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Partie 1 : Clés de lecture d’un monde complexe Chapitre 1 : Des cartes pour comprendre le monde Environ 4-5 heures consacrées au temps du programme de géographie Objectifs de la séquence : Connaitre la complexité du monde à travers plusieurs de grilles de lecture de cartes Développer le regard critique des élèves sur les représentations cartographiques. Une carte n’est pas un objet neutre, elle repose sur des choix techniques, des positionnements idéologiques réfléchir aux notions opérantes pour décrire le monde actuel, en critiquant si nécessaire certaines d’entre- elles qui peuvent sembler aujourd’hui inadaptées ou trop schématiques (exemples : « Triade », « modèle centre- périphérie »…). Démarche : - Etudier quelques cartes avec quatre grille de lecture : géopolitique, géo-économique, géoculturelle, géoenvironnementale - Faire des analyses comparatives des cartes (ce que dit une carte peut être nuancé par ce que souligne une autre grille de lecture) En vue du baccalauréat : Cette question se prête plutôt aux exercices d’étude critique de document(s) ; elle est, notamment, l’occasion de porter un regard critique sur des représentations cartographiques.

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Partie 1 : Clés de lecture d’un monde complexeChapitre 1 :

Des cartes pour comprendre le monde

Environ 4-5 heures consacrées au temps du programme de géographie

Objectifs de la séquence:

Connaitre la complexité du monde à travers plusieurs de grilles de lecture de cartes

Développer le regard critique des élèves sur les représentations cartographiques. Une carte n’est pas un objet neutre, elle repose sur des choix techniques, des positionnements idéologiques

réfléchir aux notions opérantes pour décrire le monde actuel, en critiquant si nécessaire certaines d’entre-elles qui peuvent sembler aujourd’hui inadaptées ou trop schématiques (exemples : « Triade », « modèle centre-périphérie »…).

Démarche:

- Etudier quelques cartes avec quatre grille de lecture : géopolitique, géo-économique, géoculturelle, géoenvironnementale

- Faire des analyses comparatives des cartes (ce que dit une carte peut être nuancé par ce que souligne une autre grille de lecture)

En vue du baccalauréat :

Cette question se prête plutôt aux exercices d’étude critique de document(s) ; elle est, notamment, l’occasion de porter un regard critique sur des représentations cartographiques.

Les résultats de l’analyse des différentes grilles de lecture du monde seront synthétisés sous la forme d’un croquis montrant la complexité de l’organisation de l’espace mondial actuel qui pourra être demandé à l’examen.

PIÈGES À ÉVITER

- Vouloir traiter tout le programme (« Mondialisation et dynamiques géographiques des territoires ») au cours de ce seul thème introductif.

- Présenter de trop nombreux planisphères aux élèves plutôt que de n’en étudier que quelques-uns, mais en profondeur et de manière critique.

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- Faire de la méthodologie de la cartographie en oubliant l’objectif central de la question : décrire la planète dans sa complexité.

Sitographie :

- http://cartographie.sciences-po.fr/

- http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartes

Bibliographie :

M. Foucher, Les nouveaux (dés)équilibres mondiaux, La Documentation photographique n° 8072, 2009.

P. Boniface, H. Védrine, Atlas du monde global, Armand Colin - Fayard, 2010.

P. Boniface, Comprendre le monde, Armand Colin, 2010.

J. Levy, P. Poncet, E. Tricoire, La carte, enjeu contemporain, La Documentation photographique n° 8036, 2003.

M. Monmonnier, Comment faire mentir les cartes. Du mauvais usage de la géographie, Flammarion, 1993.

Aide à la réalisation de la séquence :

http://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/IMG/pdf/SEQUENCE_G1.pdf

Valentine Rousseau

Introduction :

Accroche : cours dialogué à partir d’un dessin de Chalvin, 2008 

Expliquer le titre du document : « Un monde complexe »Caricature mettant en évidence l’opposition entre un monde considéré comme simple avant l’implosion de l’URSS : monde bipolaire avec 2 superpuissances et à côté un Tiers-monde pauvre plus ou moins intégré aux deux autres ;et le monde actuel, considéré comme complexe : plus de puissance soviétique, affaiblissement de la puissance états-unienne, apparition de nouvelles puissances… =  monde polycentrique.

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Analyse guidée du document si difficultés des élèves à répondre à la 1ère question :1 / Quelle période de l’histoire est évoquée par les deux personnages ?Les deux personnages font référence à la guerre froide qui a pris fin avec la chute du mur en 1989 et l’implosion de l’URSS en 1991.2 / Pourquoi les deux personnages sont-ils «nostalgique» de cette période ?L’analyse du monde était plus simple.3 / En quoi le monde était si simple à l’époque ?Le monde était bipolaire avec deux superpuissances gérant le monde : un condominium. A coté «vivotait» un monde pauvre le Tiers Monde.4 / En quoi le monde actuel est devenu complexe ?La puissance américaine est affaiblie. La puissance américaine s’exerce désormais dans un monde polycentrique dont les centres se répartissent entre plusieurs continents. A coté de la Triade sont apparus les B(Brésil)R(Russie)I(Inde)C(Chine). Ceci complexifie les représentations cartographiques.

Les cartes sont une clé essentielle pour comprendre l'organisation du monde ; ce sont des outils établis par les géographes à partir de données statistiques et d'observation du territoire. La carte permet une représentation du monde à toutes les échelles. Mais cette représentation du monde peut être subjective.

Elle peut dépendre du message que l’auteur cherche à diffuser.

Projection de 6 différentes représentations du monde en dégageant les spécificités et les enjeux de celles-ci. Poursuite du cours dialogué

Exemples de projections CaractéristiquesPlanisphère de Gérardus Mercator (géographe flamand du XVIème siècle) 

cette projection conserve les distances maritimes mais déforme les continents en surestimant la superficie des hautes latitudes et minimisant celles des basses latitudes. Par exemple, avec ce type de projection, l’Amérique du Sud apparaît plus petite que le Groenland alors qu’elle est neuf fois plus grande. Ce type de projection,

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encore très utilisée, montre une vision du monde européano-centrée imposée par les Grandes découvertes et la colonisation européenne

Planisphère d’Arno Peters (cartographe allemand du XXème siècle)

Projection élaborée au début des années 1970 (contexte : décolonisation et émergence du tiers-monde) : les rapports de superficie entre les continents sont proches de la réalité mais les contours des continents et les frontières sont déformés. Les distances entre les continents ne sont pas respectées. Ce type de projection a permis de montrer l’importance des pays du Tiers-Monde.

Projection azimutale équidistante 

Question de point de vue

On choisit le point de repère pour centrer la carte. Exemple : son pays.Ainsi les écoliers d’Australie, des Etats-Unis n’ont pas la même vision cartographique que nous. De même pour des raisons idéologiques, l’ONU considère le pôle nord plus important le pôle sud à travers son logo (malgré les modifications en 1947 : positionnement des continents)

Représentations du monde selon différentes projections

Prise de note facultative pour les documents 7 et 8

- Doc 7 : Nouvelle puissance, la Chine centre le planisphère sur elle-même retrouvant son statut «d’Empire du milieu». Elle falsifie les cartes en faisant de Taiwan une île chinoise

- Doc 8 : La carte est aussi un espace perçu comme le montre la carte de l’artiste bulgare Yanko Tsvetkov basée sur les représentations du monde de l’américain moyen. Ainsi, les Russes sont toujours considérés comme des communistes (Commies) et les Caraïbes comme la mer des OVNIS ! La France obtient le titre de SMELLY PEOPLE (fromage qui pue)...

http://www.huffingtonpost.fr/2014/10/11/atlas-des-prejuges-carte-stereotype-comment-francais-voient-europe_n_5965926.htmlDepuis 2009, le "Mapping stereotypes project" ("le projet de cartographie des préjugés") de Yanko Tsevtkov illustre les idées reçues des uns sur les autres à travers des cartes humoristiques.

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Puisque représenter une affaire de choix, les cartes ne sont pas des outils neutres. Elles peuvent être des instruments politiques, idéologiques…Par conséquent, il faut accompagner la lecture d’une carte d’une démarche critique en se préoccupant des conditions de sa production : il faut s’interroger sur la source (qui a produit cette carte ?, quand = contexte ?, dans quel but ?).

Problématiques :- Comment comprendre par les cartes les dynamiques géographiques du monde actuel ?- Quels sont les apports et les limites de la carte ?

Pour l’ensemble de la séquence:Démarche   : à énoncer aux élèves afin qu’ils comprennent bien les enjeux Par ailleurs afin de respecter le quota horaire, le travail préparatoire des élèves à la maison sera indispensable après la 1ère séance

On va appréhender le monde à travers 4 approches :- géoéconomique (les cartes mettent en évidence les différences de richesses,

les inégalités de dvpt et les circulations économiques),- géopolitique (c'est-à-dire fondée sur les rapports de force entre les différentes

puissances : conflits, alliances, r/p d’influence),- géoculturelle (analyse des diversités culturelles et des formes

d’uniformisation culturelle dans le contexte de la mondialisation)- géoenvironnementale : la question de la durabilité du développement des

territoires mondiaux doit ainsi être posée, par exemple en envisageant les dégradations environnementales causées par certaines activités humaines ou le lien entre ressources naturelles et croissance démographique.

I / Représenter la complexité géoéconomique du monde.

Capacités

Nommer et localiser les grands repères géographiques terrestres

Repérer un espace sur des systèmes de projection différents.

Identifier des documents.

Critiquer les cartes

Réaliser un schéma

Notions : IDH- PIB - BRICS - CIVET – E7 – discrétisation – polycentrisme –Triade – aires de puissance - pôle

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A/ Les inégalités de développement à travers les cartes

Projection des cartes 1+2 représentant l’IDH, même source PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et même date 2011 mais des seuils différents (discrétisation différente) et des projections différentes.

Montrez que les choix de discrétisation de l’IDH modifient la lecture des cartes ? (regard critique sur la carte)Le choix des seuils statistiques de l’IDH conditionne la lecture des contrastes de développement. Pour preuve, dans la carte 1, le choix d’un seuil à 0,80 fait apparaître nettement la Triade et conforte une lecture Nord/Sud des contrastes de développement. Dans la carte 2, le choix d’un seuil unique à partir de 0,70 intègre l’Amérique latine et des pays pétroliers et conduit à invalider la vision Nord/Sud des années 80.)

Tableau à compléter

Cartes analysées

Présentation de la carte

Relevez ce que la carte montre de l’organisation

géoéconomique de l’espace mondial.

Quel regard critique doit-on apporter sur cette représentation

cartographique ?

IDH

doc.1

Carte analytique1 établie à partir de donnée du PNUD 2011. La carte présente l’IDH par des plages de couleurs représentant des seuils de discrétisation différents et par des hachures pour montrer l’évolution de la croissance de l’IDH.

Présence d’une ligne de partage Nord-Sud mais qui n’oppose pas deux blocs homogènes en ce qui concerne le niveau de développement : des pays du Sud (Argentine, Chili) atteignent aujourd’hui un IDH plus élevé que des pays du Nord (Russie ou Roumanie).Les hachures montrent que les taux de croissance du

La carte ne fait pas apparaître la notion de « Nords » et de « Suds ». Or, du point de vue de l’IDH, il est plus pertinent de parler de « Nords » et de « Suds » au pluriel. Le cas de la Russie, classée au « Nord » mais considérée également comme un membre des BRICS avec les grandes puissances du Sud, illustre le caractère relatif des typologies en fonction de leur auteur ou de la carte utilisée.De plus les planisphères ne rendent

1Il existe différents types de cartes :

_ les cartes descriptives : elles localisent, situent des phénomènes spatiaux identifiables sur le terrain. Ex : carte des reliefs, des climats, ressources naturelles, villes…

_ les cartes analytiques : elles représentent un phénomène abstrait, elles sont élaborées à partir de données statistiques, la légende propose des figurés qui hiérarchisent la variable cartographiée en plusieurs classes. Ex : carte de l’IDH, des flux de marchandises…

_ les cartes de synthèse : (proche du croquis de synthèse) elles servent à représenter des ensembles géographiques à partir de thèmes apparaissant clairement dans une légende organisée. Elles permettent de combiner plusieurs faits géographiques et sont le résultat d’une réflexion, d’un raisonnement, d’une problématique…

_ la carte par anamorphoses ou cartogramme : carte dans laquelle la surface du territoire est proportionnelle au phénomène représenté

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PIB les plus forts se trouvent dans les pays dits du Sud.

pas compte des contrastes de développement à l’intérieur d’un même Etat.

PIB /hab

doc.3

Carte analytique par anamorphose établie à partir de données du FMI.

Les pays sont figurés par un rectangle proportionnel à leur PIB.

Déséquilibre de richesse au bénéfice de trois régions : Amérique du Nord, Europe de l’Ouest (souligner ici l’effacement du Sud Est), de cinq pays d’Asie (Japon, Corée du Sud, Singapour, Taïwan, Hong Kong) et de l’Australie/New Zeland.

Mais croissance du PIB plus fort dans les pays émergents

– imprécision de la lecture donne ici seulement une vue d’ensemble.

– L’anamorphose permet de mesurer le poids économique des Etats certains pays émergents (Chine, Inde, Brésil …). Les couleurs mettent en évidence l'affirmation de certains pays émergents. Mais il serait intéressant de ramener ce PIB des Etats au nombre d'habitants (PIB/hbt) pour définir la distribution des richesses créées.

Synthèse:

Les inégalités de développement façonnent le monde comme le montrent les indicateurs (PIB, IDH...). On peut encore constater une domination de certains pays. Cependant, la vision entre un Nord et un Sud est remise en cause. Il vaut mieux parler de Nords et de Suds.

B/ L'interdépendance économique des territoires à travers les cartes

Carte analysée Présentation de la Relevez ce que la carte montre de

Quel regard critique doit-on apporter sur

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carte l’organisation géoéconomique de l’espace mondial.

cette représentation cartographique ?

Pôles et organisa-tions économiques : vers un basculement du monde

Carte synthétique, source : J.-C. Victor, Le Dessous des cartes : Iti-néraires géopolitiques, Tallandier/Arte édi-tions, 2011.

On peut encore repérer la Triade (PIB élevé) mais l’émergence des BRICS complexifie la lecture économique du monde. Nouveaux pôles de richesse économique, ils viennent concurrencer les pays du Nord et témoignent d’un relatif basculement géoéconomique du monde.

Erreur   : manque la Russie dans les BRICS, les procédés cartographiques choisis mettent en avant l’organisation économique du monde à travers les organisations régionales mais les pôles de puissance ne sont repérables que par les PIB élevés, peu distincts.

Synthèse

La massification des échanges est l’un des phénomènes clés de la mondialisation. Cette massification s’explique par le fait que les différentes régions du monde sont interdépendantes économiquement. Progressivement, la mondialisation intègre tous les Etats, en remettant en question le principe des frontières.Cependant, en période de crise économique et de concurrence, des débats sur le protectionnisme émergent, notamment en Europe.

C/ Le polycentrisme du monde

Carte analysée Présentation de la carte

Relevez ce que la carte montre de

l’organisation géoéconomique de l’espace mondial.

Quel regard critique doit-on apporter sur cette représentation

cartographique ?

Échanges mondiaux de marchandises

Planisphère à projection polaire représentant les flux de marchandises à l’échelle du monde, éta-bli à partir de données provenant de l’OMC,

organisation internatio-nale visant à établir des règles pour les échanges

commerciaux

Cette carte confirme la puissance des pôles

de puissance (E.U., UE, Asie) dans le

commerce intra et in-terrégional.

Les figurés utilisés (les trois cercles) pour

le commerce intrarégional

pourraient prêter à confusion et

apparaître comme « la triade », notion

aujourd’hui remise en cause.

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Ne fait pas apparaître la place des pays émergents (Asie : Japon + Chine + Inde… => plusieurs ensembles réunis en un seul pôle).

Synthèse:

L'émergence de certaines puissances issues des Suds comme les BRICS permet de dessiner un monde polycentrique cad reposant sur plusieurs centres d'impulsion.

La notion de « Triade » (Kenichie Ohmae, 1985) est aujourd’hui critiquable car son usage traditionnel renvoie à une domination économique des États-Unis, de l’UE et du Japon en laissant de côté la Chine, 1ère économie mondiale ou encore les NPIA.Il est préférable d'employer les termes « pôles » ou « aires de puissance ».

Bien que les pays de la Triade concentrent plus de 50% de la richesse mondiale, la croissance économique rapide des pays émergents dessine une économie mondiale multipolaire.

Rappel :L’Indice de développement humain a été mis au point par le PNUD en 1990 pour mesurer le développement, c’est-à-dire l’ensemble des processus sociaux et économiques apportant aux hommes une plus grande sécurité, une plus grande satisfaction de leurs besoins. L’IDH est exprimé par un chiffre compris entre 0 et 1. Il résulte d’un calcul qui combine l’espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de scolarisation et le revenu national brut par habitant.** PIB : ensemble des richesses produites à l’intérieur de leurs frontières, que ce soit par des entreprises nationales ou des entreprises étrangères.*** Pays émergents : pays connaissant un développement rapide grâce à une bonne intégration dans les échanges commerciaux mondiaux. Mais les institutions politiques et financières internationales ne s’accordent pas sur la liste des pays qui entrent dans cette catégorie (carte 1 p. 24 Hachette avec son explication). On y trouve notamment des pays d’Amérique latine, les pays ateliers d’Asie (Malaisie, Vietnam, Thaïlande, Indonésie, Philippines) dont le développement repose principalement sur les délocalisations industrielles, et les pays pétroliers, Etats enrichis grâce aux exportations d’hydrocarbures. Mais on distingue, parmi ces pays émergents, un groupe plus restreint de puissances émergentes, c’est-à-dire des Etats appelés à jouer un rôle international de premier plan par leur poids économique, démographique et diplomatique : ce sont les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud.**** Triade : Cette notion, très utilisée dans les années 1990, est aujourd’hui remise en cause par la montée en puissance de la Chine, dont le PIB est supérieur à celui du Japon depuis 2010. Les termes « pôles » ou « aires de puissance » peuvent, par exemple, lui être préférés. Ainsi, le pôle asiatique de la triade inclurait donc plutôt l’ensemble de l’Asie orientale, avec la Chine, le Japon et les NPIA (Nouveaux pays industrialisés d’Asie dont l’essor a commencé dans les années 1960 : Corée du Sud, Hong Kong, Taiwan, Singapour). Mais l’idée d’une triade constituant un centre économique dominant des périphéries doit également être nuancée par l’essor d’autres pays émergents que la Chine : le Brésil, la Russie (pays en re-développement), l’Inde, l’Afrique du Sud (BRICS).

– BRICS = Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud. (banque Goldman Sachs, 2001)

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– CIVETS =Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie, Afrique du Sud (banque HSBC, 2010)– E7 ou Emerging Seven = BRICS + le Mexique, l’Indonésie, la Turquie (cabinet d’audit PriceWaterhouse Coopers)SADC = communauté de développement d’Afrique australe- ASEAN = (1967), Association des nations de l'Asie du Sud-Est, organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays (Birmanie, Vietnam, Laos, Thaïlande, Singapour, Cambodge, Indonésie, Malaisie, Philippines, Brunei)

II. Représenter la complexité géopolitique du monde

Capacités

Nommer et localiser les grands repères géographiques terrestres

Repérer un espace sur des systèmes de projection différents.

Identifier des documents.

Critiquer les cartes

Réaliser un schéma

Notions: conflit – puissance – géopolitique

A/ Acteurs, conflits de nature différente et mondialisation

Doc 1: Quelles sont les grandes puissances militaires mondiales ?

Les puissances militaires mondiales témoignent de la montée en puissance des pays émergents : outre les grandes puissances militaires issues de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine), les dépenses militaires se concentrent sur les puissances régionales d’Amérique latine (Brésil), d’Asie orientale (Inde, Corée du Sud) et du Moyen-Orient (Arabie Saoudite) et sur des zones de tension interétatique (Inde -Pakistan/ Corée du Nord-Corée du Sud.

Doc 2: Quels sont les 4 types de conflits dans le monde ?

Les 4 conflits sont : conflit interne, conflit interétatique, terrorisme, cybercriminalité.

Doc2 : En quoi peut-on dire que les conflits s’inscrivent dans la mondialisation ?

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Les conflits s’inscrivent dans la mondialisation par les réseaux de vente d’armes, les réseaux que tisse le mouvement terroriste Al-Qaïda ou la diffusion d’évènements comme celle du « printemps arabe » en 2011.

Doc2 : Quel regard critique peut-on apporter sur cette représentation cartographique ?

Un planisphère « tronqué » à son extrémité Nord et Sud : de ce fait les enjeux et conflits potentiels sur ces espaces (ex : course au contrôle des ressources naturelles de l’Arctique) ne peuvent être représentés.

Autre limite : la date (ici 2010). Les cartes géopolitiques ont une durée de vie limitée du fait de l’évolution rapide sur le terrain de conflits qui sont majoritairement internes. De nouveaux conflits peuvent apparaître ou se terminer après la réalisation des cartes.

Doc 3: Dans quelles parties du monde se concentrent les instances de gouvernance mondiale ? Comment l'expliquez-vous ?

À l’exception du PNUD dont le siège est au Kenya, les organisations internationales de la gouvernance sont toutes situées aux États-Unis ou en Europe occidentale.

Cette concentration est un héritage de l’histoire de la gouvernance mondiale inspirée par les grandes puissances dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Synthèse

Malgré une tendance à l’effacement des Etats et de leurs frontières, les Etats, qui se sont multi-pliées depuis les années 1990 (notamment sur le continent européen, la réunification de l’Alle-magne est une exception), continuent à jouer un rôle majeur dans les relations internationales : leurs alliances, leurs conflits, leur rayonnement demeurent des principes d’organisation du monde actuel, dans une grille de lecture géopolitique.

Si le nombre de conflits interétatiques a diminué depuis la fin de la guerre froide, les conflits intra-étatiques sont nombreux et de nouvelles conflictualités se sont développées comme le terrorisme, les actes de piraterie, la prolifération nucléaire...

B/ La localisation des conflits

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Docs 2+ 4 Quels sont les facteurs qui expliquent l’absence de conflits entre les grandes puissances ?

Les facteurs expliquant l’absence de conflits entre les grandes puissances militaires sont divers. Ils tiennent d’abord à des arguments géopolitiques : possession de l’arme nucléaire, une «arme de dissuasion», réseaux d’alliances hérités de la Guerre froide et étendus ensuite (OTAN), fin de la Guerre froide, rôle important dans les instances de la gouvernance (Conseil de sécurité de l’ONU). Il existe un lien aussi entre prospérité économique et stabilité politique.

Docs 2+ 4 Quels sont les facteurs qui expliquent la concentration actuelle des conflits dans l’arc de crise ? (comparer les cartes)

Il y a une corrélation entre le faible développement de l’arc de crise et les conflits. L’instabilité politique et/ou le déficit démocratique de nombreux pays est un facteur aggravant. Il faut ajouter les tensions religieuses. La majeure partie des conflits sont actuellement internes.

Synthèse

L’instabilité a cependant changé d’échelle et ne concerne que quelques régions du monde (Asie du Sud, Moyen-Orient, Afrique subsaharienne) qui sont aussi parmi les régions les plus pauvres et les moins développées. Les conflits ont des causes variées : reconnaissance des frontières, rivalités inter-ethniques, religieuses, contrôle de l’eau ou d’autres ressources…

 Dans ce contexte international difficile et instable, des puissances militaires et politiques existent :

- poids du hard power américain

- affirmation des puissances émergentes. Certaines, comme la Chine, bénéficient de la bombe nucléaire et d’une place au Conseil de sécurité de l’ONU. Ces puissances émergentes cherchent à promouvoir leur propre vision géopolitique du monde.

DONC : développement d'un système géopolitique multipolaire.

Des formes de gouvernance mondiale se sont développées : l’ONU d’abord qui intervient un peu partout sur la planète et dans de nombreux domaines mais aussi de nombreuses autres organisations internationales dont les sièges sont encore tous, à l’exception du PNUD, situés dans les pays du Nord.

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III. Représenter la complexité géoculturelle du monde

Démarche particulière: privilégier l'approche multiscalaire

Capacités

Nommer et localiser les grands repères géographiques terrestres

Repérer un espace sur des cartes à échelles ou systèmes de projection différents.

Identifier des documents.

Critiquer les cartes

Réaliser un schéma

Notions : aire de civilisation

A/ Entre uniformisation culturelle...

Doc 5: En quoi le sport montre une certaine uniformisation culturelle mondiale ? (analyser une carte)

L’expansion mondiale de certains sports hors de leur berceau d’origine et la médiatisation très large d’évènements sportifs planétaires témoignent de l’uniformisation culturelle du monde.

Le fait qu’aucun pays n’est absent des jeux olympiques en est une autre manifestation.

Doc5: Expliquer la localisation des évènements sportifs depuis 2000.

La localisation de grands évènements sportifs depuis 2000 est révélatrice de la forte croissance des pays du Sud, pétroliers comme le Qatar (accueil de la coupe du monde de foot en 2022) et des puissances émergentes que sont la Chine (accueil des JO en 2008), l’Afrique du Sud (accueil de la coupe du monde de foot en 2010) et le Brésil (accueil de la coupe du monde de foot en 2014, des JO en 2016).

B/ ...et diversité culturelle

Aire de civilisation : espace culturel fondé sur un ensemble de caractères matériels, religieux, linguistiques, artistiques et sociaux communs à une société ou à un groupe de sociétés

Doc6: A quelle aire de civilisation appartient le Moyen Orient sur cette carte?

L'aire islamisée qui s’étend du Maghreb jusqu’en Asie centrale.

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Doc6: Sur quel critère a été définie cette aire de civilisation?

Le critère religieux. À l’échelle mondiale, le Moyen-Orient semble donc faire partie d’un ensemble religieux homogène

Doc7 : Comment la diversité religieuse et ethnique s’exprime au Moyen-Orient ?

La diversité religieuse et ethnique s’exprime à toutes les échelles au Moyen-Orient et, au final, aucun État de cet ensemble n’est islamisé dans sa totalité. En effet, certains États du Moyen-Orient accueillent de nombreuses minorités ethniques et religieuses. De plus, la répartition de certains peuples et des religions ne coïncide aucunement avec les limites des États. Ainsi, dans un monde majoritairement sunnite, les chiites sont majoritaires en Iran, en Irak ou encore en Azerbaïdjan.

Certains peuples, sans État, vivent à cheval sur plusieurs pays comme la minorité kurde entre l’Iran, l’Irak, la Syrie ou encore la Turquie.

Doc8: En quoi le Liban illustre-t-il la complexité religieuse du Moyen-Orient ? ( en fonction du temps)

Le Liban illustre la complexité religieuse du Moyen-Orient car dix-sept « communautés » religieuses officielles sont dénombrées dans un État à la superficie très réduite. On estime que 35 % à 40 % de la population libanaise est de confession chrétienne. Cette fragmentation entre différentes communautés se retrouve à l’échelle locale et notamment à Beyrouth, la capitale, où la partie Ouest majoritairement musulmane s’oppose à la partie Est majoritairement chrétienne

C / Controverses sur les délimitations des aires de civilisations.

Doc9: Quels sont les différences entre les deux cartes d’Huntington et Lacoste ? (comparer 2 cartes)

Alors que S. Huntington dans Le choc des civilisations (1997) appuie largement son découpage sur le critère religieux et présente 9 aires de civilisation, Y. Lacoste, dans Géopolitique. La longue histoire d’aujourd’hui (2009) présente un découpage tantôt géopolitique où la colonisation est un facteur de diffusion de l’Occident sur une large partie du monde, tantôt basé sur des critères physiques (archipels et péninsules justifiant le découpage d’une aire du Pacifique occidental). Son découpage se limite à cinq aires de civilisation, une grande partie de l’Afrique n’étant pas identifiée.

Ces deux cartes sont l’une comme l’autre critiquables et montrent toute la complexité de tracer des limites sur les cartes.

Controverses sur la thèse du « choc des civilisations »

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Samuel Huntington définit neuf aires de civilisation :

– la civilisation occidentale implantée en Amérique du Nord, en Europe occidentale et en Océanie

– la civilisation orthodoxe implantée en Europe de l’Est et en Russie

– la civilisation latino-américaine implantée en Amérique centrale et du Sud

– la civilisation africaine implantée en Afrique subsaharienne

– la civilisation islamique implantée en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Indonésie

– la civilisation hindoue implantée en Inde et au Sri Lanka

– la civilisation chinoise implantée en Asie de l’Est

– la civilisation bouddhiste implantée en Mongolie, au Tibet et en Asie du Sud

– et la civilisation japonaise, implantée au Japon.

Samuel P. Huntington, professeur à Harvard, donne une vision d’un monde gouverné par l’affrontement entre aires de civilisations concurrentes, principalement définies à partir de critères religieux.

Cette théorie peut paraître séduisante car elle présente une vision simple des choses, elle a notamment servi à justifier la politique américaine de lutte contre le terrorisme et les « Etats voyous » depuis le 11 septembre 2001.

Cependant, elle est contestable sur bien des points :

_ pourquoi avoir séparé la civilisation occidentale et la civilisation latino-américaine, toutes deux marquées par le christianisme ? et, la civilisation européenne, intégrée dans la civilisation occidentale, ne se fonde plus sur la primauté du religieux (séparation entre religion et politique) ;

_ en Asie, le découpage des civilisations peut être remis en cause et pourrait avoir des raisons de géopolitique américaine ;

_ la civilisation islamique n’est pas aussi unie que ce que ce terme voudrait faire croire : si les Etats de cette zone sont musulmans, différence entre Sunnites et Chiites, mais aussi différence de peuples (Arabes en Afrique du Nord et Moyen Orient, Perses au Moyen Oient, Turcs en Turquie et Asie centrale…) mais aussi des guerres entre ces Etats (guerre Iran-Irak en 1980-1988 mais aussi Guerre du Golfe où des Etats musulmans se sont alliés aux Occidentaux (Egypte, Arabie-Saoudite, Turquie), encore de nos jours, certains pays musulmans s’inquiètent clairement des volontés de développement nucléaire de l’Iran (cf. informations révélées par Wikileaks) mais aussi des Etats musulmans modérés (Maroc) contre d’autres islamistes (Iran, Soudan…).

IV Représenter la complexité géoenvironnementale du monde

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A/ Une pression très forte sur l’environnement

Doc. 1 : Quels sont les Etats qui émettent le plus de CO2 ? (analyser une carte)Les États qui émettent le plus de CO2 en 2009 sont la Chine, les États-Unis, l’Inde, la Russie ou encore le Japon. Les cinq premiers pays émetteurs de CO2 dans le monde sont donc des puissances anciennes ou les grandes puissances émergentes.

Doc.2 : Quels sont les Etats où l’eau est rare ? (analyser une carte)L’eau potable est rare dans les États où la population est parfois nombreuse et où les capa-cités techniques pour alimenter l’ensemble de la population sont limitées. Ainsi, moins de 75 % de la population ont accès à l’eau potable dans les États d’Afrique sub-saharienne. Les pourcentages sont mêmes inférieurs à 50 % en Mauritanie, en R. D du Congo... Les pourcentages sont également faibles en Asie du Sud et du Sud-Est, notamment au Laos et au Cambodge.

Synthèse :La forte pression environnementale due aux activités humaines oblige les sociétés sur les stratégies à adopter pour freiner les dégâts. Mais les intérêts économiques rendent les efforts difficiles.

B/ Les indicateurs environnementaux

Doc.3 : Quels sont les Etats vertueux et ceux mis en accusation de forte déprédation environnementale ? (analyser une carte)Les États les plus « vertueux » sont aussi les plus pauvres. En effet, l’intégralité des PMA offrent les scores les plus performants. À l’inverse, l’empreinte écologique dénonce les États développés : les trois moins « vertueux » sont deux États pétroliers (ÉAU et Qatar) et le Da-nemark.Doc.4 : Quels sont les Etats vertueux et ceux mis en accusation de forte déprédation environnementale ? (analyser une carte)L’indice de performance énergétique présente une situation inversée. Les États les plus ver-tueux sont situés essentiellement dans le Nord, en particulier en Europe (Islande, Suisse) même si certains États du Sud sont aussi présentés comme performants (Costa Rica,Colombie). À l’inverse, les moins vertueux sont les plus pauvres (intégralité des PMA en rouge ou orange).Doc.3+4 : Quel regard critique peut-on avoir sur les deux indices ? (regard critique sur la carte)Chacune de ces cartes présente une vision manichéenne du monde, renforcée par la bichro-mie. Chaque camp essaye d’attirer l’attention. Enfin les indices sont essentiellement envi-ronnementaux et intègrent peu, mal, voire pas du tout, les dimensions économiques, so-ciales ou culturelles du développement durable.

Synthèse

Deux indicateurs sont apparus récemment. Il existe l’empreinte écologique diffusée par l’ONG WWF (World Wide Fund), elle évalue la superficie moyenne par habitant néces-

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saire à chaque Etat pour assouvir ses besoins. Plus l’empreinte est forte plus l’Etat est prédateur.Autre indicateur : l’EPI (indice de performance environnementale) élaboré par des cher-cheurs américains de Yale. Il prend en compte la santé environnementale et tient compte des politiques environnementales des pays.

Conclusion :

La carte est souvent incomplète car elle ne traite qu’une seule échelle. Un phénomène peut être vrai à une échelle mais infirmé à une échelle plus fine : exemple : un territoire peut être égalitaire à l’échelle étatique mais inégalitaire quand on passe à l’échelle locale.

Représenter le monde sur une carte est donc à la fois utile et complexe car cela oblige à une démarche critique :

- analyse multiscalaire - Le choix de la projection est-il pertinent ? La carte est-elle lisible ? - Quels seuils ont été choisis ? Quelles couleurs ? La taille des figurés ? - Quelles sont les sources choisies : les chiffres sont-ils pertinents ? fiables ?

neutres ? - Quels enjeux y a-t-il derrière une telle représentation ? Quel est le message

adressé ?

Partie 1 : Clés de lecture d’un monde complexeChapitre 1 :

Des cartes pour comprendre le monde

I / Représenter la complexité géoéconomique du monde.

A/ Les inégalités de développement à travers les cartes

B/ L'interdépendance économique des territoires à travers les cartes

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C/ Le polycentrisme du monde

II/ Représenter la complexité géopolitique du monde

A/ Acteurs, conflits de nature différente et mondialisation

B/ La localisation des conflits

III/ Représenter la complexité géoculturelle du monde

A/ Entre uniformisation culturelle...

B/ ...et diversité culturelle

IV/ Représenter la complexité géoenvironnementale du monde

A/ Une pression très forte sur l’environnement

B/ Les indicateurs environnementaux