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Genève, mai/juin 2004 NUMÉRO3 ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE UNE COMMERCIALISATION AVISÉE : L’EXPLOITATION COMMERCIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE COMPTABILISER LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE JOURNÉE MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE : ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE

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ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

UNE COMMERCIALISATION AVISÉE :L’EXPLOITATION COMMERCIALEDE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

COMPTABILISER LA PROPRIÉTÉINTELLECTUELLE

JOURNÉE MONDIALE DELA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE :ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE

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LA MISSION DE L’OMPI

Promouvoir par lacoopération internationale,

la création, la diffusion,l’utilisation et la protection

des oeuvres de l’esprit,pour le progrès économique,

culturel et social del’humanité tout entière

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Table des matières

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2 � La propriété intellectuelle et les entreprisesUne commercialisation avisée : l’exploitation commerciale des

droits de propriété intellectuelle

6 � Comptabiliser la propriété intellectuelle (partie I)

10 � Journée mondiale de la propriété intellectuelle

15 � Venise accueille une conférence internationale surles dessins et modèles

17 � Tokyo : célébration du 100e anniversaire de la créationdu JIII

18 � Congrès mondial sur la lutte contre la contrefaçon

19 � Réunions des comitésLe SCT recommande l’actualisation du Traité sur le droit des

marquesLes États membres étudient comment poursuivre

l’harmonisation du droit des brevetsRéforme du PCT : sixième session du groupe de travail

22 � L’actualité en brefLe directeur général de l’OMPI s’entretient avec le ministre italien

des affaires productivesUne artiste coréenne expose à l’OMPIUn programme spécial souligne l’importance de la propriété

intellectuelle pour les PMEForum sur la propriété intellectuelle à l’intention des institutions

compétentes de l’OCDE et des pays de l’Europe élargie

24 � Calendrier des réunions

25 � L’OMPI et le CCI publient un guide sur la propriétéintellectuelle à l’intention des exportateurs

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“Une exploitation commerciale bienconçue réussira toujours à transfor-mer l’hésitation du consommateur endécision d’achat”. Stewart Golds-mith, directeur des ventes chezTodson1.

Sur des linéaires remplis de produitssimilaires, ce sont les produits sur les-quels figurent non seulement desmarques et des dessins et modèlesdistinctifs, mais aussi des images depersonnages connus, réels ou fictifs,

qui attirent probablement le plus leregard. Ces personnages, qui influen-cent souvent de manière positive lesdécisions d’achat, figurent sur les pro-duits les plus divers. Dans le jargonjuridique, on appelle cela l’exploita-tion commerciale de personnages(personnages fictifs), des attributs dela personnalité (personnages réels,vivants ou décédés), ou simplementde droits de propriété intellectuelle. Ilest important de faire observer quedans le langage commercial courant,l’exploitation commerciale désignetout un éventail d’activités connexesdestinées à améliorer l’accès auxproduits et leur visibilité. Le présentarticle traite expressément de l’ex-ploitation commerciale de droits depropriété intellectuelle.

UNE COMMERCIALISATION AVISÉE:L’EXPLOITATION COMMERCIALE

DES DROITS DE P.I.

L’exploitation commerciale de droitsde propriété intellectuelle peut com-pléter de manière lucrative une stra-tégie commerciale. Elle est un moyenimportant de rendre les produits pré-sentés dans des commerces de dé-tail plus visibles et plus attrayants.Toutefois, une exploitation commer-ciale réussie attire copieurs et imita-teurs qui fabriquent des produits con-trefaits. Une utilisation avisée desoutils du système de la propriété in-tellectuelle aide les entreprises qui fontappel à ce type d’exploitation com-merciale à empêcher de telles attein-tes aux droits de propriété intellec-tuelle ou à lutter contre ces atteintesde manière efficace.

Pourquoi envisager uneexploitation commerciale?

L’exploitation commerciale de droitsde propriété intellectuelle peut êtreune stratégie commerciale utile pourtrouver de nouveaux débouchés auxactifs de propriété intellectuelleexistants (par la concession de licen-ces) ou commercialiser des produitset services ou faire de la publicitépour ceux-ci en exploitant la popula-rité d’objets de propriété intellectuelleappartenant à des tiers (par la prisede licences).

Les avantages pour la société qui pos-sède des actifs de propriété intellec-tuelle et les concède sous licence sontles suivants :

� La cession sous licence de droitsde propriété intellectuelle tels quemarques, dessins et modèles ouillustrations à d’autres sociétés peutconstituer une source supplémen-taire de revenus pour une entre-prise en lui donnant accès à denouvelles catégories de produitsà moindre risque et à moindrecoût.

� L’exploitation commerciale est enoutre un outil de commercialisa-tion précieux car elle augmentel’exposition de la marque de l’ex-ploitant commercial, renforce sonimage de marque et lui ouvre denouveaux marchés. Par exemple,en ce qui concerne les équipessportives, l’exploitation commer-ciale contribue à favoriser un sen-timent d’appartenance parmi leursadmirateurs qui se sentent fiers deporter les produits dérivés de leuréquipe, tels que tee-shirts et cas-quettes.

� L’exploitation commerciale peutêtre également un moyen efficaced’attirer des sponsors pour desmanifestations particulières (évé-nements sportifs, expositionsd’œuvres d’art, concerts, dîners decharité, etc.) car elle renforce l’as-sociation entre la marque du spon-sor et la manifestation.

Les avantages pour le preneur de li-cence sont les suivants :

� Les sociétés qui fabriquent desproduits bon marché de grandeconsommation (gobelets, bonbonsou tee-shirts), peuvent rendre leursproduits plus accrocheurs, sédui-sants, amusants et attractifs en fai-sant figurer dessus une marquenotoirement connue, un person-nage célèbre, une œuvre d’art ouun autre élément attrayant.

� Les sociétés qui lancent un pro-duit sur le marché peuvent fairede la publicité pour ce produit eny associant l’image d’une person-nalité ou d’un personnage fictifdont la renommée peut rendre leproduit plus attrayant pour les con-sommateurs.

1 Source : Press-World, 23 mars 2003, http://sports.press-world.com/v/44004.html.

Des admirateurs sontimpatients d’acheter

les produits dérivés(tee-shirts ou

vêtements de sport)de leur équipe

favorite ou de leurjoueur favori

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L’exploitation commercialede personnages et desattributs de la personnalité

L’exploitation commerciale de per-sonnages consiste à utiliser des per-sonnages fictifs pour promouvoir lavente de divers produits ou services.L’exploitation des attributs de la per-sonnalité est l’expression employéelorsqu’il s’agit de personnages réels.L’exploitation commerciale de per-sonnages et des attributs de la per-sonnalité augmente le caractère at-tractif de produits ou services auxyeux de clients potentiels qui ont uneaffinité avec le personnage en ques-tion. De fait, selon les spécialistes del’exploitation commerciale d’un per-

sonnage ou des attributs de la per-sonnalité, la principale raison pourlaquelle un consommateur achètecertains produits n’est pas le produitlui-même, mais le nom ou l’imagede la personne célèbre ou du person-nage fictif qui est reproduit dessus.

Exemples d’exploitation commer-ciale de personnages ou des attributsde la personnalité :

� bonbons à la gomme ayant laforme de la Panthère rose;

� tee-shirts portant le nom et l’imagedu poisson-clown Nemo;

� bouteilles de parfum au nom de lachanteuse Jennifer Lopez;

� campagnes de publicité pour lesmontres Omega avec la cham-pionne de tennis Anna Kournikova.

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En règle générale, les personnagesfictifs sont issus de dessins animés(Mickey Mouse, Bugs Bunny, Nemo);de jouets (Barbie, Action Man); deséries télévisées (Teletubbies, lesSimpson, Sesame Street); de films (Laguerre des étoiles); de bandes dessi-nées (les Schtroumpfs, Tintin); de ro-mans (Harry Potter, Winnie l’ourson);de bandes dessinées (Snoopy); et dejeux électroniques (Lara Croft).

Les personnages réels utilisés pourles produits dérivés sont générale-ment des acteurs, des musiciens etdes chanteurs connus (les Rolling Sto-nes, Britney Spears), des célébritésdu sport (David Beckham, TigerWoods) et, virtuellement, toute per-sonne ayant un potentiel de commer-cialisation. On estime, par exemple,que la promotion faite par DavidBeckham pour Vodafone, Adidas,Pepsi, etc. lui rapporte quelque 18millions de dollars É.-U. par an2. Sapopularité au Japon est telle que lesbonbons Meiji et une chaîne de cen-tres de remise en forme et d’institutsde beauté portent son nom3.

L’utilisation des divers droits de pro-priété, droits attachés à la personneou d’autres droits, tels que les droitsdécoulant de la marque et le droit

Créé par Georges Remi, l’artistebelge mieux connu sous le nomde Hergé, Tintin Tintin Tintin Tintin Tintin est devenu l’undes personnages de bande des-sinée les plus connus dans lemonde entier. Le héros est unjeune reporter qui vit des aven-tures fascinantes au cours de ses

voyages à travers le monde. Lapremière bande dessinée estparue en 1929 dans un journalbelge. Tintin apparaît ensuitedans plusieurs dessins animéspour la télévision et le cinéma eta exercé une influence sur lemonde artistique à traversl’œuvre d’Andy Warhol et de RoyLiechtenstein.

On retrouve l’effigie de Tintin surun timbre-poste belge et sur deseuros. Tintin est également àl’origine d’un empire de produitsdérivés : papier peint, draps, us-tensiles de cuisine, meubles, ri-deaux de douche, réveils, mon-tres, porte-clés, sous-vêtements,etc. Grâce à une commercialisa-tion sans relâche, Tintin est de-venu le centre d’une industrie deplusieurs millions d’euros et unsymbole de valeur.

“Les droits de propriété” sont les droitsattachés à un personnage fictif. Ces droitscomportent le droit d’utiliser le person-nage fictif (ou plus précisément son nom,son image, son aspect physique, etc.),le droit aux bénéfices qui en découlentet le droit de le céder.

“Les droits de la personnalité” ou “lesdroits de publicité” sont les droits atta-chés, notamment, au nom, à l’image ouà l’aspect physique d’un personnage réel.Ces droits comportent le droit d’utiliserles principaux attributs de la personna-lité et de toucher les bénéfices qui endécoulent.

2 On entend par promotion la démarche d’une personne visant à informer le public qu’elle approuve le produit ou le service et yassocie volontiers son nom.

3 Source: USA TODAY, 5/08/2003.

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d’auteur sur les personnages néces-site une autorisation préalable. En rè-gle générale, cette autorisation estdonnée sous la forme de contrats decession, de licence ou de promotiond’un produit ou d’un service.

Il est d’usage de faire preuve de pru-dence avant de créer des produits dé-rivés utilisant l’image d’une personnecélèbre! Par exemple, un photographequi prend un cliché d’un musicienconnu doit obtenir au préalable uneautorisation expresse de celui-ci pourpouvoir vendre des produits sur les-quels figure sa photographie.

La stratégie d’exploitationcommerciale

Toute société qui désire avoir unesource de revenus supplémentaire enmettant ses actifs de propriété intel-lectuelle à la disposition de fabricantspour l’exploitation commerciale deleurs produits doit élaborer une straté-gie comportant les éléments suivants :

� La protection des droits de pro-priété intellectuelle : la société doits’assurer qu’elle est titulaire desdroits de propriété sur les mar-ques, les logos, les dessins et mo-dèles ou les personnages qu’elleveut utiliser sous forme de produitsdérivés.

� La recherche de preneurs de li-cence potentiels : la société doitrechercher activement des utilisa-teurs potentiels et les convaincredu potentiel commercial de sesdroits de propriété intellectuelle.

� Un moyen d’identifier le preneurde licence idéal – un partenairediligent et digne de confiance; lespartenaires peuvent être des so-ciétés spécialisées dans la ventede produits dérivés, des bureauxd’études, ou un étudiant des beaux-arts. L’Internet est une bonnesource d’informations sur d’éven-

tuels preneurs de licence. Il estégalement possible d’obtenir desinformations en s’adressant à desassociations spécialisées dans laconcession de licences, telles quel’International Licensing IndustryMerchandi se r s ’Assoc ia t ion(LIMA)4.

� Une évaluation des marchésétrangers : les produits dérivéspeuvent servir à s’implanter sur denouveaux marchés. Générale-ment, les preneurs de licence sontresponsables de la fabrication, del’adaptation, de la logistique et dela distribution au niveau local.

� Une étude de marché sur la façonde représenter la société : l’imagede marque de la société est l’élé-ment le plus important du proces-sus d’exploitation commerciale.La société doit donc réaliser uneétude sur la façon dont les concur-rents se représentent sur le mar-ché et étudier les goûts des con-sommateurs.

� Le choix du bon type de produits :il est important d’offrir une gammede produits correspondant àl’image de marque de l’entrepriseet au profil des consommateurs.Chanel peut exploiter commercia-lement sa marque sur un porte-

clés en cuir exclusif dessiné parun artiste, mais il est préférablepour un magasin de cycles d’utili-ser comme support des tee-shirtset des casquettes bon marché, etune équipe sportive peut distribuerdes jumelles portant le nom d’unsponsor pour aider les admirateursà voir les athlètes de plus près.

� L’élaboration d’un plan destiné àpromouvoir conjointement l’entre-prise et la marchandise : parexemple, l’adresse du site Web del’entreprise devrait figurer sur l’éti-quette des produits et ce site de-vrait promouvoir les produits déri-vés. Des bons de commande de-vraient être joints aux produits dé-rivés et aux bulletins d’informationde la société, etc.

� En outre, la société devrait définirclairement dans un accord de li-cence la relation et les conditionsappropriées pour la concession deses actifs de propriété intellec-tuelle sous licence (pour de plusamples informations sur la con-cession de licence, veuillez vousreporter à l’article intitulé “Avan-tages de la concession de droitsde propriété intellectuelle sous li-cence” dans le numéro de mai-juin 2003 de la Revue de l’OMPI.)

La protection des droits depropriété intellectuelle

Certains éléments utilisés dans desproduits dérivés peuvent être proté-gés par différents types de droits depropriété intellectuelle; par consé-quent, une société doit choisir le typede droits de propriété intellectuellequi lui assure la meilleure protection.Par exemple, un personnage de bandedessinée peut être considéré commeune création artistique et donc êtreprotégé au titre du droit d’auteur, mais

4 Voir le site : www.licensing.org.

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il peut aussi être protégé en tant quemarque. Dans quelques pays, cer-tains droits de propriété intellectuellene peuvent pas être utilisés pour lesproduits dérivés. Ainsi, il est possibled’interdire la protection par le droitd’auteur d’un personnage fictif utilisépour des produits dérivés lorsqu’il estutilisé comme dessin ou modèle in-dustriel, comme marque ou dans lapublicité. Toute société doit vérifier leou les types de droits de propriété in-tellectuelle qui peuvent être utiliséspour les produits dérivés.Les actifs de propriété intellectuelledoivent aussi être protégés sur tous lesmarchés concernés. Les droits de pro-priété intellectuelle étant de nature ter-ritoriale, il est nécessaire d’obtenir entemps voulu une protection sur desmarchés d’exportation potentiels.

Toute société qui offre ses marques àdes fins d’exploitation commercialedoit s’assurer qu’elles sont protégéesde manière satisfaisante pour les biensou services concernés. Par exemple,un magasin de cycles peut avoir faitenregistrer ses marques pour des bi-cyclettes et d’autres véhicules, maiss’il veut que sa marque soit utiliséesur des tee-shirts et des casquettes, ilserait judicieux qu’il fasse enregistrerla marque également pour les vête-ments et les coiffures dans les paysoù il a l’intention de vendre les pro-duits dérivés. Il convient de faire ob-server que les attributs essentiels dela personnalité d’un personnage fictifpeuvent, sous certaines conditions,être aussi considérés comme mar-ques (pour tout renseignement sur lafaçon de surveiller l’utilisation desmarques, veuillez vous reporter à l’ar-ticle intitulé “Utilisation des marques:bien comprendre les principes debase” dans le numéro d’avril-mars2004 de la Revue de l’OMPI.)

Les dessins et modèles industrielspermettent de protéger l’aspect orne-mental ou esthétique d’articles déri-

vés utilitaires et doivent égalementêtre enregistrés. On peut citer commeexemple un personnage d’animationreprésenté sous forme de dessins etmodèles esthétiques pour des jouets,bijoux fantaisie, poupées, robots,marionnettes, automates, broches,“pins”, etc. La protection des dessinset modèles a une grande importancenotamment lorsque la protection parle droit d’auteur est exclue ou limi-tée, ce qui arrive surtout pour les per-sonnages destinés être exploités in-dustriellement.

Le droit d’auteur proprement dit n’estpas subordonné à l’accomplissementde procédures officielles; néanmoins,il est fortement recommandé de dé-poser et de faire enregistrer les œuvresauprès du Bureau du droit d’auteurdans les pays où un tel bureau existe,et d’apposer une mention de réservedu droit d’auteur sur l’œuvre. Sil’œuvre protégée par le droit d’auteurest concédée sous licence à des finsd’exploitation commerciale, l’accordd’exploitation commerciale doit clai-rement indiquer que le preneur de li-cence doit apposer une mention deréserve du droit d’auteur sur les pro-duits dérivés chaque fois que l’œuvreest reproduite.

Les donneurs de licence doivent gar-der la maîtrise de l’utilisation com-merciale de leurs actifs de propriétéintellectuelle et obliger le preneur delicence à fournir des échantillons pré-liminaires des produits pour lesquelsla propriété intellectuelle sera utili-sée. Ils doivent également prendredes mesures pour lutter contre lesatteintes aux droits. Il incombe au ti-tulaire de droits de propriété intellec-tuelle de recenser toute atteinte à cesdroits et de décider des mesures àprendre. En fonction de la forme deprotection et de la tradition juridiquede chaque pays, l’exploitation com-merciale illicite de la propriété intel-lectuelle peut être interdite par des

mesures appropriées dans le cadrede dispositions législatives relativesà la concurrence déloyale, aux mar-ques, au droit d’auteur, aux dessins etmodèles industriels, à la personna-lité, aux droits de publicité et au res-pect de la vie privée, à la diffamation,à la confiance, ou à des dispositionslégislatives similaires.

Conclusion

Les entreprises, les universités, leséquipes sportives et les organisationsà but non lucratif doivent être cons-cientes de la valeur commerciale dela propriété intellectuelle et dégagerdes recettes de l’exploitation secon-daire de leurs marques, dessins etmodèles, illustrations ou tout autreélément susceptible d’être exploitécommercialement. De même, lesentreprises qui vendent des produitsbon marché de grande consomma-tion doivent envisager la possibilitéd’utiliser, après avoir obtenu l’autori-sation de l’autorité compétente, desdessins et modèles, des œuvres pro-tégées, des personnages, etc., appar-tenant à des tiers, pour rendre leurspropres produits plus populaires etattractifs. Pour cela, elles devront pos-séder à la fois des connaissances ju-ridiques en matière de propriété in-tellectuelle, des aptitudes à l’élabo-ration et à la négociation de contratscommerciaux, et du bons sens.

♦Pour de plus amples renseignements surles différents aspects pratiques du sys-tème de la propriété intellectuelle quiprésentent un intérêt pour les entrepri-ses et l’industrie, voir le site Web de laDivision des PME à l’adressewww.wipo.int/sme/. Le prochain articlede cette série sera consacré aux mar-ques non traditionnelles.

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Le Département de la propriété intel-lectuelle et du développement éco-nomique de l’OMPI est chargé d’ex-pliquer de manière circonstanciée etd’évaluer comment la propriété intel-lectuelle fonctionne dans la pratiquecomme facteur de développementéconomique et de création de riches-ses. Le présent article analyse et ex-plore les possibilités pour les entre-prises d’intégrer la propriété intellec-tuelle dans leur bilan compte tenu desnormes comptables actuelles et pré-sente d’autres types de communica-tion que les entreprises riches en pro-priété intellectuelle peuvent utiliserpour renforcer leur réputation, leurimage de marque et leur valeur sur lemarché. L’article sera publié en deuxparties. Dans la deuxième partie, nousexpliquerons comment une sociétépeut élaborer un rapport financier surla propriété intellectuelle.*

Le rapport financier est fondamenta-lement un regard sur le passé. Sil’évaluation d’une entreprise est uneestimation de ses réalisations futures,les documents comptables reflètentses réalisations antérieures. Un étatcomptable ne contient pas d’élémentsspéculatifs mais fournit des informa-tions objectives. La comptabilité ré-pond fidèlement à cette exigence,mais le message qu’elle fait passer àla direction d’entreprise et au marchéest fortement biaisé car il privilégieles actifs corporels. Les normes comp-tables actuelles ne laissent guère d’es-pace pour communiquer la valeur dela propriété intellectuelle. Il existe peude possibilités de montrer commentla propriété intellectuelle détenue parune société, en particulier, celle qui aété créée au sein de l’entreprise, estliée aux flux de recettes. Par consé-quent, les faits reportés sont précismais peu marqués de sens pratique.

COMPTABILISERLA PROPRIÉTÉ

INTELLECTUELLE(Partie I)

Les conséquences vont loin : la pro-priété intellectuelle, laissée pour l’es-sentiel dans l’ombre, tend à ne pasêtre pleinement prise en compte lors-qu’il s’agit de prendre des décisionsde gestion, d’attirer les investisseursou d’acquérir des parts de marché.

Objectifs comptables

Une entreprise doit prendre la me-sure des résultats obtenus pour voirs’ils correspondent à ses objectifs enterme de retour sur investissement,de bénéfices et de part de marché.Les états financiers d’une sociétédonnent une compréhension chiffréedes résultats qu’elle a obtenus et, parconséquent, influent sur sa valeur entant qu’entreprise. La comptabilité esten soi un instrument puissant puis-qu’elle rassemble des informations demanière continue sur la situation fi-nancière d’une société. L’analyse desrapports comptables périodiquesd’une société a une incidence surl’avis de ses propres employés, ges-tionnaires, propriétaires, investisseurset concurrents. Toute société qui dé-passe les attentes de ses investis-seurs, à quelque niveau que ce soit,est récompensée par une augmenta-tion de sa valeur sur le marché.

Toutefois, la comptabilité est davan-tage qu’un instrument de commercia-lisation ou de relations publiques. Ellevise à fournir aux entreprises des in-formations factuelles, précises, objec-tives et comparables. Au regard deces objectifs de résultats, la compta-bilité doit s’adapter pour continuer àatteindre sa finalité.

Concilier les objectifscomptables et la propriétéintellectuelle

Selon les normes comptables actuel-les, l’image d’une entreprise se ca-ractérise essentiellement par ses ac-tifs corporels. La propriété intellec-tuelle, surtout lorsqu’elle est créée ausein même de la société, n’apparaîtpas de manière adéquate dans lesétats financiers. Cela a de sérieusesconséquences sur la façon dont elleest prise en compte au niveau de l’en-treprise et dont elle est pressentie parles investisseurs.

* Vous pouvez adresser vos observations au sujet du présent article au Département de la propriété intellectuelle et dudéveloppement économique de l’OMPI à : [email protected]

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Globalement, la situation tourne audéfi dans une économie de plus enplus axée sur le savoir, où les res-sources économiques essentielles àla production de richesses ne sontplus fondées sur les avantages con-currentiels que procurent l’accès à laterre, au travail et au capital, et à leurexploitation, mais liées à des actifsincorporels nouveaux ou originaux,dans la propriété intellectuelle, et àleur exploitation1.

Les paradigmes de la comptabilitésont si fortement influencés par desactifs incorporels qu’il peut être trèsdifficile de faire justice aux caracté-ristiques de la propriété intellectuelledans le bilan. Mais surtout, la comp-tabilité peine à déterminer la valeurde la propriété intellectuelle. L’ab-sence de marchés organisés et trans-parents a jusqu’à présent été consi-dérée comme un obstacle supplé-mentaire à la mesure de la valeur dela propriété intellectuelle. Étant donnéle paradigme comptable voulant quetout élément soit enregistré à son prixdans une transaction commerciale,seule la propriété intellectuelle qui faitl’objet d’une licence ou d’une ventepeut apparaître au bilan. Compte tenudes multiples difficultés inhérentes àla détermination précise de la valeurde la propriété intellectuelle, parfoisen outre volatile, il n’est pas surpre-nant que la profession comptable (etle marché) craigne que l’établisse-ment de rapports sur la propriété in-tellectuelle d’une entreprise soit con-sidéré comme trop subjectif et risqué.En outre, la profession comptables’est toujours montrée, et demeure,très réticente à l’idée d’anticiper desbénéfices, de surévaluer un actif oud’inclure dans le bilan des actifs dontla valeur est instable.

Traditionnellement, la professioncomptable utilisée comme seule ex-pression pour désigner la propriétéintellectuelle est celle de “Goodwill”ou survaleur. Historiquement, la sur-valeur se définit essentiellementcomme un élément résiduel, à savoirle prix qu’un participant au marchéest prêt à payer en sus de la valeurdes actifs corporels d’une entreprise.La notion de survaleur est assez va-gue puisqu’elle peut englober tout cequi justifie un prix supérieur pour unesociété. Il est donc assez difficile decomparer la survaleur de différentesentreprises, a fortiori de déterminerexplicitement la valeur ajoutée im-putable à la propriété intellectuelle.

La profession comptable est de plusen plus consciente de la nécessité defaire face à l’économie du savoir etreconnaît qu’il faut mettre au point dessystèmes d’information tenantcompte de l’importance croissante dela propriété intellectuelle. Aux ni-veaux aussi bien national qu’interna-tional, on tente de répondre sur le planthéorique et concrètement à des ques-tions telles que la manière d’identi-fier un actif incorporel et de prendreen compte les actifs incorporels pro-duits au sein de l’entreprise et les con-ditions auxquelles ces actifs incorpo-rels peuvent être réévalués.

La tendance est à unereconnaissance accrue de lapropriété intellectuelle

Des organes reconnus à l’échelle in-ternationale comme le Conseil denormalisation de la comptabilité fi-nancière (FASB) et la Commission desvaleurs mobilières des États-Unisd’Amérique (SEC), qui luttent pourl’harmonisation des normes compta-bles au niveau mondial, reconnais-

sent le fossé qui existe actuellemententre le type d’information fourni parla comptabilité et l’information néces-saire aux investisseurs et aux diri-geants d’entreprise2. Les préoccupa-tions soulevées par le FASB ont con-duit à une révision de la manière detraiter la propriété intellectuelle dansles fusions et acquisitions. Lesnormes de comptabilité financièresnos 141 et 142 des Principes compta-bles généralement reconnus (PCGR)des États-Unis d’Amérique, sont gé-néralement vues comme un grand pasen avant car elles permettent, pour lapremière fois, de répertorier séparé-ment la propriété intellectuelle dechaque entreprise impliquée dans unefusion – acquisition et de lui attribuerune valeur.

Avant que les normes nos 141 et 142du FASB aient revu la façon de traiterla survaleur dans les fusions et acqui-sitions, les bilans de deux entreprisesqui fusionnaient étaient simplementajoutés. C’est que qu’on appelait laméthode de “mise en commun desintérêts aux fins du regroupementd’entreprises”. La méthode d’achatnouvellement mise en place exiged’identifier chaque actif acquis et d’endéterminer la “juste valeur”. Le prixd’achat global doit être réparti entretous les éléments (incorporels et cor-porels) qui constituent les actifs. Lessociétés ont ainsi maintenant la pos-sibilité de distinguer les actifs regrou-pés sous le vocable “survaleur” et deles évaluer séparément.

La norme n° 142 du FASB a supprimél’amortissement de la survaleur. Lessociétés doivent maintenant exami-

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1 PWC estime que, en 1998, les actifs incorporels représentaient 78% de la valeur totale des 500 sociétés répertoriées parStandard & Poor’s. Voir l’adresse suivante: www.yesmfs.com/EnglishVersion/GeneralDemo/GDCi.htm

2 En 2001, le FASB a déclaré ce qui suit : “Les sociétés sont encouragées à continuer à améliorer leur rapport d’activité et àexpérimenter en ce qui concerne les types d’information à fournir et la manière de les communiquer”. FASB (Conseil denormalisation de la comptabilité financière : améliorer l’établissement des rapports d’entreprise : meilleure communicationvolontaire d’informations, rapport du comité directeur, projet de recherche sur le rapport d’entreprise).

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ner, annuellement, la propriété intel-lectuelle acquise et procéder à un“test de dépréciation”. On étudie ac-tuellement dans quelle mesure lanorme comptable internationale n° 38(IAS 38) sur les actifs incorporels, quiexige encore un amortissement de lasurvaleur sur une période de 20 ans,peut être alignée sur les Principescomptables généralement reconnusdes États-Unis d’Amérique. Ces mo-difications réglementaires récentesont déjà une incidence sensible surles pratiques commerciales. En Alle-magne, par exemple, elles ont engen-dré une forte demande d’évaluationdes marques. Depuis que les socié-tés allemandes enregistrées auxÉtats-Unis d’Amérique, notamment laplupart des entreprises inscrites surla liste DAX, peuvent faire leur décla-ration de revenus selon les PCGR desÉtats-Unis d’Amérique, l’incitation estforte à faire apparaître au bilan desmarques correctement évaluées.

Ces modifications peuvent être con-sidérées comme des premières éta-pes importantes vers une juste éva-luation de la propriété intellectuelle,mais d’autres adaptations seront né-cessaires pour faire apparaître demanière adéquate la propriété intel-lectuelle dans le bilan. Mis à par lefait que les normes nos 141 et 142 duFASB traitent seulement des fusionset acquisitions, et non d’autres tran-sactions commerciales, les définitionsimplicites figurant dans ces textes nesont pas totalement compatibles avecles caractéristiques de la propriétéintellectuelle. Conformément auxnormes nos 141 et 142 du FASB, lapropriété intellectuelle peut être priseen compte lorsqu’elle répond aux cri-tères requis pour constituer un actifincorporel. Or, souvent la propriétéintellectuelle détenue par une sociétépasse difficilement ce test. Selon la

norme comptable internationale n° 38,“un actif intangible doit être identifia-ble, sous le contrôle d’une entrepriseà la suite d’événements passés et doitgénérer des avantages économiquesfuturs pour l’entreprise”.3

La juste valeur peut-elleprendre en compte la P.I. ?

Considérer la propriété intellectuellecomme un actif incorporel seulementlorsqu’elle est directement associéeà des recettes signifie ne mentionnerque la propriété intellectuelle qui faitl’objet d’une licence est passée souslicence la valeur ajoutée par la pro-priété intellectuelle autre, celle quel’entreprise utilise en interne ou dansle cadre d’une stratégie de marquescar elle n’a qu’une incidence indi-recte sur l’étude et trésorerie. Parexemple, la protection par la propriétéintellectuelle fournit souvent à uneentreprise une exclusivité sur le mar-ché concerné ou la ‘liberté d’opérer’.En outre, la propriété intellectuelle aune incidence sur les services ou lesproduits d’une entreprise, ses prati-ques de gestion, son savoir-faire, ouson savoir tacite. La propriété intel-lectuelle protège les différents seg-ments commerciaux d’une entreprise;cela va de l’apparence des produitset des emballages (dessins et modè-les industriels) à la protection de ca-ractéristiques fonctionnelles nouvel-les ou améliorées des produits et ser-vices (secrets d’affaires, brevets), enpassant par la reconnaissance sur lemarché (marques, indications géo-graphiques). C’est essentiellement lasynergie de ces différents facteurs quicrée les flux de trésorerie. La mesuredans laquelle un ou plusieurs élé-ments de propriété intellectuelle, en-semble ou séparément, contribuent àmaintenir ou augmenter des bénéfi-ces dépend du contexte dans lequella propriété intellectuelle est utilisée,

des atouts supplémentaires de l’en-treprise (ressources humaines com-prises) et de son adéquation avec lavision d’ensemble de l’entreprise etses objectifs stratégiques.

C’est aussi une des raisons pour les-quelles la notion de juste valeur nereflète pas de manière adéquate lavaleur de la propriété intellectuelle.Les PCGR des États-Unis d’Amériquedéfinissent la juste valeur d’un actifcomme “le montant auquel cet actifpeut être acheté ou vendu dans lecadre d’une transaction courante en-tre parties consentantes, autre qu’uneliquidation”4. Les normes comptablesrecommandent en général de procé-der par indice de référence pour dé-terminer la juste valeur d’un actif. Tou-tefois, un indice de référence nerenseigne guère sur l’intérêt que pré-sente la propriété intellectuelle pourune société précise. Certains actifsont une utilisation générale, d’autresune application spécifique. Il n’existepas de “méthode unique” pour déter-miner la valeur de la propriété intel-lectuelle. Le contexte est un critèreessentiel.

Prenons l’exemple d’un médicamentbreveté. Sa valeur peut être immensepour une société pharmaceutique, quia le savoir et l’expérience nécessai-res pour l’exploiter, mais nulle pour,

3 Comité des normes comptables internationales : norme comptable internationale n° 38, Londres 1998, peut être consultée àl’adresse suivante : www.iasplus.com/standard/ias38.htm. Les PCGR des États-Unis d’Amérique envisagent les actifs incorporelspour l’essentiel de la même manière.

4 Définition figurant dans les normes nos 141, 142 du FASB. La norme comptable internationale n° 39 envisage la notion de valeurpour l’essentiel de la même façon.

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par exemple, un fabricant d’automo-bile qui n’en a pas l’utilisation. C’estlà une distinction fondamentale entrela propriété intellectuelle et de nom-breux biens corporels qui sont plusinterchangeables et peuvent servirdans différents contextes par exem-ple les bâtiments, les téléphones, lesvoitures, les appareils photographi-ques et les instruments mécaniséspeuvent être utilisés, tels quels ouaprès certaines modifications, par denombreuses catégories d’utilisateursdifférentes.

Un indice de référence est aussi diffi-cile à établir en l’absence de mar-chés actifs. Il est relativement facilede déterminer la valeur de biens im-mobiliers au moyen d’indices de ré-férence puisque les marchés sont bienen place et que les critères d’évalua-tion sont largement acceptés. En re-vanche, les marchés de la propriétéintellectuelle sont moins bien définiset souvent opaques. S’agissant d’ac-tifs financiers, cela a été reconnu pardes organismes internationaux telsque le Comité de Bâle sur le contrôlebancaire5.

La propriété intellectuelleacquise est traitéedifféremment de la P.I. crééeau sein de l’entreprise

En l’absence de réponses satisfaisan-tes à ces questions, la professioncomptable a jusqu’à présent mis aupoint un vocabulaire et une syntaxetrès réduits, pour communiquer lavaleur de la propriété intellectuelleaux investisseurs et aux chefs d’en-treprises. En comptabilité, la positionfinancière d’une société est définie entermes de profits ou de pertes, d’actifou de passif. Parmi ces variations, lescombinaisons permises actuellementpar la comptabilité pour formuler la

propriété intellectuelle sont plutôtinsatisfaisantes et même les normesles plus répandues au niveau interna-tional, les PCGR des États-Unisd’Amérique et les normes de comp-tabilité financière internationales (an-ciennement appelées normes inter-nationales comptables) ne font passuffisamment justice à la propriétéintellectuelle.

La propriété intellectuelle créée ausein d’une entreprise est traitéecomme une dépense immédiate. Ilen va de même de la recherche-dé-veloppement liée à la création de pro-priété intellectuelle. Cela signifie quele bilan donne des informations faus-sées sur la façon dont la propriété in-tellectuelle est créée. Les coûts affé-rents à la création de propriété intel-lectuelle sont comptabilisés à un mo-ment unique dans le temps, tandis quela propriété intellectuelle n’est priseen compte que lors d’une transactioncommerciale. Toutefois, cette appro-che n’est pas exclusivement réservéeà la propriété intellectuelle, mais re-flète la façon générale dont les mem-bres de la profession comptable en-visagent l’entreprise.

Contrairement à la propriété intellec-tuelle créée au sein de l’entreprise, lapropriété intellectuelle acquise estinscrite au bilan. Par exemple, selonles PCGR des États-Unis d’Amérique,la propriété intellectuelle est évaluéeà son coût d’acquisition et amortie surune période maximale de 40 ans.Cela peut toutefois entraîner une sé-rieuse confusion : alors que la pro-priété intellectuelle créée au sein del’entreprise est considérée sans va-leur, celle qui change de mains peutvaloir des centaines de millions dedollars. Ainsi, une entreprise qui dé-cide de vendre ou de concéder souslicence un objet de propriété intellec-

5 Le Comité de Bâle sur l’examen des règlements bancaires a conclu ce qui suit : “En l’absence de marchés actifs, il sera difficiled’obtenir ou de calculer une juste valeur fiable pour certains instruments financiers non commercialisables précédemment évaluésau prix coûtant”. Le moment ne lui semble pas encore venu de prescrire une comptabilité intégrale à la juste valeur pour tous lesactifs et les engagements financiers. Comité de Bâle sur le contrôle bancaire : rapport aux ministres des finances du G7 et auxgouverneurs des banques centrales sur les normes comptables internationales (en anglais). Bâle 2000, p. 3, à l’adresse suivantehttp://www.iasplus.com/resource/basel1.pdf

tuelle créé en interne semble faire desbénéfices pratiquement à partir derien, puisque la propriété intellec-tuelle qui procure ces bénéfices n’ap-paraît pas au bilan.

En l’absence de réponses satisfaisan-tes à ces questions, il est fortementconseillé aux PME d’établir volontai-rement un rapport sur la propriété in-tellectuelle qui améliorera leur posi-tion sur le marché, facilitera leur ac-cès au crédit et améliorera la gestionglobale. Les modalités d’élaborationd’un rapport sur la propriété intellec-tuelle feront l’objet de la deuxièmepartie de présent article.

Références bibliographiques

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2004 JOURNÉE MONDIALE DE LA

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE26avril

L’OMPI a distribué 78exemplaires de la série vidéo“Planète créative”, diffusée

dans 44 pays.

Le thème de la quatrième Journéemondiale de la propriété intellectuelle,“Encourager la créativité”, souligneà quel point la créativité humaine estl’élément moteur des progrès accom-plis tant dans les domaines scientifi-que, commercial et technologiqueque dans celui des arts. Pour célébrerla Journée mondiale de la propriétéintellectuelle, les États membres del’OMPI du monde entier ont organisédes activités sur ce thème qui ontpermis de souligner l’importance dela propriété intellectuelle pour les jeu-nes comme pour les moins jeunes, àtous les niveaux de la société.

Pour marquer cette occasion, le direc-teur général de l’OMPI, Kamil Idris, aassuré que l’OMPI poursuivrait sa col-laboration avec tous les pays et les aide-rait à développer leurs systèmes depropriété intellectuelle afin de stimu-ler la croissance économique et lebien-être social. À cet égard, il a rendupublic le message suivant :

La Journée mondiale de la propriétéintellectuelle offre aux peuples de tou-tes les nations l’occasion de réfléchirsur le rôle de la créativité et de l’in-novation dans l’édification d’unmonde meilleur.

“Encourager la créativité”, le thèmede cette année, figure au premier rangdes objectifs définis dans la visiond’avenir de l’OMPI, à savoir que tou-tes les nations, en mobilisant leur po-tentiel de créativité et d’innovationgrâce à l’utilisation du système de lapropriété intellectuelle, puissent as-surer leur croissance économique etleur développement culturel.

La créativité humaine est l’élémentmoteur des progrès accomplis tantdans les domaines scientifique, com-mercial et technologique que danscelui des arts et, en somme, danstous les secteurs de l’activité hu-maine. Dans le monde actuel, il estessentiel d’apprécier pleinementcette ressource inépuisable et dela valoriser en tant qu’actif éco-nomique, source de prospérité.

De nombreux gouvernements,ayant pris conscience de cetteréalité, œuvrent activement à l’in-tégration de politiques en matière depropriété intellectuelle dans leursstratégies globales de développe-ment. L’objectif de l’OMPI est de col-laborer avec tous les pays afin de lesaider dans cette voie.

En favorisant une meilleure connais-sance de la valeur de la propriétéintellectuelle et en mettant en placel’infrastructure nécessaire pour aiderles citoyens à en tirer pleinementparti, toutes les nations sont en me-sure de créer un environnement éco-nomique et culturel qui encourageréellement la créativité.

Promouvoir et enseigner

La Journée mondiale de la propriétéintellectuelle offre une occasion idéalede promouvoir et d’enseigner l’impor-tance de la propriété intellectuelle entant que moteur du développementéconomique, social et culturel. Gar-dant ces objectifs à l’esprit, l’OMPI apublié un dossier d’information à l’in-tention de tous les États membres et aproduit trois spots télévisés de 30 se-condes chacun, sur le thème “Encou-rager la créativité”. Ces trois spots,qui sont diffusés sur CNN dans le cou-rant de l’année, ont également ététenus à la disposition de tous les Étatsmembres. Le dossier d’information,qui comprend le message du direc-

teur général de l’OMPI, Kamil Idris,une affiche, des signets, deux nou-veaux guides à l’intention des petiteset moyennes entreprises (PME), inti-tulés “Créer une marque” et “L’image:un facteur déterminant”, ainsi qu’unebrochure et un bon de commandepour la série de courts métrages inti-tulée “Creative Planet”, s’est révéléun instrument de promotion efficacepour les États membres de l’OMPI.

De nombreux pays et différentes or-ganisations ont prévu des activités afinde célébrer la Journée mondiale de lapropriété intellectuelle. Une soixan-taine d’États membres de l’OMPI ontprésenté à l’Organisation un résumédes activités qu’ils avaient prévues.Celles-ci sont récapitulées sur le siteWeb de l’OMPI (voir : www.wipo.int/a b o u t - i p / e n / w o r l d _ i p / 2 0 0 4 /activities.html).

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Événements dans le monde

Algérie – Une manifestation a été or-ganisée le 26 avril au Centre de presseEl Moudjahid, à Alger. À cette occa-sion, M. Omar Bouhnik, directeurgénéral de l’Institut national algériende la propriété industrielle (INAPI),a donné une conférence de presse surle thème “La propriété intellectuelleet sa place dans l’environnementmondial : vision stratégique etcontexte macro-économique”.M. Bouhnik s’est exprimé sur l’évolu-tion récente en matière de propriétéintellectuelle, notamment dans les do-maines des ressources génétiques,des savoirs traditionnels et du folk-lore et du commerce électronique,ainsi que sur la nécessité d’adapterles normes juridiques pour accom-pagner cette évolution. Il a en outresouligné l’importance économique del’innovation et de la créativité, ainsique le besoin de mieux informer lespersonnes concernées afin de leurpermettre, par une utilisation optimaledu système de la propriété intellec-tuelle, d’exploiter pleinement le fruitde leur travail. Il a conclu en obser-vant que des manifestations telles quecelle qui les réunissait contribuaientà faire mieux connaître les questionsde propriété intellectuelle et à fairemieux comprendre aux utilisateurs dusystème de la propriété intellectuellela manière dont ils pouvaient s’y pren-dre pour l’intégrer dans leur stratégiede conquête de marchés extérieurs.

Belize – Le Bureau de la propriétéintellectuelle du Belize (BELIPO), pe-tit État insulaire, a fêté l’événementen diffusant à la télévision la vidéo del’OMPI intitulée “Créer l’aveniraujourd’hui”, en publiant le messagedu directeur général dans le quotidienle plus populaire du pays et sur le siteWeb du BELIPO (www.belipo.bz) eten menant une campagne d’affichagedans les bâtiments les plus importantsde la capitale, Belmopan.

Côte d’Ivoire – Pour marquer la Jour-née mondiale de la propriété intel-lectuelle, le Gouvernement ivoiriena diffusé deux débats, l’un à la télévi-sion et l’autre à la radio sur le thème“La piraterie, un obstacle à la créa-tion littéraire artistique”, et a organiséune conférence publique. Des docu-ments d’information réalisés parl’OMPI ont été diffusés et exposésdans les écoles, au Bureau ivoiriendu droit d’auteur et au Ministère de laculture de la francophonie. Le gou-vernement a également organisé unecérémonie officielle et publié unedéclaration.

Fidji – Par égard pour la période dedeuil déclarée après la mort récentede Sir Kamisese Mara, père de l’in-dépendance du pays, Fidji a reportéle début des célébrations. Les sémi-naires et débats d’experts visant àmarquer la Journée mondiale de lapropriété intellectuelle ont donc com-mencé le 5 mai et se sont étalés surun mois. Des fonctionnaires natio-naux des ministères de la justice, desaffaires étrangères, du commerce, del’éducation, de l’intérieur et de l’agri-culture, ainsi que des représentantsde l’Association fidjienne des artistesinterprètes ont participé à ces mani-festations.

Inde – L’Institut indien de technolo-gie (IIT) (New Delhi) et l’Universitéouverte Indira Gandhi (IGNOU) (NewDelhi) ont organisé des manifestationscommunes pour la Journée de la pro-priété intellectuelle dans leurs insti-tuts respectifs. À l’IGNOU, cette jour-née a été célébrée par une vidéocon-férence spéciale retransmise à tra-vers tout le pays. Un conférencier del’Académie mondiale de l’OMPI s’yest exprimé sur le thème“Demystifying Intellectual Property –A Tool for Economic Development”(la démythification de la propriété in-tellectuelle, facteur de développementéconomique). Cette conférence a étésuivie en direct pendant 45 minutesdans 26 centres régionaux. Les dis-cussions ont été suivies d’une séanceinteractive de questions posées pardes participants situés dans différen-tes villes du pays.

En outre, le Conseil de recherchescientifique et industrielle de l’Inde(CSIR) a organisé un atelier mixte avecla Fédération des chambres indien-nes de commerce et d’industrie(FICCI) et l’OMPI pour marquer cetévénement. Cet atelier a eu lieu les26 et 27 avril sur le thème “DisputeResolution in Intellectual Property andTechnology Agreements” (le règle-

Ghana – Le procureur généraladjoint et vice-ministrede la justice du Ghana,M. Ambrose Derry,a ouvert le séminaireet l’expositioncélébrant la Journéemondiale de lapropriété intellectuelleà Accra.

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Mongolie – Pour la première fois cetteannée, la Mongolie a célébré la Jour-née mondiale de la propriété intel-lectuelle conformément à la loi de laMongolie sur les jours fériés et lescélébrations, qui prévoit que le 26avril est la journée de la propriété in-tellectuelle en Mongolie. L’officemongol de la propriété intellectuelle(IPOM) a organisé les activités sui-vantes afin de marquer cet événe-ment :

� une exposition intitulée “Créativitéet promotion publique” organiséeen coopération avec la Chambrede commerce et le Comité mon-gol d’aide aux artistes du 14 au 16avril. Des prix ont été décernéspour les trois meilleurs produits etinnovations;

� une cérémonie au cours de la-quelle le ministre de la justice et

de l’intérieur, M. Tsend Nyamdorj,a remis à M. Engel Buyantur unprix l’OMPI pour ses nombreusesinventions et nombreux modèlesd’utilité dans le secteur de l’élec-tricité. Lors de cette cérémonie, leministre a également décerné qua-tre prix du meilleur innovateur etcinq prix du meilleur inventeur;

� une conférence de presse au Cen-tre des médias le 25 avril;

� la publication d’articles sur la pro-priété intellectuelle dans cinq nu-méros consécutifs du quotidiennational Zuunii Medee;

� la diffusion à la télévision natio-nale, le 26 avril, d’une émissionde 20 minutes sur les droits de pro-priété intellectuelle ainsi que destrois spots de l’OMPI;

� la diffusion sur une chaîne de ra-dio nationale d’une série d’émis-sions sur la propriété intellectuelle;

� la remise du prix du meilleur con-seil en brevets au cabinet Balco.

Le ministre de la justiceet de l’intérieur de laMongolie, M. TsendNyamdorj, remetle prix de l’OMPI àM. Engel Buyantur

Exposition sur la créativitéet la promotion publique

en Mongolie

ment des litiges relatifs aux accordsde propriété intellectuelle et de tech-nologie).

Liban – Le ministre libanais de l’éco-nomie et du commerce, M. MarwanHamadeh, le président du Conseiléconomique et social, M. RogerNasnas, et l’ambassadeur américainau Liban, M. Vincent Battle, ont lancéle 3 mai les activités prévues pour lasemaine de la propriété intellectuelleau Liban. Quatre tables rondes ontété organisées pendant cette se-maine, portant chacune sur une caté-gorie différente de droits de propriétéintellectuelle. Des opérations ont éga-lement été menées à la demande detitulaires de droits. Ainsi, plus de 4000CD piratés et quatre graveurs de CDont été saisis, plusieurs boutiques ontété fermées et les propriétaires ontété condamnés à de lourdes amen-des. Le Ministère de l’économie et ducommerce, en collaboration avec laBusiness Software Alliance, a égale-ment élaboré un spot vidéo de sensi-bilisation à la propriété intellectuellediffusé sur les chaînes de télévisionlocales.

Libye – Pour célébrer la Journée mon-diale de la propriété intellectuelle, leBureau national libyen de Recherche-Dévelopement a organisé, le 3 mai,un séminaire de sensibilisation à lapropriété intellectuelle à Benghazi, ladeuxième ville du pays. L’OMPI aenvoyé un conférencier à cette ma-nifestation, dans le cadre de l’accordde coopération relatif au fonds d’af-fectation spéciale de la Jamahiriyaarabe libyenne.

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Timbres sur la propriétéintellectuelle édités àHong Kong à l’occasiondu colloque régional del’OMPI de 2004 etportant le cachet de laposte daté de la Journéemondiale de la propriétéintellectuelle.

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Hong-Kong Nicaragua – Pour célébrer la Jour-née mondiale de la propriété intel-lectuelle, des séminaires et des ate-liers de formation ont été organisés le26 avril, à Managua, par le projet derenforcement de la gestion du com-merce extérieur de la Banqueinteraméricaine de développement,en collaboration avec le Secrétariatd’intégration économique centra-méricaine (SIECA), le projet sur lapropriété intellectuelle de la SIECA etde l’Agence des États-Unis pour ledéveloppement international, six uni-versités nicaraguayennes, l’orchestrede musique Camerata Bach, le Mi-nistère du développement, de l’indus-trie et du commerce et la Directiongénérale de l’industrie. Des conféren-ces et des débats ont été organiséssur les sujets suivants :

� les politiques et la réglementationen matière d’acquisition et de com-mercialisation de produits pharma-ceutiques au Nicaragua;

� l’importance de la propriété intel-lectuelle pour le développementéconomique, social et culturel despays en développement;

� les savoirs traditionnels et la pro-tection du folklore au Panama;

� les droits d’obtenteur au Nicara-gua;

� les marques et autres signes dis-tinctifs;

� le droit d’auteur et les droits con-nexes;

� les avantages de l’innovation et dutransfert de technologie.

Des salons ont également été inau-gurés, mettant en valeur la technolo-gie nationale et l’adhésion du Nica-ragua à divers traités.

Philippines – Les Philippines ont cé-lébré la Journée mondiale de la pro-priété intellectuelle en lançant un con-cours national de dissertation et unconcours de peinture improvisée pourles étudiants. L’office de la propriétéintellectuelle a organisé une exposi-tion pour faire mieux connaître lesorganismes d’application des droitsde propriété intellectuelle, à laquelleont participé les organismes gouver-nementaux concernés.

Roumanie – Le 26 avril, l’Officed’État pour les inventions et les mar-ques a organisé, en collaboration avecl’Office roumain pour le droit d’auteur,un colloque et une conférence depresse auxquels ont participé deshauts responsables de l’administra-tion présidentielle ainsi que des re-présentants du Ministère des affairesétrangères, du Ministère de la com-munication et des technologies de l’in-formation, du Ministère de l’intégra-tion européenne, de l’Autorité natio-nale de contrôle et d’autres groupesconcernés par la propriété intellec-tuelle. La traduction en roumain dumessage du directeur général del’OMPI ainsi que d’autres documentsde l’OMPI ont été publiés dans desjournaux locaux et nationaux ainsi quesur les sites Web de ces deux offices.

En outre, les centres régionaux pourla promotion et la protection de la pro-priété intellectuelle ont organisé desséminaires et des tables rondes sur lethème “La propriété intellectuelle,facteur essentiel d’encouragement àla créativité et à l’innovation au ser-vice de la croissance économique”et l’Agence nationale pour les PME etles coopératives a tenu une confé-rence sur le thème “L’importancepour les PME de la stratégie en ma-tière de propriété intellectuelle pouraugmenter leur compétitivité com-merciale”.

Au cours de la semaine du 26 au 30avril, le film “Planète créative” et lemessage publicitaire “Encourager lacréativité”, tous deux produits parl’OMPI, ont été diffusés sur les chaî-nes de télévision locales et nationales.

Soudan – Le Bureau du directeur gé-néral de l’enregistrement de la pro-priété intellectuelle a élaboré un pro-gramme de manifestations, pour lasemaine du 26 avril, qui comprenaitdes conférences ouvertes au public,des ateliers, une exposition, des pro-grammes de radio et de télévisionainsi qu’une couverture médiatique àlaquelle est venue s’ajouter la distri-bution d’autocollants assurant la pro-motion de cet événement.

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bué des marque-pages de l’OMPIaux utilisateurs. Le centre a éga-lement organisé une exposition surles inventrices qui s’est étalée surles mois de mars et avril;

� l’Université de Caroline du Nordde Charlotte (UNCC) a exposé sixexemples intéressants de marqueset d’inventions américaines bre-vetées, qui comprenaient notam-ment des produits mondialementconnus comme le jeu deMonopoly® et la bouteille deCoca-Cola®, ainsi que des brevetsaccordés à l’UNCC. L’Universitéa en outre organisé un séminaired’information d’une journée sur lesbrevets et les marques le 20 avril,auquel ont participé environ 45personnes;

� la Faculté de Montana Tech à Buttea incorporé le matériel fourni parl’OMPI dans une présentation surles brevets lors de la Conférenceannuelle de l’Association des biblio-thèques du Montana, qui s’est te-nue du 24 au 27 avril. Les affichesde l’OMPI ont connu un franc suc-cès parmi les services de biblio-thèques publiques ou universitaires.Le dépliant “Créer une marque” aété bien accueilli par les habitantset les bibliothécaires du Montanaqui cherchaient davantage de ren-seignements sur la protection desmarques et des logos.

Suisse – À l’occasion de la Journéemondiale de la propriété intellectuelle,l’Institut fédéral de la propriété intel-lectuelle (Suisse) a lancé une versionde son site Internet libre de toute res-triction d’accès (www.ip4all.ch).Toute l’information contenue sur le sitehabituel de l’institut sera bientôt ac-cessible aux handicapés sur le nou-veau site ip4all, ce qui permettra àtous de tirer parti des avantages dusystème de la propriété intellectuelle.

Trinité-et-Tobago – L’Office de la pro-priété intellectuelle de la Trinité-et-To-bago a organisé des activités pendanttout le mois d’avril. Des séminaires etdes ateliers ont eu lieu, plus de 200exemplaires de la disquette “L’inven-tion est chez vous” ont été distribués,une exposition d’objets artisanaux a eulieu dans les locaux de l’Office de lapropriété intellectuelle et une exposi-tion de livres et d’affiches sur la pro-priété intellectuelle a été organisée àl’Université des Antilles. L’Office dela propriété intellectuelle a égalementorganisé une journée d’activités à l’in-tention de son personnel, avec desconcours internes.

États-Unis d’Amérique – Le sous-se-crétaire au commerce par intérimpour la propriété intellectuelle, M. JonDudas, en coordination avec l’Inter-national Intellectual Property Institute,a organisé une réception à Capitol Hillpour célébrer la Journée mondiale dela propriété intellectuelle. M. Peter C.Schultz, maître de conférence,coïnventeur des fibres optiques, dé-coré de la médaille nationale de latechnologie et membre du NationalInventors Hall of Fame, et M. NickTaylor, auteur de renom et présidentde l’Authors Guild, ont été invités às’exprimer.

Les bibliothèques des brevets et desmarques (Patent and TrademarkDepositoriy Libraries, PTDL) desÉtats-Unis d’Amérique ont célébré laJournée mondiale de la propriété in-tellectuelle en organisant des exposi-tions, des activités et des program-mes de sensibilisation afin d’expliquerl’importance et les avantages de lapropriété intellectuelle. On trouveraci-dessous quelques exemples desactivités organisées par les PTDL :

� la section des sciences, des tech-niques et de la santé de la Biblio-thèque centrale de Rochester etMonroe County (New York) a ex-posé des affiches et des documentsfournis par l’OMPI, ainsi qued’autres documents de la biblio-thèque;

� le Département pour l’innovation,l’invention et les idées deSunnyvale, qui est une section dela Bibliothèque publique deSunnyvale (Californie), a exposéles affiches de l’OMPI dans la zonede la bibliothèque consacrée auxbrevets et aux marques et a distri-

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Affiche pour la Journéemondiale de la propriétéintellectuelle parue à la

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VENISE ACCUEILLEUNE CONFÉRENCE

INTERNATIONALE SURLES DESSINS ET MODÈLES

les exigences du marché et les be-soins ainsi que les goûts de plus enplus évolués et raffinés des consom-mateurs font qu’une plus grande at-tention devrait être accordée aux des-sins et modèles. Le ministre a dit queson gouvernement était résolu àmieux faire connaître la propriété in-tellectuelle et son rôle fondamentaldans la promotion du développementéconomique et social ainsi que la créa-tion de richesses. Il a indiqué qu’uneattention particulière était accordéeau secteur des petites et moyennesentreprises, qui constitue l’essentielde l’industrie italienne.

M. Marzano a lancé une mise en gardecontre les dangers du piratage et de lacontrefaçon pour les économies na-tionales. Selon lui, ce problème exigeune attention et une coordination auniveau international. “L’innovation re-présente l’avenir”, a-t-il indiqué. “Lacontrefaçon est préjudiciable à l’ave-nir”. M. Idris s’est associé à la décla-ration de M. Marzano et a ajouté qu’enplus d’être préjudiciables aux écono-mies, le piratage et la contrefaçon cons-tituaient une menace pour le patri-moine culturel d’une nation.

Le maire de Venise, M. Costa, a faitpart de la volonté affichée par la villede jouer un rôle encore plus impor-tant dans la promotion d’une culturede la propriété intellectuelle en no-tant que “l’OMPI trouvera toujoursdans sa ville et ses institutions despartenaires fiables”. Le maire a aussi

M. Antonio Marzano,ministre italien desactivités productives,M. Kamil Idris, directeurgénéral de l’OMPI, etM. Paolo Costa,maire de Venise

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Venise – Berceau de lalégislation sur les brevets

Venise est un endroit particulièrementbien choisi pour tenir cette conférence,non seulement parce que l’Italie joue unrôle moteur dans le domaine des dessinset modèles, mais aussi parce que cetteannée marque le 530e anniversaire del’adoption, par la République de Venise,de la première loi sur les brevets. Venisea été le premier pays d’Europe à adopterune telle législation le 19 mars 1474.

Le 13 mai 2004, le directeur généralde l’OMPI, M. Kamil Idris, a ouvertune conférence internationale aucours de laquelle les principaux ora-teurs ont souligné l’importance de laprotection des dessins et modèlespour les entreprises car elle leur as-sure un avantage concurrentiel surle marché mondial. Les orateurs dela Conférence internationale sur lesdessins et modèles organisée parl’OMPI et l’Italie ont reconnu que lescréateurs et les chefs d’entreprisesont de plus en plus recours à des des-sins et modèles ingénieux et nova-teurs pour conférer une valeur ajou-tée à leurs créations et acquérir unavantage concurrentiel. Ils ont aussilancé une mise en garde contre lesdangers du piratage et de la contre-façon des dessins et modèles.

Cette conférence constituait la pre-mière rencontre internationale dehaut niveau sur les dessins et modè-les depuis l’entrée en vigueur del’Acte de Genève de l’Arrangementde La Haye concernant le dépôt in-ternational des dessins et modèlesindustriels, qui facilite la procéduretendant à obtenir une protection desdessins et modèles industriels dansplusieurs pays. Parmi les principauxintervenants de la conférence, orga-nisée par l’OMPI, le Ministère italiendes activités de production et la villede Venise, sous l’égide du Ministèreitalien des affaires étrangères, figu-raient en particulier M. Idris, le mi-nistre italien des activités producti-ves, M. Antonio Marzano, le mairede Venise, M. Paolo Costa, le repré-sentant de l’Italie auprès de l’ONU àGenève, M. Paolo Bruni, et le prési-dent du Comité international de Ve-nise, M. Paolo Baratta.

M. Marzano a souligné que les chefsd’entreprises devaient axer leur at-tention sur la qualité et l’esthétiquedu produit, ainsi que sur son prix, pourqu’il reste compétitif. Il a ajouté que

souligné l’importance de l’esthétiqueen tant que facteur d’embellissementde la vie quotidienne et a signalé l’im-portance de la créativité dans l’éco-nomie. “Dans une économie mon-diale, la créativité deviendra syno-nyme de véritable valeur ajoutée pourles dessins et modèles; elle consti-tuera l’aiguillon de la croissance. Plusnotre économie reposera sur la créa-tivité, plus elle deviendra novatriceet concurrentielle”. Il a ensuite ajouté:“Promouvoir une culture de la pro-priété intellectuelle signifie aussi tra-cer, de façon cohérente, la voie à sui-vre pour les entreprises en directiondu développement technique, qui sti-mule la croissance du système éco-nomique et l’innovation. L’interactionentre la recherche, l’université et l’en-treprise est la clé de voûte de toutdéveloppement futur des entreprisesdans notre économie.”

Cette conférence de deux jours a cons-titué une tribune consacrée à unéchange de vues sur l’importance stra-tégique de la protection internationaledes dessins et modèles pour les en-treprises dont les activités sont liéesaux dessins et modèles. Les partici-pants y ont défini les moyens d’utili-ser plus efficacement le système deLa Haye administré par l’OMPI pourla protection internationale des des-sins et modèles industriels.

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Le directeur général de l’OMPI reçoit une distinction de la ville de Venise

Le directeur général de l’OMPI, M. Kamil Idris, a reçu, le 12 mai 2004, le premier “Prix de Venise pour lapropriété intellectuelle” pour son rôle moteur dans la promotion du respect et de la connaissance de lapropriété intellectuelle. Le maire de Venise, M. Paolo Costa, a décerné la distinction à M. Idris, lors d’unecérémonie qui s’est déroulée au Palais des Doges. Le ministre italien des activités productives, M. AntonioMarzano, le président du Comité international de Venise, M. Paolo Baratta, et le sous-secrétaire d’État aux

affaires étrangères, M. Roberto Antonione, ont également fait des déclarations lors dela cérémonie, à laquelle ont assisté des personnalités de premier plan du monde de laculture ainsi que de hauts responsables du gouvernement et du secteur privé.

En remettant ce prix, M. Costa a félicité M. Idris pour son “œuvre exceptionnelle” enmatière de sensibilisation à l’importance de la propriété intellectuelle dans l’améliora-tion du quotidien de tout un chacun et a salué son “ferme engagement” en faveur de lapromotion de la propriété intellectuelle. “J’ai le grand honneur de vous remettre ce prixpour votre contribution remarquable à la prise de conscience mondiale du rôle essen-tiel joué par la propriété intellectuelle en tant que moteur de croissance économique etde développement dans tous les pays”, a déclaré le maire.

Le ministre italien des activités productives, M. Antonio Marzano, a souligné l’impor-tance de la propriété intellectuelle et s’est félicité de voir le premier Prix de Venise pourla propriété intellectuelle, qui a été institué de manière à coïncider avec le 530e anniver-saire de l’adoption, par la République de Venise, de la première loi sur les brevets,décerné à M. Idris en reconnaissance de ses efforts de promotion de la propriétéintellectuelle.

Le sous-secrétaire d’État aux affaires étrangères, M. Roberto Antonione, a félicité ledirecteur général pour ses efforts en matière de promotion d’une culture de la pro-priété intellectuelle et de mise en relief du lien existant entre la propriété intellectuelleet le développement économique, social et culturel.

M. Idris s’est déclaré “profondément honoré” d’être le premier lauréat du Prix deVenise. Il a affirmé que la corrélation entre le progrès de l’humanité et la capacitéd’inventer, d’innover et d’imaginer un monde meilleur était indiscutable. Le directeurgénéral a déclaré que les réalités économiques et le progrès technique sans précédent

que nous connaissons aujourd’hui transforment les communautés, les sociétés et les pratiques commercialesdans le monde entier. “Notre but, par conséquent, est de permettre aux pays d’exploiter, de commercialiser,de produire de manière concurrentielle et d’échanger la seule ressource naturelle que toutes les communautéset nations ont en commun : l’inventivité et la créativité de leur peuple”.

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Les 25 et 26 mai 2004, le directeurgénéral de l’OMPI, M. Kamil Idris, aparticipé à un certain nombre demanifestations de haut niveau orga-nisées à Tokyo à l’occasion de la cé-lébration du 100e anniversaire de lacréation de l’Institut japonais de l’in-vention et de l’innovation (JIII). M. Idriss’est également entretenu avec uncertain nombre de hauts fonctionnai-res, notamment le premier ministre,M. Junichiro Koizumi. Le directeurgénéral a félicité le Gouvernementjaponais, et en particulier le premierministre, pour leur rôle moteur dansla mise en place d’une stratégie depropriété intellectuelle clairvoyante,tenant compte des réalités de la so-ciété fondée sur le savoir.

Saluant les efforts déployés par leGouvernement japonais pour pro-mouvoir la propriété intellectuelle,M. Idris a fait référence à “l’examenanticipé et approfondi” par le Japonde son système de la propriété intel-lectuelle et aux impulsions vigoureu-ses données par le premier ministre,M. Koizumi, notamment à la tête duconseil spécial chargé, au niveau mi-nistériel, de définir la stratégie en ma-tière de propriété intellectuelle. Se-lon M. Idris, la volonté de M. Koizumi“de créer une nation s’appuyant surla propriété intellectuelle pour allerde l’avant” est éloquente et témoignede l’importance particulière que luiet son gouvernement attachent à l’ex-ploitation des ressources intellectuel-les de leur pays, à l’encouragementet à la participation des inventeurs etcréateurs potentiels aux prises dedécision, et au renforcement du res-pect et de l’admiration pour l’activité

TOKYO : CÉLÉBRATIONDU 100E ANNIVERSAIREDE LA CRÉATION DU JIII

Le ministre japonaisde l’économie,du commerce et del’industrie, M. ShoichiNakagawa, et ledirecteur général del’OMPI, M. Kamil Idris

M. Idris a souligné le rôle fondamen-tal que joue la propriété intellectuellecomme moteur de la croissance éco-nomique et sociale et a mis l’accentsur la vision d’avenir de l’OMPI, àsavoir créer une culture mondiale dela propriété intellectuelle.

Le colloque a pris fin avec l’adoptiond’un résumé établi par la présidence,mettant l’accent sur l’importance dela culture de la propriété intellectuelleet de sa diffusion dans le monde entier.

d’innovation. Le premier ministre ja-ponais a réaffirmé sa conviction quele Japon, qui dispose de ressourcesnaturelles limitées, doit tirer parti deses ressources humaines et renforcerleur pouvoir d’action, en vue deredynamiser l’innovation nationale.

Le directeur général a aussi eu deséchanges de vues avec M. ShoichiNakagawa, ministre de l’économie, ducommerce et de l’industrie, et M. TateoKawamura, ministre de l’éducation, dela science et de la technologie.

Centenaire du JIII

Au cours de la cérémonie marquantle centième anniversaire de la créa-tion du JIII, M. Idris, s’adressant à descentaines de participants venant deplus de 30 pays, a rendu hommage“aux 100 ans de services du JIII et dedévouement dans l’accomplissementde sa tâche de protecteur de la créa-tivité et de l’innovation au niveau na-tional et de promoteur de l’utilisationdu système de la propriété intellec-tuelle”. La cérémonie s’est dérouléeen présence de Leurs Majestés l’Em-pereur et l’Impératrice et de Sa Ma-jesté impériale le Prince Hitachi, ainsique du premier ministre, M. JunichiroKoizumi, du président de la Chambredes représentants, M. Yohei Kono, duprésident de la Cour suprême, M.Akira Machida, et d’autres membresdu gouvernement.

Avant cette cérémonie, M. Idris avaitparticipé, en qualité de conférencier,à un colloque international organisédans le cadre de la célébration ducentième anniversaire du JIII. Sur lethème “Œuvrer au développementd’une communauté de vues et à unplus grand respect des idées généra-les en matière de culture de la pro-priété intellectuelle et à leur diffusionpopulaire au niveau mondial”,

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Quelque 400 participants des secteursprivé et public ainsi que d’organisa-tions intergouvernementales et nongouvernementales ont assisté au pre-mier Congrès mondial sur la luttecontre la contrefaçon, tenu à Bruxel-les les 25 et 26 mai 2004.

Organisé conjointement par l’Asso-ciation mondiale des douanes (OMD)et Interpol, avec le concours del’OMPI, ce congrès visait à dégagerune vision commune de l’étendue desproblèmes que pose la contrefaçonet à recenser des solutions efficaceset des mesures de coopération pourrésoudre ces problèmes. Cette mani-festation a attiré de nombreux hautsreprésentants de l’industrie, des pou-voirs publics et des organisations in-tergouvernementales, et a bénéficiéd’une importante couverture dans lapresse internationale.

Dans son discours liminaire, la vice-directrice générale de l’OMPI, MmeRita Hayes, a insisté sur le fait que lacontrefaçon est un problème qui de-vrait préoccuper toutes les nations.“Comme tant d’autres aujourd’hui,le problème de la contrefaçon neconnaît pas de frontières”, a-t-elleexpliqué. “Il appelle une coopération,une coordination et des solutionsmondiales”.

En présentant l’approche de l’OMPIsur cette question, elle a noté que lesgouvernements devaient être con-vaincus que la protection de la pro-priété intellectuelle est indispensableà la prospérité économique et au bien-être social. “Aujourd’hui, les gouver-nements sont de plus en plus cons-cients de ce fait” a-t-elle déclaré. “Ilest de plus en plus clair qu’il est dansleur intérêt national d’adopter des loisprotégeant les droits de propriété in-tellectuelle et de mettre en place desmécanismes efficaces pour appliquerces lois”.

Mme Hayes a fait observer quel’OMPI travaillait en étroite collabo-ration avec les gouvernements pourcontribuer au renforcement des ca-pacités dans le domaine de l’applica-tion des droits. Elle a toutefois ajoutéqu’une approche mondiale était né-cessaire et passait par une coordina-tion et une coopération étroites entregouvernement, secteur privé et orga-nisations intergouvernementales.

CONGRÈS MONDIALSUR LA LUTTE CONTRE

LA CONTREFAÇON

“Compte tenu des enjeux mondiauximmenses de la lutte contre la con-trefaçon aujourd’hui, aucun d’entrenous ne peut s’engager seul” a-t-elleindiqué. “C’est à nous tous – gouver-nements nationaux, organisations in-ternationales, secteur public et sec-teur privé – de travailler ensemblepour faire en sorte que l’applicationefficace des droits de propriété intel-lectuelle devienne une réalité”.

Les participants ont décidé de se réu-nir à nouveau l’année prochaine etont adopté plusieurs recommanda-tions sur les activités futures, disponi-bles à l’adresse suivante : www.anti-counterfeitcongress.org/wco2004/website.asp.

Les participants duCongrès mondial

sur la lutte contrela contrefaçon

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Le Comité permanent du droit desmarques, des dessins et modèles in-dustriels et des indications géographi-ques (SCT) de l’OMPI, qui s’est réunidu 26 au 30 avril, a recommandé laconvocation, pour le premier semes-tre 2006, d’une conférence diploma-tique qui actualisera le Traité sur ledroit des marques (TLT) en fonctiondes progrès techniques de la décen-nie passée.

Révision du Traité sur le droitdes marques

Le Traité sur le droit des marques(TLT), auquel 31 États membres sontactuellement parties, a été conclu en1994 en vue de rationaliser et de sim-plifier, à l’échelon mondial, les pro-cédures administratives relatives auxdemandes nationales et régionalesd’enregistrement de marques et aurenouvellement des enregistrements.

Afin de tenir compte de l’évolutiondepuis 1994 dans le domaine des té-lécommunications et de créer un ca-dre institutionnel permettant l’adap-tation de certains éléments adminis-tratifs régis par les dispositions dutraité, il est envisagé, dans le cadrede la révision du TLT, d’incorporer dansle traité des dispositions sur le dépôtélectronique des demandes d’enre-gistrement de marques et des com-munications connexes et des dispo-sitions sur l’enregistrement des licen-ces de marques, de prévoir des me-sures correctives en cas d’inobserva-tion de certains délais et de créer uneassemblée des Parties contractantes.

Le comité permanent a entériné l’in-troduction dans le TLT d’une disposi-tion particulière sur les communica-tions avec les offices de propriété in-tellectuelle, selon laquelle les Parties

LE SCT RECOMMANDEL’ACTUALISATION DU TRAITÉSUR LE DROIT DES MARQUES

tions sur l’inscription des licences demarques alors que d’autres déléga-tions ont exprimé des préoccupationsà ce sujet.

Enfin, le SCT a eu un premier échangede vues sur une nouvelle série de dis-positions administratives et de clau-ses finales pour le projet de TLT ré-visé. Ces clauses prévoient notam-ment la création d’une assembléeconstituée par les Parties contractan-tes. Cette assemblée aurait le pou-voir de modifier le règlement d’exé-cution du traité, ce qui permettraitd’adapter régulièrement le cadre ad-ministratif mis en place par le traitéen fonction des circonstances et del’évolution des procédures d’enregis-trement de marques.

En conclusion, le SCT a demandé auSecrétariat de recommander à l’As-semblée générale de l’OMPI, devantse tenir du 27 septembre au 5 octobre2004, d’approuver la convocation,pour le premier semestre de 2006,d’une conférence diplomatique pourl’adoption d’un traité révisé sur le droitdes marques, dont les dates exacteset le lieu devront être arrêtés par laréunion préparatoire, et a décidé detenir lui-même deux autres sessionsavant cette conférence diplomatique.

Questionnaire sur le droit desmarques et sur la pratique enla matière

Le SCT a également examiné les ac-tivités en cours concernant un ques-tionnaire sur le droit des marques etsur la pratique en la matière, ainsique sur la protection de certains si-gnes officiels en vertu de l’article 6ter

contractantes pourront choisir lemoyen de communication qu’ellespréfèrent, y compris les communica-tions par voie électronique. Cela per-mettra de faire évoluer la procédured’origine sur papier prévue par le TLTsans pour autant imposer aux Partiescontractantes un mode de communi-cation particulier.

Le projet de traité révisé conserveraune disposition interdisant l’exigencequ’une signature soit attestée, recon-nue conforme par un officier public,authentifiée, légalisée ou certifiéed’une autre manière dans une com-munication, à de très rares exceptionsprès, telles que la renonciation à unenregistrement. Les dispositions surla signature tiennent compte de l’évo-lution récente et notamment du faitque les offices acceptent de plus enplus souvent les signatures électroni-ques ou d’autres moyens d’identifi-cation.

Le SCT a également progressé sur unedisposition concernant les mesures àprendre en cas d’inobservation decertains délais. Un consensus s’estdégagé parmi les délégations à pro-pos du fait que les futures Parties con-tractantes du TLT révisé devraient pré-voir au moins une forme de rétablis-sement des droits. Cette possibilitépourrait être utilisée lorsque la pertedes droits est due à l’inobservationd’un délai alors que la personne quin’a pas observé ce délai a exercétoute la diligence requise.

En outre, le comité permanent a exa-miné, pour la première fois, des dis-positions visant à harmoniser et sim-plifier les demandes d’inscription deslicences de marques. À cet égard, uncertain nombre de délégations et dereprésentants d’organisations ayant lestatut d’observateur ont appuyé l’in-corporation dans le traité de disposi-

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Le Comité permanent du droit des brevets (SCP), réuni à Genève du 10 au 14mai, a débattu des orientations futures possibles en ce qui concerne l’harmo-nisation internationale du droit matériel des brevets et a examiné les disposi-tions d’un projet de traité sur le droit matériel des brevets (SPLT).

Le SCP s’est penché sur la question de savoir si les délibérations devraient, àce stade, être limitées à un certain nombre de dispositions traitant de la défini-tion de l’état de la technique, du délai de grâce, de la nouveauté et de l’activitéinventive (non-évidence) ou si les délibérations devraient porter sur le projetactuel de SPLT considéré dans son ensemble et aussi sur des points tels que ladivulgation de l’origine des ressources génétiques et des savoirs traditionnels,la santé publique et les exceptions aux critères de brevetabilité. Les membresdu SCP ne sont pas parvenus à un accord quant aux travaux futurs du comitémais sont convenus de poursuivre l’examen du projet de texte existant du SPLTau cours de cette session.

Plusieurs projets de dispositions, tels que celui relatif au fait que les informa-tions mises à la disposition du public sous une forme quelconque feront partiede l’état de la technique, principe fondamental dans le cadre du processusd’examen des demandes de brevet, ont été acceptés étant entendu que toutedélégation pourra rouvrir le débat sur ces dispositions. Les délibérations ontrenforcé la compréhension mutuelle et la tendance dans le sens d’un accordsur plusieurs points, tels que l’introduction d’un délai de grâce, l’effet sur l’étatde la technique des demandes internationales selon le Traité de coopération enmatière de brevets (PCT) qui sont déposées avant la demande considéréemais publiées après cette demande, ainsi que la définition de la nouveauté.Toutefois, en ce qui concerne un certain nombre d’autres questions, des diver-gences importantes demeurent entre les délégations au niveau de l’approcheà adopter et une réflexion plus approfondie s’impose à cet égard.

de la Convention de Paris pour la pro-tection de la propriété industrielle. LeSCT a examiné un rapport sur l’étatd’avancement d’une enquête récem-ment lancée sur le droit des marques.Un questionnaire portant sur la légis-lation et les pratiques nationales enmatière de marques a été diffuséauprès des membres du SCT en août2003. En avril 2004, 70 réponses en-viron avaient été reçues, contenantde très nombreuses informations surla législation relative aux marques etles pratiques administratives des offi-ces des États membres. Le SCT a étéinformé que le Secrétariat avait com-mencé à rassembler toutes les répon-ses dans un document de synthèseprovisoire qui sera diffusé une fois queles membres du SCT auront eu la pos-sibilité de présenter des observations.Ce document pourrait servir de baseaux travaux futurs du SCT.

Protection des emblèmesd’États

Les travaux du comité se sont ache-vés avec une présentation de la basede données “Article 6ter express”publiée récemment (voir la Revue del’OMPI de mars-avril 2004).

Tous les documents de travail de ladouzième session du SCT, y comprisle résumé présenté par le président,sont disponibles sur le site Internet del’OMPI à l’adresse suivante :www.wipo.int/documents/fr/docu-ment/sct/index_12.html.

LES ÉTATS MEMBRES ÉTUDIENTCOMMENT POURSUIVREL’HARMONISATION DU DROITDES BREVETS

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RÉFORME DU PCT :SIXIÈME SESSIONDU GROUPE DE TRAVAIL

Départ à la retraite d’un fondateur du PCT

La sixième session du Groupe de travail sur la réforme du Traité decoopération en matière de brevets (PCT) a été la dernière réunion del’OMPI à laquelle a participé M. Siep De Vries, directeur de la DivisionChimie à l’Office néerlandais de la propriété industrielle.

M. De Vries est l’un des fonda-teurs du système du PCT et a lar-gement contribué à faire de cesystème ce qu’il est aujourd’hui.La première réunion du PCT àlaquelle il a participé était la réu-nion du Groupe de travail du PCTsur les directives concernant larecherche internationale et l’exa-men préliminaire international,tenue à Genève en février 1977, il y a plus de 27 ans, avant mêmel’entrée en vigueur du système. Depuis lors, l’Organisation a très large-ment profité de sa connaissance approfondie du PCT et de sa capacitéde trouver des solutions créatives à des problèmes complexes. Il étaitdonc de circonstance que M. De Vries assure pour sa dernière réunionla présidence du groupe de travail et dirige une session au cours delaquelle ont été examinés de nombreux moyens de modifier le sys-tème du PCT afin d’offrir un meilleur service aux déposants, aux officesnationaux et aux tiers. Dans cette fonction, M. De Vries a donné deprécieuses orientations sur la suite des travaux auxquels il a consacrétant d’énergie en tant que délégué des Pays-Bas.

M. De Vries prévoit de partir à la retraite le 1er septembre de cetteannée. Il manquera au Bureau international et à l’ensemble de la com-munauté du PCT, tant sur le plan humain que pour son immense contri-bution au fonctionnement et à l’amélioration du système.

M. François Curchod,M. Siep de Vries,M. Heinz Bardehle etM. Busso Bartels lorsde la réunion du groupede travail de 2003. Tousles quatre ont joué unrôle déterminant dansla structure donnée ausystème du PCT.

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amples informations, on peut se re-porter aux documents établis pour laréunion, ainsi qu’au résumé de lasession établie par la présidence,disponibles à l’adresse suivante :www.wipo.int/pct/fr/meetings.

À sa sixième session, tenue à Ge-nève du 3 au 7 mai, le groupe de tra-vail sur la réforme du Traité de coo-pération en matière de brevets (PCT)a décidé de proposer à l’Assembléedu PCT, qui se tiendra en septembre,des modifications du règlement d’exé-cution du PCT, qui portent principale-ment sur la simplification de la pro-cédure de réserve et la fourniture delistages des séquences aux fins de larecherche et de l’examen internatio-naux. Si elles sont adoptées, ces mo-difications devraient entrer en vigueurle 1er janvier 2005.

Le groupe de travail a également exa-miné plusieurs moyens de modifierle système du PCT pour proposer unmeilleur service aux déposants, auxoffices nationaux et aux tiers. Ces mo-difications concernaient notammentla restauration du droit de priorité, larectification d’erreurs évidentes, lesdispositions relatives aux “partiesmanquantes”, qui concernent desparties d’une demande internationalequi ont été omises au moment du dé-pôt; les prescriptions en matière designature, la publication internationaledans plusieurs langues, l’améliorationde la qualité des recherches interna-tionales, l’autorisation d’une requêteunique et centrale en inscription dechangements au cours de la phasenationale et la déclaration de l’originedes ressources génétiques et des sa-voirs traditionnels dans les deman-des de brevet.

Toutes ces questions devraient êtreexaminées de manière plus appro-fondie par le groupe de travail à sesprochaines sessions. Pour de plus

La septième session du groupe de tra-vail est prévue pour la semaine du 22au 26 novembre 2004 ou pour celledu 29 novembre au 3 décembre 2004.

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M. Kamil Idris, directeur général del’OMPI, s’est entretenu, le 13 mai àVenise, avec M. Antonio Marzano,ministre italien des activités produc-tives, d’un certain nombre de ques-tions d’intérêt commun. Cet entretiena permis de réaffirmer l’importancestratégique de la propriété intellec-tuelle pour le développement et lacréation de richesse.

M. Idris a remercié le Gouvernementitalien pour son soutien constant auxactivités de l’OMPI et, en particulier,pour le rôle important joué par l’Italiedans l’élaboration d’un programmespécial de l’OMPI destiné aux petiteset moyennes entreprises (PME). Il aégalement remercié le Gouverne-ment italien pour son offre d’accueillirle prochain colloque mondial del’OMPI sur les indications géographi-ques, qui aura lieu en 2005. Les pré-paratifs pour cette réunion ont com-mencé, et le lieu exact où elle se tien-dra sera annoncé prochainement.

MM. Idris et Marzano ont estimé quela collaboration entre l’OMPI et l’Ita-lie était excellente et ils se sont enga-gés à collaborer plus étroitement en-core pour faire mieux connaître lesquestions de propriété intellectuelledans le monde entier. L’Italie a déjàaccueilli plusieurs conférences inter-nationales portant sur diverses ques-tions de propriété intellectuelle, no-tamment, en 2001, le Forum de Milansur la propriété intellectuelle et lespetites et moyennes entreprises, quia vu le lancement d’un plan d’actionen faveur des PME et, en 2003, à Prato,une conférence internationale sur lapropriété intellectuelle et les PMEdans le secteur du textile.

Le directeur général de l’OMPI s’entretient avecle ministre italien des affaires productives

M. Marzano a assuré M. Idris de sonengagement personnel et de celui deson gouvernement envers la promo-tion de la propriété intellectuelle. M.Marzano, depuis qu’il est devenu mi-nistre, a mené à bien le projet de ras-sembler en un seul code tous les tex-

Une artiste coréenne exposeà l’OMPI

M. Choi Hyuck, ambassadeur de la République de Corée, et M. Geoffrey Yu,vice-directeur général de l’OMPI, ont inauguré, le 6 avril à l’OMPI, une expo-sition consacrée aux œuvres de Mlle So-Un Lee.

C’est son père qui a enseigné, très tôt, à Mlle Lee l’art de la calligraphie. En1980, elle a commencé à étudier la peinture coréenne traditionnelle à Séoul etcontinue de perfectionner régulièrement ses connaissances. Au fil des ans,ses œuvres calligraphiques sont devenues de plus en plus abstraites et sym-boliques. Une trentaine de ses peintures ainsi que quelques pièces de porce-laine peintes ont été présentées à cette exposition.

tes de lois italiens relatifs à la pro-priété intellectuelle. En outre, des tri-bunaux spécialisés en matière de pro-priété intellectuelle ont été créés, enjuillet 2003, dans 12 villes italiennes,les services de l’Office italien desbrevets et des marques sont devenusentièrement automatisés, une cam-pagne de sensibilisation du public àla lutte contre le piratage et la contre-façon a été lancée et des mesures deprotection plus efficaces ont été mi-ses en place.

Cet entretien a eu lieu en marge de laConférence internationale sur les des-sins et les marques organisée parl’OMPI et le Gouvernement italien,qui s’est déroulée les 13 et 14 mai.

L’ACTUALITÉEN BREF

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L’utilisation de la propriété intellec-tuelle comme outil stratégique pourle développement des entreprisesétait au centre d’un séminaire de qua-tre jours organisé à Genève du 3 au 6mai 2004 par l’OMPI et l’Associationmondiale des petites et moyennesentreprises (WASME). Environ 25participants, notamment des chefsd’entreprise, des conseillers commer-ciaux, des banquiers et des représen-tants d’offices de propriété intellec-tuelle et d’organismes d’aide auxPME d’Afrique du Sud, d’Égypte,d’Inde, du Kenya, du Nigéria, de laRépublique du Bélarus, de Rouma-nie et de Suisse, ont assisté au sémi-naire à leurs frais. Des représentantsdu Marché commun pour l’Afriqueorientale et australe (COMESA) et del’Organisation internationale du Tra-vail (OIT) ont également participé àla réunion, témoignant ainsi de leurintérêt croissant pour la propriété in-tellectuelle au service des questionscommerciales.

Mme Rita Hayes, vice-directrice gé-nérale de l’OMPI, a salué les effortsdéployés par la WASME afin de pro-mouvoir l’utilisation de la propriétéintellectuelle dans les PME et a souli-gné le rôle essentiel joué par ce typed’associations pour faire prendre cons-cience aux entreprises de l’utilité stra-tégique de la propriété intellectuelle.Mme Hayes a également souligné lavolonté de l’OMPI de maintenir un dia-logue ouvert avec les associations dePME pour les aider à répondre auxbesoins de leurs membres.

Le secrétaire général de la WASME,M. Arun Agrawal, a souligné combienil importe de faciliter l’accès des PMEet des associations de PME des paysen développement à un réseau de for-

Un programme spécial souligne l’importancede la propriété intellectuelle pour les PME

mateurs dans le domaine de la propriétéintellectuelle. Il a fait observer que l’aidespécialisée fournie par ces formateursaccroîtrait l’efficacité des associations dePME nationales et locales, des centresd’information technique et commercialeet des établissements d’enseignementsupérieur.

Forum sur la propriété intellectuelleà l’intention des institutionscompétentes de l’OCDE et despays de l’Europe élargie

Les 27 et 28 mai 2004, l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur(OHMI) a accueilli à Alicante (Espagne) le deuxième Forum de l’OMPI sur lapropriété intellectuelle et les petites et moyennes entreprises (PME) organisé àl’intention des offices de propriété intellectuelle et des institutions compétentesde l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) etdes pays de l’Europe élargie. L’objectif de ce forum était de donner une occasiond’examiner et de partager des données d’expérience dans le domaine de lapromotion d’une utilisation efficace du système de propriété intellectuelle parles innovateurs, les créateurs, les chefs d’entreprise et les PME.

Les participants du forum ont insisté sur l’opportunité de cette manifestationpour mettre au point des politiques générales aux niveaux national et interna-tional concernant l’utilisation du système de propriété intellectuelle par lesPME. Ils ont également souligné la nécessité de renforcer la coopération pourmieux faire connaître la propriété intellectuelle, notamment en mettant enplace des réseaux d’information communs, en élaborant des publicationsconjointes ou des programmes d’enseignement à distance. D’autres débatsont porté sur la création d’un portail Internet pour les PME donnant à celles-cides renseignements utiles sur la propriété intellectuelle.

Les exposés présentés pendant le forum ainsi que les autres études et enquê-tes distribuées aux participants sont disponibles à l’adresse suivante :www.wipo.int/meetings/2004/alicante/en/index.html.

Des participants de la réunion du WASME

Ce programme deformation est le se-cond organisé parl’OMPI et laWASME. Parmi lesautres programmesde formation con-joints figurent un

atelier à l’intention des organisa-tions non gouvernementales(ONG) pour le développement desPME, en novembre 2004, et un sé-minaire destiné aux ONG tra-vaillant avec des femmes chefsd’entreprise, en 2005.

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CALENDRIERdes réunions

7 – 9 JUINGENÈVEComité permanent du droit d’auteuret des droits connexes (onzième ses-sion)Le comité poursuivra ses travaux surla protection des organismes de ra-diodiffusion et des bases de donnéesnon originales. Il examinera aussi desquestions d’actualité relatives au droitd’auteur.Invitations : en qualité de membres,les États membres de l’OMPI ou del’Union de Berne et la Communautéeuropéenne; en qualité d’observatri-ces, certaines organisations intergou-vernementales et non gouvernemen-tales.

14 – 24 JUINGENÈVEGroupe de travail sur la révision de laCIB (onzième session)Le groupe de travail poursuivra l’exa-men des propositions de révision dela CIB et examinera divers projetsvisant à mettre en œuvre les résultatsde la réforme de la CIB.Invitations : en qualité de membres,les États membres de l’Union de l’IPCet certaines organisations; en qualitéd’observateurs, les États membres del’Union de Paris qui ne sont pas mem-bres de l’Union de l’IPC.

24 ET 25 JUIN - 28 ET 29 JUINGENÈVEAteliers de l’OMPI à l’intention desmédiateurs dans les litiges de propriétéintellectuelleRéunions annuelles destinées à tou-tes les parties intéressées par les pro-cédures de médiation de l’OMPI.Invitations : ouverts aux parties inté-ressées, moyennant paiement d’undroit d’inscription.

28 – 30 JUINGENÈVEComité consultatif sur l’applicationdes droits (deuxième session)Cette deuxième session aura pourobjet d’examiner le rôle des autoritésjudiciaires et extrajudiciaires ainsi quecelui du ministère public dans lesactivités relatives à l’application desdroits (y compris des questions con-nexes telles que les frais de justice).Les travaux futurs du comité, dans lecadre de l’approche thématique con-venue, seront également examinés.Invitations : en qualité de membres,les États membres de l’OMPI ou desunions de Paris et de Berne; en qua-lité d’observateurs, d’autres États etcertaines organisations.

27 SEPTEMBRE - 5 OCTOBREGENÈVEAssemblées des États membres del’OMPI (quarantième série de réu-nions)Certaines des assemblées se réuni-ront en session extraordinaire,d’autres organes en session ordinaire.Invitations : en qualité de membresou d’observateurs (selon l’assembléeconsidérée), les États membres del’OMPI; en qualité d’observateurs,d’autres États et certaines organisa-tions.

25 – 29 OCTOBREGENÈVEComité d’experts de l’Union de l’IPC(trente-cinquième session)Le comité d’experts examinera des pro-positions de modification de la CIBémanant du Groupe de travail sur larévision de la CIB et il débattra de lamise en œuvre de la réforme de la CIB.Invitations : en qualité de membres,les États membres de l’Union de l’IPC;en qualité d’observateurs, les Étatsmembres de l’Union de Paris qui nesont pas membres de l’Union de l’IPCet certaines organisations.

25 – 29 OCTOBREGENÈVEComité permanent du droit des mar-ques, des dessins et modèles industrielset des indications géographiques(SCT) (treizième session)Le comité poursuivra ses travaux re-latifs à la révision du Traité sur le droitdes marques (TLT) et à d’autres ques-tions convenues lors de la douzièmesession.Invitations : en qualité de membres,les États membres de l’OMPI ou del’Union de Paris; en qualité d’obser-vateurs, d’autres États et certaines or-ganisations.

8 – 12 NOVEMBREGENÈVEGroupe de travail sur les normes et ladocumentation (SDWG) (cinquièmesession) du Comité permanent destechniques de l’information (SCIT)Le groupe de travail poursuivra sestravaux relatifs à la révision des nor-mes de l’OMPI et prendra connais-sance des rapports des différenteséquipes d’experts créées pour cetterévision.Invitations : en qualité de membres,les États membres de l’OMPI ou del’Union de Paris; en qualité d’obser-vatrices, certaines organisations.

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Note de la rédaction

L’avis de décès de M. André Françon, paru dans l’édition de janvier-février de la Revue de l’OMPI,a été rédigé par M. Patrick Masouyé, directeur par intérim de la Division de la gestion collective dudroit d’auteur de l’OMPI, en hommage personnel à M. Françon et à sa contribution à la protectionde la propriété intellectuelle.

L’OMPI et le CCI publientun guide sur la propriétéintellectuelle à l’intentiondes exportateurs

Les exportateurs du monde entier peuvent maintenant bénéficier d’un nou-veau guide pratique sur la propriété intellectuelle destiné aux exportateurs,que l’OMPI et le Centre du commerce international (CCI) viennent de pu-blier. Cette publication, intitulée Secrets of Intellectual Property : a Guidefor Small and Medium-sized Exporters, donne des conseils pratiques sur lafaçon de traiter certaines des questions de propriété intellectuelle les pluscourantes auxquelles sont confrontés les exportateurs. Facile à utiliser,elle se présente sous la forme de questions–réponses et contient ungrand nombre de références bibliographiques. Elle aborde, sous un an-gle commercial international, un très grand nombre de questions depropriété intellectuelle essentielles pour les exportateurs.

L’importance que revêtent les droits de propriété intellectuelle pour les exportateurs n’apparaîtsouvent qu’au moment où ceux-ci se heurtent à des problèmes ou sont confrontés à des litigesjuridiques. Ces problèmes surviennent généralement par manque de connaissance des réglemen-tations et législations locales relatives à la propriété intellectuelle. Le guide vise à sensibiliser lesexportateurs aux mesures qu’ils doivent prendre pour s’assurer que leurs produits sont conformesà la législation en matière de propriété intellectuelle en vigueur sur les marchés étrangers et queces produits ne portent pas atteinte aux droits de propriété intellectuelle détenus par des tiers.

Si les exportateurs ne tiennent pas compte de la réglementation en matière de propriété intellec-tuelle en vigueur sur les marchés étrangers lors de la réalisation d’études de marché, ils encourentdes frais et des risques inutiles qui peuvent non seulement nuire à toute la stratégie d’exportationde l’entreprise, mais aussi constituer une menace pour la survie à long terme de l’entreprise. Leguide indique en outre les mesures que devraient prendre les exportateurs pour protéger d’unemanière efficace et économique leurs propres actifs de propriété intellectuelle sur des marchéscibles, et renforcer ainsi leur avantage comparatif sur ces marchés. En protégeant de manièresatisfaisante ses droits de propriété intellectuelle, une entreprise exportatrice peut se défendrecontre le vol et autres atteintes à ces droits et également obtenir d’autres sources de revenus enexportant ses actifs de propriété intellectuelle sans le produit qui s’y rattache, par exemple par lebiais de la concession de licences.

Le guide Secrets of Intellectual Property : a Guide for Small and Medium-sized Exporters est actuellementdisponible en anglais et peut être commandé en ligne auprès de l’OMPI à l’adresse www.wipo.int/ebookshop/ou du CCI à l’adresse www.intracen.org/eshop. Des versions dans d’autres langues seront bientôt disponibles.

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Pour plus d’informations,prenez contact avec l’OMPI:

Adresse:34, chemin des ColombettesC.P. 18CH-1211 Genève 20Suisse

Téléphone:41 22 338 91 11Télécopieur:41 22 740 18 12Messagerie électronique:[email protected]

ou avec son Bureau de coordinationà New York:

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Publication de l’OMPI No. 121(F)

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La Revue de l’OMPI est publiée tous lesdeux mois par le Bureau de la communica-tion mondiale et des relations publiquesde l’Organisation Mondiale de la PropriétéIntellectuelle (OMPI). Ce n’est pas un docu-ment officiel et les vues exprimées dansles différents articles ne sont pasnécessairement celles de l’OMPI.

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