edp mars 2009

8
L E JOURNAL DU SYNDICAT DES ENSEIGNANTS-UNSA N° 93 MARS 2009 de Paris 20 invitations au théâtre “Le Pas de l’homme” mis en scène par Farid Paya au Théâtre du Lierre Page 7 Solidaires et mobilisés le 19 mars Lire le communiqué des syndicats en p. 8

Upload: thierry-foulkes

Post on 28-Mar-2016

221 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

les news de l'éducation à Paris

TRANSCRIPT

Le journaL du Syndicat deS enSeignantS-unSa

n° 93 MarS 2009de Paris

20 invitations au théâtre

“Le Pas de l’homme” mis en scène par Farid Payaau Théâtre du Lierre Page 7

SOMMAIRE

l

l

l

l

l

Solidaires et mobilisés le 19 mars

Lire le communiqué des syndicats en p. 8

L’ enseignant de Paris n° 93 • Mars 2009

2

En bref

n Pour 2 Français sur 3, les suppressions de postes affaiblissent l’Education

Près de deux Français sur trois (63%) es-timent que les suppressions de postes annoncées dans l’Education nationale «affaiblissent le système éducatif», selon un sondage Ifop pour le mensuel Acteurs Publics rendu public jeudi. En outre, 68% récusent l’argument du gouverne-ment selon lequel ces suppressions per-mettraient de «dégager des fonds pour améliorer la rémunération et les condi-tions de travail des enseignants», contre 31% de l’avis opposé.www.vousnousils.fr

n Pétition sur les «médiateurs de réussite scolaire»

Une pétition commune est lancée par le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et le SNES-FSU en réaction à l’annonce unilatérale du gouvernement concernant l’embauche de 5000 «médiateurs de réussite sco-laire» pour lutter contre l’absentéisme. Parti des secteurs CPE de ces différents syndicats, ce texte vise la question sé-rieuse de la lutte contre l’absentéisme scolaire. www.se-unsa.org/spip.php?article1514

n CRDP Paris : les rendez-vous du libraire

• Mercredi 18 mars : Immigrations, en partenariat avec la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à La Cité na-tionale de l’histoire de l’immigration, Pa-lais de la Porte Dorée 293, avenue Dau-mesnil 75012 Paris• Mercredi 25 mars de 9h à 12h : Ensei-gner les sciences à l’école, c’est possible • Mercredi 1er avril de 14h à 17h : Outils pour l’enseignement de l’Histoire-Géo-graphie-Éducation civique• Mercredi 8 avril de 14h à 17h : De l’ap-propriation de la langue à la réussite scolaire en partenariat avec le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisa-tion des Nouveaux Arrivants et des en-fants du Voyage de l’académie de Paris

http://crdp.ac-paris.fr/

n Assises de la pédagogie

Changer l’école, avec les enseignants. Le 21 mars 2009 - Lycée Balzac à ParisMettre les questions éducatives et péda-gogiques au premier plan de l’actualité politique : deux ans après des Assises de la pédagogie intitulées Résister et pro-poser, le CRAP-Cahiers pédagogiques vous invite à un nouveau temps fort des débats autour de l’école.www.cahiers-pedagogiques.com/

n Soutenons le Planning Familial

Aux côtés du Planning Familial, défen-dons le droit à l’information, à l’éduca-tion, à la sexualité, pour toutes et tous.En diminuant de 42% dans la Loi de Finances 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial, l’Etat pro-gramme à très court terme la suppres-sion totale des actions d’information, d’éducation et de prévention dans les domaines de la sexualité et de la vie de couple et affective.Par cette décision, l’Etat montre sa vo-lonté d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil, l’infor-mation et la prévention concernant la contraception, la fécondité, la sexualité. Il se désengage, par là, de la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il mar-que son désintérêt pour les pratiques d’accueil et de conseil, qu’elles soient mises en oeuvre lors d’activités collecti-ves ou d’entretiens individuels.www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/ ?petition=6

n Cité des sciences : expo Darwin

La ruée vers l’Homme. Du jeudi 12 fé-vrier au dimanche 7 juin 2009. A l’occasion du bicentenaire de la nais-sance de Charles Darwin, la Cité des sciences, en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, propose une exposition d’actualités pour faire le point sur les recherches en paléoanthro-pologie et remonter aux origines de l’Homme.www.cite-sciences.fr

n Vivre avec le Soleil

La santé et la citoyenneté s’imposent aujourd’hui parmi les priorités de l’édu-cation, tant à l’école qu’en dehors. Les dommages sanitaires liés aux surex-positions solaires, en particulier les can-cers de la peau (1 500 morts par an pour le mélanome) et les interventions de la cataracte (400 000 interventions par an), atteignent des niveaux record ! Le projet «Vivre avec le Soleil», mené par «La main à la pâte» en partenariat avec l’association Sécurité solaire, permet aux classes de cycle 3 et de collège d’articu-ler apprentissages scientifiques, éduca-tion à la santé et éducation à la citoyen-neté dans un travail interdisciplinaire (sciences et santé bien sûr, mais aussi géographie, histoire, mathématiques, maîtrise des langages…) dont la finalité est la prévention aux risques solaires.

www.vivreaveclesoleil.info/

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

3

Actualités

n Formation des enseignants : trouver d’urgence une solution

La « mastérisation » se caractérise par la réduction de la part professionnelle dans la formation des fu-turs professionnels de l’enseignement. Les mobilisations en cours indiquent que ce système ne convainc personne. De surcroît, démonstration est faite aujourd’hui qu’il ne peut fonctionner, si l’objectif est bien de former des jeunes au métier d’enseignant :• Les contenus des épreuves des concours envisagés sont encore trop centrés sur la vérification des contenus disciplinaires. (...)• Les stages des étudiants dans les clas-ses sont sous-calibrés.(...)• Le principe de l’alternance théorie/pra-tique est impossible à mettre en œuvre.• Les conditions matérielles offertes aux étudiants qui prépareraient les concours sont négligées. Les annonces faites sur les bourses ou les emplois d’assistants pédagogiques sont insuffisantes ou ina-daptées. (...)• Les concours au niveau master2 ris-quent d’assécher les viviers de recrute-ment, avec des conséquences sociales et culturelles graves concernant les DOM. • La stagiarisation après l’obtention du concours et du M2 est prévue à temps complet dans une classe, en totale res-ponsabilité. (...)Pour le SE-UNSA et Sup’Recherche-UN-SA, il est urgent de sortir de cette impas-se. Une solution existe :• L’achèvement du processus de transfor-mation des IUFM (...) en véritables écoles professionnelles intégrées au sein des

universités ;• l’ouverture d’une négociation visant à renforcer la profession-nalisation dans la formation initiale. (...)[email protected]

Pauline Le Clercq

j’ adhère au SE-UNSA N’oubliez pas que...

Le syndicat ne vit que grâce aux cotisations de ses adhérents. Nouveau: désormais vous pouvez adhérer et régler votre cotisation avec une CB sur le site internet du SE-UNSA. Angela Dumas - Trésoriè[email protected]

Carte scolaire Recul de l’académie

sur les suppressions de postes en hôpitaux et dans les RASED

«Lors du CDEN du 12 février, les syndicats SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SE-UNSA, SUD Education, SGEN-CFDT et les parents d’élèves de la FCPE ont exigé une autre dota-tion budgétaire pour l’académie de Paris. Ils ont également demandé que soient maintenus les postes de Rased, ainsi que les postes spécialisés dans les hôpitaux.

L’administration restant sourde aux re-vendications des parents d’élèves et des personnels, les représentants des orga-nisations syndicales, ainsi que ceux de la FCPE ont décidé d’occuper le bureau de l’Inspecteur d’académie afin d’obtenir une audience auprès du Ministère.

Après la journée d’occupation, l’Inspec-teur d’académie a proposé aux organi-sations de se rencontrer le lendemain afin de faire de nouvelles propositions.

Ce matin, l’Inspecteur d’académie a annoncé l’abandon des fermetures de postes en hôpitaux. De plus, sur les 72 postes de Rased supprimés, 36 postes seraient « réaffectés » dans une école en ayant la garantie de fonctionner en tant que « RASED ». Cependant, 36 restent supprimés sous couvert d’affectation sur poste fléché devant classe.

Les organisations signataires se félicitent de ces premiers reculs obtenus grâce à la mobilisation des personnels et des pa-

rents d’élèves.Cependant, une politique d’éducation ambitieuse au service de la réussite de tous les élèves nécessite plus de moyens. Elles maintiennent donc leur demande d’audience au Ministère afin d’obtenir une autre dotation budgétaire pour la rentrée prochaine, qu’il revienne sur la suppression des 89 postes.

Nouvelles mesures :• abandon des fermetures dans les hô-pitaux (trousseau, Bicêtre, Necker, Lebo-vici) sur les 72 suppressions de postes Rased dans la configuration existante, réaffectation de 36 postes avec maintien de la mission Rased mais sur une école (ou un groupe scolaire)• abandon des fermetures à l’élém Neu-ve St Pierre, à la mat Ecluses St Martin, de la Clin rue Jean Bouton, de la CLIS4 à Guadeloupe• création d’un demi poste CHAM à Bien-faisance• 2 ouvertures au lieu d’une à l’école Tou-relles• abandon du blocage au 149 Vaugirard• ouverture conditionnelle à l’école élé-mentaire Lacordaire.»

Communiqué commun FCPE, SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SE-UNSA, SUD Education, SGEN-CFDT du 13/02/09

En conclusion, nous constatons que notre détermination unitaire a finale-ment abouti à des améliorations pour les enseignants, les élèves et certai-nes écoles de Paris. Pour autant, le bilan est encore lourd puisque ce sont 65 collègues en RASED (les autres partant à la retraite) qui de-vront se partager 36 postes sédentarisés en surnombre. Nous restons pessimistes pour l’avenir de l’enseignement spécialisé, n’oublions pas que les formations sont bloquées, voire abandonnées. Nous restons pessimistes également en constatant que les enseignants devien-nent de plus en plus « leur propre recours » pour attein-dre l’objectif de faire réussir tous les élèves dans l’école de la République.Plus d’infos sur http://sections.se-unsa.org/75/spip.php?article306

Isabelle Cardron

man

ifest

atio

n du

19

févr

ier

L’ enseignant de Paris n° 93 • Mars 2009

4

De nombreux collègues ont assisté, le 11 février dernier, à la Bourse du Travail, à une réunion d’information sur les retrai-tes, animée par Eric Pédeboscq, respon-sable national du SE- Unsa. Il y avait de la part des collègues présents, retraités et futurs retraités, beaucoup d’inquiétude, d’interrogations et un besoin d’informa-tions précises sur la réforme Fillon de 2003 et son incidence sur les retraites.

Par le biais d’une projection vidéo « inter active », Eric Pédeboscq à su répondre aux attentes de nos collègues, en déve-loppant point par point les grands axes de la réforme, tout en la commentant. Allongement de la durée de travail pour atteindre 41 annuités en 2012, décote, suppression du « principe d’assimilation et de péréquation » sont autant de coups de boutoir portés aux retraites... Tous les

Second degré

Retraités

n Voie professionnelle : l’État perd la boule

Alors que les chefs d’établissement doi-vent préparer la rentrée, les nouvelles grilles horaires du baccalauréat profes-sionnel n’ont toujours pas été publiées au Journal Officiel. Un retard d’autant plus inquiétant que de nombreux services académiques ont fait savoir qu’ils n’appliqueraient pas des grilles jugées trop généreuses… Le SE-Unsa dénonce cette dérive inadmissible. Non content de décrédibiliser l’action et

la parole de l’Etat et de ses agents, ces marchandages indignes portent attein-te à la voie pro-fessionnelle dont on prétend par ailleurs vouloir la rénovation. Et ce sont les élèves de la voie profession-nelle qui paieront la note d’une ré-forme bâclée et même pas financée !François Bellen

n Nouvelles organisations du lycée: expérimentation ou supercherie ?Xavier Darcos a annoncé une expéri-mentation de nouvelles organisations du lycée. A cette fin, l’équivalent de 500 emplois seraient proposés à une cen-taine d’établissements pour une expé-rimentation à la rentrée prochaine. C’est la seule information précise connue. Aucun cadrage national : rien n’est dit ni sur les objectifs, ni sur le contenu, ni sur les modalités d’évaluation.

Pour le SE-Unsa, si le principe d’une expérimentation n’est pas condamnable en soi, il est im-pératif de respecter un certain nombre de règles élémentaires :• Les équipes des établissements concernés doivent être réelle-ment volontaires et l’exprimer par un vote du conseil d’admi-nistration.• Les modalités de l’expérimen-tation doivent êtres précises et connues de tous.• L’expérimentation doit faire l’objet d’un protocole d’évalua-

tion.En l’absence de ces conditions, l’expé-rimentation apparaît comme une su-

percherie. Le SE-Unsa émet les plus grandes réserves quant à son intérêt. Dans un contexte marqué par la défiance des enseignants à l’égard de la politique édu-cative du gouvernement et par les suppressions de pos-tes dans les établissements, une expérimentation menée

dans la plus grande confusion ne peut que susciter le rejet.

Au lendemain de l’abandon du projet de réforme du lycée, il serait grand temps de changer de méthode et d’aborder avec le sérieux nécessaire une question qui touche à l’avenir de la nation.

n Stages d’Anglais pendant les vacancesX. Darcos l’avait annoncé, des établisse-ments commencent à les mettre en pla-ce. Le SE-Unsa considère que ses stages ne sont pas une réponse adaptée aux objectifs et soutient les collègues qui re-fusent d’y participer.

n Calendrier mouvement interacadémique 2009Les opérations se déroulent du 10 au 20 mars. Les numéros des lignes spéciales muts sont : 01.44.39.23.16 - 01.44.39.23.26 - 01.44.39.23.36 - 01.44.39.23.46.Consultez les dates par discipline sur www.se-unsa.org/spip.php?article1512

n Barres Inter Lycées-CollègesLa barre de chaque académie est susceptible de fluctuer à chaque mouvement en fonction des ca-pacités d’accueil, des départs en

retraite, du nombre de demande de muta-tions, du barème appli-qué ...Consultez les barres sur www.se-

unsa.org/spip.php?rubrique243

Line Charpenet

A Paris le 19 février

aspects particuliers de la réforme ont été traités, et nos collègues ont pu ob-tenir des réponses claires et précises à leurs questions.L’essentiel de la réforme des retraites, telle qu’elle a été pré-sentée, sera mise en ligne pro-chainement sur le site interne de la section.Jacques Ferri

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

5

des personnels enseignants qu’ils ne comprennent pas comme le rappelait récemment l’historien de l’Education Claude Lelièvre dans « le Monde » .

Quand on regarde bon nombre de me-sures de transformations de l’Ecole (et non de réforme puisque cela induirait un dialogue social totalement absent), on est frappé par la volonté politique de destruction.Jugeons aux actes :• Suppressions des RASED (d’une façon ou d’une autre) ;• Suppression de la sectorisation ;• Suppression de l’IUFM et de la forma-tion en alternance ;• Suppression (repoussée ?) des CAPP parisiens.Comme nous l’avons rappelé à l’Inspec-teur d’Académie, lors de notre dernière audience, améliorer le fonctionnement de l’Ecole relève du pilotage et non du pilonnage. Or, l’Education Nationale dra-matiquement sur-administrée et sous encadrée ne résistera pas à cette entre-prise de démantèlement.Ne pas entendre l’inquiétude et la colère grandissantes des personnels c’est faire le lit d’une réponse violente, incontrô-lée, qui amènera une rupture tout aussi désastreuse. Hervé Lalle

Premier degré

u Point de vue

Rupture ou réforme

Martelé pendant la campagne présidentielle par le futur pré-sident, le mot rupture a laissé, rapidement, la place à celui de réforme. Ce glissement sémanti-que n’est pas anodin puisque la rupture consiste à faire table rase de l’existant, au prétexte idéolo-gique qu’on ne saurait améliorer un système défaillant qu’en le modifiant totalement. Or, ce ter-me fait référence aux périodes les plus violentes de notre histoire (la Révolution française, la seconde guerre mondiale…).

Est-ce la raison pour laquelle on lui pré-fère, maintenant, le mot réforme pour ne pas effrayer les citoyens que nous som-mes ? Comme le dit, de façon imagée, un vieux dicton populaire « quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. » Or, la rage, ce sont nos gouvernants actuels qui l’ont envers un système éducatif et

n Évaluations CM2 : arrêt immédiat des pressions !

Le SE-Unsa national, maintient ses consi-gnes et exige l’arrêt de toute pression à l’encontre des collègues qui appliquent les consignes intersyndicales nationales (SE-Unsa, Sgen, Snuipp).Il apparaît, au vu des informations re-cueillies auprès de la Cnil, que le minis-tère voire l’administration dans son en-semble, sont loin d’être un modèle dans l’application des lois et règlements. Ce n’est pas nouveau mais ce dossier en est une nouvelle preuve.Le SE-Unsa a saisi le président de la Cnil pour confirmation d’un certain nombre d’informations. L’interlocuteur nous a ré-pondu que le ministère avait déposé un dossier le 13 janvier, qu’il était en cours d’instruction. La Cnil :- confirme qu’une stricte application de la loi impose que le traitement ne com-mence pas avant que le récépissé soit retourné par la Cnil, mais admet, qu’en pratique, les sociétés , administrations ... anticipent souvent, dès lors que le dos-sier a été déposé.- précise que ce n’est pas un avis qui est demandé à la Cnil mais juste un accusé de réception de déclaration de fichier.- annonce que ce récépissé sera donné au ministère dans des délais rapprochés et que ce document peut, ou non, être accompagné de remarques, conseils.

Ayant été informé par quel-ques sections départemen-tales que des recteurs s’en-gageaient dans un processus de pressions vis-à-vis des collègues, le SE-Unsa a saisi le cabinet du ministre pour dé-noncer ces menaces.

Sylvie BouchetLire sur www.se-unsa.org/spip.

php?article1506

n Évaluations CM2 : voeu adopté au CDEN du 12/02

(ont voté contre les élus de l’opposition municipale, se sont abstenues les repré-sentantes de la PEEP)

Les membres du CDEN sont favorables à des évaluations lorsque celles-ci sont formatives (...)Les évaluations CM2, telles qu’elles sont conçues, n’ont pas cet objectif :- toutes les compétences évaluées n’ont pas été étudiées à cette époque de l’an-née et certaines d’entre elles ne sont pas exigibles en 6e dans le cadre du socle commun,- la notation binaire ne permet pas quant à elle de rendre compte des réussites partielles de certains élèves.Avec ces évaluations, l’objectif du minis-tre de l’Education nationale est bien de dénigrer les résultats de l’école primaire

pour mieux attaquer le service public d’Education.D’autre part, la publication des résultats école par école entraînera une concur-rence entre elles dont les conséquences seraient défavorables à l’ensemble des élèves. Enfin, la CNIL n’a pas donné son aval sur la légalité du dispositif.C’est pourquoi, les membres du CDEN demandent à l’Académie de Paris de re-noncer à ce dispositif, et par là même à la centralisation des résultats. Ils s’oppo-sent à ce que les données personnelles nominatives relatives aux élèves et résul-tant des évaluations nationales fassent l’objet d’un traitement informatique.Ils apporteront leur soutien à tous(tes) les directeurs et directrices ainsi qu’aux équipes qui se mobilisent contre ces évaluations. Ils organiseront la mobili-sation contre les sanctions éventuelles dont ils pourraient faire l’objet.Ensemble, exigeons l’arrêt des pressions et des menaces, aucune sanction.

L’ enseignant de Paris n° 93 • Mars 2009

6

Interview

Extraits de l’interview de Luc Bérille secrétaire général du SE-Unsa sur le blog de Luc Cédelle.

L.C. Le thème de « la réforme », autre-fois porté par la gauche, est désor-mais accaparé par le pouvoir (difficile de dire « le gouvernement »), qui se présente comme le nec plus ultra de la modernisation et renvoie tous ses opposants dans le camp de la scléro-se. Vous situez-vous encore dans une perspective de changement ?

Luc Bérille. La tentative de brouiller les cartes est une des constantes du «sarkozysme». Syndicalement, nous te-nons compte, bien évidemment, de ce contexte politique, mais notre boussole est dans nos propres mandats. La carac-téristique du SE-Unsa est justement qu’il porte des propositions pour le système éducatif et ses personnels. Nous n’allons pas cesser de le faire parce que Nicolas Sarkozy est président de la Républi-que. Mais il est clair que sa conception ultra-réduite du dialogue social réduit l’espace pour un syndicat comme la nô-tre. Le SE-Unsa a adopté un mot d’ordre pour résumer sa démarche : « s’opposer et proposer ». Nous savons donc aussi nous opposer, et nous nous y sommes d’ailleurs beaucoup employés ces der-niers temps. Mais il me semble que cette opposition est d’autant plus forte qu’elle est compréhensible pour l’opinion.

Lorsqu’on lui reproche de malmener ses interlocuteurs, Xavier Darcos ré-plique que jamais autant d’accords n’on été signés entre le ministère et les syndicats. Il y aurait donc, pour la galerie, des fâcheries qui cachent en fait une bonne entente ?

Xavier Darcos a conditionné toute parti-cipation à une discussion à la signature d’un protocole de discussions. Désor-mais, pour discuter, il faut signer… Tout cela est très formel mais, au SE-Unsa, nous avons toujours revendiqué ouver-tement de pouvoir discuter et toujours dit clairement quelles revendications nous portions. Nous ne sommes donc pas gênés de l’afficher via la signature d’un protocole dans lequel sont énumé-

rés les sujets qui seront abordés, comme cela a été fait en juin 2008 pour le lycée avec les «points de convergence». Je conçois que, si on pratique la discussion en coulisse et l’intransigeance en pu-blic, on soit moins à l’aise. Là où Xavier Darcos abuse, c’est lorsqu’il confond à dessein discussion et accord. J’ai signé, au nom du SE-Unsa, quatre protocoles de discussion. Sur le service des ensei-gnants du premier degré, la discussion a débouché sur un accord que nous avons estimé pouvoir signer, ainsi que le SGEN-CFDT. Sur l’enseignement professionnel, nous avons refusé de signer l’accord pro-posé car nous pensions que les moyens de mise en oeuvre n’étaient pas garantis, et les faits d’aujourd’hui nous donnent plutôt raison. Quant à feu la réforme du lycée et à la formation des maîtres, nos constats de désac-cords sont plus nom-breux que l’inverse. Pour notre part, nous nous efforçons d’assu-mer nos accords com-me nos désaccords et je crois que Xavier Dar-cos serait bien inspiré de le faire aussi. Cela lui éviterait l’amalgame en-tre discussion et accord. La pratique du double lan-gage, de part et d’autre, est encore trop présente dans l ’ E d u c a t i o n nationale. Pour notre part, nous avons, par choix politique, décidé de la bannir. Dans la crise du système de représenta-tion démocratique, les syndicats aussi peuvent avoir à balayer devant leur porte. (...)

N’y a-t-il pas une indécence à voir brandir par des enseignants la no-tion de «désobéissance civile» - mo-ralement et politiquement pertinente lorsque des droits humains fonda-mentaux sont en cause - à propos de désaccords portant sur l’organisation de la semaine scolaire ou l’aide aux élèves en difficulté ?

Le SE-Unsa n’a donné aucune consigne

de ce type. D’abord, ce genre d’action ne peut pas rassembler la grande masse de nos collègues. La grande majorité pense que l’aide individualisée aux élè-ves en difficulté serait plus efficiente si elle était placée sur le temps scolaire et pas en alourdissement d’une journée déjà très longue. Pour autant, beaucoup s’efforcent de la rendre quand même la plus efficace possible dans l’intérêt des enfants. Or, s’appuyer sur un désaccord avec une politique éducative pour en faire «payer les frais» aux élèves en dif-ficulté est indéfendable et totalement contreproductif devant l’opinion. L’autre raison qui nous interdit de prôner une action de ce type nous ramène au fond

: nous nous battons pour sauvegar-der l’Ecole publique et, pour cela, elle doit rester un service d’Etat avec des fonctionnaires d’Etat. Cela signifie que l’Etat doit continuer à nous attribuer nos missions et que ce n’est pas à chaque fonctionnai-re, à titre personnel, de choisir s’il les exercera ou non. Nous ne som-mes pas une profession libérale qui trie ses activités. Le SE-Unsa ne peut pas appeler des enseignants à des comportements qui préfigu-reraient précisément ce que nous

combattons : des modifications du statut de la Fonction publique tendant à introduire des normes d’individualisa-

tion relevant du privé. Le principe répu-blicain de l’éga-lité des droits est profession-

nellement incarné sur le terrain par les fonctionnaires. Si la loi est la même pour tous, il serait inacceptable qu’un juge ou un policier fasse lui-même sa propre loi. Si les programmes scolaires nationaux fixent les connaissances auxquelles tout jeune doit avoir accès, il serait tout aussi inacceptable qu’un enseignant fasse lui-même ses propres programmes. Par contre, il peut exister de mauvaises lois comme de mauvais programmes et les fonctionnaires censés les appliquer peu-vent être particulièrement bien placés pour en témoigner. Mais il y a pour cela l’action syndicale et citoyenne.

Retrouvez l’intégralité sur http://education.blog.lemonde.fr/

Luc Bérille

«Le SE-Unsa ne peut pas appeler des enseignants à des comportements qui préfigureraient précisément ce que nous combattons»

Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

7

B u l l e t i n d ’ a d h é s i o n

OFFRE A NOS ADHÉRENTS“Le Pas de l’homme” mis en scène par Farid Paya

présenté au Théâtre du Lierre du 4 mars au 5 avril 2009.

20 invitations pour le SE-Unsa10 le samedi 14 mars à 20 h 30 et 10 le jeudi 19 mars à 19 h 30

Inscrivez vous par téléphone auprès de la Section de Paris

L’ enseignant de Paris n° 93 • Mars 2009

8

La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère in-flexion sociale à son plan de relance.

En réponse à une partie des reven-dications avancées par les organi-sations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investisse-ment social est programmé.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considè-rent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gou-vernementale. Par ailleurs le Pré-sident a refusé catégoriquement d’augmenter le Smic, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires…

A cela s’ajoutent l’attitude dog-matique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités. La crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les in-quiétudes des salariés.

La recrudescence des suppres-sions d’emploi, d’utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.

Tout ceci conduit les organisa-tions syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.

En prolongement de leur déclara-tion commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’em-ploi, les retraités, à faire entendre

au gouvernement comme aux responsables patronaux et em-ployeurs leurs revendications :

* défendre l’emploi privé et pu-blic, * lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales, * exiger des politiques de rému-nération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités, * défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité

Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndica-les et appellent gouvernement et patronat à répondre positive-ment aux revendications posées. Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.

23 février 2009

Temps fort

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://sections.se-unsa.org/75/Directeur de la publication : Michel DelattreMise en page : Thierry FoulkesN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Edition PDF

Faire entendre nos revendications le jeudi 19 mars

A NOS LECTEURSCe journal mensuel de la section de Paris est imprimé en noir et blanc et envoyé à tous nos adhérents par voie postale. Une version couleur est acces-sible sur le site de la section à http://sections.se-unsa.org/75/. Si vous sou-haitez être averti des dernières infor-mations, n’oubliez pas de nous faire parvenir votre adresse mel.