volumbia mars 2009

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MARS 2009 AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. L’Église d’Amérique 1959-2009 CHEVALIERS DE COLOMB —ÉDITION FRANÇAISE

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Columbia - Mars 2009 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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MARS 2009AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

L’Églised’Amérique

1959-2009

CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

Durant une période deturbulence financière, fiez-vousaux Chevaliers de Colomb.

Il se peut que le pire aspect de la période économique difficile que nous traversons relève

du fait que nous savons plus à qui nous fier, ni si les « experts » financiers avaient vraiment

évalué les risques qu’ils prenaient.

Chez les Chevaliers de Colomb, nous savons que vous comptez sur nous pour protéger

l’avenir de votre famille. Depuis 127 ans, nous avons respecté cette confiance en investis-

sant nos actifs avec soin et prudence conservatrice. C’est pourquoi nous continuons de

maintenir l’une des proportions excédentaires les plus élevées de l’industrie d’assurance

et, malgré le bouleversement de la dernière année, c’est la raison pour laquelle nous avons

terminé l’exercice en présentant un bilan positif.

Solide. Fiable. Digne de confiance. Une administration assurée par des frères Chevaliers et

pour des frères Chevaliers. Toujours présents pour vous lorsque vous avez le plus besoin de

nous: Voilà les Chevaliers de Colomb. Rencontrez votre agent professionnel des Chevaliers

de Colomb et découvrez encore davantage comment nous pouvons vous protéger vous et

votre famille durant cette période économique incertaine. Cliquer sur « trouver un agent »

en vous rendant sur le site kofc.org ou téléphoner au 1-800-345-5632.

U N D E S A V A N T A G E S D E L A F R A T E R N I T É

ASSURANCE V IE SO INS DE LONGUE DURÉE RENTES V IAGERES`

TABLE DES MATIERESH YM N E D ’O U V E RT U R E

3 Invités à célébrer, même en périodede jeûne. PAR ALTON J. PELOWSKI

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

3 Donner généreusement de son tempspour aider autrui pavera la voie à unavenir meilleur. PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI,VIVRE LA FOI

4 Dans la liturgie de la Semaine sainte,nous commémorons la passion, la mortet la résurrection du Christ.PAR MGR WILLIAM E. LORI, L’AUMÔNIER SUPRÊME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Votre plan d’action spirituelle etL’homme catholique du mois

MÉDITATION16 L’abbé McGivney s’est inspiré de la

chevalerie authentique.PAR AMATEO SENO

CULTURE19 Les grandes compositions de la Semaine

sainte peuvent nous amener à contem-pler des mystères sacrés.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

NOTRE-DAME DE LAGUADALUPE

24 Entre les mains de notre Mèremiséricordieuse.PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

Les Chevaliers évoquent une longue tradition de soutien, alors que lesanctuaire national de Washington célèbre 50 ans d’existence.PAR ELIZABETH ELA

La Maison de Marie

Entrevue sur la vie de l’archevêque KazimierzMajdanski.PAR LE PERSONNEL DE COLUMBIA

Important témoignage

12

En saint Joseph et l’esprit l’Évangile se trouvele modèle de la véritable chevalerie.PAR STRATFORD CALDECOTT

Le Chevalier universel

176L’année des bénévoles •

La Rencontre mondialedes familles • De l’aideaux femmes enceintesgrâce à un programmed’échographie • LaMarche pour la vie •Une délégation polonaise

COLUMBIA l MARS 2009 l VOLUME 89 l NUMÉRO 3

Le pape Jean-Paul II comme schéma spirituel lasagesse des saints et saintes.PAR RALPH MARTIN

On m’appelle à la sainteté

20

Dans l’adversité, Marguerite Bourgeoys et l’abbéMcGivney ont œuvré à l’édification de l’Église.PAR SŒUR LOUISE FINN, CND

Des âmes sœurs

22

8

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

NOUVELLES DES CHEVALIERS

Chevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Donald R. KehoeSecrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprême

John A. MarrellaAvocat suprême

RédactionAlton J. Pelowski, Coordonnateur203-752-4562

Patrick Scalisi,Rédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliers deColomb, intercédezpour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTEColumbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org

SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT, USA06507-0901, ou par courriel à[email protected]

En page couverture

Le jour du premieranniversaire des atten-tats du 11 septembre, undrapeau des États-Unisde plus de 15 m flotteau-dessus de la tour desChevaliers auSanctuaire national.

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ifeste de nombreuses manières, parexemple par le soutien que l’Ordreaccorde à la Basilique du Sanctuaire del’Immaculée-Conception à Washington.La plaque qui se trouve sur la Tour desChevaliers, haute de 100 mètres, leproclame avec fierté: « Don desChevaliers de Colomb au Sanctuairenational de l’Immaculée-Conception,patronne des États-Unis ». Dans cenuméro de Columbia, ilya un article surle 50e anniversaire de l’inauguration dela basilique, commémorée cette année(page 12).

Saint Joseph joue également un rôleimportant dans les pays où l’Ordre estprésent. Non seulement est-il le saintpatron du Nouveau Monde (et duCanada, en particulier), les habitants dela Pologne nourrissent pour leur part uneaffection particulière à son égard. Unesemaine avant qu’un petit peloton desoldats américains ait libéré le camp deconcentration de Dachau, le 19 avril1945, les prêtres et les séminaristespolonais qui y étaient emprisonnés sesont voués à saint Joseph, promettant deprotéger et promouvoir la famille chréti-enne, tout comme Joseph avait protégéMarie et Jésus. Mgr KazimierzMajdanski (1916-2007), un des séminar-istes qui a survécu, a passé sa vie entièreà remplir la promesse qu’il avait faite (cf.l’article en page 9).

En ce qui concerne Chevaliers deColomb, les 19 et 25 mars ne sont pas lesseules fêtes spécifiques célébrées durantles semaines qui mènent à Pâques.D’abord, le 29 mars nous soulignons le127e anniversaire de la fondation del’Ordre par le vénérable serviteur deDieu, l’abbé Michael J. McGivney. Enpleine période de jeûne, arrêtons-nouspour rappeler les fruits qu’a donnés la foid’un simple curé de paroisse et célébronsen particulier l’obéissance du charpen-tier et sa fiancée qui, la première a accep-té la mission de porter Dieu au monde.— Alton J. Pelowski, directeur de rédaction

Chaque année, alors que l’Église seprépare à célébrer la fête de Pâques— la Fête des fêtes et la Solennitédes solennités (CCC, 1169) — rela-

tivement peu de fêtes liturgiques sont aucalendrier liturgique durant cette péri-ode pénitentielle du carême. Toutefois,on y retrouve quelques exceptionsremarquables. D’abord la solennité deSaint-Joseph, le mari de la BienheureuseVierge Marie, célébrée le 19 mars. Et unesemaine plus tard, le 25 mars, l’Églisecélèbre la solennité de l’Annonciation.Cette fête, célébrée neuf mois avantNoël, commémore l’annonce faite àMarie et l’Incarnation du Christ, conçupar l’opération de l’Esprit Saint.

À première vue, ces deux fêtes sem-blent avoir peu de choses en commun.Pourtant, dans son exhortation apos-tolique de 1989 sur saint Joseph, intit-ulée Redemptoris Custos [Gardien duRédempteur], le pape Jean-Paul II faitremarquer le « strict parallèle » entre «l’annonciation » à Joseph dans l’Évangilede Matthieu et l’Annonciation à Mariedans le récit de l’Évangile de Luc (RC, 3;cf. Mt 1, 18-25, Lc 1, 26-38). Le messagerangélique rendu visite tant à Joseph qu’àMarie afin d’annoncer la conceptionmiraculeuse du Sauveur, et les deux ontrépondu dans l’obéissance de la foi.Ensemble, au cœur de l’Évangile, Marieet Joseph se trouvent de manière unique,avec Jésus, des modèles privilégiés defidélité tant dans le mariage que dans lavie consacrée et ce, tant par leurs œuvresque par leur vie contemplative.

Tout comme la Sainte Vierge s’im-pose comme modèle et icône de l’Église,saint Joseph devient l’exemple parfaitdes Chevaliers, du fait de s’être porté à ladéfense et au service de Marie et de Jésus(cf. l’article en page 17). En effet, le sou-tien que porte l’Ordre pour le mariage etla vie de famille trouve son modèle ausein de la Sainte Famille, que Jean-Paul IIappelait le « prototype et l’exemple detoutes les familles chrétiennes »(Familiaris Consortio, 86).

La dévotion que les Chevaliers mani-festent envers Marie a toujours été man-

COLUMBIA COVER: CNS PHOTO/NANCY WIECHEC

Invités à célébrer, même en période de jeûne

HYMNE D’OUVERTURE

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

S’entraider les uns les autresDonner généreusement de son temps pour aider les autres ouvrira la voie à un avenir meilleur

ALORS QUE la crise économique sepoursuit et que par milliers des tra-vailleurs perdent un peu partoutleurs emplois, il est naturel quenous ayons de prime abord l’impres-sion d’être impuissants, face audéferlement de ces forces financièresimpersonnelles apparemment horsde contrôle.

Toutefois, en plein cœur de ceque certains experts qualifient depire déclin depuis la GrandeDépression, il y a quelque chose quechacun de nous peut faire pouraider, avant même que le gouverne-ment ne donne une impulsion à l’é-conomie ou que Wall Street nerebondisse. Nous pouvons tendre lamain à un prochain dans le besoin— un coparoissien, une famille denotre rue, dans une soupe populaireou à l’occasion d’une collecte devêtements au sein de la commu-nauté. Même si l’on n’a pas l’argentsupplémentaire nécessaire pour faireun don, pratiquement tout le mondepeut trouver quelques minutes parjour, ou une heure par semaine,pour faire du bénévolat.

Ce faisant, nous donnerionssuite aux paroles du pape BenoîtXVI, qui nous dit dans son ency-clique sur la charité, Deus CaritasEst : « L’amour — caritas — seratoujours nécessaire, même dans lasociété la plus juste. Il n’y a aucunordre juste de l’État qui puisse ren-dre superflu le service de l’amour. »

Si l’avidité — l’un des piresaspects de la nature humaine —nous a poussés vers cette crise, alorsl’un des plus beaux aspects de notrenature — la générosité — seranécessaire pour nous tirer de ce

recruter plus d’hommes et leursfamilles afin de grossir nos rangs etde pouvoir aider encore plus de gensautour de nous.

Nous devons également être plusactifs en allant au devant de ceuxqui ont besoin d’assistance, ce quisignifie que les Conseils locauxdevraient travailler encore plusétroitement avec leurs paroisses.Imaginez si chaque dimanche, dansles milliers d’églises catholiques làoù l’Ordre est présent, les paroissiensétaient informés des projets de serv-ice mis sur pied par les Chevaliers deColomb dans leur secteur. Les occa-sions de donner de son temps et deson talent seraient multipliées, ceuxqui combattent l’adversité verraientleur moral s’améliorer, et de puis-sants liens de foi et de camaraderiepourraient être tissés.

Sur Wall Street, les décisionspersonnelles motivées par la cupid-ité et le désir de jouir sans entravesd’avantages individuels serontlongtemps perçues comme ayant étéau cœur de la présente criseéconomique. À nous maintenant,dans nos rues, à prendre des déci-sions personnelles en vue du mieux-être de notre prochain. Employons-nous à faire de cet esprit dubénévolat le signe distinctif durétablissement de nos nations, etdevenons des nations de gens quis’entraident les uns les autres. Sinous agissons en ce sens, nouspaverons la voie à bien plus qu’unrétablissement économique. Nousaurons défini un nouveau et puis-sant compas moral à même d’assur-er l’avenir de notre société.

Vivat Jesus!

mauvais pas. Les Évangiles nous dis-ent que nous serons jugés selon ceque nous ferons au « moindre »d’entre nous.

En effet, grâce à notre foi chréti-enne et à la formidable tradition degénérosité qui caractérise lesChevaliers de Colomb depuis leurfondation, nous pouvons embellirles journées d’une personne oud’une famille. Ce modèle d’entraideentre voisins a d’ailleurs été lethème du sommet sur le bénévolatparrainé par les Chevaliers deColomb et qui s’est tenu à NewYork, le 27 février dernier. Desresponsables d’un grande nombred’organisations bénévoles se sontalors réunis pour trouver le moyende répondre aux problèmes uniquesque nous vivons aujourd’hui. Ils enont profité pour proclamer la néces-sité de s’entraider les uns les autres,ainsi que d’appuyer le gouverne-ment, afin de remédier aux terriblessituations qui prévalent dans noscommunautés.

Cependant, le message véhiculépar cet important sommet n’enrestera qu’au stade des mots si desmillions de gens, y compris desChevaliers, n’agissent pas concrète-ment afin d’aider.

Nos Conseils locaux, en liencomme ils le sont avec leurs paroiss-es et leurs communautés, se dis-tinguent par leurs projets populairesconçus expressément pour répondreaux besoins individuels. Dès lors, enrépondant à l’appel à nous portervolontaires, nous Chevaliersn’avons qu’à faire un peu de ce quenous sommes habitués à faire entant qu’individus et que Conseils, et

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Le Mystère PascalDans la liturgie de la Semaine sainte, nous commémoronsla passion, la mort et la résurrection du ChristPAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Lorsque j’étais au séminaire, unprofesseur nous avait exhortés,mes camarades et moi, à ne pas

considérer séparément les « com-posantes » du mystère pascal, c’est-à-dire la passion, la mort, la résurrectionet la glorification du Christ. Cesévénements sont au contraire unis lesuns aux autres et figurent au centre denotre foi (voir le Compendium ducatéchisme de l’Églisecatholique, 112).

Afin de bien compren-dre ce que l’on entend par« mystère pascal »,retournons tout d’abord àl’Ancien Testament. Lemot « pascal » vient dumot hébreu qui signifie« passage ». Dans l’histoirede l’Exode, lors du départdramatique de l’Égypte parle peuple d’Israël, l’ange est« passé au-dessus » des maisons mar-quées par le sang de l’agneau pascalsacrifié, épargnant la vie des Israélitesqui ont pu emprunter le passage lesmenant de l’esclavage à la liberté. Dèslors, la célébration de cet événementpar les Israélites n’est pas qu’un sou-venir, c’est une commémorationvivante.

La première Pasch a anticipé ladélivrance définitive du péché que leChrist, l’Agneau de Dieu, obtiendraitpour nous en versant son sang (voir 1Co 5.7). Unis au Christ par le bap-tême, nous sommes passés avec Luide la mort du péché à la vie nouvelleet éternelle.

ACCOMPLISSEMENT DE LA LOIEn embrassant sa mission pour noussauver, Jésus est entré dans la cité ensachant qu’il ferait face à des accusa-tions d’avoir contrevenu à la loi deMoïse, et d’avoir blasphémé en se

proclamant « Fils de Dieu »(Compendium, 113-114; Jn 5.18). Demanière plus profonde, il avait com-pris qu’il s’apprêtait à donner sa viepar un geste d’amour sacrificiel.

En tant que Fils de Dieu qui aassumé notre humanité, Jésus permet-tait l’épanouissement de tous, tel queDieu l’avait promis à son peuple. MaisDieu a rempli sa promesse d’une

manière si magnifiquementinattendue, qu’on a pris Jésuspour un blasphémateur, etnon un Sauveur(Compendium, 116).

Il n’est pas possible, pourautant, d’imputer la mort deJésus uniquement à ceux qui,historiquement, ont décidécelle-ci. Au contraire, noussommes tous des pécheurs etle Christ est mort pour nospéchés. En tant que chrétiens

qui avons vécu l’amour du Christ,nous portons une responsabilitéencore plus grande lorsque nous som-brons nous-mêmes dans le péché(Compendium, 117).

Du même souffle, nous nousémerveillons de l’initiative remplied’amour du Père, qui a envoyé son Filspour nous (Compendium, 118).Comme le dit saint Jean : « Voici cequ’est l’amour : ce n’est pas nous quiavons aimé Dieu, c’est lui qui nous aaimés et qui a envoyé son Fils en vic-time d’expiation pour nos péchés » (1Jn 4.10). De son côté, saint Paul aécrit : « Mais en ceci Dieu prouve sonamour pour nous : Christ est mortpour nous alors que nous étionsencore pécheurs » (Rm 5.8). N’était-cepas là le but de l’Incarnation ? Jésus aassumé notre humanité de manière àpouvoir être l’instrument même denotre rédemption.

S’il est important pour nous de ne

pas dissocier les différents événementsliés au mystère pascal, il est tout aussivital de ne pas isoler ce mystère pascaldu reste de la vie du Christ. « Toute lavie du Christ est offerte librement auPère pour accomplir son dessein desalut » (Compendium, 119). Jésus, leFils de Dieu incarné, a rempli sa mis-sion en annonçant le royaume, confir-mant sa proclamation au moyen demiracles, puis prenant à son comptenos péchés. En mourant, il a vécu l’ex-périence qui incarne le plus notreséparation d’avec Dieu et les uns desautres. En ressuscitant, il nous a nonseulement montré le chemin de laréconciliation, mais il nous a aussipermis d’emprunter ce chemin, grâceà « l’amour de Dieu déversé dans noscœurs par l’Esprit saint » (Rm 5.5).Voilà comment nous devons com-prendre les grands événements dusalut que l’on re-présente et célèbredurant la Semaine sainte.

AIMER « JUSQU’À L’EXTRÊME »Le Jeudi saint, nous nous trouvonsnous-mêmes en quelque sorte à latable, avec le Christ et les Apôtres. Àla veille de sa passion puis de sa mort,Jésus signifie et réalise à l’avance l’of-frande de lui-même dans le cadre decette nouvelle et définitive Pasch(Compendium, 120). Prenant le painet le vin, il dit « Ceci est mon corpsdonné pour vous » (Lc 22.19). « Ceciest mon sang […] versé pour la multi-tude, pour le pardon des péchés » (Mt26.28). Il ne s’agit pas là seulementd’un geste sentimental. Lorsque Jésusajoute : « Faites cela en mémoire demoi », il dit aux Apôtres non seule-ment de se rappeler ce qu’il a fait lorsde la Cène, mais également de repro-duire le même mystère d’amour (voirActes 2.42). Saint Paul enseigne doncque « […] toutes les fois que vous

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Ce 13e volet du pro-gramme de forma-tion catéchétique del’Aumônier suprêmeet évêque William E.Lori s’intéresse auxquestions 112 à 126du Compendium ducatéchisme de l’Églisecatholique. Lesarticles précédentssont archivés surwww.kofc.org.

4 w w w. ko f c .o r g

L e jeûne fait partie des trois engagements pénitentiels liés au Carême : laprière, le jeûne et l’aumône. L’objectif du jeûne, selon saint Thomas d’Aquin,est lui-même triple. D’abord, « le jeûne est le gardien de la chasteté » puisque

notre capacité d’aimer avec un cœur pur augmente avec la discipline de soi.Deuxièmement, nous jeûnons « afin que l’esprit puisse s’élever plus librement etse consacrer à la contemplation des choses célestes ». En se libérant de la lourdeurqui accompagne le sentiment de satiété lié à la nourriture et aux boissons, lechrétien est plus à même de percevoir les signaux divins. Enfin, le chrétien jeûne« pour la rédemption des péchés » et la conversion du cœur.

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUEL

Saint Casimir est né le 3octobre 1458, troisièmed’une famille de 13 enfants

qu’ont eus le roi polonaisCasimir IV et la reine Élisabeth

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Intentions du Saint-PèreOffertes en solidarité avec le pape Benoît XVIââ Générale — Pour que le rôle des femmes soit plus apprécié et mis envaleur dans chaque Nation du monde.

ââ Missionnaire — Pour que les Evêques, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs del’Eglise Catholique de la République Populaire de Chine, à la lumière de la Lettre que leur a envoyée lePape Benoît XVI, s’emploient à être signe et instrument d’unité, de communion et de paix.

POPE: CNS PHOTO/ALESSIA PIERDOMENICO, REUTERSST. CASIMIR: PAINTING BY DANIEL SCHULTZ (1670); FRANCISCAN CHURCH, KRAKOW

Saint Casimir (1458-1484)

Fête : 4 mars

la décision de sonpère de l’envoyer enHongrie, où il devintlui-même roi.Lorsqu’il apparutévident que lerègne du jeuneCasimir seraitinfructueux, celui-cirevint à la maison,en apparente dis-grâce. Malgré tout,

il était heureux de renouer avecune vie simple.

En 1481, le devoir exigea deCasimir qu’il assume le trône

de Pologne durant les trois ansque son père a dû passer à sil-lonner la Lituanie, pour desaffaires d’État. Bien que sonbon jugement et sa bonneadministration du royaumeaient marqué les esprits d’alors,Casimir fut à nouveau heureuxde quitter la vie publique, dès leretour de son père. Il mourut le4 mars 1484, tandis qu’il voy-ageait en Lituanie, et fut enter-ré sous la chapelle Notre-Damede la cathédrale de Vilnius.Comme il nourrissait unegrande dévotion envers la Mèrede Dieu, une copie de sonhymne préféré fut enterréeavec lui : « Omni die die Mariae »(Chaque jour, dis à Marie deslouanges) lequel, s’il n’a pas étéécrit par lui, a été connu durantdes siècles comme étant« l’hymne de saint Casimir ».

Pour les Chevaliers deColomb, saint Casimir est unmodèle de leader fidèle qui arésisté à l’attrait du pouvoir etde l’autorité. Appelé à remplirses obligations, il l’a faitsoigneusement, prudemmentet équitablement. De plus,lorsque son devoir officiel vintà son terme, il n’a pas cherchéà retenir les avantages de sacharge, préférant retourner àune vie d’amour et de prièreintimes.

d’Autriche. Pieuxet studieux dèsson enfance,Casimir n’ajamais cédé à l’at-trait de la vie à lacour de Pologne.Il préférait plutôtles vêtementssimples, leslongues heuresde prière et lesdiscrètes pénitences. En dépitdu fossé entre les attentes duroi envers lui et ses propresdésirs de saint, Casimir se plia à

L’hommecatholique du mois

mangez ce pain et que vous buvezcette coupe, vous annoncez la mortdu Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne »(1 Co 11.26). C’est là que se trouve l’o-rigine même de la messe et du sacer-doce, donnés à nous par le Christ « laveille de sa mort ».

Par cette majestueuse simplicité,la liturgie de la Semaine sainte sedéplace de la chaleur de la chambrehaute jusqu’au jardin où « Jésusaccepte de porter nos péchés dans soncorps, ‘en devenant obéissant jusqu’àla mort’ » (Compendium, 121 ; Ph2.8). L’agonie de Jésus, à l’instar detoute sa passion et de sa mort, dévoilele « mystère d’impiété » ainsi quel’énormité de nos péchés ( 2 Th 2.7).Alors que nous voyons « l’auteur de lavie » à l’agonie, nous devrions nousengager à ne pas banaliser le péché,

comme c’est hélas si souvent le casaujourd’hui.

En ayant pris sur lui nos péchés,Jésus l’Agneau de Dieu a offert sa vieau Père. Non pas que Dieu le Pèreexigeait avec colère la mort de son Filsunique, en réparation de nos péchés.Mais plutôt que l’obéissance de Jésusest la clé de notre réconciliation avecDieu et avec ceux que nos péchés ontblessés. En jetant un œil sur le cruci-fié, nous réalisons jusqu’où Dieu etson amour sont allés pour noussauver. C’est ce que saint Jean appelleaimer « jusqu’à l’extrême » (Jn 13.1)En donnant sa vie pour obéir à lavolonté divine du Père, Jésus diffusedans le monde un amour qui récon-cilie et que nous sommes appelés ànous approprier. Il nous demande deprendre notre croix et de nous associer

à son sacrifice d’amour, tant dans lesjoies que dans les peines de l’existence(voir Compendium, 122-123).

Tandis que le compte rendu de laPassion tiré de l’évangile de Jean seralu lors du vendredi saint, nous devonsouvrir nos cœurs avec gratitude. Dansle sang et l’eau qui jaillissent du flanctranspercé du Christ, nous voyons lafontaine de la vie sacramentelle del’Église. Avec Marie, nous veillons aupied de la Croix et nous nous réjouis-sons d’apprendre que le Christ nousl’a donnée comme Mère par letruchement de l’apôtre Jean. Et quandJésus meurt et est enseveli, quelle joiedevrait être la nôtre ! Sans discontin-uer, la tristesse de la mort du Christpave la voie à la joie de laRésurrection alors que Pâques serabientôt là (Compendium, 126). n

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L’année desbénévolesLe Chevalier suprême appelle àencore plus de bénévolat

Avec un index de la générositéphilanthropique en baisse de 22pour cent, et la crise

économique qui affecte partout enAmérique les organisations sans butlucratif, le Chevalier suprême CarlA. Anderson a appelé le 23 janvierdernier à un sommet réunissant desorganisations bénévoles et caritativeset qui allait se tenir à New York.

Dans le cadre d’un discours à l’u-niversité Fairfield, dans la ville dumême nom au Connecticut, CarlAnderson a invité les plus impor-tantes organisations bénévoles etcaritatives des États-Unis à participerà une telle rencontre le 27 février,afin de discuter des enjeux liés aubénévolat et à l’action caritative à lalueur de la crise économique actuelle.

Le Chevalier suprême a encour-agé les organisations à travailler deconcert avec la nouvelle administra-tion afin de susciter des occasions deservir pour les bénévoles, partic-ulièrement en ces temps où les dons

en argent à des fins caritatives onttendance à diminuer.

Anderson a également appelé sescompatriotes à donner une nouvellevie à l’esprit du jour en faisant de2009 « l’Année des bénévoles ».

« Les gouvernements et lesorganisations caritatives doivent tra-vailler main dans la main pour lebien du pays. Or en ces tempséconomiquement perturbés, cela sig-nifie donner la chance à nos conci-toyens de faire don de leur temps etde leur talent, voire de certaines deleurs possessions », de dire CarlAnderson. Il peut être difficile dedonner 50 $ ou 100 $ à une œuvrecharitable, mais tout le monde peutpar contre consacrer une heure deplus — moins de 10 minutes parjour — à faire quelque chose pour lebien de son prochain. »

Le Chevalier suprême a égale-ment encouragé les organisationscaritatives à puiser à même le bassinde bénévoles déjà présent dans lesparoisses catholiques et les autrescommunautés de foi. « Imaginez —comme hypothèse de départ – sichaque dimanche, dans 9 000 églisescatholiques différentes, lesparoissiens étaient informés des pro-jets de service mis sur pied par lesChevaliers de Colomb dans leurrégion », a-t-il dit.

DES MANTEAUXPOUR LES JEUNESDonnant le coup d’envoi au nouveauprogramme de l’Ordre « Des manteauxpour les jeunes », les Chevaliers ont dis-tribué 1 200 manteaux à des enfantsdémunis âgés entre 6 et 12 ans, le 19janvier dernier, jour de la fête de MartinLuther King. La distribution a commencéà Washington, D.C., lors de ce qu’on adésigné comme la Journée dubénévolat. Le Conseil suprême, qui aacheté 7 800 manteaux, prévoit les dis-tribuer avec l’aide des Conseils locaux deChevaliers de Colomb dans plusieursgrandes villes, dont Détroit et Chicago,où la distribution a commencé.

Le Chevalier suprêmeprend la parole lors dela Rencontre mondialedes familles

P lus de 8 000 participants,provenant de plus de 90 pays,se sont rassemblés à Mexico du

14 au 18 janvier à l’occasion de lasixième Rencontre mondiale desfamilles. Prenant la parole lors decet événement, le Chevaliersuprême Carl A. Anderson a parléde l’importance de la famille entant qu’endroit où « l’amourhumain et l’interdépendance »

apparaissent « pour la première foisdans le cadre de la relation avecceux qui nous ont donné la vie. »

« Sans solidarité à l’intérieurmême de la famille, a-t-il pour-suivi, on ne peut espérer de soli-darité à l’extérieur de celle-ci. Sion ne comprend pas bien ce qu’estla famille et si on ne la protègepas, il devient difficile de biencomprendre la famille humainequ’est la société, la famille chréti-enne qu’est l’Église ou encore lafamille des familles qu’est laparoisse. »

La première Rencontre mondi-ale des familles a eu lieu à Rome,en 1994. Elles se tiennent depuis à

tous les trois ans, la précédente s’é-tant déroulée en Espagne, en 2006.Ces Rencontres sont parrainées parle Vatican et conduites sous lesauspices du Conseil pontifical pourla famille, dont le Chevaliersuprême Anderson est membre.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

c o l u m b i a /m a r s 2 0 0 9 7ULTRASOUND: JUPITERIMAGES UNLIMITED

De l’aide aux femmesenceintes grâceà un programmed’échographie

Le Conseil suprême, en collabora-tion avec des partenaires desConseils d’État de l’Iowa et de la

Floride, a financé l’acquisition d’ap-pareils à échographie qui aiderontdeux centres d’aide à la grossesse àmieux soigner tant les mères queles enfants. Grâce aux ultrasons, onpeut obtenir une image de l’enfantalors dans le ventre de sa mère.

L’appui des Chevaliers a été cap-ital pour ces deux centres, qui n’au-raient pu autrement acheter cesappareils sophistiqués coûtant desdizaines de milliers de dollars cha-cun. Le 23 janvier, le Women’s HelpCenter Inc. de Jacksonville, enFloride, a reçu un chèque des mainsdu directeur suprême Dennis J.Stoddard et du député d’État de laFloride, James J. Schonefeld. De leurcôté, le directeur suprême David A.Bellendier et le député d’État del’Iowa, Patrick T. O’Keefe, ont remisleur chèque à la Choices MedicalClinic de Iowa City.

« Grâce au raffinement de latechnologie médicale, nous avonsaccès à une ‘fenêtre sur l’utérus’ »,de dire le Chevalier suprême CarlA. Anderson. « Même aux tout pre-miers stades de la grossesse, unemère peut ainsi voir son enfant sedévelopper, entendre son cœur bat-tre et ainsi reconnaître le miracle dela vie à l’œuvre en elle. »

Ce projet d’échographie desChevaliers de Colomb vise à fourniraux centres pro-vie d’aide à lagrossesse la technologie nécessaire àla surveillance de la santé in utero,tout en permettant aux mères devoir leur enfant se développer. n

Une délégation polonaise en visite à New Haven

Le dimanche 11 janvier dernier, une délégation polonaise spéciale s’est jointe àdes Chevaliers du Connecticut en l’église St. Mary’s, de New Haven, pour y

recevoir les honneurs du Troisième Degré. Les Chevaliers venus de Pologne pourrontensuite superviser la tenue de cérémonies semblables dans leur propre pays, oùl’Ordre a connu une expansion en 2006. La délégation polonaise apparaît icidevant la chapelle Sainte-Famille du Conseil suprême.

Les Chevaliers participent à la Marche pour la vie

Le jeudi 22 janvier dernier, des Chevaliers et des membres de leur famillefiguraient parmi les dizaines de milliers de participants à la 36e Marche

annuelle pour la vie de Washington, D.C., qui commémorait le jugement Roe c.Wade rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis.

D’innombrables drapeaux et banderoles de Conseils de Chevaliers de Colombtémoignaient de la présence de l’Ordre. Le Conseil suprême, qui supporte finan-cièrement la Marche pour la vie, a travaillé de pair avec le Conseil d’État de D.C.afin de distribuer en outre quelque 6 000 pancartes « Nous choisissons la vie »,où apparaissait l’emblème de l’Ordre.

Avant que les marcheurs ne s’ébranlent, le Secrétaire suprême Donald R.Kehoe a livré une allocution et dirigé le Serment d’allégeance, lors d’un rassem-blement au National Mall. Un groupe de Chevaliers universitaires qui mar-chaient regroupés apparaissent ci-dessus aux côtés du Secrétaire suprême, àl’extérieur de l’édifice de la Cour suprême des États-Unis.

Les Chevaliers ont aussi participé à la 5e Walk for Life West Coast, le 24 jan-vier à San Francisco, tout en parrainant et en participant à plusieurs services deprière et de processions pro-vie dans leurs communautés locales respectives.

LL’image en vitrail représentant lefondateur des Chevaliers deColomb, l’abbé Michael J.McGivney, orne l’un des vitrauxde la sacristie de la basiliquedu sanctuaire national del’Immaculée-Conception situé àWashington. Parmi les exemplesde soutien que l’Ordre a apporté àla majestueuse basilique, notons,entre autres, l’imposant cam-panile qui abrite un carillon de 56cloches, et le Dôme de l’Incar-nation dédicacé récemment, levitrail rappelle en toute simplic-ité, et fort pertinemment, la rela-tion qui existe depuis près d’unsiècle entre les Chevaliers et lesanctuaire national.

Pour Patrick McAleer, un desresponsables du service de placiersassuré à la basilique par lesChevaliers, le lien qui unit l’Ordre etle sanctuaire est incontestable.

« Dans l’histoire des Chevaliers deColomb, beaucoup de signes tangiblessont associés à la basilique, » affirmeM. McAleer, ajoutant que le servicequ’il rend en tant que placier « per-pétue la tradition ».

Cette année marque le 50eanniversaire de l’inauguration de labasilique, soit presque 90 ans depuisle début de la construction.Aujourd’hui, la basilique demeure laplus grande église catholique enAmérique du Nord et se classe parmiles 10 églises plus imposantes aumonde. Dès 1913, les évêques améri-cains ont fait la promotion d’un sanc-tuaire national. L’Ordre s’y est engagéde facto dès les débuts, alors que 1500

Chevaliers participaient à la bénédic-tion du site choisi pour construire lesanctuaire, même avant que la pierreangulaire soit posée en 1920.

‘L’ÉGLISE CATHOLIQUE D’AMÉRIQUE’En 1959, plus d’un millier deChevaliers du Quatrième degré ontassisté à la procession de dignitairescivils et religieux qui participaient àl’inauguration de la basilique. À cejour, les Chevaliers de Colomb exer-cent la fonction de placier àl’Eucharistie dominicale.

« Les Chevaliers de Colomb sontprésents partout » selon le recteur dusanctuaire national, Mgr WalterRossi, également membre du conseilQueen of the Americas 11304, deTakoma Park, au Maryland. « On nepeut faire autrement que remarquer laprésence des Chevaliers dès notrearrivée au sanctuaire », a-t-il ajouté,

Les Chevaliers évoquent une longue tradition de soutien, alors que le sanctu-aire national de Washington célèbre 50 ans d’existence

PA R E L I Z A B E T H E L A

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La Maison de Marie

en faisant allusion au Clocher desChevaliers et à son carillon qui reten-tit aux 15 minutes.

Le sanctuaire national porte lesurnom d’« Église catholiqued’Amérique ». Il est situé à moins de 5km du Capitole des États-Unis ettient son nom de la patronne desÉtats-Unis. En 1847, à la demande desévêques américains, le pape Pie IX aconfié les États-Unis et son peuple àMarie sous le vocable de l’ImmaculéeConception.

Le clocher du sanctuaire, haut de100 mètres, est clairement visible surla ligne d’horizon du District deColumbia, se fondant parmi d’autrespoints de repère comme leWashington Monument. Jean-Paul IIet Benoît XVI ont visité le sanctuairenational pendant leurs voyages auxÉtats-Unis, lui rendant hommage entant que lieu spirituel important dansl’histoire de l’Amérique.

La multitude de chapelles, d’ora-toires, de mosaïques et autres œuvresd’art rassemblées dans la basiliquetémoignent de la richesse d’âme deson histoire: la Salle des saints nord-américains à l’étage de la crypte, lanouvelle chapelle en l’honneur deNotre-Dame-de-Pompéi financée parla communauté catholique italo-américaine, et les œuvres d’artcomme le vitrail de l’abbé McGivneyqui rappellent aux fidèles les héros quiont transmis, en toute humilité, l’e-sprit du catholicisme aux États-Unis.

« Vraisemblablement, nousprenons l’allure d’une carte démo-graphique, remarque l’archiviste etcuratrice du sanctuaire, GeraldineM. Rohling. Dès qu’un groupe d’im-migrants atteint une certaine matu-rité, il demande d’intégrer à l’amé-nagement de la basilique nationaleun objet de piété qu’ils ont apportéde leur terre natale. »

De ce point de vue, il est partic-ulièrement approprié que lesChevaliers assurent une telle présenceau sanctuaire. Somme toute, l’Ordre aété fondé en partie pour contrer l’affir-mation selon laquelle être catholiqueest, en quelque sorte, être moinsaméricain.

CONSTRUIT AVEC UNE « AUDACE REMARQUABLE »Une seule personne a été inhuméedans le sanctuaire national au cours

de son histoire: Mgr Thomas J.Shahan, évêque de Baltimore, recteurde l’Université catholique d’Amé-rique, au début du XXe siècle, princi-pal défenseur de la construction d’uneéglise nationale en l’honneur del’Immaculée Conception.

En 1913, alors l’abbé Shahan a pro-posé l’idée au pape Pie X qui s’estimmédiatement montré d’accord etqui a même fait un don personnelpour la construction du sanctuaire.

« Rien ne pourrait être trop beauou trop splendide pour la demeure deDieu lui-même », écrivait l’abbéShahan. Il voyait l’église non seule-ment comme un lieu de culte, maisaussi comme un lieu d’éducation, oùchaque élément devait constituer unenseignement sur les gloires de la foi.

Finalement, la bénédiction du sitedu sanctuaire a eu lieu au printemps

1920. Plus tard la même année, le car-dinal James Gibbons, archevêque deBaltimore, a posé la pierre angulairependant que des Chevaliers duQuatrième Degré se tenaient augarde-à-vous.

La chapelle de la crypte de labasilique a été construite d’abord et,même avant la fin des travaux, despèlerins étaient attirés vers le sanctu-aire. En 1923, un grand groupe deChevaliers de Brooklyn a fait le pre-mier pèlerinage officiel; leur photo degroupe montre une foule souriantedevant un site de construction,autrement dit, en plein champ.

La construction a été interrompuepar la Crise économique de 1929 et laSeconde Guerre mondiale, et aumoment de la reprise les travaux,durant les années 1950, il n’y avaitplus de fonds pour construire leclocher. L’archevêque de Washingtonet le responsable des travaux ontprésenté au Chevalier suprême, LukeE. Hart, une demande au nom de lahiérarchie catholique américaine: lesChevaliers de Colomb s’engageraient-ils à assurer le financement nécessairepour l’achèvement du clocher dusanctuaire?

M. Hart a accepté le défi de taillecomme un « privilège » pour l’Ordreet une occasion de rendre grâce pour

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Une garde d’honneur du Quatrième Degré se tient à l’extérieur de la basilique du sanctuairenational de l’Immaculée-Conception de Washington, D.C., lors du pèlerinage effectué parl’Ordre en 2000, dans le cadre de l’année du Jubilé. Plus de 12 000 Chevaliers et membres deleurs familles ont participé à l’événement.

En 1913, alors l’abbé Shahan aproposé l’idée au pape Pie X

qui s’est immédiatementmontré d’accord et qui a

même fait un don personnelpour la construction.

son histoire remontant à 75 ans. À lalivraison d’un chèque de 500 000 $ —la moitié des travaux terminée — àMgr Patrick A. O’Boyle, archevêquede Washington, M. Hart a déclaré quel’Ordre était en «joyeuse attente » departiciper à l’inauguration du sanctu-aire.

Le Vatican a pris acte de lagénérosité des Chevaliers, et leSecrétaire d'État, le cardinalDomenico Tardini, a fait l’éloge de l’«effort extraordinaire » déployé parl’Ordre sous la direction du Chevaliersuprême, Luke E. Hart. « Lagénérosité que l’Ordre a manifestée enrépondant à l’appel de la hiérarchiedans la situation actuelle n’est que laplus récente d’innombrables actionsde bienfaisance effectuées dans l’in-térêt de l’Église », a écrit le cardinal.

Pendant que les conseils à traversle pays recueillaient un million de dol-lars pour le Clocher des Chevaliers,des Chevaliers au Texas ont renforcéleur soutien en commandant un calicedestiné au sanctuaire. Le conseil d’Étatdu Texas a recueilli de l’or et des pier-res précieuses pour le calice; àquelques semaines suivant la décisionde faire ce don, les quartiers générauxdu conseil d’État se sont mis àrecevoir, de la part de Chevaliers et deleurs amis, des petites boîtes rempliesde bagues, de montres, de lunettes etde trésors de familles, soit pour en fon-dre le métal, soit pour conserver lespierres comme ornements de la coupe.Le produit fini arborait, sur la coupemême, l’emblème des Chevaliers deColomb et, sur le pied, deux étoiles,l’une représentant Marie, Étoile dumatin, l’autre, pour rappeler le Texas,le « Lone Star State » [l’État de l’Étoilesolitaire].

La fabrication terminée, le calice aété évalué à entre 8500 $ et 10 000 $.Le 20 novembre 1959, lors de l’inau-guration du sanctuaire présidée par lecardinal Francis J. Spellman,archevêque de New York, c’est le cal-ice offert par les Chevaliers de l’étatdu Texas que le prélat éleva au-dessusdu maître-autel de la grande églisesupérieure de la basilique.

Lorsqu’enfin eut lieu l’inaugura-tion du sanctuaire même, en présenced’une garde d’honneur constituée d’unmillier de membres du Quatrièmedegré, la présence des cadres suprêmeset des administrateurs de l’Ordre fut

agréée au cours de la célébration, aumême titre que les dignitairesétrangers et les prélats de l’Église, dontun représentant du Vatican qui a lu unmessage du pape Jean XXIII.

Ce sanctuaire, écrivait le pape, aété construit grâce à l’« audace remar-quable, l’assentiment commun et lavolonté énergique de votre hiérarchiesacrée, également avec l’aidegénéreuse des fidèles, ainsi que lapiété et la foi de tous ».

Quatre ans plus tard, en 1963,l’Ordre assurait le financement des 56cloches du Clocher des Chevaliers, etpour s’en tenir à la tradition médié-vale, chacune des cloches a reçu unnom unique. La plus grosse clocheporte l’emblème des Chevaliers etl’inscription: Marie, c’est mon nom,Marie, c’est mon son. Pour lesChevaliers engagés au service de Dieuet du pays, et pour tous ceux qui

entendent ma voix, je chante leslouanges de Seigneur.

« FAIRE PARTIE DES FONDATIONS »Le grand nombre des initiatives ou desévénements majeurs soutenus ouorganisés par les Chevaliers deColomb au profit du sanctuaireempêche d’en dresser la liste. Il suffitde mentionner qu’au cours des 50dernières années, le sanctuaire et lesChevaliers ont entretenu une relationtrès particulière, ces derniers se pré-valant du privilège d’être au service dusanctuaire, et la basilique fournissantà l’Ordre un lieu de pèlerinage nation-al où se réunir et célébrer leur foi.

Lors de la tenue des Congrèssuprêmes de l’Ordre à Washington —comme cela se présentera de nouveauen 2010 — le sanctuaire national estdésigné lieu principal de la liturgie. En2000, plus de 12 000 Chevaliers etleurs familles ont participé au pèleri-nage au sanctuaire organisé par l’Ordrepour souligner le Grand jubilé de l’an2000 de l’Église. Aussi le premier con-grès eucharistique des Chevaliers deColomb y a eu lieu à l’été de l’an 2000.Plus tard dans l’année, les Chevaliersont tenu, en la basilique, une célébra-tion eucharistique en l’honneur despoliciers et des pompiers, ainsi qu’unprogramme à caractère patriotiquepour souligner le premier anniversairedes attentats du 11 septembre.

Devenu Chevalier suprême, VirgilC. Dechant a placé l’Ordre sous la pro-tection de Marie au cours d’une visiteau sanctuaire. Peu de temps après, leconseil des Chevaliers a créé une fon-dation commémorative nommée enl’honneur de Luke E. Hart qui a fourniplus de 1,4 million de dollars pour l’en-tretien du sanctuaire. Aujourd’hui, M.Dechant siège au Conseil d’adminis-tration du sanctuaire, en compagnie deson successeur, le Chevalier suprême,Carl A. Anderson.

En 1982, le service de placiers desChevaliers de Colomb a été constituéofficiellement, bien que depuisplusieurs années déjà les Chevaliersassurent bénévolement ce service ausanctuaire. L’Eucharistie du samedisoir était même surnommée la« Messe des Chevaliers ». Aujourd’huile service comprend environ 400 mem-bres en provenance du Maryland, de laVirginie et de Washington, et com-prend également des Chevaliers uni-

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Le Chevalier suprême Luke E. Hart etl’archevêque Patrick A. O’Boyle, deWashington, contemplent une maquettede l’église du sanctuaire national.

Par leur soutien particulierqu’ils apportent au

sanctuaire, les Chevaliersde Colomb font désormais« partie des fondations ».

versitaires du conseil CatholicUniversity of America 9542.

Une réalisation récente remar-quable fut celle de l’aménagement duDôme de l’Incarnation des Chevaliersde Colomb avec ses magnifiquesreprésentations mosaïques de la vie duChrist — « une autre marque concrètedu dévouement des Chevaliers enversle Sanctuaire de Marie », comme lereflétait le cardinal Justin F. Rigali, aucours du repas qui a suivi l’inaugura-tion du dôme.

Au cours de la célébration, MgrRossi a eu à son tour des paroles élo-gieuses pour les Chevaliers qui ontcontribué un million de dollars à l’œu-vre, dont 500 000 $ ont été recueillispar les membres du Quatrième degré.On dit souvent que les Chevaliers deColomb sont le « puissant bras droitde l’Église », a-t-il proféré. Cependant,par leur soutien particulier qu’ilsapportent au sanctuaire, ils font désor-mais « partie des fondations ».

Une année de jubilé a étéproclamée à la basilique pour soulign-er le 50e anniversaire de l’inaugurationdu sanctuaire. En faisant une visite ausanctuaire entre novembre 2008 etnovembre 2009, les pèlerins peuventobtenir une indulgence plénière à con-dition de satisfaire aux exigences tradi-tionnelles, c’est-à-dire, vivre le sacre-ment de réconciliation et participer àl’Eucharistie.

Mgr Rossi souhaite que l’année dujubilé porte ses fruits en faisant décou-vrir à un plus grand nombre de visi-teurs le lieu de culte qu’est le sanctu-aire national. En ce qui concernel’avenir, le sanctuaire continuera devivre sa mission « en poursuivantnotre œuvre » — offrir aux pèlerins unlieu de prière et de répit, et de célébra-tion fréquente et enrichissant dessacrements.

Il va de soi que les Chevaliers con-tinueront à jouer un rôle déterminantdans cette fonction.

Comme le déclarait Mgr Rossi:« On peut toujours se fier auxChevaliers de Colomb. Sans lesChevaliers et le soutien qu’ils ontapporté durant toutes ces années, ilnous serait difficile d’accomplir notremission. » n

Elizabeth Ela est rédactrice en chef de HeadlineBistro, site Internet de nouvelles des Chevaliersde Colomb (www.headlinebistro.com).

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Ci-dessus : une photo de la basilique nationale prise le 7 février 1959 et montrant la Tourdes Chevaliers en construction. La construction de la tour eté possible grâce à un don faitpar l’Ordre, à l’invitation de la hiérarchie américaine.Ci-dessous : Le 14 juillet 1963, l’archevêque Patrick A. O’Boyle, a oint la cloche de Marie etconsacré le carillon de la Tour des Chevaliers.

E sur la famille à Lomianki, Pologne. Ily a travaillé avec MonseigneurMajdanski pour plus de 19 ans; il estmembre du conseil Holy Family14002. Columbia s’est entretenueavec le Père Szymczak au sujet dutémoignage et de la vie del’archevêque.

Columbia : Au commencement deson livre, l’archevêque Majdanskiécrit qu’il a une tâche ardue : « Cellede porter témoignage à ceux quiétaient eux-mêmes témoins ». Quelgenre de foi a-t-il constaté dans lescamps de concentration?Le Père Szymczak : Dans les campsde concentration d’Hitler, les prison-niers étaient des personnes quiavaient perdu tous leurs droits de lapersonne. Une personne devenait unnuméro, elle était contrainte d’exé-cuter des travaux atroces et à subirdes tortures dans le but de provoquersa mort.

L’archevêque Majdanski écritprincipalement au sujet des

Important témoignage Entrevue sur la vie de l’archevêque Kazimierz Majdanski

PA R L E P E R S O N N E L D E CO LU M B I A

En 1939, alors qu’il était étu-diant au séminaire deWloclawek, en Pologne,l’archevêque Kazimierz J.Majdanski (1916-2007) a étéarrêté et incarcéré pourpresque toute la durée de laSeconde Guerre mondiale.Dans les camps de concen-tration Sachsenhausen etDachau, il a été l’objet d’ex-périences pseudo-médicalesdéplorables, il a souffert dela faim, et il a failli mourirdu typhus. Plus tard, sonministère pastoral a été éch-elonné de leçons de foi, depardon, de leçons sur la dig-nité de la personne, et sur lerôle central de la famille.

Dans son livre intitulé « Vousserez mes témoins : Des voixvenant de Dachau », Monseigneur

L’ENTREVUE COLUMBIA

Majdanski parle de son emprison-nement et de la foi de ses collèguesséminaristes et prêtres, plusieursdesquels n’ont pas survécu à cescamps. Le livre, publié d’abord enpolonais en 1987, a depuis été

imprimé en italien, en espagnol, enallemand et en français. L’éditionanglaise, longuement attendue(Square One), a été publiée le moisdernier, et elle comprend une préfacedu chevalier suprême Carl A.Anderson.

Le Père Jaroslaw Szymczak estprofesseur à l’Institut pour les études

« Ici à Dachau, un prisonniersur trois torturé à mort fut

polonais. Et un prêtre polon-ais sur deux qui y était

détenu a sacrifié sa vie. »

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témoignages de foi de ses collèguesprêtres avec qui il était incarcéré etdont il a été témoin. Les dirigeantsdes camps les persécutaient d’unefaçon particulière, et ils étaient isolésdes autres prisonniers.

Qui était ces témoins? C’était despersonnes ordinaires, émaciées par lafaim et le dur labeur, humiliées etbattues, ayant toujours la mort immi-nente à l’esprit. Parfois, les tortion-naires leur proposaient la liberté con-tre la dénonciation d’un prêtre ou latrahison de leur pays. Aucun prêtren’a succombé. Les tortionnaires pres-saient certains d’entre eux à manquerde respect pour la croix ou le chapelet,mais ils ont tous préféré sacrifier leurvie. Ils étaient des personnes ordi-naires, avec leurs propres faiblesses,mais même dans ces conditionsinsupportables, puisant force etcourage dans le Christ, elles conser-vaient leur humanité et leur dignité.

Voici quelques exemples : TadeuszDulny, un séminariste, avait joyeuse-ment soin d’un vieux prêtre. Dans uneffort pour l’empêcher de mourir defaim, il est lui-même mort de faim.Monseigneur Michal Kozal a été parti-culièrement torturé et humilié parcequ’il était évêque. Il est pourtantdemeuré paisible et il avait soin desautres. Il savait qu’il ne sortirait pasvivant du camp de concentrationparce qu’il a demandé à Dieu d’ac-cepter sa vie pour l’Église et pour laPologne. Après avoir été sévèrementbattu pour avoir prêché à ses com-pagnons d’infortune, le père EdwardGrzymala a dit : « C’est un honneurde souffrir des outrages pour le nomde Jésus » (voir Les Actes 5 :41). Unautre prêtre, le Père StefanFrelichowski, tentait de soulager despersonnes qui souffraient de la fièvreéruptive; plus tard il a lui-même con-tracté cette maladie et il en est mort.

Je pourrais citer encore de nom-breux exemples, et plusieurs des pris-onniers ont été déclarés « bien-heureux ».

À quel point le gouvernement Nazia-t-il ciblé le clergé de la Pologne, etpercevait-il l’Église catholiquecomme une menace?

L’archevêque Majdanski a sou-vent fait remarquer qu’au moment deson arrestation le 7 novembre 1939,personne ne lui a demandé son nom.

Cela peut nous étonner, mais lasoutane portée par le clergécatholique polonais, et à lui affiliée,était l’unique preuve nécessaire pourl’emprisonnement, la torture et,inévitablement, la mort.

Dans son livre, MonseigneurMajdanski cite le Père WiktorJacewicz, historien, qui a écrit ceci :« Avant le 1er septembre 1939, lenombre de prêtres diocésains enPologne était de 10 017. Vingt pour

cent d’entre eux sont morts en prison,dans les camps de concentration ouont été exécutés. Trente pour cent ontété persécutés par les forces d’occupa-tion. En tout, cinquante pour cent desprêtres ont été éliminés des servicesde la pastorale. … Quand on considèreque, en général, les membres du clergéqui étaient capables d’effectuer leursministères, ceux capables de faire dutravail missionnaire et aller au devantdes fidèles, sont ceux qui ont le plus

Ci-dessus : l’archevêque Kazimierz Majdanski en compagnie du pape Jean-Paul II. Les deuxhommes se sont liés d’amitié à l’époque où ils étaient prêtres et professeurs dans un grandséminaire, en Pologne. C’est d’ailleurs grâce aux encouragements de Jean-Paul II sil’archevêque Majdanski a pu écrire son livre Vous serez mes témoins. • Ci-dessous : la couver-ture de l’édition anglaise du livre de l’archevêque Majdanski, dans lequel il raconte son expéri-ence comme prisonnier des camps de concentration nazis, durant la Seconde Guerre mondiale.Le titre du livre est inspiré des paroles de Jésus aux Apôtres, citées dans les Actes 1.8. • L’auteurdurant la célébration de la messe à Dachau, le 20 juin 1989.

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souffert, la situation devient davan-tage tragique .»

La persécution de l’Église enPologne durant la Seconde Guerremondiale n’était qu’une partie duprogramme pour anéantir toute lanation, en commençant par ladestruction des Polonais les mieuxinstruits.

À une période où de tels événementssont souvent perçus comme des ves-tiges oubliés de l’histoire, quelle est lapertinence du récit de l’archevêque?

Il a été dit que nous devons tou-jours nous souvenir de l’histoire parceque « les pays qui perdent lamémoire, meurent ». Nous devonsétudier ces événements pour acquérirl’habileté de reconnaître les traitsd’une culture de mort.

Monseigneur Majdanski répétaitsouvent l’observation de Jean Paul llque le monde moderne était devenul’arène de la lutte pour la vie. Il a écritceci : « Pourquoi créons-nous desexceptions à la loi de Dieu? Cela seproduit parce que l’homme a décidéd’implanter sa propre autorité surcelle de Dieu. Il en est de même avecles arguments fondés sur des parolesau sujet de ‘la démocratie’… nouspartageons le peuple en deux camps— ceux qui ont droit à la vie et ceuxqui ne l’ont pas.»

Durant son incarcération à Dachau,Majdanski a été l’objet d’expériencesinhumaines, et il a vu mourirplusieurs de ses amis. Malgré cela, ilétait encore capable de pardonner sestortionnaires.

Par-dessus tout, l’archevêqueavait bien capté la question :

« Comment peut-on pardonner? » Ilfut étonné de voir que c’était unequestion qui semblait difficile.Pardonner était tout simplement uneconséquence de sa foi, de son amourde Dieu et de sa prière quotidienne —« pardonne-nous nos offenses,comme nous pardonnons aussi à ceuxqui nous ont offensés». C’était uneconséquence de sa contemplation duChrist sur la Croix qui disait « Père,pardonnez-leur car ils ne savent pasce qu’ils font. »

Par ailleurs, il savait percevoir lesAllemands comme un peuple et noncomme les représentants d’unenation ennemie. Après son ordina-tion, suite à la libération du camp,son évêque à ordonné au PèreMajdanski de faire des études à uneuniversité. D’abord, afin de recouvr-er la santé, il avait besoin de traite-ments médicaux. Au sanatorium,non seulement il enseignait lecatéchisme aux enfants malades, ilpourvoyait aux besoins spirituels etentendait les confessions des prison-niers de guerre allemands. Sa dispo-sition à pardonner s’est aussi mani-festée en 1975 durant un procès àMunich du docteur qui avait été ledirecteur du laboratoire expérimen-tal. Pendant une pause, MonseigneurMajdanski s’est approché de son tor-tionnaire pour lui offrir une poignéede main.

L’archevêque a accompli beau-coup de choses pour que se produiseune authentique réconciliation entrela Pologne et l’Allemagne. Lesdirigeants allemands ont apprécié sesefforts, et en 1991, le gouvernementde l’Allemagne lui a remis la Croix del’Ordre du Mérite, la plus grandedécoration accordée à un étranger.

Monseigneur Majdanski était un con-temporain et l’ami du pape Jean Paulll. Quelle influence avaient-ils l’unsur l’autre?

Ils étaient très dévots tous lesdeux et ils avaient une grande confi-ance en Dieu. Ils étaient aussi tous lesdeux très travailleurs. Enfin ils s’in-téressaient tous les deux aux ques-tions du mariage et de la famille, et dela valeur de la vie humaine. Dès leurspremières années de sacerdoce, ils sesont rencontrés par hasard à Paris, etplus tard en Pologne dans leur qualitéde théologiens préoccupés par la for-mation de futurs prêtres, et ils sontdevenus de grands amis.

Lorsque Karol Wojtyla est devenule pape, il a invité MonseigneurMajdanski à participer à l’organisa-tion d’un synode des évêques sur lafamille en 1980. Quand il eut terminécette tâche, Monseigneur Majdanskiest devenu le contributeur en chefpour la fondation du Conseil pontifi-cal sur la famille.

C’est Jean Paul ll qui l’a poussé àécrire ses mémoires au sujet de son

Pardonner était toutsimplement une

conséquence de sa foi,de son amour de Dieu etde sa prière quotidienne.

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« En tant que témoins de MgrMajdanski, nous devrions tous nousmotiver à suivre son exemple de char-ité et de pardon, pour que les mots“plus jamais” résonnent d’une signifi-cation qui durera pour toujours. »Extrait de l’introduction du Chevalier suprême, Carl A. Anderson

ABOVE LEFT: ANDRZEJ LAZOWSKI

emprisonnement. Assurément, sansl’inspiration du pape, le livre « Vousserez mes témoins » n’aurait pas étéécrit.

Qu’est-ce qui a motivé l’archevêqueà porter une attention particulière àla défense du mariage et de la viefamiliale?

Le camp Dachau a été libéré le 29avril 1945, un jour avant son extermi-nation complète prévue pour le 30avril. Une semaine plus tôt, le 22avril, les membres du clergé polonaisqui avaient survécu, ont confié leurlibération à Saint Joseph. C’est par cegeste qu’ils ont exprimé leurpromesse de s’occuper de la pastoralefamiliale. Ils avaient compris qu’afinde contrebalancer une culture de mortqui détruit et dégrade la personnehumaine, la famille doit d’abord êtresauvée.

La famille de MonseigneurMajdanski l’a beaucoup influencé. Ilétait le plus jeune de treize enfants.Walentyn, un de ses frères aînés, étaitprofesseur et un écrivain fermementengagé à protéger la famille et la vie.

En 1975, l’archevêque a fondé lepremier établissement d’enseigne-ment au monde consacré aux étudessur la famille. Il avait la convictionque, pour aider les familles modernesd’une manière efficace, nous avionsbesoin de l’appui d’une solide prépara-tion, ce qui comprend une com-préhension de l’intention que leCréateur a gravé dans la nature mêmede la famille dès le début.

Dieu a rappelé MonseigneurMajdanski à Lui le 29 avril 2007, lejour anniversaire de la libération ducamp de concentration, et de la fonda-tion de l’Institut pour les études sur lafamille, situé en banlieue de Varsovie.

Les camps de concentration ontmarqué tous les prisonniers, etplusieurs des survivants ont été inca-pables de vivre une vie normale. Il eststupéfiant que MonseigneurMajdanski ait travaillé avec acharne-ment, entre autres, à titre de curé, deprofesseur dans un séminaire, derédacteur et d’évêque durantplusieurs années. Quand il est devenuincapable de poursuivre un travailphysique, il a écrit, il a commencé àdialoguer avec les gens, et il effectuaitun ministère en priant et en offrantses souffrances. n

L’évêque Majdanski avec des étudiants de l'Institut des études sur la famille, à Lomianki, enPologne. • On peut lire en allemand, sur la grille du camp de concentration : « Le travail rendlibre. » • Rencontres dans le Centre familial de Wiselka, sur la côte Baltique. • La plaque com-mémorative sur le mur extérieur de la chapelle de l’Agonie du Sauveur, à Dachau. Y figureune inscription en plusieurs langues qui dit en substance : « Ici à Dachau, un prisonnier surtrois torturé à mort fut polonais. Et un prêtre polonais sur deux qui y était détenu a sacrifiésa vie. C’est à leur sainte mémoire que nous rendons aujourd'hui hommage. »

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Au gré du temps, les activités marchandes ont rem-placé le système féodal et le progrès dans la fabricationdes armes a entraîné l’affaiblissement de la chevalerie.Cependant, alors que la chevalerie s’effondrait dans leVieux Monde, Christophe Colomb, explorateurcatholique, courageux et d’une foi édifiante, partait à ladécouverte du Nouveau Monde où les vieillesmanières et les anciennes idées seraient réformées etrenouvelées. Peu de temps après, Notre-Dame-de-la-

Guadeloupe, patronne des Amériques,apparaissait à un artisan aztèque. Unegrande nation était née, fondée sur lesprincipes de liberté et de justice pourtous. Par contre, du vivant du vénérableMichael McGivney, la nation se donnaitbeaucoup de mal pour honorer lesprincipes de sa fondation: lescatholiques étaient marginalisés à causede leur foi en subissant le sentimentanticatholique manifesté dans la popu-lation; la famille était constammentmenacée par la pauvreté ou pire encore,du décès du soutien de famille. Enoutre, les hommes se joignaient àdiverses fraternités et sociétés secrètesen émergence qui nuisaient auxenseignements de l’Église.

L’abbé McGivney, alors en service àl’église St. Mary, a réagi à la situation en

proposant une vision renouvelée de la chevalerie. Leschevaliers délaisseraient les seigneurs terrestres pour semettre humblement au service du Seigneur desseigneurs et du Roi des rois; ils seraient au service deNotre-Dame, la bienheureuse Vierge Marie, et non auservice d’une dame de la noblesse; le nouvel ordre seraitappelé à délaisser les attributs et l’apparat de la noblesse,et à vivre selon l’amour fraternel universel vécu etenseigné par notre Seigneur. En forgeant leurs épées ensocs de charrue, les chevaliers pourraient se consacrer àl’établissement de la paix et, dans la charité, au partagedes bienfaits avec les défavorisés.

Aujourd’hui, plusieurs années plus tard, noussommes davantage en mesure de discerner l’œuvre de laProvidence à travers les nombreux bienfaits et l’impor-tant travail accomplis par les Chevaliers de Colomb.

Dans l’Évangile, le Seigneur nous dit que les derniersseront premiers, et les premiers seront derniers (Mt. 20,16). Pour moi, malgré le fait que plusieurs ordreschevaleresques aient existé avant les Chevaliers deColomb, il est évident que, grâce à la Providence, lesChevaliers de Colomb ont été les premiers chevaliers àvivre pleinement l’idéal chrétien et ses vertus. Je suisheureux de partager la bonne nouvelle de l’authenticitérenouvelée de la chevalerie avec des hommes fidèles à lafoi catholique. n

N.D.L.R. Le texte suivant est une adaptation d’un discours pronon-cé par un nouveau membre pendant le souper commémoratif offertpar les Grands chevaliers sortants, le 15 novembre 2008, en l’hon-neur du 60e anniversaire de fondation du conseil Van Nuys 3148 àVan Nuys en Californie.

Dès le moment où j’ai reçu la demande de présenterma perception des Chevaliers de Colomb, il allaitde soi que je me rappelle mon enfance. Mes pre-

mières impressions de la chevalerieétaient fondées sur d’anciennes légen-des. Je me souviens d’avoir entenduraconter les histoires du roi Arthur etdes Chevaliers de la Table ronde qui ser-vaient de modèle à la galanterie, aucourage et aux vertus chrétiennes de lachevalerie, soit, « protéger les personnesfaibles, sans défense, en détresse et sebattre pour le bien être de tous ». Latable ronde évoquait l’égalité et la frater-nité. Évidemment, ces histoires ontinspiré d’innombrables combats à l’épéependant notre jeunesse.

D’un point de vue historique, lachevalerie aurait eu une origine beau-coup plus modeste. Le sens premier dumot chevalier est « un cavalier, hommequi se déplace à cheval ». Puisqu’auMoyen Âge, un cheval était un objet rareet coûteux, être chevalier devenait une marque de dis-tinction sociale. Éventuellement, le sens a glissé versune acceptation sociale et désignait alors un « guerriernoble combattant à cheval » (par opposition aux guerri-ers non nobles qui combattaient à pied), ou encore, un« seigneur appartenant à la hiérarchie féodale », c’est-à-dire, à l’élite de la noblesse. Le chevalier était adoubé etcombattait à cheval au service d’un seigneur. Les cheva-liers étaient connus dans les grands cycles légendaires,par exemple, la légende arthurienne.

Au VIIIe siècle, la relation entre le chevalier et leseigneur qu’il servait ressemblait à la relation entre leprêtre et son évêque, et souvent, l’Église donnait sa béné-diction aux serments prononcés par le chevalier à l’in-tention du seigneur. La situation a donné lieu à unehiérarchie dans les rangs de la chevalerie et dans lanoblesse. Par conséquent, les questions d’ordre militaireet social empêchaient les chevaliers d’atteindre l’idéalqu’ils s’étaient fixé. Cependant, les liens qui existaiententre la chevalerie et l’Église se sont resserrés et desordres monastiques militaires ont vu le jour à l’époquedes Croisades. Le mot croisade signifie « marqué de lacroix ». Les chevaliers qui revenaient du pèlerinage enTerre sainte arboraient une croix sur leur tunique. Enpeu de temps, le rituel de la prise de la croix désignaitl’expédition elle même.

LA CHEVALERIE RENOUVELÉE L’abbé McGivney s’est inspiré de la chevalerie authentique

par Amateo Seno

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LLa dévotion à saint Joseph, maride la Vierge Marie, granditdepuis que, au 16e siècle, sainteThérèse d’Avila l’a décritcomme le guide suprême de lavie de prière. Une autre grandeétape fut franchie en 1870, alorsqu’il était déclaré patron etdéfenseur de l’Église, au mêmetitre que saint Pierre. De nosjours, pendant que des cheva-liers du Christ des temps mod-ernes luttent contre la culturede la mort et combattent pour lesalut de l’âme de notre époque,saint Joseph peut devenir notreinspiration et notre secours —notamment, comme patron dela néo-chevalerie du 21e siècle.

Les évangiles nous en disent rela-tivement peu sur le conjoint de Marie.D’après Matthieu 1, 19, il est un« homme juste », louange partic-ulièrement élogieuse dans la traditionjudaïque. Il semble avoir vécu commecharpentier et artisan. Nous savonsqu’il n’est pas riche, puisqu’ilapportera au temple une paire detourtereaux, offrande des pauvres (cf.Lc 2, 24). De toute évidence, il est unhomme de prière, se pliant à la volon-té du Seigneur, volonté qui lui serarévélée dans des songes — telles nosprières de foi silencieuse, de simpleadoration, d’intercession, telles lesprières de Joseph.

LA PORTÉE SPIRITUELLE DE LA CHEVALERIEDans sa lettre Redemp-toris Custos (Gardien duRédempteur) le pape Jean-Paul II fait remarquerplusieurs des corollairesissus des quelques faits sursaint Joseph qui se retrou-vent dans l’Écriture et laTradition. Par exemple, ilsignale que, même siJoseph n’est pas le pèrebiologique de Jésus, il estnéanmoins son pèrelégitime authentique, etpar conséquent, dans lamentalité juive, non passimplement le « père adop-tif » du Saint Enfant. Aucontraire, c’est plutôt parl’intermédiaire de Joseph que leSeigneur désire que, au sein d’unefamille humaine, Jésus fasse l’expéri-ence des rapports père-fils.

Dans un livre captivant intituléDiscovering Saint Joseph [À la décou-verte de saint Joseph], l’abbé AndrewDoze donne à saint Joseph le délicatsurnom de « l’ombre du Père ». Etdavantage qu’une ombre peut-être ilse présente comme l’icône vivantede la paternité divine. Saint Joseph aété choisi comme protecteur deJésus et de Marie, et fut uni à euxd’un lien d’amour qui trouve sonachèvement dans l’image de laSainte Trinité (RC, 19).

Le Seigneur n’est pas le Dieu desmorts, mais le Dieu des vivants et lessaints vivent encore plus intensé-ment après la mort qu’auparavant (cf.

Marc 12, 27). Leur rôle sur la terren’est qu’un simple repère par rapportà leur mission dans le ciel. Si, dansl’obscurité de Nazareth, Joseph a pro-tégé l’Enfant Jésus durant sa « viecachée », il protège encore davantagela vie de Jésus au sein de l’Église etdans l’âme de chacun des membres decette famille élargie. Cette réalitéspirituelle justifie que nous recher-

En saint Joseph et l’esprit l’Évangile se trouvele modèle de la véritable chevalerie

PA R ST R AT F O R D C A L D E COT T

Le Chevalieruniversel

Une statue del’oratoire Saint-Joseph sur le montRoyal, à Montréal.

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C’est par l’intermédiairede Joseph que le Seigneurdésire que, au sein d’unefamille humaine, Jésusfasse l’expérience des

rapports père-fils.

chions son intercession, et aussi quenous cherchions à comprendre lemystère qu’il représente à nos yeux.

Bien qu’il existe plusieurs façonspar lesquelles saint Joseph peut noussecourir aujourd’hui, concentrons-nous pour le moment sur son rôlecomme modèle de la chevaleriespirituelle.

À l’origine, l’idéal de la chevaleriea adouci le visage de la guerre à uneépoque de combats corps à corps bar-bares. Au cours du Moyen-Âge, leconcept de la chevalerie vue commeun ensemble de courage, de cour-toisie, de générosité et de défense desfaibles était consacré et transmis parl’intermédiaire du grand corpus delégendes qui se sont développéesautour de la figure d’Arthur, le roi dela table ronde, et notamment la quêtedu mystérieux Graal contenant lesang du Christ. Ces contes ont occupéla jeunesse de saint François d’Assise,de sorte que celui-ci aspirait de toutson coeur à devenir « Chevalier de laTable Ronde », au service de DamePauvreté. C’est par l’intermédiaire deFrançois que se révéla la significationspirituelle de la chevalerie.

Voici ce qu’écrit G. K. Chestertondans son ouvrage, intitulé: ShortHistory of England [Brève Histoire del’Angleterre]: « On pourrait dire que lachevalerie constitue le baptême de laféodalité. Ce fut une tentative d’intro-duction de la justice et de la logiquedu credo catholique dans le systèmemilitaire déjà en place; un effort detransformation de sa discipline en ini-tiation et de ses inégalités en hiérar-chie. Inclus évidemment dans cettenouvelle époque on retrouve le pro-fond culte de la dignité des femmes,auquel est étroitement associé,jusqu’à l’exaltation peut-être, le terme‘chevalerie’. »

Mais le véritable modèle de lachevalerie, et quant à son sens spir-ituel, le véritable « chevalier uni-versel », c’est Joseph de Nazareth.Longtemps avant que la chevalerien’ait été partiellement et imparfaite-ment redécouverte par les soldats etles saints d’Occident, on la retrouveen Joseph. En lui sont liées justice ettendresse, force et esprit de décision,et ouverture à la volonté de Dieu.Tout comme les chevaliers entrepre-neurs d’une légende ultérieure, c’estun aventurier. Aussi est-il le gardien

du véritable Graal, la femme dont lachair a contenu en réalité le corps etle sang du Christ.

Joseph se consacre totalement à laprotection de cette femme et de cetenfant et ce, d’un amour chaste qui,s’il y est appelé, défendra l’honneur desa Dame jusqu’à mourir.

AUTORITÉ ET AMOURDans une étude de la chevalerie, legrand théologien suisse et dominicainHans Urs von Balthasar, explique quela chute de l’ancien régime avec sesarmées et ses forteresses, ses rois, sesbarons et ses serfs « a réduit la cheva-lerie à l’esprit dont toute forme et cul-ture sont désormais constammentrecrées ».

On pourrait dire que cette nouvelleintelligence de la chevalerie s’en réfèreà l’esprit de saint Joseph, car elle tran-scende toute distinction mondaine declasse, de richesse ou de puissance ter-restre. Il s’agit de l’esprit d’obéissanceau Seigneur par-dessus tout, l’esprit deservice. Voilà la véritable noblesse quitrouve son apogée dans la royauté dufils du charpentier, lui qui se penchepour laver les pieds de ses disciples etqui refuse que l’épée soit tirée pourvenir à sa propre défense, bien qu’ilpuisse en appeler à douze légionsd’anges. Il s’agit de ce qui dans lemonde est tout à fait opposé à « l’espritbourgeois » qui calcule le coût deschoses et juge sur les apparences. Cetype de noblesse de l’esprit ne mourrajamais, car il se manifeste dans ledévouement et l’intégrité des prêtreset des religieux, des parents et des tra-vailleurs, dans les vœux de religion etdans ce qu’on appelle tout simplement« la vie chrétienne ».

Dans le monde moderne nousavons besoin qu’on nous rappelle quenos corps ne sont pas des machinesmanipulées par un en-soi fantôme —comme tant de gens s’en sont laissé

persuader par le philosophe françaisRené Descartes. Bien au contraire, noscorps sont intimement liés à notreidentité personnelle et notre capacitéd’aimer. Notre culture s’efforce d’enarriver à une libération de la destinéebiologique, plutôt que de reconnaîtreque la sexualité participe de la sphèrepersonnelle. Devant cette confusion,le christianisme nous propose la mas-culinité et la féminité véritables dontl’exemple nous est donné dans laSainte Famille.

La culture moderne cherche à ren-verser toute autorité avec laquelle ellen’est pas d’accord. Le christianisme,d’autre part, reconnaît la véritableautorité de la personne qui renonce aupouvoir au nom de l’amour. C’estsous cette autorité que repose lanoblesse du véritable chevalier. Nousle constatons en Joseph, à qui fut con-fiée la mission considérable de pro-téger son Seigneur, soit le plus grandsaint qui ait vécu. Son autorité mêmesur la Sainte Famille transforme notreintelligence du « patriarcat », car, sansqu’aucune injustice soit faite, elle leplace au-dessus de Marie et de Jésusqui lui sont supérieurs dans l’ordre dela sainteté.

En réfléchissant sur le poèmeépique allemand Parzival, RheinholdSchneider explique que « la missiondu chevalier demeure toujours: il doittoujours y avoir des hommes qui ser-vent ce qui est saint en ce monde etce, sans réserve et sans salaire, s’occu-pant des personnes faibles, persé-cutées et méprisées, voyant au renou-veau de l’autorité de la loi et luttantcontre l’injustice. Le chevalier existepour le bien de tous et de toutes: voilàbien son rôle dans le monde. »

Si, au cours du troisième millé-naire chrétien, nous devons faire l’ex-périence d’un « nouveau printemps »de la foi, nous — et peut-être surtout,nous les hommes — avons besoin deredécouvrir notre mission et, à partirde la chevalerie de l’Évangile, deprendre connaissance de l’hommeque Jésus envoya pour découvrir etprotéger le saint graal que fut sa pro-pre mère. n

Stratford Caldecott est rédacteur en chef dujournal Second Spring (secondspring.co.uk) etdirecteur du Centre for Faith and Culture inOxford [Centre pour la foi et la culture àOxford], au Thomas More College of LiberalArts, de Merrimack, au New Hampshire.

Longtemps avant que lachevalerie n’ait été par-

tiellement et imparfaite-ment redécouverte, on la

retrouve en Joseph.

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Dans sa Lettre aux artistes publiéeen 1999, le pape Jean-Paul IIécrit : « Pour transmettre le mes-

sage que le Christ lui a confié, l’Églisea besoin de l’art […] D’innombrablescroyants ont alimenté leur foi grâceaux mélodies qui ont jailli du cœurd’autres croyants […] Par le chant, lafoi est expérimentée comme un criéclatant de joie et d’amour, uneattente confiante de l’interventionsalvifique de Dieu. »

Ces paroles sont particulièrementvraies en ce qui a trait aux chefs-d’œuvre composés pour la Semainesainte et Pâques. J’aimerais icipartager avec vous mes enreg-istrements de cinq de ces œuvresmarquantes qui constituent, selon lesmots mêmes du pape, « une approchetrès valable de l’horizon de la foi ».

Le Messie (1754) Écrit en seulement trois semaines parGeorg Friedrich Haendel, l’oratorio intitulé Le Messiedemeure l’expression la plus achevée (en anglais) de lavie, la mort et le triomphe de Jésus racontés entière-ment par l’entremise des textes de l’AncienTestament. L’enregistrement d’Andrew Parrott(Veritas) est exceptionnel.

La passion selon saint Matthieu (1729) Le célèbre oratoriode Jean-Sébastien Bach a été comparé à une cathédralegothique, « dont l’architecture impressionne d’embléepar sa masse ». Or, quiconque a déjà prié dans une telleéglise sait que cette structure massive encourage la con-templation profonde. Cela vaut également pour ce chef-d’œuvre de la musique. La « rhétorique » musicale deBach s’adresse directement à la vie intérieure de l’audi-teur. L’enregistrement par Paul McCreech (Archiv) estparticulièrement beau. Les chœurs qu’on entend dansl’enregistrement de George Solti (Decca) constituentpour leur part une bonne introduction.

Stabat Mater (1736) Giovanni Battista Pergolesi a composéce chef-d’œuvre à l’âge de 26 ans, tandis qu’il était à l’ag-onie. Si la douleur de Marie au pied de la Croix a été abor-dée par plusieurs compositeurs, aucun n’a restitué aussifidèlement et fortement cette douleur que Pergolesi.Personne, non plus, n’a réussi à surpasser l’affirmationd’espoir et de triomphe que l’on ressent dans la conclu-sion de l’œuvre. L’enregistrement de Claudio Abbado(Deutsche Gramophone) rend bien toute cette intensité.

Les sept dernières paroles du Christ (1787)Joseph Haydn avait à l’origine com-posé une version orchestrale de cettepièce en vue d’une présentation en lacathédrale de Cadix, en Espagne,durant la Semaine sainte. Sa « médi-tation » symphonique a été jouéeaprès chaque lecture des saintes Écri-tures commentée par l’évêque.Haydn adapta ensuite la version sym-phonique avec un arrangementchoral plus populaire, en plus d’entirer une version pour quatuor àcordes. Je recommande la versionchorale par Nikolaus Harnoncourt(Teldec). Au sujet de l’oratorio, le chefd’orchestre Jordi Savall a écrit : « Lelangage musical [de Haydn] est d’uneétonnante simplicité par ailleurs toutà fait intentionnelle. Loin d’en dimin-uer l’impact spirituel, cette simplicitéet cette humilité servent en fait à

souligner la foi sereine et inébranlable de l’artiste. Cen’est pas l’horreur de l’agonie du Christ que Haydn veutexprimer, comme le fait que lui-même est profondé-ment reconnaissant de pouvoir communier à ce sublimetémoignage de l’amour d’un Père pour son Fils. C’estainsi que l’espérance et la paix intérieure ont toujours ledernier mot. »

Regina Coeli (1772) Si Haydn a pu conclure sa Passion duChrist sur une note d’espoir et de paix, probablementque seul Wolfgang Amadeus Mozart pouvait exprimeraussi fidèlement la joie de Marie à l’annonce de laRésurrection : « Reine du ciel, réjouissez-vous,alléluia. Car celui que vous avez mérité de porter dansvotre sein, alléluia, est ressuscité comme il l’a dit,alléluia ! » Christopher Hogwood livre deux versionsdu Regina Coeli de Mozart sur le cd intitulé ExsultateJubilate (Decca).

En tant que catholiques, nous croyons à la com-munion des saints. Ces croyants qui ont été égale-ment de grands artistes continuent à communiqueravec nous d’une manière privilégiée, par la puissancede leur art. La chance de pouvoir partager cette com-munion est plus que jamais accessible, grâce à latechnologie. Tout au long de l’histoire de l’Église,l’art a été un élément important du renouveau de lavie chrétienne. Or il suffit seulement aujourd’hui detendre l’oreille, d’écouter, pour bénéficier de ce pou-voir transformateur. n

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LA MÉLODIE DE LA FOILes grandes compositions de la Semaine sainte peuvent

nous amener à contempler des mystères sacrés

Par le Chevalier suprême Carl A. Anderson

DDans la « la déclaration vision-naire » qu’il a publiée en janvier2001, le pape Jean-Paul II recon-naît « l’appel universel à lasainteté » comme une des« redécouvertes » vers lesquellesl’Esprit-Saint a conduit l’Église,afin de nous équiper en vue desdéfis auxquels nous sommesconfrontés de nos jours. La lettreapostolique, intitulée NovoMillennio Ieunte (Le début denouveau millénaire), développeune vision des préparatifs quel’Esprit Saint a déployés pournous préparer aux défis du 21esiècle et bien au-delà.

Pendant tant de siècles, nous leslaïques avons eu l’impression que lasainteté était un état réservé à des« personnes spéciales », telles que lesprêtres et les religieuses, et n’avaitrien à voir à ceux et celles qui sontplongés dans les préoccupations d’em-ploi, de famille et du monde. Jean-Paul II soutient que l’Esprit Saint tra-vaille constamment pour que cetteattitude soit modifiée et qu’il importeque nous — en tant qu’individus,familles et l’Église en général —« accueillions bien cette invitation »et que nous y répondions avecgénérosité, sagesse et détermination.

UN NIVEAU PLUS ÉLEVÉJean-Paul II insiste sur le fait quel’appel à la sainteté ne constitue pasune option supplémentaire pourquelques-uns, mais bien une réalitéintrinsèque à la vie chrétienne. Ainsiécrit-il dans Novo Millennio Ineunte:« Demander à un catéchumène:“Veux-tu recevoir le Baptême?” sig-nifie lui demander en même temps:“Veux-tu devenir saint?” »

Et le pape poursuit: « Comme leConcile lui-même l’a expliqué, il nefaut pas se méprendre sur cet idéal deperfection comme s’il supposait unesorte de vie extraordinaire que seulsquelques ‘génies’ de la sainteté pour-raient pratiquer. Les voies de la sain-teté sont multiples et adaptées à lavocation de chacun. ... Il est temps deproposer de nouveau à tous, avec con-viction, ce ‘haut degré’ de la vie chré-tienne ordinaire: toute la vie de lacommunauté ecclésiale et des familleschrétiennes doit mener dans cettedirection » (31).

Avant d’aller plus loin, entendons-nous clairement sur ce qu’est la vraiesainteté et ce qui ne l’est pas. D’abord,

la sainteté ne dépend pas du nombre deprières que nous récitons, la quantitéde jeûnes que nous faisons ou le nom-bre d’heures de bénévolat que nousexerçons — bien que tous ces élémentspeuvent avoir un rapport avec la sain-teté. D’après les saints et saintes, lasainteté n’est pas surtout une questionde gestes de piété ou de service maisbien d’union intérieure de notre volon-té à la volonté du Seigneur.

Sainte Thérèse d’Avila définit lasainteté comme étant le désir devouloir ce que veut le Seigneur;d’aimer ce qu’aime le Seigneur, dedésirer ce que désire le Seigneur. Demême sainte Thérèse de Lisieux s’ex-primait ainsi: « La perfection consisteà faire Sa volonté, à être ce qu’Il veutque nous soyons. » À la toute fin de savie, elle avouait: « Je ne désire pas plusmourir que vivre; c’est ce qu’Il veutque j’aime. »

En effet, Jésus révèle que la sain-teté consiste, en fin de compte, àgrandir dans l’amour — à harmonisernotre cœur, notre esprit, notre volontéet notre corps avec la volonté, duSeigneur, c’est-à-dire une volontéd’amour.

D’après Jean-Paul II, il ne s’agit pasuniquement d’un appel individuel,mais d’un appel que nous recevons entant que « peuple ». Dans sa lettreapostolique, il insiste pour dire quel’Église doit fournir une « formationen sainteté, et que « nos commu-nautés chrétiennes doivent devenir

On m’appelleà la sainteté moi, vraiment?

Le pape Jean-Paul II préconise commeschéma spirituel pour le troisième

millénaire la sagesse des saints et saintesPA R R A L P H M A RT I N

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“ Il est temps de proposerde nouveau à tous, avec

conviction, ce ‘haut degré’dela vie chrétienne ordinaire. »

d’authentiques ‘écoles’ de prière, où larencontre avec le Christ est expriméenon seulement pour implorer de l’aidemais aussi pour rendre grâce, louer,adorer, contempler et s’adonner à uneardente dévotion, jusqu’à ce que lecœur ‘devienne vraiment amoureux’ ».Il ajoute que « l’on se tromperait si l'onpensait que les simples chrétiens peu-vent se contenter d'une prière superfi-cielle, qui serait incapable de remplirleur vie » (34).

Quelle magnifique « déclarationvisionnaire » pour les paroissescatholiques d’aujourd’hui! Uneparoisse catholique doit être unendroit les gens doivent devenir desamoureux du Christ, où ilsreçoivent une formation de crois-sance en sainteté.

De fait, il est prévu que la vie chré-tienne normale sera une vie de vérita-ble sainteté et de prière authentiquequi se répercutera en gestes d’amouret d’évangélisation. Jean-Paul II fait unlien entre de cette vérité et la condi-tion changeante du peuple chrétienqui, à plusieurs endroits dans lemonde deviennent encore une foisune minorité non tolérée.

« Nous entrons dans un millénairequi s'annonce comme caractérisé parun profond mélange de cultures et dereligions, même dans les pays dechristianisation ancienne. Dans beau-coup de régions, les chrétiens sont, ousont en train de devenir, un “petittroupeau” » (36, Lc 12,32).

Nous nous sentons encerclés parcette réalité, n’est-ce pas? De moinsen moins il y a de soutien pour le vécud’une vie chrétienne. On se moque deplus en plus des croyances chréti-ennes. D’une année à l’autre, la cul-ture du divertissement qui nousinonde exerce de plus en plus de pres-sion en favorisant des « styles de vie »et des « valeurs » endommagent la vietant des individus que des familles, cequi entraîne que nous avons de plusen plus de difficultés à élever nosenfants selon la foi catholique.

LA HAINE DU PÉCHÉ ET L’ESTIME DE LA VERTULe pape Jean-Paul Ii et à son tour, lepape Benoît XVI nous incitent à cultiv-er une relation plus personnelle avecJésus, une plus grande ouverture àl’Esprit Saint et une plus grande récep-tivité à l’amour du Père. La vérité, c’est

que nous avons besoin de Dieu, unbesoin réel de Dieu. Nous avons besoind’enraciner et fonder nos vies en pro-fonde union avec lui, si nous devonsnon seulement survivre commecatholiques, mais aussi partager l’éton-nante Bonne Nouvelle avec d’autresafin de vivre dans la joie et la liberté aumilieu de nos difficultés.

Le pape Jean-Paul II précise qu’afinde nous aventurer sur cette routed’une vigueur renouvelée, il nous fautaccéder aux trésors spirituels de notretradition catholique, dans laquelle estcontenue l’abondante sagesse pra-tique nous aidant à répondre à l’appelà la sainteté.

Par exemple, l’une des intuitionsles plus utiles de saint François deSales, mais pas tellement connue, setrouve dans son enseignement surl’affection pour le péché. Il démontreque souvent nous pourrions nousdétourner de péchés graves, mais quenous entretenons toujours une cer-taine affection pour cette faute, atti-tude qui ralentit énormément notreprogrès spirituel et nous dispose à denouvelles rechutes

Il explique que malgré leur départde facto de l’Égypte, plusieursn’avaient pas quitté le pays sur le planaffectif — et il en va de même pourplusieurs d’entre nous. Nous aban-

donnons de facto le péché, nous engardons le tendre souvenir.

François nous transmet un exem-ple amusant mais révélateur d’unmédecin qui, pour des motifs de santé,pourrait interdire à un patient demanger du melon de peur de mourir.Le patient s’abstient d’en manger,mais « il le regrette, en parle constam-ment, en mangerait s’il le pouvait,désire les sentir au moins et envie lesgens qui en mangent. C’est ainsi queles pénitents faibles et paresseux s’ab-stiennent du péché pendant un cer-tain temps. Ils commettraient trèsvolontiers des péchés s’ils le pou-vaient sans être damnés. Ils parlent dupéché avec verve et désir, en s’imagi-nant que les gens qui le commettentsont en paix. »

Cette attitude se retrouve, parexemple, chez l’homme qui voudraitse venger de quelqu’un « si seulementil le pouvait » ou chez la femme qui n’apas l’intention de commettre l’adultèremais qui ne cesse de flirter. En plus dudanger réel de tomber dans le péchégrave de nouveau, de telles âmes souf-frent de la « division du cœur ». Cetesprit rend la vie spirituelle onéreuse etpour ainsi dire impossible la viedisponible et diligente « vouée » à lafréquente correspondance à la volontéet aux inspirations du Seigneur.

Sainte Catherine de Sienne parlede l’épée à double tranchant aveclequel nous menons le combat spir-ituel: un tranchant représente la hainedu péché, l’autre, l’estime de la vertu.

L’effort vigoureux que les saints etsaintes nous incitent à entreprendredans la lutte contre le péché est fer-mement fondé dans l’Écriture.

« Soumettez-vous donc à Dieu, etrésistez au démon: il s'enfuira loin devous. Approchez-vous de Dieu, et luis'approchera de vous. Pécheurs,enlevez la souillure de vos mains;hommes partagés, purifiez vos coeurs.(…) Abaissez-vous devant le Seigneur,et il vous élèvera » (Jacques 4, 7-10).

Vraiment, nous sommes appelés àla sainteté. De plus une sagesse et unencouragement considérables sont ànotre portée, nous n’avons qu’à lesrechercher dans les trésors spirituelsde notre tradition catholique. n

Ralph Martin enseigne la théologie au SacredHeart Seminary de Détroit. Il est aussi président deRenewal Ministries, un service de pastoralecatholique voué au renouveau et à l’évangélisation.

CALLING OF ST. MATTHEW: CARAVAGGIO; SCALA / ART RESOURCE, N.Y.ABOVE: CNS PHOTO FROM REUTERS c o l u m b i a /m a r s 2 0 0 9 21

Le pape Jean-Paul II incline la tête durant lamesse célébrée après qu’il eût fermé la Portesainte de la basilique Saint-Pierre, le 6 janvier2001. Le pape a clôturé l’année sainte enémettant une longue lettre apostolique surl’Église dans le nouveau millénaire.

SSainte-Marguerite Bourgeoys et leVénérable Serviteur de Dieu Michael J.McGivney — deux personnes entière-ment différentes, mais pourtant sem-blables. Bien que séparés par deux siè-cles et un fossé culturel, ils étaientdes pionniers qui répondaient auxbesoins de leurs temps. Ils ont eu unimpact profond sur l’Église enAmérique du Nord.

Ces deux personnes ont grandidans une famille nombreuse de laclasse moyenne. Née en 1620,Marguerite était la septième enfantd’une famille de treize enfants, dontneuf ont survécu à la petite enfance.Michael est né en 1882, le premier detreize enfants, dont sept ont atteintl’âge adulte. En dépit de difficultés etd’impasses apparentes, Marguerite etMichael ont suivi ce qu’ils croyaientêtre la vocation que Dieu leur avaitchoisie.

L’EXPÉRIENCE N’EST JAMAIS PERDUELes premières tentatives deMarguerite pour entrer dans des com-munautés cloîtrées, l’unique forme devie religieuse à cette époque, se sontavérées des échecs; on la refusait, cequi sans doute lui causait beaucoup depeine et de confusion. Se joignant àd’autres jeunes femmes de Troyes, enFrance, elle enseignait sans relâcheaux enfants qui n’avaient pas lesmoyens d’aller à l’école. Dans sa ving-taine, sous la direction de sondirecteur spirituel, elle a commencéun nouveau projet : la fondation d’unecommunauté religieuse basée sur lavie de la Sainte Vierge Marie, et parcequ’elle n’était pas cloîtrée, elle se met-tait à la disposition de ceux qui avaientbesoin d’elle. Ce premier projet aéchoué quand une de ses sœurs estdécédée et que l’autre l’a quittée.

Marguerite devait écouter atten-tivement pour entendre la voix deDieu. À l’âge de 33 ans, à une époque

où l’espérance de vie atteignait à peine45 ans, elle était encore à la recherchedu plan de Dieu pour sa vie. Laréponse est finalement venue sousforme d’une invitation à aller dans lenouveau-monde pour aider à fonderune nouvelle colonie française. Elleest partie pour Ville Marie (main-tenant Montréal) en 1653, l’uniquefemme sur un navire infesté par lapeste. La traversée a pris deux mois, etplusieurs passagers ont rendu l’âmeen cours de route.

Après cinq années, Marguerite aréalisé son rêve. En 1658, dans uneécurie abandonnée, elle a fondé uneécole pour les quelques enfants quiavaient survécu à des hivers rigoureux.

Michael aussi, a dû chercher pourtrouver la voie que Dieu lui destinait.Étudiant doué, il a obtenu son diplômeà l’âge précoce de 13 ans trois ansavant l’«âge normal » l’âge de 13 ans.Quand il a exprimé le désir de devenirprêtre, son père a sagement déclaréqu’il devait attendre pour aider à pro-curer le nécessaire à la famille. En1868, le curé de la paroisse a offert de

participer au financement des étudesde Michael au séminaire de Saint-Hyacinthe, près de Montréal. Son pères’est déclaré d’accord.

Après deux années au séminaire deSaint-Hyacinthe, Michael a pris uneannée de congé. À l’âge de 19 ans, il arepris ses études au séminaire OurLady of Angels, de Niagara Falls, NewYork. Là aussi, ce fut une année pro-ductive bien réussi, mais il a quandmême décidé de s’inscrire dans unautre séminaire. Au cours de l’annéesuivante, au Collège Sainte-Marie, unséminaire jésuite à Montréal, Michaels’est senti attiré par leur rigoureuse vied’etudes, et il a formulé le projet dedevenir Jésuite. Ses plans ont vitechangé quand il a appris la mort de sonpère. Il est retourné à la maison, etpuisqu’il était le fils aîné, il a aidé samère à faire vivre la famille.

Après plusieurs mois de travail,Michael a recommencé son chemine-ment vers le sacerdoce. Après avoirfini ses études au séminaire St. Mary,de Baltimore, il a été ordonné le 22décembre 1877. Il a commencé sonministère à l’âge de 25 ans, ce qui futfatidique car il ne devait pas dépasserl’âge de 38 ans.

Les expériences de vie de Michaelet de Marguerite avaient une valeurbien particulière. Ils ont démontré quesi nous souhaitons vraiment vivre leplan de Dieu pour nous, il n’y a rienqui se perd au cours du cheminement.Dans le cas de Michael, voyager etvivre au sein de diverses cultures futdécidément un avantage. Plutôt qued’avoir obtenu une éducation pêle-mêle, cela lui a donné une variété deperspectives sur les diverses situa-tions, ce qui l’a habilité à répondre auxbesoins des autres de façons créatives.Quant à Marguerite, la formation d’en-seignante qu’elle a reçue à Troyes étaitbien au-delà de ce que les écoles ordi-naires pouvaient lui offrir. En vivantparmi les colons, elle a acquis les com-pétences de la vie quotidienne.

POUR PARER AUX BESOINSLes jeunes femmes venues de Francepour devenir les épouses des colonsfurent particulièrement importantespour Marguerite en Nouvelle France.Sans l’avantage d’une dote, ce qui étaitessentiel en France à cette époque, cesfemmes étaient pupilles de l’état.Malgré les objections de ses com-

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Dans l’adversité, Sainte Marguerite Bourgeoys etl’abbé McGivney ont œuvré à l’édification de l’Église

PA R S ΠU R LO U I S E F I N N , C N D

Des âmes sœurs

Sainte Marguerite Bourgeois (1620-1700), fon-datrice des Sœurs de la congrégation de Notre-Dame, a été canonisée le 31 octobre 1982,devenant ainsi la première sainte du Canada.

pagnes de travail, Marguerite est alléevivre avec ces « filles du roi » pourmieux répondre à leurs besoins tantphysiques qu’affectifs. Elle a ouvertune école pour enseigner l’essentieldes arts ménagers — la préparation desrepas, l’agriculture, la fabrication desvêtements et l’élevage.

Dans la mesure que grandissaitVille Marie, ainsi grandissait le désir deMarguerite de servir Dieu dans ledomaine de l’éducation. Durant sontroisième voyage de retour à Troyes en1677 pour aller recruter des aides, elle areçu une lettre de l’évêque de Québeclui disant qu’elle ne devait pas emmen-er de nouvelles recrues. Elle a obéi àcette injonction, mais avant quelquesannées, des jeunes femmes de famillesmontréalaises sont venues se joindre àelle en Nouvelle France. Au cours duvoyage et de la traversée, Marguerite aétudié la règle de diverses congréga-tions religieuses afin, qu’un jour, ellesoit en mesure d’écrire la sienne.Marguerite et ses compagnes vivaientensemble comme des sœurs.

Son expérience de vie parmi sesparoissiens a contribué à l’accroisse-ment du ministère de l’abbéMcGivney. Parce que la santé de soncuré était chancelante, l’abbéMcGivney devait vaquer à la gestionde la paroisse St. Mary de New Haven,Connecticut. Les tâches sacerdotalestraditionnelles étaient bien assez lour-des; elles exigeaient du temps et del’énergie pour s’y préparer et pour voy-ager. De plus, l’abbé McGivney étaitimpliqué dans des classes d’éducationreligieuse pour les enfants, et dansd’autres activités. Son ministèreauprès des prisonniers de la prison deNew Haven était très éprouvant.

Bien que les États-Unis ne fussentplus une colonie à cette époque, lesimmigrants des années 1800espéraient y trouver une meilleure vie.L’abbé McGivney les a vus se débattrecontre les préjugés enracinés del’époque — en particulier contre lesCatholiques et, de ce fait, contre lesIrlandais. Ses rencontres quotidiennesavec les paroissiens lui faisaient voir laréalité de la pauvreté.

L’abbé McGivney savait fort bienque la mort ou l’invalidité du gagne-pain laissait les familles dans la pau-vreté absolue. Des groupes fraternelstels que les francs-maçons com-mençaient à offrir de l’aide aux veuves,

mais c’étaient habituellement dessociétés secrètes, et il était interdit auxCatholiques d’y adhérer. Étant donnéle sentiment anticatholique del’époque, le besoin d’une nouvellesociété fraternelle se faisait sentir.

L’abbé McGivney a étudié avecattention les règlements administrat-ifs des sociétés fraternelles del’époque. Un plan lui est graduelle-ment venu à l’esprit, et il a rassembléun groupe d’hommes pour formerl’Ordre des Chevaliers de Colomb,dont la mission serait de venir en aideaux familles qui avaient perdu leurgagne-pain.

AVANT LEUR TEMPSLes premières années des Chevaliers deColomb furent chancelantes etpénibles, mais la vision de l’AbbéMcGivney a persisté et grandi. Quand,en 1884, il a été muté à la paroisse St.Thomas, à Thomaston, Connecticut,l’abbé McGivney avait déjà cédé saplace de secrétaire-archiviste, laissantainsi l’Ordre entre les mains des laïcsfondateurs. Il était devenu simplementl’aumônier de l’Ordre, un rôle qui coïn-cidait davantage avec ses désirs.

De la même façon, Marguerite adémissionné de son poste de premièresupérieure de la congrégation Notre-Dame, choisissant de passer sesdernières années à l’infirmerie de lacommunauté. Sans avoir reçu une for-mation formelle dans ce domaine,Marguerite avait un sens inné pour lesquestions juridiques. Elle gardaitméticuleusement des dossiers et évi-tait les affrontements légaux quiétaient passibles de détruire son

œuvre. Sa communauté a obtenu l’ap-probation officielle de l’Église en 1698.

Deux ans plus tard, à l’âge de 80ans, Marguerite a appris que la sœurdirectrice des novices était à l’articlede la mort. Elle a demandé à Dieu d’ac-cepter sa propre vie en échange de cellede la sœur directrice des novices. Dieua accepté sa prière, et l’état de santéMarguerite s’aggravait rapidement,tandis que la sœur directrice desnovices reprenait des forces.Marguerite s’est éteinte dans la paixdix jours plus tard.

La cause de la mort du jeune abbéMcGivney est sûrement ses visites auxmalades et aux affligés. L’AbbéMcGivney ne s’éloignait jamais du litd’un malade où sa présence pouvaitprocurer réconfort et paix sacra-mentelle. Sa propre mort précoce, suiteaux effets d’une pneumonie, a été letémoignage de sa vie de générosité.

La congrégation Notre-Dame, lacommunauté religieuse fondée parMarguerite, fut une des premièrescommunautés religieuses noncloîtrées. Elle perdure depuis plus detrois siècles et s’est répandue de prèsou de loin dans les nations. Les sœurset les associées sont encore engagéesdans le domaine de l’éducation dansles salles de classes et ailleurs. LesChevaliers de Colomb, aussi, persist-ent à vivre la vision de l’abbéMcGivney. Son zèle pour la catéchèseest mis en évidence avec le Serviced’information catholique et d’autresprogrammes. Le souci de l’abbéMcGivney pour les jeunes et lesfamilles est mis en évidence par lesnombreux et divers projets desChevaliers de Colomb.

En rétrospective, nous voyonsMarguerite Bourgeoys et Michael J.McGivney, non seulement comme despersonnes de leur époque, maiscomme des personnes d’avant leurtemps. De véritables âmes sœurs, ellesdoivent être reconnaissantes pour lepatrimoine que, avec l’aide incessantde Dieu, elles ont laissé à leurs disci-ples dans un monde bouleversé quenous sommes appelés à aimer. n

La sœur Finn est une religieuse de la congrégationNotre-Dame, la grande nièce de l’Abbé Michael J.McGivney, et l’auteure de : Called to Compassion :a retreat with Saint-Marguerite Bourgeoys (2008).Une enseignante et administratrice chevronnée,elle est actuellement la bibliothécaire de l’écoleNativity du centre-ville de New Haven,Connecticut.

ST. MARGUERITE: ARCHIVES DE LA VILLE DE MONTRÉAL (BM1-S5-P0224) c o l u m b i a /m a r s 2 0 0 9 23

Le Vénérable Serviteur de Dieu Michael J. McGivney (1852-1890)

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N.D.L.R. : Ci-dessous le troisième article d’une série que présentera l’ab-bé Eduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès mar-ial international des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame deGuadalupe,se tiendra du 6 au 8 août,à Phoenix,en Arizona, immédiate-ment après le 127e Congrès suprême. Pour obtenir plus de renseigne-ments, visiter le site www.festivaldeguadalupe.org.

De nos jours, alors que des millions de personnesprient Notre Dame de Guadalupe, nous devonsnous souvenir que Notre Dame elle

aussi était une femme de prière. Nousn’avons qu’à jeter un coup d’œil à la tilma desaint Juan Diego pour constater commentles mains de Marie sont jointes en prièredans un geste qui nous est si familier à nousainsi qu’aux colonisateurs espagnols.Toutefois, Notre Dame prie d’une manièrereconnue non seulement par les Espagnolsmais aussi selon la posture de prière coutu-mière des autochtones: la danse.

Pour les autochtones, la prière s’expri-mait nos seulement par les mains, maisaussi par le corps tout entier. Dans leurs fes-tivals sacrés, même au plus fort de leurs sac-rifices recherchés, pareille prière y prenait une place pré-dominante. Comme le notait l’un des premiers mission-naires du Mexique, le frère Gerónimo de Mendieta, lessolennités se déroulaient comme des occasionsenrichies de « nombreuses roses et d’objets verts et bril-lants, et par des chants de style solennel et aussi par…des danses… importantes et remplies d’émotion, sansque rien ne soit contraire au ton et au rythme, puisqu’ils’agissait de leur prière principale ». Même l’empereuren personne s’unissait à ses sujets dans la prière, dansantet chantant pour leurs dieux. De ces faits, nous pouvonsdiscerner un nouveau sens aux fleurs, au chant desoiseaux, et même aux couleurs éclatantes qu’a observéesJuan Diego avant même sa première rencontre avecNotre Dame de Guadalupe.

Sur l’image imprimée sur la tilma, Notre Dame deGuadalupe, ses genoux pliés comme en mouvement, estreprésentée dans une posture d’une prière dansante. Au-dessus de ses mains en prière, nous détectons des indicesde sa prière dans le dessin doré, dessin qui, comme on lementionnait dans l’article du mois dernier, comptaitparmi les fleurs en forme de cœur décorant sa tunique.Vue de divers angles, cette floraison ressemble à certainsglyphes du codex autochtone. Une des fleurs en partic-ulier repose sur sa poitrine, au-dessus de son proprecœur. Dans les codex autochtones, contrairement aux

illustrations des publications européennes, l’effet de pro-fondeur et de relations entre les objets était rendu enplaçant les objets les uns à côté des autres ou encore lesuns derrière les autres (plutôt qu’en ayant recours auxeffets d’ombre et de lumière), conférant ainsi aux imagesun effet très plat. Dans le cas qui nous intéresse, la tech-nique donne l’illusion que Marie, dans un geste de prièreet d’offrande à Dieu, tient en ses mains, son coeur —symbole à la fois d’amour et de sacrifice.

De plus, ce cœur est placé non seule-ment dans un endroit en guise de possessionmais aussi de protection. Comme l’expliqueun texte autochtone ancien: « Tu te lèvesavec grâce et douceur. Près de toi se nourris-sent des oiseaux divers: l’oiseau-mouche, lezaquan, le quecholli, le tzinitzan, le quetzal.Entre tes mains ils trouvent refuge de lachaleur, ils se protègent du soleil. » En effet,nous pouvons tous à notre tour déposer noscœurs entre les mains de Notre Dame.

Ce puissant message de la relationd’amour de Marie avec nous, ainsi que sapréoccupation de notre relation avec leSeigneur se poursuit dans les traditions orales

des peuples autochtones qui, de génération en généra-tion, se sont transmises jusqu’à notre époque même Pourle peuple totonac de San Miguel Zozocolco, Veracruz, lesanciens se partagent le magnifique message d’interces-sion de Notre Dame de Guadalupe à leurs descendants:« Nos ancêtres ont offert des cœurs au dieu, pour quel’harmonie règne dans leurs vies. Cette Femme nousassure que sans les arracher de nos corps, nous devrionsdéposer nos propres cœurs entre ses mains, pour qu’ellepuisse les présenter au Dieu véritable. »

Ainsi, de manière visuelle, l’image du cœur ne selimite pas au sien, mais comprend également le nôtre,communiquant le lien d’amour qui fait en sorte que lacompassion de Marie accueille en elle notre coeur,c'est-à-dire notre personne tout entière. C’est d’ailleursle témoignage authentique de son message à JuanDiego: « Je suis ta mère miséricordieuse, la mère detous les habitants de cette terre et de tous les autres quime livrent leur amour, m’invoquent et qui se confientà moi. J’écouterai fidèlement leurs cris et leurs afflic-tions, afin de guérir toutes leurs tristesses, leurs mis-ères et leurs douleurs. n

L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saint JuanDiego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame deGuadalupe 14138, de Mexico.

ENTRE LES MAINS DE NOTRE MÈRE MISÉRICORDIEUSE

Notre Dame de Guadalupe est femme de prière qui tient entre ses mains et dans son coeur les désirs et les préoccupations de ses enfants

PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

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MEDITATION

Souper bénéficeLe conseil Malone (New York) 308a organisé un souper de rôti de porcqui a rapporté plus de 720 $ pouraider à défrayer les frais de scolaritédes élèves de l’école Holy Family.Près de 150 personnes ont assistéau souper.

Pour les enfantsLe conseil Lucerna (Luzon) 3469 alancé un programme pour nourrirdes enfants d’école nécessiteux. Leconseil a aussi parrainé un sympo-sium sur la prévention du crime etl’abus des stupéfiants.

CorrespondanceLe conseil Our Lady of Grace13243, de Palm Bay, Floride, a

donné des cartes postales auxdétenus de Lake CorrectionalInstitute, de Clermont, afin de leurpermettre de correspondre avecleurs familles.

Un nouveau trottoirLe conseil Jean Paul the Great13859, de Middle River, Maryland,a déplacé le trottoir devant l’égliseOur Lady, Queen of Peace. Lesfrères chevaliers ont contribué lamain-d’œuvre bénévole et lesmatériaux.

Formation au diaconatLe conseil St. Paul of Tarsus 11689,de Clinton Township, Michigan, atenu des séances de formation audiaconat pour le l’archidiocèse deDétroit. Durant la pause entre lesconférences, les frères chevaliers ontservi des repas à quarante candidatsau diaconat et à leurs épouses.

Nettoyage de terrainDurant trois fins de semaines con-sécutives, le conseil St. Jude Thad-deus 13777, de Rizal, Luzon, a net-toyé le terrain de l’église paroissiale.

Cuisine internationalePour célébrer la diversité ethniquede la communauté, le conseil St.Clare of Assisi 13630, deWoodbridge, Ontario, a organisé unsouper «international». On ademandé aux participants d’ap-porter chacun un plat inspiré de sa

culture pour le partager avec lesautres. Le conseil St. Bernadette10236, d’Ajax, Ontario, a organiséun souper appelé «Les différentsgoûts du monde». Ce souper a rap-porté 200 $ à Denise House, unrefuge pour femmes et enfants. Cefut une occasion pour les partici-pants de goûter des mets de divers-es ethnicités.

Symposium sur les saintsLe conseil Pagkabuhay 7147, deParanaque, Luzon, a organisé unsymposium paroissial sur la vie dessaints. Le vénérable serviteur deDieu, l’Abbé Michael J. McGivney,fondateur de l’Ordre des Chevaliersde Colomb, était du nombre desvies de saints étudiées.

Un nouveau toitDurant le festival paroissial annuel,le conseil Father Linden 3627, deDes Plaines, Illinois, a géré unstand alimentaire. On fit don desrecettes au fonds pour un nouveautoit de l’église St. Stephen.

Vente-débarrasLe conseil Bonsecours (Québec)9971, a tenu une vente-débarras quia rapporté plus de 10 360 $ au fondspour les œuvres du conseil. On adonné les objets invendus ont à desœuvres locales de bienfaisance.

Keith Werner et Harry Murphy, du conseilShane’s Castle 7463, de Waterford, NewJersey, surveillent l’arrivée d’invités aucirque annuel du conseil. À tous les ans, lesChevaliers de Colomb de ce conseil sont leshôtes de ce cirque pour personnes intellectuellement handicapées. Trois conseils environnants donnent un coup demain en s’occupant de la publicité et de lavente des billets.

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Les membres du conseil Tallmadge (Ohio) 5613 se préparent à servir un souper despaghettis et boulettes de viande à l’occasion d’une soirée italienne. Ils ont servi plus de130 repas, et ce projet a rapporté 400 $ à la paroisse Our Lady of Victory.

Des membres du conseil Holy Cross 8536,de Bauan, Luzon, sont en compagnie desdiplômés de l’école élémentaire qui sontallés visiter le séminaire St. Francis deSales. Le conseil a organisé cette excursionpour 14 élèves dans le but de leur donnerun aperçu de la vie dans un séminaire duniveau secondaire.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

Don d’une aubeLe conseil Ashland (Kentucky)1487 a donné une aube neuve auPère Joseph N. Koury, fils.

Pour la vieLe conseil St. Martins (Missouri)7194 a tenu son petit déjeunerannuel au profit de Vitae CaringFoundation, un organisme qui apour mission de faire la promotionde la culture de la vie. Le projet arapporté 1000 $.

Salon de l’automobile classiqueLe conseil Our Lady of the Rosary4428, de Deer Park, New York, acoparrainé un salon de l’automo-bile classique avec le club GoodFellas Car Club. Cette activité arapporté des fonds pour l’achatd’une statue de la Sainte Viergepour l’église Sts. Cyril etMethodius.

Un grand ménageLe conseil St. Michael 10913, deCheney, Nebraska, a effectué destravaux sur le terrain du couventdes School Sisters of Christ theKing. Les frères chevaliers ontcoupé des arbres et enlevé desbroussailles de la cour du couvent.

Dons spéciauxLe conseil George J. Schreier 1069,de Wausau, Wisconsin, a organiséune dégustation de pizza pour despersonnes intellectuellementhandicapées de la municipalité. Àcette occasion, le conseil a partagéprès de 15 000 $ parmi diversorganismes, parmi lesquels,Opportunities Inc., LesOlympiques spéciaux et PastikaIndependent Living Services.

Ménage au cimetièreLorsque le conseil St. Lawrence1141, de Massena, New York, aappris qu’il y avait un cimetièrecatholique abandonné dans leurcommunauté, les frères chevaliersyont mis une croix en bois et ilsont nettoyé le terrain. Ce cimetièrecontient 236 fosses, dont certainesdatent du temps de la guerre desécession.

Concours d’affichesDepuis 1997, le conseil FatherVander Heyden 4874, dePonchatoula, Louisiane, organiseun concours d’affiches pro-vie. Lesélèves de la 5e à la 12e année sontinvités à dessiner des affiches ausujet du respect de la vie, desaffiches qui représentent l’avorte-ment, l’abus des stupéfiants et laviolence faite aux enfants. Depuisle début de ce concours, le conseila reçu plus de 2000 affiches.

C I B L ÉR E C R U T E M E N T

L a croissance constante des effectifs de l’Ordre est sans doute attribuable auxœuvres de bienfaisance que l’Ordre réalise tous les ans. Les membres réunissentdes fonds pour aider les nécessiteux, ils font du bénévolat, et ils appuient toute

une gamme de programmes. Ce volet des «Chevaliers à l’œuvre» met en valeur lesmembres qui ont fait un effort concerté pour faire grossir les rangs de l’Ordre.

Dès sa première rencontre avec l’Ordre des Chevaliers de Colomb, KarenFitzpatrick fut impressionnée au point qu’elle a convaincu son mari de se joindre àl’Ordre. Depuis ce temps, elle a travaillé avec lui pour recruter 75 nouveaux mem-bres, plusieurs desquels sont des membres fondateurs de deux conseils que sondéputé de district de mari a aidé à établir.

«J’ai été sa première recrue», dit John Fitzpatrick, un membre du conseil St. Josephthe Worker 10921, d’Orefield, Pennsylvanie. «Nous étions dans une file à un petit déje-uner paroissial organisé par le conseil. Elle est allée jaser avec un membre que nous con-naissions, a pris un formulaire #100, l’a rempli et m’a convaincu de le signer.»

Karen, la mère de trois enfants, a dit qu’au début, elle percevait les Chevaliersde Colomb comme une belle occasion de se faire des amis et de se sentir partie de laparoisse et la communauté. Depuis que son mari a été initié dans l’Ordre, sa percep-tion des Chevaliers de Colomb a beaucoup changé «Pour elle, les Chevaliers deColomb signifient l’amitié, la stabilité et la sécurité. … Bien que l’Ordre desChevaliers de Colomb soit un organisme catholique, ses œuvres de bienfaisancevont au-delà de la communauté catholique.»

John partage ce dévouement à l’Ordre : «Mon adhésion aux Chevaliers deColomb a favorisé mon implication spirituelle dans l’Église, m’a permis de rencontr-er un grand nombre de personnes de divers milieux, et m’a procuré énormément desatisfaction personnelle.»

Les Fitzpatrick font du recrutement avec ce même enthousiasme.«La réponse normale des gens qui hésitent à joindre nos rangs, c’est qu’ils sont trop

occupés;qu’ils n’ont pas le temps de le faire,dit Karen.Je leur réponds qu’ils peuvent don-ner aussi peu ou autant de temps qu’ils en sont capables. … Aux femmes, je souligne lefait que les Chevaliers de Colomb sont un organisme orienté sur la famille. Ce n’est sim-plement pas une autre excuse pour les hommes de sortir de la maison en soirée.»

Afin d’attirer les jeunes familles, quand ils parlent avec des candidats en puis-sance et leurs familles, les Fitzpatrick parlent surtout de l’orientation familiale denotre Ordre. «Nous leur laissons savoir que même si un programme du conseil n’estpas un programme orienté directement vers la famille, il est permis aux familles d’yprendre part à titre de bénévoles» dit John.

Karen, qui parle couramment la langue espagnole, a profité de ce talent pourvenir en aide à un conseil en difficulté dans une paroisse bilingue. Elle a donné desconférences en espagnol durant une soirée porte ouverte du conseil, et elle a mêmedonné des conseils à une famille d’immigrants sur la façon de trouver un emploi etde l’aide financière.

«Karen a recruté des nouveaux membres dans quatre différents conseils, a ditJohn. Elle a vraiment fait une différence.»

David Swint et Tom Bourne du ConseilSte Marguerite d’Youville 12905 àLawrenceville, en Géorgie, vérifie leurmatériel au cours d’un concours de barbecue parrainé par le conseil. On ainvité d’autres familles à participer auconcours pour lequel il y avait plus de100 spectateurs.

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Des livres pour les soldats L’assemblée Cardinal Mercier deNassau County South, New York,ont pris les arrangements pour faireexpédier une tonne de livres et derevues à Fort Benning, Géorgie. Cematériel sera distribué aux soldatsaméricains en poste outre-mer.Quand le club Kiwanis a apprisqu’il n’était plus possible d’envoy-er sans frais ces livres et revues, ila demandé l’aide des Chevaliers deColomb. L’assemblée a alors prisdes dispositions pour les faireenvoyer grâce à l’aide d’une entre-prise de fret routier et desdirigeants de Fort Benning.

Un presbytère repeintLe conseil Thomas F. Powers13050, de Billings, Montana, avecles membres de la paroisse St.Thomas the Apostle, ont repeint lepresbytère paroissial. Les bénévolesont appliqué une nouvelle couchede peinture sur les murs extérieursde l’édifice et sur les fenêtres.

Petit déjeuner de crêpesLe conseil Blessed Mother Seton5410, de Chester, New Jersey, atenu un petit déjeuner de crêpesparoissial. Plus de 170 personnesont assisté à l’événement. Ce pro-jet a rapporté près de 1000 $ aufonds pour les œuvres de bienfai-sance du conseil.

Souper Pro-vieLe conseil Father William J.Crowley 5817, de Wading River,New York, a organisé un souperavec vente aux enchères au profitdes organismes pro-vie locaux. Plusde 250 personnes ont assisté ausouper qui a rapporté près de 3500 $.

Fantaisie musicaleLe conseil Our Lady of theChesapeake 10881, de Pasadena,Maryland, a organisé un festival demusique bluegrass et gospel. Prèsde 100 personnes ont assisté, et lesrecettes furent remises au fondspour les œuvres de bienfaisance duconseil.

Don à l’ÉgliseLe conseil St. Joseph 8209, deZamboanga City, Mindanao, a faitdon de 80 000 pesos à la paroisseSt. Joseph.

Construction d’une rampeLe conseil Fabre (Québec) 6035 aconstruit une rampe pour fauteuilsroulants à la résidence d’un de sesmembres. Les Chevaliers deColomb et des paroissiens de laparoisse St. François ont joint leursefforts pour réunir les 1500 $nécessaires.

L A M É D E C I N EL E P R OJ E C T E U R S U R …

Une série d’informations sur desChevaliers et des Écuyers travail-lant tous sans relâche vers les

mêmes nobles objectifs. Les activitésqui offrent de l’assistance médicaledans la communauté.

• Le conseil Gardner (Massachus-setts) 396 a remis la somme de4000 $ à Rachel Landry pour luipermettre d’acheter deux nouvelles prothèses auditives. Cesprothèses coûtent près de 2600 $chacune et ne sont pas couvertespar son assurance.

• Le conseil Queen of All Saints6347, de Knox, Indiana, a organiséla vente aux enchères d’une affichede Wrigley Field dessinée parl’artiste et frère chevalier MitchMarkovitz. L’affiche a été venduepour 500 $ dont on fit don à unfrère chevalier dont la fille estatteinte de lymphome.

• Le conseil Rhéal Franche 6198, deRockland, Ontario, a donné 5000 $à une clinique médicale locale.L’argent a servi à l’achatd’équipement médical pour prêteraux malades en consultationexterne.

• Le conseil Mantua (Ohio) 3766 aorganisé un souper suivi d’unevente aux enchères au bénéficedes enfants de Nicole Hutnik quisont tous atteints de troubles neurologiques. Ce projet a rapporté 4238 $ pour aider à compenser les frais médicaux de la famille.

• Le conseil St. Jude 5831, de DavaoCity, Mindanao, a organisé uneclinique médicale pour les personnes âgées. Les patientsavaient droit à des examens médicaux et des médicaments gratuits.

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Les membres et leurs familles, du conseil Bishop William T. Mulloy 1301, de Newport.Kentucky, se préparent à servir des repas à la soupe populaire ECHO. Les frères chevaliersservent bénévolement et régulièrement ces repas à des personnes dans le besoin et auxsans-abri.

Des membres de la troupe des Guides1098, de Holbrook, New York, font letriage de colis de produits de réconfortpour les envoyé au Moyen-Orient. Ce projet est lancé dans le cadre du programme «Adoptez un Bataillon», duconseil Our Lady of the Island 6911, deMassapequa Park. Le conseil 6911 aexpédié plus de 2 100 de ces colis auxtroupes américaines, à un coûtapproximatif de 21 000 $.

À l’occasion d’une collecte de sang,organisée par des Chevaliers de Colomb del’Ontario, Ron Amlin, du conseil Francis J.Clarke 5350, de Harrow, Ontario, fait son200e don de sang. Des frères chevaliers deplusieurs conseils étaient présents pourtémoigner de leur appui à Amlin quidonne du sang d’une façon régulièredepuis 1964.

Bon anniversairePour marquer le 100e anniversairede sa fondation, le conseil MgrDoyle 1186, de Calgary, Alberta, afait don de 100 000 $ à l’UniversitéSt. Mary. L’argent a servi à établirun fonds pour l’amélioration de lavie étudiante.

Vitrail McGivneyLe conseil Holy Spirit 13447, deLubbock, Texas, a installé un vit-rail à l’image de l’abbé Michael J.McGivney, fondateur de notreOrdre, à l’église de sa paroisse.

Tailleurs d’arbresLes membres du conseil BishopSheen 7487, de Jenison, Michigan,ont taillé des arbres, enlevé desbroussailles et nettoyé le terrain del’église Holy Redeemer.

Projet de reconstructionCinq membres du conseil JohnFitzgerald Kennedy 5506,d’Orville, Ohio, se sont rendus àWaveland, Mississippi, pour par-ticiper à la reconstruction de cetterégion du golfe. De plus, lesChevaliers de Colomb ont collecté2400 $ pour aider à défrayer lesfrais de reconstruction de l’égliseSt. Clare qui a été endommagéedurant l’ouragan Katrina.

Soirée sociale pour les veuvesLe conseil Duquesne-West Mifflin(Pennsylvanie) 4210 a organisé unesoirée sociale en l’honneur desveuves du conseil. Plus de 40veuves des frères chevaliers du con-seil ont assisté à la soirée. On leur aremis un petit bouquet de corsageet elles ont été accueillies par lesfrères chevaliers et leurs épouses.

Tournois de golfLe conseil Santa Maria 6065, dePlano, Texas, a tenu son tournoiannuel de golf au profit du WhiteRose Pregnancy Resource Center.Le tournoi a rapporté 6600 $ à l’or-ganisme. Le conseil Ocean City(New Jersey) 2560 a tenu sontournoi annuel de golf JosephCleary qui a rapporté 20 000 $ pourla banque alimentaire du NewJersey et pour l’école secondaireHoly Spirit. Le conseil Holy Family3682, d’Indianapolis a tenu untournoi de golf qui a rapporté plusde 7600 $ pour Cassie Curtis, unefille en attente d’une transplanta-

Collection sacerdotaleLe conseil St. John 3738, deWestmont, Illinois, a fait l’achat dedix exemplaires du livre «ParishPriest : Father McGivney andAmerican Catholicism» [Curé deparoisse : L’abbé McGivney et lecatholicisme américain] pour lesdonner à des bibliothèques et à desécoles de la municipalité.

Activité de qualitéLe conseil Somerville (New Jersey)1432 a tenu son souper pour lesœuvres au profit du Camp QualityUSA. Cette activité a rapporté4000 $ à l’organisme qui offre desprogrammes d’appui aux enfantsatteints de cancer et à leursfamilles.

tion d’organe qui n’est pas couvertepar l’assurance-maladie de safamille.

Marathon pour des écolesLe conseil St. Christopher 4842, deGlencoe, Minnesota, a tenu sonmarathon annuel au profit desécoles privées et paroissiales de lamunicipalité. Plus de 120 person-nes ont participé au marathon quia rapporté près de 17 500 $.

Mission médicaleLe conseil St. Peter 10440, deLamitan City, Mindanao, a organiséune mission médicale pour lescitoyens locaux et leurs petits ani-maux de compagnie. Les chiens ontété vaccinés sans frais contre la rage,leurs maîtres ont subi des examenspar des médecins et des dentistes.

Des membres du conseil Mother AnnaDengel 7925, de Hintingdon Valley, enPennsylvanie et leurs familles se préparent à servir de la crème glacée au foyer des anciens combattants. LesChevaliers traitent les anciens combattants à la crème glacée, deux fois par année.

Jerry Hrycyshyn, du conseil Fairfield (NewJersey) 6380, et le Père John Gabriel de laparoisse St. Thomas More font voir le nouveau tabernacle que le conseil 6380 aacheté pour la paroisse. À la demande duPère Gabriel, les Chevaliers de Colomb ontréuni près de 10 000 $ pour faire cet achat.

28 w w w. ko f c .o r g

Dans le cadre d’un programme de leurconseil, Albert Conlin, Jay Purdy et BobCapolino, du conseil Sunrise 6607, deBohemia, New York, enlèvent les orduresde l’avenue Locust. Les frères chevaliersfont cette corvée plusieurs fois par année.

Des membres du conseil North AmericanMartyrs 4338, de Niles, Illinois, sont encompagnie de l’équipe de basketball dela 6e année de l’école St. Paul of theCross. Les Chevaliers de Colomb sont leshôtes du tournoi annuel de basketballsur invitation. Ils donnent des T-shirts àl’équipe gagnante.

Des membres du conseil St. Michael10088, de Jagna, Visayas, sont deboutdevant un panneau-réclame pro-vie qu’ilsont mis dans leur communauté. Le panneau-réclame est situé sur le bordd’une artère majeure de l’île.

Durant la campagne pour recueillir desbicyclettes, Michael Saia, AustinDrummon et Davion Browning, du cercleSt. Michael 5075, de Jackson, Tennessee,nettoient une bicyclette d’occasion. LesÉcuyers ont nettoyé et réparé 85 bicyclettes pour les offrir à desfamilles nécessiteuses.

remis la somme de 5000 $ à chacundes curés pour leur permettre d’en-treprendre un projet particulier dansleurs paroisses respectives.

Campagne de financementLa campagne de financementannuelle du conseil Mater Dei9774, de Rockville, Maryland, enfaveur des personnes intel-lectuellement handicapées, a rap-porté 14 300 $. Plus de 100 frèreschevaliers ont sollicité des fondsau sein de la communauté, durantla foire de comté, et devant lesgrands magasins.

Cœurs contentsLe conseil Father Maynard E.Hurst, fils, 9016, de Baton Rouge,Louisiane, s’est porté volontairepour aider au déroulement d’uneactivité de l’office du ministèrepour les jeunes de la paroisse St.Louis, King of France. Les enfantsont participé à des jeux et ont reçuune collation.

Pierres vivantesLe conseil Marian 3864, deColumbus, Ohio, a participé à l’in-auguration d’un chapelet culturelde pierres vivantes à l’église HolySpirit. Le chapelet épouse la formed’une croix et il est constitué de 50pierres douces et polies. Durant lacérémonie d’inauguration, diversesminorités ethniques ont récité lerosaire dans leur propre langue.

Récréation thérapeutiqueLe conseil St. Aloysius 14094, deShandon, Ohio, a fait don de plusde 670 $ à l’organisme TherapeuticRecreation, un programme de sportpour personnes intellectuellementhandicapées.

Restauration d’une statueLe conseil Ted Watermolen 4877,de Ripon, Wisconsin, à rescapé unestatue de la Sainte Vierge Marietrouvée dans un terrain de jeuxabandonné. Les membres l’ontrestaurée pour la placer devantl’église St. Catherine of Siena. Ilsont aussi posé une plaque debronze sur la base de la statue.

Aide financièreÀ l’occasion d’un petit déjeuner decrêpes du conseil Family of Man7566, de Reston, Virginie, le con-seil a remis 500 $ au comité de

paroisse de la Zone International(IZ) de Baghdad. Le comité deparoisse donnera cet argent auxSœurs de la Charité qui gèrent unorphelinat à Baghdad pour desenfants handicapés. Le comité deparoisse IZ est parrainé par le con-seil St. Mary of the Grove 11138,de Tampa, Floride.

Petit déjeuner communautaireLe conseil St. Patrick 9300, deCaledonia, Ontario, a tenu un petitdéjeuner communautaire pour lesfrères chevaliers, leurs familles etles paroissiens.

Don de biblesPour les classes d’instructionreligieuse, le conseil Church of theVisitation 13902, de Lott, Texas, adonné 20 bibles neuves à sa paroisse.

Pour la Fondation TillmanL’assemblée San Xavier del Bac, deChandler, Arizona, a surveillé unevente aux enchères par écrit tenuau Phoenix Municipal Stadium auprofit de la Fondation Pat Tillman.Ce dernier était un joueur de foot-ball professionnel qui a abandonnésa carrière pour s’enrôler dans l’ar-mée américaine. Il est mort enAfghanistan. La vente auxenchères par écrit a rapporté plusde 17 000 $ à la Fondation.

Hommage à des prêtresLe conseil Holy Family 3327, deBridgeport, Pennsylvanie, a organiséun souper spécial en l’honneur decinq curés de la municipalité et del’aumônier du conseil. Le conseil a

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Les sires chevaliers de la région deTidewater, Virginie, surveillent un athlètedes jeux olympiques spéciaux qui, avecl’aide d’un policier de Chesapeake, allumela Flamme de l’Espoir. Les Chevaliers deColomb de la région sud-est de la Virginieont offert leurs services bénévoles pources jeux annuels.

Brian Tobin, le maître des cérémonies dutournoi de quilles des Chevaliers deColomb de la région de l’est, remet uneplaque au Maj. Général Frank Vavala et auBrig. Général Hugh Broomall. Les recettesdu tournoi ont servi à financer un campd’été pour les enfants des soldats de lagarde nationale de l’état du Delaware enservice actif. Ce tournoi a rapporté 10 000 $, et 126 enfants ont pu ainsi participer au camp d’été.

bébés. Dans le cadre d’un pro-gramme pro-vie, le conseil St.Bonaventure 10049, de Manomet.Massachussetts, a organisé uneréception-cadeaux pour bébés qui arapporté plus de 2300 $ et pour unevaleur de 700 $ d’articles pourbébés. Le conseil Holy Name 8789,de San Antonio, Texas, a fait donde plus de 2900 $ à Allied Women’sCenter, un centre de ressourcespour femmes enceintes.

Dons à l’ÉgliseLe conseil Bishop Brady 399, deMontpelier, Vermont, commanditeun souper de spaghettis mensuel.Depuis le début, en l’an 2000, ceprogramme a rapporté 60 000 $, etces fonds sont ventilés dans sixparoisses locales pour faciliter l’ac-cès des personnes handicapées àdes églises de vielles dates, et pouraider à défrayer les frais dechauffage et pour appuyer desactivités paroissiales.

Conférence MedicareLe conseil Mary, Gate of Heaven10194, de Myerstown, Pennsyl-vanie, a organisé une conférencesur le régime d’assurance-maladieà sa salle de conseil. Les frèreschevaliers, leurs familles et desinvités ont appris à connaître, de labouche d’un agent d’assurancechevronné, quels sont les bénéficeset les avantages de ce régime.

Un don spécialLe conseil W.P. Morris 6645, deCookeville, Tennessee, a fait don de1500 $ au département de l’en-seignement aux enfants en difficulté

Soirée pyjamasLe conseil Blessed Mother Seton5410, de Chester, New Jersey, s’estallié au «Programme pyjamas» et àla librairie Barnes and Noble pouracheter 25 livres pour enfants, et25 pyjamas pour enfants pour don-ner à des enfants dans le besoin. LePajama Program a pour but de don-ner des pyjamas et des livres à desenfants nécessiteux du mondeentier.

Aide aux bébés et aux mamansLe conseil Charles Reyman 4664,d’Akron, Ohio, a donné un berceauavec matelas à un centre deressources pour femmes enceintesen état de crise. Avant de livrer leberceau, les Chevaliers de Colombont demandé aux paroissiens de leremplir avec des articles pour

d’apprentissage du district scolairede l’école du comté Putnam.

Rénovation d’une chapelleLe conseil Burgos Sañta Cruz(Mindanao) 7830 a fait la rénova-tion de la scène de la chapelleBurgos. Ils ont redressé la scèneactuelle et l’ont soulevée d’unmètre. Ils y ont ajouté des étais etun escalier neuf.

Nouveau terrain de jeuxLe conseil St. Lawrence 12519, deDuelm, Minnesota, a fait don de1000 $ à l’école St. John, de Foley,pour acheter un nouveléquipement de terrain de jeux. Lesfrères chevaliers ont aussi installéet assemblé cet équipement.

Esprit de solidaritéLe conseil St. John Francis Regis7914, de Hollywood, Maryland, avendu des t-shirts et des casquettesde base-ball estampés de l’image dela mascotte de l’école. Ce projetavait pour but de relever l’esprit desolidarité des élèves et réunir desfonds. On vendait ces vêtementsdurant les matchs à domicile et lesactivités du conseil, et on a fait donde toutes les recettes à l’école.

Un hommage flottantHaley Marine Services Inc.,d’Oregon, a nommé sa plus récentebarge pétrolière à double coqueaprès Lovel Briere, feu le père del’ex-député d’état William J. Brieredu Wyoming. Lovel était membredu conseil Olympia (Washington)1634 et un ancien député de dis-trict. En sus de ses 34 années deservices rendus à notre Ordre,Lovel était un ardent partisan de larecherche sur la fibrose kystique;trois de ses enfants sont morts decette maladie.

Barbecue bénéficeLe barbecue annuel de poulet duconseil Manhattan (Kansas) 1832 arapporté 3000 $ pour les écolescatholiques de la région.

Don de drapeauxLe conseil St. Ignatius 7621, deTarpon Springs, Floride, a donnédes drapeaux américains à chacunedes classes d’éducation religieusede sa paroisse. Les frères chevaliersont aussi tenu une cérémonie dudrapeau dans chacune des classes.

30 w w w. ko f c .o r g

David Lau, du conseil St. Francis Xavier 10500, de Vancouver, Colombie-Britannique, etdeux autres serveurs non identifiés, préparent des mets durant le souper paroissial de laparoisse St. Francis Xavier. Les Chevaliers de Colomb ont commandité ce souper pour marquer le 75e anniversaire de la fondation de la paroisse, et pour réunir des fonds pouracheter un nouvel orgue pour l’église. Près de 270 personnes ont assisté au souper qui arapporté près de 72 000 $.

CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION • MARS 2009

PG-201, PG-24 / PG-91, PG-23

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PG-844, PG-845,PG-846, PG-847

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PG-444 / PG-443 PG-655

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PATRIOTISME[À droite] Scott Weatherford (à genoux) et Dan Marnel (chemise blanche) duconseil Sweetwater 10821, de Douglasville, Géorgie, remettent un chèque de 500 $ à Adams Manager (2e de la gauche) de l’organisme USO de l’aéroportinternational de Hartsfield. Les Chevaliers de Colomb ont organisé un souper depâtes à l’église St. Theresa, au profit de USO, un organisme qui rend service auxsoldats qui transitent par l’aéroport de Hartsfield. • Le conseil Queen of Peace3428 et l’assemblée Mgr Peter B. O’Connor, tous les deux de North Arlington,New Jersey, ont donné 45 peignoirs et trois téléviseurs à Paramus Veterans Home(Foyer pour anciens combattants à Paramus, New Jersey.)

FRATERNITÉ[À gauche] Des membres du conseil FatherWilliam J. Donnelly 8831, de Dartmouth,Nouvelle-Écosse, complètent une terrasse àla résidence du frère Ngui, un membre duconseil qui a subi un accident cardio-vasculaire et qui est resté paralysé d’uncôté de son corps. . Les frères chevaliers ontmis deux semaines pour construire cetteterrasse. • Le conseil Belvidere (Illinois)735, a organisé un souper-bénéfice pour feule frère Lenny Schachtner, qui est mort d’uncancer de la vessie. Avant sa mort, lesChevaliers de Colomb ont hivérisé etnettoyé son véhicule de plaisance, et ils ont construit une rampe pour fauteuilsroulants à la maison du père de Schachtner.Le souper a rapporté 12 000 $ dont on a faitdon à Sue, la veuve de Schachtner.

UNITÉ[À droite] Le temps d’une pause durant une corvée de nettoyage au sanctuaireMother Cabrini, de Golden, des membres du conseil Bishop Tihen 4796 et du con-seil St. Rose of Lima 12763, les deux de Denver. Ce sanctuaire attire plus de 100 000visiteurs annuellement, et six frères chevaliers font le nettoyage sur une base heb-domadaire. Les deux conseils ont fourni ce service depuis 30 ans. À partir de lagauche, sur la photo : Tony Valdez, Richard Abeyta, Rich Lopez, Paul Trujillo, LonnieMinor et Herb Wildeman. • Le conseil St. Anne 2429, de Glen Oaks, New York, afait don de 13 000 $ à «Avon Walk for Breast Cancer» (Marche pour la recherche surle cancer du sein). Les recettes ont été acheminées à la recherche sur le cancer.

CHARITÉ[À gauche] Le député d’état du Colorado, Claude A. Trujillo, fils, (3e de la droite)remet un chèque de 16 800 $ au docteur Walter «Bud» Hivner (2e de la gauche),du conseil Windsor-Johnstown 11575. Les fonds de ce don ont été contribués parles conseils à travers l’État pour venir en aide aux frères chevaliers de Windsor etla région dont les maisons ont été endommagées par une tornade. Sur la photo,on voit également (à partir de la gauche) : Danny Horner, une victime de la tor-nade, le trésorier d’état Roger Muller et Tom Chambers, lui aussi une victime. •Le conseil St. Basil 4204, de Sugarland, Texas, a organisé une collecte de monnaiesonnante qui a rapporté plus de 4310 $ au fonds pour les œuvres du conseil.

Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque ettout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Les membres du Conseil14539 Balingasag West(Mindanao, Philippines)devant le site prévu pour lenouveau couvent à l’ÉgliseSt. Rita’s. Les Chevaliersont fourni de la main-d’œuvre bénévole pouraider à construire le couvent, travaillant à préparer le ciment et àmettre du gravier pour lenouveau couvent.

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GARDER LA FOI VIVANTE Veuillez faire votre grand possible pour encourager les vocations à la prêtriseet à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup.www.kofc.org

« L’APPEL EST ENTRÉ DANS MON CœUR ET IL GRANDITGRÂCE AU SOUTIEN D’UNE BONNE FAMILLE CATHOLIQUE »

PÈRE GEORGE ZINASt. Jude Church, Orlando, Florida

Eparchy of Saint Maron of Brooklyn, N.Y.

Je crois que le Seigneur m’a choisi depuis le moment de manaissance. Je suis né deux mois avant terme et j’avais un frèrejumeau qui s’appelait Jude. Mon frère n’a vécu que 40 jours. Plustard, à l’âge de six ans, j’ai fait une chute sur la tête du balconchez mes parents. J’ai été dans le coma, et les médecins ont préditque je n’avais aucun espoir d’en revenir. Ma mère m’a amené àl’église paroissiale, Notre-Dame-de-l’Assomption, suppliant Mariede me guérir. Une heure plus tard, je suis sorti du coma et je mesuis mis à pleurer.

À l’âge de 12 ans, l’aumônier de l’école m’a demandé s’ilm’intéresserait d’aller au séminaire. Deux ans plus tard, unautre aumônier m’a posé la même question. Plus résolument,j’ai dit « Oui » de.

Après quatre ans de séminaire près de Beirut, au Liban, on m’aenvoyé au Séminaire de Saint-Jean-du-Latran, à Rome pourcompléter mes études. J’ai ensuite été ordonné pour l’éparchie deSaint-Maron, de Montréal. Après dix ans au Canada, on m’aenvoyé à Orlando, en Floride pour fonder ma paroisse actuellequi, coïncidence, s’appelle Saint-Jude.

En songeant à ma vocation à la prêtrise, j’ai dû faire confiance auSeigneur pour qu’il me guide. Comme dans la parabole du bongrain, l’appel est entré tôt dans mon cœur et a grandi, grâce ausoutien d’une bonne famille catholique. C’est là que j’ai pu faire unemarque dans le monde et dans la vie des autres.