au fil de caux n°5 - printemps 2011

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Au fil de Caux N ° 5 Le magazine de la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc EPRETOT ETAINHUS GOMMERVILLE GRAIMBOUVILLE OUDALLE LA CERLANGUE LA REMUEE LES TROIS PIERRES SAINNEVILLE SUR SEINE SAINT AUBIN ROUTOT SAINT GILLES DE LA NEUVILLE SAINT LAURENT DE BREVEDENT SAINT ROMAIN DE COLBOSC SAINT VIGOR D'YMONVILLE SAINT VINCENT CRAMESNIL SANDOUVILLE Au fil de Caux Printemps 2011 » ACTUALITÉS Maison de santé : une énergie positive 6 » ÉCONOMIE Trace ou le challenge permanent de l'anticipation 5 » CULTURE Cirque à l’école : place à l'imaginaire 14 Tourisme DOSSIER SPÉCIAL

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Toute l'actualité de Caux Estuaire en 16 pages

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Page 1: Au Fil de Caux n°5 - Printemps 2011

Au fil de CauxAu fil de CauxN°5Le magazine de la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc

EPRETOT • ETAINHUS • GOMMERVILLE • GRAIMBOUVILLE • OUDALLE • LA CERLANGUE • LA REMUEE • LES TROIS PIERRES • SAINNEVILLE SUR SEINE • SAINT AUBIN ROUTOT • SAINT GILLES DE LA NEUVILLE • SAINT LAURENT DE BREVEDENT • SAINT ROMAIN DE COLBOSC • SAINT VIGOR D'YMONVILLE • SAINT VINCENT CRAMESNIL • SANDOUVILLE

Au fil de CauxPrintemps 2011

» ACTUALITéS Maison de santé : une énergie positive • 6

» éCONOMIE Trace ou le challenge permanent de l'anticipation • 5

» CULTURE Cirque à l’école : place à l'imaginaire • 14

Tourisme DOSSIER SPÉCIAL

Page 2: Au Fil de Caux n°5 - Printemps 2011

4 ➜ éCONOMIE Trace Software ou le challenge permanent de l’anticipation

6 ➜ ACTUALITé Maison de santé : énergie positive pour une médecine de proximité

7 ➜ DOSSIER SPéCIAL TOURISME Découvrez votre région

9 ➜ • Camping Cars : une ouverture attendue !

10 ➜ • La Fondation du patrimoine : des aides aux particuliers

11 ➜ ENVIRONNEMENT Eco Akt : les écoles adoptent les éco-gestes

12 ➜ RUDOLOGIE Le compost ? Economique, écologique et pratique !

14 ➜ CULTURE Cirque à l’école : redonner place à l’imaginaire

15 ➜ PORTRAIT La Maison de l’Estuaire : préserver l’espace naturel

16 ➜ CULTURE • Le cirque à l'honneur • Agenda

5 ➜ ACTUALITé Des sirènes d'alerte pour la population

SOMMAIRE

Magazine trimestriel Caux Estuaire, Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc - 5 rue Sylvestre Dumesnil, BP 117, 76430 Saint-Romain-de-Colbosc. Tél : 02.35.13.36.90 Fax : 02.35.13.87.79 - Mail : [email protected] www.caux-estuaire.fr Directeur de la publication : Didier Sanson, Rédacteur en chef : Stéphanie Girard. Rédaction : Barbara Merle, Stéphanie Girard. Crédits photos : Vincent Rustuel (angelssea.com), © Not Rich Ritchie - Fotolia.com, © Nimbus - Fotolia.com, © Laurent PRADES, Istockphoto.comImprimé sur papier cyclus Print - Tirage à 9.000 ex. N° de commission paritaire et ISSN en cours. Dépôt légal à parution.

Didier SansonPrésident de Caux-Estuaire

ÉDItORIAL

Le magazine de la Communauté de Communes de Saint-Romain-de-Colbosc

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P our ce numéro de printemps , nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir les atouts touristiques de vos campagnes, car souvent on connaît mal les trésors qui se trouvent à proximité.

Pourtant, à deux pas de chez vous, la découverte de ce fabuleux paysage de l’estuaire ou la visite de cette petite église de votre commune vous promettent des moments de surprise et d’émotions. Le tourisme est une des compétences majeures de notre collectivité. Développer une politique touristique doit participer aussi largement que possible à faire connaître nos atouts à l’extérieur mais le tourisme c’est aussi le cadre de vie : les animations du point info tourisme sont là pour vous. Enfin le rayonnement touristique est un vecteur de développement économique. C’est notre ambition pour l’avenir et c’est la raison pour laquelle Caux Estuaire investit dans des équipements et des aménagements comme les belvédères, les chemins de randonnée ou la création d’une aire de camping-cars. L’autre projet « phare » du moment c’est la construction d’une maison de santé. Là encore il s’agit d’améliorer votre cadre de vie et se donner les moyens d’accueillir une nouvelle offre de santé sur notre territoire. Fédérer les professionnels médicaux en les rassemblant en un seul et même lieu, c’est leur donner la possibilité de mutualiser leurs compétences et faciliter leur fonctionnement. Améliorer l’offre de santé en milieu rural est un défi pour l’avenir, c’est aussi devenu une nécessité urgente, il est crucial pour notre territoire de préserver l'offre de soins.

Je vous souhaite une bonne lecture.

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3Printemps 2011 N°5

➜ DÉvELOPPEMEnt DuRAbLESurvol réussi !La campagne de thermographie aérienne a démarré en février dernier. Durant 2 jours l’avion bi-moteur du laboratoire LNE a survolé les 170 km² du territoire et « photographié », grâce à un avion bimoteur muni d’un scanner infrarouge, l’ensemble des bâtiments (environ 7 000 foyers sans compter les entreprises et les bâtiments agricoles).Dès l’hiver prochain, chacun pourra en savoir plus sur les données de sa maison et approfondir les résultats auprès des conseillers du LNE et de l’Espace Info Energie de Caux Estuaire lors de journées d’information mais aussi lors des permanences de l’espace Info Energie.

Plus d’infos : Espace Info Energie, rue de l’Hôtel de ville, Saint-Romain-de-ColboscTel : 02 35 55 76 03 - mail : [email protected] tous les 1ers et 3èmes lundis : 18/04, 2/05, 16/05…

bRÈvES

➜ DÉvELOPPEMEnt DuRAbLESemaine eco’aktDu 1er au 8 avril, Caux Estuaire a organisé des animations eco’akt dans le cadre de semaine du développement durable. Plantations, spectacle, animations sur la réduction des déchets. Un beau succès pour cette semaine éco citoyenne.

➜ RELAtIOnS CuLtuRELLESArts & JardinsL’association La Hêtraie en partenariat avec Caux Estuaire organise le premier salon Arts & Jardins : expos, bourses aux plantes, animations…Dimanche 15 mai toute la journéeParc du Château de Gromesnil.Entrée libre.

➜ SPORtFouléesCaux Estuaire est partenaire des Foulées de la Communauté organisées par le GACCSR le 19 juin 2011. Semi-marathon, marche et course féminine au programme. Inscriptions sur www.gaccsr.com.

➜ RELAtIOnS CuLtuRELLESLondon Symphonic OrchestraCaux Estuaire s’est associé à un projet d’échanges culturels mené par différents écoles de musique française et le London Symphonic Orchestra. Pour l’école de musique Caux Estuaire, c’est Sarah Kerob, élève de la classe de violon qui participe au programme « Take a bow ». Sous la direction de François-Xavier Roth, plusieurs sessions de travail se dérouleront jusqu’en novembre à Paris à la cité de la MusiqueA noter : Take A Bow, London Symphonic Orchestra, Salle Pleyel, Parisle dimanche 13 novembre à 16h, 8€, www.sallepleyel.fr

Camille Saint-Saëns dans les écolesLes professeurs de l’Ecole de Musique ont présenté « Le Carnaval des Animaux » de Camille Saint-Saëns en direction des scolaires, le 8 avril 2011. Objectif : sensibiliser les plus jeunes à la musique, leur faire découvrir un orchestre.

➜ DÉChEttERIEUn ¼ d’heure plus tôtLa déchetterie passe en horaires d’été. Dès le premier avril, la déchetterie est ouverte les lundis mercredis et vendredis de 8h45 à 12h et de 14h45 à 19h, le samedi de 8h45 / 19h

Plus infosService Déchets

➜ ASSOCIAtIOnSCourseCaux Estuaire fut à nouveau partenaire de l’Athlétic Club de La Remuée pour l’organisation de la 26ème édition de la Course de Printemps, le 19 mars dernier. Un beau succès pour une épreuve de renommée internationale.

➜ DÉChEtSRéduireLe Conseil Communautaire s’est engagé en février dernier dans un plan de réduction des déchets ménagers. Objectifs : -7% à l’horizon 2014.

➜ CuLtuREFestival Voix d’Guitare 2011A retenir. Caux Estuaire et Le Siroco lance une nouvelle édition du festival. Il aura lieu entre le 5 et le 8 octobre. Le programme sera disponible en juillet.

➜ COnSEIL COMMunAutAIRENouveau déléguéLe 3 février dernier, Monsieur Gérard Dewolf a été élu « Délégué titulaire » pour la commune d’Oudalle en remplacement de Madame Monique Bispé.

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ÉCOnOMIE

Elle a été la première entreprise à s’installer sur le Parc Eco Normandie en 1996. Créée il y a 20 ans, la PME Trace, spécialisée en logiciels informatiques, est devenue une entreprise qui s’exporte, avec des filiales en Chine, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Espagne…

Trace Software ou le challenge permanent de l’anticipation

Etienne Mullie, ingénieur des Arts et Métiers, avait depuis longtemps envie de créer sa propre entreprise. Après avoir travaillé comme salarié pendant plusieurs années, il a voulu tenter l’aventure entrepreneuriale. Intéressé par le secteur de l’informatique en pleine expansion, il crée son entreprise en 1990, Trace Software International, spécialisée dans le développement de logiciels de conception et de calculs pour l’automatisme et la distribution d’énergie à destination des bureaux d’études. Un secteur de haute technicité que l’ingénieur a intégré par la petite porte : « C’est une niche, mais avec beaucoup de très gros concurrents, notamment à l’étranger. Lorsque je suis arrivé avec ma PME, il a été difficile de me faire connaître et reconnaître sur le marché français, et encore plus à l’international. Heureusement, Michelin nous a fait confiance dès 1997 ce qui nous a énormément aidé. » Développer un logiciel est à la fois coûteux et long, entre 4 et 6 ans de travail, pour un investissement s’élevant à des centaines de milliers d’euros. Etienne Mullie a créé sa société, seul, sans aides financières, ni subventions, mais avec le soutien de la CCI pour l'acquisition immobilière de l'entreprise. Grâce à ses produits innovants, il a réussi à faire de sa petite entreprise, une multinationale qui exporte ses produits à l’étranger, avec un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. « Nous avons créé des filiales en Espagne, en Allemagne, aux Etats-Unis et, il y a un an, en Chine, qui nous permettent de vendre nos logiciels dans ces pays. C’est

fabuleux de se dire que des produits fabriqués à Saint-Romain-de-Colbosc sont vendus en Chine. » Cette réussite n’est cependant pas due au hasard. Elle est due, selon lui, essentiellement à la bonne vision du marché qui a été faite : « Développer des logiciels demande une anticipation de plusieurs années. Pour être innovant, il faut apporter des produits dont les clients n’ont même pas idée qu’ils en ont besoin. C’est donc un challenge permanent. Il faut sans cesse se remettre en cause. »Depuis deux ans, certains logiciels sont traduits dans 22 langues. L’objectif premier de ce chef d’entreprise est de continuer de grignoter les marchés étrangers pour tenter de doubler le chiffre d’affaires d’ici à 3 ans, avec des perspectives d’embauches. « Se développer à l’international est indispensable dans nos métiers. Nous ne pouvons pas rentabiliser l’investissement uniquement sur le marché français. » Avec 80 salariés dont les 2/3 sont basés sur le territoire français, la société est devenue une holding. Aujourd’hui, le groupe Trace réussit à concurrencer les grosses entreprises de son secteur. « Une de notre force, c’est un personnel fidèle, il n’y a pas de turn-over, 50% ont plus de 10 ans d’ancienneté. Nous sommes tous fiers, ingénieurs, techniciens, formateurs et commerciaux, de ce que nous faisons, et d’être aujourd’hui connus, reconnus et vendus dans le monde entier. Cela n’a pas été facile, mais le travail et les idées paient. Une preuve récente, nous avons reçu le 1er prix de l’innovation pour l’un de nos logiciels, décerné par l’Agence Régionale de l’Innovation en partenariat avec l’Europe. »

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thn à SAInt vIgORLes élus de Caux Estuaire ont décidé de soutenir le projet de l’entreprise Transports de Haute-Normandie (THN) localisée à Montivilliers, qui souhaite s’implanter à Saint Vigor d’Ymonville. Le projet immobilier consiste en l'acquisition d’une parcelle de 7 500 m² sur la commune de Saint Vigor d’Ymonville et la construction d’un bâtiment à usage de bureaux et d'entreposage.

unE nOuvELLE PÉPInIÈRELa Chambre de Commerce et d’Industrie du Havre et Caux Estuaire travaillent sur un projet d’ hôtel pépinières d’entreprises sur le parc Eco Normandie de Saint-Romain-de-Colbosc.A suivre.

PAvILLOn DE ChARME Vous recherchez des locaux à louer ? Caux Estuaire vous propose de vous installer dans un cadre magnifique attenant au parc du Château de Gromesnil.Pavillon : 150 m2 de bureaux,Hôtel d'Entreprises : 2 modules bureaux + 400 m2

d'ateliers.Plus d’infos :02 35 13 36 [email protected]

LOCAux InDuStRIELS à LOuERCaux Estuaire possède des locaux industriels et commerciaux (de 4 800m2 à 29 000 m2) à louer sur Saint-Romain-de-Colbosc. A quelques minutes des autoroutes et de la zone industrielle et portuaire.Plus d’infos :02 35 13 36 90

ÉCOnOMIE

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Avec 16 entreprises classées « Seveso seuils hauts », dont le rayon du risque toxique peut atteindre 10 km, basées sur la zone industrialo-portuaire, il est apparu nécessaire non seulement, de prévenir les risques, mais également d’informer les habitants le plus rapidement possible en cas d’accident. « Après plusieurs années d’é t u d e s , l e P l a n Pa r t i c u l i e r d’Intervention de la Zone du Havre a été arrêté par le Préfet à compter du 13 juillet 2009. Cette validation nous a conduit à décider l’ installation de sirènes qui auront pour vocation d’alerter les habitants et les personnels des entreprises si un risque est révélé, » précise Jacques D e l l e r i e , v i c e - p r é s i d e n t d e l a Communauté de Communes, en charge de l’aménagement du territoire. C’est l’ORMES, l’Office des Risques Majeurs de l’Estuaire de la Seine, qui a réalisé une étude acoustique permettant de définir les sites d’implantation, pour que ces sirènes couvrent les 240 km2 de Caux Estuaire : la tour échangeur de la cimenterie Lafarge, les châteaux d’eau de Saint-Romain-de-Colbosc, Saint-Aubin-Routot, Saint-Jean d’Abbetot, Epretot, Sandouville (déjà installée). Le signal correspondra à 3 cycles successifs de 1,41 mn, séparés par des intervalles de 5 secondes. « Leur son aura une modulation reconnaissable et identique sur le territoire élargi de la Codah, de Caux Estuaire, des communautés de communes de Honfleur et de Beuzeville. Il existera une totale coordination entre les

collectivités. Les sirènes se déclencheront uniquement en cas de risques toxiques, s’il y a un nuage de gaz toxique, de chlore ou d’ammoniaque par exemple, » explique Jacques Dellerie. Dans ces cas-là, il sera demandé à la population d’adopter des réflexes de confinement : rester chez soi, fermer les portes et fenêtres, arrêter les ventilations et écouter les informations transmises par France Bleu Haute (95.1) et Basse-Normandie.

« Dès que les sirènes seront installées, chaque foyer recevra un document d’information qui explicitera précisément les réflexes à adopter en cas d’alerte. Ne pas sortir, ne pas aller chercher ses enfants à l’école : ils seront pris en charge par

l’école car tous les services publics ont aussi des consignes très précises à suivre, » souligne le Vice-Président. Eviter toute flamme ou étincelle et ne pas téléphoner complètent les instructions à suivre lors d’une alerte.Après plusieurs mois de travaux d’installation, elles devraient être actives en septembre prochain. Dès lors, des essais seront réalisés chaque premier mercredi du mois à midi. Une campagne de communication va être lancée. La population recevra alors à domicile toutes les informations nécessaires pour comprendre ce nouveau système d’alerte.

L’industrie est une des forces économiques du territoire de Caux Estuaire . Toutefois la présence d’entreprises classées à risques nécessite de mettre en place des programmes de prévention, d’information et d’alerte aux populations. C’est le choix de Caux Estuaire qui s’apprête à implanter 5 sirènes d’alerte supplémentaires.

Des sirènes d'alerte pour la population

ACtuALItÉS

5Printemps 2011 N°5

Vous avez dit signal ?Le signal national d'alerte sera relié au réseau Cignale de la CODAH. Ce signal a été unifié par un arrêté interministériel du 23 mars 2007 de manière à ce qu'il puisse être produit par toutes les sirènes d'alerte, qu'elles appartiennent au réseau national d'alerte (RNA), aux industriels ou aux collectivités.Si le signal d'alerte consiste en trois cycles de 1mn41s espacés de 5 secondes, le signal d'essai ne comporte qu'un seul cycle. En Seine-Maritime, vous pouvez l'entendre le premier mercredi de chaque mois à 12h00.

Plus d’infos sur www.ormes.fr

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Ce sont les professionnels de santé qui ont réfléchi, il y a 3 ans, à de nouvelles propositions en matière d’offres de soins. C’est ainsi qu’un projet de santé de territoire a été élaboré, contribuant notamment à l’éducation thérapeutique du patient diabétique. Leur approche complète de la maladie (préventive et curative) leur semblait nécessaire pour aider les patients diabétiques à se soigner certes, mais également, à acquérir de nouvelles habitudes dans leur mode de vie, alimentaires par exemple. Cette notion de transversalité des soins et de mutualisation des soins a séduit la Communauté de Communes, soucieuse de proposer à ses habitants des services de santé complets, dans une région où le manque de généralistes, mais aussi et surtout de spécialistes, se fait cruellement sentir.

Un lieu de services essentielLa collectivité s’est alors engagée à financer l a contr uct ion de ce tte maison pluridisciplinaire de santé qui permettra, dans un premier temps, de regrouper une vingtaine de praticiens. Généralistes, i n f i r m i è r e s , k i n é s i t h é r a p e u t e s , podologues, diététiciens, consulteront dans un lieu unique et dédié. La création d’une Ecole du dos, offrant rééducation mais aussi prévention, est également prévue.Edifié à Saint-Romain-de-Colbosc, derrière l’Espace des Farfadets, le site offrira dans un premier temps un espace de

1300 m2 en rez-de-chaussée, avec une extension possible de 650 m2 à l’étage. Ce programme ambitieux et essentiel pour le maintien d’un bon niveau de services à la population, nécessite un budget de 3,7 millions d’euros pour la seule construction. Les subventions attendues devraient osciller entre 40 et 80%. La gestion de cette maison sera confiée aux professionnels de santé qui vont, pour l’occasion, se regrouper dans une structure, une société civile de moyen, et qui louera l’équipement à la Communauté de Communes.

Energie positiveLe projet architectural retenu a été choisi pour sa qualité et la proposition de construction à « énergie positive » suivant des normes en termes de qualité environnementale très précises. Un bâtiment recouvert de bois, ouvert sur la nature environnante, avec un toit plat qui permet l ’installation de terrasses végétalisées et de panneaux solaires. Pour Jean-Luc Barrey et Gabriel Dubernet, architectes du studio BDA, la construction devait avant tout être économe à plusieurs niveaux : « Nous sommes partis du principe que l’énergie la moins chère, c’est celle que l’on ne consomme pas. Nous avons donc imaginé un bâtiment sur-isolé qui offre un chauffage, une ventilation, un éclairage moins énergivores, avec un apport en énergie solaire. Les besoins énergétiques seront 2 fois moins importants qu’un bâtiment

basse consommation, 3 à 4 fois moins qu’une construction standard. L’autre chose essentielle, c’était de répondre à ces objectifs avec des coûts raisonnables. C’est pour cela que nous avons utilisé des matériaux classiques, plutôt que des produits high tech, trop chers. »Deux ans avant l’ouverture du site, les professionnels de santé travaillent déjà avec les architectes sur leur future installation dans ce lieu de soins nouvelle génération. Avec une population qui évolue, et une espérance de vie qui augmente, Caux Estuaire investit pour répondre aux besoins et parie sur un développement du lieu et l’arrivée de nouveaux praticiens. Début des travaux fin 2011.

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Le projet de maison pluridisciplinaire de santé du territoire Caux Estuaire a franchi un nouveau cap, la maîtrise d’œuvre. Une étape essentielle avant le lancement des travaux en 2012. L’ouverture au public est prévue en 2013. Un chantier d’envergure et innovant pour le territoire.

ACtuALItÉ

Maison de santé : énergie positive pour une médecine de proximité

Jean-Luc Barrey et Gabriel Dubernet Architectes du studio BDA

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Avec un patrimoine bâti riche et varié, et un cadre naturel tout en constraste, le tourisme a encore de beaux jours devant lui dans la région de la Pointe de Caux. Caux Estuaire joue aujourd’hui la carte de l’attractivité. Véritable « poumon vert de l’Estuaire » le territoire entend faire du tourisme un secteur économique dynamique complémentaire de l’agglomération havraise.

La Pointe de Caux s’étend sur 240 km2, cintrée au Nord et à l’Ouest par la Manche, le Havre et au Sud par la Seine, son estuaire, sa Réserve Naturelle, son Parc Naturel, mais aussi la zone économique et industrielle. Ce territoire à la fois économique et rural lui confère une singularité supplémentaire. Patrimoine naturel, bâti rural, religieux ou industriel, sa diversité est remarquable : les falaises de craie et de silex, les vallons, les arbres remarquables , les clos-masures typiquement cauchois, mais également les corps de fermes anciens, les pigeonniers, les châteaux et les églises, ou bien encore les sites industriels. Côté nature, avec ses 15 boucles de chemins de randonnée, la collectivité offre un excellent terrain de jeu pour les randonneurs. 135 km de sentiers pédestres, couvrant l’ensemble de Caux Estuaire, sont actuellement dans une phase d’entretien et de balisage complet pour accueillir les marcheurs de tous âges. Sans compter les chemins pédagogiques de la Réserve Naturelle qui sont eux gérés par la Maison de l’Estuaire (voir page 15)

En partenariat avec l’Office de Tourisme de l’Agglomération Havraise, Caux Estuaire s’est engagée dans une démarche de développement touristique pour que de plus en plus de normands mais aussi de

touristes français et étrangers découvrent ce patrimoine éclectique, souvent classé, et ces sites remarquables entre terre, marais et fleuve. Certes, la concurrence régionale est forte : Etretat, Le Havre, Honfleur, Le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, le Marais Vernier, mais le territoire possède les charmes et les atouts de la ruralité, et une capacité d’hébergement de qualité (200 lits), composée essentiellement de chambres d’hôtes et de gîtes qui laisse entrevoir de belles perspectives.

Ainsi depuis quelques années, pour valoriser ces richesses, Caux Estuaire a mis en place différentes actions pour permettre la découverte de tous ces sites patrimoniaux, avec des rendez-vous réguliers, comme des randonnées à thème, l’ouverture d’un point info tourisme, ou encore l’aménagement d’aires de pique-nique.Ces animations sont avant tout destinées aux habitants du territoire qui peuvent ainsi découvrir, ou redécouvrir leurs villages, leurs sentiers, leurs bâtiments classés et autres particularités bâties et naturelles. L’idée à terme est de faire des habitants les ambassadeurs de leur territoire et de construire au travers cette nouvelle dynamique touristique une offre diversifiée et originale pour les touristes dits « extérieurs ».

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DOSSIER SPÉCIAL tOuRISME

Tourisme : découvrez votre région !

Printemps 2011 N°5

Les sites remarquables

Le château de Gromesnil et son parcCe château reconstruit au 19ème siècle, d’inspiration Renaissance, a été restauré entre 1999 et 2001. Autour de son parc de 50 ha libre d’accès, sont accueillies les activités à vocation économique du parc Eco-Normandie. Le secteur autour du château est ent ièrement préser vé , ave c de nombreux arbres centenaires pour certains classés. Un projet à vocation touristique et culturel est à l’étude pour valoriser ce site d’exception.

Le château de FilièresConstruit entre le 16ème et le 18ème siècle, le château est entouré d’un parc dessiné par Le Nôtre, jardinier de Louis XIV. On y découvre des douves médiévales, une hêtraie, des arbres centenaires et un colombier transformé en habitation. Les vestiges d’une piste de missiles V1 datant de la seconde Guerre Mondiale sont encore visibles. Le château abrite en outre des collections remarquables. Cette propriété privée se visite entre mai et s e p t e m b r e e n co mp a g n i e d e s propriétaires.

Page 8: Au Fil de Caux n°5 - Printemps 2011

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DOSSIER SPÉCIAL tOuRISME

Pour découvrir l’une des richesses patrimoniales de nos communes, trois églises seront ouvertes au public le 29 mai prochain dans le cadre de l’opération départementale « les Eglises de nos villages se racontent » : Epretot, Gommerville, et Saint Aubin Routot. Visites commentées par l’association La Hêtraie, circuits b a l i s é s , b a l ade s conté e s e t expositions de vêtements liturgiques vous donneront l’occasion d’en savoir plus sur leurs histoires souvent très anciennes et leurs secrets.

Plus d’infos :Point Info Tourisme Caux Estuaireou www.caux-estuaire.fr

Les églisesToutes remarquables, 17 églises, construites entre le 11ème et le 19ème siècle, offrent chacune des caractéristiques patrimoniales propres. Certaines d’entre elles sont classées « Monument Historique ». Quatre révèlent des graffitis marins gravés dans la pierre, témoignages du passé maritime de ces communes depuis l’époque médiévale.

Les belvédèresDominant la zone fluviale industrialo-portuaire, ces deux points culminants à plus de 100m permettent d’avoir accès aux deux facettes du territoire : une vue plongeante sur la zone industrielle (à partir de Sandouville) et une autre, sur la zone naturelle et agricole (de Saint-Vigor-d’Ymonville). Ils sont en cours d’aménagement par Caux Estuaire avec l’aide de l’association La Hêtraie.

La Réserve de la Sitelle à Saint-Laurent-de-BrévedentLe club « Connaître et Protéger la Nature » a recréé différents milieux naturels pour la faune et la flore sur les 2 ha de ce parc où 80 essences sont répertoriées. Des animations sont organisées en saison pour découvrir de cet écrin de nature.

Les colombiersUne trentaine de colombiers sont répertoriés sur le territoire de Caux Estuaire, la plupart chez des particuliers, mais ils sont souvent visibles de la voie publique. Une politique d’aide à la restauration est mise en place par Caux Estuaire et la Fondation du Patrimoine depuis 4 ans pour les particuliers afin de valoriser leur patrimoine privé. (voir article page 10) Les colombiers figurent parmi les biens qui peuvent bénéficier de ce programme.

L’insoliteLe cimetière animalier aux Trois Pierres : Parmi la vingtaine qui existe en France, ce cimetière étonnant permet aux maîtres de donner une véritable sépulture à leur animal de compagnie. Le propriétaire, marbrier de profession, l’a ouvert pour répondre à une demande croissante. « J’irai aboyer sur vos ta tombes », telle est l’épitaphe de ce lieu insolite et touchant.

Le patrimoine gastronomiqueLe boudin de Saint-Romain et sa confrérie ont fait la renommée de la gastronomie locale. Mais il est d’autres spécialités qui permettent aux visiteurs de savourer les produits du terroir : les crèmes glacées de la ferme du Petit Orcher à Etainhus, les confitures de la ferme de l’Epine à Saint-Vigor-d’Ymonville, la viande à Saint Romain de Colbosc ou les fromages fermiers à Saint-Vincent-Cramesnil, sont une autre façon de découvrir le patrimoine rural de sa région.La liste complète de ces adresses sont disponibles au Point Info Tourisme.

Le Point Info Tourisme Il est ouvert toute l’année pour répondre à vos questions concernant les animations, visites, randonnées… Vous y trouverez également la documentation sur le tourisme et les loisirs de Caux Estuaire, du Havre, de la Seine-Maritime et plus généralement de la Normandie.Rue de l’Hôtel de Ville, Saint-Romain-de-Colbosc, près de la Poste.

D’avril à septembreMercredi-jeudi-vendredi : de 15 à 18hSamedi : de 9h à 13h et de 15h à 18hDimanche : de 10h à 12h

D’octobre à marsSamedi : de 9h à 13hTel : 02 35 13 86 49

[email protected]

Les églises de nos villages se racontent

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Alors que le camping-car est très en vogue depuis quelques années (plus de 450 000 français utilisent ce véhicule pour voyager chaque année) rares sont les aires de service présentes en Seine-Maritime. L’ouverture d’une aire à Saint-Romain-de-Colbosc, dès la saison estivale, est donc la bienvenue pour les amateurs de ce type de vacances. Pour Jean Tardif, havrais et président de la section camping-car du Camping Club de France, riche de 700 membres, « cela répond à une véritable demande dans une région où les commune s n’ont p a s fav or i sé le stationnement des camping-cars, à la différence d’autres régions, comme la Bretagne. »

Pour le président camping-cariste, ces aires sont essentielles car elles permettent à ces itinérants d’avoir accès à trois services nécessaires : l’eau potable, la vidange des eaux « grises » (eaux de vaisselle et eaux de douche) et des eaux

« noires » (toilettes). « Nous avons la particularité d’être très autonomes car nous produisons notre électricité avec des panneaux solaires et nous sommes munis de piles à combustibles qui nous permettent d’avoir des batter ies auxiliaires toujours en charge. Mais nous devons vidanger régulièrement et faire le plein d’eau, qu’elle soit payante ou gratuite. »

Une à deux nuitées en moyenne Avec une durée de séjour très courte, de une à deux nuitées en moyenne, ces voyageurs restent des touristes comme les autres, curieux de visites et de découverte des régions qu’ils traversent. « Quand nous nous déplaçons en France, nous sommes souvent à 2 ou 3 véhicules. Cela fait vite du monde ! Nous visitons toujours la région dans laquelle nous nous arrêtons car nous sommes férus de toutes sortes de patrimoine, de visites de musées, de châteaux, mais aussi de découvrir l’artisanat et les producteurs locaux. Nous sommes aussi très attentifs à faire travailler les petits commerces de proximité, c’est pourquoi nous aimons que l’aire de service ne soit pas trop loin du centre bourg. »

Une aire de service paysagèreSituée en face du Parc Eco Normandie et à proximité immédiate du château de Grosmesnil, elle pourra accueillir 13 camping-cars et offrir les services essentiels à « ces maisons sur roues ». L’aire est tracée en courbe pour casser la monotonie des alignements ; chaque emplacement, de 4 et 6 mètres de large, est entouré d’une haie et bénéficie d’un espace de verdure individuel. Pour

conserver l’esprit convivial du monde du camping-car, les emplacements se font face. Le cadre naturel typique est conservé grâce à l’implantation de talus cauchois, de massifs denses et de haies végétales composées d’essences semi-persistantes.Jean Tardif a d’ailleurs été consulté lors de l’avant-projet de l’aire de service de Saint-Romain-de-Colbosc. « Les services de Caux Estuaire m’ont sollicité pour connaître nos besoins particuliers en tant que camping-caristes et avoir des renseignements techniques en matière de construction. Je pense par ailleurs que le nombre d’emplacements prévus est suff isant . Cette démarche va vraiment dans le bon sens car elle répond aux demandes des utilisateurs. J’espère que cet exemple se multipliera dans d’autres communes de la région. » Il va sans dire que les camping-caristes qui s’arrêteront prochainement sur le territoire profiteront pleinement de sa richesse patrimoniale.

Camping Cars :une ouverture attendue !

Dès cet été, les camping-caristes pourront faire étape sur notre territoire grâce à l’ouverture à Saint-Romain-de-Colbosc d’une aire de service et de stationnement dédiée à ces visiteurs itinérants. Une façon d’attirer une population de touristes de plus en plus nombreuse…

Printemps 2011 N°5

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Parce que le patrimoine d’une région n’est pas seulement constitué par les biens publics, il est apparu important à la collectivité d’aider les particuliers dans la restauration extérieure de leurs bâtiments. C’est ainsi que depuis 2006, un partenariat est né entre la Fondation du Patrimoine et le territoire Caux Estuaire. Il permet aux habitants , propriétaires de biens immobiliers ruraux, de bénificier de déductions fiscales pour effectuer des travaux de valorisation de leur patrimoine. Fondée en 1996 sur le territoire national, cette fondation, reconnue d’utilité publique, a pour mission première de sauvegarder le patrimoine rural non protégé, non classé et non inscrit. Maisons, granges, églises, ponts, lavoirs, moulins, patrimoine naturel industriel, ou mobilier… ce sont autant de biens publics et privés qui peuvent être ainsi sauvegardés grâce à son soutien.Pour les particuliers, le « coup de pouce » consiste en une aide fiscale non négligeable : une déduction, sur la déclaration d’impôts, qui s’élève à 50 %, voire 100%, du montant total des travaux. La déduction passe à 100% lorsque le propriétaire obtient parallèlement une subvention publique à hauteur de 20% minimum de ce même montant. C’est le cas de Caux Estuaire qui s’est engagée, dans le cadre du partenariat, à financer cette subvention (plafond de 6 000€ par dossier). Pour déposer son dossier de candidature et bénéficier de ces aides, le particulier doit avant tout obtenir un label attribué par la Fondation du Patrimoine et qui répond

à 3 critères :

- L’intérêt patrimonial du bâtiment, et plus particulièrement son caractère représentatif du patrimoine normand sont éligibles : tout type d’habitat rural, bien sûr, mais aussi un mur d’enceinte, un colombier, une grange, des piliers anciens et autres bâtiments remarquables …

- La qualité du projet de restauration : il prend en compte tous les travaux extérieurs de restauration, couverture, maçonnerie, charpente, menuiserie. La conformité de la restauration est étudiée et validée à partir de devis proposés par le propriétaire ayant reçu l’avis d’un architecte des Bâtiments de France.

- La visibilité de l’essentiel du bâtiment depuis la voie publique : elle est une condition incontournable pour l’obtention du label même si elle n’implique aucune obligation de visite ultérieure pour le propriétaire.

Selon Delphine Butelet, chargée de mission à la Fondation du Patrimoine de Haute-Normandie ; « depuis la mise en place de ce nouvel outil de financement des travaux de restauration, deux aides significatives ont été allouées sur le territoire Caux Estuaire : la réfection d’un colombier et de la toiture d’une grange. Nous souhaitons développer cette mission de protection du patrimoine privé en accompagnant de nouveaux particuliers, pas toujours informés des aides qui leur sont accessibles. »

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La Fondation du patrimoine : des aides aux particuliers

En partenariat avec Caux Estuaire , la Fondation du Patrimoine soutient les particuliers qui souhaitent restaurer leurs biens patrimoniaux. Grâce à la déduction fiscale de tout ou partie des travaux, le patrimoine local privé peut ainsi être protégé et valorisé.

2 bâtiments labellisésUn colombier : Datant du 17ème siècle, ce colombier était resté à l’abandon durant de longues années avant que son propriétaire (qui souhaite rester discret) décide de le sauver des ravages du temps. D’importants travaux de maçonnerie, charpente et couverture, étaient devenus nécessaires. Grâce à la Fondation, le propriétaire a obtenu un soutien financier, mais également de précieux conseils afin de procéder à une reconstruction à l’identique avec des matériaux anciens.

Une grange : Serge Cazeaubon, propriétaire d’une maison et de trois bâtiments datant du 18ème siècle à Sainneville, voyait se dégrader au fil des années son patrimoine. « Régulièrement, j'investissais à fonds perdus pour tenter de maintenir ma grange hors d'eau. Avec la Fondation du Patrimoine, j’ai pu enfin investir d'une façon pérenne en restaurant la moitié la plus abimée de la toiture. Maintenant, les murs et les fondations sont protégés de l'érosion de l'eau. » Cela représentant160 m2 de toiture en ardoises pour un montant total de travaux à 16 000 €. Une somme et des travaux dans les règles de l’art qu’il n’aurait pu investir sans l’aide fiscale et la subvention de Caux Estuaire.

Plus d’infos :www.fondation-patrimoine.orgwww.caux-estuaire.fr

DOSSIER SPÉCIAL tOuRISME

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11Printemps 2011 N°5

Grâce au dynamisme des enseignants et à l ’intérêt des enfants , les paroles prononcées lors des journées Eco’Akt se transforment aujourd’hui en actes : les élèves se sont engagées depuis, dans un certain nombre de projets qui se mettent en place tout au long de l’année scolaire. Que ce soit en matière de biodiversité, d’alimentation, de consommation et de production de déchets, ou d’actions au sein même de la classe, les enfants choisissent des éco-gestes qu’ils décident d’adopter dans le cadre scolaire. A l’école d’Epretot, par exemple, les enfants ont choisi six écogestes : installer des plantes dépolluantes et un composteur (fourni par Caux Estuaire), construire un « hôtel à insectes » et des nichoirs à

mésanges, créer une platebande mellifère, et lutter contre le gaspillage à la cantine. Dès cet hiver, des ateliers leur ont permis de s’atteler à ces travaux de construction avant de pouvoir en apprécier les résultats au printemps dès que les animaux

viendront nicher et se reproduire dans leurs nouveaux abris ou que les plantes commenceront à pousser. Sophie Talmant, directrice de l’école de Saint-Gilles, et sa collègue, Cyrielle Allais, ont tout de suite vu l’intérêt éducatif du projet : « L’année dernière déjà, nous avions commencé la sensibilisation en en parlant en classe, en faisant la visite du centre de tri et des incinérateurs et en participant à la journée ‘Nettoyons la nature’. Ce qui est intéressant, c’est que nous réalisons des choses concrètes avec des enfants qui sont ainsi responsabilisés. Ils sont tous impliqués, ils ont discuté ensemble des actions, ont voté, les mettent en place et les suivent au quotidien. »

Edouard Stalin, ambassadeur du tri de Caux Estuaire, leur apporte matériels, matériaux et conseils. « Je ne suis là que pour les aider et répondre à leurs questions. Nous allons jusqu’au bout de la démarche de développement

durable car nous faisons fabriquer nichoirs, et autres hôtels à insectes dans un centre d’aide par le travail. Le volet social est également important, » précise-t-il.Pour les enfants, ces activités ne sont pas seulement ludiques. Ils prennent très au sérieux leur rôle d’éco-citoyens : « ça sert à ce que les animaux viennent nicher, pondre et se reproduire. Comme ça, quand les oiseaux sortent, ils ont plusieurs maisons... On a appris que s’il n’y a plus de guêpes, ce sera un problème pour la biodiversité… Si on prend trop à manger à la cantine et qu’on ne mange pas tout, c’est du gaspillage et ça part à la déchetterie... Si on pollue beaucoup, la planète va se réchauffer et elle va être en danger, » disent Pierre, Mathéo, Mathieu, Arthur, Hugo, Brian, Elise et les autres.Ces éco-gestes, pratiqués à l’école, deviennent pour la plupart d’entre eux des réflexes dans leur vie de tous les jours. Ainsi, ils deviennent vigilants en ce qui concerne le tri, l’alimentation du composteur chez eux, le gaspillage alimentaire ou de papier, la consommation énergétique. Ils sont parfois même les moteurs dans les pratiques éco-environnementales au sein de la famille. Depuis septembre dernier, 16 classes de 9 communes se sont engagées dans cette démarche, avec un total de 86 actions menées. Cette initiative de Caux Estuaire, semée cette année, est porteuse d’espoir et devrait récolter de nombreux fruits. L’éducation prend là tout son sens.

Après le succès des journées Eco’Akt du mois de septembre dernier, une dizaine d’écoles du territoire se sont mobilisées pour que les enfants deviennent acteurs de la protection de l’environnement. Ces jeunes éco-citoyens prennent très à cœur leur rôle à l’école mais aussi à la maison.

Eco Akt : les écoles adoptent

les éco-gestes

EnvIROnnEMEnt

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Vous avez un jardin, vous le soignez, et vous faîtes toujours le même constat : le volume de vos déchets verts représente un nombre invraisemblable de sacs qui se déchirent à force de les remplir de tailles d’arbustes, de feuilles mortes, de tontes de pelouses… et les amener en déchetterie, ce n’est pas toujours pratique.

Où installer votre composteur ?Installez votre composteur en contact direct avec la terre, sur un terrain plat et désherbé afin de faciliter la circulation des organismes entre le sol et les matières en décomposition. Préférez-lui un endroit légèrement ombragé et abrité du vent.Débutez de préférence au printemps ou en été. Commencez le tas de compost dans votre bac (ou à défaut à l’air libre, dans un endroit bien drainé). Alternez les couches de résidus de jardinage et de déchets de cuisine avec une mince couche de terre. Conservez le tout humide et mélangez à la pelle toutes les 1 à 3 semaines.

Respecter le bon équilibrePour réussir un compost de qualité, un certain équilibre entre les quantités de verts, dite « matières humides » (azote) et de bruns, dite « matières sèches » (carbone) est nécessaire dans le composteur. La décomposition des

m at i è re s o rg a n i q u e s au g m e nte considérablement lorsqu’un équilibre approprié est créé entre les matériaux riches en carbone et les matériaux riches en azote.

Au bout de plusieurs mois votre compost est mûr. Comment le savoir ?Un compost prêt à être utilisé est avant tout caractérisé par un aspect homogène, une couleur sombre (brun foncé), une structure grumeleuse, fine, friable et une agréable odeur de terre de forêt. On l’util ise au printemps , plutôt en amendement organique et à l’automne, plutôt en paillage.

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En février dernier, Caux Estuaire s’est engagé dans un plan de réductions de déchets d’ici à 2014. Composter ses déchets verts permet de recycler vous-même tous vos déchets organiques (déchets de jardin et de cuisine) soit 30 % de l’ensemble de vos déchets de la maison. C’est le moment de passer au compostage !

Le compost ? Economique, écologique et pratique !

6 règles d'or pour s'assurer d'un bon compost

➜ N°1 : A réception du composteur, mettez un peu de compost ou, à défaut, de la terre afin d’introduire des micro-organismes à l’intérieur et lancer ainsi le processus.

➜ N°2 : Il est important de diversifier les déchets en alternant des déchets secs (paille, sciure…) et humides (épluchures, tontes de gazon…) en couches successives et minces (15 à 20 cm).

➜ N°3 : Brassez, aérez et mélangez régulièrement le contenu du composteur pour éviter de tasser et d’asphyxier votre compost.

➜ N°4 : Le compost doit toujours être humide mais jamais mouillé. S’il est trop sec, ré humidifiez un peu avec un arrosoir. Si le compost est détrempé, retournez ou brassez-le en ajoutant des matériaux secs tels que copeaux de bois, compost mûr, feuilles sèches, ou terre sèche

➜ N°5 : Broyez ou réduisez en morceaux les déchets de jardin les plus grossiers.

➜ N°6 : Ajoutez de temps en temps de la sciure et de la cendre de bois pour neutraliser l’acidité créée par la fermentation.

RuDOLOgIE

Au printemps : C’est la meilleure saison pour votre composteur. Le jardin renaît, il y a abondance de déchets végétaux qui proviennent des massifs, des tontes de pelouses, des tailles de haies. Il est important de contrôler le taux d’humidité, mais surtout, assurer une excellente aération pour optimiser cette période de maturation.

En été : Le gazon, très riche en azote ne doit pas être déposé en couches trop importantes. Laissez-le sécher quelques jours dans le composteur, aérez-le pour qu’il perde son acidité

et son humidité, puis mélangez-le avec des branchages fins pour bien aérer les couches. Vous pouvez ensuite l’utiliser directement en paillage dans le jardin ou au pied des arbres.

A l’automne : Vous pouvez utiliser le compost en paillis au pied des arbres, arbustes et haies ou comme amendement organique, c’est à dire incorporé au sol en grande quantité (couche de 3 à 5 cm) pour rendre le sol plus fertile. Les feuilles mortes qui représentent le plus gros volume de déchets (apport carboné), doivent être bien mélangées avec les dernières tontes,

Le compost au fil des saisons

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Que mettre dans le composteur ?

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A mettre A ne pas mettreEpluchures de fruits et légumes Pelures acides d’agrumes

(oranges, citrons, pamplemousses ...)Restes de fruits gâtés ou cuits Restes de viandes (os ...), de poissons (arêtes ...)Marc de café et filtres Produits laitiers (laitages, croute de fromages ...)Sachets de thé, Infusions Huiles végétales et matières grassesCertains restes de repas (aliments abîmés, pain rassis ...) Ail et trognons de choux

Coquilles d’œufs concassées Noyaux, coquilles de fruits de merAil

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du

jard

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A mettre A ne pas mettrefeuilles* gros branchages tontes de pelouse* plantes et végétaux traités tailles de haie* mauvaises herbes avec graines branchages de petites tailles plantes et fruits malades

fleurs et plantes coupées et/ou séchées résineux (thuyas, cyprès, cupressus, aiguilles de pin…)

mauvaises herbes sans graines feuilles vernissées (lierre, laurier…) paille et foin* liserons et plantes rampantes écorces d’arbres

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A mettre A ne pas mettrecendres de bois refroidies mégots de cigarette sciures et copeaux de bois charbon de barbecue serviettes et mouchoirs en papier poussières d’aspirateur papiers et cartons non imprimés balayures, pierres essuie-tout papier imprimé

journaux-magazines bois de palettes, contre-plaqué déchets d’animaux domestiques tous les matériaux non biodégradables

Où utiliser le compost ?

• Sur la pelouse : Incorporer 10 à 15 litres par m2 de compost mûr avec un râteau.

• Au potager : Incorporer 10 à 15 litres par m2 de compost mûr à la terre sur une profondeur d’environ 10 cm.

• Plantation d’arbres ou arbustes : Mélanger 20 % de compost avec la terre dans le puits de plantation.

• Plantes en pots ou jardinières : Nouvelles jardinières : mélanger 40 % de compost + 60 % terre ordinaire.

• Anciennes jardinières : mélanger 20 % à 30 % de compost + 70 % à 80 % d’ancien terreau.

Comment l’utiliser ?

• En paillage : Couvrir le sol d’un compost à tout stade de maturation sur une couche de 3 à 5 cm.

➜ Il protègera la terre contre le soleil, la pluie, le vent et régulera la température.➜ Il maintiendra l’humidité et limitera la formation de mauvaises herbes.• En engrais : Incorporer au sol (sur 5 à 15 cm)

un compost mûr.➜ Votre sol devient plus facile à travailler et plus fertile.➜ Les plantes sont plus résistantes.

Acquérir un composteurCaux Estuaire vous apporte une s o l u t i o n é c o n o m i q u e e t soucieuse de l’environnement en relançant cette année l’opération compostage individuel. Caux Estuaire propose aux foyers non encore dotés, un composteur de 600 litres environ moyennant une participation réduite de 20 €. En vous associant à cette opération, vous contribuerez à réduire les déchets collectés et traités par votre collectivité, de plus en plus coûteux pour les usagers, et ainsi à optimiser les coûts d’élimination. Plus d’infos,

Service déchets

ou sur www.caux-estuaire.fr

pour éviter un effet de tassement, et faciliter leur décomposition avant l’hiver.

En hiver : C’est le moment creux du cycle annuel du composteur, il est au ralenti, sa température est basse mais constante (en moyenne entre 10 et 20° contre 40 à 50° en pleine saison). Continuez à l’alimenter en alternant toujours les déchets secs/humides avec les déchets de cuisine. Durant cette période, remuez et aérez régulièrement votre compost pour éviter un tassement et trop d’humidité.

Le compost au fil des saisons

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CuLtuRE

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Proposer aux élèves un parcours culturel de qu a l i té d ans une démarche participative, incluant la rencontre avec les œuvres et les artistes, tel est l’objectif central de la Convention Locale d’Education Artistique et Culturelle (CLEAC) autour des Arts du Cirque signée pour 3 ans, entre Caux Estuaire, le Ministère de la Culture, l’Education Nationale et le cirque théâtre d’Elbeuf. Cette année, 7 classes bénéficient de ce dispositif soit pas moins de 200 élèves qui se seront intéressés aux arts du cirque toute l’année.Parmi toutes les écoles du territoire, la classe de Pierre Daniel à l’école Saint-Exupéry d’Oudalle a été retenue par l’Education Nationale pour participer au projet. C’est ainsi qu’une rencontre est née avec un plasticien-réalisateur normand David Ferré. Ce dernier lui a présenté l’univers du célèbre sculpteur américain, Alexandre Calder, décédé en 1976. Réputé pour son travail sur l’animation de mobiles, il proposait un spectacle visuel et sonore, époustouflant de magie et de poésie, donnant chair à des petits personnages qu’il avait lui même fabriqués.L’enseignant a été séduit ! Pour Pierre Daniel, « le fait que cet artiste baignait dans l’univers artistique, tout en respectant les contraintes scientifiques de la biomécanique, est vraiment

intéressant. Pour les enfants, cela dé v elopp e non se ule me nt le ur imaginaire, mais aussi leur réflexion pour la réalisation de figurines animées. » Grâce à David Ferré, spécialiste de cinéma d’animation, cette activité a pu voir le jour pendant toute une semaine de décembre. « Le thème du cirque, c’est pour les enfants en même temps magique et fantastique, ils sont très vite embarqués dans ce monde, » précise l’artiste.« Chaque enfant a imaginé un personnage, l’a fabriqué avec des matériaux de récupération, fils de fer, bouchons, morceaux de laine, textiles…, l’a animé. Chacun a proposé son numéro à la classe dans la perspective de l’intégrer à un spectacle entier, en réfléchissant à un ordre de passage, exactement comme au cirque. Nous avons, en effet, souhaité aller jusqu’au bout de l’idée et du travail, avec une finalité, la représentation. Au total, nous avons créé 30 figurines, très variées, parfois très drôles et recherchées : un homme canon, un fildefériste, des dompteurs… » explique Pierre Daniel.A Sandouville, les classes, elles, ont travaillé sur les techniques de clown avec un artiste clown Christophe Christy et une maquilleuse professionnelle. En mai prochain, quatre classes de la Remuée et Saint Vincent Cramesnil découvriront les techniques de cirque : acrobaties,

jonglages etc. avec Johanne Vasse de l’association Cirq’Onstance (Bolbec). D’après ces professionnels, grâce au cirque (un univers qui fait rêver tous les enfants) le travail sur l’imaginaire a été relativement aisé, alors même qu’il est souvent bridé dans notre société, avec des enfants très sollicités par la télévision, les jeux vidéo et toutes les autres activités. « Faire quelque chose soi-même de bout en bout, réfléchir, prendre le temps, est devenu plus rare. Les enfants sont moins créatifs car on ne laisse pas leur imaginaire se développer, » précise Pierre Daniel. Ces activités, faisant appel uniquement à leur créativité, lui paraissent pourtant essentielles dans leur construction, elles sont précieuses et instructives. Hors du cadre scolaire à proprement dit, les enfants peuvent se révéler : « certains enfants, qui rencontrent des difficultés scolaires, ont parfaitement réussi à mener leur projet au bout, seuls, quasiment sans aide d’un adulte. Ils sont alors perçus différemment par leurs camarades, par l’enseignant, et bien sûr, par eux-mêmes. Ils prennent un peu de confiance en eux. »

Cirque à l’école : redonner place

à l’imaginaire

En 2010, dans le cadre sa compétence Relations Culturelles, Caux Estuaire s’est engagée dans la voie de l’éducation artistique. La classe de CM1-CM2 d’Oudalle a ainsi expérimenté un projet original : la création d’un spectacle d’animation réalisé avec des figurines issues du monde du cirque. Une idée qui a permis de révéler la personnalité de chacun des élèves et la diversité de leur imagination.

La CLEACConvention Locale d’Education Artistique et Culturelle7 classes de cycle 1 et 2 des écoles d’Oudalle, de Sandouville, de Saint-Vincent-Cramesnil et de La Remuée bénéficient de ce dispositif cette année scolaire.

Les actions- L’école du spectateur : les 210 enfants assistent à

3 spectacles de cirque, « Klinke » (novembre 2010 au Siroco), « Le Cirque National de Chine » (janvier 2011 au Volcan), « L’Orage et le Cerf Volant » (le 5 mai prochain au Cirque Théâtre d’Elbeuf).

- La pratique artistique, des interventions d'artistes dans les classes avec 3 thématiques : le cirque de Calder, les techniques du clown et de cirque.

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La Maison de l’Estuaire :préserver l’espace naturel

Printemps 2011 N°5

PORtRAIt

Créée en 1992 par Jacques Le Bas, la Maison de l’Estuaire avait dès lors pour v o c a t i o n d e f a i r e c o h a b i t e r intelligemment nature et expansion économique. Son fondateur, professeur de génie mécanique, ancien Président de l'Université du Havre, fondateur de l'Institut Supérieur d'Etudes de Logistique (ISEL), n’avait rien d’un écologiste utopique, mais souhaitait faire travailler ensemble les différents acteurs de la région : industriels, ports, associations de protection de la nature, agriculteurs, chasseurs… Son rôle de médiateur s’est encore accentué en 1995 avec l’avènement de Port 2000 et la nécessité de trouver des solutions concrètes de développement é c o n o m i q u e r e s p e c t u e u x d e l’environnement.Depuis 1998 et la création de la Réserve Naturelle de l’Estuaire de la Seine, la Maison de l’Estuaire s’en est vue confier la gestion par l’Etat. Cette réserve nationale couvre plus de 8 500 hectares sur 2 régions et 3 départements et s’étend sur 3 communes du territoire Caux Estuaire  : Saint-Vigor d’Ymonville, Sandouville et La Cerlangue. Aujourd’hui encore, cette association loi 1901, dirigée depuis décembre 2009 par Martin Blanpain, garde comme crédo la réflexion commune et la discussion. Pour le directeur actuel, « il est essentiel que tous les acteurs s’impliquent et qu’ils prennent conscience de l’intérêt général de cet espace naturel exceptionnel. Nous avons des zones humides riches en

biodiversité et une des plus belles roselières de France. Cela dit, cet espace n’est pa s mis sous cloche . Les agriculteurs peuvent exploiter les prairies, les coupeurs de roseaux, y trouver leur matière première, et les chasseurs s’adonner à leur passion. Ces activités ne sont pas nécessairement incompatibles avec le caractère patrimonial du site. »Les missions de l’équipe sont donc de valoriser ces milliers d’hectares préservés, de mener des actions de suivi scientifique des espèces et des habitats naturels, de procéder à l’entretien des ouvrages hydrauliques et de faire appliquer son rôle de police de l’environnement sur son territoire. Ce sont ainsi 15 personnes, dont 3 ornithologues, 1 hydrologue, 1 botaniste phyto-sociologue, qui étudient la faune et la flore, réalisent au quotidien des travaux d’entretien, mais aussi travaillent avec les acteurs pour mettre en place des actions communes. Valoriser ce patrimoine naturel, c’est aussi permettre au public de profiter pleinement de cette réserve. En 2010, grâce aux sentiers de découverte libres d’accès et aux visites-guidées, plus de 4 000 visiteurs, scolaires et particuliers, ont parcouru les zones accessibles et ont pu admirer la faune et la flore, mais aussi les paysages uniques de cet espace fluvio-maritime. La Maison de la Réserve, située en contrebas du Pont de Normandie, point de départ de plusieurs randonnées, accueille de mars à octobre le public curieux d’observer les oiseaux de

l’îlot du Ratier, d’y rencontrer des animateurs-guides ou de visionner un documentaire dédié à la réserve.Pour cette année, une trentaine de visites guidées sont prévues, avec en point d’orgue, la Fête de la Réserve, le 19 juin. Mais pour Martin Blanpain, le défi n’est jamais gagné : « C’est un territoire sous très haute surveillance, pour lequel nous avons de réels motif s de satisfaction, certaines espèces se portent bien, d’autres apparaissent, d’autres encore reviennent, comme la cigogne blanche, grâce à l’installation des nichoirs. Mais l’estuaire de la Seine est un milieu dynamique, en perpétuel changement et son entretien est permanent. Nous avons besoin de tous les acteurs pour le préserver. »

Le territoire de l’Estuaire de la Seine n’est pas seulement une vaste zone industrielle. Il abrite un espace naturel foisonnant entre mer, fleuve, marais et prairies. La Maison de l’Estuaire a pour mission de protéger ce patrimoine riche mais ô combien fragile…

Programme « Rendez-vous Nature en Estuaire de Seine – 2011» Les mercredis nature : (chaque mercredi pendant les vacancesde printemps et d’été), à 10h00

Haltes en estuaire de Seine :samedi 16 avril, à 9h30

Fréquence grenouille :vendredi 22 avril, à 20h00

Découvrez la réserve :dimanche 10 juillet, dimanche 21 août et dimanche 23 octobre

Un héron parmi les roseaux :samedi 7 mai, à 19h30

Découverte contée :mercredi 11 mai, à 14h00

Ressentez l’estuaire : dimanche 5 juin, à 15h00

Fête de la Réserve – Ensemble pour l’Estuaire : dimanche 19 juin, de 10h à 18h

A vos mares, prêts, partez… : dimanche 26 juin, à 15h00

Nez à bec avec les oiseaux de la roselière : dimanche 14 août, à 9h00

Nettoyons la Nature :dimanche 25 septembre, à 9h00

Plus d'infos :Maison de l’Estuaire20 rue Jean Caurret- 76000 Le HavreTel : 02 35 24 80 [email protected]

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© Laurent PRADES

« Andiamo », tel est le nouveau spectacle de la famille Morallès qui tourne depuis ce printemps et qui sera présenté au festival des arts du cirque à Saint-Romain les 4 et 5 juin prochain. « Andiamo », « allons-y » en italien, est une invitation pour le public à participer activement à cette fête proposée par les dix artistes mêlant les techniques classiques du cirque, la musique, le chant et le jeu d’acteurs. Pour Bernard Delaire, qui incarne le personnage d’Ernesto, « ce nouveau spectacle est haut en couleur, avec beaucoup d’humour et de jeu, il faut que les gens se bidonnent du début à la fin. Je suis un peu le chef de clan sur scène, je suis la tchatche, celui qui fait la comédie, mais je suis aussi guitariste, batteur, magicien. C’est beaucoup de travail car nous devons tout savoir faire, sur scène, mais aussi en dehors. Nous sommes chauffeurs de poids lourds, monteurs de chapiteau, comptables… et artistes. »Trois des enfants du fondateur de la troupe, Christian Mugica, qui crée le cirque Morallès en 1971, ont repris le flambeau en 1997, alors que leur père a dû cesser son activité 15 ans plus tôt. « Nous sommes un des derniers cirques réellement familiaux de France. C’est très important pour l’esprit de troupe. Un de mes neveux, âgé de 12 ans, a un vrai rôle dans le spectacle, » explique l’ancien employé des chantiers navals de Saint-Nazaire. Bernard Delaire rentre dans la famille du cirque, il y a 33 ans,

lorsqu’il se fait embaucher comme batteur dans une troupe. C’est là qu’il rencontre sa future épouse. Pour les enfants du cirque Morallès, il était important de recréer une troupe ensemble et de proposer un cirque différent. Bernard-Ernesto confirme : « Nous avons pour slogan, le ‘cirque autrement’, parce que nous nous situons entre tradition et modernité. Contrairement au cirque à l’ancienne, il n’y a plus ni d’animaux, ni de M. Loyal. Par rapport au cirque moderne, nous ne partons pas d’une écriture pour faire le spectacle, nous écrivons au fur et à mesure, et nous avons moins de découpages dans les techniques. Nous devons être des artistes complets, car nous connaissons les techniques du cirque, mais aussi nous jouons tous au moins d’un instrument » Trapèze à deux, fildefériste, vélo acrobatique, marche au plafond, mât chinois, jonglage, petite magie et grande illusion sont quelques uns des numéros de « Andiamo », dans lequel se mêlent danse et chorégraphie, textes et chansons. Un spectacle difficile à définir : « Andiamo est circovocal théâtral, avec des techniques fortes artistiquement et musicalement. Il y a une grande variété de techniques mais aussi de styles musicaux. Nous cherchons une totale communion entre le public et nous, » précise l’artiste. Un spectacle pour un public très divers donc, de 7 à 77 ans.

AgEnDACuLtuRE

➜ MuSIquE Soirée Cabaret JazzDixie At School et Trio MORO, Ecole de musique, entrée libre15 avril, 20h30

➜ CInÉMACiné Pour TousLe Siroco, séances à 18h et 20h30, 4,50€ et 3,80€28 avril,

➜ MuSIquE Maîtrise de Notre-Dame-de-ParisC’est un événement d’exception, que Seine en Musique et Caux Estuaire. Plus d’infos: www.seine-en-musique.org15 mai, 16h30,Eglise Saint Romain de Colbosc12€

➜ CInÉMACiné Pour TousLe Siroco, séances à 18h et 20h30, 4,50€ et 3,80€, 26 mai.

➜ CIRquEFestival des arts du cirque4 & 5 juin, parc du Château de Gromesnil

➜ CInÉMACiné Pour TousLe Siroco, séances à 18h et 20h30, 4,50€ et 3,80€, 11 juin.

➜ MuSIquE Fête de la Musique21 juin, Ecole de Musique

La saison culturellede Caux Estuaire

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Invitée du festival des arts du cirque les 4 & 5 juin prochain, dans le parc du Château de Gromesnil à Saint Romain de Colbosc, la famille Morallès est une troupe de cirque alliant tradition et modernité. Depuis 15 ans, elle sillonne la France avec des spectacles poétiques, magiques et humoristiques.

Le cirque à l'honneur

Elena & WaldoHélène, ex dame de courtoisie sur le retour, n'arrive plus à user de ses charmes. Son souteneur Waldo est alors contraint de trouver un autre débouché pour survivre.

Cirque forainDaouda fait son cinémaMagicien et bonimenteur, Daouda Abou Daoud M'Dadou est une sorte d’illusionniste, dernier témoin du film d’animation sur pellicule, tout droit sorti du théâtre forain.

FunambuleEntre ciel et terre Denis JosselinEtre entre ciel et terre, marcher sur la ligne d’horizon, sur un rayon de soleil. Se prendre pour un petit oiseau posé sur une ligne à haute tension.

Atelier du FunambuleQui n'a jamais rêvé d'être funambule, de danser sur un fil au-dessus du vide, libre de toutes contraintes. Ce câble

d'acier tendu à 6 mètres du sol vous garantira du plaisir, de l'adrénaline et des émotions fortes.

Le festival des arts du Cirque4 juin 20h30 et 5 juin 17h, 8 et 5€Parc du château de GromesnilSaint-Romain-de-Colbosc

Billetterie : caux-estuaire.fr fnac.com ticketnet.fr