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  • BIABulletin dInformation Archologique

    XXIV

    Institut franaisdarchologie orientale

    Collge de FranceChaire Civilisation de lgypte pharaonique :

    archologie, philologie, histoire

    www.eg yptologues.net

    Patrimoine architecturaldes XIXeXXe sicles,

    quel avenir ?

  • I - REVUE DE PRESSE

    1. Thmes gnraux

    Disparition

    Mustafa Abdallah Shha

    Le 25 novembre 2001 sest teint le DrMustafa Abdallah SHHA, professeur darchologieislamique et vice-doyen de la facult dArchologie lUniversit du Caire. Il a entam une longuecarrire au sein de lOrganisme des Antiquitsgyptiennes (actuel Conseil Suprme desAntiquits), o il a sig au Comit permanent desAntiquits islamiques. Il a fouill Fustt durant denombreuses annes. Ensuite, il a embrass lacarrire universitaire. Il tait chef du Dpartementdes Antiquits islamiques et coptes lUniversitdu Caire, o il a dirig de nombreuses recherchesde magistre et de doctorat. Il a galement travaillet enseign au Soudan, au Ymen puis en ArabieSaoudite. Il est, surtout, lauteur de nombreuxouvrages sur les Antiquits islamiques et coptes.(Abdallah Kmil M S A , Disparition delarchologue musulman, pionnier des tudescoptes, al-Qhira du 11 dcembre).

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    Nominations

    Samr ANS est nomm directeur gnraldes Antiquits de Miny, en remplacement deMahmd HAMZA, parti la retraite.

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    Distinctions

    Zh Hawws

    LAcadmie russe des Sciences remettra,lors dune crmonie en novembre prochain, larchologue Zh HAWWS la mdaille en argentdu savant russe Bavel TIRTAGAKOV [sic]. Lex-secrtaire gnral des Nations Unies, Dr ButrusGHL est lunique personnalit gyptienne ayantdj reu cette distinction dispense par lAcadmierusse. Llection de Zh HAWWS au rang demembre honorifique de lAcadmie russe desSciences vient, en effet, en hommage sescontributions dans le domaine de larchologie, sa

    grande renomme internationale et sa capacit donner des confrences. (Zh HAWWS reoit lamdaille TIRTAGAKOV russe, al-Ahrr du 11octobre).

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    Abd al-Azz Slih

    Lors de son IVe rassemblementscientifique tenu du 27 au 29 octobre 2001 lUniversit du Caire, lAssociation desArchologues arabes a honor la mmoire dudfunt gyptologue, Dr. Abd al-Azz SLIH,ancien doyen de la Facult dArchologie, ainsi quele Dr. Abd al-Rahmn al-Tayyib A L-ANSR,ancien doyen de la Facult de Lettres lUniversitdu roi SAD et pionnier de larchologie dans lapninsule arabe. Les armoiries de lAssociation ontt remises la veuve du Dr. Abd al-Azz SLIH.(Ihb AL-KHUDAR, Les archologues arabesexaminent le changement du terme les dialectessmites, Akhbr al-Adab du 4 novembre 2001).

    Par ailleurs, conformment aux vux duDr. Abd al-Azz SLIH, sa veuve a dcid doffrirla grande bibliothque archologique ayantappartenu au Dr. SLIH la facult dArchologiede lUniversit du Caire. (Luay Mahmd SAD,Muses et Antiquits, al-Qhira du 16 octobre).

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    Le Comit de la culture et de linformation lAssemble du peuple et lOrganisme centralde comptabilit a adress un message deremerciement et dapprciation au ConseilSuprieur des Antiquits pour ce qui a t ralispar ledit Conseil, durant ces trois dernires annes,concernant la restriction des dpenses et laconformit aux rgles et aux lois rgissant sagestion de ces dpenses. Tout en prenant lesmesures lgales ncessaires pour viter lesremarques qui lui ont t faites par lOrganismecentral, pendant des priodes prcdentes sur legaspillage de fonds en les dpensant sur desvoyages et des crmonies. (Hassan SAADALLAH,Enregistrement de mosques sur la liste desAntiquits, Le Progrs gyptien du 12 aot 2001).

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    Cooprations

    Canada

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    En collaboration avec des experts duCentre canadien de restauration des manuscrits,lAdministration de restauration du ConseilSuprme des Antiquits a entrepris une restaurationminutieuse dune grande collection de papyrusremontants aux poques ptolmaque et romaine etconserve actuellement au Muse grco-romaindAlexandrie. Le directeur du Muse grco-romain,larchologue Ahmad ABD AL-FATTH, a dclarquil sagit de documents administratifs retrouvsdans de nombreux sites archologiques et conservsdans le muse depuis plus de trente ans. lissuedes quatre mois prvus pour cette opration derestauration, les papyrus retrouveront nouveau lechemin des vitrines dexposition. (Les Canadiensrestaurent les manuscrits dAlexandrie, al-Ahrrdu 20 novembre 2001).

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    Finlande

    Le ministre de la Culture, M. FaroukHOSNI, a approuv la construction dun Centrenational pour la documentation du patrimoinecivilisationnel et naturel, et ce, en vue de recenseret de grer les sites historiques, ce qui permettra deraliser un recensement scientifique, gographiqueet qualitatif de ces Antiquits. Cest ce qua dclarle Secrtaire gnral du Conseil Suprieur desAntiquits, le Dr Gaballah Ali GABALLAH, avantdajouter que la construction dun tel Centrereviendra en faveur du Conseil et des diversorganismes travaillant avec lui, ainsi que lesAntiquits. Il a indiqu quune coordination a ttablie avec le ministre des Communications etdes Informations en vue de la construction dunCentre national pour la documentation dupatrimoine civilisationnel et naturel dont la tcheprioritaire sera dlaborer un systme gographique(GIS) pour les sites historiques, et ce en employantles techniques les plus modernes disponibles dansce domaine. Le Dr GABALLAH a affirm quunaccord a t conclu avec le gouvernementfinlandais pour la fourniture au Centre desquipements ncessaires afin de tracer les cartesnumriques utilises dans la dlimitation desfrontires et des usages des divers sites historiques.(Hassan SAADALLAH, Un centre de documentationdu patrimoine civilisationnel en gypte, LeProgrs gyptien du 23 septembre 2001. Voirgalement Sbit Amn AWWD, Une rservelectronique pour le patrimoine civilisationnel, al-Ahrm du 6 aot).

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    Italie

    With Italian assistance, an accurate map ofSaqqara archaeological potential is to be chartedwith the aim of protecting monuments from naturaland human hazards. The envisaged map covers thewhole of the archaeological area of Saqqara whichstretches to an area of 12 square kilometres Yet90 per cent of its monuments suffer the effects ofenvironmental pollution since Saqqara is only a fewkilometres from Giza.

    In the first stage of the project allinformation and photos published about Saqqarawill be collected to determine sites of the tombs onthe map. The second stage is an extension of thefirst one while the third involves details andpaintings in 13 tombs. The team of experts engagedon the project have resorted to the Remote SensingAuthority to obtain a satellite picture of the area tomake an analogy with the existing map of the area.

    Under the same project equipment formeasuring temperature, humidity and pollutionrates will be installed within three monuments: thepyramid of Onas and the tombs of Ti and BitahHoteb within a general plan that considersdecreasing the number of visitors in tombs in orderto preserve inscriptions and coloured murals.(Sammar A. EZZAT, Archaeological map ofSaqqara necropolis with Italian help, The EgyptianGazette du 27 dcembre 2001, Mushra MSA, Unprojet scientifique en collaboration avec lItaliepour protger les Antiquits de Saqqra contre lesdangers naturels, al-Ahrm du 24 dcembre).

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    Kazakhstan

    Le Comit permanent des Antiquitsislamiques et coptes a rejet, lors de sa dernirerunion, la demande prsente par lAmbassade duKazakhstan au Caire pour la cration dun fondsinternational au nom du sultan al-Zhir BAYBARS.Ce fonds vise recueillir les dons ncessaires pourla restauration de la mosque al-Zhir BAYBARS auCaire. (Luay Mahmd SAD, Muses etAntiquits, al-Qhira du 30 octobre).

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    Pays arabes

    Un stage pour la formation lemploi de latechnologie informatique moderne dans laprservation des Antiquits sera tenu au ConseilSuprieur des Antiquits du 24 septembre au 3octobre prochain. Ledit stage qui se tient sous lesauspices du Secrtaire gnral du CSA avec laparticipation de 25 pays arabes, parmi lesquels

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    figurent lgypte, le Kowet, la Syrie, lArabieSaoudite et la Palestine, comprend des confrenceset des visites des sites historiques et des muses.Cest ce qua dclar la directrice gnrale de laformation au CSA, Mme Amal TEWFIQ. (HassanSAADALLAH, Un centre de documentation dupatrimoine civilisationnel en gypte, Le Progrsgyptien du 23 septembre 2001).

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    Russie

    Le ministre de lEnseignement suprieur,Dr Mufd SHIHB, a annonc linauguration enmars prochain du Centre dtudes gyptiennesdpendant de lAcadmie russe des Sciences. Leministre a prcis que ce Centre sera spcialis dansles tudes sur lgypte ancienne, la restauration etla fouille archologique et les recherchesanthropologiques compares. Une base de donnessur les Antiquits gyptiennes sera cre, ainsiquune banque de donnes pour lanalysearchologique, en plus de la publication scientifiqueen arabe et en russe. Au cours dun entretien, leministre a examin avec Galina BE L O V A, ledirecteur du Centre, les modalits de cration duCentre dans le cadre du Protocole culturel etscientifique qui unit lgypte et la Russie. Lesactivits de ce Centre regroupent les fouillesarchologiques dans la rgion de Mt Rahna, lacollaboration dans les oprations de restauration, lapublication de six ouvrages sur lgypte et lapromulgation daccords de coopration avec desmuses gyptiens. (Coopration gypto-russe dansles fouilles archologiques, a l -Wafd du 18novembre 2001. Voir galement Un Centre russepour les tudes gyptiennes, al-Ahrr du 26novembre).

    Mais trois semaines plus tard, la presseannonce :

    Le secrtaire gnral du Conseil Suprmedes Antiquits, Gballah Al GBALLAH, dclarequil ne voit aucun inconvnient la cration dunCentre russe pour la restauration et les fouillesarchologiques en gypte, sous rserve dobtenirlapprobation du Comit permanent des Antiquits.Mais contrairement ce qui a t publi dans lapresse, nous navons reu jusqu prsent aucuneproposition de lAcadmie russe des Sciences pourla cration dun tel Centre. Lexprience russe dansce domaine est la bienvenue, tant donn que desexperts russes travaillent effectivement sur certainschantiers archologiques dans les diffrentsgouvernorats. (Tha ABD AL-RAHMN, Un Centrerusse pour la restauration des Antiquitsgyptiennes, al-Ahrr du 6 dcembre).

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    Unesco

    Lgypte poursuit ses efforts en vue demobiliser la communaut internationale etlensemble du monde arabo-musulman pourla sauvegarde du patrimoine archologiqueet architectural palestinien en gnral, et laville de Jrusalem en particulier, contre lesagressions israliennes. Celles-ci prennentplusieurs formes : substitution destoponymes arabes par dautres juifs ;interdiction de restauration des monumentsislamiques, destruction de certains dentreeux, et annexion pure et simple ; effacementde lidentit arabe et palestinienne, etc.

    Le ministre de la Culture, M. FaroukHOSNI, a lanc un appel pour la convocation dunerunion urgente de la Commission du Patrimoineinternational de lUnesco, afin de prendre unedcision unique sur les moyens de faire face auxviolations dIsral des patrimoines civilisationnel etislamique du peuple palestinien. Cette mesure a tprise par M. HOSNI la suite de la dcision dungroupuscule dintgristes juifs de poser la premirepierre symbolique du prsum troisime temple deSalomon, prs de la mosque Al-Aqsa, a dclar leSecrtaire gnral du Conseil Suprieur desAntiquits, le Dr Gaballa Ali GABALLA.

    Une invitation similaire sera adresse laLigue arabe afin de convoquer une runion auniveau des pays arabes concerns, savoir : leMaroc, la Jordanie et lAutorit palestinienne, et ceconformment aux recommandations de la dernirerunion des chefs des Organismes arabesdAntiquits, qui tait consacre lexamen de lapossibilit de prsenter un mmorandum au nomdes pays arabes membres de la Ligue, destin prendre une position srieuse contre les violationset exactions israliennes des lieux saints dans lesterritoires palestiniens occups.

    ce propos, le ministre de la Culture aform une commission urgente de suivi, sous laprsidence du Secrtaire gnral du CSA, et avec laparticipation du directeur gnral des Antiquitsdans le Delta, le Dr Mohamed ABDEL MAKSOUD etle prsident du secteur des Antiquits islamiques,M. Abdallah EL-ATTAR. Pour sa part, M. ABDELMAKSOUD a dclar que les pratiques dIsraltaient considres comme une dsacralisation deslieux saints et une atteinte flagrante aux sentimentsdes musulmans et aux rsolutions de laCommission de la protection du patrimoineinternational.

    Selon lui, lUnesco avait dj rejet lademande dIsral dannexer, en juin dernier lors

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    dune runion de lUnesco Paris, des Antiquitsappartenant la rgion dAl-Qods ses propritsculturelles. Ceci reprsente une reconnaissancepar la Commission internationale concerne dupatrimoine culturel du peuple palestinien,notamment les Lieux saints. (Hassan SAADALLAH,Runion sur les patrimoines du peuplepalestinien, Le Progrs gyptien du 5 aot 2001.Voir galement Omayma ABDEL-LATIF, Notimpartial, not scientific, Al-Ahram Weekly du 2aot ; Tha ABDALLAH, Des efforts gyptien-marocains pour la protection des Antiquits deJrusalem, al-Ahrr du 8 dcembre ; IbtihlGHAYS, Les archologues appellent lUnesco sauver les monuments de Jrusalem, Uktubar du16 dcembre).

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    Polmiques

    Opra Ada aux Pyramides

    Lorganisation dune nouvelle dition delopra Ada sur le Plateau de Gza a t, unefois de plus, le thtre dun conflit ouvertentre partisans et adversaires delexploitation des sites archologiques desfins touristiques ou artistiques :

    When Giuseppe VERDIs Aida was stagedin 1998 and 1999 at the foot of the Giza pyramids,the production met with great acclaim. Apart from1987, 1994 and 1997 when the performances wereheld in Luxor, and last year when the productionwas canceled, the Giza plateau for more than adecade has been the site of annual productions thatusually draw thousands of people from all parts ofthe world. This years production was timed tocoincide with the centenary of the Italiancomposers death on 12 October. To create anunforgettable spectacle, the production design callsfor a lake to be constructed around the stage and aminiature 15-metre-high step pyramid, made ofwood-coated steel. These innovations by renownedItalian open-air opera director Pier Luigi PIZZI werereceived with enthusiastic praise from Opera Houseofficials and Culture Minister Farouk HOSNI, butthey were met with by objections from someEgyptologists.

    Some described them as a threat to thesafety and sanctity of the pyramids area. Butothers believe that they might improve thepresentation of the opera and provide an additionalattraction to draw people from around the world.Our goal is to innovate and create a glamorousatmosphere against the divine pyramid backdrop.We are always keen on the safety of archaeologicalsites because they are our heritage, HOSNI told Al-Ahram Weekly. He added that to be on the safeside, a committee comprising Egyptologists,

    engineers, technicians and artists will meet withindays to decide whether to go ahead with theconstruction of the lake and the replica of the steppyramid. Antiquities officials are confident that themethods they have proposed to safeguard themonuments would be effective. Gaballa AliGABALLA, secretary-general of the SupremeCouncil of Antiquities (SCA), affirmed that the lakewould not have a negative impact on thearchaeological site. He explained that the proposed"lake" would actually be a shallow water-filledtrench, 100 metres-long, 10 metres-wide and five to10 centimetres deep. It is to be lined with stainlesssteel-coated iron sheets to prevent water fromseeping into the surrounding area. The amount ofwater in the lake will be much less than the rainsthat strike the plateau every winter, saidGABALLA.

    Voicing a different opinion, Ahmed EL-SAWI, an Egyptian antiquities professor, pointed outthat constructing a lake inside the archaeologicalarea contravenes the antiquities law no 117 for 1983,which stipulates imprisonment as the penalty foranyone who changes, adds to, or disfigures anyarchaeological site. He said that if the plan isimplemented, the Ministry of Culture and the SCAwould be culpable for destroying a pricelessarchaeological site. ABDEL-HALIM NOUREDDIN,dean of the Faculty of Antiquities, FayyoumUniversity, believes that it is acceptable to utilisethe area surrounding any ancient site, whether itcontains a pyramid or a temple, for culturalactivities, on condition that the use of the area doesnot result in its being damaged. However, heobjected to the plan for the lake. It is a verydangerous plan that does not contain sufficientprotections against water seepage, NOUREDDINadded.

    The executive producer of this yearsproduction of Aida, Hassan KAMI, believes that alake is dramatically relevant to the production andwould greatly enhance two scenes. The first is thecelebration of the Egyptian victory and the secondis a scene in the Third Act where Aida sings for theNile to help her in her misery. As for the replica ofthe pyramid, Aida and her lover will be buriedinside it at the end of the opera. This time, theopera will be much more dazzling, KAMI said.What is all this fuss about, wonders SamirFARAG, head of the Opera House. Why areEgyptologists afraid of constructing this lake? It isa small water channel that will be constructed bythe armed forces who guarantee full control of thewater and the prevention of any leakage.

    Zahi HAWASS, director-general of the GizaPlateau and Bahariya oasis, sent his officialobjection to GABALLA last week. In his letterHAWASS described the proposed lake as a threat tothe sanctity and appearance of the plateau. If waterwere to seep from the trench, the northern cemetery

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    of Khufus officials would be destroyed, he said.HAWASS supported his argument by noting that allrest-houses on the plateau were removed in order tosafeguard against the possibility of any seepagefrom their water supplies. (Nevine EL-AREF,'Lake' Aida?, Al-Ahram Weekly du 6 septembre2001. Voir galement Al ABD AL-HD, Undiffrend entre lOpra et le CSA propos ducreusement dun lac artificial sur le Plateau desPyramides, al-Akhbr du 29 aot; Nivn YSN,Le lac dAda, al-Wafd du 15 septembre).

    Il est noter que le conflit entre lOpra duCaire et le CSA a t dvoil par la pressefin aot, aprs que les Forces armesgyptiennes avaient dj ralis 60 % destravaux damnagement du spectaclecontest ! Le ministre de la Culture renvoielaffaire devant le Comit permanent desAntiquits gyptiennes : Nous devonslaisser les experts trancher ces questions-l.Nous ne sommes pas metteur en scne. Parconsquent, il convient de se taire etdattendre avant de juger lexprience,surtout que le ralisateur italien PIZZI estmondialement connu. Je nai aucun partipris, si ce nest celui des ides nouvelles.Car il est trop facile de prendre desdcisions qui plaisent tout le monde. Jerefuse, toutefois, ce style (Frq HUSNtransmet le problme dAda au Comitpermanent des Antiquits gyptiennes,Akhbr al-Yawm du 8 septembre. Voirgalement Tha ABD AL-RAHMN, LeComit permanent tranche le diffrendautour du lac artificiel de lopra Ada, al-Ahrr du 14 septembre).

    Mais les attentats du 11 septembre 2001 auxtats-Unis et linvasion de lAfghanistan onteu le dernier mot. Lopra de VERDI a tannul, malgr les quelques millions deLivres gyptiennes dpenses en dcor et encampagnes publicitaires internationales

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    Muse gyptien

    Dans le cadre des travaux de ramnagementdu Muse gyptien du Caire, le Ministre dela Culture dcide de recouvrir tous les soclesdu Muse avec du marbre. Vivescontroverses :

    Recouvrir tous les socles du Musegyptien avec du marbre, cest le projet qui susciteactuellement une grande polmique au ministre dela Culture. Lopposition vient de ceux qui sont lesplus concerns: les gyptologues et mme ledirecteur du Muse, Mamdouh AL-DAMATI.

    Entam dans le plus grand secret il y a quelquesmois, le projet a suscit lmotion, au vu surtout deson tape exprimentale qui vient de se terminer etportant sur les frises des murs dune des salles. Jerefuse catgoriquement ce projet, sinsurge ledirecteur actuel du Muse, Mamdouh AL-DAMATI.Pour lui, ce projet est rejeter non seulement dupoint de vue esthtique, mais aussi pour les risquesquil ferait courir ldifice mme. Puisque lemarbre constituera une surcharge supplmentairesur les fondations Au risque de perdre son poste,le directeur a envoy cet gard plusieurs lettres deprotestations aux responsables pour suspendre ceprojet. Mais les ordres viennent de plus haut, ducabinet du ministre Farouk HOSNI. Ce projet a eneffet t sign lors de la priode intrimaire entredeux directions du muse o des ouvriers ontdbarqu au mois de mars.

    Le sol nest pas trs solide dans plusieursendroits du Muse. Il sest presque effondr certains endroits provoquant des craquelures dansles socles en bois de certaines statues, dont lastatue colossale dAmenhotep III et son pouse lareine Tiyi, affirme de son ct une gyptologuetrangre qui prfre garder lanonymat. Raison deplus pour ne pas admettre le marbre. Des socles enmarbre, cest une ide quon refuse cent pourcent. Cest contre tous les critres musologiques,en plus, a donne limpression que nous sommesdans des toilettes ou dans une caftria un peukitsch, ajoute-t-elle.

    Les socles utiliss actuellement sont ldepuis 1802, date de la construction du muse, ilssont conformes aux normes musologiques. Si lessocles en bois sont enrobs de marbre, celaentravera le dplacement des pices. Un musenest pas un espace statique. Il faut que les piceschangent demplacement de temps autre, soitpour organiser des expositions thmatiques, soitpour des raisons dactualit, ajoute-t-elle. Lebudget prvu pour cette opration est de 5 7millions de LE. Du gaspillage, selon lesopposants. Une telle somme aurait suffi larestauration de beaucoup de pices qui sont dansun tat lamentable, lance encore lgyptologue.

    Pour sa part, le secrtaire gnral du HautConseil des Antiquits (HCA), Gaballah AliGABALLAH, nest pas au courant de laffaire. Jevais me rendre au muse pour vrifier exactementde quoi il sagit. Le ministre de la Culture, FaroukHO S N I , qui a donn le feu vert aux travaux,reconnat que lamnagement en cours nest pasun projet idal mais au moins le muse deviendraplus propre et plus beau. En ce qui concerne lepoids du marbre et les risques quil prsente, leministre argumente que le projet est entre lesmains de spcialistes, cest eux de trancher unetelle question, ajoute-t-il.

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    De son ct, Aymane ABDEL-MONEIM,conseiller auprs du ministre de la Culture,explique quil y a deux oprations en cours. Lapremire est la restauration des fissures qui setrouvent dans les dpts du muse et qui va coter2,5 millions de L.E. et la deuxime consiste recouvrir les socles et le parterre du second tage demarbre avec un cot de 43 millions de L.E. Le soldu muse au deuxime tage est en mosaquerecouvert dune couche synthtique. Sil avre quele marbre est plus lourd que la mosaque, on vaarrter les travaux. On ne peut pas prendre unetelle responsabilit, alors que pour les socles, cestune dcision dfinitive, assure le conseiller duministre.

    Certes, le ct esthtique au Musegyptien est loin dtre la hauteur, que ce soit auniveau de lclairage, du nettoyage, de laconservation ou de lexposition mme, or, on voitmal ce que le marbre apportera comme solution ouamlioration. Voire, il constitue dun accord quasicommun une touche de laideur apporte ce musequi, comme le revendiquent les spcialistes, abesoin dun plan damnagement bien conu etmieux pens. (Hala FARES, Sous le signe de lacontroverse, Al-Ahram Hebdo du 11 juillet 2001).

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    Tlphrique dAswn

    Si lide dinstaller un tlphrique Aswntait dans lair depuis un certain temps dj,ce nest quen juillet 2001 que la pressecommence en parler dune faon plusprcise :

    Le gouvernorat dAswn tudieactuellement une proposition prsente par ungroupe dinvestisseurs arabes visant limplantationde tlphriques dans les villes dAswn et dAbouSimbel. Il sagit dun des nouveaux projetstouristiques dans la rgion du temple de Kalbsha etdu jardin botanique Aswn. En plus dun autretlphrique, qui devrait relier laroport dAbouSimbel aux temples de Ramss II et de Nfertari.(Sad GAML AL-DN, Tlphrique entre lestemples archologiques Abou Simbel et Aswn, al-Ahrr du 4 juillet 2001).

    Notons que ce mme investisseur Kowetienavait auparavant propos sans succslinstallation dun tlphrique sur lle dePhilae. Mais les bateliers sy taientfarouchement opposs. Allch par lapromesse de cration de nouveaux emplois,le gouvernorat dAswn accueillefavorablement cette nouvelle proposition. Enrevanche, le Conseil Suprme des Antiquitssen dmarque. En effet, lors de sa runion

    du 5 dcembre 2001, le Comit permanentdes Antiquits gyptiennes a rejet lunanimit ce projet de tlphrique entreles deux rives dAswn :

    Le secrtaire gnral du Conseil Suprmedes Antiquits, Dr Gballah Al GBALLAH, aaffirm lors de la runion de la Commissionsuprieure avoir ordonn de traduire le directeurdes Antiquits dAswn, Al AL-AKHFAN, devantune commission denqute. Celui-ci avaitoutrepass ses prrogatives en accordant un accordde principe sur le projet du tlphrique dAswnprsent par un investisseur Kowetien et rejet parle CSA. Laval du directeur des AntiquitsdAswn a, en effet, embarrass et le ministre dela Culture et le CSA. (Rz al-Ysuf du 29dcembre. Voir galement Mushra MSA, Laville dAswn deviendra-t-elle un parc dattractionsou un ple archologique international ?, al-Ahrm du 18 novembre ; Le Comit permanentrefuse lunanimit le projet de tlphrique,Akhbr al-Yawm du 8 dcembre).

    En effet, nombreux seront les dtracteurs dece projet touristique :

    () Mais le Haut Conseil des Antiquits arefus lide arguant quAssouan devait prserverson patrimoine, son environnement naturel et ne pasdifier des tablissements en bton. Une positionsoutenue par le ministre de lEnvironnement.Nous ne sommes pas contre les projetsdinvestissement en gypte, surtout sils mnent la croissance des ressources et ouvrent denouvelles portes pour la main-duvre. Cependant,ceux-ci ne devraient jamais tres raliss auxdpens des Antiquits et du patrimoine gyptiens.Cette phrase de bon sens sort de la bouche de DrGaballah Ali, Secrtaire gnral du Haut Conseildes Antiquits. La loi sur la protection desAntiquits interdit dailleurs les constructions surles sites antiques et il existe des rgles strictes encas dinstallation proximit.

    Le doyen de la facult dAntiquits delUniversit du Caire se montre affirmatif. Chaqueprojet touristique doit avoir un seul but, dclare-t-il: protger les Antiquits pour lesquelles lestouristes viennent en gypte. Il doit pargner nonseulement le monument mais aussi le milieu quilentoure. Les gens viennent chez nous pour jouirdu monument au sein de son environnementnaturel tout changement daspect reprsente uneviolation des droits du touriste et une dfigurationde lhistoire.

    De son ct, le directeur gnral desAntiquits de Guizeh, le Dr Zahi HAWASS, sestoppos catgoriquement au projet du tlphrique.Jai dj refus lanne dernire lexcution duprojet dans la rgion des pyramides de Guizeh, carnous ne voulions pas davantage de cette pollution,

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    multiplie par le nuage noir, qui menace nosAntiquits. Selon lui, il existe une limite descurit pour chaque monument. Il est interdit decrer des activits lintrieur de cette limite mmesi cest une activit touristique telle quunrestaurant. Je dtermine la limite de scurit une surface entre 1 et 5 kilomtres autour dumonument.

    Un autre responsable des Antiquits estimeque la rgion dAssouan doit tre rapidementtransforme en rserve naturelle pour contrer tousceux qui essayent de la dfigurer. Un tlphriquedfigurerait la rgion antique dAssouan mme silne touche pas les gravures des pierres, souligne-t-il. Le passage dun tlphrique dans cette zoneinfluerait ngativement sur le panorama et sur largion antique surtout quil se trouverait 250mtres au nord du tombeau de lAgha Khan et 400 mtres louest des cimetires. Il influeraitaussi sur la beaut des sites antiques dautant que sadernire station est prvue tout prs des spulturesdes nobles.

    Le vice-doyen de la facult de Tourisme,le Dr Ali OMAR, trouve de toute faon que celanest pas forcment viable au niveau conomique.Nous navons pas besoin dinvestir dans de telsprojets. En prenant en considration le prix dubillet de la visite plus celui du billet dutlphrique, je me demande si les gens leprendront. Et mme si les rendementssannonaient importants, la protection de lanature et de la rgion ncessite le sacrifice de ceprojet, continue-t-il. a suffit, nous avons djles hauts btiments qui entourent les monuments duCaire. Les touristes trouvent du plaisir sepromener Assouan par bateau. Ils utilisent sansdoute des genres de tlphriques encore plusmodernes dans leurs pays. Quand ils viennent engypte, ils prfrent un trajet au milieu desAntiquits gyptiennes pour imaginer commentlancien gyptien arrivait du ct ouest etcomment, la suite de ce long chemin, il entamaitla construction de cimetires et les temples.

    Pour sa part, le prsident delAdministration centrale pour la protection de lanature au ministre de lEnvironnement, le DrMoustafa FOUDA, a annonc le veto du ministresur ce projet de tlphrique la suite dediscussions et dtudes dtailles labores par lesexperts de lenvironnement. Ce projet detlphrique doit traverser les rserves naturellesque sont les les dAssouan Salouga et Ghazalainsi que les les nilotiques. Il est interditdinstaller des activits susceptibles de dtruire cemilieu, a-t-il conclu. (Alia ABOU EL-EZZ, Letlphrique menace le patrimoine dAssouan, LeProgrs gyptien du 6 dcembre 2001. Voirgalement Islm AFF, Le tlphrique menace lepatrimoine dAswn !, Akhbr al-Yawm du 24novembre).

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    Temples dAbu Simbel

    Lrection dune clture de 1,70 m autourdes temples dAbu Simbel suscitelindignation des professionnels du tourismeet des propritaires des bateaux de croisiresqui mouillent aux pieds du temple deRamss II. Sur fond de scandale politico-financier, cest toujours le mme dilemme :impact du tourisme de masse sur lesAntiquits et difficult de mettre au point unprojet de dveloppement de ces rgionshautement touristiques :

    It all started with the wall: a 1.7-metre-high iron and cement fence snaking around the AbuSimbel temple complex overlooking Lake Nasser.Completed only three weeks ago, the wall hasntwon much praise for its aesthetic qualities. Theword "ugly" seems to spring to the lips of luxurycruise-ship owners, tour operators and guides whenexpounding on the structure.

    It may seem like a small issue, butaesthetics are everything for Egypts boomingtourism industry. The wall has launched a furiousdebate over issues ranging from security, topreservation, to cruise operators cheating thegovernment on ticket costs. The Ministry of Culturefirmly maintains that the wall will ultimatelyprotect both the monument and the people who visitit, but those who have much to lose from theerection of the fence accuse the government bodiesbehind the ministrys LE9 million developmentproject at Abu Simbel of threatening business onLake Nasser and defiling the sanctity of thecomplex. An affronted Ministry of Culture went onto retort that the cruise boats, by anchoring directlyin front of the temples, are both spoiling the superbvista and damaging the rocks against the shore.

    The ministry also shot a final accusation atangry cruise operators: by docking on the shore infront of the temple, tour operators have been gettingaway with not paying the temple fees. Passengerssimply disembark and walk straight to the temple.The ministry also claims that those spending thenight on boats parked outside the temple complexare treated to a free performance of Abu SimbelsSound and Light show, once again depriving thegovernment of the revenue from ticket sales.

    Minister of Culture Farouk HOSNI told Al-Ahram Weekly that the fence would help tightensecurity over such a vast site. Mobile and fixedcameras installed along the fence will keep thewhole area under close surveillance and this willprevent illegal entry, said HOSNI. To stress hispoint that numerous visitors at Abu Simbel were

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    not paying customers, HOSNI cited the example of apolice report on one of the vessels, which boughttickets for 40 persons and then proceeded to admit83.

    The businessmen behind these tours,however, tell a different story and they too,provide their own documents. We have all thedocuments proving that we pay all entrance fees, aswell as all the necessary fees for the Sound andLight show, yet they [the Ministry of Culture] arecalling us thieves, fumes Moustafa EL-GUINDY,owner of Eugenie and Kasr Ibrim, the first cruiseboats to be launched on Lake Nasser questions this:If we are thieves, then their employees are alsothieves, because they allow tourists to enter withoutthe proper tickets. And even if this is the case, will afence solve this problem?

    Cruise operators are reeling from whatthey claim is an about-face by the government in itsposition on Lake Nasser cruises. Many describe thecurrent position adopted by the Ministry of Cultureas a death certificate for their businesses. EL-GUINDY recounts that when he first suggestedlaunching a cruise on Lake Nasser a decade ago, allthe governmental bodies supported him, startingfrom the president on down to current Minister ofCulture HOSNI and former Minister of TourismFouad SULTAN. I have written approval fromFarouk HOSNI permitting me to anchor in front ofthe temple, says EL-GUINDY. I also have writtenapprovals from previous secretary-generals of theSupreme Council of Antiquities (SCA): Abdel-Halim NOUREDDIN, Ali HASSAN and currentSecretary-General Gaballa Ali GABALLA. Why, afterall these years, are they now saying theydisapprove?

    On the issue of the Sound and Light show,EL-GUINDY is particularly indignant. He says thathe and a number of other investors made anagreement with the shows officials to pay the fullprice of a ticket for every one of their passengers,whether they watched the show or not. It isimportant to mention that about 95 per cent of theincome of the [Sound and Light] show comes fromcruise boats. To drive his point home, EL-GUINDYnoted that travellers who come by bus or planerarely stay overnight at Abu Simbel.

    EL-GUINDYs argument is backed up byMohamed SHAFIQ, managing director of the Soundand Light Company. I do not have any problemswith the cruise ships owners; they pay for Soundand Light tickets for all their passengers, even iffew of them actually watch the show from the shipsdeck. SHAFIQ reiterated that almost all of theestimated 500 spectators who take in the Sound andLight show at Abu Simbel daily come from thecruise boats. Unfortunately for visitors in generalflights and hydrofoils to Abu Simbel are onlyscheduled in the morning. There is not one flight

    at night, and even the newly opened road betweenAswan and Abu Simbel is closed at night, groanedSHAFIQ.

    By the time the Aswan High Dam wascompleted in 1971, the whole of Nubia wasinundated in water what became Lake Nasser.Fourteen of the great temples of Nubia weresuccessfully transferred to higher ground for theirpreservation, the greatest feat of all being thetransfer of the Abu Simbel temple complex, builtby Ramses II, which originally sat on the bank ofthe Nile some 300 kilometres south of Aswan. Thecreation of Lake Nasser sent many of these templesinto oblivion, as they were difficult to reach. Theadvent of Lake Nasser cruise ships in 1990,spearheaded by EL-GUINDY, allowed Abu Simbelto become a key tourist attraction in Upper Egypt.Nubia was not on the beaten track until I launchedthe Lake Nasser cruise, says EL-GUINDY. All thetemples were inaccessible and nobody thought ofvisiting them. There were no entrance fees for theNubian temples. The lake, as a tourist attraction,was neglected for about 30 years. When I thoughtof the Lake Nasser cruise, people said I was madand was going to lose my money. Now thesetemples have become important and are a source ofgood money for the country. Last year alone I paidabout LE5.5 million in entrance fees for the Nubiansites on the lake for my two cruise ships.

    The government originally professed thaterecting a wall around the temple complex was away of addressing security concerns and controllingthe people who enter the complex. One day we[investors] woke up to find a cement fencesurrounding the temples of Abu Simbel. When weasked about the reason, we were told that newelectronic fences would be built around all theancient sites of Egypt as a part of a security plan,recalls EL-GUINDY. Officials said that in AbuSimbel there could be an attack from the lake. Butwhen we saw that the fence in Abu Simbel wasdestroying the scenery of the place, we started tocomplain.

    At the time, Simon LAXTON, managingdirector of Thomas Cook Holidays, sent a letter toEgyptian officials inquiring about the reasonsbehind the construction of the fence at Abu Simbel.The letter, a copy of which was obtained by theWeekly, detailed LAXTONs concerns over why thefence was built and warns that tourism will sufferbecause of the project. It is with amazement anddisbelief that I have received some very sad newsabout Abu Simbel. I find it hard to believe reportsthat a cement wall has been built around theenclosure of the temples of Abu Simbel. Iunderstood that this is to protect the tourists froman attack from the water. The whole concept ofbuilding a wall around the temple area to protecttourists is, I feel, very worrying. The governmenthas been continuously issuing assurances that the

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    terrorist problem is finally under control and that[terrorism] poses no risk to tourism in Egypt. Isthis, therefore, not so? It would seem that there is,once again, a great risk and perhaps one wouldreview our current commitment, LAXTON wrote.

    Later, the letter addresses the issue ofcruise boats docking at the temples shore. Thereis news that cruise ships will not be allowed toanchor in front of Abu Simbel temples. If this is thecase, why should we even go through all of thishassle to visit these sites? Why should we pay forthe son et lumiere and include it in ourbrochures?... In order to be frank with a countrythat considers tourism a main source of income, Ibelieve that the government should reassess itsstance and support our efforts in this situation,because this act will minimise our efforts and willnegatively affect tourism.

    EL-GUINDY says that when governmentofficials felt that their security measures might havean impact on tourism revenue, they changed theirstory and said that the fence was being built todeter the destruction caused by cruise ships. Thecontroversy has exasperated everyone involved, butit is nowhere near resolution. Gaballa Ali GABALLAsays that the whole debate is blown out ofproportion, noting that passengers on cruises stillhave an clear view of the temples. The fence isconstructed on a lower level than the ships lastfloor and deck. It is only 1.7 metres high; its first 60centimetres are made of [cement] block ,while therest is iron-mesh fence, which allows for anunobstructed view of both temples.

    But the fence is not all that iscontroversial. Ayman ABDEL-MONEIM, thearchaeologist responsible of the restoration anddevelopment project at Abu Simbel insists thatthese steps are necessary to put a stop to the harmbeing caused by the cruise boats. Abu Simbel is animportant historical monument, the sanctity ofwhich must be upheld. It cannot be treated like afurnished apartment up for rent, ABDEL-MONEIMsaid furiously. He added that if the cruise boatscontinue to dock on the original rock of the area, inthree to five years they will by anchoring at RamsesIIs feet.

    Which brings us to the problem of thedocks. Starting in 1993, boats anchored on the rockright in front of the temple, a practice that hasresulted in the deterioration of rock-face. Toremedy the situation, the minister of cultureexplained that in collaboration with the Aswangovernorate, a special dock has been set up for thecruise boats but they never obey the law.Down in Abu Simbel and in front of the veryanchors that eat away at the majestic stone, GalalHAMED, deputy cruise director of the Kasr Ibrimship, told the Weekly that vessel owners had refusedto transfer their permanent docks to the newly

    erected one not out of stubbornness, but becausethe new dock is not safe. HAMED claims the newspot is not suitable as a place for visitors todisembark, adding that experts who reviewed thesafety of the new port attested that it is not efficientfor steamers anchoring. The new port wasoriginally part of Abu Simbels fishing port and it isargued that its docks are too shallow to hold up thecruise ships draft. Further, the smell of fish israther prevalent a fact tourist operators feel willnot wash down well with their five-star passengers.

    There is also a whiff of double standard tothe governments argument. We anchor about 120metres away from the temples, whereas Nile cruisesbetween Luxor and Aswan anchor immediately onthe rocks of some of the Nile temples, for example,at Kom Ombo or the Luxor temples, argues NaguiERIAN, owner of the Prince Abbas cruise ship runby Thomas Cook.

    Is the fence and alternative dock at AbuSimbel an affront to the tourism industry? Itdepends on your point of view. The concept of thecruise itself depends on a stunning view that servesAbu Simbel as a backdrop to remarkable sunsetsand candlelight dinners. The whole marketing ofthe trip depends on this image. All the brochuresand flyers that we distribute depend on the photo ofour cruise ships in front of the temples, EL-GUINDY notes. But the Ministry of Culture has heldfast to its position. I will only remove the fence ifthe cruise ships move far from the temples, saidFarouk HOSNI in no uncertain terms. In response,some investors feel they may have to pull out. Isold everything I have in order to make my dreamof cruise ships on Lake Nasser come true, says EL-GUINDY. I had a cruise ship on the Nile that I soldto build up my Lake Nasser project and now itseems that everything is collapsing. The day that Iam removed from the front of [Abu Simbel] is theday that I will declare my two boats are for sale.

    A three-day cruise on Lake Nasser beginsin Aswan: the first night is spent at the Aswan portand the second day features visits to small Nubiantemples on Lake Nasser relocated during thebuilding of the High Dam. These include Qertassi,Beit El-Wali, Wadi El-Sebou, Dakka, Maharraqa,Amada, Derr and the tomb of Pennut, in addition tothe temple of Kalabsha, the largest Nubian temple.For these to be visited, cruise ships anchor in themiddle of the lake and use zodiacs. The third nightis the climax of the trip Abu Simbel. As far asEL-GUINDY is concerned, Without us Nubia willdie.

    Which may be at least part of the point ofthe development plans for the area to alleviatethe dependency on cruise ships. According toHussein MO K H T A R , head of the InformationAuthority Office in Abu Simbel, an alternativedocking position for cruise ships is a good decision

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    since it will spur the development of alternativetourist attractions. It will no longer be 'Goodmorning Abu Simbel,' and 'Good-bye Abu Simbel'.Transporting tourists from the new port to thetemples will give them the opportunity to see theforgotten city of Abu Simbel, with its Nubian-stylehouses and traditional coffee shops. Tourists willno longer be confined to the inside of their cruiseships and will be directly connected with the citysinhabitants. Adel FEKRY, a Spanish tour guide,agrees, adding, This will enable small businessmento open enterprises in the city.

    Minister of Tourism Mamdouh EL-BELTAGUI recently held a meeting with SCArepresentatives, security officials, hotel owners andcruise ship operators to discuss means ofdeveloping the tourist city of Abu Simbel. In themeeting, EL-BELTAGUI pointed out that a cabinetdecision forbids boats anchoring in front of the AbuSimbel temples. He also asked the owners of cruiseships to take steps towards establishing analternative dock approved by all the concernedbodies. He stressed that cruise ships are onlyallowed to anchor in front of the Abu Simbeltemples as a temporary measure, until the new dockis completed.

    According to Abdel-MohayymenMohamed SA A D of the Ministry of Tourism-affiliated Tourist Development Authority (TDA),investors are happy with this decision and approveof it a statement categorically denied by EL-GUINDY, who claims, We did not even attend themeeting. We boycotted it. EL-GUINDY seems tothink that the Ministry of Tourism is using privateinvestors to solve their own problems. All of thehotels of Abu Simbel suffer from very lowoccupancy rates. Cruises enjoy occupancy ratesthat range from 50 to 60 per cent, while hotelsreceive only 5 per cent. To get out of this problem,it was suggested that a dock for cruise ships bebuilt in front of a hotel, claims EL-GUINDY. Heagain stressed that none of the cruise ship ownerswill approve the new dock because of the long walkbetween the hotel and the temples 30 to 45minutes. Nagui ERIAN, who owns the Prince Abbascruise ship, is equally furious about this idea. Howcan I anchor in front of a competitors hotel? Howcan I bring him my guests? He is promoting himselfat our expense.

    What a mess, sighs GABALLA, who,despite all the controversy and discrepancies,continues to argue that the aim of the developmentproject is to protect important monuments andprovide excellent services to the sites visitors. Hewent on to detail the effort being put into AbuSimbel, including restoration of the templesinternal reliefs and engravings. A small visitorscentre has also been built at the foot of the temples,equipped with a lecture and cinema hall wheredocumentary films on the salvage operation and the

    relocation of Nubians to new homes in Egypt andthe Sudan will be screened.

    Leaving the bustle of controversy aside,one enters the temples of Abu Simbel in search ofserenity, only to be disturbed by the loud voices oftour guides and their clients reverberating againstthe ancient walls. Taking in the legends of thebattles fought by Ramses II, one fears that the grandremains of those legends may not survive themodern battles of profit, bureaucracy andconflicting interests. (Nevine EL-AREF and RehabSAAD, The wall, Al-Ahram Weekly du 19 juillet2001).

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    Le Caire fatimide

    Les travaux de restauration du Cairefatimide sont lobjet dcres critiques etcontestations :

    La mosque de Gamaleddine AL -USTADAR ressemble maintenant un jacuzzi. Cestce quun envoy de lUnesco, le professeurFlemming ALOND vient de mentionner dans sonrapport concernant cette mosque rcemmentrestaure. Dans un rapport de vingt pages,Flemming rsume ltat lamentable des travaux derestauration du Caire fatimide. La mosque AL-USTADAR ne serait quun exemple parmi dautres.Le document a t rcemment envoy Mm e

    Suzanne MOUBARAK.

    En fait, ce nest pas le premier rapport quisoit adress la premire dame dgypte puisquily a quelques mois, une trentaine darchologues,historiens, professeurs de grandes universits etcrivains lui ont adress une ptition. Parmi eux,des noms de grande renomme dans les milieuxarchologiques comme James ALLAN, professeurde lart islamique au muse Ashmolean dOxford,la princesse Wijdan ALI, prsidente de la Socitjordanienne royale des Beaux-Arts et doyen desrecherches lInstitut jordanien de la diplomatie,Oleg GRABAR, professeur de lart islamique lUniversit de Harvard, et Andr RAYMOND,professeur lUniversit dAix-en-Provence et ex-directeur de lInstitut du monde arabe Paris.

    Lhistoire a commenc quand un crivainamricain, Caroline WILLIAMS, a visit lgyptepour prparer la cinquime dition de son livre TheIslamic Monuments in Cairo: a Practical Guide.Elle a estim que les travaux de restauration duCaire fatimide sont dsastreux. Ce qui la pouss rdiger une ptition dans laquelle elle a collect lasignature dune trentaine de personnalits quipartageaient la mme opinion quelle. Je laiadresse Mme Suzanne MOUBARAK parce que je

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    sais quelle accorde un grand intrt la culture etje lui ai demand une assistance effective,sexprime Caroline WILLIAMS. Cest en fait leprojet de restauration du Caire fatimide qui est misen cause, faute de planification et de restauration.Celui-ci, selon ses dtracteurs, est bas sur desprincipes qui contredisent la charte de Venise de1964 sur la prservation du patrimoine mondial.Dans cette ptition, Caroline WILLIAMS dploreaussi lusage du ciment portland dans larestauration des mosques dIbn Touloun, deQanibay Al-Mohamadi, de Mohamad Al-Kourdi enplus de la khanqa (couvent) de Chaykhoune et lecomplexe du sultan Qalaoun, Qatbay et Qorqomas.

    Le principal argument de ce rapport rsidedans la falsification des valeurs artistiques ethistoriques. Cest--dire le non-respect de la factureauthentique des btiments historiques. Lautreproblme majeur est celui du niveau de leausouterraine. ceci sajoute lutilisation denouveaux lments et les mauvaises mthodes denettoyage qui causent lrosion et par la suite ladestruction. Cette ptition a dnonc de mmelintervention de socits dentreprises qui ont peudexprience dans les arts raffins de larestauration. En outre, ce rapport dnonce aussi lesviolations dont souffre la plupart des monumentsislamiques (empitement dhabitants et datelierssur les sites et ses alentours). Celles-ci sont aunombre de 1064, dont 334 lintrieur mme desmonuments.

    Suite cette ptition, lUnesco a envoy leprofesseur Flemming ALOND afin de vrifier lesfaits. Son rapport ntait pas plus optimiste que laptition de WILLIAMS. Il reprend presque lesmmes accusations de Caroline WILLIAMS. Mais ilest vrai aussi que ce rapport a mis en reliefseulement deux travaux de restauration inadquatecelles des mosques de lUstadar et deSarghatmach. Le HCA en a profit pour attnuer lesaccusations contre les travaux de restauration quila mens. Rien que deux monuments sur 50 ontprovoqu des remarques de la part desresponsables de lUnesco se flicite ainsi AymaneABDEL-MONEIM, charg du projet de restauration etde rnovation du Caire historique plac sous lahoulette du minsitre de la Culture et du HCA.

    Un expert de lUnesco a conseill dviterles travaux de restauration trop htifs. Restaurer47 monuments au cours de cette courte dure (troisans), cest vraiment trop rapide, sest exclam unautre responsable de lUnesco, FranciscoBANDERA. Ce directeur du Centre de lhritagemondial a donn une confrence de presse lasemaine dernire lOpra du Caire en prsence duministre de la Culture, Farouk HOSNI. Ce dernier alui aussi reconnu pendant la mme confrence quilnexiste pas un grand ouvrage sans faute. Mais onessaye de remdier nos erreurs afin quelles nesoient pas fatales, surtout quil existe plusieurs

    coles de restauration, a-t-il dit. Il se rfrait lexistence de courants qui plaident pour unernovation des sites antiques quand il le faut, touten maintenant un aspect du site authentique. Latendance la mieux dfendue dans la plupart desmilieux tant en gypte que dans le monde, cest demaintenir tel quel le site en le protgeant. ZahiHAWAS, directeur du plateau de Guiza, navait-ilpas eu cette boutade: Peut-on ajouter des bras laVnus de Milo?.

    Pourtant, les experts trangers ne sont pasles seuls critiquer les travaux de restauration. LeDr Haggagui IBRAHIM, professeur de restauration la facult des Lettres de lUniversit de Tanta,assure que les restaurations actuelles sont la causeprincipale de la dgradation des monumentsislamiques. Sous le clich de la restauration, ondtruit ldifice authentique et on le substitue parun autre nouveau. Ceci est contre toute conceptionscientifique de restauration, dit-il. Selon lui, lemaintien et la prservation dun monument exigentquil ne perde pas son caractre authentique. Il fautainsi viter lutilisation des matires nuisibles oudiffrentes des matriaux originaux avec lesquellessont construits les monuments. Le Dr HAGGAGUI ademand aussi de prendre en considration ltat dumonument de lintrieur et daccorder de grandssoins la restauration minutieuse.

    Le Dr HAGGAGUI nest pas le seul seplaindre du niveau de restauration. Mohamad AL-KAHLAWI, professeur de restauration la facultdArchologie de lUniversit du Caire, partage lesmmes points de vue. Il ajoute que 27 monumentsau moins se sont effondrs pendant les derniresannes, faute de restauration adquate et 4 autresont compltement disparu: les mosques QanibayAl-Rammah et Fatma Al-Nabawiya et les colesKamliya et Sadate Al-Saaliba. Quant la mosquede Saleh Talae et la coupole de la mosque dusultan Qalaoun, elles sont sur le point deseffondrer sous leffet de la monte des eauxsou te r ra ines, assure-t-il. En fait, a p r slinstallation des rseaux dgouts et de leaupotable au Caire en 1920, le terrain a t affect cause de linfiltration des eaux avec unpourcentage de plus de 40 %, avertit le Dr AL-KAHLAWI. Le spcialiste va jusqu affirmer quilvaut mieux laisser le monument seffondrer que dele substituer par un autre. Ce qui se passe cesjours-ci est une affaire de rnovation et na aucunrapport avec les normes universelles de larestauration. Parfois, des parties qui ont tcompltement dtriores sont reconstruites enutilisant des matires contemporaines comme lebton arm et le ciment. Cest le cas de la mosqueAmr Ibn Al-Ass o des colonnes en bton arm ontt installes au lieu des originales qui taient enbrique rouge. Nest-ce pas une falsification deslments historiques de la plus ancienne mosquedu Caire, se lamente le Dr AL-KAHLAWI.

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    Aymane ABDEL-MONEIM, directeur duCentre de restauration du Caire historique,reconnat lexistence de ces dommages, maisaffirme quils ne rsultent pas des travaux actuels.Ce nest pas de notre faute, ces travaux ont tentams dans les annes 1980. On essaye dereconstruire ces colonnes qui staient inclinespour sauver la mosque. De plus, on ne fait plus derestauration Amr Ibn Al-Ass. Au contraire, onlimine le ciment, on ne lajoute pas, expliqueAymane. Il nie aussi sa responsabilit quant leffondrement des monuments dj cits. LcoleKamliya par exemple sest effondre en 1880pendant les travaux du Comit arabe desAntiquits, et la mosque de Fatma Al-Nabawiyanest pas enregistre sur la liste du patrimoine.

    Le dbat bat son plein. Aussi le Dr HosniNOWEISSAR, directeur du Centre de restauration lUniversit du Caire, assure que plus de 80 % desmonuments islamiques sont trs bien restaurs. Ildonne lexemple de la restauration de WkaletBazaraa et de la mosque dAl-Ghouri commeprototype de restauration. Il slve contre lesaccusations qui disent que le HCA na pas recoursaux experts archologiques et aux cadresuniversitaires. Moi-mme, je suis parmi lesconsultants du projet.

    En fait, le problme rside dans le fait queles monuments islamiques ont t compltementngligs au cours des annes 1960 1980, auxdpens de ceux pharaoniques. Ainsi, le problmeest devenu de plus en plus compliqu et le ministrede la Culture fait tout son possible pour sauver ungrand nombre de monuments. Si on a le droit dedire que lpoque du khdive Abbass HELMI est lapriode faste de la restauration, lpoque que nousvivons nen est pas moins, renchrit le DrNOWEISSAR. On a limpression daller decontradiction en contradiction.

    Le Dr Mokhtar AL-KASSABANI, professeurde restauration la facult dArchologie, est luiaussi un ancien contestataire qui semble revenir aubercail. loccasion du dbat qui avait pour sujet larestauration de la mosque dIbn Touloun, il sestrendu sur place et il a reconnu que la restaurationest trs bien faite et cest un exemple qui mritedtre suivi. Sils aimaient bien leur patrie, ilsauraient trouv dautres solutions pour sauver lesmonuments au lieu de faire ce genre de critiques,dit de son ct Abdallah AL-ATTAR, directeur dudpartement des Antiquits islamiques au sein duHCA. Il se demande: O taient ces militants dupatrimoine aprs le sisme de 1992, quand lesmonuments islamiques risquaient de seffondrer eton navait pas le financement ncessaire pour lesrestaurer. Aujourdhui que nous avons largent, onnous accuse de fausses restaurations. Cestridicule, dit furieusement AL-ATTAR. Les uns etles autres ne font que se renvoyer la balle. (DaliaFA R O U K , Linterminable querelle du Caire

    islamique, Al-Ahram Hebdo du 10 octobre 2001.Voir galement Restauration des Antiquitsislamiques, Le Progrs gyptien du 2 octobre ;Al A L-QAMMSH, Le ministre de la Culturement au nom de lUnesco, al-Ahrr du 9 octobre;Dalia FAROUK, Trois questions Saleh LAME,professeur la facult de PolytechniquedAlexandrie et membre du Conseil internationaldes monuments et des sites (ICOMOS) qui relvede lUnesco, Al-Ahram Hebdo du 10 octobre).

    Pour sa part, Farouk HOSNI invite toutepersonne intresse faire un tour au Caire fatimidepour vrifier les travaux de restauration qui sont encours. Il a mme envoy Mme MOUBARAK tous lesdocuments concernant ces travaux avec toutes lestapes du projet. Il a ajout que cette lettre a pourorigine des intrts personnels. Cest un vraicomplot et nous nallons pas nous soumettre detels chantages. Et dajouter Nous avons entre nosmains toute la vrit documente et je dfie toutepersonne qui puisse dire autre chose. (HalaFARES, Restaurations problmatiques, Al-AhramHebdo du 11 juillet. Voir galement MahmdMURD, Lorsque lHistoire sexprime dans LeCaire historique !, al-Ahrm du 26 aot; Al AL-QAMMSH, Pourquoi le sauvetage des Antiquitsgyptiennes ne se fait que lorsque la critique vientde ltranger ?, al-Ahrr du 13 novembre).

    Aux yeux des responsables, ces critiquesinfondes sont formules par des non-spcialistes etrelvent dun retour lpoque du protectoratcolonialiste. Lon comprend alors que lesarchologues et historiens trangers nosent passexprimer ouvertement: Commenting on the ire thepetition has aroused, a French art historian whorequested anonymity noted that because CairosIslamic monuments are in frequent use and belongto the Egypt of today, they cannot be treated likeexhibits in museums. Besides, said the historian,referring to the fact that the petition has beenwidely perceived as unwelcome intervention, it isextremely impolite to give lessons when they are notrequested and to interfere in the private affairs ofyour friends. (Nevine EL-AREF, Monumentaldiscord, Al-Ahram Weekly du 30 aot 2001. Voirgalement Hilm AL-NIMNIM, Frq HUSN: nousaffrontons une campagne de chantage internationale!, al-Musawwar du 24 aot).

    Attaqu de toutes parts, le ministre de laCulture en appelle la tenue, le 10novembre 2001, dun forum international surles Antiquits islamiques, sous l'gide delUnesco. Mais cet vnement sera reportau 12 fvrier 2002 attentats du 11novembre obligent. (Muna RAGAB,Organisation novembre prochain du plusgrand congrs des Antiquits gyptiennesjamais organis en gypte, al-Ahrm du 8septembre; Le Caire accueille la plusgrande rencontre internationale autour de la

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    restauration des Antiquits islamiques, al-Ahrr du 24 dcembre). Bien entendu, lesopposants au ministre et ils sont lgion approuvent vivement la tenue dun telcongrs. En plus, certains appellent lacomposition dune Commission desauvetage compose de spcialistesgyptiens indpendants du Comitpermanent du CSA. Cette commissiondvaluation aura pour tche de faire toute lavrit sur les restaurations entreprisesactuellement dans Le Caire fatimide. (SaknaFUD, Sauvetage du Caire islamique !,al-Ahrm du 9 aot).

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    Tunnel al-Azhar

    Il a fallu trois annes de travail intense etneuf-cents millions de Livres gyptiennespour que le prsident de la Rpubliqueinaugure, le 28 septembre 2001, le nouveautunnel dal-Azhar. Construite en pleincentre-ville par la compagnie dtat, ArabContractors, en partenariat avec plusieursentreprises franaises, cette artre de 2,6kilomtres relie la place de lOpra aupriphrique de Salh SLIM. Objectifs :soulager un trafic routier fortementcongestionn et rduire la pollutionatmosphrique et ses effets nocifs sur lasant publique et les monuments du Caireislamique :

    Al-Azhar Tunnel has been touted as a greattechnological achievement, featuring sophisticateddesign and strenuous safety precautions. A securitysystem controls the tunnel gates, cameras andsignposts have been installed, and there are trafficdata and fire-control systems. The tunnel ismonitored for flames, smoke, temperature, carbondioxide emissions and wind speed. Four ventilationshafts allow exhaust fumes to escape from thetunnel and a generator is on hand in case of powercuts. The control centre boasts all the latesttechnology, including a wireless alarm system andemergency telephone network. The centre is linkedto the nearby civil defence authority and cansummon ambulances immediately, while firebrigades and police security will be on call aroundthe clock. Impressed?

    The tunnel was built in accordance withthe latest advances in global technology, HAFEZboasts, pointing out that digging some 10 to 30metres underground was no easy task given thatsubterranean water begins only one or two metresdown. Nor was it easy to build in such a denselypopulated area that also has at least 90 kilometresof subterranean infrastructure. HAFEZ notes that it

    was necessary to test the numerous dilapidatedbuildings and the historical edifices surrounding thetunnel area to ensure that they would withstand theextensive digging. (Gihan SHAHINE, Test drive,Al-Ahram Weekly du 4 octobre 2001. Voirgalement Tariq HASSAN-GORDON, Cairo gets anew tunnel, Middle East Times du 2 novembre).

    peine inaugur, ce tunnel dj controversnest quune pice du gigantesque puzzlequest le ramnagement du Caire mdival.Le dmantlement de lautopont actuel de larue al-Azhar considr dsormais commedoublon et la transformation du quartieren zone pitonne sinscrivent, logiquement,dans ce schma urbaniste. Mais cestjustement l que le bt blesse

    Archaeologists originally cited concernsover the long-term effects of the tunnel, saying thatvibrations caused by hundreds of cars passingthrough it daily would eventually erode the fragileground on which the areas monuments stand,ultimately threatening collapse. Despite theMinistry of Tourisms intimate dealings with themonuments as well as its obvious stake in theirconservation it has never been consulted on theproject. Surprisingly, the ministry was neverinvolved in the planning for Al-Azhar Tunnel, norwas it included in the subsequent replanning of thearea, says Adel RADI, head of the TouristDevelopment Authority (TDA), an affiliate of theMinistry of Tourism. The job was given in itsentirety to the ministries of transportation andconstruction. We dont have any contribution, hesaid.

    When work began on the tunnel, an age-old battle between urban development andhistorical conservation erupted. Antiquitiesofficials, archaeological experts and municipalofficials bickered over the plan until differenceswere narrowed enough to bring the tunnel intobeing. By connecting Salah Salem Street and Atabaand Opera Squares, the tunnel will free up the mainstreets of Al-Azhar and Al-Muizz, which will beturned into a pedestrian area. The areas mediaevalsites have been encroached on before due toexponential growth within the city centre. TheTDAs RADI explains, When Al-Azhar Street wasestablished in the 1920s, it divided mediaeval Cairointo two parts, northern and southern. He addsthat the original planning of medieval Cairodepended on the existence of what is called aqasaba (a main commercial road), which used toextend from Bab Al-Fetouh and Bab Al-Nasr untilBab Zeweila. This qasaba was divided into twoparts when Al-Azhar Street was formed. Fenceswere put up and the qasaba had become twoseparate areas, he said.

    Leaving traffic concerns aside, RADI notesthat the only way the tunnel will be useful to the

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    tourism industry is if it initiates a larger plan toonce again unify the severed parts of the old city.By restricting cars from the area, RADI suggests aradical replanning of the area that would benefittourism activities. If the area is left without thiskind of planning, however, then I believe the tunnelwill not serve tourism in the area that much, henoted.

    Though it had its critics, the tunnel hasfinally received some high-level sanction. AbdallahEL-ATTAR, head of Islamic and Coptic antiquitiesdepartment at the Supreme Council of Antiquities(SCA), argues that the tunnel is a very ambitiousand progressive project, which does not threatenthe archaeological zone the way some people think.On the contrary, it will relieve the traffic jams inthe area, as well as help to preserve the Islamicmonuments, which extend along both Al-Muezz andAl-Azhar Streets. EL-ATTAR suggested that the 20-metre depth of the tunnel will decrease the intensityof both car vibrations and the emission of carbondioxide in the air.

    Francisco B A N D A R I N E , head of theUNESCOs World Heritage Committee, alsodescribed the tunnel as a real blessing for Cairosmediaeval city. EL-ATTAR stressed that by creatinga pedestrian area, visitors will be able to enjoyIslamic architecture that spans the Fatimid periodthrough to the Ottoman Turks at a leisurely stroll.Of course, how the visitors will actually get there isstill not clear to tourist operators wondering wheretheir tour buses are supposed to park. Securityarrangements covering tourists making long-distance walks throughout the area still need to beseen to. In the meantime, EL-ATTAR, believes thatall real threats to antiquities have been successfullydealt with. He pointed out that only at three pointsduring the time of construction was there anydanger. First, when the digging commenced atground level; second, during the extensive diggingwork under the monuments; and finally, whenworkers unearthed the eastern part of SalaheddinEl-Ayyubis wall, with its four military towers.Construction was brought to a halt at this stage andit was decided that the multi-storey park plannedfor this area would be built further down the road.

    Thankfully, the iron scaffoldings erectedaround such monuments as Abul-Dahab and Al-Ghuri complexes, Khan Al-Khorazati, the Al-Ashrafiya madrasa, Sabil Kossa Senan andmosques like Al-Kekhiya, Al-Qadi Yehia andMurad Basha remained a precautionary measure.There were even some pleasant surprises along theway. While digging, workers unearthed some clayartefacts that have since been put on display at theIslamic Museum in Bab Al-Khalq. One problemthat emerged was the ugly shape of the ventilationshafts installed in front of Al-Azhar mosque. In anattempt to solve this problem, all shafts have beencovered with mashrabiya woodwork, although the

    effect is dubious. (Nevine EL-AREF and RehabSA A D, Erstwhile considerations, Al-AhramWeekly du 4 octobre 2001)

    Doutant de lefficacit du nouveau tunnel,de nombreuses voix se sont leves contre ledmantlement de lautopont de la rue al-Azhar entr en service en janvier 1983. Sebasant sur les catastrophes vites dejustesse et sur les accidents survenus aucours des premires semaines defonctionnement du tunnel, Muhammad ABALAM recommande de prserver ce pontmtallique comme alternative en casdurgence (Qua-t-il donc fait cetautopont ? , al-Akhbr du 10 dcembre).Al SABR, professeur la facult dePolytechnique de lUniversit du Caire, nepense pas que le dmontage de lautopontsoit une chose bnfique ( Les ponts dal-Azhar et Le Caire fatimide , al-Ahrr du 5novembre). Abd al-Azz Ahmad ABD AL-AZZ souligne limpossibilit technique deretirer les piles et les radiers de lautopontsans affecter le corps mme du tunnel. Pourlui, une telle initiative provoquerait desurcrot la paralysie totale des activitscommerciales et de service dans le quartier( Transformation de la rue al-Azhar enzone pitonne : les inconvnients ! , Ruz al-Ysuf du 1er dcembre).

    Enfin, Sakna FUD suggre de ddierlautopont uniquement aux pitons et linstar du Pont des Arts Paris dytransfrer les bouquinistes dal-Azbakiyya etles boutiquiers somms de quitter les lieux( Le pont al-Azhar et Le Caireislamique , al-Ahrm du 1er novembre). L,on touche un autre volet vivement dcri duprojet. Celui de vouloir systmatiquementvider les lieux, une fois restaurs, de leurspropres occupants, jugs irresponsables etindsirables. Exit les habitants place auxtouristes :

    Ces changements sinscrivent dans le cadredun plan gnral de dveloppement du quartierhistorique du Caire fatimide. Lanc en 1999, lasuite dun appel du chef de ltat, ce plan consiste restaurer les difices historiques (Al-Azhar, Al-Hussein, Ghouriya, etc.) et surtout transformercompltement le visage du quartier pour en faire unsite touristique et culturel denvergure.

    Quelques jours avant lapplication de ladcision du gouverneur, le chaos rgne sur cet axe.Le pont nest utilis que par un nombre trs limitde voitures. Le tunnel dmarre, mais avec mfiancede la part des automobilistes. La plupart dentre euxprfrent effectivement arriver rue Al-Azhar partir de la place Ataba. Rsultat : desembouteillages et un chaos total. Les petites

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    camionnettes qui livrent des marchandises auxgrands magasins de tissus qui caractrisent cette ruene trouvent pas dendroit o sarrter. Des officiersde la circulation sont l tout au long de la rue pourtenter de rsoudre les problmes dencombrement,notamment pendant le mois de Ramadan. Fais unpetit tour et reviens dans une demi-heure jusqu ceque tout soit prt, ordonne dsespr uncommerant qui tait venu acheter des tissus parlots dAl-Azhar, au chauffeur de camionnette quilui transporte les tissus.

    Un grand contraste saute aux yeux entrelencombrement chaotique de la rue et ses magasinsdserts. La plupart des commerants sont installsdevant leurs magasins en train dobserver lespassants et le va-et-vient des voitures. Nousnavons rien dautre faire. Notre commerce estpresque mort cause de la crise conomique et desnouvelles taxes, lance nonchalamment un vendeur.Hag Essam SAD, commerant, renchrit: Toutcela na pas suffit au gouvernement. Maintenant, ilsont pris la dcision de transformer la rue Al-Azharen zone pitonne pour nous dtruirecompltement. Hag SAD estime que les derniresdcisions du gouverneur tueront lactivitcommerciale dans la rue Al-Azhar au profit dutourisme. Les gens auront du mal venir jusquchez nous quand la rue sera interdite aux voitures.Le gouverneur a dcid de permettre aux camionsqui nous apportent les tissus dentrer dans la ruetous les jours, de minuit jusqu 9 heures du matinuniquement. Cest injuste, sinsurge Hag SAD.Hag SLIM, propritaire du magasin d ct,explique que cela les obligera travailler 24 heuressur 24 ou bien ne travailler que le soir. Si Al-Azhar est en premier lieu un quartier touristique,cest aussi un quartier commerant. Et, nousrefusons que le gouvernement donne la priorit une activit au dtriment de lautre, insiste HagSLIM.

    Al-Azhar, ce quartier qui ntait autre quela capitale de lgypte au temps des Fatimides, esteffectivement un quartier commerant clbresurtout par son commerce du tissu. Pour protgerleur commerce, les propritaires des magasins de larue Al-Azhar se sont adresss la Chambre decommerce qui, son tour, a tent de ngocier avecle gouvernorat du Caire afin de rpondre auxdemandes des commerants. Une dlgation de laChambre de commerce prside par Hag MahmoudAL-ARABI, lui-mme commerant dans le quartierde Moski non loin dAl-Azhar, a propos auxresponsables du gouvernorat de laisser passer lescamions transportant les tissus dans la rue dAl-Azhar nimporte quel moment de la journe touten imposant aux propritaires des magasins unecertaine taxe pour le passage des vhicules. Lesresponsables ont refus notre demande. Et, lelendemain de nos discussions, les journaux ontpubli des dclarations du gouverneur selonlesquelles il appelait les commerants dAl-Azhar

    rester tranquilles et affirmait que le gouvernoratnous trouvera dautres endroits pour nosentrepts, lche Hag SAD. Selon lui, cest unemanuvre de la part des responsables. Ils veulentfaire comprendre par ces dclarations que nosmagasins ne sont que des entrepts et se baser surceci pour nous caser dans dautres magasins quilsconstruisent dans le dsert comme ils ont fait avecles commerants de Souq Ghaza et de Bein Al-Sourein quils dplaceront aprs la ftegalement, renchrit un autre commerant.

    Nous nous sentons menacs. Jai mmeparl avec un responsable du gouvernorat qui taitvenu discuter avec nous il y a quelques semaines etil ma carrment dit que le quartier seraentirement consacr au tourisme. Il nous apropos de transformer notre activit. Ce nest paslogique, vais-je transformer mon magasin en uncaf o les touristes viennent pour avoir la chicha?Dabord, je nai aucune exprience dans cedomaine et ensuite nous sommes loin des mosqueset du site touristique, les visiteurs ne vont paslaisser les endroits connus et venir chez nous,ajoute le mme commerant.

    Pour les responsables, toutes les craintesdes commerants nont pas lieu dtre. La rue nesera pas dserte comme ils simaginent. Legouvernorat fournira des moyens de transportadquats pour cette nouvelle zone pitonne, maisqui ne soient pas nfastes aux difices historiques.En fait, un grand parking a t install placeDarrassa, quelques kilomtres dAl-Azhar, pourque les visiteurs du quartier puissent trouver unendroit o garer. De mme, le gouvernorat lancera la vente des vhicules qui fonctionnent lnergielectrique pour transporter les visiteurs de la rue Al-Azhar. Ces vhicules seront lous aux jeunes quipeuvent se les procurer laide de crdits facilitsde la Banque Nasser. Tout ceci pour garantir que lecommerce ne soit pas affect par la fermeture de larue tout en protgeant les monuments.

    Soheir HAWAS, urbaniste, affirme que ladcision du gouvernorat du Caire nest pas critiquer. mon avis, quelles que soient lesconsquences conomiques de cette dcision, ilfallait tout prix sauver le patrimoine de cettergion des gaz dchappement, des vibrations et desembouteillages, dit-elle. Et dajouter: Ce qui at fait au Caire fatimide aurait d tre fait depuislongtemps. Ce systme est trs rpandu enOccident. Munich par exemple, il y a une zonepleine ddifices historiques tout comme Al-Azhar.Elle est transforme en zone pitonne. Lurbanisteaffirme que les commerants ne seront pas affects.Ces protestations sont normales, selon elle, car lesgens ne sont pas encore habitus ce nouveausystme. Mais je trouve que le fait de charger etdcharger les articles partir de minuit jusqu 9heures du matin ne sera pas en rien nuisible poureux. Le temps et lexprience mme les

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    convaincront de la possibilit de sorganiser decette nouvelle manire, estime Soheir HAWAS.

    Dailleurs, ce systme est dj appliqudans un lieu non loin de la rue Al-Azhar, savoir,rue Al-Sagha (la rue des orfvres) sans aucunproblme. Transformer la rue Al-Azhar en zonepitonne peut donc sinscrire dans le cadre deschangements russis qua connus dernirement lacapitale. (Yolande YOUSSEF, Priorit laprotection du patrimoine, Al-Ahram Hebdo du 5dcembre. Voir galement Abd al-MuhsinSALMA, Lautopont embarrassant dal-Azhar ! ,al-Ahrm du 6 dcembre).

    Mais les projets de prservation concernent-ils uniquement les vieilles pierres ? Cautresur une jambe de bois, rtorque al-AhramWeekly. Celui-ci souligne que laconservation nest quun moyen et non unbut en soi. Par consquent, il faut tenircompte des besoins des communautssocioculturelles et conomiques qui yvivent :

    Before actually undertaking conservationwork, we need to ask: what do we conserve, andwhy? The purpose of conservation, as stated in theICOMOS (International Council on Monumentsand Sites) New Zealand Charter of 1992, is to carefor places with value for the cultural heritage their structures, materials, and meaning. Theimportance of cultural meaning, however, is oftenoverlooked by urban conservation projects in Cairo.Culture cannot be reduced to historical remains, andcannot be protected only by the restoration ofmonuments or the streetscape. The ICOMOSWashington Charter (1987) for the conservation ofhistoric towns and urban areas emphasises thispoint, stating that the conservation of historic townsshould be an integral part of a coherent policy ofeconomic and social development and urban andregional planning. Superficial beautification,obviously, is not enough. We may call itrevitalisation, but it is merely museumisation; andthis is a grave threat to Cairos historical areas,which still pulsate with the activities of everydaylife.

    We do no good to historical areas byrestoring their monuments and evacuating theinhabitants. Al-Ghouriya is unimaginable withoutthe textile trade, which has been there since the 14th

    century, when AL-MAQRIZI mentioned it. Textilemerchants have worked in this area since before theGhouri complex was built. Even today, manyfamilies from Cairo (but also from the rural areas)come to Al-Ghouri to buy bridal trousseaus andhousehold fabrics. Such a vibrant tradition, which isan integral part of our non-physical heritage, will beerased if the textile shops are removed from thearea. Only the restored wall will remain; theessence of the area will have vanished.

    This brings us to our second question: whydo we conserve? The obvious answer is, tosafeguard the heritage. Well, just what is theheritage? According to the Krakow Charter (2000),one can only define the way in which the heritagemay be identified. Social plurality entails a greatdiversity in the way the community understands theconcept. An idea like that of patrimony cannot bedefined and classified by officials and planners.Here, the problem is that we lack a system of valuesand definitions that could guide urban conservationprojects. That is the conclusion reached by asymposium and workshop titled Approaches andMechanisms of Urban Conservation Projects inHistoric Cairo, held at the Italian cultural centre inSeptember. Along with the lack of guidelines, thesymposium deplored the absence of appropriatecommunity involvement an essential element ofcomprehensive conservation, as stressed in allinternational conservation charters.

    This is evident in Mar Girgis, where noappropriate studies were carried out before heavyconstruction machinery was brought in. Subsequentinterventions do not seem to have taken the localcommunity into account: wooden screens do notoffer the inhabitants enough privacy, and anamphitheatre is being used as a playground forgoats, while trash is dumped in the flower boxes.Dangerous cracks have appeared on the walls of thehouses as a result of one of the revitalisationprojects implemented in the area.

    In Gamaliyas Al-Darb Al-Asfar, a pilotrestoration project focused on three rare survivingexamples of domestic architecture: the houses ofAl-Seheimi, Khurazati and Mustafa Gaafar. Thearea would have required a comprehensive urbanconservation scheme, but the project did notaddress the degradation of other houses. Thefaades were painted beige and the main sewagesystem was overhauled to prevent infiltration. Theproject team and some residents established anNGO to develop the community, but its activitiescame to an end a little over a year later. The streetwas made into a pedestrian zone a measuretaken automatically as part of any urban upgradingactivities in Cairo but, while families surelywelcome the step, workshop owners andshopkeepers have complained that it segregatestheir work from its wider economic context. Norare these people willing to change their activities,becoming sellers of souvenirs and providers oftourist services. Tourists do not visit Al-Darb Al-Asfar as often as they do Sultan Hassan or KhanAl-Khalili; and now, when the flow of foreignvisitors has all but dried up, there is less incentivethan ever to reconvert. (Ahmed SEDKY, The livingpast, Al-Ahram Weekly du 1er novembre 2001.Voir galement Paul SCHEMM, On the roadagain, Cairo Times du 27 dcembre).

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    Centre de plonges

    The underwater museum gives visitors achance to dive with the past... and to touch it, saysAshraf SABRI, speaking to the Cairo Times amidstthe thatched umbrellas and palmettos of his newspecialty dive center. The culmination of a 10-yeardream and an exhaustive trail of red tape,Alexandra Dive is the first to offer tours of thesubmerged ruins to amateur divers. SABRI and histeam of dive instructors are now leading 30 tours aweek to the columns, sphinxes and Greek statuaryclogging Alexandrias harbor floor. Dive tripsbegin early in the morning, preceded by a lecture onthe sites historical importance and artifacts. Thegroup then boards a fully equipped diving boataccompanied by professional dive instructors andan official guide from the Organization ofSubmerged Antiquities. For those without divingexperience, Alexandra Dive offers a three-dayintroductory course to prepare for the trip.

    The ruins are extensive, so SABRI and histeam have selected five of the most memorable divespots, some requiring two dives to explore. Themost popular site is the shallow waters just off QaitBey Fort, which contain more archaeologicaltreasures than most Egyptian museums. Other toursvisit the ruins of Cleopatras sunken city, wheredivers swim through a forest of ancient columns,sphinxes and royal statues. Amidst this debris is adowned WWII fighter plane that rests at the bottomof the harbor as if it came in to land among theancient ruins. The plane, surrounded on all sidesby broken columns and statuary, is now home tofish and octopi.

    When you walk in a museum you can onlysee one way. In diving you can look up or down,says SABRI. It is like a living museum with fish.You can really feel it. SABRI has obtainedpermission to partially rebuild a Ptolemaic templeunderwater from its scattered pieces, giving divers aunique opportunity to weave between the ancientmarble columns

    Alexandra dive is the first and for nowthe only dive center organizing tours to the sub-merged ruins. Owner Dr. Ashraf SABRI ahyperbaric medicine specialist with 15 years ofdiving experience, has put together a team ofmultilingual dive masters and instructors, many ofwhom worked with the archaeological teams duringthe original surveys.

    It took SABRI over two years to gather thedozens of permits necessary to open his center, buthe has worked hard to ensure that his visitors willnever face the same bureaucratic hassles. Instead,

    all they need is a photocopy of their passport and,in some cases, a drivers license. Permits areobtained within 48 hours, but those planning a tripshould book at least a week in advance to ensure aslot.

    If youve never dived before, you willneed to take some lessons. The fully equippeddiving center offers a wide range of courses (PADI.SSI, CMAS, IDEA) and specialty courses. Butbeginners can get their feet wet without having todig too deep into their pocketbooks by signing upfor an introductory dove, which costs $30 plusanother $30 for equipment rental.

    Regular archaeological dives cost $45per person (two-dive minimum), but there arediscounts for multiple dives and large groups. Forexample, a group of 12 that does three dives in oneday will pay $125 per person. Add another $30each for equipment rental. If diving just isnt yourthing, you can take a half-day snorkeling trip for$30 Bring your own snorkel, fin and mask orprepare to fork out $15 for rentals. Alexandra Divealso organizes package tours for visitors, includingairport pickup, transportation, accommodation andfood. Regular diving trips include a free lunch and acold drink. (Cam SINCLAIR, What lies beneath,Cairo Times du 20 septembre 2001).

    Soulignons que le fondateur de lInstitutEuropen dArchologie Sous-Marine(IEASM), Franck GODDIO, avait menac depoursuites judiciaires ce Centre de plonges.La presse gyptienne a consacr quelquesarticles virulents sur ce litige qui porte,notamment, sur les droits dexploitation desrsultats des fouilles sous-marines des finscommerciales. Interrog par Al-AhramHebdo sur les raisons du malentendu quiloppose lInstitut Europen dArchologieSous-Marine (IEASM), lbrhm DARWSH,directeur gnral de lAdministration desAntiquits sous-marines Alexandrierpond :

    Il y a eu des remous aprs que lIEASM deFrank GODDIO, dont les fouilles ont lieu sous lasupervision du Haut Conseil des Antiquits (HCA),a lanc un avertissement un centre de plongespriv qui a exploit dans sa campagne de promotiondes photos dobjets dcouverts par GODDIO,notamment les pices rvles lors de la campagnede 1996. Celles-ci ont figur sur les affichespublicitaires de ce centre. Le diffrend neconcernait pas notre administration dune maniredirecte.

    Certes, pour les Franais comme pournous, ces photos utilises dans les affichespublicitaires sont une exclusivit de lIEASM etsont protges par des droits dauteur. Dautre part,ce centre a eu recours un montage photos par

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    ordinateur pour faire croire quil sagissait de sespropres clichs. De plus, il fait la promotion devisites guides sous mer de sites archologiquesentre le fort de Qatbay et le port, en prtendant queles plongeurs pourront admirer des milliers depices, alors que ce nest pas le cas. Bon nombre deces pices ont t retires de leau.

    LIEASM devait sadresser au HCA. Etcest ce dernier de discuter avec le centre. Cestau HCA de protger les droits de nimporte quellemission trangre darchologie qui travaille engypte. (A.S., Trois questions lbrahimDARWICH, directeur gnral de ladministration desAntiquits sous-marines Alexandrie, Al-AhramHebdo du 3 octobre 2001).

    Mais Ashraf Midhat SABR, fondateurdAlexandra Dive, va jusqu qualifierpubliquement Franck GODDIO de chasseurde trsors, ne possdant aucun diplmescientifique dans le domaine des Antiquitssous-marines ni terrestres. (MuhammadAL-KLN, Le chasseur de trsors a-t-il lemonopole des ctes dAlexandrie !,Uktubar du 26 aot 2001 ; Amal AL-GAYYR, Rixe sous-marine ! al-Ahrm du28 septembre ; Ashraf Midhat SABR, Lechasseur de trsors franais et nosAntiquits submerges !, Ruz al-Ysuf du29 septembre).

    Notons, enfin, quen accordant lexclusivitphotographique certains mdias et chanesde tlvision trangers, Franck GODDIO sestattir galement les foudres de la pressegyptienne. Celle-ci lui reproche de faire dubusiness travers lexploitat ioncommerciale des fouilles (images, vidos,catalogues, etc.) sur le dos des autoritsgyptiennes. (Mirvat AL-HATM, Abouqr : les Franais dcouvrent et lesgyptiens sabstiennent !, Ruz al-Ysuf du7 juillet 2001).

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    Tourisme religieux

    Following the upgrading of the ReligionsComplex in Misr Al Qadima, Ministry of Tourismhas turned to mosques of special significance,namely in the areas of Al Hussein, Sayeda Zeinaband Sayeda Nafissa. The development is part of anational plan to revive religious and culturalmilestones of Egyptian history. According toMinister of Tourism, Mamdouh AL BELTAGI, theproject expected to cost around LE 9 million ismainly directed to attract Arabs and Muslims whousually prefer such kind of religious tourism.

    The project takes three courses: the firstwhich extends from Sayeda Nafissa Mosque to OmAbbass Sabil (public water fountain) includes themausoleum of several of the descendents of prophetMohamed in addition to archaeological inns. As DrBELTAGI explained the idea was meant to promotereligious tourism at sites other than the traditionalsite of Fatimid Cairo. The first course, he said, wasone of the most deserving for visits since it includesa variety of monuments as the domes of SultanQalawoun, Shagarat Al Dor, the mansion and Sebilof Cretlia, the Madressa, and Mosque of Shaikhounand the Sebil and Kottab of Emir AbdullahKATUKHDA.

    However, the plan of action of the firstcourse is divided into three parts: existingbuildings, which are in need of restoration,structures destroyed by the 1992 earthquake, whichwould be removed and other structures of whichpart is pulled down and other parts still exist, and sothey will be restored. It will be taken intoconsideration that the facades of the buildingsexisting along the course will follow a similar shapeand will be covered by a kind of stones similar tothat used in the past.

    The whole area, will come aestheticallyspeaking under an integrated plan that would addharmony to the overall view. The sewerage andwater networks will be properly fixed andsignboards are to be placed to instruct visitors.BELTAGI said that there was a suggestion to makestreets at this area vehicle free, during morning rushhours. He noted that non of the owners of existingworkshops or stores would be forced to changeactivities.

    Yet it is expected that the change wouldgradually take place to cope with the tourist natureof the place. The minister pointed out that the fundshad already be