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    FABIN CID YEZ

    VALUATION DES STRATGIES FLUX TIR ETFLUX POUSS DANS LA PRODUCTION DE BOIS

    DUVREUne approche base sur des agents

    Mmoire prsent la Facult des tudes suprieures de lUniversit Laval

    dans le cadre du programme de matrise en sciences du boispour lobtention du grade de Matre s sciences (M.Sc.)

    DPARTEMENT DE SCIENCES DU BOIS ET DE LA FORTFACULT DE FORESTERIE ET DE GOMATIQUE

    UNIVERSIT LAVALQUBEC

    2008

    Fabin Cid Yez, 2008

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    i

    Rsum

    Lobjectif de ltude est dvaluer des stratgies en flux tir et flux pouss pour la

    planification de la production en utilisant comme cas dtude une usine de sciage situe au

    Qubec. Un outil de planification de la production (APS, Advanced Planning and

    Scheduling System), bas sur une architecture logicielle distribue, simule les divers

    processus de production et planification des oprations de la scierie (approvisionnement,

    sciage, schage, rabotage, entreposage et distribution) en les reprsentant comme des agents

    logiciels spcifiques. Pour les expriences, des configurations de pilotage dfinies par deux

    facteurs contrlables sont utilises, savoir : la position du point de dcouplage et les

    niveaux des contrats pour une famille de produits. Ensuite, des scnarios ont t dfinis par

    deux facteurs non contrlables : la qualit de lapprovisionnement et le diffrentiel des prix

    pour les produits viss par les contrats. Ces configurations et ces scnarios gnrent un plan

    dexpriences de niveaux mixtes avec cinquante-quatre expriences. Pour chacun des 54

    plans de production gnr par lAPS trois indicateurs de performance sont calculs : le

    taux de service, le niveau de stock de produits en-cours et le profit potentiel de la

    production (Potential Monetary Throughput). Les rsultats montrent une relation directe

    entre le niveau de pntration du point de dcouplage, le flux tir et le taux de service, pourchaque niveau de demande des produits tirs par les contrats. Ainsi, une planification qui

    incorpore le flux tir gnre en moyenne une augmentation de performance de 100% dans

    le niveau de service, par rapport une planification en flux pouss pour tous les niveaux de

    contrats. Cette augmentation de la performance du niveau de service a un cot financier

    dapproximativement 7% du profit potentiel, lequel devrait tre compens par de meilleures

    conditions des contrats (un premium pay sur le prix march) et des cots de stockage plus

    bas. Ce compromis savre un rsultat direct de la divergence dans la production de

    bois duvre. Ainsi, dans un contexte daffaires qui privilgie la qualit du service et o les

    clients sont prts payer pour ce service, lutilisation de ces stratgies de planification de la

    production, o le point de dcouplage est situ en amont de la chane, est une opportunit

    possible davantage concurrentiel.

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    ii

    Abstract

    The objective of this study is the evaluation of pull and push strategies in lumber

    production planning using a Quebec sawmill as case study. An Advanced Planning and

    Scheduling System (APS), based on a distributed software architecture, simulates the main

    operations planning and production processes of the sawmill (sourcing, sawing, drying,

    finishing, warehousing and delivery) representing them as autonomous software agents.

    Push and pull strategies are simulated using different penetration positions of the demand

    information decoupling point over the value chain. To set experiments, configurations are

    defined by two controllable factors, namely: the decoupling point position and the level of

    contracts for a product family. Following, a set of scenarios are generated by two

    uncontrollable factors: the quality of supply and market prices differential for products

    under contracts. These configurations and scenarios leads to a mixed levels experimental

    design with fifty four runs. Three performance indicators: orders fill rate, work in process,

    and potential monetary throughput; are calculated for every one of the 54 production plans

    generated by the APS. Results show a direct relation between the orders fill rate and the

    position of the decoupling point, pull strategy, for the three levels of demand on products

    under contract. Accordingly, at every demand level, production plans under pull strategiesgenerate improvements of 100% compared with equivalent plans under push strategy. This

    service level performance improvement has a financial cost of about 7% of the Potential

    Monetary Throughput which should be compensated externally with better contract

    conditions and internally by lower costs of inventory management. This trade-off seems to

    be a direct consequence of the divergent nature of lumber production. Consequently, in a

    business context that privileges service quality and where customers are willing to pay for

    it, the use of this kind of demand driven strategies in production planning represents a

    source of competitive advantage.

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    iii

    Avant-propos

    Ce mmoire, crit en modalit dinsertion darticle, comprend une introduction, deux

    chapitres et une conclusion gnrale. Le premier chapitre prsente une revue de littrature

    approfondie sur le sujet trait dans larticle et elle est complmentaire celui-ci. Le

    deuxime chapitre est compos de larticle intitul Agent-Based Simulation and Analysis

    of Demand-Driven Production Strategies in the Lumber Industry . Cet article a t accept

    dans International Journal of Production Research. Larticle est cocrit avec Jean-Marc

    Frayret, Franois Lger et Alain Rousseau. Dr. Frayret est membre du Consortium FORAC

    et professeur adjoint au Dpartement de mathmatique et gnie industrielle de lcole

    polytechnique de Montral. Il a particip en tant que directeur de recherche, rviseur et

    correcteur des manuscrits. Dr. Franois Lger, professeur associ au Dpartement de gnie

    mcanique et celui des sciences du bois et de la fort de lUniversit Laval, est co-auteur

    de par son support en tant que codirecteur de recherche. Enfin, M. Rousseau a collabor en

    tant que directeur des projets industriels au Consortium de recherche FORAC et principal

    responsable du dveloppement de loutil de planification. La responsabilit de mener

    terme ce projet reposait sur le candidat qui prsente ce mmoire. Les rsultats de ce travail

    ont t prsents dans deux congrs (Forest Products Society 59th International Conventionet 19th International Conference on Production Research).

    Arriv ce point cest le moment prcis, et prcieux, pour remercier toutes les personnes et

    entits qui ont contribu la ralisation et au succs de ce qui est faonn dans ce mmoire

    et capitalis dans mon exprience.

    Tout dabord, cest loccasion de reconnatre leffort dploy par mon directeur pour arriver

    bon port avec ce projet. Jean-Marc, je suis trs reconnaissant des sacrifices que tu as faits

    pour me soutenir dans cette tche, merci. Ces remerciements je les adresse aussi Alain

    Rousseau et M. Lger : merci particulirement pour votre temps et votre support. Je

    remercie aussi Sophie DAmours pour avoir eu la vision de donner naissance au

    Consortium Forac et la force de caractre pour le faire vivre.

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    ivTout au long du projet jai ctoy des personnes qui ont su prendre le temps de maider. Je

    les remercie, en commenant par lquipe Forac en gnral et Pascale Plamondon en

    particulier, pour leur travail toujours professionnel et leur humour naturel, toujours a flor

    de piel . Je tiens aussi remercier Forintek et Francis Fournier en particulier pour son

    support avec Optitek. En mme temps, en la personne dYves Lemieux, je veux faire

    extensifs mes remerciements la compagnie et aux personnes qui mont accueilli et ont

    facilit laccs aux donnes pour configurer notre tude de cas. Jaimerais aussi remercier

    le personnel enseignant et de support au Dpartement de sciences du bois et de la fort de

    lUniversit Laval pour nous aider faire de la vie dtudiant une exprience enrichissante.

    Dans le domaine plus personnel, je veux tmoigner dune reconnaissance spciale aux

    copains dtudes que jai eu la chance de rencontrer lors de ces tudes de matrise. Leur

    courage est toujours un exemple motivant pour avancer dans ce chemin, leur compagnie un

    souvenir qui maccompagnera toujours. Comment ne pas se sentir chanceux de se promener

    en Chine, Iran ou Brsil tout en profitant du terroir qubcois ? Je repars de cette aventure

    avec un beau nombre damis.

    Finalement, ma gratitude pour toi Fabienne, qui ma accompagn, soutenu et rjoui tout au

    long de cette belle priode.

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    Pour tous ceux qui mont donn leur temps,pour marcher, pour apprendre, pour rire,

    pour aimer et pour vivre.

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    vi

    Table des matires

    Rsum.....................................................................................................................................iAbstract .................................................................................................................................. ii

    Avant-propos ........................................................................................................................ iiiTable des matires .................................................................................................................viListe des tableaux................................................................................................................. viiListe des figures .................................................................................................................. viiiIntroduction.............................................................................................................................1Chapitre 1. Stratgies de pilotage des flux de production : revue de littrature................4

    1.1 Dynamique des flux de matires dans la chane de cration de valeur...................51.2 Stratgies pour planifier et piloter les flux de production : pousser ou tirer?.........9

    1.2.1 Techniques dimplmentation des stratgies ................................................121.2.2 Outils de recherche et dapplication industrielle ..........................................14

    1.3 Planification de la production de bois duvre ....................................................20

    Rfrences.............................................................................................................................22Chapitre 2. Agent-Based Simulation and Analysis of Demand-Driven ProductionStrategies in the Lumber Industry.........................................................................................28

    2.1 Abstract.................................................................................................................282.2 Rsum..................................................................................................................292.3 Introduction...........................................................................................................292.4 Research context ...................................................................................................31

    2.4.1 Characterization of the lumber production process ......................................312.4.2 Production planning and control in the lumber industry ..............................332.4.3 Decoupling point strategies ..........................................................................35

    2.5 Research objective, method, and tools..................................................................37

    2.5.1 Introduction to supply chain simulation .......................................................382.5.2 Research objective and method overview ....................................................392.5.3 Experimentation platform .............................................................................40

    2.6 Experimental case definition ................................................................................442.6.1 Sawmill case study modeling .......................................................................442.6.2 Modeling of the decoupling point positions .................................................45

    2.7 Experimental design and simulation.....................................................................472.7.1 Experimental design .....................................................................................472.7.2 Performance measurement framework .........................................................49

    2.8 Results and discussion ..........................................................................................522.8.1 Logistic performance ....................................................................................52

    2.8.2 Financial performance ..................................................................................562.9 Conclusion ............................................................................................................592.10 Acknowledgements...............................................................................................60

    Conclusion gnrale..............................................................................................................61Bibliographie ........................................................................................................................62

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    vii

    Liste des tableaux

    Tableau 1-1 : Caractristiques des stratgies de production avant et aprs le PDD, selonOlhager (2003)..............................................................................................................11

    Tableau 1-2 : Classement gnrique des techniques de planification et contrle de la

    production .....................................................................................................................14Tableau 1-3 : Relation entre les diffrents outils et mthodes appliqus aux problmes lis la planification de la production ...................................................................................18

    Table 2-1: Advanced planning tools features .......................................................................43Table 2-2: Case study general characteristics.......................................................................45Table 2-3: Configuration and scenario elements ..................................................................48Table 2-4: ANOVA Tables...................................................................................................55Table 2-5: Loss and premium calculations for 60 days of production .................................59

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    viii

    Liste des figures

    Figure 1-1 : lments retenus pour valuer la performance de la dynamique de la chane decration de valeur............................................................................................................8

    Figure 1-2 : Facteurs affectant le positionnement du PDD. Olhager (2003)........................11Figure 1-3 : Matrice de la chane de cration de valeur (Meyret al. 2005) .........................15Figure 1-4 : Outils dapplication et recherche sur la matrice de planification de la chane .16Figure 2-1: Product flow divergence in sawmilling .............................................................32Figure 2-2: Tested decoupling point positions .....................................................................37Figure 2-3: Modeling of the decoupling point strategies......................................................42Figure 2-4: Agent coordination protocol ..............................................................................47Figure 2-5: Performance assessment framework..................................................................50Figure 2-6: Weighted Fill Rate performance........................................................................53Figure 2-7: Coefficient of variation of WFR........................................................................54Figure 2-8: Daily Average WIP performance (DAWIP) ......................................................56

    Figure 2-9: Potential Monetary Throughput (PMT).............................................................57

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    1

    Introduction

    Lors de larrive dune crise, lexprience nous indique quon peut prendre deux chemins :

    une mise en garde passive pour minimiser les risques, ou une prise de position active pour

    profiter des opportunits. Dans ce travail, on suit la deuxime logique pour la recherche de

    solutions la situation de crise que traverse lindustrie forestire au Qubec actuellement.

    Les opportunits que lon veut exploiter dans cette recherche passent par linnovation des

    faons de faire dans la gestion des flux de matires des agents de cration de valeur de

    lindustrie du bois duvre. Notre approche dcoule dune valorisation des modles

    daffaires centres client. Ces modles permettent que linformation de demande du march

    dtermine plus fortement les dcisions oprationnelles de production.

    Historiquement, les faons damliorer la performance dans lindustrie du bois duvre

    qubcoise ont fortement repos sur une recherche continue dune plus grande efficience

    tant au niveau du coefficient de transformation -pmp (pied mesure de planche) de produit

    par m3 consomms- que de la productivit globale. Cette recherche sest principalement

    matrialise en termes de technologies trs performantes pour augmenter le rendement

    matire des usines de sciage tout en composant avec des billes chaque fois plus petites. Or,

    ces logiques defficience marchent trs bien dans des conditions de march fortement

    standardises o la demande est assure, quelques soient les produits transforms.

    Cependant, les marchs daujourdhui ne rpondent plus exactement ces caractristiques.

    Les nouveaux contextes daffaires demandent des rponses plus ajustes et des relations

    plus collaboratives. Par exemple, les grands acheteurs commerciaux veulent tendre

    lapplication des relations dapprovisionnement du type VMI (Vendor Managed Inventory)

    pour partager les risques associs la gestion du stock. En mme temps, les conditions

    chaque fois plus complexes dans le march des tats-Unis, marqu par les quotas, la fortevaleur du dollar canadien ou la concurrence accrue des producteurs fortement comptitifs

    sur les prix, obligent les producteurs qubcois innover dans la faon dy placer leurs

    produits. Cela implique que les conditions qui agissaient comme gagnantes de march

    (market winners), tel que le cot ou le volume, sont devenues des conditions qualifiantes de

    march (market qualifiers). Leur place devrait tre prise par des facteurs tels que la vitesse

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    2de rponse ou la fiabilit du service, comme cela arrive dj dans dautres marchs (Maness

    et Norton; 2002; Todoroky et Rnnqvist, 2002; Gustafsoon, 2003; Palmer et Selen 2004;

    Vila et al., 2005). De plus, les conditions dopration des usines deviennent de plus en plus

    difficiles avec des cots dapprovisionnement qui augmentent, la fibre qui se rarfie et la

    qualit de la matire premire qui diminue (Coulombe et al., 2004). Dans ce contexte, il est

    ncessaire dexplorer des mcanismes de gestion de la production qui facilitent un meilleur

    positionnement concurrentiel et aident mieux cibler le march.

    Il sagit alors dtudier ladoption dune vision de chane de cration de valeur intgre et

    capable de rpondre efficacement aux nouveaux besoins du march. Pour ce faire, les

    principes daffaires des philosophies centres client, accompagns de lutilisation de

    mthodes de recherche oprationnelle et dune forte composante de technologies de

    linformation et de communication pour la prise de dcision, peuvent contribuer aider

    lindustrie du bois duvre. Ainsi, une des faons dincorporer des approches centres

    clients sur la chane de cration de valeur est travers des stratgies qui permettent que les

    flux dinformation lis la demande circulent en amont pour la prise de dcisions. De cette

    faon, lhypothse de ce travail se base sur la possibilit damliorer la performance et

    atteindre des meilleurs niveaux de service en incorporant des stratgies de flux tir, tout en

    diminuant les niveaux dinventaires prsents dans la chane de cration de valeur de

    lindustrie. Cependant, le systme productif du bois duvre possde la complexit dtre

    divergent. Ce phnomne gnre des flux de produits concurrents, ce qui peut diminuer les

    avantages potentiels des pratiques bases sur le flux tir compar au cas de processus de

    production discrte. Cest dailleurs dans ce dernier type dindustrie que les approches de

    planification et contrle de la production bases sur des logiques en flux tir voient le plus

    dapplications (Sendil Kumar et Panneerselvam, 2007).

    Dans ce travail nous avons utilis un logiciel de simulation pour comparer une approche

    centre client, pour grer les flux de produits dans une usine de sciage, aux approches

    traditionnelles en flux pouss. Ce logiciel, la plateforme Forac, est bas sur une technologie

    distribue, o chaque processus de la scierie est reprsent par un agent logiciel ayant une

    certaine autonomie pour planifier sa production en fonction de linformation disponible.

    Ainsi, les stratgies de flux sont implmentes par lentremise du positionnement du point

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    3de dcouplage diffrents endroits sur la chane de cration de valeur. Le point de

    dcouplage (PDD) reprsente le point dans la chane de cration de valeur o les flux de

    matriaux ou dinformation changent de logique de circulation de flux pouss flux tir. Il

    est aussi un point o les dcisions se dconnectent d au changement de responsabilit sur

    les flux. Il en ressort que ce point dans la chane peut tre identifi par une forte prsence

    de matriaux ou dinformation stocks.

    Lobjectif est dvaluer la performance du systme de production avec diffrentes

    configurations du point de dcouplage dans des contextes varis de contrats de ventes. Plus

    gnralement, lvaluation des impacts logistiques et financiers permet de mettre en

    vidence les compromis faire pour arriver tirer profit de lintroduction dune approche

    centre client dans un processus de production divergent.

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    Chapitre 1. Stratgies de pilotage des flux deproduction : revue de littrature

    Trouver les causes des problmes ou faiblesses dans la performance de la chane de

    cration de valeur, et formuler des stratgies pour les rsoudre, demande une

    comprhension accrue de la complexit des phnomnes lis la dynamique de ce systme.

    Malheureusement, dans lindustrie de bois duvre, la littrature sur des aspects lis la

    gestion de la chane de cration de valeur est rare, en particulier au niveau nord amricain.

    Les premiers travaux publis sur ce sujet datent du dbut des annes quatre-vingt. Ils

    prsentent des recherches pour rsoudre des problmes spcifiques lis loptimisation des

    flux dans les diffrents sous-processus : dbitage ou schage (Faaland et Briggs, 1984;

    Rensi et Weintraub, 1988). On passe ensuite aux travaux de Reinders et Hendriks (1989) et

    Maness et Adams (1991), mais toujours avec un effort pour rsoudre des problmes

    ponctuels et localement. Au contraire, dans ce travail des sources varies sont utilises afin

    dintroduire la problmatique des flux de matires en gnral et dans la production de bois

    duvre en particulier.

    Dans la gestion de la chane de cration de valeur, et en particulier dans la planification de

    la production, les logiques de mobilisation de ressources prennent un rle fondamental pour

    la performance du systme. Selon Chopra et Meindl (2001), la profitabilit dune chane de

    cration de valeur est troitement lie sa mission, ses stratgies fonctionnelles et la

    gestion des flux lintrieur de la chane. Dailleurs, la stratgie oprationnelle doit

    correspondre parfaitement la stratgie daffaires et les autres stratgies fonctionnelles

    pour que la chane de cration de valeur puisse gnrer de la valeur pour tous. De ce point

    de vue, les stratgies de gestion des flux devront tre choisies en prenant expressment

    compte des autres stratgies et du contexte oprationnel dans lequel la chane existe

    (Lampel et Mintzberg, 1996; Fisher, 1997; Olhager et Rudberg, 2002; Jonsson, 2003). Pour

    cette raison, les stratgies proposes dans ce travail devront tre analyses selon la

    compagnie et sa stratgie daffaires pour choisir celle qui correspond le mieux aux

    objectifs. Ainsi, la proccupation centrale de cette recherche est lvaluation de la

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    5dynamique des flux de matires et dinformation lintrieur de la chane de cration de

    valeur du bois duvre, et leur influence sur la performance de rponse aux contrats en vue

    de suivre une stratgie centre client.

    Cette tude de la littrature a t ralise en analysant trois thmes. Dabord, nous abordonsle sujet par une tude de la dynamique de flux de produits, des facteurs qui linfluencent et

    des mesures de performance pour lvaluer. Ensuite, nous tudions les stratgies servant

    la gestion des flux de produits dans une chane de cration de valeur et les mthodes

    appliques dans la recherche et les domaines daffaires pour les mettre en place.

    Finalement, des rfrences particulires de planification et contrle de la production dans

    lindustrie de bois duvre et ses particularits en tant quindustrie de processus sont

    prsentes.

    1.1 Dynamique des flux de matires dans la chane de crationde valeur

    La dynamique des flux de matires dans la chane de cration de valeur est une quation

    complexe, rsultat du contexte oprationnel, des dcisions associes la production et lestockage, de lmission de commandes dans le systme, ainsi que des flux dinformation,

    de capital et des ressources. Quand de telles dcisions sont prises dans une seule

    organisation, qui constitue elle mme la chane au complet (intgre verticalement), la

    coordination des flux de matires est en quelque sorte facilite (du moins en thorie, car les

    objectifs sont normalement aligns). Par contre, si les chanons du rseau sont autonomes

    ou guids par des objectifs indpendants, voire contradictoires, les dfis de coordination

    sont plus grands. Il arrive ainsi que les flux de matires soient dcoupls et potentiellement

    mal coordonns. Ce manque de coordination devient plus sensible dans des contextes de

    marchs volatils et hautement concurrentiels comme ceux daujourdhui. Pour viter des

    problmes lis cette dynamique, des mcanismes de coordination des flux sont

    ncessaires. En pratique, cette coordination se fait laide de diffrents mcanismes de

    collaboration impliquant, par exemple : des changes dinformation, des mcanismes de

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    6consultation et de prise de dcisions conjointes, ainsi que la dfinition de processus de

    gestion centrs sur le client final. Or, bien que la coordination des flux de matires soit

    dtermine tant par les dcisions stratgiques que tactiques et oprationnelles, dans ce

    travail on sintresse surtout aux deux derniers niveaux dcisionnels et leur coordination.

    Du point de vue logistique, les premiers essayer dexpliquer la dynamique des flux de

    matires dans les rseaux de cration de valeur, ont t les conomistes. En fait, les

    premires rfrences disponibles sur le sujet apparaissent avec linstallation dfinitive de la

    rvolution industrielle qui entrane une forte augmentation des flux mobiliss dans les

    chanes dapprovisionnement. Par exemple, une des principales thses de Smith dans son

    ouvrage AnInquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations (Smith, 1776)

    est le potentiel cr par la possibilit de sparer les processus dans la production de biens

    grce la division du travail et leur standardisation. Ce paradigme reprsente une vidente

    modification de la dynamique des chanes de cration de valeur. Ce seront les mmes

    principes que reprendront Taylor et Ford pour augmenter lefficience dans leurs systmes

    productifs. Lapproche dominante pour mobiliser les ressources est alors celle de pousser la

    production en aval, tant donne la grande disponibilit de ressources mobiliser, la main

    duvre conomique venue des campagnes, les sources dnergie accessibles, les

    restrictions environnementales presque nulles et des clients avides de progrs.

    Toutefois, les premiers essais modernes pour analyser et expliquer le comportement de la

    dynamique des flux des matires dans une chane dapprovisionnement proviennent de

    ltude de problmes de stocks (Wilson, 1934, Hanssmann, 1959; Clark et Scarf, 1960;

    Zymelman, 1965) et plus prcisment, de ltude de la dynamique des systmes industriels

    (Forrester, 1958). Ce dernier travail met en vidence les problmes qui surgissent du

    manque de coordination dans le systme, d des stratgies de dsagrgation sans

    coordination des acteurs dans la chane de cration de valeur. partir de l, il est possible

    de trouver des travaux qui analysent les aspects lis lintgration et aux diffrents

    mcanismes de coordination des flux de matires (Hax et Meal, 1973; Aggarwal, 1985).

    Stadtler (2005) prsente une bonne revue de lvolution de ce domaine de recherche. Ainsi,

    lvolution des recherches de solutions de management semble tre passe dune

    proccupation pour une haute performance dans la microstructure de la chane (efficience et

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    7coordination intra-entreprise), vers une comprhension de limportance de la

    macrostructure (coordination extra-entreprise) et une intgration des deux niveaux.

    Prenant la dfinition de Mentzeret al. (2001), une chane de cration de valeur peut tre

    synthtise comme un ensemble de trois, ou plus, entits (organisations ou individus)directement impliqus dans le transfert, en aval et en amont, des flux de produits, services,

    finances, ressources et/ou informations depuis une source et jusqu un client, tout en

    considrant les interactions avec lenvironnement. Ainsi, la dynamique des flux de matires

    est, en fin de comptes, exprime en termes de mesures de performance du rseau sous

    plusieurs perspectives (entre autres) : efficacit et efficience, volume et service, en plus des

    mesures financires. En consquence, les objectifs viss par le management dune

    organisation requirent des compromis. Alors, il faut trouver un mcanisme dvaluation de

    la performance quilibr et align avec la vision stratgique de lentreprise.

    Beamon (1999) prsente un excellent rsum des mesures de performance utilises pour

    valuer la dynamique de la chane de cration de valeur. Elle propose trois groupes de

    mesures : de rsultat, de ressources et de flexibilit, et fait remarquer, en mme temps, le

    besoin dune vision intgre pour valuer la performance de la chane. Gunasekaran et al.

    (2001) utilisent lapproche des processus Supply Chain Operation Reference (SCOR), du

    Supply Chain Council (2006) et proposent un cadre de rfrence aux niveaux stratgique,tactique et oprationnel; on note quil manque des mesures intgres tout au long de la

    chane. Dun autre ct, dans la Thorie de contraintes (TOC), Goldratt (1990), propose un

    ensemble de trois mesures oprationnelles montarises : Throughput (dbit ou sortie de

    production), inventaire et frais d'exploitation. Avec ces mesures il est possible de calculer

    des indicateurs financiers globaux tels que le rendement du capital investi ou le rsultat net.

    Ainsi, pour construire un bon systme de mesure de la performance il faut tenir compte de

    la nature complexe de la chane et utiliser des indicateurs balancs dans les principales

    perspectives : efficience, clients, finances. Dans la Figure 1-1 lapproche retenue dans cette

    tude pour valuer la performance de la dynamique des flux de matires sur la chane de

    cration de valeur est prsente. Lide derrire cette approche est de tenir compte des trois

    perspectives de mesure de performance qui nous intressent le plus en relation avec

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    17/73

    8linfluence de la stratgie sur : le dbit total valoris, les niveaux de stock et le niveau de

    service.

    Figure 1-1 : lments retenus pour valuer la performance de la dynamique de la chane decration de valeur.

    Perspective ClientTaux de Service

    La dynamique des flux de matires est aussi le rsultat des dcisions de commercialisation,

    des dcisions financires, stratgiques et conomiques en gnral, qui peuvent parfois tre

    en conflit. Par exemple, lorganisation en units stratgiques daffaires gnre de petites

    entits plus faciles grer mais qui demandent des efforts de coordination majeurs au

    niveau de la satisfaction du client final et de la gestion de la chane de cration de valeur.

    Dun autre ct, lexternalisation de certains services logistiques (outsourcing) demande un

    effort dapprentissage et dadquation initial pour donner leur meilleur rsultat selon laperspective du client.

    Les principaux problmes documents dans la dynamique des flux de produits travers la

    chane de cration de valeur, tel que leffet coup de fouet (bullwhip effect), trouvent leur

    cause dans les difficults de coordination des diffrents flux sur la chane, comme par

    exemple la dfinition de la taille de lots de transfert ou lalignement stratgique, tactique et

    oprationnel des dcisions.

    Perspective InterneEfficience

    Dbit (Throughput)

    Perspective InterneRessources

    Produits en cours de fabrication

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    18/73

    9

    1.2 Stratgies pour planifier et piloter les flux de production :pousser ou tirer?

    Les stratgies pour planifier et coordonner les flux de production rentrent dans le domainedes stratgies dopration. Daprs Lowson (2002), ces types de stratgies peuvent tre

    dfinis comme :

    major decisions about, and strategic management of core competencies,

    capabilities and processes; technologies; resources; and key tactical activities necessary in

    any supply network, in order to create and deliver products or services and the value

    demanded by a customer.

    ce quon peut ajouter et aider garantir le futur de lentreprise , pour prendre compte

    du long terme. De cette faon, les approches de flux tir et flux pouss, ou nimporte quelle

    combinaison des deux, peuvent tre considres comme des stratgies aux trois niveaux

    dcisionnels : stratgique, tactique ou oprationnel, dans loptique o elles dterminent des

    faons de prendre des dcisions ou dagir pour mobiliser les diffrents flux sur la chane.

    Ainsi, dans tout contexte daffaires, les entreprises ont besoin de mobiliser des ressources,

    tangibles ou non. Elles peuvent tre plus ou moins performantes, dpendamment de lalogique applique pour la mobilisation des ressources et du cadre utilis pour valuer la

    performance. Seely et Hagel (2005) reprennent cette ide pour construire une thse de ce

    queux considrent comme les deux paradigmes possibles pour mobiliser des ressources.

    Dun ct, un systme marqu par une approche en flux pouss, dont la principale

    caractristique est la qute de lefficience dans lutilisation des ressources de production et

    des matires premires en considrant comme axiome une connaissance anticipe des

    conditions futures (prvisions de demande, principalement). Et dun autre ct, un systme

    gr par une approche en flux tir qui a pour but la mobilisation des ressources (de

    production et matire) en rponse aux signaux quand ils se produisent effectivement, quils

    proviennent de lintrieur ou lextrieur de lentreprise. Cette thorie des deux paradigmes

    reprsente une extension des deux dynamiques analyses dans ce travail. Ici, on tudie

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    19/73

    10linfluence de ces approches sur les flux de production et leur implantation comme des

    lments centraux des stratgies doprations pour la production de bois duvre.

    Chopra et Meindl (2001) indiquent que le principal dfi de la gestion de la chane de

    cration de valeur consiste parvenir lquilibre stratgique, cest--dire, arriver laccord parfait entre la stratgie comptitive et la stratgie oprationnelle. Prcisment

    cest en grande partie dans les dcisions de planification quotidiennes que se joue

    principalement cet accord. Les dcisions du niveau stratgique sont considres hors de la

    porte de cette tude. Alors, pour planifier les flux de matires, il est question de dfinir

    stratgiquement lapproche ou la logique qui guidera les dcisions des flux des produits

    dans le cadre de la stratgie doprations au niveau tactique. Dans ce contexte, il existe un

    certain accord dans la littrature par rapport au rle central que les approches de flux

    pouss et flux tir occupent dans la stratgie oprationnelle. Il revient aux gestionnaires de

    choisir le point de dcouplage, ou la frontire, des deux approches dans la chane pour grer

    les risques associs aux flux de produits et au niveau de service (Lampel et Mintzberg,

    1996; Fisher, 1997; Cachon, 2004). Selon la position du PDD les chanes sont classes

    comme des chanes de fabrication sur stock (Make To Stock, MTS), de fabrication la

    commande (Make To Order, MTO) ou hybrides. Ainsi, pour aider choisir le type de

    stratgie, plusieurs auteurs fournissent des cadres daide la dcision bass sur les facteurs

    quils considrent clefs dans le contexte et la stratgie de lorganisation. Olhager (2003)

    identifie le march, le produit et la production comme des lments importants pour faire ce

    choix et il rsume cela avec la Figure 1-2. De plus, il prsente un sommaire des conditions

    associes aux diffrents facteurs et qui caractrisent lapplication de chacune des stratgies,

    pouss ou tir, (voirTableau 1-1). Une extension la production de bois duvre peut tre

    faite. En gnral, la considration des dits facteurs en plus du systme de mesure de la

    performance guidera le choix stratgique.

    Le type de stratgie et les techniques pour la mettre en place dans la gestion des flux de

    production seront principalement dtermins par le positionnement du point de dcouplage

    dans les diffrentes chanes de cration de valeur de lentreprise.

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    11

    Figure 1-2 : Facteurs affectant le positionnement du PDD. Olhager (2003)

    Tableau 1-1 : Caractristiques des stratgies de production avant et aprs le PDD, selonOlhager (2003)

    Attribut Operations avant le PDD(pouss)

    Operations aprs le PDD(tir)

    March et produitsType de produit Standard, commodit Spcial, personnalisGamme de produits Prdtermine, limite EtendueDemande Haut volume, prvisible Bas volume, volatileGagnants de march Prix Design, flexibilit, vitesse de

    livraisonQualifiants demarch

    Design, qualit, volume Prix, qualit, livraison en temps

    Production (catgories de dcision)Processus Ligne, grosse taille de lots Atelier multi-gamme, petitetaille de lots

    Capacit Lag/track (ractive, elle suitla production)

    Lead/track (anticipative, elledoit prvoir la production)

    Installations Centres produit Centres processusIntgration verticale Relations fournisseurs,

    Stock tampon au PDD /post oprations PDD

    Relations clients PDD buffer/ pr oprations

    PDDQualit Centre sur la qualit des

    processusCentre sur la qualit desproduits

    Organisation Centralise, hirarchique Dcentralise, coordonnePilotage de laproduction

    Stratgie S&OP nivele(capacit fixe)

    Promesse de livraisonbase sur la disponibilitdes stocks

    Stratgie S&OP Chase(capacit variable)

    Promesse de livraisonbase sur la disponibilitdes stocks

    Mesure de laperformance

    Cot, productivit Temps de livraison, Flexibilit

    Facteurs dumarch

    Facteurs duprocessus

    Facteurs du

    produit

    Dlai delivraison

    Dlai deproduction

    Positionnement dupoint de

    dcouplage

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    12

    Donc, la rponse la question pousser ou tirer , en tant que stratgie daffaires ou de

    production, nest pas une rponse automatique. Elle est plutt le fruit dune analyse

    dtaille des facteurs et choix stratgiques de lentreprise.

    1.2.1 Techniques dimplmentation des stratgies

    tant donne la grande varit dlments qui traversent une chane de cration de valeur,

    et les multiples cycles et sous-cycles internes qui sy gnrent, un classement gnral pour

    les diffrents stratgies, techniques et outils de pilotage de la production, dans le type

    pouss ou tir, nest pas vident et il faut y aller par partie. Effectivement, ce nest pas clairpuisquils se trouvent rarement oprer de faon purement thorique (Bonney et al., 1999).

    Il faut donc utiliser des dfinitions prcises pour les diffrencier selon leur approche et leur

    porte. Dans un des premiers travaux essayant de classer les techniques de pilotage de la

    production, De Toni et al. (1988) classent les deux techniques les plus connues lpoque :

    planification de besoin matires (MRP), de lapproche hirarchique; et kanban, de

    lapproche juste temps (JIT), comme tant des techniques pouss et tir, respectivement.

    Hirakawa et al. (1992) proposent la mme classification et ils y ajoutent une approche

    hybride avec des lments des deux autres approches pour des systmes tapes multiples.

    Spearman et Zazanis (1992) admettent la classification antrieure, mais, au mme temps, ils

    notent les nuances existant au moment de classifier les outils dans des contextes

    stratgiques juste temps (JIT) comme purement flux tir. Certains auteurs testent les

    techniques flux tir ou pouss aussi bien dans des contextes MTS (Masuchun et al., 2004)

    que MTO (Stevenson et al., 2005). En ce faisant, ils obtiennent, normalement, des rsultats

    qui confirment que la technique pour grer le systme de planification de la production

    performe mieux sous son stratgie quivalente. Les cas chant, les techniques les plusperformantes sont les techniques hybrides.

    Entretemps, la thorie des contraintes (TOC) se consolide et propose la technique cadence-

    tampon-lien (Drum-Buffer-Rope, DBR) pour mieux exploiter la contrainte du systme.

    Koh et Bufin (2004) comparent DBR et une autre mthode, le CONWIP (Constant Work In

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    22/73

    13Progress) et rapportent des meilleurs rsultats pour DBR dans un systme non balanc

    valu selon les mesures de performance de la TOC. De cette faon, les comparaisons sont

    nombreuses et, selon le contexte ou les mesures de performance utilises, une technique

    peut performer mieux que lautre. Un ensemble de problmes de rfrence, qui permette

    une valuation plus standard, pourrait tre intressante pour dpartager les approches et leur

    performance. La revue de littrature de Graves et al. (1995) rsume les ressemblances et

    diffrences des diffrentes techniques et certaines de leurs variations selon leur

    concentration sur la capacit ou la production.

    Les dfinitions des stratgies retenues dans ce travail ressemblent celles proposes par

    Bonney et al. (1999) bases sur les flux dinformation. Dabord, une technique fonctionne

    sous une stratgie pousse si la production est dclenche selon des signaux gnrs en

    amont du flux des produits. Ensuite, la technique fonctionnera en mode tir si le

    dclenchement est d des signaux en aval du flux de produits, ce qui est quivalent la

    dfinition retenue ici pour les stratgies correspondantes. Ces dfinitions permettent de

    classer les techniques classiques de pilotage des flux de production. Ainsi, pour les

    techniques MRP on retient leur classification comme tant essentiellement de type pouss,

    voir Tableau 1-2. Maintenant, pour valuer la performance globale des techniques de

    pilotage des flux de matires, la plupart des analyses se limitent, malheureusement, des

    mesures de performance de stockage, associes aux ressources. Cest pour cela que

    lvaluation ralise dans cette recherche porte sur trois perspectives (Figure 1-1).

    Les avantages de lutilisation des diffrentes techniques dpendront de lajustement de

    celles-ci avec la stratgie oprationnelle, le contexte daffaires et les mesures de

    performance pertinentes. En fait, une fois la stratgie choisie - pousse, tire ou hybride -,

    le nombre doptions des techniques se rtrcit et les options vont tre choisies en termes de

    la faisabilit technique de leur implmentation. Les techniques qui demandent de

    linformation provenant de laval de la chane de production semblent lgrement plus

    complexes mettre en place (Diehl et Sterman, 1995), mais ces difficults peuvent tre

    surmontes laide des outils qui seront prsents dans la prochaine section.

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    14Finalement, dans lanalyse, il semble ncessaire de faire une claire sparation entre la

    stratgie pousse, tir ou autre, et la ou les techniques implmentes dans toute la chane ou

    diffrents chanons, car les combinaisons peuvent tre multiples.

    Tableau 1-2 : Classement gnrique des techniques de planification et contrle de laproduction

    Technique Centr sur : Associ principalement :MRP Utilisation de la capacit PushKANBAN Limitation du WIP localement PullCONWIP Limitation du WIP globalement PullDBR Contrle du WIP au Goulot dtranglement Pull-PushHybride Combinaison des facteurs Approches combins

    1.2.2 Outils de recherche et dapplication industrielleDans ce contexte, les outils de recherche ou dapplication industrielle sont les formes

    concrtes dans lesquelles les stratgies, modles daffaires ou techniques sont implments

    pour grer ou rsoudre une problmatique spcifique, occasionnelle ou rcurrente, dans la

    dimension oprationnelle de la gestion de la chane de cration de valeur. La Figure 1-3

    prsente une version simplifie des diffrentes dimensions dans la gestion de la chane de

    cration de valeur, en termes de temps, despace et de direction des flux. Dans le cas de la

    planification et contrle de la production, le nombre et la varit doutils sont trs

    clairement marqus par lvolution des technologies de linformation et de la

    communication ainsi que par le dveloppement des mthodes de recherche oprationnelle.

    En fait, cela a facilit une extension de lutilisation des outils (voire systmes) de

    planification de la production dans les grandes entreprises, principalement, mais aussi dans

    les petites et moyennes entreprises, ainsi que dans la recherche. Dailleurs, il existe des

    outils qui vont de trs simples, comme les feuilles de calcul ou feuilles denregistrement, enpassant par loptimisation classique jusquaux systmes APS intgrs ou des outils

    multiagent. Ainsi, au fur et au mesure que les outils se sont sophistiqus, les possibilits de

    traiter des problmes plus complexes ont augments. De cette manire, la complexit des

    taches abordes dans lactualit fait quun outil de recherche ou dapplication devient un

    ensemble intgr de rgles daffaires, architecture informatique et moteurs transactionnels

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    15ou doptimisation pour appuyer la prise de dcisions et le dploiement des activits. Dans la

    pratique, les outils daide la dcision les plus communs sont les systmes ERP (Enterprise

    Ressource Planning) avec une composante chaque fois plus importante de systmes APS,

    lesquels sont leur tour munis de moteurs optimiseurs pour amliorer les transactions.

    Dans ce travail interviennent plusieurs outils de recherche. Tout dabord, la simulation,

    puisque les stratgies pour grer le systme de production sont values par simulation de

    la planification de la production en fonction dun plan dexprience. Ensuite, le systme

    bas sur des agents qui labore et traite les plans. En troisime lieu, les modles

    mathmatiques utiliss par les agents. Enfin, le systme dinformation qui intgre tous ces

    lments pour en faire un outil de planification de la production.

    Fourniture Production Distribution Ventes

    Longterme Design stratgique du rseau

    Moyenterme

    Planification agrgePlanification desbesoins en matires

    et delapprovisionnement

    Gestionde la

    demandeProduction-Distribution-

    Taille de Lots synchronissCourtterme

    Contrle desachats

    Contrle dela

    Contrle dedistribution

    Contrle descommandes

    Excutionproduction

    Figure 1-3 : Matrice de la chane de cration de valeur (Meyret al., 2005)

    Dans ce cadre complexe qui reprsente la gestion de la chane de cration de valeur, du

    design du rseau au dploiement des techniques de pilotage et excution de la production et

    de la distribution, existent de nombreux outils pour la gestion et daide la dcision. Ainsi,

    la Figure 1-4 prsente une superposition de ces outils la matrice de la Figure 1-3 pour les

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    25/73

    16situer tels quils sont couramment employs en gestion des problmatiques de la chane

    dapprovisionnement.

    Figure 1-4 : Outils dapplication et recherche sur la matrice de planification de la chane(adapte de Meyret al., 2005)

    Classification des outils de planification de la production

    Dans le cadre global de la chane de cration de valeur, Beamon (1998) utilise une

    classification base sur la nature de donnes et lobjectif des modles pour diffrencier les

    outils en quatre catgories : a) modles dterministes analytiques; b) modles stochastiques

    analytiques; c) modles conomiques (dans lesquels elle place les modles de la thorie des

    jeux); et d) modles de simulation. Dun autre ct, Mula et al. (2006) rvisent une srie de

    modles utiliss dans la littrature pour dvelopper des outils qui permettent de mettre en

    place des techniques ou des stratgies pour rsoudre des problmes lis la planification de

    la production dans plusieurs contextes manufacturiers assujettis des perturbations

    alatoires. Cette revue de la littrature se centre principalement sur les outils appliqus en

    Systmes dexcution manufacturire (MES) Systmes dexpdition etroutage

    Outils dintelligence daffaires (BI)

    erformance

    Systme de gestiond'entrept

    Tableaud

    eborddep

    EDI (change de donnes informatis)

    Progiciel de gestion intgr,ERP (MRP II)

    Applications de design de rseaux

    CRM

    Systme avanc de planification et d'ordonnancement

    (APS)

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    26/73

    17recherche. Ils classent les modles supportant les diffrents outils de recherche en quatre

    groupes, savoir : a) modles conceptuels, b) modles bass sur lintelligence artificielle,

    c) modles analytiques et, d) modles de simulation. Dans ce contexte, les systmes base

    dagents ou multiagent sont classs comme modles dintelligence artificielle. Par contre,

    Tang et al. (2001), utilisent une classification diffrente et sen servent pour ltude des

    problmatiques dans la production dacier. Ils classent les mthodes bases sur des agents

    dans une catgorie propre, laquelle ils ajoutent trois autres : a) mthodes de recherche

    oprationnelle (programmation mathmatique), b) dintelligence artificielle (systmes

    experts, recherche intelligente et satisfaction de contraintes) et c) mthodes de coordination

    homme-machine. Dun autre ct, dans le contexte de modlisation de la chane

    dapprovisionnement, Min et Zhou (2002) offrent une taxonomie des modles appliqus

    la chane de cration de valeur qui mlange indistinctement outils et modles.

    Dans la mme ligne danalyse de la littrature, Schmidt et Wilhelm (2000) prsentent une

    revue des modles de programmation mathmatique utiliss pour les dcisions stratgiques,

    tactiques et oprationnelles, mais visant les rseaux internationaux et mettant en vidence le

    besoin de construire des modles intgrs permettant dappuyer la prise des dcisions tous

    les niveaux de la dimension temporelle.

    Dans ce travail, il est ncessaire de faire la diffrence entre loutil, le modle, et la mthodedimplmentation. Ainsi, si loutil est multiagent, les modles sous-jacents peuvent tre soit

    des modles analytiques mathmatiques soit des modles logiques. Par exemple, mme si

    MRP est une technique essentiellement transactionnelle, sa fonction peut tre munie de

    moteurs doptimisation bass sur la programmation mathmatique, des heuristiques ou

    dautres modles. Ainsi, Vo et Woodruff (2006) prsentent diffrents modles pour

    implmenter le MRP dans des APS selon lobjectif privilgier ou la technique de solution.

    Maintenant, si lon considre la planification et le contrle de la production (le pilotage), laplupart des applications se font partir de modles quantitatifs bass sur diffrentes

    mthodes de recherche oprationnelle. Normalement les outils bass sur des techniques de

    dynamique de systmes ou de simulation sont utiliss pour la recherche, quoiquavec leur

    avancement et lincorporation de routines doptimisation, leur utilisation industrielle

    devient plus courante et priodique.

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    27/73

    18Le Tableau 1-3 rsume des combinaisons problmes-outils-mthodes qui peuvent se

    prsenter pour traiter les diffrents problmes lis la planification de la production en

    implmentant les diffrentes techniques signales dans la section 1.2.1. Ce tableau nest pas

    exhaustif mais est une reprsentation des possibilits les plus observs dans cette recherche

    et rapportes, entre autres, dans Mula et al. (2006) et Olhager et Wikner (2000). Les

    solutions ad-hoc (SAH) du Tableau 1-3 correspondent aux dveloppements spcifiques

    rapports de faon indpendante dans diffrents travaux de recherche. Lutilisation des

    diffrentes mthodes, telles que prsente dans le tableau, nest pas mutuellement

    exclusive.

    Tableau 1-3 : Relation entre les diffrents outils et mthodes appliqus aux problmes lis la planification de la production

    Situationdapplication

    Outil

    Programmation

    mathmatique

    Heuristiques

    Programmationpar

    contraintes

    Modlesstochastiques

    Thoriedesjeux

    ModlesdeSimulation

    Dynamiquedesystmes

    Agentslogiques

    Agentsoptimiseurs

    Modlestransactionnels

    Design de la chanede cration de valeur

    Solution adhoc (SAH)

    valuation desstratgies daffaires

    Gestion de lademande

    CRM

    Planificationagrge (ATP)

    ERP

    ERP APS

    Planification etcontrle de laproduction

    SAH

    tablissement decontrats

    SAH

    Gestion dentrepts WMS Contrle etexcution

    MES/SAH

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    28/73

    19Outils bass sur des agents

    Cette catgorie doutils mrite une place spciale dans cette revue de la littrature car le

    logiciel utilis pour lvaluation des stratgies de planification de la production est un outilbas sur une architecture du type agent. Cette architecture permet dmuler fidlement le

    comportement du systme sociotechnique rel.

    En effet les possibilits ouvertes par lapproche agent pour simuler des systmes rels sont

    un axe de recherche trs prolifique aujourdhui (Zhang et Xie, 2007). Cela trouve sa

    justification dans les avantages que lapproche agent et son niveaux dabstraction

    prsentent pour la modlisation des contextes autonomes coopratifs comme les chanes de

    cration de valeur (Barbuceanu et Fox, 1996).

    En essence, lapproche agent profite des capacits computationnelles pour muler ou mme

    amliorer les comportements des systmes complexes, tels que les chanes de cration de

    valeur, en utilisant des modles dabstraction de haut niveau. Frayret et al., (2008)

    prsentent les diffrentes approches agent utilises pour modliser et simuler les

    comportement des chanes de cration de valeur.

    Une des avantages de lapproche agent est que lautonomie des diffrentes composantespermet non seulement dappliquer et tester des stratgies lintrieur de chaque agent mais

    aussi entre eux, ce qui facilite le dveloppement de mcanismes de coordination plus

    performants (van der Zee, 2006). De plus, les agents peuvent tre quips des moteurs

    avancs daide la dcision ou doptimisation pour enrichir le comportement du systme

    quils mulent.

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    29/73

    20

    1.3 Planification de la production de bois duvrePlanifier la production de bois duvre requiert de stratgies, de techniques et doutils

    spcifiques. tant donn que cette industrie correspond une industrie de processus, ses

    dynamiques font que les dveloppements normalement disponibles, pour les contextes de

    manufacture discrte, ne soient pas bien adapts aux singularits prsentes dans ce type

    dindustrie (Fransoo, 1993; Crama et al., 2001). Cela dit, une des principales difficults de

    ce contexte de production est la prsence des coproduits dans les recettes de production.

    Ces coproduits comptitionnent pour les ressources du systme avec les produits en

    principe recherchs et, en ce faisant, gnrent des flux parallles sur la chane de cration

    de valeur. Ce phnomne est aussi connue sous le nom divergence (Vila et al., 2006).

    En gnral, dans les industries de processus il existe une importante varit de

    configurations de production (Dennis et Meredith, 2000). Dans ce contexte, lindustrie du

    bois duvre peut tre classe comme une industrie divergente (de dsassemblage), aussi

    appele en V, cest--dire, avec un nombre de produits finis sensiblement suprieur au

    nombre ou varit de matires premires. Dans certains cas, la production sarticule par lots

    de production, dans dautres, les flux tendent tre continus. Dans tous les cas, le processus

    de schage est forcement organis par lots de production, tant donn la grande taille des

    schoirs normalement utiliss.

    cause de la divergence diffrents points sur le processus de production, de la variabilit

    naturelle de la matire premire et des pratiques de commercialisation, les plans de

    production de bois duvre vont connatre beaucoup dexceptions et rarement, dans le

    contexte qubcois, la production sera organise en fonction dengagements pralables.

    la place, les usines planifient la disponibilit du systme et lapprovisionnement pour avoir

    la capacit de traiter le bois qui rentre et pousser les produits les plus recherchs en aval de

    la chane. Dans ce cas, les mthodes daide la planification se concentrent sur des

    problmes locaux ou ponctuels, tel que le trononnage (Larose, 1999), le dbitage

    (Todoroki, 2001; Bhandarkaret al., 2002), ou le schage (Rensi et Waintraub, 1988; Joines

    et al., 2007), et les solutions intgres sont moins recherches. Toutefois, certains

  • 7/28/2019 25705

    30/73

    21chercheurs prsentent des travaux qui visent dvelopper des solutions pour aborder les

    problmes de planification de la production de bois duvre, rsineux principalement,

    dune faon plus intgre. Beauregard et al. (1994, 1997), par exemple, prsentent une

    approche de modlisation systmique des usines de sciage pour tenir compte de leur

    complexit au moment de dvelopper des modles daffaires. Dun autre ct, le groupe de

    recherche du professeur Maness a dvelopp une srie de travaux pour intgrer des outils

    bass sur la programmation mathmatique pour rsoudre de problmes de planification de

    la production (Maness et Adams, 1991; Donald et al., 2001; Maness et Norton, 2002). Ces

    travaux, ainsi que ceux de Todoroki (2001; Todoroki et Rnnqvist, 1999; 2002) se

    concentrent principalement sur loptimisation du dbitage. Les travaux essayent, pour le

    moment, de composer avec la divergence et de limiter les niveaux de stock, tout en gardant

    de niveaux levs de rendement matire. Dans le projet Forac, le but est dintgrer lespossibilits doptimisation des diffrents processus pour en arriver des solutions

    coordonnes.

    Finalement, dun point de vue holistique qui contemple la chane de cration de valeur au

    complet pour lindustrie des produits du bois, les solutions dvelopper doivent considrer

    les diffrentes problmatiques associes la fort (Rnnqvist, 2003) ainsi qu la

    transformation du bois.

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    28

    Chapitre 2. Agent-Based Simulation and Analysis ofDemand-Driven Production Strategies in the LumberIndustry

    2.1 AbstractThis paper addresses the generic problem of production planning in a divergent lumber

    production environment. It aims at analyzing the performance of various demand-driven

    production strategies of a lumber production system. This analysis is performed using a

    simulation platform built on an agent-based advanced planning system. Nine production

    strategies configurations are evaluated under six scenarios in order to carry out a complete

    mixed level design of 54 simulation runs. Each of these configurations is a combination of

    a decoupling point position and a level of capacity that is committed to contracts with

    customers. Accordingly, the six scenarios are designed as a combination of supply type

    (i.e., log diameter distribution) and lumber market prices. Production processes and co-

    production yields are based on a real manufacturing system from eastern Canada.

    Performance is evaluated from the logistic and economic points of view. Resultsdemonstrate that demand-driven planning approaches that propagate demand information

    upstream the supply chain have the potential to improve planned customer service and

    reduce planned inventories. Results also show that lumber companies need to receive a

    premium from their customers in order to compensate from the loss of potential value

    resulting from a more constrained planning environment.

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    29

    2.2 RsumCette recherche traite sur le problme de la planification de la production dans un

    environnement de production divergent tel que celui du bois duvre. Elle a pour but

    danalyser les changements dans la performance oprationnelle aprs lintroduction de

    mthodes de contrle flux tir dans le systme de production de bois duvre. On utilise

    une plateforme exprimentale comme systme de planification et programmation avance

    base sur une technologie agent pour simuler et valuer la performance. Un plan

    dexpriences complet de niveaux mixtes avec 54 observations comprenant neuf

    configurations de la scierie sous six scenarios a t ralis. Chacune des neuf configurations

    reprsente une combinaison des niveaux des deux facteurs contrlables : la position dupoint de dcouplage et le niveau de capacit allou aux contrats. Par consquent, les six

    scenarios sont le rsultat de la combinaison des niveaux des facteurs externes, savoir : le

    mlange des billes et les diffrences relatives des prix marchs du bois. La performance est

    value des points de vue logistique et financier dans le but de mettre en vidence les

    compromis dans ces deux perspectives. Les rsultats dmontrent que les stratgies de

    planification bases sur une approche tire, qui propagent linformation de demande en

    amont de la chane de cration de valeur, ont le potentiel damliorer le service logistique

    aux clients et diminuer les niveaux dinventaire. Cependant, les rsultats montrent aussi que

    les compagnies du bois auront besoin daller chercher une prime dans les prix des contrats

    pour compenser les pertes dans le revenu potentiel li lopration en mode flux pouss.

    2.3 IntroductionThe forest products industry is an important business sector in Quebec, Canada. It plays a

    central role in its economy, providing over 115.000 direct employments and contributing

    about 4% of its Gross Domestic Product (QFIC, 2005). Despite its importance, the lumber

    industry is facing serious difficulties. Timber has become scarce in quantity and quality in

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    30public forests, especially in eastern Canada. Furthermore, the combination of longer

    hauling distances and higher gas price result in constantly increasing supply costs due to

    higher transportation cost. Moreover, the increased concurrence in the US market, due to

    the emergence of low cost fiber producers, has also affected Quebecs lumber industry

    directly and indirectly because of its business relationship with the pulp and paper industry.

    Finally, the Canadian lumber industry is facing strong protectionism measures in the US

    market, as well as a strong Canadian dollar that impairs exports in general.

    In order to face these issues, lumber producers have focused their efforts on cost reduction

    and potential market value recovery (i.e., price-based optimization with 3D scanning and

    curve sawing). The use of such push-oriented strategies also finds justification in a highly

    standardized and commoditized North American softwood lumber market. On the one

    hand, Quebec sawmills have become highly productive machines, in spite of the small

    diameter of the available logs (Bdard, 2002; Lvesque 2005). On the other hand, they have

    become inflexible to adapt to changing market needs.

    Even though these make-to-stock strategies served the industry rather well when market

    prices were higher and competition inexistent, new market conditions are reshaping the

    way lumber is demanded. Value-added wood based industries, such as engineered wood

    products and prefabricated houses have been experiencing a sustained development for afew years and ask for more collaborative relationships with lumber producers. Instead of

    ordering large volume of commodity, engineered wood producers expect high quality

    products on demand, because they do not hold large inventory of raw material. A similar

    kind of pressure is emerging from the home center industry. Vendor-Managed Inventory

    (VMI) is becoming extensively used, forcing lumber producers to learn how to manage

    consigned inventories and replenish their customers with the right quantities of the right

    product at the right time. Contracts that enforce the delivery of certain volumes of products

    are also more frequently used with large retailers. Even if these contracts are profitable,

    they put pressure on lumber producers as they must pay important penalties, or even may

    lose their contract, if stores become out-of-stock.

    Similar challenges have already been addressed by other industries, such as the food

    processing industry (Soman et al., 2004). In this industry, customer centric strategies let

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    31demand information guide production decisions. Conversely, the Quebec lumber

    production strategy is still mainly driven by potential value recovery and market prices.

    The adoption of such strategies is a difficult task for lumber producers who strongly believe

    that cost reduction is still the main driver in the lumber business. Although low production

    cost remains a barrier to access the lumber market, it becomes more and more necessary for

    lumber producers to adopt new strategies to improve their ability to meet market needs. The

    challenge is thus to find solutions to overcome the price-based push strategy that is widely

    accepted in the industry in North America.

    This paper provides an exploratory analysis of the introduction of demand-driven (pulled

    by demand information) strategies in the lumber production process. In order to do this, a

    series of simulation experiments that exploit an agent-based advanced planning system has

    been carried out. The objective is to provide managerial insights concerning the design of a

    mix marketing strategy (i.e., contract and/or spot market) that is closely related to the

    production and procurement specificities of softwood sawmills.

    2.4 Research context2.4.1 Characterization of the lumber production processThe lumber industry is a process industry characterized by three main elements. First, the

    process routing is fixed (i.e., sawing, drying, planing and sorting). Second, raw material

    (i.e., log diameter distribution and quality) plays a central role in constraining the volumes

    and mix of product types that can be produced. Third, lumber is produced through a set of

    successive divergent processes with co-production (i.e., several product types are produced

    simultaneously, as presented in Figure 2-1) best described by recipes than bills of material(Crama et al., 2001).

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    32

    Figure 2-1: Product flow divergence in sawmilling

    Lumber is thus co-produced according to multiple input-process combinations that generate

    several pieces of lumber from each single log. At the sawing level, the combination of input

    (i.e., the size, diameter and shape of a log to be processed) and sawing process (i.e., a set of

    log breakdown sub-processes) defines the distribution of output to expect. In practice, a

    price list defining the value of each co-product guides the selection of the sawing process to

    breakdown each log independently. This price-based optimization process is a typical local

    optimization, as each log is broken down independently without regards to customer

    demand. Some control systems take past production volume into account to select the next

    sawing processes, which improve output production control, and thus, demand satisfaction.

    With pure price-based production control systems, the only two possible ways to influence

    the output is to control the mix of input logs and to adjust the price list that is fed directly

    into the production control optimizers. In other words, the same production control

    decisions apply simultaneously to all input logs and products. Consequently, the adjustment

    of the price list to force the production of a certain type of lumber, lets say [tw; gd; l],

    where t is the thickness, w the width, gd the grading and l the length, will automatically

    push the flow of other co-products. This production control strategy limits the companys

    ability to commit with customer to deliver specific product types. Contracts are thus usuallybased on the mills historical production data used to identify the reasonable volume that

    can be promised and delivered on time. This strategy tends to increase inventory levels due

    to limited control of output mix. The remaining products with less rotation are then pushed

    to market at a generally lower price.

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    33The drying process is a batch-oriented production process. It can be modeled as a set of

    more or less independent sub-processes (i.e., air-drying, kiln drying and equalizing) that

    together define a drying process. Air-drying and equalizing are usually carried out in the

    log yard. However, kiln drying is a long and energy consuming process. A batch of pieces

    of lumber of similar thickness and moisture content level is loaded into the dry kiln.

    Although the nominal dimension of lumber is not changed during this process, the output

    quality (i.e., twist, internal stress, surface defaults, etc.) depends upon the combination of

    drying sub-processes. The careful definition of the overall drying process influences the

    lumber grade, which can be controlled to improve response to market needs (Gaudreault et

    al., 2006).

    Finally, the planing and sorting processes produce several grades of various dimensions of

    lumber. A visual inspection of each piece of lumber enables the operator to cut the piece at

    the most valuable length, eliminating defaults such as flash (i.e., pieces of bark at the end of

    a plank). Production planning of planing and sorting operations is likewise a difficult task,

    mainly due to the complexity arising from the co-production and the limited sorting

    capacity constraints (i.e., limited number of sorting bins vs. the number of possible product

    types). Furthermore, sawmills in Quebec generally limit the number of final products in

    order to produce enough volume of each single item to sell it in the lumber spot markets,

    where each transaction is individually negotiated.

    2.4.2 Production planning and control in the lumber industry

    The lumber industry is also characterized by production control principles specific to

    process industries. Fransoo (1993) proposes a definition of production control in this

    context that emphasizes profit maximization rather than cost minimization. Indeed, the

    author explains that a process production system is more likely to influence the profitabilityof the company because it is the bottleneck that defines the companys capacity to satisfy

    customers demand. Crama et al. (2001) go further and explain that the characteristics of

    process industries, such as the availability of raw materials, the simultaneous production of

    several products, and the use of expensive equipments (which is not necessarily the case in

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    43/73

    34the lumber industry), limits the flexibility of production control so that demand satisfaction

    cannot be enforced. Consequently, it is here necessary to allocate capacity to customer

    demand in order to maximize profit.

    Similarly, the Quebec lumber industry is first constrained by supply availability. It iscontrolled, to some extent, to meet orders allocated to mills and market conditions

    perceived by the sales force. Although, production planning seems to be triggered by

    market needs, planning and control is in practice not geared up with advanced planning

    tools that can simultaneously consider both actual market orders and a forecast of

    aggregated market needs. Orders are usually allocated by corporate sales offices to mills

    according to their ability to produce certain types of products and according to their relative

    proximity to the customers. In turn, these orders influence production planning in a myopic

    way. In other words, the mills production planner decides the mix of log types to transform

    daily, and sometimes (i.e., from once a week to once every 6 month), adjust the price list in

    the log sawing optimizer in order to influence output mix. It is indeed largely believed in

    the industry that the variability of the sawmilling process is too unpredictable to be

    triggered by orders or demand forecast information. However, a large part of this variability

    is due to poor raw material characterization and mills inability to control divergence. Thus,

    the most important task of the mills planner is to forecast output product mix and volumes

    based on supply availability and to communicate these production forecasts to the sales

    force in order to push products (i.e., forecasted available-to-promise and on-hand

    inventory) to the market. De Toni et al. (1998) classify this type of production control

    approach as a process with a look-back rather than look-ahead criterion, which means that

    it is less responsive to market fluctuations.

    Furthermore, these practices are greatly encouraged by the performance measurement

    system metrics commonly used