin Dommanget. Né en France en 1988, il vit à Lon-dres où il expose régulièrement.Bernard Gilbert. Né en Belgique en 1970, il vit à Dinant oùil travaille ainsi qu’à Bruxelles. Expose depuis 1994 enBelgique et à l’étranger, en galeries, musées et centresd’art.Gabriel Hartley. Né à Londres en 1981, il y vit et travaille.Expose principalement en Angleterre ainsi qu’à New York.James Hyde. Né en 1958 aux U.S.A., il vit et travaille àBrooklyn. Expose en Europe et aux États-Unis depuis 1982.Annouk Thys. Née en Belgique à Hasselt en 1969, elle vit ettravaille à Gand. Expose en Belgique et a participé à laBiennale de Moscou en 2011.

l Photographie

Le corps, la nature,la lumière…

LA PHOTOGRAPHIE en vitrine du Salond’Art à Saint­Gilles est magnifique, maispour le savoir il faut s’en approcher. Un peucomme on s’approche de quelqu’un quichuchote. On y voit un papillon aux ailes dé­ployées, collé à une vitre – jolie mise enabîme – qui l’empêche de s’envoler dans lapénombre d’un paysage à peine esquissé. Àl’intérieur, sous l’intitulé “Entre chien etloup” Beata Szpara­gowska expose unnouveau travail sur lecorps, la nature et lalumière si particulièrede la fin du jour. Cettelumière qui remettout en question.D’abord elle­même,en disparaissant peu àpeu. Ensuite nos certi­tudes, en nous rame­nant vers une plusgrande intériorité.

Une vingtaine de ti­rages soignés, som­bres évidemment,évoquent l’expériencede la nuit finlandaisepar l’auteur de“Hide&Seek”, cette sé­rie pleine de poésieréalisée à L’L il y aquelques années. Toutcomme à l’époqueBeata Szparagowskase sert de l’image pour poser des questionsplutôt que pour asséner des évidences, àcommencer par celle de la beauté conve­nue : “Quand on se retrouve face à un pay­sage, que peut­il survenir ? De l’étrangeté ?De l’intimité ? Comment le corps réagit­ilface à un champ ouvert, un lac, une forêt ?Comment s’y inscrit­il ? Comment s’y oppo­se­t­il, comment résiste­t­il ? Comment serend­il ? Comment cherche­t­il à se déta­cher ? À se confondre ?”

En fait, dans ce nouvel ensemble, elle nousinvite à nous plonger – que pourrait­on faired’autre si près des tirages que l’on scrutecomme dans le noir – dans la même expé­rience qu’elle. Sentir la fraîcheur de l’eau àune heure avancée, se réchauffer au feu quicrépite, humer le brouillard, prendre levent… Sensations qu’elle décrit par ailleursavec une sensibilité aiguisée : “Cette lumière

terne me fait peur.Elle m’intrigue. Jevoudrais me nicherdans son épaisseur.Assise devant la mai­son, je regardeautour demoi. Je voisquelqu’un entrerdans la forêt, je nedistingue pas lestraits de son visage.Avoir un trajet, c’estimportant. Fairequelques pas, puis,encore quelques­uns.D’abord, prudem­ment, peu à peu avecplus d’assurance.Marcher dans ce ve­lours qui colle. Plon­ger dedans commeon plongerait dansune eau inconnue etopaque.” La proposi­tion photographi­que est résolument

impressionniste. Et d’une qualité que notrejournal avait déjà saluée en 2011 en lui dé­cernant le Prix Jeune Artiste Arts Libre. Àvoir sans hésitation.Jean-Marc BodsonU“Entre chien et loup” photographies de BeataSzapragowska. Le Salon d’Art, Bruxelles,rue de l’Hôtel des Monnaies 81, jusqu’au18 octobre, du mardi au vendredi de 14à 18h30, le samedi de 9h30 à 12h et de14 à 18h.

BEAT

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RAGO

WSK

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Beata Szparagowska,de la série “Entre

chien et loup”.

h Les minutes si étranges où la nuit le dispute au jour.

Publications

“Far in Out”, cat. de l’expo, 42 p., texte (fr, angl) de JérômeLefèvre, ill. coul., bio des artistes, éd. Triangle Bleu.“Painting Endless”, Bernard Gilbert. 80 p., texte (fr, angl)de Jérôme Lefèvre, interview de l’artiste par DominiqueLegrand, ill. coul., bio et bibliographie de l’artiste, éd.SiYou, Luxembourg.

“Dans sa duréeprolongée, dans sa

lenteur, entre chien etloup, la nature finlandaise

m’offre un espace àhabiter, à explorer à monrythme. Je suis presqueseule. Autour de moi toutvit au ralenti, au bord dumonde du sommeil.”Beata Szparagowska

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6 Les galeries SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Espace BlancheDedans. Oeuvres de Yorick Ofira.‣ Jusqu’au 28·09. de 14 à 18h, pré-sence de l’artiste les S., D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Galerie 2016Alain Winance. Peintures récentes.‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Gladstone GalleryTheater and Performance Works.Oeuvres de Jack Smith. ‣ Du 12·09 au08·11. Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

J. Bastien-Art

Destockage. Oeuvres de Gaston Ber-trand, Bram Bogart, Richard Lindner,Marc Mendelson, Léopold Plomteux,Armand Rassenfosse... ‣ Jusqu’au06·09. Du Me. au S. de 11 à 18h30.

URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Maruani & Mercier Gallery

McDermott & McGough. Peintures ré-centes. ‣ Du 12·09 au 11·10. Du Ma.au S. de 11 à 18h.

URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10

www.maruani-noirhomme.com

Office Baroque Gallery @ Anciens En-trepots Gérard Koninckx Frères

Nuit Américaine. Oeuvres de CatharineAhearn, Aaron Bobrow, Borden Capa-lino, Christopher Knowles, Matt Con-nors, Liam Everett, Keith Farquhar,Leigh Ledare, Virginia Overton, Kirsten

Pieroth, Tyson Reeder, Anna Zacha-roff... ‣ Du 12 au 28·09.UPlace du Nouveau Marché aux Grains 23 -1000 Bruxelles - 0484 59 92 28www.officebaroque.com

Pierre HalletSummer Time # 3. Oeuvres de MauriceWyckaert, Bernard Gaube, Stephan La-planche, Regina Gimenez, GeorgesMeurant, Marc Mendelson, Willy An-thoons... ‣ Jusqu’au 07·09. Le S. de 11à 18h30, le D. de 11h30 à 13h30 ou surrdv.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryA Room of One’s Own. Oeuvres de Ka-rin Hanssen. ‣ Du 12·09 au 16·11. DuMa. au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11à 18h ou sur rdv.Oneiric Landscapes. Peintures de Mi-chaël de Kok. ‣ Jusqu’au 07·09.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

SynthèseExposition collective. Oeuvres de dixplasticiennes (toiles et papier, gravu-res et sculptures). ‣ Du 11 au 20·09.Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

QuadriD’un trait à l’autre. Oeuvres de Frédé-ric Dambreville. ‣ Jusqu’au 13·09. LesV. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.Sopra Roccaverano. Oeuvres deThierry Aughuet. ‣ Jusqu’au 13·09.

UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63

www.galeriequadri.be

Almine RechThe Bruce High Quality Foundation“Vive la Sociale !”. ‣ Du 11·09 au01·10. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue de l’Abbaye 20 - 1050 Bruxelles -02 648 56 84 - www.alminerech.com

BodsonDes Chevals. Peintures de Dimitri Ca-

Patte et pâte : Jean­Jacques GailliardIl avait une patte sans égale, reconnaissable à des lieues à laronde, garantie de belle authenticité. Ecriture endiablée,surgissement de silhouettes de l’opacité de l’espace,chromatismes en fusion. Il aimait aussi la pleine pâte etn’hésitait pas à dire “C’est ma crème”, privilégiant ainsi l’art àtout autre détournement d’idéal.D’une génération fâcheusement oubliée, Jean­Jacques Gailliard(1890­1976) fut l’exemple du peintre piéton qui, vie durant,peignit sa ville de Bruxelles sous toutes ses coutures.Il n’a pas peint que la ville et son grand œuvre regorged’attirantes allusions à la musique, à la poésie, aux universphilosophiques et spirituels.A la charnière des mouvements de l’époque, Gailliard n’enéluda aucun, se fit une religion de leurs enchevêtrements dansdes peintures généreusement “habitées”. Aspirationssurréalistes ou cubistes, élans expressionnistes, configurationsfantastiques ou oniriques, Jean­Jacques Gailliard orchestra desunivers si personnels qu’aux pâtes, à l’écriture incisive et

Tableaux et dessins

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7Les galeriesSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

rez, Frédéric Dumoulin, Dieter Durinck,Pierre Konder, Julien Meert, Tim Onder-beke et Laurent Veldekens. ‣ Jusqu’au13·09. Du Me. au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodsongallery.com

Box GalerieHors norme. Photographies d’AndersPetersen. ‣ Du 12·09 au 31·10. DuMe.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

duboisfriedlandThe Sailor is in Love. Peintures de Gre-gory Forstner. ‣ Du 12·09 au 08·11.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Fred LanzenbergOpen source. Peintures de JulienSpianti. ‣ Du 11·09 au 25·10. Du Ma.au V. de 14 à 19h et le S. de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie Lazarew

Imagined Landscapes. L’artiste israé-lien Aharon Gluska se consacre, depuisune dizaine d’années, à la réalisationde paysages vierges, dépeuplés. ‣ Du12·09 au 11·11. Du Me. au S. de 14 à19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Mazel Galerie

2D vs 3D. Oeuvres de Quentin Garel,Stéphane Pencréac’h et Vuk Vidor.‣ Du 12·09 au 11·10. Du Ma. au S. de11 à 19h ou sur rdv.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nadine Feront

Hunger & Bliss. Un panorama del’oeuvre d’Eva Evrard. ‣ Jusqu’au12·10. Du J. au S. de 14 à 18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 ou 0479 95 07 10

www.nadineferont.com

Nathalie Obadia

Kicking the can down the road.Oeuvres de Ricardo Brey. ‣ Du 10·09au 25·10. Du Ma. au V. de 10 à 18h etle S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Zedes Art Gallery

Disorders and Reflections. Oeuvres deThierry Gonze. ‣ Du 12·09 au 25·10.Du Me. au V. de 12 à 18h, le S. de 14 à18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

Antonio Nardone

Head in the Clouds. Oeuvres de Patrickvan Roy. ‣ Jusqu’au 27·09. Du Me. auV. de 14 à 18h, le S. de 15 à 19h ou surrdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10

www.galerieantonionardone.be

Le Salon d’Art

Entre chien et loup. Photographies deBeata Szparagowska. ‣ Jusqu’au18·10. Du Ma. au V. de 14 à 18h30, leS. de 9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40

www.lesalondart.be

Libre Choix

La Femme. Dessins de Marcel-LouisBaugniet. ‣ Jusqu’au 14·09. Du V. auD. de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

HAINAUT

TOURNAI

Rasson Art Gallery

Impressions. Oeuvres de Pascal Cour-celles et Bruno Vergeot.

Patte et pâte : Jean­Jacques Gailliardtonique, il ajouta des bariolages caractéristiques d’une passionsensible aux extravagances fertiles.Alors que paraît chez Marot une impressionnante monographie(424 pages, 550 illustrations) sur Gailliard, avec des textesd’Alfonso Enriquez de Villegas Diaz et de Xavier Canonne, destableaux et dessins de l’artiste sont à voir durant quelques joursà la Galerie ABC. Comment ne pas être surpris par l’allantinstinctif avec lequel il vous croquait un site bruxellois appelé àdisparaître sous des pelleteuses incultes !A l’encre de Chine sans repentir, ces croquis étaient “pris” sur levif, comme ses peintures de voyage ancrées en direct dans lapâte.30 peintures et dessins, sélectionnés par Canonne avec lacomplicité d’Isabelle, la fille de l’artiste, sont à saisir et c’estrare ! (R.P.T.)

UGalerie ABC, 53, rue Lebeau, 1000 Bruxelles. Les 5; 6, 7, 12 et13 septembre, de 11 à 18h30, et sur rendez­vous : 0475.37.59.27

COUR

TESY

GALERIEAB

C/G

AILLIARD

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Pope : le retour

Artiste d’origine australienne, Nicholas Pope(Sydney 1949, vit dans le Herefordshire/Angleterre), s’engagea dans une formed’abstraction assez brute qui lui valut unebelle reconnaissance dès le milieu des années70. En 1980, il représente l’Angleterre à laBiennale de Venise, consécration d’un débutde carrière malheureusement interrompuequelques années plus tard par une lourdemaladie. Il ne reprend la pratique queprogressivement à partir de 1992 et voit enfindepuis peu son travail à nouveau bienreconnu, exposé et acquis par des musées,suite à la publication d’une monographiesubstantielle en 2013. L’actuelle exposition engalerie knokkoise est en quelque sorte unepremière de ce renouveau.Deux orientations marquent l’ensemble dontle point commun serait, outre une originalitéreconnaissable, une manière qui en fait unsingulier de l’art rétif aux catégories établies.Dans ses grandes peintures abstraites, il ne

peut nier ses origines australiennes etl’influence des compositions des Aborigènes,tant par les motifs qu’à travers le traitement.Cette affinité élective le distingue d’embléedes divers courants de l’abstractionmoderniste et le place dans un registrepersonnel. Ses peintures au graphismepuissant et aux couleurs toniques sont despoèmes plastiques dynamiques.Ses sculptures, en céramique et autresmatériaux, plus baroques d’aspect, bousculentles normes habituelles, recèlent quelque chosed’instinctif, de spontané bien que trèstravaillé. Évoquant volontiers les valeurs surlesquelles il s’est recentré, entre autres lafamille, elles sont marquées par uneempreinte spirituelle. (C.L.)

UNicholas Pope. Drawings and Sculptures.Galerie SabineWachters Fine Arts, Golvenstraat11, 8300 Knokke. Jusqu’au 2 novembre. Ouvertles week­ends. www.sabinewachters.com

Singulier

COUR

TESY

DEL’AR

TISTE.©PH

OTOFXPLO

NDON

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité:Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

8 Les galeries SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

‣ Du 06-09 au 19·10. Du J. au D. de 14à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -0474 93 50 22 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

SPA

Galerie Azur

Patrick Menu. Peintures. ‣ Jusqu’au21·09. Du J. au S. de 11 à 18h, le D. de11 à 13h et de 15 à 18h.

Umberto Segati. ‣ Jusqu’au 21·09.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

NAMUR

JAMBESDétourEspaces habités. Oeuvres de ThierryMortiaux. ‣ Du 10·09 au 11·10. DuMa. au V. de 12h30 à 17h30, le S. de 14à 18h ou sur rdv, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyPar les bretelles. Oeuvres d’ARPAÏS du

bois. ‣ Jusqu’au 08·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Fifty One TooOne Hundred Misfits. Oeuvres de TomButler. ‣ Jusqu’au 08·11. Du J. au S. de14 à 18h.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

NK GalleryCovered. Exposition collective. ‣ Jus-qu’au 11·10. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

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A l’étranger

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FranceWim Delvoye – SculptureParis – Galerie Perrotin

L’artiste gantois (1965) expose une vingtaine d’œuvres inédi­tes fonctionnant sur le mode du détournement, mêlant, enréférence à ses œuvres antérieures, art populaire et connota­tions religieuses. Une forme d’irrévérence pleine d’humourqui s’adresse parfois à des personnalités iconiques de notretemps.U Jusqu’au 31 octobre. Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne,75003 Paris. www.perrotin.com

Farid Rassoulov – InstallationParis – Galerie Rabouan Moussion

A travers une installation intitulée “Les chiens dans la salle deséjour”, l’artiste originaire d’Azerbaijan (1985) qui a repré­senté son pays à la 55e Biennale de Venise, oppose le whitecube occidental à une occupation totale du lieu par des tapisde son pays : un face à face culturel.U Jusqu’au 11 octobre. Galerie RabouanMoussion, 121 rueVieille du Temple, 75003 Paris. www.galerie­Rabouan­moussion.com

AngleterreRachel Kneebone – SculptureLondres – White Cube

La nouvelle installation de l’artiste, “399 jours”, est une struc­ture à caractère architectural dont la complexité provientd’une multitude de scènes figuratives en référence aux colon­nes anciennes célébrant des exploits guerriers ou autres. Réa­lisée en porcelaine et acier l’œuvre explore la condition hu­maine.U Jusqu’au 28 septembre. White Cube Gallery, 144­152Bermondsey Street, SE1 3TQ Londres. www.whitecube.com

Trio – Peinture et sculptureLondres – Laure Genillard

Sous commissariat de David Connearn, l’expo “Schema – Su­kima” établit un dialogue entre les œuvres de trois artistes ja­ponais et de trois anglais. A savoir : Kenneth Dingwall – Ya­suko Otsuka (illu), Gary Woodley – Yoko Terauchi et TomBenson – Atsuo Hukuda, en tenant compte des couleurs, del’espace et des matières.U Jusqu’au 13 septembre. Laure Genillard Gallery, 2 HanwayPlaceW1T 1HB Londres. www.lglondon.org

Lynda Benglis – SculptureLondres – Thomas Dane

Pour cette nouvelle exposition, l’artiste américaine (1941)poursuit son travail de céramique, matériau qu’elle considèrele plus adéquat dans la conjonction de la peinture et de lasculpture. La terre donne la forme en toute liberté tandis queles émaux offrent une incroyable panoplie chromatique.U Jusqu’au 4 octobre. Thomas Dane Gallery, 3 Duke Street, StJames’s, SW1 Londres. www.thomasdane.com

Xavier Mascaro – SculptureLondres – Saatchi Gallery

L’artiste espagnol (Paris, 1965, vit à Madrid) délivre uneœuvre symbolique qui prend sa source autant dans les anti­quités égyptiennes ou grecques que dans l’actualité. Son expocomposée de sculptures métalliques comprend des séries debateaux, des portraits féminins et des ensembles de gardiens(illus).U Jusqu’au 5 octobre. Saatchi Gallery, Duke Of York’s HQ, King’sRd, SW3 4RY Londres. www.saatchiart.com

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GeorgesRousse

Depuis le début desannées quatre­vingt,Georges Rouse,artiste français(Paris, 1947),intervient dans deslieux abandonnés. Ilconsidère “le murcomme sa surface detravail” déclareArmelle Canitrot quiconsidère aussil’artiste comme un

“nomade”, passant “de lieu éphémère en lieu éphémère”. Dansces lieux désaffectés, par le principe d’anamorphose, il opèretel un maître de chantier en créant, en peinture, dessin ou àl’aide de matériaux, des espaces picturaux ou sculpturauxréels dont l’image d’ensemble ne sera saisie que par laphotographie qu’il réalise selon un point de vue précis. “Je nefais pas une œuvre qui se base sur l’illusion, mon objectif, écrit­il, c’est de modifier le réel”. Par contre, la vision unitaire qu’ildonne en photographie est virtuelle. “Ce qui m’intéresse, dit­il, c’est de détourner de tels lieux et d’en faire le point de départde nouvelles énergies”. “Par­là, souligne encore ArmelleCanitrot, il ne cesse de sonder les relations alchimiques entrephotographie­peinture­architecture­ sculpture”.Introduisant des personnages au début de son travail, il s’estrapidement tourné vers l’abstraction et donc vers desinterventions basées essentiellement sur la couleur, sanspour autant se fermer à toute figuration, qu’elle soithumaine, architecturale spatialiste et illusionniste ougraphique et en plan.Le titre de l’ouvrage, “4234 miles” correspond à la distancequi sépare Mumbai où l’artiste a travaillé avec des jeunes enréinsertion, à Thiers où se tient une exposition. Le projet deMumbai est expliqué dans la publication. (C.L.)

UGeorges Rousse. 4234Miles. 160 p., 100 ill. quadri, textesd’Armelle Canitrot et Anne­Marie Garat, entretien avec FrédéricBouglé. Éd. Actes Sud.

UGeorges Rousse. “Le Feu, le Rouge et le Noir”, expo jusqu’au14 septembre au Creux de l’Enfer à Thiers (France).

UGeorges Rousse. “Espace|s| : métamorphoses poétiques”. Du13 septembre au 14 décembre. La Base sous­marine BoulevardAlfred­Daney, 33 300 Bordeaux

La parution de la semaine

ACTESSU

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Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

8 Les galeries 9Les galeriesSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Tim Van Laere GalleryKati Heck. ‣ Jusqu’au 11·10. Du Ma.au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

valerie_traanMuller Van Severen. Oeuvres récentes.‣ Jusqu’au 25·10. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be

BORGERHOUTZeno X Gallery3 Carrels (Degenerate Customized So-lutions). Oeuvres d’Anne-Mie Van Kerc-khoven. ‣ Jusqu’au 18·10. Du Me. auS. de 13 à 17h.Collected Details. Oeuvres de KeesGoudzwaard. ‣ Jusqu’au 18·10.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEAbsolute Art GalleryUnseen McQueen. L’expo présente desphotos rares de Steve McQueen prises

par son ami Barry Feinstein. ‣ Jus-qu’au 07·09.UZeedijk Het Zoute 806 - 8300 Knokke -02 374 07 04 - www.younggalleryphoto.com

OTEGEMDeweer GalleryCollector’s Room # 7: 35th Anniver-sary Edition - Part I. La galerie pré-sente, en deux volets successifs, unesélection de ses oeuvres phares. ‣ Du10·09 au 19·10. DuMe. au D. (fermé leS.) de 14 à 18h ou sur rdv.Shirana Shahbazi. Dans son travail,l’artiste s’intéresse aux interactionsentre photographie abstraite et figura-tive, entre art de la peinture et pratiquephotographique, entre genres histori-ques et formes de présentation contem-poraines... ‣ Du 10·09 au 19·10.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

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10 Adjugé! SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

Pili-Pili

Chez Rops dimanche dernier on proposaittrois toiles d’un peintre congolais né en 1914et qui se nomme Pili­Pili Molongoy. Sur le siteweb congonline.com, on peut lire une noticebiographique le concernant. C’est très intéres­sant de voir la haute réputation de cet artistequi aura connu le succès en Europe et auxUSA. Les trois toiles furent vendues mais à trèspetits prix, ce qui relève donc d’une belle op­portunité pour l’acheteur. Celle figurée ci­contre, intitulée “Le Nid”, mesurait 75 x75 cm. Elle a été adjugée à 1300 € plus 20 % defrais. Les deux autres sont parties aux alen­tours des 800 €. C’est toutefois moins cherque les trois autres toiles du peintre, passéesici même en juin 2011 et vendues entre 1800et 2400 €.

1300 €

ROPS

Deux-corps

Un troisième lot à prendre chezRops à Namur le week­end der­nier était ce deux corps anglaisen noyer (240 x100 x 60cm), àusage de bureau. Il a été adjugé à4300 € alors que la salle l’avaitestimé entre 300 et 400 €. Lesestimations des autres meublesanglais de style ou d’origine fu­rent généralement respectéespar ailleurs. Mais on a donnéquand même 1500 € pour unautre meuble en deux­corps, fai­sant office de secrétaire, avecquatre tiroirs, alors que la sallepensait le vendre entre 200 et300 €.

4300€

ROPS

Patinage

Chez Rops dimanche dernier 31 août, on pro­posait au lot 816, cette petite compositionpeinte sur panneau (27 x 35 cm), par le hollan­dais Ch. Van der Eycken en 1851. Le lot étaitévalué entre 600 et 800 €. Il a changé de mainscontre 5500 €, plus les frais.

5500 €

ROPS

l Vente publique

VDK à l’ attaqued’une n ouvelle saison

h Les 534 lots de cette premièrevente sont ponctués de quelquesmorceaux de choix.

IL Y A AURA DE TOUT en termes d’époques etde genres et des choses très accessibles commed’autres beaucoup plus onéreuses, en espérantqu’elles ne le soient pas trop au regard de ladate. Ceci dit, comme nous vivons des tempsd’automne, cette dispersion pourrait ne passouffrir d’être la première de la saison nouvelle.

Petits prix disions­nous, à l’instar des 250 à350 € que l’on escompte pour une petite toilecarrée d’Henri Cassiers (1848­1944), représen­tant un étang aux pieds d’une petite falaise,avec une vieille dame de dos à l’avant­plan etdes toitures en fond de scène; la toile mesure23,5 cm de côté. C’est le même sentiment quinous anime devant une toile d’Alfred Bastien(1873­1955) montrant un pont sur la Loire;mais ici le lot devra se négocier entre 1000et 1500 €. La composition mesure 38 x 55 cm.Un peu plus loin on appréciera l’œuvre deRémy van den Abeele (1918­2006) intitulée“Confession”. L’artiste a peint une jeune femmenue assise la tête sur les genoux. C’est beau etpicturalement bien rendu; le lot est annoncéentre 600 et 800 €. Voilà de quoi mettre en ap­pétit à tous points de vue. De plus importantsmorceaux viendront ensuite, à l’instar de cettecomposition de Jean­Michel Ruyten (1813­1881) montrant des soldats au repos dans uneéglise en ruine sous un ciel nocturne illuminépar la lune. C’est du romantisme jolimentrendu sous un glacis idéal, peint en 1856 et celadevrait valoir entre 4000 et 6000 €.

NICA

ISE

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11Le marchéSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Vente publique

VDK à l’ attaqued’une n ouvelle saison

Le lot suivant est estimé de pareille manièreet figure un vieux sicilien prêt à rejouer de laguitare, se remplissant un verre dans un uni­vers dépouillé, mais joliment travaillé, notam­ment dans la simplicité de la pose et le réalismedu désordre ambiant. Cette oeuvre de FaustoGiusto (1867­1941), grande en dimension(116 x 72 cm), pourrait faire beaucoup plusque ce qui est escompté. Retour à la case “pas

cher” pour cette autre toile, moderne cette fois,de Victor Wolvens, montrant la place du GrandHospice de Bruxelles, peinte en 1943 sur unetoile de 60 x 100 cm. Les experts maison n’esti­ment ce lot qu’entre 2500 et 3500 €. Et il yaura moins cher encore pour une “Vierge àl’Enfant endormi”, école italienne duXVIIIe siècle qui fait un peu penser à Francescode Mura, en moins enlevé quand même. Onpourrait partir avec ce lot pour 400 à 600 €. Pa­reillement, il y aura une attribution à confir­mer avec un “Saint­Antoine en prière”, donné àl’entourage de Philippe de Champaigne(l’œuvre nous semble plus anversoise que pari­sienne cependant). C’est une peinture intéres­sante sur le plan pictural mais comme toujourssur le marché de l’art, c’est le sujet qui prime etdonc ceci n’est affiché qu’entre 1200 et 1600 €;la toile mesure 124 x 95 cm.

Dans le domaine des choses plus rares, il yaura cette importante composition d’AntoCarte “Saint­Sébastien” que l’on évalue ici en­tre 6000 et 8000 €. Et on ne vous a pas encoreévoqué l’argenterie comme cette cafetière deMons, datant de 1786 que l’on pourra déjà em­mener avec soi en assumant 2500 à 3500€.Un livre manuscrit du XVIIIe siècle sur la fa­mille Clifford ne manque pas non plus d’inté­rêt (1500 à 2000 €). Mais le clou des deux soi­rées se trouvera au lot 285, dans une sculptureberlinoise de Johan­Matthias Jansen (1751­1794), artiste mort jeune et qui a traité ici le su­jet de “L’Oiseleur”. La statue mesure 44 cm dehaut. Elle est faite de terre cuite, coquillages etnacre. C’est un must qualitatif digne des frèresKugel. Le lot est annoncé entre 10 000 et15000 €.Ph. Fy.UTout se voit sur www.vanderkindere.com

Cette grande composition d’Anto Carte figure“Saint Sébastien”. On l’attend entre 6000et 8000€. Pour une statuette berlinoise en terrecuite, coquillage et nacre, il faudra assumer 10000à 15000 €.

NICA

ISE

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12 Le marché SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Biennale des antiquaires

Premier aux artspremiersh Le bruxellois DidierClaes va participer à sadeuxième Biennale desantiquaires. Un challengede plus.

LE JEUNE HOMME FRINGANT et lumi­neux n’a de cesse de reculer les frontièresde la réussite. Depuis les quelques annéesqu’il s’est installé sur le marché de l’artbruxellois, ce qui est un must quand on vendde l’art africain, il n’a rencontré que des succès.La Biennale est un rendez­vous à ne pas manquercar Paris est la deuxième place au monde dans le do­maine des arts non­européens. Et dans son segment,

DIDIER

CLAE

SLa harpe Zande (RDC) et la perfectionformelle de la coupe à boire Kuba

vont attirer les amateurs chez Claesà la Biennale de Paris.

l Salon

Le Parcoursdes Mondes2014

68 GALERIES ET MARCHANDS sont recensés et dis­persés autour des rue de Seine, Mazarine, Beaux­Arts,Guénégaud, dans le sixième arrondissement. Pour satreizième édition, le Parcours des Mondes se dit être lamanifestation des arts non­européens et primitifs laplus mondialement reconnue. Ce qui ne doit pas plaireà nos spécialistes du Sablon au credo plus objectif :avoir été les premiers à inscrire un regroupement an­nuel des meilleurs marchands belges et étrangers !

Organisé du 9 au 14 septembre, le Parcours des Mon­des 2014 mobilise une belle brochette de marchandsréputés, les uns installés dans leurs pénates parisiens,les autres accueillis ici et là dans le quadrilatère bénides dieux.

Les prix des arts premiers explosent, à tort ou à rai­son, plus rien n’étant raisonnable quand l’art devientune marchandise plus rentable que cordiale. Mais lestemps sont ce qu’ils sont. Ne boudons donc pas notreplaisir de retrouvailles annuelles assorties de piècesimprobables qui vous écarquillent le regard.

La moitié des participants vient de l’étranger et neufAméricains seront de la partie. Citons pour les ama­teurs avertis : la Galerie Thomas Murray, Michael Han­son, Donald Ellis, Jacaranda. Et du côté belge, car il n’ya pas que le coq français à faire chanter : Bernard deGrunne, Serge Schoffel, Pierre et Valérie Dartevelle, JoDe Buck, Philippe Laeremans, Joachim Pecci, KevinConru, Frank Van Craen et le Hollandais Visser.

Trois critères façonnent un Parcours des Mondes quise veut au­dessus de tout soupçon : exigence, expertise,authenticité. Et la participation d’experts internatio­naux devrait réduire le risque de méfaits et la présencede ces faux que fustigent les compétences. Place belleest ainsi faite à ces arts que l’on confina trop longtempsdans des cadres exotiques, sinon des cabinets de curio­sité. Et c’est à des marchands français du début duXXe siècle que l’on doit, reconnaissons­le, une pre­mière reconnaissance des arts venus de lointainsailleurs. Paul Guillaume en fut la figure de proue. De­rain, Vlaminck, Matisse, Picasso, rejoints par Breton ouEluard, furent les premiers plasticiens et poètes sensi­bles à ces pouvoirs, formels et sacrés, inédits.

Le Parcours des Mondes n’est pas qu’africain. Les artsocéaniens, amérindiens, himalayens, indiens, indoné­siens seront de la partie.Roger Pierre Turine

MICHE

LGU

RFINKEL©GA

LERIEDO

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Masque Okuyi.Punu, Gabon. Findu XIXe - débutdu XXe sièclede27 cm exposé àla Galerie Dodier.

h Une belle façon de valoriser et fêterles arts premiers.

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13Le marchéSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Biennale des antiquaires

ils ne seront pas au nombre de doigts que compte unemain. Il faut dire que sous les verrières du Grand­Palais,les places sont rares et donc chères. Que Didier Claes ensoit est un must, cette fois vu des amateurs d’art. A laBrafa, à la Tefaf, il étonne, éblouit, surprend, donne dutonus et les associations d’antiquaires de notre pays le luirendent bien car il y occupe des charges significatives.Mais fi de ce petit portrait pour évoquer ce que l’on verrasur son stand d’ici quelques jours, du 11 au 21 septem­bre.

On admirera donc chez lui dans un stand plus chargéque de coutume (il avait soufflé son monde naguère en­core en n’exposant qu’une seule sculpture sur son grandstand de la Brafa), un siège à cariatides Luba (RDC), maisaussi une figure reliquaire Mahongwe du Gabon qui pro­vient de l’illustre collection de Jacques Kerchache. Un deslots importants de cet ensemble, mais y­en­a­t­il qui nele soit pas ?, ce sera sans doute cette coupe à boire Kuba(RDC), de la fin du XIXe siècle et qui se trouvait dans lacollection de Félix Fénéon (1861­1944), autre illustreprécurseur parmi les collectionneurs d’objets africains; ilfut critique, éditeur et même marchand. L’objet mesure18 cm de haut. On vous en passe et des meilleurs. Un pas­sage chez Claes est donc indispensable lorsque vous irezà la Biennale.Ph. Fy.

l Marché du contemporain

Le gratin belge del’art pour l’Unicef

A L’APPEL DE L’UNICEF BELGIQUE,quarante­cinq artistes de chez nous ontoffert une œuvre pour une vente excep­tionnelle organisée afin de favoriserl’accès à l’éducation des enfants en Indeet d’assurer la survie et le développe­ment de jeunes enfants en Républiquedémocratique du Congo. Cette actionphilanthropique totalement désintéres­sée de la part de la Maison de ventesCornette de Saint Cyr puisqu’aucunecommission ne sera prélevée et que latotalité des enchères sera versée à l’asso­ciation, montre la générosité de nos ar­tistes et offre en plus un beau panoramade la création artistique actuelle en Bel­gique. On ne peut en effet que souligner

la qualité des œuvres proposées pourcette manifestation.

En se basant sur les estimations hautesqui ne sont certainement pas exagérées,on pourra déjà se faire plaisir avec undessin, aquarelle à l’espièglerie garantie,de Karine Marenne à hauteur de 800 €,et pour à peine plus avec une céramiqued’Éric Croes. Il faudra doubler la misepour un portrait de la reine Fabiola avecintervention couleur de Pascale Barret,ou un papillon tatoué de Pascal Bernierdont on se souvient de son solo auMAC’s, ou encore pour un dessin dujeune Charles­Henri Sommelette. Petitehausse pour une aquarelle de JacquesCharlier estimée à 2500 €, tout commele multiple signé Jan Fabre.

Au degré supérieur, c’est­à­dire entre4 et 6000 euros, on pourra acquérir unDekyndt, un Claerbout, un Buggenhout,tous artistes de réputation internatio­nale, voire même un Walter Swennen,ou une peinture de Stephan Balleux…On monte encore d’un cran pour attein­dre les 10 / 12000 euros afin de s’offrirune sculpture de Erdekens, ou de PeterDownbrough, ou un bronze de MichelFrançois.

Enfin on atteint les sommets placés à18000 euros avec une sculpture corpo­relle en cire de Berlinde de Bruyckerequi représentait la Belgique à la Bien­nale de Venise ou une gravure aquarel­lée de Michael Borremans tout auréoléde son incroyable succès au Bozar ! C’estdu bon et c’est pour une bonne cause,ouvrez généreusement votre porte­monnaie !C.L.UExposition des œuvres les vendredi 12,samedi 13 et dimanche 14 septembre.Vernissage et réception VIP le jeudi 11 à18h30. Vente aux enchères le dimanche14 septembre à 15h. La Maison de ventesCornette de Saint Cyr, Chaussée deCharleroi, 89 à 1060 Bruxelles.www.cornette­saintcyr.com

COUR

TESY

GALERIEXA

VIER

HUFKEN

S.©D.R.

Michel François,“Peanuts”,

bronze.

DIDIER

CLAE

S

La Maison de ventes Cornettede Saint Cyr à Bruxellesaccueille une venteexceptionnelle à caractèreexclusivementphilanthropique d’œuvresd’artistes belges majeurs.

Gisèle, un ballet de trésors chinois

Dame Croës participe pour la dix-septième fois à laBiennale des Antiquaires de Paris. Ce n’est pas un record,mais on s’en approche quand il s’agit de la même personneet non pas d’une dynastie de négociants. Gisèle Croës estune dynastie à elle toute seule de toutes manières. Et pourarchitecturer son succès elle s’appuie depuis des lustressur les épaules bien construites de Marc Corbiau qui luiavait aménagé il n’y a guère encore sa galerie de l’avenueDuray à Ixelles. L’architecte bruxellois lui fera sans douteun stand en forme de palais bâti sur les lumières commesur des cloisons qui mettront, c’est certain, les objets enune évidence touchant au sublime. Patience donc.Ici, il ne s’agit que de donner envie d’y aller voir, de pous-ser les portes de la Biennale et de se couvrir les yeux dechoses merveilleuses qui donnent de la joie de vivre et dela fierté devant le génie, quand dans l’actualité la barbarieregagne tant de terrain.L’Empire du Milieu sera illustré chez Gisèle Croës par unefoule de bronzes archaïques datant d’avant l’ère chré-tienne. Ce sera le cas avec une paire de hauts vases Hu,provenant de la province de Shanxi. Il sont hauts de 48 cmet datent de 770 à 481 av. J.-C. Un vase ouvert comme unefleur qui s’ouvre au soleil, est du type Gu et date de ladynastie Shang. Cela nous place entre 1600 et 1050 avant.Ce type d’objets remarquablement conservés, hauts ici de30 cm, présentent des patines vert d’eau et sont parsemésde cristallisation de malachite. Ces objets reliaient lesmorts au monde des vivants et par leur incroyable qualitésdécoratives et techniques, ils affirmaient un pouvoir et unepuissance suprême. (Ph.Fy)

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14 Le marché SEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Salon

DANS LE MARAIS À PARIS, juste derrière les Ar­chives nationales installées dans le superbe palaisdes princes de Rohan­Soubise, l’hôtel de Guéné­gaud est l’une des plus fameuses bâtisses de ceParis du XVIIe siècle où vivait la plus haute aristo­cratie française, pas trop éloignée du Louvre. Lemusée Picasso est à un jet de pierre d’ici. Partoutdans le quartier les façades transpirent de poudrepour blanchir la peau, d’encens car les églises,chapelles et communautés étaient nombreuses,de dentelles, de mouchettes et de perruques. Onentend encore le charroi des calèches résonnersur les édifices de pierre jaunie.

Quatre antiquaires que l’on connaît bien cheznous vous donnent donc rendez­vous les 10, 11et 12 septembre pour une petite réunion d’ex­ception en cette zone qui abrite aussi la place desVosges. Il s’agit de Bernard De Leye (Uccle), desBerger, père et fils (Beaune), de Jean­Baptiste Fa­bre (Genève) et de la galerie Sladmore à Londres,qu’anime Edward Horswell. On vit dernièrement

ces messieurs à l’œuvre au château de La Hulpe,puis au Prince d’Orange à Uccle, là où se trouvaitle club préféré de Stephan Jourdain.

Les Berger sont des habitués du Marais. L’hôtelest un rendez­vous familier pour eux, mais aussipour De Leye. Ils y exposent leurs dernières dé­couvertes à des gens choisis et invités via des bris­tols épais comme une tranche de pain.

Les Berger et Fabre exposeront du mobilierfrançais d’époques Louis XV et Louis XVI, tellesque commodes, fauteuils, sièges et bureau. La ga­lerie Sladmore viendra avec des sculptures desXIXe et XXe siècles, ce qui est son métier de base.Les artistes français seront au cœur d’un déploie­ment de gestes gracieux et de poses langoureusescomme on les trouve chez Maillol, Degas et Ro­din.

Quant à Bernard De Leye, il nous a assuré pré­senter plus d’objets en argent et vermeil auxpoinçons de Strasbourg que les frères Kugel dansleur palais du quai Anatole France. C’est dire sicela va scintiller sur les tables dressées et derrièreles vitrines. On admirera chez lui une coquille denoix de coco montée sur argent et vermeil. Elleest aux poinçons du maître strasbourgeois Bur­card et date des années 1760­1780. Il y aura aussiune superbe écuelle et son présentoir, dans leurboîte d’origine, poinçonnés dans la même cité al­sacienne, par le maître J.­F. Senckeysen en 1755.Ph. Fy.U Infos : 60 rue des Archives 75003, de 10 à 19h.

h Un hôtel de maître du XVIIe siècleva accueillir quatre marchands degrande qualité. La Biennale “off”engendre de nombreusesmanifestations.

Cette noix de coco montée sur argent etvermeil, d’époque Louis XVI, aux poinçonsde Strasbourg se trouvera chez De Leye.

DELEYE

l Exposition

Artcurial expose ses futurs chefs­d’œuvre

DU 11 AU 21 SEPTEMBRE, l’Hôtel Das­sault, anciennement siège de “Jour deFrance”, situé au 7 du Rond­Point desChamps­Élysées, va servir de cadre àune large exposition des différentes ven­tes prévues cet automne. Les vacationsparisiennes ne reprendront qu’au toutdébut d’octobre.

Jean­Baptiste Duquesne nous a fait sa­voir naguère que la maison proposerades chefs­d’œuvre et pièces remarqua­bles de périodes et de styles très diffé­rents. C’est évidemment le jeu, commelorsque les salons du théâtre desChamps­Élysées servent aux “Highli­ghts” de l’ensemble de l’Hôtel Drouot.

La saison s’ouvrira avec une belle dis­persion de vins et spiritueux (mais il nesemble pas prévu de montrer des fla­cons, fussent­ils rares). Puis il y auraquelques objets d’arts africains, dontcertaines pièces provenant de la collec­tion de Marc Blanpain. Il s’agit ici d’uneexposition à vocation culturelle mise en

œuvre par notre compatriote Bernard deGrunne à qui on doit déjà plusieurs ma­nifestations destinées à mettre en évi­dence des maîtres ou des ateliers tra­vaillant dans des tribus spécifiques. Enl’occurrence, il s’agira de mettre en avantles sculptures Djenne­Jeno du Mali. No­tons par ailleurs qu’Artcurial vendra desobjets africains provenant de Bruxelleset de la collection Hendrickx, en décem­bre. On y trouvera seize sculptures Do­gon. On verra sans doute quelques affi­ches d’une collection privée centrée sur

le cycle, de quoi se bidonner en regar­dant le “Bibendum” de Michelin.

La réunion chez Artcurial permettraencore d’admirer du mobilier signé parLe Corbusier. Ces effets meublants dialo­gueront avec des œuvres d’art contem­porain dont le squelettique “RainbowAngel” de Marc Quinn. On verra égale­ment un rare paravent en bois sculpté,couvert de laque et de feuilles d’or, deJean Dunand, illustré ci­contre; il estnommé : “La conquête du cheval”. Ungrand tableau de Serge Poliakoff, des ob­

jets d’art du XVIIIe siècle et une collec­tion privée d’art islamique, compléte­ront cet ensemble. Les tableaux et des­sins anciens ne seront pas en reste avecun rare ensemble d’œuvres sur papier dePierre­François Fontaine (du duo d’ar­chitectes Percier et Fontaine qui régnasur l’aménagement des demeures impé­riales sous Napoléon 1er et jusqu’à Napo­léon III). Ces œuvres proviennent desdescendants de l’artiste.Ph. Fy.U Infos au 02.644.98. 44. Entrée gratuite.

ARTCUR

IAL

Ce paravent de Jean Dunand, parfait exemple d’Art déco, sera un des clous de l’expo chez Artcurial du 11 au 21 septembre, à Paris.

h Profitant de la Biennale desantiquaires, la salle de ventesparisienne montre ses lots lesplus importants.

Les 4 Mousquetairesà Guénégaud

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15Le marchéSEMAINE DU 5 AU 11 SEPTEMBRE 2014 ARTS LIBRE

l Festival

Paris accueillele VIIe parcoursdes arts du feu

LE MODÈLE DES FESTIVALS D’ARTS spécia­lisés dans certains domaines, comme on enconnaît au Sablon à Bruxelles depuis plus devingt ans aura fait florès dans d’autres gran­des villes. Paris n’y échappe pas et entre les 9et 14 septembre, dans la zone de magnitudeengendrée par la Biennale des Antiquairesau Grand­Palais, la ville va bruisser de millerendez­vous autour des arts anciens et mo­dernes.

Les arts du feu dont il est ici question re­groupent comme on l’imagine la céramiquedans son ensemble, jusqu’aux émaux (ce quipermet d’exposer de l’orfèvrerie et des ob­jets médiévaux), en allant aux bronzes etautres métaux fondus ou coulés.

Nous en sommes en l’occurrence à la sep­tième édition et les vingt­sept participantsviennent des quatre coins de l’Europe, entreLondres, Porto et Rome. Porto où réside l’il­lustre Luis Alegria (le meilleur dans songenre à la Tefaf­Maestricht; il sera au 3 ruedu Bac chez Christian Béalu, qui lui aussi ex­posera dans ce festival). Rome d’où provien­dront les Lukacs et Donath; ils exposerontchez Altero au 21 quai Voltaire.

Mais c’est Paris qui fournira bien sûr l’es­sentiel du bataillon. Du côté des Belges où ilmanquera la famille Lemaire, on comptera

sur la présence d’Antoine Lebel (rue Stal­laert à Ixelles), Laurence Lenne (Ath) et lesWei (rue van Moer à Bruxelles).

Comme lors des festivals de printemps auSablon, l’idée est d’occuper pour quelquesjours la galerie d’un collègue et donc de pou­voir profiter d’une localisation optimale.

Les Wei seront de la sorte au 12 rue deBeaune chez Gabrielle Laroche. LaurenceLenne sera reçue par Denis Dervieux au 25de la même rue de Beaune. Quant à AntoineLebel, on le retrouvera chez Jean­Pierre Grosau 6 bis de la rue des Saint­Pères.

Une partie des exposants sera installée auLouvre des Antiquaires où les frères Laver­gne sont chez eux d’ailleurs. Vincent L’Her­rou également, travaillera de chez lui dansce même palais des antiquités qui jouxte lePalais royal. On trouvera d’autres partici­pants sur l’Ile Saint­Louis, rue des Deux­Ponts et rue Bonaparte.

Du point de vue des objets à voir et convoi­ter, on pourra trouver chez Laurence Lenne(Arts et Patrimoine), un calice siennois envermeil du dernier quart du XVe siècle, pro­venant de la collection Landau. Justin Racca­nello viendra de Londres avec un grand platde 1923 créé par Tommaso Cascella. Ber­trand de Lavergne annonce une très rare as­siette de la Famille rose, au coq chantant. LesLukacs et Donath se déplaceront avec unepartie d’un service royal. Il fut offert parLouis XVI à Ferdinand d’Autriche. C’est duSèvres à fond bleu céleste, marguerites etautres fleurs, livré en 1784.Ph. Fy.

WEI

Trois personnages de la dynastie Han en terre cuite représentant des conteurs ou des chanteurs.

h Près de trente spécialistesinternationaux exposent leursdernières découvertes dansplusieurs sites parisiens.

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