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MINISTÈRE DE LA CULTURE - TUNISIE Institut national du Patrimoine MINISTRY OF CULTURE - TUNISIA National Heritage Institute

IWorkshop oni

ICultural Landscapei

Actes

Proceedings

التقارير

Atelier suri

les Paysages

Culturels'

ا للورشة حول المشهد الحضري ـ

12 > 14 /01/2012 Hammamet / Tunisie

Hammamet / Tunisia

تونس/ حمامات

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La mise en page des actes prévoit une impression recto/verso. The layout of the proceedings allows a recto/verso printing.

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P1 TABLE DES MATIÈRES

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

TABLE DES MATIÈRES PRÉSENTATION (FR, EN)

5

INTERVENTION DE MR L'AMBASSADEUR (FR)

S. Exc. Adrianus KOETSENRUIJTER 7

INTERVENTION DE MR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ALECSO

S. Exc. Mohamed Elaziz BEN ACHOUR 9

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS (FR, EN, AR)

11

GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS (FR, EN)

Jean-Louis LUXEN 29

SYNTHÈSE DES PAYS (FR, EN)

Anne VOURC'H 39

SYNTHÈSE DES PROJETS (FR)

Christophe GRAZ 59

RÉSUMÉ DES DÉBATS (EN)

Shadi GHADBAN 65

CONTRIBUTIONS Pays partenaires

Algérie 1 (FR) Nabila CHERCHALI & Samia CHERGUI 73 Algérie 2 (FR) Mourad BETROUNI 81 Égypte (EN) Ahmed OUF 91 Jordanie (EN) Tarek ABUL HAWA

& Naser ALZAWAIDAH

101 Liban (FR) Léon TELVEZIAN 109 Maroc 1 (FR) Mohamed BOUSSALH 119 Maroc 2 (FR) Mohamed QARRO 127 Palestine (EN) Ihab HAJDAOUD 147 Tunisie 1 (FR) Mustapha KHANOUSSI

& Slaheddine GANNOUNI

153 Tunisie 2 (FR) Jellal ABDELKAFI 157 Projets

Hammamed (EN) Dalila EL KERDANY 165 Mare Nostrum (FR) Liliana BARAKAT 169 Montada (FR) Zouhir BALLALOU

& Younes BABANEDJAR

173 Mutual Heritage (FR) Abderrahim KASSOU 179 Remee (FR) Mourad BENCHERIF 181 Siwa-Tanger (EN) Abdel Aziz ALDUMAIRY 185

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P2 TABLE DES MATIÈRES

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Organisations internationales

RMSU (EN) Christiane DABDOUB-NASSER 191 UNESCO (EN) Mechtild RÖSSLER 201 ICOMOS EN) Monica LUENGO 209 ICOMOS / IFLA ISC (EN) Monica LUENGO 219 IUCN (EN) Maher MAHJOUB 223 Geopark (EN) Ezzoura ERRAMI 227 ANNEXES

Annexe 1 - Programme de l’atelier (FR, EN) 232 Annexe 2 - Liste des participants 238 Annexe 3 - ICOMOS / IFLA : fiches d’inventaire 241 Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de la RMSU et ne reflète en aucun cas la position de l'Union européennes.

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P3 CONTENTS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

CONTENTS PRESENTATION (FR, EN)

5

INTERVENTION OF MR AMBASSADOR (FR)

H. Exc. Mr Adrianus KOETSENRUIJTER 7

INTERVENTION OF MR DIRECTOR GÉNÉRAL OF ALECSO

H. Exc. Mohamed ELAZIZ BEN ACHOUR 9

CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS (FR, EN, AR)

11

GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS (FR, EN)

Jean-Louis LUXEN 29

SYNTHESIS OF THE COUNTRIES (FR, EN) Anne VOURC'H

39

SYNTHESIS OF THE PROJECTS (FR) Christophe GRAZ

59

OVERVIEW OF THE MINUTES (EN)

Shadi GHADBAN 65

CONTRIBUTIONS Partner Countries

Algeria 1 (FR) Nabila CHERCHALI & Samia CHERGUI 73 Algeria 2 (FR) Mourad BETROUNI 81 Egypt (EN) Ahmed OUF 91 Jordan (EN) Tarek ABUL HAWA

& Naser ALZAWAIDAH

101 Lebanon (FR) Léon TELVEZIAN 109 Marocco 1 (FR) Mohamed BOUSSALH 119 Marocco 2 (FR) Mohamed QARRO 127 Palestine (EN) Ihad HAJDAOUD 147 Tunisia 1 (FR) Mustapha KHANOUSSI

& Slaheddine GANNOUNI

153 Tunisia 2 (FR) Jellal ABDELKAFI 157 Projects

Hammamed (EN) Dalila EL KERDANY 165 Mare Nostrum (FR) Liliana BARAKAT 169 Montada (FR) Zouhir BALLALOU

& Younes BABANEDJAR

173 Mutual Heritage (FR) Abderrahim KASSOU 179 Remee (FR) Mourad BENCHERIF 181 Siwa-Tanger (EN) Abdel Aziz ALDUMAIRY 185

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P4 CONTENTS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

International 0rganisations

RMSU (EN) Christiane DABDOUB-NASSER 191 UNESCO (EN) Mechtild RÖSSLER 201 ICOMOS EN) Monica LUENGO 209 ICOMOS / IFLA ISC (EN) Monica LUENGO 219 IUCN (EN) Maher MAHJOUB 223 Geopark (EN) Ezzoura ERRAMI 227 ANNEXES

Annex 1 - Agenda of the workshop (FR, EN) 232 Annex 2 - List of participants 238 Annex 3 - ICOMOS / IFLA : register card 241 Contents of this publication are solely the responsibility of the RMSU and can in no way be taken to reflect the views of the European Union.

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P5 PRÉSENTATION

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

PRÉSENTATION Jean-Louis LUXEN

Les Actes contiennent les documents relatifs à l'atelier qui s'est tenu à Hammamet, du 12 au 14 janvier 2012. Cet atelier était organisé sous le patronage de l'Institut national du Patrimoine du Ministère de la Culture, avec la participation de plusieurs organisations internationales spécialisées : UNESCO, ALECSO, ICCROM, ICOMOS, IUCN, Géoparcs. L'atelier s'inscrit parmi d'autres, répondant au souhait exprimé par les pays partenaires d'Afrique du Nord et du Proche Orient d'un renforcement du cadre institutionnel et légal de leur politique patrimoniale. La problématique de la reconnaissance et de la gestion durable des paysages culturels n'a été abordée que dans un passé récent et doit être mieux prise en compte dans les dispositions législatives et réglementaires ainsi que dans les pratiques de bonne conservation. Cela demande une coopération entre départements : patrimoine culturel, aménagement du territoire, agriculture, forêts, tourisme, etc. Outre les représentants des pays partenaires, l'atelier de Hammamet accueillait aussi des délégués de cinq projets du programme Euromed Heritage IV, permettant un plus large croisement des points de vue et des expériences. Les ateliers précédents avaient porté sur les inventaires (Paris), la lutte contre le trafic illicite de biens culturels (Beyrouth), la réhabilitation des villes et quartiers historiques (Rabat), l'économie du patrimoine et le financement de la conservation (Damas), l'éducation et la formation (Alger). La coopération entre pays méditerranéens permet un échange fructueux d'expériences, d'idées et de bonnes pratiques. Les conclusions et recommandations adoptées au terme de l'atelier préconisent la tenue régulière de séminaires pour permettre d'approfondir ces questions au plan national, en tenant compte du contexte institutionnel et législatif propre à chaque pays. Avant l'atelier, un « Guide pour les contributions » a été soumis aux participants des différents pays, des différents projets Euromed Heritage et des organismes internationaux en vue de recueillir leurs vues, leurs propositions, leurs projets. Vingt et une « contributions aux débats » ont été recueillies et diffusées auprès des participants avant la réunion, permettant ainsi à l'atelier de se concentrer sur l'examen des problématiques. Ce dossier met à votre disposition le « Guide pour les contributions », une synthèse des approches des projets, les conclusions et recommandations formulées à l'issue de l'atelier, ainsi que toutes les contributions écrites des participants (dans la langue de présentation). Madama Anne Vourc'h, Directrice du Réseau des Grands Sites de France, et Monsieur Shadi Ghadba, professeur à l'Université de Birzeit ont assumé le rôle de rapporteurs.

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P6 PRESENTATION

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

PRESENTATION Jean-Louis LUXEN

The Acts contain documents relating to the workshop that was held in Hammamet, from 12 to 14 of January 2012. The workshop was organised under the patronage of the "Institut national du Patrimoine" of the Ministry of Culture, with the participation of several specialised international organizations: UNESCO, ALECSO, ICCROM, ICOMOS, IUCN and Geoparks. The workshop is part of other workshops. It responds to the request of partner countries of North Africa and the Middle East for strengthening the institutional and legal framework of their policies on cultural heritage. The issue of recognition and the sustainable management of cultural landscapes have been addressed in the recent past and should be taken into account to a greater extent in the laws and regulations and in good conservation practice. This requires cooperation between departments: cultural heritage, spatial planning, agriculture, forestry, tourism, etc. In addition to representatives of partner countries, the workshop of Hammamet also hosted delegates from five projects of Euromed Heritage IV program, allowing a wider crossing points of view and experiences. Previous workshops have focused on Inventories (Paris), the fight against Illicit Trafficking of Cultural Properties (Beirut), Rehabilitation of Historic Towns and Urban Areas (Rabat), Heritage Economics and Conservation Funding (Damascus), Education and Training (Algiers). Cooperation between Mediterranean countries allows a fruitful exchange of experiences, ideas and best practice. The conclusions and recommendations adopted at the end of the workshop call for regular seminars which allow investigating these issues at the national level, taking into account the institutional and legislative context in each country. Before the workshop, a "Guide for the contributions" was submitted to participants of the partner countries, different Euromed Heritage projects and international agencies to gather their views, proposals and projects. Twenty-one "discussion contributions" were collected and distributed to participants before the meeting, allowing the workshop to focus on exploring issues. This file provides you with the "Guide for contributions". It constitutes a summary of project approaches, findings and recommendations at the end of the workshop, and all written contributions from participants (in the language of presentation). Mrs. Anne Vourc'h, Director of "Réseau des Grands Sites de France", and Mr. Shadi Ghadba, Professor at Birzeit University, have carried out the tasks of rapporteurs.

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P7 INTERVENTION DE MR L’AMBASSADEUR

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

INTERVENTION DE L'AMBASSADEUR DE L'UNION EUROPEENNE EN TUNISIE S.Exc. Monsieur Adrianus KOETSENRUIJTER

L'accueil de l'atelier témoigne de l'intérêt de la Tunisie pour les programmes de coopération euro-méditerranéenne dans le domaine du patrimoine culturel et en particulier pour le programme Euromed Heritage. La Tunisie a été représentée aux 5 ateliers législatifs précédents. C'est le témoignage aussi de sa préoccupation pour les questions relatives aux paysages culturels : la Tunisie prépare des propositions d'inscription sur le Liste du patrimoine mondial. Pour traiter ces questions, l'atelier peut compter sur la coopération de l'Institut National du Patrimoine, dont je salue le Directeur général, Monsieur Ahmed Frejaoui, ainsi que son adjoint, Mr Mustapha Khanoussi, avait été désigné comme correspondant national. L'atelier se base sur le travail préparatoire des représentants des pays partenaires et des projets Euromed Heritage 4, ainsi que sur les contributions des organisations internationales spécialisées : l'UNESCO, l'ICCROM et son programme ATHAR pour le Monde arabe, l'ICOMOS (Conseil International des Monuments et Sites) et de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Un tel concours de spécialistes donnera assurément un large rayonnement aux conclusions qui seront dégagées, tant pour la Tunisie que pour le Bassin méditerranéen. Il faut tout spécialement saluer la présence de Monsieur Mohamed Elaziz Ben Achour, Directeur Général de l'ALECSO. Il est très important que cette importante organisation inter-gouvernementale agisse pour la coopération entre les pays partenaires et se pose en interlocuteur de la Commission européenne pour la formulation de projets d'avenir. Cet atelier s'inscrit dans l'objectif de renfort du cadre institutionnel et législatif du programme Euromed Heritage. Il s'agit là d'une dimension nouvelle du programme, mise en œuvre à la demande expresse des pays partenaires lors des consultations pour la définition de la « Stratégie pour le développement du patrimoine culturel euro-méditerranéen, 2007-2013 ». Comme dans les pays de l'Union européenne, partout il importe d'adapter les réglementations et l'organisation des services du patrimoine en fonction de l'extension même du concept de patrimoine, qui couvre aujourd'hui aussi bien les biens meubles et immeubles, la culture et la nature, la dimension matérielle comme la dimension immatérielle, les antiquités et le patrimoine moderne. La communauté de destin du Bassin méditerranée, de par sa géographie et son histoire, offre un cadre propice à une coopération internationale plus étroite. Le programme Euromed Heritage offre des occasions de partage des idées et un réseau pour la diffusion des meilleures pratiques, en vue de la promotion du patrimoine culturel et naturel. Lancé par la Déclaration de Barcelone, en décembre 1995, le Programme Euromed Heritage a mobilisé, au cours de ses différentes phases, de nombreux experts ainsi que des institutions publiques, des universités et des organisations de la société civile. Chaque phase se construit sur la base des expériences et résultats acquis lors de la phase précédente, marquant une progression dans les démarches. Le programme Euromed Heritage soutient 12 projets régionaux majeurs, visant à l'appropriation du patrimoine par les communautés locales, dans les domaines les plus divers : de la sauvegarde des hammams ou des manuscrits à la conservation de l'architecture traditionnelle, de la formation à la sensibilisation du public et de la jeunesse. La Tunisie s'est impliquée depuis la toute première phase du programme, en 1996, à travers l'Institut National du Patrimoine.

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P8 INTERVENTION DE MR L’AMBASSADEUR

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Nous sommes en cours d'exécution de la phase 4 du programme Euromed Heritage. Sur base des acquis antérieurs, dont certains sont des contributions majeures à la promotion du patrimoine euro-méditerranéen, il convient de réaffirmer les objectifs de solidarité et de responsabilité partagée dans la sauvegarde d'un patrimoine commun. L'atelier de Hammamet explore le domaine assez nouveau des « paysages culturels ». Il offre l'occasion de dresser un « état des lieux », pour ce qui concerne le concept même de « paysage culturel » et les mesures de protection appropriées, pour ce qui concerne le rôle des divers pouvoirs publics et des partenariats possibles pour la valorisation des sites au bénéfice des habitants, pour ce qui concerne la mobilisation et l'affectation des ressources humaines et financières, enfin pour ce qui concerne la coopération internationale. Il faut saluer l'implication des participants à cet atelier, provenant des pays partenaires, des projets Euromed Heritage 4 et d'organisations internationales. Ils ont présenté, avant même la tenue de l'atelier, des contributions écrites dont les rapporteurs vont présenter une synthèse. Les débats pourront dès lors entrer directement dans le vif du sujet. Dans ces conditions, je ne doute pas du succès de votre atelier et de la pertinence des recommandations pratiques que vous formulerez.

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P9 INTERVENTION DE MR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ALECSO

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

ALLOCUTION DU DIRECTEUR GENERAL DE L'ALECSO S.Exc. Monsieur Mohamed-EL AZIZ BEN ACHOUR

Son Excellence Monsieur Adrianus Koetsenruijter, Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne Monsieur Ahmed Ferjaoui, Directeur Général de l’INP Monsieur le Professeur Jean-Louis Luxen, Madame Christiane Dabdoub-Nasser, Mesdames, Messieurs, C’est pour moi un honneur et un plaisir d’être parmi vous aujourd’hui. Les réunions de spécialistes du patrimoine me rappellent, en effet, les temps heureux de ma carrière de Directeur de recherches archéologiques et historiques. En outre, Euromed Heritage IV me fait songer au beau programme lancé en 1998 à l’initiative de Daniel Thérond sur le thème (toujours d’actualité) de la formation dans les métiers du patrimoine et dont j’étais le coordinateur au nom de la Tunisie (c’était, je crois, Euromed Heritage I).

Un plaisir aussi parce que votre réunion me donne l’occasion de souligner la place éminente que l’Alecso accorde désormais au patrimoine et à sa mise en valeur. Mesdames, Messieurs,

Ce n’est pas à vous que je dirai que la notion de paysage culturel importante à plus d’un titre. Dans le monde Arabe, témoin d’une transformation des campagnes et d’un formidable essor des villes et une augmentation impressionnante de la population urbaine, cette notion nous interpelle de façon urgente. Pour ne citer que l’exemple de la Tunisie – et son cas est loin d’être le plus inquiétant – bien des paysages culturels ont pâti de cette évolution. D’où l’intérêt qu’il y a à protéger des sites comme Oudhna et Dougga – entre autres – qui ont réussi, outre leur caractère de site archéologique à garder leur splendide écrit naturel façonné par des générations d’agriculteurs. D’autres exemples seront présentés lors de vos travaux. Je voudrais pour ma part rappeler l’importance des villages de montagne. Ils constituent un autre exemple éloquent de paysage culturel. Aussi, lorsque j’étais ministre de la Culture, avais-je encouragé l’Institut national du patrimoine à mettre en œuvre en 2007 un programme de sauvegarde et de mise en valeur de Chénini de Tataouine (extrême sud-est Tunisien). En Tunisie comme ailleurs dans le monde Arabe, l’idéal serait bien sur de réhabiliter les liens si féconds entre les médinas et leurs terroirs l’entreprise semble impossible tant les bouleversements urbains sont rapides. Mais des restitutions parcellaires sont réalisables. C’est dans cet esprit que le ministère de la Culture avait décidé en 2008 de restaurer une résidence de villégiature de la banlieue de Tunis et de reconstituer le domaine agricole qui l’entoure afin de recréer les caractéristiques des vergers irrigués typiques des environs de Tunis, depuis le XVIe siècle et qui ont subsisté jusqu’au XXe siècle. Les travaux se poursuivent à l’heure actuelle et je ne doute pas que le ministre actuel Dr. Mahdi Mabrouk encouragera l’INP et ses partenaires à achever les travaux. À chaque expérience de ce type apparaissait clairement l’importance vitale de la perpétuation des savoir-faire traditionnels et par conséquent de la formation. Tout comme apparaissait et apparaît toujours le caractère salvateur des opérations de sauvegarde et de mise en valeur incorporées au

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P10 INTERVENTION DE MR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ALECSO

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

développement durable. C’est le sens même de ce que le Professeur Xavier Greffe appelle la valorisation économique du patrimoine1.

Cette conception dynamique de la protection de patrimoine ne doit pas faire oublier l’importance fondamentale de son aspect juridique. Mais gardons-nous d’entretenir l’illusion d’un patrimoine protégé par la seule présence d’une barrière juridique derrière laquelle s’abriterait frileusement les spécialistes en matière de sites et de paysages. Plus qu’en tout autre domaine, l’immobilisme met en péril le patrimoine, cependant que son intégration aux programmes de développement et de formation est le vrai garant sa pérennité. Mesdames, Messieurs, L’Alecso suit avec un grand intérêt les travaux du programme Euromed héritage IV et, en particulier, ses ateliers législatifs et thématiques. Elle se flatte d’y avoir été associée. Vos recommandations sont très utiles aux pays partenaires dont beaucoup sont membres de l’Alecso. Celle-ci dans le cadre de sa mission de coordination entre les Etats arabes et de coopération internationale dans les domaines de l’éducation, de la culture, du patrimoine et des sciences souhaite contribuer à la réussite du dialogue euro-méditerranéen nous serions ravis si un programme de partenariat regroupant l’Alecso, l’Union européenne et les pays arabes du pourtour de la Méditerranée pouvait être réalisé dans le cadre d’Euromed héritage V. Et, pourquoi pas, dans un premiers temps, un programme de formation regroupant les pays maghrébins par exemple ?

Sachez, en tout cas, que je déploierai tous les efforts pour mobiliser autour de cette idée les directeurs du patrimoine et les ministères des cinq Etats de cette région du Monde arabe ; et que ces efforts seront plus tard consacrés à assurer le suivi. Je vous souhaite un bon séjour en Tunisie et plein succès à vos travaux.

1 « Ce n’est pas que les choix patrimoniaux doivent être soumis à une logique économique (…) Mais il convient de

raisonner en termes de services rendus à partir du patrimoine existant. » X. GREFFE, la Valorisation économique du patrimoine, la Documentation française, 2003, p.11

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P11 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Les participants à l’Atelier de Hammamet relatif aux paysages culturels ont procédé à un examen de la situation dans leurs pays respectifs, quant aux dispositions juridiques et quant aux pratiques de gestion, de conservation et de mise en valeur. Ils se sont référés aux orientations préconisées par les grandes organisations internationales spécialisées. Ils ont aussi tenu compte des résultats des six projets mis en œuvre dans le cadre du programme Euromed Heritage IV. Ils ont constaté que cette nouvelle catégorie de patrimoine offre des perspectives très intéressantes pour la sauvegarde et la promotion d'une harmonie entre la vie sociale, les expressions culturelles et l'environnement naturel. Diverses actions en ce sens sont conduites dans la plupart des pays, mais le concept de « paysage culturel » est encore trop méconnu dans la région, voire absent dans la plupart des législations nationales, et ne peut déployer toutes ses potentialités. Sur base de ces considérations, les participants ont formulé les recommandations suivantes, qui ne prétendent pas être exhaustives mais visent à présenter les points essentiels pour les pays partenaires. Ces orientations viennent en complément des conclusions du Rapport périodique dans les États arabes présenté au Comité du patrimoine mondial en juillet 2010.

1. Définition

1.1. Pour s'inscrire dans les vues de la communauté scientifique internationale, il convient de se référer à la Convention du patrimoine mondial et à ses Orientations selon lesquelles : « Les paysages culturels sont des biens culturels représentant des « œuvres combinées de la nature et de l'homme ». Ils illustrent l'évolution de la société et des établissements humains au cours des âges, sous l'influence des contraintes matérielles et/ou des atouts présentés par leur environnement naturel et des forces sociales, économiques et culturelles successives, internes ou externes. » (voir définition complète en annexe).

1.2. Cette référence à la Convention du patrimoine mondial doit inspirer une attention particulière pour les paysages culturels d'importance nationale ou locale, les plus nombreux.

1.3. Les échanges en cours d'atelier ont fait apparaître des nuances terminologiques dans la

qualification du concept de paysage dans les différentes langues. Ces nuances peuvent enrichir le concept et il serait opportun qu'elles soient examinées au niveau international, notamment par l'ALECSO pour ce qui concerne la langue arabe.

1.4. Les pays sont invités à introduire le concept de paysage culturel à l'occasion de la mise à jour de

leurs législations.

2. Identification - Études

2.1. Une grande variété de paysages culturels peut être identifiée, qui tient compte du contexte

culturel ou naturel. Chaque situation est à apprécier dans sa singularité, pour mettre en lumière l'esprit des lieux (Genius loci).

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P12 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

2.2. Au départ, ce sont les valeurs propres à un territoire qui fondent une reconnaissance comme paysage culturel digne d'une protection et d'une promotion conformes aux significations qu'il représente pour la communauté humaine concernée. Ces valeurs sont diverses, en relations étroites et complexes, qu'elles soient naturelles ou culturelles, matérielles ou immatérielles. Une analyse en détail fondée sur des études pluridisciplinaires doit permettre de les identifier.

2.3. Toute démarche d'identification demande, dès son amorce, une participation éclairée des populations concernées et la mobilisation des savoirs locaux propres au paysage culturel considéré.

2.4. Dans chaque pays, il importe de dresser un inventaire des sites susceptibles d'être reconnus et

sauvegardés comme paysages culturels.

3. Protection juridique 3.1. Il y a lieu de tenir compte des situations particulières. Tantôt, l'arsenal de mesures juridiques

existantes relatives au patrimoine culturel, au patrimoine naturel, ou relevant du droit de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire, de la protection des terres agricoles (etc), peut être mobilisé et coordonné pour préserver les éléments essentiels d'un paysage culturel. Tantôt, une protection juridique spécifique s'avérera nécessaire, dont le dispositif doit être adopté dans les pays où il ne l'est pas.

3.2. L'expérience montre qu'il est souvent souhaitable de mener de pair une démarche de protection juridique avec des mesures concrètes de protection conformes aux principes de la conservation.

3.3. La coordination des diverses dispositions juridiques existantes et la coordination des différentes

administrations compétentes ou concernées à toutes les échelles territoriales, sont des facteurs essentiels de succès.

3.4. Dans des situations traditionnelles, le droit coutumier présente un cadre de protection tout à fait

approprié qu'il importe de prendre en considération.

4. Sensibilisation, éducation, formation continue 4.1. De manière générale, la sensibilisation de l'opinion publique est fondamentale pour venir en

soutien aux initiatives de sauvegarde des paysages culturels. On aura recours à la mobilisation des medias et aux nouvelles technologies de la communication. Ces actions doivent pouvoir bénéficier des financements conséquents qu'elles requièrent.

4.2. Une sensibilisation et une formation particulières doivent viser les autorités publiques directement concernées (au niveau territorial et local).

4.3. Une formation spécifique et continue à la gestion des paysages culturels doit permettre aux

diverses disciplines de conjuguer leurs approches (notamment : géographes, paysagistes, ethnologues, archéologues, urbanistes, agronomes, géologues, naturalistes, architectes, administrateurs, économistes, etc.).

4.4. L'expérience acquise dans la préservation et la gestion des paysages culturels remarquables doit

servir de référence pour des politiques nationales en faveur de la gestion durable du territoire.

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P13 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

4.5. L'atelier invite à se référer aux recommandations de l'atelier d'Alger de décembre 2010 qui traitait de l'éducation et de la formation.

5. Gestion intégrée 5.1. La nécessité d'une gestion intégrée est d'autant plus importante que la préservation, la gestion et

la mise en valeur des paysages culturels nécessitent la mise en œuvre d'une large palette de mesures et de politiques sectorielles différentes de façon à assurer la pérennité des valeurs du paysage concerné.

5.2. La responsabilité des autorités locales en matière de planification territoriale et d'urbanisme doit être clairement reconnue, accompagnée des ressources humaines et financières appropriées.

5.3. Fondamentalement, il convient de donner priorité à la désignation d'un organe qualifié de gestion

sur le terrain, responsable de coordonner les interventions des diverses autorités publiques et disciplines concernées ayant un impact sur le paysage culturel et d'assurer une participation active de la population et des ONG.

5.4. En partenariat avec les parties-prenantes, l'organe de gestion élabore et assure la coordination de

la mise en œuvre du plan de gestion, ainsi que son suivi et son adaptation, permettant de suivre l'évolution de la situation et de veiller à la sauvegarde de l'authenticité et de l'intégrité des valeurs du paysage.

5.5. Le plan de gestion doit être établi sur la base d'une connaissance approfondie du lieu intégrant les

connaissances traditionnelles des communautés locales. Cette condition est fondamentale pour une gestion appropriée du paysage culturel, spécialement dans le cas des paysages évolutifs et associatifs.

6. Conservation 6.1. Outre les mesures communément admises pour la conservation du patrimoine, qu'il soit naturel

ou culturel, matériel ou immatériel, une approche spécifique pour les paysages culturels est à promouvoir, qui tienne compte des relations entre les différentes préoccupations.

6.2. Des ressources humaines et financières accrues sont nécessaires pour assurer une gestion efficace et la bonne conservation des paysages culturels.

7. Développement économique et social, maîtrise du tourisme 7.1. Le fondement et l'objectif de la conservation d'un paysage culturel sont le bien-être des

populations et la sauvegarde de l'harmonie de leurs relations avec l'environnement. Cela suppose d'inscrire l'action dans une perspective de développement durable, adaptée au contexte local.

7.2. Les paysages culturels peuvent être facteurs de développement économique local, notamment par les produits locaux de qualité et de l'artisanat, ainsi que par le tourisme.

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P14 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

7.3. Si la fréquentation touristique peut apporter des ressources à l'économie locale, elle peut aussi représenter une menace sur les valeurs du site et la vie sociale et culturelle. Il importe qu'elle soit dûment maîtrisée, selon les recommandations internationales communément admises.

7.4. Plus généralement, il y a lieu de se référer aux travaux de l'atelier de Damas relatif à l'économie du

patrimoine et au financement de la conservation.

8. Cas particulier des « Paysages Urbains Historiques » 8.1. L'atelier a pris connaissance de la récente recommandation de l'UNESCO sur ce sujet. Cette

recommandation aborde une problématique examinée déjà par l'atelier de Rabat relatif à la réhabilitation des villes et quartiers historiques.

8.2. Les participants ont relevé l'importance accordée à l'insertion dans l'environnement et le territoire, d'une approche spécifique aux paysages culturels. Ils ont aussi rejoint la priorité accordée à l'implication active, à tous les niveaux, de la population concernée. Enfin, ils ont noté la demande de constitution d'un organe de gestion coordonnant les diverses parties concernées.

9. Coopération internationale et régionale 9.1. Il convient de suivre attentivement les travaux des organisations internationales dans le

développement de la catégorie des paysages culturels (UNESCO, ICCROM, ALECSO, Union Européenne, ICOMOS, UICN, Géoparcs…). En particulier, dans chaque pays, il importe que la société civile participe à la vie des organisations non-gouvernementales concernées à travers des sections nationales.

9.2. Les paysages de l'agro-pastoralisme méditerranéen, d'une part, et des oasis/déserts, d'autre part, constituent des figures particulièrement importantes des paysages culturels de la Région. Elles mériteraient de faire l'objet de programmes menés en coopération entre les pays partenaires (formation continue, ateliers, mise en réseau des responsables, actions de valorisation communes).

10. Suivi de l'atelier 10.1. Il est souhaitable que soient organisés, dans les pays partenaires, des ateliers nationaux de suivi,

qui approfondissent et appliquent les conclusions et les recommandations de l'atelier de Hammamet.

10.2. Les pays partenaires sont invités à avoir recours aux possibilités de consultance technique offertes dans le cadre du programme Euromed Heritage pour traiter de problématiques particulières.

10.3. Les centres régionaux existant (par exemple Centre de catégorie 2 de l'UNESCO à Bahreïn, Centre

régional ATHAR de l'ICCROM aux EAU) et les donateurs (par exemple AWHF et NWHF) sont encouragés à évaluer leur collaboration concernant les paysages culturels dans la région méditerranéenne et à prendre en compte les besoins et les recommandations identifiées par l'atelier.

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P15 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

ANNEXE - PAYSAGES CULTURELS2

Définition 6. Les paysages culturels sont des biens culturels et représentent les « ouvrages combinés de la

nature et de l'homme » désignés à l'article 1 de la Convention. Ils illustrent l'évolution de la société et des établissements humains au cours des âges, sous l'influence des contraintes matérielles et/ou des atouts présentés par leur environnement naturel et des forces sociales, économiques et culturelles successives, internes et externes.

7. Ils devraient être choisis sur la base de leur valeur universelle exceptionnelle et de leur représentativité en terme de région géoculturelle clairement définie et de leur capacité à illustrer les éléments culturels essentiels et distincts de telles régions.

8. Le terme « paysage culturel » recouvre une grande variété de manifestations interactives entre

l'homme et son environnement naturel.

9. Les paysages culturels reflètent souvent des techniques spécifiques d'utilisation viable des terres, prenant en considération les caractéristiques et les limites de l'environnement naturel dans lequel ils sont établis ainsi qu'une relation spirituelle spécifique avec la nature. La protection des paysages culturels peut contribuer aux techniques modernes d'utilisation viable et de développement des terres tout en conservant ou en améliorant les valeurs naturelles du paysage. L'existence permanente de formes traditionnelles d'utilisation des terres soutient la diversité biologique dans de nombreuses régions du monde. La protection des paysages culturels traditionnels est par conséquent utile pour le maintien de la diversité biologique.

Définition et catégories 10. Les paysages culturels se divisent en trois catégories majeures :

(i) Le plus facilement identifiable est le paysage clairement défini, conçu et créé intentionnellement par l'homme, ce qui comprend les paysages de jardins et de parcs créés pour des raisons esthétiques qui sont souvent (mais pas toujours) associés à des constructions ou des ensembles religieux.

(ii) La deuxième catégorie est le paysage essentiellement évolutif. Il résulte d'une exigence à l'origine sociale, économique, administrative et/ou religieuse et a atteint sa forme actuelle par association et en réponse à son environnement naturel. Ces paysages reflètent ce processus évolutif dans leur forme et leur composition. Ils se subdivisent en deux catégories :

2 Ce texte a été rédigé par le Groupe d’experts sur les paysages culturels (La Petite Pierre, France, 24-26 octobre

1992) (voir le document WHC-92/CONF.202/10/Add). Le texte a été ensuite approuvé pour inclusion dans les Orientations par le Comité du patrimoine mondial à sa 16e session (Santa Fe, 1992) (voir le document WHC-92/CONF.002/12).

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P16 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

- un paysage relique (ou fossile) est un paysage ayant subi un processus évolutif qui s'est arrêté, soit brutalement soit sur une période, à un certain moment dans le passé. Ses caractéristiques essentielles restent cependant matériellement visibles ;

- un paysage vivant est un paysage qui conserve un rôle social actif dans la société contemporaine, étroitement associé au mode de vie traditionnel et dans lequel le processus évolutif continue. En même temps, il montre des preuves manifestes de son évolution au cours des temps.

(iii) La dernière catégorie comprend le paysage culturel associatif. L'inscription de ces paysages

sur la Liste du patrimoine mondial se justifie par la force d'association des phénomènes religieux, artistiques ou culturels de l'élément naturel plutôt que par des traces culturelles matérielles, qui peuvent être insignifiantes ou même inexistantes.

Inscription de paysages culturels sur la Liste du patrimoine mondial 11. Le champ pour l'inscription du paysage culturel sur la Liste du patrimoine mondial est délimité par

ses aspects fonctionnel et intelligible. En tout cas, l'exemple choisi doit être assez substantiel pour représenter la totalité du paysage culturel qu'il illustre. La possibilité de désigner de longues aires linéaires représentant des réseaux significatifs de transport et de communication ne doit pas être écartée.

12. Les critères généraux pour la protection et la gestion sont également applicables aux paysages culturels. Il est également important de porter une attention particulière aux valeurs culturelles et naturelles des paysages concernés et de préparer les propositions d'inscription en collaboration et en complet accord avec les communautés locales.

13. L'existence d'une catégorie de « paysage culturel », incluse dans la Liste du patrimoine mondial

sur la base du critère défini au paragraphe Erreur ! Source du renvoi introuvable. des Orientations, n’exclut pas la possibilité de continuer à inscrire des biens d'importance exceptionnelle selon des critères naturels aussi bien que culturels (voir la définition des biens mixtes décrite au paragraphe Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Dans de tels cas, leur valeur universelle exceptionnelle doit être justifiée dans les deux catégories de critères.

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P17 CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS Participants in the Hammamet workshop have conducted a review of the situations in their respective countries with regard to legal provisions and practices concerning the management, conservation and enhancement of Cultural Landscapes. They referred to the guidelines recommended by the major specialised international organisations. They also considered the results of six projects implemented in the framework of the Euromed Heritage 4 programme. They found that this new category of heritage offers very interesting perspectives for the preservation and promotion of harmony between social life, cultural expressions and natural environment. Various actions are conducted to that effect in most countries, but the concept of "cultural landscape" is still not sufficiently well known in the region or even absent in national legistations and cannot therefore develop its full potentiality. On the basis of these considerations, the participants made the following recommendations, which are not intended to be exhaustive but aim to provide the requisites for partner countries. These guidelines complement the findings of the Periodic Report in the Arab States, presented to the World Heritage Committee in July 2010.

1. Definition

1.1. To endorse the views of the international scientific community, it should refer to the World Heritage Convention and its guidelines: "Cultural landscapes are cultural properties representing the "combined works of nature and of man". They illustrate the evolution of human society and settlement over time, under the influence of the physical constraints and/or opportunities presented by their natural environment and of successive social, economic and cultural forces, both external and internal". (See full definition in Appendix).

1.2. This reference to the World Heritage Convention should guide a special focus on as many cultural landscapes of national or local importance, as possible.

1.3. Interactions during the workshop showed nuances in the terminology pertaining to the concept of

landscape in various languages. These nuances could enhance the concept and deserve to be examined at international level, notably by ALESCO.

1.4. Countries are urged to introduce the concept of cultural landscape in the process of updating their

relevant legislation.

2. Identification - Studies

2.1. Taking account of the cultural or natural context, a wide variety of cultural landscapes can be

identified, Each situation must be assessed in its specificity, to highlight the spirit of the place (Genius loci).

2.2. The specific values of a territory determine the recognition of a cultural landscape worthy of protection and promotion consistent with the significance it represents for the community concerned. Whether natural or cultural, tangible or intangible, these values are various and in

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P18 CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

close and complex relationship. A detailed analysis based on multidisciplinary studies should allow identifying them.

2.3. From the beginning, any identification process demands informed participation of populations

concerned and mobilisation of local knowledge specific to the cultural landscape in question.

2.4. In each country, it is important to make an inventory of sites to be recognised and preserved as cultural landscapes.

3. Legal protection 3.1. It is necessary to take into account specific situations. Sometimes, the range of existing legal

measures related to cultural heritage, natural heritage, or governed by the law of town planning, land use planning, protection of agricultural land etc., can be mobilised and coordinated to preserve the essential elements of a cultural landscape. Sometimes, specific legal protection will be necessary, and a framework established in countries where it is missing.

3.2. Experience shows that it is often desirable to conduct a combined approach of legal protection with concrete measures of protection consistent with the principles of conservation.

3.3. Coordination of the various existing legal provisions and coordination of the various authorities

competent or concerned at all territorial levels, are essential for success.

3.4. In conventional situations, customary law provides an entirely appropriate framework for the protection that it is important to consider.

4. Awareness, education, continuous training

4.1. Generally, public awareness is essential to support initiatives for the protection of cultural landscapes. Mobilisation of media and new communication technologies could be used. These actions should benefit the appropriate funding they require.

4.2. Awareness-raising and training must be tailored to the public authorities directly concerned (territorial and local level).

4.3. Specific and ongoing training on management of cultural landscapes should allow different

disciplines to combine their approaches (in particular, geographers, landscape architects, anthropologists, archaeologists, planners, agronomists, geologists, naturalists, architects, administrators, economists, etc.).

4.4. Experience in the preservation and management of remarkable cultural landscapes should provide

a framework for national policies supporting sustainable land management.

4.5. The workshop beckons reference to the recommendations of the Algiers workshop in December 2010 that dealt with education and training.

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P19 CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

5. Integrated management 5.1. The need for integrated management is all the more important, since the preservation,

management and enhancement of cultural landscapes require the implementation of a wide range of measures and different sectorial policies to ensure the sustainability of the values of the landscape concerned.

5.2. The responsibility of local authorities in territorial planning should be clearly recognised, together with the appropriate human and financial resources.

5.3. Basically, a qualified field management body should be designated as a priority. It would have the

responsibility to coordinate the interventions of various public authorities and disciplines that impact on the cultural landscape and to ensure active population and NGOs participation.

5.4. In partnership with stakeholders, the management body develops and coordinates

implementation of the management plan as well as its monitoring and adaptation, in order to control the situation and ensure the safeguarding of the attributes which contribute to the authenticity and integrity of landscape values.

5.5. Management plan must be based on a thorough knowledge of the place, including the traditional

knowledge of local communities. This is essential for proper management of the cultural landscape, especially in the case of changing and associative landscapes.

6. Preservation 6.1. In addition to the commonly accepted measures for the conservation of heritage, whether natural

or cultural, tangible or intangible, a specific approach to cultural landscapes should be promoted, taking into account the relationships between the different concerns.

6.2. Increased human and financial resources are necessary for effective management and proper preservation of cultural landscapes.

7. Economic and social development, tourism control 7.1. The basis and purpose of the preservation of a cultural landscape is the well-being of populations

and the safeguarding of the harmony of their relations with the environment. This implies an action within a sustainable development perspective, and adapted to local conditions.

7.2. Cultural landscapes can be factors for local economic development, especially where quality local products and handicrafts, and tourism are concerned.

7.3. Tourism can provide resources to the local economy, but it can also be a threat to the integrity of

sites and the social and cultural life. It is important that it is properly managed according to generally accepted international guidelines.

7.4. More generally, it is necessary to refer to the workshop in Damascus on the economics of heritage

and conservation funding.

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P20 CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

8. Special case of "Historic Urban Landscapes" 8.1. The workshop took note of the recent UNESCO recommendation on this subject. This

recommendation covers an issue already addressed by the Rabat workshop on the rehabilitation of towns and historic districts.

8.2. Participants noted the importance of including a specific approach to cultural landscapes within environment and territorial planning. They also conceded to the priority given to the active involvement of the population at all levels. Finally, they noted the request to establish a management body to coordinate the various parties involved.

9. International and regional cooperation

9.1. The work of international organisations in the development of cultural landscapes as a heritage category (UNESCO, ICCROM, ALECSO, European Union, ICOMOS, IUCN, Geoparks...) should be closely followed. In each country, it is particularly important that civil society participates in the life of non-governmental organisations through national committees.

9.2. 9.3. The Mediterranean agro-pastoral landscapes, on the one hand, and the oasis / desert, on the

other hand, are important reflections of cultural landscapes of the region. They call for cooperative programs between partner countries (training, workshops, networking managers, common enhancement actions).

10. Follow up of the workshop 10.1. In partner countries, national workshops should be organised in order expand and apply the

conclusions and recommendations of the Hammamet workshop.

10.2. Partner countries are invited to make use of the possibilities of technical consultancy offered under the Euromed Heritage 4 programme to address specific issues.

10.3. Existing centres in the region (e.g. Category 2 centre of UNESCO in Bahrain, ICCROMS's ATHAR

Regional Centre in UAE), and donors (e.g. AWHF, NWHF) are encouraged to assess their collaboration on cultural landscapes in the Mediterranean region and take into account the needs and recommendations identified by the workshop.

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P21 CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

ANNEX - CULTURAL LANDSCAPES3

Définition 6. Cultural landscapes are cultural properties and represent the "combined works of nature and of man"

designated in Article 1 of the Convention. They are illustrative of the evolution of human society and settlement over time, under the influence of the physical constraints and/or opportunities presented by their natural environment and of successive social, economic and cultural forces, both external and internal.

7. They should be selected on the basis both of their Outstanding Universal Value and of their representativity in terms of a clearly defined geo-cultural region and also for their capacity to illustrate the essential and distinct cultural elements of such regions.

8. The term "cultural landscape" embraces a diversity of manifestations of the interaction between

humankind and its natural environment.

9. Cultural landscapes often reflect specific techniques of sustainable land-use, considering the characteristics and limits of the natural environment they are established in, and a specific spiritual relation to nature. Protection of cultural landscapes can contribute to modern techniques of sustainable land-use and can maintain or enhance natural values in the landscape. The continued existence of traditional forms of land-use supports biological diversity in many regions of the world. The protection of traditional cultural landscapes is therefore helpful in maintaining biological diversity.

Definition and Categories

10. Cultural landscapes fall into three main categories, namely:

(i) The most easily identifiable is the clearly defined landscape designed and created intentionally

by man. This embraces garden and parkland landscapes constructed for aesthetic reasons which are often (but not always) associated with religious or other monumental buildings and ensembles.

(ii) The second category is the organically evolved landscape. This results from an initial social, economic, administrative, and/or religious imperative and has developed its present form by association with and in response to its natural environment. Such landscapes reflect that process of evolution in their form and component features. They fall into two sub-categories:

- a relict (or fossil) landscape is one in which an evolutionary process came to an end at some

time in the past, either abruptly or over a period. Its significant distinguishing features are, however, still visible in material form.

3 This text was prepared by an Expert Group on Cultural Landscapes (La Petite Pierre, France, 24 - 26 October 1992)

(see document WHC-92/CONF.202/10/Add). The text was subsequently approved for inclusion in the Operational Guidelines by the World Heritage Committee at its 16th session (Santa Fe 1992) (see document WHC-92/CONF.002/12).

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P22 CONCLUSIONS AND RECOMMENDATIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

- a continuing landscape is one which retains an active social role in contemporary society closely associated with the traditional way of life, and in which the evolutionary process is still in progress. At the same time it exhibits significant material evidence of its evolution over time.

(iii) The final category is the associative cultural landscape. The inscription of such landscapes on the World Heritage List is justifiable by virtue of the powerful religious, artistic or cultural associations of the natural element rather than material cultural evidence, which may be insignificant or even absent.

Inscription of Cultural Landscapes on the World Heritage List 11. The extent of a cultural landscape for inscription on the World Heritage List is relative to its

functionality and intelligibility. In any case, the sample selected must be substantial enough to adequately represent the totality of the cultural landscape that it illustrates. The possibility of designating long linear areas which represent culturally significant transport and communication networks should not be excluded.

12. General criteria for protection and management are equally applicable to cultural landscapes. It is important that due attention be paid to the full range of values represented in the landscape, both cultural and natural. The nominations should be prepared in collaboration with and the full approval of local communities.

13. The existence of a category of "cultural landscape", included on the World Heritage List on the basis

of the criteria set out in Paragraph Erreur ! Source du renvoi introuvable. of the Operational Guidelines, does not exclude the possibility of properties of exceptional importance in relation to both cultural and natural criteria continuing to be inscribed (see definition of mixed properties as set out in Paragraph Erreur ! Source du renvoi introuvable.). In such cases, their Outstanding Universal Value must be justified under both sets of criteria.

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P23 االستخالصات والتوصيات

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

الستخالصات والتوصيات

أجرى المشاركون في حلقة عمل نظِِمت في مدينة الحمامات مراجعة لألوضاع في بلد كّل منهم في ما يتعّلق باألحكام

وعادوا في ذلك إلى المبادئ التوجيهية التي . رة المشاهد الثقافية والمحافظة عليها وتعزيزهاوالممارسات القانونية المتعلقة بإدا

كما أخذوا في االعتبار نتائج مشاريع سّت ُنّفذت في إطار برنامج التراث . أوصت بها المنظمات الدولية المتخصصة الكبرى .4اليورو متوسطي

مناظير مثيرة جدًا لالهتمام في المحافظة على التناغم والترويج له بين الحياة االجتماعية ووجدوا أّن فئة التراث الجديدة هذه تقّدم

مفهوم وتنّظم نشاطات عّدة في هذا الخصوص في أغلب البلدان، لكّن . وأشكال التعبير الثقافية والبيئة الطبيعية والترويج له

منطقة وحتى أّنه غائب في التشريعات الوطنية وبالتالي ال يمكنه في الال يزال غير متعارف عليه بما يكفي " المشهد الثقافي" .تنمية إمكانياته الكاملة

على أساس هذه االعتبارات، وضع المشاركون التوصيات التالية، والتي ال ُيقصد بها أن تكون شاملة بل تهدف إلى تلبية

في الدول العربية، الذي ُقّدم إلى مجلس التقرير الدوريت تكّمل هذه المبادئ التوجيهية استنتاجا. متطلبات البلدان الشريكة

.2010تموز /التراث العالمي في يوليو

التعريف .1 :شارة إلى اتفاقية التراث العالمي وإلى مبادئه التوجيهيةإل، يجب التأييد وجهات نظر المجتمع العلمي الدولي .1.1

وهي تصّور تطّور المجتمع البشري واالستقرار ". الطبيعة واإلنسان مجتمعانعمل "المشاهد الثقافية هذه ملكيات ثقافية تمّثل "

أو الفرص المادية التي كانت تمّثلها البيئة الطبيعية والقوى االجتماعية واالقتصادية /مع مرور الوقت، تحت تأثير الصعوبات و

(.تعريف الكامل في الملحقانظر إلى ال". )والثقافية المتعاقبة، على كال المستويين الداخلي والخارجي مشاهد ثقافية ذات أهمية وطنية يجب أن توّجه هذه اإلشارة إلى اتفاقية التراث العالمي تركيزًا خاصًا على قدر ما أمكن من .1.2

.أو محلية ارق المفهوم وتعّزز هذه الفو. المشهد في لغات عّدة فوارق في مفهوم مصطلحبّينت التفاعالت في خالل حلقة العمل عن .1.1

(.ALESCO)وهي جديرة بأن يتّم التدقيق فيها على مستوى دولي، وبخاصة من قبل المنظمة العربية للتربية والثقافة والعلوم .ُتدعى الدول إلى إدخال مفهوم المشاهد الثقافية في عملية تحديث تشريعاتها ذات الصلة .1.4

الدراسات –التحديد .2 ويجب تقييم كل حالة في . اق الثقافي أو الطبيعي، يمكن التعّرف إلى مجموعة متنوعة من المشاهد الثقافيةبالنظر إلى السي .2.1

(.Genius loci –عبقرية المكان )ما يمّيزها، لتسليط الضوء على روحانية المكان له بما يتوافق مع األهمية التي يمّثلها مدى االعتراف بمشهد ثقافي جدير بالحماية والترويج تحّدد القيم الخاصة بمقاطعة ما .2.2

، تبقى متنوعة وعلى عالقة وثيقة ومعقدة طبيعية أو ثقافية، مادية أو غير ماديةوسواء كانت هذه القيم . للمجتمع المحلي المعني

.ومن شأن تحليل مفّصل يستند إلى الدراسات المتعددة االختصاصات أن يسمح بالتعّرف إليها. ببعضها

الخاصة بالمشهد وحشد المعرفة المحليةالبدء، تتطّلب أّي عملية تعريف مشاركة مستنيرة من قبل السكان المعنيين منذ .2.1

.الثقافي المعني .من المهّم تحضير قائمة بالمواقع التي يجب االعتراف بها في كّل بلد والمحافظة عليها كمشاهد ثقافية .2.4

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P24 االستخالصات والتوصيات

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

الحماية القانونية .3 فأحيانًا، يمكن حشد وتنسيق ما يتوفر من تدابير قانونية متعلقة بالتراث . حاالت معّينةوري األخذ في االعتبار من الضر .1.1

الثقافي والتراث الطبيعي أو التي يحكمها قانون التخطيط المدني وتخطيط استغالل األراضي وحماية األراضي الزراعية

وأحيانًا، سيكون من الضروري توفير حماية قانونية معينة . د ثقافي ماوغيرها من قوانين لحماية العناصر األساسية لمشه

.وتأسيس إطار عمل في البلدان التي ينقص ذلك فيها لحماية والتدابير الملموسةتظهر التجربة أّنه غالبًا ما يكون من المرغوب اّتباع مقاربة تجمع ما بين الحماية القانونية .1.2

.تتوافق مع مبادئ المحافظة إّن التنسيق بين األحكام القانونية المتوفرة على أشكالها وبين السلطات المختلفة المختصة أو المعنية على كافة المستويات .1.1

.اإلقليمية عامالن ضروريان للنجاح .ي االعتبارإطارًا مناسبًا للغاية للحماية التي من المهم أخذها ف القانون العرفيفي الحاالت التقليدية، يوّفر .1.4

التوعية والتربية والتدريب المستمر .4 ويمكن هنا حشد وسائل اإلعالم . ُيعتبر رفع الوعي العام بشكل عام أمٌر ضروري لدعم مبادرات حماية المشاهد الثقافية .4.1

.ويجب أن تحصل هذه النشاطات على التمويل المناسب الذي تستلزمه. وتقنيات التواصل الحديثة على المستويين ) السلطات العامة المعنية بشكل مباشرجب تصميم نشاطات رفع الوعي والتدريب بشكل يتناسب مع ي .4.2

(.اإلقليمي والمحلي أن يسمح الختصاصات مختلفة بدمج مقارباتها تدريب محدد ومستمر حول إدارة المشاهد الثقافيةمن شأن تنظيم .4.1

ر الطبيعية وعلماء األنثروبولوجيا وعلماء اآلثار والمخططون والمهندسون الزراعيون وباألخص الجغرافيون ومهندسو المناظ)

(.والجيولوجيون وعلماء الطبيعة والمهندسون المعماريون واإلداريون واالقتصاديون، إلخ التي تدعم إدارة للسياسات الوطنية توّفر إطارًامن شأن الخبرة في المحافظة على وإدارة أبرز المشاهد الثقافية أن .4.4

.األراضي المستدامة والتي تمحورت 2010كانون األول / تذّكر حلقة العمل بتوصيات حلقة عمل الجزائر العاصمة التي جرت في ديسمبر .4.4

.التربية والتدريبحول

اإلدارة المتكاملة .5 حافظة على المشاهد الثقافية وإدارتها وتعزيزها تتطّلب تكبر أهمية الحاجة لإلدارة المتكاملة يومًا بعد يوم، بما اّن الم .4.1

.للحرص على استدامة قيم المشهد المعني مجموعة واسعة من التدابير وسياسات قطاعية مختلفةتطبيق في التخطيط اإلقليمي، ذلك إلى جانب الموارد البشرية والمالية بمسؤولية السلطات المحليةيجب االعتراف بشكل واضح .4.2

.لمناسبةا أولوية، على أن تتولى هذه الهيئة مسؤولية تنسيق تدخالت هيئة مؤهلة لإلدارة الميدانيةفي األساس، يجب جعل تعيين .4.1

السلطات العامة واالختصاصات المتنوعة التي تؤثر في المشاهد الثقافية كما الحرص على مشاركة السكان المحليين والمنظمات

.غير الحكومية

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P25 االستخالصات والتوصيات

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

كما تتابعها وتحرص على أقلمتها بهدف خطة اإلدارةاالشتراك مع أصحاب العالقة، تطّور هيئة اإلدارة وتنّسق تطبيق ب .4.4

.التحكم بالحالة والحرص على حماية السمات التي تساهم في أصالة ونزاهة قيم المشهد الثقافي ذلك ضروري . المعرفة التقليدية للمجتمعات المحليةبما فيه يجب أن تستند خطة اإلدارة على معرفة عميقة بالمكان، .4.4

.لإلدارة المالئمة للمشهد الثقافي، وبخاصة في حالة المشاهد المتغيرة والمشاهد الترابطية

المحافظة .6 ي، يجب باإلضافة إلى التدابير المقبولة عمومًا للمحافظة على التراث، سواء كان طبيعيًا أو ثقافيًا، ماديًا أو غير ماد .1.1

.للمشاهد الثقافية، مع األخذ باالعتبار العالقة الموجودة بين مختلف المقالق لمقاربة محددةالترويج .أمر ضروري لإلدارة الفعالة والمحافظة المالئمة على المشاهد الثقافية زيادة الموارد البشرية والماليةإّن .1.2

سياحةالتنمية االقتصادية واالجتماعية، التحكم بال .7 إّن أساس المحافظة على المشاهد الثقافية والغرض منها الحرص على عافية وهناء السكان المحليين والمحافظة على تناغم .7.1

.تكون مؤقلمة مع الظروف المحلية منظور التنمية المستدامةويفترض ذلك القيام بخطوة في إطار . عالقاتهم بالبيئة ، وبخاصة حيث ُتعنى المنتجات والحرف اليدوية عوامل للتنمية االقتصادية المحليةتكون يمكن للمشاهد الثقافية أن .7.2

.والسياحة المحلية

يمكن للسياحة أن توّفر الموارد الالزمة لالقتصاد المحلي، ولكن، يمكنها أيضًا أن تشّكل تهديدًا لنزاهة المواقع والحياة .7.1

.وذلك بحسب المبادئ التوجيهية الدولية المقبولة عمومًا تتّم إدارتها بالشكل المالئمأن لذا، من المهّم. االجتماعية والثقافية اقتصاديات تمويل التراث بشكل أكثر عمومية، من الضروري الرجوع إلى حلقة العمل التي أقيمت في دمشق حول .7.4

.والمحافظة عليه

الخاصة" المشاهد الحضرية التاريخية"حالة .8 تغطي هذه التوصية مسألة سبق أن عالجتها حلقة . الحديثة حول هذا الموضوع توصيات اليونسكوّرقت حلقة العمل إلى تط .8.1

.عمل الرباط حول إعادة تأهيل المدن والمقاطعات التاريخية كما أّنهم سّلموا . قليميأشار المشاركون إلى أهمية دمج مقاربة محددة حيال المشاهد الثقافية في إطار التخطيط البيئي واإل .8.2

وأخيرًا، أشاروا إلى طلب تأسيس هيئة إدارة تنّسق بين . باألولوية المسندة إلى مشاركة السكان الفعالة على كاّفة المستويات

.األطراف المختلفة المعنية

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P26 االستخالصات والتوصيات

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

التعاون الدولي واإلقليمي .9 واالتحاد ICCROMمثل اليونسكو و)ية كفئة من التراث في تنمية المشاهد الثقاف المنظمات الدوليةيجب متابعة عمل .9.1

ومن المهّم بشكل خاص أن يشارك المجتمع المدني في كّل بلد في حياة ...(. Geoparksو IUCNو ICOMOSاألوروبي و

.المنظمات غير الحكومية من خالل الّلجان الوطنية الصحارى من جهة أخرى هي انعكاسات هامة للمشاهد / ات إّن المشاهد الزراعية الرعوية المتوسطية من جهة، والواح .9.2

برامج تدريبية وحلقات عمل وإدارة شبكات ونشاطات )فهي تدعو إلقامة البرامج التعاونية بين البلدان الشريكة . الثقافية للمنطقة

(.تعزيزية مشتركة

متابعة عمل حلقة العمل .11

في البلدان الشريكة، بهدف توسيع استخالصات وتوصيات حلقة عمل نيحلقات عمل على المستوى الوطيجب تنظيم .10.1

.وتطبيقها مدينة الحمامات

4التي ُتقّدم لها في إطار برنامج التراث اليورو متوسطي االستشارة التقنيةتدعى البلدان الشريكة إلى استخدام إمكانيات .10.2 .لمعالجة مسائل معّينة

اإلقليمي العائد ATHARمثل مركز اليونسكو من الفئة الثانية في البحرين، ومركز )وفرة في المنطقة ُتشَجع المراكز المت .10.1

في على تقييم مساهمتهم في المشاهد الثقافية( NWHFو AWHFمثل )والمانحين ( في اإلمارات العربية المتحدة ICCROMإلى

.ات التي تعّرفت إليها حلقة العملالمنطقة المتوسطية واألخذ في االعتبار االحتياجات والتوصي

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P27 االستخالصات والتوصيات

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الملحق

المناظر الطبيعية الثقافية4

التعريف

من 1المذكورة في المادة " األعمال المشتركة بين الطبيعة واإلنسان"المناظر الطبيعية الثقافية هي ممتلكات ثقافية تمثل 1.

أو الفرص /و -ي عبر الزمن تحت تأثير القيود التي تفرضهاوهي تعبر عن تطور المجتمع اإلنساني واالستيطان البشر. االتفاقية

.بيئتها الطبيعية والقوى االجتماعية واالقتصادية والثقافية، الخارجية والداخلية، المتعاقبة عليها -التي تتيحها

غرافية ثقافية محددة بدقة، وينبغي أن يتم اختيارها على أساس قيمتها العالمية االستثنائية وصفتها التمثيلية في إطار منطقة ج. 2

.وكذلك من حيث قدرتها على تجسيد عناصر ثقافية أساسية تتميز بها المنطقة المعنية

.مجموعة متنوعة من الظواهر التي يتجلى فيها التفاعل بين اإلنسان وبيئته الطبيعية" المنظر الطبيعي الثقافي"وتشمل عبارة 3.

طبيعية تقنيات متميزة لالستخدام المستدام لألراضي، نظرًا لخصائص وحدود البيئة الطبيعية وكثيرًا ما تتجلى في المناظر ال4.

وإن حماية المناظر الطبيعية الثقافية يمكن أن تسهم في التقنيات . التي توجد فيها، كما تتجلى فيها عالقة وجدانية خاصة بالطبيعة

واستمرار األشكال . لى القيم الطبيعية للمنظر الطبيعي أو تعززهاالحديثة الستخدام األراضي بصورة مستدامة، وأن تحافظ ع

ومن ثم فإن حماية المناظر الطبيعية الثقافية . التقليدية الستخدام األراضي يعزز التنوع البيولوجي في مختلف مناطق العالم

.التقليدية تفيد في المحافظة على التنوع البيولوجي

التعريف والفئات

:مناظر الطبيعية الثقافية إلى ثالث فئات رئيسيةتنقسم ال -10

. المناظر الطبيعية المحددة بدقة التي صممها أو ابتدعها اإلنسان بشكل متعمدالفئة األولى األبرز للعيان هي ( 1)

تكون ما ( وليس دائما)وتشمل هذه الفئة البساتين والمناظر الطبيعية للحدائق المنشأة ألسباب جمالية والتي كثيرا

. مرتبطة بأبنية ومجمعات دينية أو غيرها

وهي التي أنشئت أصال لدواع اجتماعية واقتصادية . المناظر الطبيعية المتطورة وظيفيًاوالفئة الثانية هي ( 2)

وتتجسد عملية . أو دينية، ثم طورت شكلها الحالي من خالل التفاعل مع بيئتها الطبيعية واستجابة لها/وإدارية و

:وهي تنقسم إلى فئتين فرعيتين. ور هذه في شكل ومعالم هذه المناظر الطبيعيةالتط

وهو الذي شهد عملية تطور توقفت في وقت ما في الماضي، سواء ( األحفوري)المنظر الطبيعي العتيق -

بشكل مفاجئ أو على امتداد فترة من الزمن، ولكن معالمه المميزة ال تزال ظاهرة للعيان في شكل

.ديما

المنظر الطبيعي المتواصل، وهو الذي احتفظ في المجتمع المعاصر بدور اجتماعي نشيط يرتبط ارتباطا -

وثيقًا بأسلوب الحياة التقليدي، والذي ال تزال عملية تطوره مستمرة، مع احتفاظه بدالئل مادية بارزة

.على تطوره عبر الزمن

4انظر الوثيقة ( ) 1992اكتوبر /تشرين األول 21-24ال بتيتت بيير، )أعد هذا النص فريق خبراء مختص بالمناظر الطبيعية الثقافية WHC-

92/CONF.202/10/Add انظر )في المبادئ التوجيهية على إدراج النص( 2991سلنتافى ) ثم وافقت لجنة التراث العالمي في دورتها السادسة عشرة. ( (. WHC-92/CONF.002/12الوثيقة

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P28 االستخالصات والتوصيات

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

وما يسّوغ إدراج هذه الفئة من المناظر الطبيعية في . الثقافية اإليحائية المناظر الطبيعيةوالفئة األخيرة هي ( 1)

هو ما يوحيه العنصر الطبيعي للمنظر الثقافي من تداعيات دينية أو فنية أو ثقافية، وليس قائمة التراث العالمي

.معالمه الثقافية الملموسة التي يمكن أن تكون غير ذات قيمة بل وحتى غير موجودة

المناظر الطبيعية الثقافية في قائمة التراث العالميإدراج

. إن تحديد تخوم المنظر الطبيعي الثقافي المطلوب إدراجه في قائمة التراث العالمي يرتهن بجوانبه الوظيفية وقوة تعبيره -11

وال . مل الذي تمثلهوفي جميع األحوال ينبغي أن تكون مساحة العينة المختارة كافية للتعبير عن المنظر الطبيعي الكا

.يجب استبعاد اختيار مناطق طوالنية تمثل شبكات النقل واالتصال ذات األهمية الثقافية

ومن األهمية بمكان إيالء العناية . وتطبق أيضًا على المناظر الطبيعية الثقافية المعايير العامة الخاصة بالحماية واإلدارة -12

وينبغي إعداد الترشيحات بالتعاون مع . نظر الطبيعي، الطبيعية منها والثقافيةالواجبة لجملة القيم الماثلة في الم

.المجتمعات المحلية وبموافقتها الكاملة

المبادئ من 77في قائمة التراث العالمي وفقا للمعايير المبينة في الفقرة " المناظر الطبيعية الثقافية"وإن إدخال فئة -11االستمرار في إدراج ممتلكات ذات قيمة عالمية استثنائية تجمع بين المعايير الثقافية والمعايير ، ال ينفي إمكانية التوجيهية

وفي هذه الحاالت يجب تبرير القيمة العالمية االستثنائية لهذه (. 41انظر تعريف الممتلكات المختلطة الوارد في الفقرة )الطبيعية

الممتلكات وفقا لفئتي المعايير معًا

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P29 GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS

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GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS

Présentation Pour réunir les conditions d'un travail fructueux au cours de l'atelier, il est demandé à chaque participant de dresser un état des lieux présentant la situation de son pays pour ce qui concerne la situation des « paysages culturels » comme biens patrimoniaux. Cette contribution sera présentée dans une note synthétique (quelque 5 pages), rédigée en français ou en anglais, en format WORD. Elle doit me parvenir au plus tard le 5 décembre, de manière à pouvoir être diffusée auprès des autres participants par courrier électronique avant l'atelier. Cette note de synthèse devrait aider les participants à rassembler leurs données nationales, à identifier des points forts et des points faibles et à se préparer ainsi aux débats de l'atelier Sur base du rassemblement de ces notes nationales, il sera procédé à une analyse comparative, en vue de dégager des problématiques communes et de suggérer des mesures applicables dans les différents pays. Dans toute la mesure du possible, précisément pour permettre de telles comparaisons entre pays, il est recommandé de suivre le schéma proposé ci-dessous. Bien entendu, la contribution des participants peut se faire avec souplesse et négliger l'un ou l'autre point. Il est vivement souhaité que la note fasse état de réalisations ou de pratiques exemplaires du pays. Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à signaler les principales difficultés rencontrées, pour que des suggestions de solution puissent être formulées en commun au cours de l'atelier. Des représentants de projets soutenus dans le cadre du programme Euromed Heritage IV prendront part à l'atelier. Ils feront état des questions particulières soulevées dans leurs projets. L'atelier poursuit un objectif opérationnel. Il s'agit d'échanger des expériences, des idées et des bonnes pratiques pour dégager conjointement des recommandations concrètes. Jean-Louis Luxen Docteur en Droit [email protected]

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P30 GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS

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GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS DES PAYS PARTENAIRES EUROMED HERITAGE IV

SCHÉMA PROPOSÉ

NB : Définition des « Paysages culturels » Selon les Orientations de la Convention du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Les paysages culturels sont des biens culturels représentant des « œuvres combinées de la nature et de l'homme ». Ils illustrent l'évolution de la société et des établissements humains au cours des âges, sous l'influence des contraintes matérielles et/ou des ajouts présentés par leur environnement naturel et des forces sociales, économiques et culturelles successives, internes ou externes. Les paysages culturels se divisent en 3 catégories majeures : 1. Le paysage conçu et créé intentionnellement par l'homme, ce qui comprend les jardins et les parcs

créés pour des raisons esthétiques, parfois associés à des ensembles architecturaux ou religieux.

2. Le paysage évolutif résulte d'une exigence à l'origine sociale, économique, administrative et/ou religieuse, en association et en réponse à son environnement naturel.

- un paysage relique (ou fossile), dont le processus évolutif s'est arrêté à un certain moment du

passé, mais dont les caractéristiques essentielles restent visibles ; - un paysage vivant conserve un rôle social actif dans la société contemporaine, associé à un mode

de vie traditionnel, avec des preuves manifestes de son évolution au cours des temps. 3. Le paysage associatif présente une force d'association à des phénomènes culturels, artistiques ou

religieux de l'élément naturel, plutôt que des traces culturelles matérielles.

État des lieux et recommandations 1. L'identification et la protection - Réglementations nationales identifiant les « paysages culturels » comme biens patrimoniaux, - Inventaires et documentation, Etudes et publications relatives aux « paysages culturels », - Votre pays compte-t-il des paysages culturels protégés ? Régime juridique de protection, - « Paysages culturels » inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ou sur la Liste indicative, - « Paysages culturels » protégés sous statut national ou local. - Merci de donner l'un ou l'autre exemple de « paysages culturels » protégés, avec leurs

caractéristiques (étendue, raison de la protection, statut foncier) Quelles remarques peuvent-elles être formulées ? Quelles propositions seraient à faire ?

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P31 GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

2. Les autorités et services responsables - Les « paysages culturels » relèvent de la responsabilité des Services du patrimoine, de

l'aménagement du territoire, de l'agriculture et des forêts, ou encore d'autres services (préciser lesquels),

- Y a-t-il une coordination entre les services responsables de la préservation, gestion, mise en valeur de ces paysages ? Sous quelle forme ?

- Degré d'implication du secteur privé. Quelles forces et faiblesses ? Quelles propositions d'amélioration ? 3. Les ressources humaines - Personnel spécialisé dans l'étude, la protection, la gestion ou la mise en valeur des « paysages

culturels », - Formation particulière (initiale, continue), - Conditions d'emploi, - Autres. Comment s'assurer que les missions de conservation/restauration soient assurées par un personnel compétent ? Avec des conditions d'emploi satisfaisantes aux professionnels ? 4. Les ressources financières - Budgets mis en œuvre, - Répartition éventuelle des financements entre le niveau national et le niveau local, - Implication éventuelle du secteur privé, - Autres. Quelles remarques ? Quelles suggestions ? 5. La gestion « sur le terrain » et la mise en valeur - Mode de gestion de site « sur le terrain » - Quelles relations entre les parties prenantes (agriculteurs, forestiers, propriétaires, activités

économiques, etc.), - Quelle est l'implication des populations vivant sur le site dans la gestion, - Y a-t-il une valorisation touristique de ces paysages culturels ? Quelle est la fréquentation

touristique (nationale, internationale) - Évaluation des retombées économiques (positives ou négatives), - Autres. Quelles forces et faiblesses ? Quelles recommandations ? 6. Les partenariats - Implication du secteur privé,

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P32 GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

- Implication des ONG nationales, - Implication des universités et des institutions d'enseignement, - Implication des medias, - Autres. Remarques ? Suggestions ? 7. Les coopérations internationals

- Au niveau international, au niveau régional, au niveau euro-méditerranéen, - Avec des institutions inter-gouvernementales, - Avec des organisations non-gouvernementales, - Autres. Quelles forces et faiblesses ? Quels souhaits ?

GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS DES PROJETS EUROMED HERITAGE IV SCHÉMA PROPOSÉ

NB : Définition des « Paysages culturels » Selon les Orientations de la Convention du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Dans ce vaste champ (qui peut aller jusqu'à inclure les « paysages historiques urbains »), chacun doit circonscrire son action. Merci de préciser les priorités de votre projet, en rapport avec la question des paysages culturels.

Expérience et recommandations 1. Merci de décrire les principales actions concernées par votre projet, directement ou indirectement

(environnement immédiat, contexte géographique, etc.). 2. Parmi les partenaires du projet, certains ont-ils des expériences de référence ?

Merci de faire état de ces « bonnes pratiques ». Merci aussi de faire référence aux cadres législatifs et réglementaires, en indiquant leurs points positifs ou négatifs.

3. Quelles difficultés, quels besoins le projet met-il en évidence, et pourquoi ?

Comment envisagez-vous d'y répondre ? Quelles propositions pratiques semblent-elles se dégager ?

4. À travers les activités du projet, une réflexion plus large est-elle menée concernant les problèmes

généraux de conservation/restauration des paysages culturels ? Quelles coopérations ou mises en commun devraient-elles être établies avec d'autres domaines, avec d'autres acteurs, avec des approches différentes ?

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P33 GUIDE POUR LES CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

5. Quelles coopérations ont lieu avec les autorités publiques ? Quels sont les points forts et les points faibles de ces coopérations ? Avez-vous des suggestions à formuler ?

6. Quelles sont les coopérations internationales (ou régionales) dont vous pouvez faire état dans le

domaine de votre projet ? Quels en sont les aspects positifs ? Quelles en sont les difficultés ? Quelles sont les actions proposées par des institutions internationales ? Quels en sont les points forts et les points faibles ? Avez-vous des recommandations spécifiques à formuler ? En particulier dans le cadre euro-méditerranéen, ou à un niveau régional (Maghreb, Proche Orient).

7. Quelles sont les associations professionnelles spécialisées votre domaine ? Ces associations ont-elles des sections nationales dans les pays partenaires ? Quels sont leurs points forts et leurs points faibles ? Quelles recommandations souhaiteriez-vous formuler ?

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P34 GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS

Introduction In order to optimise participation in the workshop, each participant is asked to present the state-of-the-art in his/her country concerning Cultural Landscapes considered as heritage properties. This contribution will be presented in a summary report (some 5 pages), written in either English or French, in WORD format. It should be sent to me on December 5th at the latest, so that it could be distributed to the participants by email before the workshop. This summary report should help participants collect their national data, identify inherent strengths and weaknesses, in preparation for the debate during the workshop. The contributions of each country’s state-of-the-art should pave the way towards a comparative analysis and the identification of common issues and allow participants to suggest solutions applicable to the different countries. In order to facilitate comparisons between countries, and inasmuch as is feasible, it is recommended to follow the template proposed hereunder. Needless to say, there is a margin of flexibility in the preparation of this contribution and some points may be ignored. It is highly recommended that such a contribution highlight good practice. Also, do not hesitate to identify major difficulties encountered in this field, as it would allow for suggestions to emerge in a shared manner during the workshop. Representatives from some of the 12 projects funded by the Euromed Heritage IV Programme will take part in the workshop. They will present a contribution concerning their specific activities. The workshop has a practical objective. The idea is to elaborate jointly practical and concrete recommendations. Jean-Louis Luxen Senior Legal Expert [email protected]

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P35 GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS

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GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS OF THE EUROMED HERITAGE PARTNER COUNTRIES

SUGGESTED PLAN

NB : Definition of "Cultural Landscapes" According to the Operational Guidelines of the World Heritage Convention Cultural landscapes are cultural properties and represent the "combined works of nature and of man". They are illustrative of the evolution of human society and settlement over time, under the influence of the physical constraints and/or opportunities presented by their natural environment and of successive social, economic and cultural forces, both external and internal. Cultural landscapes fall into three main categories: 1. Landscape designed and created intentionally by man. This embraces garden and parkland

landscapes constructed for aesthetic reasons, sometimes associated with religious or other monumental buildings and ensembles.

2. Organically evolved landscape resulting from an initial social, economic, administrative, and/or religious imperative, in association with and in response to its natural environment.

- A relict (or fossile) landscape, in which the a evolutionary process came to an end at some time

in the past. Its significant distinguishing features are, however, still visible.

- A continuing landscape retains an active social role in contemporary society, closely associated with the traditional way of life, with significant material evidence of its evolution over time.

3. The associative cultural landscape presents a powerful religious, artistic or cultural associations of

the natural element rather than material cultural evidence.

State of the Art and Recommendations (the following subheadings are to be briefly highlighted) 1. Identification and preservation - National legal identification of "cultural landscapes" as heritage properties, Inventories and

documentation, studies and publications concerning "cultural landscapes", Are there protected cultural landscapes in your country ? What kind of legal protection? Are there cultural landscapes on the World Heritage list, of the tentative list?

- Which are the cultural landscapes protected at the national of local level? - Could you give one or two examples of protected "cultural landscapes", with some description (size,

reasons for protection, real estate status, etc.)

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P36 GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

2. Authorities and Services in charge - Which are the public services in charge of cultural landscapes: heritage department, physical

planning, agriculture, forests, or others? - How is the coordination organised, namely for preservation, management and development of the

site? - To which extent are private initiatives involved?

What are the strengths and weaknesses? What proposals to recommend? 3. Human resources - Specialised personnel for studies, protection, preservation, management and enhancement of

cultural landscapes, - Specific training (initial or continuous), - Employment conditions, - Others. 4. Financial resources

Source and importance of the operative budgets,

- Possible repartition of funding between the national and the local level, - Funding by the private sector - Others.

Any suggestion? 5. Management "on the field" and enhancement - Type of site management, - Which relations between the stakeholders (owners, economic activities, agriculture, forest, etc.)? - Which involvement of the populations living on the site in the management? - Is there a tourism exploitation of these "cultural landscapes"? What type of visitation? National?

International? - How to evaluate the economic fallouts (whether positive or negative), - Others. What are the strengths and weaknesses? What proposals to recommend? 6. Partnerships

- Involvement of the public sector, - Involvement of national NGOs, - Involvement of universities and education institutions, - Involvement of the medias, - Others. Any comment? Any proposal?

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P37 GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

7. International cooperation. - At the international level, the regional level, the euro-Mediterranean level, - With inter-governmental organisations (UNESCO, ALECSO,etc.)? - With non-governmental organisations (IUCN, ICOMOS,etc.)? - Others. What are the strengths and weaknesses? Which opportunities and what recommendations to advise?

GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS OF THE EUROMED HERITAGE IV PROJECTS

SUGGESTED PLAN

NB: Definition of "Cultural Landscapes" According to the Operational Guidelines of the World Heritage Convention Within this wide field (which could include the "Urban Historic Landscapes", which is the approach of your project? Thank you for giving the main priorities of your project, in relation with the issue of cultural landscapes.

Experience and recommendations 1. Could you please describe the main actions of your project concerning cultural landscapes (directly

or not: immediate environment, geographical context,etc.)? 2. Among the partners of your project are there some good practices considered as reference? Could

you present them? Could you also make reference to legal or operational frameworks, with their positive of negative aspects?

3. Which difficulties, which needs does your project identify? Could you explain?

How are you addressing these issues? Which practical proposals could be presented?

4. Beyond the specific concerns of your project, do you have wider considerations on the general

issues conservation/restoration of cultural landscapes? Which cooperation or common actions should be developed with other specialities, with other actors, with different approaches?

5. Which cooperation do you have with the public authorities?

Which are the strengths and the weaknesses of such cooperation? Do you have any suggestion?

6. Which international (or regional) cooperation could you mention in your project? What are the

positive aspects? Which are the difficulties? Which actions are being proposed by international institutions? Which strengths and weaknesses? Do you have particular recommendations, within the Euro-Mediterranean framework? At the regional level (Maghreb, Near East)?

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P38 GUIDANCE FOR THE CONTRIBUTIONS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

7. Which professional associations are active in your domain? Do these associations have national committees in the partner countries? Which are their strengths and weaknesses? Which recommendations do you wish to present?

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P39 SYNTHÈSE DES PAYS

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ANALYSE SYNTHÉTIQUE DES CONTRIBUTIONS NATIONALES Anne VOURC'H

Il était demandé à chaque contributeur de dresser un état de lieux présentant la situation de son pays pour ce qui concerne la prise en compte des « paysages culturels » comme biens patrimoniaux. Et pour cela, de rassembler les données nationales et d'identifier les principaux points forts et les points faibles de l'action en faveur de paysages culturels. Nous disposons donc de 10 contributions provenant de 7 pays : Algérie (2 contributions dont une à 2 voix), Égypte, Jordanie, Liban, Maroc (2 contributions), Palestine et Tunisie (2 contributions, dont une à 2 voix). Je veux remercier ici les 12 contributeurs, qui se sont prêtés avec beaucoup de sérieux à cet exercice ; et aussi avec un vif intérêt (on le sent bien dans les papiers) pour la question des paysages culturels. Les contributeurs ont centré leur réflexion sur les questions suivantes : - l'identification et des outils juridiques de protection des paysages culturels, - l'organisation administrative des paysages culturels : autorités et services responsables, - les ressources humaines, compétences et de la formation des professionnels, - les ressources financières, - les modalités de gestion opérationnelle et la mise en valeur des paysages culturels, sur le terrain, - les partenariats autour des paysages culturels, - et les coopérations internationales sur ce sujet. Les contributions font état d'exemples intéressants (réalisations ou pratiques exemplaires) mais n'hésitent pas à mettre en évidence les difficultés rencontrées dans la prise en compte, la préservation et la gestion des paysages culturels dans les pays. Nous disposons là d'un matériau précis et précieux permettant d'établir une analyse comparative des situations nationales, et de dégager des problématiques communes qui je le crois, permettront d'éclairer les débats de l'atelier et de mettre en évidence des questions-clés.

1. L'identification et la protection Premier point, la question de l'identification des paysages culturels Et clairement, c'est d'emblée LA question de fond et cela semble une question très difficile ! Tous les contributeurs soulignent l'importance, dans la Région, du patrimoine témoignant de valeurs associées de la nature et de la culture. Mais la difficulté à penser ces « œuvres combinées de la nature et des hommes » comme sont définis les paysages culturels, est soulignée par plusieurs contributeurs qui décrivent d'un côté des appareils législatifs centrés uniquement sur le patrimoine naturel ou uniquement sur le patrimoine culturel. Et parfois même pour un même pays nous avons deux contributions l'un d'un spécialiste du patrimoine

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P40 SYNTHÈSE DES PAYS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

naturel et de la biodiversité, l'autre de la culture avec des systèmes normatifs totalement séparés. Mais ce constat pourrait être largement étendu à d'autres pays des différentes régions du Monde. En revanche, une difficulté supplémentaire et particulière à la Région, est mentionnée notamment par le contributeur du Liban (et je sais que Mme Christiane DABDOUB-NASSER reviendra sur ce point dans son intervention), à savoir la difficulté sémantique de la terminologie de « paysage culturel ». Le contributeur du Liban souligne que « l'équivalent en arabe du mot paysage n'existe pas et qu'il n'y a pas un seul terme en arabe qui puisse prétendre couvrir toutes les dimensions associée à ce concept (…) Si la composante « paysage » de cette terminologie peut signifier et véhiculer des représentations plus ou moins partagées dans certaines cultures et dans certaines langues, cela pourrait ne pas être nécessairement le cas au Moyen-Orient, du moins au Liban. Ainsi, il sera différemment approprié ou instrumenté en tant qu'objet ou enjeu par les acteurs qui en font usage; tant institutionnels, scientifiques que professionnels dans leurs champs respectifs. Cependant, tous s’accordent sur la notion ‘Patrimoine (Turath en arabe)’ pour désigner les divers champs qui traitent de « l’héritage » historique, naturel et traditionnel ».

Un contributeur Tunisien souligne aussi cette difficulté ; mais elle a été tranchée en Tunisie qui a opté pour le mot « Mashhad » plutôt que « Mandhar », pour la réalisation de l'Atlas des paysages tunisiens sur lequel nous reviendrons. Malgré « l'évidence intuitive » pourrait-on dire de l'existence de paysages culturels dans la région, un seul site est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en tant que paysage culturel : la Vallée de la Qadisha (Liban). Il est intéressant de noter qu'il a d'abord fait l'objet d'une proposition d'inscription à plus petite échelle, au titre des biens naturels. Puis son dossier d'inscription a été repris et élargi, pour une inscription au titre des paysages culturels, intervenue en 1998. La difficulté à cerner les paysages culturels est illustrée au travers des exemples donnés par les contributeurs. Certains sites mentionnés comme paysages culturels sont protégés par des outils réglementaires relatifs aux biens culturels, adaptés à priori à des sites de plus petite échelle. (Par exemple le Lac et les jardins du Fayoun, en Égypte). Le contributeur Égyptien cite également la Vallée des Rois, inscrite au patrimoine mondial comme bien culturel sans mention de la qualification de paysage culturel. Les contributeurs Algériens parlent de la vallée du M'Zab, inscrite comme site culturel. À l'inverse, est cité par la contribution égyptienne comme paysage culturel un site inscrit à l'Unesco au titre des biens naturels, comme la Vallée des Baleines (Wadi Al Hitan). De même, l'Oasis de Gabès, en Tunisie, figure sur la liste indicative comme un bien mixte, témoin d'une forme très élaborée d'irrigation collective, très ancienne, ayant permis l'organisation des cultures en 3 étages ; il correspondrait assez bien au concept de paysage culturel. Dernier exemple, en Jordanie, dont la législation ne reconnaît pas le concept de paysage culturel, le contributeur souligne que la zone protégée de Wadi Rum représente le cas le plus proche de la notion de paysage culturel ; il est inscrit à l'Unesco comme bien mixte. À noter également la diversité des termes utilisés : site, paysage, paysage naturel, paysage culturel, etc.

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P41 SYNTHÈSE DES PAYS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Deuxième point, l'existence ou non d'outils de protection des paysages culturels Au travers de toutes les contributions, on note : - que les législations sont très spécialisées sur le patrimoine culturel d'un côté, du patrimoine naturel

de l'autre, - que les dispositifs juridiques concernant les biens culturels se concentrent le plus souvent sur la

protection de monuments et non pas sur des ensembles urbains ou des ensembles ruraux. Les législations sur la nature sont plus habituées à traiter d'espaces d'échelle plus vaste et parmi les ensembles cités comme assimilés à des paysages culturels, plusieurs sont protégés au sens de l'environnement (parcs, réserves de biosphère),

- que la prise en compte d'ensemble que l'on pourrait considérer comme des paysages culturels relève donc de la capacité à des administrations différentes et focalisées sur « leur » patrimoine, de se coordonner.

Peu de pays ont ainsi des législations nationales comportant des dispositions de nature à couvrir de façon explicite et délibérée ces sites et paysages culturels, à l'exception peut-être de la Palestine et des pays du Maghreb. La Direction des antiquités et du patrimoine culturel de l'Autorité Palestinienne le définit « comme un espace géographique délimité qui inclut à la fois des ressources culturelles et naturelles en lien avec la présence d'évènements des activités ou personnalités historiques, et/ou présentant des caractères culturels importants et ou des valeurs esthétiques ». Une nouvelle législation cherche à faire évoluer les anciennes lois qui ne protégeaient que les sites archéologiques antérieurs à 1700, et laissaient de côté 300 ans d'histoire. En 2003, un projet de loi de protection du patrimoine culturel cherche à élargir le champ des protections, en incluant « les monuments, les centres historiques des villes et des villages, les sites archéologiques, les paysages culturels, qui ont plus de 50 ans ». Cette loi reste encore non adoptée, ce qui laisse des pans entiers de patrimoine non protégés, mais témoigne de l'évolution de la conception du patrimoine et l'inclusion des paysages culturels. Et une « Charte nationale pour la protection du patrimoine culturel » est en préparation, en lien avec l'Unesco et l'ICCROM, efforts méritoires dans un contexte géopolitique bien évidemment particulièrement difficile s'agissant des territoires occupés. Pour le Maghreb, au Maroc, comme en Tunisie, les premiers textes juridiques datant du protectorat parlent de « monuments naturels, de sites naturels ou urbains ayant un caractère artistique, historique et légendaire ou pittoresque » qui peuvent faire l'objet d'un classement. On retrouve là des termes issus de la législation française sur les sites. Ces textes vont servir au classement de nombreux sites au patrimoine national, mais resteront assez inopérants et sont désuets. Les dispositions modernes de 1980 pour le Maroc ou du Code du patrimoine Tunisien de 1994, conservent ces notions de « sites à caractère artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général » (Maroc) ou « les sites culturels, qui témoignent de actions de l'homme ou des actions conjointes de l'homme et de la nature, y compris les sites archéologiques, qui présentent du point de vue de l'historie, de l'esthétique, de l'art ou de la tradition une valeur nationale ou universelle » (Tunisie). Des plans de protection et de mise en valeur (PPMV) peuvent être êtres mis en place sur les sites culturels délimités. Cette notion semble proche de celle de 1992 relative aux paysages culturels, mais il semble qu'en Tunisie par exemple, la notion de site culturel ne concerne dans les faits que les seuls sites archéologiques. La législation Algérienne de 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, classe en « parc culturel » « les espaces caractérisés par la prédominance et l'importance des biens culturels qui s'y

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trouvent et qui sont indissociables de leur environnement naturel ». Ce concept dépasse celui de parc naturel ou de parc national, pour consacrer la spécificité d'un patrimoine culturel et d'un patrimoine naturel indissociables. Il est intéressant de noter que la création d'un Parc culturel est prise par un rapport conjoint des ministères de la culture, des collectivités locales, et de l'environnement, de l'aménagement du territoire et des forêts, ce qui montre la dimension inter-ministérielle de l'approche. Il existe 6 Parcs culturels, de très grande échelle, comme celui du Touat Gourara qui couvre près de 40.000 KM2, incluant 28 oasis irrigués par 125 foggaras et 135 Ksour. Pour les auteurs, le Parc culturel de Tassili n'Ajjer peut être considérés comme paysage culturel (même s'il est inscrit comme Bien mixte), de même la Vallée du M'Zab (qui l'est comme Bien culturel). La liste indicative nationale compte 3 paysages culturels. Troisième point : les inventaires La plupart des pays considérés ne disposent pas d'inventaire systématique des paysages culturels. Les paysages culturels des territoires Palestiniens ont été inventoriés et documentés, et les besoins de protection ont été inventoriés par le Département des antiquités et du patrimoine culturel du Ministère palestinien du tourisme et des antiquités avec l'appui de l'Unesco (le paysage palestinien de l'olivier et de la vigne, les itinéraires religieux en terre sainte, Wadi Gaza, etc., qui constituent en quelque sorte une liste indicative. Il faut noter ici une initiative tout à fait intéressante d'identification systématique et précise, d'identification des paysages en Tunisie où 2 études ont été conduites ou sont en cours : - l'inventaire des paysages naturels réalisé en 2000 à la demande du Ministère de l'environnement et

de l'aménagement du territoire, par unité de paysage. Elle est composée de 3 tomes, la problématique des paysages (T1), l'évaluation des pratiques de planification urbaine et d'aménagement du territoire (T2) et les préconisations pour une politique du paysage, orientée vers l'action publique T3),

- la réalisation de l'atlas des paysages de la Tunisie, en 2009, toujours pour le même ministère, défini comme un document d'information et de sensibilisation de acteurs locaux et régionaux aux problèmes de la protection et de la conservation des paysages tant naturels que culturels pour chacun des 24 gouvernorats (paysages emblématiques, décrits, caractérisés, localisés et accompagnés de photo). Mais, dit l'auteur, il n'a été édité qu'en 500 exemplaires en arabe et idem en français en français et il reste trop méconnu.

En résumé, comme le résume bien un contributeur du Maroc : « en général les concepts utilisés pour désigner le patrimoine appartiennent au registre culturel ou naturel ou mixte ; le concept de paysage culturel est nouveau et commence à être utilisé au sein des institutions culturelles (surtout direction du patrimoine) mais absent des textes et de la littérature. »

2. Autorités et services responsables La plupart des contributions, soulignent que la question du paysage est rarement identifiée par les administrations en charge du patrimoine, et n'est en tout cas pas prioritaire dans l'action publique.

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Au plan administratif, la prise en compte des paysages culturels est difficile du fait de la séparation des administrations en charge : ministère de la culture (qui est parfois comme en Jordanie et en Palestine un ministère du tourisme et de la culture ou des antiquités), ministère de l'environnement, ministère de l'agriculture et de la forêt, ministère de l'urbanisme. On voit par cette énumération l'étendue du nombre des outils réglementaires ou de planification et des administrations concernées, à un titre ou à un autre, par la préservation et la gestion des paysages culturels, avec une mention particulière pour les documents d'urbanisme. La prise en compte d'ensemble que l'on pourrait considérer comme des paysages relève donc de la capacité à des administrations différentes et focalisées sur « leur » patrimoine, « leur » compétence et « leurs » outils juridiques, à se coordonner. Plusieurs contributeurs regrettent le manque de coordination entre les différentes parties et l'absence de programme de valorisation. Le contributeur Égyptien note que la coordination progresse avec la prise de conscience d'agir à une plus grande échelle, celle du paysage. En Jordanie, le Wadi Rum est couvert par des protections à la fois au titre du patrimoine culture et du patrimoine naturel et les deux administrations se sont entendues pour confier la gestion à une seule entité.

3. Les ressources humaines Globalement, les ressources humaines sont jugées insuffisantes en nombre et pas assez reconnues pour les disciplines classiques du patrimoine : archéologues, architectes rodés au patrimoine, historiens, conservateurs, naturalistes, etc. Le déficit est encore plus grand pour les compétences en matière de paysage. On sent bien que les spécialistes (architectes, archéologues, d'un côté ou naturalistes de l'autre) ne sont pas à l'aise avec ces concepts et les modes d'analyse des paysages culturels qui doivent mobiliser des compétences élargies, et un peu différentes des compétences professionnelles habituelles du patrimoine. Les contributeurs algériens soulignent que l'approche des parcs culturels est vraiment intéressante, mais qu'elle nécessite des outils de gestion spécifiques, « faisant appel à la collaboration de différents acteurs d'horizons divers, et un cadre intersectoriel ». Le terme d'interdisciplinarité n'est pas employé, mais on sent bien que c'est dont il s'agit. Un contributeur (Tunisie) souligne que plus que les administrations du patrimoine ou de l'environnement, c'est finalement le corps d'ingénieurs spécialisés en agronomie du Ministère de l'agriculture, qui serait peut-être le mieux à même de comprendre les fonctionnements hydrauliques ou agraires des territoires. Cette remarque montre bien qu'il s'agit sans doute d'élargir le champ des disciplines habituelles : agronomes, mais on pourrait aller plus loin, même si ces termes ne sont pas cités, en parlant du rôle important des géographes sans parler des paysagistes

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La formation de professionnels dans la protection et la mise en valeur des paysages est jugée dans plusieurs contributions comme une absolue priorité et ils souhaitent plus d'implication du secteur de l'enseignement supérieur. La contribution égyptienne souligne que les possibilités de formation existent, mais qu'il s'agit surtout de mieux les utiliser. En Algérie, l'École nationale de Conservation et de Restauration des biens culturels sera appelée à former le personnel spécialisé dans l'étude, la protection la gestion des paysages culturels à partir de l'année 2012-13, au niveau licence et master. Des contributeurs appellent de leurs vœux des programmes de coopération bilatéraux ou multilatéraux faisant intervenir des spécialistes des paysages culturels.

4. Les ressources financières Nul ne sera étonné : les ressources financières sont jugées très lacunaires en matière de patrimoine. Les financements viennent généralement de l'Etat central, et le contributeur égyptien souligne que l'absence de gestion locale et déconcentrée n'est pas propice à la mobilisation des ressources régionales ou locales. En Algérie, chaque office gestionnaire d'un parc culturel reçoit une dotation de l'État (ministère de la culture), à titre de subvention, mais il semble que ceux-ci reçoivent aussi des financements publics locaux en fonction des projets. Quant à la contribution du secteur privé, aucune contribution ne le mentionne.

5. La gestion et la mise en valeur La question de la gestion des sites est un point crucial, et plusieurs contributions soulignent, au delà du devoir de protection, l'enjeu de développement économique que revêt la mise en valeur du patrimoine et des paysages culturels. En matière de patrimoine, et à fortiori de paysage, l'existence de dispositifs juridiques, de désignations, sont certes une condition essentielle et mais pas du tout suffisante s'ils ne sont pas accompagnés de mesures de gestion opérationnelle. Le contributeur du Liban souligne que « ‘les décrets et lois de protection’ comportent rarement des cartes délimitant de manière précise les sites concernés, et que les règlements de protection se limitent à une suite d'interdits qui ne sont pas toujours réalistes ou adaptés aux réalités de terrain et également que les usagers sont rarement consultés ». Il déplore l'absence d'instruments de planification pour assurer sauvegarde et mise en valeur ; dans la pratique, très peu de schémas directeurs délimitent les zones urbaines historiques et il n'y a pas de plans de sauvegarde. Mais un projet de loi pour la protection des bâtiments et des sites historiques est en attente de ratification par le parlement, qui permettrait la protection et la revitalisation des bâtiments, monuments, sites et des sites bâtis, avec des mécanismes fiscaux pour financer leur préservation. Le contributeur égyptien estime qu'il conviendrait de passer d'une gestion très centralisée et indifférenciée pour permettre à chaque site d'avoir une gestion adaptée aux réalités de terrain, en lien

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avec la communauté locale, et que c'est à ce niveau que doit être établi le plan de mise en valeur, d'interprétation, de développement touristique et culturel. Il appelle de ses vœux une gestion différenciée pour chaque site, mobilisatrice pour les partenaires locaux. La mise en valeur et l'entretien des sites (et cela ne vaut pas seulement pour les paysages culturels) est beaucoup guidée par le tourisme (avec un intérêt plus marqué par le public international). Les recettes provenant du tourisme sont significatives pour quelques sites mais l'auteur souligne qu'elles ne suffisent pas à financer l'entretien et la gestion. Or le potentiel est important. Il n'y a que peu de dispositifs de gestion volontariste de terrain, à l'exception de deux exemples intéressants : - en Algérie, chaque parc culturel est géré par un Office créé ad'hoc, les offices étant coordonnés par

le ministère de la culture. C'est dans le cadre des offices, sur le terrain, que s'effectue une gestion du parc et la coordination des interventions. Pour les auteurs, cette gestion locale est un atout ; ces offices pourraient avoir un véritable rôle de catalyseur des actions à mener dans le cadre des plans généraux d'aménagement. Les offices doivent élaborer pour leur parc un plan général d'aménagement incluant la protection du parc contre toute intervention susceptible d'altérer son aspect ou d'entraver son évolution, d'appliquer la réglementation, réaliser l'inventaire du patrimoine, mettre en valeur des richesses et une politique de valorisation touristique, concilier les usages. Celle-ci, disent les auteurs, est menée parfois de façon assez intense, et faut veiller à bien conserver l'équilibre entre promotion touristique et sauvegarde du patrimoine. Les plans d'aménagement ont été établis, le défi maintenant est de les mettre en œuvre… La concertation locale avec les parties prenantes (agriculteurs, activités économiques, etc.), fondamentale dans le cas des paysages culturels évolutifs vivants, se fait en concertation dans des commissions mixtes, la population n'est encore associée que timidement même si des efforts sont fait pour favoriser des recrutements locaux. On sent qu'un système de gouvernance est en place,

- en Jordanie, l'exemple présenté de Wadi Rum, zone protégée la plus étendue du Royaume (74.000

ha), identifiée depuis 1978 et protégée depuis 1997 au titre de l'environnement, montre un cas de gestion et de mise en valeur touristique très active. À la différence semble t-il du cas précédent, c'est un site dédié au tourisme, qui accueille 257.000 visiteurs (surtout internationaux, 8% seulement de Jordaniens), et qui à l'exception du village lui même de Rum appartient à l'Etat. Pour établir le premier plan de gestion de ce site le ministère du tourisme et de des antiquités fait appel à la Royal Society for the Conservation of Nature, en partenariat avec l'Autorité régionale d'Aqaba, et dans le cadre d'un programme soutenu par la Banque mondiale. Depuis, a été créée la Aqaba Special Economic Zone Authority (ASEZA) qui a été crée la Wadi Rum Area Management Unit, responsable de la mise en place du plan de gestion 2011-2015, établi suivant les recommandations de l'UICN et de l'ICOMOS, dans une optique de tourisme durable. L'Unité en charge de la gestion du site compte 114 personnes, couvrant un large champ de compétences (conservateurs, écologues, chargés des visites, du tourisme, etc). Il assure le monitoring, la recherche, la gestion des visites, la participation de la communauté, les retombées économiques locales. Un comité de gestion du site assure la gouvernance d'ensemble ; il associe semble t-il les parties prenantes et deux représentants de la communauté locale. Un fond de développement de l'aire protégée du Wadi Rum a été créé. Le produit des entrées dans le site va au Trésor national qui le reverse à l'autorité régionale. L'auteur mentionne comme clé du succès la gestion locale et la capacité permanente à adapter l'action et notamment la délicate régulation entre les usages traditionnels locaux et la gestion du site.

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En Tunisie, suite aux études des paysages que nous avons mentionné plus haut, l'Office national du tourisme tunisien a lancé avec l'Institut national du patrimoine et l'Agence de mise en valeur et de promotion du patrimoine culturel, la direction générale des forêts et celle de l'environnement, une étude d'identification des « patrimoines éligibles au tourisme naturel et culturel ». Cette démarche est en cours actuellement ; elle part de l'idée que « l'imbrication de l'espace et de sociétés confère aux paysages un caractère patrimonial à la fois naturel et culturel. Et c'est dans ce cadre exceptionnel « œuvre conjuguée des hommes et de la nature » que vivent les Tunisiens sans pour autant avoir conscience de cette richesse patrimoniale. Inscrire les beaux paysages de la Tunisie dans la conscience collective des Tunisiens, relève des mesures d'aménagement du territoire et de la protection de l'environnement. C'est sans doute le meilleur moyen d'en garantir la pérennité au profit des générations futures ». Elle distingue 3 catégories : « les grands paysages géographiques et historiques », « les paysages remarquables », « les monuments de la nature ». Signe que la connaissance existe aujourd'hui, mais que le dispositif institutionnel, juridique, financier et fiscal pour mettre en œuvre une politique de protection de conservation et de mise en valeur des paysages culturels reste à construire, Au Maroc, sont signalées des initiatives pour redynamiser les sites à travers des campagnes d'inventaires, des travaux de restauration et d'aménagement ou de réhabilitation : réserve de biosphère des oasis du sud du Maroc (2000), sites de gravures rupestres où le Centre de Conservation et de réhabilitation du patrimoine architectural des zone atlasiques et subatlasique entreprend des travaux d'aménagement, sur les greniers collectifs longtemps négligés qui font maintenant l'objet d'intervention de restauration et de valorisation en vue d'une inscription sur la Liste Unesco (greniers falaises d'Awjgal, ou d'Amtoudi, greniers grottes de la vallée d'Ounila ; ce sont des initiatives qualifiées d'encore limitées, et sans doute très centrées sur le patrimoine architectural ou archéologique (même si le Centre a aussi pour mission de procéder à des études techniques, sociologiques, ethnologiques… mais témoignant d'une prise de conscience de l'importance du patrimoine culturel et naturel. Plusieurs contributions soulignent l'importance de la gestion locale, proche du terrain et différenciée pour chaque site et surtout une gestion globale (holistique) et intégrée, c'est à dire couvrant à la fois, protection, connaissance, actions de mise en valeur, concertation et appropriation locale par les habitants et développement durable.

6. Les partenariats L'association des habitants et communautés locales reste faible, plusieurs contributions le soulignent, de même que le secteur privé, et les ONG (elles sont néanmoins citées comme actives dans la Vallée du M'Zab par exemple). En Algérie, les médias s'impliquent dans la sensibilisation au patrimoine, reportages et documentaires sur des sites protégés sont diffusés. Il existe un mois du patrimoine, chaque année du 18 avril au 18 mai, bien relayé par les médias, qui couvre un grand nombre de manifestations dont plusieurs mettent les parcs culturels à l'honneur.

7. Les coopérations internationales Les contributions font état de coopérations diversifiées. Le Wadi Rum a connu de nombreuses coopérations internationales (US AID, GEF, etc.).

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En Palestine, l'Unesco est très active, l'Algérie cite le cadre Euro-méditerranéen (Euromed Heritage), mais aussi d'une coopération soutenue avec le PNUD tout particulièrement sur les parcs culturels autour de projets sur la valorisation, protection, du patrimoine matériel et immatériel et la création d'emplois au niveau local (recrutement de jeunes intervenant dans la protection des richesses locales). Le contributeur Egyptien regrette que les coopérations ne portent pas davantage sur le paysage culturel. Et souhaite que désormais les possibilités de coopérations avec l'UNESCO, l'ALECSO, L'IUCN et l'ICOMOS prennent leur envol et soit bien mieux utilisées au bénéfice des sites et de la formation des gestionnaires. Il propose de créer un programme de recherche sur les sites culturels, en impliquant le niveau local, et coordonné au niveau national.

Conclusion Des auteurs disent compter sur l'atelier pour envisager la pertinence et l'intérêt pour l'entrée dans le code du patrimoine et le potentiel en matière de tourisme culturel. À l'issue de ce examen, la question se pose de savoir si des dispositions juridiques propres au paysage culturel sont appropriées, ou s'il ne vaut pas mieux utiliser les outils existant pour le patrimoine naturel et pour le patrimoine culturel, et travailler sur la coordination entre administrations d'une part, et tabler sur la mise en place d'une gouvernance locale au plus près des paysages culturels.

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ANNEXE - CONTRIBUTIONS DES PAYS ALGERIE Nabila CHERCHALI Samia CHERGUI Mourad BETROUNI

Ministère de la culture, Sous-directeur conservation et restauration Biens culturels immobiliers École nationale de conservation et restauration Biens culturels immobiliers, Directrice Ministère de la Culture

EGYPTE Mohamed OUF

National Organisation for Urban Harmony

JORDANIE Tarek ABDUL HAWA

The Royal Society for the Conservation of Nature, Programme Director

LIBAN Léon TELVIZIAN Université Libanaise, Professeur

MAROC Mohamed BOUSSALH Mohamed QARRO

Centre de conservation et réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et subatlasiques, Directeur École nationale forestière d'ingénieurs, Enseignant chercheur

PALESTINE Ihab HAJDAOUD

Ministry of Tourism and Antiquities, Director of the Specification Department

TUNISIE Mustapha KHANOUSSI Slaheddine GANNOUNI Jellal ABDELKAFI (observateur)

Institut national du patrimoine, Directeur du Centre des sciences et techniques du patrimoine Ministère de l'agriculture, Point focal pour le Patrimoine mondial, Chef de service des écosystèmes naturels Architecte-urbaniste, consultant, bureau d'étude.

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Sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

Pays Sites culturels Paysages culturels (1992) Sites naturels Biens mixtes Liste indicative

ALGERIE 6 « dont Vallée du M'Zab inscrite en 1982, mais qui aujourd'hui serait inscrite comme paysage culturel »

0 0 1 Tassili Ajjer (remarque idem que la Vallée du M'zab)

3 paysages culturels figurent sur la liste indicative

EGYPTE 6 0 l'auteur site la Vallée des rois comme paysage culturel

1 0 32 dont 1 Wadi Al Hitan (Vallée des Baleines) cité comme paysage culturel par l'auteur

JORDANIE

3 0 0 1 Wadi Rum

LIBAN 4 1 Vallée de la Qadisha and the Forest of the Cedar of God (1998)

2 0

MAROC (1975) 8 0 0 « malgré la diversité et l'importance des sites »

0 12 sites

PALESTINE 0 0 0 0

TUNISIE 7 0 1 0 4 dont l'oasis de Gabès, inscrite comme bien mixte, amis répondant sans doute bien à la définition de « paysage culturel »

TOTAL MONDE 2011

725 63 183 28

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SYNTHETIC ANALYSIS OF NATIONAL CONTRIBUTIONS Anne VOURC'H

It has been requested that each contributor compile an inventory of the general situation of his country about the inclusion of "cultural landscapes" as heritage properties and therefore to collect national data and identify key strengths and weaknesses of the action in favour of cultural landscapes. We have received 10 contributions from seven countries: Algeria (two inputs, one of which was written by two people), Egypt, Jordan, Lebanon, Morocco (two contributions), Palestine and Tunisia (two contributions, one of which written by two people). I want to thank the 12 contributors, who lent themselves very seriously in this exercise, and also with great interest (we could feel it reading the papers) for the issue of cultural landscapes. The contributors have focused their discussion on the following issues: - Identification and the legal tools of protection of cultural landscapes, - Administrative organisation of cultural landscapes: authorities and concerned agencies, - Human resources, skills and training professionals, - Financial resources, - Arrangements for operational management and enhancement of cultural landscapes in the field, - Partnerships on cultural landscapes, - And international cooperation on this topic.

The contributions show interesting examples (best practices or achievements) but do not hold back from highlighting the difficulties that they have encountered in taking into account the preservation and management of cultural landscapes in their country. We have got specific and valuable material that allows us to establish a comparative analysis of national situations, and identify common issues that I believe will be extremely useful during the discussions at the workshop as well as helping to highlight key issues.

1. Identification and protection

First point, the issue of identification of cultural landscapes Clearly this is THE substantive issue and it seems a very difficult question to address! All contributors emphasised the importance of the heritage in the Region displaying associated values between nature and culture. But the trouble of thinking these "combined works of nature and men" as cultural landscapes is highlighted by several contributors that describe the legislative instruments as focused solely either on natural or cultural heritage. And sometimes even within the same country we have two contributions, one from an expert on natural heritage and biodiversity, and the other from an expert on culture with completely separate normative systems. However, this observation could be widely extended to other countries in different regions of the world.

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An additional difficulty – specific to the region – is particularly mentioned by our Lebanon contributor (and I know Ms. Christiane Dabdoub-Nasser will come back to this point during her speech), namely the difficulty of semantic terminology of "cultural landscape". The Lebanon contributor stressed that "the Arabic equivalent of the word landscape does not exist and that there is not one word in Arabic that can claim to cover all the dimensions associated with this concept (...) If the component "landscape" of this terminology may mean and convey representations more or less shared in some cultures and in some languages, this might not necessarily be the case in the Middle East, at least in Lebanon. Thus, it will be used or instrumented as an object or an issue depending on who uses it and in which field it is used (institutional, scientific and professional). However, all agree on the concept "Heritage (Turath in Arabic)" to denote the various fields that deal with historical, natural and traditional ‘legacy’.” A Tunisian contributor also highlights the difficulty, but the issue was solved when Tunisia opted for the word "Mashhad" rather than "Mandhar", for the realisation of the Atlas of Tunisian landscapes to which we will return. Despite "intuitive evidence" that shows the existence of cultural landscapes in the region, only one site is listed as a World Heritage cultural landscape: the Kadisha Valley (Lebanon). It is interesting to note that it was at first nominated under smaller scale natural assets. Then its application form was reopened and expanded, for a registration as a cultural landscape, in 1998. The difficulty in identifying cultural landscapes is illustrated by the examples given by the contributors. Some sites listed as cultural landscapes are protected by regulatory instruments relating to cultural property, a priori adapted to smaller scale sites (like the Lake and the gardens of Fayoun, in Egypt). The contributor also cites the Egyptian Valley of the Kings, as a World Heritage cultural property without reference to the qualification of cultural landscape. Algerian contributors speak about the M'Zab Valley, inscribed as a cultural site. Conversely, the Whale Valley (Wadi Al Hitan) is inscribed on Unesco list as a natural property while it is mentioned by the Egyptian contribution as a cultural landscape. Similarly, the oasis of Gabes, in Tunisia, is listed as a mixed property, and it is witness to an elaborate form of very old collective irrigation, which allowed the organization of cultures on three levels and it would correspond fairly well to the concept of cultural landscape. With the last example, in Jordan, whose law does not recognize the concept of cultural landscape, the contributor notes that the protected area of Wadi Rum is the closest case to the concept of cultural landscape and is registered in UNESCO as mixed property. Also note the variety of terms used: site, landscape, natural landscape, cultural landscape, etc. Second point: whether or not the tools to protect the cultural landscapes exist Through all contributions, we note: - That laws are highly specialised on cultural heritage on the one hand and natural heritage on the

other,

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P52 SYNTHESIS OF COUNTRIES

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- That the legal provisions concerning cultural property concentrate mostly on the protection of monuments, and not on urban or rural ensembles. The laws of nature are more accustomed to dealing with areas of larger scale and among the sets mentioned as related to cultural landscapes, many are protected from an environmental point of view (parks, biosphere reserves),

- That consequently the consideration of all as cultural landscapes comes from the ability of different authorities (focused on "their" heritage) to coordinate.

Few countries have national laws that explicitly cover these sites and cultural landscapes, with the possible exception of Palestine and Maghreb. The Directorate of antiquities and of cultural heritage of the Palestinian Authority define it "as a defined geographical area that includes both cultural and natural resources related to the presence of events or activities of historical figures, and / or have important cultural characters and or an aesthetic value." New legislation seeks to change the old laws that only protected archaeological sites prior to 1700, and leaving aside 300 years of history. In 2003, a bill tried to protect cultural heritage and broaden the areas of protections, including "monuments, historical centres of towns and villages, archaeological sites, cultural landscapes, which have over 50 years". This law has still not passed, leaving whole areas of heritage unprotected, but reflects the evolution of the idea of heritage and the inclusion of cultural landscapes. And a "National Charter for the Protection of Cultural Heritage" is being prepared in conjunction with UNESCO and ICCROM, commendable efforts in a geopolitical context of course particularly difficult with regard to the occupied territories. For the Maghreb, in Morocco, like in Tunisia, the first legal texts dating from the protectorate speak of "natural monuments, of natural or urban sites with an artistic, historical and legendary or picturesque character" that can be classified. Words can be found coming from the French legislation on the sites. These texts will serve for the classification of many sites of the national heritage, but remain relatively ineffective and are outdated. The modern provisions of 1980 for Morocco or the Tunisian Heritage Code of 1994, retain the concepts of "sites of artistic, historical, legendary, picturesque character or sites interesting science of the past and the human science in general" (Morocco) or " cultural sites, which reflect human actions and joint actions of man and nature, including archaeological sites, which present from an historical, aesthetic, craft and tradition point of view a national or universal value” (Tunisia). Protection and development plans (PPMV) can be implemented on delineated cultural sites. This concept seems similar to that of 1992 regarding cultural landscapes, but it seems that in Tunisia, for example, the notion of cultural site does in fact concern only archaeological sites. Algerian legislation of 1998 on the protection of cultural heritage, classes as "cultural park" spaces characterized by the prevalence and the significance of cultural property therein and which are inseparable from their natural environment". This concept goes beyond that of natural or national park, and concentrates on sites where cultural and natural heritage are inseparable. It is interesting to note that the creation of a Cultural Park is done by a joint report issued by the Ministry of Culture, local authorities, and authorities from the environment, land planning and forests, which shows an inter-ministerial approach. There are six cultural parks, of a very large scale, such as the Tuat Gourara covering nearly 40,000 km², including 28 oasis irrigated by 125 foggaras (underground water reserves) and 135 Ksour (Berber villages). For the authors, the Cultural Park of Tassili n'Ajjer can be regarded as a cultural landscape (even if it is listed as mixed property), as well as the M'Zab Valley (which is listed as cultural property). The indicative national list names three cultural landscapes.

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Third point: the inventories Most considered countries don’t have a systematic inventory of the cultural landscapes. The cultural landscapes of the Palestinian territories have been inventoried and documented, and protection needs have been identified by the Department of Antiquities and Cultural Heritage of the Palestinian Ministry of Tourism and Antiquities with the support of UNESCO (the Palestinian landscape of olive trees and vines, religious routes to the Holy Land, Wadi Gaza, etc ... which are an indicative list). It should be noted here that there is a very interesting initiative for a systematic and precise identification: the identification of the landscape in Tunisia, where two studies have been conducted or are underway: - The inventory of natural landscapes conducted in 2000 at the request of the Ministry of

Environment and Land Development, by landscape unit. This consists of three volumes, the issue of the landscapes (T1), the assessment practices of urban planning and land use (T2) and recommendations for policy landscape, oriented towards the public action (T3),

- The creation of the atlas of the landscapes of Tunisia, in 2009, again for the same department, defined as an information and awareness document of local and regional players and of issues of protection and conservation of natural landscapes for each of the 24 cultural governorates (iconic landscapes, described, characterized, and localized along with photo). But, says the author, it was published in 500 copies in Arabic and in French and it remains largely unknown.

In summary, as a contributor of Morocco put it very well: "in general, concepts used to describe the heritage belong to a cultural, natural or mixed register; the concept of cultural landscape is new and is starting to be used in cultural institutions (especially in Heritage field) but it is absent from texts and literature. "

2. Responsible authorities and services

Most contributions stress that the issue of landscape is rarely identified by the administrations in charge of the heritage, and is certainly not a priority in public policy. Administratively, the inclusion of the cultural landscapes is difficult because of the separation of the government bodies in charge: the Ministry of Culture (which is sometimes as in Jordan and Palestine a ministry of tourism, culture and antiques), the Ministry of Environment, the Ministry of Agriculture and Forestry, the Ministry of Planning. We see from this list the extent of the number of regulatory tools or planning and administrations involved in one way or another, for the preservation and management of cultural landscapes, with particular reference to planning documents. Taking account of what could be considered as landscapes depends, therefore, on the ability of different authorities (focused on "their" heritage, "their" competence and "their" legal tools) to coordinate. Several contributors regret the lack of coordination between different parties and the lack of development programmes.

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The Egyptian contributor notes that the coordination is progressing with the awareness to act on a larger scale, on the landscape. In Jordan, Wadi Rum is covered by protection under both the cultural and natural heritage and the two governments have agreed to hand over management to a single entity.

3. Human resources

Overall, human resources are considered insufficient in number and not sufficiently recognised by the classical disciplines of the heritage: archaeologists, heritage architects, historians, curators, naturalists ... The deficit is even greater on the landscape. We feel that specialists (architects, archaeologists, one side or the other naturalists) are not comfortable with these concepts and methods of analysis of cultural landscapes that must mobilize broader expertise, and a little different from normal professional skills required in the heritage field. Algerian contributors emphasise that the approach of cultural parks is really interesting, but it requires specific management tools, "involving the collaboration of different players from different backgrounds, and an inter-sectorial structure". The term interdisciplinary has not being used, but we feel that this is what this is about. A contributor (Tunisia) said that more than the administration of the heritage or the environment, it is ultimately the corps of engineers specialized in agronomy from the Ministry of Agriculture, which might be the best to understand the functioning of hydraulic or agrarian territories. This remark shows the importance to widen the field of usual disciplines: agronomy, but we could go further, even if these terms are not mentioned, talking about the important role of geographers and landscape architects. Training professionals in the protection and enhancement of landscapes is considered by several contributors as an absolute priority and they want more emphasis on higher education. The Egyptian contributor stresses that training opportunities exist, but they are not used at their best. In Algeria, the École nationale de Conservation et de Restauration des biens culturels (the National School for Conservation and Restoration of Cultural Property) will give a training on the protection and management of cultural landscapes from the year 2012-13, at undergraduate and graduate level. Some contributors are calling for programmes of bilateral or multilateral cooperation involving specialists of cultural landscapes.

4. Financial resources No one will be surprised to know that financial resources are considered to be very patchy in terms of heritage. Funding generally comes from central government, and the Egyptian contributor notes that the absence of local and decentralized management is not conducive to the mobilization of regional and local resources.

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In Algeria, each office that manages a cultural park receives an allocation from the State (Ministry of Culture), as a grant, but it seems that they also receive public funding based on local projects. As for the private sector contribution, no contribution mentioned this.

5. Management and valorisation The issue of site management is crucial, and several contributors stress, beyond the duty of protection, the challenge of economic development is the valorisation of the heritage and of the cultural landscapes. On heritage, and all the more on landscape, the existence of legal provisions and designations are certainly an essential condition but they are not at all sufficient unless they are accompanied by measures of operational management. The Lebanon contributor stressed that "the decrees and laws to protect" rarely include maps delineating precisely the sites concerned, and that protection regulations are limited to a series of prohibitions that are not always realistic or appropriate to the location and also that users are rarely consulted". He regrets the lack of planning instruments to ensure protection and enhancement. In practice, very few blueprints delineate the historical urban area and there are no maintenance plans. But a bill for the protection of historic buildings and sites is awaiting ratification by the parliament, which would allow the protection and revitalization of buildings, monuments, sites and built sites, with fiscal mechanisms to fund their preservation. The Egyptian contributor says that we should move from a highly centralized and undifferentiated management to allow each site to have an appropriate management to the location, in conjunction with the local community. In addition, he believes that a plan must be established in terms of development, interpretation, tourism and cultural development. He calls for a differentiated management for each site that will mobilize local partners. Development and maintenance of sites (and this applies not only for cultural landscapes) is very guided by tourism (with a greater interest by the international public). Revenues from tourism are significant for some sites but the author stresses that they are insufficient to finance the maintenance and management. Now the potential is important. There is little proactive field management, except for two interesting examples: - In Algeria, each cultural park is managed by a board created ad hoc, where the offices are

coordinated by the Ministry of Culture. It is through the offices on the ground that the park management, coordination and interventions are done. For the authors, the local management is an asset; these offices could be a real catalyst for actions in the context of general management plans. The offices must develop for their park a general development plan including the park's protection against any interference which could adversely affect its appearance or hinder its development, enforce regulations, carry out the heritage inventory list, highlight its value and a policy to promote tourism, balancing uses. The authors underline the importance of a balance between tourism promotion and heritage preservation. Development plans have been established, the challenge now is to implement them... The local consultation with the stakeholders (farmers, economic activities ...), fundamental in the case of evolving living cultural landscapes, is done in consultation with joint committees, the population is still only tentatively associated, although efforts are made to encourage local recruitment. There is the feeling that a system of governance is in place,

- In Jordan, the example of Wadi Rum, the largest protected area of the Kingdom (74,000 ha) has

been identified since 1978 and protected since 1997 under environment regulations, shows a case

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of a very active management and tourist development. In contrast to the previous case, this is a site dedicated to tourism, which welcomes 257,000 visitors (especially international, only 8% of Jordanians), and that, with the exception of the village of Rum itself, belongs to the State. To establish the first management plan for this site the Ministry of Tourism and Antiquities uses the Royal Society for the Conservation of Nature, in partnership with the Aqaba Regional Authority, and as part of a program supported by the World Bank. Since that, the Aqaba Special Economic Zone Authority (ASEZA) was created. The ASEZA created the Wadi Rum Area Management Unit, responsible for the implementation of the management plan 2011-2015, prepared following the recommendations of IUCN and ICOMOS, in a perspective of sustainable tourism. The unit is responsible for managing a total of 114 people, covering a broad range of skills (curators, ecologists, people in charge of the visits and tourism, etc.). It provides monitoring, research, visits management, community participation, local economic benefits. A management committee of the site provides overall governance and combines the parties and two representatives of the local community. A development fund of the protected area of Wadi Rum was created. The income of the visit to the site goes to the National Treasury that passes back to the regional authority. The author mentions as key to the success the local management and the ongoing ability to adapt the action including the delicate control between traditional uses and local site management.

In Tunisia, following the studies of landscapes that we mentioned above, the Tunisian National Tourist Office has launched – along with the National Heritage Institute and the Agency for development and promotion of cultural heritage, the forests and the environment branches – a study identifying the "eligible heritage for natural and cultural tourism." This process is currently underway and it starts from the idea that "the interweaving of space and society gives to the landscape a natural and cultural heritage character. And it is in this exceptional environment of "combined works of men and nature" that Tunisians live without being aware of this rich heritage. Enter the beautiful landscapes of Tunisia in the collective consciousness of Tunisians, which demand action planning and environmental protection. This is probably the best way in which to ensure sustainability for the benefit of future generations ". It distinguishes between three categories: "the great geographical and historical landscapes", “the remarkable landscapes", "the monuments of nature ". Sign that knowledge exists today, but there still remains to be built the institutional, legal, financial and tax mechanisms to implement a policy of protection and conservation enhancement of cultural landscapes. In Morocco, initiatives are reported to revitalize the sites thanks to inventory campaigns, restoration, development, or rehabilitation work: a biosphere reserve of oases in southern Morocco (2000), rock carving sites where the Centre for Conservation and rehabilitation of the architectural heritage of the atlasic and sub-atlasic areas began development work, the granaries for a long time neglected are now under a restoration intervention because of a possible listing by UNESCO. The granaries cliffs of Awjgal and Amtoudi, the caves in the Ounila valley are initiatives that are described as still limited, and probably very focused on the architectural or archaeological heritage, even if the Centre also has a mission is to conduct technical, sociological and ethnological studies... whilst showing a growing awareness of the importance of cultural and natural heritage. Several submissions emphasized the importance of local management, close to the field and different for each site and especially a global (holistic) and integrated management, which covers at the same time protection, knowledge, actions of development, consultation and local ownership by the people and sustainable development.

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6. Partnerships

Many contributions, point out that the involvement of the private sector, of NGOs (they are nevertheless mentioned as active in the M'Zab Valley for example) and of residents and local communities remains low. In Algeria, the media become involved in heritage awareness and reports and documentaries on protected sites are distributed. Each year a month (from April 18 to May 18) has become the month of the Heritage and it is well covered by the media, covering a large number of events, many of which highlight the cultural parks.

7. International cooperation Contributions highlighted diverse co-operations. Wadi Rum has seen many international cooperations (USAID, GEF, etc.). In Palestine, UNESCO is very active, Algeria cites the Euro-Mediterranean cooperation (Euromed Heritage), but also a continued cooperation with UNDP in particular on cultural parks around projects on the development, protection, of tangible and intangible heritage and the creation of local employment (recruitment of youth involved in the protection of local wealth). The Egyptian contributor regrets that the cooperation does not wear more on the cultural landscape. And he hopes that from now the possibilities of cooperation with UNESCO, ALECSO, IUCN and ICOMOS will take off and be much better used to benefit sites and training managers. He suggests establishing a research programme on cultural sites, involving people at a local level that should be nationally coordinated.

Conclusion Some authors rely on the workshop to consider the relevance and interest in entering the code heritage and potential for cultural tourism. Following this review, the question arises of whether legal provisions specific to the cultural landscape, are appropriate and if not to make a better use of the existing tools for the natural and cultural heritage, and work on coordination between administrations on the one hand, whilst relying on the establishment of local governance closer to the cultural landscape.

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SYNTHÈSE DES PROJETS Christophe GRAZ

Ce document reflète l’ordre et les contenus du questionnaire envoyé en amont de l’atelier de Hammamet à l’ensemble des projets EH4 participants. Le niveau de précision des réponses variant considérablement d’un projet à l’autre, mais aussi d’une question à l’autre, cette synthèse se propose d’organiser les éléments et les contenus les plus significatifs.

1. Le rapport & les priorités des projets avec la question des paysages culturels… Un rapport thématique au sujet : - La question des paysages culturel a été abordé de façon surtout implicite sous tous ses aspects et

notamment : les paysages conçu et créé intentionnellement par l'homme, comme les espaces

agricoles et leurs aménagement hydrauliques (terrasses de cultures, plaine de la Mitidja,

orangeraie de Hammamet, jardin méditerranéen) ; l’évolution de ces paysages en relation avec les

technologies d’irrigation (plaine de la Mitidja, paysages agricole du Vaucluse) ; les paysages

reliques (systèmes hydrauliques dans la région de Tamesloht, foggaras, etc) ; les paysages vivants

(oasis à foggaras du Sahara algérien ou vallée du M’Zab). (REMEE)

- L’élaboration de nouveaux circuits touristiques reliant entre eux les différents paysages culturels de

la ville de Tyr, permettra au touriste de découvrir un itinéraire varié à travers divers paysages socio-

culturels : visiter le port, traverser le vieux noyau urbain et son authenticité culturelle, longer le

littoral, découvrir les sites archéologiques… (MARE NOSTRUM)

Un rapport géographique au sujet : Vallée du M’zab (MONTADA), Oasis de Siwa (SIWA-TANGER)… - Dans le M’zab, le génie Mozabite, modelé par ses principes socioreligieux, a su extraire de milieux

naturels stériles une multitude de richesses, instaurant une économie du territoire pointue, basée

sur l’exploitation rationnelle de l’espace au bénéfice d’une vie communautaire prospère. Mise en

place d’une stratégie d’occupation du territoire basée sur l’utilisation rationnelle de ses

ressources ; la construction successive d’un chapelet de ksour d’une architecture avant-gardiste ; la

mise au point d’un système ingénieux de captage, de stockage et de distribution des rares

ressources hydriques ; la création de vastes étendues de palmeraies avec une culture à trois étages :

les palmiers couvrant l’ensemble (créant un micro climat), les arbres fruitiers en-dessous et la

culture potagère en bas.

Le microcosme Mozabite représente ce qu’il est convenu d’appeler actuellement un « développement durable », avec une réponse rationnelle aux besoins sans compromettre celles des générations futures. Le paysage au M'Zab présente un équilibre parfait et harmonieux entre l'environnement naturel (relief, cours d'eau et palmeraies) et l’environnement bâti. En effet, les cinq cités du M'Zab avec leurs palmeraies mitoyennes au ksar, furent successivement construites

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selon un même schéma structurel : elles ont pour caractéristique commune une implantation en hauteur tout en restant sous la ligne d’horizon de la colline, afin de se prémunir des crues de l'Oued M'Zab et de ses affluents et de dégager les terrains arables.

- Au sud de la ville de Tyr s’étend une réserve naturelle classée par l’État libanais. En novembre 1998,

le Parlement Libanais a voté une Loi (N° 708) portant sur la création d’une réserve naturelle à Tyr.

Ce texte devait protéger une zone de 1.881.241 m² appartenant à l’Etat Libanais et qui s’étend sur

quatre kilomètres et demi de côte au sud de Tyr, et sur une profondeur de 500 à 800 mètres. La

région de Ras el-Aïn, abrite un écosystème particulièrement intéressant. Trois sources millénaires

creusées dans la pierre alimentent, depuis 1000 ans les hommes en eau, d’où l’essor de l’agriculture,

dont les champs s’étendent presque jusqu’à la mer. L’eau, dont le niveau ne varie jamais, sert pour

l’irrigation, l’usage domestique et la consommation pour toute la région. Une grande partie se

déverse aussi dans la mer. Cependant, avant de se mêler à l’eau salée, l’eau douce forme une sorte

de mare où progressent de nombreuses espèces rares d’insectes, de batraciens, d’oiseaux, de

poissons qui trouvent là l’environnement idéal. Grâce à la réserve naturelle, les plages du sud Liban

sont préservées. (MARE NOSTRUM)

- Tous les types de paysages culturels sont représentés dans l’oasis de Siwa, un site emblématique

du sujet. Pour ce qui concerne les paysages façonnés par l’homme, les trois premiers sites de

paysage culturel à Siwa ont obtenu une protection d’état via un décret pré-ministériel et le Conseil

suprême des Antiquités. Pour ce qui concerne les paysages organiques, les oasis abandonnées de

Tibaghbagh, El Arag, Bahrayn et la zone de la forêt pétrifiée sont enregistrés en tant que Zone

Protégée de Siwa, via un décret Ministériel en 2002. (SIWA-TANGER).

2. Expérience et recommandations : principales activités (environnement immédiat, contexte géographique, etc.)

Pour la plupart, les projets n’ont pas directement inscrit la question des paysages culturels dans leurs activités. Cette question est cependant abordée indirectement au travers de nombreuses activités et le sujet apparait en filigrane dans de nombreux cas, même si l’utilisation des concepts reste le plus souvent floue, imprécise… Projet REMEE

- En Algérie, 3 publications portant sur le patrimoine culturel de la région de Tipasa Cherchell,

chacune à sa façon mettant en avant et valorisant auprès du grand public les paysages culturels de

cette région riche en patrimoine. Le parc archéologique de Tipasa qui s’étends sur plusieurs dizaines

d’hectares est un site classé et protégé et répond en tout point à la définition des paysages culturels,

il en est de même de Cherchell dont le tissus urbain est truffé des vestiges de l’ancienne Césarée,

mais aussi de la ville médiévale. Le paysage rural autour de ces deux villes est lui-même riche en

éléments du patrimoine. Une 4e publication explore le patrimoine de l’eau en Algérie; une dernière

publication est entièrement consacrée aux systèmes hydrauliques dans le Touat et le Gourara et

leurs aspects sociaux et paysagers.

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Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

- Au Maroc, à Tamesloht, zone rurale à proximité de Marrakech, le projet s’est intéressé au

patrimoine rural de l’eau et à sa revalorisation dans le cadre d’un circuit touristique autour du

paysage et des aménagements hydrauliques pour l’irrigation avec la mise en place d’une maison de

l’eau.

- En Tunisie, un travail de revalorisation touristique a été réalisé au niveau du site de l’oued Faouara

et de la diversité des paysages liés à l’eau et l’irrigation qu’il offre. Ont été réalisés notamment un

plan d’aménagement et un itinéraire de visite balisé. Au niveau des jardins de la villa Sébastien

(Hammamet) a été mis en place l’écomusée de l’orangeraie qui met en valeur à petite échelle le

patrimoine paysager agrumicole de la région de Hammamet.

- Dans le cadre des actions transnationales, tous les partenaires du projet ont abordé la question des

paysages culturels à travers des projets pédagogiques ciblant directement les paysages agricoles liés

à l’eau, particulièrement dans le Vaucluse (France), à Hammamet (Tunisie), à Tinos (Grèce) ou dans

la Mitidja (Algérie). L’exposition REMEE et son livret abordent aussi la question des paysages

culturels notamment à travers les paysages agricoles, les paysages ruraux et les jardins

méditerranéens.

Projet SIWA-TANGER - Le projet a travaillé sur la création d’un Musée de plein air à Siwa, en considérant le paysage culturel

de l’ensemble du site comme un musée à préserver et à promouvoir.

- Cinq circuits touristiques ont été identifiés, qui incluent des aspects différents du paysage culturel.

(SIWA-TANGER)

3. Expériences de référence parmi les partenaires…

- Parmi les partenaires du projet REMEE, le CPIE Vaucluse a réalisé plusieurs publications, expositions

et animations consacrées notamment aux paysages agricoles dans le Vaucluse et à l’eau agricole

dans le façonnement des paysages. Par ailleurs, l’APARE est spécialisée dans la restauration et la

valorisation de la pierre sèche et a réalisé plusieurs publications et expositions sur cette question

liées à la pierre sèche et aux paysages culturels.

- COSPE et le projet SIWA-TANGER ont expérimenté avec succès un processus participatif, qui

implique l’ensemble des acteurs et institutions à l’échelle locale dans la recherche des solutions

communes et des méthodes de travail.

4. Les cadres législatifs et réglementaires, et leurs points positifs ou négatifs… - Aucune information notable n’a été relevée dans ce champ pourtant essentiel par les projets, dont

ce n’est apparemment pas l’angle d’approche…

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5. Difficultés et besoins identifiés par les projets (Propositions pratiques etc.)… Difficultés - Difficulté de la mobilisation de la population pour les activités d’intérêt commun; Difficulté de la

mise en place d’un cadre permanent de concertation et de rencontre dans les oasis et les ksour;

Manque de maitres maçons (Maâlem) dans les différents métiers du bâti traditionnel; Inexistence

d’un centre de formation professionnelle dans les domaines de la maçonnerie traditionnelle et les

métiers liés aux palmeraies; Prolifération continue de l’utilisation des matériaux modernes (béton)

dans les palmeraies (MONTADA ).

- Le manque d’informations et de sensibilisation par la municipalité (Tyr) aboutit à la vandalisation

de certains aménagements; municipalité trop laxiste: pas de dialogue avec les habitants, manque de

compétences du personnel… (MARE NOSTRUM)

Besoins

- Mise en place d’une structure permanente qui servira de lieu de rencontre et de concertation dans

les palmeraies (centre culturel, centre d’interprétation, musée de l’eau, palmeraie de plaisance);

Instauration de formation diplômante dans le domaine des métiers traditionnels; Renforcement des

capacités de gestion (MONTADA )

- Planification urbaine et sensibilisation / implication des communautés et des populations sont

indispensables (SIWA-TANGER)

6. Réflexion élargie concernant les problèmes généraux de conservation et de restauration des paysages culturels ?

- La question des jardins méditerranéens fait l’objet d’une première proposition de partenariat, en

cours d’étude entre APARE, AREA-ED et le jardin d’essai du Hamma (Alger) avec dans son

prolongement une perspective d’un travail dans ce sens au niveau Méditerranéen. (REMEE)

- Mise en place d’une formation sur les métiers du patrimoine, en partenariat avec le centre

supérieur de formation professionnel de Ghardaïa; création d’une association culturelle ; lancement

d’un chantier école « clôture en brique de terre »; création de club « paysage culturel » dans les

écoles primaires et collèges; intégration de la problématique « paysage culturel » dans la mise en

œuvre de l’étude du plan permanant de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé;

création d’un itinéraire culturel dans la vallée; élaboration d’une étude globale pour la régénération

des palmeraies anciennes , pour la protection de la biodiversité du palmier dattier du M’Zab et le

maintien de la culture à étage. (MONTADA).

- Le rapport à l’espace public. De manière générale, l’espace public est considéré comme n’étant à

personne, endroit de passage, espace résiduel, voire espace d’agressivité. Reconstruire la dimension

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politique de l’espace public est un enjeu majeur dans la démocratisation de nos pays. Le patrimoine,

la mémoire et l’art ont un rôle central à jouer pour cela.

- L’enjeu du paysage urbain. La question de la protection du patrimoine est souvent considérée à

l’échelle du bâtiment. Alors que la particularité de Casablanca vient de la cohérence et de

l’homogénéité de son paysage urbain, c’est donc l’ensemble qu’il faut protéger, avec toutes les

différences qui le composent (la valeur de l’ensemble urbain en transcende la somme des valeurs

individuelles). Ce que la loi actuelle de protection du patrimoine ne permet pas. (MUTUAL

HERITAGE).

- Toutes activités concernant le patrimoine doivent impliquer les communautés et intégrer les

questions de leur bien-être social, économique et culturel (SIWA-TANGER).

7. Les coopérations avec les autorités publiques (points forts et points faibles, suggestions, etc.)

Le projet a réuni plusieurs partenaires associatifs de pays différents. Le réseau de partenaires mis en

place a permis une mutualisation et un échange de savoir faire et d’expertise ce qui a assuré une mise

en œuvre efficace des activités transnationales et locales. (REMEE – Valable pour l’ensemble des

projets).

8. Recommandations spécifiques (cadre euro-méditerranéen ou à un niveau régional Maghreb, Proche-Orient)

- Les institutions internationales et les programmes euro-méditerranéens, notamment le programme

Euromed Héritage, devront se consacrer plus à faciliter le dialogue entre les autorités publiques et

les organisations de la société civile, à appuyer la mise en place de cadre de concertation et aider

les pays à mettre en place des instruments et outils de partenariat société civile – pouvoirs public.

(REMEE)

- Changer les mécanismes d’attribution des consultances techniques et architecturales pour les

projets d’envergure (à l’échelle nationale) et les projets de réhabilitation du patrimoine, et

notamment en impliquant la population (sensibilisation et processus participatif). (HAMMAMED)

- Organiser un mode de protection pour le patrimoine et les paysages culturels des oasis

abandonnées. (SIWA-TANGER)

- Création par des institutions internationales d’un réseau et d’un label pour les paysages culturels

dans le Maghreb; mise en place d’une charte Maghrébine pour la sauvegarde des paysages

culturels ; mise en place d’itinéraires transfrontaliers des paysages culturels dans le Maghreb; mise

en place d’un cours international dédiés aux professionnels du Maghreb sur la valorisation des

paysage culturels (MONTADA).

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Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

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P65 OVERVIEW OF THE WORKSHOP MINUTES

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

OVERVIEW OF THEWORKSHOP MINUTES Shadi GHADBAN

The main objectives of this workshop were to develop recommendations in view of an improvement of the national regulations and of the methodology of identification and conservation of the cultural landscapes, and dissemination of examples of good practice from various countries, either partner or European countries. The works took place at the conference hall in Paradise Hotel at Al-Hammamet town in Tunisia, and were distributed over 3 days: Thursday, Friday and Saturday (12-14 of January, 2012). The first day started with an Opening Ceremony that included welcoming speeches by the Representative of the Minister of Culture in Tunisia, the Ambassador of the European Union Delegation to Tunisia, the Director of the National Institute of Heritage in Tunisia and the Representative of the Euromed Heritage IV Programme. Later, the responsible for the organizing of this workshop, Mr. Jean- Louis Luxen, gave a general introduction about the workshop, explaining its objectives, structure and logistics. Following the Opening Ceremony, the works of the workshop continued in 3 sessions: one in the morning time and 2 in the afternoon. All are conducted at 12/01/2012. The first workshop was devoted to a key-note speech presenting the views of UNESCO towards the main topic of the workshop that of the “Cultural Landscape”, followed by two synthesis over viewing the national and project’s contributions consecutively as the last contribution gave over on the issue of “Landscape, Terminology and Cultural Notions”. Dr. Rossler, the Chief of the Policy Section/ World Heritage Centre- UNESCO, conveyed the views of this organization. She reviewed the process of development in the field of landscape that UNESCO dealt with during the last 50 years, highlighting briefly the work of the 7 workshops conducted in this regard, showing how the main topic had been changed within the time with each new workshop: from natural to cultural landscape, from a natural heritage without people to a heritage managed by them. She argued the various thoughts related to the evolution of the human societies over time, the still intact evolution of the living landscape, the cultural associated landscape, the change in the process of management, sustainable development and recognition of tangible and intangible values, always using illustrative material to visualize those topics, including some new publications issued by the Centre in this regard. She concluded that equity between generations requires the preservation of the landscape to be available for the future generations and that is always a very important applicants to conduct a comparative study before submitting a nomination for recognition of a site as a World Cultural Landscape. The overview of the national contributions was delivered by Dr. Vourc’h/ Reporter of the workshop. She explained that all contributions, generally, were prepared in accordance with the structural framework distributed by the organizers. Also, she overviewed in details the various aspects and constituted that all contributions argued the importance of the proper and sound identification of the “Cultural Landscape” and they gave various interpretations for this term: natural, cultural, mixed and even monumental. Even, others went further claiming that this term has no equivalent in the Arabic Terminology. She added that the legal aspects exist in some countries and presented the various systems and mechanisms used in this regard, giving examples from Palestine, Tunisia and Morocco about the interpretation of the

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cultural heritage, which seems to be diverse and incomplete. Many institutions are working within its system and, but the coordination among them is incomplete. The multidisciplinary approach doesn’t exist, but it can be felt in some contributions. She added that the contributions highlighted the lack of the necessary financial aspects, or that they are insufficient. As for the management, different systems are applied in different countries, either centralised or decentralised, but they need serious revision and adaptation. The participatory approach is also questionable as well. Mr. Graz, from the Euromed Heritage IV Programme, presented the overview of the projects claiming that some projects are indirectly related to the “Cultural Landscape” and he stopped on the specific aspects of each of the presented projects. Most of them didn’t present their activities in a direct manner and essential details that might clarify these activities are missing. He identified the participatory approach as visible, especially in SIWA project, but the level of this approach is still questionable in general. The management, legal aspects and cooperation between stakeholders are issues that still need further development and more efforts. He suggested a dialogue to take place between partners and the necessity of establishing a national body to take care of the cultural landscape with international assistance. Mrs. Dabdoub- Naser, the Head of RMSU Unit, discussed in her contribution the concept of landscape and its interpretation in Bethlehem area, Palestine, arguing that this term still has a questionable meaning among scholars and as such it concerns mainly certain intellectual groups in the society, and having always western trails. She divided her presentation into 3 sections: first she overviewed the Etymology of the English term of landscape, then the Notion of landscape in its Arabic equivalent based on the results of the fieldwork conducted in the area and how people understand and translate the term in reality, and she drew some common issues between the Arabic and Western understanding of the term at various levels either as perception or development. The discussion that took place at the end of this session argued the necessity for drafting a clear definition of the term, concentrating on its complexity, involvement of stakeholders and the need for further training and preparation. Other ideas about the listing of some sites and the possible further impact of tourism on their status, the notion of “Land Architecture”, which can help to define “Ma’alem- Landmarks”, the political context in the concept of public space, the territory meaning of the landscape, the problem of the buffer zones as the case in Wadi Rum, Jordan, and the needs for a more deep debates about the experience behind all given definitions and the necessity to setup measures that to cope with UNESCO definitions. The second workshop was devoted for the concept of “identification- studies” presented by 4 contributions: 2 from ICOMOS-IFLA and IUCN- organizations active in the field of landscape, in addition to 2 projects MONTADA and MARE NOSTRUM, that are still undergoing in this field. In the intervention of ICOMOS-IFLA, Mrs. Luengo analyzed the cultural landscape of olives in Spain and its values through a historical survey of this plant and its meaning, showing its reflection on different societies in terms of biodiversity and social organization. She called for the need of a natural and cultural analysis in this regard and highlighted the seriousness of any tourist projects and their possible future impact appealing for a eco-touristic approach. IUCN was presented by Mr. Mahjoub who briefed the participants on the work and mission of this organisation, mainly in the fields of biodiversity issues, showing that only 5 sites in the Arab region are listed as natural sites. He described the criteria applied for nomination and selection of sites and the

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system used for coordination between main international institutions working in this field. Furthermore, he explained the evaluation process and the role of his organization in each case, arguing that inscription of a project is only the first step towards its nomination and that the proper management is a requisite. Both MONTADA- the Palm Trees Groves in Ghardaya/ Algeria- and MARE NOSTRUM- The Archaeological Trails in the City of Tira/ Lebanon- argued the need to synthesize local people to the definition of the heritage and culture and the concrete and effective role of the participatory approach in such projects. They stopped in details on the tangible and intangible aspects of these issues, concentrating on the participatory approach they are intending to build with the local population. The third workshop was about the concept of “Protection”. 1 contributions took place about the experience of Egypt and Tunisia. All speakers discussed matters related to the inflation of concepts that led to a confusion in the definition of the term ”Cultural Landscape”, showing also that this term starting exists in the Arab World after the year 1900. Also, they discussed the legal aspects/ laws related to sustainable development of the protected areas and the requirements of each category at territorial basis of protection. Furthermore, the associative cultural landscape was discussed through presentation of several cases that are still less protected or studied. Also, the protection of archaeological heritage created before Islam was brought claiming that it needs to be protected due to the threats they are facing and the values they still hold. Speakers debated the needs for a proper classification based on cultural, historical settings and symbols, historical monuments and properties, in addition to a code of heritage for valorisation and management of such sites. At the end of the three sessions, a thorough debates were conducted and the following conclusions were drafted: 1. the evolution of the legal framework of protection should be look after, as very few countries have

such a frame, 2. there is a need for concentration on the implementation and management aspects without artificial

enlargement of the legislations. The later should be readable, clear and direct, 3. proper inventory, multidisciplinary approach/ team, training of specialists, governmental workers

and local population should be envisaged, 4. a need for distinction between urban and rural landscape and how their needs to be integrated in

any future text or definition, 5. more concentration on the participatory approach, 6. creating a criteria to regulate the territories and the monuments, 7. a need for operational tools to respect the cultural heritage within any master plan, 8. more elaboration on how integrity can be reflected in a practical way, 9. the need for setting the necessary values for a better definition of the major issues, 10. areas to be limited and well defined to allow better protection, 11. the subject of mixed sites “Beauty of Landscape” is confusing and subjective. The same is valid for

the term “Values”. They should be properly studied and defined. The works of the workshop continued in Friday 13/01/20123 in 4 sessions: 2 in the morning time and 2 in the afternoon. The first workshop was devoted to the management of conservation issues. 4 contributions were presented from Morocco, Algeria and Jordan.

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Mr. Qarro, from Morocco, argued the natural aspects of the landscape and the development of the open spaces that should not destroy their authentic structure. He stated that due to the mankind activity a sufficient amount of flora and fauna had disappeared. He demonstrated case studies from his country and reviewed various aspects in the process of conservation such as: the local participation, where local people put tremendous efforts tp preserve their national parks. This participatory approach was visible in all phases of the project: conservation, eco-development, sustainable eco-tourism quality, training and education mainly of young people. He concluded that the results were encouraging and led to the creation of more parks, 20 wetlands, new biosphere reserves with about 2.5 million hectars area. He calls for reinforcement and continuation of the activities, for more cooperation and mobilization mainly of the political forces. Mr. Mohammad Ben Saleh is also from Morocco. He conferred the natural and the physical aspects of the management of cultural landscapes. In this effort, he presented 3 case projects from the country to convey his thoughts about the management process that according to him should emphasize on: management of tourist numbers, nevertheless the type of activity they are willing to conduct, strengthening touristic trails and their physical reinforcement, establishing new activities that might generate income and continuation of the active participatory approach from local population and stakeholders. He explained that the efforts are organized for listing these sites as cultural landscapes and that many society’s mechanisms are presently under evaluation for to be used in this process such as: anthropology, collective meals...etc. He concluded with the notion that a comprehensive analysis at all levels is necessary to define the type of habitats, touristic trails and other potential features. Mrs Samia Chergui from Algeria, addressed the tangible issues of the cultural landscapes in Algeria using illustrations dating back to the 19th Century, claiming that Alger in this period was related to the sea and mountain/ mixed landscape. She advised 6 points that should be followed in dealing with the cultural landscape. They are: recognition and identification, site values, inventory and cataloguing, tools of legal protection, management structure and conservation and authenticity. She argued when and how to register a site, and if the authenticity is the integrity of the materials only or it covers rituals, customs and ... and called for a clear and sound methodological approach. The last speaker in this session was Naser Al-Zawaideh from Jordan. He presented the protected area of Wadi Rum, explaining that the site is managed from a steering committee on a participatory approach, seven sets of instructions covering main activities are published in the official Gazette of the country, the income is distributed between local people and the government, as the last is used always for the development of the area, to cover the staff cost and for maintenance. The private sector is not allowed to work within the area but it is active in the buffer zone and by this way its threats are becoming more serious. At the end of the session, debates tackled serious issues like: protection of integrity, power to be delegated to the local people, how the international charts might become national responsibility, how to start an inscription and classification of a site and to encourage local people to participate in this matter, there is an over expectations in most of the cases, the need to define a time framework for each plan- 10 years, the main players in the management plan and the daily management to be entrusted to local people, legal aspects and if they are sufficient for the purpose, training and education peoples in charge, the subsidy issues, the governance of the protected areas, local participation in the mapping of the protected sites and legalization of the “Conservation Plan” should be appreciated.

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The second workshop was devoted to the management: valorisation and tourism issues. 4 contributions were presented from France, Morocco and Egypt. Dr. Vourc’h was the first to deliver her contribution the was about the experience of “Les Grands Sites de France”. She concentrated on the issues of management and upgrading of these 17 highly frequented sites protected under a low from the year 1930. She projected slides from several sites arguing the diverse elements that had been used in their creation, the interaction between man and his nature, which she called as ”Evolving Landscape” explaining that a national policy is adopted to manage the diverse sites through a triangle containing the site, the visitors and the inhabitants. She added that the State offers a label to recognise the efforts provided for upgrading and proper management in each sites. In addition, she spoke about the mission in terms of coordination of policies, communal participation and elaboration and about the multidisciplinary staff and the issues of sharing the experience, training, dissemination and partnership with ICOMOS/ France. She explained that the communication efforts are towards inhabitants, stakeholders and visitors and the cooperation programmes are aiming at exchange of the good practices and training. Mrs. Ezzoura Ekrami from Morocco presented the experience within the “Geopark Project”. She explained that this is the only Geopark in the Arab World. The geodiversity plays a major role in defining its landscape that have scientific, educational, cultural and touristic values. She advices each such a site to have clear defined borders and sufficient surface area that includes archaeological, ecological, historical and cultural (tangible and intangible). Such sites offer the opportunity for formal education programmes for schools, inform education and training. In addition, it serves as an open air laboratory, where the creation of museums is encouraged, but selling of fossils and minerals is forbidden. She discussed the gender issues and sustainable development versus the Geopark, explaining the role of UNESCO in this project and thatmeetings in different African countries were organized. Dr. Dalila Kardani introduced the project “Hammamed” taking the Tanbali Bath at Bab Shairyah as a study case. She explained the project location within a conflict area between the traditional and modern zones of the city highlighting the changing socio-economic environment there. The site will be rehabilitated for use applying some new technologies without affecting the authenticity of the structure and with the active local participation in partnership with the public and private sectors. She illustrated the analysis and the documentation activities that were conducted and included all features including the structure, water, foundations, timber elements, doors and others. Also, she provided information about the studies done for lighting, cladding, flooring, plastering and other elements that were studied in details for their possible future application in the project. Tangier- Siwa project was the last contribution in this session. It was introduced by Abdulaziz Mohammad, the Director of Siwa Antiquities. He provided information about the site that is recognized as a World Heritage Site with mixed values/ nature, noting that there are 3 sites that need protection. Also, he spoke about the applied and the gained practices in collecting, classifying, studying and training and provided space for the housing activities and other artefacts in the area. The debates at the end of the session underlined several issues, such as: the importance of understanding the site and underlining its components, which facilitate their protection, southern projects don’t have a management and upgrading programme as the case of France, Siwa should be treated as a Geopark, the crucial role of social practices in the reinforcement of the cultural landscape and that social authenticity can be continued and developed through a proper management and governance, the necessity of capacity building of the local population in the field of conservation and

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management and the need for a proper understanding of the relationship between tourism and sites, as both are fragile. The third workshop for this day discussed the management: participation, awareness and training issues trough 3 contributions from Algeria, Palestine and Lebanon. Mr. Mounir Bensharif presented the project REMEE (Rediscovering together the memory of water in the Mediterranean). He described that this project brings heritage to water and is a good opportunity for education, training and dissemination in this field. The project aims at establishing a database of the vernacular heritage with the participation of all partners. The project has a pedagogical programme for learning and training, mobilizing the young people, bringing them together and guiding them in the field of water and environment. He announced that 10 publications are done up to now aiming at better dissemination of knowledge in and beyond the Mediterranean region in addition to 20 posters prepared in different languages from the Mediterranean Basin. He informed that one of the main tasks is the establishment of a resource centre accessible to the public and ensuring sustainable development to the project in the future. Mr. Ihab HajDaoud from Palestine presented Sabastia site as an example for training and local participation. He described the spatial character of this site and its features, mentioning that the study and analysis of the environment there were done through interviews gathering personal information from both residents and tourists. He presented the format and the questions used and addressed to the participants, Then he gave some information about the organized workshops or the community involvement project discussing the difficulties, awareness, participation and the political situation and concluded with some recommendations regarding the participatory approach and the training. Mr. Lion Televizian from Lebanon discoursed the values needed to valorise and protect the heritage and how the socio-economic situation affects these values and this process. He described the situation in Lebanon as fragmented at the various levels and schemes and that the applied law is inadequate to protect the heritage. He gave cases related to the accreditation of Landscape programmes and the Beirut river, which he assumed as a crucial issue, regardless the studies discussing how to the issue to be valorised. For him, categorisation and valorisation are essential for the heritage in Lebanon and they need a lot of effort to be legalized and managed. The debates on this topics demonstrated the needs for a conciliation of the land use and planning issues with the social ones, once a heritage is recognized and protection measures are set-up the State should provide funds for safeguarding this heritage far away from any political debates, legal tools are necessary to free heritage features and the inventory should insure possible subsidy for at least a minimum level of protection, privatization might be a good asset in the heritage field as the private sector share to be around 50%, the need for public-private tools for proper management, the necessity of an action plan for a proper conservation, accountability needs to e defined through clear recommendations, there is a lack of means and communication facilities to guarantee a proper management plan, the need for a ranking process at accepted level to synthesize the local population to their heritage, the associative participatory approach should be admired due to its dynamics, continuing training and education of young people and others benefiting from several cases as in Algeria and Latin America, drafting a proper policy for protection with adequate instruments, classification of the landscape if the social situation allows for, the major role of the local community and the civil society in defending the territories.

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The fourth workshop for this day discussed issues related to “Urban Historic Landscapes” through 4 contributions from international organizations as UNESCO, CIUDAD, MUTUAL HERITAGE and from Algeria. The first speaker was Dr. Rossler, the Chief of the Policy Section/ World Heritage Centre- UNESCO. She discussed several issues related to the Historic Urban Landscape (HUL), giving some statistics in this regard, which show that there are 936 World Heritage sites, among which 300 World Heritage cities and 450 World Heritage sites in urban areas. She presented guiding principles for their development: understanding the many-fold values of historic, urban areas to facilitate informed decision-making, analysis of all elements making up the integrity of a city/site in urban context (acceptable change?), sustainability - economically, socially, environmentally, and culturally viable sites: enhancement of assets and conservation as part of integrated urban management strategies. In addition, she argued the World Heritage conservation practice considering that the World Heritage cities/ urban sites face a large variety of intertwined problems and challenges showing illustrations that reflect their current situation mainly from Vienna and Dresden. She stopped principally on Vienna Memorandum and concluded with presenting the rrecommendation on the Historic Urban Landscape, adopted on 10 November 2011 by UNESCO’s General Conference: it is the first such instrument on the historic environment issued by UNESCO in 35 years, it does not replace existing doctrines or conservation approaches, it is an additional tool to integrate policies and practices of conservation of the built environment into the wider goals of urban development in respect of the inherited values and traditions of different cultural contexts and it is a tool “soft-law” to be implemented by Member States on a voluntary basis. The work of CIUDAD was put across by Mr. Habib Jelalia. He said that GODEM is a new programme working within the EU network and discussed this organization thematic Working Groups & Partnerships/ Networking. GODEM project has 2 Main objectives: four small scale concrete integrated projects and to create a network of local and regional authorities. The programme is for 24 months with a budget about 300,000 Euros. He added that the project approach includes stakeholders, waste system elements and waste system aspects. The rest of his presentation was about CIUDAD and its activities. Mr. Abdulrahim Kasou demonstrated the activities of the Mutual Heritage Project as a project calling for “From historical integration to contemporary active participation”. The project is aiming at identifying documenting and promoting of recent architectural and urban heritage of the 19th and 20th Centuries, and encouraging the integration of the cultural heritage in the economic and social areas. This is done through a consortium of several partners across the Mediterranean. The consortium programme includes: 9 training sessions, 4 publications (books and tests), 4 guides Heritage, 5 cards Heritage, 5 shows, a historic record for the city of Casablanca, conferences and specific activities and a website. The main recommendations are: Update the national law (22.80) to include the dimension of landscape protection area, places of memory, tax incentives ..., to integrate the teaching of heritage and memory in school textbooks, particularly at the college and heritage no longer to be considered as isolated from other issues concerning the place of art and culture in the city. The fourth and last speaker was Mrs. Nabila Cherchali from Algeria. Her contribution was on “Zoning and social life in the Historic Urban Landscape: Case of Algeria”. She explained that there are guidelines and regulations within the law for the protection of cultural heritage (executive decrees, orders placed between 2003-2005). 13 of urban and rural areas were selected as conservation areas, and some of them were illustrated within the presentation. She reviewed the steps applied in this process, showing the role of the public

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participation and the tools applied through the involvement of the civil society in the consultations and debates on the content of the conservation plan. The first report on any project should show its current status. Information was given about the establishment of 5 cultural parks, certain programmes for regions with certain specificity and capacity buildings of specialists. She recommended the definition of criteria for identification and delineation of historic urban landscapes and the need for alignment of management instruments of urban and rural areas with the specific requirements of the historic urban landscapes. At the end of the four sessions, and considering the debates at the end of each session the following conclusions were drafted: 1. the notion “Cultural Landscape” still need efforts to be defined in accordance with the UNESCO

endorsed definition, 2. this notion still not well defined also on the legal aspect, and there is a need for e legal framework

in this regard, 3. there is a need for management tools and instruments for the cultural landscape, 4. introducing a new category “Cultural Urban Landscape”, and special attention to be given for terms

as: properties, morphology, geography, land lines and use, social values, economic process, etc., 5. providing a public mechanisms to guide the involvement of the public sector and public

stakeholders, 6. the necessity for an administrative power to manage the development of the cultural landscape,

and upgrading the power of the existing capacities, 7. the need for a national approach in the process of defining the cultural and natural landscapes, 8. the level of independency of the local administration is under question, 9. the need for an automatic and systematic public participation considering the needs for a high level

of partnership and twinning control programmes, 10. the creation of new challenging education and training programmes at all levels of participatory

mechanism. In addition, 12 participants submitted their conclusions and recommendations in a written form to the reporters of the workshop to be considered for the final drafting of the “Conclusions and Recommendations”. At the end of the 3rd day the 14th of January, 2012, a special session was held to ratify the draft “Conclusions and Recommendations”. The draft was distributed in French language with a translated version of the main headings in English (A simultaneous translation was available). It was projected at the screen using LCD device, the entire text was read then the participants went through the text paragraph by paragraph modifying where it was necessary and the final draft was endorsed. It was agreed upon, the modified text to be sent for all participants in French and English languages within 10 days. Each participant has to send his comments within one week, so all comments will be reviewed and possibly included in the final version, before it being published in the proceedings of the workshop. At 18:00 P.M of the 14th of January, 2012 Mr. Jean-Louis Luxen thanked all participants for the effort they put during the last 3 days. He also thanks the Tunisian authorities for their hospitality and announced the end of this workshop.

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ALGÉRIE 1 Nabila CHERCHALI Samia CHERGUI

1. L'identification et la protection Réglementations nationales identifiant les « paysages culturels » comme biens patrimoniaux Loi 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel. Inventaires et documentation, Études et publications relatives aux « paysages culturels » Les « paysages culturels » n’ont pas fait l’objet d’inventaires systématiques. Des études et publications de nature monographique abordent certains sites historiques considérés comme « paysages culturels ». Il ne s’agit pas d’en donner une liste exhaustive, on peut toutefois citer quelques ouvrages de références : - AUGUSTIN, Holl FERDINAND Charles, Saharan rock art: archaeology of Tassilian pastoralist iconography,

Californie, Altamira press, 2004,

- Bellal Tahar, Spatial Configuration of M'Zab Domestic Architecture, Sarrebruck, VDM 2010,

- BELLIL Rachid, Les Oasis Du Gourara, Leuven, Peeters Publishers, 2001,

- BENYOUCEF Brahim, Le M'Zab, les pratiques de l'espace, Alger, Entreprise nationale du livre, 1986,

- DIDILLON, Henriette et Jean-Marc, Habiter le désert : les maisons mozabites, recherches sur un type

d'architecture traditionnelle pré-saharienne, Bruxelles, P. Mardaga, 1977,

- ÉCHALLIER, JeanClaude, Villages désertés et structures agraires anciennes du Touat-Gourara : Sahara

algérien, Paris, Arts et métiers graphiques, 1972,

- HACHID Malika, Le Tassili des Ajjer : aux sources de l'Afrique, 50 siècles avant les pyramides, Paris,

Paris-Méditerranée ; Alger, Edif 2000, 1998,

- RAVERAU, André, Le M'Zab, une leçon d'architecture, Arles, éd. Sindbad, 2003,

- ROCHE, Manuelle, Le M'zab : architecture ibadite en Algérie, Paris, éd. Arthaud, 1973,

- VIDAL Pierre, MAKA Malika, AMMARI Driss, Sahara : le Tassili n’Ajjer, arts et traditions, Périgueux :

Pilote 24 éd., 2003.

Votre pays compte-t-il des paysages culturels protégés ? Régime juridique de protection L’Algérie compte des paysages culturels protégés sous forme de parc culturel. Le régime juridique de protection est définie par la loi 98-04 et notamment ses articles 38, 39 et 40 : - L’article 38 fixe les critères de classement ainsi : « Sont classés en parc culturel les espaces

caractérisés par la prédominance et l'importance des biens culturels qui s'y trouvent et qui sont indissociables de leur environnement naturel ».

- l’article 39 précise le support juridique permettant la création et la délimitation des parcs culturels ainsi : « La création et la délimitation du parc culturel interviennent par décret pris sur rapport

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conjoint des ministres chargés de la culture, des collectivités locales et de l'environnement, de l'aménagement du territoire et des forêts après avis de la commission nationale des biens culturels ».

- L’article 41 désigne l’organisme en charge de la protection et la sauvegarde des parcs culturels aussi bien que ses missions ainsi : « La protection, la sauvegarde et la mise en valeur des territoires compris dans les limites du parc sont confiées à un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministre chargé de la culture. Cet établissement est chargé notamment de l'élaboration du plan général d'aménagement du parc. Le plan général d'aménagement du parc est un instrument de protection qui doit être inclus dans les plans d'aménagement et d'urbanisme et se substitue au plan d'occupation des sols pour la zone concernée. La création de l'établissement public et la réglementation applicable dans les limites du parc culturel font l'objet d'un texte réglementaire ».

« Paysages culturels » inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ou sur la Liste indicative - « Paysages culturels » inscrits sur la Liste du patrimoine mondial - la Vallée du M’Zab - le Parc culturel de Tassili n’Ajjer

Ces deux biens culturels immobiliers présentent les caractéristiques des paysages culturels, mais ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial en 1982, soit bien avant l’introduction de la notion de paysages culturels.

- « Paysages culturels » inscrits sur la Liste indicative - Les oasis à foggaras et les ksour du Grand Erg Occidental, - Oued Souf, - Parcs des Aurès avec les établissements oasiens des gorges du Rhoufi et d’El Kantara.

- « Paysages culturels » protégés sous statut national ou local

Les biens culturels suivants sont inscrits sur la liste du patrimoine national : - Parc culturel du Tassili, - Par culturel de l’Ahaggar, Tamanrasset, - Parc culturel de Tindouf, - Parc culturel du Touat Gourara Tidikelt, Adrar, - Parc culturel de l’Atlas Saharien.

Merci de donner l'un ou l'autre exemple de « paysages culturels » protégés, avec leurs caractéristiques (étendue, raison de la protection, statut foncier) Le parc culturel du Touat Gourara Tidikelt inscrit dès l’année 2002 sur la liste indicative du patrimoine mondial sous la dénomination de « oasis à foggaras et les ksour du Grand Erg Occidental » couvre une superficie de 38.740 Km².

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Le Touat Gourara, situé entre le plateau de Tadmait à l’est et l’Erg Chech au sud ouest, abrite 114 ksour s’échelonnant sur 200 km du nord au sud. Le Tidikelt est ponctué de 28 oasis qu’irriguent environ 124 foggaras. Les raisons de protection de ce paysage culturel sont multiples. Le chapelet de Ksour et foggaras situés dans le Touat Gourara Tidikelt témoignent de l’indissociabilité entre les valeurs culturelles et naturelles. L’irrigation des oasis grâce aux foggaras obéit à un système qui s’intègre parfaitement dans le paysage et l’organisation sociale de la région du Touat Gourara et Tidikelt. Le projet de protection de ce parc culturel remonte à l’année 2004. L’avis favorable donné par la commission nationale des biens culturels en juillet 2005 sera suivi par la publication du décret exécutif portant création et délimitation du parc culturel en juin 2008 (Décret n°08-158 du 28 mai 2008). Le statut foncier est partagé entre les propriétés de l’État et les propriétés privées. Quelles remarques peuvent-elles être formulées ? Quelles propositions seraient à faire ? La richesse et la diversité que recèlent ces espaces du point de vue aussi bien culturel que naturel ont amené certes à leur conférer le statut de parc culturel. Cette démarche demeure toutefois insuffisante compte tenu de l’indissociabilité des deux valeurs naturelle et culturelle qui les caractérisent et la nécessité de la mise en œuvre d’outils de gestion spécifiques. Ces outils feront appel à la collaboration de différents acteurs d’horizons divers. La mise en place d’une gestion concertée dans le cadre intersectoriel constitue un préalable incontournable pour la préservation et la valorisation des ressources naturelles et culturelles des parcs culturels.

2. Les autorités et services responsables Les « paysages culturels » relèvent de la responsabilité des Services du patrimoine, de l'aménagement du territoire, de l'agriculture et des forêts, ou encore d'autres services (préciser lesquels) Les autorités responsables des parcs culturels sont sous la tutelle du Ministère de la Culture, elles sont organisées sous forme d’offices chargés de la gestion de chaque parc. Les actions de ces offices sont coordonnées au niveau du Ministère de la Culture, par deux directions chargées du patrimoine culturel (direction de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel, direction de la protection légale des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel). Y a-t-il une coordination entre les services responsables de la préservation, gestion, mise en valeur de ces paysages ? Sous quelle forme ? Une coordination de la gestion de ces entités est mise en place au niveau local, concernant les projets d’envergure locale ou nationale. Lorsqu’il s’agit de projets d’envergure nationale ou internationale la coordination est étroite avec les services de l’aménagement du territoire et environnement, agriculture, forêts, urbanisme et habitat, intérieur et collectivités locales,….etc. Degré d'implication du secteur privé Le degré d’implication du secteur privé est minime. Les quelques rares actions enregistrées se limitent à un certain nombre d’opérations de sponsoring de projets de valorisation et de sensibilisation envers le patrimoine culturel.

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Quelles forces et faiblesses ? Quelles propositions d'amélioration ? Une meilleure sensibilisation envers l’importance du patrimoine culturel et particulièrement les paysages culturels, des secteurs associés dans la gestion des parcs culturels s’impose. Une coordination efficiente est également à rechercher entre les différents intervenants. Les offices de gestion des parcs parcs culturels pourraient constituer un véritable catalyseur de toutes les actions à mener dans le cadre des prescriptions des plans généraux d’aménagement.

3. Les ressources humaines Personnel spécialisé dans l'étude, la protection, la gestion ou la mise en valeur des « paysages culturels » (formation particulière – initiale , continue –, conditions d'emploi, autres) La disponibilité d’un personnel spécialisé est très peu présente, un programme de formation est en cours de programmation dans le cadre de la coopération. Comment s'assurer que les missions de conservation/restauration soient assurées par un personnel compétent ? Avec des conditions d'emploi satisfaisantes aux professionnels ? Par le biais de la formation initiale ou continue, mais également par l’initiation de projets de coopération bilatéraux ou multilatéraux faisant intervenir les spécialistes en la matière. L’Ecole Nationale de Conservation et de Restauration des Biens culturels sera appelée également à former le personnel spécialisé dans l’étude, la protection, la gestion des paysages culturels dans le cadre du lancement dès l’année universitaire 2012/2011 d’une licence des biens culturels permettant de former des attachés à la conservation. Des Masters de conservateur, de restaurateur et d’architectes restaurateurs seront respectivement lancées en 2013/2014 et 2015/2016.

4. Les ressources financières Budgets mis en œuvre

Les budgets de fonctionnement et d’équipement des offices des parcs culturels sont pris en charge par l’état, ces derniers étant sous la tutelle du Ministère de la Culture. À titre d’exemple pour le parc culturel de Tindouf : le budget s’élève à un montant de 900 millions de dinars algériens. Répartition éventuelle des financements entre le niveau national et le niveau local Le budget octroyé aux offices chargés de la gestion des parcs culturels est plus important que ceux disponibles au niveau local. Mais il est à signaler que les parcs culturels sont situés dans des aires et régions vivantes (urbaines ou rurales), qui bénéficient également de budgets octroyés par d’autres secteurs d’activités (Habitat et urbanisme, agriculture, ressource en eau,….etc.). Implication éventuelle du secteur privé : absente Autres

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Quelles remarques ? Quelles suggestions ? La mise en œuvre des plans généraux d’aménagement des parcs culturels permettra une meilleure coordination et répartition des budgets à prévoir pour la gestion des parcs culturels.

5. La gestion « sur le terrain » et la mise en valeur Mode de gestion de site « sur le terrain » Les offices chargés de la gestion des parcs culturels sont dotés d’entités opérationnelles, appelées divisions, qui sont appelées à mener des actions d’aménagement. L’office est chargé donc, en coordination avec les secteurs préalablement cités, qui sont concernés entre autres par la protection, la conservation et la mise en valeur des biens culturels et naturels, dans le cadre du plan général d’aménagement des parcs culturels de mener un certain nombre d’action comme celles : 1. d’élaborer le plan général d’aménagement du parc, 2. de protéger le parc contre toute intervention susceptible d’altérer son aspect ou d’entraver son

évolution, 3. d’appliquer la réglementation concernant l’utilisation et l’exploitation des biens culturels et

naturels, 4. de prendre toute mesure nécessaire à l’aménagement, la sécurisation et la mise en valeur des

richesses culturelles et naturelles du parc, 5. de dresser l’inventaire des richesses culturelles et naturelles du parc et d’en faire l’étude. Il convient de noter que les interventions sont complexes et multiples. Elles sont engagées avec l’aide de la tutelle et la coordination des pouvoirs publics locaux. Les principales missions des offices qui concernent la conservation, la mise en valeur et la sécurisation des richesses culturelles des parcs sont régulièrement accomplies. Cependant, Les plans généraux d’aménagement de ces parcs restent à mettre en œuvre. Actuellement le projet de décret exécutif portant établissement des plans d’aménagement est en cours d’élaboration par les directions de tutelle au Ministère de la Culture, en collaboration avec les offices des parcs culturels. Les prescriptions des plans d’aménagement des parcs culturels permettront la mise en œuvre de projets de préservation et mise en valeur de toutes les richesses culturelles et naturelles contenues dans les parcs culturels. Quelles relations entre les parties prenantes (agriculteurs, forestiers, propriétaires, activités économiques, etc.) Les relations entre les parties prenantes dans la gestion des parcs culturels privilégient la concertation et la complémentarité dans le cadre de la mise en place des commissions mixtes ou du conseil d’orientation qui a un droit de regard sur la gestion des offices.

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Quelle est l'implication des populations vivant sur le site dans la gestion L’implication demeure à ce jour timide. Des associations de protection de l’environnement ou de valorisation du patrimoine tentent de sensibiliser les populations locales. L’administration chargée de la gestion administrative des parcs culturels, en l’occurrence l’office, privilégie le recrutement des populations vivant au niveau de ces espaces, en vue de permettre une meilleure implication de ces dernières dans la préservation des biens sus cités. Y a-t-il une valorisation touristique de ces paysages culturels ? Quelle est la fréquentation touristique (nationale, internationale) Une politique de valorisation touristique est intensément menée ces dernières années. Une démarche qui commence à donner des résultats plus ou moins positifs eu égard au taux de fréquentation touristique nationale et internationale qui ne cesse d’augmenter d’année en année. Évaluation des retombées économiques (positives ou négatives) Les retombées économiques sont positives car elles permettent de relancer un grand nombre de secteur, tel que l’agriculture ou le tourisme. Néanmoins cette politique de valorisation touristique devrait être mieux canalisée de sorte à allier deux aspects fondamentaux, le premier lié à la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel des parcs culturels et le deuxième lié à la promotion touristique de ces biens. Autres Quelles forces et faiblesses ? Quelles recommandations ? Une collaboration à l’échelle nationale par le biais d’une action multisectorielle ou au niveau international est à rechercher afin de renforcer les ressources humaines en rapport avec la gestion des paysages culturels. La formation des intervenants dans le domaine de la protection et la mise en valeur des paysages culturels constitue une priorité.

6. Les partenariats Implication du secteur privé L’implication du secteur privé se manifeste rarement. Implication des ONG nationales À l’exception de la Vallée du M’Zab ou la cadre associatif est très engagé dans la protection et la mise en valeur des paysages culturels, l’implication des ONG nationales demeure timide.

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Implication des universités et des institutions d'enseignement Les universités et institutions d’enseignement s’impliquent aussi dans cette démarche, en proposant des formations en rapport avec la préservation et la mise en valeur des sites patrimoniaux. Le département d’architecture de l’Université de Blida propose, à titre d’exemple, une option de 5ème année en vue de l’obtention du diplôme d’architecte qui amène l’étudiant à réfléchir sur la manière à établir des plans de sauvegarde de sites protégés ou de construire en milieu anciens. Implication des medias

Les médias s’impliquent dans la sensibilisation des populations au sujet du patrimoine en général et proposent donc en continu des reportages et des documentaires sur les différents sites protégés. Ils offrent un partenariat très actif pour la commémoration du mois du patrimoine, organisé chaque année du 18 avril au 18 mai en couvrant toutes les manifestations en rapport avec le fait patrimonial, dont notamment la présentation des parcs culturels. Autres

Remarques ? Suggestions ? Il convient de fournir davantage d’efforts dans l’implication du secteur de l’enseignement supérieur afin de documenter par l’inventaire et le catalogage de l’ensemble des paysages culturels. L’université est appelée aussi à multiplier la formation et la recherche dans ce domaine.

7. Les coopérations internationales Au niveau international, au niveau régional, au niveau euro-méditerranéen L’office chargé de la protection et de la promotion du patrimoine culturel de la vallée du M’zab a participé et continue à participer à des projets visant la valorisation du patrimoine culturel de la région, nous citerons à ce titre certains projets : Projet DELTA (Programme E H II), projet Rehabimed (Programme EH III), et le Projet Mountada (Programme EH IV). Au niveau international, une coopération est assurée par le PNUD Un projet ayant pour objectif la protection de la biodiversité des parcs culturels du Tassili et de l’Ahhagar a été mené en partenariat avec le PNUD en l’Algérie représentée par les Ministères des Affaires étrangères, intérieur et collectivités locales et culture entre les années 2000 et 2008. Ce projet a permis au niveau national la mise en œuvre et la coordination des efforts consentis pour la protection et la mise en valeur des richesses patrimoniales des parcs culturels de plusieurs secteurs d’activités dont ceux de l’intérieur, de l’agriculture, des forêts et de l’environnement et la culture. Au niveau local, ce projet a permis la réalisation d’actions visant la valorisation, protection, préservation et mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel de ces régions, ainsi que la création d’emplois au

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niveau local à travers le recrutement de jeunes intervenant dans des domaines divers visant la protection des richesses locales . Quelles forces et faiblesses ? Quels souhaits ? La mise en place de projets de coopération et de partenariats avec des partenaires divers (ONG, ou partenaires partageant des problématiques similaires à celles que présentent nos biens culturels) est à mettre en place, afin de permettre une meilleure prise en charge de ces biens.

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ALGERIE 2 Les parcs culturels : un nouveau paradigme Mourad BETROUNI

L’Ahaggar/Tassili et l'approche écosystémique Encore très mal connus (seules des études géologiques et archéologiques ont été réalisées jusque-là, de manière plus ou moins soutenue), l’Ahaggar et le Tassili n’ont pas encore livré les éléments de pertinence (écologiques, sociologiques, culturels) qui auraient permis l’élaboration d’un modèle de gouvernance territorial cohérent et efficace qui ne soit pas, à terme, un handicap ou un facteur limitant de développement. Dans son diagnostic sur le Parc national du Tassili, il y a une vingtaine d’années, B. Bousquet (expert UNESCO) avait souligné, à juste titre, que « tout schéma classique de développement est inapplicable et synonyme de mal développement ». A propos du zonage, il avait considéré que « l’étendue du parc (80.000 km²), la présence de centres de vie et celles d’activités pastorales nomades soumises à des règles ancestrales, ne permettent pas d’enfermer le concept du zonage dans le cadre de définitions étroites ». Il faisait allusion, ici, aux propositions de création de zones ou de réserves intégrales pour certains points à potentialités hydriques (oueds, gueltas) tels Imihrour, Iherir, Sersouf, etc. Si nous faisons le bilan de cette démarche écosystémique, nous réalisons immédiatement le profond décalage entre les hypothèses et méthodes préconisées et la réalité d’un système désertique (en équilibre avec lui-même depuis des millénaires sinon des millions d’années), ponctué de microsystèmes à caractère humide, qui a commandé tout un comportement biologique, social et culturel, fondé sur la mobilité et les capacités de rétention de l’eau. C’est dans ce rapport dialectique, constamment renouvelé, qu’il s’agit de retrouver les associations pertinentes d’un découpage qui ne risque pas, à terme, d’être source de dysfonctionnement et de déséquilibre écologique.

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Spécificité écologique de l’Ahaggar et du Tassili L’Ahaggar et le Tassili N’Ajjer constituent les deux éléments essentiels (situés en territoire algérien) d’une ceinture écologique, établie dans ne position de limite fluctuante entre les influences climatiques polaire et tropicale, qui participe à l’équilibre de l’environnement mondial (au même titre que la forêt amazonienne) depuis des millénaires sinon des millions d’années. Cette ceinture écologique réunit, dans de mêmes espaces, des espèces animales et végétales de type saharien, tropical et méditerranéen, qui ont su développer des métabolismes et des cycles biologiques hautement adaptés aux rigueurs du climat, et coexister dans des écosystèmes spécifiques régis par des mécanismes non encore élucidés. Cette qualité écologique, de signification et d’intérêt mondial, doit constituer l’identifiant essentiel qui commande toute approche de préservation de la diversité biologique dans la région. Fragilité et vulnérabilité des écosystèmes Ahaggar-Tassili La réussite de tout projet de développement à moyen et long terme, dans les régions de l’Ahaggar et du Tassili, où la fragilité des équilibres naturels est très grande, dépend du niveau de connaissance et de maîtrise des mécanismes interactifs qui règlent l’équilibre des relations eau-sol-végétation-homme et de leur signification par rapport aux tendances planétaires du climat. Certains phénomènes de dégradation constatés dans ces milieux; par le fait d’exploitations abusives ou d’utilisations anarchiques des ressources naturelles, procèdent, non pas directement des modèles d’aménagement proposés, mais plutôt de l’absence d’une approche globale et de l’insuffisance de la base scientifique nécessaire à la formulation de modèles de gestion et d’exploitation des ressources

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naturelles qui conditionnent doute entreprise d’amélioration de la production à la conservation des équilibres naturels. L’Ahaggar-Tassili : lieux d’établissements humains Pour mieux percevoir les modalités d’établissement des hommes dans ces lieux désertiques, Il faudrait, d’abord, essayer de rendre intelligible la relation biologique, sociale et culturelle des hommes à la dynamique de ce système désertique si particulier, et de déterminer ensuite les facteurs essentiels qui ont régi leurs comportements. Dans ce système, la généralisation de la relation à l’eau et non au climat, depuis les temps préhistoriques, est imputable à la permanence des difficultés climatiques (pluies rares et sporadiques) et aux caractères discontinus et aléatoires des ressources en eau qui entraînent une certaine constance dans le comportement biologique et social, celui de la prévoyance et de la mobilité: l’eau est une ressource rare. Les hommes, depuis les temps les plus reculés de la préhistoire, se sont établis d’abord autour de grands lacs et oueds (ex. paleolac de Thiodaïne) avant de se rétracter et se concentrer autour de marécages, marais, sources locales et dans le lit même des oueds où demeure une certaine humidité. Cette tendance générale à la contraction des systèmes aquatiques (lac-marécage-source) s’inscrit paradoxalement dans un contexte environnemental à faible variabilité naturelle, marqué par une stabilité et une uniformité du paysage. L’Ahaggar-Tassili : un territoire peuplé de sens Les hommes ont, depuis toujours, vécu au Tassili et à l’Ahaggar. Leurs témoignages culturels remontent à plusieurs centaines de milliers d’années. Il est certes admis que le milieu physique a imposé à ces hommes des modes de vie et des formes d’organisations sociales rudimentaires, adaptés à de faibles capacités techniques, mais cela ne les a pas empêché, pour autant, tout au long de la lente évolution humaine, d’élaborer des systèmes particuliers de représentation des éléments de ce milieu. Ces hommes n’ont pas simplement transformé leur milieu, ils l’ont interprété aussi. L’art rupestre, justement saharien, n’est-il pas l’expression la plus éloquente de ce rapport entre le monde visible et le monde caché. Le Tassili et l’Ahaggar appartiennent à un monde saharien dont l’hostilité cacherait une dimension surnaturelle, une force cachée et inaccessible au non initié. Les parcs culturels : une nouvelle forme de défense des espaces écoculturels sahariens Face aux enjeux géostratégiques contemporains, et devant les nouveaux schémas de développement et d’aménagement du territoire des régions sahariennes limitrophes, le Ministère de la culture a introduit, dans le cadre de la loi sur le patrimoine culturel (loi 98-04 portant protection du patrimoine culturel), une nouvelle catégorie de protection des valeurs culturelles et naturelles : le parc culturel.

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Une notion de protection des espaces géographiques où s’imbriquent et se juxtaposent, dans une configuration intelligible, les différentes valeurs culturelles et naturelles. Ces espaces sont justement le lieu où se combinent et s’affrontent les territoires administratifs et institutionnels et les territoires historiques qui perpétuent les traditions et les cultures ancestrales. Le parc culturel est alors un instrument de protection qui réalise la cohérence entre ces deux dimensions dans le cadre d’un plan d’aménagement directeur. Le concept de parc culturel C’est partant d’un diagnostic et d’un capital expérience du parc national du Tassili (crée en 1972) et de l’Ahaggar (crée en 1987), qu’est né le concept de parc culturel qui va non seulement intégrer la dimension humaine dans les catégories naturelles mais assurer aussi le système de liaison entre la culture et la nature à travers la tradition et l’ancrage à la mémoire. La défense des espaces écoculturels de l’Ahaggar et du Tassili consiste à réaliser la conciliation entre les impératifs de l’administration et du développement (Wilaya) et les exigences historiques d’un territoire à fort ancrage spatial (parc culturel), de manière à réduire les écarts entre les significations administratives et historiques du territoire et à organiser les échanges. En 1998 est né le concept de parc culturel qui va, non seulement intégrer la dimension humaine dans les catégories naturelles, mais assurer le système de liaison entre la culture et la nature à travers la tradition et l’ancrage à la mémoire. Ce concept va dépasser la signification des parcs nationaux et naturels pour consacrer la spécificité d’un patrimoine culturel et naturel indissociables. Le parc culturel est le résultat d’un processus d’humanisation de l’espace. Il est observé et appréhendé en tant qu’objet culturel. Il est une œuvre collective en continuelle recomposition, un produit historique des interrelations entre les populations, leurs activités, leurs représentations mentales et l’environnement qu’ils partagent. Le parc culturel est un organisme territorial. Organisme au sens de l’organisme vivant, qui a son métabolisme, son rythme et sa fonction. C’est partant de cette identification qu’il s’agira de déterminer les règles d’organisation de l’espace et de préciser les structures qui gouvernent ces espaces, depuis la grotte préhistorique jusqu’aux actuels tissus urbains. Pour parler de parc culturel, il faudrait avoir une compréhension d’ensemble du système spatial et de ses constituants. Les biologistes, les botanistes, les archéologues, les architectes ne peuvent accéder isolément à cette vision d’ensemble et ne peuvent arriver à un diagnostic et une évaluation du système spatial. Le parc culturel invite à un retour à la reconstruction de l’historicité du lieu, à un retour au processus historique d’humanisation de l’espace. Dans le parc culturel, il n’y a pas juxtaposition de caractères naturels et culturels, mais processus dynamique d’intégration de ces caractéristiques dans une signification culturelle totale.

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D’autres parcs culturels (Tindouf, Touat-Gourara-Tidikelt et Atlas saharien) Partant de l’expérience acquise au Tassili et à l’Ahaggar, trois autres parcs culturels ont été crées, le parc de Tindouf, du Touat-Gourara-Tidikelt et de l’Atlas saharien, pour contenir, dans la même perspective, des espaces oasiens caractéristiques et consacrer l’interactivité des intervenants à travers l’établissement d’instruments de gestion appropriés. Les parcs culturels de Tindouf et du Touat-Gourara-Tidikelt Ces parcs encadrent un véritable itinéraire culturel transsaharien marqué par tout un jalonnement de traces matérielles et de traditions encore vivantes exprimées par des groupes ou des individus détenteurs de savoir et de savoir-faire et transmis oralement notamment à travers l’artisanat, l’architecture, la musique, la danse, les rites, les coutumes et autres manifestations sociales et culturelles. C’est la Route des Ksour, celle des antiques routes commerçantes du Sahara et qui traverse, dans sa partie algérienne, quatre grandes wilayas du sud-ouest algérien (Bechar, Adrar, Ghardaïa et Ouargla. Ces hauts lieux de la mémoire saharienne, bien que fortement affectés par ce renversement d’équilibre, ont su maintenir et perpétuer, dans la religion et la tradition, les gestes et les réflexes socioculturels qui déterminent les valeurs qui sous tendent leur identité culturelle, telle la cérémonie du Sboue de Timimoun et le spectacle d’Ahellil en vénération de Dieu et de ses Saints qui réalisent une véritable communion et un ressourcement nécessaire à la survie et à l’évolution de populations ayant fait des contraintes du milieu physique le fondement de la solidarité, de la rigueur et de la discipline. Le parc culturel de l’Atlas saharien La création du parc culturel de l’Atlas saharien autour de valeurs archéologiques et historiques (gravures rupestres, ksour, sites et monuments) et leur relation au paysage et aux ressources naturelles, et au-delà de l’intérêt particulier porté à la patrimonialité de cet espace, est une mesure de préservation d’un espace mental, dans sa configuration générale : systèmes de parcours et d’organisation des transhumances sur les piedmonts sud de l’Atlas saharien, qui réalisent, depuis des millénaires, un équilibre social et écologique en maintenant et reproduisant la cohésion d’une agrégation de communautés.

Le Tassili N’Ajjer : témoin et leçon d’un équilibre Le Tassili N’Ajjer, un plateau d’une superficie de 72.000 km², est situé en zone désertique, dans le sud-est algérien, aux confins de la Libye, du Niger et du Mali. Il constitue un site clé pour la biodiversité du Sahara central en formant avec l’Ahaggar (Algérie), le Fezzan (Libye), l’Aïr-Ténéré (Niger) et l’Adrar (Mali), les principaux sites mondiaux pour la conservation du biome désertique. Il réunit, sur un même territoire, des espèces animales et végétales de type saharien, tropical méditerranéen, qui ont su développer des métabolismes et des rythmes biologiques hautement adaptés aux rigueurs du climat et coexister dans des écosystèmes spécifiques régis par des mécanismes non encore complètement élucidés. Depuis les temps les plus reculés de la préhistoire, les hommes ont répondu par leur geste, à l’équilibre de ce territoire désertique, en développement un comportement physiologique et culturel hautement adapté aux exigences extrêmes. La densité remarquable des abris sous roches aux parois ornées de

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peintures et de gravures datés de la fin du paléolithique, associés à des sites d’habitat préhistorique et de monuments funéraires, d’une part, et l’originalité d’une population Touareg fortement enracinée dans la tradition, porteuse d’une culture et d’un savoir-faire spécifiques, d’autre part, sont les témoins d’un génie humain qui a su transcender la difficulté physique d’un milieu rude, hostile et menaçant, en inventant la mobilité (nomadisme) et en créant les représentations psychologiques nécessaires à la survie et au maintien de l’équilibre communautaire. Encore très mal connu (seules des études géologiques et archéologiques ont été réalisées jusque-là, de manière plus ou moins soutenue), le Tassili n’a pas encore livré les éléments de pertinence (écologiques, sociologiques, culturels) qui auraient permis l’élaboration d’un modèle de gouvernance territoriale cohérent et efficace qui ne soit pas, à terme, un handicap ou un facteur limitant de développement durable. Déjà, dans les années 1970, face aux menaces inhérentes aux grands projets de développement et au caractère parfois inadapté des modèles agricoles, industriels et d’infrastructures, le Gouvernement algérien avait dégagé un ensemble de mesures de protection de l’environnement et de programmes de développement humain durable, parmi lesquels nous comptons la création, en 1972, du parc national du Tassili, d’abord sur une superficie de 4000 km². La protection sera ensuite renforcée, en 1982, par une inscription du site (mixte) sur la liste du patrimoine mondial, avec une superficie ramenée à 72.000 km², et par un classement comme réserve de la biosphère (MAB), en 1981. Aujourd’hui, le parc naturel du Tassili, transformé juridiquement en parc c culturel, est élargi à une superficie de 138.200 km². Devant la fragilité et la vulnérabilité de ce système territorial, l’irréversibilité des pertes induites par une utilisation et une exploitation irrationnelle des richesses naturelles et culturelles, le Gouvernement algérien a adopté une démarche cohérente et responsable fondée prioritairement sur l’exigence de l’application de la loi et la nécessité de diagnostics scientifiques et techniques soutenus par une pédagogie de communication et d’information. C’est partant d’un long processus d’investigation et de diagnostic, accompagné par des expertises initiées dans le cadre de projets d’assistance UNESCO, et d’un capital expérience de gestion d’un parc national, d’une trentaine d’années, que le Gouvernement algérien a introduit en 1998, dans le cadre d’une loi, une nouvelle catégorie de définition des parcs protégés, « le parc culturel » qui va, non seulement intégrer la dimension humaine dans les catégories naturelles, mais assurer surtout le système de relation culture/nature à travers la tradition et l’ancrage à la mémoire. Un système de protection des espaces géographiques où s’imbriquent et se juxtaposent, dans une configuration intelligible, les différentes valeurs culturelles et naturelles. Le parc culturel est justement le lieu où se combinent et s’affrontent les territorialités administratives et historiques qui perpétuent les traditions et les cultures ancestrales. Il est un instrument de protection qui réalise la cohérence entre les dimensions naturelle et culturelle à travers un outil de planification, le plan général d’aménagement (PGA). Le parc culturel (proche de la notion de paysage culturel), consacré, par la loi n°98-04 du 15 juin 1998 portant protection du patrimoine culturel, en tant que lieu d’indissociabilité du naturel et du culturel, est observé et appréhendé en tant qu’objet culturel, comme œuvre collective en continuelle recomposition, un produit historique des interrelations entre les populations, leurs activités, leurs représentations mentales et l’environnement qu’elles partagent. C’est un organisme territorial, au sens de l’organisme vivant, qui a son métabolisme, son rythme et sa fonction.

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C’est partant de cette identification que sont déterminées les règles d’organisation et de gestion et précisées les outils qui gouvernent ces espaces, après une compréhension d’ensemble du système spatial et de ses constituants et un retour à la reconstruction de l’historicité du lieu, au processus historique d’humanisation de l’espace. En l’absence, jusque-là, de fondements théoriques qui déterminent les approches et guident le choix des méthodes de planification et de protection et même de gestion de ces organismes territoriaux spécifiques, le retour aux savoir faire traditionnels, aux pratiques ancestrales, à la conscience spontanée, aux codifications des systèmes spatiaux, aux modèles culturels hérités, est l’option préalable pour retrouver les éléments de cohérence, de lisibilité et d’intelligibilité de ces système culturels territoriaux. Dans les années 80, un expert français, B. Bousquet, ayant longuement parcouru le Tassili N’Ajjer dans le cadre des expertises UNESCO, avait achevé ses travaux en concluant : « tout schéma classique de développement est inapplicable et synonyme de mal développement et que l’étendue du parc (81.111 km²), la présence de centres de vie et celle d’activités pastorales nomades soumises à des règles ancestrales, ne permettent pas d’enfermer le concept de zonage dans le cadre de définitions trop étroites ». Ainsi, la réussite de tout projet de développement à moyen et long terme, dans la région du Tassili N’Ajjer, où la fragilité des équilibres naturels est très grande, dépend du niveau de connaissance et de maîtrise des mécanismes interactifs qui règlent l’équilibre des relations eau-sol-végétation-homme et de leur signification. Certains phénomènes de dégradations constatés dans ce milieu, par le fait d’exploitations abusives ou d’utilisations anarchiques des ressources naturelles et culturelles (surexploitation de la végétation par le commerce du bois et du charbon, la collecte de plantes médicinales et fourragères, le surpâturage, le braconnage des animaux par l’utilisation de véhicules et d’armes automatiques, la pollution et la mauvaise gestion des déchets par une urbanisation inadaptée, l’utilisation de modèles agricoles inadéquats et de pratiques touristiques inappropriées), procèdent, non pas directement des modèles d’aménagement proposés, mais plutôt de l’absence d’une approche globale et de l’insuffisance de la base scientifique nécessaire à la formulation de modèles de gestion et d’exploitation des ressources naturelles et culturelles qui conditionnent toute entreprise d’amélioration de la production à la conservation des équilibres naturels et culturels. C’est afin de mieux cerner les différents facteurs de menaces et d’y apporter les solutions idoines, que le Gouvernement algérien a conclu, en 2004, avec le Fonds de l’Environnement Mondial (FEM), un important projet intitulé « «Préservation et utilisation durable de la diversité biologique d’intérêt mondial dans les parcs nationaux du l’Ahaggar et du Tassili », qui soutient une démarche et une approche basées sur le développement de nouvelles formes de gouvernance locale permettant d’évaluer les conséquences de l’instabilité écologique sur les écosystèmes désertiques et de proposer des mesures plus efficaces de gestion de la biodiversité et de la lutte contre les menaces et les dangers de perte de cette biodiversité. Ce projet, d’une durée de 08 ans, est organisé en deux phases successives : une phase préliminaire de 03 ans, clôturée en 2010 et une phase opérationnelle, de 5 à 6 ans, qui est en voie de lancement. Ce projet a pour objectifs le renforcement des capacités institutionnelles du parc et sa dotation en infrastructures de base, la mise en place d’un processus d’élaboration d’accords de gestion participative impliquant les acteurs et partenaires clés, la sensibilisation à la conservation à travers des programmes d’information, d’éducation et de communication, la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation de la biodiversité, l’élaboration de plans de gestion intégrée, l’appui au développement d’un éco-

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tourisme compatible avec les exigences de la préservation de la biodiversité, la promotion /développement d’initiatives d’écodéveloppement génératrices de revenus pour les populations locales. Dans la nouvelle forme de gestion du parc culturel du Tassili N’Ajjer, la participation des populations locales et la gouvernance traditionnelle, constituent les facteurs essentiels de la préservation des patrimoines culturel et naturel, car elles garantissent une utilisation adaptative, équitable et durable de ressources et un développement d’activités économiques innovantes respectueuses de l’environnement. Ce système de gestion s’exprime clairement dans la formulation du projet de plan général d’aménagement (PGA) qui est le guide méthodologique et l’instrument juridique de protection et de mise en valeur opposable aux tiers. Un plan qui déterminera, selon l’importance et la diversité des « zones homogènes » dument identifiées, les instruments d’aménagement appropriés et les prescriptions spécifiques de protection et de mise en valeur ainsi que les correctifs et changements envisagées dans le cadre du développement local. Les zones homogènes, dénommées dans le projet « unités territoriales de gestion » (UGT), sont appréhendées sous le double prisme de l’écobiologie et de l’ethnosociologie pour déterminer, aux échelles requises, les ensembles relativement autonomes sur le plan fonctionnel, qui président à l’énoncé des règles de gestion et de suivi des ressources naturelles et culturelles dans la perspective d’un développement durable.

Exemple d’une unité territoriale de gestion (UTC)

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Le Tassili N’Ajjer est un exemple type de démonstration de la relation entre patrimoine mondial et développement durable. Il est un terrain de choix pour le développement d’une gestion collaborative des ressources naturelles et culturelles qui, d’une part, légitime les droits d’usage et les institutions traditionnelles, et d’autre part, permet d’entrevoir des solutions pour une amélioration des conditions de vie des populations locales par l’augmentation et la diversification des revenus générés par la valorisation et la promotion du patrimoines culturel et naturel. La gestion collaborative se conçoit sous la forme de négociations et de consensus sur les enjeux et les objectifs de la préservation des valeurs éco-culturelles. Ce processus participatif ouvre la voie à de nouvelles formes de gouvernance qui garantissent la conservation de la biodiversité tout en sauvegardant les droits et moyens d’existence des utilisateurs des ressources locales.

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EGYPT Mohamed OUF

According to the operational guidelines of the World Heritage Convention 1. Landscape designed and created intentionally by man This embraces garden and parkland landscapes constructed for aesthetic reasons, sometimes associated with religious or other monumental buildings and ensembles. Two botanic gardens: Orman botanical garden in Cairo and Kitchener’s island close to Aswan city, south of Egypt. Kitchener’s Island The island was given to Lord Kitchener as a reward for his services in the Sudan Campaign (1896-1898). With the aid of the Ministry of Irrigation, Kitchener rapidly transformed the small (approx. 750-meter-long) island into a paradise of exotic trees and plants and carefully planned walkways. It later passed into the property of the Egyptian government and was used as a research station for examining different food and cash crops. Today, a biological research station is present at the southern tip, which is closed to visitors. Kitchener's Island is one of two major islands on the Nile in vicinity of Aswan, the other one being Elephantine. Elephantine is much larger than Kitchener's Island and located between Kitchener's Island and the city of Aswan (east bank). Thus, it is hard to see the smaller Kitchener's Island from the city. Orman Botanic Garden Orman Botanic Garden was founded in 1875 the Garden occupies an area of 28 feddans.It contains a herbarium building and seeds exchange. In the garden is a rocker garden 1.5 feddans where succulents and many cactus species.There is a pond with water and marsh-plants among,which are found the two most famous plants on ancient Egypt Papyrus and Lotus.There is also a rose garden 2 feddans and rarely species of Ficus-Palm-Bamboo and Conifers. The Giza Necropolis (Arabic: جيزة يسروبوليس‎) is an archaeological site on the Giza Plateau, on the outskirts ofCairo, Egypt. This complex of ancient monuments includes the three pyramid complexes known as the Great Pyramids, (known as the Great Pyramid and the Pyramid of Cheops orKhufu), the somewhat smaller Pyramid of Khafre (or Chephren) a few hundred meters to the south-west, and the relatively modest-sized Pyramid of Menkaure (or Mykerinos) a few hundred meters further south-west. The the massive sculpture Great Sphinx lies on the east side of the complex. Current consensus among Egyptologists is that the head of the Great Sphinx is that of Khafre. several cemeteries, a workers' village and an industrial complex. It is located some 9 km (5 mi) inland into the desert from the old town of Giza on the Nile, some 25 km (15 mi) southwest of Cairo city centre. The pyramids, which have always loomed large as emblems ofancient Egypt in the Western imagination,[1][2] were popularised in Hellenistic times, when the Great Pyramid was listed by Antipater

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of Sidon as one of the Seven Wonders of the World. It is by far the oldest of the ancient Wonders and the only one still in existence. 2. Organically evolved landscape Resulting from an initial social, economic, administrative, and/or religious imperative, in association with and in response to its natural environment. - A relict (or fossile) landscape, in which the a evolutionary process came to an end at some time in the

past. Its significant distinguishing features are, however, still visible.

Wadi Al-Hitan (29° 14’ 11'' to 29° 21’ 41''N by 10° 00’ 41'' to 10° 10’ 01 E) is a World Heritage Site in the Western Desert 150 kilometers (km) southwest of Cairo and 80 km west of Faiyum in the Wadi el-Rayan Protected Area. State-managed by the Nature Conservation Sector of the Egyptian Environmental Affairs Agency. Petrified forest in Cairo-Suez road, was declared a national protectorate by the minstery of environment, also in the area of New Cairo at the Extension of Nasr city, El Qattamiyya, near El Maadi district, Al Farafra oasis, and through the entire western desert.

- A continuing landscape retains an active social role in contemporary society, closely associated with

the traditional way of life, with significant material evidence of its evolution over time.

Al-Azbakiyyah district was developed in the 16th/17th century when Amir Azbak, one of Qaytbay’s princes, established stables and a residence of his own and excavated lake al-Azbakiyyah which was fed from al-Nasir’s western Canal originating from the Nile. With Al Khalij always serving as the western boundary of the city and feeding nearby ponds, flooding would occur during the summer. After each flooding, the surrounding area would be lush green areas with exquisite beauty attracting the upper class for the construction of their residences overlooking such bodies of water. Azbakiyah garden was created on 1872 in place of the natural garden that has evolved around the naturally flooded pond. The newly created public park attracted historic fame with the opening of the first opera house in Egypt, hosting of the Suez Canal opening festivities and later for having the first national theater.

3. The associative cultural landscape Presents a powerful religious, artistic or cultural associations of the natural element rather than material cultural evidence. A good example is Al Fayoum lake and gardens in the natural dépression of Al-Fayoum south west of Cairo that is associated with a religious story of the prophet Moses and a local person named Karoun who was a rich merchant at the time. The story mentions that the treasures of Karoun were stored in large safes in his palace before God caused his palace and money to be catastrophically sucked down in the ground and fully buried in the soil because of his arrogance and insubordination to God’s rules. Many people believe that the treasures of Karoun are still buried somewhere below the lake.

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State of the art and recommendations 1. Identification and preservation National legal identification of "cultural landscapes" as heritage properties Except for the necropolis of Giza containing the three pyramids and the Sphinx; none of the other landscape sites in Egypt are considered world heritage sites. However, each of the other sites has state protection of some sort usually in the form of ministerial decrees of the ministry of the state for environmental affairs if it has a main natural feature worth protecting or through the Ministry of Culture if it has some historic or heritage connotation.

Inventories and documentation, studies and publications concerning "cultural landscapes" Inventories and documentation of each site is available through the concerned Ministry that initiated the protection of the area for a cultural or a natural landscape reason.

Eighteen natural protectorates in all with good documentation and management plans

Are there protected cultural landscapes in your country? What kind of legal protection? There are few sites of cultural landscape in Egypt; legal protection is available through different sets of laws concerning historic monuments, heritage buildings, buildings of value, nature reserves and historic

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protectorates. Monitoring the enforcement of each of these laws and its development to fit the evolving context is the responsibility of a concerned governmental agency so that each agency is clearly focused on its scope of work. However; coordination between different agencies to care for the different aspects of a heritage site becomes an issue. Existing laws cover the safeguarding of the cultural landscape boundaries, control of human activities that might cause permanent changes to the landscape, control of access to the sites under their protection in addition to the creation of responsible management bodies that can maintain those sites. Are there cultural landscapes on the World Heritage list, of the tentative list? Only the Valley of the kings and queens in Thebes Necropolis is inscribed on the WHL, Wadi al-Hitan on the tentative list with unmet requirements since 2008, all of the other sites are local cultural landscape sites. Which are the cultural landscapes protected at the national of local level? All natural landscapes declared on the list of protectorates through the Ministry of State for Environmental affairs and all sites declared by the Ministry of Culture as historic and heritage sites are protected by law on the national levels. Local protection becomes a component of National legal protection and does not exist on its own as the declaration of any site as a protectorate or a cultural heritage site restricts individual freedom of development and movement that cannot be done by a local law. Could you give one or two examples of protected "cultural landscapes", with some description (size, reasons for protection, real estate status, etc.) Wadi al Hitan (Valley of Whales) Dates and History of Establishment - 1905: Fossil whales first discovered on the site; named Basilosaurus, - 1970s: Wadi el-Rayan lakes and wetland created by agricultural drainage from Faiyum, - 1980s: Geologists began to study the whale fossils, naming the area Whale Valley (Wadi Al-Hitan), - 1989: Wadi el-Rayan Protected Area (WRPA) declared by Prime-ministerial Decree 943 under Law

102 of 1983 on Natural Protectorates, - 1997: Wadi Al-Hitan included as a Special Protected Area within the Wadi el-Rayan Protected Area

by Prime-ministerial Decree 2954, - Nominated on 2005 for the WHL, - On Feb 2008 the property still had unmet management needs, including some basic requirements

for ongoing success, and to ensure adequate long-term finance for the property, - On Feb 2011 the State Party to submit to the World Heritage Centre more information on the issue

of uncontrolled access to the property from the north as well as a copy of the finalized management plan.

Area of the property is 25,900 hectares (ha), comprising a 20,015 ha core area with a 5,885 buffer zone. The Reserve is entirely within the Wadi El-Rayan Protected Area, no other part of which is nominated for the WHL. The area is in the arid western desert on the westernmost edge of the great depression of Faiyum – Wadi Rayan west of the Nile. The deepest contours of the nearby Wadi Rayan are now

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occupied by two brackish lakes created in the 1970s from excess agricultural water channeled from nearby Lake Qarun in the Faiyum oasis which has enriched the previously meager wildlife of the area. The totally dry sand-covered Wadi Al-Hitan 40 km west exhibits wind-eroded pillars of rock surrounded by sand dunes, cliffs and remnant hills of a low shale and limestone plateau. Altitude is between 70 meters (m) to 210 m below sea level. Wadi Al-Hitan close to Faiyum depression had abundant marine life 8,500-4,000 years ago when the weather in the area surrounding the pre-historic lake attracted abundant wildlife as well as continuous human habitation. The area around Wadi Al-Hitan still holds remains of human settlements from the early Egyptian, Greek and Roman eras. It was also a major crossroad used for many centuries by travelers between the Nile Valley and the oases of the Western Desert. It is believed that about 40 million years ago the area was submerged under part of the Tethys Sea. As the sea retreated north to the Mediterranean it left a series of unique rock formations and also a cornucopia of fossils. The area is now a part of an extremely arid inland desert in Upper Egypt. An off-site occurrence of the Eocene-Oligocene Gebel Qatrani formation north of Lake Qarun within the Lake Qarun Protected Area have revealed the fossils of ancestral elephants, a two-horned mammal Arsinotherium, and eight primate lineages, including twogenera of the earliest known hominoids. The site has the most complete record of palaeogene mammals for all Africa. Wadi Al-Hitan has the world’s highest concentration of the fossilized skeletons of archaic whales: 379 fossil whales (179 cataloged) and 40 cataloged vertebrates that are corroborated by skeletal features like the retention of well-formed hind limbs, feet, and toes. This site might be the only remaining place in the world where numerous archaeocete skeletons can be seen in their original geological and geographic setting. The nominated site contains a diverse Eocene marine fauna including 25 genera of more than 14 families and 4 classes of vertebrates. The fossils of the area gain their importance because they cover a vital evolutionary period of some 4 million years when these mammals evolved from land to sea-going animals. The fossils which range from young to old individual whales are so well preserved that even some stomach contents were found intact. Three of the whales are Basilosaurids, the latest surviving group of archaeocete whales which are the earliest, now extinct, sub-order of whales, ancestors of the modern Mysticeti and Odontoceti whale families. Their fossils reveal the evolution of whales from land and shore-based to ocean-going mammals; though they retained certain primitive aspects their form was already streamlined. The largest was Basilosaurus isis, which was up to 21 m long, with well-developed five-fingered flippers on the forelimbs and the quite unexpected presence of hind legs, feet, and toes, not known previously in any archaeocete; a vestigial use may have been as claspers during aquatic mating. Their form was serpentine and they were carnivorous. Many infant skeletons were also found. These and the dense congregation are probably due to the area having been shallow and nutrient-rich and therefore used for calving by the animals. Another species is Dorudon atrox, also found with vestigial hind limb bones, a small whale with a more compact dolphin-like body. Other whales found are Saghacetus osiris and Anclacetus simonsi together with nineteen other species of vertebrates: three species of early sirenian (sea cow), one partial skeleton of the primitive roboscidian Moeritherium, early mammals, sharks, crocodiles, three kinds of sawfish, rays, cartilaginous and bony fishes, several kinds of turtles, including a sea turtle and a sea snake. There is a rich invertebrate fauna with thousands of remains of nummulites, molluscs, gastropods, bivalves, echinoids and crabs, which, with the remains of plants, permit reconstruction of the ecology and habitat of the animals. An exceptional finds was a 37 million-year-old whale from the

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species Basilosaurus isis, unearthed by a team led by Prof Philip Gingerich of the University of Michigan in the United States.

The ankle, foot, and toes of a Basilosaurus isis (image: Prof Philip Gingerich) Basilosaurus isis retained tiny feet, a useless reminder of its evolution from land animal to sea dweller. The limbs are human sized, even though the creature is 15 m - 16 m long.

2. Authorities and Services in charge

Which are the public services in charge of cultural landscapes: heritage department, physical planning, agriculture, forests, or others? MSEA and Ministry of Culture. How is the coordination organised, namely for preservation, management and development of the site? Coordination is left for each site management and its direct relation to MSEA or MC. To which extent are private initiatives involved? Private initiatives are very shy in that field in Egypt, however the future holds possibilities of cooperation with the state. What are the strengths and weaknesses? What proposals to recommend? Strengths - Legal protection by law, defined boundaries, concerned state body to follow up the nomination and

inscription on WHL. Weakness - Un-enforced monitoring and protection against trespassing and sometimes spoiling of the natural

features. - Very little involvement of the private sector, community and investors.

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Proposals - Each site to be allowed the flexibility to manage with the community, maintain and plan future

activities for interpretation, visitation and cultural development. 3. Human resources Specialised personnel for studies, protection, preservation, management and enhancement of cultural landscapes Available in different state bodies and universities, but coordination is limited and cooperation is not the normal attitude. Specific training (initial or continuous) Training is available from national and international sources but diffusion of knowledge is limited and the employment of trained resources is not efficient. Employment conditions Varied but state employment is low paid 4. Financial resources Source and importance of the operative budgets Generally speaking; budgets are low and cannot cover the expenses of good management and good maintenance of the sites. Possible repartition of funding between the national and the local level Almost all the funds are from the central government and very little delegation of powers to the local community or funding from local resources is available. Funding by the private sector Funding by the private sector is not available.

5. Management "on the field" and enhancement Type of site management State agency central management. Which relations between the stakeholders (owners, economic activities, agriculture, forest, etc.)? Coordination among stakeholders is done through the state owned agency following the same rules for all the sites.

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Which involvement of the populations living on the site in the management? Limited but lately more participation is allowed for any planning interventions. Is there a tourism exploitation of these "cultural landscapes"? What type of visitation? National?International? Tourism is a main reason for site development and maintenance for both national and international tourism, however, international tourism is more likely. How to evaluate the economic fallouts (whether positive or negative) Economic payback is positive for few of the sites, but most of the sites do not make enough money for their own management and maintenance. What are the strengths and weaknesses? What proposals to recommend? Strengths - Tourism and visitation possibilities are there for most of the sites, international and national interest

can be easily developed, cultural heritage sites can attract a wide variety of scientific research interests.

Weaknesses - Research is not yet performed on a proper scale for most of the cultural sites, national interest in

most of the sites do not match international tourism interests, local communities are not fully engaged in site management and maintenance.

6. Partnerships

Involvement of the public sector Public sector is not involved as a partner but rather as an owner with very little room for other stakeholders Involvement of national NGOs NGOs are available but not very effective Involvement of universities and education institutions Good possibility of universities’ involvement as research partners and management advisors, but not taking their proper roles because of the full control of the ministries and other public sector entities.

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Involvement of the media Media is having a role but the its impact is limited in diffusing knowledge about the cultural landscapes either because of inability to reach the proper audience or insufficient funds to have good production and better research documentaries. 7. International cooperation At the international level, the regional level, the euro-Mediterranean level International cooperation protocols are available on different levels but not very effective on the realities of the cultural landscape sites. With inter-governmental organisations (UNESCO, ALECSO, etc.)? Available cooperation protocols with UNESCO and similar organizations were kept under the control of the government staff and universities and professionals were kept out prohibiting full utilization of the available human resources. With non-governmental organisations (IUCN, ICOMOS, etc.)? Training is available to limited numbers and no real partnerships as Egypt ICOMOS was never created and was kept “under construction” for the last 14 years which did not allow local professionals to cooperate and put their knowledge to the service of cultural heritage sites. What are the strengths and weaknesses? Which opportunities and what recommendations to advise? Strengths International interest is already available for many of the sites, international organization funding is available for few sites, national and international research base is available with good national research cadre. Weaknesses Local partnerships are not strong enough to participate in the management of the cultural tourism sites, international research units are not cooperating with national research units as equal partners, international partners select areas of their interest and research in the absence of a national research plan. Proposal Create a national cultural site research plan for all of the cultural landscape sites to be developed on the local level and coordinated on a national level.

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JORDAN The Wadi Rum protected area Mixed natural and cultural world heritage property (2011) Tarek ABUL HAWA

1. Identification and preservation The governance system of Jordan does not recognize the concept and applications of cultural landscapes. It does however recognize areas for their cultural and natural significance. There are no cultural landscape as such protected by the Jordanian law , however, much of the cultural and natural values in their mixed nature exist in legal protected areas and archaeological and cultural sites designation but fall under separate legal entities (e.g. ministry of environment, department of antiquities) Wadi Rum represents the closest case to cultural landscapes in the country as it holds the status of mixed world heritage site, enlisted for the first time on the history of the country. The Wadi Rum Protected Area is located in the southern part of Jordan and lies within the Aqaba Special Economic Zone which is part of the greater Aqaba Governorate, about 310 km south of Amman and about 60 km north east of the coastal city of Aqaba. It covers an area of 74,200 ha (seventy four thousand and two hundred hectares), out of which, 73,300 ha (seventy three thousand and three hundred hectares) are being nominated for world heritage status as mixed site for natural and cultural outstanding universal values. Wadi Rum Protected Area represents the largest protected area in Jordan and the Levant region, and covers almost one percent of the total surface area of the country. Wadi Rum Protected Area forms a major part of the Hisma desert of southern Jordan and northern Arabia, lying to the east of the Jordan Rift Valley and south of the steep escarpment of the central Jordanian plateau. 2. Authorities and Services in charge The Government of Jordan recognized the importance of Wadi Rum as early as 1978 when it approved the IUCN / WWF study, which identified twelve sites as potential nature reserves representing the unique habitats and ecosystems occurring in Jordan. Wadi Rum was one of the sites reviewed in this study and proposed as a nature reserve. (RSCN & IUCN / WWF project no: 1591, 1979 A proposal for wildlife reserves in Jordan). In 1991, the National Environment Strategy for Jordan identified Wadi Rum as an important site, requiring urgent action to ensure its protection. (Ministry of Municipality of Rural Affairs and the Environment-Department of Environment. 1991. National Environment Strategy for Jordan.) The Protected Area was designated as a Special Regulations Area in two phases; the first was on the15th of November 1997 following a Cabinet decision. (Number: 27/11/3226). An area of 56,000 ha was designated in this phase. On the 24th of January 2002 the Cabinet agreed to extend the Protected Area south by 180 km2. (Cabinet decision no: 224/11/1/986). The Special Regulations Area status applies in perpetuity.

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In 1998, before the establishment of the Aqaba Regional Authority or ASEZA, the Ministry of Tourism and Antiquities – which was in charge of the main development project in Rum - delegated management of the Protected Area to the Royal Society for the Conservation of Nature in its capacity as the primary national agency responsible for the establishment and management of protected areas under the auspices of the Ministry of Environment (MoEnv). RSCN's intervention program was ratified under a five year contract with the World Bank Project. In August 2000, ASEZA was established as a replacement for the Aqaba Regional Authority and supported by a framework of new legislation. This legislation enabled the government to endorse Wadi Rum Protected Area regulations in January 2001. RSCN worked with ASEZA on the development of the Protected Area until 2003. At that time, site management was handed over to the Wadi Rum Area Management Unit installed in ASEZA which still runs the Protected Area to date and is responsible for the implementation of the management plan prepared by RSCN, covering the period from 2003-2007 and later on extended to end of 2010; the anticipated time for the finalization of the development of the area's new management plan 2011-2015. In 2001, the government of Jordan approved the Wadi Rum regulations and instructions accompanied by the establishment of a special fund called Wadi Rum Protected Area Development Fund with the aim to ensure the financial and institutional sustainability of the management program of the Protected Area. Currently, income from entrance fees and fines goes to the National Treasury and then reimbursed to ASEZA in the form of annual budget allocation. This situation id proposed to be changed to enable the Protected Area is to achieve more autonomy and sustainable finance for its operations. In January 2002, a cabinet decision endorsed the proposal to extend the area of the Wadi Rum Protected Area from 540 Square Km to 720 Square Km. Thus, Wadi Rum became Jordan's largest protected area, as well as the largest in the Levant region. The management of the Protected Area, the implementation of its management plan and the management of the development fund was handed over to a management committee established by ASEZA in 2002. Thus, it became the governance mechanism for the Protected Area with sole responsibility for overseeing the development of the area, the progress of its management program and the sharing of income generated by tourism and other development activities. All the Wadi Rum Protected Area is part of the ownership of the Government of Jordan, except the land of Rum village, which is privately owned and organised under ASEZA by laws. The land lies within the Aqaba Governorate, which is administered by the Aqaba Special Economic Zone Authority (ASEZA). Nonetheless, the new management plan will address some critical issues related to recognition and understanding of the customary system of land tenure along with the assurance of synergy between the new ASEZA regulation and the previous rangeland law. This is important to ensure the long term stability and complementary implementation of all valid laws and systems within and around the Protected Area. Other designations In 1999 the Wadi Rum Protected Area was identified as an Important Bird Area in the Middle East by Bird Life International. (Evans. M.I.1995. Important Bird Areas in the Middle East).

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It was also reconfirmed as an Important Bird Area during the national review of bird sites, which was conducted in 2000 by RSCN. In late 2008 the government of Jordan approved the revised National Protected Areas Network report prepared by the RSCN under the Ministry of Environment, and the Wadi Rum Protected Area was confirmed with its current legal status and boundaries. One of the main vehicles for implementation of the regulatory framework for the Protected Area is the Site Management Committee, which was established in 2002 and represents a fully participative mechanism for management. It is the only one of its kind in Jordan and is fully delegated to oversee the Protected Area management and development program. The committee includes two permanent local community representatives. The management team also coordinates with the other ASEZA inspection and monitoring teams, particularly in regard to enforcement of activities in the buffer zone. It is also important to mention that the Wadi Rum area is governed by two national laws:

- the environment protection law no 52 of 2006 which was based on the temporary environmental

protection law no. 1 of 1995 and its secondary act on natural reserves and national parks no. 29 of 2005,

- the law of the Department of Antiquities number 21 of 1988. Both laws provide additional legal back stopping to any regulatory challenges and shortcoming whenever needed by the management and enforcement team of the protected area. 3. Human resources The organizational structure for the Protected Area was developed and approved by ASEZA and Wadi Rum Management Committee in 2003. The document is an evolving one and is subject to annual review and development. The table below summarises the staffing of the Protected Area in terms of positions and number as of 2009.

Position No. of staff Position No. of staff

Manger of the Protected Area 1 Education and outreach officers 3

Head of nature conservation 1 Head of finance and administration 1

Ecologist 1 Accountant 1

Wildlife biologist 1 Ticketing officers 4

Head of rangers 1 Socio-economic officers 10

Enforcement rangers 10 Visitor centre guards 4

Oryx rangers 4 Camel racing centre manager 1

Cleaners 5 Camel racing centre guards 4

Tourism manager 1 Camel racing centre workers 2

Interpretation and marketing officers 2 Part-time staff - various positions 32

Reception staff 2 Total number of full-time staff 82

Visitor centre guides 4 Total number of Part-time staff 32

Cars rotation staff 8 Grand total number of staff 114

Head of education and outreach 1

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As seen in from the table above, the Protected Area includes a wide spectrum of professional and technical skills and competencies related to the main disciplines needed for its effective management. The Protected Area includes a number of the best conservation technicians in Jordan, with experiences ranging from 5 to 15 years in the field. This is particularly evident for the fields of visitor management, local community participation, conservation management, wildlife re-introduction programs, ecological research, socio economic research, local income generation projects, business management and management planning. The Protected Area team are involved in the development and provision of many national and regional training and exchange programs organised in Wadi Rum or elsewhere. Key staff members are also involved in regional and international conferencing and events representing their experience in Wadi Rum and Jordan. 4. Financial resources The Wadi Rum Protected Area enjoys the highest levels of financial investment of all protected areas in Jordan. In addition to the direct investment provided by ASEZA for the area's operation and development, several other projects and programs also contribute substantially to the management program of the Area. This includes: - the USAID funded SIYAHA project, - the Abu Dhabi Environment Agency funded Arabian Oryx re-introduction project, - a cluster of GEF small grant program funded projects. The following table summarises the protected area budget in terms of expenditures and revenues for the years 2007-2008 as invested by ASEZA:

No Budget item Total 2007 (JD) Total 2008 (JD) Total 2009 (JD)

1 Total operational budget - ASEZA 552,240 741,896 968,000

2 Total capital budget - ASEZA 322,150 22,000 782,500

3 Total capital budget - external support 77,800 00 470,000

4 Annual grand total 952,190 763,896 2,220,500

The following table summarises the income/revenue account for the same years 2007-2009:

No Budget item Total 2007 (JD) Total 2008 (JD) Total 2009 (JD)

1 Total revenues/income – ASEZA 337,100 647,551 571,900

2 Total revenue/income – external support 77,800 00 470,000

3 Annual grand total 414,900 647,551 1,041,900

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5. Management "on the field" and enhancement The first management plan for the Protected Area was developed by the Royal Society for the Conservation of Nature in 2003 mandated by ASEZA to cover the period until 2007. A review programme was included in the Action Plan and a full review was planned to be undertaken during the final year. The management plan used the accepted international format for management plans in accordance with IUCN guidelines and other renowned international institutions, however, some adjustments were made to accommodate the special needs of Wadi Rum and to account for recent developments in site management. After the termination date of the first management plan in 2007, a decision was taken by ASEZA to extend the duration for the implementation of the management plan to the end of 2010 with the aims to: - take into account the validity of the plan until the new deadline, - ensure the plan's full implementation, - utilize the adaptability of the plan as a living document; this was done through the annual review of

the plan as documented in the annual reports produced. Between 2007 and 2010, the Protected Area was also guided by the ASEZA strategic plan 2007-2010 with a specific component addressing the Wadi Rum Protected Area. It is currently planned that the new (second) management plan for the Protected Area will be developed and finalized by the end of 2010. The revision process of the current management plan was commenced in mid 2009 with the aim to prepare for the development and finalization of the new management plan to cover the period 2011-2015. The new management plan will follow the IUCN guidelines for protected area management planning and the ICOMOS guidelines for cultural sites. Further, if the world heritage nomination is successful, the new guidelines published by IUCN and ICOMOS on management of natural world heritage sites will also be adopted for the review process. Finally, the new management plan will include a process for converting the area into a carbon-free protected area with all that implies for infrastructure re-development To date, there have been several technical reports to review the level of implementation of the current management; a report was finalized to summarise the results of the thematic technical reviews and an electronic copy of the first draft is available in Arabic. Several strategic and preparatory workshops have been organized to re-visit the current logical framework of the management plan with the aim to re-assess the overall management goal and operational objectives of the Protected Area to set the basis for the new phase of management. Visitor management is a primary program for the implementation of the Protected Area management plan. The sensitive development of sustainable tourism in the Protected Area has been one of the higher goals for effective management and long term development. One of the main plans prepared at the time of the development of the Protected Area management plan was the tourism development plan, which was by and large the most important document produced for the site management in 2003. Today, visitation remains the primary land use activity in the Protected Area reflecting in a clear way the global status gained by Wadi Rum by a wide spectrum of visitors from a disciplinary and geographic

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points of view, which makes Wadi Rum world destination for nature and culture lovers and supporters. The following table summarises the number of visitors received in 2008 along with their origins:

Month Students/Jordan Jordanian/Residents Non-Jordanian

Total n

um

be

rs

1 5 509 10683

2 100 291 11606

3 66 900 22100

4 250 1300 32694

5 242 3627 27393

6 37 599 14016

7 52 833 9966

8 108 4391 16046

9 0 203 18840

10 255 1214 35228

11 321 886 24936

12 16 714 12900

Total 1.422 15,467 239,408 256.297

6. Partnerships There are three main regional and national programs relevant to the Wadi Rum Protected Area. The following is a summary of their scopes and their relevance to Wadi Rum. ASEZA Strategic Plan This is the primary ASEZA strategic document for the period 2007 – 2010. It includes a specific component on Wadi Rum based on its overall objectives and specificities. The strategic plan draws strategic direction to the Area through emphasizing its primary role in local economic development while safeguarding the natural and cultural heritage. The plan is also important as it formed the main reference document for the development and management of the Wadi Rum Protected Area during the period between 2007 and 2010 supplementary to the extended management plan 2003 – 2007, and will co-guide the development of the new management plan for the 2011-2015 period. National Tourism Development Strategy Ministry of Tourism and Department of Antiquities The national tourism strategy is the guiding document for the period 2004-2010. The strategy identifies Wadi Rum as one of Jordan's prime tourism development areas. Despite the fact that this should mean more national attention and investment geared towards Rum, it also indicates a great need for well planned synergy and consideration of the site's limited capacity and sensitive cultural and natural heritage. The Wadi Rum Protected Area Management Unit and ASEZA realize the need to closely coordinate and collaborate with the Ministry of Tourism and its associated development agencies to ensure the development of a tourism model sensitive to Wadi Rum's special approaches, requirement and needs.

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Ministry of Environment Strategy The Ministry of Environment is the national agency responsible for environmental protection and sustainability. The Ministry and ASEZA are strategically linked and Wadi Rum is one of the main shared interest areas. The Ministry facilitated the inclusion of Wadi Rum in the UNESCO tentative list in its capacity as the chair of the national committee on Natural World Heritage and the inclusion of the Area in the protected areas effectiveness assessment undertaken by RSCN in 2008/2009. The strategic program of the Ministry includes several key actions specific to Wadi Rum including supporting the nomination under the world heritage list. 7. International cooperation The Protected Area received and has access to a wide array of training and capacity building programs in regard to conservation and management, tourism development, education and awareness raising, public participation, law enforcement and research and monitoring. These are available through the direct investments put in place on an annual basis by ASEZA through the allocation of significant funds to training and capacity building, but also come from the Area's extended list of supporters, partners and donors, namely: - the Royal Society for the Conservation of Nature; with whom ASEZA signs an annual agreement

geared at enhancing the site's teams' capacities in all disciplines related to conservation management and environmental monitoring,

- the USAID funded SIYAHA project; operational until 2013 and primarily leading training and capacity building programs related to tourism development, visitor management, product development, marketing and business planning,

- the Environmental Agency of Abu Dhabi funded Oryx reintroduction program; focusing on capacity building in relation to wildlife reintroduction programs and conservation management,

- the GEF small grants program; geared to capacity building for local associations involved in the local communities development initiatives such as small tourism related businesses, small scale sustainable agriculture development, local environmental rehabilitation initiatives, and handicraft development projects,

- numerous research activities and initiatives; undertaken by national and international institutions particularly in the field of cultural heritage and anthropology. This includes the efforts of several foreign university or research institutions which fund archaeological and epigraphical missions inside the Protected Area through agreements and coordination with the Department of Antiquities.

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LIBAN Mise en contexte de la question du patrimoine urbain et naturel Léon TELVIZIAN

Introduction Le Liban est un petit pays fortement urbanisé : d'après UN-Habitat, 90% de sa population vit dans les villes ou dans un milieu urbain. La principale partie de son patrimoine internationalement reconnu, se trouve dans un milieu urbain, incluant les centres historiques. Semblable à d’autres pays à la sortie d’un guerre civile, le Liban fait face aux problèmes typiques de la reconstruction et de la réconciliation : un marché foncier et immobilier agressif, une identité fragmentée et multiple qui affecte l’intégrité territoriale et l’intégration de la société à son territoire, une reconstruction hâtive, un manque d'expérience, des handicaps dans le partenariat entre le privé et le public, une faible contribution du patrimoine (comme secteur) dans le développement humain et des villes historiques et des institutions dépassées ou sous financées. Cette situation porte atteinte et menace les sites urbains historiques qui subissent les pressions économiques et culturelles en cours. Cette menace provient aussi du manque de reconnaissance du patrimoine par les collectivités territoriales et les communautés. Mais plus grave, cette menace se consolide et se renforce par le manque de mécanismes et procédures efficaces pour la préservation, la conservation et la valorisation des paysages culturels remarquables.

1. Le patrimoine dans le contexte libanais Pourtant le Liban possède un patrimoine naturel et bâti remarquable, dont une partie seulement fait à ce jour l’objet de mesures de protection. Ce qui suit fait l’état des protections en vigueur et évoque quelques éléments non protégés du patrimoine mais qui mériteraient de l’être. 1.1. Sites naturels protégés Les sites naturels protégés relèvent de 7 catégories5 : 1. Les sites protégés par le Décret N° 343 du 28 mars 1942 (modifié par le Décret 836 du 09/01/50),

sur la base de la loi du 8 juillet 1939 relative à la protection des vues et des sites naturels : 8 sites sont protégés par ce décret : Les Cèdres de Bécharré, le site de Deir-el-Qalaa, le Bois de Boulogne, Sendyène el Mrouj, Horch Beyrouth, le lac de Yammouné, le pont naturel de Nabaa-el-Laban, en plus des vestiges antiques de Baalbek. Les protections correspondent à un règlement (zoning) portant sur les droits à construire et les servitudes de prospect.

2. Les sites protégés par des Lois votées au Parlement depuis 1992 dans le cadre de la politique des

« Mahmiyat » (réserves naturelles protégées) : Les sites ainsi protégés sont au nombre de 7 : Horsh Ehden, Îles Palmiers, Cèdres du Chouf, Côte de Tyr, Bentaël, Yammouneh et Cèdres de Tannourine. Ensemble, ils représentent environ 200 km², soit près de 2% du territoire. Le site le plus étendu

5 D’après le SDATL (Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais)

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parmi eux est celui du Chouf, d’une superficie de 110 km² environ. En règle générale, ces sites se situent sur des Machaas (communs), sur le domaine public ou les propriétés de l’État et la protection consiste à interdire les constructions, les carrières, les coupes d’arbres et le pâturage.

3. Les sites protégés par des Décisions du Ministère de l’Environnement, sur le fondement de la loi sur

les vues et sites naturels de 1919, de l’article 12 de la loi 117 du 29 décembre 1997 et du décret 9401 du 7 novembre 1991. Les sites protégés par ces décisions sont, d’une part, des lits de rivières (Nahr el Kalb, Nahr Sannine, Nahr es Salib, Nahr el Moussén, Nahr ed Damour, Nahr Beyrouth, Nahr el Awali - Barouk et Bisri inclus -, Nahr Aaraqa, Nahr el Aassi), en second lieu des bois situés pour l’essentiel dans le Chouf (Aain el Haour, Daraiya, Debbine, Bourjein, Sheikh Osman, Deir Moukhalles, Ain ou Zain, Wadi al Mal, Dalhoun, Kafra, Wadi Aghmid, Wadi Aain Baal) et, en troisième lieu, un site de haute montagne, le Jabal el Makmel et son sommet Kornet es Saouda, depuis l’altitude 2400 mètres jusqu’au sommet. La zone de protection des rivières consiste généralement en une bande de 1000 mètres suivant l’axe de la rivière, à l’intérieur de la quelle toute autorisation d’activité doit être soumise au préalable au Ministère de l’environnement. La bande est portée à 3000 mètres pour les autorisations de carrières. Les bois et forêts protégés ainsi que le site du Makmel se situent sur des Machaas, sur le domaine public ou sur des propriétés publiques de l’Etat. Le périmètre de protection des bois et forêts et la protection consiste à interdire les constructions, les carrières, les coupes d’arbres et le pâturage.

4. Les sites protégés par des Décisions du Ministère de l’Agriculture antérieures à la loi de 1991 sur les

espaces boisés : zone naturelle protégée sur les terrains publics et Mchaa de Maasser ech Chouf, Barouk, Ain Zhalta et Ain Dara en 1991, zone marine protégée à Batroun en 1991, zone protégée de Kherbet Silm - Zaidani - Wadi el Hujair (caza de Bent Jbail) en 1992, zone protégée de Kafr Zabad (caza de Zahlé) en 1992. La protection de ces espaces est limitée : elle consiste à interdire les coupes de bois et le camping et annonce des programmes de remise en état, d’aménagement et de reboisement.

5. Les sites protégés par des Décisions du Ministère de l’Agriculture depuis 1991, sur le fondement de

la loi 558 du 24 juillet 1996 qui protège les bois et forêts de conifères sur les Mchaa et les propriétés publiques. Ces décisions ont porté sur les sites suivants : Bezbina (Akkar), Qammouaa (Akkar), Soueyssa (Hermel), Cèdres (Bécharré), Tannourine, Hadath el Jebbé, Jaj, Karm Chbat (Akkar), Qnat, Merbyn Wadi Jhannam, Kariet es Safina (Akkar), Jerd en Njas - Jabal el Arb’ine - Danniyé, Ain Klailat - Karm el Mahr, Kornet el Kaif, Machaa, Chalout, Danniyé (Nord), Bkassine-Jezzine (Jezzine). La protection consiste à préserver les boisements dans un périmètre de 500 mètres à partir de leurs lisières de toutes constructions, coupes de bois, pâturages, excavations, campings, etc.

6. Les sites protégés par décrets portant sur des documents d’urbanisme : ces décrets sont pris sur

proposition de la Direction Générale de l’Urbanisme après avis du Conseil Supérieur de l’Urbanisme (CSU). La protection résulte d’un règlement de constructibilité sévère appliqué à la zone à préserver, dans le cadre d’un schéma directeur ou d’un document d’urbanisme spécifique. La plupart des schémas directeurs, surtout ceux décrétés récemment, comportent des zones à constructibilité limitée. Parmi les documents spécifiques, il convient de noter le décret portant sur la protection de la vallée du Nahr Damour.

7. Les sites naturels protégés par leur inscription à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO : Il

s’agit de la vallée de la Qadisha et des Cèdres de Bécharré, tous deux inscrits en 1998. Cette

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inscription n’apporte pas de protection supplémentaire par rapport aux dispositions prises par la réglementation libanaise. Elle a cependant valeur d’engagement moral et d’incitation à conduire des programmes de mise en valeur.

On notera que les décisions, décrets et lois de protection comportent rarement des cartes (à l’exception des documents d’urbanisme) délimitant de manière précise les sites concernés. On notera également que, très souvent, les règlements de protection se limitent à une suite d’interdits stricts qui ne sont pas toujours réalistes ou bien adaptés à la réalité de terrain (l’interdiction de toute exploitation forestière peut avoir des effets contraires au but recherché). On notera enfin que les usagers intéressés ont rarement été consultés sur les mesures à prendre. 1.2. Les sites naturels non protégés Trois sites sont à l’étude en vue de leur protection par des lois spécifiques au titre des « Mahmiyat » (réserves) : ce sont les sites de Karm Chbat et de Qammouaa dans le Akkar et de Horsh Dalhoun dans le sud du Chouf. De même, d’autres décisions de protection des bois et forêts de Cèdres, Sapins, Genévriers et Cyprès des Mchaa et propriétés publiques (loi 448 du 24 juillet 1991 ) pourraient faire l’objet de décisions nouvelles au fur et à mesure de leur délimitation sur les fonds cadastraux. Des sites de zones humides pourraient être protégés au titre de la Convention de Ramsar, ratifiée par le Liban. 4 sites principaux sont couramment évoqués : Ammiq (protection actuellement assurée par les seuls propriétaires des lieux), Ras el Chakaa,, la côte sud de Tyr avec Ras el Aïn, et les îles Palmiers. Les futures mesures de préservation devraient en tout état de cause s’intéresser en priorité aux principaux ensembles susceptibles de condenser l’essentiel de la biodiversité. La notion de patrimoine naturel comprend par ailleurs le patrimoine géologique qui se caractérise, au Liban, par des gisements spectaculaires de poissons fossiles, des grottes et cavités à concrétions, et diverses formations rocheuses ayant un intérêt scientifique et / ou paysager. Il conviendrait d’inventorier les éléments remarquables de ce patrimoine en vue de leur préservation et leur mise en valeur. 1.3. Patrimoine bâti

1. La loi relative à la protection des vestiges historiques La protection du patrimoine bâti et, plus généralement, du patrimoine modelé par l’homme (bâtiments, grottes, sites, etc.) est régentée au Liban par la Loi N°166 du 7 novembre 1933. Cette loi traite du patrimoine historique sous ses deux formes : meubles et immeubles. Les éléments immeubles peuvent être des bâtiments, des vestiges de bâtiments ou même des terrains voire des sites naturels qui auraient une valeur historique du fait que l’homme les aurait utilisés pour son activité. Cette loi ordonne la tenue d’un inventaire des sites et monuments historiques qui comprend tous les sites et monuments datant d’avant l’année 1700 ainsi que les sites et monuments postérieurs à 1700

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mais dont la préservation est reconnue par décret comme étant d’intérêt public, scientifique ou historique. L’inventaire est tenu par la Direction Générale des Antiquités (DGA). Il doit être rendu consultable par le public auprès des services du cadastre et faire l’objet d’un affichage public au siège principal de l’Administration dans chaque Caza. Dans les faits, il est très difficile pour le citoyen ordinaire d’avoir accès à cet inventaire. La loi protège de manière très stricte les éléments du patrimoine classés et inscrits à l’inventaire. Les parcelles adjacentes au site protégé peuvent elles-mêmes être inscrites afin de préserver la vue. La loi autorise la prescription de servitudes particulières dans un périmètre à définir autour des sites. Des sanctions sont prévues pour toute atteinte au patrimoine ainsi que pour toute fouille non autorisée, pour tout vol ou recel. 2. L’inventaire de la DGA L’inventaire de la DGA compte environ 400 arrêtés et décrets, chaque arrêté ou décret portant sur un monument, une parcelle ou un ensemble de parcelles. Les sites et monuments protégés se limitent généralement, dans l’inventaire DGA, aux éléments les plus remarquables du patrimoine. Les lieux de culte en forment la composante la plus nombreuse. 3. Les sites inscrits à la liste du patrimoine mondial Six sites libanais ont été inscrits à la liste du patrimoine mondial culturel et naturel tenue par l’UNESCO : - Baalbek, ensemble majeur de la civilisation romaine, inscrit en 1984, - Aanjar, ville arabe de l’époque des Omeyyades, inscrite en 1984, - Jbail, une des plus anciennes cités encore habitées dans le monde, inscrite en 1984, - Sour, ancienne ville phénicienne, inscrite en 1984, - La vallée de la Qadisha, espace de concentration de lieux de culte et refuge de nombreuses

communautés, inscrite en 1998, - La Cèdraie de Dieu (Bécharré), citée dans les livres saints, ancien lieu de pèlerinage, témoin de la

couverture du Liban par les cèdres, inscrite en 1998. Cette inscription entraîne des obligations de préservation et de mise en valeur. Elle peut être remise en cause en cas de non-respect de la Convention passée avec l’UNESCO. C’est le cas de la vallée sainte de Qadisha. 4. Les tentatives de protection du patrimoine « ordinaire » La sensibilité au patrimoine urbain « ordinaire » (par opposition à la notion de monuments historiques) s’est nettement développée au Liban au cours des années 1990. Des réhabilitations de quartiers anciens ont été conduites à Jounié, Zouk et Jbeil ainsi que dans le centre de Beyrouth (Maarad et Etoile). D’autres programmes de préservation sont actuellement conduits pour les vieux quartiers de Tripoli, Saïda et Sour.

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La DGU (Direction Générale de l’urbanisme) a réalisé un inventaire d’environ 400 demeures traditionnelles dans la capitale dont la démolition avait été interdite6. Des immeubles anciens de Beyrouth sont valorisés et préservés par leur transformation en restaurants. Différents immeubles à travers le pays font régulièrement l’objet de campagnes de défense par des ONGs et par la presse. L’Association pour la protection des sites et anciennes demeures (APSAD) et la Fondation du Patrimoine sont parmi les ONGs les plus actives pour la défense et la mise en valeur de ce patrimoine. Le Ministère de la Culture devrait proposer prochainement une loi de préservation et de mise en valeur de ce type de patrimoine. 1.4. Acteurs et procédures Le Liban est doté d’une loi de l’urbanisme qui fournit à l’administration en charge (DGU et CSU) un ensemble d’instruments en théorie suffisants pour maîtriser les évolutions urbaines. Cependant, les pouvoirs publics et le législateur prennent régulièrement des dispositions dérogatoires et les régularisations d’infractions sont devenues cycliques, traduisant une « culture » largement partagée récalcitrante à l’idée de rationalisation. Parallèlement, les dispositions laissées à la discrétion de l’administration, notamment les possibilités de rejet des demandes de permis et les possibilités de faire participer les constructeurs aux coûts d’aménagement et d’équipement, ne sont pas utilisées. Les instruments juridiques de l’urbanisme opérationnel prévus par la loi sont rarement utilisés. Aucune politique foncière publique n’est mise en œuvre. Cette situation entraîne des effets négatifs non seulement sur les finances publiques qui supportent indûment des coûts générés par les projets, mais aussi à l’économie du pays par les destructions de capital et l’absence de régulation des coûts du foncier et des transports. 1. Les documents d’urbanisme Ce n’est qu’en 2002 que l’élaboration du Schéma d’Aménagement du Territoire Libanais (SDATL) a commencé. Les Schémas Directeurs locaux, au sens qui leur est donné par la loi, sont rares. Les seuls à avoir été élaborés sont ceux relatifs à la région métropolitaine de Beyrouth (RMB) en 1986 – qui n’a pas été décrété – et à des portions du littoral à la fin des années 1990. Les Plans de Détail (sur fond cadastral) prévus par la Loi existent sous l’appellation de Schémas Directeurs. Ils couvrent aujourd’hui toutes les grandes villes ainsi qu’un certain nombre de sites sensibles. Cette couverture représente 10% du territoire mais plus de 60% de la population et des activités. Bon nombre d’entre eux sont appliqués par anticipation.

6 Ces protections n’ont été couvertes que par la procédure éphémère de la « mise sous étude » (en 1997 et 1998).

Aucun mécanisme financier de compensation n’a été mis en place. La liste initiale a pu être réduite suite aux requêtes de particuliers mais il n’existe pas d’information précise sur ce sujet.

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Les Plans décrétés sont des zonings avec un tableau des règles de constructibilité. Certains de ces plans sont vieux de plus de 40 ans et attendent d’être révisés. Des documents d’urbanisme spécifiques peuvent par ailleurs être décrétés : schéma des zones industrielles, schéma des carrières, zones protégées au titre du patrimoine bâti ou des richesses naturelles. Peu de documents de ce type ont été effectivement décrétés, mais l’administration utilise la procédure de la mise sous étude des secteurs concernés dans l’attente des décrets et l’espoir de gagner du temps face à la pression des promoteurs.

2. La problématique multiple du ‘patrimoine’ au Liban 2.1. Les problèmes majeurs rencontrés dans les villes historiques sont : - la perte des activités traditionnelles, - le faible pouvoir d'achat de la population locale, - un environnement pauvre et presqueabsence de services et d'infrastructures, - la substitution et la modification des typologies de l'architecture traditionnelle, - haut niveau de trafic véhiculaire, - absence de conscience de la signification et de l'importance du patrimoine, - manque de participation de la société civile dans l'élaboration d'outils de planification, - barrières politiques, - barrières institutionnelles, - barrières économiques, - barrières culturelles,

- insuffisance d'outils de planification de sauvegarde, - basse capacité d'application des lois des autorités publiques, - les pressions du marché foncier, - la faible contribution du secteur dans le revenu des ménages, - des lacunes dans le partenariat du public et privé, - manque de conscience pour les problèmes du patrimoine et faible intérêt pour la conservation; 2.2. Entre ‘Patrimoine’ et ‘Paysage culturel’

Il me semble important de saisir la sémantique de la terminologie de « paysage culturel ». Si la composante « paysage » de cette terminologie peut signifier et véhiculer des représentations plus ou moins partagées dans certaines cultures et dans certaines langues, cela pourrait ne pas être nécessairement le cas au Moyen-Orient, du moins au Liban. Pour la simple raison que l'équivalent en arabe du mot « paysage » n'existe pas. En d'autres termes, il n'y a pas un seul terme en arabe qui peut prétendre couvrir toutes les dimensions associées à ce concept. Différents termes viendraient saisir les aspects les plus adaptés au registre (ou contexte) dans lequel il évoqué. Ainsi, il sera différemment approprié ou instrumenté en tant qu'objet ou enjeu par les acteurs qui en font usage; tant institutionnels, scientifiques que professionnels dans leurs champs respectifs. Cependant, tous s’accordent sur la notion ‘Patrimoine (Turath en arabe)’ pour désigner les divers champs qui traitent de ‘l’héritage’ historique, naturel et traditionnel.

2.3. Le système institutionnel

Le système institutionnel légal et juridique libanais n'embrasse pas une définition pour une aire urbaine historique ou ‘le paysage culturel’.

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Le Code de l'urbanisme de 1964 et sa révision de 1983, et la loi sur les antiquités de 1933 fixe l'exigence d'élaborer des plans détaillés et des règlements pour les zones qui contiennent des sites historiques. Cependant, aucun des instruments de planification spécifiques sont définies pour assurer sa sauvegarde. Dans la pratique, très peu de schémas directeurs délimitent les zones urbaines historiques et encore moins sont les villes qui ont élaboré des plans détaillés pour sa sauvegarde. La principale loi eu égard à la protection du patrimoine historique est le décret-loi n0 166/33 - la loi sur les antiquités. L'article premier définit les « antiquités » comme les produits résultant de l'activité humaine d'une civilisation avant l'année 1700. Cette loi fait appel à la notion du temps pour définir le champ de son application. Ainsi, le patrimoine bâti est protégé selon son âge, indépendamment de son intérêt historique, scientifique ou esthétique. La ratification du Décret-loi 37/2008 représente une percée dans la définition du patrimoine culturel. Dans son article 2, ce décret-loi vise surtout à classer les zones historiques, rurale et urbaine, ainsi que les groupements de bâtiments comme patrimoine bâti. Cependant, cette approche de la définition du patrimoine bâti me semble à présent dépassé et contraire à l'ensemble de ‘guidelines’ (directives) qu'on retrouve dans les instruments et les outils clés internationaux. De plus, elle ne considère pas la protection du tissu historique (ou traditionnel) bâti; sa définition du patrimoine bâti porte uniquement sur les bâtiments, des parties de bâtiments ou bien des sites, cependant elle n’inclut pas des aires urbaines historiques, des groupements de bâtiments et l’architecture traditionnelle ou vernaculaire. Le projet de loi pour la protection des bâtiments et des sites du patrimoine, actuellement en instance d'approbation par le Parlement libanais, vise à combler cette lacune. En effet, le projet de Loi pour la protection des bâtiments et sites historiques, en attente de ratification par le Parlement Libanais, couvre la protection et la revitalisation des bâtiments, des monuments, sites et structures; isolés ou formant un tissu bâti ; soit pour leur valeur historique, technique ou scientifique, soit pour leur intégration harmonieuse dans leur cadre naturel ou artificiel. Ce projet de loi vise à instituer, d’une part, des mesures temporaires et définitives de protection et, de l’autre, à établir des mécanismes et outils fiscaux et financier pour leur préservation.

2.4. Le contexte international

La compréhension et les différentes approches pour la sauvegarde des aires historiques et du patrimoine, initiées par les documents et les outils internationaux7, ont énormément changé durant les

7

- UNESCO - Recommendation concerning the Safeguarding of the Beauty and Character of Landscapes and Sites. Adopted at the general Conference at its twelfth session, Paris 11 December 1962.

- ICOMOS - Resolutions on the Regeneration of Historic Urban Sites. Czechoslovakia, 24-26 June 1966.

- ICOMOS - Resolutions of the Symposium on the Introduction of Contemporary Architecture into Ancient Groups of Buildings. Adopted at the Third General Assembly of ICOMOS, Budapest 25-20 June 1972.

- UNESCO - Convention concerning the Protection of the World Cultural and Natural Heritage, Paris 16 November 1972. This instrument was ratified by Lebanon the 03/02/1983.

- UNESCO - Recommendation concerning the Safeguarding and Contemporary Role of Historic Areas. Nairobi 1976.

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quarante dernières années. Les nouvelles dynamiques mondiales, induites par la globalisation de flux de capitaux, de personnes, de biens et de services, ont changé les forces qui affectent l’environnement historique. En effet, depuis 2004, l’UNESCO s’efforce à réviser les critères et les approches, et vise à mettre à niveau des Recommandations sur la conservation des paysages urbains historiques.

Conclusion Un site historique est un bien patrimonial. La différence entre un bien patrimonial et les autres composantes de l’environnement urbain tient au fait que le bien patrimonial contient un sens pour une société donnée par-dessus son utilité fonctionnelle. La signification d’un site (zone ou aire) historique couvre les diverses valeurs culturelles et naturelles inhérentes au tissu auquel les gens et les habitants s’identifient. Comprendre et savoir articuler les valeurs et le sens d’un lieu est nécessaire pour informer les décisions concernant son devenir. Ces valeurs représentent un intérêt public, justifiant ainsi, des mesures de protection dans les plans d’aménagement pour le bénéfice des générations futures. Cependant, l’identification de ces valeurs est hautement controversée. C’est un difficile processus car il implique une pluralité de points de vue dont certains sont en conflit entre eux. Certaines personnes peuvent valoriser un lieu donné pour différentes raisons; pour son architecture et son paysage distincts, l’histoire de son passé, son lien avec des gens ou certains événements, sa morphologie spécifique, son rôle dans la collectivité, etc. Ce sont des exemples de valeurs culturelles qui procurent une jouissance durable aux gens. Ainsi, La sauvegarde des valeurs patrimoniales d'un territoire urbain historique ne peut pas être réduite à la protection des bâtiments et des sites individuels ou par le biais d'un zonage traditionnel. Les mesures pour la sauvegarde d'une zone urbaine historique devrait avoir pour objectif de gérer le changement d'une façon qui est le plus bénéfique à retenir, en renforçant et en améliorant les valeurs que la société a placé sur chacune des composantes du tissu bâti et de ses fonctions. En effet, un espace urbain historique est l'expression de la culture et l'histoire d'un lieu. Il reflète l'évolution d'une localité et les valeurs des gens qui l’ont aimé et déclaré. Il est le produit de forces humaines agissant sur l'environnement naturel produisant l’identité particulière et le caractère de cet espace. Ainsi, vu leur rôle, il me semble important de discuter de la notion de valeurs, car ces valeurs forment l’assise sur laquelle porte l’évaluation d’un paysage culturel, tant sur le plan participatif que scientifique. Or, faut-il bien noter, ces valeurs se situent dans des registres assez bien distincts. On peut en identifier quatre : 1. Les valeurs rattachées aux traces et aux antiquités : les traces physiques racontent l’évolution d’un

site, ainsi que le peuplement et la culture qui l’on produit.

- ICOMOS - Charter for the Conservation of Historic Towns and Urban Areas (Washington Charter 1987).

Adopted by ICOMOS General Assembly in Washington DC, October 1987.

- UNESCO Convention for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage, Paris 17 October 2003. This instrument was ratified by Lebanon on the 08/01/2007.

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2. Les valeurs rattachées à l’histoire : elles montrent comment se relient au présent d’anciens habitants, événements et certains aspects de la vie dans un espace ou un site donné. Ce passé peut être partagé ou associé à une ou plusieurs personnes ou une organisation importante à un période donnée dans le temps.

3. Les valeurs rattachées à l’esthétique : elles sont l’effet de la stimulation sensorielle et intellectuelle

exercées par un site ou un lieu. Elles couvrent un éventail large de design et de positionnements d’artefacts : forme, masse, vues, décoration, etc.

4. Les valeurs rattachées à la communauté et à la collectivité : elles dérivent du sens et la signification

d’un site auquel les gens se référent ou à qui ils s’associent. On peut distinguer différents types de valeurs communautaires : - des valeurs symboliques et commémoratives quand un site revêt une importance identitaire ou

émotionnelle pour certaines personnes, - des valeurs sociales quand les gens perçoivent certains sites comme source d’identité, de

distinction, ou d’interaction sociale, ou de cohérence, - des valeurs spirituelles quand un site représente les croyances et les enseignements d’une

religion organisée. D’un point de vue méthodologique, cette typologie de valeurs, de l’ordre du sensible pour une société à l’image du Liban, pourrait bien prêter et servir de cadre pédagogique pour une meilleure appréhension d’un site à caractère patrimonial dans ses dimensions multiples.

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MAROC 1 Mohamed BOUSSALH

Introduction Au Maroc, les architectures de terre ou de pierre, les monuments et les sites historiques et archéologiques sont des composantes essentielles du patrimoine culturel national. Leur intégrité et leur authenticité sont approuvées à travers leur conception, leur équilibre entre nature et culture et leur fonction. Aujourd’hui, ce patrimoine culturel et naturel est entrain de subir l’usure du temps, l’action et l’intervention humaine. Depuis l’époque du protectorat, le pays a pris conscience de la nécessité de protéger ses richesses culturelles et naturelles par l’élaboration d’un arsenal juridique conjugué avec des actions de conservation et de réhabilitation. Et Malgré les efforts déployés dans le sens de préserver l’essentiel de ce patrimoine, la situation demeure encore préoccupante. Les différents monuments et sites culturels sont dans un état d’abandon quasi-total et fortement dégradé surtout ceux qui ne sont pas classés et situés dans les régions de l’Atlas et des vallées présahariennes.

1. Législation en matière du patrimoine culturel Les premiers textes législatifs concernant la protection du patrimoine culturel remontent au début du 20e siècle. En effet, le premier décret relatif à la conservation des monuments historiques, des inscriptions et des objets d’art et d’antiquité et la protection des lieux entourant les monuments et les sites naturels remonte au 13 février 1914. Celui–ci postule que les immeubles qui présentent un intérêt particulier pour l’art ou pour l’histoire du pays peuvent être l’objet d’un classement. Il définit les étapes de ce classement et ses effets. Des zones de protection autour des monuments historiques, des sites pittoresques et monuments historiques peuvent être aussi l’objet d’un classement. Le deuxième dahir qui va compléter le premier remonte au 21 juillet 1944. Il fournit plus d’explication à certains articles comme l’article 21 qui postule que « les monuments naturels, les sites naturels ou urbains ayant un caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque, et les zones entourant des monuments historiques peuvent être l’objet d’un classement. Ce classement comporte, s’il y a lieu, l’établissement de servitudes non aedificandi ou non altus tollendi, ou de servitudes d’aspect, en vue d’assurer la protection soit du style des constructions particulier à une localité déterminée, soit du caractère de végétation ou du sol ». Ces deux textes de loi qui se limitent au patrimoine monumental historique, naturel et archéologique vont servir au classement d’un grand nombre de monuments et de sites comme « patrimoine national » dont voici quelques exemples : Provinces de Ouarzazate et de Tinghir - Gorges de Dadès (Dahir du 27 février 1943 portant classement B.O.N° 1588 du 2 Avril 1943), - Massif de Bou-Gafer (Dahir du 1er Mars 1943 portant classement, B.O.N° 1588 du 2 Avril 1943), - Vallée de l’Oued M’Goun (Dahir du 1er Mars 1941 portant classement, B.O.N° 1588 du 2 Avril 1943), - Vallée de l’Oued Todgha (Dahir du 1 Mars 1941 portant classement B.O.N° 1488 du 2 avril 1941), - Site et kasba de Taourirt -territoire d’Ouarzazate- (Arrêté viziriel du 17 février 1954 portant

classement, B.O.N° 2159 du 12 Mars 1954),

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- Site et kasba de Tifoultout -territoire d’Ouarzazate- (Arrêté viziriel du 17 février 1954 portant classement, B.O.N° 2159 du 12 Mars 1954),

- Vallées des Oasis -territoire d’Ouarzazate- (Arrêté viziriel du 29 juin 1953 portant classement, B.O.N° 2125 du 7 juillet 1953).

Wilaya Agadir - Quartier de sidi Bou-Knadel à Founti -cercle d’Agadir- (Dahir du 27 avril1922 portant classement, B.O

n° 500 du 23 mai 1922), - Murailles du bastion Portugais (Dahir du 30/7/ 1932 portant classement, B.O n° 1034 du 19/8/1932), - Murailles de la Kasba d’Agadir (Dahir du 10/7/ 1912 portant classement, B.O n° 1014 du 19/8/1912), - Kasba d’Agadir- Irir (Dahir du 23 mars 1944 portant classement du site, BO n° 1644du 28/4/1944) ; - Cascades Imouzzer des Ida Outanane -région d’Agadir- (Arrêté Viziriel du 9 mars 1955, B O n° 2214

du 01/4/1955), - Sites des grottes préhistoriques du cap-Rhir (Décret n° 2-56-664 du 18 septembre 1956 ordonnant

une enquête en vue du classement du site, B.O n° 2293 du 5/10/1956). Province de Taroudant - Remparts entourant le centre de Taroudant (Dahir du 7 septembre 1931 portant classement, B.O n°

988 du 2 octobre 1931) ; - Jardin Ibrahim Roudani (Décret n° 2.04.402 du 20/5/2004 portant classement, B.O n° 5219 du

07/6/2004). Province de Tata - Gravures rupestres de tiggane et de jbel Fegoussat -territoire de Tiznit- (Arrêté Viziriel du 17 juin

1952 portant classement, B.O n° 2074 du 25 juillet 1952) ; - Gravures rupestres de jbel Fegoussat -territoire de Tiznit- (Arrêté Viziriel du 17 juin 1952 portant

classement, B.O n° 2074 du 25 juillet 1952).

À noter que les arrêtés de classement de ces monuments et de ces sites et qui datent du Protectorat comportent des mentions désuètes et imprécises : interdiction d’utiliser des matériaux non traditionnels sans les définir et les préciser, interdiction d’introduire le style européen (!) dans la construction, maintien du caractère de la végétation existante, interdiction d’ouvrir et d’exploiter des carrières et quelques fois interdiction de bâtir complètement. Aujourd’hui la grande majorité de ces sites n’a pas tenu aux servitudes de protection définis par les dahirs et les arrêtés de classement. Au début des années quatre-vingt du 20e siècle, le Maroc va promulguer la loi 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité. Cette loi, la première après l’indépendance, définit deux concepts pour spécifier le patrimoine culturel marocain : les immeubles et les meubles. Le dahir n° 1-80-341 du 17 Safar 1401 (25 décembre 1980) définit ces deux concepts comme suit : « Article 1er - Les immeubles, par nature ou par destination, ainsi que les meubles dont la

conservation présente un intérêt particulier pour l'art, l'histoire ou la civilisation du Maroc peuvent faire l'objet d'une inscription ou d'un classement

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Article 2 - Sont visés par l'article 1er. 1) - Au titre des immeubles :

- Les monuments historiques ou naturels ; - Les sites à caractère artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant

les sciences du passé et les sciences humaines en général ; - Sont assimilées aux monuments historiques et comme telles susceptibles d'être

inscrites ou classées, lorsqu'elles présentent un intérêt artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général, les gravures et peintures rupestres, les pierres écrites et les inscriptions monumentales funéraires ou autres, à quelques époques qu'elles appartiennent, en quelques langues qu'elles soient écrites et quelques soient les lignes ou formes qu'elles représentent ;

2) - Au titre des meubles : - Les objets mobiliers à caractère artistique, historique ou intéressant les sciences

du passé et les sciences humaines en général ». 1.1. Monuments, sites et zones classés « patrimoine national » Depuis l’époque du Protectorat, le Maroc a classé un nombre important de monuments et de sites comme patrimoine national : - 100 monuments et sites sont classés aujourd’hui (241 à l’époque du protectorat ; 47 après

l’Indépendance en 1941), - 99 monuments et bâtiments sont inscrits en vue de classement. 1.2. Sites classés patrimoine mondial La convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel a été adoptée par la conférence générale de l’UNESCO lors de sa 17e session à Paris le 16 novembre 1972. Elle a pour objectif de préserver pour les générations futures des témoignages de la nature et de la culture ayant une valeur universelle exceptionnelle. Le Maroc a ratifié la convention le 28 octobre 1974. Il compte aujourd’hui huit biens inscrits sur la Lise du patrimoine mondial : ­ la Médina de Fès inscrite en 1981, ­ la Médina de Marrakech inscrite en 1985, ­ le Ksar d’Aït-Ben-Haddou inscrit en 1987, ­ la ville historique de Meknès inscrite en 1996, ­ le site archéologique de volubilis inscrit en 1997, ­ la Médina de Tétouan (ancienne Titawin) inscrite en 1997, ­ la Médina d’Essaouira (ancienne Mogador) inscrite en 2001, ­ la cité portugaise de Mazagan (El Jadida) inscrite en 2004. 1.3. Les biens soumis à la Liste indicative Sont au nombre de 12 : ­ Moulay Idriss Zerhoun (1995), ­ Taza et la Grande Mosquée (1995),

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­ Mosquée de Tinmel (1995), ­ Ville de Lixus (1995), ­ El Gour (1995), ­ Grotte de Taforalt (1995), ­ Parc naturel de Talassemtane (1998), ­ Aire du Dragonnier Ajgal (1998), ­ Lagune de Khnifiss (1998), ­ Parc national de Dakhla (1998), ­ L’ensemble historique de Rabat (2010), ­ Oasis de Figuig (2011). Le classement sur la Liste du patrimoine mondial est encore assez limité. Tous les sites sont de nature culturelle (six villes historiques, un village communautaire en terre et un site archéologique). Aucun site naturel ou mixte n’a pas encore fait l’objet de classement, malgré la diversité et l’importance des sites (voir M. Qerro concernant le patrimoine naturel). En général, les concepts utilisés pour désigner le patrimoine appartiennent au registre de culturel ou naturel ou mixte. Le concept de paysage culturel est nouveau et commence timidement à être utilisé au sein des institutions culturelles du pays (surtout au sein de la Direction du Patrimoine), mais absent des textes et de la littérature. Les institutions responsables de la gestion du patrimoine culturel ont longtemps souffert - et souffrent encore du manque d’une législation beaucoup plus rigide et plus claire. Elles rencontrent de nombreux obstacles dans le montage d’opérations de conservation et de réhabilitation des monuments et des sites, dont le statut foncier est fort complexe. Vu l’état d’urgence, le ministère de tutelle devrait étudier la possibilité d’intervention même dans ces situations et ce, en instituant un cadre juridique adéquat : - possibilité d’expropriation pour l’intérêt public des monuments de grande valeur qui menacent

ruine dans le cas où le propriétaire n’intervient pas, - création d’un fond d’aide spécial pour encourager les habitants à prendre en charge les travaux

d’entretien et de restauration nécessaires, - mise en place de formules de partenariat adaptable à chaque situation. En plus des décrets et des arrêtés de protection et de classement, les schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU) et les plans d’aménagements considèrent le patrimoine culturel comme l’une des recommandations essentielles dans le scénario du développement. Mais les études en la matière se limitent à délimiter les zones patrimoniales comme des « zones à conserver » ou des « zones à réhabiliter » sans dire comment ? Et sans aller plus loin dans l’analyse.

2. Les institutions responsables de la gestion du patrimoine culturel Le ministère de la Culture est l’institution responsable de la protection et de la gestion du patrimoine culturel marocain. Son organe d’intervention en la matière est la Direction du Patrimoine Culturel avec ses trois divisions : ­ division des interventions techniques, ­ division de l’inventaire, ­ division des musées.

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En plus, le ministère à crée des institutions spécialisées, comme : ­ le Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural des Zones Atlasiques et

Subatlasiques chargé de réhabiliter et de mettre en valeur le patrimoine architectural atlasique et subatlasique à des fins socio-culturelles en collaboration avec les organismes et autorités concernés ; d’établir des programmes de sauvegarde des édifices et ensembles architecturaux considérés comme des biens culturels du pays ; de procéder à des études techniques, sociologiques, ethnologiques ou autres susceptibles de faire progresser la connaissance des architectures traditionnelles des zones atlasiques et présahariennes ; de publier et diffuser des informations sur le patrimoine architectural sud marocain sous forme de documents imprimés ou audio-visuels,

­ le Parc National de l’Art Rupestre responsable de la gestion, la protection et l’étude des sites des gravures rupestres du Maroc,

­ le Centre des Etudes et de Recherches Lusitano-marocain responsable du patrimoine architectural portugais au Maroc,

­ les inspections des monuments historiques et sites dans les différentes régions du pays ; ­ l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (I.N.S.A.P.), organe

d’enseignement, de formation et de recherche en sciences de l’archéologie et du patrimoine. 3. Politique de valorisation du patrimoine culturel Actuellement plusieurs efforts se multiplient pour redynamiser les sites à travers des compagnes d’inventaires systématiques, des travaux de restauration, d’aménagement et de réhabilitation. Il ne s’agit pas ici d’énuméré tous les projets, mais de se limiter aux travaux de valorisation « des paysages culturel » qui font aujourd’hui l’objet d’études minutieuses et d’interventions techniques avant de les proposer comme patrimoine national ou mondial. 3.1. Travaux d’inventaire Pour la réserve de biosphère des oasis du sud du Maroc (RBOSM), déclarée en 2000, le Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural des Zones Atlasiques et Subatlasiques CERKAS a commencé à partir de 1998, d’importants travaux d’inventaire en partenariat avec des institutions internationales : - inventaire de tous les villages communautaires de la vallée du Todgha en collaboration avec l’Ecole

polytechnique de Barcelone, Espagne, - inventaire du patrimoine architectural de la palmeraie de Skoura en partenariat avec l’Ecole

Polytechnique de Valence, Espagne, - inventaire de la vallée d’Ait Bougmez en collaboration avec l’Agence japonaise de Coopération

internationale, - inventaire du patrimoine architectural de la vallée du Ziz, - inventaire systématique par photographies aériennes du patrimoine culturel de la vallée du Dra en

collaboration avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et le Bureau d’Architecture et d’Urbanisme Hans Hostettler de Berne.

L’objectif général de ces inventaires est une connaissance approfondie du patrimoine architectural des vallées présahariennes du Maroc sur tous les niveaux. Ces inventaires permettront de définir les mesures de protection adéquate pour une sauvegarde dynamique de ce patrimoine ancestral. De même, ils fourniront les moyens de planification des actions de sauvegarde à court, à moyen et à longs termes.

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En plus des travaux d’inventaires, des études scientifiques de certaines vallées ont été réalisées, comme le projet d’études ethnoarchéologiques sur les greniers de la vallée de l’Ounilla avec une équipe d’archéologues Belges, entre 2001 et 2004. 3.2. Travaux de restauration et d’aménagement Étant l’un des composantes du patrimoine culturel marocain, les greniers collectifs comme paysages culturels revêtent une importance non négligeable dans le développement de l’humain et de sa communauté sous ses aspects techniques, socioculturels, économiques et naturels. Ces greniers longuement négligés, malgré leurs valeurs exceptionnelles, font aujourd’hui objet d’intervention de restauration et de valorisation en vue de les classer sur la Liste du patrimoine mondial. Les greniers déjà ciblés sont ceux d’Awjgal (grenier de falaise le plus spectaculaire du patrimoine culturel marocain), restauré en 2011 ; d’Amtoudi et d’Aglouy ; les greniers-grottes de la vallée d’Ounila. Ces greniers possèdent un certain nombre de potentialités qui permettraient, si elles sont soigneusement mises en œuvre, de remédier au malaise que connaît le patrimoine culturel et architectural. À partir de 2007, la Direction du Patrimoine à travers son organe technique, le Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural des Zones Atlasiques et Subatlasiques entreprennent des projets d’aménagement des sites des gravures rupestres du Maroc. Ce travail consiste à aménager un nombre de sites par la construction des salles d’expositions, des maisons des gardiens par l’utilisation des matériaux locaux selon les régions (la terre par coffrage et la pierre taillée), la protection des gravures par des gabions. À ce jour, six sites sont déjà ciblés : ­ le site des gravures rupestres de Foum Chenna, Tinzoline, vallée du Dra, ­ le site des gravures rupestres Ait Ouàzik, vallée de Maïder, ­ deux sites à Smara, ­ le site de Tamghilt zerzem, ­ le site de tighert, Foum Lhissn, Tata. Ces interventions, même limitées, sont effectuées dans un esprit de prise de conscience de l’importance du patrimoine culturel et naturel pour les générations actuelles et futures. toutefois, ce travail ne doit pas être considéré comme le seul outil pour assurer la pérennité d’un patrimoine riche et varié, mais il faut l’accompagner également d’initiatives institutionnelles et privées comme l’élaboration et le renforcement de l’arsenal juridique, la sensibilisation, l’éducation, la formation, la revivification et la valorisation, l’intégration du patrimoine culturel dans les plans d’aménagements territoriaux, etc. En plus, cette conservation ne doit pas être inscrite dans une vision de momification et « muséification », mais elle doit être dynamique et prendra en considération les exigences de la vie actuelle. L’objectif ce n’est pas d’enfermer les habitants dans l’histoire, mais de les accompagner et de les inciter à prendre conscience des dangers des changements et de leur montrer l’intérêt de leur patrimoine culturel et naturel.

Conclusion D’une manière générale, nous pouvons dire que la politique de revalorisation du patrimoine culturel a instauré une prise de conscience de ses valeurs multiples et structurelles. Les différents travaux de restauration et de réhabilitation des architectures de terre ou de pierre, l’aménagement des sites archéologiques, historiques et de gravures rupestres ont provoqué un certain dynamisme dans

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différentes régions du Maroc. Malgré ces interventions, le patrimoine culturel est confronté à d’innombrables problèmes d’appréciation, de réalités sur le terrain, de moyens financiers, de logistique et de comportement.

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MAROC 2 Mohamed QARRO

Introduction La notion du patrimoine regroupe en général tout ce qui doit être protégé et transmis aux générations futures. Des domaines aussi divers que l’environnement ou la création de la culture humaine font donc partie de patrimoine que chacun doit contribuer à préserver. Le mot patrimoine est à l’origine un synonyme du mot propriété : le patrimoine d’une personne est tout ce qu’elle possède. Mais dans le langage courant, le patrimoine n’est pas n’importe quelle propriété : c’est d’abords celle que l’on reçoit de ses parents et que l’on transmet à ses enfants. Dans patrimoine en effet, on trouve le mot latin « pater » qui veut dire « père ».le patrimoine est donc d’abords un héritage, un dépôt que l’on a reçu de ses ancêtres et que l’on doit conserver et enrichir pour ses descendances. On est donc responsable du patrimoine que l’on a reçu : si on le détruit, on prive ses descendants de ce à quoi ils ont droit. Aujourd’hui, lorsque l’on utilise le terme de patrimoine, on pense moins à celui d’une famille qu’à un patrimoine commun à un groupe d’hommes plus ou moins grand : patrimoine d’une commune, patrimoine national ou patrimoine de l’humanité tout entière .Dans tout les cas, il s’agit de l’héritage reçu des générations passées, qui appartient à tous mais qui sera la propriété des générations futures. La notion du patrimoine commun est assez tardive et l’on n’a d’abords protégé que le patrimoine culturel, les créations des hommes du passé .Ce patrimoine englobe des réalisations très diverses. On pense généralement aux monuments historiques, mais se sont pas les seules traces du passé. Les collections des archives et des musées renferment des documents indispensables à la compréhension du passé. Dans ces institutions, ils sont à la fois mis à la disposition du public d’aujourd’hui et conservés pour le public de demain. Le patrimoine culturel n’est pas seulement historique, il est aussi littéraire et artistique. Le rôle des musées est de conserver des grandes œuvres. Les bibliothèques et médiathèque remplissent le même rôle en mettant à la disposition du public les œuvres littéraires et musicales et, depuis peu, les œuvres audiovisuels. Un certain nombre de textes fondateurs, qui ont formé la pensée de notre temps, sont désormais étudiés en tant que documents « patrimoniaux ». La notion du patrimoine naturel est très récente : on a pris conscience, il y a peu de temps, que la façon d’exploiter de notre planète pouvait l’appauvrir irrémédiablement, voire la rendre inhabitable. La « bonne santé » de la Terre est donc elle aussi l’affaire de tous. Les hommes d’aujourd’hui en sont responsables devant les générations futures. La plupart des pays admettent ainsi qu’il faut préserver :

- Les ressources naturelles (air, eau, etc.) et les grands équilibres qui rendent la vie possible sur Terre (climat),

- La diversité des milieux de vie sur Terre, des paysages,

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- La biodiversité, c'est-à-dire la diversité des êtres vivants, des espèces animales et végétales.

La Terre est un tout et dans trop de régions du monde, l’augmentation de la population humaine et de l’activité industrielle ou agricole se traduisent par de nouvelles pollutions et la destruction de milieux naturels. Depuis les années quatre-vingt, les Etats du monde sont à la recherche d’un modèle de développement économique qui évite de détruire le patrimoine naturel : le développement durable.

1. Généralités sur le patrimoine naturel et culturel marocain 1.1. Définition du patrimoine culturel D’après l’article 1 de la Convention Concernant la protection du Patrimoine Mondial Culturel et Naturel adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO le 11 novembre 1972 à Paris ; sont considérés comme « patrimoine culturel » : - les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou

structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d'éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,

- les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,

- les sites : œuvres de l'homme ou œuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique.

1.2. Définition du patrimoine naturel Par l’article 2 de la même convention de l’UNESCO, le patrimoine naturel est défini comme étant : - les monuments naturels : constitués par des formations physiques et biologiques ou par des

groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique,

- les formations géologiques et physiographiques et les zones strictement délimitées : constituant l'habitat d'espèces animale et végétale menacées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation,

- les sites naturels ou les zones naturelles strictement délimitées : qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle.

2. État des lieux du Patrimoine naturel

2.1. Importance des espaces naturels et des ressources végétales Le territoire marocain est divisé par deux systèmes montagneux. Le Rif (point culminant à 2452 m), au nord, suit la côte méditerranéenne. L’Atlas, au centre, constitue la troisième plus haute chaîne montagneuse d’Afrique avec un sommet à 4114m. Les reliefs de l’Atlas, véritable château d’eau du pays, où les principaux fleuves prennent leur source, dominent un amphithéâtre autour de la façade atlantique, à l’intérieur duquel s’étendent un ensemble de plaines riches et peuplées, et sont bordés au Sud par le désert saharien.

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À la diversité du relief correspond une végétation contrastée, passant, du Nord au Sud, du maquis méditerranéen aux forêts d’altitude (conifères et chênes-lièges), à la steppe des plateaux et enfin au désert. Ce dernier se présente d’abord sous la forme du reg, désert rocailleux à l’aspect lunaire ; il se prolonge en dunes au Sud. En moyenne altitude, la richesse minérale du sol donne à certaines collines et formations géologiques des couleurs caractéristiques et contrastées, tandis que les oueds, cours d’eau au débit très irrégulier et capricieux, s’écoulent dans des vallées verdoyantes et pittoresques. Les palmeraies sont omniprésentes et constituent la base de l’écosystème des oasis. Les ressources naturelles dont dispose le Maroc sont certes d'une grande qualité, mais restent fragiles et surtout insuffisamment protégées. La conservation des milieux naturels est devenue un enjeu décisif. De 1942 à 1991, le Maroc a connu la création de quatre parcs nationaux à savoir le Toubkal (1942), le Tazekka (1950), le Souss Massa (1991) et l'iriki (1994). Le plan directeur des aires protégées, élaboré en 1996, avait identifié 154 Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), représentant presque la totalité des écosystèmes naturels du pays, en proposant le classement en parcs nationaux d'une dizaine d'entre eux. La mise en œuvre dudit plan a permis de renforcer le réseau national d'aires protégées par la création, en 2004, de quatre autres parcs nationaux à savoir : AI Hoceima (Province d'AI Hoceima), Talassemtane (Province de Chefchaouen), Ifrane (Province d'Ifrane), Haut Atlas Oriental (Provinces d'Errachidia et de Khénifra). Le parc national de Khnifiss, dont la création est intervenue en 2006, est le premier parc national saharien du Royaume, dont la superficie globale s'élève à 606.000 ha. En avril 2008, le Haut commissariat a procédé à la création du parc national de Khénifra sur une superficie globale de l'ordre de 750.000 ha. Il vient porter le nombre de parcs nationaux, officiellement créés en vertu de la loi sur les parcs nationaux datant de 1934, à dix (10) parcs. En plus de ce réseau de parcs nationaux, le Maroc s'est doté de trois Réserves de Biosphère, qui viennent promouvoir des solutions réconciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Il s'agit de : - la Réserve de Biosphère de l'Arganeraie (RBA), d'une superficie de 2.5 millions d'hectares, dans la

région du Sud-Ouest, déclarée en décembre 1998, - la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc (RBOSM), déclarée en 2000, au niveau des oasis

du Sud marocain, sur une superficie d'environ 7.200.000 ha, - la Réserve de la Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée (RBIM), s'étendant sur un espace

de près de 1.000.000 ha, partagé à peu près à égalité entre les deux rives marocaine et espagnole. La partie relevant du Maroc est située au niveau de la péninsule Tingitane (Province de Chefchaouen, Tetouan, fnideq, FahsAnjra et Larache),

- une quatrième Réserve de Biosphère dite Réserve de Biosphère de la Cédraie, est envisagée dans le Moyen Atlas. Elle englobera les trois parcs nationaux d'Ifrane, du Haut Atlas Oriental et de Khénifra une fois créé, sur une superficie d'environ 500.000 ha et permettra de déclarer l'écosystème « Cédraie de l'Atlas » patrimoine mondial.

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Considéré toujours comme un pays dont la nature est attrayante et variée, le Maroc qui recèle une diversité biologique de grande valeur, a depuis les années trente élaboré une législation sur les parcs nationaux, améliorant ainsi son arsenal juridique relatif à la conservation et à l'exploitation des forêts. Il a été à l'avant-garde également en créant respectivement dès 1942 et 1950 des parcs nationaux de Toubkal et de Tazekka, et en appliquant les dispositions législatives et réglementaires sur la chasse et la pêche dans les eaux continentales. Cependant, avec le développement économique et social, la régression des massifs forestiers, des zones humides, des écosystèmes naturels en général et l'extinction rapide de nombreuses espèces de faune et de flore, notre patrimoine biologique est de plus en plus menacé. Il est donc nécessaire d'en préserver des échantillons représentatifs et susceptibles de perpétuer cette biodiversité pour les générations présentes et futures. Toutefois, il serait illusoire d'envisager un tel objectif sont l'association des populations rurales concernées dans leur mode de vie quotidien par l'utilisation des ressources naturelles. C'est précisément pour concilier la conservation in-situ de la biodiversité avec une utilisation rationnelle des ressources naturelles que le Département des Eaux et Forêts ait élaboré une étude nationale pour « la définition d'un réseau d'aires protégées et l'élaboration des plans d'aménagement et de gestion des parcs nationaux du Maroc ». L'ensemble des divers milieux naturels constituant la grande diversité du patrimoine marocain ont été pris en compte au sein du réseau de SIBE, et les plus beaux et les plus dynamiques de ceux-ci constituent l'armature même du dispositif prioritaire. Grâce à cette diversité, le réseau marocain d'Aires protégées comme proposé par l'étude atteint un niveau de qualité tout à fait exceptionnel. Au niveau des écosystèmes, tous les types d'écosystèmes naturels marocains (39) sont retenus dans ce réseau et 85% d'entre eux sont représentés dans les Parcs Nationaux et naturels. - Les 30 écosystèmes sélectionnés comme prioritaires sont représentés par 73,6% du réseau général

de SIBE et 71% des parcs nationaux et naturels, - Les 12 écosystèmes les plus dégradé du Maroc figurent parmi 24,5% des SIBEdu réseau général et

17% des parcs nationaux et naturels, - Les 18 premiers écosystèmes marocains sélectionnées comme offrant le plus de qualité (dont la

qualité socio-économique) sont couverts par près 50% du réseau général de SIBE et 46% de celui des parcs nationaux et naturels.

Afin de dégager une stratégie pour le réseau national d'Aires protégées du Maroc, trois niveaux de priorité ont été définis. Leur discrimination s'appuie sur les échéances de temps jugées maximales pour mettre en place le statut de protection et les modes de gestion, avant que les seuils de dégradation ne soient trop élevés, et compromettent donc la conservation du site. - Priorité 1

le SIBE doit être rapidement placé sous un statut de protection au plus avant 5 une échéance de 5 ans. Les SIBE de priorité 1 constituent un total de 51 unités spéciales « parc » et « réserve » créés ou à créer.

- Priorité 2 le SIBE devra bénéficier d'un statut de protection au plus avant une échéance de huit ans. Les SIBEde priorité 2 constituent un total de 44 unités spéciales crées ou à créer.

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- Priorité 3 le SIBE devra bénéficier d'un statut de protection à terme, qui peut intervenir après une échéance de six ans, si la conjonction ne permet pas de procéder plutôt à sa classification. Les SIBE de priorité 3 constituent un total de 59 unité spéciales créer ou à créer.

Quant au mode de gestion de ces aires protégées, divers types ont été adoptés dont : - Parcs national et naturel

Le mode de Gestion s'appuie prioritairement sur trois grands axes :

- une définition claire des objectifs de protection conservation des qualités bio-écologiques des

milieux, - la mise en place d'un dispositif d'aménagement et de gestion fondé sur le système de la

zonation par objectif, - la création de rapport de partenariat, plus ou moins contractualisé avec les usagers et

exploitants. - Réserve naturelle

Le dispositif de gestion y est moins important que pour un parc national, mais relève des mêmes règles, avec pour variante une plus grande implication des impératifs de protection des milieux. Dans certains cas une zone interne est délimitée comme zone de protection quasi intégrale. La gestion de ce type de SIBE, devra s'établir en fonction du degré d'activité locale exercée à l'encontre des ressources naturelles, en cherchant à rationaliser celle-ci à travers des pratiques déjà testées dans le cadre des Parcs (mise en défens spéciale et temporelle, définition de quotas, organisation des usagers, valorisation écotouristique). Objectifs globaux de la stratégie Les aspects relevants de la protection et de la gestion patrimoniale des milieux naturels,, peuvent être liés à plusieurs objectifs d'ordre général, concernant le Maroc et même la planète si l'on se réfère aux systèmes écologique globaux et aux dernières décisions internationales dont : - assumer la responsabilité internationale en manière du maintien de la biodiversité globale, - garantir le bon fonctionnement du cycle écologique général de l'eau pour l'ensemble du pays, - maintenir la productivité des principaux Ecosystèmes, - la mise en place d'un réseau de Parc de Réserves constitue une des réponses utiles qui puisse

satisfaire les objectifs globaux évoqués ci-dessus.

Objectifs sectoriels : - assurer une protection urgente des Ecosystème les plus dégradés, - mettre en place un suivi et une gestion conservatrice des Ecosystème les plus importants pour

le Maroc, - ralentir et stabiliser les processus de dégradation au sein des sites forestiers montagnards, des

zones humides et littorales, - organiser au niveau national la sauvegarde du patrimoine phylogénétique,

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- lutter efficacement contre la disposition des richesses faunistiques, en particuliers pour les grands mammifères et les rapaces,

- mettre en oeuvre sur les sites appropriés une véritable gestion patrimoniale des ressources naturelles telle que définie par les plans de gestion des parcs nationaux et naturels de l'étude.

- garantir une formation solide en écologie et gestion des aires protégées, des agents techniques et ingénieurs relevant de cette attribution,

- mobiliser des agents techniques responsables des administrations concernées par l'environnement, les élus locaux et les autorités, les représentants et les usagers, sur la nécessité de gérer rationnellement le patrimoine naturel marocain,

- appuyer l'effort éducatif national pas une sensibilisation aux problèmes de la conservation de la nature,

- soutenir les initiatives privées et associatives liées à la protection de la nature.

- Sites d'Intérêts biologique et écologique L'étude des aires protégées du Maroc a permis l'élaboration d'un réseau qui regroupe 09 parcs nationaux et 160 SIBE représentatifs sur le plan bioécologique de zones à écosystèmes remarquables, à forte concentration d'espèces végétales et/ou animales endémiques rares ou menacées, ou à indice de biodiversité élevé. La superficie totale de ces SIBE est de 1.080.000 hectares. 1. SIBE du domaine continental, zones humides

Les sites d'intérêt biologique et écologique du domaine continental, zones humides sont en nombre de 38 SIBE dont 12 de priorité 1, 17 de priorité 2 et 12 de priorité 3. La superficie totale de ces SIBE est de 202.000 hectares.

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Barrage Mohamed V (H2) Aïn Bou Adel (H3) Merja Bokka (H4) Oued Fouwarate ( H5) Barrage Oued El Maleh (H8) Dayet Er Roumi (H9) Dwiyate (H10) Barrage IDRISS 1er (H11) Oued El Bared (H12) Guelta Tamda (H13) Dayet Iffer (H14) Dayet Aoua (H15) Plan d’eau Zerrouka I (H11) Oued Tizguit (H17) Dayet Ifrah (H18) Source de Tit Zill (H20) Aguelmam - Afennourir (H21) Aguelmam n'Tifounassine (H22) Plans d'eau d'Amrhass (H23)

20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37

Aguelmam Wiwane (H24) Aguelmam Sidi Ali Ta'nzoult (H25) Aguelmam Azegza (H26) Aguelmam Mi'ammi (27) Aguelmam Abekhane (H28) Barrage Al Massira (H29) Sebkha Zima (H30) Sahb Al Majnoun (H31) Cascades d'Ouzoud (H32) Lac d'Isli (H33) Lac de Tislite (H34) Oued Lakhdar (H35) Assif n'Ouarzane (H37) Assif n'Aït Mizane (H38) Lac d'IFNI (H39) Assif N’Tifnoute (H40) Source à Tizi N’Test (H41) Barrage Al Mansour Ad Dahbi (H42)

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2. SIBE du domaine continental, zones terrestres

Les sites d'intérêt biologique et écologique du domaine continetal, zones terrestres sont au nombre de 79 SIBE dont 25 de priorité 1, 21 de priorité 2 et 33 de priorité 3. La surface totale de ces SIBE et de 840.000 hectares.

1 2 3 4 5 6 7

Perdicaris (01) Jbel Bouhachem (05) Brikcha (06) Jbel Tizirane (08) Koudiat Tidighine (09) Lalla Outka (10) Azrou Akechar (12)

8 9

10 11 12 13 14

Beni Snassene (14) Lalla Chafia (16) El Aderj (19) Bou Iblane I (20a) Bou Iblane II (20b) Bou Naceur (21) Jbel Tichoukt (23)

15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Jaaba (25) Tizi n'Aït Ouirra (28) Jbel Tazerkount (29) Oued Cherrat (33) Aghbalou n'Arbi (26) El Harcha (35) Kharrouba (36) Bou Riah – Beddouz (38) Khatouat (39) Ouardane (40) Beni Zemmour (41) Deroua (42) Marais de la Palmeraie de Marrakech (43) M'Sabih Talaa (44) Jbel Taghioult (45) Jbel Ayachi (46)

31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45

Tamga (49) Aqqa Wabzaza (50). Aghbar (54) Aïn Asmama (56) Jbel Amsittene (57) Ademine (58) Tafingoult (59) Jbel Kest (62) Jbel Krouz (69) Merzouga (70) Oued Mird (72) Oasis de Tissint (73) Aït Oumribet (75) Oued Tighzer (76) Msseyed (77)

3. SIBE du domaine littoral

Les sites d'intérêt biologique et écologique du domaine littoral sont au nombre de 38 SIBE dont 12 de priorité 1, 17 de priorité 2 et 12 de priorité 3. La superficie totale de ces SIBE est de 205.000 hectares.

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10 11 12 13

Embouchure Moulouya (L1) Sebkha Bou Areg (L2) Cap des 3 Fourches (L3) Jbel MOUSSA (L9) Oued Tahadart (L11) Marais Larache (L12) Merja Oulad Skhar (L13) Merja Halloufa (L15) Merja Zerga (L16) Sidi Bou Ghaba (L18) Falaise Sidi Moussa (L19) Bou Regreg (L20) Ilot de Skhirat (L21)

14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Jorf Lasfar (L23) Sidi Moussa Oualidia (L24) Dunes d'Essaouira (L25) Archipel d'Essaouira (L26) Embouchure du Tamri (L27) Cap Ghir (L28) Foum Assaka (L30) Embouchure du Drâa (L32) Oued Cheibeka (L33) Lagune de Khnifiss (L36) Pointe d'Awfist (L37) Baie de Dakhla (L39)

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2.2. Ressources génétiques

L'effectif global de la flore nationale (excepté les algues unicellulaires et les champignons inférieurs, est d’environ 7000 espèces. Cependant, il faut rappeler que les chiffres avancés reposent tous, sauf pour les fougères et les phanérogames, sur des publications anciennes ne couvrant pas l'ensemble du territoire national. Ces chiffres sont donc certainement inférieurs à la réalité qui reste très difficile à estimer en l'absence de recherches actuelles suffisamment actives et développées dans les domaines concernés. Plus de 540 taxons connus au Maroc comme alimentaires, médicinales, aromatiques, pastorales, ornementales, voisins sauvages de formes cultivées, ou autres. - Plantes alimentaires

Dans ce groupe, 171 taxons ont été recensés. Il s’agit de plantes vivant à l’état naturel, parmi lesquelles il y’a 121 espèces de champignons. Cependant, la consommation de ces derniers ne rentre pas dans les habitudes de la grande majorité de la population marocaine. Ainsi, leur importance serait plutôt économique du moins pour celles commercialisées à des fins alimentaires, médicinales ou autres. Pour les plantes vasculaires, les organes consommés sont généralement les fruits.

- Plantes médicinales ou aromatiques

L’inventaire actuel comprend 111 espèces et il pourrait s’élever davantage puisqu'on peut y inclure un grand nombre de lamiaceae (Labiées) vu leur richesse plus ou moins importante en essences chimiques de diverses natures. L’usage de la majorité de ces plantes reste actuellement très souvent traditionnel et abusif. Il en découle que le bilan global est largement défavorable pour la nature sauvage et pour les populations humaines riveraines. Nous illustrerons ceci par deux exemples, l'armoise blanche et le romarin qui sont deux espèces exploitées à très grande échelle pour l'extraction des huiles essentielles (ISMAILI ALAOUI, 1996). S'agissant de l'armoise, le Maroc occuperait la première place mondiale avec une production annuelle d'environ 30 tonnes, soit l'équivalent de 9 000 tonnes de matières vertes. Pour le Romarin (azir), la biomasse prélevée annuellement est de l'ordre de 20 000 tonnes de matière verte pour extraire 60 tonnes d'huiles essentielles. En terme financier, l'exploitation des huiles essentielles rapporterait au Maroc 120 millions de dirhams/an ; mais qu'en t-il du coût des importations des produits dérivés et des retombées environnementaux.

- Plantes pastorals

L’aspect pastoralisme est abordé ici uniquement pour évoquer les grandes lignes de la problématique générale du parcours au Maroc. L’idée principale qu’il faudrait alors rappeler est la très grande pression de la charge pastorale sur pratiquement tous les types d’écosystèmes en liaison avec les structures économiques rurales du pays. D’ailleurs, personne au Maroc ne conteste le fait que le surpâturage est l’une des principales raisons de dégradation de la flore; aucune espèce (ou presque : sauf les toxiques) n’échappe aux dents des troupeaux. Le problème est très difficile dans le contexte économique actuel. Parmi les solutions envisagées et pratiquées, il y’a l’amélioration des parcours à travers, entre autres, le choix d’espèces de grande productivité et résistantes aux conditions climatiques et édaphiques difficiles. Dans ce cadre, la connaissance de la flore naturelle s’impose et peut apporter des solutions très intéressantes.

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3. Cadre juridique et institutionnel 3.1. Réglementation Le processus d'identification de la législation nationale, relative à la diversité biologique, a nécessité la compilation d'une masse importante de textes en vigueur. Les différentes sources d'informations, auxquelles on a eu recours, nous ont permis de trouver une quantité inestimable de références législatives et réglementaires liées à ce domaine d'intervention qui, en réalité avait attiré très tôt l'attention du scientifique, du technicien, du décideur et par conséquent celle du législateur marocain. Cependant, au vue de l'état de la biodiversité nationale, on pourrait croire que ce terrain a énormément souffert d'un vide juridique. Or, en se penchant de plus prés sur chaque secteur, d'une manière isolée, on s'est vite rendu compte qu'un effort non- négligeable avait bel et bien été fourni au fil des années. L'ancienneté des textes constitue un témoignage réel qu'une certaine conscience a toujours existé. Certainement très timide au départ, mais la législation avait l'avantage d'exister et de couvrir pratiquement toutes les différentes branches constitutives de la biodiversité nationale. Cette législation, quoique embryonnaire parfois, s'était consacrée à plusieurs secteurs comme : l'eau, la pêche fluviale, la pêche maritime, la chasse, le domaine public, la faune et la flore, et avait pour soucis de protéger certaines composantes de l'environnement marocain en général et de sa biodiversité en particulier. La diversité des textes est d'autant plus étonnante, que l'on se doit de constater que le législateur marocain n'avait jamais négligé ce domaine, puisqu'il lui a toujours consacré une partie de ses textes pour assurer une certaine préservation du patrimoine naturel national. Toutefois, ce sont des textes dont la portée biodiversitaire est proportionnelle au degré de conscience et de l'intérêt accordé à l'époque à la protection et à la sauvegarde des richesses naturelles. Ils sont proportionnels également par rapport à l'état d'avancement de la science et de la technologie de l'époque. Ainsi, on ne peut pas reprocher à notre législateur, avec tous les paramètres de l'heure actuelle, de n'avoir pas ou d'avoir peu s'intéresser à la biodiversité nationale. Textes nationaux La législation marocaine en matière de diversité biologique est abondante ; le nombre de textes en la matière dépasse les 240. L’ancienneté d’un bon nombre d’entre eux, datant du début du siècle, témoigne de l’intérêt porté très tôt à la protection des ressources naturelles du pays. Conventions Internationales et régionales Le Maroc a signé quelque 52 Conventions qui sont directement ou indirectement en relation avec la diversité biologique, parmi les quelles on distingue 33 Conventions Internationales, 19 Conventions Régionales. Parmi les conventions internationales qui sont en relation avec la conservation de la biodiversité on peut citer la Convention sur la Diversité Biologique et les conventions spécialisées : CITES, CMS, Ramsar, Désertification, etc.

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3.2. Institutions En matière de biodiversité, il faudrait dire que la gestion, relève d'une multitude de départements ministériels, d'établissements publics, semi-publics et privés. Cette diversité des responsabilités a la particularité de présenter à la fois des avantages et des inconvénients. Au titre des avantages, elle permet une certaine spécialisation dans le management et surtout une vision macro-économique qui répond en quelque sorte à la multidisciplinarité du champ d'action. En effet, la diversité biologique par essence fait appel à une diversité des moyens et par conséquent à une variété dans les profils des gestionnaires. C'est une dimension qui garde tout son intérêt et il serait inopportun de voir différemment la question. Le concours de tous les secteurs d'intervention est nécessaire, il est même vital pour la continuité de la richesse biologique de tous les écosystèmes quelque soit leur nature. Au titre des inconvénients, cette gestion « transversale », mutli-actionnaire, présente une série d'inconvénients qui se caractérise par une dispersion des efforts et porte le risque d'un « pouvoir multicéphalique » pouvant amener à un manque d'harmonie et de concertation dans la prise de décision. Mais le risque le plus redouté, voire le plus redoutable, pourrait prendre la forme d'un désengagement de toutes les responsabilités. Ce qui n'est heureusement pas le cas à l'heure actuelle, dans la mesure où nous pouvons sentir, à travers l'interpellation des textes, une superposition de compétences et une interférence incalculable entre les centres de décision. La naissance d'organisations non gouvernementales (ONG) et leur développement témoigne par ailleurs, d'une prise de conscience importante au niveau national. En effet, la société civile marocaine a, depuis quelques années, montré un dynamisme significatif à l'égard des questions de l'environnement, ce qui a donné naissance à plusieurs associations dont les objectifs convergent autour des différentes composantes de l'écologie en général et de celle nationale en particulier. Départements ministériels Les Départements de l’environnement, de l’Aménagement de Territoire, des Eaux et Forêts, de l’Agriculture, des Pêches Maritimes, de la Recherche Scientifique, de la Culture, et de l’Intérieur constituent « le noyau dur » chargé de la gestion de la biodiversité au Maroc. D’autres départements ou institutions sont concernés à divers degrés par la diversité biologique. Il s'agit, entre autres, des départements des Affaires Etrangères, de l'Education Nationale, de l'Equipement de l'Energie et Mines, etc. Organes de recherche scientifique Parmi ces institutions on peut citer : - l’Institut Scientifique,

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- le Centre National de Coordination et de Planification de la Recherche Scientifique et Technique, - les Instituts Nationaux de la Recherche Agronomique, - le Centre National de la Recherche Halieutique, - l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, - l’Ecole Nationale Forestière d’Ingénieurs, - les Universités. Organes de consultation Les principaux conseils qui touchent au domaine de la biodiversité sont : - le Conseil National de l’Environnement (CNE), - le Comité National sur la Biodiversité, - le Conseil National des Forêts, - les Conseils Supérieurs : - pour la Sauvegarde et l’Exploitation du Patrimoine Halieutique, - de la Chasse, - de l’Eau et du Climat, - de la Culture,

- le Comité Consultatif de Parcs Nationaux, - le Comité de la Pêche Continentale ; - le Comité Marocain de l’UICN ; Organisations non gouvernementales Les ONG, organisations représentant la société civile et les initiatives volontaires de certains groupes d’individus, sont devenus de nos jours de véritables acteurs qui jouent un rôle majeur dans la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité. Le Maroc a connu ces dernières années un développement important des ONG travaillant dans la protection de l’environnement et des ressources naturelles, nationales ou locales. 3.3. Constatation des infractions Le législateur marocain a prévu un ensemble de sanctions aux infractions des règles de protection du patrimoine culturel. Habilités à les constater, outre les officiers de police judiciaire, les agents commissionnés à cet effet par l’administration relevant de : - Ministère des Affaires Culturelles - Ministère de l’intérieur - Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire - Ministère de l’agriculture, Département des Eaux et Forêts - Ministère de l’équipement

Les infractions aux dispositions de la loi relative à la protection du patrimoine sont punies d’une amende de deux milles à vingt milles dirhams (2 000 à 20 000 DH). En cas de récidive, le délinquant est passible d’une amende qui ne pourra être inférieure au double de celle précédemment prononcée, sans toutefois qu’elle puisse dépasser quarante mille dirhams (40 000 DH).

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La loi prévoit aussi une condamnation à une amende égale à dix fois la valeur de l’objet ayant donné lieu à l’infraction. Cette amende a le caractère de réparation civile. La confiscation est obligatoire dans le cas d’exportation en infraction aux dispositions légales, de découvertes non déclarées et de fouilles effectuées sans autorisation. L’administration a le droit de transiger en matière d’infraction de protection et de préservation du patrimoine, soit avant, soit après jugement. La transaction passée sans réserve éteint l’action du Ministère public, aussi bien que celle de l’administration. Elle lie irrévocablement les parties et n’est susceptible d’aucun recours pour quelque cause que ce soit. Lorsqu’il y a pluralité de délinquants pour une même infraction : - la transaction passée avant jugement, avec l’un des coauteurs ou des complices produit effet à

l’égard de celui qui l’a effectuée, - la transaction passée après jugement, avec l’un des coauteurs ou des complices, produit effet à

l’égard de tous.

Dans les deux cas précités, la transaction produit toujours effet à l’égard du civilement responsable.

4. Stratégie nationale de la gestion durable de la biodiversité La stratégie marocaine en matière de conservation et d’utilisation de la diversité biologique devrait prendre en considération trois faits importants : 1. le besoin des populations humaines (aussi bien les populations actuelles que celles des générations

futures) en matière de biodiversité et il faut œuvrer pour satisfaire ces besoins), 2. l'état dégradé, sinon délabré de nombreuses de nos ressources biologiques ; état traduit par les

conclusions de nombreuses études sectorielles d'évaluation sur les différentes composantes de l'environnement au Maroc,

3. le Maroc a signé et ratifié la Convention sur la Diversité Biologique et qu'il est censé « dans la mesure du possible et selon qu'il conviendra », d’appliquer les différentes clauses de cette dernière.

De l'analyse de ces trois faits, il s’impose l’adoption d’une approche intégrée visant la protection de ces ressources et leur conservation. Les réunions et les ateliers thématiques ayant été organisés autour des sujets « Biodiversité terrestre », « Biodiversité marine et côtière », « Biodiversité des zones humides » et « indicateurs de surveillance » ont abouti à l’élaboration de quatre stratégies thématiques relatives à chacune de ces composantes de la biodiversité nationale. Ce sont des dispositifs, des approches et des instruments essentiellement destinés à assurer « la conservation, la gestion et l’utilisation rationnelle des ressources biologiques ». Ils permettaient l’atteinte de l’un des principaux objectifs mis en exergue dans diverses stratégies thématiques. En effet, l’essentiel de la stratégie socio-économique du Royaume du Maroc repose sur les ressources biologiques qu’elles soient minéralisées tel le phosphate ou vivantes des systèmes agro-sylvatique et marin. Un autre écosystème, les zones humides, bien qu’il n’ait pas l’envergure spatiale des autres écosystèmes nationaux, il joue un rôle déterminant dans cette stratégie socio-économique en

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fournissant inestimables services tels que l’eau, les protéines, le pâturage, des emplois, etc., à des populations riveraines, souvent démunies. Le développement socio-économique du Maroc paraît, donc, tributaire des végétaux, des animaux et des micro-organismes qui y vivent; éléments biodiversitaires qu’il faudrait protéger, conserver, gérer de façon rationnelle et, donc, en assurer la pérennité, tout en continuant, bien sûr, à profiter de leurs avantages. 4.1. Conservation in situ La conservation in situ est un moyen, un instrument de gestion et, aussi, une mesure préventive permettant d’appréhender des mesures de conservation au moindre risque pour des espèces populations souvent menacées. Une analyse des différentes études sur la biodiversité nationale au Maroc montre, en effet, que nos connaissances restent, malgré tout ce qui a été fait, très limitées. On ne connaît par exemple que très peu de choses sur : - les exigences de la majorité des formes de vie vulnérables et du patrimoine endémique de notre

pays, - le fonctionnement des principaux écosystèmes, etc., - pour certaines espèces ou écosystèmes surexploitées, il manque encore des informations,

déterminantes, comme la dynamique de population, la migration, l'impact de l'action anthropique sur cette dynamique, etc. ; des lacunes importantes pour l'élaboration de stratégies et d'actions de conservation fondées et efficaces.

Dans le milieu terrestre, si on prend, par exemple, les milieux forestiers et steppiques, nous connaissons peut être assez bien la biologie, la production, l'état de conservation des principales essences en tant qu'espèces de production ; mais, on ne peut en dire autant sur ces essences en tant qu'éléments de l'écosystème forestier, sur les interactions entre chacune de ces essences et toutes les autres formes végétales, animales ou microbiennes appartenant à la même biocoenose, ni encore sur les actions des produits chimiques et des polluants sur l'écophysiologie de ces essences. Un autre exemple, d'un autre écosystème, est celui du phoque moine de la Méditerranée, espèce gravement menacée à l'échelle mondiale. Les informations relatives à cette espèce dans notre pays sont vétustes ne permettant pas de planifier la protection d’un patrimoine si menacé figurant même dans pratiquement toutes les listes rouges de pratiquement toutes les organisations internationales protectrices de l'environnement et dans pratiquement toutes les conventions. Pour les ressources génétiques, dans le milieu marin par exemple, 99% des produits de la mer sont prélevés directement des populations sauvages, ce qui constitue, de toute évidence un élément important d'érosion génétique ; mais on ne dispose pas d’un seul indice nous permettant d’estimer cette érosion. Il en découle que, pour la grande majorité des écosystèmes, nos connaissances sur l'aspect synécologique de la biodiversité nationale se réduisent souvent au fait que « notre patrimoine génétique réside dans nos espèces et notre patrimoine spécifique réside dans nos écosystèmes ». De là, la prudence reste de mise et toute conservation devrait, en premier lieu, être préventive jusqu'à avoir toutes les informations nécessaires pour passer à la phase curative.

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Cette mesure préventive réside essentiellement dans l’approche écosystémique (in situ) de la conservation qui aurait au moins un triple avantage : 1. permettre aux espèces d'évoluer dans leurs cadres naturels, 2. conserver un nombre maximum de taxa, 3. permettre également de conserver des espèces peu connues, mal connues ou pas connues et qui

vivent au sein du même habitat. Si ces instruments de conservation in situ sont relativement faciles à mettre en œuvre dans un écosystème terrestre ou pour certaines zones humides, la situation est toute différente pour le milieu marin où il est moins évident de délimiter les zones à conserver et de les surveiller, où les espèces sont plus mobiles et sans « points d'attache », où l’accès est plus difficile et demandant des moyens spécifiques et onéreux aussi bien sur les plans humain que matériel. Cependant, c'est une approche qui y demeure la meilleure même s'elle est transposée du domaine terrestre et si le pourcentage de son efficience y est moindre. À quelques exceptions près, la conservation in situ reste la seule alternative et constitue une évidence qui ne nécessite même pas d'être évoquée en tant qu'objectif. En effet, les espèces des zones humides, par exemple, surtout celles les plus menacées en particulier, ont des exigences très rigoureuses et tellement particulières qu'il est difficile, sinon impossible, dans l'état actuel des choses, de faire reconstituer dans les conditions expérimentales et à petites échelles. Parmi ces espèces, la grande alose, par exemple, ou l'anguille, sont des espèces migratrices et la migration est une composante intégrante de leurs cycles biologiques respectifs. On peut, par exemple, faire le grossissement des anguilles ; mais on pourra pas dans l'état actuel des connaissances en assurer la multiplication. L’autre exemple est celui des oiseaux migrateurs qui transitent par notre pays et qui caractérisent nombreuses zones humide. Ceux-ci ont également des cycles marqués par cette phase cruciale dans leur vie qu’est la phase migratoire. C'est, de plus, un patrimoine partagé et qui, dans tous les cas, difficile à mettre sous acclimatation pour le faire proliférer. Au Maroc, l'approche écosystémique, autrement dit la conservation in situ, est une ancienne pratique au Maroc ; puisque déjà en 1917, une loi a été adoptée sur la conservation des forêts et que, quelques années plus tard, en 1922, 1923 et 1934, d'autres lois sur la pêche continentale, la police de chasse et la création des parcs nationaux ont également été adoptées. Aujourd'hui, 168 Sites d’Intérêt Biologique et Écologique (continentaux, littoraux, et humides) ont été institués “aires protégées” ou proposés pour leur protection, et où est visée la conservation d'écosystèmes entiers bien que, évidemment, les espèces qui y sont ciblées, les procédures de création et de gestion varient avec la diversité de leurs raisons d'être. Mais, l'analyse de cette étude montre que l'identification de la grande majorité de ces sites, s'est faite selon une approche « mégascopique » établie presque exclusivement sur les statuts d'espèces de grandes tailles dont des plantes, des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des batraciens. La conservation était souvent interprétée par les populations locales comme une « mise en conserve » et non pas comme une « mise en réserve » d’une ressource visée par des programmes de protection qu’on cherche à utiliser de façon rationnelle et durable. C’est ainsi que la création d'une « aire protégée » pour soustraire une espèce ou une ressource à l’extinction était souvent synonyme

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d'interdiction de l'accès à cette ressource et, parfois même, le « transfert » des populations locales vers d'autres sites. Les nouvelles approches veulent que toute conservation intègre la prise en considération des besoins des populations locales et, donc, l'utilisation, bien sûr, concertée et maîtrisée, des ressources par ces populations, ce qui évite bien des actes de « vengeance » dont les répercussions ne peuvent avoir qu'un impact négatif sur la conservation. 4.2. Compétences humaines, suffisantes et spécialisées L'une des principales lacunes évoquées dans pratiquement tous les rapports relatifs à la gestion de l'environnement et des ressources biologiques, c'est l'insuffisance des compétences nationales et de spécialistes en matière de biodiversité et de la conservation de cette dernière. A titre d'exemple, et pour ne parler que de l'un des domaines prioritaires, en l'occurrence celui des forêts, nous reprenons la phrase mise en relief dans le Programme Forestier National qui cite : « 100 chercheurs, c'est peu eu égard à la grande étendue de l'espace, à ses diversités multiples et à ses contraintes spécifiques ». Ce nombre correspond, environ, à 10 000 à 20 000 ha par ingénieur, alors que les normes internationales sont respectivement de 3000 à 6000 ha. Cette citation pourrait être appliquée, avec peut être plus d'acuité, aux autres domaines prioritaires dont celui des invertébrés terrestres où le nombre de spécialistes est extrêmement réduit pour plus de 15 000 taxa identifiées jusqu'à présent (dont plus de 2200 d'entre eux sont endémiques et sur les quelles rien n'est pratiquement connu). La situation dans le domaine marin n'est guère meilleur, puisque, à l'exception des équipes de l'Institut National de Recherche Halieutiques qui sont organisés autour des quelques espèces d'intérêt socio-économique et de certains milieux d'intérêt aquacole, on recèle très peu de compétences nationales en matière de biodiversité marine eu égard à l'importance de son espace maritime et la richesse de ses ressources considérables, mais, surtout, l'ampleur des problèmes qu'encourt la biodiversité marine, côtière et des zones humides dans notre pays. Pour les zones humides, si le nombre de spécialistes est assez important, on manque toujours de spécialistes en conservation, gestion, restauration, réhabilitation, et de certains systématiciens spécialisés. Cataloguer toutes les potentialités humaines susceptibles de contribuer à la conservation de la biodiversité marine est donc un premier pas à franchir. Se basant sur cette évaluation, sur les résultats de l'Étude Nationale sur la Biodiversité, ceux de l'Étude des Aires Protégées, des stratégies établies par divers départements gérant ou s'intéressant aux différents domaines de la biodiversité terrestre, et sur les autres études mettant en évidence les problèmes encourus par la biodiversité marocaine sous ses différents aspects, il est possible de déterminer avec précision les besoins pour les quels des formations sont nécessaires et le nombre de scientifiques et techniciens qu'il est nécessaire de former pour répondre à ces besoins. Connaissant les besoins en moyens humains, les lacunes en matière de connaissances en biodiversité nationale et le potentiel national en matière de formateurs ; il est possible d'organiser et d'autoriser par les différents départements compétents (Ministère de l'Enseignements supérieur, Ministère de l'Agriculture, etc.) des formations doctorales visant le « ravitaillement » et le renforcement du secteur de la recherche scientifique biodiversitaire en moyens humains spécialisés. Ces formations pourraient

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également être organisées dans le cadre de coopération entre le Maroc et d'autres pays avancés dans ce domaine. Cependant, en moyens humains, le Maroc a besoin également de techniciens spécialisés dont le rôle est tout aussi déterminant que celui des scientifiques. C'est ainsi que le soutien au scientifique, l'animation de rencontres de sensibilisation, l'éducation des futures générations en matière de conservation de divers écosystèmes, le contrôle aussi bien sur le terrain que transfrontalier, la verbalisation, etc. suggèrent un personnel « formateur » qualifié, compétent, connaisseur en biodiversité nationale, expérimenté et maîtrisant, d'une part, les principes de la communication et, d'autre part, de la conservation, de l'utilisation durable et de la Convention sur la Biodiversité en général. Cela suggère également des programmes de formation hautement spécifiques et de grande qualité. 4.3. Information scientifique accessible et utilisable L'organisation et la gestion de l'information est la base de toute recherche scientifique efficiente et fiable pouvant être valorisée dans des programmes de conservation et d'utilisation durable. À l'échelle nationale, pratiquement chaque département dispose de son propre stock d'informations (bases de données, banques de données, collections scientifiques, etc.) ; un ensemble, donc, d'informations sectorielles dont les contenus pourraient être capitalisés pour la constitution d'une base de donnée nationale sur la biodiversité, base susceptible de profiter à tous les utilisateurs et qui, de plus, aiderait et faciliterait la réalisation d'actions de sauvegarde, de protection et de conservation d'espèces et d'espaces plus ou moins gravement menacés. En effet, le Département des Eaux et Forêts a, durant des décennies, compilé des statistiques et des données sur les milieux forestières et sur la biodiversité nationale. Le Département chargé de l'Environnement, malgré sa relative jouvence, a commandité de nombreuses études stratégiques sur l'environnement dont l'Etude Nationale sur la Biodiversité. Le Département de l'Agriculture a, à son actif, d'inestimables renseignements sur la biodiversité agricole, sur les espèces cultivées et les races améliorées élevées. Le Département chargé de la Recherche Scientifique empile, depuis les années 20, de nombreuses études sur les écosystèmes naturels marocains et leur écologie. Les données sur différentes composantes de la biodiversité marocaine, bien que lacunaires, sont donc nombreuses et complémentaires, mais devraient être mises en commun, gérées et capitalisées pour le grand intérêt de la biodiversité nationale, sa conservation et son utilisation durable. Actuellement, un autre instrument d’information sur la biodiversité est en cours d’élaboration (phase finale) au sein du Secrétariat d’Etat à l’Environnement. Il s’agit du CHM, le Clearing- House Mechanism, correspondant à une base de données sur la biodiversité. C’est une base de données où sont stockées, classées et hierarchisées, toutes les données relatives à la biodiversité marocaine ; des données sur les espèces, les ressources ; mais, aussi, divers rapports stratégiques élaborés dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique. 4.4. Instruments de sensibilisation (programme spécifiques pour populations cibles) La sensibilisation est une composante essentielle dans toute stratégie relative à la protection des ressources biologiques vivantes. En effet, la Biodiversité est un concept nouveau ; nouveau par sa

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conception, nouveau par sa perception des éléments vivants de la nature et nouveau par ses approches de leur conservation. Il est tout a fait logique à ce qu'il soit accompagné, dans son exercice, de programmes d'informations, d'explications, de vulgarisations, etc. Ce sont des programmes d'une importance vitale au le Maroc dans la mesure où, le niveau d’analphabétisme, de plus de 40%, ne permet pas à la moitié donc de la population une assimilation facile de ces nouveaux. D’autre part, la plus grande partie des ressources biologiques (forêts, agro-systèmes, hydro-systèmes, ressources phytogénétiques et zoogénétiques, zones humides, ressources halieutiques, etc.) se trouve entre les mains et à la portée de populations locales rurales et constituant l’essentiel de leurs moyens de subsistance. Même pour les plus instruits et les plus avisés (scientifiques, gestionnaires, animateurs, sensibilisateurs, décideurs, etc.), la Convention sur la Diversité Biologique, dans sa philosophie, préconise une nouvelle façon de voir les espèces et les espaces, de nouvelles approches d'utilisation et, surtout, de nouvelles recettes de gestion. Une contrainte imposant des programmes de sensibilisation est que, chaque élément de la biodiversité est le centre d'intérêt d'un certain nombre d'utilisateurs. Pour la forêt, par exemple, même si celle ci relève, pour sa gestion, du département des Eaux et Forêts, les acteurs sont nombreux, avec des intérêts souvent antagonistes : les usagers correspondant aux populations locales qui ont un droit d'usage pour prélever ce dont elles ont besoin, les communes locales qui ont droit à une partie des recettes conformément à la loi, les industriels exploitants et entrepreneurs, les promoteurs touristiques ou immobiliers, etc. Il en découle que pour une seule ressource, voir une seule espèce, les intérêts et les intervenants sont multiples et, pour conserver cette ressource, il faut une concertation, une coordination et le concourt des différents intervenants publics et privés. Et ce qui est valable pour la forêt l'est aussi pour l'agriculture, la pêche maritime, les zones humides, etc. Il s'impose alors l’élaboration de programmes d'information / sensibilisation « taillés sur mesure » pour chacune de ces populations-cibles. Pour les zones humides, le problème se pose avec encore plus d’acuité dans la mesure où : - ce sont des milieux d’une grande vulnérabilité, - ce sont souvent des milieux loin des zones urbaines, donc de l’administration et du contrôle, - c’est le gagne-pain d’un grand nombre de populations rurales souvent démunies, - chaque année, ces zones reçoivent un patrimoine biologique d’intérêt international constitué par

des oiseaux migrateurs. La conservation de ces zones ne peut se faire, donc, qu’à travers ces populations utilisatrices rurales et à travers leur participation et, pour celà, il faut qu’elles soient informées et sensibilisées.

Conclusion Le Maroc occupe une place privilégiée dans le bassin méditerranéen, grâce à la diversité de ses bioclimats et à la variété de ses écosystèmes naturels. Outre son importance écologique, la richesse biologique du Maroc présente aussi un intérêt socioéconomique vital pour le pays. Les ressources biologiques exploitées contribuent à une part importante de la richesse nationale dans différents secteurs de l’économie comme l’agriculture, l’élevage, la foresterie et les pêcheries.

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Le secteur forestier a été abordé dans ce chapitre à la fois en tant que composante de la biodiversité et en tant que secteur économique pour lequel une stratégie nationale est établie. De même pour les ressources biologiques marines, riches en espèces, et qui présentent une valeur patrimoniale et économique. Le présent chapitre a eu pour objectif de présenter l'état de la biodiversité au Maroc, sous forme de constats et d’indicateurs dans le cadre d’une approche Etat-Pression-Réponse. Bien que la proposition d’indicateurs soit largement handicapée par l’absence de données chiffrées et fiables dans beaucoup de secteurs, les renseignements disponibles ont permis de préciser l’état et les pressions subies par la biodiversité. L’état de la biodiversité nationale révèle que plus de 24 000 espèces animales et 7000 espèces végétales sont inventoriées, avec un taux d’endémisme global de 11% pour la faune, et de plus de 20% pour les plantes vasculaires, taux presque sans égal dans tout le bassin méditerranéen. La diversité des écosystèmes est aussi remarquable ; en plus des écosystèmes côtiers et marins, méditerranéens ou atlantiques, une quarantaine de milieux continentaux ont été identifiés comme particulièrement riches en biodiversité, dont près des 3/4 sont représentés par des écosystèmes forestiers stricts (forêts) et des écosystèmes préforestiers et pré-steppiques. Parmi les indicateurs de l’état de dégradation de la biodiversité (Tableau 1.10), le nombre d’espèces menacées est alarmant : 610 espèces animales au moins et 1 670 espèces végétales nécessitent des actions urgentes de protection. De même, les écosystèmes les plus touchés par la dégradation ont été identifiés. À ce niveau, il est important de parvenir à une cartographie chiffrée des écosystèmes, afin de traduire leur état en termes de superficie par zone biogéographique. Les pressions sur la biodiversité proviennent essentiellement des multiples activités de l’homme. Quatre catégories d’indicateurs sont proposées : - perte d’habitats, - surexploitation des ressources, - pollution, - introduction d’espèces exotiques.

L’état actuel des connaissances et l'insuffisance de données scientifiques chiffrées, rendent difficile l’évaluation des pertes d’habitats. La perte par rapport à un état de référence est encore moins aisée, car la valeur chiffrée d’un état de référence ou d’un seuil est rarement disponible. Néanmoins, le problème de l’élaboration des différents indicateurs de pression a été mieux posé, ouvrant ainsi un large champ pour les investigations futures. Des mesures concrètes de protection et de gestion des ressources biologiques ont été entreprises depuis assez longtemps : protection des espaces, protection / réintroduction des espèces. D’autre part, l'arsenal juridique a été évalué. Le Maroc a signé et ratifié un nombre important de conventions internationales et régionales.

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Des actions importantes ont été menées ces dernières années en matière de coordination sur la biodiversité ; une stratégie et un plan d’action nationaux sont en cours d’élaboration par le Département de l’Environnement. Devant la croissance démographique et les multiples pressions anthropiques, il importe d’intensifier les efforts de sauvegarde de ce patrimoine national, dans un cadre de concertation, de participation et de partenariat entre les différents acteurs. Il est impératif aussi d’intégrer la conservation dans les activités de développement ainsi que de renforcer les programmes de formation, d’éducation et de sensibilisation pour que les mesures de protection puissent atteindre leurs objectifs. Afin d’établir un système d’évaluation et de suivi basé sur les indicateurs Pression-Etat-Réponse, il est nécessaire de disposer de bases de données régulièrement actualisées dans tous les secteurs de la biodiversité, à titre d’exemple : - la cartographie de l’évaluation des écosystèmes forestiers, des espèces de parcours, des zones

humides et du littoral, - les données chiffrées et précises par espèce sur l’exploitation des ressources halieutiques, - les données chiffrées et précises sur les espèces exotiques et leur effet sur la biodiversité

autochtone, - les éléments chiffrés et précis sur l’évaluation de la pollution des eaux piscicoles, des eaux

d’irrigation et des sols agricoles. Le champ des recherches futures est vaste et nécessiterait une organisation au niveau national. Le projet est d’autant plus justifié que la communauté scientifique internationale continue de rechercher les indicateurs les plus pertinents, qui soient à la fois très instructifs, et facilement mesurables dans le temps et dans l’espace. Références bibliographiques

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PALESTINE Ihab HAJ DAOUD

Introduction The Palestinian Ministry of Tourism and Antiquities/ Department of Antiquities and Cultural Heritage (DACH) has been established in 1994 with the mission to manage, protect, document and promote antiquities and cultural heritage. DACH is committed to enhancing the rich history, diversity, and resources of the country, thus it supports the agenda that protects heritage and at the same time promotes change. To uphold its vision and make a significant contribution, DACH works with the local and international institutions and programs. Cultural landscape is an essential part of the Palestinian cultural heritage, which DACH has tried to protect and valorize since its establishment. It is defined as "a geographic defined area that enclosing both cultural and natural resources, in addition to the presence of historical event/s, activity/ies, or person/s, and/or exhibiting important cultural character/s and/or aesthetic values." The cultural landscape is differentiated from a natural landscape by a cultural group that shape out important characters of the landscape, especially those related to the land use types and patterns as well as the human-related cultural properties of the landscape. As a consequent, the existing culture of the inhabitants is considered as the agent of the landscape, the natural constituents of the landscape is the medium, and hence, the cultural landscape is the result of the interaction of both factors: cultural and natural. In other words, cultural landscape is considered as a reflection of the existing culture of one or more society textured into the existing natural elements of an area (i.e. topography, natural vegetation, geology, etc.). Thence, the Safeguard and enhancement of the landscape characters and sustaining a sense of place is an important conservation requirement through careful planning, which will provide two parallel approaches: development of land, and at the same time taking into consideration the cultural and natural values and functions of the landscape, for achieving the final aim; that is sustainable development through the wise use of natural resources. Although there are a lot of initiatives, studies and pilot cultural landscape projects implemented in Palestine. This report will present the Palestinian experience and efforts undertaken in the West Bank, trying to tackle these efforts and highlighting their success and the obstacles that faced related institutions in managing and conserving this unique and high diverse heritage.

1. Description of the West Bank Cultural Landscape The cultural landscape of the West Bank governorates composites of numerous natural and man-made elements reflecting an environmental of great ecological, cultural and historic value. This cultural landscape is an important resource exposed to many threats due to the limited land available and the rapidly growing population of Palestine and the Israeli occupation. From north to south, the West Bank governorates are divided into eight Governorates covering approx. 5600 square kilometres. It is currently the home of about 2,58 million people. The small area of the west bank, the diversity of its natural features, its landscape and heritage values, and its location in a semi-arid region; all these elements conspire to make the cultural landscape of the West Bank especially sensitive and vulnerable.

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The surface of the West Bank has diverse landscape features of ecological and historical significance combined with dry climate and tiny size. Due to the scarcity of woodland and vegetation, features such as topography, soil, rock formation and man-made elements become dominant. However, cultural landscape features changes from one area to another. In the northern part in Jenin Governorate, a unique landscape emerges which is different from any other with dominant green plains and agricultural lands, and with a blend of arid to semi-arid mountains of medium height dotted with various trees, agricultural fields and cultural heritage sites. Heading down to Nablus Governorate, a different landscape appears with valleys embedded within agricultural land, olive terraces, and big archaeological sites encircled by numerous mountains with shrubs and several woodlands. In the middle of the west bank, both Ramallah and Jerusalem Governorates are composed mountains with different slopes flaunting a whole array of olive trees. To the south, in Bethlehem and Hebron Governorates, the landscape is decorated with vineyard terraces, archaeological sites, and arid and semi-arid mountains interlaced with the Jordan Valley Mountains. The blueness of the Dead Sea and the high mountains of Jordan are strong features that dominate the landscape. Towards the east, in Jericho Governorate, green coloured plains are the features of the Landscape. Hills and the high mountains of Jordan transform the landscape majestically and add important characters to its cultural and natural heritage significance. These cultural landscapes will have to supply the present and future needs for urban and commercial development as well as primary needs, such as food and water, in addition to recreational space for the rapidly growing population of Palestine. With small areas to accommodate the functions and activities needed to support sustainable economic development there are, currently, significant land use conflicts evident, both at the regional and local level. When the Palestinian National Authority partially took its responsibilities for cultural heritage in the Occupied Palestinian Territory in 1994, DACH has taken the lead to protect Palestinian cultural landscape and cultural heritage from pillaging, damage and distortion either naturally and/or anthropically. All of these efforts have been done hand in hand with related public and NGOs institutions. Despite the numerous efforts, the reality and de facto issues imposed by the Israeli Occupation, especially illegal settlements coupled with the lack of security and effective national legislations on the protection of cultural heritage properties and their cultural landscape, which cause severe pillage and devastation of these properties, particularly those areas under Israeli authorities control in areas "C" according to the Oslo Accords of 1993 and 1994. In spite of innumerable Israeli obstacles against safeguarding the cultural landscape of Palestinian Territories, several places and areas have been listed and documented as distinctive cultural landscape areas in bad need of appropriate protection and sustainable conservation all over the Palestinian territory regardless of being under the mandates of Palestinian Authority in (Area “A” and “B”) or still under the Israeli Occupation Authority in (area “C”). These areas include, for example, the cultural landscape of Batir, Sabastai, Wadi Gaza, Olive groove terraces, Vineyard groove terraces in Hebron and the Wilderness of Jerusalem. In 2005, DACH, in cooperation with local experts from other cultural heritage institutions in Palestine and with the help of UNESCO’s World Heritage Committee, prepared the ‘Inventory of Cultural and Natural Heritage Sites of Potential Outstanding Universal Value in Palestine’. This inventory (the

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Palestinian Tentative List) includes twenty cultural and natural heritage sites and areas that might meet the criteria and requirements of the World Heritage Committee for inscribing Outstanding Universal Sites in the World Heritage List, involving, for example, the “El-Bariyah: Wilderness with monasteries”; “Palestine Land of Olives and Vines”; “The religious routes in the Holy Land”, “Wadi Natuf and Shuqba cave”; and the “ Wadi Gaza”.

2. Legal protection of the cultural landscape In Palestine, as it stands today, archaeological sites are protected by the 1966 and 1929 Antiquity laws. However, these laws protect only archaeological sites dated pre 1700, leaving three hundred years of Palestinian cultural heritage without proper juridical protection tools. In 2003, a new law for cultural heritage protection was prepared by the Institute of Law at Birzeit University in cooperation with cultural heritage experts for the benefit of the Ministry of Tourism and Antiquities. The main aim of this law is widening the scope of protection of all components and types of the Palestinian cultural heritage that are not covered by old laws. Among these components is the Cultural Landscape, which is an essential element of the definition of the Immovable Cultural Heritage, stating that "Immovable Cultural Heritage includes monuments, historic centres in towns and villages, archaeological sites, cultural landscapes, which are more than fifty years old. Components of immovable cultural heritage shall not be limited only to these categories" (The new Draft of the Palestine Cultural Heritage Law, Art. 1). The Cultural Landscape according to the new law is defined as “Delineate topographical part of a landscape that has been formed by the interaction between mankind and nature. It reflects the picture of evolution, stability, and features of human society in time and places, and which earned social and cultural values in various layers of soil, due the presence of material residues, which reflect the previous uses of land, the activities on which took place, as well as skills and heritage. It also includes landscapes that have been portrayed in literary and artistic work, or which historical events took place on them” (Ibid). Unfortunately, the new law is not yet ratified by the Palestinian Legislative Council. Consequently, cultural and natural heritage properties are left without appropriate legal protection measures and/or a solid constitutional basis. Yet, to enhance the protection status of the cultural and natural Palestinian heritage, the final version of the new proposed Law has to be ratified and put into force as soon as possible so as to preserve and minimize the destruction of Palestinian heritage for the benefit of present and future generations.

3. The palestinian charter for the protection of the cultural heritage in Palestine In 2011, another level of protection of the Palestinian cultural heritage has been started though preparing the “National Charter of the Palestinian Cultural Heritage”. The protection of cultural landscape is one of its main components. This Charter is an important step forward to reinforcing the protection of the Palestinian Heritage, which hopefully can be completed in the coming few months. In this context, a workshop for cultural heritage stakeholders was held on 12th December 2011 in Bethlehem to prepare this Charter. It was organised with the support of UNESCO and ICCROM, and different related international and local institutions and experts participated in it.

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4. National spatial plan project The National Spatial Plan Project forms another protection layer of the Palestinian cultural landscape. It started at the beginning of 2010 with the participation of seven Palestinian ministries and some other national institutions. It is geared to provide the strategic spatial framework to guide national development and investment decision making with an obvious aim to protect all the Natural Resources and Historical Properties. Its first phase was already undertaken, resulting in identifying 2000 important archaeological and natural sites in the West Bank and Gaza to be appropriately protected.

5. Human resources The protection of cultural landscape is part of the DACH’s responsibilities and mandates. It is managed and protected under its supervision and administration. Basically, the structure of DACH consists of four Directorates designed to facilitate the performance of its mandates, including: Directorate of the National Register and Conservation, Directorate of Protection, Directorate of Site management and Restoration, Directorate of Conservation Techniques, Excavations and Museums. However, these Directorates are lack of human resources in terms of quality and quantity. For example Department of Inventory is operated by one person, Department of Restoration is operated by two persons, Department of Specification is run by one person, etc.

6. Financial resources In General, conservation and management of the Palestinian cultural heritage are based on one-off projects funded by foreign donors and geared towards job creation programmes rather than strengthening a strategic holistic/integrated conservation approaches to foster and improve the quality of cultural heritage properties. Nonetheless, the contribution of the Palestinian government is very little and mainly allocated for providing the running cost. This kind of projects might not sustain the long-term or strategic conservation of the Palestinian cultural landscape, especially all the cultural landscape projects implemented were small pilot projects supported by UNESCO with an aim of upgrading the capacity of DACH to better manage and conserve the Palestinian cultural landscape, including, for example, the integrated planning for safeguarding the cultural Landscape of Sabastiya, and Battir Cultural Landscape. In spite of the fact that most of the cultural landscapes pilot projects are located in Area “C” under the full Israeli control with reference to Oslo Accords, there are several serious attempts strive to protect and develop cultural landscape in Palestine, carried out by governmental institutions, NGOs, semi-governmental organisations, the private sector, and international organizations (UNDP and UNESCO).

7. Partnership The Department of Antiquities and Cultural Heritage directly and indirectly work with governmental and non-governmental bodies to preserve cultural heritage properties in Palestine, entailing main Palestinian universities and semi-governmental organizations, and NGOs working in cultural heritage domain, such as the Hebron Rehabilitation Committee HRC, the Center for Cultural Preservation in Bethlehem CCHP, Riwaq Centre in Ramallah, and the Welfare Association in Jerusalem. These institutions along with some other community initiatives are participating actively in conservation and rehabilitation of the Palestine cultural heritage properties.

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8. Strength and weakness, opportunities and recommendations Besides the obstacles and challenges facing the cultural heritage all over the world and specially those facing the third world countries, Palestine have its own specific problems and challenges tremendously affect its cultural and natural landscape, which can be summarized as the following: 1. In spite of the peace process, major parts of the Palestinian Territories are still under the Israeli

Occupation. The Oslo Accords divided the land into three areas A, B and C. In area A (only 11.7% of the west bank), Palestinians have both administrative and security control over the land. In area B (26.3%), they have administrative responsibility only, while area C (62%) is completely under full Israeli control, which includes cultural-archaeological sites and landscapes. Thus, Israeli forces are still considered as a major destruction factor for the Palestinian cultural landscape in addition to uprooting of more than a million olive trees for the construction of the apartheid wall, settlements, and bypass roads,

2. The Israeli Occupation Forces prevent national organizations from undertaking their duties in area “A” and “B” which is against the Aslo Accords,

3. The Apartheid Wall: The construction of the apartheid wall has added another dimension to the

destruction of cultural heritage sites, causing an irreversible destruction of the cultural landscape, 4. Israeli settlements, and bypass roads: Most of the Israeli settlements are constructed on top of the

Palestinians hills and mountains, which mostly contain cultural heritage sites in addition to its natural components,

5. The legislations: the existing laws are very old, mainly depending on the British Mandate legislations,

and don’t protect all of the cultural Heritage components such as the cultural landscape. Besides that the weak executive authorities on every level are not capable to implement the existing laws to protect the cultural heritage,

6. The cultural heritage in general, in spite of the improvement in the last decade, is not yet a national

priority on both communal and governmental level, 7. Lack of proper expertise needed for conservation and management of the cultural landscape field, 8. Lack of financial resources: in spite of the fact that many international organizations fund projects

for the preservation and protection of cultural heritage, the safeguarding of cultural Landscape is not a priority in the cultural heritage arena,

9. Lack of appropriate capacity building of the competent organizations, 10. Lack of a comprehensive database for all cultural heritage components all over the Occupied

Palestinian Territories, 11. Lack of interest and coordination among various Palestinian institutions, and the absence of proper

network between government and private sectors, 12. Unplanned urban sprawl that results in building on agricultural land, the destruction of the

centuries-old olive terraces, the looting and destruction of archaeological sites, the huge mountain

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cuts for the construction of new buildings that have no relation whatsoever to the surrounding landscape.

Conclusion, recommendations I would like to conclude that the destruction of the cultural landscape in Palestine is affected by different factors, principally modernization (socio-economical changes), and the geopolitical situation including the occupation, and environmental change and degradation. Cultural Landscape is not only a testimony of the past, or appreciating its beauty, or considered as an element of national and local identity, but also a main economic sector , especially for a country like Palestine, where there are no natural resources nor sufficient agriculture or industries. Thus it becomes important to define the various values embodied in the cultural landscape in any suggested management policy for cultural heritage, since the cultural landscape is the space in which we settle and in which we carry out our activities. If Palestinian cultural landscape is to be well conserved and managed, new legislations and safeguarding, valorisation and management and policies must be set to overcome all previously mentioned obstacles and challenges, as well as it must be placed on the highest priorities of the Palestinian national agenda.

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TUNISIE 1 Les « paysages culturels », un concept encore étranger ! Mustapha KHANOUSSI et Slaheddine GANNOUNI

Introduction Pays à l’histoire plurimillénaire, la Tunisie présente aujourd’hui un territoire très marqué par l’action de l’homme et par son intervention sur la nature. Les traces de cette intervention sont partout et de toutes natures. Peu nombreux sont donc les endroits où cette empreinte est absente et où la nature garde encore sa « virginité » ! Il découle de cela que les biens qui peuvent entrer dans la nouvelle catégorie des biens culturels, à savoir celle des « paysages culturels », sont nombreux et d’une grande variété.

1. Un patrimoine riche et varié Cette longue présence humaine se poursuit sur un territoire qui, malgré son exigüité relative, présente une diversité géographique appréciable. Cette diversité va des régions forestières au climat humide du nord-ouest avec les forêts de Jebel Khmir et d’El Faïja, à celles désertiques sur les bordures du Grand Sahara au climat sec et à la pluviométrie avare, en passant par les régions montagneuses de la Dorsale et des Hautes et Basses Steppes. Au fil des siècles, des apports successifs de populations d’Orient, du Nord et du Sud ont renforcé le peuplement autochtone et ont introduit des modes de vie qui ont contribué à la diversification de l’occupation du sol et de son exploitation. Le résultat de ces apports et de ce brassage est un riche patrimoine culturel couvrant des périodes allant des temps préhistoriques jusqu’à l’époque contemporaine. Il comprend des biens d’une grande variété allant des abris sous roche préhistoriques et des oasis millénaires dont l’une – Gafsa – se targuait d’une fondation divine d’après une tradition locale rapportée par l’auteur latin Salluste, aux installations industrielles du bassin minier du sud-ouest et aux fermes coloniales du début du siècle dernier ! L’intérêt pour ce patrimoine est toutefois relativement récent. Il ne s’est affirmé réellement qu’avec l’instauration du protectorat français et le début de la promulgation, à l’instigation de l’administration coloniale, de décrets beylicaux de protection du patrimoine archéologique antique et de classement des vestiges antiques les plus remarquables comme « monuments historiques » bénéficiant d’une protection juridique spécifique. Cette politique a peu évolué avec le temps. Ce n’est qu’après l’indépendance du pays en 1941 et une prise de conscience renouvelée de la valeur de cette richesse « unique et non renouvelable » qui s’est reflétée au niveau international de manière éclatante en 1914 par l’adoption la Charte de Venise à la rédaction de laquelle la Tunisie a pris part en la personne du regretté Slimane Mustapha Zbiss, que de nouveaux concepts ont été introduits et que de nouvelles catégories de patrimoine culturel immobilier ont été retenues. La dernière révision importante en date remonte à l’année 1994 avec la promulgation de la loi plus connue sous le nom de Code du patrimoine qui, à l’échelle nationale, a introduit de nouveaux concepts et créé de nouvelles catégories.

2. Les catégories de patrimoine culturel et naturel Cette loi qui porte le numéro 1994-35 et est datée du 24 février 1994 est relative à la protection du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels. Composée de 98 articles, elle définit dans

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son article premier le patrimoine culturel tangible comme suit : « Article premier : - Est considéré patrimoine archéologique, historique ou traditionnel tout vestige légué par les civilisations ou les générations antérieures, découvert ou recherché, en terre ou en mer qu’ils soient meubles , immeubles, documents ou manuscrits en rapport avec les arts, les sciences, les croyances , les traditions , la vie quotidienne les évènements public ou autres datant des époques préhistoriques ou historique et dont la valeur nationale ou universelle et prouvée . Le patrimoine archéologique, historique ou traditionnel fait partie du domaine public de l’Etat, à l’exception de celui dont la propriété privée a été légalement établie. » Elle répartit ce patrimoine en 4 grandes catégories principales. Ce sont : - les sites culturels, - les ensembles historiques et traditionnels, - les monuments historiques - et les biens meubles Ces catégories sont définies dans les quatre articles suivants : « Art. 2 - Sont considérés comme ‘sites culturels’ les sites qui témoignent des actions de l’homme ou des actions conjointes de l’homme et de la nature, y compris les sites archéologiques, qui présentent du point de vue de l’histoire, de l’esthétique, de l’art ou de la tradition, une valeur nationale ou universelle. Art. 3 - Sont considérés comme ‘ensembles historiques et traditionnels’ les biens immeubles, construits ou non, isolés ou reliés, tel que les villes, villages et quartiers qui, en raison de leur architecture, de leur unicité de leur harmonie ou de leur intégration dans leur environnement, ont une valeur nationale ou universelle, quant à leur aspect historique, esthétique, artistique ou traditionnel. Art. 4 - Sont considérés ‘monuments historiques’, les biens immeubles construits ou non, privés ou relevant du domaine public, dont la protection et la conservation présentent du point de vue de l’histoire, de l’esthétique, de l’art ou de la tradition, une valeur nationale ou universelle. Art. 5 - Peuvent être protégés les biens meubles, y compris les documents et les manuscrits qui constituent, quant à l'aspect historique scientifique, esthétique, artistique ou traditionnel une valeur nationale ou universelle. Les biens meubles sont constitués d’éléments isolés ou de collections. La collection est réputée une et indivisible du fait de sa provenance d’un même lieu d’origine ou du fait qu’elle témoigne de courants de pensée, d’us et coutumes, d’une identité, d’un goût, d’un savoir, d’un art ou d’un évènement. » Pour le patrimoine naturel, la politique tunisienne en matière de protection de l'environnement a pour but de préserver l'équilibre écologique, de sauvegarder les ressources naturelles et humaines et de lutter contre les diverses formes de pollution. Elle ambitionne, aussi, de concilier les besoins du développement avec les impératifs environnementaux afin de protéger les éléments naturels (air, eau, sol et biodiversité), d'atténuer les risques présentant une menace pour ces ressources et d'améliorer les conditions de vie de la population. Tous ces objectifs s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie nationale pour un développement durable, en conformité avec les principes de la Conférence de Rio de 1992.

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Les institutions en charge de l’Environnement en Tunisie sont variées. A leur tête, le ministère de l’Agriculture, de l'environnement et des ressources hydraulique, est responsable de la conception et de la mise en œuvre d’une politique nationale de la protection de l’Environnement. Ce patrimoine naturel est classé en différentes catégories qui sont : - les parcs naturels au nombre de 9 et dont l’un, celui du lac d’Ichkeul, est classé sur la Liste du

patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO, et deux, ceux d’El Feïja et de Bouhedma sont inscrits sur la Liste indicative,

- les Réserves Naturelles au nombre de 36, - les Zones Humides d'Importance Nationale au nombre de 13, dont celle de Chott el Jerid est inscrite

sur la Liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO.

À ces biens, s’ajoutent les 2 Réserves marines de Galiton et du Golfe de Gabès, les 4 Réserves faunistiques d’Aïn Baccouch, de Dar Chichou, de M'hibeus et de Jebel Orbata, la Réserves pour l'avifaune de Jenein-oued Ouni. Certains de ces biens bénéficient d’un classement international Ramsar telle que la Zone Humide d’Ichkeul. Quatre Réserves de la Biosphère UNESCO-MAB - Parc national de jebel Bou-Hedma, - Parc national de jebel Chaambi, - Parc national de l'Ichkeul, - Parc national des Iles de Zembra et Zembretta.

Convention de Barcelone - Galiton, - Ichkeul, - Ile Chikly, - Iles de Kneiss, - Zembra et Zembretta.

Quand on examine de près les classifications ci-dessus, aussi bien celles concernant le patrimoine culturel que celles qui se rapportent au patrimoine naturel, on se rend compte que la définition de l’une des catégories qu’on y trouve, en l’occurrence celle des « sites culturels », est très proche de la définition des « paysages culturels » dont le concept a été adopté par le Comité du patrimoine mondial culturel et naturel en 1992. Les « paysages culturels » sont, en effet, définis comme des biens culturels représentant des « œuvres combinées de la nature et de l'homme ». Ils illustrent l'évolution de la société et des établissements humains au cours des âges, sous l'influence des contraintes matérielles et/ou des ajouts présentés par leur environnement naturel et des forces sociales, économiques et culturelles successives, internes ou externes. À ce jour, la Tunisie n’a aucun bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial au titre de « paysages culturels ». Cependant en 2008, elle a fait inscrire sur la Liste indicative l’oasis de Gabès, bien mixte qui répond à la définition de paysage culturel. En voici une description succinte :

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L’oasis de Gabès est une ancienne oasis traditionnelle littorale qui doit son existence à trois ressources naturelles et patrimoniales: (i) Un sol, généralement sablonneux, qui à travers du temps a acquis sa caractéristique propre suite à l'utilisation des engrais naturels. (ii) Une eau jaillissant aux endroits où les nappes profondes affleurent à la surface. (iii) les palmiers dattiers qui forment une sorte de parasol créant un micro-climat exceptionnel qui a engendré un écosystème unique et original, refuge et lieu de vie de nombreuses espèces végétales et animales. Les oasis en Tunisie constituent une forme très élaborée d’irrigation collective dont la conception est très ancienne. En effet l’ensemble de ces systèmes d’irrigation est basé sur la mise en commun et le partage des eaux des différentes sources entre les parcelles par un réseau complexe de canaux d’irrigation. C’est ce système d’irrigation collectif et l’organisation des cultures en trois étages qui ont permis à ces paysages caractéristiques des oasis tunisiennes de perdurer à travers les siècles jusqu’à aujourd’hui. L'oasis de Gabès est en effet restée jusqu'au début des années soixante dix du siècle dernier comme l'exemple type de l'oasis littorale avec son système de culture diversifié associant une variété de cultures dans un système d'étages. Le contexte économique régional est depuis marqué par la croissance rapide des activités urbaines. Le lien entre l'agriculture oasienne et la ville était d'autant plus étroit qu'il a permis l'emploi d'une fraction importante de la population et favorisé l'émergence et le développement de beaucoup d'autres activités (commerce de fruits et légumes frais, commerce de légumes déchés et des céréales, commerce de la luzerne et des fourrages secs, commerce du henné, commerces des semences et des engrais, artisanat de la sparterie et de la vannerie, forge et menuiserie traditionnelles, etc.). L’oasis de Gabès n’est qu’un exemple parmi tant de biens qui peuvent être considérés comme des paysages culturels. On peut également citer, à titre indicatif, les exemples des sites industriels du bassin minier de Gafsa, la vaste plantation d’oliviers d’Ec-Chaal dans la région de Sfax qui remonte à l’époque du protectorat français, ou encore les vignobles du Cap Bon et les carrières antiques de marbre numidique de Chimtou dans le gouvernorat de Jendouba. Comme on peut le constater, ces biens sont d’une grande variété et se rencontrent dans toutes les régions du pays. Leur inventaire exhaustif reste cependant à réaliser et les études les concernant sont encore peu nombreuses. Selon leur nature, la gestion de ces biens relève de la responsabilité soit des administrations publiques en charge du patrimoine culturel, en l’occurrence l’Institut National du Patrimoine, ou naturel, en l’occurrence le Ministère de l’agriculture et ses commissariats régionaux, soit de l’Office des Terres Domaniales (OTD) ou de la Compagnie des Phosphates de Gafsa, soit de la gestion privée. A ce jour, il y a très peu de coordination entre ces différentes parties et aucun programme de valorisation digne de ce nom n’a été élaboré.

Conclusion Comme on peut le constater, la notion de « paysages culturels » est encore peu répandue même parmi les professionnels et totalement absente dans les réglementations nationales. L’atelier « Paysages culturels » qu’Euromed Heritage IV- Renfort du cadre institutionnel et légal en partenariat avec l’Institut National du Patrimoine tunisien du 12 au 14 janvier 2012 sera une occasion pour débattre de la pertinence de la multiplication des notions désignant les différentes catégories du patrimoine culturel et naturel, de l’utilité de l’adoption de la notion « paysages culturels » et de son introduction dans les textes réglementaires nationaux ainsi que de son rôle potentiel dans la promotion du tourisme culturel et dans le développement durable.

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L’identification des « paysages culturels » de la Tunisie Jellal ABDELKAFI

Introduction Les « paysages culturels » de la Tunisie sont en cours d’identification. Les ministères en charge de la culture, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de l’agriculture et de l’environnement se préoccupent de la protection, de la conservation et de la mise en valeur de ces patrimoines confrontés aux grands défis écologiques, sociaux, économiques de ce XXIème siècle. La définition des méthodes d’intervention institutionnelle, la formation des ressources humaines nécessaires, la faisabilité économique et financières du montage des projets sont à débattre pour établir, si possible, une feuille de route gouvernementale.

1. La notion de paysage et le vocabulaire employé Le mot « paysage » tantôt qualifié de « naturel » tantôt de « culturel » est un mot protéiforme qui recouvre selon les locuteurs –peintres, naturalistes, ruralistes, écologistes, etc. – des réalités variées. En arabe, la polysémie du mot paysage est exprimé à partir de deux racines : - La première sha ha da ( شهد ) qui signifie assister, observer, voir ; elle autorise la construction du mot

Mashhad qui signifie panorama, paysage, scène, spectacle tableau, vue.

- La seconde na dha ra )نظر) signifie : envisager, contempler, examiner, observer, regarder, voir ; elle autorise la construction du mot Mandhar (منظر ) qui signifie aspect, coup d’œil, panorama, paysage, perspective, scène, site, tableau, vue.

Le mot Mashhad a été retenu par la direction générale de l’aménagement du territoire pour la version arabe de l’Atlas des paysages de la Tunisie édité en 2009. Qu’est ce qu’un paysage ? Au-delà du terme de la peinture désignant la représentation d’un site généralement champêtre, le « paysage » est selon le dictionnaire Robert « l’étendue de pays que l’œil peut embrasser dans son ensemble ». Cette définition s’apparente à l’expression utilisée en arabe qui fait référence à la vue et au regard. Qu’est-ce qu’un pays ? Le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement (P Merlin, F Choay 1988) définit le « pays » comme « une étendue limitée de territoire » dont la personnalité est si claire qu’il est désigné par un nom populaire : « Bled Béja » par exemple est en Tunisie l’illustration immédiate de cette définition.

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Pays/ Paysage constituent ainsi un couple de notions qui impliquent l’emboitement de l’un dans l’autre, le paysage étant partie du pays. Il y a donc hiérarchie par l’échelle géographique et distinction par le regard. C’est ce que résume le géographe René Brunet par cette formule lumineuse : « Le paysage n’a de sens que pour le sujet percevant » (les mots de la géographie, dictionnaire critique 1992). Cette question de la perception avait déjà été prise en considération par « la recommandation concernant la sauvegarde de la beauté et du caractère des paysages et des sites » (Unesco 1962. Cette étonnante reconnaissance de la beauté et du caractère de ce que la nature offre au regard préfigure les orientations de la Convention du Patrimoine Mondial qui définit « Les paysages culturels » comme œuvres « combinées de la Nature et de l’Homme ». L’emploi des guillemets signifie l’ambigüité de cette notion relativement nouvelle du Paysage culturel.

2. Les autorites compétentes et/ou concernées La responsabilité de la protection, conservation et mise en valeur des paysages dépend de plusieurs ministres, chacun agissant sectoriellement. En fonction des prérogatives que leur attribue la loi, certains ministères sont directement compétents d’autres sont simplement concernés par la question des paysages, ce qui autorise à établir le liste suivante : - Le ministre de l’agriculture et de l’environnement

- Direction générale de forêts - Direction de l’environnement

- Le ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire

- Direction de l’urbanisme - Direction générale de l’aménagement du territoire

- Le ministère de la culture

- Institut national du patrimoine (INP) - Agence de mise ne valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC)

- Le ministère du tourisme

- L’office national du tourisme tunisien (ONTT) - L’agence foncière touristique (AFT)

- Le ministère de l’environnement

Depuis sa création, ce ministère a agit seul ; par la suite il a souvent été associé à l’aménagement du territoire ou à l’agriculture comme c’est le cas actuellement. Sont rattachées à ce ministère : - L’agence nationale de protection de l’environnement (ANPE) - L’agence nationale de protection du littoral (APAL) - La commission nationale de la propreté et de l’esthétique de l’environnement

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3. Les modes de gestion des paysages Les paysages sont gérés verticalement par les directions centrales et régionales des ministères compétents auxquelles se joignent les institutions spécialisées. Les ministères concernés par des programmes de mise en valeur notamment, agissent par voie de convention. Le ministère de l’intérieur assure par le canal du gouverneur la coordination des différents services de l’Etat et des collectivités publiques locales et régionales. Le système associatif est parfois consulté ou bien il se manifeste si nécessaire dans les modes de gestion des paysages culturels. Il convient de noter les capacités de médiation et d’intervention des associations suivantes : - Association tunisienne de protection de la nature et de l’environnement (ATPNE), - Association de protection de la nature et de l’environnement de Sfax (APNES), - Association des amis des oiseaux, - Association des amis du Belvédère, Tunis.

4. Les ressources humaines Mis à part le ministère de l’agriculture qui dispose d’une technostructure ancienne d’ingénieurs issus des écoles d’agronomie spécialisés en matière d’hydraulique et de forestation, les autres ministères ont des ressources humaines très nettement insuffisantes compte tenu des problèmes à traiter, ou alors partagées entre plusieurs types de mission, la question du paysage n’étant pas prioritaire.

5. Les ressources financieres Les ressources financières sont affectées en priorité aux missions de conservation des eaux et des sols et à la forestation. La question culturelle des paysages ne dispose pas d’un budget propre. Les directions de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire n’ont pas de budget d’intervention. Le ministère du tourisme peut allouer par voie conventionnelle des budgets d’intervention notamment du ministère de la culture pour renforcer l’action de l’INP ou de l’AMVPPC. En ce qui concerne l’environnement, le ministère agit essentiellement au plan réglementaire ; toutefois son titre II lui permet d’intervenir mais la question des paysages n’est pas prioritaire. Il est souvent relayé par l’APAL mais surtout par la commission nationale d’embellissement.

6. La législation nationale relative à la protection des paysages Quelle est la place accordée par la législation nationale a la protection des paysages ?

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Pour répondre a cette question, il convient de se référer aux deux définitions-types de la notion de paysage : Le paysage en tant que milieu naturel relève du Code forestier (1988), du Code des eaux (1975) et de la loi relative a la conservation des eaux et du sol (1995). Le paysage en tant qu'artefact œuvre conjuguée de l'homme et de la nature relève de la loi relative a la protection des terres agricoles (1983), du Code du patrimoine (1994) et du Code de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme (1994). Quelles sont la portée et les limites de ces textes en matière de protection des paysages ? Le Code forestier (loi N° .88-20 du 13 Avril 1988 portant refonte du code forestier) Il définit ce qui, dans le paysage, relève du régime forestier qui énonce : - les règles et finalités de la protection de la nature, de la flore et de la faune sauvages, - les procédures de création des parcs nationaux, des réserves naturelles, des forets récréatives, et la

protection des zones humides.

Le Code des eaux (loi N° 75-16 du 31 Mars 1975) Définit le domaine public hydraulique et la réglementation de sa conservation. La loi de Conservation des Eaux et du Sol (No 95-70 du 17 Juillet 1995) Qui a pour finalité le maintien de l'équilibre biologique dans a perspective du développement durable.

La loi N° 83-87 du 11 Novembre 1983 relative à la protection des terres agricoles Le paysage rural de la Tunisie est directement concerné par la loi de protection des terres agricoles qui les classe et en définit les modalités d'utilisation et d'occupation. Le Code du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels (loi 94-35 du 24 Février 1994)

Le Code du patrimoine définit les sites culturels, les ensembles historiques et traditionnels, les monuments historiques :

- sont considérés comme sites culturels (...) les sites qui témoignent des actions de l'homme ou des

actions conjointes de l'homme et de la nature, - sont considérés comme ensembles historiques et traditionnels les biens immeubles construits ou

non en raison de leur architecture ou de leur intégration a leur environnement, - sont considérés comme monuments historiques les biens immeubles construits ou non.

Pour être reconnus comme patrimoine, les sites, ensembles ou monuments doivent présenter une valeur nationale ou universelle du point de vue de I 'histoire, de l'esthétique, de l'art ou de la tradition. - Les sites culturels délimités et créés par un arrêté des ministres en charge de la culture, de

l’urbanisme et de l’aménagement du territoire peuvent faire l'objet du Plan de Protection et de Mise en Valeur (PPMV).

Les paysages en tant qu’artefact peuvent être considérés comme patrimoine au titre de sites culturels.

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- Les ensembles historiques et traditionnels délimités et érigés en secteurs sauvegardés par les ministres charge de la Culture, de l'Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire peuvent faire l'objet de : mesures de sauvegarde et ou de mesures de planification par l'établissement d'un Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur (PSMV).

- Les monuments historiques : peuvent faire l'objet de mesures de protection et de classement. Le Code de l’aménagement du territoire et de l'urbanisme (loi 94-122 du 28 Novembre 1994). Le Code de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme vise « l'organisation et l'exploitation optimales de l'espace, la planification des agglomérations urbaines afin : - d'assurer l'exploitation rationnelle des ressources, - de protéger les zones de sauvegarde des terres agricoles, - de protéger les sites naturels et culturels. » Pour atteindre ces objectifs, le Code prévoit deux niveaux de planification :

- le schéma directeur d'aménagement, - le plan d'aménagement urbain.

Les paysages sont concernés par l'un et l'autre. Leur protection est en outre renforcée par les Etudes d'Impact sur l’environnement (E.I.E.) et par les règles relatives au Domaine Public Maritime et /au Domaine Public Hydraulique. Le décret N°98-2092 du 28 octobre 1998 fixant la liste des grandes agglomérations urbaines et des zones sensibles qui nécessitent l’élaboration de schémas directeurs d’aménagement. Selon l’article 2 de ce décret, est considérée comme zone sensible, celle qui présente des caractéristiques naturelles spécifiques constituant un écosystème. La zone sensible requiert pour sa protection la mise en œuvre des normes et de procédures d’aménagement. 19 zones sensibles ont été listées aux fins de l’établissement de schémas directeurs d’aménagements. Dans cette liste figurent, les sites culturels de Carthage – Sidi Bou Saïd et Djerba – Zarzis « œuvres combinées de l’homme et de la nature », artefacts par excellence.

7. L’identification des paysages de la Tunisie Les ministères en charge de l’agriculture, de l’environnement, de la culture, de l’aménagement du territoire et du tourisme se sont préoccupés de la question du devenir des paysages de la Tunisie confrontés aux poussées continues de l’urbanisation, aux pressions de l’agriculture, aux prédations de l’élevage. Trois études ont été conduites récemment : 1. Inventaire des paysages naturels de la Tunisie, 2000

Tome 1 : Identification et délimitation des unités de paysage Tome 2 : Evaluation de l’Unité de paysage « Ghar El Melh – RafRaf – Sounine » Tome 3 : Observer, agir, conserver : Une politique du paysage.

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Ministère de l’environnement et de l’aménagement du territoire Direction générale de l’aménagement du territoire Jellal Abdelkafi, Architecte-paysagiste DPLG Urbaniste IUP L’inventaire est établi par gouvernorat, délégation, commune, zone rurale, en fonction de la typologie des milieux. La valeur (esthétique sociale, culturelle, cultuelle, historique, traditionnelle, légendaire, artisanale, économique). Le statut foncier et les menaces qui pèsent sur le paysage sont également identifiés.

- Le tome 1 aborde les problèmes et la problématique du paysage en Tunisie notamment les conflits

avec l’urbanisation, l’industrialisation, le tourisme, l’agriculture. - Les régions naturelles sont identifiées en termes géographique et écologique, ce qui autorise la

délimitation des unités de paysage. - Le tome 2 est une évaluation des pratiques de planification urbaine et d’aménagement du

territoire consacrées à une unité de paysage Ghar El Melh – RafRaf – Sounine, à titre d’exemple pour en tirer les leçons.

- Le tome 3 est consacré à l’action des administrations compétentes et/ou concernées en vue

d’élaborer une « Politique du Paysage ? ». - Le point d’interrogation signifie que la question de l’intervention de la puissance publique est en

gestation. 2. Atlas des paysages de la Tunisie, 2009

Ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire Direction générale de l’aménagement du Territoire Jellal Abdelkafi, Architecte-paysagiste DPLG Urbaniste IUP Contrairement au précédent inventaire qui qualifiait les paysages de naturels, l’Atlas s’abstient de les définir, car comme le faisait remarquer Roland Paskoffi géographe, « un milieu naturel est un espace homogène dans lequel se manifestent et interfèrent des phénomènes de la Nature sans que l’homme intervienne8 . Mais cette stricte définition est tout de suite mise en cause puisque, à de rares exceptions près « il n’existe pratiquement plus à la surface de la terre de milieu naturel ». Cette prudence méthodologique correspond au souci de l’administration d’aborder la question des paysages dans leur globalité, c'est-à-dire en prenant en compte les aspects naturels et culturels des sites présentés. Selon les termes de référence de l’administration, l’Atlas a été conçu comme un document d’information et de sensibilisation des acteurs locaux et régionaux aux problèmes de la protection et de la conservation des paysages dans leurs aspects à la fois culturels et naturels.

8 « Problèmes d’utilisation des ressources et d’adaptation aux contraintes des milieux naturels (exemples

tunisiens) ». Publication de l’Université de Tunis 1984.

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À titre d’exemple, citons le pont-barrage d’El Battan (Tebourba), ouvrage d’art hydraulique et monument historique (chef d’œuvre du génie mauresque andalou du XVIIème siècle de la vallée de la Medjerda, la bagrada des romains). Pour chacun des 24 gouvernorats, les paysages les plus emblématiques de la région géographique sont présentés par une illustration photographique, un texte bref de description et une carte de localisation. L’ouvrage a été édité en 400 exemplaires en arabe et 400 exemplaires en français, ce qui est malheureusement trop peu pour le nombre de fonctionnaires et d’universitaires qui en ont l’utilité.

3. La carte du tourisme culturel et naturel, 2011

Ministère du Tourisme Office National du Tourisme Tunisien Direction du Patrimoine et de l’Environnement En cours L’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) a lancé en association avec l’Institut National du Patrimoine (INP), l’Agence de Mise en Valeur et de Promotion du Patrimoine Culturel (AMVPPC) et la direction générale des forêts et celle de l’environnement une étude d’identification des « patrimoines éligibles au tourisme culturel et naturel » L’étude souligne que « l’imbrication de l’espace et des sociétés confère aux paysages un caractère patrimonial à la fois naturel et culturel. Et c’est dans ce cadre exceptionnel, « œuvre conjuguée des hommes et de la nature », que vivent les Tunisiens sans pour autant avoir conscience de cette richesse patrimoniale. Inscrire les beaux paysages de la Tunisie dans la conscience collective des Tunisiens, relève des mesures d’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement. C’est sans doute le meilleur moyen d’en garantir la pérennité au profit des générations futures ». A titre d’exemples caractéristiques, le bureau d’études propose à l’Administration de retenir les thèmes et les paysages suivants : Les grands paysages géographique et historique

- Région touristique N°2 ; Gouvernorat de Nabeul

Le « Beau Promontoire » du Cap Bon, Jbel Labiath - Région touristique N°10 ; Gouvernorat de Jendouba

Le Golfe de Tabarka Les paysages remarquables - Région touristique N°5 ; Gouvernorat de Gabès

Les monts de Matmata et le rebord escarpé de Toujane - Région touristique N°9 ; Gouvernorat de Beja

Les monts de Teboursouk

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Les monuments de la nature - Région touristique N°9, Gouvernorat de Beja

Le Jbel Goraa et Djebba - Région touristique N°9 ; Gouvernorat du Kef

La Table de Jugurtha

Conclusion - Quelle politique d’intervention pour les paysages culturels ? Comme le montre les trois études citées ci-dessus, l’Administration tunisienne s’est préoccupée de la question des paysages et des espaces naturels ainsi que des paysages culturels. Elle a posé de bonnes questions. Reste à construire le dispositif institutionnel, juridique, financier et fiscal pour mettre en œuvre une politique de protection, de conservation et de mise en valeur des paysages culturels.

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HAMMAMED Dalila EL KHERDANI

1. Definition of "Hammamed Project" The Hammamed project focused on the valorization and the conservation of the traditional public baths in the Mediterranean Region. It targeted on public awareness (governments, societies, experts, and hammam beneficiaries), preservation of hammam structures and buildings, fostering economic volarization of hammam operations, and sustainable comprehensive development of local communities. Environmental sustainability has been a goal for research within Hammam and Hammamed projects. It dealt with water recycling and conservation, search for alternative sources of energy, and waste management. However, it investigated the specific socio-cultural and economic sustainability in the rehabilitation approaches to hammam case studies in the partner countries. The hammam is conceived a cultural heritage and a component of the a urban Landscape designed and created intentionally by man. Very often, within its immediate setting, it embraces a garden or parkland constructed for aesthetic reasons and as an extension for its services to dry laundry and grow vegetables. (Tanbali in Cairo has a small garden annexed to its Maslakh, and Hammam in Ankara the roof functions as roof garden) The hammam is usually associated with religious buildings and ensembles; such as the mosque, sabil Kottab and Madrasa.

2. Experience and recommendations 2.1. Over three years, Hammamed had conducted “High Light” activities like the hammam exhibition in

Damascus and Fez (with nearly 1000 visitors to date) and the many international conferences that the partners attended. It also had the day-today- participatory work in the urban neighbourhoods of Damascus and Fez with undeniable positive outcomes.

Both large and small activity lines consolidated and extended the awareness for the hammam as a special cultural heritage. However, specifically the day-to-day functions in the local neighbourhoods contributed to the quality of life for the dwellers, mostly the lower income groups who continue to live in the popular quarters. In Fez, the actions took place in the neighbourhoods of the old Median; where in Damascus they took place in an "extra muros" quarter that is rich with old buildings’ structures. "High lights" activities - The landmark event of the “hammam week” in the two locations, Damascus and Fez. The exhibition

"Hammam, hidden door, living treasure" was received with great public success. The event also contributed to public activities related to the exhibition.

- The “hammam days” in Damascus and Fez with special programmes for women of the neighbourhood.

- An informational public-activity-afternoon with numerous highly informative presentations and movie screenings in- and outside of Hammam al-Quaramani in Damascus.

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- Lectures and workshops with students at the Faculties of Architecture in Damascus and Fez. This is in addition to the Studio design for “Contextual Design and Rehabilitation” for hammam al Tanbali, Cairo.

- Field visits with students and experts to Hammam al-Jozeh in view of its rehabilitation, - Visits to the exhibitions with children - Media activities such as television- and radio-interviews - The creation of awareness artefacts such as our paperboard-photo-"octocube", flyers, stickers (e.g.

"Save the hammam" in English, French and Arabic) and other give-away-material that was available for all target groups and beneficiaries.

- Business and restoration plans. Especially in Egypt, a full construction document along with an innovative awarding concept “ROT” (Restore/ Operate/ Transfer) was submitted by MIMAR architcture consultancy to the Egyptian Supreme Council of Antiquities. MIMAR has a contract with the SCA to provide full service consultancy regarding the rehabilitation of hammam Tanbali, Cairo.

- Daily life activities: For instance students who do voluntary work with school children in Fez.

During the whole set of activities, Hammamed respected the complex character of the hammam where the tangible aspects are just as important as the intangible ones. This approach reaches also the publication and dissemination products. As an example, in the “Hammam Rehabilitation reader”, it included guidance to the required actions on the building as well as dealing with the understanding of the cultural and societal roles of hammams in the traditional Mediterranean towns. 2.2. Cross learning from good practices was evident in Hammamed project. For example:

- Some traditional crafts still exist in Syria and could be re-transplanted in Morroco by conducting a

workshop of the Qumreyyat manufacturing in Fez. - The form of partnership between governmental (monuments honour) and the private sector

(developer and/or operator) influenced the strategy of rehabilitation and conservation of hammam Tanbali in Egypt.

- Morocco “business plan” for hammam operation influenced the planning models for Cairo and Damascus

2.3. Difficulties were met in relation to governmental involvement to the issues of conservation. In

both Egypt and Morocco, governments perception to the issue of conservation is rather reactionary! While in Syria it was more experimental and flexible. The rigidity of the first two cases lead to the slow of the operation, which prevented achieving concrete results in terms of physical conservation or restoration of the hammams in hand during the project period.

2.4. The multiple layers of culture heritage, which exist in ancient landscapes like Egypt, need special

legislations, consideration and sensitivity in handling. For example, in Luxor while clearing the passage between Karnak and Luxor temples, many late 19th and early 20th centuries were demolished. This caused wide range of discussions and controversy in the media and professional circles.

Projects of rehabilitation, especially for buildings and landscapes on the national level, need to be approached with transparency and public hearing. A controversial example is Cairo Terminal Train Station, “Mahatet Misr”, which was recently rehabilitated without much public awareness on the project nature. The result is catastrophic, the least to say, in the opinion of specialists in the field of

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architecture conservation. Other projects, like the Karnak temple landscaping and Flag in Gezira grounds, are examples of this problem among many. 2.5. I have three capacities of cooperation with public authorities:

- A university professor who conducts research, students’ workshops and studio designs with

archaeological landscapes and culture heritage sites involvement. This often demands special permissions from the authorities in addition to possible cooperation. (Examples: The Supreme Council of Antiquities, respective Governorates, and Local Councils)

- An expert participates in committees dedicated to putting legislations and refining bylaws. This is in addition to committees assigned to checking, and approving conservation or demolition practices (Examples: the National Organization for Urban Harmoney)

- A consultant architect who realizes rehabilitation actual projects for historic buildings or monuments. (Culture Development Fund at the Ministry of Culture, and the Supreme Council of Antiquities)

I feel that the multiple roles that I play enriche the experience and give flexibility to the practice. 2.6. Hammamed dealt with different international and regional forms of cooperation. This is of course

in addition to Euromed Heritage.

- Damascus: Institute Francais for the Study of Near East, Local Government of Damascus, Architects Association, Faculty of Architecture at Damascus University and Hobus (National Endowment.

- Fez: ADER Fez, Hobus (the National Endowment), Association for Morocco Artisans, and “Private” School of Architecture.

- Cairo: The Center for Architectural and Engineering Design Support at Cairo University, Department of Architectural Engineering in The American University at Cairo, Mimar consultancy, and the Supreme Council of Antiquity.

Local institutions, especially in Egypt, expected that seed fund would be invested in the restoration and rehabilitation of the buildings and/or the landscapes themselves. From my part, I also sense this necessity in order to gain more credible stand. 2.7. UNESCO has an inspection mechanism on the world heritage sites in Egypt and it cooperates with

different local organizations, such as UIA, NOUH, and the Supreme Council of Culture.

Architects Union is an active professional association in Egypt. It is part of the International Union for Architects. It has a chapter that deals with Heritage. NOUH, the National Organization for Urban Harmony, has organs in each and every govornorate in Egypt to sensor, inspect and work at the safeguarding of cultural heritage and enforcing urban mesures to both buildings of value and lanscapes. However, non of the above organizations has the legislative power to –at least- prevent damamging the valuable sites and monumnets.

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2.8. Recommendations

- Finding a powerful legislations for the protection of cultural heritage and landscapes.

- Linking economic development tools with the safeguarding of cultural heritage. - Fitching funding possibilities for pilot projects that would contribute to the issues of: community

economic development, environmental awareness, socio-cultural and economic sustainability of projects, and finally bettering the quality of life for the local people.

- Creating structural changes to the awarding mechanism for architecture consultancies especially for important and large-scale national projects, and heritage rehabilitation projects.

- Revising public awareness and participatory procedures with regards to important and large-scale

national projects, and heritage rehabilitation projects.

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MARE NOSTRUM A Heritage Trail along the Phoenician maritime routes and historic port-cities of the Mediterranean Sea Liliane BUCCIANTI-BARAKAT

1. Objectifs du projet « Mare Nostrum » Le projet « Mare Nostrum » s’est donné pour objectif de revaloriser le vieux noyau historique des villes-ports, longtemps oubliés par les décideurs, planificateurs et les tours opérateurs. Ont été privilégié jusqu’à nos jours, l’aménagement des sites antiques et le développement d’infrastructures de type balnéaire. Le projet veut repositionner les vieux ports et ses activités socio-économiques au cœur des futurs plans d’aménagement. Grâce à une approche participative, notre priorité est d’impliquer fortement, les résidents pour recréer avec eux, de nouveaux espaces d’activités dynamiques et de vie sociale en synergie avec le reste de l’agglomération.

2. Expérience et recommandations

Les paysages culturels à Tyr Tyr, fondée au IIIe millénaire, a été dominée par plusieurs civilisations ; les multiples vestiges qui affleurent en sont les témoins. Mais certaines périodes marquent plus fort l’imaginaire du visiteur : la civilisation phénicienne, le périple d’Elissar qui fonde Carthage en 814, le siège d’Alexandre le Grand qui va relier l’île de Tyr au continent, etc. Donc le paysage culturel dominant est un paysage archéologique essentiellement romain : le bel arc, l’imposante nécropole, l’hippodrome, une curieuse arène rectangulaires à gradins et autres vestiges, se répartissent en deux sites éloignés l’un de l’autre. Au tour du petit port, s’articule un paysage historique urbain où le visiteur peut assister aux activités toujours vivaces des pêcheurs, admirer la carcasse en bois d’une prochaine chaloupe devant le dernier chantier naval de Tyr. En s’engageant dans le dédale des petites ruelles qui sillonnent la vieille ville, il découvrira un souk traditionnel, divers lieux de culte, une vie de quartier qui constituent un paysage culturel vivant et intéressant à analyser. La ville de Tyr marginalisée de par sa position frontalière avec Israël, a été soumise depuis 1975, aux promoteurs immobiliers qui ont détruit une partie du patrimoine bâti ; les nouvelles extensions désordonnées de la ville ont défiguré l’homogénéité du paysage naturel de l’isthme. Le patrimoine matériel et immatériel n’occupe plus qu’un espace réduit et des projets menés par des organisations internationales les mettent en péril. Le succès du projet culturel de « Mare Nostrum » à Tyr dépend de la conservation et de la promotion de cette richesse patrimoniale au sein de l’espace urbain. Nous comptons sur la compréhension et le soutien de la communauté locale qui devrait s’approprier et pérenniser le projet. Les campagnes de

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sensibilisation que nous menons auprès des décideurs, écoles et populations locales dans le cadre du projet, doit les rendre fiers de ce patrimoine qu’ils s’engagent à préserver désormais. L’élaboration de nouveaux circuits touristiques reliant entre eux les différents paysages culturels de la ville de Tyr, permettra au touriste de découvrir un itinéraire varié à travers divers paysages socio-culturels : visiter le port, traverser le vieux noyau urbain et son authenticité culturelle, longer le littoral, découvrir les sites archéologiques, etc. 2.1. Les principales actions

L’aboutissement final du projet « Mare Nostrum » : - la mise en valeur des anciennes villes-ports et la réalisation de nouveaux plans d’aménagement, - de nouveaux circuits touristiques créatifs et innovants, - afin de dynamiser le développement économique et la qualité de vie dans une optique de durabilité, - une communauté locale plus participative et prête au dialogue dans le cadre des décisions prises,

par les autorités municipales. 2.2. les partenaires du projet Les partenaires du projet « Mare Nostrum » sont : - Université de Florence, DiCR (Italie), - La cité médiévale de Rhodes (Grèce), - La ville de Tyr (Liban), - Paralleli (Italie). Les associés sont : - Université d’Égée (Grèce), - House of Europe à Rhodes (Grèce), - DELARPA, Carthage, (Tunisie), - Malta Heritage (Malte), - La ville de Tartouss (Syrie). Tous les partenaires ont déjà participé à des programmes de l’Union européenne ou autres. - La ville Tyr, classée sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, bénéficie de plusieurs

programmes de développement : - Cultural Heritage Project (CHUD) de la Banque mondiale, - elle est partenaire dans le projet « Mare Nostrum » du programme euromed Heritage IV, - développe des relations depuis plusieurs années avec la région PACA (France), etc., - au sud de la ville, s’étend une réserve naturelle classée par l’État libanais. En novembre 1998, le

Parlement Libanais a voté une Loi (N° 708) portant sur la création d’une réserve naturelle à Tyr. Ce texte devait protéger une zone de 1.881.241 m² appartenant à l’Etat Libanais et qui s’étend sur quatre kilomètres et demi de côte au sud de Tyr, et sur une profondeur de 500 à 800 mètres. La région de Ras el-Aïn, abrite un écosystème particulièrement intéressant. Trois sources

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millénaires creusées dans la pierre alimentent, depuis 1000 ans les hommes en eau, d’où l’essor de l’agriculture, dont les champs s’étendent presque jusqu’à la mer. L’eau, dont le niveau ne varie jamais, sert pour l’irrigation, l’usage domestique et la consommation pour toute la région. Une grande partie se déverse aussi dans la mer. Cependant, avant de se mêler à l’eau salée, l’eau douce forme une sorte de mare où progressent de nombreuses espèces rares d’insectes, de batraciens, d’oiseaux, de poissons qui trouvent là l’environnement idéal.

- Les bonnes pratiques : l’intérêt porté par les grandes organisations internationales au riche

patrimoine culturel, naturel et humain. Les aménagements sont en voie de réalisation autour de la vieille ville. Grâce à la réserve naturelle, les plages du sud Liban sont préservées.

- Les mauvaises pratiques :

1. la compétition et le manque de coordination entre les projets eux-mêmes malgré des rencontres entre les dirigeants,

2. L’agressivité d’une frange de la population qui se sent menacée et envahie par ces réalisations, 3. Le manque d’informations et de sensibilisation qui aurait dû être menée par la municipalité

aboutit à la vandalisation de certains aménagements, 4. Le rôle de la municipalité trop laxiste et une mentalité d’assisté. Elle n’établit pas un dialogue

avec les habitants. Mais il y a également le fait qu’il y a un manque de compétences du personnel qui même si ils sont dernièrement engagés, le sont sur des bases clientélistes.

2.3. Les difficultés, quels besoins ? - La distance à parcourir : il faut compter 2h pour atteindre Tyr et au retour, il y a des embouteillages

à l’entrée de la capitale. - Le manque de participation des habitants et le peu de sensibilisation aux actions menées sur leur

territoire d’où un dialogue difficile à établir entre les décideurs et la société civile. - Le faible intérêt porté au patrimoine et à sa préservation puisque la fréquentation touristique est

faible et n’encourage pas les habitants à investir pour attirer les visiteurs. - La pression des promoteurs immobiliers qui construisent en bord de mer avec la bénédiction des

autorités municipales qui octroient les permis de construire. - Le manque de pérennisation des actions engagées et la difficile application des lois par la

municipalité. - Les barrières politiques et sécuritaires. Les besoins sont multiples et c’est tout le système politique libanais qu’il faudrait avant tout modifier. 2.4. Réflexion concernant conservation/restauration des paysages culturels Cf. conclusion Léon Telvezian qui expose bien la réflexion à faire dans ce domaine 2.5. Coopération avec les autorités publiques L’équipe USJ/Majal entretient des relations régulières et amicales avec la Municipalité de Tyr. Nous avons organisé plusieurs actions ou manifestations dans la ville afin de sensibiliser les membres de la municipalité et les habitants :

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- Avventura urbana (26-27 mars 2010), - Les étudiants de l’ALBA, - Atelier « Mare Nostrum » auprès d’une école publique à Tyr (17/12/2011), - Exposition de la production des écoliers dernière semaine de décembre 2011. En gestation : le concours international d’architecture développé par MAJAL. Le ministère du Tourisme est au courant du projet « Mare Nostrum » et nous soutient dans nos actions. Il est disposé à organiser un séminaire l’année prochaine pour lancer officiellement le « PHoenician trail » devant un public composé des tours opérateurs des chaînes hôtelières etc. 2.6. Les coopérations internationales (ou régionales) Le projet Mare Nostrum est en contact avec : - le programme CHUD et le CDR par le biais de son directeur Monsieur Nabil Itani, - La région PACA, - Le programme CIUDAD. 2.7. Les associations professionnelles Plusieurs associations locales qui ont participé aux divers séminaires que nous avons organisés à Tyr.

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MONTADA Zouhir BALALLOU et Younes BABANEDJAR

Introduction Fondée au XIe siècle, la vallée du M’Zab est située en plein désert et couvre une superficie de 50 km² (20 x 2,5 km). Elle est classée comme patrimoine national depuis 1971 et patrimoine de l’humanité par l’UNESCO depuis 1982. Créée au début du XIème siècle, la pentapole est un riche et étendu patrimoine urbain et architectural. Sa spécificité urbaine réside dans l’ingénieux système de structuration territoriale en espaces ksouriens. Chacun de ces espaces est constituée d’un ksar (lieu de résidence), d’une palmeraie (espace agricole et résidence estivale) avec son système de partage des eaux et de culture à 1 étages, d’un ensemble de cimetières et d’un réseau de Bordjs (tours de guet) et de M’Callas (aires de prière) sur les crêtes délimitant le territoire du ksar. Chacune des 5 cités de la pentapole – fondées successivement – présente les mêmes composantes structurantes avec des limites de mitoyenneté bien précises. Sur le plan architectural, il existe un savoir millénaire, avant-gardiste dans l’art de bâtir, basé sur la fonctionnalité et la rationalité avec une éblouissante pureté des formes et des espaces. Prouvé sur plusieurs plans, le secret de réussite de ce modèle de société s’explique par l’esprit qui a animé ses bâtisseurs en étant parfaitement conforme à leurs idéaux sociologiques, politiques et religieux. Ceci a donné naissance à une civilisation à part entière qui a permis l’épanouissement de l’individu et de la communauté en équilibre avec son environnement et son milieu naturel depuis déjà mille ans. Cette symbiose entre les hommes et leur milieu naturel, a été aiguisée chez les Ibadites au M’Zab, dès leurs premiers établissements humain, compte tenu de l’inhospitalité des lieux et de la rareté de l’eau. Le génie Mozabite, modelé par ses principes socioreligieux, a su extraire de ces milieux naturels stériles une multitude de richesses. Ainsi, il a instauré une économie du territoire pointue, basée sur l’exploitation rationnelle de l’espace au bénéfice d’une vie communautaire prospère. Ceci, s’est traduit par : - La mise en place d’une stratégie d’occupation du territoire basée sur l’utilisation rationnelle de ses

ressources, - La construction successive d’un chapelet de ksour d’une architecture avant-gardiste, - La mise au point d’un système ingénieux de captage, de stockage et de distribution des rares

ressources hydriques, - La création de vastes étendues de palmeraies avec une culture à trois étages : les palmiers qui

couvre l’ensemble (pour créer un micro climat), les arbres fruitiers au dessous et la culture potagère en bas).

Dans ce microcosme, tous les éléments cohabitaient en parfaite harmonie et se développaient dans l’équilibre établi. Ils représentent ce qu’il est convenu d’appeler actuellement un « développement durable », avec une réponse rationnelle à leur besoins sans compromettre celles des générations futures.

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Dans le cadre du projet Montada deux thématiques ont été retenues pour la vallée du M’Zab : 1. Le système oasien : ksar, palmeraie, eau Les premiers habitants du M’Zab avec leur ingéniosité et des moyens rudimentaires ont réussi à créer un système hydraulique, de l’eau venue des rares crues de l'Oued, dans une région réputée par son aridité et son isolement. Les cinq cités du M'Zab avec leurs palmeraies, mitoyennes au ksar, furent successivement construites selon un même schéma structurel. Elles ont pour caractéristique commune une implantation en hauteur tout en restant sous la ligne d’horizon de la colline, afin de se prémunir des crues de l'Oued M'Zab et de ses affluents et de dégager les terrains arables. Le paysage au M'Zab présente un équilibre parfait et harmonieux entre l'environnement naturel (relief, cours d'eau et palmeraies) et l’environnement bâti. 2. Les matériaux de construction locaux Les matériaux de construction traditionnelle dans le M’Zab sont récupérés et fabriqués localement. Les murs sont en maçonnerie en pierre locale, les planchers en troncs et branches des palmiers, les crépissages et les toitures avec étanchéité sont faites en mortier de chaux, la peinture en lait de chaux, la boiserie est réalisée avec le bois de palmier récupéré dans les jardins.

1. Expérience et recommandations 1.1. Les principales actions concernées par le projet Suite à une large concertation entre les partenaires du projet, des actions ont été réalisées selon les deux thèmes retenus : Thème 1 - Valorisation du système oasien : ksar, palmeraie, eau - Action 1 - Mise en valeur des canaux de distribution des eaux de crue

L’action consiste à l’élaboration d’une étude et la réalisation des travaux de restauration d’un ouvrage hydraulique traditionnel situé en amont de la palmeraie de Ghardaïa appelé localement Terja N'Bouchemjène (canal de la palmeraie de Bouchemljane), ce canal alimente l’oasis nord de la Vallée en quantité nécessaire d’eau de crue tout en la protégeant des eaux dévastatrices.

- Action 2 - Valorisation de l’architecture en terre

L’action consiste à l’édition d’un brochure sur l'architecture de terre, cette brochure pour faire connaître le patrimoine bâti, et notamment les résidences secondaires de la Vallée, tout à fait adapter à l'environnement naturel et au climat aride saharien par l’utilisation de la brique de terre, afin de diffuser ce matériau et ses techniques appropriées auprès des artisans, des restaurateurs du bâti ancien ainsi que du grand public.

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- Action 3 - Journées de sensibilisation sur la protection de l’écosystème oasien du M’Zab Étaient conviés à ces journées : les associations d’environnement du M’Zab, les associations des quartiers, les clubs culturels, et les propriétaires des palmeraies. Des sorties pédagogiques ont été aussi organisées dans les oasis du M’zb au profit des enfants de Ghardaïa.

- Action 4 : Touiza « Compagne d’action communautaire »

Dans l’objectif de la valorisation de la Touiza ( LA TOUISA= Coutume d’entraide ancestrale, plus connue dans le monde rurale et concerne, le jardinage, la cueillette des fruits, coulage des dalles, le tissage. La Touisa est une tradition qui a tendance à disparaître de nos jours), des journées de volontariat collective ont été organisées en impliquant les habitants des ksour et des oasis d’El Atteuf, de Bounoura, de Ben Isguen, de Ghardaia, de Mélika et de Daia ben Dahoua. Les actions entreprises pendant ces compagnes sont : le désensablement des seguias, nettoyage du lit de l’oued, du traitement des eaux des puits traditionnels, ainsi que des palmeraies.

Thème 2 - Les matériaux de construction locaux - Action 1 - Chantier école sur les techniques traditionnelles du pavage en pierre

Un chantier pilote à été organisé dans le ksar d’El Atteuf pour le pavage en pierre locale de la place Nouna, les travaux encadrés par les l’équipe technique de Mountada et composée par un architecte des monuments historique et un maitre maçon. Suite à la réussite et à l’impact positive de cette action sur le cadre bâtis de la ville, la Mairie d’El Atteuf s’est engagée à adopter cette technique pour le pavage de toute les ruelles du ksar.

- Action 2 - Tables rondes sur les matériaux locaux de construction

Les tables rondes ont étés organisées à Ghardaïa, avec la participation active des bureaux d’études technique de la wilaya, les promoteurs immobiliers, les services techniques des Communes de la Vallée du M’Zab, les architectes et artisans, afin de produire des recommandations opérationnelles visant à la valorisation de l’utilisation des matériaux locaux.

- Action 3 - Formation sur les techniques des mortiers et enduits à la chaux

En impliquant les partenaires locaux (20 stagiaires), l’Ecole d’Avignon à encadré cette formation, qui consiste à la vulgarisation de l’usage des mortiers et des enduits à la chaux.

- Action 4 - Exposition itinérante sur les matériaux de construction traditionnels

Une exposition itinérantes sur les matériaux de construction locaux à sillonnée les placettes et les espaces communautaires des cinq ksour de la Vallée du M’Zab, des brochures et des posters ont été distribués en marge de cette exposition qui a drainée un large public.

1.2. Parmi les partenaires du projet, certains ont-ils des expériences de référence ? - La Direction de la Culture de la wilaya de Ghardaïa. - Centre d’étude et de réalisation en urbanisme (URBAT, agence de Ghardaïa).

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- Les Oumana Essaiel « commission ancestral de gestion des eaux de crue. - Association de santé d’hygiène et de protection de l’environnement de Ghardaïa. - Association de protection de l’environnement de Ben Isguen. Les bonnes pratiques des partenaires du projet Les partenaires cités ci-dessus ont réalisés des actions intégrés pour la valorisation du patrimoine culturel dans toute sa diversité, l’amélioration du cadre de vie des habitants des centres urbains traditionnels et la préservation de l’écosystème oasien du M’Zab. Ces bonnes pratiques sont : - restauration des espaces publics des ksour pour faciliter la mobilité dans les centres urbains

traditionnels (rues, ruelles, passage couverts, galeries, placettes, etc), - restauration de 10 puits et un ensemble d’ouvrages hydrauliques faisant partie du système de

gestion traditionnel des eaux à travers des palmeraies de la Vallée M’Zab, - réhabilitation et équipement de 11 puits traditionnels dans les centres historiques, - réalisation de deux digues traditionnelles de régulation des eaux de crue en amant des palmeraies

pour les protéger contre les crues dévastatrices, - révasement des ouvrages ancestraux de stockage et de distribution des eaux de crue.

1.3. Les difficultés et les besoins Les difficultés Les difficultés mise en évidence, lors la mise en œuvre des activités du projet, sont essentiellement : - difficulté de la mobilisation de la population pour les activités d’intérêt commun, - difficulté de la mise en place d’un cadre permanent de concertation et de rencontre dans les oasis et

des ksour, - manque des maitres maçons (Maâlam) dans les différents métiers du bâti traditionnel, - inexistence d’un centre de formation professionnel dans les domaines de la maçonnerie

traditionnelle et les métiers liés aux palmeraies, - Prolifération continue de l’utilisation des matériaux modernes (béton) dans les palmeraies. Les besoins - mise en place d’une structure permanente qui servira de lieu de rencontre et de concertation dans

les palmeraies (centre culturel, centre d’interprétation, musée de l’eau, palmeraie de plaisance), - instauration de formation diplomante dans le domaine des métiers traditionnels, - renforcement des capacités de gestion et la logistique des Oumana.

Comment envisagez-vous d'y répondre ? - Renforcement des actions de sensibilisation et de formation en impliquant l’ensemble des

partenaires. - Création d’une association culturelle et sociale conformément à la réglementation nationale, et qui

constituera un cadre légale de concertation et de mise en œuvre des actions futur de Mountad. - Encouragement à la création de micro entreprise spécialisée dans la production des matériaux

locaux (chaux, pierre taillée, terre, etc.).

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- Animation d’émissions radiophoniques sur l’intérêt de la préservation du paysage culturel en faisant appel aux spécialistes et experts.

- Quelles propositions pratiques semblent-elles se dégager ? - Mise en place d’une formation sur les métiers du patrimoine, en partenariat avec le centre

supérieur de formation professionnel de Ghardaïa. - Création d’une association culturelle (MONTADA). - Lancement d’un chantier école « clôture en brique de terre ». - Création de club « paysage culturel » dans les écoles primaires et collèges. 1.4. À travers les activités du projet, une réflexion plus large est-elle menée concernant les

problèmes généraux de conservation/restauration des paysages culturels ? Les bassins versant et affluents du Mzab est indispensable, à cet effet nous proposons les actions suivantes : - intégration de la problématique « paysage culturel » dans la mise en œuvre de l’étude du plan

permanant de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé, - création d’un itinéraire culturel dans la vallée e du M’zab, qui prendra en charge l’ensemble des

volets patrimoniaux et paysagés du M’Zab, - élaboration d’une étude globale pour la régénération des palmeraies anciennes pour la protection

de la biodiversité du palmier dattier du M’Zab et le maintien de la culture à étage.

Quelles coopérations ou mises en commun devraient-elles être établies avec d'autres domaines, avec d'autres acteurs, avec des approches différentes ? La conservation des paysages culturels du M’zab est une action multisectorielle et multi professionnelle, car il s’agit d’un territoire complexe et dynamique. D’où la nécessité de l’implication d’un ensemble d’acteurs de différents domaine : - l’ordre local des architectes pour les aspects liés à la planification urbaine et la qualité architecturale. - L’union de Felleh algériens, pour les aspects liés à l’agriculture oasienne, - la chambre de commerce et d’industrie du M’zab, pour les aspects liés à l’investissement

économique, - la chambre des métiers et d’artisanat, pour les aspects liés aux métiers de la palmeraie et du bâti

traditionnel, - le conseil des oumana El sil pour les aspects liés a la sauvegarde du système de gestion des eaux de

crue. 1.5. Quelles coopérations ont lieu avec les autorités publiques ? Un parfait travail de concertation et de coopération à été mené avec les autorités locales, ceci, grâce à l’implication de la majorité des institutions publiques dans la dynamique de sauvegarde du patrimoine culturel et naturel du M’zab. On site à titre d’exemple : la wilaya de Ghardaïa, les quatre communes de la Vallée, la direction de la culture, la direction de l’urbanisme, la direction du tourisme et de l’environnement.

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Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

1.6. Quelles sont les coopérations internationales (ou régionales) dont vous pouvez faire état dans le domaine de votre projet ? Quels en sont les aspects positifs ? Quelles en sont les difficultés ?

Quelles sont les actions proposées par des institutions internationales ? Quels en sont les points forts et les points faibles ? Aucune Avez-vous des recommandations spécifiques à formuler ? En particulier dans le cadre euro-méditerranéen, ou à un niveau régional (Maghreb, Proche Orient). - Création d’un réseau et d’un label pour les paysages culturels dans le Maghreb. - Mise en place d’une charte Maghrébine pour la sauvegarde des paysages culturels. - Mise en place d’itinéraires transfrontalier des paysages culturels dans le Maghreb - Mise en place d’un cours international dédiés aux professionnels du Maghreb sur la valorisation des

paysages culturels.

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MUTUAL HERITAGE Casablanca, espace public et préservation du paysage urbain Abderrahim KASSOU

Casablanca est de plus en plus reconnue actuellement pour son patrimoine récent. Cela n’a pas toujours été le cas. En effet, durant les années 70 et 80, de nombreux bâtiments importants ont été démolis : les Arènes, le cinéma Vox, la piscine municipale, les magasins Paris-Maroc, le théâtre municipal… Au début des années 90, et en réaction à ces démolitions, un certain nombre d’individus ont commencé à se mobiliser pour dénoncer cela et amorcer une sensibilisation autour des questions du patrimoine de Casablanca. Ainsi, depuis une quinzaine d’années, grâce aux efforts conjugués de plusieurs acteurs dont l’association Casamemoire créée en 1991, les thématiques liées à la question du patrimoine moderne, appelé communément et de manière réductrice « patrimoine Art-déco », ont dépassé le petit cercle des amateurs et des spécialistes pour toucher au domaine public et même arriver à bénéficier d’une certaine présence dans les médias. Un des effets accélérateurs de la prise de conscience de l’existence d’un patrimoine casablancais a été incontestablement la publication en 1998 de l’ouvrage de Jean-Louis Cohen et Monique Eleb (Casablanca, Mythes et Figures d’une aventure urbaine, ed. Hazan) et en particulier de l’exposition « mémoire d’architectures » organisée par ces mêmes auteurs en 2000 à la Villa des Arts à Casablanca. Parallèlement à cela, un certain nombre d’édifices du XXème siècle ont été inscrit à la liste du patrimoine national par le Ministère de la Culture. Le premier d’entre eux est l’immeuble Bessoneau, plus connu sous le nom de l’hôtel Lincoln, et dont la façade a été inscrite en 2000. Une cinquantaine d’autres inscriptions suivra. Ces dernières années, il est important de souligner un élargissement de la prise de conscience sur la valeur patrimoniale de l’architecture casablancaise durant ces dernières années. Ceci peut être constaté à travers l’augmentation du nombre de visites guidées architecturales organisées par Casamemoire ainsi que dans le succès grandissant des journées du patrimoine de Casablanca qui ne sont organisées que depuis 3 ans. Lors de la communication, deux aspects particuliers de ce processus seront présentés à travers l’exemple de Casablanca : 1. Le rapport à l’espace public. De manière général dans les grandes villes du sud, le rapport des

citoyens à l’espace public est un rapport particulier. De manière général, l’espace public est considéré comme n’étant à personne, endroit de passage, espace résiduel, voire espace d’agressivité. Reconstruire la dimension politique de l’espace public dans nos pays est un enjeu majeur dans la démocratisation de nos pays. Le patrimoine, la mémoire et l’art ont un rôle central à jouer pour cela.

2. L’enjeu du paysage urbain. La question de la protection du patrimoine est souvent considérée à l’échelle du bâtiment. Alors que la particularité de Casablanca vient de la cohérence et de l’homogénéité de son paysage urbain, c’est donc l’ensemble qu’il faut protéger, avec toutes les différences qui le composent. Ce que la loi actuelle de protection du patrimoine ne permet pas. Il reste ainsi compliqué de placer le débat localement sur la valeur de l’ensemble urbain en transcendant la somme des valeurs individuelles. Alors qu’il est clair que c’est l’ensemble urbain qu’il s’agit de préserver dans son esprit et sa cohérence, tout en permettant la réalisation de projets permettant le renouvellement urbain.

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REMEE

1. Priorités de votre projet, en rapport avec la question des paysages culturels

L’objet du projet REMEE est le patrimoine de l’eau. Dans ce cadre il a eu à s’intéresser au patrimoine matériel (mobilier et immobilier) et immatériel de l’eau dans plusieurs pays méditerranéen. La question des paysages culturel a été abordé de façon surtout implicite sous tous ses aspects et notamment : les paysages conçu et créé intentionnellement par l'homme, comme les espaces agricoles et leurs aménagement hydrauliques (terrasses de cultures, plaine de la Mitidja, orangeraie de Hammamet, jardin méditerranéen) ; l’évolution de ces paysages en relation avec les technologies d’irrigation (plaine de la Mitidja, paysages agricole du Vaucluse) ; les paysages reliques (systèmes hydrauliques dans la région de Tamesloht, foggaras, etc) ; les paysages vivants (oasis à foggaras du Sahara algérien ou vallée du M’zab).

2. Expérience et recommandations

2.1. Principales actions concernées par votre projet, directement ou indirectement (environnement immédiat, contexte géographique, etc.)

Le projet REMEE, n’a pas directement inscrit la question des paysages culturels dans ses activités. Cette question est cependant indirectement abordée dans de nombreuses activités locales et transnationales.

En Algérie

- Pour la région de Tipasa Cherchell : ont été réalisés 3 publications portant sur le patrimoine culturel

de la région de Tipasa Cherchell, chacune à sa façon, met en avant et valorise auprès du grand public les paysages culturels de cette région riche en patrimoine. Le parc archéologique de Tipasa qui s’étends sur plusieurs dizaines d’hectares est un site classé et protégé et répond en tout point à la définition des paysages culturels, il en est de même de Cherchell dont le tissus urbain est truffé des vestiges de l’ancienne Césarée, mais aussi de la ville médiévale. Le paysage rural autour de ces deux villes est lui-même riche en éléments du patrimoine.

- Une 4e publication explore le patrimoine de l’eau en Algérie sous différents aspects et traite de ce patrimoine dans certaines régions (zone de montagne, oasis, urbain, etc.).

- Une 5e publication est entièrement consacrée aux systèmes hydrauliques dans le Touat et le Gourara et ses aspects sociaux et paysagers.

Au Maroc - dans la médina de Marrakech un des joyaux du patrimoine urbain du Maroc, le projet REMEE a

réalisé plusieurs actions en vue de valoriser le patrimoine urbain de l’eau. Telle que la restauration d’une fontaine et surtout la réalisation d’outils de communication et de valorisation touristique des fontaines de Marrakech dont notamment un circuit de visite touristique consacré à ce patrimoine.

- A Tamesloht, zone rurale à proximité de Marrakech, le projet REMEE, s’est intéressé au patrimoine rural de l’eau et à sa revalorisation dans le cadre d’un circuit touristique autour du paysage et des aménagements hydrauliques pour l’irrigation avec la mise en place d’une maison de l’eau.

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Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

En Tunisie - Un travail de revalorisation touristique a été réalisé au niveau du site de l’oued Faouara et de la

diversité des paysages liés à l’eau et l’irrigation qu’il offre. Ont été réalisés notamment un plan d’aménagement et un itinéraire de visite balisé.

- Au niveau des jardins de la villa Sébastien (Hammamet) a été mis en place l’écomusée de l’orangeraie qui met en valeur à petite échelle le patrimoine paysager agrumicole de la région de Hammamet.

Dans le cadre des actions transnationales (programmes pédagogiques, exposition) Tous les partenaires du projet : AREA-ED, (Algérie), OEC (France, Corse), APARE (France, Vaucluse), CME (Grèce), CME (Maroc), AERE (Tunisie) et Gas Der (Turquie) : ont abordé la question des paysages culturels à travers les projets pédagogiques. C’est particulièrement le cas dans le Vaucluse (France), à Hammamet (Tunisie), à Tinos (Grèce) ou dans la Mitidja (Algérie). Ces projets pédagogiques ont ciblés directement les paysages agricoles liés à l’eau. L’exposition REMEE et son livret abordent aussi la question des paysages culturels notamment à travers les paysages agricoles, les paysages ruraux et les jardins méditerranéens. 2.2. Parmi les partenaires du projet, certains ont-ils des expériences de référence ? - Le CPIE Vaucluse a réalisé plusieurs publications, expositions et animations consacrées notamment

aux paysages agricoles dans le Vaucluse et à l’eau agricole dans le façonnement des paysages. - L’APARE est spécialisée dans la restauration et la valorisation de la pierre sèche et a réalisé plusieurs

publications et expositions sur cette question liées à la pierre sèche et aux paysages culturels.

Merci aussi de faire référence aux cadres législatifs et réglementaires, en indiquant leurs points positifs ou négatifs. 2.3. À travers les activités du projet, une réflexion plus large est-elle menée concernant les

problèmes généraux de conservation/restauration des paysages culturels ?

- Le projet REMEE a été un lieu de réflexion notamment sur la question des jardins méditerranéens. Une première proposition de partenariat sur ce sujet est en cours d’étude entre APARE, AREA-ED et le jardin d’essai du Hamma (Alger) avec dans son prolongement une perspective d’un travail dans ce sens au niveau Méditerranéen.

2.4. Quelles coopérations ont lieu avec les autorités publiques ?

Quels sont les points forts et les points faibles de ces coopérations ? - Le projet REMEE a eu dans tous les pays à coopérer avec les autorités publiques (autorités locales,

institutions en charge du patrimoine, Ministère de l’éducation, etc.). Selon les pays ces coopérations ont été plus ou moins aisées. De ce point de vue, le projet a, dans sa première année, été confronté, dans certains pays, à des contraintes assez fortes qui ont pu être surmontées grâce au dialogue.

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Avez-vous des suggestions à formuler ? - Autorités publiques et organisation de la société civile doivent définir le rôle et l’implication des

associations dans la préservation et la mise en valeur du patrimoine et mettre en place de façon formelle des cadres de concertation et de partenariat entre les autorités publiques et les organisations de la société civile.

2.5. Quelles sont les coopérations internationales (ou régionales) dont vous pouvez faire état dans le

domaine de votre projet ? Quels en sont les aspects positifs ? Quelles en sont les difficultés ?

- Le projet REMEE a réuni plusieurs partenaires associatifs de pays différents. Le réseau de partenaires mis en place a permis une mutualisation et un échange de savoir faire et d’expertise ce qui a assuré une mise en œuvre efficace des activités transnationales et locales.

- Ces échanges ont été cependant limités par les agendas assez chargé des personnes ressources et les moyens limités du projet pour assurer des missions d’appuis et d’expertises entre les partenaires.

Avez-vous des recommandations spécifiques à formuler ? En particulier dans le cadre euro-méditerranéen, ou à un niveau régional (Maghreb, Proche Orient). - Les institutions internationales et les programmes euro-méditerranéens, notamment le programme

Euromed Héritage, devront se consacrer plus à faciliter le dialogue entre les autorités publiques et les organisations de la société civile, a appuyer la mise en place de cadre de concertation et aider les pays à mettre en place des instruments et outils de partenariat société civile - pouvoirs public.

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P185 SIWA-TANGER

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SIWA-TANGIERS Abdel Aziz ALDUMAIRY

According to the operational guidelines of the World Heritage Convention 1. Landscape designed and created intentionally by man This embraces garden and parkland Landscapes constructed for aesthetic reasons, sometimes associated with religious or other monumental buildings and ensembles. Three ancient sites: Shali fortress, Aghourmi shali fortress, Takrur Mountain in Siwa oasis west of Egypt. Shali fortress Shali means for locals the fortified village, the town, home land. Shali was founded in 1203. Built on a hill inside a protective wall originally breached by a single gate, the Bab Inshal, the maze of Karsheef buildings that comprise this fortress town served the people of the oasis for nearly eight centuries. Shali had only one or two gates. The main gate is beside the old mosque. Houses inside Shali were of one or two floors and sometimes three stories, whereas the houses at the edge of cliff were built on high walls to reach from the lower to the upper level, while the inside of these walls was filled with rubble. Therefore, they seemed visually much higher in level. Near the main gate there was an open fire that was always alive for the inhabitants to burn their charcoal for residential use. Bayt al Mal existed near to the gate and in it was stored food and other provisions and valuables. There were six wells in Shali. Mstahs or manshars where dates were dried and stored existed at the north side of Shali and were walled and guarded. Caravans used to come and exchange goods with dates. Fortified villages were constructed on rocky hills during the 11th and 12th centuries C.E. The Shali, Siwa’s ancient, multi-floors fortified village which is constructed by karsheef, is largely in ruins. However, some intact houses remain at its edges. On the western side are some examples that could be restored and maintained. Construction techniques Karsheef is a stone made of salt and fine sand mixed with clay. This mixture occurs naturally at the edge of Siwa’s salt lakes. The action of water and sun produces a very hard stone. Layers of karsheef are broken into pieces and transported to the construction site. The Siwans discovered that it was much easier to collect the karsheef than to quarry stone. Mud or mortar: Used to join the Karsheef pieces. It is usually brown in color and of high content of salts. Branches of olive trees are used to tie and to consolidate walls and they are laid inside the walls and corners during the construction process. Palm trees trunks are used to carry the ceiling as beams. They are also used as lintels for doors and windows.

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Badeet is a type of gypsum that is used in plastering and sometimes in building. It seems that the people of Shali chose this type of construction because of the easy access to building materials that are needed from the environment without the need to use special methods such as the ones used for mud and burned bricks. From the 12th century we have had this style of karsheef architecture. In ancient times, limestone, rubble and mud brick were used, but not karsheef. The use of karsheef is found only in the Siwa Oasis and in the Gara Oasis, but not in any other of the abandoned oases. Shali is yet another history architectural masterpiece. The Shali of Aghurmi Among the various archaeological sites in Siwa, one of the most important is the Oracle Temple of Amun. During the late Egyptian period (7century B.C.E), the Oracle of Amun at Siwa ranked among the oracles at Delphi, Abae and Dodona in Greece. Despite its renown, however, little information about the Oracle survives from ancient sources. The shali of Aghurmi became a fortified village after the decline of the Oracle and Oracle Temple in the late Roman period. Local Siwan Berbers built their fortress and its dwellings from stones taken from Aghurmi and the Umm Ubaydah Temple, breaking them into smaller, useable pieces and using mud for mortar. The roofs were made of palm logs. The village was abandoned in 1926. In approaching Aghurmi hill from Shali Siwa to the west, the temple of the Oracle appears perching dangerously close to the northern edge of the cliff. The southern side presents the landmark aspect of Aghurmi. It shows the village mosque, which is built across the gateway through which you can go towards the acropolis. The mosque’s square minaret follows the architectural tradition of Western Sahara architecture. Passing along the track which leads to Aghurmi, the runs of fortress come into view amid a glorious palm grove. Takrur Mountain The Gabal at-Takrur or “Takrur Mountain” lies in the centre of the oasis. It has five summits, the northernmost of which is known to Siwans as Nasra, probably the name of a queen or goddess. On the summit of Nasra, in a tiny crevice in the mountain, is a large vein of red clay which is used by the Siwans to make the decorations on their incense burners and other pottery. It is the only place in the oasis where this color exists. The crevice is so tiny that the workers must send a small boy into the interior to collect the raw material. The next summit moving south has a quarry and two rock-chapels. Such small temples cut into the rock are called speoi in Greek; they were constructed as places of worship for quarrymen. The first speos, Tin cĀshur, has one room supported by six pillars. Nearby is a second one known to Siwans as Tin al-Fifan (“turbans”). The entrance hall has four columns. There are three rooms at the back and another to the right. The chapel has been badly damaged by people searching for the treasure that the Siwan King Ibrik is believed to have buried there. The speoi date to the Late Period or to Greco-Roman times.

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An annual reconciliation feast known as Eid al-Siyaha is held during the full moon in October or November at the foot of Takrur Mountain. Each family donates either some rice or a stack of flat, crisp bread made especially for the feast. On the first day of the Eid, volunteers slaughter camels, cows or sheep, and cook the meat in a huge pot. Children and unmarried daughters accompany their father to the festival, where they camp in Karshif houses without doors or glassed windows. Some families stay in tents. During the day, everybody sits together in the sand, and when the food is served, they all eat together from shared platters in a spirit of equality. At night there is a religious ritual and problems or disputes are reconciled. On the third day, some of the men who volunteered for cooking disguise themselves in false moustaches and beards and collect food from the people. They invite them to eat and share their food with everyone. During the festival, women enjoy the Eid too. They usually gather at the house of the grandmother along with their female relatives and cook their own special dishes.

Many people are unaware of the origin of this festival. As far as we know, the first Eid al-Siyāha was established by Shaykh Muhammed Hassan Zafer al-Madani who came from Medina in Higri 1263 around 1846. He traveled from Medina preaching and teaching people between Medina and Morocco. One of his stops along the way was Siwa. After his death, his followers were called ‘Madiniyya’. They encouraged the establishment of many productive gardens to support the teaching of fiqh (Islamic jurisprudence) and Qur’an. Although the word, ‘siyaha’ means “tourism” in Arabic, the current Siwan festival has nothing to do with tourism. Berber areas in other parts of North Africa have similar festivals. 2. Organically evolved landscape

Resulting from an initial social, economic, administrative, and or religious imperative, in association with and in response to its natural environment.

- A relict(or fossil) landscape, in which the a evolutionary process came to an end at some time in the

past.Its significant distinguishing features are, however, still visible.

Tibaghbagh, El Arag , Bahrayn (abandoned oases) (GPS N 28, 4, 333 - E 26, 30, 642 S). Seventy kilometers further to the east of siwa, Tibaghbagh has a spring, palm trees and lakes, the remains of a building. Some of the surrounding hills contain ancient “graffiti”, i.e. lines and patterns scratched into the stone. Acacia groves a unique landscape provide habitat for a diversity of flora and fauna. Visitors can see camels and desert gazelles and the area is full of fossils namely nummulities, shaped like coins and fossilized sea urchin or echinoids. Sharks teeth and coral reefs can be seen here. These sites lie within the Siwa Protected Area.

Petrified wood. The great sand sea south of siwa oasis is scattered with fossils of several different types and shapes. In some depressed sites among the sand dunes few rests of petrified wood and fossil coral reefs can be found.

Identification and preservation 1. Landscape designed and created intentionally by man The first three sites of cultural landscape in Sîwa has state protection of pre-ministre decrees 270,271,221 and protected through the Egyptian Supreme Council of Antiquities. Yet none of these are considered world heritage sites.

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2. Organically evolved landscape

The abandoned oases Tibaghbagh, El Arag, Bahrayn and the Petrified wood area lie under siwa protected Area which were declared in 2002 by Ministerial Decree n. 1219. 3. Authorities and Services in charge - The Egyptian Supreme Council of Antiquities, - Egyptian Environmental Affairs Ministry, - Local administration, Matrouh governorate, siwa city council. 4. Foreign and local partners - Native Siwan Association for Tourist Services and Environment Protection(NSA), - ONG COSPE, - Siwa Community Development and Environmental Protection Associatio,. - Siwa & Tangier - Euromed Heritage, - Deutsches Archäologisches Institut in Cairo.

Experience and recommendations Could you please describe the main actions of your project concerning cultural landscapes (directly or not: immediate environment, geographical context, etc.)? The project worked on the creation of an Open Air Museum in Siwa considering the cultural landscape of all Siwa as a museum to be preserved and promoted. Five touristic circuits have been identified including different aspects of cultural landscape. Among the partners of your project are there some good practices considered as reference? Could you present them? Could you also make reference to legal or operational frameworks, with their positive of negative aspects? The project experimented a continuous involving of community and local institutions, local leaders and groups of young people. This is considered the best practice experimented by partners and by the project obtaining to put together different points of view and perspectives and finding always common solutions and work processes. Which difficulties, which needs does your project identify? Could you explain? How are you addressing these issues? Which practical proposals could be presented? The urban planning integrating with an heritage preservation plan should be necessary together with a long work of raising awareness of community which cannot be only a theoretical work but more precisely a citizenship work process where interventions on well being of community go together with information on heritage. Beyond the specific concerns of your project, do you have wider considerations on the general issues conservation/restoration of cultural landscapes? Which cooperation or common actions should be developed with other specialities, with other actors, with different approaches?

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As explained above, all activities concerning heritage and its preservation should be connected with activities directly involving communities and their well being from a social, economic and cultural point of view. Which cooperation do you have with the public authorities? Which are the strengths and the weaknesses of such cooperation? Do you have any suggestion? The cooperation with all local authorities are very good. The project promoted a Committee where all institutions are represented giving advice on the work process. The collaborative behaviour has been very clear from the beginning. This is shown practically by the fact that the documentation centre foreseen by the project has been built entirely with local resources. The only weakness is the impossibility for time reasons to create more synergies among the different local institutions and to reach the point to a common planning of resources and measures for the protection of heritage. Which international (or regional) cooperation could you mention in your project? What are the positive aspects? Which are the difficulties?

Which actions are being proposed by international institutions? Which strengths and weaknesses? Do you have particular recommendations, within the Euro-Mediterranean framework? At the regional level (Maghreb, Near East)? The project can state that every regional or international exchange is very necessary to learn new lessons, to create more networks, to promote important synergies. Which professional associations are active in your domain? Do these associations have national committees in the partner countries? Which are their strengths and weaknesses? The project involved associations on tourism. The NSA Association is the only professional association present in Siwa. They worked a lot for the open air museum. They need more preparation on sustainable tourism. Which recommendations do you wish to present? - Finding a way of protection of cultural heritage and landscapes on abandoned oases. - Employ more people for the cultural sites. - Any foreigner program or project advised to draw a sustainable plan before ending. - Awareness for the local main preservation and protection institutions for culture landscape.

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RMSU The concept of Landscape and its Interpretation in the Arabic Language Christiane DABDOUB-NASSER The core findings of this presentation are part of a sociological survey the writer was involved in during her former job at the Centre for Cultural Heritage Preservation in Bethlehem, in Palestine. It argues that the notion of landscape in its conventional Western sense is generally not applicable in the Palestinian context and if and when it does, it remains restricted among a few intellectuals, academics and professional user groups who would still base their arguments on the Western interpretation of the term. Also, there seems to be no consensual agreement among practitioners on the use of the term that would be equivalent to ‘landscape’, a term which has evolved dramatically during the past centuries as a result of a whole scholarship around the theme. The argument raises extremely interesting points that should be worthy of note to this audience. The survey was conducted as part of a larger project that involved the elaboration of a Conservation and Management Plan for the Bethlehem Area, including the three towns and their hinterland, and in which it was deemed necessary to apply a participatory approach. The general idea was to try and help colleagues in Italy, who were responsible for the management and conservation plan, understand local perceptions of the landscape and how these perceptions translate into attitudes and behaviour on the ground at the level of development, reorganisation, uses, and so on. This understanding helped towards the development of a sound and relevant plan for the management of the landscape around the main historic cities within the Bethlehem District. This presentation is divided into three main sections: 1. firstly, it will try to briefly examine the terminology related to the landscape in both English and

Arabic and try to pinpoint some historical, linguistic and sociocultural variables embedded in the terminology of the two languages. For the sake of coherence, the discussion on the “European” concept of landscape is through the English use of the term9, which the researcher is most familiar with; it is also based on the assumption that the interpretation of the notion of landscape and the layers of cultural and technical meanings lurking behind it more or less overlap in Western scholarship. From there it will try to draw parallels, if any, with the Arabic equivalent and interpretation of the term as it has been used and is being used within scholarly networks, among users and practitioners and among the general public,

2. then, it will examine the notion of landscape in its Arabic equivalent as a cultural notion; the meaning local people impute to it, i.e. how it looks to them; their relationship to it; and the way and

9 The idea of starting the argument from the European perspective rather than from the local one could be

interpreted as another instance of European Hegemony on issues related to culture, cultural heritage and the landscape and another form of subservience to Eurocentric debates and practices. Which is quite true. The debate on cultural heritage, the environment and more particularly the landscape, are all Western imports and will remain as such for as long as Palestinians do not come forward with their own scholarship and interpretation of the term based on local research and experiences, and as long as they do not build the vocabulary that could reflect Palestinian experience and needs and would coincide with the connotations and associations they mean to give it.

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extent to which they perceive themselves as responsible for it. This part will be based on a qualitative analysis of information obtained through interviews with locals,

3. finally, it will try to define some outstanding issues and draw some common themes between the

local (Arabic) and Western (English) understanding of the term, which could establish common grounds and clarify differences for the sake of the elaboration of a future plan for the management of the landscape.

Section I For the sake of clarity and in order to build a sound argument, the origin of / and meanings associated with the English term will be enumerated and if and when relevant briefly discussed. Here again, the discussion will proceed on the basis of a perceived lack of coincidence between the Western notion10, which will be used as a point of departure in this discussion and from which analogous local ideas will be explored, and the equivalent Arabic term(s). Two points need to be emphasised here: 1) local ideologists and practitioners tend to use the term in its Western meaning and representations11; 2) the multi-disci-plinary scholarship associated with the study of the landscape in the West, which has brought forth much research in terms of identification, definition and categorisation of issues and suggestions of possible and workable solutions, does not or hardly exists in this region, and more particularly in Palestine, which was our subject of concern in this research. It is of interest to add that dealing with the issue of landscape in Palestine as a field of study and communicating information about it is still mostly carried out in English; this has to do with the situation of funding which continues to dominate the local scene and which stipulates the use of English (mostly) as the language of communication and partly to the fact that Arabic still falls short of expressing the discourse around the notion of landscape. This paper will attempt to refocus the discussion around the Arabic notion of landscape. Etymology of the English term The word landscape in English comes from the Dutch landschap, from land (patch or area that comes from the Basquish word landa meaning laboured earth) and the suffix – schap, corresponding to the English suffix – ship, meaning “position held”. Landscape, first recorded in 1498, was borrowed as a painters’ term from Dutch during the 11th century, when Dutch artists were on the verge of becoming masters of the landscape genre. The Dutch word landschap had earlier meant simply “region, tract of land” but had acquired the artistic sense, which it brought over into English, of a picture depicting scenery on land. The Industrial Revolution, and England was the first country to witness it: the transition from an agrarian to an industrial society in England came about between 1760 and 1830, there were sweeping changes in the landscape with various forms of urbanisation and much fragmentation, a situation which brought on the Romantic movement when artists, poets etc. cultivated the idealisation of the landscape. Selection and accentuation of unspoiled scenery and certain idyllic features of the English landscape are keys to the creation of Arcadia in Albion. This creation lends us an impression of a changeless landscape being so ‘by nature’ whereas it is actually man who worked the land and created landscape. Because I am dealing with the English use of the term I will just refer to two important English landscape painters: John Constable and William Turner are national heroes, painters in whom

10

Based on the English referent. 11

Many concepts related to cultural heritage and the landscape are expressed in the English term because the “thinking” behind them is in English rather than Arabic.

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England takes great pride. Today Turner’s oil paintings are most famous but in the 19th century the numerous engravings made after his work were extremely popular. Such titles as Picturesque views of England and Wales and Picturesque views of the Southern Coasts of England are significant in the light of our subject.

Some definitions of the English term and their discussion In the Webster’s Third New International Dictionary, landscape is defined as “a portion of land or territory that the eye can comprehend in a single view including all the objects so seen”. Another one: “[The landscape] comprises the visible features of an area of land, including physical elements such as landforms, living elements of flora and fauna, abstract elements such as lighting and weather conditions, and human elements, for instance human activity.” These two definitions are deemed adequate for the purposes of this research. As will be pointed out in the discussion section of this presentation, the phenomenon of selection, aesthetics, and ‘naturalness’ in local people’s perceptions coincides with the meaning of these definitions of the English term. Also, the verb landscaping is defined as “both science and art, and requires good observation and design skills. A good landscaper understands the elements of nature and construction and blends them accordingly”12. Moreover, there is an extensive use of the word landscape in its metaphorical sense: landscapes of the mind, of the emotions, of the imagination, of thought, etc. for which there is no equivalent in the Arabic terms. Arabic terminology related to the ‘landscape’ In the Muhit Oxford Study dictionary of English to Arabic, there is one entry for the word landscape: and it is translated as 1) manthar (which means a [natural] view); 2) a picture representation of a natural view. Two sub-entries: 1) landscape as verb: to organize the land; 2) landscape gardening: natural gardening. As will be seen later, the word natural is elemental and in a way denies any sort of human intervention. In most standard Arabic dictionaries, the word landscape is represented by manthar, natural view, or mashhad, view. Both references are based on the three-consonant root verbs nthr (to view or look) and shhd (to see or even witness) and in the ‘verbal noun’ stem manthar and mashhad they mean ‘that which is viewed, seen or witnessed’13. In the field of geography, landscape is translated as iqlīm. In current parlance iqlīm means region and is therefore relative: the coast is an iqlīm in its opposition to the hinterland; the Middle East is an iqlīm, and so on. UNESCO has adopted the term mashhad hadāri, to refer to cultural landscape. Riwaq, a Palestinian organisation involved in cultural heritage preservation, has adopted this term in its glossary of terms as part of a document setting guidelines for the ‘Preparation of a List of Monuments and Traditional and Historic Buildings’ in Palestine, published in 2003. But the entry for mashhad hadāri is immediately followed by two entries, one on ma’ālem tabi’i meaning‘natural feature’ and another on ma’ālem hadāri meaning ‘cultural feature’ and which it explains as man-made. Its definition of ma’ālem tabi’i is equivalent to landscape in its English use: “it refers to natural features such as valleys, plains, mountains, the flora and fauna within it… as well as the geological formations that contribute to delineate rock formations and caves. It also includes the civilisation of the society that lives within this configuration and with which it constitutes an organic whole of natural and urban processes”14. In the international conference that Bir Zeit University

12

http://en.wikipedia.org/wiki/Landscaping 13

The Arabic language is based on three consonant verb roots on which are built stems, up to ten stems per verb and, in very rare cases going up to thirteen stems. Words that do not fit within this structure are foreign (Persian,Turkish, etc.) 14

The definition is the researcher’s translation from Arabic.

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organised around the subject at the end of 2007 “Conservation and Management of Landscape in Conflict Regions” it uses the term afak al-mashhad, which is a combination of the word “horizon and view (the verbal noun: that which is viewed or witnessed)”15. The word afak, meaning horizon, is apparently used as an equivalent to the English suffix -scape. Dr. Mu’in Halloun, lecturer at Bethlehem University and specialised in Semitic languages, favours the word ufuqiyyeh (plural uffuqiyyat) as the only adequate term that carries the connotations and associations that are found in the word ‘landscape’. It is constructed on a new stem16 of the type with the suffix -iyyeh. According to him, this term is most adequate to express the “scope of view” in one glance however, and since it has not been adopted as part of the technical language, it does not carry the connotations (cultural and otherwise) associated with the English word. There seems to be no consensual agreement among practitioners on the use of the term that would be equivalent to ‘landscape’. Obviously, this is due to the newness of this discipline in our region but more importantly because all efforts focused on a translation of the European concept of the term, which has evolved dramatically during the past centuries as a result of a whole scholarship around this theme. One important step would be to adopt a term or terms with clear definitions stemming from local experiences, but it would still take years before it is embedded in people’s consciousness.

Section II As already mentioned, this section focuses on people’s understanding of the terminology associated with the notion of landscape and an analysis of their perception of and relation to the landscape. Local understanding of the terms landscape (as an English term representing a ‘European’ concept), mashhad, manthar An attempt at a general categorisation of people according to their understanding of the notion of landscape would come out with five broad categories17: - those who understand only the ‘European’ notion of landscape: professionals such as architects,

engineers, etc., between the ages of 40-55 age and who have studied abroad18 and whose English is proficient; and recent graduates (ages 25-30) from Bir Zeit University. They are generally not aware of the Arabic term(s),

- those who understand the Arabic ‘equivalents’ manthar or mashhad (very few), those who are not at all familiar with the English or Arabic terms and who grasp certain aspects of the concept without the terminology,

- those who are totally clueless of the whole notion of landscape. Upon closer examination of the words people use with reference to the open spaces surrounding urban

15

Dr. Mu’in Halloun, a specialist in Semitic languages and Professor of Classical Arabic at Bethlehem University, rejects the term on linguistic basis. See following paragraph. 16

The stem type with the suffix iyyeh is a ‘new’ stem. 17

This is a personal exercise and can be considered rather arbitrary but it is indicative in that it will pave the way for the discussions that follows concerning people’s perceptions. 18

This is a specific category and it precedes the establishment of the first School of Architecture at Bir Zeit University. It does not mean, however, that students of architecture have stopped going abroad to study, rather that they have decreased remarkably.

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centres, one encounters very interesting variations:

- there is much use of the English word "landscape" in specialised circles, even when the discussion is

held in Arabic. In these circles, landscape is understood as the ‘scenery that a person sees once this person leaves the built-up areas’1119; to most it evokes first and foremost nature. Upon further probing in relation to the Palestinian landscape, the words terraces, olive groves, hills, trees, greenery, water, agriculture emerge. One young architect who had studied architecture at Bir Zeit University thought that the English term was much more evocative than the Arabic one! Fewer people included the built environment as part of the ‘landscape’ and still fewer knew that the term emerged from the field of landscape art,

- the notion of a ‘thing of beauty’20 is very present in people’s mind in association with the word manthar and people also use the word to refer to a painting or a picture of a landscape. It is more frequently used in its plural form manather, and is immediately associated with ‘beautiful scenery in nature’21. Using the term manather, one old man evoked natural elements, especially the olive tree, but he also added ‘old buildings’ and repeatedly associated with them “my heritage, my roots”. Although the notion of ‘man-made’ with relation to manthar or manather is generally absent, there are few examples where the built heritage is integrated within it! The importance of this point will be elaborated under the discussion section,

- the word mashhad is less well-known with reference to landscape and apart from recognising the three-consonant verb root sh-h-d, some have never heard of it or if they have, they did not associate it to landscape. Therefore the terms mashhad hadāri (UNESCO) and afak el-mashhad (Bir Zeit University) remain restricted to specialised groups and would be meaningless to the majority of the public. From this perspective, the term ma’alem tabi’i listed in Riwaq’s glossary in their document and already discussed in the previous section is a more adequate choice but like the earlier use of the English term, and even more so since the term includes the adjective ‘natural’, its associations lean more towards the natural as opposed to the ‘man-made’.

How do people perceive the local landscape? People express themselves vis à vis the landscape in an impressionistic way and with a lot of emotion. From all the conversations on the subject, and even among the professionals, one does not feel the presence of an awareness of the notion of a ‘discipline’ in relation to the subject in the back of people’s minds, and when it is there, it is mostly associated with environmental protection. Many hyperboles are used to describe the landscape. Here are some captions that one hears frequently: 1. “Our country has the most beautiful ‘manather’ (sceneries)”; 2. “It is God’s creation (and therefore it is sublime!)” 3. “I look out my window and see my plot of land and I’m a happy man!” 4. “My house, my family and my plot of land, that’s my universe and I don’t need more in life.” 5. 5. “There’s no land like the land of Palestine!”

6. “Al-ard hiyyeh el-‘ard!”22

is an old adage and one of the interviewees said that unfortunately it was no longer the case, adding: “Today land is about real estate and development…”

19 This is the researcher’s own summation of discussions around people’s understanding of the English term. 20

Wordsworth, and English Romantic poet, uses this term with reference to the landscape. 21

This is another summation about the use of the Arabic term in its plural form. 22

“A man’s honour is in his land”.

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However, whenever there is reference to the destruction the Palestinians themselves have brought to the landscape: garbage, cement fences, etc., bad or no exploitation of the land (example agricultural), the response is also quite telling: “We do not deserve the land,” or “we have no respect for the land”, even worse: “We deserve what is happening to us because we do not appreciate what we have!” One young architect explained: “People consider the landscape from the narrow perspective of their own plot, whether it is large or small, they also see in it prospects of building or expanding to accommodate the growing family, the brothers and their families…” (Compare with point four, right above.) The landscape is therefore intimately connected to the locality in its narrower sense and this is a typical example: in BeitJala, the word landscape is almost exclusively synonymous with the famous Makhrour, an area of terraces with orchards and captivating views, which belong to the inhabitants of BeitJala and which has been seized by Israel for the building of the Wall. The reality of the situation on the ground is distanced from the way people feel about or relate to their environment. There seems to be a serious rupture between how people feel and how they behave towards the landscape and their environment in general, which is probably the result of a combination of several factors, among which we can point out the following:

1. Parochial affiliation and affinity to their immediate environment as opposed to the larger context of

the city or the landscape as a collective ownership. This factor is a residue of the ‘clan’ mentality and translates into carelessness and disengagement.

2. General lack of savvy on how to go about taking care of the environment, and the position of local authorities on the issue is conducive to the current chaos. The latter come across as weak and incompetent when they should normally lead.

3. The absence of law and law enforcement.23

4. A general sense of impotence among the general public in face of a persisting difficult situation.

Even among those who are aware, there is a sense of helplessness and a ‘giving in’ to the status quo that verges on fatalism.

5. The setback of the last ten years cannot be underestimated and its impact upon people’s consciousness, more powerful than forty years of occupation, has been tremendous. Among many people daily survival is their only drive. Also, the continued bashing on their dignity at various levels and within various situations has eroded people’s self-esteem and self-confidence to a serious degree. Under such conditions, asking them to ‘respect’ their cultural heritage, their landscape and their environment in general sometimes verges on the absurd.

To the question: what is it you would like to see in the landscape which is not there? Most of the answers were in the negative: “less damage”, “less uncontrolled building”, “less garbage”; the positive answers were: “neater fields”, “better agricultural planning”, “more greenery, rivers…[!]” One interesting answer: “organisation is totally lacking!” which was further explained by the sprawl of the cities into the landscape without any respect for zoning, for the environment, for the topography. Dheisheh was brought up as an example of this ‘chaotic’ sprawl. Another interesting answer: “The urban landscape [in Bethlehem] has been distorted by unseemly and oversized buildings: the bus station, the Nazzal building, the Catholic Action new sports facility right at the edge of the old core. Coming to Bethlehem from the east – i.e. from BeitSahour – the old core in front of us looks like it has lost its integrity, its harmony has disappeared.” These two answers indicate the respondents’ understanding of the concept of landscape and their awareness of the current situation, and their sensitivity to the

23

This factor recurs a lot and at many levels in the research related to the landscape and other aspects relevant to the plan.

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negative impacts upon the landscape. They contrast remarkably with the former answers, which are rather subjective and choppy and are not articulated within a reflective approach. To the question: if you could change your landscape, what would you change? The answers were also basic: “I would remove the garbage, I would add trees, and so on.” One Engineer originally from the village of el-Khader, south of Bethlehem, said that he “would like to see less building in the fertile agricultural areas”. An architect from BeitSahour who still cultivates his family plot said: “I would like to see the land cultivated more systematically and more profitably.” Another said: “[In the countryside] I would have the concrete walls removed (i.e. a return to dry stone walls)… In the city, signs can be a sore to the eye, high buildings are distorting the integrity of the old core…” Most mentioned the ‘changing of peoples’ minds’ as a prerequisite to any real change on the ground. One answer from a woman architect from BeitJala Municipality contrasts remarkably with what was said about Bethlehem: “The issue of caring for the environment is a thorny one but I see some indications that BeitJala people have a developed sensitivity to the matter and it needs a framework to put it to use. I think that BeitJala is on the right track; the fact that it has an autochtonous population could be a factor…” Comments concerning Bethlehem were often violent: “Total degradation; the situation is getting out of hand; there is no control because those responsible are incompetent!” Most respondents mentioned BeitJala as ahead of the other two cities in matters of management of the city and the landscape. This might be a point to consider for the awareness programme within CMP.

However…

Concerning the above two questions, no mention was made of the Wall, the settlements or the by-pass roads! Upon further prodding on the part of the researcher the response was more or less the same: of course they are there, but there’s nothing we can do about them! This point will be discussed further in the final section of this report.

Concerning changes in the landscape

Most answers refer to the last ten to fifteen years as a crucial period of rapid change. That it has to do with the Peace Process and the hope of the establishment of a Palestinian State is certain because up until September 2000, there was much development in Palestine and more particularly in the Bethlehem area. This development came as a result of the interest of donor countries to lift up the city in preparation for the turn of the millennium and the centrality of the city within an emerging ‘Palestinian’ tourism. It was a period when people had high hopes for the future and invested their savings in projects; when foreign investments were poured into the country from the donors and from Diaspora Palestinians. The problem, however, was that investments and building occurred without a clear vision and goals and certainly without an overall strategy, hence the chaos.

Section III The above findings call for a serious and exciting discussion of the landscape and differences in perceptions between the West and East. Because the research was initiated starting with an analysis of the English term, it is a good idea to look briefly at the cultural and socio-economic aspects of people’s practices in relation to the landscape. In the West, there is at some level a dichotomy between the built environment and the natural environment and over time, it has become intrinsic to city culture (buying a house in the country, spending the weekend in the country to get away from the city lifestyle and

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enjoy the open air, the quiet and the landscape). This culture does not really exist in Palestine and there is no hard and fast line between the city and the country; in fact, the encroachment of one on the other is quite striking and many of the practices of the rural areas or that stem from a ‘rural mentality’ can be found in the city centres. A few examples: 1) when people start a garden in the city, the first things they think of planting are fruit trees and/or vegetables; apart from issues related to the scarcity of water, the land is perceived foremost as yielding food and cannot be wasted on flowers and shrubs. 2) One can still find a chicken coop or rabbit cage in the backyard of houses and especially in spring, one will always encounter a herd of sheep or goats grazing in the suburban areas around city centres. 3) Donkeys are often seen led through the city streets, often laden with ‘goods’. An American colleague, Elaine, who has been living here since twenty years considers hanging laundry out a rural practice! There is another dimension to this encroachment that will be discussed in a future report on land ownership and real estate development. Having established this fact, a discussion of some outstanding points is in order. At the level of perceptions and mind processes

- As already demonstrated, the concept of ‘landscape’24 as it is understood by locals is quite

emotional and subjective and does not carry the layers of meanings that a European would associate with it. It does hold heavy associations with “our traditions”, “our heritage”, “our identity”, “our pride” and all these associations are embedded within national sentiments, and in opposition to the Israeli Occupation and its practices, which ‘desecrate’ the landscape. But it stops there; and there is no attempt, even among professionals and decision makers, to engage a serious discussion grounded in a scientific approach. Of course, and as already mentioned, the mention of the desecration in relation to the landscape came only at a second level and after the researcher brought up the bypass roads, the settlements and The Wall.

- There is an element of aesthetics and the notion of ‘natural’ as opposed to ‘manmade’ in the word manthar25, and as a result, a process of selection and synthesis is triggered in people’s mind. By this process, man-made or ‘foreign’ objects are deleted from people’s view of what is in front of them, hence the total absence of the Israeli settlements, the by-pass roads and the Wall from their discourse on the landscape. That might explain why there was no mention of all these ‘ugly’ additions to the landscape26. It might also explain the neglect and the lack of care taking for the landscape and people’s general disengagement from any responsibility towards it. The human element, and by extension human responsibility, are gravely missing from local perceptions of the landscape.

- Dr. Walid Mustapha raised a very important point during the interview: “there is a process of denial in people’s minds that deletes what is not acceptable or ‘what we can’t do anything about’”. His experience as a teacher has revealed to him how the educational system reinforces this phenomenon. In geography books, for example, Palestine is taught in a rather distorted way: Israel is absent from books at the elementary level; it is mentioned at the secondary level, but the only cities discussed are Jaffa, Haifa, Acre, etc. which, historically are Palestinian cities, and there is no mention whatsoever of the hundreds of cities founded within the State of Israel.

The implications of such an approach can be rather serious because they create a rupture between reality and perception in people’s minds and it translates rather negatively in their behaviour at many

24

In this section, the word “landscape” will be used from a European point of view and any similar or contrasting local perception will be indicated. 25

As already mentioned, the term manthar is preferred because it is the most commonly used. 26

Idem

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levels. It also nurtures a mental mechanism whereby ‘what we do not accept does not exist’, hence the Wall, the settlements, etc can be easily deleted. The fact that people ‘observe’ piles of garbage, ugly structures, etc., which are of “our own doing”, is not necessarily in contradiction with their attitude towards Israeli ‘interventions’ because it is something they can control. The problem lies with the fact that they do not do anything about it as individuals or as a collective and blame the local authorities for their incompetence. Also, Israel’s presence in people’s minds is not as a ‘historic’ reality but only as a threat and it therefore becomes easier to blame all the mistakes and everything amiss within Palestinian society on Israel. The reason for raising this point is not to reduce the many negative impacts of Israeli practices on Palestinians, and they are indeed very serious, but to draw attention to a growing phenomenon that contributes further to disengage people from their responsibilities. At the level of development

- All recent development projects27

have focused on urban centres and very little on the landscape. The dynamics that cultural heritage development has recently acquired, the discourse it is raising, are totally absent in relation to the landscape. Bir Zeit University has organised two international conferences on the landscape, one in 2004 and the second in 2007. So one could say that a process is just starting and Bir Zeit University together with CCHP (through the CMP) could take the lead in raising awareness and keeping the discourse going.

- There might be some reluctance on the part of people to ‘develop’ their properties outside the cities because there is a history of land seizures by Israel.

- Many people who own large tracts of land outside the main cities and who had envisaged developing them at some time or other thought only of shopping malls or industrial zones. The two biggest examples we have of such development is the Conference Centre and the Solomon’s Pools Project, both located south of Bethlehem, and both heavily contested by Riwaq, which was supporting a nature reserve project in the area.

- Wadi an-Nar, where the by-pass road connecting Bethlehem to Abu-Dis, Ramallah and the northern regions, and which is a hilly and arid area, is most likely to witness much development in the coming years. People who take this road to travel north are already witnessing a ‘nightmare’ situation: garbage dumps, unfinished buildings, incoherent growth, etc. If the issue of Wadi an-Nar is not addressed immediately and seriously, a continuation of current practices is sure to spoil the whole area.

PS: The discussion on the issue of landscape is limitless mostly because nothing has been written on the subject locally. Travel literature from both east and west, some going back to the sixteenth century and very few going back as far as the fourth, is replete with references to the Palestinian landscape and deserve special attention. Also, discussion of the evolution of the English term (as representative of a European concept) and its comparison with Arabic terminology can be a fascinating subject for further research, which the scope of this report has not allowed. Acknowledgements go to Leonardo Chiesi and Paolo Costa, University of Florence.

27

During the last ten to fifteen years (2008)

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UNESCO World Heritage Centre World Heritage Cultural Landscapes: 20 years of experience 1992-2012

Mechtild RÖSSLER Abstract The paper focuses on the integration of the cultural landscape concept into the works of the 1972 UNESCO World Heritage Convention and its application in practice. The integration of cultural landscapes into the Operational Guidelines by considering the “combined works of man and nature” in the Convention itself, led in 2991 to the inclusion of the cultural landscape categories. The provisions of the Operational Guidelines (2011) with a general paragraph (paragraph 47) and detailed explanations in Annex III provide the basis for the nominations of many cultural landscapes from all parts of the world, amounting to 70 inscriptions of this type of heritage in 20 years. Today the World Heritage Convention covers 936 properties inscribed on the World Heritage List and 189 States Parties, which makes it the most universal legal instrument in heritage conservation. The paper outlines general principles, explains the categories and highlights some of the critical issues including the differences between cultural landscapes and mixed cultural- natural World Heritage places, as well as issues related to management, authenticity and integrity. Finally, a number of recommendations and conclusions also address specific issues for the Mediterranean region.

Introduction The World Heritage Convention of 1972 has evolved considerably over time. The Convention, a unique document prepared in the framework of the first United Nations Conference on the Human Environment in 1972, was adopted by UNESCO’s General Conference in November 1972. It entered into force only three years afterwards (1975) with the signature of the first 30 States Parties. The first sites inscribed in 1978 represented iconic natural heritage such as Galapagos Islands (Ecuador) or Yellowstone National Park (United States of America) or monumental cultural heritage including cathedrals (Aachen Cathedral, Germany) or historic cities such as the Historic Centre of Cracow (Poland). At that time the concept of cultural landscape was not yet in the discussions. However, soon the question of balance between natural and cultural heritage was on the agenda and under the definition of ”site” of article 2 of the 1972 Convention a number of large scale sites such as the Rock Hewn Churches of Lalibela (Ethiopia) entered the UNESCO World Heritage List. Some of them could be considered as cultural landscapes today, such as Machu Picchu (Peru) or the M’Zab Valley (Algeria) for example. A study by Peter Fowler (2002) reviewed all inscribed sites until the cultural landscape concept came into operations and identified a great number of sites where the outstanding interaction between people and their environment could be potentially re-considered.

Towards World Heritage Cultural Landscapes The discussions by the World Heritage Committee on the question of listing cultural landscapes took 15 years and some tough decisions: The dossier of the Lake District (United Kingdom) was considered as a test case and failed several times. In 1992 following an international expert meeting in La Petit Pierre (France), the Committee adopted the concept and requested the integration of three cultural landscape categories into the Operational Guidelines.

“The term "cultural landscape" embraces a diversity of manifestations of the interaction between humankind and its natural environment…. Cultural landscapes often reflect specific techniques of

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sustainable land-use, considering the characteristics and limits of the natural environment they are established in, and a specific spiritual relation to nature. Protection of cultural landscapes can contribute to modern techniques of sustainable land-use and can maintain or enhance natural values in the landscape. The continued existence of traditional forms of land-use supports biological diversity in many regions of the world. The protection of traditional cultural landscapes is therefore helpful in maintaining biological diversity.” (Paragraph 39 of the Operational Guidelines, adopted by the 16th session of the World Heritage Committee in 1992; in 2005 integrated without change as Annex 3 of the Operational Guidelines and remains unchanged in the 2011 version of the Operational Guidelines)

Cultural landscapes fall into three main categories (see Operational Guidelines 2011, Annex 3), as follows: The most easily identifiable is the clearly defined landscape designed and created intentionally by man. This embraces garden and parkland landscapes constructed for aesthetic reasons which are often (but not always) associated with religious or other monumental buildings and ensembles. The second category is the organically evolved landscape. This results from an initial social, economic, administrative, and/or religious imperative and has developed its present form by association with and in response to its natural environment. Such landscapes reflect that process of evolution in their form and component features. They fall into two sub-categories: - a relict (or fossil) landscape is one in which an evolutionary process came to an end at some time in

the past, either abruptly or over a period. Its significant distinguishing features are, however, still visible in material form,

- continuing landscape is one which retains an active social role in contemporary society closely associated with the traditional way of life, and in which the evolutionary process is still in progress. At the same time it exhibits significant material evidence of its evolution over time.

The final category is the associative cultural landscape. The inclusion of such landscapes on the World Heritage List is justifiable by virtue of the powerful religious, artistic or cultural associations of the natural element rather than material cultural evidence, which may be insignificant or even absent. Cultural landscapes and mixed sites A World Heritage Cultural Landscape is a site where the interaction between people and their environment is considered to be of outstanding universal value. A mixed site is a place where cultural values and natural values are to be considered as being of outstanding universal value. This can be simplified in the following table:

Type of site Cultural site Cultural Landscape Mixed site Natural site

Cultural criteria (i) to (vi) Yes yes Yes -

Natural criteria (vii) to (x) - - Yes yes

Evaluation by ICOMOS Yes yes Yes -

Evaluation by IUCN - With inputs from IUCN Yes Yes

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The table illustrates that cultural landscapes have been considered under Article 2 of the World Heritage Convention as ‘sites’ illustrating the ‘combined works of nature and man’: they are therefore considered as cultural heritage. Most cultural landscapes contain considerable natural values, but they are not recognized as being of outstanding universal value, except if such a site has been nominated, evaluated and adopted by the Committee as being a mixed site. In a few cases, even a re-nomination was requested by communities and stakeholders, which wanted their cultural values being recognized, as was the case for Tongariro National Park in New Zealand (natural site which became a mixed site with a cultural landscape inscription in 1993), Uluru-Kata Tjuta in Australia (natural site which became mixed with a cultural landscape re-nomination in 1994) and St Kilda 28 (re-nomination in 2005 as cultural landscape and extension of the existing natural site with a major marine area). In some other cases smaller extensions adapted the boundaries of the site to better coincide with the cultural landscape activities, such as was the case of the Mont Perdu (France/Spain) or at the cultural landscape of Madriu-Perafita-Claror Valley (Andorra). The major change of a re-nomination certainly lies in the management system as can be illustrated by the cases of the re-nominations: the natural heritage management changed to a participatory approach including local community and indigenous peoples in the management team. The Uluru Kata Tjuta property has now a cultural resources centre where the Aboriginal communities explain to visitors and tourists their heritage and knowledge systems. At the same time representatives of their community form part of the park management. It is also interesting to look at sites which failed a nomination under natural criteria such as the Cedars of Lebanon or Hortobagy National Park (Hungary) which came back under cultural criteria to be recognized as cultural landscapes. For these sites the original ecosystem was completely changed by human intervention and transformed into cultural landscapes sustaining living traditions. Cultural landscapes in the Mediterranean Region While the cultural landscape categories were especially welcomed by underrepresented regions where monumental cultural heritage was not a dominating feature of the heritage, such as the Caribbean, the Pacific and sub-Saharan Africa, there are considerable differences in the Mediterranean region. The northern Mediterranean countries immediately began nominating such sites, including from Andorra, France, Italy and Spain. The Cilento National Park or the Tuscan agricultural system of the Val d’Orcia (Italy), the large scale designed territory of the Aranjuez Cultural Landscape or the transnational agro-pastoralist system of the Pyrénées – Mont Perdu (France-Spain) and the cultural landscape of Madriu-Perafita-Claror Valley illustrate the specific diversity of the Mediterranean region. However, despite a number of expert meetings and studies the concept was not much responded in the Arab Region. Until recently the Ouadi Qadisha (the Holy Valley) and the Forest of the Cedars of God (Horsh Arz el-Rab) in Lebanon was the only cultural landscape in the Arab countries. The Qadisha Valley is certainly one of the most important early Christian monastic settlements in the world – already mentioned in the bible. Its monasteries are located in dramatic positions in a rugged landscape which

28

This was demonstrated in a life streamed discussion at the International Conference “I know where I am going: from St Kilda to Uluru”, Edinburgh, November 2011, accessible at: http://whc.unesco.org/en/events/765/.

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also include the remains of the great forest of cedars of Lebanon, highly prized in antiquity for the construction of great religious buildings. Recently Ancient Syrian villages were inscribed, which have been considered as a fossil landscape. Some 40 villages grouped in eight parks situated in north-western Syria provide remarkable testimony to rural from the 1st to the 7th century. Abandoned in the 8th to 10th centuries, the villages feature a well preserved landscape and architectural remains of dwellings, pagan temples, churches, cisterns, and bathhouses. The relict cultural landscape of the villages demonstrates hydraulic techniques, protective walls and Roman agricultural plot plans offering testimony to the agricultural production of the past. Moreover cultural landscapes appear now on a number of national inventories and Tentative Lists, including from Morocco, Tunisia and more recently in Palestine, which has now ratified the World Heritage Convention. Two themes have been identified by expert meetings in the Mediterranean region which should be highlighted: 1. the Kharga expert meeting (Egypt 2001) focused on desert landscapes and oasis systems underlining

that 20% of the earth’s terrestrial surface is covered by deserts which not only constitute exceptional ecosystems but illustrate amazing human adaptation in a hostile environment. Therefore living cultural landscapes can be found in oasis systems demonstrating ingenious irrigation and complex agricultural systems, as well as a number of fossil and relict landscapes which show the extend of previously inhabited cultural spaces across the Sahara. Some of the places identified at the time have been subject to in-depth studies and projects including one from Euromed at Siwa Oasis in Egypt. Furthermore IUCN finalized a study on Desert Landscapes in 2011 available at www.iucn.org.

2. the Agropastoralism expert meetings (Cevennes, France 2007; Tirana, Albania 2009) made a number of suggestions and specific recommendations on how to move forward with the recognition of this specific heritage of the Mediterranean region which is under threat and which includes specific tangible heritage (trail system, vernacular heritage) and intangible elements (knowledge systems of agropastoralists including rituals, songs oral traditions). With the inscription of the Causses and Cevennes (France) by the World Heritage Committee in 2011, a major step in the recognition of agropastoralist systems. A follow-up for the Maghreb region was strongly encouraged and envisaged through France-UNESCO project support.

Furthermore the Periodic Report of the Arab Region (http://whc.unesco.org/archive/2010/whc10-34com-10Ae.pdf) adopted by the World Heritage Committee at its 34th session (Brasilia, 2010) analyzed clearly the gap for cultural landscapes for the following areas: 1. Inventories: “Inventories are a key issue that needs to be tackled in the coming years. The

administrative systems differ from country to country, which poses a challenge for collaboration. … The priorities should take into account natural heritage, as well as cultural landscapes and cross-boundary properties. To these could be added cultural routes,

2. Tentative Lists: “The preparation of Tentative Lists implies that inventories be discussed at a regional level. There is need for countries to come together and learn from each other. There is need to discuss opportunities for trans-boundary properties. Natural heritage and cultural landscapes are a priority for Arab States…“,

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3. Nominations: “There is need to involve local authorities, which requires clear explanation about what World Heritage means. There is need to establish a system where the citizens can access information at the national level.” The Periodic Report made also an interesting observation concerning international collaboration in the Mediterranean region: “There is relatively limited cooperation within the Mediterranean region, even though some countries have numerous foreign missions.” There is therefore a great potential for taking up the offer of France-UNESCO to continue an in-depth reflection on the theme of agropastoralist systems, which played a major role of Mediterranean societies over millennia. This potential also offers the opportunity for transnational exchanges and serial nominations for the future.

Management of cultural landscapes For a number of years discussions moved from the preparation of ‘Western style management plans’ towards management system and the long-term sustainable management of World Heritage sites and cultural landscapes29. It is clear that best practice standards for management is needed for any World Heritage site and specifically adapted management approaches for cultural landscapes, which take into consideration the specific dynamics of living systems. Legal protection is not sufficient for the preservation of cultural landscapes and their transmission to future generations, as their survival depends on a multiplication of factors linked to the daily intervention of people with their environment. Integrated management of cultural landscapes not only requires a clear long-term vision for the site but also to ensure the social, economic and ecological sustainability for the property. This is most important for living cultural landscapes, but actually for all, whether of the designed, living or associative category. The management of the cultural landscape should ensure that the presentation, use and interpretation of a property is consistent with the conservation of the World Heritage values, that is the specific and unique interaction between people and the environment and its tangible expressions and intangible attributes. The management of a World Heritage cultural landscape should specifically ensure appropriate community involvement from the identification to the management processes. This is further outlined in the “World Heritage cultural landscapes - A Handbook for Conservation and Management”30 now also available in French language. Management should be based on cooperative approaches and stakeholder involvement. Another crucial point is the respect for traditional systems and customary law; in this respect since 1992 traditional management, if well documented is allowed under the Operational Guidelines for the Implementation of the World Heritage Convention for cultural properties, a change integrated with the inclusion of the cultural landscape categories and since only since 1998 for natural properties; The management of World Heritage cultural landscapes should be flexible and adapted linking to the broader ecological region.

29

World Heritage papers 13 as well as 26. 30

World Heritage Papers 26.

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Often the sustainable development at World Heritage sites is reduced to tourism development. But for cultural landscapes this would not be adequate: they provide a basis for sustainable land-use, living grounds for people and animals, but also as in-situ conservation of the agro-biodiversity. Enhancing local rural and urban development can support local communities and ensure revenue and income through services.

Safeguarding the Historic Urban Landscape: a new tool Following the inscription of the Historic Centre of Vienna in 2001 and discussions on a proposed high-rise project in the bufferzone of the property, the World Heritage Committee called for the organization of an international conference to discuss how to properly regulate infrastructure and architectural developments, while at the same time safeguarding the irreplaceable heritage that historic cities constitute. In response to the Committee's request, the World Heritage Centre in cooperation with the City of Vienna organized the international conference ‘World Heritage and Contemporary Architecture - Managing the Historic Urban Landscape' which took place in Vienna, Austria, from 12 to 14 May 2005. Over 600 experts from 55 countries attended the conference and discussed case studies involving high-rise or contemporary architectural interventions in historic cities and urban landscapes of heritage value. A Vienna Memorandum was adopted which was then presented to the World Heritage Committee at its 29th session in Durban (South Africa) in July 2005. Subsequently and following a Resolution of the General Assembly, UNESCO embarked on a major project the Historic Urban Landscape initiative, an international working group comprising ICOMOS, IUCN and ICCROM and other partner organizations, including the International Union of Architects),the International Federation of Landscape Architects and many others, as well as individual experts from regions and professional backgrounds. From 2006 to 2010, eight international expert workshops were organized in Jerusalem (June 2006), UNESCO Headquarters in Paris (September 2006), Saint Petersburg, Russian Federation (January 2007), Olinda, Brazil (November 2007), Chandigarh, India (December 2007), UNESCO Headquarters in Paris (November 2008), Stone Town, Zanzibar (December 2009) and Rio de Janeiro, Brazil (December 2009). The meetings identified new threats and challenges to historic cities preservation that were not present in 1976 when the Recommendation concerning the Safeguarding and Contemporary Role of Historic Areas was adopted. On 10 November 2011 UNESCO’s General Conference adopted the new Recommendation on the Historic Urban Landscape by acclamation, the first such instrument on the historic environment issued by UNESCO in 35 years. The Recommendation on the Historic Urban Landscape will not replace existing doctrines or conservation approaches; rather, it is an additional tool to integrate policies and practices of conservation of the built environment into the wider goals of urban development in respect of the inherited values and traditions of different cultural contexts. This tool, which is a “soft-law” to be implemented by Member States on a voluntary basis. In order to facilitate implementation, the UNESCO General Conference recommended that Member States take the appropriate steps to adapt this new instrument to their specific contexts; to disseminate it widely across their national territories; to facilitate implementation through formulation and adoption of supporting policies; and to monitor its impact on the conservation and management of historic cities. It further recommended that Member States and relevant local authorities identify within their specific contexts the critical steps to implement the Historic Urban Landscape approach.

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The new recommendation is a tool to enhance both protection and development in the urban context, it does not replace the existing categories of cultural landscapes, which definition is so broad that it embraces both the rural and urban context.

Conclusions The Euromed workshop on the topic of Cultural Landscapes in Tunisia in 2012 provided an excellent opportunity to take stock of the situation with regard to cultural landscape conservation in general and World Heritage cultural landscapes in the region specifically. 2012 marks the 50th anniversary of the 1962 UNESCO Recommendation on the Beauty and Character of Landscapes and Sites, the 40th anniversary of the UNESCO World Heritage Convention and the 20th anniversary of the Cultural Landscape concept being integrated into the Operational Guidelines of the World Heritage Convention. While major progress has been made in the recognition of the concept there seems to be a different understanding and application of the notion in different regions: the Arab Region has not yet actively applied it. Several issues could be identified which may be at the origin: lack of understanding of the concept and problems in the translation of ‘landscape’ into Arabic; lack of legal provisions which - beyond the protection of cultural heritage and natural protected areas – could be applied of large scale cultural landscapes and linear cultural route and transhumance systems. As a matter of fact, cultural landscapes can be a test case for sustainable conservation through the close involvement of the people maintaining these sites. World Heritage conservation is not only about the preservation of the heritage created by past generations, it is very much about the preservation of the heritage of our future. It is thus strongly linked to the concept of intergenerational equity. This concept is at the heart of the World Heritage Convention as Brown Weiss already noted in 1989 in her book “in fairness to future generations”. The fundamental principle of this Convention is to transmit the places of outstanding universal value to future generations. These generations have the right to the heritage of the past for their resources, identity and diversity. References Bandarin, F. (2007), Looking ahead: The World Heritage Convention in the Twenty First Century. In: World Heritage – Challenges for the Millennium. Directed by F. Bandarin, Paris, UNESCO World Heritage Centre, 18-24, http://whc.unesco.org/en/activities/558/ Brown Weiss, E. (1989), In Fairness to Future Generations: International Law, Common Patrimony, and Intergenerational Equity. Brill Academic Publishers, Leiden, Boston, Tokyo. von Droste, Bernd, Harald Plachter, and Mechtild Rössler (eds.) (1995), Cultural Landscapes of Universal Value. Components of a Global Strategy. Jena: Fischer Verlag .

Fowler, P. (2002): World Heritage Cultural Landscapes 1992-2002. World Heritage Papers 6, Paris: UNESCO. http://whc.unesco.org/en/series/6/

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Lerin, François (ed.) (2010) Pastoralisme méditerranéen: patrimoine culturel et paysager et développement durable. Actes de la deuxième réunion thématique d’experts dur le pastoralisme méditerranéen, 12-14 novembre 2009, Tirana, Albanie. Montpellier: CIHEAM (Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes), (Série A: Séminaires Méditerranéens, N. 93). Management Planning for World Heritage Properties: A Resources Manual for Practitioners (2007, updated version 2008), IUCN: Gland. http://www.iucn.org/themes/wcpa/pubs/Worldheritage.htm#resource Mitchell, N., Rossler, M. and P.-M. Tricaut (Eds./authors) (2010), World Heritage Cultural Landscapes. A Handbook for Conservation and Management. World Heritage Papers No. 26, Paris: UNESCO. http://whc.unesco.org/en/series/26/ (Version francaise, Decembre 2011) Phillips, A. (2002), Management Guidelines for IUCN Category V Protected Areas Protected Landscapes/Seascapes. Best Practice Protected Area Guidelines Series No.9, IUCN: Gland and Cambridge. http://www.iucn.org/themes/wcpa/pubs/guidelines.htm Rossler, M. (2007), Le patrimoine mondial et la mondialisation. (Table ronde - A la découverte du patrimoine de l'humanité). In: 10 ans d’histoire de l’UNESCO. Actes du colloque international, Paris 11-18 Novembre 2005, UNESCO 2007, 327-332. http://www.unesco.org/archives/Archives/files/actes_FINAL_web.pdf Rössler, M. and G. Saouma-Forero (eds) (2000), The World Heritage Convention and cultural landscapes in Africa. Report of the Expert Meeting, Tiwi, Kenya, 9-14 March 1999. UNESCO/CRAterre, Paris, 2000.

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ICOMOS International Scientific Committee on Cultural Landscapes Mónica LUENGO President of the ISCCL ICOMOS-IFLA

1. Who are we?

The International Council on Monuments and Sites (ICOMOS) is a professional association that works for the conservation and protection of cultural heritage places around the World. ICOMOS was founded in 1965 and currently has over 9,500 members. Each member must be qualified in the field of conservation of cultural heritage, or practicing landscape architect, architect, archaeologist, town planner, engineer, heritage managers, art historian or archivist, anthropologists, etc. It is the only global non-government organisation of this kind, which is dedicated to promoting the application of theory, methodology, and scientific techniques to the conservation of the architectural and archaeological heritage. Its work is based on the principles enshrined in the 1964 International Charter on the Conservation and Restoration of Monuments and Sites (the Venice Charter). ICOMOS is organized in National Committees and International Scientific Committees on various cultural heritage themes and issues. Members consist of international renowned experts specialists in each subject. The international scientific committees are ICOMOS technical bodies. As such, they undertake research, develop conservation, promote international exchange of scientific information and carry out common projects. The ISC on Cultural Landscapes is one of the oldest ICOMOS scientific committees. In 1972, ICOMOS was named by the UNESCO World Heritage Convention as one of the formal advisory bodies to the World Heritage Committee. As the professional and scientific adviser to the Committee on all aspects of the cultural heritage, ICOMOS is responsible for the evaluation of nominations of cultural properties made to the World Heritage List with the criteria laid down by the World Heritage Committee. The International Federation of Landscape Architects (IFLA) is the body representing Landscape Architects worldwide. Its purpose is to coordinate the activities of member associations when dealing with global issues, providing leadership and networks supporting the development of the profession and its effective participation in the realization of attractive, equitable and sustainable environments. The ISC Committee on Cultural Landscapes ICOMOS-IFLA (ISCCL) is a particular scientific ICOMOS committee in the organisation, as it is a joint committee between ICOMOS and IFLA, this means the committee members are not only members of ICOMOS but there are many that belong to IFLA. The Committee currently has over 100 members with a wide global representation. The Committee's objectives are: - promote world-wide cooperation in the identification, increased awareness, study, education and

training for protection, preservation, restoration, monitoring, and management of cultural landscapes,

- collaborate and communicate with and contribute with ICOMOS and IFLA and report to ICOMOS, - collaborate with IUCN in regard to combined works of nature and humanity, - work with UNESCO World Heritage in assessing, monitoring and advising,

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- undertake collaborative projects with other ICOMOS International Scientific Committees,

The ISCCL was born in 1971 as the Committee for Historic Gardens and Sites and since then has changed name on several occasions, thus reflecting the shift of identification and conceptualisation that have affected what we name today as “cultural landscapes” where cultural and natural elements/values are closely interlinked.

2. Cultural Landscapes 2.1. Definition and identification ICOMOS has an impact on the cultural value of the landscape or what is currently known as the ‘cultural landscape’. We have agreed to consider landscape as a complex, living being which, as well as having physical structure, also has cultural, immaterial, intangible values that give it meaning. All conservation and management plans should focus solely on upholding this meaning, respecting the authenticity and integrity that give it a specific identity. In the 20th century, a variety of reasons such as new ecological ideas, new schools and trends in the study of geography and others, come together in a new consideration of the landscape, especially from a cultural point of view. UNESCO defines culture as “the consciousness of a human community of its own historical past with which it tends to ensure its continuity and development". This has a physical framework: the landscape which, therefore, possesses obvious cultural values. In general, the term “cultural landscape” is not worldwide recognised, as it is quite a recent concept in heritage historiography. Cultural values were only easily accepted in a property composed of natural elements in the surroundings of monuments or in designed parks and gardens, that were considered also as being “monuments” (see Charter of Florence, 1981). There was still a long way to go until the current recognition of these cultural values in landscape, and we still have to go further on. There is no clear definition of cultural landscapes, and much confusion about the term, so the identification becomes even more complex. The main reasons for this confusion in identifying the landscapes are: 1. polysemic nature of the term landscape, 2. their double cultural and the natural aspect, 3. the broad spectrum of values, 4. the dynamic and changing character of landscape. Frequently the confusion lies in identifying a cultural landscape the area that is only the setting of a monument or a place that contains an important cultural element but that cannot be regarded as a cultural landscape where the importance relies in the human relationship with nature over a period of time. However, administrations managing cultural properties tend to use the term “cultural landscapes” to denote those that stand out solely for their cultural values. That is, very defined and unique landscapes, and do not apply the term for traditional landscapes that “apparently” have no outstanding cultural elements.

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The Convention on the Protection of World Cultural and Natural Heritage and in particular the 1992 Guidelines incorporated the notion of cultural landscapes, combining the two concepts mentioned of culture and nature arising , defined as "the combined works of man and nature, closely linked to human activity that illustrate the evolution of society and settlement over time, influenced by physical constraints and opportunities presented by their natural environment. " More specifically added that "cultural landscapes often reflect specific techniques of sustainable land use, considering the characteristics and limits of the natural environment they are established in, and a specific spiritual relation to nature. The protection of cultural landscapes can contribute to modern techniques of sustainable land use, while maintaining or enhancing natural values of the landscape. The continued existence of traditional forms of land use supports biological diversity in many regions of the world. "(Operational Guidelines, Annex 3, paragraph 9). This last paragraph is interesting as it coincides with the Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions, which notes as one of its aims "to respect and protect traditional knowledge systems, especially those of indigenous peoples to acknowledge the contribution of traditional knowledge, particularly with regard to environmental protection and management of natural resources." Thus, we strongly recommend the adoption of the definition and categories of the World Heritage Convention, that perfectly reflect the complex character of these properties, that include and define the evolving landscapes (usually the most confusing) that have frequently an important economical component based on agriculture, mining, and many other economic activities with “apparently” no cultural values. Non experts might be frequently confused by the idea of granting an agricultural traditional landscape with cultural values. However we can say that regarding landscape we are currently experiencing some special moments. Landscape has been awarded centre stage, especially in Europe since the European Landscape Convention (ELC) (2000) that may be considered as an innovative instrument that goes beyond the classic concept of protection which, with it, is also transformed fundamentally into a management problem. There are still differences between the ELC (that includes the following definition: “landscape means an area, as perceived by people, whose character is the result of the action and interaction of natural and/or human factors” - art. 1) and the World Heritage Convention, because the former makes no distinction between “what is considered natural and what is considered as artificial (it never uses the expression ‘cultural landscape’ but only the term ‘landscape’). The ELC recognises that landscape is essential to the formation of local cultures and is “a basic component of the European natural and cultural heritage, contributing to human well-being and consolidation of the European identity” and also that it is an important part of the quality of life for people everywhere.” So, although cultural values are nowadays associated with landscape, the identification of cultural landscapes still remains a difficult task. Identification is the first step for the protection, and the basis for identification are inventories. As said in the Euromed Workshop on Inventories, in December 2008, “these are a fundamental information methodology for all heritage conservation policies, as the identification of cultural and natural properties is a prerequisite for all actions of preservation, conservation, enhancement and transmission, as well as a legal commitment for all States-parties to international conventions.” In 2006 the ISCCL ICOMOS-IFLA decided to undertake the job of creating a “universal inventory card” for cultural landscapes (possibly a utopia as the complexity of the matter begins with the term "cultural landscape" of recent incorporation to the heritage management field and many terms are so new that we haven't yet reach an agreement on their meaning. Furthermore, depending on the region we'll find

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several meaning for the same word. It would be therefore convenient to count with a "basic cultural landscape lexicon": another work to be done... It is not easy to inventory the interaction between man and environment? And how, starting from this difficulty, to inventory in the same card Beijing's Summer Palace, Philippines' rice terraces, Versailles' gardens, the Qadisha valley, the Cuban Valle de Viñales, the Alhambra patios, Uluru Kata park, Sissinghurst garden, Falun, Sweden copper mines or New York's Central Park?, to put out just a few outstanding examples. In any case, in spite of the mentioned troubles, it is mandatory to detect and register the today existing cultural landscapes and to build up an inventory list to act as memory and as activity detonator. According to the old Greek saying "nobody loves what he doesn't know", the Committee understands this inventory 31or identification list as a first face of a sequence directed to: - discover a hidden heritage, - promote human resources (informers, specialists, professionals nets of national reach), - establish organizations competent in the matter (creation of provincial, regional, national and

international center networks), - promote multiple tasks, such as population enlightment about the cultural landscape values,

education in all levels and develop specialized teachings, establish ties with the national and international economic communities, for the generation of economic, tourist and/or employment resources in different areas,

- establish diffusion and protection action plans, - establish restoration and rehabilitation programs, - study and regulate urban and landscape codes in accordance with the value given to the different

inventoried cultural landscapes.

So, we are proposing a unique card that can be filled up in two ways: partial (A) or total (B): A. B.

simple, easy, basic, fast and effective. Many regions do not have available neither the means nor the experts needed to carry out a deeper analysis and will mostly depend on enthusiast amateurs, NGO's, welfare associations, doubtless, people that possible are still capable of furnishing the last data about cultural landscapes that, without them, will be lost forever. recommended for persons with a higher instruction allowing a deeper knowledge of the property and its possibilities.

We consider both ways as a first phase in the construction of a national and international cultural landscape inventory, but in no case as a substitution for the more much complex already existing national catalogs.

31

We understand the word “inventory”, in a wide sense: “Although we can consider an Inventory a product per se in the emphasis of our social memory it does not constitute an objective itself but it must be conceived as a tool to transform the reality, as an instrument of protection, preservation, rehabilitation and revalorization of heritage policies, as a new regard to the common properties of a society for them to become fundamental landmark in the construction of its identity. BERJMAN Sonia, “Filosofía, necesidad e implementación de un Inventario de Espacios Verdes Públicos”, In: Seminario de Especialistas. Inventario de Espacios Verdes Públicos, Buenos Aires, 1997.

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The card has to be clear enough as to be used in all countries and regions (and their great variety of cultural landscapes). We prefer the “open” system instead of the multiple-choice because regions and countries have very different examples and approaches to the subject and the card should be useful to everybody. 32 In any case, we understand that inventorying is only a small part of a long process that has to be taken into account by all countries: 1. creation of a task force supported by a university, governmental bureau or private/public institution.

Study the way to get in connection with our Committee to get counseling, 2. adaptation of the "register and/or inventory universal card" to the specific country taking into

account what has been ruled by the international documents on the subject (Venice and Florence Charters, UNESCO Guidelines, etc.),

3. buildup of a pre-inventory by mean of informers and witnesses, 4. carry out the required researches by specialized personnel order to upgrade the inventoried

examples, 5. generate the inventory, 6. obtain the adequate protection legislation, 7. apply to the UNESCO World Heritage List for the inclusion of the exceptional examples, 8. maintain a constant follow up of the inventoried properties' shape, conservation and changes, 9. publish and divulge the results.

Of course, it would be advisable to use new technologies to obtain a complete computerized data base. 2.2. Protection - International situation The various national and international laws make the term “cultural landscape” even more confusing; the fact of being a nature and culture “product” adds confusion as to who is responsible of their identification, conservation and management, with laws that overlap . As regards the division of powers in relation to landscape, it can be concluded that at the state level, the Ministries / Departments with jurisdiction over the landscape are usually four types: - Ministry of Culture and Historical Monuments, - Ministry of Urban and Regional Planning,

32

The references about the card systems are multiple and preferences exist for both. One should always consider the inventory extension, means and objective to be more accurate. See: Seminario de especialistas. Inventario de Espacios verdes, Buenos Aires, 1997; CAZZANI, A., BORIANI, M., GIAMBRUNO, C. SCAZOSSI, L, Censimento delle architetture vegetali di intersse storico. Metodología e indagine, Regione Lombardia, Milano, 1997; FERRO, S. Fundamentos para elaborar el inventario de Paisajes Culturales y Jardines y Sitios Históricos en la Región de Centroamérica y el Caribe. Facultad de Arquitectura. ISPJAE, La Habana 1999; KELLER, T and G, How to Evaluate and Nominate Designed Historic Landscapes, US Department of the Interior, Nacional Park Service, Nacional Register Bulletin n.18, Washington DC: RAMSAY, J., How to read the Nacional Estate values of Gardens, Australian Heritage Commission, 1991; CARAPINHA, A. Inventario da Arte Paisagista em Portugal, Universidade de Evora, 1985. TEJEDOR, A., “El inventario de jardines de interés patrimonial de Andalucía. Modelos y propuesta de una base de datos”, Boletín del Instituto Andaluz del Patrimonio Histórico, Año VII, Junio 1999, nº 27.

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- Ministry of Environment, - Ministry of Agriculture, Fisheries and Nature. Even in countries where the term cultural landscapes is widely used, there is confusion as it is not frequently a category that appears in Heritage Laws. Some short examples: Europe: there are many different situations apart from the European Landscape Convention. Switzerland has its Loi Fédérale du 1er juillet 1966 sur la Protection de la Nature et du Paysage, with a great aesthetic component, while in Germany it has a much more ecological character, and in UK there are many different agencies such as the Countryside Commission, the Forestry Commission, English Heritage with a Register of Historic Parks and Gardens (Heritage Act, 1983), but has also a National Parks law, Areas of Outstanding Natural Beauty, etc. In France, parks and gardens depend on the Ministère de la Culture et de la Communication, but parks and landscapes can also be listed as "paysage rémarquable" and obtain protection as "sites" under the Ministère de l’Ecologie, le Dévéloppement Durable, des Transport et du Logement that is since 1995, responsible for landscape policy and since 2001 there is a Conseil National du Paysage that has an objective to "identify the neighborhoods, monuments, sites, landscape elements and areas for protection or to value” based on aesthetic, historical or ecological and define the requirements necessary for their protection. Latin America: in Mexico the INHA, National Institute for Anthropology and History, the agency responsible for ensuring the majority of Mexican cultural heritage, has adopted the cultural landscape categories and carried out in a record time of just over a year, the first basic inventory of cultural landscapes in an excellent work. In Argentina there are many laws for the protection of natural properties, but still cultural landscapes are not included in the laws referring to cultural heritage. Nevertheless, although the classification of natural assets is based on IUCN criteria, there is a category for Protected Landscape, whose character is very different, defining cultural landscapes as the result of the interaction between man and nature that reflect specific cultural manifestations North America: in Canada, there are certain laws such as the National Parks Act (1930 ) and Historic Landmarks, which gathers different sites: either because they illustrate an example in the design concept, technology or planning, or cultural traditions, lifestyles and ideas or because they relate to characters of historical significance or events of national historic significance. The Ottawa River Park Corridor is the first cultural landscape, listed in 2004. In USA a National Heritage Area (1999) was defined as “a place designated by Congress where natural, cultural, historic and scenic resources combined to form a cohesive, nationally distinctive landscape arising from patterns of human activity shaped by geography”, and included sites characterised by “unique cultures, national important events and historic, demographic and economic trends and social movements, among others…” Their management depends on the National Parks Service, where cultural values have a great importance and their inventories include four basic typologies: Historic sites, historic designed landscapes, historic vernacular landscapes and ethnographic landscapes. Asia: Japan the Historical Sites, Places of Scenic Beauty and Natural Monuments Preservation Law was born in 1919, including three main categories: tangible and intangible cultural properties, historic sites, places of scenic beauty and natural monuments. Cultural Landscapes are recognised in the Law for the Protection of Cultural Properties and during 2002 and 2003 a work was carried out to define the concept of “cultural landscape” with eight basic criteria: associated with agriculture, man-made grassland or livestock ranching, forests, fisheries or related to the sea, associated to water, or to industry or

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engineering, with transports or communications, dwellings and settlements. Cultural Landscapes may be also listed as Important Cultural Landscapes, but their idea is very complex as for the Japanese population nature and culture are both part of their life and so the term cultural landscape is redundant for them. Africa: there are many laws protecting natural sites, such as the Monuments Act from Malawi (1965) that defines as a monument, any area of the earth that may have a beautiful scenery, or in which there might occur extraordinary or beautiful associations with archaeological interest, or geological, or ethnological or prehistoric or artistic or scientific interest” or Zambia, where laws include places related to cults, traditions or legends. Australia: the national inventory corresponds to the Australian Heritage Council, Department of the Environment, Heritage and the Arts, that published in 2009 the Guidelines for the assessment of places for the National Heritage List, where the term landscape does not appear, being the reference only to places”. There is also a catalogue for Heritage Gardens and Parkland Landscape and the Australian Parks and Reserves, in charge of Management belongs to the Department of Environment, Climate Change and Water, that has research lines related to cultural landscapes. This very brief overview of few examples of some national laws give an idea of the diversity of laws and regulations and illustrates the confusion when dealing with cultural landscapes, often not listed as such in the regulations due to the novelty of the concept. However, the importance of the landscape is also clear, so clear that sometimes there is an “overprotection” in cultural and natural laws but unfortunately this multiplicity in many cases does not contribute to the identification, protection and management of cultural landscapes and even prevents the correct development of these processes. Landscape is usually included in laws in three ways: - taking into consideration the historical / monumental landscape, considering only the aesthetics and

cultural values and therefore leading to a museum-like protection or a cultural heritage protection, - based on environmental legislation and protection of nature, which takes into account the

ecological components of the landscape, and is embodied in figures of protected natural areas, - linking the landscape with the law for land management and urban planning, considering the

landscape in its natural and cultural dimension, applicable to both rural landscapes as urban ones.

These three approaches, far from being mutually exclusive, should be complementary, and the modern trends of protection and landscape management combine the principles of the three, although the relative importance of each varies in specific examples. Some issues should be at least considered when speaking about cultural landscapes management: - In all works, projects, plans etc. regarding cultural landscapes, a multidisciplinary team must be

involved, with experts related to different natural and social sciences, - Local people who live, use and identify with the landscape must participate to ensure the success of

the plan, - Different administrations must cooperate (cultural agencies, environmental departments, territorial

planning, etc.).

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2.3. Cooperation

Cooperation between countries and institutions seems to be the best way for proper identification and implementation of cultural landscapes initiatives. Some of the areas for intergovernmental cooperation are: - harmonization of regulatory instruments and principles, including laws and regulations, - information exchange and joint action on new measures, - organization of coordinated information and education campaigns, - exchange of scientific information and joint research, - coordinated implementation of agreements developed in the international arena. As to mention some examples, in Europe , after the adoption of the ELC, there were some interesting initiatives such as the Initiative ESF- COST (European Science Foundation- European - Cooperation in Science and technology) “New perspectives on landscapes”, and the la A27 Landmarks, (2004-2008) , a transnational project between 21European countries with researchers from different thematic areas such as history, archaeology, literature, environment, geology, biology, geo-information, geography and mathematics) that worked on a common theme: pre-industrial structures in rural and mining landscapes, and the initiative aimed to identify and assess pre-industrial elements menaced by the abandonment traditional agrarian or mining activities. The report Landscape in a Changing World, (EFS) goes far beyond and recommends a research strategy on the European landscape. Other forms of cooperation related to cultural landscapes in the Mediterranean area have appeared in the past years, like PAYS MED, the portal of Mediterranean landscapes, “a tool which integrates and publishes knowledge about the landscapes of the Mediterranean. It is also a documentation centre and an on-line collection of working papers for the planning, management and enhancement of the landscape through case studies, concepts and bibliographical references on the steps, policies and procedures regarding the landscape. Edited by the Region of Umbria (Italy) it is one of the actions of the PAYS.MED.URBAN Med Programme (2007-2011) , “the high quality of the landscape as a key element in the sustainability and the competitiveness of the Mediterranean urban areas” representing the continuation and the capitalization of the results which have been achieved in the PAYS.DOC, INTERREG IIIB MEDOC project, “Good Practices for the Landscape”, with four activities as part of the project. The Observatory of Mediterranean landscapes, the Mediterranean Landscape Prize, the Catalogue of Good Practices and Guidelines to monitor the changes of the landscapes and to raise awareness of the identity of the territory. One could object that these programmes deal with landscapes and not with cultural landscapes, but when analyzing the contents and cases, in reality there are no great differences. Another recent initiative is the MED-O-MED programme, Cultural Landscapes of the Mediterranean and Middle East” conceived and coordinated by the Islamic Culture Foundation (FUNCI), a Programme for International Development Cooperation related to the Spanish National Plan for the Alliance of Civilisations, and that intends to acknowledge, preserve and reinforce these cultural landscapes and turn them into a long-term platform for research and development within their own local communities. Four lines of action have been developed for these purposes: network of botanic gardens, cultural heritage, sustainable development, education and training. An inventory of historic gardens and parks in Muslim countries of the region has been initiated, as well as some interesting projects, such as the rehabilitation of the Jardin d’Essais Botaniques in Rabat, in collaboration with the INRA (Insitut National de La Recherche Agronomique) and the Wilaya of Rabat-Salé-Zammour-Zaër, the Al Quds project, in collaboration with the Al Quds University, and the rehabilitation of the Agdal garden in Marrakesh,

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Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

thanks to an agreement with the Regional Council of Marrakesh-Tensift-Al Haouz, the INRA and the Mechouar Kasbah municipality.

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P219 ICOMOS / IFLA ISC

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ICOMOS / IFLA ISC The olive grove cultural landscape Mónica LUENGO Chair International Scientific Committee ICOMOS / IFLA

Introduction - The cultural landscape of the olive tree and its heritage values The landscape of the olive grove is a paradigmatic cultural landscape, which perfectly integrates the tangible and intangible. It is an outstanding witness of a form of exploitation that goes back millennia on the calendar of humanity. Is inextricably linked to the Greco-Roman culture that was born around the Mediterranean, in fact it is its most important identity sign. It has served as a bridge and link between different countries, where they have exchanged their harvest products and also the skills and knowledge about the olive tree that has been, since Athena introduced it in Attica, a symbol of civilization, peace and reconciliation, as it was between in the beginning for the peoples of the Middle East and as still reflected in the logo of the UNO, "the world between the branches of olive tree of peace." But besides all its symbolism that carries an important intangible heritage, the olive has been a source of wealth, trade, and exchange. Oil, liquid gold, has been and remains the basis of a powerful industry that in the past lit up the streets and homes of many European cities, it has fed generations and is the fundamental element of the Mediterranean diet and it was also used, and still is, in many cosmetic products. In addition it also promoted growing techniques, harvesting, extraction and refining of oil, and has currently become a brand new source of renewable energy. The olive tree has generated a prototypical landscape, the "sea of olives" whose lines extend to infinity and an impressive architectural, artistic, historical, ethnographic, archaeological and industrial heritage. It is one of the major crops that still needs to be registered on the World Heritage List, where agricultural landscapes are unequally represented. This landscape covers huge surfaces all around the Mediterranean basin. In Andalusia, the largest area of “humanized forest” in Europe, the olive trees combing the hills have become a landscape at the confluence of the four main lines of Unesco: Cultural and Natural Heritage (inscriptions on the List: monumental Renaissance ensembles of Ubeda and Baeza), Intangible Heritage (inscribed: the Mediterranean diet and flamenco), Cultural Diversity (inherited from Roman, Arab and Christian kingdoms) and Biodiversity (live olive groves and holm oak ecosystem, forming the characteristic Mediterranean forest). In short, the olive tree and its landscape are an engine of wealth creation and local development, which has a significant cultural heritage linked to a major economic sector that includes both tourism enterprises as well as companies involved in energy derived from the production of oil and olive, with involvement of universities and other research institutions, is past and present in many regions around the Mediterranean, where some of the tourism initiatives carried out in Andalusia can serve as an example.

1. Landscape as identity A cultural landscape is the memory and identity of the men who created it, is an evolutionary continuum which houses the various tracks of each period to keep the memory of history. Landscape is a living and dynamic entity that is in the basis of the identity of a society. One of the most urgent needs of human beings is their sense of identity, of belonging to a place, their "roots" (using a natural

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metaphor) and a key element of this feeling is the landscape. "In general, people feel part of a landscape, which provides multiple and deep complicity. This feeling is legitimate, ancient and universal. "(Nogué, 2010:125). The scenery is the spatial translation of social organizations, lifestyles, beliefs, knowledge and representations of various cultures past and present. In rural areas this linkage is closer, with traditional societies where the interaction between reality, the tangible and intangible aspects are more easily observed. Members of a community share values and organizational forms that differ from other communities and become a resource development as they become interesting for other populations, for its specificity, while becoming a source of satisfaction for themselves.

2. Landscape, Development and tourism Thus admitting the outstanding heritage value of the landscape as recipient of the identity of a community and therefore, the cornerstone of a sustainable development process in which tourism plays an important role, it should be noted that prior to the development process a thorough analysis of natural and cultural resources must be carried out. This may influence the local development and thus carry out projects that benefit the community, maintaining the upkeep and maintenance of the authenticity and integrity of its heritage, landscape and associated values. Therefore the development model “is built from the territory and it is the role of its population to establish its characteristics, noting as limits the system's sustainability (economic, social and cultural) and environmental and human rights”.(Fernández Salinas, 2001)

3. "Olive Routes" First Initiatives Assuming that the landscape of the olive grove was a prime resource for sustainable tourism development, in 2003 UNESCO launched the project " The Olive Roads: Itinerary of Culture and Sustainable development, dialogue and peace among the peoples of the Mediterranean” In the introduction of the resolution , we could read: The olive – one of the wonders of nature, a mythical tree sacred for the three monotheistic religions of the Mediterranean, a material and spiritual reference point for human beings and a universal symbol of peace and reconciliation – is central to daily life in many countries, shaping a wide variety of natural landscapes and living cultures. The importance of this project rests on the idea that cultural landscapes, seen as “bearing witness to humanity’s creative genius, technical, economic and social development, imagination and spiritual vitality”, have had a direct or indirect link with olive cultivation in the Mediterranean basin from antiquity to the present day”. The Olives Routes was recognised by UNESCO in 2003 as the second cultural route in the world and were formally awarded the title of "Major European Cultural Route" in 2005. The project housed more than 20 Mediterranean countries and consisted of a long-term cultural cooperation, trade and tourism among the Mediterranean peoples, whose objectives were to highlight the shared material and intangible heritage since prehistoric times that have united these people, support the efforts related to the respect and protection of traditional knowledge, ensuring the protection of ecosystems and explore the cultural and symbolic olive tree. The Routes of the Olive Tree are itineraries of sustainable development and intercultural dialogue, realized around a common theme. They consist in the rediscovery and recognition of this diverse natural heritage, linked to the technical, economic, social and cultural development of the civilizations inhabiting the Mediterranean basin since ancient times up until today. The initiative rests on the

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importance of the presence of the Olive Tree in the Mediterranean as an element, which unifies the people who live in its environment. These itineraries work towards a common valorizing of the history of this tree, for the benefit of oil-producing regions, and towards expanding the universal symbol of prosperity, spirituality, and peace that it represents. These itineraries wish to create "interactive synergies" between conservation, tourism and development by: These itineraries wish to create "interactive synergies" between conservation, tourism and development by: - favouring dialogue between the regions concerned, between developed areas and those in difficulty,

between urban and rural spaces, - encouraging thematic tourism and sustainable development through setting up exemplary

initiatives in oil-producing regions, - carrying out an inventory of the material and immaterial heritage of the olive tree, and increasing its

value, - contributing to public awareness and educating young people, - leading specialized, multidisciplinary research on the widened theme of the olive tree.These

objectives are examined within the framework of the Universal Declaration on Cultural Diversity, the Declaration and the Plan of Implementation adopted at the World Summit on Sustainable Development (2002) and the resolution of the General Assembly of the United Nations Cultural and Development (2002), etc.

4. Initiatives in Spain Spain has about 2,500 thousand hectares and over 300 million olive trees. Olive culture has made, and continues to lead the lifestyle of a large part of rural Andalusia in the south of the country, from folk customs to the eating habits, architecture, urban planning, arts and crafts, and of course, the landscape, especially in regions such as Jaen, defined by the cultivation of olive trees. With the birth of the Rural Development Programme and the work methodology Leader, the diversification of the rural economy has been promoted, by means of the implementation of innovative projects disengaged from the strictly agricultural production. The Andalusian Government has promoted specifically some of the initiatives, among which are the museums, which include both the customs related to the crop, and the process of oil production, to packaging, together with the conservation of a major ethnographic heritage. In Andalusia there are up to 23 oil-related museums, some with significant technological innovations, others have even accommodation, exhibitions of tools and machinery, some are historical and archaeological museums, and others ethnographic museums, as well as a museum of arts and customs. These museums are often located in old olive mills and farms, so they also show its urban and architectural heritage, in addition with breathtaking natural scenic sites that contextualize the content. Many of them are included in specialised tours. Other tourist routes offers were presented officially in Fitur International Tourism Fair in 2008, with the slogan "The Olive Routes", which offer tourists the chance to visit a mill and are also associated with a tasting of oil, so that tourists know the phases of the process, the steps followed for the development of oil and evolution over the history of these processes, the history of olives in Andalusia, and associated traditions, all within a landscape with cities and monuments of a very high value, with a significant and growing demand.

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5. Conclusions

Being aware of cultural heritage values of the landscape of olive groves, which was previously only seen from a point of view of farming, it results in a series of cultural tourism projects that have developed new lines of exemplary cultural tourism, ecotourism and economic development based on olive heritage, which includes a rich natural heritage, architectural, archaeological, ethnological, industrial, scientific, anthropological heritage, while promoting and raising awareness in the local population about the cultural values of this cultural landscape.

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IUCN's role in the World Heritage Convention Maher MAHJOUB

“Natural World Heritage Sites act as flagships for conservation, and demonstrate how crucial these exceptional natural areas are to maintaining ecosystem services and supporting the livelihoods of local communities”

1. About IUCN IUCN, International Union for Conservation of Nature, helps the world find pragmatic solutions to our most pressing environment and development challenges. IUCN works on biodiversity, climate change, energy, human livelihoods and greening the world economy by supporting scientific research, managing field projects all over the world, and bringing governments, NGOs, the UN and companies together to develop policy, laws and best practice. IUCN is the world’s oldest and largest global environmental organization, with more than 1,200 government and NGO members and almost 11,000 volunteer experts in some 110 countries. IUCN’s work is supported by over 1,000 staff in 45 offices and hundreds of partners in public, NGO and private sectors around the world.

2. The World Heritage Convention The World Heritage Convention, created in 1972, is one of the most important global conservation instruments and has almost universal adoption amongst the nations of the world. The Convention embodies a visionary idea – that some places are so important that their protection is not only the responsibility of a single nation, but is also the duty of the international community as a whole; and not only for this generation, but for all those to come. The primary mission of the Convention is to identify and protect the world's natural and cultural heritage considered to be of Outstanding Universal Value. It is governed by the World Heritage Committee supported by the UNESCO World Heritage Centre, the secretariat for the Convention, and three technical advisory bodies to the Committee.

3. What is a natural World Heritage Site? Natural World Heritage Sites are globally recognized as the world’s most important natural areas. Protected areas like natural World Heritage Sites provide the most significant, front-line response to the global extinction crisis and cover 12% of the world’s surface. However, despite this critical role, these special places face many significant challenges, from direct degradation due to human pressures, lack of political support and sustainable finance, and the impacts of climate change.

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Natural World Heritage Sites include many household names of conservation such as Ichkeul (Tunisia), Wadi Al-Hitan (Egypt), Ngorongoro (Tanzania), Galapágos (Ecuador), Virunga (RD Congo) National Park, the Grand Canyon (EU) and the Great Barrier Reef (Austalia). The total area of natural World Heritage Sites is over 180 million hectares – around 8% of the 130,000 protected areas worldwide. These sites are often a last refuge for many endangered species, including the Mountain Gorilla, the Giant Panda and the Orangutan. The UNESCO World Heritage Convention provides a unique framework for securing the conservation of over 200 of the world’s most important natural areas, recognized as being of Outstanding Universal Value. The identification of these Sites through the Convention is a direct response to the need to preserve and restore globally outstanding protected areas. The Convention provides a unique platform for developing and sharing best-practice, and can act as a barometer of global protected area performance. IUCN Protected area's definition: “A protected area is a clearly defined geographical space, recognized, dedicated and managed, through legal or other effective means, to achieve the long term conservation of nature with associated ecosystem services and cultural values.”

4. IUCN’s Advisory Body role IUCN co-drafted the World Heritage Convention text with UNESCO in 1972 and is explicitly recognized within the Convention as the technical Advisory Body to the World Heritage Committee on natural World Heritage sites. IUCN role under the Convention is threefold: 1. IUCN evaluates all natural and 'mixed' sites nominated for World Heritage Status, and contributes to

evaluations of certain cultural landscapes, 2. IUCN monitors the state of conservation of existing World Heritage Sites, 3. IUCN contributes to capacity building, training and related initiatives, particularly at regional and

field levels.

In the case of nominations of cultural properties in the category of 'cultural landscapes', as appropriate, the evaluation will be carried out by ICOMOS in consultation with IUCN. For mixed properties, the evaluation will be carried out jointly by ICOMOS and IUCN. Cultural Landscapes are nominated based on cultural criteria. While ICOMOS takes the lead in these evaluations, IUCN plays an important role in the evaluation of those cultural landscapes which have significant natural values. To help IUCN maintain the highest possible standards in its work, the World Heritage Programme is guided by three fundamental principles:

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1. partnership is paramount. All IUCN activities are carried out in partnership with other organizations and stakeholders, particularly the World Heritage Centre, the other advisory bodies to the Convention (ICOMOS and ICCROM), and State Parties,

2. sound science is essential. One of the Union's major strengths is its high level of scientific credibility, consistency and objectivity. IUCN maintain this by drawing on the expertise of our scientific networks - particularly the WCPA33 and UNEP WCMC34.

3. problems require practical solutions. An important part of IUCN's work is to identify threats to World Heritage sites, but we aim to go beyond mere reporting to seeking practical and innovative solutions to address these threats.

4. World heritage agenda for nature The World Heritage Agenda for Nature is a project that aims to capitalize on the biodiversity conservation potential of the World Heritage Convention by promoting effective use of its mechanisms to strengthen the conservation and management of natural World Heritage sites. This project (2010-2014), supported by the MAVA foundation, is at the heart of IUCN’s vision to increase the effective use of the mechanisms of the World Heritage Convention to achieve conservation successes - not only for natural World Heritage sites, but also for the planet’s network of over 110,000 protected areas. As a result of IUCN’s role as the technical Advisory Body to the World Heritage Committee on natural heritage, we are centrally placed to enhance the role of the World Heritage Convention in protecting biodiversity. The project’s objectives are: 1. effective Management for Conservation: Increase the effective use of the mechanisms of the World

Heritage Convention by improving management effectiveness in natural World Heritage Sites and using the management successes achieved in these sites to inspire better management in protected areas world-wide,

2. better Monitoring: Develop a more comprehensive, focused and proactive ‘monitoring and action’ system for all existing natural World Heritage Sites to ensure that the conservation actions needed to protect these sites’ values are implemented,

3. credible Site Selection: Actively promote the inclusion of the planet’s most important natural sites on the World Heritage List by providing the appropriate tools and training to national governments and other stakeholders, and by supporting the development of effective management of these sites before and after inscription on the World Heritage List,

33

WCPA: is the World Commission on Protected Areas, it is one of the six IUCN Commissions. Its main mission is to promote the establishment and effective management of a world-wide representative network of terrestrial and marine protected areas as an integral contribution to IUCN's mission. Its website is: www.iucn.org/wcpa. 34

UNEP WCMC: The UNEP World Conservation Monitoring Centre is a collaboration between the United Nations Environment Programme, the world's foremost intergovernmental environmental organization, and WCMC(UK), a UK-based charity. UNEP-WCMC is UNEP’s specialist biodiversity assessment arm, and the Centre for UNEP’s collaboration with WCMC 2000. Its website is: www.unep-wcmc.org

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4. climate Change Response Strategies: Ensure that natural World Heritage Sites act as a beacon in communicating the climate change issues facing protected areas, and as pilot areas for developing, testing and disseminating best practice in climate change response strategies,

5. sustainable financing: Enhance the level of funding to support the effective management of all natural World Heritage Sites and thereby improve and secure their conservation status.

5. Future challenges for natural World Heritage The World Heritage Convention has been helping to conserve the world’s most important natural areas for over 35 years. The United Nations has declared 2011-2020 the International Decade on Biodiversity. During this decade the Convention will continue to face a number of important challenges to creating, conserving and managing natural World Heritage Sites, including: 1. the long-term conservation and effective management of all natural World Heritage Sites: Despite

the progress achieved in the conservation of natural World Heritage Sites, many are severely threatened. The credibility of the Convention will depend on the long-term conservation and effective management of all World Heritage Sites,

2. certain natural areas are well represented on the World Heritage List while others are poorly covered: Over the next 10 years, a concerted effort is needed to fill the gaps in protection of the most critical ecosystems and landscapes, including marine, freshwater and terrestrial sites,

3. World Heritage Sites will need to support wider networks of protected areas: Natural World Heritage Sites will need to be planned and managed so that they connect with surrounding landscapes and communities, and provide wider social and economic benefits,

4. broader partnerships for conservation are needed: Partnership and stakeholder involvement are key to the success of the World Heritage Convention. More needs to be done to fully engage all partners, including local communities, the private sector, indigenous peoples, and non-governmental organizations in creating, conserving and managing World Heritage Sites.

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GEOPARK Ezzoura ERRAMI A Geopark is an area recognised by UNESCO to have exceptional geological heritage. It is a territory that contains a certain number of geological sites of particular importance in terms of their educational and/or scientific quality, rarity and scenic beauty. It must have clearly defined boundaries and sufficient surface area and a sustainable territorial development strategy to promote local socio-economic development. The archaeological, ecological, historical or cultural component is taken in consideration within a geopark. In order to spread awareness of our geological heritage and its link to our natural and cultural heritages, Geoparks should offer formal educational programs for schools, both formal and informal education for adults and training for local people. It could be also considered as an open air laboratory, where people can become engaged in science from the highest academic research level to the level of the curious visitor. Geoparks contribute to the empowerment of women through focused education programs and/or development of women’s cooperatives to develop and promote local cottage, products, industry and craft products. It must work with local enterprises to promote and support the creation of new by-products linked with the geological heritage. Earth has shaped who we are: it has provided us the natural resources, shaped our farming practices, provided building materials for our homes, even our mythology, and traditions. A geopark should develop and enhance methods for preserving the geological heritage. Selling fossils and minerals is forbidden in Geoparks however the creation of museums is encouraged. Geoparks have a commitment to benefit the local economy which makes them different from World Heritage Sites. Geoparks should have a strategy for sustainable local development through development of sustainable geotourism (walking, cycling or riding trails, training of local people to act as guides, encouraging tourists and local population to follow best practice in environmental sustainability, interpretative and indicative panels, and creation of museums…etc). A Geopark could also contribute to establish a sustainable peace by enabling its inhabitants to reappropriate their territory and encourage them to be more involved in its development and its protection. The geological history of Earth from Archean to Quaternary is inscribed in Africa’s rocks which are very well exposed in fascinated geological landscapes, shaped by different orogenies, and are extremely varied. Many sedimentological, paleontological, petrographical and structural witnesses of the history of Earth are of exceptional quality in Africa and many of these witnesses are unique, very educational and deserve to be preserved and presented to the general public in a less academic and more widely accessible way. These sites are even more attractive as their geographical, historical, architectural and traditional frames are exceptional. For these reasons, the African Association of Women in Geosciences (AAWG, www.aawg.org) created, during the preparatory meeting of its fifth conference held in Abidjan, Ivory Coast in May 2009, the African Geoparks Network (AGN, www.africangeoparksnetwork.org) to promote and conserve the geoheritage of Africa. This AAWG initiative has got the support of UNESCO, IUGS, GSAf and GGN. The AGN aims to identify and make an inventory of the geological sites of outstanding value in Africa; Promote and increase the awareness among policy makers and the general public in Africa, particularly

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local communities about the necessity of the protection and the valorization of African geological heritage through the creation of geoparks for a sustainable local development; Build the capacity of local population in the field of geoheritage through a strong networking and the organization of conferences, seminars, symposia, training courses and workshops. The network aims through its activities to build long-term bridges among people interested in geoheritage, geotourism, geoconservation, environment and sustainable development (researchers, policy makers, economists, geopark and natural heritage sites and local community administrators and leaders, NGOs, business operators, Medias and individuals) in order to promote the Geopark concept and make it a lever of local sustainable development in Africa. Within this framework, the AAWG and the AGN organized in collaboration with UNESCO Cairo Office the First International Conference on African and Arabian Geoparks from the 20th to the 28th November 2011 in El Jadida (Morocco) entitled “Aspiring geoparks in Africa and Arab World”. This first conference have received 87 abstracts and had been attended by more than 100 participants from 31 countries representing the five continents (Algeria, Morocco, Tunisia, Egypt, Jordan, Yemen, Syria, Lebanon, Soudan, Ethiopia, Senegal, Cameroon, Ivory Coast, South Africa, Madagascar, Nigeria, Uganda, Kenya, Australia, France, Italy, Spain, Germany, Greece, Portugal, Ireland, Germany, Turkey, Romania, USA and China). This event comprises, one day pre-conference course on geoconservation and geoparks, two days technical sessions including conferences to build the capacity of the participants and six days post-conference field trip through the Moroccan High-Atlas and the Anti-Atlas Mountains as potential geoparks.

Conference opening ceremony

AAWG and AGN executive committees

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This Conference was an opportunity to build the capacity of the participants, to share experiences and to promote the geoparks concept for society. The conference also plays a crucial role in stimulating scientific collaboration and networking within African and Arabian countries and the international community involved in geoparks and geoconservation. It was decided during that conference that the second conference on African and Arabian geoparks will be held in 3 years. The future venue will be decided in one year time in the country that will do much work concerning the promotion and the creation of geoparks. During the next three years, many workshops will be organized in some African and Arabian countries in order to promote the geopark concept and build the capacity of local population. Three countries (Tunisia, Senegal and Yemen) proposed their candidature to host the next workshops. As a follow up of the conference and in order to promote the African Geoheritage, a special publication will be dedicated to the papers presented during the conference. An international master degree on geoheritage and geoparks for local sustainable development is under discussion. In order to continue to promote the concept of geoparks in Africa, five IGCP projects dedicated to the five African regions are under preparation. The main outcome of that first conference is the declaration below: Declaration

In reference to the article from New Partnership for the Development in Africa (NEPAD 2011) “The archaeological and palaeontological sites which contain proof of Earth evolution, of life and human species, the natural habitats which include a large variety of fauna and flora and the free inhabited areas, are a characteristic of the continent” (Ch.1, art.III). We, participants to the First International Conference on African and Arabian Geoparks coming from 15 African countries, 4 Middle East countries and international experts (Europe, China, Australia and USA) declare that: - Africa, cradle of humanity, is characterized by large geo and biodiversity, - The human history of Africa and its geological history are intimately linked, - The conservation of the geological heritage, the natural heritage, the tangible and intangible

cultural heritage is, today, an unavoidable objective for all African countries. We are more than determinated to implement the following recommendations: 1. Promote the development of Geoparks in Africa under the auspices of the African Geoparks Project

developed by the African Association of Women in Geosciences,

2. Elaborate, in a short term, a strategy and a methodology for the development of the Geoparks in Africa focused on a priority of their implementation on the areas with higher poverty level ;

We strongly suggest to UNESCO to reinforce the geoparks initiative and to develop a strong information and awareness plan to promote the geoparks for all African and Arabian societies. At El Jadida, Morocco, the 22nd November 2011.

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Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

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P231 ANNEXES

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ANNEXES

Annexe 1 Programme de l’atelier (FR, EN)

Annexe 2 Liste des participants / List of participants

Annexe 3 Icomos / IFLA : fiches d’inventaire

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P232 ANNEXE 1 - PROGRAMME DE L’ATELIER

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PROGRAMME DE L’ATELIER Jeudi, 12 janvier 08h30 Enregistrement des participants

9h00 -10h15 Ouverture officielle Le Ministre de la Culture L'Ambassadeur de la Délégation UE en Tunisie Le Directeur Général de l'ALECSO Présentation du programme Euromed Heritage IV Introduction générale à l'atelier Présentation des participants

S.E. M. Mehdi MABROUK S.E. M. Adrianus KOETSENRUIJTER S.E. M. Mohamed Aziz BEN ACHOUR Christiane DABDOUB-NASSER Jean-Louis LUXEN

Session du matin Présidence : Ahmed FERJAOUI Présentation générale des questions à traiter et rapports sur les contributions des représentants des pays partenaires, d'une part, et des projets Euromed, d'autre part 10h30-12h30

- Exposé introductif : vues de l'UNESCO - Synthèse des contributions nationales - Synthèse des contributions des projets - Landscape: Terminology and Cultural Notion

Mechtild ROSSLER Anne VOURC'H Christophe GRAZ Christiane DABDOUB-NASSER

Session de l’après-midi Présidence : Mechtild ROSSLER Deux sessions consacrées à la définition du paysage culturel, aux modalités de son identification, à son étude et aux mesures à prendre pour sa protection 13h30-15h30

- Identification, étude - L'expérience de l'ICOMOS / IFLA - L'expérience de l'UICN - La dimension immatérielle - L'expérience de MARE NOSTRUM - Débat

Monica LUENGO Maher MAHJOUB Younes BABANEDJAR Liliane BARAKAT

15h45-17h45

- Protection - L'expérience de l'Egypte - L'expérience de l'Algérie - L'expérience de la Tunisie - L'expérience de SIWA-TANGER - Débat

Ahmed OUF Mourad BETROUNI Mustapha KHANOUSSI Abdelaziz MOHAMED

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P233 ANNEXE 1 - PROGRAMME DE L’ATELIER

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Vendredi, 13 janvier Deux sessions pour les problèmes de conservation du paysage culturel, les modalités de sa valorisation pour le développement économique et social, les modes de participation des communautés locales, le rôle des divers pouvoirs publics et des partenaires privés

Session du matin Présidence : Mourad BETROUNI 9h00-10h10 - Synthèse de la première journée

Shadi GHADBAN

9h10-10h45 - Gestion : conservation - Le patrimoine naturel - Le patrimoine physique - L'expérience du Wadi Rum - Débat -

Mohamed QARRO Samia CHERGUI Naser ALZAWAIDAH

11h00-12h30 - Gestion : valorisation - tourisme - L'expérience des « Grands Sites » de France - L'expérience de « Géoparcs » - L'expérience de HAMMAMED - Débat

Anne VOURC'H Ezzoura ERRAMI Dalila EL KERDANY

Session de l’après-midi Présidence : Zaki AZLAN 13h30-15h30

- Gestion : participation - sensibilisation - formation - L'expérience de REMEE - L'expérience de la Palestine - L'expérience du Liban - Débat

Mounir BENCHERIF Ihad HADJAOUD Léon TELVEZIAN

15h45-17h45

Examen particulier de la Recommandation relative au patrimoine urbain historique - Le paysage urbain historique

- La Recommandation de l'UNESCO - Le programme CIUDAD - L'expérience de MUTUAL HERITAGE - Gestion territoriale, vie sociale - Débat -

Mechtild ROSSLER Habib JELALIA Abderrahim KASSOU Nabila CHERCHALI

17h45-18h00

- Synthèse de la deuxième journée Shadi GHADBAN

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P234 ANNEXE 1 - PROGRAMME DE L’ATELIER

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Samedi, 14 janvier 8h00-14h30 Visite du Site de Carthage (organisée par Mustapha KHANOUSSI)

Session de l’après-midi Présidence : Jean-Louis LUXEN 14h30-15h30

- Relations internationales - Les paysages en régions de conflit - La coopération internationale - Débat

Shadi GHADBAN Mechtild ROSSLER

16h00-17h30

- Conclusions et recommandations Anne VOURC'H Shadi GHADBAN

Clôture de l'atelier

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P235 ANNEX 1 - AGENDA OF THE WORKSHOP

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

AGENDA OF THE WORKSHOP Thursday, January 12 08h30 Registration of the Participants

9h00 -10h15 Official Opening The Minister of Culture or his Representative The Ambassador of the EU Delegation in Tunisia The Director General of ALECSO Presentation of the Euromed Heritage IV Programme General Introduction to the Workshop Introduction of the participants

H.E. M. Mehdi MABROUK H.E. M. Adrianus KOETSENRUIJTER H.E. M. Mohamed Aziz BEN ACHOUR Christiane DABDOUB-NASSER Jean-Louis LUXEN

Morning Session Chair: Ahmed FERJAOUI General introduction to the issues to be addressed and reports on the contributions of participants, either from the partner countries, or from the Euromed Heritage projects 10h30-12h30

- Keynote presentation: views of UNESCO - Overview of the National Contributions - Overview of the Projects Contributions - Landscape, Terminology and Cultural Notion

Mechtild ROSSLER Anne VOURC'H Christophe GRAZ Christiane DABDOUB-NASSER

Afternoon sessions Chair: Mechtild ROSSLER Two sessions concerning the definition of a cultural landscape, ways of identification, relevant studies and protection measures 13h30-15h30

- Identification - studies - The view of ICOMOS / IFLA - The view of IUCN - The intangible dimension - The experience of MARE NOSTRUM - Open floor

Monica LUENGO Maher MAHJOUB Younes BABANEDJAR Liliane BARAKAT

15h45-17h45

- Protection - The experience of Egypt - The experience of Algeria - The experience of Tunisia - The experience of SIWA-TANGIER - Open floor

Ahmed OUF Mourad BETROUNI Mustapha KHANOUSSI Abdelaziz MOHAMED

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P236 ANNEX 1 - AGENDA OF THE WORKSHOP

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Friday, January 13 Three sessions addressing management issues: conservation of cultural landscapes, their "valorisation" in view of economic and social development, the participation of local communities, the role of public authorities and of private partners

Morning sessions Chair: Mourad BETROUNI 9h00-10h10 - Overview of the first day

Shadi GHADBAN

9h10-10h45 - Management: conservation - The Natural aspects - The Physical aspects - The Experience of the Wadi Rum - Open floor

Mohamed QARRO Samia CHERGUI Naser ALZAWAIDAH

11h00-12h30 - Management: "Valorisation" - Tourism - The experience of "Les Grands Sites de France" - The experience of "Geopark" - The experience of HAMMAMED - Open floor -

Anne VOURC'H Ezzoura ERRAMI Dalila EL KERDANY

Afternoon sessions Chair: Zaki AZLAN 13h30-15h30

- Management: participation - awareness - training - The experience of REMEE - The experience of Palestine - The experience of Lebanon - Open floor

Mounir BENCHERIF Ihad HADJAOUD Léon TELVEZIAN

15h45-17h45

Special attention to the UNESCO Recommendation on "Urban Historic Landscapes" - Urban Historic Landscapes

- The UNESCO Recommendation - The experience of MUTUAL HERITAGE - Physical planning, social life - Open floor

Mechtild ROSSLER Habib JELALIA Abderrahim KASSOU Nabila CHERCHALI

17h45-18h00

- Overview of the second day Shadi GHADBAN

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P237 ANNEX 1 - AGENDA OF THE WORKSHOP

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Saturday, January 14 8h00-14h30 Visit of the site of Carthage (organised by Mustapha KHANOUSSI)

Final session Chair: Jean-Louis LUXEN 14h30-15h30

- International relations - Landscapes in conflicting contexts - International cooperation - Open floor

Shadi GHADBAN Mechtild ROSSLER

16h00-17h30

- Conclusions et recommendations Anne VOURC'H Shadi GHADBAN

Closure of the Workshop

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P238 ANNEXE 2 - LISTE DES PARTICIPANTS / LIST OF PARTICIPANTS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

LISTE DES PARTICIPANTS / LIST OF PARTICIPANTS (par ordre alphabétique / in alphabetical order) * Représentants pays partenaires ** Représentants projets *** Organisations internationales **** Observateurs

Representatives of partner countries Representatives of projects International organisations Observers

Mr Tarek M. M. ABUL HAWA* Programme Director of The Royal Society for the Conservation of Nature P.O. Box 1215, Jubaiha 11941, Jordan [email protected] Mr Naser ALZAWAIDAH* Director of Wadi Rum Protected Area - ASEZA Box 2565 Aquaba, 77110 Jordan [email protected] Dr Debora ANGELI** Regional coordinator, SIWA-TANGIER Project Via Slataper 10, 50134 Firenze, Italy [email protected] Dr Zaki ASLAN*** ATHAR Programme Manager (Conservation of Cultural Heritage in the Arab Region) ICCROM (International Centre for the Study and Restoration of Cultural Property) Via di San Michele, Rome 00153, Italy [email protected] Mr Younes BABANEDJAR** Projet MONTADA, Office de Protection et de Promotion de la Vallée de la M'Zab 32 rue de la Palestine, Ghardaïa 47000, Algérie [email protected] Mr Zouhir BALLALOU** Projet MONTADA Directeur, Direction de la Culture de la Wilaya de Ghardaïa Wilaya de Ghardaïa, Algérie [email protected]

Mme Liliana BARAKAT** Projet MARE NOSTRUM Professeur, Coordonatrice de la Commission des Sciences Humaines, Département de Géographie, Université Saint Joseph Rue de Damas, BP 17-5208, Mar Mikhaël, Beyrouth, 1104 2020 Liban [email protected] Mr Mounir BENCHERIF** Projet REMEE Président, coordonateur des programmes AREA-ED, Route de Cherchell, BP 61, Nador, 42240 Tipasa, Algérie [email protected] Mr Mourad BETROUNI* Directeur de la protection légale des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel, Ministère de la Culture, Plateau des Annassers, Kouba, Alger, Algérie [email protected] Mr Mohamed BOUSSALH* Directeur, Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural des Zones Atlasiques et Subaltlasiques BP 253, Kasbah de Taourit, Ouarzazate 45000, Maroc [email protected] Ms Nabila CHERCHALI* Sous-directeur, Conservation et Restaurations, Biens culturels immobiliers, Ministère de la Culture Plateau des Annassers, Kouba, Alger, Algérie [email protected] Dr Samia CHERGUI* Directrice, École Nationale de Conservation et de Restauration des Biens Culturels 12, place Abdellaoui (ex Henri Klein), Casbah, Alger, Algérie [email protected]

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P239 ANNEXE 2 - LISTE DES PARTICIPANTS / LIST OF PARTICIPANTS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Ms Christiane DABDOUB-NASSER*** Team Leader RMSU EUROMED HERITAGE Programme 15, rue d'Egmont, Bte 1, 1000 Brussels, Belgium [email protected] Dr Abdelaziz EL IDRISSI** Projet SIWA-TANGER Directeur, Musée de la Kasbah, Tanger 52, rue d'Angleterre, BP 426 Tanger, Maroc [email protected] Dr Dalila EL KERDANY** Project HAMMAMED Professor of Architecture and Urban Design, Cairo University 6 Dokki St, Giza, Cairo 12311, Egypt [email protected] Mme Ezzoura ERRAMI*** Coordinatrice du Réseau Africain des Géoparcs Présidente de l'Association Africaine des Femmes en Géosciences, Faculté des Sciences, Département de Géologie BP 20, 24000 El Jadida – Maroc [email protected] Dr Ahmed FERJAOUI* Directeur général, Institut National du Patrimoine 4, place du Château, 1008 Tunis, Tunisie [email protected] Mr Slaheddine GANNOUNI* Point focal national tunisien pour le patrimoine mondial, Chef de service des écosystèmes naturels, Ministère de l'Agriculture Boulevard de la Terre, Centre urbain Nord, 1080 Tunis, Tunisie [email protected] Dr Shadi S. GHADBAN*** RAPPORTEUR Associate Professor, Department of Architecture, Birzeit Univeristy P.O. Box 1333, Ramallah, Palestine [email protected] Mr Christophe GRAZ*** Chef de projet RMSU, Programme EUROMED HERITAGE 15, rue d'Egmont, Bte 1, 1000 Bruxelles, Belgique [email protected]

Mr Ihad HAJDAOUD* Director of the Specification Department, Ministry of Tourism and Antiquities P.O. Box 870, Ramallah, Palestine [email protected] Mr Abderrahim KASSOU** Président CASAMEMOIRE 14-18 ave Hassan Seghir, 20000 Casablanca, Maroc [email protected] Dr Mustapha KHANOUSSI* Directeur du Centre des Sciences et Techniques du Patrimoine, Institut National du Patrimoine, 4, place du Château, 1008 Tunis, Tunisie [email protected] Ms Monica LUENGO*** Présidente du Comité scientifique internationale des Paysages culturels ICOMOS / IFLA Calle Miguel Angel 4, 28010 Madrid, Espagne [email protected] Dr Jean-Louis LUXEN*** Senior Legal Expert RMSU, Programme EUROMED HERITAGE 15, rue d'Egmont Bte 1, 1000 Bruxelles, Belgique [email protected] Mr Maher MAHJOUB*** Coordinateur du Programme Afrique du Nord Centre de Coopération pour la Méditerranée, C/ Marie Curie 22, P.T.A. 29590 Campanillas, Malaga, Spain [email protected] Mr Abdelaziz MOHAMED** SIWA-TANGIER Project Director, Supreme Council of Antiquties Siwa oasis, Matrouh Governorate, Egypt [email protected] Dr Ahmed OUF* Technical Adviser - National Organisation for Urban Harmony 24 Ali Amer street, off Makram Obaid, Nasr City, Cairo, Egypt [email protected]

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P240 ANNEXE 2 - LISTE DES PARTICIPANTS / LIST OF PARTICIPANTS

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

Dr Mohamed QARRO* Enseignant, chercheur / École Nationale Forestière d'Ingénieurs 8, place Sefrou, Appartement N04, Hassane 10020, Rabat, Maroc [email protected] [email protected] Dr Mechtild ROSSLER*** Chief Policy Section, World Heritage Centre, UNESCO 7, place de Fontenoy, 75007 Paris, France [email protected]

Mr Léon TELVEZIAN* Professeur, Université Libanaise Imm. Khalil, rue Hôpital Militaire, Badaro, Beyrouth, 2058-7511 Liban [email protected] Dr Anne VOURC'H*** RAPPORTEUR Directrice du Réseau des Grands Sites de France 9, rue Moncey 75009 Paris, France [email protected]

OBSERVATEURS - OBSERVERS

Dr Jellal ABDELKAFI**** Directeur de Bureau d'Etudes 2bis, rue Pierre de Coubertin 1001 Tunis, Tunisie [email protected] Melle Lamia ALOUI **** Programme CIUDAD Chargée des affaires étrangères, Commune de Nabeul Avenue Mojamed V, Nabeul, Tunisie [email protected] Prof Habib JELALIA**** Programme CIUDAD Président / Association des recherches et études géographiques (AREG). 25, rue In Sinaa Al Molk, cité de la Gazelle, 2083 Tunisie [email protected] Mr Abdelhamid KAREM**** Ancien Directeur général des Parcs naturels nationaux Mémoire de la Terre 6027 n°21 El Omrane supérieur, 1091 Tunis, Tunisie [email protected]

Mr Khaled KAROUI**** Directeur de la Division de Sauvegarde des Sites et Monuments, Institut National du Patrimoine [email protected] Dr Fakher KHARRAT**** Directeur, École nationale d'architecture et d'urbanisme de Tunis 20, rue Al Qods, 2026 Sidi Bou Saïd – Tunisie [email protected] Mr Daouda SOW**** Programme CIUDAD, Archiheritage Administrateur de projets, Agence de Mise en Valeur du Patrimoine Culturel et de Promotion Culturelle BP 345 Tunis, Belvédère 1002, Tunisie [email protected] Dr Messaoud YAMOUN**** Programme CIUDAD Président / Association Mémoire de la Terre Tunisie (AMTT) OPENMED 9, rue Ali Haddad Nasr 2 Ariana 2037 – Tunisie [email protected]

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P241 ANNEXE 3 - ICOMOS / IFLA : FICHES D’INVENTAIRE

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

ANNEXE 3 - ICOMOS / IFLA : FICHES D’INVENTAIRES

ICOMOS-IFLA INTERNATIONAL COMMITTEE ON CULTURAL LANDSCAPES

COMITÉ INTERNATIONAL DES PAYSAGES CULTURELS ICOMOS-IFLA

COMITÉ INTERNACIONAL DE PAISAJES CULTURALES ICOMOS-IFLA

Worldwide inventory/register card for Cultural Landscapes

Verbania (Italy) October 2006

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P242 ANNEXE 3 - ICOMOS / IFLA : FICHES D’INVENTAIRE

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

1. NAME / LOCATION / ACCESSIBILITY

1.1. Current denomination 1.2. Original denomination 1.3. Popular denomination if any 1.4. Address (Country, region, province, city), phone, fax, email, web page 1.5. Localization with map 1.6. Geographical coordinates (latitude, longitude, altitude) 1.7. Area and boundaries 1.8. Access and transport facilities 1.9. Visits / Schedules / Entrance fees / Groups / guided tours 1.10. Facilities (shop, cafeteria/restaurant, W. C., handicapped, etc.) 1.11. Events (types, dates, periodicity, maximum people accepted, etc.)

2. LEGAL ISSUES

2.1. Property regime 2.2. Owner's complete name (private, public or enterprise) 2.3. Maintenance responsible 2.4. Areas not integrated or -if public- given to private managers. 2.5. Legal protection 2.6. Public or private organizations working in the site

3. CULTURAL LANDSCAPE CATEGORY / TYPOLOGY

For more info, please, consult the UNESCO Operational Guidelines Addenda 3.

1. A landscape designed and created intentionally by man (park, orchard, recreational garden, plaza, square, cemetery, promenade, yard, etc.) 1.1. garden (type) 1.2. parkland (type) 1.3. gardens related to monumental buildings and/or ensembles Description/Details

2. Organically evolved landscapes 2.1. Relict (or fossil) landscape Description / Details 2.2. continuing landscape Description / Details

3. Associative cultural landscape: connected with religious / cultural / natural elements (other / associations Description / Details

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P243 ANNEXE 3 - ICOMOS / IFLA : FICHES D’INVENTAIRE

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

4. HISTORY

4.1. Original, successive and current use 4.2. Oldest initial date /building and inauguration date 4.3. Original and successive owners 4.4. Original and successive uses 4.5. Author(s): (landscaper, architect, gardener, owner , etc. and his / her biography) 4.6. Dates of successive recycling to the original layout 4.7. Historical and/or outstanding personalities involved

5. GENERAL DESCRIPTION

5.1. Environment (urban / rural / agricultural / pleasure / archaeological / other) 5.2. Landscapes values and characteristics, environmental protection definitions 5.3. Environmental conditions description (temperature, climate, humidity, winds,

sun incidence, etc.) 5.4. Geographical characteristics: vegetation, fauna, regional topography, geology,

ecosystem, environmental degradation, etc. 5.5. Site topography (natural, enhanced, earth shapes, embankments) 5.6. Architectonical elements / sculptures and art pieces / furniture 5.7. Illuminating system /orientation signs / fences 5.8. Water: rivers / lakes / fountains / ponds / pools / channels / watering system 5.9. Roads, paths, trails, walking / mechanical ways (design, type, pavements, etc.) 5.10. Perspectives / vistas / views / points of interest / setting 5.11. In the case of gardens: original and current style 5.12. Vegetation (natural forests / plantations: trees, bushes, bosquets,

hedges/species specifications, etc.) 5.13. Fauna: wild / bred 5.14. Condition (excellent, good, fair, deteriorated, at risk, altered)

If. category 2.1. (relict or fossil landscape) also add

5.15. Archaeological components, 5.16. Other man made elements 5.17. Ancient agricultural production traces on the natural media 5.18. Land uses If category 2.2. (associative cultural landscape) also add

5.19. Agricultural issues or other traditional productions and their effect on the landscape

5.20. Traditional productive, transportation or storage apparatus persistence 5.21. Domestic, industrial ensembles, energy related systems (hydraulic dam, e.g.)

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P244 ANNEXE 3 - ICOMOS / IFLA : FICHES D’INVENTAIRE

Atelier d’Hammamet - Janvier 2012 - Hammamet Workshop

6. VALUES

6.1. Tangible: landscape, geographical, botanical, ecological, archaeological, ethnological, living heritage, maintenance quality, other

6.2. Intangible: historical, religious, mythical, social significance, other 6.3. Believing, cults, traditional rites, associative rites 6.4. Population, ethnias 6.5. Languages and dialects 6.6. Social and economical activities 6.7. Authenticity 6.8. Integrity 6.9. Universality 6.10. Universality 6.11. Isolated or as part of a theme road

7. ENCLOSURES

7.1. Up-to-date blueprints 7.2. Up-to-date photographs 7.3. Historic graphic data (drawings, paintings, engravings, photographs, literary

items, etc.) 7.4. Bibliography (general, specific, guides, etc.)

8. ENQUIRER'S DATA

(Name, address, email, phone, responsibility, position, institution, professional or amateur, etc.)

9. CARD FILL-UP DATE

Note: we highly recommend establishing a centralized Inventory Archive whose address and responsible in charge has to appear in this final section, so everyone that fills up a card can send it to this archive

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Atelier de Hammamet Workshop - January 2012

MINISTÈRE DE LA CULTURE - TUNISIE Insitut national du Patrimoine MINISTRY OF CULTURE - TUNISIA National Heritage Institute

Paysages culturels - Actes

Cultural landscapes - Proceedings

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